2019 Limo 0034
2019 Limo 0034
2019 Limo 0034
Thèse
pour obtenir le grade de
JURY :
Voltaire
Je tiens tout d'abord à remercier mon directeur de thèse Professeur Christophe Petit, qui
Je tiens ensuite à adresser mes plus vifs remerciements à mon co-directeur de thèse,
Monsieur Philippe Reynaud, qui m'a soutenu tout au long de mon travail de manières
doit beaucoup. Grâce à ses soutiens, j'ai franchi des moments critiques de la thèse. Son
cours de ma thèse.
Je remercie également ici tous les autres membres de l'équipe d'encadrement notam-
ment, Madame Fatima Allou (GC2D), Monsieur Benoit Picoux (GC2D), Monsieur Thi-
baut Chaise (LaMCoS) et Professeur Daniel Nélias (LaMCoS) qui, malgré leurs diversité
de domaines de compétences ont apporté chacun une contribution personnelle pour l'ac-
Je remercie une fois encore le Professeur Daniel Nélias qui m'a fait l'honneur d'accepter
la présidence du jury.
Vincent Magnier du Polytech Lille, d'avoir accepter cette lourde tâche de rapporter ce
Je remercie Arnaud Duval du LaMCoS qui m'a permis sur l'accord du Professeur
Daniel Nélias d'avoir accès au code numérique isaac sans lequel rien de tous mes
travaux ne serait abouti. Je salut également sa disponibilité pour mes éventuelles questions
J'adresse mes remerciements à Ismaelle Leandri et Rémi Tautou qui m'ont permis
d'avoir un prol de pneu adéquat pour mes calculs grâce à leurs techniques de numérisation
remercie également Jérôme Dopeux et Michael Métrope pour m'avoir prêté main forte au
GC2D ainsi que à tous les membres permanents dudit laboratoire, pour leur convivialité
inconditionnel, à mes frères et s÷urs pour leurs pensées positives à mon égard et surtout
à ma femme Julienne qui n'a cesser de me soutenir tout au long de ma thèse et toujours
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des iii
chaussées en surface
Table des matières
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des vii
chaussées en surface
Table des gures
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des viii
chaussées en surface
Table des gures
3.12 Contour des contraintes résiduelles de von Mises (σV M /Ph ) dans le plan
y = 0 pour µ = 0.5 et diérentes valeurs du rapport β (Fx = βµW ) ; (a)
β = 0, 3, (b) β = 0, 5 (c) β = 0, 7, (d) β = 0, 9 . . . . . . . . . . . . . . . . 112
3.13 Contour des contraintes résiduelles de von Mises normalisées (σV M /Ph )
dans le plan y = 0 pour β = 0.24 et avec diérentes valeurs du coecient
de frottement µ (Fx = βµW ) ; (a) µ = 0, 3, (b) µ = 0, 5 (c) µ = 0, 7, (d)
µ = 0, 9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
3.14 Contour des contraintes de von Mises normalisées (σV M /Ph ) dans le plan
y = 0 pour µ = 0.5 et avec diérentes valeurs de β (Fx = βµW ) ; (a)
β = 0, 3, (b) β = 0, 5 (c) β = 0, 7, (d) β = 0, 9 . . . . . . . . . . . . . . . . 114
3.15 Contour des contraintes de von Mises normalisées (σV M /Ph ) dans le plan
y = 0 pour β = 0.24 et avec diérentes valeurs du coecient de frottement
µ (Fx = βµW ) ; (a) µ = 0, 3, (b) µ = 0, 5, (c) µ = 0, 7, (d) µ = 0, 9 . . . . . 115
3.16 Contour des déformations plastiques équivalente (p) dans le plan y = 0
pour µ = 0.5 et avec diérentes valeurs de β (Fx = βµW ) ; (a) β = 0, 3,
(b) β = 0, 5 (c) β = 0, 7, (d) β = 0, 9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
3.17 Évolution de la déformation plastique maximale en fonction de β . . . . . . 116
3.18 Contour des déformation plastique équivalente (p) dans le plan y = 0 pour
β = 0.24 et avec diérentes valeurs du coecient de frottement µ (Fx =
βµW ) ; (a) µ = 0, 3, (b) µ = 0, 5, (c) µ = 0, 7, (d) µ = 0, 9 . . . . . . . . . 117
4.1 Contact roulant pneu/chaussée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
4.2 Charge normale en fonction de la deection pour diérentes pressions de
gonage issu de Padula [182] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
4.3 Essai de compression sur Pneu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
4.4 Corrélation entre le modèle de force et les données expérimentales à dié-
rentes pressions de gonage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
4.5 Corrélation entre les valeurs calculées et le modèle analytique . . . . . . . . 126
4.6 Vue d'ensemble du dispositif pour la méthode de projection la projection
de franges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
4.7 Procédure de calibrage de FMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
4.8 Prol de pneu 5.2S10 numérisé par la méthode de projection de franges . . 128
4.9 Photogrammétrie : prise de clichés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
4.10 Photogrammétrie : maillage et rendu après traitement de données . . . . . 130
4.11 Prol du pneu Michelin 22.5R285 après reconstitution de surface . . . . . . 130
4.12 (a) Détail des dispositions des capteurs piézo-résistifs de Tirescan (Teks-
can),(b) Matrice d'éléments sensibles formés par les capteurs piézo-résistifs. 132
4.13 Comparaison entre les mesures TekScan et des simulations SAM pour une
pression de gonage de 820 kP a : (a) TekScan à 20 kN ; (b) SAM à 20 kN ;
(c) TekScan à 35 kN ; (d) SAM à 35 kN ; (e) TekScan à 50 kN ; (f ) SAM à
50 kN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
4.14 Évolution de la contrainte verticale maximale en fonction de la force nor-
male. Comparaison entre la mesure Tekscan et la simulation numérique . . 134
4.15 Surface de contact mesurée (Tekscan) et numérique (SAM) ; (a) Tekscan à
35 kN , (b) SAM à 35 kN , (c) Tekscan à 50 kN (d) SAM à 50 kN . . . . . . 135
4.16 Evolution de l'aire de contact en fonction de la pression de gonage pour
une charge normale de 50 kN . Comparaison entre la mesure Tekscan et le
résultat de SAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des xii
chaussées en surface
Liste des tableaux
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des xiii
chaussées en surface
Introduction générale
Introduction générale
Sous l'action du trac routier, des variations climatiques et du vieillissement des ma-
tériaux, les chaussées routières se dégradent. Durant leur durée de vie, cette dégradation
niérage. Pour analyser ces mécanismes, élaborer des solutions adéquates de maintenance
dé majeur dans la construction du réseau routier tant d'un point de vue budgétaire pour
les collectivités que sécuritaire pour les usagers. De plus, avec les nouvelles technologies
matériaux telles que les enrobés tièdes réalisés à 120◦ C et les enrobés à froid réalisés
◦
à 80 C , associées à une évolution du dimensionnement, les épaisseurs des couches de
surfaces sont désormais faibles aussi bien pour les chaussées urbaines que les chaussées
autoroutières et sollicitées fortement par l'augmentation des charges des poids lourds et
ment une méthode rationnelle incluant des mécanismes de dégradations à la base des
contact roulant pneu-chaussée actuelles ne donnent pas les distributions correctes des
s'avère alors nécessaires de proposer une méthode beaucoup plus cohérente et robuste
pour l'étude de ce contact an d'obtenir une meilleure réponse dans les diérentes
couches de la structure. Pour cela, deux verrous scientiques majeurs sont à lever : la
de chaussées complexes englobant alors trois spécialités diérentes telles que le mécanique
chaussée ainsi que celui du pneu) et la tribologie. Il est alors important de réaliser une
aspect, il est primordial de considérer non seulement le chargement normal mais aussi les
chargements longitudinaux, les chargements latéraux présents dans les points singuliers
1
Pour arriver à cet objectif, le laboratoire GC2D (Génie Civil Diagnostic, Durabi-
2
lité), spécialisé dans le domaine des chaussées s'est rapproché du laboratoire LaMCoS
mécanique du contact. Les travaux menés pour la préparation de cette thèse de doctorat
ont montré la capacité de cette approche tribologique à modéliser réellement les dégra-
dations des couches de surface de la chaussée. Ces travaux ont été subdivisés en quatre
parties après une étude bibliographique dont le déroulement se présente comme suit :
validé sur des cas académiques simples comme le contact entre une bille et un plan.
• Étudier l'interaction entre le pneu et la chaussée avec des prols plus ou moins réels
• Analyser les déformations permanentes critiques de la chaussée qui tends vers une
modélisation des ornières d'instabilité. Ainsi, eectuer des essais sur le matériau
Chapitre 1 :
État de l'art
ces couches est réalisée à l'aide de diérents matériaux hétérogènes (souvent des mélanges
massif de sol (gure 1.1). On peut distinguer les couches de forme (traitement du sol),
une couche de base et les couches de surface (couche de liaison et roulement). La chaussée
tique) et mécanique.
Couche de base
Couches
Couche de fondation d'assise
Couche de
forme
Le sol support sur lequel repose la couche de forme est fonction de la nature du
terrain et sert de base à la structure. Selon le type de chaussée, il est nécessaire de traiter
la couche de forme pour réaliser les propriétés exigées pour la résistance de la chaussée.
Cette couche peut-être une couche de sol naturel prête pour recevoir les charges des
couches supérieures. Elle est rendu compacte à la densité souhaitable, près de la teneur
en eau optimale. Elle contribue au nivellement et assure la circulation des engins pendant
les travaux. Elle permet également d'homogénéiser les caractéristiques du sol support, le
La couche d'assise est placée au-dessus de la couche de forme. Elle se compose parfois
d'une couche de base et d'une couche de fondation qui sont souvent composées des maté-
riaux granulaires tels que le sable, des pierres et des graviers concassés. Habituellement,
les matériaux de ces couches incluent des conditions plus strictes que celle requises pour
la couche de forme. Dans certains cas, pour augmenter les caractéristiques mécaniques
des chaussées, elles peuvent être traitées avec du bitume ou du ciment. En général, elles
apportent à la chaussée la résistance mécanique dont elle a besoin pour supporter les
charges verticales générées par le trac. Dans ce rôle, elles répartissent les charges sur la
couche de forme et le sol support pour pouvoir maintenir les déformations à ce niveau de
La couche de surface est celle qui est en contact direct avec les charges du trac.
Elle est souvent subdivisée en couche de roulement (qui est la couche supérieure nommée
Bitumineux Très Mince (BBTM), ou Béton Bitumineux Drainant (BBDr)...) et une couche
de liaison (inférieure et nommé Grave Bitume (GB)). Elle fournit des caractéristiques
Elle doit assurer la sécurité et le confort des usagers, doit être imperméable à l'eau pour
protéger les autres couches, notamment la couche de forme contre l'eet de l'aaissement
par l'eau.
est alors nécessaire de connaitre les sollicitations. D'un point de vue mécanique, au passage
répété des charges, il existe des champs de contraintes générés dans chaque couche de la
structure, ce qui implique par la suite des déformations (cf. gure 1.2) qui sont à l'origine
εt εt
εc εc εc
εt
εt
ε , σz
Figure 1.2 Déformations présentes dans les couches de la chaussée sous chargement
et qui sont à l'origine des dégradations des couches de surface comme le top-down cra-
gure 1.3), devenant de plus en plus fréquentes, constituent les principaux modes de dé-
(a) (b)
Figure 1.3 Dégradation des chaussées en surface (a) ssuration, (b) orniérage
De manière plus générale, la ssuration est provoquée par la répétition des contraintes
de traction et des extensions horizontales qui sont développées par l'action répétée de
cycles charge et décharge à la base d'une couche. De la même manière, les ornières se dé-
pour déterminer la réponse mécanique des chaussées due au passage de poids lourds
depuis les années 1940 à cause de sa simplicité. Dans son livre, Huang [2] a mentionné
les hypothèses majeures de la théorie élastique d'un multicouche qui sont décrites comme
suit :
− la chaussée est soumise à une charge statique uniforme sur une surface circulaire ;
− le sol support est considéré comme une couche semi-innie de module élastique
constant ;
posée parfaite.
Burmister [3] a développé une solution de forme simple pour deux couches, linéairement
élastiques dans un problème d'espace semi-inni, qui a été plus tard étendue à un système
de trois couches. Depuis lors, et avec les progrès de l'outil informatique, cette théorie a été
étendue pour traiter les systèmes multicouche. Par conséquent, de nombreux outils numé-
riques ont été développés, à savoir ALIZE [4], BISAR, EVERSTRESS, ELSYM [2].
Certains de ces outils numériques ont subit des modications de la théorie élastique
visco-élastiques ainsi que le chargement horizontal tels que ViscoRoute [5], CIRCLY [6],
et l'ajustement des conditions de liaison à l'interface des couches (ALIZE 1.5, BISAR 3.0).
breuses études depuis le début des années 1970 ont évalué les réponses visco-élastiques des
revêtements des chaussés souples sous chargements mobiles utilisant diérentes approches.
Les réponses de chaussées multicouches sous une charge mobile ponctuelle ont été
étudiées par Chou et Larew [7] dans le cadre de la théorie visco-élastique linéaire.
Elliot et Moavenzadeh [8] ont entrepris une étude semblable pour une charge circulaire
à celle d'une charge stationnaire, avec des changements d'amplitudes en fonction du temps.
Une approche basée sur les fonctions d'inuence a été utilisé par Hardy et Cebon [9]
et Papagiannakis et al. [10] pour étudier les réponses de chaussées sous une charge
mobile à vitesse constante lorsqu'une réponse sous un chargement impulsif était connue à
ViscoRoute basé sur le modèle semi-analytique multicouche de Duhamel pour calculer les
réponses de la chaussée sous une charge mobile avec une surface de contact rectangulaire
le modèle de HUET-SAYEGH [13, 14]. Il est composé de deux ressorts pour le module
Des modèles numériques utilisant la méthode des éléments nis (FEM) ou la méthode
des éléments de frontière (BEM) ont été employés pour simuler les réponses mécaniques
de chaussée sous chargement dynamique d'un poids lourds (PL). Pan et Atluri [15]
ont couplé la BEM avec une approche FEM en modélisant un revêtement élastique
de frontières. Shen et Kirkner [16] ont développé un modèle aux éléments nis à trois
Bien que le modèle aux éléments nis peut être un outil d'analyse complexe et coû-
comportement des matériaux non linéaires, l'état complexe d'interface des couches, et
FEM, le principal avantage des méthode analytiques et/ou semi-analytiques est le temps
de calcul qui est relativement court. Cependant, dans ces dernières, des hypothèses telles
que la linéarité et l'isotropie des matériaux, ainsi que le non-glissement à l'interface entre
Garza [17] ; Darestani et al. [18]). Gillespie et al. [19] ont constaté que la fréquence de
chargement des poids lourds était aux environs de 4.6 Hz à une vitesse de 58 km/h et de
6.5 Hz à 82 km/h. Ainsi, une analyse dynamique peut être nécessaire pour déterminer
Dans leurs travaux, Mamlouk et Davies [20] ont conclu que les déetions dynamiques
des essais FWD (Failling Weight Deectometer) étaient plus grandes que les déetions
statiques dues aux amplications locales dans la structure de chaussée. Lourens [21] a
démontré que les contraintes et les déetions dans la chaussée diérent sensiblement entre
les charges statiques et dynamiques. Ces auteurs ont indiqué aussi que l'importance des
Hardy et Cebon [9] ont constaté que les eets de la fréquence de chargement sur les
chargement. Zaghloul et White [22] ont étudié les réponses dynamiques des chaussées
souples et ont trouvé des corrélations acceptables entre les résultats d'ABAQUS et les
mesures in-situ à diérentes vitesses. De même, tout récemment, Tautou et al. [23] ont
développé un modèle aux éléments nis visco-élastique sous le logiciel CAST3M validé
par des mesures expérimentales FWD in-situ. Ils ont ensuite conclu sur la réponse des
contact pneumatique sur la réponse de la chaussée utilisant une approche élastique. Prozzi
et Luo [24] ont constaté que les déformations d'extension dans la couche bitumineuse
sous l'eet des contraintes réelles de contact étaient très diérentes de celles sous des
de gonage du pneu. De Beer et al. [25] ont observé que les réponses des chaussées
verticale. Dans leurs travaux, Soon et al. [26] ont montré que les contraintes tangentielles
du contact avec un pneumatique provoquent des contraintes de traction (donc des dé-
formations par extension, cf. gure 1.2) localisées en dehors des bandes de roulement du
Dans la suite de ce chapitre, il sera montré après revue de la littérature qu'il existe
des diérences importantes entre les réponses critiques de la chaussée quand les hypo-
thèses des distributions des contraintes de contact changent. Les contraintes réelles de
quées par l'utilisation d'une approche de modélisation qui peut simuler des distributions
des véhicules.
nation de l'épaisseur des couches. Depuis la n des années 1950, les procédures de concep-
tion de chaussée ont évolué allant des méthodes empiriques aux méthodes mécaniste-
empiriques qui incorporent les réponses et le comportement de base d'une chaussée. Cette
évolution a été faite grâce à la caractérisation améliorée du trac, des matériaux, des eets
Méthode Américaine
Un programme nommé Road Test a été lancé dans les années 1950 pour évaluer la
représentation des chaussées sous les charges mobiles avec la grandeur et la fréquence de
chargement connues [27]. Les résultats issus de ces essais ont été utilisés et analysés par
fut établi par AASHTO en 2008. Cette dernière approche permet à la méthode Améri-
caine d'avoir un choix plus large du type de véhicule, du chargement par essieu, et de la
pression des pneus, de prendre en compte les paramètres matériaux décrivant mieux la
Méthode Européenne
En europe, l'introduction de la méthode Shell de conception de chaussée par Claussen
et al. [28] a fait évoluer l'approche empirique initiale vers l'approche mécaniste-empirique
où les contraintes dans les structures de la chaussée sont corrélées avec le comportement
mécanique des matériaux. Cette méthode de conception exige une analyse du niveau de
de bas en haut dans les mélanges bitumineux et la déformation permanente due à une
◦ Méthode Française :
Dans les années 50, pratiquement toutes les chaussées françaises étaient des structures
exibles qui typiquement étaient conçues par une méthode empirique ou plus rarement
lourds, des méthodes numériques ont été utilisées pour la résolution du problème
l'approche mécanique rationnelle avaient déjà été employées vers la n des années 1950
avec des diagrammes des structures de trois couches pour la conception des chaussées.
Ainsi le logiciel Alizé [4], développé par le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
dans les couches de base (en supposant une distribution uniforme de la contrainte
surfacique) an de vérier les structures du catalogue en 1971, fait oce de référence
jusqu'à nos jours. Il a été alors utilisé systématiquement pour dénir les structures
dans le nouveau catalogue [29], édité en 1977. La méthode française combine les
approche basée sur la mécanique est utilisée pour dénir le modèle de structure de
la chaussée et pour calculer les tensions et les contraintes produites par une charge
standard. Les résultats d'essais d'endommagement par fatigue en laboratoire sont alors
(données des sections d'essais ou des expériences sur le manège de fatigue du LCPC,
les résultats de l'analyse mécanique. Zoa [30] a su décrire les paramètres pris en
130 kN pour une répartition uniforme de 0, 662 M P a sur une roue isolée. La vérication
du comportement en fatigue des matériaux par le modèle mécanique de Burmister [3]
à la base de chaque couche est intégrés. Le calcul peut prendre en compte un dommage
pour lequel ces dernières sont ramenées à une charge de référence pondérée par un
◦ Méthode Anglaise :
Comme la méthode Française, la méthode Anglaise a été basée sur une approche empi-
rique avant d'évoluer au l des années. Actuellement, les normes anglaises de conception
des chaussées sont basées sur une approche faisant appel aux pratiques expérimentales
et à la théorie des structures en prenant en compte l'eet des propriétés des matériaux.
Le manuel de dimensionnement DMRB (Design Manual for Roads and Bridges) édité
en 2006 par le Highway Agency's (HA) [32] est utilisé dans presque toutes les concep-
tions standards des chaussées de la norme Anglaise. Il s'agit d'un recueil des rapports
tion traditionnelle des chaussées souples basée sur l'utilisation de l'indice de force CBR
pour la couche de forme a été adopté par les anglais dans les années 1940. La méthode
Anglaise de dimensionnement qui est décrite dans la version 2006 de DMRB est assez
simple et prend en compte les chaussées souples, semi-rigides et rigides où des graphes
Méthode Sud-Africaine
Les premières approches de dimensionnement des chaussées en Afrique du Sud connu
sous le non SAMDM (South Africa Mechanistic Design Method) sont apparus dans les
années 1970. Ces approches sont purement mécaniques (y compris le comportement des
une analyse élastique et statique linéaire du système multicouche, ayant pour résultat la
Cette réponse de la chaussée sert ensuite d'entrée aux fonctions de transfert pour chaque
qui peuvent être supportées avant qu'un certain état terminal soit atteint [33].
de la chaussée, des propriétés élastiques ont été suggérées pour diérents matériaux de
construction de routes en Afrique du Sud en 1978 [34]. Les critères de fatigue pour des
couches minces d'enrobé sont demeurés les mêmes que ceux donnés en 1977 mais des
fonctions de transfert étaient incluses pour les couches épaisses de base d'enrobé [34].
Le concept de l'écrasement dans des couches d'assise légèrement cimentées a été ensuite
introduit, basé sur des observations sous l'essai accéléré par HVS (Heavy Vehicle
Simulators). Le critère original de fatigue pour des couches cimentées a alors été remplacé
Même si Achimatos et Porot [36] avaient remarqué en 2003 que dans la méthode
n'est pas considéré comme le critère de ssuration par le bas mais plutôt de la ssuration de
chaussées. La ssuration par fatigue de bas vers le haut commence souvent au fond des
ment la loi d'endommagement par fatigue de Wöhler ou de Mazars qui introduite le calcul
de la durée de vie en fatigue par l'équation (1.1) [29] où εt est supposé être la déformation
maximale par extension à la base de la couche bitumineuse. Cette équation donne la tenue
0,5 b
E(10◦ C,10Hz) Nf
εt ≤ ε6(10◦ C,25Hz) . . .kr .kc .ks (1.1)
E(15◦ C,10Hz) 106
de calcul retenu en fonction des facteurs de dispersion sur l'épaisseur (écart-type Sh) et
[37]. Cette méthode utilise la réponse initiale de la chaussée et ignore l'évolution des
3,9492 1,281
1 1
Nf = 0, 00432.k.C. . (1.2)
εt E
Récemment, des modèles plus avancés de fatigue basés sur la théorie d'endommage-
élastique ont été proposé [3840]. Ces approches sont plus fondamentales et nécessitent
tigue. Elles sont néanmoins appliquées pour prévoir la croissance d'endommagement par
fatigue des mélanges bitumineux dans un plus large choix de chargement et de conditions
1.3.2.2 Orniérage
Rappelons que l'orniérage est la déformation permanente se produisant dans les struc-
tures de chaussée. On distingue l'orniérage petit rayon qui ne se produisent que dans les
couches de surface (concerne que les mélanges bitumineux) et les ornières structurelles
sous sollicitations dues au trac souvent à des températures élevées. D'ailleurs, selon
Uzan [41], l'orniérage se produit souvent pendant un été très chaud pour une température
d'environ 47◦ C sous les sollicitations du trac. Les ornières de uage sont observées par
ou une dilatation due aux contraintes normales générées par la charge normale et au
Les modèles conventionnels d'orniérage primaire existant sont souvent dérivés d'une
analyse statique sur les déformations élasto-plastiques et les contraintes issues des essais
de compression uni-axiale ou tri-axiale répétées sur des enrobés bitumineux. Pour évaluer
le taux d'orniérage pour les chaussées plus ou moins épaisses, Finn et al. [42] ont utilisé les
résultats des essais AASHTO en fonction du nombre d'essieux simple équivalents (ESAL)
et la contrainte de compression. Ainsi, pour des couches de surface ayant une épaisseur
supérieure ou égale à 152 mm le taux d'orniérage par répétition d'essieu est donné par :
et pour des couches de surface ayant une épaisseur inférieur à 152 mm il est donné par :
de la couche d'enrobé bitumineux. Ce modèle a été amélioré par Chen et al. [43] an de
prendre en compte tous types d'épaisseurs. Aussi, une fonction de transfert a été proposée
εp
log = −3, 7498 + 0, 4262 log(N ) + 2, 02755 log(T ) (1.5)
εr
Dans une étude menée par Monismith et al. [44], il est démontré que l'accumulation
des déformations permanentes dans les couches d'enrobé bitumineux est très sensible à la
Ainsi, les auteurs indiquent que l'orniérage dans les couches bitumineuses est essentiel-
lement lié au ux de cisaillement plutôt qu'au tassement volumique. Deacon et al. [45]
et Monismith et al. [46] vont ensuite assimiler l'orniérage dans les couches bitumineuses
mauvaise conception structurelle. Il est provoqué par une déection longitudinale suivant
de la couche de forme est souvent liée aux ornières structurelles dans le cas où la charge
appliquée ne dépasse pas la capacité de cisaillement du sol. Asphalt Institute [47] a proposé
en 1982 un modèle d'orniérage basé sur la déformation de la couche de forme (sol) avec
capacité à résister au cisaillement est dépassée sous les conditions de charges appliquées.
Un coecient de contrainte pour les couches de forme SSR (Subgrade Stress Ratio) a été
utilisé par Thompson et Elliott [48] pour estimer le potentiel d'orniérage d'une chaussée.
D'autre part, des ornières provenant des couches d'assise peuvent exister. En eet,
apparaitre due à une insusance de stabilité causée par les poids lourds ou des mauvaises
couplage entre les particules et ainsi de la portance. Ceci peut nalement avoir comme
en surface [33].
des couches d'assise à travers l'équation (1.9) [33] qui permet de calculer un facteur
considérant que l'eort de cisaillement élevé peut atteindre la couche de base pour des
φ φ
σ3 K tan2 45 + − 1 + 2KC tan 45 +
2 2
F = (1.9)
σ1 − σ3
N = 102.60512F +3.48009
maximale et minimale soit selon leur convention de signe, les contraintes principales de
AASHTO a proposé dans le guide MEPDG un modèle selon l'équation (1.10) pour
prédire les ornières provenant des couches de base. Dans ce modèle, les paramètres liés
aux propriétés du matériau peuvent être estimés à partir de la teneur en eau et du module
ε0 ρ β
δ(N ) = β1 exp εv h (1.10)
εr N
de calibration.
nelles s'observent désormais plutôt rarement. Deux mécanismes de dégradations des chaus-
sées ont néanmoins évolué ces dernières années : les ornières proches de la surface et la
1.4.1 Orniérage
Traditionnellement, l'orniérage se produit à travers toutes les couches de la chaussée.
bitumineux devient de plus en plus présent ces dernières années. Brown et Cross [49]
ont entrepris une étude complète des ornières sur plusieurs sections de chaussée et ont
utilisés dans les couches de surface et à une augmentation des pressions de gonage des
Ces ornières sont prises en compte dans les méthodes de dimensionnement des
chaussées existantes (cf. section 1.3.2.2.1) et ont toujours été traitées par les méthodes
mécanique-empiriques. Les récentes études sur ces types d'ornières ont souvent été
focalisées sur l'impact du pneu sur les champs mécaniques dans les couches d'enrobé
la chaussée, Myers et al. [50] ont étudié l'eet de la pression de contact générée par le
contact du pneumatique sur la chaussée. Leurs études ont été poursuivies par Drakos
et al. [51] par l'étude de l'eet du type de pneumatique sur le développement de ces
ornières d'instabilité. Ces auteurs ont trouvé que ces dernières se produisent dans les
donc nécessaire de comprendre les mécanismes qui induisent ce type d'orniérage dans la
couche de surface et d'identier des facteurs clés qui aectent ces mécanismes.
Il faut noter que les ornières d'instabilité ou écoulements plastiques sont plus évidentes
dans les sections routières où le trac est lent tel que les intersections qui représentent
tion, le virage (gure 1.4), les arrêts et les déplacements lents aux intersections induisent
direction des eorts du trac. Un déplacement longitudinal est donc dû aux eorts d'accé-
points singuliers (virage, rond point ...), sont dus aux eorts centrifuges (gure 1.4(b)).
Effort Tangentiel
> Résultante de transfert de masse Effort Tangentiel
(accélération/freinage) > Résultante de transfert de masse
(force centrifuge en virage)
(a) (b)
Figure 1.4 Bilan des forces extérieure à l'origine des ornières d'instabilité et des ssu-
ration. (a) accélération/freinage, (b) virage
1.4.2 Fissuration
Plusieurs chercheurs ont essayé d'expliquer la présence des ssures initiées en surface
vers le haut ou vers le bas ou simultanément dans les deux directions. Ces ssures sont
observées sur les chaussées après construction de façon prématurée. Elles peuvent être
couche de roulement ou peut atteindre dans certains cas la couche de liaison mais ne se
propagent pas vers les autres couches inférieures comme la couche de base.
