Point Énergie Burkina Faso
Point Énergie Burkina Faso
Point Énergie Burkina Faso
1
Table des matières
Introduction générale............................................................................................................................... 5
B. Justificatif du projet proposé............................................................................................................... 5
B.1. Énoncé du problème .................................................................................................................... 5
B.2. Enoncé de l'objectif...................................................................................................................... 8
B.3. Logique du projet......................................................................................................................... 9
B.4. Indicateurs.................................................................................................................................. 12
C. Description de la proposition de projet ............................................................................................. 14
C.1. Composantes de projet ............................................................................................................... 14
C.2. Approches alternatives............................................................................................................... 17
C.3. Approche géographique ............................................................................................................. 18
C.4. Cadre physique et social ............................................................................................................ 19
C.5. Bénéficiaires potentiels .............................................................................................................. 19
C.6. Avantages escomptés ................................................................................................................. 19
C.7. Coûts indicatifs du projet ........................................................................................................... 19
C.7. les variantes du projet et les coûts indicatifs.............................................................................. 21
C.7. 1 : Variante 1 (dispositif de stockage). ...................................................................................... 22
C.7. 2 : Variante 2 (Pole de croissance des IPP solaires) .................................................................. 24
C.7. 3 : Variante 3 (Stockage sur centrale PV existant et Pole de croissance des IPP solaires)........ 26
D. Dispositions de mise en œuvre ......................................................................................................... 29
D.1. Réformes politiques et institutionnelles .................................................................................... 29
D.2. Arrangements spécifiques de mise en œuvre pour les projets régionaux .................................. 30
D.3. Entités d'exécution ..................................................................................................................... 30
D.4. Durabilité ................................................................................................................................... 30
E. Risques et autres considérations particulières ................................................................................... 30
E1. Questions techniques .................................................................................................................. 30
E2. Questions économiques .............................................................................................................. 31
E3. Problèmes environnementaux ..................................................................................................... 32
E4. Problèmes sociaux et de genre .................................................................................................... 33
E5. Questions institutionnelles .......................................................................................................... 34
E6. Questions d'investissement des entreprises et du secteur privé .................................................. 34
2
E7. Opportunité pour les partenariats de donateurs........................................................................... 35
ANNEXE .............................................................................................................................................. 36
3
PPP : Partenariat public-privé
PTF : Partenaires techniques et financiers
PV : Photovoltaïque
RIC : Recensement Industriel et Commercial
RNI : Réseau National Interconnecté
SONABEL : Société nationale d’électricité du Burkina Faso
TGV : Turbines Gaz Vapeur
UCF : Unité de Coordination et de la Formulation du second compact
UE : Union européenne
UEMOA : Union économique et monétaire ouest africaine
WAPP : West African Power Pool
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Introduction générale
Au Burkina Faso, l’offre d’électricité reste insuffisante malgré l’existence d’un fort potentiel de
ressources en énergie solaire et ne permet pas de faire face à une demande sans cesse croissante de
l’ordre de 13% en moyenne par an depuis 2012. La puissance électrique installée, quant à elle était de
327 MW au 31 décembre 2016 et l’énergie consommée était de 1 603 GWh et répartie comme suit :
52% de thermique, 39% d’importations et 9% d’hydroélectricité.
Face à cette situation énergétique, le Gouvernement s’est résolument tourné vers la mise en valeur des
énergies endogènes renouvelables notamment l’énergie solaire et a décidé d’impliquer davantage le
secteur privé dans le financement des infrastructures de production à travers le Partenariat Public-Privé
(PPP) 1.
Selon les données du Plan directeur national de Production Transport Distribution et Electrification
Rurale 2017-2025, pour le scénario haut, la demande totale d’énergie électrique au Burkina Faso se
situera-t-elle à 3953 GWh en 2025 avec une puissance de pointe synchrone du réseau national
interconnecté qui atteindra 986 MW. L’énergie totale à approvisionner est estimée à 4749 GWh en
2025.
Les principales causes de cette faiblesse de l’offre d’électricité sont : (i) la faiblesse des capacités
installées liée à un faible investissement de l’Etat et de la SONABEL dans le développement de
centrales électriques, (ii) la faiblesse des capacités exploitées qui sont inférieures aux capacités
installées (moins de 80%), à cause de la vétusté des équipements de production, des pannes fréquentes
et longues des générateurs, ainsi que la faible capacité d’évacuation du réseau électrique, (iii) la
faiblesse des importations, (iv) les pertes techniques relativement élevées.
1
Source : PDNPTD-ER_Rapport final
2 SONABEL (2017). Rapport d’activités de la SONABEL 2016.
3 L’étude sur l’effacement en période de pointe réalisée par la SONABEL a montré que la déconnexion des gros clients
5
Ces interruptions et déconnexions (i) entrainent des baisses de productivité (arrêt de travail, perte de
production), (ii) obligent certaines entreprises privées formelles (53%) à installer, entretenir et faire
fonctionner des générateurs électriques qui leur revient plus cher, (iii) découragent l’investissement
privé, notamment dans les branches d’activités pour lesquelles la production d’électricité en entreprise
n’est pas envisageable (industrie de filature par exemple). La mauvaise qualité de l’électricité renchérit
les coûts de production des entreprises et limite ainsi la compétitivité du secteur privé national.
Egalement, selon les données de Doing-Business 2017, le Burkina Faso est le deuxième pays de
l’Union économique et monétaire Ouest Africain (UEMOA) à avoir le prix du kWh d’électricité le
plus élevé. Selon cette source, le prix du kWh d’électricité au Burkina Faso est estimé à 25,4 centimes
de dollar, contre un prix moyen de 21,2 centimes de dollar dans l’UEMOA, 13,9 centimes de dollar en
Côte d’Ivoire, 15,3 centimes de dollar au Mali et 19,8 centimes de dollar au Togo. Au niveau africain,
le Burkina Faso figure dans le top 10 des pays ayant le prix du kWh d’électricité le plus élevé. 4 Ainsi,
outre la mauvaise qualité de l’offre d’électricité qui engendre des coûts supplémentaires, le prix élevé
du kWh d’électricité constitue un facteur négatif de la compétitivité du secteur privé burkinabè
L’offre d’électricité reste insuffisante malgré l’existence d’un fort potentiel de ressources en énergie
solaire.
Le projet traite du problème principal de « l’insuffisance quantitative de l’offre de l’électricité moins
couteuse et de la mauvaise qualité de l’électricité». L’insuffisance quantitative de l’offre d’électricité
se traduit par : (i) l’incapacité à honorer la demande actuelle des ménages et de certaines entreprises
déjà installées, notamment les industries minières qui produisent leurs propre énergie pour compenser
le déficit d’offre de la SONABEL, (ii) l’incapacité des investissements annoncés à satisfaire la future
demande provenant notamment des 12 nouvelles mines et 5 nouvelles industries en cours
d’installation, estimée à 295 MW (PDN 2017-2025). Ainsi, l’étude de la demande réalisée dans le
Plan Directeur National de la production, du Transport, de la Distribution et de l’Electrification Rurale
indique une demande à la pointe de puissance de 490 MW et 986 MW respectivement en 2020 et
2025.
Pour satisfaire cette demande en mettant en priorité de développement des sources d’énergie
renouvelables notamment l’énergie solaire photovoltaïque, on doit prendre en compte l’intermittence
de cette source d’énergie et également le respect du potentiel technique solaire du réseau national
interconnecté.
Ainsi plusieurs projets solaires photovoltaïques sont en cours de préparation en mode PPP permettant
d’accroitre l’offre solaire photovoltaïque de manière sensible tout en augmentant également le risque
d’instabilité du réseau au regard de la nature intermittente de l’énergie solaire.
Pour ce faire, une étude de stabilité en cours de réalisation permettra de déterminer de manière plus
précise les conditions et moyens à mettre en œuvre en terme de réserve primaire synchrone ou en
besoin de stockage pour assurer une absorption adéquate de la capacité solaire annoncée. Les résultats
de cette étude sur financement de la Banque Mondiale dans le cadre du projet PASEL (projet d’appui
au secteur de l’électricité) sont attendus en novembre 2018. Toutefois, le potentiel technique solaire a
été déjà déterminé dans l’étude sur les conditions technico-économiques pour le soutien au
développement de la filière solaire photovoltaïque raccordée au réseau suivant la méthodologie en
rapport avec le taux de charge des groupes de production. Le calcul du potentiel global du solaire
photovoltaïque consiste à la détermination de la puissance solaire maximale qui pourrait être mise en
6
place tout en veillant à ce que son intégration ne mette pas en cause la stabilité du réseau et que la
totalité de sa production puisse être absorbée par la charge sans besoin de stockage.
• La couverture des besoins électriques par les centrales thermiques ne représentera que 70% de
la demande et le reste sera assuré par l’importation,
• L’intégration du solaire devra respecter le minimum technique de 40% comme charge des
groupes thermiques, soit 28% de la demande, ce qui mène à une production maximale
autorisée du photovoltaïque à 42% de la demande électrique.
Tenant compte de ces considérations, le potentiel technique solaire obtenu par simulation aux horizons
2020, 2025 et 2030 sont consignés dans le tableau ci-après.
Sur la base des projets en centrales solaires photovoltaïques en cours de développement par l’Etat et
en mode PPP et en supposant que toutes ces centrales soient effectivement fonctionnelles à l’horizon
2025, nous aurons une puissance crête cumulée de 273 MWc en 2025, soit un gap de 121 MWc par
rapport au potentiel technique solaire.
7
Localisation Contrat Capacité Statut Date de mise en service
Orodara IPP 10 MWc au niveau du dépend étude de stabilité
Banfora IPP 10 MWc Gouvernement pour la dépend étude de stabilité
suite
Dori IPP 15 MWc dépend étude de stabilité
Fada IPP 10 MWc dépend étude de stabilité
Ouahigouya IPP 10 MWc dépend étude de stabilité
Ouagadougou IPP 10 MWc dépend étude de stabilité
Ouagadougou IPP 20 MWc dépend étude de stabilité
Prenant en compte les incertitudes sur certains projets de centrales solaires photovoltaïques en
mode PPP et en l’absence de proposition dans le domaine de stockage, il est indiqué que
l’Etat puisse développer à travers des financements publics, une capacité solaire conséquente
pour combler en partie ce déficit en solaire à l’horizon 2025 avec la mise en œuvre d’une
solution de stockage. Aussi, pour combler ce déficit tout en prenant en compte la question de
l’intermittence, nous proposons le développement de trois centrales solaires photovoltaïque
au sol avec stockage. Chaque centrale aura une puissance de 50MWc et un système de
stockage dont la capacité serait précisée par les études de faisabilité.