Plusieurs facteurs ont été proposés comme causes du top-down cracking (TDC).
Des facteurs liés à la charge (traction, cisaillement), des facteurs matériau (basses
cisaillement élevée, générant la traction par des pneus sur la surface de la chaussée ou
en sous couche non loin de la surface, est le facteur le plus reconnue comme initiateur
générée par une charge répétée déclenche le processus de dommage des matériaux,
alors que la contrainte thermique pendant les cycles thermiques quotidiens, accélère
universel au cours de la dernière décennie. Hugo et Kennedy [53] ont observé l'initiation
des ssures en surface des chaussées sous l'aire de pression du pneu du simulateur de poids
lourds et ont noté que les ssures ont été provoquées par des eorts horizontaux induits
ont été citées comme induisant la tension en surface de la chaussée au bord d'une charge
circulaire par des chercheurs Néerlandais [54]. Ces derniers ont également proposé un
ssuration initiée en surface. Il a été également signalé que l'énergie de distorsion calculée
est toujours plus critique en sous couche plutôt qu'en surface. Matsuno et Nishizawa [55]
ont indiqué que les ssures longitudinales en surface sont dues aux grandes déformations
par extension et qui sont générées à proximité des bordures du pneu à des températures
élevées. Ils ont expliqué que les déformations par extension sont souvent concentrées au
travail analytique, conduit au Pays-Bas a suggéré qu'une tension signicative peut être
initiée sur la surface de la chaussée le long du bord d'un pneu chargé provoqué par des
est incertaine puisque les analyses ont été faites en utilisant des contraintes du contact
pneu-chaussée pour un pneu de camion, avec les contraintes latérales qui ont été estimées
mécanique a été mené par Wang et al. [57]. Les auteurs ont constaté que la contrainte
concentration des mastics sont deux facteurs importants qui peuvent aecter les ssures
descendantes. Wang et al. [58] ont constaté qu'en utilisant la méthode des éléments
être un autre mécanisme potentiel pour le top-down cracking. Les travaux de Yoo et
Al-Qadi [59] et Al-Qadi et al. [60] ont montré que la déformation de cisaillement verticale
au bord du pneu est plus critique que la déformation par extension en bas d'une couche
de ssures proches de la surface. Petit et al. [61] ont montré que l'endommagement
par fatigue de type top-down cracking d'une structure de chaussée est amorcé par des
déformations d'extension supercielles qui sont induites par des sollicitations tangentielles
constaté que le nombre de cycles de charge pour atteindre la rupture pourrait être prévu
dans le mélange. Un modèle de déformation de Von Mises a été proposé par Sousa
résistance à la fatigue par l'essai de fatigue en exion avec pilotage en déformation est
ainsi calculé.
D'après des essais en laboratoire, Crow [54] soutient que seulement une combi-
IFSTTAR [64] rapporte le taux d'évolution du top-down cracking à des facteurs qui
Selon une étude récente de Roque et al. [65], la ssuration descendante pourrait être
provoquée par une traction en surface induite par la exion à partir du pneu dans des
face induite par le cisaillement au bord du pneu dans les couches bitumineuses épaisses.
service sont énormément inuencées par le chargement mécanique et thermique. Les prin-
cipales charges mécaniques sont provoquées par les véhicules et transmises à la surface de
la chaussée par les pneus. L'état de l'art eectué sur les dégradations des chaussées et plus
précisément en surface (section 1.4) a montré clairement que les chaussées se dégradent
surface qui sont en contact direct avec le pneumatique des véhicules. Ainsi une conception
durable des chaussées exige une connaissance profonde de leur comportement structurel
sous le chargement roulant des pneumatiques. Des chercheurs se sont intéressés aux pro-
remarque que dans de nombreux travaux, les chercheurs ont utilisé et continuent d'utiliser
calcul [2, 4, 5] en dépit d'une forme réelle plus complexe. Cette erreur de simplication
chaque strie du pneu. D'ailleurs, de leurs mesures expérimentales avec le système SIM
(Stress In Motion), De Beer et al. [25] ont montré que la surface de contact est loin d'être
correcte lors d'une simplication uniforme rectangulaire ou circulaire d'autant plus que
la contrainte n'est pas uniforme sur toutes les stries du pneu (gure 1.5).
ainsi que les caractéristiques de la surface de contact. Les premiers à avoir mesuré la
des lms sensitifs. Ils ont montré que la distribution de la pression de contact n'est
pas uniforme. En utilisant des jauges de déformation intégrées sur la chaussée avec des
instruments bien adaptés, Ford et Yap [67] ont mesuré les contraintes de contact pour
une vitesse de roulement faible et ont montré qu'à une charge constante, la variation de la
pression de gonage inuence les contraintes dans la zone centrale de la surface de contact.
De Beer [68] a eectué sa première mesure des contraintes de contact pneu-chaussée par
le VRSPTA (Vehicule-Road Surface Pressure Transducer Array) qui fut par la suite déve-
loppé et nommé SIM [25]. Les données issues ont été utilisées par de nombreux chercheurs
notamment Wang et Al-Qadi [69] pour prédire les réponses mécaniques de la chaussée.
Le VPSPTA est constitué principalement par des rangées de goupilles de jauges de défor-
mation à trois axes xées sur une plaque en acier, ainsi que d'autres goupilles de soutien
supplémentaires non instrumentées qui sont quand à elles xées autour et aeurant la
surface de la chaussée [70]. Ce système est conçu pour prendre des mesures aux vitesses de
De Beer et al. [70] sont présentés sur la gure 1.6. Diérents chargements à une pression de
gonage donnée y sont représentés. Ces résultats montrent que la distribution de pression
sur le contact est non uniforme ainsi que les cisaillements transversal et longitudinal.
Douglas et al. [71] ont développé un dispositif de transducteurs en acier sur plusieurs
rangées pour mesurer les contraintes de contact verticales et tangentielles dans le but
d'évaluer les dégradations en surface. Ils ont constaté que les contraintes normales sont
fortement non uniformes sous charges lourdes à faible pression de gonage, et que les
mécanique du contact, comme les propriétés des matériaux non linéaires, les phénomènes
l'interface du pneu et de la chaussée représente un dé à relever pour cette étude. Face à
avec une méthode purement analytique, des modèles numériques par la méthode des
horst [72] puis ensuite Ziee et Nackenhorst [73] ont utilisé la méthode des éléments
que l'on peut noter χ et en une superposition de déformation notée φ̂. Ceci peut être
observé sur la gure 1.7. Ils ont jugé leur approche assez able comparée à l'approche
analytique. Les premières approches éléments nis utilisées dans la résolution du pro-
blème du contact roulant en régime stationnaire ont été développé par Oden et Lin [74]
et Padovan [75]. Leurs théories étaient basées sur des cinématiques planes. La méthode
ALE a été tout récemment utilisée par Wollny et al. [76] pour modéliser le phénomène
de l'interaction pneu-chaussée. Cette étude, beaucoup plus focalisée sur la réponse mé-
Figure 1.7 Description des corps roulant par la méthode Arbitrary Langragian-Eulerian
(ALE) [73]
Un modèle éléments nis donnant des résultats appréciables a été simulé par Wang et
al. [77]. Partant d'une modélisation éléments nis sous ABAQUS, ils ont étudié le contact
Le pneu et la chaussée sont tous deux modélisés en éléments nis. Un résultat de leur
simulation est présenté sur la gure 1.8. Pour modéliser le roulement en régime permanent,
ils ont fait également appel à la méthode ALE. Dans leurs travaux, ils ont mentionné que
alors que celle-ci augmente avec la pression de gonage. Dans une comparaison entre une
condition statique, en roulement libre et en freinage, Wang et al. [77] ont montré que les
contraintes transversales en roulement libre sont plus faibles que celles en statique et que
(a) (b)
Figure 1.8 Simulation du contact pneu-chaussée par méthode éléments nis : (a) Pneu
sous condition de chargement, (b) Pression de contact en condition statique. [77]
al. [78] ont expliqué qu'il existe simultanément deux diérentes zones sur la surface de
représente un glissement et l'autre une adhérence. Les vecteurs glissement sont dans le sens
et celle d'adhérence en avant comme illustré sur la gure 1.9. D'ailleurs, Schallamach [79]
a déjà évoqué en 1956 cette décomposition de la surface de contact en deux zones dans
une étude sur l'usure du pneumatique. Ceci est dû à une répartition non uniforme de la
chaussée car sa réponse mécanique devrait être remarquable en surface et dans les premiers
centimètres.
Glissement Adhérence
Freinage Accélération
Bien que ces modèles numériques soient susceptibles de remplacer les méthodes ex-
la vitesse, ils sont basés sur la méthode éléments nis qui est d'autant plus onéreuse en
temps de calcul que la nesse du maillage est élevée. S'agissant en plus de la modélisation
indispensable. C'est pour cela qu'une étude approfondie de la mécanique des contacts est
ssures descendantes et des ornières d'instabilité qui sont les actuelles préoccupations
des constructeurs de routes. Dans cette description, nous avons retenu que la chaussée,
exposée aux conditions environnementales et climatiques, est une structure dont les
Ainsi, le premier besoin en mécanique des contacts est le développement d'un modèle
variations. D'ailleurs, selon Bahuguna et al. [80] et Chehab [81], les enrobés bitumineux
nière d'instabilité, il est donc nécessaire d'utiliser un modèle visco-plastique an de mieux
Bassem [82] a utilisé pour les couches de surface un modèle elasto-viscoplastique pre-
serait nécessaire pour décrire au mieux le top-down cracking. Après une analyse sur le
de l'eet de la température, Kim et al. [83] ont montré que la déformation par extension
cracking.
les micro déformations en surface et dans la chaussée. D'ailleurs, déjà en 1987 Tielking
et al. [84] s'étaient intéressés à l'eet des pressions de contact sur les déformations de
la chaussée. Ils avaient remarqué avant leur étude, en se basant sur les travaux de Ber-
ger [85], que les directions des forces de cisaillement ne sont pas les mêmes pour un pneu
chargé en statique que pour un pneu chargé en dynamique. Ils ont illustré ceci par des
dessins que nous pouvons retrouver à la gure 1.11. Connaissant le travail de Berger sur
Entry Exit
(a) (b)
Figure 1.11 Direction des forces de cisaillement sur la chaussée : (a) sous pneu statique
(Contact vertical) (b) sous pneu roulant (Contact roulant) [84]
face pneu/chaussée, Tielking a utilisé cette théorie dans un modèle éléments nis pour
l'interaction pneu-chaussée avec un modèle de pneu lisse. Il a conclu d'après les résul-
tats de calculs analytiques du programme numérique ILLIPAVE [48] que les hypothèses
Figure 1.12 Modèle de pneu et surface de contact selon Tielking et al. [84]
a poursuivit en notant que la rigidité du pneu (pour des poids lourds) est fonction de
la pression de gonage (raison pour laquelle il a fait ses calculs sous deux pressions de
gonage diérentes) et provoque une pression de contact très élevée qui induit des défor-
mations importantes à l'origine des ssures prématurées dans les chaussées souples. La
surface de contact du modèle est elliptique et reste néanmoins un peu éloignée de la réalité
pneu PL/chaussée (voir gure 1.12). Fort de ces conditions, il nous faut une modélisation
complète du contact roulant pneu-chaussée avec prise en compte de tous les paramètres
entrant en jeu tant du point de vue pneumatique que du point de vue chaussée.
contact sur une interface. Les surfaces des corps peuvent avoir des mouvements relatifs
à l'interface l'un par rapport à l'autre pouvant faire apparaitre un frottement. Les corps
peut également varier. Un contact non-conforme se produit quand les deux corps se
rencontrent en un seul point (ou une ligne) avant l'application de la charge et la taille de
l'aire de contact après chargement est très petite par rapport aux dimensions caracté-
ristiques des corps. Le contact est conforme si les surfaces en contact sont conformes de
sorte qu'elles peuvent générer à vide une large surface de contact. De ce point de vue,
nous pouvons donc classer le contact pneu chaussée dans le cas d'un contact non-conforme.
être faites en fonction du problème. Par exemple, pour des matériaux quasi-identiques,
signie que les matériaux des corps en contact vérient la relation suivante :
1 − 2ν1 1 − 2ν2
= (1.12)
G1 G2
Poisson des corps 1 et 2. Cette condition implique que les contraintes tangentielles causent
un même déplacement normal et opposé sur les surfaces en contact. On retrouve le même
eet pour la contrainte normale sur les déplacements tangentiels. Pour un problème de
contact non-conforme avec des corps quasi-identiques, les solutions du contact normal
déplacement. La théorie de Hertz est alors basée sur des hypothèses énumérées ainsi :
∗ le problème est sans frottement, les deux corps sont supposés lisses ;
Les hypothèses des massifs élastiques semi-innis sont les plus importantes pour l'appli-
∗ les dimensions de la zone de contact sont assez petites comparées à celles des corps
en contact. Les contraintes sont alors fortement concentrées dans la région proche
de la zone de contact et ne sont pas inuencées par les conditions limites à inni.
∗ Les rayons de courbure des corps en contact sont assez larges comparés aux di-
les angles générés par les surfaces en contact doivent rester assez faibles. Une ap-
proximation plane peut être alors faite pour la surface de contact où les niveaux de
Étant donné que ces hypothèses sont restrictives, elles ne sont appliquées qu'à des
massifs semi-innis et sont donc limitées pour des massifs de dimensions nies de même
que si les corps sont de comportement inélastique. Pourtant, elles sont susantes et
trielles même pour des systèmes complexes. Des solutions analytiques ont été ensuite
développées dont celles de Johnson dans son livre intitulé Contact Mechanics [87]. Dans
cet ouvrage, Johnson a rappelé les formulations de Hertz. Ces dernières sont énoncées
Deux corps sphériques 1 et 2 sont supposés en contact. La gure 1.13 illustre le pro-
blème. Le rayon de courbure équivalent R des deux corps est donnée par l'équation (1.13) :
1 1 1
= + (1.13)
R R1 R2
1 1 − ν12 1 − ν22
= + (1.14)
E∗ E1 E2
En supposant l'application d'une charge F sur les deux corps en contact, le rayon a de
sont donnés respectivement par les équations (1.15) (1.16) (1.17) suivantes :
13
3F R
a= (1.15)
4E ∗
31
a2 9F 2
δz = = (1.16)
R 16RE ∗2
1
6F E ∗2 3
3F
Phertz = = (1.17)
2πa2 π 3 r2
La distribution de la pression sur la surface de contact est alors donnée analytiquement
r r 2 p
p(r) = Phertz 1− |r = x2 + y 2 ≤ a (1.18)
a
Contact non-hertzien
Lorsque le contact est conforme comme décrit dans la section 1.7.1, on peut parler
théorie des massifs semi-innis reste toujours valable. Pour des problèmes dont les corps
présentent des singularités sur leur géométrie comme des coins, des rugosités, ou des
plus puissantes sont nécessaires. On peut citer par exemple Meijers [89] qui a utilisé
la méthode des intégrales de Gladwell [90] pour trouver des solutions à un problème
l'existence des solutions analytiques pour des corps parfaitement plastiques. Johnson [87]
a proposé des solutions analytiques pour le contact et l'indentation des corps élasto-
plastiques ainsi que pour des problèmes de contact roulant tractif élasto-plastique en
deux dimensions.
mouvement de glissement pour lequel tous les points de la roue ont la même vitesse que
le centre de gravité de la roue et un mouvement de roulement pur qui est composé d'un
mouvement de translation et d'une rotation des points autour de son centre de gravité
avec une vitesse angulaire spécique. En roulement pur, la vitesse angulaire ω devrait être
glissement. Le point de contact est ainsi xe et sert de centre de rotation instantanée. La
v0 r00ω
rr00ω
v0
r0ω
ω
(a)
v0 r0 2v0 + r0 '
r0
v0
r0
r r0
= v0/r0 + '
(b)
Figure 1.14 Mouvement de roulement pur (a) et de roulement glissant (b) d'une roue.
Cependant, la roue peut ne pas être en rotation qu'avec la seule vitesse angulaire v0 /r0 .
Il peut y avoir un dépassement de vitesse dû à l'inertie ou une diminution due à toutes
surfaces en contact. Il y a donc un roulement glissant. Ceci est illustré par la gure 1.14(b).
entre l'interface des deux corps en contact. Ainsi, dans le roulement pur, aucune vitesse
relative n'existe à l'interface, aucun frottement n'apparait. D'autre part, pour un roule-
ment glissant, une vitesse diérente de zéro au point de contact implique un mouvement
relatif entre les points matériels en contact et donc une force de frottement. Notons que,
contrairement au mouvement relatif global des corps en contact, cette force s'oppose au
un couple doit être appliqué à cette dernière an de produire respectivement une dimi-
F F
r0 ω'
(a) (b)
Figure 1.15 (a) Accélération et (b) freinage d'une roue par application d'un couple C .
les solides en contact sont déformables, ils génèrent une surface de contact. Il existe sur
cette surface des points qui subissent des déformations et peuvent inuencer la vitesse re-
lative de ces points mais les vitesses relatives dues au mouvement de corps rigides peuvent
être compensées par la déformation élastique des corps. Ceci peut se produire sur une zone
pondants sont collés les uns aux autres. Pour d'autres points dans la zone de contact
mais à l'extérieur de la zone d'adhérence, les vitesses des corps rigides dépassent la contri-
bution élastique et les points correspondants commencent à glisser l'un avec l'autre. Ce
phénomène s'appelle le micro-glissement [87]. Kalker [91] a repris une dénition de Car-
ter [92] dénissant ce phénomène et introduisant les glissements relatifs de corps rigide(ou
(tractif ) avec une application au contact roue-rail en 1926. Fromm [93] proposa en
1927 une théorie similaire à celle de Hertz pour l'analyse du glissement de disques élas-
tiques roulants. Carter s'est intéressé particulièrement aux forces tractives et de freinage
des roues des locomotives et a basé son travail sur des études de Reynolds sur les courroies.
Pour la résolution, Carter a ramené le problème à un contact cylindre sur plan [92].
Pour un cylindre roulant sur un plan en régime stationnaire, avec un taux de glissement
donné, la pression de contact est estimée par la formulation de Hertz. Ainsi, la surface
de contact s'étend sur une largeur de 2a (selon Hertz). Carter a montré que lorsqu'il y a
à l'interface des surfaces en contact et on observe sur la surface de contact, une partie
l'equation (1.19).
où
r x 2
qx0 = µp0 1− −a ≤ x ≤ a, (1.20a)
a
s 2
(a − d) x−d
qx00 = − µp0 1− −a + 2d ≤ x ≤ a, (1.20b)
a a−d
Sens du roulement
Glissement Adhérence
qx
q' = µp(x)
qx = q' + q''
d d x
a-d a-d
a a
q''
Figure 1.16 Distribution de la contrainte de cisaillement selon la théorie de Carter
pour un contact roulant cylindre/plan
de traction longitudinale, Carter a déni une relation entre d et cette dernière selon
s !
Q
d=a 1− 1− (1.21)
µN
où N est l'eort normal et Q est l'eort tangentiel total (ou eort tractif ). Il dénit alors
s !
µa Q
ξx = − 1− 1− (1.22)
R µN
Ainsi, le problème d' adhérence/glissement fut résolu malgré une résolution uni-
dimensionnelle. Elle a été amélioré plus tard par Haines et Ollerton [94] par la théorie
Johnson [95]. Les limites de ces deux dernières théories seront démontrés plus tard par
Kalker [91]. Après Carter et Fromm, Cattaneo [96] puis Midlin [97] se sont penchés sur le
solution analytique est également unidimensionnelle. Une surface de contact sphérique sur
laquelle est appliquée un eort normal et tangentiel est considérée. Un anneau de micro
de contact roulant. Bien que son application soit restreinte au départ au contact roue sur
rail, on peut l'étendre à d'autres applications. Initiée par la théorie linéaire [91], elle a
subit des améliorations jusqu'à la théorie complète [98]. Cette dernière théorie considère
toutes les combinaisons possibles des glissements tangentiels et de pivotements pour deux
est basée sur le principe de l'énergie complémentaire maximale. Cette théorie s'appelle
le problème de contact roulant est formulé sous sa forme faible et la solution trouvée
CONTACT [99]. Dans ce code de calcul, la surface de contact potentielle est une donnée
d'entrée. Cette surface est alors discrétisée par des éléments rectangulaires de même
NORM. Les équations de Boussinesq-Cerruti pour les espaces élastiques semi-innis sont
utilisés pour relier les déformations surfaciques aux pressions de contact. Pour trouver
dans l'algorithme NORM. Cet algorithme est habituellement la partie numérique la plus
de cisaillement sur chaque élément est calculée en utilisant l'algorithme TANG. Des
équations linéaires de glissement dans la zone d'adhérence et des équations non linéaires
de contraintes de cisaillement dans la zone de glissement sont résolues par TANG. Les
équations non linéaires exigent alors un solveur non linéaire tel que la méthode
itérative de Newton-Raphson.
Pour des matériaux non quasi-identiques en contact, les problèmes normaux et tan-
gentiels de contact sont couplés et ne peuvent pas être traités indépendamment. Dans ce
cas, Kalker a développé un algorithme appelé KOMBI utilisé dans CONTACT. KOMBI
alors résolu en supposant un contact sans frottement. La partie tangentielle est résolue
considérant l'eet normal précédemment calculé. Le contact normal est de nouveau résolu
de la solution. Kalker avait mentionné que l'algorithme KOMBI ne converge pas tou-
jours [98].
Le schéma itératif utilisé pour trouver la surface de contact dans NORM et la so-
lution du système d'équations non linéaires avec TANG, font du code CONTACT un
code numériquement exigeant. Par conséquent, il est rarement utilisé dans une simula-
tion en dynamique. CONTACT est habituellement employé comme référence pour évaluer
d'autres modèles rapides et ecaces dans le cas des contacts non conformes.
porte quel pré-roulement soit initié, un champ de cisaillement existe sur la surface de
un contact axi-symétrique hertzien entre une sphère et une surface plane. En supposant
surface de contact, le champ de cisaillement résultant qxy est donné par Hills et al. [101]
qxy (r) √ rs
Z
Ψ(t, rs )
= 1 − r2 − rH(rs − r) √ dt (1.23)
µp0 r t2 1 − t2
où 0 < r < 1 est la coordonnée radiale adimensionnelle (la surface de contact se situe
p
dans le plan (x, y )), r = x2 + y 2 /a, a étant le rayon de la surface de contact donné
(
1, if p ≥ 0,
H(p) = (1.24)
0, if p < 0.
est la fonction de Heaviside, et Ψ(t, rs ) est donnée par des formulations intégrales
(cf. [100]). Une fois en roulement total, ce champ de cisaillement (équation (1.23)) sert de
nos jours, il existe de nombreux logiciels commerciaux avec interfaces graphiques simples
rendant leur utilisation plus aisée. Avec la méthode des éléments nis, il y a la possibilité
utilisé la méthode FEM pour résoudre le problème de contact. Avec cette méthode, une
bonne convivialité des résultats est garantie, par contre, la nesse du maillage dans les
zones singulières du contact cause de sérieux problèmes et le temps de calcul est parfois
très lourd par rapport aux attentes. Une alternative à cette méthode est la méthode des
éléments frontières ( Boundary Element Method (BEM)) où seules les surfaces des
Elle est largement utilisée pour la résolution des problèmes de tribologie. Parmi les
et Martins [102] ont dévelopé des modèles pour l'étude des phénomènes de frottement
dynamique, Oden et Lin [74] ont étudié le contact roulant pour un cylindre viscoélastique
sur un plan rigide, et Padovan [75] avait également développé un modèle pour un contact
Récemment, Blanco-Lorenzo et al. [103, 104] ont développé un modèle éléments nis
du contact roulant entre deux matériaux élastiques pour valider une extension du code
deux corps purement élastiques. Ils ont été les premiers à utiliser cette approche pour
la mécanique du contact. Après l'avoir appliqué au contact élastique, ils l'ont appliqué
les géométries complexes par les diérences nies. En eet, les schémas de ces dernières
ne sont pas assez souples puisqu'ils imposent l'utilisation d'une grille régulière. Il est
donc aussi dicile de gérer les conditions limites de façons correctes. Des alternatives aux
diérences nies sont les méthodes multigrilles utilisées par Lubrecht et Ioannides [107].
solutions analytiques sont diciles à trouver pour des problèmes complexes, il est possible
de discrétiser le problème en une somme de solutions basiques pour lesquelles des solutions
ainsi que Paul et Hashemi [109] an d'étudier les problèmes de contact sous chargement
statique. Une première formalisation de cette méthode a été proposée par Kalker [98]
de contact roulant bidimensionel, Nowell et Hill [110] ont également utilisé une méthode
similaire. D'autres techniques numériques ont été également proposées. On peut citer
par exemple Jaeger [111] qui a utilisé l'algorithme de Gauss-Seidel. Ces algorithmes sont
Des techniques plus rapides ont été proposées et sont désormais largement utilisées.
Après les techniques multigrilles utilisées par Brandt [112], les techniques de Transformé
de Fourier Rapide ( Fast Fourrier Transforms (FFT)) ont été tout récemment
utilisées [113115]. Ces techniques sont bien adaptées aux méthodes Semi-Analytiques.
L'utilisation de la FFT permet un gain énorme de temps de calcul comparé aux méthodes
fois dans chaque direction. Liu et al. [116] proposent la DC-FFT (Discret Convolution
FFT), qui permet de diviser ce problème par deux dans chaque direction de calcul.
FFT. Actuellement, le couplage de ces méthodes avec des algorithmes puissants tels que
nelles ont été considérées ces dernières années. La technique de FFT bidimensionnel est
appliquée en chaque profondeur des corps en contact. Des détails sur ce point peuvent
être retrouvées dans les travaux de Jacq et al. [117]. Pour accélérer les calculs, Zhou
et al. [118] ont proposé comme alternative la technique de FFT en trois dimensions
(3D-FFT) qui permet une diminution considérable des temps de calcul an d'éviter les
sions constantes car l'utilisation de la technique FFT exige un maillage régulier. Pour des
de contact des corps élastiques de formes complexes. Dans cette perspectives, les travaux
de Bentall et Johnson [108] ainsi que de Kalker [98] pour des applications au contact roue
sur rail ont été développés. Des modèles ont été ensuite développés pour des problèmes de
Pour prendre en compte la plasticité dans SAM, Jacq et al. [117] ont implémenté les
solutions analytiques de Chiu [128, 129] sur les contraintes résiduelles générées par un
Le problème de contact élasto-plastique par un modèle SAM est ainsi appliqué à l'étude
entre le comportement plastique et l'échauement par frottement par Boucly et al. [130].
A cet eet, le calcul plastique a été amélioré par l'algorithme de return mapping
déni par Simo et Taylor [131]. Une application au cas de contact glissant a été eectuée
par Chen et al. [132] pour étudier l'eet de début d'adoucissement et de fusion thermique.
Antaluca et al. [133, 134] ont appliqué un chargement tangentiel dans le cas du
contact en glissement total pour étudier l'inuence sur une surface rugueuse et de même
étudier le cas d'une charge roulante sur un semi espace élasto-plastique. Une étude a été
eectué pour le même modèle de charge roulante an de vérier l'inuence du rapport
d'ellipticité des surfaces en contact, partant des contacts circulaires aux contacts presque
cylindriques [135].
proposé un modèle de contact pour les corps élastiques dans les conditions d'adhé-
fretting [137] et dans une condition de glissement partiel [138]. Le modèle est capable
de prendre en compte chacun des trois modes de fretting [139] et a été couplé avec
la simulation FEM des pieds d'aubes pour étudier l'usure par fretting à l'interface
aube/disque [140]. Ce modèle a été appliqué également au cas des matériaux élastiques
analytiques prenant en compte la plasticité pour le problème tangentiel ont été déter-
minées par Fulleringer et al. [142] et appliquées aux modèles de fretting et d'usure des
La plupart des travaux récents ont permis de coupler les modèles semi analytiques
de contact sec avec les contacts lubriés. La transition de l'usure douce à sévère des
contacts lubriés, toujours avec l'eet de la plasticité, a été étudiée par Bosman et
pour arriver aux modèles PEHL a été traité par Ren et al. [145].
inclusions ou des inhomogénéités dans les corps en contact. Le modèle peut être appliqué
au problème de contact des massifs contenant des défauts ou des revêtements irréguliers.