Nous notons tout de même que si les reformes à opérer dans le cadre du projet 1 du présent
compact (PREDEL) rendaient le cadre institutionnel et réglementaire plus attractif, le gap de
puissance solaire pourrait rapidement être comblé et orienterait prioritairement l’intervention
de MCC vers le développement de nouvelles solutions de stockage.
La prise en compte du stockage permet alors de solutionner le problème de l’intermittence et
également d’apporter une capacité supplémentaire au moment de la pointe de puissance ou en
agissant comme une réserve synchrone pour éviter les délestages par mini fréquence.
B.2. Enoncé de l'objectif
8
réduire la part du combustible dans la production d’énergie par la SONABEL et à terme
diminuer les coûts de production du kWh.
La construction des lignes de transport et de nouveaux postes sources du projet 3 du présent
compact (PRAEL) permettra d’offrir à l’ensemble du réseau national interconnecté, non
seulement des points d’injection de ces centrales photovoltaïques mais aussi des capacités
notables pour l’évacuation de l’énergie solaire produite.
B.3. Logique du projet
9
Dans la littérature économique, il n’y pas de consensus sur la nature de la relation entre
« énergie » et « croissance économique ». Certaines études supportent des hypothèses de feeb-
back avec des inter-relations de complémentarité ou de causalité bidirectionnelle entre les
deux variables. D’autres études soutiennent des hypothèses de neutralité où le lien entre
« énergie » et « croissance économique » n’est pas statistiquement significatif. De toute
évidence, le rapport entre le travail et le capital (machines) dans le processus de production
est un facteur essentiel dans la nature de la relation entre « énergie électrique » et « croissance
économique ». Dans une économie à forte intensité capitalistique, l’énergie électrique est un
facteur important de production, et une production supplémentaire d’électricité devrait
engendrer plus de production, de valeur ajoutée et de croissance économique. Dans les pays
en développement, à économie agricole fondée sur la main d’œuvre familiale, l’effet de
l’électrification ne serait ressenti à court terme que dans la branche moderne de l’économie.
Toutefois, le développement de l’électrification amorcera la modernisation de l’économie en
encourageant l’utilisation des technologies modernes à base d’électricité et l’installation
d’unités modernes de transformation des produits agro-sylvo-pastorale.
Figure 1 : Logique du Projet
Effet -
Problème Action Output Impact
outcome
Comme l’indique la figure 1 ci-dessus, le principal output du projet est l’injection de 237
GWh/an dans le Réseau National Interconnecté (RNI) et la constitution d’une réserve
synchrone. Cette quantité d’énergie supplémentaire profitera à des ménages qui seront
connectés ou des entreprises nouvelles ou anciennes qui disposeront de plus d’énergie.
L’accès des ménages à l’électricité contribuera à l’amélioration des conditions de vie de
diverses manières dont l’éclairage, les conditions d’études des enfants, l’usage d’appareils
audio visuels augmentant l’accès à l’information, la diversification d’activités génératrices de
revenus, l’usage de technologies électriques de production ou de transformation pour les
ménages agricoles, etc. Chacun de ces changements améliore au moins une dimension des
conditions de vie et contribue à la réduction de la pauvreté multidimensionnelle.
L’accès des entreprises à plus d’électricité disponible pour la production va générer plus de
valeur ajoutée et de croissance économique. L’amélioration de la croissance économique à
travers la création d’emplois et ses effets distributifs concourt à la réduction de la pauvreté.
10
Tableau 3 : Logique d’intervention du projet
Problème Résultat
Composantes Actions Activités
spécifique attendu
11
Problème Résultat
Composantes Actions Activités
spécifique attendu
capacités de et liaison à Centrale PV
stockage
Activité 2.2.2 : Construire la
capacité de stockage de Koupela
et liaison à la Centrale PV
Activité 2.2.3 : Construire la
capacité de stockage de Gaoua et
liaison à la centrale PV
Activité 2.3.1: Réaliser la liaison
du système Centrale PV/Stockage
au RNI à Kongoussi et intégration
au SCADA
Action 2.3:
Réaliser les
Activité 2.3.2 : Réaliser la liaison
liaisons et du système Centrale PV/Stockage
intégrer au au RNI à Koupèla intégration au
SCADA SCADA
Activité 2.3.3: Réaliser la liaison
du système Centrale PV/Stockage
au RNI à Gaoua et intégration au
SCADA
B.4. Indicateurs
Les indicateurs qui vont servir à mesurer les progrès et/ou le degré d’atteinte des résultats
(impact, effet et output) sont donnés dans les tableaux 4 et 5 ci-dessous. Les données
manquantes en termes de valeurs de références et de valeurs cibles seront complétées grâces
aux données des études de faisabilité, aux enquêtes d’évaluation du projet ainsi qu’à certaines
enquêtes de l’INSD notamment l’Enquête Modulaire de Consommation (EMC) pour la
mesure de la pauvreté, le Recensement Industriel et Commercial (RIC) et l’Enquête 1-2-3
auprès des entreprises.
Tableau 4 : Indicateurs d’extrants ou de produits (outputs)
REFERENCE CIBLE
EXTRANT/PRODUIT
INDICATEUR UNITE “Année de “Fin du
(OUTPUT)
base” Compact”
Nombre de site d’installation de
centrales Photovoltaïques acquis et U 0 3
Sites d’installation de centrales aménagés
PV et stockage acquis et La superficie totale des sites
aménagés d’installation de centrales Photo
ha 0 240
voltaïques et stockage acquise et
aménagée
(P-6) Capacité de production
MWc 0 150
installée
Centrales solaires construites La capacité des onduleurs installée MVA 0 160
Capacité du réseau d'adduction
M3/h 0
d'eau
12
REFERENCE CIBLE
EXTRANT/PRODUIT
INDICATEUR UNITE “Année de “Fin du
(OUTPUT)
base” Compact”
13
Tableau 5 : Indicateurs d’effets (outcomes)
REFERENCE CIBLE
EFFET
INDICATEUR UNIITE
(OUTCOME) “Année de “Fin du
base” Compact”
(P-15) Fourniture total
GWh 0 237
d’électricité
(P-16) Centrale électrique
L’offre d’électricité disponible (taux de % 0 PM
moins couteuse s’est disponibilité mensuel)
accrue
(P-17) Capacité de
MW 0 150
production installée
Nombre d’interruptions par
La qualité de la Nbre 0 PM
an
fourniture est
améliorée Energie Non Distribuée Gwh 0 PM
Action1.1 : Acquérir et aménager des sites pour les centrales solaires PV et le stockage.
14
identifiés des sites. Le raccordement de la centrale solaire photovoltaïque de
Zagtouli en 90 kV permet de prendre également en compte son comportement
en termes d’intermittence pour opérer des choix judicieux pour la présente
centrale à développer. En terme de retour d’expérience, les intermittences de
production de la centrale solaire de Zagtouli sont directement compensées par
la ligne d’interconnexion en provenance de la Côte d’Ivoire via Bobo –
Dioulasso. L’arrivée d’une ligne HTB augmenterait la valeur du courant de
court-circuit du nœud avec une capacité d’évacuation de la puissance produite
par la centrale photovoltaïque.
Les normes de performances environnementales du MCC seront mises en
œuvre pour l’acquisition du site et Kongoussi est une zone sure en matière de
sécurité et bénéficie d’un bon niveau d’ensoleillement comme sur l’ensemble
du Burkina (5.5kwh/m²/jour).
Activité 1.1.2 : Aménager une superficie de 80 ha environ à Koupela pour la
centrale photovoltaïque et le système de stockage.
5
Etude sur la fiabilité et l’optimisation des moyens de production et d’importation de la SONABEL.
16
Action 2.2: Construire des capacités de stockage
Les trois composantes du projet visent l’accroissement de l’offre d’énergie à base des énergies
renouvelables notamment le solaire photovoltaïque et la réalisation d’une capacité de stockage
pouvant agir en tant que réserve synchrone ou en relais de source pendant les périodes de
forte demande.
L’accroissement de l’offre d’énergie moins couteuses peut se faire alternativement à travers :
17
(i) Des centrales hydroélectriques. Les prospectives existantes sont les possibilités
suivantes : (1) la Centrale BAGRE AVAL (16MW), les mini centrales de Bontioli
(5,1 MW), Gongourou (5 MW) et Folonzo (10,8 MW), la Centrale de Ouessa (21
MW), soit une puissance moyenne de 40 MW pouvant être injectée dans le RNI
correspondant à une puissance nominale installée de 58 MW. Ces centrales ont un
coût global de 206,8 milliards de FCFA (Cf. Tableau A1 en annexe pour les
détails). En général, la réalisation des centrales hydroélectriques est plus
complexe due aux implications environnementales avec la réinstallation des
populations, toute chose qui fait que cette option présente des risque en terme de
calendrier de réalisation.
(ii) Une Centrale Turbines-Gaz-Vapeur (TGV), d’une puissance de 200MW, d’un coût
de 166 milliards (Cf. Tableau A1 en annexe pour les détails).
(iii) l’installation de capacités thermiques diesel mais qui présentent le désavantage
d’avoir des coûts d’exploitation élevés avec un niveau de pollution élevé.
La réalisation d’autres lignes d’interconnexion avec les pays voisins pour augmenter la
capacité d’importation du pays. On pourrait alors envisager le projet d’interconnexion Han-
Bobo-Sikasso d’un coût de 38 milliards de FCFA. Il s’agit d’une option intéressante à partir
du moment où les pays voisins présentent des coûts de production d’énergie compétitifs. Il
s’agit d’une option qui permettra à terme à la SONABEL de diminuer de manière sensible ses
besoins en combustible pour la production d’énergie. Comme les projets d’interconnexion
sont par nature régionale, leur mise en œuvre comporte des implications institutionnelles
complexes qui ne pourraient pas se terminer dans le temps d’un compact national. Du reste,
les projets régionaux ne sont pas éligibles dans un compact national.
L’amélioration de la stabilité du réseau par la constitution d’une capacité de stockage agissant
comme réserve synchrone pourrait se faire par :
• L’installation de groupe diesel de capacité adapté pour servir de réserve synchrone.
Cette option est toujours désavantagée par les coûts d’exploitation relativement
élevés du combustible.
• L’aménagement de barrages hydroélectrique qui sont de bonnes installations pour
assurer le rôle de réserve synchrone. Cette option est également désavantagée par
la diminution des capacités de barrages hydroélectriques pendant les périodes de
pointes qui sont malheureusement situées dans les périodes de niveau bas des
barrages.
• La construction des lignes d’interconnexion avec les pays voisins.
La solution du stockage par batteries de grande capacité contribuera à une meilleure
intégration de l’énergie solaire du fait de son intermittence et à une meilleure stabilité en
fréquence du réseau. On pourrait également garantir cette stabilité du réseau par
l’augmentation de la réserve tournante avec la construction de barrages hydroélectriques dont
le potentiel est faible et les coûts élevés.
C.3. Approche géographique
La centrale solaire PV avec une composante sur le stockage sera construite de manière
préférentielle sur un site dans les régions du Centre-Nord et du Centre-Est pour tenir compte
18
de la disponibilité de l’espace moins propices à l’agriculture et du développement des lignes
de transport avec des postes sources dans le cadre projet 3 du présent compact (PRAEL).
Comme déjà mentionné plus haut, il serait préférable de faire des choix de sites qui présentent
des avantages similaires au site de Zagtouli accueillant la centrale solaire photovoltaïque de
33 MWc.
De nombreux projets de centrales photovoltaïques en PPP ont identifiés des sites sans une
étude sur la capacité d’évacuation de l’énergie à produire et la capacité du nœud à supporter
les intermittences de la production. L’étude en cours sur la capacité d’absorption du solaire
par le RNI pourrait être d’un apport intéressant dans la détermination des sites.
Pour les sites devant accueillir la capacité de stockage, seules les études de faisabilité pourront
préciser leur emplacement en fonction du rôle à jouer c’est-à-dire soit en agissant comme
puissance supplémentaire à mobiliser pendant les heures de forte demande ou comme réserve
synchrone pour participer à la régulation de la fréquence du réseau.
C.4. Cadre physique et social
Chacun des trois sites est identifié sur des espaces de plus de 80 ha qui sont des zones non
habitées, non boisées et non agricoles. Du fait qu’il s’agit de zones de pâturage, les éleveurs
dont les animaux pâturent dans l’espace qui sera occupé par les installations solaires et
équipements de stockage seront affectés.
C.5. Bénéficiaires potentiels
L’énergie produite étant injectée sur le RNI, potentiellement tous les abonnés déjà connectés
seront bénéficiaires, ainsi que de nouveaux abonnés rendus possibles par l’extension de la
capacité de production. L’énergie étant d’origine solaire photovoltaïque et l’installation de la
capacité de stockage va contribuer à diminuer la fréquence des délestages et ou des black- out
améliorant ainsi la qualité de service pour l’ensemble des abonnés.
C.6. Avantages escomptés
La production d’énergie du projet étant à base des énergies renouvelables contribuant à une
augmentation de sa part dans le mix énergétique, on peut s’attendre à terme à une réduction
des coûts de revient du kWh et aussi à la réduction de l’empreinte carbone de l’ensemble du
pays.
En termes d’accroissement d’activités on peut noter :
un accroissement des activités de transformation et de conservation utilisant
l’électricité supplémentaire ;
un accroissement des activités de transport, distribution et de commercialisation de la
production supplémentaire ;
des gains de revenus issus de l’accroissement des activités ;
une augmentation de la valeur ajoutée liée aux activités supplémentaires.
C.7. Coûts indicatifs du projet
Les coûts sont établis sur la base des coûts de référence de la centrale solaire photovoltaïque
de Zagtouli d’une puissance de 33.7 MWc. Pour le volet stockage d’énergie de grande
capacité, les coûts estimatifs sont ceux des grands projets développés récemment à travers le
19
monde. Il faut noter que les coûts unitaires que nous utilisons pour les systèmes de stockage
intègrent les onduleurs et le câblage entre les composants du système de stockage qui seront
du type modulaire. La capacité de stockage n’étant pas pour le moment déterminée, on peut
tout de même noter que le parc de groupe thermique de la SONABEL sera constitué à terme
d’unités de 12 , 18 et 40 MW diesel suivant les recommandations de l’étude du Schéma
Directeur de la Production, Transport et Distribution. On pourrait donc imaginer la capacité
de stockage pouvoir suppléer la perte d’une unité de production de taille similaire de 12 ou
18 MW de puissance. Dans cette hypothèse on pourrait alors avoir une capacité indicative de
12-20 MW avec une autonomie de l’ordre de 1 à 4 heures de temps soit alors en terme
d’énergie une capacité variant entre 48 à 80 MWh. Sur cette base, on pourrait avoir une
capacité de stockage indicative de 15 MW/40-60 MWh. Le coût unitaire suivant les
informations recueillies sur les grands projets de stockage se situent entre 250 000 à 300 000
FCFA le kWh installé. Soit alors un coût estimatif de 15 à 20 milliards CFA pour la capacité
de 40 MWh (indicatif).
Tableau 6 : Estimations des coûts
Coût
Composantes Actions Activités (milliards
FCFA)
Activité 1.1.1 : Aménager une
superficie de 80 ha environ à
Kongoussi pour la centrale
photovoltaïque et le système de
Action 1.1: stockage.
Acquérir et Activité 1.1.2 : Aménager une
aménager de sites superficie de 80 ha environ à Koupela
pour centrales PV et pour la centrale photovoltaïque et le
stockage système de stockage.
Activité 1.1.3 : Aménager une
superficie de 80 ha environ à Gaoua
pour la centrale photovoltaïque et le
Composante 1: système de stockage.
Construire des Activité 1.2.1 : Construire une centrale
160
centrales solaires solaire photovoltaïque au sol de 50
PV MWc de puissance crête avec un
système d'adduction d'eau sur le site de
Kongoussi.
Activité 1.2.2 : Construire une centrale
Action 1.2: solaire photovoltaïque au sol de 50
Construire des MWc de puissance crête avec un
centrales solaires PV système d'adduction d'eau sur le site de
Koupela.
Activité 1.2.3 : Construire une centrale
solaire photovoltaïque au sol de 50
MWc de puissance crête avec un
système d'adduction d'eau sur le site de
Gaoua.
TOTA COMPOSANTE 1 160
20
Coût
Composantes Actions Activités (milliards
FCFA)
Activité 2.1.1 : Déterminer la capacité
de stockage adéquate à associer à la
Centrale PV de Kongoussi
Action 2.1:
Activité 2.1.2 : Déterminer la capacité
Déterminer de
capacités de
de stockage adéquate à associer à la
stockage centrale PV de Koupelà
Activité 2.1.3 : Déterminer la capacité
de stockage adéquate à associer à la
centrale PV de Gaoua
62
Activité 2.2.1 : Construire la capacité
de stockage de kongoussi et liaison à
Centrale PV
Composante 2: Action 2.2:
Activité 2.2.2 : Construire la capacité
Construire des Construire des
capacités de
de stockage de Koupela et liaison à la
capacités de
stockage stockage Centrale PV
Activité 2.2.3 : Construire la capacité
de stockage de Gaoua et liaison à la
centrale PV
Activité 2.3.1: Réaliser la liaison du
système Centrale PV/Stockage au RNI
à Kongoussi et intégration au SCADA
Action 2.3: Réaliser Activité 2.3.2 : Réaliser la liaison du
les liaisons et système Centrale PV/Stockage au RNI 3
intégrer au SCADA à Koupèla intégration au SCADA
Activité 2.3.3: Réaliser la liaison du
système Centrale PV/Stockage au RNI
à Gaoua et intégration au SCADA
TOTAL COMPOSANTE 2 65
TOTAL PROJET 225
Pour anticiper sur certains risques, trois variantes alternatives ont été considérées en
remplacement du projet standard décrit ci-dessus. En effet, si on juge que le secteur privé peut
prendre en charge et de manière satisfaisante le maillon de la production à travers des
centrales solaires PV et si on considère en plus que l’installation de capacité de stockage au
niveau des centrales solaires déjà installées ou en cours peut contribuer à résoudre le
problème de l’intermittence et donc de permettre un bon taux de pénétration du solaire
photovoltaïque, on pourrait donc envisager les variantes ci-après :
• Variante 1 (dispositif de stockage attenant aux centrales solaires existantes ou en
cours de développement). Il s’agira de construire trois dispositifs de stockage d’un
montant global de 225 milliards de FCFA répartis au niveau de chacune des centrales
solaires PV existant ou en cours de construction. Cette capacité de stockage peut
21
permettre de faire face à l’intermittence de la production solaire en injection directe
sur le réseau et également agir comme réserve synchrone permettant de faire face aux
délestages.
• Variante 2 (Pole de croissance des IPP solaires). Pour stimuler l’investissement privé
en production solaire, on peut initier des zones de croissance des IPP solaires qui
associent le « PV solaire (investissement privé) » et « dispositif de stockage et
infrastructures connexes (Investissement du MCC) ». Cette option peut constituer un
effet de levier pour les investissements privés dans le secteur de l’énergie. Elle est
d’ailleurs conforme au plan d’action recommandé à la SONABEL par l’étude de
TRACTEBEL réalisée en janvier 2018 6.
Cette variante consiste essentiellement à installer des capacités de stockage au niveau des
centrales solaires déjà fonctionnelles ou en cours de développement avec des accords de
financements en vigueur.
Pour les centrales solaires en fonctionnement, nous retenons à titre indicatif, celle de Zagtouli
avec 33,7 MWc installés et 17 MWc additionnels en cours de développement sur financement
de l’Union Européenne à travers la BEI.
Pour les centrales solaires en cours de développement sur des financements acquis, il s’agit de
la centrale solaire de 20 MWc à Koudougou et celle de 10 MWc à Kaya sur financement de la
Banque Mondiale.
Pour l’ensemble de ces sites, l’installation des capacités de stockage ne nécessite pas de
grande surface comme les panneaux solaires PV. A titre indicatif, la littérature technique
indique que pour le stockage du type technologie du fabricant TESLA, un besoin d’environ
50 kWh/m² soit 500 MWh/ha.
Des études détaillées sont cependant nécessaires pour déterminer la pertinence du choix de
ces sites.
Les activités nécessaires au développement de la variante sont celles figurant dans le tableau
des coûts.
Ce renforcement en capacité de stockage permettra également d’augmenter les capacités de
réserves synchrones de la SONABEL tout en contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité
de la fourniture.
6
Etude sur la fiabilisation et l’optimisation des moyens de production et d’importation de la SONABEL.
22
Tableau 7 : Budget de la variante 1
23
C.7. 2 : Variante 2 (Pole de croissance des IPP solaires)
7
Analogie faite avec les travées ligne ou poste
24
assistance technique pour le développement des IPP avec en sus une mise en place de fonds
de garantie pour les PIE solaires à travers le projet 1.
Les promoteurs IPP annoncés au niveau de l’introduction qui sont engagés dans le processus
pourraient être réorientés vers ces pôles de croissance
Les études de faisabilités vont déterminer les capacités de stockage nécessaire en fonction des
sites et de la taille de l’IPP à mettre en œuvre.