Le cas du problème d'indentation sur des massifs élastiques contenant des inhomogénéités
est traité par Leroux et al. [146]. Le problème de roulement prenant en compte un eet
ellipsoïdes a été résolus par Koumi et al. [147, 148]. Amuzuga et al. [149] ont également
élasto-plastique sur des massifs multicouches ont été étudié par Chen et al.[150] et utilise
Les cas de roulement ont été également abordé par Nélias et al. [151] puis Vincent et
al. [152] pour traiter des problèmes d'endommagement par fatigue mais ces derniers ne
prennent pas en compte les eets tangentiels en condition de traction. Chen et Wang [153,
154] ont pris en compte l'eet tangentiel dans un contact sphérique, tout d'abord pour
eectuer une analyse thermo-mécanique des corps elasto-plastiques et ensuite pour une
modèle semi-analytique est récemment développé par Wang et al. [155] pour l'étude du
roulement tractif stationnaire d'un cylindre élastique sur une surface plane en présence
d'aspérités.
1.8 Conclusions
Il est généralement admis que les chaussées se dégradent sous l'action du trac
lourd, du climat et du vieillissement des enrobés constituant les couches de surface des
chaussées souples. Mais il apparait comme détaillé dans ce chapitre, des phénomènes de
telles que les arrachements des granulats aux points singuliers (rond point, virage, ...),
alors d'étudier de façon plus précise le contact Pneu-Chaussée, donc les contraintes surfa-
ciques issues de l'interaction entre le Pneu et la Chaussée et leurs impacts sur la réponse
d'une chaussée souple et plus précisément dans les premiers centimètres. Ainsi, il est alors
détaillé dans ce chapitre, les bases de la mécanique du contact et les travaux qui ont
été eectué dans son champ d'application. La mécanique du contact utilisant un modèle
semi-analytique est alors utilisé dans ce travail de thèse an de pouvoir rechercher le
Chapitre 2 :
Modélisation numérique du contact
roulant tractif élastique par la méthode
semi-analytique
2.1 Introduction
Les véhicules poids lourds sont soumis généralement à une accélération, un freinage,
et un virage avec des forces de contact extrêmement élevées agissant sur le contact entre
le pneu et la chaussée. Vue le comportement complexe de ces forces, une étude forcement
Comme mentioné dans le chapitre précédent, Carter [92] fut le premier à étudier
2D. Fromm [93] a développé ensuite un modèle analytique en 2D. Haine et Ollerton [94]
ont étendu leurs théories pour une étude tridimensionnelle en développant la théorie des
bandes. Kalker [91] fut le premier à étudier tous les contours et simplications possibles
en trois dimensions qui est qualiée de théorie exacte [98]. Son application était eectuée
modèle semi analytique robuste en vue de son extension pour d'autres applications plus
complexes. Tout récemment, des modèles numériques basés sur la théorie exacte de
Kalker utilisant la méthode des éléments nis ont été développés. On peut noter parmi
ceux-ci, les travaux de Blanco-Lorenzo et al. [103, 104] qui ont développé un modèle
éléments nis du contact roulant entre matériaux élastiques pour valider une extension
du code numérique de Kalker pour des contacts conformes. Ici, le modèle semi analytique
est choisi pour sa capacité à résoudre les problèmes de contact complexes ainsi que sa
Dans ce chapitre et dans les autres qui suivent, la méthode semi analytique utilisée
Structures) depuis les premiers travaux par Jacq [117] pour l'étude du contact élasto-
plastique. Dans l'historique de son développement, les travaux de Jacq ont été étendu par
Boucly et al. [156] pour une prise en compte de l'eet thermique dans le calcul élasto-
plastique. Cette méthode semi-analytique a été étendue après pour la prise en compte
d'un mouvement de débattement par Gallego et Nélias [138] an d'étudier le phénomène
de fretting sous ces diérents modes. La méthode a ensuite été appliquée à de nombreux
tractif par Nélias et al. [157], le problème d'impact sur un matériau élasto-plastique par
Chaise et al. [158], et tout récemment la prise en compte de l'hétérogénéité dans un massif
viscoélastique par Koumi et al. [147] puis dans un massif élasto-plastique par Amuzuga
et al. [149].
formées dans un repère orthonormal (O, x, y, y) (voir gure 2.1). Supposant que l'axe de
chacun de ces deux corps soit inclus dans la ligne centrale d'un axe rigide, les corps se
rejoignent en leurs axes, de sorte qu'une surface de contact apparaisse entre eux. La sur-
face de contact génère des eorts normaux et tangentiels ainsi que des moments autour
de chaque axe de révolution. Lors du roulement des corps l'un sur l'autre, le frottement
et le glissement se produisent entre eux, de sorte à générer des eorts tangentiels. Ces
phénomènes de contact sont apparus. Ces phénomènes sont la force totale que les corps
exercent l'un sur l'autre, et l'état de mouvement de corps rigides dans les massifs.
Corps 1
h
O x
Vx
ωx
ωy Vy
y ωz Corps 2
le problème normal (qui sera désigné par la suite contact normal ) qui fournit des
élastique et le problème tangentiel (qui sera désigné par la suite contact tangentiel ).
Selon Kalker [98], la formation de contact est supposée produire les phénomènes de
doit être traitée avec beaucoup plus d'attention. Un exemple analytique [101] de ce
Les principes de base du frottement peuvent être retrouvés dans les notes de Léonard
de Vinci datant du 15me siècle mais la théorie sur le frottement a été développé réellement
par Coulomb dans les années 1785. Il est généralement admis que la loi de Coulomb
appliquée localement est fausse, mais les alternatives proposées pour y remédier sont
dernier et la loi de Coulomb n'est visible que lorsqu'on arrive à saturation (en glissement
total). Nous allons donc, ici, utiliser quelques variantes de la théorie de Coulomb pour
Sur la gure 2.1 sont mentionnés les paramètres qui dénissent les mouvements
permanents relatifs entre les deux massifs en contact tels que les vitesses linéaires Vx
et Vy respectivement suivant les axes x et y appelées les vitesses de glissement, ωx , ωy
appelées les vitesses angulaires de roulement et ωz la vitesse de pivotement. A partir de
Pour dénir ces mouvements, Kalker [98] évoque deux rapports, le premier est déni
entre les vitesses relatives des particules de la zone de contact et le second entre les vitesses
relatives de ces particules par rapport à la zone de contact. Une dénition similaire et
beaucoup plus générale est donnée dans le chapitre précédent. Kalker [98] évoque deux
mouvements :
contact est beaucoup plus faible que la vitesse de ces particules par rapport à la
même ordre de grandeur que la vitesse de ces particules par rapport à la zone de
Pendant le rolling motion , lorsque les déplacements élastiques (soit le champ de dé-
placement élastique) sur la surface de contact entre les deux corps sont indépendants du
temps le roulement est dit stationnaire ( steady state rolling ). Pour un véhicule roulant
sur une route, ce type de roulement est traduit par un mouvement uniformément varié
(accélération et freinage) du véhicule. Notre problème de contact sera donc résolu dans
normal W . Le contact étant non-conforme, le plan xy séparant les deux massifs en contact
est celui tangent au premier point (ou ligne) en contact. En dénissant les surfaces des
Comme hypothèse de simplication, les pentes f1 et f2 sont supposées assez faibles an
d'approcher les surfaces par le plan xy . En se plaçant dans l'hypothèse des petites défor-
Comme observé sur la gure 2.2, l'eort normal W appliqué est transmis au contact par
des contraintes normales surfaciques p(x, y) dans la zone de contact ΓC formée. Comme
noté sur la gure 2.1, h dénote la distance initiale entre les corps. Elle représente au cours
de l'application de la charge, la distance entre les surfaces non déformées et est fonction
vient alors :
où uz est le déplacement normal élastique entre les deux surfaces (uz = uz1 + uz2 ), et
comme suit. Au moment où les deux corps se rapprochent, leurs surfaces sont libres de
toutes tractions. Lorsqu'ils sont en contact, une force de contact résistive de compression
est créée. Quand le contact commence à disparaitre, cette force de contact diminue et
Figure 2.2 Torseur des eorts présents dans la surface de contact [136]
contact :
l'interface des deux corps. Pour résoudre le contact tangentiel, il est alors nécessaire de
dénir ce glissement. On désignera alors par s le vecteur glissement relatif entre les deux
d
corps de composantes (sx , sy ). La notation (˙) = désigne l'opérateur dérivée par rapport
dt
au temps. Si nous supposons un point Pτ appartenant au corps τ (τ = 1, 2) en contact, sa
0 0 0
position est dénie par Xτ i (i = x, y, z ) à un instant t et uτ i le déplacement élastique des
surfaces. La variation de chaque terme sera supposée linéaire lorsque le système passera
d'un instant t0 à t. Entre ces deux instants, les points en contact vont subir un débattement
et seront à la position Xτ i et le déplacement élastique en cette nouvelle position sera uτ i . En
se basant sur le concept et les outils mathématiques utilisés par Kalker [98], le glissement
1 1
ṡi = (Ẋ1i − Ẋ2i ) + (Ẋ1i − Ẋ2i )(u1i,j + u2i,j ) + (Ẋ1i + Ẋ2i (u1i,j − u2i,j ) + ∂(u1i − u2i )/∂t.
2 2
(2.6)
1
si = (Ẋ1i − Ẋ2i ) + (Ẋ1i + Ẋ2i )(u1i,j − u2i,j ) + ∂(u1i − u2i )/∂t. (2.7)
2
1
En posant u = u1 −u2 la diérence des vitesses, v = − (Ẋ1 + Ẋ2 ) la vitesse de roulement
2
et w = Ẋ1 − Ẋ2 le glissement de corps rigide, la forme analytique du glissement est donnée
par :
on suppose que les déplacements élastiques sont indépendants du temps de sorte que la
Prenant le cas d'une roue de rayon R roulant sur une chaussée avec une vitesse d'avance
ϑ et une vitesse angulaire ω, le glissement relatif de corps rigide est donné par :
ωR − ϑ
Wr = . (2.11)
ωR
contact. Dans ce travail, la discrétisation du chargement est eectuée sur des surfaces rec-
tangulaires de taille constante, cette dernière étant plus précise. Gallego avait mentionné
ceci [136] après avoir déni les singularités que peut présenter les autres discrétisations
(ponctuelle et triangulaire) sur les solutions. Comme le montre la gure 2.3(a), la surface
de grille constant nous permet d'utiliser la technique FFT pour le calcul des produits de
convolution. Les grilles en traits continus représentent celles des résultats. Les champs
de pressions (p sur la gure 2.2) et de cisaillements (qx , qy sur la gure 2.2) sont unifor-
mément répartis sur les grilles en pointillé donc sur des zones rectangulaires autour de
chaque point de calcul (gure 2.3). Ces zones sont représentées par une surface dénie
Point de calcul
x/2
x
y
y
pi
y/2
(b)
Zone de pression ou de cisaillement
uniforme
(a)
Figure 2.3 Discrétisation de la surface de contact (a) grilles typiques (b) répartition
de la pression.
l'axe z , les massifs sont discretisés par un pas ∆z pour le calcul des champs mécaniques
en sous couche. Comme pour les pas en surface, le pas ∆z suivant z en profondeur doit
chapitre, (i, j, k) seront notées comme les coordonnées (x, y, z) des points du massif.
section 2.2.2. Notons que le problème peut être piloté en eort comme en déplacement.
Pour le pilotage en eort, une force W est imposée (gure 2.1). Pour celui en déplacement,
un rapprochement de corps rigide δ doit être imposé. Il va de soit que pour le pilotage en
eort, on connait au préalable l'eort normal qui nous permettra de déterminer la zone
se résument ainsi :
où uz (x, y) est le déplacement normal élastique total des deux corps au point (x, y) de
la surface de contact (uz (x, y) = uz1 (x, y) + uz2 (x, y)). Dans ce système, deux variables
sont inconnues à savoir : uz (x, y) et p(x, y). Ainsi, an de réduire le nombre d'inconnues,
il est alors nécessaire de trouver une relation entre les champs de pression p(x, y) et le
déplacement normal uz (x, y). Ainsi, si nous considérons une charge unitaire P appliquée au
(1 − ν) P
u¯z (r) = (2.13)
2πG r
où G et ν sont respectivement le module de cisaillement et le coecient de Poisson de
Figure 2.4 Déplacement en surface d'un espace semi-inni homogène élastique sous
chargement unitaire
+∞ +∞
(1 − ν 2 )
Z Z
p(ξ, η)dξdη
ūz (x, y) = p . (2.14)
πE −∞ −∞ (ξ − x)2 + (η − y)2
Dans l'équation (2.14), E représente le module de Young. ξ et η sont des variables d'inté-
gration. Lorsqu'il ne s'agit pas d'une géométrie de Hertz, il n'existe pas de solutions ana-
lytiques pour p et uz . C'est pour cela que la résolution numérique fait appel aux solutions
développées par Love [159] dans le cas d'une pression constante sur une zone rectangulaire
Ny
Nx X
X
uz (i, j) = Kz (i − l, j − m)p(l, m). (2.15)
l=1 n=1
lorsque les deux corps sont en roulement tractif l'un par rapport à l'autre. Interviennent
glissement) suivant x (longitudinal) puis y (latéral) (appelé creepages par les anglo-
que le roulement est stationnaire et que le mouvement s'eectue suivant l'axe x, les com-
ou
∂ux
− = sx /Vx − ξx + ϕy (2.17a)
∂x
∂uy
− = sy /Vx − ξy − ϕx (2.17b)
∂x
Une solution générale des équations (2.17a) (2.17b) est donnée par Al-Bender et De
Moerlooze [100] lorsque le glissement (sx , sy ) est connu. Mais généralement, ce dernier
est inconnu. Pour la résolution, on suppose alors que toute la zone de contact est en
adhérence (i.e. sans glissement préalable pour une facilité d'implémentation numérique).
1
uy (x, y) = ξy x + ϕx2 + g(y) (2.18b)
2
où f et g sont des fonctions arbitraires. Ces solutions sont dénies sur la zone de contact
pas considéré, ce qui mènera dans la suite de ce document à poser ϕ = 0. Seuls les
Puisque les déplacements élastiques ne sont pas les seuls inconnus du problème, pour
q
k qα k= qx2 + qy2 ≤ µp; k sα k= 0 dans la zone d'adhérence (2.19a)
µpsα
k qα k= − ; k sα k6= 0 dans la zone de glissement (2.19b)
k sα k
Lorsque les corps en contact ne sont pas quasi-identiques, un couplage est nécessaire
entre le problème normal et tangentiel. Dans ce cas, la relation de l'équation (1.12) n'est
plus valable. Le degré de couplage est introduit par le paramètre γ de Dundurs [160].
Poisson des corps 1 et 2. γ est encore appelé le paramètre de diérence. Lorsque ce dernier
est nul, les deux corps sont quasi-identiques et on retrouve l'équation (1.12). Lorsque γ
est non nul, une résolution alternée du contact normal et tangentiel est opérée selon le
1. Le contact normal est résolu sans prise en compte des eets de cisaillement sur la
déterminés.
3. Si les cisaillements surfaciques qx et qy sont non nuls, le contact normal est résolu
Ceci est pris en compte par Kalker [98] dans son code CONTACT par le module KOMBI.
Parfois, pour plus de précision sur les résultats, ce processus est pris en compte également
suppose qu'il y a une contribution des cisaillements sur le déplacement élastique normal
et de même une contribution des pressions de contact sur les déplacements élastiques
tangentiels. Ainsi la forme générale des déplacements élastiques en surface en utilisant les
Ny
Nx X Ny
Nx X
X X
ux (i, j) = p(k, l)Kxp (i − l, j − m) + qx (k, l)Kxqx (i − l, j − m)
l=1 m=1 l=1 m=1
Nx Ny
XX
+ qy (k, l)Kxqy (i − l, j − m) (2.22a)
l=1 m=1
Nx XNy Ny
Nx X
X X
uy (i, j) = p(k, l)Kyp (i − l, j − m) + qx (k, l)Kyqx (i − l, j − m)
l=1 m=1 l=1 m=1
Nx Ny
XX
+ qy (k, l)Kyqy (i − l, j − m) (2.22b)
l=1 m=1
Nx XNy Ny
Nx X
X X
uz (i, j) = p(k, l)Kzp (i − l, j − m) + qx (k, l)Kzqx (i − l, j − m)
l=1 m=1 l=1 m=1
Nx Ny
XX
+ qy (k, l)Kzqy (i − l, j − m) (2.22c)
l=1 m=1
Ny
Nx X Ny
Nx X
X X
ux (i, j) = qx (k, l)Kxqx (i − l, j − m) + qy (k, l)Kxqy (i − l, j − m) (2.23a)
l=1 m=1 l=1 m=1
XXNx Ny Nx Ny
XX
uy (i, j) = qx (k, l)Kyqx (i − l, j − m) + qy (k, l)Kyqy (i − l, j − m) (2.23b)
l=1 m=1 l=1 m=1
XXNx Ny
uz (i, j) = p(k, l)Kzp (i − l, j − m) (2.23c)
l=1 m=1
tout en gardant les hypothèses de petites déformations et des massifs semi-innis, on peut
retrouver par les équations de Love [159] les contraintes à la surface du massif inférieur
(corps 2) ou en volume de ce dernier (soit au point M (x, y, z) de la gure 2.4 à une distance
p
ρ = x2 + y 2 + z 2 du centre de la zone d'application de la pression et des cisaillements).
Ny
Nx X
X
σIJ (i, j, k) = p(k, l)Czp (i − l, j − m, k, ν2 )
l=1 m=1
Nx Ny
XX
+ qx (k, l)Czqx (i − l, j − m, k, ν2 ) (2.24)
l=1 m=1
Nx Ny
XX
+ qy (k, l)Czqy (i − l, j − m, k, ν2 )
l=1 m=1
actifs, les méthodes itératives et ensembles actifs et les méthodes sans ensemble actif
peut-être retrouvée dans la thèse de Gallego [136]. Allwood [162] a montré par ailleurs
que pour les problèmes dont le nombre de points de discrétisation est supérieur à 2000
points, la méthode multigrille avec gradient conjugué est beaucoup plus ecace. Pour
la résolution, il sera alors adopté la méthode du gradient conjugué utilisé par Polonsky
et Keer [115] ainsi que d'autres techniques d'accélération. En eet, les produits de
convolution introduits par les équations de Love (équations (2.22a) (2.22b) (2.22c)
sont alors nécessaires. Par exemple, Brandt et Lubrecht [112] ont utilisé la méthode
Pour simplication dans la suite, les coordonnées (i, j, k) seront placées en indice des
Cette opération est aussi appelée ltrage linéaire. Particulièrement dans notre problème
de contact, s(t) représente la réponse en déplacement dénie par les équations de Love.
+∞ +∞
(1 − ν 2 )
Z Z
p(ξ, η)dξdη
ūz (x, y) = p . (2.26)
πE −∞ −∞ (ξ − x)2 + (η − y)2
Dans cette relation, on suppose que seul le déplacement est inconnu. Sachant que la
transformée de Fourier d'un produit de convolution continue est égale au produit des
transformées de Fourier,
Étant donné que le problème de contact est résolu dans un domaine ni et discret, il est
de contact dont le domaine de calcul est discret et limite, les expressions explicites de ẽ
ou de l'équation (2.28) ne sont pas possibles à obtenir donc il sera dicile d'utiliser ce
discret de N valeurs de e(t) et h(t) sur une zone de taille L0 . La transformée discrète de
N
X −1
ĥn = hr exp(−2πirn/N ), n = 0, ..., N − 1. (2.29)
r=0
N −1
1 X ˆ
hm = hr exp(2πirm/N ), m = 0, ..., N − 1. (2.30)
N r=0
N −1
er hm−r+N H(r−m) = x ⊗ h,
X
sm = m = 0, ..., N − 1. (2.31)
r=0
où (
1, if x ≥ 0,
H(x) = (2.32)
0, if x < 0.
est la fonction Heaviside. x et h sont des matrices commutatives avec exactement les
mêmes termes m ∈ [0, N − 1]. Cette convolution est circulaire parce qu'elle se fait impli-
citement sur une longueur innie en tenant compte d'une périodicité de longueur L0 des
deux échantillons à convoluer. Il faut noter que la fonction Heaviside est active lorsque
dans le cas continu, un théorème de convolution discrète appliqué ensuite pour obtenir la
relation suivante :
Les deux théorèmes de convolution des équations (2.27) et (2.33) semblent être les mêmes.
Cependant, une diérence devrait être clairement identiée pour la résolution des pro-
blèmes de contact d'une façon correcte. D'abord, toutes les variables de l'équation (2.27)
sont des fonctions continues dans un domaine inni. En revanche dans l'équation (2.33),
elles sont des séries discrètes dans un domaine ni. La transformée de Fourier continue est
appliquée à l'équation (2.27), tandis qu'à l'équation (2.33), il est appliqué la transformée
convolution linéaire, et le théorème de convolution discrète par la FFT et/ou son inverse
pour évaluer la convolution cyclique. Cette dernière procédure est nommée la méthode
Il faut noter que la transformée de Fourier rapide (FFT) est un algorithme qui
développé par Cooley et Tukey [163]. Le plus utilisé dans la méthode semi-analytique est
celui développé par Singleton [164] qui est basé sur les travaux de Cooley et Tukey [163]
mais pouvant traiter des cas N non puissance de 2. De même, la transformée de Fourier
de convolution pour eectuer une convolution dans le domaine fréquentiel avec O(N )
2
opérations au lieu de l'eectuer en O(N ) dans le domaine initial (spatial ou temporel).
Ceci est très avantageux pour un problème dont N est très important car au nal il
2
aurait fallu O(N + 3N log N ) opérations au lieu de O(N ).
pour la résolution des problèmes de contact. En eet, la non périodicité des coecients
Gallego [136] par une illustration avec une convolution entre un échantillon de pression
al. [116] ont préconisé une utilisation de la technique de zero-padding [165] sur les
tant la zone de calcul de deux fois la zone de contact (où la pression doit être calculée).
Ceci est illustré sur la gure 2.5 pour un échantillons de pression. Elle est appliquée en
premier. Ensuite, tout en manipulant les coecients d'inuence, le wrap-around est néces-
2N
à partir du coecient 0 à N −1 disposé dans l'ordre inverse (cf. gure 2.6) pour les
par une fonction impaire (cf. gure 2.7). Ces coecients sont généralement les coecients
Kp
zero-padding
2N
Kq
zero-padding
2N
La méthode DC-FFT
Un aperçu général de la méthode DC-FFT proposée par Liu [116] implique les étapes
suivantes.
(eqs. (2.12a) à (2.12e)) et tangentiel (eqs. (2.20a) à (2.20f)) introduisent des équations et
d'inuence sont des matrices réelles symétriques. Ainsi, ces équations linéaires peuvent
Ax = b (2.34)
Non seulement il faut résoudre ces équations linéaires apparaissant dans la formulation du
problème de contact mais aussi sous contraintes (celles ci sont traduit par les inégalités).
Bien que la méthode du gradient conjugué a été développé pour résoudre les problèmes
sans contrainte, Hestenes [166] a prouvé qu'elle est bien adaptée pour la résolution des
problèmes d'optimisation sous contrainte. Cette méthode sera alors utilisée largement dans
la résolution des problèmes qui seront évoqués par la suite. Sous forme algorithmique, l'une
While rk 6= 0
rkT r
αk ←− ; (2.35a)
pTk Apk
xk+1 ←− xk+1 + αk pk ; (2.35b)
k ←− k + 1; (2.35f )
end while
source mémoire lorsqu'il s'agit des systèmes à grands nombres d'équations et les directions
gain en temps considérable. En eet, pour obtenir k conjugué à k −1, on exprime k sous la
forme d'une combinaison linéaire des directions du gradient à l'étape k et à l'étape k − 1.
Il n'est alors pas nécessaire de conserver les directions de l'étape k − 1. Cette méthode et
démarche basée sur la méthode CGM pour résoudre le problème de contact élastique entre
des matériaux présentant des aspérités sur leur surface. Gallego [136] a repris en détails
1 T p
p Az p + hT p + cτ − λij pij ⇔ Apz p + hT − λ = 0,
X
min (2.36a)
2
pij > 0, λij = 0, (2.36b)
où Apz est la matrice des coecients d'inuence et λij les multiplicateurs de Lagrange.
Ainsi en suivant les descriptions de Gallego [136], il est énuméré ci-dessous les étapes de
Étape 1: initialisation de p qui doit vérier l'équilibre en eort et/ou moment si néces-
saire. Toute la zone potentielle de contact est supposée en contact : λij = 0. La
Étape 2: la DC-FFT est appliquée au calcul de ūz . Si le calcul est à eort imposé, δ est
approché ;
Étape 3: l'écart entre les deux corps sur la zone courante de contact Γ0c est calculé :
Étape 4: la direction de descente d est alors calculée dans le cadre du gradient conjugué,
à partir du résidu et de la direction de descente précédente (étapes (2.35e)
G
dij ←− −gij + ζ dij , (i, j) ∈ Γ0c , (2.38a)
Gold
dij ←− 0, (i, j) 6∈ Γ0c , (2.38b)
X
2
avec G = gij . (2.38c)
(i,j)∈Γ0c
r = Apz d. (2.39)
2
P
(i,j)∈Γ0c gij
α= P ; (2.40)
(i,j)∈Γ0c dij rij
Étape 6: les pressions sont remises à jour (étape (2.35c) du gradient conjugué),
Étape 8: l'équilibre est forcé (eq. (2.12e)), puis le critère de convergence suivant est testé,
P
(i,j)∈Γp pij − pold
= P . (2.43)
(i,j)∈Γp pij
valeur de hij négative, alors il passe dans la zone potentiel de contact Γp et le gradient
est réinitialisé à l'itération suivante. Γ0c étant dénie comme la zone courante de contact,
on suppose que lorsque le critère de convergence (eq. (2.43)) est atteint, Γ0c ≡ Γc . La zone
théorie complète de Kalker [98] sera utilisée sans la formulation variationnelle de cette
dernière. La formulation variationnelle a été utilisé par Gallego [136] pour le problème
cette résolution, la formulation détaillée à la section 2.3.2.2 est utilisée. Dans ce cas, la
Ainsi dans le cas d'un couplage entre le problème normal et tangentiel, en combinant
" q
# pij " #
Kxp Kxqx Kxy ξ x
x i + f j
∗ qxij = (2.44)
q
Kyp Kyqx Ky y ξy xi + gj
qyij
Aq q = W (2.45)
la matrice des coecients d'inuence. Les résultats du problème normal présentés dans
contact p peut être utilisée dans le cas d'un couplage entre problèmes. Etant donné que
nous appliquons la DC-FFT au produit de convolution et que les coeents d'inuence
forment une matrice symétrique, le système (2.44) devient un système linéaire qui peut
être résolu par le gradient conjugué. Ainsi, la démarche basée sur l'algorithme de gradient
conjugué décrite par Wang et al. [155] pour un pilotage en eort est utilisée. Les étapes
q
2 2
si qxij + qyij < µpij , (i, j) ∈ Γst , (2.46)
" # "
p qx qy
# pij " #
fj Kx Kx Kx ξ x
x i
= qy ∗ qxij − ; (2.47)
p qx
gj Ky Ky Ky ξy xi
qyij
" # " q
# pij " #
rxij Kxp Kxqx Kxy ξx xi + fj
= ∗ qxij − (2.48)
q
ryij Kyp Kyqx Ky y ξy xi + gj
qyij
Étape 4: le calcul de la somme des carrés des vecteurs résidus dans la zone d'adhérence
est eectué,
X
(rxij )2 + (ryij )2 ;
r ←− (2.49)
(i,j)∈Γst
Étape 5: les directions conjuguées sont alors calculées dans la zone d'adhérence et glis-
tx rx tx
" # " # " #
r r
si < 1, = + . (2.50)
rold ty ry rold ty
sinon, on passe à l'itération suivante ;
Étape 6: la DC-FFT est appliquée aux directions conjuguées, puis le pas de descente est
(rxij )2 + (ryij )2
P
(i,j)∈Γst
τ=P ; (2.51)
(i,j)∈Γst [txij rxij + txij ryij ]
Étape 7: les cisaillements sont mis à jour (étape (2.35c) du gradient conjugué)
qx ←− qx − τ.tx (2.52a)
qy ←− qy − τ.ty (2.52b)
q
2 2
si qxij + qyij > µpij alors (i, j) ∈ Γsl , (2.53)
µpij
qxij ←− q qxij (2.54a)
2 2
qxij + qyij
µpij
qyij ←− q qyij (2.54b)
2 2
qxij + qyij
Étape 9: le calcul d'erreur sur les variations du cisaillement dans la zone de contact est
appliqué
P p
(i,j)∈Γc (qxij − qxoldij )2 + (qyij − qyoldij )2
= q . (2.55)
2 2
P
(i,j)∈Γc q xij + q yij
du gradient conjugué.
X X
Q0x = qx (i, j)S; Q0y = qy (i, j)S. (2.56)
Γc Γc
Les itérations sont stoppées si |Qx − Q0x | + |Qy − Q0y | < ε. ε est l'erreur sur les
forces.