Tableau 8 : Budget de la Variante 2
25
Activité 2.7 : Réaliser l'intégration des
systèmes Centrale PV/stockage au SCADA
du CNC de la SONABEL
TOTAL C1 75
Activité 3.1 : Acquérir une superficie de 100
ha environ sur le site de Koupéla pour
accueillir un nombre N d'IPP solaires d'une
puissance cumulée de 100 MWc.
Activité 3.2 : Déterminer la capacité de 62,5
stockage à installer et sa configuration
fonction du nombre de IPP
Activité 3.3 : Construire les capacités de
stockage selon le nombre des IPP
Composante 3: (Pole de Activité 3.4: Coordonner la réalisation des
croissance Koupela) 0
Centrale PV en IPP avec le ME
Activité 3.5 : Réaliser les liaisons des
systèmes Centrale PV/ stockage au RNI
Activité 3.6 : Réaliser la liaison des systèmes
Centrale PV/Stockage au RNI 12,5
Activité 3.7 : Réaliser l'intégration des
systèmes Centrale PV/stockage au SCADA
du CNC de la SONABEL
TOTAL C1 75
TOTAL GENERAL V2 (Pôle
de croissance IPP) 225
C.7. 3 : Variante 3 (Stockage sur centrale PV existant et Pole de croissance des IPP solaires)
La variante 3 est une combinaison des deux précédentes variantes (V1 stockage sur centrales
PV existant) et V2 (développement des pôles de croissance des IPP solaires) et constitue une
solution de stabilisation de la production solaire existant pour une meilleure intégration au
RNI tout en aménageant des espaces physiques équipés en infrastructures pour accueillir des
centrales solaires PV en IPP. Les aspects à observer dans cette troisième variante afin de
rester dans l’enveloppe de 225 milliards, résident dans le dimensionnement des systèmes de
stockage qui seront de capacité plus réduite aussi bien au niveau des centrales existant qu’au
niveau des pôles de croissances des IPP. On notera que pour ce qui concerne les pôles de
croissances des IPP solaires, la phase actuelle proposée au financement du MCC constitue la
première étape de l’édification de ces pôles qui à terme doivent être en mesure d’accueillir
une capacité solaire cumulée de 1000 MW par pôle.
26
Tableau 9 : Budget de la Variante 3
27
Activité 3.5 : Réaliser la liaison du système
Centrale PV/Stockage au RNI
Activité 3.6 : Réaliser l'intégration du système
Centrale PV/stockage au SCADA du CNC de la
SONABEL
TOTAL C3 37,5
Développement des Pôles de croissance IPP Solaires
Coût
Composante Activités (milliard
s FCFA)
Activité 4.1 : Acquérir une superficie de 400 ha
environ sur le site de Kongoussi pour accueillir
un nombre N d' IPP solaires d'une puissance
cumulée de 400 MWc.
Activité 4.2 : Déterminer la capacité de stockage
à installer et sa configuration fonction du nombre
d’IPP
Activité 4.3 : Construire les capacités de
stockage selon le nombre d’IPP
Composante 4: (Pole de 37,5
Activité 4.4: Coordonner la réalisation des
croissance Kongoussi) Centrale PV en IPP avec le ME
Activité 4.5 : Réaliser les liaisons des systèmes
Centrale PV/ stockage au RNI
Activité 4.6 : Réaliser la liaison des systèmes
Centrale PV/Stockage au RNI
Activité 4.7 : Réaliser l'intégration des systèmes
Centrale PV/stockage au SCADA du CNC de la
SONABEL
TOTAL C4 37,5
Activité 5.1 : Acquérir une superficie de 500 ha
environ sur le site de Kaya pour accueillir un
nombre N d'IPP solaires d'une puissance cumulée
de 500 MWc.
Activité 5.2 : Déterminer la capacité de stockage
à installer et sa configuration fonction du nombre
d’IPP
Activité 5.3 : Construire les capacités de
stockage selon le nombre d’IPP
Composante 5: (Pole de 37,5
Activité 5.4: Coordonner la réalisation des
croissance Kaya-) Centrale PV en IPP avec le ME
Activité 5.5 : Réaliser les liaisons des systèmes
Centrale PV/ stockage au RNI
Activité 5.6 : Réaliser la liaison des systèmes
Centrale PV/Stockage au RNI
Activité 5.7 : Réaliser l'intégration des systèmes
Centrale PV/stockage au SCADA du CNC de la
SONABEL
TOTAL C5 37,5
28
Activité 6.1 : Acquérir une superficie de 600 ha
environ sur le site de Koupela pour accueillir un
nombre N d'IPP solaires d'une puissance cumulée
de 600 MWc.
Activité 6.2 : Déterminer la capacité de stockage
à installer et sa configuration fonction du nombre
d’IPP.
Activité 6.3 : Construire les capacités de
stockage selon le nombre d’IPP
Composante 6: (Pole de 37,5
Activité 6.4: Coordonner la réalisation des
croissance Koupela) Centrale PV en IPP avec le ME.
Activité 6.5 : Réaliser les liaisons des systèmes
Centrale PV/ stockage au RNI
Activité 6.6 : Réaliser la liaison des systèmes
Centrale PV/Stockage au RNI
Activité 6.7 : Réaliser l'intégration des systèmes
Centrale PV/stockage au SCADA du CNC de la
SONABEL
TOTAL C6 37,5
TOTAL GENERAL V3
(Pôle de croissance IPP) 225
29
- la création de l’ANEREE en octobre 2016 pour promouvoir les énergies renouvelables
et l’efficacité énergétique ;
- l’adoption de la loi 014-2017/AN du 20 avril 2017 portant règlementation générale du
secteur de l’énergie ;
- l’adoption de la Lettre de Politique Sectorielle de l’Energie ;
- la transformation du FDE en ABER.
Au titre des réformes à opérer en vue d’améliorer la viabilité et la durabilité du secteur, on
peut citer :
- l’élaboration des textes d’application de la loi 014-2017/AN du 20 avril 2017 ;
- l’élaboration de contrat-type pour l’encadrement des PPP.
Le projet étant entièrement exécuté sur le territoire national, il n’aura aucun lien avec les
projets régionaux. On note tout de même que le RNI étant un élément du grand réseau
interconnecté du WAPP et tenant compte du projet régional solaire d’une capacité de 150
MWc, il importe qu’un point focal du WAPP pour le Burkina soit mis à contribution afin de
maintenir une certaine cohérence du présent projet avec ceux du WAPP.
D.3. Entités d'exécution
Le MCC prend en charge les questions d’exécution en collaboration avec la partie nationale.
Des contrats de mise en œuvre seront signés avec les parties prenantes.
D.4. Durabilité
Les équipements à mettre en œuvre dans le cadre du présent projet sont constitués
essentiellement de panneaux solaires photovoltaïques, des onduleurs de puissance, des
transformateurs élévateurs de tension et des batteries de stockage de l’énergie de nouvelle
génération.
De manière générale, les équipements électromécaniques ont une durée de vie d’environ 25
ans à l’exception des onduleurs et des batteries pour le stockage dont la durée de vie est
exprimée en nombre de cycles de charge et décharge. Plus la profondeur de décharge sera
importante moins sera le nombre de cycles possibles et inversement.
E. Risques et autres considérations particulières
E1. Questions techniques
Le Burkina Faso présente un excellent gisement solaire (5,5 kWh/m²/jour) qui lui permet de
développer fortement la filière solaire pour la production d’électricité afin de répondre aux
objectifs que sont : (i) accroitre l’offre et l’indépendance énergétique ; (ii) faire baisser le prix
de revient de l’électricité ; (iii) contribuer à limiter les émissions de gaz à effet de serre et
réduire l’empreinte carbone du pays.
Le projet consistera à la réalisation de centrales solaires photovoltaïques avec stockage
d’énergie raccordées au réseau électrique interconnecté. Les quelques mois de fonctionnement
de la grande centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli ont permis de connaitre les
fluctuations de la production en fonction de la température. Cet aspect doit donc être pris en
compte dans le dimensionnement des champs solaires.
30
L’option technique d’adjoindre le stockage aux centrales photovoltaïques s’explique par le
fait que les offres de production d’électricité existantes sont exclusivement tournées vers le
solaire sans stockage. La demande diurne est de plus en plus couverte à l’inverse de la
consommation nocturne qui devrait nécessiter une croissance parallèle de la production
thermique ou de l’importation qui n’offre pas de perspectives de gain rapide en termes de
réduction de prix. Le stockage de l’énergie solaire pour couvrir les besoins nocturnes est une
perspective technologique stratégique dont le coût tend à se réduire avec le temps. Cette
option devient envisageable et mérite d’apparaitre dans la structure de production énergétique
du Burkina Faso. Les principaux risques sont : (i) les contraintes de raccordement et
d’évacuation de l’énergie (Poste et/ou des lignes) ; (ii) la disponibilité de la ressource en eau
pour nettoyer les panneaux ; (iii) la nature du sol qui influence le choix des structures de
fixation.
Sur la base du retour d’expérience du comportement de la centrale solaire de Zagtouli, on note
que les intermittences de la production sont compensées par la ligne d’interconnexion 225 kV
en provenance de la Côte d’ivoire. Il s’agit d’un puissant nœud en terme de valeur du courant
de court-circuit et nous préconisons donc que pour la centrale solaire projetée soit également
conçue pour une injection sur un nœud similaire, comme ceux qui seront rendus disponibles
dans le projet 3 du présent compact (PRAEL). Cette option présente en effet des risques eu
égard aux délais relativement long pour la construction des lignes de transport (Dossier
d’appels d’offres, sélection, performance environnementale et réalisation et réception).
Devant cette situation, on pourrait tout de même inclure dans la version finale de notre projet
la création d’un poste en coupure d’artère sur la ligne 225 kV Bolgatenga-Ouaga dont la mise
en service interviendra incessamment. Le point de coupure fera également l’objet d’une
évaluation sur le parcours de la ligne.
Les autres risques à mentionner à ce stade sont relatifs à la stabilité et la durabilité des
batteries de stockage de grande capacité dans les conditions sahéliennes du Burkina Faso ainsi
que les taux de décharges admissibles qui influenceront la capacité du stock d’énergie à
satisfaire les besoins nocturnes. La technologie des batteries de grande capacité est toute
nouvelle pour le Burkina et leur sensibilité aux températures élevées constitue des aspects à
surveiller. En effet les batteries fonctionnent de manière optimale autour d’une température de
20°C or les températures locales varient entre 18 à 50°C. Cette particularité doit être
considérée pour la conception et le dimensionnement des systèmes de stockage.
Si les kits de conteneurs des batteries doivent être climatisés, cette autoconsommation devrait
être examinée et viendrait en déduction de la quantité d’énergie destinée à la consommation.
L’entretien de ces kits de batteries de stockage et leur amortissement devraient faire l’objet de
plans inter temporels.
E2. Questions économiques
31
(vi) le coût de la Maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre, (vii) les imprévus et divers. Il
importe de mentionner les difficultés d’estimation des coûts de certains bénéfices indirects
tels que le volume et coûts du bois de défriche.
Pour que le projet aboutisse à des résultats escomptés en terme de réduction de la pauvreté et
de croissance économique, l’énergie produite doit : (i) être injectée et transportée dans un
réseau adéquat, (ii) être distribuée à des entreprises et à des ménages à travers un réseau de
distribution adéquat, (iii) être utilisée par des entreprises et des ménages qui, grâce à des
mesures incitatives, ont pu y accéder, (iv) être valorisée à travers des équipements et des
modes d’utilisation qui en garantissent l’efficacité et maximisent les résultats. L’analyse de la
rentabilité économique suivra la méthodologie préconisée par MCC à travers l’estimation des
séries des avantages et des coûts et à l’estimation du taux de rentabilité économique.
L’ampleur des avantages du maillon de la production est tributaire des quatre (04) conditions
ci-dessus citées (réseau de transport et de distribution, accès et valorisation de l’électricité par
les bénéficiaires) et des données y relatives.
E3. Problèmes environnementaux
L’emprise des trois centrales (80 ha chacune) sera une zone non habitée de préférence une
zone non boisée et non agricole. Le projet sera implanté dans une zone dégagée et
essentiellement de pâturage. Les ménages/villages pouvant subir des pertes liées au projet
(terre, revenus, etc.) sont des agriculteurs et éleveurs dont les animaux pâturent dans l’espace
qui sera occupé par les plaques solaires et les équipements associés. Malgré ces précautions
envisagées, il est possible que le projet entraine : (i) des occupations de terrains
potentiellement cultivables, (ii) des occupations des aires de pâturage, (iii) un déplacement
potentiel de ménages, (iv) une destruction du couvert végétal. Un autre risque
environnemental majeur concernera le recyclage des équipements en fin de vie tels que les
modules solaires et les batteries de stockage.
En fonction de l’occupation des sols (80ha) du site d’implantation, il serait indispensable
d’élaborer un plan d’action de réinstallation
Pendant la phase de travaux, prendre en compte la santé – sécurité au travail à travers un plan
d’action.
Et la phase d’exploitation, mettre en place un système de management environnemental pour
une gestion efficiente des déchets issus de l’exploitation et des intrants d’entretien comme les
ressources en eau.
Les principales parties prenantes sont : (i) le maître d’ouvrage et ses structures techniques, (ii)
le maître d’œuvre, (iii) le bailleur de fonds, (iv) les populations affectées. Le maître d’ouvrage
est l’acteur principal qui anime le processus de consultations.
Le Code de l’environnement et ses textes d’application font obligation de : (i) gestion des
déplacements involontaires et de la migration de la population, (ii) l’accès équitable aux
bénéfices et au développement induit dans la zone.
En vue de l’obtention des permis/certificats environnementaux, le maître d’ouvrage produit
des TDR et des rapports d’évaluation environnementale et sociale qui doivent être validés par
le BUNEE. Avant la délivrance des permis/certificats environnementaux, le BUNEE procède
à l’enquête publique.. Le dossier est introduit chez le Ministre en charge de l’environnement
32
en vue de la délivrance du permis. De même un Plan de Gestion Environnemental et Social
(PGES) doit être élaboré, mis en œuvre, suivi et évalué.
E4. Problèmes sociaux et de genre
La dynamique sociale peut être affectée à travers les facteurs suivants : (i) les opportunités de
création d’emplois, (ii) l’occupation de terres due à l’emprise du projet, (iii) le déplacement
potentiel de populations, (iv) le développement potentiel de maladies suite à l’arrivée de
populations allochtones impliquées dans les travaux. Un rapport hygiène sécurité et
environnement (HSQE) est souvent exigé par les Bailleurs de fonds.
Dans le cas d’un déplacement de populations résidentes sur les sites retenus pour la réalisation
des infrastructures, les groupes vulnérables et les femmes déjà éprouvés seront les plus
affectées (perturbations psychologiques, sociales, économiques, modes de vie, etc.).
Ainsi, dans un premier temps, il s’agit d’évaluer le nombre de personnes affectées par la
construction des centrales et de lignes hautes tension suivant le genre. Pour ce faire, il faut
distinguer les femmes, les hommes, les jeunes garçons, les jeunes filles, les personnes
handicapées, les personnes âgées, les personnes pauvres, les personnes isolées et défavorisées,
etc.
En cas de déplacement, les populations qui seront déplacées de leurs milieux de vie
habituelle, ce qui nécessite une réadaptation dans leur mode de vie. Leur déplacement va
perturber la dynamique sociale et affecter la représentation sociale des femmes ainsi que leur
niveau d’autonomie au sein de la communauté. Leur participation dans les activités, l’accès et
le contrôle des ressources et des avantages de la communauté ainsi que la division du travail
communautaire peuvent être perturbés. L’étude sur les impacts socioéconomiques du projet
qui a été programmée va mieux cerner ces effets et ferra des recommandations pour juguler
ces effets.
Il est important d’évaluer leurs besoins pratiques, mais surtout les leviers d’accroissement de
leur niveau de vie que sont : les facteurs de santé, de l’éducation, l’emploi, les activités
génératrices de revenu (AGR), la propriété immobilière, l’équipement et branchement
électrique ou kits s’il n’y a pas de réseau électrique, etc.
Pour ce faire, le projet va offrir des opportunités de création d’emploi pour les populations
affectées et particulièrement pour les femmes et les groupes vulnérables par le renforcement
de leurs capacités à accéder à l’emploi ainsi que les activités économiques générées par le
projet.
Les services et entreprises techniques de l’électricité dirigés par les femmes seront identifiés
et responsabilisés autant que possible pour l’exécution des travaux. Des mesures incitatives
pourraient encourager l’entreprenariat féminin à travers des subventions de l’électricité pour
les femmes pour relever le faible niveau de revenu des femmes et des groupes vulnérables
De manière spécifique pendant la phase de construction des centrales photovoltaïques, les
travaux relatifs aux câblages des modules photovoltaïques et à leur fixation sur les supports
seront confiés aux jeunes filles à l’image de ce qui a été fait pendant les travaux de
construction de la centrale de Zagtouli.
33
Pendant la phase d’exploitation des centrales, la priorité sera également accordée aux
entreprises dirigées par les femmes et employant des femmes les contrats d’entretien des
champs solaires et des sites dans leur volet nettoyage.
En rappel, les entités institutionnelles impliquées sont : (i) la SONABEL qui sera impliquée
dans les études de faisabilité (APS, analyse économique et financière, EIES), l’APD, le DAO,
le suivi de la construction et du PGES, l’exploitation et la maintenance des ouvrages, (ii) le
Ministère de l’Energie, l’ANEREE pour le contrôle des infrastructures et la qualité des
équipements, (iii) le MCA II qui assurera les rôles de financements, mise en œuvre, suivi et
évaluation, transfert de la maîtrise d’ouvrage à l’Etat et à ses démembrements. Le Ministère
de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique assurera la qualité
des études environnementales et le suivi de la mise en œuvre du Plan de Gestion
Environnementale et Sociale.
Pour la SONABEL, le Ministère de l’énergie et ses démembrements dont l’ANEREE, les
principales contraintes sont : (i) l’insuffisances des capacités humaines pour animer les unités
de gestion des centrales solaires à mettre en place, (ii) la faiblesse des capacités financières et
matérielles, (iii) les conflits de compétences potentielles entre les entités publiques, (iv) les
lourdeurs administratives pouvant retarder la prise de certaines décisions et l’exécution de
certaines activités, (v) les faibles capacités de l’ARSE à assurer adéquatement toutes ses
fonctions et à faire respecter les textes règlementaires, (vi) les faibles capacités en
négociations des PPP, (vii) la non mise en œuvre intégrale de la loi 014-2017/AN du 20 avril
2017 portant règlementation générale du secteur de l’énergie, (viii) la faible maitrise de la
technologie de production solaire avec stockage, (ix) la faiblesse des capacités des acteurs
(SONABEL et Ministère de l’Energie) pour la conception et l’exploitation des ouvrages. Pour
le MEEVCC, les principales contraintes résident dans l’insuffisance de moyens matériels et
financiers pour le suivi du PGES.
E6. Questions d'investissement des entreprises et du secteur privé
34
transformation ou conservation, (ii) transport, distribution ou commercialisation de la
production supplémentaire, (iii) production des modules solaires, des câbles électriques ou des
supports de modules. Pour que ces changements soient possibles, il faut un réseau adéquat de
transport et de distribution qui convoie l’électricité jusqu’aux entreprises qui en ont besoin.
Dans le domaine de l’électricité, les acteurs du secteur privé ont été encouragés par la loi
014-2017/AN du 20 avril 2017 qui leur a ouvert l’accès à la production électrique et aux
réseaux de transport. Certains grands groupes internationaux tels que SKYPOWER, TESLA
etc. seraient intéressés de voir les investissements du MCC se concentrer sur la réalisation
d’un Réseau de Transport et de distribution de grande capacité, ce qui leur donnera plus de
marge pour produire et évacuer de grandes quantités d’énergie solaire vers les grands
consommateurs, voir même l’exportation vers les six (06) pays voisins du Burkina Faso. Les
échanges de l’UCF-Burkina avec SKYPOWER le 22 janvier et le 29 mars 2018 montrent les
prédispositions du groupe à s’orienter vers de telles synergies d’investissement. Ainsi un
Réseau de Transport et de distribution de grande capacité pourra attirer plus d’investisseurs
privés de grande capacité à produire, à stocker et à vendre l’énergie solaire aux grands et
petits consommateurs. Dans le domaine de la production, les dispositions envisagées dans les
variantes offrent des incitations à l’investissement en faveur du secteur privé.
E7. Opportunité pour les partenariats de donateurs
35
ANNEXE
Annexe 1 :
Tableau A1.1 : Caractéristiques des projets alternatifs.