Étape 11: une mise à jour est eectuée sur les glissements relatifs de corps rigide et on
retourne à l'étape 1.
ξx ←− ξx Qx /Q0x (2.57a)
ξx ←− ξy Qy /Q0y (2.57b)
Les valeurs initiales des pseudo-glissements sont données par les solutions analytiques
" 12 #
µa Qx
ξ =− 1− 1−
(2.58a)
x
R µW
" 12 #
1 1 Q y
ξy = − G1 + G2 µPH 1 − 1 − µW (2.58b)
" 13 #
3µP (4 − 3ν) Q x
ξ =− 1− 1−
(2.59a)
x
16Ga2 µW
" 13 #
3µP (4 − ν) Qy
ξy = − 16Ga2 1− 1− (2.59b)
µW
1/2
1/3
4P R 3P R
avec a = pour un contact lineique et a = pour un contact
πE ∗ 4E ∗
sphérique. G1 et G2 sont respectivement le module de cisaillement des corps 1 et 2, G
étant leur module équivalent. R est le rayon équivalent des deux corps. PH est la pression
ces glissements relatifs de corps rigides sont donnés par Kalker [98],
" 31 #
3µP (4 − 3ν)Q x Q
ξ =− 1− 1−
(2.60a)
x
16Ga2 Q µW
" 13 #
3µP (4 − ν)Qy Q
ξy = − 16Ga2 Q 1− 1− (2.60b)
µW
où Q = k(Qx , Qy )k
avec les formules analytiques de Heinrich et Desoyer [167], les glissements relatifs de corps
rigides deviennent :
( ∗
ξx = θ.ξx (2.61a)
(1 − ν1 )/G1 + (1 − ν2 )/G2 R
θ= . (2.62)
1/G1 + 1/G2 µa
r x 2
qx = µp0 1− − a ≤ x ≤ −a + 2d, (2.63a)
r a
s 2
x 2 (a − d) x−d
qx = µp0 1 − − 1− − a + 2d ≤ x ≤ a, (2.63b)
a a a−d
Il s'agit d'un contact linéïque. Cette simulation par SAM est eectuée par un contact entre
un cylindre inni et un plan de mêmes propriétés élastiques. Le problème est illustré sur
la gure 2.8.
qx
y
Bande de contact
z x
Distribution du cisaillment
y sur la bande de contact
et la simulation SAM. On trouve une bonne corrélation entre ces deux résultats.
Elles évoluent également en fonction des glissements relatifs de corps rigides, d'où la
relation analytique (1.22) établie par Carter an de tracer la courbe de saturation ou
creep curve qui permet d'observer cette évolution de la zone de glissement jusqu'au
0.6
Analytique, Carter Sens du roulement
Fx = 0.1µW
o SAM Fx = 0.3µW
0.5 Fx = 0.5µW
Fx = 0.7µW
Fx = 0.9µW
0.4
qx/Ph
0.3 µp/Ph
0.2
0.1
0
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5
x/a
glissement total. Le phénomène est illustré par la gure 2.10 pour le cas où seul le
glissement relatif de corps rigide longitudinal ξx est considéré. Lorsque le glissement relatif
Fx
µW Saturation de Coulomb
G A
G
G A
A : Adhérence
A G : Glissement
O ξx
de corps rigide augmente avec l'eort tangentiel, la zone de glissement évolue et augmente
de taille. Avec cette courbe, on peut toutefois retrouver la vitesse de déplacement pour
un eort tangentiel donné. La gure 2.11 montre donc la courbe de saturation selon la
relation analytique (1.22) de Carter et une simulation avec SAM. On trouve une bonne
corrélation entre les deux résultats de la gure 2.9 et 2.11, ce qui permet une validation
1
Analytique, Carter
0.9 SAM
0.8
0.7
0.6
F x/µW
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
|ξ x|R/µa
implémenté sa théorie dans le code de calcul appelé CONTACT. Pour valider notre
Elastic Bodies in Rolling contact ([98], Fig. 5.22, p. 226). Deux sphères identiques de
rayon R = 337, 5 mm de mêmes propriétés élastiques sont pressées l'une contre l'autre et
soumises ensuite à un mouvement de roulement l'une par rapport à l'autre. Seul le cas
du régime stationnaire est considéré. Une illustration du problème est présentée sur la
gure 2.12. L'eort normal appliqué W vaut 0, 4705 N et l'eort tangentiel Fx (suivant
Fx Vx
R
A x
G
x
A : Adhérence y
R
G : Glissement
Figure 2.12 Problème de contact roulant entre deux sphères élastiques identiques
x) est 0, 657µW où le coecient de frottement µ = 0, 4013. Le module de cisaillement
ce qui valide une fois encore notre modèle. La gure 2.13(b) montre la surface de contact
qx/Ph
0.2
p x/Ph
y/a
0
0.2
0.15
0.15
-0.5
0.1
0.1
-1
0.05 0.05
0
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 -1 -0.5 0 0.5 1
x/a x/a
(a) (b)
problème normal et tangentiel est alterné. Ceci peut avoir sur certains cas, une inuence
distinguer sur la surface de contact deux zones de glissement. Bentall et Johnson [108]
sont les premiers à approfondir le contact roulant entre deux matériaux élastiques
dissimilaires. Leurs analyses portaient sur des cas de roulement libre, de glissement total
et de roulement. Nowell et Hill [110] ont repris le problème avec une analyse complète
sur les diérentes zones de glissement qui peuvent apparaitre sur la zone de contact avec
diérents états de roulement. Ils mentionnent dans leurs travaux que pour un roulement
tractif entre les matériaux dissimilaires, il peut y avoir deux zones de glissement de signes
opposés, pour un contact linéique comme illustré sur la gure 2.14(De −1 à b1 glissement ;
de b1 à b2 adhérence et de b2 à 1 glissement). De même, en fonction de la valeur et du
signe du paramètre de Dundurs [160] γ (cf. eq. (2.21)), il peut y avoir deux zones de
glissement de mêmes signes. Leur analyse est aussi faite en fonction du coecient de
Figure 2.14 Contact roulant entre matériaux dissimilaires présentant deux zones de
glissement de signe contraire sur la surface de contact ainsi que l'évolution du cisaillement
et de la vitesse de glissement [110]
Dans cette section, nous allons reprendre un exemple de Nowell et Hill [110] pour un
roulement en régime stationnaire an d'avoir une nouvelle validation du modèle actuel.
Cet exemple prend en compte le roulement entre deux cylindres en présence de frottement
avec seul le cylindre supérieur soumis au couple. Les paramètres du problème sont donnés
par γ/µ = −2, 88 et Fx /µW = β = 0, 83. Le cylindre supérieur est en Acier et celui
plan y = 0. Les résultats du modèle actuel sont en accord avec ceux de Nowell et Hill [110].
Ceci permet de conclure sur la précision et la validation de notre modèle SAM.
1.5
Nowell & Hill
Sens du roulement SAM
1
qx/µP h
0.5
-0.5
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5
x/a
le paramètre de Dundurs réside dans le fait que lorsque les deux corps en contact
ont les mêmes propriétés élastiques (E1 = E2 etν1 = ν2 ) ou lorsque ces derniers
sont incompressibles (ν1 = ν2 = 0, 5), la constante γ vaut 0. Une étude du contact
roulant tractif en régime stationnaire est alors faite avec les paramètres résumés dans
cisaillement à l'interface du contact. Il s'agit d'un contact sphérique entre une sphère de
Sphère Plan
γ
E1 (M P a) ν1 G1 (M P a) E2 (M P a) ν2 G2 (M P a)
210000 0,3 80769,23 210000 0,3 80769,23 0
210000 0,5 70000 8600 0,5 2866,666 0
210000 0,5 70000 210000 0 105000 -0,28571
210000 0 105000 210000 0,5 70000 0,28571
10
210000 0 105000 1, 00.10 0,5 33333333 0,49999
1, 00.1010 0,5 33333333 210000 0 105000 -0,49999
Fx Vx
R
O
x
On remarque bien évidemment que les cas de gures 2.17(a) et 2.17(b) rejoignent le cas
du résultat présenté à la section 2.5.2. Pour ces deux cas, la constante γ est nulle. En
respectant la loi de Coulomb, on remarque que pour les gures 2.17(c) à 2.17(f ) on a une
zone de glissement à l'avant du contact soit de même signe que la zone de glissement à
l'arrière du contact (cf. g. 2.17(d) et 2.17(e)), soit de signe contraire à celle à l'arrière du
contact (cf. g. 2.17(c) et 2.17(f )). Ceci peut-être remarqué sur le signe de la constante γ.
1 1
Sens de roulement q x/µP h q x/µP h
p/P h p/P h
0.8 0.8
qx/µP h , p/Ph
qx/µP h , p/Ph
0.6 0.6
0.4 0.4
0.2 0.2
0 0
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5
x/a x/a
(a) γ=0 (b) γ=0
1 1
q x/µP h q x/µP h
p/P h p/P h
0.8
0.8
0.6
qx/µP h , p/Ph
qx/µP h , p/Ph
0.6
0.4
0.4
0.2
0.2
0
-0.2 0
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5
x/a x/a
(c) γ = −0, 28571 (d) γ = 0, 28571
1 1
q x/µP h q x/µP h
p/P h p/P h
0.8
0.8
0.6
qx/µP h , p/Ph
qx/µP h , p/Ph
0.6
0.4
0.4
0.2
0.2
0
0 -0.2
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5
x/a x/a
(e) γ = 0, 49999 (f ) γ = −0, 49999
Le pas de maillage est xé à 300 µm pour une contrainte d'achage. La gure 2.18 montre
la répartition du cisaillement et sa direction. Le sens du roulement allant de la gauche
(a) (b)
(c)
vers la droite, on remarque que lorsque seul l'eort tangentiel longitudinal est appliqué
diculaire à ce dernier lorsque seul l'eort tangentiel latéral est appliqué (gure 2.18(b)).
Lorsque les eorts tangentiels longitudinaux et latéraux sont appliqués (gure 2.18(c))
cas, on observe une augmentation de la valeur du cisaillement par rapport au deux pre-
miers cas ainsi qu'une augmentation de la zone de glissement, due à l'eet combiné des
eorts tangentiels sur celui-ci. Dans les trois cas de gure, on peut remarquer que le sens
du cisaillement est toujours dirigé dans le sens de l'application des eorts tangentiels.
Selon l'équation (2.20d) les vitesses de glissement seront donc de sens opposés dans la
identiques(γ
= 0). La gure 2.19 montre les contours des contraintes de Von Mises
√ 3
σV M /Ph = J2 /Ph (J2 = S : S étant le second invariant du tenseur des contraintes
2
avec S la partie déviatorique du tenseur des contraintes) en sous couche dans le plan
peut remarquer que pour un coecient de frottement faible (0.3), la contrainte maximale
se localise aux environs de z = 0.5a et lorsque le coecient de frottement est élevé, no-
en surface. Aussi, la contrainte est maximale pour des coecients plus élevés que pour un
coecient faible.
µ = 0, 3 µ = 0, 7 µ=1
x/a x/a x/a
-1 -0.5 0 0.5 1 -1 -0.5 0 0.5 1 -1 -0.5 0 0.5 1
0 0 0
z/a
z/a
1 1 1
0.6
0.6
0.4 0.6
1.5 0.4 1.5 1.5
0.4
0.2 0.2
0.2
2 0 2 0 2 0
z/a
z/a
1 1 1
0.6 0.8
1
0.4 0.6
1.5 1.5 1.5
0.4 0.5
0.2
0.2
2 0 2 0 2 0
(d) β = 0, 3 (e) β = 0, 3 (f ) β = 0, 3
x/a x/a x/a
-1 -0.5 0 0.5 1 -1 -0.5 0 0.5 1 -1 -0.5 0 0.5 1
0 0 0
z/a
z/a
1 1 1
0.6 1
1.5
1.5 0.4 1.5 1.5 1
0.5
0.2 0.5
2 0 2 0 2 0
z/a
z/a
1 1 1
0.6 1 1.5
1.5 0.4 1.5 1.5 1
0.5
0.2 0.5
2 0 2 0 2 0
Figure 2.19 Contour des contraintes de Von Mises normalisé σV M /Ph en sous couche,
dans le plan y = 0 pour diérentes valeurs du coecient de frottement µ avec une variation
du rapport β . Le sens du roulement étant de la gauche vers la droite.
2.7 Conclusions
Un modèle de contact roulant tractif élastique implémenté dans un code semi analy-
tique est présenté dans ce chapitre. Les résultats obtenus sont en accord avec ceux de la
littérature notamment les solutions analytiques de Carter [92] et les résultats numériques
de Kalker [98] pour un contact roulant tractif entre deux massifs élastiques similaires. Il a
été validé également par les solutions de Nowell et Hills [110] pour deux massifs élastiques
dissimilaires en contact roulant avec seul le massif supérieur soumis au couple. Ensuite,
des analyses ont été eectuées et peuvent être résumées selon les points suivants,
• présence d'une zone de glissement et d'adhérence sur la surface de contact qui évo-
appliqué varie, les zones de glissement et d'adhérence varient avec. Une augmen-
• Les contraintes en sous couche sont inuencées par l'eort tangentiel appliqué et
Ce chapitre sert d'ébauche pour le chapitre suivant. En eet, le modèle basé sur la théorie
de Kalker présenté ici est étendu dans le chapitre suivant pour prendre en compte le
Chapitre 3 :
Contact roulant tractif élasto-plastique
3.1 Introduction
Le contact élasto-plastique en général et en particulier le contact roulant tractif
dans bien d'autres applications, il est nécessaire de faire une étude approfondie et précise
modéliser les ornières d'instabilité par le problème de contact roulant tractif, il est
à l'interface du contact, alors que le frottement est l'un des paramètres nécessaire
également des impacts importants sur la réponse mécanique de la chaussée tant pour
Merwin et Johnson [169] ont déterminé la déformation plastique dans un contact rou-
lant. Leur modèle a été amélioré par Hearle et Johnson [170] puis Bower et Johnson [171]
ont développé une solution analytique pour l'analyse des contraintes élasto-plastiques
en contact roulant. Ils ont utilisé un contact linéique. Leur modèle plastique est basé
modèle de contact roulant élasto-plastique en trois dimensions a été développé par Jiang
proportionnelle à la pression de Hertz, ce qui signie qu'il n'y a pas de prise en compte de
Ce même modèle élasto-plastique a été utilisé par Xu et Jiang [174] en prenant en compte
et al. [175] ont utilisé les résultats de CONTACT (la surface de contact, la pression de
de corps rigides. Tout récemment, Wei et al. [176] ont développé un modèle éléments
nis pour étudier le contact roulant élasto-plastique avec une loi d'écrouissage linéaire
ils ont fait une étude comparative avec les résultats élastiques du code CONTACT et
bien d'autres résultats analytiques issus de la littérature. Ils ont également étudié le
Le contact roulant élasto-plastique a été étudié par Nélias et al. [151] an de quantier
la performance des roulements en acier avec des surfaces indentées. Dans leurs travaux,
contact et sur la surface de contact. Ils ont utilisé les lois d'écrouissage isotropes de Voce,
Swift et Swift modié pour une comparaison avec des résultats expérimentaux et pour
une étude approfondie. Par la méthode semi-analytique, Nélias et al. [157] ont étudié
leur modèle, ils ont étudié également l'empreinte résiduelle après passage de la charge en
utilisant un écrouissage isotrope. Une étude similaire est eectuée plus tard par Chaise et
pour étudier et comparer le phénomène du shakedown plastique [173] pour les deux
équivalentes. Un algorithme universel a été établi par Fotiu et Nemat-Nasser [178] pour
isotrope et cinématique. Leur algorithme est stable et précis pour des larges pas de temps.
basé sur celui développé par Jacq et al. [117]. Ce modèle a été amélioré par Boucly
et al. [130] par intégration de l'algorithme universel de Fotiu et Nemat [178] pour les
plastiques. Le modèle de Jacq et al. [117] est un modèle semi-analytique dans lequel est
rieur supposé élasto-plastique et le corps supérieur élastique. Les dimensions des corps
Une illustration du problème est proposée sur la gure 3.1. S'agissant d'un contact élasto-
p
C1
µp
q
δ x
e
Vx
pl
C2
plastique, les algorithmes détaillés au chapitre précédent ne sont pas susants pour la
résolution, car les déplacements en surface sont dûs non seulement aux eorts normaux
et tangentiels mais aussi aux déformations plastiques en sous couche. Ceci est justié par
point précédent),
L'hypothèse des petites déformations est utilisée an de limiter la zone d'analyse plastique
juste au volume où existe un écoulement plastique avec une superposition des déformations
résiduelles et élastiques. Dans [117] et [157], il est relevé qu'étant donné que la plasticité
g. 3.1), la formulation du contact élasto-plastique est résumée selon les points suivants :
e(x, y) + de(x, y) = h(x, y) + δ + [upz (x, y) + δupz (x, y)](C1+C2) + ures res
z (x, y) + δuz (x, y)
(3.2)
p
avec δ le déplacement de corps rigides, uz (x, y) le déplacement normal en surface dû
res
à la pression de contact, uz (x, y) le déplacement normal résiduel en surface dû à la
pl res pl
déformation plastique ε et δuz (x, y) celui dû à l'incrément de déformation δε .
• modèle de plasticité :
• conditions de contact :
changement est alors observé au niveau de l'équation (3.2). En eet, dans l'algorithme de
est mise à jour avant un nouveau chargement ou avant une nouvelle itération. Ainsi, dans
le cas où les deux corps sont élasto-plastiques, quand les géométries initiales des deux
corps sont mis à jour, il y a prise en compte des changements dans ces deux corps simul-
tanément puisque e(x, y) décrit la séparation des corps. Au début de chaque incrément,
les contraintes surfaciques sont calculées et appliquées sur les deux surfaces en contact.
initiale. De manière basique, lorsque l'un des corps est élastique, le déplacement résiduel
est ajouté à la géométrie initiale comme décrit par l'équation. (3.2). Lorsque les deux
corps sont élasto-plastiques (donc décrits par la même loi d'écrouissage) l'équation (3.2)
devient alors,
e(x, y) + de(x, y) = h(x, y) + δ + [upz (x, y) + δupz (x, y)](C1+C2) + 2 [ures res
z (x, y) + δuz (x, y))]
(3.8)
Le coecient 2 multiplicatif signie que les déplacements résiduels des corps 1 et 2 sont
dus aux contraintes surfaciques sont supposés connus. La diculté du problème élasto-
plastique réside alors dans la détermination des déplacements résiduels. Ainsi pour calculer
ces déplacements résiduels, Jacq et al. [117] ont appliqué le théorème de réciprocité de
Betti . Ce théorème est détaillé au chapitre B de l'annexe.
suppose par Ω un volume soumis à diérentes charges sur sa surface Γ, il existe un premier
état (u, ε, σ, fi ) comportant une déformation initiale ε0 et un second état (u∗ , ε∗ , σ ∗ , fi∗ )
pour un moment indéterminé. Ainsi, le théorème de réciprocité de Betti appliqué à ces
Z Z Z Z Z
− u∗i σj nij dΓ + fi u∗i dΩ =− ui σij∗ nj dΓ + fi∗ ui dΩ − ε0ij σij∗ dΩ (3.9)
Γ Ω Γ Ω Ω
à un espace semi-inni du cas élastique chargé sur une partie ΓC de sa surface totale Γ par
0
des contraintes de contact normales p(x, y) et tangentielles τ (x, y), ε étant la déformation
(
σij nj = −p(x, y), (x, y) ∈ ΓC , (3.10a)
σij nj = 0, (x, y) ∈
/ ΓC , (3.10b)
τ (x, y) = −µp(x, y) st (x, y) ,
(x, y) ∈ Γsl , (3.11a)
k st (x, y) k
τ (x, y) < µp(x, y), (x, y) ∈ Γst . (3.11b)
où Γsl et Γst sont respectivement les zones de glissement et d'adhérence sur la surface de
contact ΓC (ΓC = Γsl ∪ Γst ), st (x, y) (sx , sy ) le vecteur glissement surfacique. Le théo-
Z Z Z Z Z Z
u∗n pdΓ +µ u∗t pdΓ + u∗t τ dΓ =− ui σij∗ nj dΓ + fi∗ ui dΩ − ε0ij σij∗ dΩ
ΓC Γsl Γst Γ Ω Ω
(3.12)
devient,
Z Z Z Z Z Z
u∗n pdΓ +µ u∗t pdΓ + u∗t τ dΓ =− ui σij∗ nj dΓ + fi∗ ui dΩ − 2µl εpl ∗
ij εij dΩ
ΓC Γsl Γst Γ Ω Ω
(3.13)
On considère maintenant que l'état (u∗ , ε∗ , σ ∗ , fi∗ ) correspond à une application d'une
charge unitaire dans la direction verticale sur une surface élémentaire en un point A de la
zone de contact. En un point M de la surface, la pression est donnée par p∗ (M ) = δ(M −A),
où δ est la fonction de Dirac.
Z Z Z
− ui .σij∗ .nj dΓ + fi∗ .ui dΩ = ui .p∗ dΓ = uz (A) (3.14)
Γ Ω Γ
devient alors :
Z Z
uz (A) = u∗zn (M, A)p(M )dΓ u∗zt (M, A)p(M )dΓ
+µ
ΓC Γsl
Z Z
+ ∗
uzt (M, A)τ (M )dΓ + 2µl εpl ∗
ij (M )εij (M, A)dΩ, (3.15a)
Γst Ωp
où Ωp est le volume plastique (l'intégrale s'annule donc en tous les points n'appartenant
pas à ce volume). Le point M indique le point de calcul ou d'intégration dans les termes
Par conséquent, on a :
de contact, des contraintes tangentielles ainsi que des déformations plastiques en volume.
mination des contraintes en sous couche. Supposons maintenant que l'état (u∗ , ε∗ , σ ∗ , fi∗ )
de l'équation (3.9) correspond à l'application d'une charge unitaire en un point quelconque
B du volume. Pour distinguer cet état de celui utilisé dans le calcul du déplacement, il
sera noté (u∗∗ , ε∗∗ , σ ∗∗ , fk∗∗ ). En un autre point M du volume, la force volumique vaut
Z Z Z
− ui .σij∗∗ .nj dΓ + fi∗∗ .ui dΩ = uk .fk∗∗ dΓ = uk (B), (3.17)
Γ Ω Γ
Z Z
uk (B) = u∗∗
zn (M, B)p(M )dΓ +µu∗∗
zt (M, B)p(M )dΓ
ΓC Γsl
Z Z
+ ∗∗
uzt (M, B)τ (M )dΓ + 2µl εpl ∗
ij (M )εij (M, B)dΩ. (3.18a)
Γst Ωp
La loi de Hooke est ensuite utilisée pour déterminer les expressions des contraintes,
1
σij (B) = Cijkl (εkl (B) − εres
kl (B)) = Cijkl res
(uk,l (B) + uk,l (B)) − εkl (B) (3.20)
2
ou
1 e 1 res
σij (B) = Cijkl (uk,l (B) + uek,l (B)) + res res
(u (B) + uk,l (B)) − εkl (B) (3.21)
2 2 k,l
potentiels de Love [159] pour une distribution de pression sur une surface élémentaire rec-
gentiels dus aux cisaillements. Comme dans la résolution du problème élastique évoquée
Déplacements résiduels
Pour calculer la composante normale du déplacement résiduel en surface, il est néces-
Nv Z
X
ures
z (A) = 2µl εpl ∗
ij (n)εzij (M, A)dΩ. (3.24)
n=1 Ωc
En supposant que les déformations plastiques sont constantes dans chaque cuboïde,
Nv
X Z Nv
X
ures
z (A) = 2µl εpl
ij (n) ε∗zij (M, A)dΩ = εpl r
ij (n)Dzij (n) (3.25)
n=1 Ωc n=1
avec Z Z Z
r
Dzij = µl (u∗zi,j + u∗zj,i )dxdydz. (3.26)
Ωc
r
Le calcul des fonctions Dzij est détaillé en annexe A.4. De même, on calcule les compo-
Love [159] pour des contraintes surfaciques connues. La diculté dans le problème
élasto-plastique réside dans le calcul des contraintes résiduelles qui est une étape de
l'algorithme consommant beaucoup de temps. Son ecacité est donc cruciale pour la
entre une solution élastique et le résultat eectif d'une simulation élasto-plastique, leur
précision est également fondamentale. Ainsi, pour accélérer le calcul numérique, une tech-
nique de transformée rapide de Fourier 3D (3DFFT) sera utilisé par Zhou et al. [118] et
sera reprise par Chaise [88]. Les détails de cette méthode peuvent être retrouvés dans [88].
Dans ses travaux sur la théorie continue de plasticité et de dislocation, Mura [179] a
précisé qu'en présence de déformations initiales, un corps ni avec une surface sans trac-
tion peut être traité comme un corps inniment étendu, si des contraintes normales et
pondant à la solution spatiale. Par conséquent, Chiu [129] propose une décomposition du
domaine semi-inni en présence d'un cuboïde. En eet, il considère une zone cuboïdale
solutions comme illustré sur la gure 3.2. La solution (a) correspond à la solution dans
ɛplm
surf
O O x O x O x
y y y y
ɛpl ɛpl
z z z z
La superposition des deux solutions (a) et (b) laisse le plan médian sans contraintes
tangentielles. Enn, la solution (c) correspond au semi-espace sur lequel est appliquée
une contrainte normale obtenue sur le plan médian des deux solutions (a) et (b) qui est le
+ Bijkl (x − x0 , y − y0 , z + z0 )εplm
kl (x0 , y0 , −z0 ) (3.28)
avec,
− Bijkl (x − x0 , y − y0 , z + z0 )εplm
kl (x0 , y0 , −z0 ). (3.29)
Le calcul des coecients du tenseur B et F est détaillé par Jacq et al. [117]. Dans
déformation plastique et la FFT n'est eectuée qu'en deux dimensions (2DFFT). Ainsi,
l'eet tri-dimensionnel est calculé en trois sous problèmes avant de faire une somme
des contraintes résiduelles ce qui permet un gain de temps considérable par rapport au
2DFFT. Cette méthode a été proposé par Zhou et al. [118] et est appelée la 3DFFT.
Elle est utilisée pour calculer les contraintes dans un espace inni générées par un
cuboïde ou son image an d'augmenter la vitesse de calcul. Cette technique 3DFFT a été
reprise, implémentée dans le code semi-analytique actuel et validée par Chaise [88]. La
Une formulation directe est utilisée par Liu et Wang [121]. Cette formulation utilise les
solutions de semi-espace de Mindlin et Cheng [180] ou des solutions beaucoup plus géné-
rales reportées par Yu et Sanday [119] pour des semi-espaces communs. Liu et Wang [121]
ont détaillé l'ensemble des formules pour les coecients d'inuence en terme de déri-
vés de quatre intégrales clés et sont utilisées pour exprimer les champs élastiques causés
par des distributions arbitraires des eigenstrains en semi-espace. Étant donnée que le
semi-espace est maillé en plusieurs cuboïdes de mêmes tailles, le champ élastique total est
obtenu par implémentation des algorithmes basés sur la FFT. En eet, les produits de
roulant élasto-plastique. A partir d'un état initial et des propriétés des corps en contact,
utilisé. Une résolution alternée entre le problème normal et le problème tangentiel est
un modèle de plasticité est utilisé pour calculer l'incrément de déformation plastique δεpl
permettant ainsi de calculer la contrainte résiduelle σ res . Dans cette boucle, l'algorithme
de return mapping (retour radial) est utilisé. Ce dernier est détaillé dans [88] et sera repris
brièvement dans la section suivante de ce chapitre. Une vérication est ensuite eectuée
ures
f calculé est comparé au dernier ures
i qui a été trouvé à l'étape précédente. Si la
convergence n'est pas atteinte, une relaxation est eectuée sur le déplacement résiduel
res
(u ), une mise à jour de la géométrie des corps en contact est faite pour résoudre à
la convergence sur les déplacements résiduels soit atteinte. Ensuite, les paramètres de
l'état initial modiés dénissent une autre condition initiale si le chargement n'est pas
terminé. Sinon, le processus complet est interrompu pour l'analyse des résultats. Dans le
An de mieux appréhender cet algorithme numérique, considérons une sphère élastique
Etat initial W, Fx , Fy y
Geometrie,
Problème
Normal
2Dx
FFT Problème
Tangentiel
Propriétés des Matériaux,
Déformations plastiques initiales pression cisaillement
Loi d'écrouissage
Contraintes élastiques
(2DFFT)
Incrément de
déplacement résiduel
- Relaxation
Vérication de convergence
δures = δures + θ(δures res Non
f − δui ) |δures res
f − δui |
i
- Mise à jour de la <
géométrie des corps
|δures
i |
Oui
Acumulation de
Non
déformation plastique
Fin de chargement ?
pl pl pl
ε = ε + δε
Chargement incrémenté Oui
Seul le cas du contact normal est schématisé. Sur ce schéma, on remarque que la partie
et des contraintes résiduelles. Dans ce modèle de plasticité, il est donc primordial de dénir
Return mapping
plastique dans ce modèle semi-analytique est introduit par Boucly et al. [130] qui utilisent
Cet algorithme a été proposé pour la première fois par Simo et Taylor [131]. Le modèle
été étendu par Chaise [88] pour prendre en compte un écrouissage cinématique et mixte.