Composantes Intitulé Coût estimatif Indicateur de Cible en fin
alternatives (action/investisse résultat de compact
ment) en (outcome/output)
milliards de
FCFA
CENTRALES
Composante 1 HYDROELECTRIQUES (58 206,8
MW/40 MW disponibles)
Résultat attendu L'offre d'électricité est accrue Nombre de GWh 115,9 GWh
(effet/outcome) 1 de 115,9 GWh pouvant injectés dans le
desservir xx ménages dont 40% réseau
de ménages sociaux Nombre d'abonnés X ménages 3
par type ampères, 5
ampères et 10
ampères
Action/investisseme Construire la Centrale BAGRE 65
nt 1.1 AVAL (16MW)
Extrant/output 1.1.1 une production (offre) Nombre de GWh 59,2 GWh
supplémentaire de 59,2 GWh produits
est disponible
Problème/cause 1.1 Insuffisance de l'offre d'énergie
Action/investisseme Construire les Mini centrales de 41,8
nt 1.2 Bontioli (5,1 MW), Gongourou
(5 MW) et Folonzo (10,8 MW)
2 milliards par MW installé
Extrant/output 1.2.1 Une production (offre) Nombre de GWh 56,7 GWh
supplémentaire de 56,7 GWh produits
est disponible
Problème/cause 1.2 Insuffisance de l'offre d'énergie
Action/investisseme Construire la Centrale de 100
nt 1.3 Ouessa (21 MW)
Extrant/output 1.3.1 Une production (offre) Nombre de GWh XX GWh
supplémentaire de xx GWh est produits
disponible
Problème/cause 1.3 insuffisance de l'offre d'énergie
CENTRALES SOLAIRES
PHOTOVOLTAÏQUES
Composante 2 112
SANS STOCKAGE (100
MW)
Résultat attendu L'offre d'électricité est accrue Nombre de GWh 220 GWh
(effet/outcome) 2 de 220 GWh pouvant desservir injectés dans le
xx ménages dont 40% de réseau
ménages sociaux
Nombre d'abonnés X ménages 3
par type ampères, 5
ampères et 10
ampères
Action/investisseme Construire la Centrale solaire 56
nt 2.1 Ouaga-Est (70 MWc)
36
Extrant/output 2.1.1 Une production (offre) Nombre de GWh 110 GWh
supplémentaire de source produits
solaire photovoltaïque de 110
GWh est disponible
Problème/cause 2.1
Insuffisance de l'offre d'énergie
….
Action/investisseme Construire une Centrale solaire 56
nt 2.2 axe Kaya-Dori (70 MWc)
Extrant/output 2.2.1 Une production (offre) Nombre de GWh 110 GWh
supplémentaire de source produits
solaire photovoltaïque de 110
GWh est disponible
Problème/cause 2.2 Insuffisance de l'offre d'énergie
CENTRALES TURBINES-
Composante 3 166
GAZ-VAPEUR (TGV)
Résultat attendu L'offre d'électricité est accrue
(effet/outcome) 3 de 316 GWh
Action/investisseme Construire une Centrale cycle 166
nt 3.1 combiné à gaz 200MW à
Ouagadougou ou à Bobo
Dioulasso
Extrant/output 3.1.1 Une production supplémentaire Nombre de GWh 316 GWh
de 316 GWh est disponible produits
Description de la Description
composante
Description générale Construction d’une centrale solaire photovoltaïque avec stockage
d’une puissance de 50 MWc correspondant à un volume d’énergie de
79 GWh/an. Les caractéristiques détaillées de chaque centrale sont
données dans la section B ci-dessus.
Interrelation entre les Les centrales solaires photovoltaïques fonctionneront au fil du soleil et
composantes pendant les heures de pointe nocturne (18h-22h) à l’aide du stockage.
La composante 2 du projet est relative à la réalisation d’une capacité
de stockage d’énergie qui pourrait éventuellement être l’énergie
produite par la centrale photovoltaïque à réaliser dans la composante 1.
Le projet dépend également de la réalisation des lignes hautes tensions
et des postes sources du projet PRAEL pour l’injection de la centrale
solaire.
Pour la durabilité des installations, les activités d’exploitation et de
maintenance devront être assurées par du personnel compétent. Le
projet 1 doit développer le cadre légal, institutionnel et doter la
SONABEL d’un centre d’excellence permettant la formation du
personnel nécessaire à l’exploitation de la centrale et du système de
stockage
Etat actuel de Pas d’étude de faisabilité
développement du
projet (fiche de projet,
étude de
37
Description de la Description
composante
préfaisabilité, de
faisabilité, études
environnementales,
etc.)
Moyens construction de lignes et postes d’évacuation
supplémentaires
nécessaires
Calendrier de mise en Durée d’exécution de 48 mois y compris l’acquisition des terres
œuvre de la
composante
Approches
alternatives
Approches Construction de centrales thermiques diesel, construction des centrales
alternatives hydroélectriques, développement des lignes d’interconnections
envisagées
Raisons de leur rejet 1. Coût d’exploitation élevé des centrales thermiques et du coût de
revient du kWh;
2. Pollutions atmosphérique et sonore des centrales thermiques
3. Pour les centrales hydroélectriques, c’est le délai de leur
réalisation qui manifestement risque d’être hors de l’horizon
temporel du compact.
4. Les lignes d’interconnexion ont un caractère régional alors que le
compact est pour des activités nationales
Approche
géographique
Zone (s) géographique Site provisoire dans la région centre Est mais nécessite validation
(s) du projet par des études relatives aux capacités d’évacuations de l’énergie et
(identification) la capacité du point d’injection à supporter les intermittences
Description de la zone Axe Ouaga-Fada: il est situé dans la commune de Koupéla,
géographique province du Kouritenga à environ 140 km de la capitale. Les
coordonnées géographiques du site sont : 12° 10’ 38’’ nord et 0°
21’30’’ Ouest ;
Ce site est à titre indicatif.
Raisons du choix de Possibilité d’évacuation à partir des projets de lignes à développer
ces zones dans le cadre du projet projet PRAEL.
Cadre physique et
social
Environnement L’emprise de (80 ha) sera une zone non habitée une zone non boisée et
physique non agricole.
Caractéristiques Non applicable.
démographiques
Caractéristiques Zone de pâturage.
socio-économiques
Les ménages/villages Agriculteurs et éleveurs dont les animaux pâturent dans l’espace qui
pouvant subir des sera occupé par les plaques solaires et les équipements associés.
pertes liées au projet
(terre, revenus, etc.)
38
Description de la Description
composante
Bénéficiaires
potentiels
Description des L’énergie est injectée dans le réseau National Interconnecté donc
bénéficiaires profite potentiellement à tous les abonnés. Les caractéristiques
(amélioration des socioéconomiques des deux zones d’implantation sont les suivantes :
conditions de vie) Axe Ouaga-Fada (Zone Koupéla): incidence de la pauvreté est de
55,1% en 2003 et 36,1% en 2014.
Amélioration de la qualité de service par la réduction du nombre
de délestage
Effectif estimé des Tous les abonnés du réseau interconnecté de la SONABEL soit
bénéficiaires environ 600 000 abonnés
Description des Agriculteurs et éleveurs dont les animaux pâturent dans l’espace qui
groupes pouvant être sera occupé par les plaques solaires et les équipements associés.
affectés négativement
Avantages escomptés
Avantages en termes Gains en terme de coût de revient du kWh
de réduction des coûts
Avantage en termes Accroissement des activités de transformation et de conservation
d’accroissement utilisant l’électricité supplémentaire ;
d’activités Accroissement des activités de transport, distribution et de
commercialisation de la production supplémentaire.
Avantage en termes Gains de revenus issus de l’accroissement des activités.
d’accroissement des
revenus des ménages
Avantage en termes de Augmentation de la valeur ajoutée liée aux activités supplémentaires.
croissance
économique
Mécanismes pour Veiller à une répartition équitable des actifs et opportunités
remédier aux supplémentaires engendrés.
inégalités Adopter une démarche participative et inclusive dans la répartition
des actifs et opportunités supplémentaires engendrés.
Coûts indicatif
Coût de la 50 milliards de francs CFA
composante
39
Réformes politiques et Description
institutionnelles
d’améliorer la viabilité et la 2017/AN du 20 avril 2017
durabilité • Elaboration de contrat-type pour l’encadrement des PPP
Arrangements spécifiques pour
les projets régionaux (au cas
échéant)
Mode de gouvernance proposé Sans objet
Institutions de supervision et Sans objet
de gouvernance dans les pays
voisins
Entités d’exécution
Entités (description, • SONABEL pouvant avoir les rôles et les responsabilités
justification, rôles, suivantes :
responsabilités) - Etudes de faisabilité (APS, analyse économique et
financière, EIES), APD, DAO
- Suivi de la construction
- Exploitation et maintenance des ouvrages
- Suivi du PGES
• Ministère de l’Energie /ANEREE :
- Contrôle des infrastructures
- Contrôle qualité des équipements
• Le MEEVCC :
- Assure la qualité des études environnementale,
- Assure le suivi de la mise en œuvre du PGES
• MCA 2 avec pour rôles : financements, mise en œuvre,
suivi et évaluation, transfert de la maîtrise d’ouvrage à
l’Etat et à ses démembrements
Liens entre les entités
(organigramme)
Durabilité
Principaux facteurs pouvant • Aléas climatiques
influencer la viabilité du projet
au-delà de la fin du compact
Durée de vie attendu des • 25 ans pour les modules
principaux produits • 10 ans pour les accumulateurs
Durabilité des résultats (effets) 25 ans (50 MW)
Actions spécifiques pour • Maintenance efficace et efficiente des centrales
accroître la durabilité des
actifs, des résultats et impacts
du projet à plus long terme
40
Annexe 2 :
Tableau A2.1 : Etat du parc de production de la SONABEL
DIRECTION DE LA PRODUCTION
CENTRALES THERMIQUES
Centrale de Ouaga 1
Puis Puiss
Puiss
sanc ance
ance Mise Dec.
Vite e Disp Equip Affec Comb CS en
Groupe Type Fabricant Explo Servic Théoriq
sse Nomi onibl ement tation ustible g/Kwh
itable e ue
nale e
(kW)
(kW) (kW)
41
FUEL 8
DDO
B V 16M DEUTZ- 01/01/ 01/01 01/01/2
15 600 GR02 et 224,1
640 MWM 460 000 2000 /2000 025
FUEL 6
DDO
B V 16M DEUTZ- 01/01/ 01/01 01/01/2
16 600 GR03 et 219,0
640 MWM 460 500 500 2000 /2000 025
FUEL 6
DDO
B V 16M DEUTZ- 01/01/ 01/01 01/01/2
17 600 GR04 et 221,5
640 MWM 460 000 2003 /2003 028
FUEL 6
DDO
B V 16M DEUTZ- 01/01/ 01/01 01/01/2
18 600 GR05 et 222,4
640 MWM 460 500 500 2004 /2004 029
FUEL 8
DDO
01/01/ 01/01 01/01/2
19 18 V W 32 Wartsilä 750
032 000 000
GR06 et 219,9
2005 /2006 030
FUEL 7
DDO
01/01/ 01/01 01/01/2
20 18 V W 32 Wartsilä 750
032 000 000
GR07 et 217,6
2005 /2006 030
FUEL 0
DDO
18 V 48/60 MAN B & 25/11/ 04/12 01/01/2
144 500 GR08 et 212,3
B W 8 390 6 000 6 000 2006 /2006 031
FUEL 0
42
FUEL 0
DDO
16 VM43 CATERPI 13/04/ 13/04 07/04/2
160 500 GR06 et 205,0
C LLAR 2 527 0 500 0 500 2014 /2014 039
FUEL 0
DDO
16 VM43 CATERPI 20/04/ 20/04 14/04/2
161 500 GR07 et 205,0
C LLAR 2 527 0 500 0 500 2014 /2014 039
FUEL 0
centrale de Bobo 2
Puis Puiss
Puiss
sanc ance
ance Mise Dec.