An de présenter une forme générale de l'algorithme, nous allons supposer que le
corps élato-plastique a un état d'écrouissage mixte. La variable cinématique est notée par
X et celle isotrope par R. Le corps plastique étant soumis à une contrainte totale σ ,
le critère de plasticité est celui de von Mises dont la surface de charge est dénie par
l'équation (3.30).
f (σ, X, R) = J2 (σ − X) − R (3.30)
r
3
avec J2 (σ) = S:S la contrainte équivalente de von Mises. S est la partie déviato-
2
rique du tenseur σ.
r
2 pl pl
ṗ = ε :ε (3.31)
3
Z t
et p = ṗdt (3.32)
0
Les relations de Khun-Tucker sont utilisées pour décrire les conditions de charge-
décharge,
f ≤ 0,
ṗ ≥ 0, (3.33a)
f ṗ = 0
Ẋ = H(p)ṗΘ (3.34)
3dev(σ − X)
Θ= . (3.35)
2J2 (σ − X)
3φ 3
Θ= ,Θ:Θ= (3.36)
2σV M 2
φ(1) est directement calculé. Ainsi, les conditions initiales de l'algorithme du retour radial
r
(1) 3 (1) (1)
σV M = φ :φ
2
3φ(1)
Θ(1) = (1)
2σV M
p(1) = p (3.37a)
εpl(1) = εpl
R(1) = R
H (1) = H
X (1) = X
(n)
f (n) = σV M − R(n) (3.38)
Ensuite le multiplicateur plastique est calculé. Dans notre cas ce dernier n'est autre
fn
∆p(n) = (3.39)
(n) 3
3G + R,p + H (n)
2
avec G le module de cisaillement élastique du corps plastique. Une mise à jour des
contraintes équivalentes, des variables d'écrouissage et des déformations est alors eec-
tuée :
(n+1) (n) 3 (n)
σV M = σV M− 3G + H ∆p(n)
2
2 3 (n)
φ(n+1) (n)
=φ − 3G + H ∆p(n) Θ(n)
3 2
p(n+1) = p(n) + ∆p(n)
εpl(n+1) = εpl(n) + ∆p(n) Θ(n) (3.40a)
R(n+1) = R p(n+1)
H (n+1) = H p(n+1)
(n+1)−R(n+1)
| f (n+1) |=| σV M |< rr (3.41)
La tolérance rr est généralement xée à 10−6 . Lorsque celle-ci n'est pas atteinte, il est
plastique. Par contre, les valeurs nales des contraintes équivalentes, des déformations
plastiques ainsi que des variables d'écrouissage calculées à l'équation (3.40a) sont conser-
vées pour la suite des calculs dans l'algorithme général de la résolution du problème de
Dans cet algorithme il faut noter que les lois décrivant les variables d'écrouissage
isotrope et cinématique doivent être connues. Ainsi nous allons décrire de façon brève
de lois d'écrouissage isotrope et cinématique. Dans cette section nous allons évoquer
• loi parfaitement plastique : Cette loi est sans écrouissage. Elle est largement im-
plémentée dans les modèles numériques existants. Elle est caractérisée par la limite
R = σy0 ,
(3.42)
R,p = 0.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 100
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
Parmi les lois d'écrouissage cinématique, celle d'Armstrong-Frederick utilise deux va-
riables d'écrouissage X1 et X2 . Elle peut être réduite à une loi cinématique linéaire en
X = X 1 + X2
2
dX1 = C1 dεpl
3
2 (3.45)
dX2 = C2 dεpl − γ2 X2 ṗ
3
2 X2 : φ
H = (C1 + C2 ) − γ2
3 σV M
contact du contact élasto-plastique a été validée plusieurs fois par des simulations
numériques éléments nis. Ainsi dans notre modèle actuel de contact roulant tractif
la pression de contact. Tout d'abord, une comparaison entre un contact roulant tractif
A cet eet, on dénit un contact roulant entre une sphère de rayon R = 4, 7625 mm
et un plan. Dans le cas du roulement tractif élastique, les deux corps sont élastiques.
plan élasto-plastique. Dans les deux cas, la sphère et le plan ont les mêmes propriétés
(eq. (3.45)). Les paramètres matériaux sont extraits des travaux de Chaise et Nélias [177].
Ils correspondent aux caractéristiques de l'acier à roulement AISI 52100. Ils sont résumés
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 101
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
sion maximale de Hertz qτ /Ph ainsi que son orientation, pour un seul passage de la charge.
Le coecient de frottement µ vaut 0, 7 et β vaut 0, 13. Cette gure met en évidence la
Sens du roulement
0.25
1
0.2
0.5
0.15
q τ/Ph
y/a
0.1
-0.5
0.05
-1
0
-1 -0.5 0 0.5 1
x/a
(a)
0.25
1
0.2
0.5
0.15
q τ/Ph
y/a
0.1
-0.5
0.05
-1
0
-1 -0.5 0 0.5 1
x/a
(b)
cisaillement est plus élevé dans la zone de glissement et diminue progressivement vers
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 102
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
de glissement, il est plus faible que pour le cas élastique. Ces remarques peuvent être ob-
servées sur la gure 3.6 où est représentée la pression de contact et le cisaillement suivant
0.8
Elastique
0.7 Elasto-plastique
0.6
qx/Ph ; µp/P h
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
-2 -1 0 1 2
x/a
contact roulant tractif élasto-plastique à ceux d'un modèle éléments nis. Ce dernier a été
présenté tout récemment par Wei et al. [176]. Dans leurs travaux, les auteurs considèrent
deux cylindres de rayon 0, 2 m et d'axes perpendiculaires roulant l'un sur l'autre. Dans
leur modèle, les deux corps en contact sont élastiques linéaires, et sont décrits par un
2 EET
dX = C0 dεpl , avec C0 = (3.46)
3 ET − E
tableau 3.2. Dans la simulation élastique comme élasto-plastique, la valeur des charges
gure 3.7 présente une comparaison entre les résultats d'une simulation via SAM et FEM
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 103
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
1.2
µp (FEM)
µp (SAM)
q x (FEM)
1
q x (SAM)
0.8
q ; µp [GPa]
0.6
x
0.4
0.2
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
x [mm]
(a)
1.2
µp (FEM)
µp (SAM)
q x (FEM)
1
q x (SAM)
0.8
q ; µp [GPa]
0.6
x
0.4
0.2
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
x [mm]
(b)
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 104
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
zone de contact est la même ainsi que la pression maximale (qui avoisine 1, 14 GP a) et
élasto-plastiques (gure 3.7(b)). Des petites diérences sont également observées sur les
valeurs de cisaillement entre les deux méthodes d'analyse en particulier sur les tailles
Malheureusement, les auteurs (Wei et al. [176]) de la méthode par éléments nis n'ont
avec la loi d'écrouissage cinématique, on eectue une seconde simulation avec la loi de Swift
(eq. (3.44)) toujours pour un seul passage du chargement. La taille du maillage est xée à
25µm dans les trois directions. Les paramètres de la loi de Swift pour l'acier décrit dans la
section 3.4.1 sont donnés dans le tableau 3.3 [177]. La gure 3.8 montre une comparaison
entre une simulation avec la loi d'écrouissage cinématique et la loi d'écrouissage isotrope
pour un seul passage de la charge. On ne remarque pas de diérence entre les distributions
0.5
Ecrouissage cinématique
Ecrouisage isotrope
0.4
qx/Ph ; µp/P h
0.3
0.2
0.1
0
-2 -1 0 1 2
x/a
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 105
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
entre les comportements d'écrouissage sont plus observés au cours de la décharge qu'au
moment du chargement.
ramétrique est menée sur les paramètres de calcul susceptibles d'impacter les champs en
distribution des contraintes surfaciques ainsi que sur la zone de glissement et d'adhérence.
d'Armstrong-Frederick est utilisée avec la limite d'élasticité xée à σy0 = 1358 M P a. Les
normalisée µp/Ph sont présentées sur la gure 3.9. Sur la gure 3.9(a) qui présente les ré-
élastique présentés sur la gure 3.9(b), la variation de β n'a pas d'inuence visible sur la
pression de contact.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 106
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
0.35
Fx = 0.3µW
Fx = 0.5µW
Fx = 0.7µW
0.3
Fx = 0.9µW
0.25
hh
; µp z/P
0.2
/P;h µp/P
pxh
0.15
qx/P
0.1
0.05
0
-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
x/a
(a)
0.5 F x = 0.3µW
F x = 0.5µW
0.45
F x = 0.7µW
0.4 F x = 0.9µW
0.35
qx/Ph ; µp/P h
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
x/a
(b)
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 107
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
montre le cas où la force tangentielle dans la direction x est xe (Fx = 103.5 N ). Donc
β varie légèrement quand µ est augmenté. La gure 3.10(a) montre que dans la zone
d'adhérence et pour chacune des valeurs des coecients de frottement, les contraintes de
cisaillement normalisées (qx /µPh ) sont diminuées. La diérence est également observée
rence qui augmente. Cette diérence n'est pas observée sur la forme de la distribution de
pression quand µ augmente avec la force tangentielle tractive Fx . Ici, β est xé à 0, 24.
Sur cette gure, la diérence entre les contraintes de cisaillement normalisées (qx /µPh )
dans la zone de d'adhérence est clairement démontrée. Avec la même limite élastique,
variation du cisaillement normalisé (qx /µPh ) en avant de la zone d'adhérence et une légère
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 108
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
0.7
Fx/0.3W = β
Fx/0.4W = β
Fx/0.5W = β
0.6
Fx/0.6W = β
Fx/0.7W = β
Fx/0.8W = β
0.5
Fx/µW = β
z h
h h ;; pp/P h
/Ph
0.4
/µP;h µp/P
p/Ph
x/µP
pz/Ph
qqxpx/P 0.3
qx/µPh
0.2 px/µPh
0.1
0
-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
x/a
(a)
0.7
Fx = β×0.3×W
Fx = β×0.4×W
Fx = β×0.5×W
0.6
Fx = β×0.6×W
Fx = β×0.7×W
Fx = β×0.8×W
0.5
Fx = βµW
h; µp/P hh h
; p/P
; phz/P
0.4
qxh/µP
pp/P
/Ph
/µP
z h
qpxx/P
0.3
0.2
pqx/µP
/µPh
x h
0.1
0
-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
x/a
(b)
avoir une inuence signicative sur les contraintes surfaciques d'autant plus que dans le
celle-ci sur les contraintes surfaciques dans le but d'avoir un aperçu sur le choix des
matériaux lors de leurs conceptions. Ceci permettra surtout dans le cas de la conception
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 109
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
des chaussées de faire une bonne prédiction sur la dégradation en surface. D'ailleurs la
chaussée est exposée aux variations climatiques et les enrobés bitumineux constituant les
couches de surface de la chaussée sont très sensibles à la température, ce qui doit inuencer
0.8
σy = 1358 MPa
0.7 σy = 1500 MPa
σy = 1731 MPa
σy = 2636 MPa
0.6
Elastique
z hh
0.5
µp/P
;; µp /P
0.4
/Ph
qpxx/P h
0.3
0.2
0.1
0
-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
x/a
pression maximale augmente avec la limite élastique jusqu'à la limite qui est le résultat
élastique. Dans la zone d'adhérence, lorsque la limite élastique augmente, les contraintes
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 110
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
section. Comme dans la section précédente, l'eort tangentiel longitudinal est augmenté
en agissant sur le rapport β et sur le coecient de frottement µ. La limite élastique est xé
à σy0 = 1358 M P a et les paramètres de la loi d'écrouissage cinématique sont les mêmes.
les contraintes maximales sont situées bien en dessous de la surface de contact (à environ
z = 0, 6a) ; ce qui signie que l'eet de la pression de contact est plus important que le
de la surface si on augmente β. En eet, sur la gure 3.12(d) avec une valeur élevée de
est localisée à environ x = −1, 17a dans la zone de glissement vers le bord de la zone de
contact et avoisine 25 % de la pression maximale de Hertz. Dans ce même cas, une zone de
contrainte élevée peut être trouvée à l'avant de la zone de contact (environ x = 1, 5a). Ceci
peut être expliqué par la contrainte de cisaillement surfacique légèrement élevée comme
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 111
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
x/a x/a
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5
0 0.25 0 0.25
0.2 0.2
0.2 0.2
0.4 0.4
0.6 0.6
0.15 0.15
σVM/Ph
σVM/Ph
z/a
z/a
0.8 0.8
0.1 0.1
1 1
1.2 1.2
0.05 0.05
1.4 1.4
1.6 0 1.6 0
(a) (b)
x/a x/a
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5
0 0.25 0 0.25
0.2 0.2
0.2 0.2
0.4 0.4
0.6 0.6
0.15 0.15
σVM/Ph
σVM/Ph
z/a
z/a
0.8 0.8
0.1 0.1
1 1
1.2 1.2
0.05 0.05
1.4 1.4
1.6 0 1.6 0
(c) (d)
Figure 3.12 Contour des contraintes résiduelles de von Mises (σV M /Ph ) dans le plan
y = 0 pour µ = 0.5 et diérentes valeurs du rapport β (Fx = βµW ) ; (a) β = 0, 3, (b)
β = 0, 5 (c) β = 0, 7, (d) β = 0, 9
une variation de l'eort tangentiel longitudinal. Dans ce cas, la gure 3.13 montre les
résultats de la contrainte résiduelle de von Mises avec le rapport β = 0, 24. Les mêmes
analyses avec les résultats de la gure 3.12 peuvent être faites. Cependant, dans ce cas,
l'important est l'eet du coecient de frottement sur les contraintes résiduelles en sous
peut alors conclure qu'un coecient de frottement élevé est susceptible d'endommager la
surface de la structure.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 112
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
x/a x/a
-1 -0.5 0 0.5 1 -1 -0.5 0 0.5 1
0 0.25 0 0.25
0.2 0.2
0.2 0.2
0.4 0.4
0.6 0.6
0.15 0.15
σVM/Ph
σVM/Ph
z/a
z/a
0.8 0.8
0.1 0.1
1 1
1.2 1.2
0.05 0.05
1.4 1.4
1.6 0 1.6 0
(a) (b)
x/a x/a
-1 -0.5 0 0.5 1 -1 -0.5 0 0.5 1
0 0.25 0 0.25
0.2 0.2
0.2 0.2
0.4 0.4
0.6 0.6
0.15 0.15
σVM/Ph
σVM/Ph
z/a
z/a
0.8 0.8
0.1 0.1
1 1
1.2 1.2
0.05 0.05
1.4 1.4
1.6 0 1.6 0
(c) (d)
Figure 3.13 Contour des contraintes résiduelles de von Mises normalisées (σV M /Ph )
y = 0 pour β = 0.24 et avec diérentes valeurs du coecient
dans le plan de frottement
µ (Fx = βµW ) ; (a) µ = 0, 3, (b) µ = 0, 5 (c) µ = 0, 7, (d) µ = 0, 9
ment pour diérentes valeurs de β. Comme montré dans la section 3.5.1.1.1, lorsque l'on
mente tant dans la zone d'adhérence que dans la zone de glissement. Ainsi nous pouvons
remarquer sur la gure 3.14 que pour la valeur élevée de β (gure 3.14(d)), donc pour
un eort tangentiel élevé, les valeurs maximales de σV M sont proches de la surface. Plus
et avoisine 0, 6Ph . Ce qui implique que le cisaillement surfacique a une forte inuence
qui précède, il est clair qu'au fur et à mesure que l'on augmente l'eort tangentiel (en
agissant sur β ), la contrainte en sous couche devient de plus en plus importante et la zone
de valeurs maximales se rapproche de la surface. Lorsque l'eort tangentiel est faible (-
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 113
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
gure 3.14(a)), donc le cisaillement surfacique assez faible, l'eet de la pression de contact
x/a x/a
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5
0 0.7 0 0.7
0.4 0.4
0.5 0.5
0.6 0.6
0.4 0.4
σVM/Ph
σVM/Ph
z/a
z/a
0.8 0.8
0.3 0.3
1 1
0.2 0.2
1.2 1.2
0.1 0.1
1.4 1.4
1.6 0 1.6 0
(a) (b)
x/a x/a
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5
0 0.7 0 0.7
0.4 0.4
0.5 0.5
0.6 0.6
0.4 0.4
σVM/Ph
σVM/Ph
z/a
z/a
0.8 0.8
0.3 0.3
1 1
0.2 0.2
1.2 1.2
0.1 0.1
1.4 1.4
1.6 0 1.6 0
(c) (d)
Figure 3.14 Contour des contraintes de von Mises normalisées (σV M /Ph ) dans le plan
y = 0 pour µ = 0.5 et avec diérentes valeurs de β (Fx = βµW ) ; (a) β = 0, 3, (b) β = 0, 5
(c) β = 0, 7, (d) β = 0, 9
variation pour analyser plutôt l'eet du coecient de frottement que l'eort tangentiel
sur les contraintes en sous couche. Lorsque le coecient de frottement est plus élevé
0, 7Ph .
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 114
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
x/a
-1 -0.5 0 0.5 1
0 0.7
0.2 0.6
0.4
0.5
0.6
0.4
σVM/Ph
z/a
0.8
0.3
1
0.2
1.2
1.4 0.1
1.6 0
(a) (b)
x/a x/a
-1 -0.5 0 0.5 1 -1 -0.5 0 0.5 1
0 0.7 0 0.7
0.4 0.4
0.5 0.5
0.6 0.6
0.4 0.4
σVM/Ph
σVM/Ph
z/a
z/a
0.8 0.8
0.3 0.3
1 1
0.2 0.2
1.2 1.2
1.6 0 1.6 0
(c) (d)
Figure 3.15 Contour des contraintes de von Mises normalisées (σV M /Ph ) dans le plan
y = 0 pour β = 0.24 et avec diérentes valeurs du coecient de frottement µ (Fx = βµW ) ;
(a) µ = 0, 3, (b) µ = 0, 5, (c) µ = 0, 7, (d) µ = 0, 9
port β comme dans la section précédente. On observe l'eet de ces paramètres sur la
La loi d'écrouissage est celle d'Armstrong-Frederick avec les mêmes paramètres matériau
(tableau 3.1).
cient de frottement xé à 0, 5. La gure 3.16 montre les déformations plastiques équi-
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 115
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
x/a x/a
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1
0 0
6 6
5 5
0.5 0.5
4 4
p [%]
p [%]
z/a
z/a
3 3
1 1
2 2
1 1
1.5 0 1.5 0
(a) (b)
x/a x/a
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1
0 0
6 6
5 5
0.5 0.5
4 4
p [%]
p [%]
z/a
z/a
3 3
1 1
2 2
1 1
1.5 0 1.5 0
(c) (d)
Figure 3.16 Contour des déformations plastiques équivalente (p) dans le plan y = 0
pour µ = 0.5 et avec diérentes valeurs de β (Fx = βµW ) ; (a) β = 0, 3, (b) β = 0, 5 (c)
β = 0, 7, (d) β = 0, 9
la gure 3.17.
5
max(p)[%]
1
0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
β
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 116
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
éventuelle étude paramétrique est nécessaire sur les coecients de frottement avec un
eort de traction plus élevé (β plus important) an de mieux décrire l'eet du coecient
x/a x/a
-1 -0.5 0 0.5 1 -1 -0.5 0 0.5 1
0 5 0 5
4 4
0.5 0.5
3 3
p [%]
p [%]
z/a
z/a
2 2
1 1
1 1
1.5 0 1.5 0
(a) (b)
x/a x/a
-1 -0.5 0 0.5 1 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1
0 5 0 5
4 4
0.5 0.5
3 3
p [%]
p [%]
z/a
z/a
2 2
1 1
1 1
1.5 0 1.5 0
(c) (d)
Figure 3.18 Contour des déformation plastique équivalente (p) dans le plan y = 0
pour β = 0.24 et avec diérentes valeurs du coecient de frottement µ (Fx = βµW ) ; (a)
µ = 0, 3, (b) µ = 0, 5, (c) µ = 0, 7, (d) µ = 0, 9
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 117
chaussées en surface
Chapitre 3 : Contact roulant tractif élasto-plastique
3.6 Conclusions
Nous avons présenté dans ce chapitre un modèle numérique de contact roulant tractif
comparaison a été faite avec des résultats éléments nis (FEM) présentés dans les travaux
de Wei et al. [176]. Les diverses analyses faites dans ce chapitre conduisent aux conclusions
suivantes :
d'adhérence/glissement.
la zone de glissement, mais aussi sur le prol dans la zone d'adhérence (qui soit
équivalente.
en surface, ce chapitre, en plus du précédent, ont reposé sur une étude académique en
pour l'étude de l'orniérage) nous présentons dans les chapitres suivants les premières ap-
doit permettre de quantier de manière plus précise l'impact du pneu sur la réponse
mécanique de la chaussée.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 118
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
Chapitre 4 :
Contact Pneu/Chaussée : Modélisation
numérique par la méthode
semi-analytique
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 119
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
4.1 Introduction
Pour étudier les dégradations des couches de surface, il est nécessaire de connaitre
contact réel, généralement cette distribution de pression de contact est souvent idéalisée
dans les modèles actuels par une distribution uniforme de pression an de simplier la
dispositifs expérimentaux tels que des capteurs de pression tri-axiaux [70] ou des capteurs
résistifs [181]. Toutefois, ces techniques de mesure sont coûteuses et demandent beaucoup
l'intervalle spatial des capteurs de mesure dans la zone de contact. Pendant les mesures, il
Par conséquent, l'élaboration d'une approche théorique pour simuler une interaction plus
doit permettre de montrer les distributions des pressions de contact sous diérentes
simulation sera plus rapide que les méthodes réelles utilisées dans certains modèles.
contact pneu-chaussée.
nelles d'analyse de la chaussée supposent que la pression de contact est la même que
la pression de gonage des pneus et qu'elle est uniformément répartie sur une zone de
contact circulaire. De plus elle est considérée comme agissant dans la seule direction
verticale. En fait, il a été reconnu que la zone de contact de la chaussée n'est pas circulaire
pneu-chaussée a été eectué par quelques chercheurs [73, 76, 155] et souvent basées sur
Comme décrit au chapitre 2, en contact normal comme tangentiel, la méthode semi an-
lytique utilise des solutions analytiques élémentaires des déplacements et des contraintes
dues à la charge unitaire normale (pression) ou tangentielle (cisaillement) sous les coe-
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 120
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
ces solutions analytiques sont connues sous le nom de solution de Boussinesq, Cerruti ou
Fourier (FFT) sont utilisées pour générer des résultats numériques. Le modèle présenté
dans ce chapitre exige une géométrie exacte du pneu et un module de Young équivalent.
Ainsi, an d'aborder la distribution réelle de la pression de contact, la méthode semi ana-
4.2 Description
Dans le cas du déplacement d'un poids lourd (PL) sur une chaussée, le mouvement
est assuré par le roulement du pneu qui supporte toute la charge (eort normal) sur la
déplacement). Ensuite, en fonction des points singuliers (rond point, virage) éventuels,
existants sur une route, il y a un changement de direction faisant intervenir des eets
dans la direction transversale (eort latéral). Un pneu de PL peut alors être soumis à la
fois à un eort normal, un longitudinal (dans la direction du roulement) ainsi qu'un eort
Fy
y
O
Fx
est décrite par le problème normal (cf. chapitre 2) par application d'une charge normale.
L'accélération, le freinage ainsi que le virage sont décrits par des eorts tangentiels en
pitre 1) sont utilisées. La chaussée est donc considérée comme un espace semi inni. En
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 121
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
entrée du code semi-analytique, il est également nécessaire de dénir les paramètres des
• leurs géométries.
Ainsi, dans le but d'avoir une modélisation réelle des contraintes surfaciques générées
par le contact pneu-chaussée il faut estimer une géométrie de pneu la plus proche de la
réalité et ses propriétés élastiques. Ces dernières sont primordiales compte tenu du com-
tons que ceci fait l'objet d'étude portant sur la conception du pneumatique. Ainsi, la
première formule adoptée par le TRA (Tire and Rim Association) permettant de dénir
la capacité d'un pneu de véhicule à supporter les charges à une pression donnée a été
proposée par le mathématicien C. G. Hoover en 1930 [182]. Cette formule a été améliorée
plus tard pour prendre plusieurs formes empiriques. An de déterminer la rigidité du pneu
en tenant compte de tous les paramètres contribuant, Koutny [183] a utilisé un modèle
pneus dépend en premier lieu de la pression de gonage du pneu ainsi que de ses dimen-
sions. Padula [182] a donc précisé que la structure du pneu ne compte qu'environ 10 à
15 % de la rigidité eective de celui-ci. Paluda [182] a ensuite approuvé avec une extension
de la méthode de Koutny [183] par Rhyne [184] que cette dernière peut être utilisée pour
de ce dernier. An de calculer la déection du pneu, Padula [182] a utilisé une relation
L
linéaire entre la charge normale et cette dernière (d = , L étant la charge normale),
KZ
dans laquelle il dénit la rigidité tangente verticale KZ du pneu. En eet, après avoir
observé des courbes expérimentales (gure 4.2) donnant la charge normale en fonction de
la déection (d) du pneu à diérentes pression de gonage, il remarque que ces dernières
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 122
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
ne sont pas linéaires. Ainsi, an de pouvoir dénir une relation linéaire entre d et L il
An de prendre en compte cette non linéarité dans notre modèle, nous allons opérer
de la même la façon. Des essais de compression sur les pneus utilisés ici sont ecetués à
En eet, vu que la surface de contact varie en fonction de la charge, il s'agit alors d'un
les travaux de Hertz ont montrés que les problèmes de contact mécanique sont loins d'être
mécanique du contact. Le pneu pouvant être assimilé à un cylindre, nous allons choisir un
modèle du contact linéique. Pour la simplicité numérique le choix est porté sur le modèle
de Lankarani et Nikravesh [185] qui est basé sur le modèle de Hertz pour un contact
F = kδ n , (4.1)
entre 1.0 et 1.5 [186]. La rigidité du contact k est donné par l'équation (4.2).
4
k = E ∗ R1/2 , (4.2)
3
où R est le rayon équivalent des deux cylindres en contact et E∗ est donnée par l'équa-
tion (4.3),
−1
1 1 − ν12 1 − ν22
∗
E = + (4.3)
π E1 E2
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 123
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
contact.
Il nous faut donc retrouver la valeur de k qui convient pour chaque pression de gonage
du pneu. Ainsi, sur une presse électromécanique nous eectuons un essai de compression
sur pneu. Le pneu est en contact avec une plaque en acier rigide supposée indéformable. La
photo de la gure 4.3 permet d'illustrer la manipulation eectuée au cours de l'essai. Cet
Comme l'a relevé Padula [182] (gure 4.2), au cours de l'essai, on remarque que la rigidité
du pneu varie selon la pression de gonage du pneu. On observe bien ceci par le décalage
entre les courbes de force-déexion (gure 4.2) pour chaque pression de gonage. Ainsi,
notre essai est eectué à diérentes pressions de gonage du pneu an de trouver la rigidité
chaque chargement. On constate que la pression reste quasi invariable. Nous supposons
alors dans notre modèle le pneu incompressible en tenant compte en plus du fait que la
structure du pneu est incompressible. Dans une analyse éléments nis pour la prédiction
de pénalité déni dans le modèle est supposé inni. Celui-ci est alors supposé par Cho
et al. [188] et Jeong [187] assez grand pour permettre la stabilité de leur code éléments nis.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 124
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
Utilisant l'équation (4.1) et les données expérimentales, les valeur de k sont recherchées
en ajustant le modèle et les données expérimentales à diérentes pressions de gonage.
Tout d'abord, il est nécessaire de choisir l'exposant qui correspond au mieux pour notre
cas et qui est conforme aux conditions du contact linéique (contact cylindrique). Ainsi, la
F = kδ 1,11 (4.4)
La gure 4.4 présente les courbes du modèle de force comparées aux données expérimen-
tales. Cette gure montre que les valeurs de k calculées donnent une bonne corrélation
entre les résultats. Ces valeurs de k permettent, en combinant les équations (4.2) et (4.3),
60
Modèle 520 kPa
Données 520 kPa
50 Modèle 620 kPa
Données 620 kPa
Force normale (kN)
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120
Déflexion (mm)
Figure 4.4 Corrélation entre le modèle de force et les données expérimentales à dié-
rentes pressions de gonage
on peut établir une relation analytique entre ces derniers. Ceci permet d'éviter à l'avenir
un éventuel essai sur les mêmes types de pneu et une utilisation plus facile de ce mo-
dèle semi analytique. Pour le faire, nous avons choisi une fonction linéaire. Cette relation
Ep = 0, 0027P + 0, 7 (4.5)
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 125
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
3.2
Valeurs calculées
Modèle analytical
3
E p (MPa) 2.8
2.6
2.4
2.2
2
500 600 700 800 900
Pression de gonflage (kPa)
du pneu ainsi que celle de la chaussée. En eet, à l'échelle du centimètre, le pneu peut être
assimilé à un cylindre lisse avec deux rayons de courbure latéraux, qui dépendent en partie
tenir compte des stries ou des sculptures présentes sur la surface du pneu. Ces dernières
peuvent avoir forte inuences sur la distribution des contraintes surfaciques. De plus, dans
(x, y, z) pour représenter la géométrie du pneu. Ainsi, an d'avoir un prol plus proche
numériques. Pour cela, nous disposons de deux méthodes qui sont décrites dans cette
la forme extérieure des objets en 3D. Le principe de base de cette technique optique
des franges déformées selon le relief de l'objet par un autre point de vue. En eet, un
modèle de franges est généré par un ordinateur et projeté sur la surface de l'objet par
un projecteur vidéo. Les franges projetées sont déformées par le relief de la surface de
l'éprouvette et les images de ces franges sont enregistrées par une caméra CCD. Ces
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 126
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
images sont ensuite analysées pour obtenir la phase projetée. Les informations du relief
de l'objet sont contenues dans cette phase. Le dispositif est illustré sur la photo de la
gure 4.6. Durant le processus, l'intensité I des franges est donnée par la relation (4.6),
où θ est une constante imposée et appelé décalage de phase et ϕ est la phase cherchée à
chaque pixel.
phase. Dans notre cas, une méthode de changement de phase est utilisée pour extraire
l'ordre de phase (Leandry et al. [189] ; Brémand et al. [190]) et la phase est calculée en
Ensuite, pour une détermination absolue de la phase, une méthode de code de gris
est employée en plus de l'approche de changement de phase. Les gures 4.7 montrent
pour la phase de calibrage. Après ce processus de calibrage, le système optique est prêt
est de 200 mm × 200 mm × 100 mm pour un pneu de remorque 5.2S10 se trouvant sur
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 127
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
l'image de la gure 4.6. Pour évaluer le relief de l'objet, ce dernier est placé dans le volume
phase et 8 pour le calcul du code de gris) et sont enregistrées par une caméra CCD.
Modèle d'essai
Comparateur
Vidéo
Projecteur
Déplacement du
modèle d'essai
L'extraction des données est réalisée simplement. La projection de franges donne des
informations visuelles et globales à travers la carte des couleurs, mais aussi des valeurs
L'extraction de ces données permet la validation du modèle. La gure 4.8 montre les
résultats obtenus en utilisant la projection des franges sur un pneu de remorque 5.2S10.
Figure 4.8 Prol de pneu 5.2S10 numérisé par la méthode de projection de franges
4.3.2.2 Photogrammétrie
Cette méthode consiste à prendre plusieurs clichés de l'objet à reproduire et utiliser
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 128
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
un quart du pneu environ, une prise de plusieurs clichés représentant une zone limitée du
pneu avec une zone de recouvrement d'environ 80 % pour chaque cliché. Il est nécessaire
d'eectuer ces prises dans une zone de lumière contrôlée. Il est aussi important de conserver
la même profondeur de champ an de multiplier les points analogues entre les diérents
photo. Ensuite un logiciel (le logiciel Capture Reality dans notre cas) permettant
utilisé. La gure 4.10 montre le rendu et le maillage après traitement des photos avec
ce logiciel. Nous avons besoin de numériser moins d'un quart du pneu an d'avoir une
Étape 5: Génération du nuage de point densier :récupération de tous les pixels identiés
des photographies,
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 129
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
des données de maillage avec des éléments triangulaires. Ces deux types de données né-
cessitent une reconstitution de surface an d'obtenir le type de maillage adapté pour le
calcul semi analytique. En eet, comme détaillé dans le chapitre 2, l'utilisation de la FFT
dans SAM impose un pas de maille constant suivant toutes les directions. Ici, s'agissant
de surface, il nous faut un maillage de type rectangulaire à pas constant suivant x (lon-
par John D'Errico [191] sous le logiciel MATLAB est utilisé. Une image de la surface
obtenue après reconstitution par cette méthode est présentée sur la gure 4.11 pour un
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 130
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
(SIM) qui mesure le champ de contrainte tri-axial produit entre un contact pneu-chaussée
(De Beer, 2013). Les résultats de la comparaison entre les mesures de De Beer et les
résultats numériques de SAM ont été présentés par Reynaud et al. [192] en utilisant un
pneu lisse. Dans cette partie, une comparaison entre les résultats de SAM et les mesures
pressions ont été mesurées par le capteur de pression. Ce capteur nous a été fourni par
Le système utilisé dans notre cas est nommé TireScan et est constitué de capteurs élec-
troniques installés dans une feuille mince de 0, 2 mm et d'un logiciel d'acquisition nommé
teurs) sont placés en lignes équidistantes. Sur la seconde feuille, les mêmes capteurs sont
placés de la même manière, mais de façon perpendiculaire aux premiers (gure 4.12(a)).
Les capteurs sont des semi-conducteurs dont la résistance électrique varie à l'applica-
tion d'une force. Ces lignes et colonnes de capteurs se croisent en formant une matrice
d'éléments sensibles (sensels) plus ou moins serrées lorsque les deux feuilles sont jointes
(gure 4.12(b)). TekScan commercialise ce type de capteur sous diérentes formes selon
plusieurs densités de sensels. La précision typique de ces capteurs est de ±5 %. Dans notre
cas l'aire d'un sensel est de 25.8064 mm2 soit une largeur de 3 mm pour chaque capteur
et séparé de 2, 08 mm. Ainsi, dans la simulation SAM, nous choisissons un pas de maille
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 131
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
(a) (b)
Figure 4.12 (a) Détail des dispositions des capteurs piézo-résistifs de Tirescan (Teks-
can),(b) Matrice d'éléments sensibles formés par les capteurs piézo-résistifs.
en utilisant une plaque rigide en acier (gure 4.3), la simulation SAM est eectuée en
utilisant une surface plane lisse de module d'Young égale à 210 GP a. La gure 4.13 montre
une similarité entre la forme et les valeurs de la distribution de la pression de contact
mesurées par le capteur Tekscan et les pressions de contact calculées par SAM. Cette
Bien que des variations minimes peuvent être observées, le modèle de prol du pneu
distribution asymétrique des contraintes de contact selon le sens transversal sous chaque
strie du pneu. Les pressions de contact dues à la présence de stries et de rainures sur le
pneu atteignent 1500 kP a localement tandis que la pression moyenne pour un pneu lisse
est de l'ordre de 900 kP a. Il est donc important d'examiner la géométrie réelle du pneu
lorsqu'on veut étudier les contraintes surfaciques. Les modèles actuels qui considèrent
Les résultats de la gure 4.13(e) et 4.13(f ) montrent les distributions des contraintes de
contact verticales sous une charge élevée et une pression de gonage de 820 kN. Les résul-
tats montrent que lorsque la charge augmente, la contrainte maximale tend à se déplacer
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 132
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
Contrainte
Contrainte
Contrainte
Contrainte
Contrainte
Contrainte
Figure 4.13 Comparaison entre les mesures TekScan et des simulations SAM pour une
pression de gonage de 820 kP a : (a) TekScan à 20 kN ; (b) SAM à 20 kN ; (c) TekScan
à 35 kN ; (d) SAM à 35 kN ; (e) TekScan à 50 kN ; (f ) SAM à 50 kN
vers les bords du pneu et la forme convexe de la contrainte verticale tend à s'aplatir dans
qu'une charge plus lourde provoque une plus grande déformation du anc qui aecte prin-
cipalement les contraintes de contact sur les bords du pneu. Pour les charges inférieures, il
y a aussi des valeurs importantes de surpression qui rendent nécessaire la prise en compte
de la présence des stries et des rainures pour l'étude du contact pneu/chaussée. La bonne
corrélation entre les calculs eectués par SAM et les mesures fournies par le capteur Teks-
can nous permet de valider l'utilisation du code semi analytique dans la détermination
charges normales appliquées. On voit une bonne corrélation entre les résultats numé-
riques et les mesures Tekscan. Il est important de noter que la vitesse de calcul du code
semi analytique permet d'eectuer rapidement des études paramétriques an de pouvoir
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 133
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
1600 SAM
1400
1300
1200
1100
1000
900
800
20 30 40 50
Force normale [kN]
eectuée sur la forme et l'aire de la surface de contact. La gure 4.15 présente une compa-
la distribution de la pression de contact. On trouve une bonne similitude entre les deux
résultats (mesures Tekscan et simulation SAM). Dans les deux cas, on remarque que la
surface de contact est quasi rectangulaire pour une charge élevée (50 kN ; gure 4.15(c)
et 4.15(b)). Ceci est observé plus précisément sur la gure 4.15(c) (mesures Tekscan).
gonage du pneu pour une charge normale de 50 kN . L'écart relatif entre les valeurs
numériques de notre modèle et les valeurs mesurées est d'environ 1, 5 % montre une bonne
corrélation entre les deux résultats. Ceci montre une fois encore la précision de notre
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 134
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
Figure 4.15 Surface de contact mesurée (Tekscan) et numérique (SAM) ; (a) Tekscan
à 35 kN , (b) SAM à 35 kN , (c) Tekscan à 50 kN (d) SAM à 50 kN
×10 4
8
SAM
Mesure
7.5
Aire de contact [mm2]
6.5
5.5
500 600 700 800 900
Pression de gonflage [kPa]
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 135
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
de points a été présenté à la gure 4.8 sont présentés. Il s'agit d'un pneu de taille 5.2S10
(en photo sur la gure 4.17). L'objectif est de montrer l'eet du maillage sur la distribution
la taille des structures étudiées tend à lisser les valeurs des champs calculés par la méthode
semi analytique. La gure 4.18 présente les contraintes verticales de contact pour le pneu
5.2S10. Sur la gure 4.18(a) où la taille d'une maille est de 0, 50 × 1, 50 mm, on aperçoit
Contrainte [kPa]
Contrainte [kPa]
(a) (b)
Figure 4.18 Contrainte normale verticale pneu 5.2S10 (a) 0, 50 × 1, 50 mm, (b) 1, 25 ×
2, 50 mm.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 136
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
les pics de pression irréguliers dus à l'eet des stries du pneu. La gure 4.18(b) présente
(gure 4.18(a)), les pressions maximales sont localisées au centre du contact et pour un
pas plus large (gure 4.18(b)), les pressions maximales se localisent au bord du contact.
analyser la distribution des champs mécaniques en sous couche. Pour montrer l'eet des
stries du pneu en sous couche, nous allons comparer les champs de contraintes générés
par un prol de pneu présentant des stries et un pneu de prol lisse. Pour ce dernier, nous
utilisons un prol généré par la solution analytique proposée par Reynaud et al. [192]
en utilisant les mêmes dimensions que le pneu 315/80R22.5 ainsi que les mêmes pas de
Figure 4.19 Prol de pneu lisse généré par la solution analytique de Reynaud et al. [192]
chaussée est supposée plate et lisse pour obtenir une meilleure ecacité de calcul. Ces
hypothèses sont jugées raisonnables parce que la déformation du pneu est beaucoup plus
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 137
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
l'instant il n'est étudié que l'eet des stries. Le module de Young de la chaussée dépend de
chaussée sont plus importants lorsque la vitesse de roulement est faible et la température
élevée. Nous étudierons le cas d'une vitesse de roulement de 25 km/h et d'une température
de 30 ◦ C . Ainsi le module de Young de la chaussée est choisi selon DeBeer et al. [193] an
d'être dans des conditions d'endommagement de la chaussée comme l'orniérage ou le TDC
Contraintes verticales
La gure 4.20 montre une comparaison entre les résultats obtenus avec le prol de
pneu réel et le prol de pneu lisse. Il s'agit des contraintes verticales en sous couche à
plètement à une profondeur de 5 cm. Ainsi, pour les études des champs mécaniques en
sous couche, au-delà de cette profondeur et dans les mêmes conditions de chargement que
le cas présenté sur la gure 4.20, il n'est pas nécessaire de tenir compte de la géométrie
exacte du pneu. Ainsi, il est possible d'utiliser un pneu lisse. Pour résoudre en surface, il
est important de tenir compte de l'eet des stries parce qu'elles causent des pics de pres-
sion de contact qui peuvent être responsables des dégradation comme la ssuration par le
haut. Puisqu'il s'agit de l'initiation des micros ssurations en surface, on peut s'attendre
à ce que la dégradation des couches de surface dépende fortement des sculptures du pneu.
d'une zone de contact circulaire, la distribution de la pression réelle sur la chaussée doit
être prise en compte lors de l'évaluation des réponses mécaniques de la chaussée sous le
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 138
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
Contrainte [kPa]
Contrainte [kPa]
Contrainte [kPa]
Contrainte [kPa]
Contrainte [kPa]
Contrainte [kPa]
Contrainte [kPa]
Contrainte [kPa]
prol de pneu. Celles-ci sont représentés sur la gure 4.21. La gure 4.21(a) tient compte
du chargement d'un pneu de prol réel et gure 4.21(b) un prol de pneumatique lisse
selon la gure 4.19. Les zones de contraintes élevées sont proches de la surface (dans les 20
premiers millimètres de la couche) pour les deux types de pneu. Par contre, ces contraintes
élevées sont observées entre chaque stries pour le pneu à prol réel (gure 4.21(a)) alors
que pour le prol lisse (gure 4.21(b)), on retrouve les zones de contraintes maximales
uniquement sous les bords du pneu. Par conséquent, ces contraintes de surface élevées
peuvent être à l'origine du phénomène de création de TDC. On note également que les
verticale autour de y=0 sur la gure 4.21(a), ce qui n'est pas le cas pour un pneu lisse.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 139
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
Figure 4.21 Contour des contraintes de Von Mises (σV M ) dans le plan x = 0 (a) Prol
réel, (b) Prol lisse
des chaussées. Le modèle développé dans ce logiciel pour déterminer les réponses méca-
nique dans la structure de la chaussée est le modèle semi analytique de Burmister [3]. Il
chaussée.
Par exemple, pour un essieu standard de 130 kN portant des roues jumelées (donc 65
kN par jumelage) comme dans la méthode Française de dimensionnement des chaussées,
Alizé suppose une répartition uniforme de la pression de contact de valeur q = 0, 662 MPa
sur une surface circulaire de rayon a = 12, 5 cm (cf. gure 4.22).
Étude comparative
Nous réalisons et sur une structure simpliée de chaussée (couche innie rigide élas-
tique de matériau bitumineux) une étude comparative des pressions de contact entre un
calcul Alizé et une simulation dans les mêmes conditions de contact idéalisé eectuée avec
SAM. Une comparaison entre les résultats Alizé et les résultats de calcul SAM avec un
pneumatique réel est eectuée. La charge de référence sur roue isolée est de 32, 5 kN. Les
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 140
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
Tableau 4.2 Données de la simulation pour une étude comparative avec Alizé
Paramètre Valeur
Module de Young de la chausée E (MPa) 5400
Coecient de Poisson ν 0,35
Charge standard (kN) 32,5
Tout d'abord, pour une roue seule la gure 4.23 présente le prol de pression de
contact avec le chargement de référence de Alizé eectué par SAM et celui calculé par
SAM en utilisant un prol réel de pneu pour ce même chargement standard sur roue
isolée. Il est nettement observé que les valeurs sont sous-estimées en utilisant la charge
(a) (b)
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 141
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
de référence, on atteint 1, 3 MPa avec un pneu réel alors que l'on a 0, 66 MPa avec le
est (cm2).
La gure 4.24 présente les résultats de comparaison sur les contraintes et déformations
verticales entre SAM et Alizé pour un calcul avec le chargement de référence qui assure la
bonne correspondance entre les deux logiciels. Le calcul est réalisé de manière identique
(a)
(b)
Figure 4.24 Comparaison entre un calcul Alizé et une simulation de type Alizé eectuée
par SAM. (a) Contraintes verticales à diérentes profondeurs dans le plan y = 0; (b)
Déformations verticales à diérentes profondeurs dans le plan y = 0;
La gure 4.25 présente les résultats de comparaison entre Alizé et SAM. Une première
comparaison est eectuée sur les contraintes verticales (gure 4.25(a)). Il est clair que les
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 142
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
contraintes en surface sont largement minimisées par la distribution uniforme que propose
Alizé. Ce n'est qu'à partir de z = 130 mm qu'on observe une corrélation entre les deux
types de résultats. Ceci est tout de même observé sur la gure 4.25(b) où l'évolution des
déformations verticales sous la surface au centre du contact passe de 50 µdef pour le calcul
Alizé à environ 100 µdef pour le calcul SAM. L'eet de la structure du pneumatique sur
(a)
(b)
Figure 4.25 Comparaison entre un calcul Alizé et une simulation SAM avec un prol
de pneu réel. (a) Contraintes verticales à diérentes profondeurs dans le plan y = 0; (b)
Déformations verticales au centre du contact
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 143
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
chapitre 2. La cinématique du contact roulant tractif dans le cas d'une accélération est
présentée sur la gure 4.26. Dans cette section, l'hypothèse du comportement élastique
surface est parfaitement lisse est conservée. Les données de la simulation sont résumées
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 144
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
glissement relatif de corps rigide (cf. eq. (2.11)) est positif. Un eort de traction est alors
longitudinal. On suppose que ceci correspond à une vitesse d'avance de 3, 6 km/h pour
contact et le cisaillement surfacique. Pour des raisons d'achage, les échelles des axes
ainsi que les couleurs des deux gures ne sont pas identiques. Le prol de la pression de
(a) (b)
(c)
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 145
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
contact est quasi inchangé par rapport aux résultats observés plus haut. Comme montré
du contact. Vers l'arrière du contact, il existe une zone de glissement qui constituera
potentiellement une zone à risque pour une éventuelle ssuration par le haut de la chaussée
car le cisaillement est élevé. La partie avant où le cisaillement est plus faible constitue une
zone d'adhérence. On distingue donc une zone de glissement et d'adhérence comme montré
plusieurs fois dans le chapitre 2. Ceci est bien illustré sur la vue projetée du cisaillement
de la gure 4.27(c).
de frottement faibles correspondent au contact entre un pneu et une chaussée mouillée, hu-
mide ou verglacée [168]. Il est alors nécessaire d'étudier l'eet du coecient de frottement
sur le cisaillement surfacique an de savoir dans quelle condition la surface de chaussée est
plus impactée. A cet eet, nous allons étudier les variations du coecient de frottement
remarque que pour les coecients de frottement µ faibles (gure 4.28(a) et 4.28(b)), la
zone de glissement est grande mais la valeur du cisaillement est faible par rapport aux cas
où le coecient de frottement est élevé (gure 4.28(e) et 4.28(f )). La zone de glissement
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 146
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
(a) µ = 0, 4 (b) µ = 0, 5
(c) µ = 0, 6 (d) µ = 0, 7
(e) µ = 0, 8 (f ) µ = 0, 9
présente cette dernière pour deux positions diérentes en fonction de µ. La gure 4.29(a),
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 147
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
le deuxième cas (gure 4.29(b)). Il est donc clair que le cisaillement surfacique est plus
élevé au centre du contact pour les valeurs faibles de µ. Ceci peut-être observé sur la
gure 4.28. Pour la gure 4.29(b), nous nous sommes positionné dans la zone de glissement
(a)
σVM
(b)
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 148
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
au mouvement d'avance (cf. gure 1.15(b)), la vitesse angulaire (ωR) devient faible par
(cf. eq. (2.11)) devient négatif. Un eort de freinage est alors créé et avec la présence de
sur la surface de contact est généré. Cette fois ci, ce champ de cisaillement tend à être
Avec le même eort normal (W = 32, 5 kN), on applique à présent un eort tangen-
(a) (b)
Figure 4.30 Contraintes de cisaillement surfacique longitudinal pour une charge tan-
gentiel longitudinal Fx = −10 kN et un coecient de frottement µ = 0, 7. (a) Vue en
perspective ; (b) Vue projetée.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 149
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
en zone de glissement.
Tout d'abord, si on applique qu'un eort latéral de 10 kN, supposant une roue
libre dans un virage. La gure 4.31 montre le cisaillement latéral surfacique en 3D (-
gure 4.31(a)) et une vue projetée (gure 4.31(b)). On remarque que la distribution ainsi
que la valeur du cisaillement sont les mêmes que dans le cas de l'application d'un eort
longitudinal (gure 4.27(b)). Il n'y a donc pas d'inuence sur la forme de la surface de
contact. Ceci peut être dû au fait que le comportement du pneu est supposé isotrope.
(a) (b)
Figure 4.31 Contraintes de cisaillement surfacique latéral pour une charge tangentielle
latérale Fy = −10 kN et un coecient de frottement µ = 0, 7. (a) Vue en perspective ; (b)
Vue projetée.
Fy = 5 kN, en supposant que ceci correspond à une roue motrice dans un virage. Le ci-
saillement total surfacique est représenté sur la gure 4.32 en perspective (gure 4.32(a))
et en vue projetée (gure 4.32(b)). Comme montré dans le chapitre 2, l'application simul-
Ces résultats vont expliquer les dégradations précoces aux points singuliers (virages, ronds
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 150
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
(a) (b)
Figure 4.32 Contraintes de cisaillement surfacique totale pour une application simul-
tanée d'une charge tangentielle longitudinale Fx = 15 kN et latérale Fy = 5 kN et un
coecient de frottement µ = 0, 7. (a) Vue en perspective ; (b) Vue projetée.
4.6 Conclusions
La méthode semi-analytique couplée avec les techniques de reproductions d'objets en
roulement tractif d'un pneu de poids lourds sur chaussée. Les techniques de reproduction
pression de contact pneu/chaussée. Dans ce modèle, les reliefs exacts du pneu peuvent
été utilisé pour une reconstitution de surface après la numérisation des techniques de
tenu des techniques numériques qu'il utilise (notamment la FFT, cf. chapitre 2). Étant
donné que le module d'Young du pneu est nécessaire pour le calcul SAM, le pneu est
supposé homogène, élastique isotrope. Il est modélisé par un module d'Young équivalent
Une loi de la mécanique des contacts (plus précisément un modèle de force de contact
a été développé en fonction de la pression de contact an de faciliter les calculs pour le
Des résultats du modèle ont été comparés avec ceux expérimentaux pour le problème
bonne corrélation entre les résultats du modèle a été démontrée. On retrouve ainsi un
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 151
chaussées en surface
Chapitre 4 : Contact Pneu/Chaussée : Modélisation numérique par la méthode
semi-analytique
prol et une surface de contact approximative entre les deux résultats. Ce qui nous a
dèle semi analytique utilisé ici est plus ou moins précis, mais plus réel et plus rapide que
d'autres utilisés actuellement notamment ceux basés sur les éléments nis.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 152
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
Chapitre 5 :
Vers la modélisation des dégradations
des couches de surface de chaussée
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 153
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
5.1 Introduction
La construction et l'entretien du réseau routier actuel entraînent des coûts nanciers
160◦ C ), bien que des progrès aient récemment été réalisés avec l'arrivée de mélanges
◦ ◦
chauds (120 C ) et de mélanges froids (80 C ). Le dé de la construction routière devient
donc un compromis entre la qualité mécanique de la route et les coûts liés à leur concep-
tion et à leur réparation. Ces dépenses pour l'ensemble du réseau atteignent environ 15
milliards d'euros par an, dont la plupart dans des zones urbanisées plus particulièrement
tenant l'apparition de ssures en haut et des problèmes de décollement dans les interfaces.
Des études numériques et expérimentales ont été menées par des chercheurs sur ces
dégradations. Quelques un de ces travaux ont été mentionnés dans le chapitre 1. Mais les
leur modèle éléments nis proposé, Zoa et al. [194] ont évalué l'agressivité du trac sur des
chaussées bitumineuses en carrefour giratoire. Dans leurs travaux, certaines analyses ont
giratoire à celui des tronçons en ligne droite. Les décollements dans les interfaces peuvent
être dus à la présence de défauts dans celles-ci en plus des charges du trac. Ainsi,
chaussée, Ktari et al. [195] ont conduit un essai de traction monotone sur des éprouvettes
spéciques de bétons bitumineux. Une étude utilisant les éléments nis a été eectuée par
Petit et al. [61] sur un modèle de chaussée multicouches pour la conception des sections
en courbe de chaussée. Dans leurs travaux, ils ont évalué la performance de l'interface des
couches de chaussée en fatigue ainsi que les ssures longitudinales (top-down cracking).
La charge normale et tangentielle sont réparties uniformément sur une surface de contact
rectangulaire.
Comme indiqué dans le chapitre 1, les ornières d'instabilité sont prises en compte
dans les méthodes de dimensionnement conventionnelles. Par contre, cela nécessite une
prise en compte des eorts tangentiels an de pouvoir mieux expliquer les déplacements
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 154
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
tuellement, avec non intégration des eets tangentiels dus à l'inertie, ou avec des calculs
Éléments Finis (EF) (des fois très lourd en temps de calcul). Nous avons donc opté pour
la méthode semi analytique décrit depuis le début de ce document. Nous avons constaté
également qu'il est nécessaire de modéliser le contact roulant tractif pneu/chaussée an
de pouvoir bien décrire ces pathologies de dégradation des couches de surface. Après
avoir modélisé le contact roulant tractif avec la méthode semi-analytique et validé par
des cas académiques (chapitre 2 et 3) nous allons ensuite faire une application au contact
Ce dernier chapitre présente alors une application de notre modèle à une première
étude des dégradations des couches de surface et plus précisément le top-down cracking
des chaussées modélise les dégradations provenant du bas des couches (ssures montantes)
0,5 b
E(10◦ C,10Hz) Nf
εt ≤ ε6(10◦ C,25Hz) . . .kr .kc .ks (5.1)
E(15◦ C,10Hz) 106
Les coecients et les paramètres du modèle sont dénis dans le chapitre 1. La déter-
une analyse inverse (ssures descendantes) an d'évaluer le potentiel d'une ssure des-
cendante de la chaussée. Ainsi, nous proposons ici d'étudier les ssures descendantes en
principale par extension en bas des couches (selon le critère d'endommagement par
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 155
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
celles-ci sont en surface ou proche de la surface (cf. gure 1.2). Ces déformations sont le
plus souvent générées par le passage des poids lourds ou par la mauvaise élaboration des
couches inférieures.
Dans cette méthode [31], les ssurations sont modélisées principalement comme pro-
venant du bas des couches. La gure 5.1(b), appelée courbe de Wöhler représente, à une
température donnée, la droite de fatigue des enrobés bitumineux. Elle permet de dénir
1000
Micro-déformation
Droite
de fatigue
6
100
adm
εmax
10
1x104 1x105 1x106 1x107
Nombre de cycles
(a) (b)
Figure 5.1 (a) Essais de exion deux points sur éprouvette d'enrobé bitumineux ; (b)
Droite de fatigue des enrobés bitumineux (courbe de Wöhler).
l'équation (5.1)). Elle doit être inférieure à cette dernière an d'avoir une durée de vie
satisfaisante. Pour cela, un essai de exion 2 points est réalisé en laboratoire sur une
éprouvette de forme trapézoïdale (gure 5.1). Ainsi, la déformation par extension est récu-
pérée sur la surface latérale où elle est supposée maximale et comparée à la déformation ε6 .
Étant donné que notre problématique est l'étude de la ssuration par le haut, une ana-
lyse similaire est réalisée en calculant par la méthode numérique semi-analytique (SAM)
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 156
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
des ssures sous diverses conditions de chargement et de frottement. Les données de si-
mulation sont listées dans le tableau 5.1. On suppose pour l'instant l'état de surface
de la chaussée parfaitement lisse. La chaussée est modélisée comme une couche unique
charge tangentielle nulle. C'est le cas d'un pneu de remorque avec un chargement de
32, 5 kN. La gure 5.2 présente les déformations principales par extension en surface. Sur
chaque trace de strie, la déformation est nulle, ce qui signie que seule la compression
est présente dans ce cas. Par contre entre les stries il existe des zones de tractions où les
peut expliquer les ssures dans les traces du pneu (gure 5.4(a)).
La gure 5.3 présente les directions principales de traction. On suppose que les di-
les directions parallèles au sens du roulement sont à l'origine des ssures transversales.