Vite e Disp Equip Affec Comb
Groupe Type Fabricant Explo Servic Théoriq
sse Nomi onibl ement tation ustible
itable e ue
nale e
(kW)
(kW) (kW)
DDO
MAN B & 01/01/ 01/01 01/01/2
25 18 V 28/32 750 GR01 et 227,0
W Diesel 800 000 000 1988 /1988 013
FUEL 0
DDO
MAN B & 01/01/ 01/01 01/01/2
26 18 V 28/32 750 GR02 et 227,0
W Diesel 800 000 000 1990 /1990 015
FUEL 0
DDO
18 V MAN B & 01/01/ 01/01 01/01/2
27 750 GR03 et 227,0
28/32H W Diesel 800 000 000 1995 /1995 020
FUEL 0
DDO
18 V MAN B & 01/01/ 01/01 01/01/2
28 750 GR04 et 227,0
28/32H W Diesel 800 000 000 1995 /1995 020
FUEL 0
DDO
18 V MAN B & 01/01/ 01/01 01/01/2
29 750 GR05 et 227,0
28/32H W Diesel 800 000 000 1998 /1998 023
FUEL 0
MAN DDO
12V48/60 22/01/ 29/01 16/01/2
162 Diesel 500 GR06 et 207,3
B 2 250 0 500 0 500 2015 /2015 040
&Turbo FUEL 1
MAN DDO
12V48/60 22/01/ 29/01 16/01/2
163 Diesel 500 GR07 et 208,8
B 2 250 0 500 0 500 2015 /2015 040
&Turbo FUEL 6
MAN DDO
12V48/60 27/02/ 05/03 21/02/2
164 Diesel 500 GR08 et 208,8
B 2 250 0 500 0 500 2015 /2015 040
&Turbo FUEL 9
MAN DDO
12V48/60 02/03/ 09/03 24/02/2
165 Diesel & 500 GR09 et 205,8
B 2 250 0 500 0 500 2015 /2015 040
Turbo FUEL 3
centrale de Fada
Puis Puiss
Puiss
sanc ance
ance Mise Dec.
Vite e Disp Equip Affec Comb
Groupe Type Fabricant Explo Servic Théoriq
sse Nomi onibl ement tation ustible
itable e ue
nale e
(kW)
(kW) (kW)
KTA 50- 1 01/01/ 01/01 01/01/2
68 CUMMINS GR03 DDO
G3 500 000 00 00 1998 /1998 013
258,5
BV 6M DEUTZ- 1 01/01/ 01/01 01/01/2
58 GR04 DDO 8
628 MWM 000 000 00 1986 /2005 006
centrale de Dédougou
43
Puis Puiss
Puiss
sanc ance
ance Mise Dec.
Vite e Disp Equip Affec Comb
Groupe Type Fabricant Explo Servic Théoriq
sse Nomi onibl ement tation ustible
itable e ue
nale e
(kW)
(kW) (kW)
MITSUBIS 1 140 14/03/ 18/03 20/10/2
150 S12U-PTA 1400 GR01 DDO
HI 000 840 0 2011 /2011 022
TBD 620 DEUTZ- 1 17/12/ 17/12 01/01/2
145 800 800 GR03 DDO
V12 MWM 500 000 2007 /2007 022
230,8
TBD 620 DEUTZ- 1 01/01/ 01/01 01/01/2
57 800 0 GR04 DDO 6
V12 MWM 500 000 1991 /2002 014
MITSUBIS 1 140 14/03/ 18/03 20/10/2
151 S12U-PTA 1400 GR06 DDO
HI 000 840 0 2011 /2011 022
centrale de Gaoua
Puis Puiss
Puiss
sanc ance
ance Mise Dec.
Vite e Disp Equip Affec Comb
Groupe Type Fabricant Explo Servic Théoriq
sse Nomi onibl ement tation ustible
itable e ue
nale e
(kW)
(kW) (kW)
MERCED 1 01/01/ 01/01 01/01/2
103 OM 444 A GR01 DDO
ES 500 56 00 2003 /2003 015
TBD 616 DEUTZ- 1 01/01/ 01/01 01/01/2
52 GR03 DDO
V12 MWM 500 20 00 00 1991 /2002 019
258,5
TCD2016 DEUTZ- 1 08/08/ 08/08 01/01/2
147 GR04 DDO 7
V16 MWM 500 00 50 50 2009 /2009 024
MITSUBIS 1 03/06/ 03/06 03/06/2
153 S16R-PTA GR05 DDO
HI 500 00 40 2012 /2012 027
centrale de Ouahigouya
Puis Puiss
Puiss
sanc ance
ance Mise Dec.
Vite e Disp Equip Affec Comb
Groupe Type Fabricant Explo Servic Théoriq
sse Nomi onibl ement tation ustible
itable e ue
nale e
(kW)
(kW) (kW)
1 01/01/ 01/01 01/01/2
117 9 L 20 Wartsilä GR01 DDO
000 400 000 000 2005 /2005 025
1 01/01/ 01/01 01/01/2
118 9 L 20 Wartsilä GR02 DDO
000 400 000 000 2005 /2005 025
209,1
1 01/01/ 01/01 01/01/2
119 9 L 20 Wartsilä GR03 DDO 8
000 400 000 2005 /2005 025
KTA 50- 1 01/01/ 20/11 01/01/2
70 CUMMINS GR05 DDO
G3 500 000 00 00 1998 /2009 013
centrale de Dori
Puis Puiss
Puiss
sanc ance
ance Mise Dec.
Vite e Disp Equip Affec Comb
Groupe Type Fabricant Explo Servic Théoriq
sse Nomi onibl ement tation ustible
itable e ue
nale e
(kW)
(kW) (kW)
MITSUBIS 1 08/04/ 08/04 08/04/2
152 S16R-PTA GR03 DDO
HI 500 000 00 2011 /2011 026
MITSUBIS 1 01/01/ Transféré de Boromo non
78 512-MPTA GR01
HI 500 00 80 2002 affecté 244,1
CAT 3412 CATERPI 1 01/01/ 15/03 01/01/2 4
67 GR06 DDO
(tractable) LLAR 500 00 50 30 2003 /2010 018
148 TBD 616 DEUTZ- 1 GR07 01/01/ 02/12 07/08/2 DDO
44
V12 MWM 500 20 00 80 2010 /2010 021
OM 444 1 01/01/ 01/01 28/12/2
100 Mercedes GR09 DDO
LA 500 00 80 20 2000 /2000 014
KTA 50- 1 01/01/ 07/12 28/12/2
69 CUMMINS DDO
G3 500 000 00 50 1998 /2011 012
1 01/01/ 01/01 28/12/2
139 VTA 28 Cummins GR10 DDO
500 50 50 50 1996 /1996 010
CENTRE
S ISOLES
centrale de Diapaga
Puis Puiss
Puiss
sanc ance
ance Mise Dec.
Vite e Disp Equip Affec Comb
Groupe Type Fabricant Explo Servic Théoriq
sse Nomi onibl ement tation ustible
itable e ue
nale e
(kW)
(kW) (kW)
MERCED 1 01/01/ 01/01 01/01/2
110 OM 447 A GR01 DDO
ES 500 52 20 20 1999 /1999 014
D2866LE2 1 09/03/ 12/12 01/01/2
137 MAN GR03 DDO 259,1
01 500 56 80 80 2005 /2011 020
MERCED 1 01/01/ 01/01 01/01/2 0
106 OM 447 A GR02 DDO
ES 500 52 20 20 1999 /1999 014
MERCED 1 01/01/ Transféré de Tougan non
97 OM 442 L GR06
ES 500 40 30 30 2004 affecté
MERCED 1
109 OM 447 A
ES 500 52 20 00
centrale de Gayéri
Puis Puiss
Puiss
sanc ance
ance Mise Dec.
Vite e Disp Equip Affec Comb
Groupe Type Fabricant Explo Servic Théoriq
sse Nomi onibl ement tation ustible
itable e ue
nale e
(kW)
(kW) (kW)
MERCED 1 01/01/ 17/05 29/12/2
115 OM 447 GR02 DDO
ES 500 6 0 0 1997 /2012 011
MERCED 1 01/01/ 17/05 01/01/2
114 OM 447 GR03 DDO 287,8
ES 500 6 0 0 1997 /2012 012
MERCED 1 01/01/ 29/05 01/01/2 6
107 OM 447 A GR05 DDO
ES 500 52 20 20 1999 /2013 014
45
Annexe 3 :
PLAN DE PRODUCTION SONABEL (extrait du schéma directeur 2012-2030)
CHAPITRE III : PLAN DIRECTEUR PRODUCTION
46
la Patte d’oie. La centrale est également raccordée par une liaison 33 kV et une autre liaison
90 kV au poste de Ouaga 1. La puissance nominale de la centrale est de 64 MW et celle
exploitable de 51 MW.
Ouaga 1 :
La centrale est située au centre de la ville de Ouagadougou et est composée de deux (02)
groupes à moteur diesel de 2,7 MW chacun. Le combustible utilisé par les groupes est le DDO.
La centrale abrite le poste source le plus chargé de la SONABEL. Elle est connectée aux postes
de Ouaga 2 et de Kossodo au travers d’une ligne 90 kV et d’une ligne 33 kV sur chacun des
postes. La puissance nominale de la centrale est de 5,4 MW et celle exploitable de 5 MW. Cette
centrale est principalement destinée au secours. Elle est utilisée pour alimenter des charges
prioritaires en cas de perturbation sur le réseau ou encore pour relancer le RNI après un black-
out et en cas d’indisponibilité des sources de relance habituelles qui sont les centrales
thermiques principales. Elle n’est utilisée pour la production normale qu’en cas de déficit de
puissance sur le RNI.