La gure 5.4(b) présente une illustration de ces ssures. Pour le roulement libre, on sup-
pose qu'il n'y a aucune action tangentielle sur le pneu qui peut augmenter le cisaillement
surfacique et les déformations sur les bords des pneus. Ainsi, nous évaluons ces déforma-
tions principales par extension ainsi que leurs directions pour des cas d'accélérations et
de freinages.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 157
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
Sens du roulement
µdéf
Figure 5.2 Déformation principale par extension en surface (z = 0) pour un roulement
libre
µdéf
µdéf
µdéf
cation d'un eort tangentiel dans le sens du roulement (Fx = 10 kN). Le coecient de
glissement sur les dégradations. On remarque que c'est dans cette zone de glissement que
les microdéformations sont les plus élevées et plus précisément sur les bords du contact
(environ 200 µdéf > ε6 ), probablement à l'origine des ssures longitudinales (gure 5.4(b))
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 158
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
(a) (b)
µdéf
précoces sur les bords des traces du pneu. D'ailleurs, Matsuno et Nishizawa [55] ont déjà
indiqué dans leurs travaux que les ssures longitudinales en surface sont dues aux grandes
Dans la zone de glissement, on note également que des déformations de l'ordre de 200 µdef
(> ε6 ) apparaissent. En conséquence, par dépassement de la limite admissible, la ssu-
ration devient alors évidente menant à la réduction de la durée de vie. Ces déformations
élevées dans la zone de glissement peuvent être à l'origine des arrachements de granulats
qui se produisent dans les traces de pneu comme illustré par la gure 5.6. Ce phénomène
peut être démontré par les directions principales de traction. La gure 5.7 présente les
de mettre en évidence certaines directions quasi obliques par rapport au cas de gure 5.3.
La visualisation de ces directions est encore une fois en accord avec l'observation des s-
sures de directions quelconques ou de l'arrachement des granulats sur les gures 5.4(b)
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 159
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
et 5.6.
µdéf
µdéf
µdéf
5.2.3.2 Freinage
Le freinage est modélisé par l'application d'un eort de traction dans le sens opposé
qué pour l'accélération dans le paragraphe précédent est appliqué pour le freinage. On
remarque que la micro-déformation est plus élevée au bords du pneu (> 200 µdéf), ce qui
explique les ssures longitudinales au bords des traces du pneu. On observe également
que toute la surface de contact est en traction, ce qui n'est pas le cas dans des phases
d'accélération où les zones sous les stries du pneu sont en compression (cf. gure 5.5). Les
micro-déformations les plus élevées sont toujours concentrées dans la zone de glissement
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 160
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 161
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
ou dans les giratoires. Dans leurs études sur l'agressivité du trac sur les chaussées
bitumineuses en carrefour giratoire, Zoa et al. [194] ont mentionné que les chaus-
les premières années de service et en particulier dans les courbes de petit rayon. Ils
ont ensuite énuméré des ssures longitudinales et des décollements de couches de surfaces.
eort tangentiel latéral seul. Ceci correspond à une roue libre sans eort tractif dans un
Figure 5.10 Déformation principale par extension en surface (z = 0) pour une roue sur
une portion courbe de chaussée (condition de roue libre en virage, Fx = 0 ; Fy = 10 kN)
que la micro-déformation est maximale sur le bord du contact avoisinant les 250 µdéf. La
traction est donc concentrée vers l'extérieur du contact dans le sens de l'application de la
charge. On remarque ceci sur la gure 5.11 où sont représentées les directions principales
par extension.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 162
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
Figure 5.11 Directions principales d'extension en surface (z = 0) pour une roue sur
une portion courbe de chaussée (condition de roue libre en virageFx = 0 ; Fy = 10 kN)
On considère ensuite une roue tractif dans un virage ou un giratoire. Elle est modélisée
déformation principale. Dans ce cas, on observe des micro-déformations élevées sur chaque
zone du contact et plus précisément la zone de glissement. Par contre, la valeur est plus
Figure 5.12 Déformations principales par extension en surface (z = 0) pour une roue
en virage (condition de roue motrice en virage, Fx = 15 kN ; Fy = 5 kN)
élevée sur le bord inférieur vers lequel la charge latérale est appliquée. Sur ce bord, la
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 163
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
déformation est d'environ 278 µdéf. On observe les directions principales de traction re-
bords du contact et sont susceptibles de créer des ssures longitudinales dans les virages
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 164
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
lisse et un prol de pneu réel. Le prol de pneu lisse est celui présenté dans le chapitre
maximale est environ 125 µdéf contre environ 187 µdéf (cf. gure 5.5) pour le prol réel
du pneu. La répartition montre qu'un pneu lisse est moins agressif qu'un pneu réel.
par extension (environ 35 µdef maximum entre les stries en roulement libre et 280 µdef
maximum aux bords du contact en roulement tractif ) à l'origine de l'apparition préma-
turée des ssures descendantes à la surface des chaussées. Ceci n'est pas observé par
les modèles avec une hypothèse de répartition uniforme de la charge (Alizé-Lcpc et ILLI-
PAVE) qui sont à la base des méthodes de dimensionnement rationnel et donc plus adapté
aux dégradations provenant des couches inférieurs de la chaussée. L'eet des stries de pneu
sur les ssurations ainsi que leur agressivité sur la chaussée est observé en montrant les
directions principales de tractions en surface. Il faut toutefois noter que, pour l'instant,
dans notre modèle, l'état de la surface de la chaussée est lisse. Nous pouvons d'ore et
déjà supposé que cet eet sera plus important en présence d'un prol de chaussée réel.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 165
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
Le modèle présenté ici vient donc compléter les méthodes de dimensionnement rationnel
l'ornière d'instabilité qui devient une des pathologies les plus récurrentes à laquelle doit
faire face les entreprises de construction des chaussées. On rappelle que ces ornières se
produisent dans les premiers centimètres des couches de surface. Pour leurs modélisations,
avec une description réaliste du contact pneu-chaussée. L'état d'écrouissage est décrit
par les lois isotropes de Swift (5.2) et cinématiques d'Armstrong-Frederick (5.3) qui sont
née par :
X = X1 + X2
2
dX1 = C1 dεpl (5.3)
3
2
dX2 = C2 dεpl − γ2 X2 ṗ
3
où les paramètres matériaux C1 , C2 et γ2 sont à déterminer.
La structure modélisée dans le modèle semi-analytique est composée d'une seule couche
semi-innie de grave bitume GB3. Ainsi, les modèles élasto-plastiques ont été caractérisés
sion monotone uni-axial a été eectué sur des éprouvettes cylindrique GB3 de dimensions
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 166
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
d = 99, 204 mm et h = 68, 16 mm, obtenu par carottage dans le sens vertical sur une
d = 99,204
h = 68,16
Figure 5.16 Présentation de l'éprouvette
Au cours de l'essai, l'éprouvette est simplement placée entre deux casques métalliques.
L'essai est réalisé sur une presse hydraulique MTS. La gure 5.17 montre le montage de
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 167
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
de l'essai est présentée sur la gure 5.18. Le pilotage est eectué en déplacement. Durant
l'essai, il a été choisit de charger l'éprouvette jusqu'à la rupture. Ainsi, celle-ci est chargée
avec une vitesse de chargement de 5.10−3 mm/s jusqu'à la rupture avant la décharge. La
Ɛ
6
4
ǫ[%]
0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400
t[s]
(a) (b)
Figure 5.18 Descriptif de l'essai. (a) Direction du chargement ; (b) Historique du char-
gement
Étant donné que notre essai est monotone et uni-axial, dans le processus, on suppose
pour tous les points appartenant à la partie écrouie : p = εpl . Ce qui nous permet d'avoir
une équation homogène pour la loi Armstrong-Frederick (eq. (5.3)) facile à intégrer.
Une régression linéaire est eectuée pour la partie réversible (élastique) et non linéaire
pour la partie irréversible (plastique) en utilisant la méthode des moindres carrés grâce
au logiciel MATLAB. Le résultat de l'essai ainsi que les diérents ajustements pour l'ob-
généralement représentés par une courbe maitresse comme présenté sur la gure 5.20.
En eet, compte tenu de son comportement visqueux, les matériaux bitumineux sont
rigidité de l'enrobé à une fréquence et température donnée. Il est souvent présenté sous la
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 168
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
0.9
0.8
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Déformation axiale [%]
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 169
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
de sollicitation par des isothermes et à une température de référence par une courbe
maitresse (cf. gure 5.20). Selon l'ajustement de la partie linéaire sur la gure 5.19, on
trouve un module de rigidité de notre matériau de 47, 095 MPa. Pour une température
complexe. Généralement, le coecient de Poisson pour les enrobés bitumineux est pris à
ν = 0, 35.
Les tableaux 5.2, 5.3 et 5.4 résument respectivement les propriétés élastiques, les
uniquement l'écrouissage isotrope décrit par la loi Swift. Le module équivalent du pneu
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 170
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
pl
plastiques équivalentes (εeqv ) dans le sens longitudinal (x) et latéral (y ). Ces dernières sont
représentées sur les gures 5.21(a) et 5.21(b) respectivement dans le plan y=0 et x = 0.
La gure 5.21(a) montre une zone de déformation maximale à z = 80 mm et une deuxième
zone maximale à z = 15 mm proche de la surface, (légalement) due à la présence des stries
(démontré par la gure 5.21(b)). Dans les deux cas, selon Brown et Cross [49], on se re-
trouve devant une situation d'ornière d'instabilité. Cependant la zone proche de la surface
de contact semble être à l'origine d'un uage de matériau précoce. Ce cas peut être assi-
milé à un roulement libre où on suppose que seule la charge normale est en action.
(a) (b)
Figure 5.21 Micro-déformation plastique verticale εpleqv sous chargement normal, (a) à
y = 0, (b) à x=0
La gure 5.22 montre les contraintes résiduelles de Von Mises dans le sens longitudinal
et le sens transversal. Dans le sens longitudinal, on remarque que les zones maximales se
situent aux bords de la zone de contact et proches de la surface de contact. Alors que
dans le sens latéral, elles se situent au bord du contact. Ceci est visiblement dû aux eets
de bord du pneu.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 171
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
(a) (b)
Figure 5.22 Contraintes équivalentes résiduelles de Von Mises σVresM sous chargement
statique, (a) à y = 0, (b) à x = −150 mm
La gure 5.23(b) montre la contribution des stries sur la déformation plastique proche de
la surface dans la zone d'adhérence. Avec l'application d'un eort tractif, on remarque
(a) (b)
Figure 5.23 Micro-déformation plastique verticale εpleqv pour une force d'accélération
Fx = 10 kN, (a) à y = 0, (b) à x = −120 mm
que la micro-déformation maximale est plutôt proche de la surface de contact et peut être
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 172
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
plan longitudinal, vient illustrer ceci. Par ailleurs, on peut assister à un décollement de la
la gure 5.25.
Les contraintes résiduelles de von Mises sont représentées sur la gure 5.26. Dans
que la zone de contrainte maximale se trouve au bord du contact mais cette fois-ci plus
concentrée dans la zone de glissement. Dans le sens latéral (gure 5.26(b)), on remarque
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 173
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
(a) (b)
Figure 5.26 Contrainte équivalente résiduel de Von Mises σVresM pour une force d'accé-
lération Fx = 10 kN, (a) à y = 0, (b) à x = −175 mm
5.4 Conclusions
Ce chapitre a fait l'objet d'une application du contact pneu-chaussée vers une modéli-
sation des dégradations des couches de surfaces d'une chaussée. Les analyses menées ap-
portent des informations sur le comportement des chaussées en surface (surface supposée
lisse) sous un chargement avec un prol de pneu réel pour un comportement élastique et
grave bitume (GB). Pour ce dernier, un essai de compression uni-axial monotone a été
eectué sur une carotte de GB nous permettant d'avoir les caractéristiques matériau
pour les lois d'écrouissages utilisées ainsi que le module élastique. Les analyses eectuées
• Du roulement libre jusqu'au roulement tractif dans les giratoires en passant par une
accélération et un freinage en ligne droite, une analyse a été eectuée sur les défor-
mations principales par extension en surface. Celle-ci est faible pour un roulement
libre et de l'ordre de35 µdéf entre les stries par rapport à un roulement tractif dont
le cas extrême est celui d'une roue motrice en giratoire qui est de l'ordre de 278 µdéf
sur le bord du pneu. On note également que la présence des stries du pneu a un
eet considérable sur les niveaux de déformation. En eet, l'utilisation d'un prol
• Une analyse faite sur l'état de déformation plastique montre le rôle des stries du pneu
même en chargement normal. Pour un roulement tractif, les chapitres précédents ont
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 174
chaussées en surface
Chapitre 5 : Vers la modélisation des dégradations des couches de surface de chaussée
sous la zone de glissement. Il est donc observé dans ce cas que la zone de déformation
60◦ C .
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 175
chaussées en surface
Conclusions et perspectives
Conclusions et perspectives
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 176
chaussées en surface
Conclusions et perspectives
Conclusions
Prédire les dégradations des chaussées et plus particulièrement des couches de surface
et éventuellement prolonger leur durée de vie reste de nos jours un dé majeur pour les
constructeurs de route dans le monde entier. Pour cela, il est nécessaire de se procurer
des moyens ecaces pour approfondir les études sur ces problématiques an de mieux
concevoir les chaussées pour une meilleure durée de vie et une maintenance réduite.
D'autant plus que l'ère numérique nous permet de développer un outil robuste et bien
adapté pour la prédiction des ornières d'instabilité et du Top-Down Cracking qui sont
un modèle de contact roulant tractif élastique, basé sur la théorie de Kalker [98], a été
implémenté. Ce modèle a ensuite été étendu pour la prise en compte d'un comportement
élasto-plastique des corps en contact d'où le contact roulant tractif élasto-plastique. Les
résultats obtenus de ces deux derniers modèles implémentés dans un code semi-analytique
ont été comparés de manière cohérente aux résultats numériques et analytiques issus
validation pour des cas académiques simples (contact sphère/plan) a été réalisée. Une
en 3D. Pour cela, une étude de caractérisation du pneumatique du poids lourd sous une
Celles-ci ont permis d'obtenir un prol de pneu proche de la réalité. La pression de contact
obtenue a été validée par des mesures expérimentales issue d'un système de mesure
nommé TekScan. L'application d'un eort tangentiel dans le cas d'une accélération, d'un
freinage, du virage a également été présentée. Enn, des analyses ont été menées sur
surface). Pour le TDC, la chaussée a été supposée homogène isotrope élastique modélisé
par une couche semi-innie de béton bitumineux semi grenu (BBSG). Dans l'analyse
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 177
chaussées en surface
Conclusions et perspectives
décrite par un écrouissage isotrope (loi Swift) puis cinématique (loi Armstrong-Frederick).
coecient de frottement ont un eet considérable sur les champs mécaniques dans la
couche de surface. Une concentration des contraintes est observée proche de la surface
de contrainte maximale pour une charge tangentielle faible est de 0,6a alors que pour
une charge tangentielle élevée elle se situe proche de la surface. Lorsqu'on augmente le
bonne adhérence du pneu sur la chaussée et donc une diminution du risque de dérapage
des poids lourds mais une dégradation locale accélérée de la chaussée par ssuration.
− Contact pneu-chaussée.
Les résultats numériques obtenus par la méthode semi-analytique et les mesures par le
dispositif TekScan ont montré que la pression de contact est loin d'être uniforme et qu'à
une charge normale élevée pour une pression de gonage normale, la surface de contact
est quasi rectangulaire. La pression de contact maximale obtenue est quasiment le double
de la pression de gonage du pneu et n'avoisine pas cette dernière contrairement aux hy-
pothèses faites par les programmes ALIZE et ILLI-PAVE. Pour une pression de gonage
de 820 kPa et une charge normale de 35 kN sur une plaque en acier, la pression maximale
obtenue par notre modèle semi-analytique est de 1576 kPa et celle obtenue par la mesure
TekScan est de 1532 kPa. Bien que l'état de surface de la chaussée soit lisse, en statique
comme en dynamique (roulement tractif ), on remarque que les stries du pneu ont un
eet considérable sur l'état de contrainte en surface comme en profondeur. Chaque strie
représente une bande cylindrique occasionnant un eet de bord qui causent une concen-
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 178
chaussées en surface
Conclusions et perspectives
− Top-down cracking.
prend en compte uniquement les ssures se propageant du bas vers le haut et le calcul de
la durée de vie porte sur l'étude des déformations de traction dans les couches de surface.
Dans notre modèle, pour étudier le Top Down Cracking, nous avons analysé des défor-
surface pour le cas d'une roue libre en virage est plus importante que pour les autres cas
d'accélération et de freinage en ligne droite ou moins encore pour une roue libre en ligne
droite. Nous pouvons donc conclure que l'agressivité des poids lourds sur les chaussées est
maximale dans les virages et dans les giratoires. L'analyse sur les directions de traction
principales ont également donné un aperçu sur les directions des ssures dans le sens lon-
gitudinal au bord du contact. En conclusion, notre modèle a permis de démontrer que les
− L'orniérage.
de la surface. Pour les lois d'écrouissage choisies, les paramètres des matériaux sont dé-
◦
terminés à une température de 40 C an d'être proche de la température d'orniérage
◦
(supposée à 60 C). Nous avons remarqué que, même en chargement statique, la présence
des stries montre des zones de déformations maximales proches de la surface (dans les
la surface de contact. Toutes ces remarques prouvent que la modélisation des ornières
le temps CPU pour un ordinateur classique actuel (Type Intel Core i5, RAM 8 Go) est de
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 179
chaussées en surface
Conclusions et perspectives
Perspectives
Dans notre modèle, il n'est pas pris en compte certains phénomènes physiques. En
visco-plastique. Ainsi, an de mieux étudier l'orniérage, il serait plus pertinent de décrire
envisageable.
La chaussée est supposée monocouche dans notre modèle alors qu'elle est une structure
multicouche. Une future prise en compte d'un modèle multicouches est nécessaire pour
analyser l'eet de chaque couche sur la réponse mécanique de la structure. Une éventuelle
granulats.
comme ayant un comportement viscoélastique. Une étude plus approfondie sur ce point
nécessiterait une prise en compte de cette composante visqueuse an d'étudier son eet
La plupart des résultats proposés dans ce document sont numériques. A ce stade, une
validation expérimentale doit être envisagée. Dans cette perspective, une plateforme ins-
loppement d'un logiciel robuste (SAMROUTE) capable d'être un support able pour le
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 180
chaussées en surface
Annexes
181
Annexes
Chapitre A :
Coecients d'inuence
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 182
chaussées en surface
Annexes
semi-inni générés par une pression uniforme sont détaillés ici. Ils sont donnés par les
solutions analytiques de Love [159]. Celles-ci sont repris en détailles par Gallego [136].
On suppose une pression p uniforme appliquée sur une surface rectangulaire de taille
∆x × ∆y (cf. gures 2.3) centré en O(0, 0). Pour un corps de coecient de Poisson ν ,
le coecient d'inuence en un point (x, y, z ) du semi-espace situé à une distance ρ =
p
x2 + y 2 + z 2 du centre O, est donné par,
σIJ p p ∆x ∆y p ∆x ∆y
= CIJ (x, y, z, ν) =SIJ (x + ,y + , z, ν) + SIJ (x − ,y − , z, ν)
p 2 2 2 2
p ∆x ∆y p ∆x ∆y
+ SIJ (x + ,y − , z, ν) + SIJ (x − ,y + , z, ν) (A.1)
2 2 2 2
avec
z 2 + y 2 − yρ
p ν 1 − 2ν ρ−y+z z xy
Sxx (x, y, z, ν) = arctan + arctan + , (A.2)
π zx π x 2π (x + z 2 )ρ
2
z 2 + y 2 − yρ
p ν 1 − 2ν ρ−x+z z xy
Syy (x, y, z, ν) = arctan + arctan + , (A.3)
π zx π y 2π (y + z 2 )ρ
2
2
z + y 2 − yρ
p 1 z xy 1 1
Szz (x, y, z, ν) = arctan − arctan + , (A.4)
2π zx 2π ρ x2 + z 2 y 2 + z 2
p z 1 1 − 2ν
Sxy (x, y, z, ν) = − ln(ρ + z), (A.5)
2π ρ 2π
p z2 y
Sxz (x, y, z, ν) = , (A.6)
2π (x2 + z 2 )ρ
p z2 y
Syz (x, y, z, ν) = . (A.7)
2π (y + z 2 )ρ
2
un cisaillement uniforme. Ils sont donnés par les solutions analytiques de Love [159].
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 183
chaussées en surface
Annexes
σIJ qx qx ∆x ∆y qx ∆x ∆y
= CIJ (x, y, z, ν) =SIJ (x + ,y + , z, ν) + SIJ (x − ,y − , z, ν)
qx 2 2 2 2
qx ∆x ∆y qx ∆x ∆y
+ SIJ (x + ,y − , z, ν) + SIJ (x − ,y + , z, ν) (A.8)
2 2 2 2
avec
−x2 + zy
qx z 1 ν y 1
Sxx (x, y, z, ν) =− 1+ + − ln(ρ − y), (A.9)
2π ρ (ρ + z)(ρ − y) πρ+z π
qx z y ν y
Syy (x, y, z, ν) =− − + ln(ρ − y) , (A.10)
2π ρ(ρ + z) π ρ + z)
qx z2 y
Szz (x, y, z, ν) = , (A.11)
2π ρ(x + z 2 )
2
qx z y ν x 1
Sxy (x, y, z, ν) = − − − ln(ρ − x), (A.12)
2π ρ(ρ + z) π ρ + z 2π
z 2 + y 2 − yρ
qx z xy 1
Sxz (x, y, z, ν) = 2 2
+ arctan , (A.13)
2π ρ(x + z )ρ 2π zx
qx z 1
Syz (x, y, z, ν) = − . (A.14)
2π ρ
σIJ q q ∆x ∆y q ∆x ∆y
= CIJy (x, y, z, ν) = SIJy (x + ,y + , z, ν) + SIJy (x − ,y − , z, ν)
qy 2 2 2 2
q ∆x ∆y q ∆x ∆y
+ SIJy (x + ,y − , z, ν) + SIJy (x − ,y + , z, ν) (A.15)
2 2 2 2
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 184
chaussées en surface
Annexes
avec
qy z y ν x
Sxx (x, y, z, ν) =− − + ln(ρ − x) , (A.16)
2π ρ(ρ + z) π ρ+z
−y 2 + zx
qy z 1 ν x 1
Syy (x, y, z, ν) =− 1+ + − ln(ρ − x), (A.17)
2π ρ (ρ + z)(ρ − x) π ρ + z) π
qy z2 y
Szz (x, y, z, ν) = , (A.18)
2π ρ(x + z 2 )
2
qy z y ν x 1
Sxy (x, y, z, ν) = − − − ln(ρ − x), (A.19)
2π ρ(ρ + z) π ρ + z 2π
qy z 1
Sxz (x, y, z, ν) = − , (A.20)
2π ρ
z 2 + y 2 − yρ
qy z xy 1
Syz (x, y, z, ν) = + arctan , (A.21)
2π ρ(x2 + z 2 )ρ 2π zx
donnée par,
ūJ ∆x ∆y ∆x ∆y
= KJp (x, y, E, ν) = UJp (x + ,y + , E, ν) + UJp (x − ,y − , E, ν)
p 2 2 2 2
∆x ∆y ∆x ∆y
+ UJp (x +,y − , E, ν) + UJp (x − ,y + , E, ν), (A.22)
2 2 2 2
avec
p (1 + ν)(1 − 2ν) ρ̄ − y
Ux (x, y, E, ν) = − 2x arctan − y ln ρ̄ , (A.23)
2πE x
(1 + ν)(1 − 2ν) ρ̄ − x
Uyp (x, y, E, ν) =− 2y arctan − y ln ρ̄ , (A.24)
2πE y
(1 + ν 2 )
Uzp (x, y, E, ν) = − (y ln(ρ̄ − x) + x ln(ρ̄ − y)) , (A.25)
2πE
Le déplacement élastique généré par un cisaillement uniforme qx est donné par,
ūJ ∆x ∆y ∆x ∆y
= KJqx (x, y, E, ν) = UJqx (x + ,y + , E, ν) + UJqx (x − ,y − , E, ν)
qx 2 2 2 2
∆x ∆y ∆x ∆y
+ UJqx (x + ,y − , E, ν) + UJqx (x − ,y + , E, ν) (A.26)
2 2 2 2
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 185
chaussées en surface
Annexes
avec
(1 − ν 2 ) (1 + ν)
Uxqx (x, y, E, ν) =− x ln(ρ̄ − y) − ln(ρ̄ − x), (A.27)
πE πE
ν(1 + ν)
Uyqx (x, y, E, ν) = − ρ̄, (A.28)
πE
(1 + ν)(1 − ν 2 )
ρ̄ − y
Uzqx (x, y, E, ν) = −2x arctan + y ln ρ̄ , (A.29)
2πE x
Le déplacement élastique généré par un cisaillement uniforme qy est donné par,
ūJ q q ∆x ∆y q ∆x ∆y
= KJy (x, y, E, ν) = UJ y (x + ,y + , E, ν) + UJ y (x − ,y − , E, ν)
qy 2 2 2 2
q ∆x ∆y q ∆x ∆y
+ UJ y (x + ,y − , E, ν) + UJ y (x − ,y + , E, ν) (A.30)
2 2 2 2
avec
ν(1 + ν)
Uxqy (x, y, E, ν) = − ρ̄, (A.31)
πE
(1 − ν 2 ) (1 + ν)
Uyqy (x, y, E, ν) = − y ln(ρ̄ − x) − ln(ρ̄ − y), (A.32)
πE πE
(1 + ν)(1 − ν 2 )
qy ρ̄ − x
Uz (x, y, E, ν) = −2y arctan + x ln ρ̄ , (A.33)
2πE y
développées par Jacq et al. [117]. Celles pour les déplacement tangentiel suivant x et y
ont été développées après par Fulleringer [142] an de coupler l'eet de la plasticité et
du déplacement tangentiel.
de calcul A se situant en surface du corps au point (x, y, z ) = (0, 0, 0). On désigne par ν
le coecient de Poisson.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 186
chaussées en surface
Annexes
pl
ures
z = εij Dzij (A, C) avec (i, j) = x, y, z. (A.34)
La fonction Dzij est intégrée analytiquement par Jacq [117] et donnée par l'expression
suivante :
∆x ∆y ∆z ∆x ∆y ∆z
Dzij = Fzij x+ ,y + ,z + − Fzij x+ ,y + ,z −
2 2 2 2 2 2
∆x ∆y ∆z ∆x ∆y ∆z
− Fzij x + ,y − ,z + − Fzij x − ,y + ,z +
2 2 2 2 2 2
(A.35)
∆x ∆y ∆z ∆x ∆y ∆z
+ Fzij x + ,y − ,z − + Fzij x − ,y − ,z +
2 2 2 2 2 2
∆x ∆y ∆z ∆x ∆y ∆z
+ Fzij x − ,y + ,z − − Fzij x − ,y − ,z −
2 2 2 2 2 2
avec
1 y+z+R
Fzxx (x, y, z) = −νx ln(y + R) − (1 − 2ν)z arctan , (A.36)
π x
1 x+z+R
Fzyy (x, y, z) = −νy ln(x + R) − (1 − 2ν)z arctan , (A.37)
π y
xy
1 x+y+R z
Fzzz (x, y, z) = (1 − 2ν) 2z arctan + x ln(R + y) + y ln(R + x) + arctan ,
π z 2 zR
(A.38)
1
Fzxy (x, y, z) = (−2νR − (1 − 2ν)z ln(z + R)), (A.39)
π
1 y+z+R
Fzxz (x, y, z) = 2x arctan + y ln(z + R) , (A.40)
π x
1 x+z+R
Fzyz (x, y, z) = 2y arctan + x ln(z + R) , (A.41)
π y
p
où R= x2 + y 2 + z 2 .
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 187
chaussées en surface
Annexes
pl
ures
x = εij Dxij (A, C) avec (i, j) = x, y, z (A.42)
La fonction Dzij est intégrée analytiquement par Fulleringer [142] et donnée par l'expres-
sion suivante :
∆x ∆y ∆z ∆x ∆y ∆z
Dxij = Fxij x + ,y + ,z + − Fxij x + ,y + ,z −
2 2 2 2 2 2
∆x ∆y ∆z ∆x ∆y ∆z
− Fxij x + ,y − ,z + − Fxij x − ,y + ,z +
2 2 2 2 2 2
(A.43)
∆x ∆y ∆z ∆x ∆y ∆z
+ Fxij x + ,y − ,z − + Fxij x − ,y − ,z +
2 2 2 2 2 2
∆x ∆y ∆z ∆x ∆y ∆z
+ Fxij x − ,y + ,z − − Fxij x − ,y − ,z −
2 2 2 2 2 2
avec
yz
1 y+z+R
Fxxx (x, y, z) = z ln(R + y) + y ln(R + z)2x arctan + x arctan
2π x xR
(1 − 2ν) y+z+R 1 zy
+ 2x arctan + z ln(R + y) + y ln(R + z) − (A.44),
2π x 2 2(R + z)
1 z 1
Fxyy (x, y, z) = −y ln(R + z) + (1 − 2ν)y + ln(R + z) , (A.45)
2π 2(R + z) 2
1 R+y+z
Fxzz = −2νz ln(R + y) + (1 − 2ν)y 2x arctan + y ln(R + z) (A.46)
,
2π x
1 x+z+R 1 − 2ν xz
Fxxy (x, y, z) = 2y arctan + z ln(R + x) + x ln(R + z) + ,
π y 2 R+z
(A.47)
1 x+y+R
Fxxz (x, y, z) = 2z arctan + y ln(R + x) , (A.48)
π z
R
Fxyz (x, y, z) = − . (A.49)
π
p
où R = x2 + y 2 + z 2 . Pour le cas du déplacement résiduel tangentiel suivant y , les
solutions Fyij sont retrouvés en faisant une permutation circulaire des indices de Fxij .
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 188
chaussées en surface
Annexes
Chapitre B :
Théorème de réciprocité de Betti
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 189
chaussées en surface
Annexes
Par dénition, le travail eectué par une force virtuelle à travers les déplacements
produits par la force réelle appliquée est égale au travail eectué par la force réelle à travers
les déplacements produits par la force virtuelle. Ce ci est montré par l'équation (B.1).
Z Z
u∗i pi dΓ = ui p∗i dΓ (B.1)
Γ Γ
Cet énoncé est la base du théorème de réciprocité de Betti. On désire étudié un corps
élastique de volume Ω limité par une surface Γ. On considère alors deux états diérents
où Cijkl = λδij δkl + µ(δik δjl + δil δjk ), avec δ le symbole de Kronecker, λ et µ les constantes
de Lamé (pour le cas d'un matériau homogène).
Z Z Z
σij ∗
σij ε∗ij dΩ = (u + u∗j,i )dΩ = σij u∗i,j dΩ (B.4)
Ω Ω 2 i,j Ω
Z Z Z
σij ε∗ij dΩ = (σij u∗i ),j dΩ + σij,j u∗i dΩ (B.5)
Ω Ω Ω
Z Z Z
σij ε∗ij dΩ = (σij u∗i ),j dΩ + fi u∗i dΩ (B.6)
Ω Ω Ω
Z Z Z
σij ε∗ij dΩ =− σij u∗i nj dΓ + fi u∗i dΩ (B.7)
Ω Γ Ω
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 190
chaussées en surface
Annexes
Z Z Z
∗ ∗ ∗
(εkl − ε0kl )σkl dΩ = εkl σkl dΩ − ε0kl σkl dΩ (B.8)
Ω Ω Ω
Z Z Z Z
∗
(εkl − ε0kl )σkl dΩ =− σij∗ ui nj dΓ + fi∗ ui dΩ − ε0ij σij∗ dΩ (B.9)
Ω Γ Ω Ω
Z Z Z Z Z
− σij u∗i nj dΓ + fi u∗i dΩ =− σij∗ ui nj dΓ + fi∗ ui dΩ − ε0ij σij∗ dΩ (B.10)
Γ Ω Γ Ω Ω
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 191
chaussées en surface
Annexes
Chapitre C :
Instruments d'essai
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 192
chaussées en surface
Annexes
gure C.1.
comme montré sur la gure C.2. Ces capteurs sont basés sur la technologie des courants de
Eprouvette
Figure C.2 Photo du montage de l'éprouvette instrumenté par des capteurs à courant
de Foucault
Foucault permettant la mesure d'une distance sans contact entre un objet et le capteur.
Le système de mesure est composé d'une tête de mesure (capteur) d'un câble et d'une
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 193
chaussées en surface
Annexes
principe est le suivant : Une bobine est parcourue par un courant haute fréquence qui
génère un champ magnétique variable. Une cible métallique qui entre dans le champ ma-
gnétique sera le siège des courants de Foucault. D'après la loi de Lenz, il y aura création
d'une induction de sens contraire à celle de la bobine qui lui à donné naissance, ce qui
tane,.... Les capteurs à courants de Foucault ne fonctionnent donc pas sur les matériaux
comme les plastiques, le bois, le béton ou autres de cette nature. Ce moyen de mesure
possède plusieurs avantages : une bande passante importante pour mesurer des déplace-
ments rapides, une très bonne précision et résolution, ... Celui utilisé dans notre essai a
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 194
chaussées en surface
Bibliographie
Bibliographie
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 195
chaussées en surface
Bibliographie
and theoretical investigation of three dimensional strain occurring near the surface
in asphalt concrete layers, in 7th RILEM Int. Conf. Crack. Pavements, (France),
[2] Y. H. Huang, Pavement Analysis and Design. Upper Saddle River, NJ. : Prentice
Systems. I, J. Appl. Phys., vol. 16, no. 2, pp. 8994, 1945.
the simulation of moving load eects on asphalt pavement, Road Mater. Pavement
Des., vol. 11, no. 2, pp. 227250, 2010.
Dynamic Loads, J. Eng. Mech., vol. 119, no. 9, pp. 17621780, 1993.
ponse of Pavements Under, J. Transp. Eng., vol. 122, no. April, pp. 140145, 1996.
[13] C. Huet, Étude par une méthode d'impédance du comportement viscoélastique des
matériaux hydrocarbonés. Thèse de doctorant ès science, Faculté des sciences de
Paris, 1936.
[14] G. Sayegh, Variation des modules de quelques bitumes purs et bétons bitumineux,
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 196
chaussées en surface
Bibliographie
[15] G. Pan and S. N. Atluri, Dynamic response of nite sized elastic runways subjected
[17] W. Uddin and S. Garza, 3D-FE Modeling and Simulation of Aireld Pavements
Subjected to FWD Impact Load Pulse and Wheel Loads, Airf. Pavements 2003,
pp. 304315, 2004.
of Concrete Pavements Under Moving Vehicular Loads and, in Proc. IABSE Symp.
- Response to Tomorrow's Challenges Struct. Eng., 2007.
performance, 1993.
[21] L. J. P., Nonlinear dynamic analysis and design of road pavements, 1992.
program for analysis of exible pavement, Transportation Research Record, pp. 60
69, 1993.
[24] J. A. Prozzi and R. Luo, Quantication of the joint eect of wheel load and tire
ination pressure on pavement response, Transp. Res. Rec., vol. 1919, pp. 134141,
2005.
stresses on thin asphalt pavements, in Ninth Int. Conf. Asph. Pavements (Interna-
tional Society for Asphalt Pavements, ed.), (Copenhagen, Danemark), p. 30, 2002.
pavements, Transp. Res. Rec. J. Transp. Res. Board, vol. 1896, pp. 324332, 2004.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 197
chaussées en surface
Bibliographie
[27] Highway Research Board, Special report 61A : The AASHO road test, History and
Description of Project. Washington D. C. : National Academy of Sciences-National
[29] SETRA-LCPC, Catalogue des structures types de chaussées neuves. France : Labo-
ratoire Central des Ponts et Chaussées et Service d'Etudes Techniques des Routes
et Autoroutes, 1977.
[32] Highway Agency, Design Manual for Roads and Bridges, vol. 7. 2006.
[33] L. Theyse, H., M. De Beer, and C. Rust, F., Overview of South African Mechanis-
[34] W. D. Paterson and J. H. Maree, An interim mechanistic procedure for the struc-
tural design of asphalt pavements, Tech. Rep. RP/5/78, National Institute for
[35] M. De Beer, Aspects of the Design and Behavior of Road Structures Incorporating
Lightly Cementituous Layers. Ph.d thesis, University of Pretoria, South Africa,
1990.
[36] L. Achimatos and L. Porot, Méthode de dimensionnement des chaussées, pp. 4956.
No. 822, 2003.
[37] ARA Inc. and Division ERES, Guide for Mechanistic-Empirical Design of New
and Rehabilitated Pavement Structures, tech. rep., NCHRP 1-37A Final Report,
[38] J. S. Daniel and Y. R. Kim, Developement of a simplied fatigue test and analysis
on Energy Principles, Assos. Asph. Paving Technol., vol. 76, pp. 525-573, 2007.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 198
chaussées en surface
Bibliographie
[40] H. Kuai, H. Lee, G. Zi, and S. Mun, Application of Generalized J-Integral to Crack
States, 1986.
[43] D.-H. Chen, W. Wang, F. Zhou, B. Kenis, L. Nazarian, and T. Scullion, Rutting
Prediction Using Calibrated Model With TXMLS and AASHO Road Data, in
2004.
1994.
cally Based Approach to Rutting Prediction, Transp. Res. Rep., no. 02, pp. 918,
2002.
Design of Conventional Flexible Pavements, Transp. Res. Rec., pp. 5057, 1985.
[49] E. R. Brown and S. A. Cross, A National Study of Rutting in Hot Mix ( HMA )
Pavements, J. Assoc. Asph. Paving Technol., vol. 61, pp. 535582, 1992.
Stresses for Dierent Truck Tire Types To Evaluate Their Inuence on Near-
Surface, Transp. Res. Rec. J. Transp. Res. Board, vol. 1655, no. 99, pp. 175184,
1999.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 199
chaussées en surface
Bibliographie
[53] F. Hugo and T. Kennedy, Surface cracking of asphalt mixtures in southern africa,
Journal of the Association of Asphalt Paving Tecnologist, vol. 54, pp. 454496, 1985.
[54] CROW, Surface cracking in asphalt layers, 1990. Report of the Working Group
on top-down cracking, J. Transp. Res. Board, vol. 1853, pp. 121133, 2003.
[59] P. J. Yoo and I. L. Al-Qadi, Truth and myth of fatigue cracking potential in hot-mix
[61] C. Petit, M. Diakhaté, A. Millien, and B. Pouteau, Pavement Design for Cur-
Cracking in Multilayered Pavements, Road Mater. Pavement Des., vol. 10, no. 3,
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 200
chaussées en surface
Bibliographie
for Asphalt Binders and Paving Mixes, tech. rep., Strategic Highway Research
Design Method for Reective Cracking, Road Mater. Pavement Des., vol. 6, no. 3,
pp. 339363, 2005.
[64] LCPC, Etude de la ssuration par le haut des bétons bitumineux, Octobre 1999.
loads, tech. rep., Pavement Engineering Technology, Division of Roads and Trans-
[69] H. Wang and I. Al-Qadi, Fatigue cracking and rutting development in secondary
road pavements due to wide-base tire loading, in The 11th International Conference
on Asphalt Pavement ICAP, (Nagoya, Japan), 2010.
[70] M. De Beer and C. Fisher, Contact stresses of pneumatic tires measured with
the Vehicle-Road Surface Pressure Transducer Array ( VRSPTA ) system for the
Center ( NATC ), Tech. Rep. 1, University of California at Berkeley and the Nevada
and forces under tires with low ination pressure, Can. J. Civ. Eng., vol. 27, no. 6,
pp. 12481258, 2000.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 201
chaussées en surface
Bibliographie
dations and nite element approach, Comput. Methods Appl. Mech. Eng., vol. 193,
no. 39-41 SPEC. ISS., pp. 42994322, 2004.
[73] M. Ziee and U. Nackenhorst, Numerical techniques for rolling rubber wheels :
[74] J. T. Oden and T. L. Lin, On The General Rolling Contact Problem For Finite
[75] J. Padovan, Finite element analysis of steady and transiently moving/rolling non-
linear viscoelastic structureI. Theory, Comput. Struct., vol. 27, pp. 249257, jan
1987.
tion for predicting contact stresses at static and various rolling conditions, Int. J.
Pavement Eng., vol. 13, no. 4, pp. 310321, 2012.
[82] A. Bassem, Modèle numérique pour comportement mécanique des chaussées : appli-
cation à l ' analyse de l ' orniérage. Phd, Université des Sciences et Technologies
de Lille, 2006.
[83] J. Kim, R. Roque, and T. Byron, Viscoelastic Analysis of Flexible Pavements and
Its Eects on Top-Down Cracking, J. Mater. Civ. Eng., vol. 21, no. 7, pp. 324332,
2009.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 202
chaussées en surface
Bibliographie
[84] J. T. Tielking, F. L. Roberts, and A. M. Asce, Tire Contact Pressure And Its Eect
On Pavement Strain, J. Transp. Eng., vol. 113, no. 1, pp. 5671, 1987.
[85] M. Berger, Kinematics of a rolling tire and its application to tire performance, J.
Appl. Polym. Sci., vol. 2, no. 5, pp. 174180, 1959.
[86] H. Hertz, Ueber die Berührung fester elastischer Körper, J. fur die Reine und
Angew. Math., vol. 1882, no. 92, pp. 156171, 1882.
[88] T. Chaise, Mechanical simulation using a semi analytical method : from elasto-
plastic rolling contact to multiple impacts. Phd dissertation, Univ. Lyon, INSA,
2011.
[89] P. Meijers, The contact problem of a rigid cylinder on an elastic layer, Appl. Sci.
Res., vol. 18, no. 1, pp. 353383, 1968.
of Elastic and Viscoelastic Solids 1. Alphen aan den Rijn, Sijtho & Noordho
[91] J. Kalker, On the rolling contact of two elastic bodies in the presence of dry fric-
[92] F. W. Carter, On the Action of a Locomotive Driving Wheel, R. Soc., vol. 112,
ZAMM - J. Appl. Math. Mech. / Zeitschrift für Angew. Math. und Mech., vol. 7,
Surfaces Subjected to Radial and Tangential Forces, Proc. Inst. Mech. Eng.,
vol. 177, no. 1, pp. 95114, 1963.
ting Tangential Forces, Transations ASME, J. Appl. Mech., vol. 31, pp. 338340,
1964.
[96] C. Cattaneo, Sul contatto di due corpi elastici : distribuzione locale degli sforzi,
1938.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 203
chaussées en surface
Bibliographie
[99] E. A. H. Vollebregt, User guide for CONTACT, Rolling and sliding contact with
friction. "v18.1.5", tech. rep., Contact Mechanics Computing & Consulting, The
Netherland, 2018.
[101] D. A. Hills, D. Nowell, and A. Sackeld, Mechanics of Elastic Contacts. 1st ed.,
1993.
[102] J. ODEN and J. MARTINS, Models and computational methods for dynamic fric-
tion phenomena, Comput. Methods Appl. Mech. Engeenering, vol. 52, pp. 527634,
1985.
conformity on wheel-rail rolling contact mechanics, Tribol. Int., vol. 103, pp. 647
667, 2016.
nics study of 3D frictional conformal contact, Tribol. Int., vol. 119, no. October
ACM SIGGRAPH Comput. Graph., vol. 21, no. 4, pp. 205214, 1987.
[107] A. Lubrecht and E. Ioannides, A Fast Solution of the Dry Contact Problem and
[108] R. Bentall and K. Johnson, Slip in the rolling contact of two dissimilar elastic
[109] B. Paul and J. Hasemi, Contact pressures on closely conrming elastic bodies, J.
Appl. Mech., vol. 48, no. 1981, pp. 543548, 1981.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 204
chaussées en surface
Bibliographie
[110] D. Nowell and D. A. Hills, Tractive rolling of dissimilar elastic cylinders, Int. J.
Mech. Sci., vol. 30, no. 6, pp. 427439, 1988.
2004.
[112] A. Brandt and A. A. Lubrecht, Multilevel matrix multiplication and fast solution
of integral equations, J. Comput. Phys., vol. 90, no. 2, pp. 348370, 1990.
[114] T. Nogi and T. Kato, Inuence of a Hard Surface Layer on the Limit of Elastic
ContactPart I : Analysis Using a Real Surface Model, J. Tribol., vol. 119, no. 3,
p. 493, 1997.
[115] I. Polonsky and L. Keer, A numerical method for solving rough contact problems
[116] S. Liu, Q. Wang, and G. Liu, A versatile method of discrete convolution and FFT
(DC-FFT) for contact analyses, Wear, vol. 243, no. 1-2, pp. 101111, 2000.
[118] K. Zhou, W. W. Chen, L. M. Keer, and Q. J. Wang, A fast method for solving
Strain, Proc. R. Soc. A Math. Phys. Eng. Sci., vol. 434, no. 1892, pp. 503519,
1991.
Inclusion, Proc. R. Soc. A Math. Phys. Eng. Sci., vol. 434, no. 1892, pp. 521530,
1991.
[121] S. Liu and Q. Wang, Elastic Fields due to Eigenstrains in a Half-Space, J. Appl.
Mech., vol. 72, no. 6, p. 871, 2005.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 205
chaussées en surface
Bibliographie
[122] X. Tian and B. Bhushan, A numerical three-dimensional model for the contact of
rough surfaces by variational principle, J. Tribol., vol. 118, no. January, pp. 3342,
1996.
tic/plastic solids with rough surfaces, Wear, vol. 249, no. 9, pp. 741760, 2001.
[124] W. Peng and B. Bhushan, A Numerical Three-Dimensional Model for the Contact
[125] S. Cai and B. Bhushan, A numerical three-dimensional contact model for rough,
multilayered elastic/plastic solid surfaces, Wear, vol. 259, no. 7-12, pp. 14081423,
2005.
Contact Model for Two Nominally Flat Surfaces in Contact, J. Tribol., vol. 123,
[128] Y. P. Chiu, On the Stress Field Due to Initial Strains in a Cuboid Surrounded by
an Innite Elastic Space, J. Appl. Mech., vol. 44, no. 4, p. 587, 1977.
[129] Y. P. Chiu, On the Stress Field and Surface Deformation in a Half Space With a
Cuboidal Zone in Which Initial Strains Are Uniform, J. Appl. Mech., vol. 45, no. 2,
p. 302, 1978.
[130] V. Boucly, D. Nélias, S. Liu, Q. J. Wang, and L. M. Keer, Contact Analyses for
Bodies With Frictional Heating and Plastic Behavior, J. Tribol., vol. 127, no. 2,
p. 355, 2005.
elastoplasticity, Comput. Methods Appl. Mech. Eng., vol. 48, no. 1, pp. 101118,
1985.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 206
chaussées en surface
Bibliographie
in Proc. ASME/STLE Int. Jt. Tribol. Conf., (Long Beach, California USA), ASME,
2004.
[134] E. Antaluca and D. Nélias, Contact fatigue analysis of a dented surface in a dry
elastic-plastic circular point contact, Tribol. Lett., vol. 29, no. 2, pp. 139153, 2008.
nalytical Model for Elastic-Plastic Sliding Contacts, J. Tribol., vol. 129, no. 4,
[137] L. Gallego, D. Nélias, and C. Jacq, A Comprehensive Method to Predict Wear and
to Dene the Optimum Geometry of Fretting Surfaces, J.Tribol., vol. 128, no. 3,
[138] L. Gallego and D. Nélias, Modeling of Fretting Wear Under Gross Slip and Partial
[139] L. Gallego, D. Nélias, and S. Deyber, A fast and ecient contact algorithm for
fretting problems applied to fretting modes I, II and III, Wear, vol. 268, no. 1,
fretting wear at the blade/disk interface, Tribol. Int., vol. 43, no. 4, pp. 708718,
2010.
[141] Z.-j. Wang, W.-z. Wang, H. Wang, D. Zhu, and Y.-Z. Hu, Partial Slip Contact Ana-
lysis on Three-Dimensional Elastic Layered Half Space, ASME J. Tribol., vol. 132,
no. 13, pp. 021403112, 2010.
Due to a Cuboid of Uniform Plastic Strain in a Half-Space, J. Appl. Mech., vol. 77,
no. 2, pp. 210141210147, 2010.
[144] R. Bosman and D. J. Schipper, Transition from mild to severe wear including
running in eects, Wear, vol. 270, no. 7-8, pp. 472478, 2011.
cation (PEHL) in Point Contacts, J. Tribol., vol. 132, no. 3, p. 031501, 2010.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 207
chaussées en surface
Bibliographie
cal inhomogeneities within a half-space, Int. J. Solids Struct., vol. 47, no. 22-23,
[147] K. E. Koumi, D. Nelias, T. Chaise, and A. Duval, Modeling of the contact between
a rigid indenter and a heterogeneous viscoelastic material, Mech. Mater., vol. 77,
p. 021403, 2016.
tation on layered materials using the equivalent inclusion method, Int. J. Solids
Struct., vol. 47, no. 20, pp. 28412854, 2010.
to Evaluate the Rolling Contact Fatigue Performance of Bearing Steels With Surface
Dents : Application to 32CrMoV13 (Nitrided) and M50 Steels, J. Tribol., vol. 127,
no. 3, p. 611, 2005.
in a sliding spherical contact and the eects of sliding speed, heat partition, and
thermal softening, J. Tribol., vol. 130, no. 4, pp. 0414021 - 04140210, 2008.
[154] W. W. Chen and Q. J. Wang, A numerical model for the point contact of dissimilar
materials considering tangential tractions, Mech. Mater., vol. 40, no. 11, pp. 936
948, 2008.
[155] Z. Wang, X. Jin, L. M. Keer, and Q. Wang, A Numerical Approach for Analy-
Semi-Analytical Method, Tribol. Trans., vol. 55, no. 4, pp. 446457, 2012.
[156] V. Boucly, D. Nélias, and I. Green, Modeling of the Rolling and Sliding Contact
Between Two Asperities, J. Tribol., vol. 129, no. 2, pp. 235245, 2007.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 208
chaussées en surface
Bibliographie
[158] T. Chaise, J. Li, D. Nélias, R. Kubler, S. Taheri, G. Douchet, V. Robin, and P. Gilles,
Modelling of multiple impacts for the prediction of distortions and residual stresses
induced by ultrasonic shot peening (USP), J. Mater. Process. Technol., vol. 212,
[160] J. Dundurs and M. S. Lee, Stress concentration at a sharp edge in contact pro-
ral Contact, and Friction-boundary Value Problem in the Theory of Elasticity *,
[162] J. Allwood, Survey and Performance Assessment of Solution Methods for Elastic
Complex Fourier Series, Math. Comput., vol. 19, no. 90, pp. 297301, 1965.
[164] R. C. Singleton, An Algorithm for Computing the Mixed Radix Fast Fourier Trans-
form, IEEE Trans. Audio Electroacoust., vol. 17, no. 2, pp. 93103, 1969.
[167] V. G. Heinrich and K. Desoyer, Rollreibung mit axialem Schub, Ing. Arch., vol. 36,
pp. 4872, 1967.
[168] C.-G. Wallman and H. Åström, Friction Measurement Methods And The Correla-
tion Between Road Friction And Trac Safety. A Literature Review., tech. rep.,
Contact, Proc. Inst. Mech. Eng., vol. 177, no. 75, pp. 676690, 1963.
[170] A. D. Hearle and K. L. Johnson, Cumulative Plastic Flow in Rolling and Sliding
Line Contact, J. Appl. Mech., vol. 54, no. 1, pp. 17, 1987.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 209
chaussées en surface
Bibliographie
plastic deformaiton in rolling and sliding line contact, J. Mech. Phys. Solids, vol. 37,
no. 4, pp. 471493, 1989.
lysis of Rolling Contact, J. Tribol., vol. 124, no. 4, pp. 699708, 2002.
[174] B. Xu and Y. Jiang, Elastic-Plastic Finite Element Analysis of Partial Slip Rolling
[175] Z. Wen, L. Wu, W. Li, X. Jin, and M. Zhu, Three-dimensional elastic-plastic stress
analysis of wheel-rail rolling contact, Wear, vol. 271, no. 1-2, pp. 426436, 2011.
[176] Z. Wei, Z. Li, Z. Qian, R. Chen, and R. Dollevoet, 3D FE modelling and validation
[177] T. Chaise and D. Nélias, Contact Pressure and Residual Strain in 3D Elasto-Plastic
Rolling Contact for a Circular or Elliptical Point Contact, J. Tribol., vol. 133,
dependent elastoplasticity, Comput. Struct., vol. 59, no. 6, pp. 11731184, 1996.
[179] T. Mura, Continuum Theory Of Plasticity and Dislocation, Int. J. Eng. Sci.,
vol. 5, no. 4, pp. 341351, 1967.
[180] R. D. Mindlin and D. H. Cheng, Nuclei of strain in the semi-innite solid, J. Appl.
Phys., vol. 21, no. 9, pp. 926930, 1950.
[182] S. M. Padula, The Pneumatic Tire, ch. Tire Load Capacity, p. 707. U.S. Departe-
[183] F. Kounty, A method for computing the radial deformation characteristics of belted
tires, Tire Science and Tecnology, TSTCA, vol. 4, pp. 190212, August 1976.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 210
chaussées en surface
Bibliographie
[184] T. B. Rhyne, Development of a vertical stiness relationship for belted radial tires,
in 23rd Annual Conference of the Tire Society, (Akron, Ohio), September 2004.
[185] H. M. Lankarani and P. E. Nikravesh, Continuous contact force models for impact
analysis in multibody systems, Nonlinear Dyn., vol. 5, no. 2, pp. 193207, 1994.
and external cylinder contact force models, Nonlinear Dyn., vol. 63, no. 4, pp. 681
697, 2011.
[187] K. M. Jeong, Prediction of Burst Pressure of a Radial Truck Tire Using Finite
Element Analysis, World J. Eng. Technol., vol. 4, no. May, pp. 228237, 2016.
tire, Int. J. Solids Struct., vol. 50, no. 1, pp. 8696, 2013.
system : Development to large dimension objects, Opt. Lasers Eng., vol. 50, no. 3,
pp. 373379, 2012.
2011.
tyre-pavement contact pressure, Eur. J. Environ. Civ. Eng., vol. 21, no. 6, pp. 712
729, 2016.
Stresses On Flexible Pavements - Quo Vadis ?, in 8th Conf. Asph. Pavements South.
Africa (Document Transformation Technologies cc, ed.), no. September, (Sun City,
South Africa), p. 22, 2004.
[194] A. Zoa, F. Allou, C. Petit, and R. Medjo Eko, Évaluation de l'agressivité du trac
sur des chaussées bitumineuses en carrefour giratoire, Bull. des Lab. des Ponts
Chaussées, vol. 280-281, pp. 171188, 2013.
[195] R. Ktari, A. Millien, F. Fouchal, I. O. Pop, and C. Petit, Pavement interface damage
behavior in tension monotonic loading, Constr. Build. Mater., vol. 106, pp. 430
442, 2016.
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 211
chaussées en surface
Bibliographie
[197] M.-d. Nguyen, Modélisation numérique discrète des matériaux bitumeux. Ph.d. dis-
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des dégradations des 212
chaussées en surface
Modélisation avancée du contact pneu-chaussée pour l'étude des
dégradations des chaussées en surface
Abstract : The recent appearance of new materials in road structures associated with
surface layers thickness decreasing and the increasing of trucks loading and their passage
frequency has led to new pathologies of degradation. In addition to the well-known
rutting problems, top down cracking is now appearing as well as problems of decohesion
at the interfaces. These new pathologies led to considerable expenditure on the entire
network (around 15 billion euros per year), particularly in urbanized areas that are more
prone to surface damage and do not make it possible to adequately estimate the lifetimes
of the roadway, most often overestimated in current design methods.
This doctoral work proposes a new approach of the tire-road contact allowing for
better apprehend of the main and residual stresses in a bituminous pavement structure.
Using a fast numerical tool based on a semi-analytical approach ("Semi-Analytical
Methods" (SAM)), the precise geometry of the tire is integrated in order to obtain a real
contact pressure distribution as well as surface shear on the pavement surface. Initially,
an elastic tractive rolling contact model is implemented for simple theoretical cases and
validated by analytical and numerical results from the literature. Then, this model is
extended to take into account the elastoplastic behavior of the bodies in contact. This is
compared to a numerical result based on the nite element method from the literature.
The application for tire-pavement contact results, show a non-uniform distribution of
stresses in the structure and mainly in the rst centimeters below the surface with much
higher levels than can be predicted by current models that use a uniformly distributed
load. The contact pressure is compared to the measurements made by a system called
TekScan and the mechanical elds in sublayers are compared to those of Alizé-LCPC in
the case of a simple structure. The surface shears are determined in the case of tractive
rolling. An application is carried out on the modeling of surface pavement damage.
Firstly, analyzes of the behavior of the surface pavement are carried out for a semi-innite
semi-grit asphalt concrete layer supposed to be elastic, homogeneous under conditions
of acceleration, braking and turning. For studies on top down cracking, principals
deformations and directions are determined and analyzed. Then, the elastoplastic contact
model is applied on a semi-innite asphalt agragate layer. Deformations and residuals
stresses generated in the structure are determined for an analysis on the instability
ruts. Once validated, these results will make it possible to more accurately estimate
the residual life of pavements but also to understand and avoid surface or near surface
degradation mechanisms.
GC2D - EA 3178
17, Boulevard Jacques Derche - 19300 EGLETONS