Ouaga 2 :
La centrale est composée de trois (03) groupes de 5,2 MW chacun, de deux (02) groupes de 8
MW chacun et d’un (01) groupe de 3,2MW. Le combustible utilisé par l’ensemble des
groupes est principalement le HFO et secondairement le DDO à l’exception de celui de 3,2
MW qui utilise exclusivement du DDO. Cette centrale est connectée par une liaison 33 kV
et une autre 90 kV au poste de Ouaga 1. Elle est également connectée par une liaison 90
kV au poste de Zagtouli et par une liaison 33 kV au poste de Kossodo. La puissance nominale
de la centrale est de 35,08 MW et celle exploitable de 23,3 MW.
Fada :
La centrale est composée de deux (2) groupes de 1 MW chacun. Le combustible utilisé par les
groupes est le DDO. Cette centrale est connectée au réseau interconnecté par une ligne 33 kV la
reliant au poste de Koupéla. La puissance nominale de la centrale est de 2 MW et celle
exploitable de 1,1 MW. Elle est utilisée principalement en secours. Elle a pour rôle d’alimenter
la charge de ce pôle de production en cas de déficit sur le RNI ou en cas d’indisponibilité de la
ligne électrique alimentant le pôle régional de production de Fada. Ces groupes seront déclassés
dès la mise en service des nouveaux groupes (7,5 MW).
Dori :
La centrale est composée de deux (02) groupes de 1 MW chacun, de trois (03) groupes de 0,4
MW chacun, d’un (1) groupe de 0,52 MW et d’un (1) groupe de 0,65 MW. Le combustible
utilisé par les groupes est le DDO. Cette centrale est connectée au réseau interconnecté par une
ligne 33 kV la reliant au poste de Kaya. La puissance nominale de la centrale est de 4,37 MW et
celle exploitable de 3,03 MW. Elle est utilisée principalement en secours. Elle a pour rôle
d’alimenter la charge de ce pôle de production en cas de déficit sur le RNI ou en cas
d’indisponibilité de la ligne électrique alimentant Dori.
Dédougou :
La centrale est composée de deux (02) groupes de 1 MW chacun et de deux (02) groupes de 1,8
47
MW chacun. Le combustible utilisé par les groupes est le DDO. Cette centrale est connectée au
réseau interconnecté par une ligne 33 kV la reliant au poste de Wona. La puissance nominale de
la centrale est de 5,6 MW, et celle exploitable de 4,4 MW. Elle est utilisée principalement en
secours. Elle a pour rôle d’alimenter la charge de ce pôle de production en cas de déficit sur le
RNI ou en cas d’indisponibilité de la ligne électrique alimentant Dédougou.
Ouahigouya :
La centrale est composée de trois (03) groupes de 1,4 MW chacun et d’un (1) groupe de 1 MW.
Le combustible utilisé par les groupes est le DDO. Cette centrale est connectée au réseau
interconnecté par une ligne 33 kV la reliant au poste de Kossodo et une ligne 90 kV la reliant au
poste de Zagtouli. La puissance nominale de la centrale est de 5,2 MW et celle exploitable de
3,7 MW. Elle est utilisée principalement en secours. Elle a pour rôle d’alimenter la charge de ce
pôle de production en cas de déficit sur le RNI ou en cas d’indisponibilité de la ligne électrique
alimentant Ouahigouya.
Gaoua :
La centrale est composée de deux (02) groupes de 2,7 MW chacun. Le combustible utilisé par
les groupes est le DDO. Cette centrale est connectée au réseau interconnecté par une ligne 33 kV
la reliant au poste de Pâ. La puissance nominale de la centrale est de 5,4 MW et celle exploitable
de 5 MW. Elle est utilisée principalement en secours. Elle a pour rôle d’alimenter la charge de
ce pôle de production en cas de déficit sur le RNI ou en cas d’indisponibilité de la ligne
électrique alimentant Gaoua.
Les données de l’ensemble des groupes de production thermique du RNI de la SONABEL
sont présentées dans le tableau suivant :
Tableau A3.1 : Parc de production thermique du RNI
Puissance
Puissance
Site exploitable Combustibles
nominale (MW)
(MW)
Bobo 2 68,0 57,0 HFO et DDO
Komsilga 93,6 79,5 HFO et DDO
48
La SONABEL exploite deux (02) centrales isolées que sont Diapaga d’une puissance nominale
de 700 kW et Gayéri d’une puissance nominale de 500 kW. Des projets de raccordement de ces
centrales au RNI à partir du poste de Fada sont en cours.
En outre, dans le cadre de l’électrification rurale, on dénombre quatorze 14 mini-centrales d’une
puissance nominale cumulée de 2 109 kW. Ces centrales sont exploitées par des Coopératives
d’électricité (COOPEL) et des associations. Parmi ces centrales onze (11) fonctionnent
exclusivement au diesel et trois (03) sous forme hybride (solaire-diesel).
Les caractéristiques des centrales isolées sont données dans le tableau en
Erreur ! Source du renvoi introuvable..
III.1.1.3. Coût du kWh par centrale
Le coût de production par centrale est présenté dans le tableau ci-dessous. Celui-ci se rapporte
uniquement aux postes combustible et lubrifiant.
Quant aux prix de cession de l’énergie dans le cadre des IPP, ils sont régulés au contrat.
Tableau A3.2 : Coût de production du kWh par centrale (postes combustible et
lubrifiant)
49
MW et celle exploitable est de 11,1 MW.
Niofila et Tourni :
Les deux (02) mini-centrales de Niofila et Tourni ont des capacités exploitables respectives de
1,5 MW et de 0,5 MW. Elles sont raccordées au poste de Banfora par une ligne 33 kV.
Les données de l’ensemble des groupes de production hydroélectrique sont présentées dans le
tableau ci-dessous :
Tableau A3.3 : Parc de production hydroélectrique connecté au RNI
Puissance Puissance
Année de mise en
Site nominale exploitable
service
(MW) (MW)
Bagré 16,72 13,0 1993
Kompienga 14,28 11,1 1989
Niofila 1,5 1,5 1996
Tourni 0,5 0,5 1996
TOTAL PARC PRODUCTION
33,000 26,1
HYDROELECTRIQUE RNI
50
Le déclassement concernera les deux (02) groupes d’une puissance exploitable totale de 1,1
MW et interviendra en 2018 coïncidant avec la mise en service des deux (02) groupes de 3,75
MW chacun.
Dédougou :
Le déclassement concernera un groupe de puissance exploitable de 0,8 MW et interviendra en
2019.
Gaoua :
Le déclassement concernera deux groupes d’une puissance exploitable totale de 0,6 MW et
interviendra en 2019.
Ouahigouya :
Le déclassement concernera un groupe de puissance exploitable de 0,7 MW et interviendra en
2019.
Dori :
Le déclassement concernera sept (07) groupes d’une puissance exploitable totale de 2,4 MW
et interviendra en 2019.
Gayéri :
Le déclassement concernera l’ensemble des groupes constituant la centrale soit une puissance
exploitable de 0,24 MW et interviendra en 2018.
Diapaga :
Le déclassement concernera l’ensemble des groupes constituant la centrale soit une puissance
exploitable de 0,45 MW et interviendra en 2019.
A l’horizon 2020, un ensemble de groupes vieillissant du parc de production d’une puissance
de 29,59 MW exploitable (50,25 MW de nominal) est prévu être déclassé. Entre 2021 et 2025
aucun déclassement de groupe n’est prévu. La liste des groupes à déclasser dans l’horizon
2020 figure en Erreur ! Source du renvoi introuvable..
51
financement est assuré par la Banque Islamique de Développement (BID).
Ouaga-Est :
Le Burkina Faso a engagé le processus de sélection d’un PIE pour la réalisation d’une
centrale thermique de 100 MW extensible à 150 MW sur le site SONABEL de Ouaga Est. La
date de mise en service de la première tranche de 100 MW est prévue pour 2020.
Ouaga Nord-Ouest :
Un projet de centrale électrique est prévu sur le site situé dans la zone Nord-Ouest de Ouaga
pour une puissance totale de 210 MW. La mise en service d’une première tranche de 100
MW est prévue en 2020.
Fada :
Dans le cadre du projet d’appui au secteur de l’électricité (PASEL), il est prévu la réalisation
d’une centrale thermique de 2 x 3,75 MW à Fada N’Gourma. Les travaux sont en cours et la
mise en service de cette centrale est prévue pour 2018.
III.3.2. Renforcement du parc de production solaire
III.3.2.1. Potentiel technique global solaire
La capacité d’absorption du réseau (potentiel technique global solaire) et les dispositions
techniques ont été déterminées dans le cadre de l’étude « Assistance à la mise en place des
conditions technico-économiques pour le soutien au développement de la filière
photovoltaïque raccordée au réseau » financée par l’Union Européenne 2016-2017.
Suivant les résultats de cette étude, le potentiel technique global solaire, pour un mix de
production électrique « thermique – solaire – intégration régionale », est de 170 MWc en
2020, 240 MWc en 2025 et 330 MWc en 2030 pour des puissances de pointe correspondantes
de 398 MW en 2020, 627 MW en 2025 et 853 MW en 2030.
Les prévisions de puissances et d’énergies qui ont permis de déterminer le potentiel solaire
sont résumées dans le tableau suivant :
Tableau A3.4 : Les prévisions de puissances et d’énergies
52
Puissance de pointe 408 646 -
Zagtouli :
Les travaux de construction de la centrale Zagtouli 1 de 33 MWc ont démarré le 13 juin 2016
et la mise en service est prévue pour septembre 2017. Elle a été officiellement mise en
service en novembre 2017. Une extension de cette centrale dénommée Zagtouli 2 sera
réalisée par l’installation d’une puissance additionnelle d’au moins 17 MWc. La mise en
service de cette tranche est envisagée pour 2020.
Koudougou et Kaya :
Un avant-projet détaillé a été élaboré en début 2017 pour la construction de deux (02)
centrales solaires photovoltaïques dont une à Koudougou (20 MWc) et le second à Kaya (10
MWc). Le financement est assuré par la Banque Mondiale dans le cadre de l’exécution du
Projet d’Appui au Secteur de l’Electricité. La date de mise en service de ces deux (02)
centrales est prévue pour 2020.
53
solaire de 6,24 MWc ;
- SOLTECH qui équipera le site de ZANO d’une centrale solaire de 11 MWc.
Une étude de faisabilité est en cours de réalisation en vue de la construction de cinq (05)
centrales solaires photovoltaïques d’une puissance totale de 80 MWc au Burkina Faso d’ici à
l’horizon 2022.
Auto-producteurs en solaire photovoltaïque
A la faveur de la politique d’incitation à l’installation de systèmes solaires raccordés aux
circuits électriques intérieurs des bâtiments (Hôtels, Institutions, Ménages, Industries, etc.), il
a été estimé que de nouveaux types de producteurs d’électricité pourraient injecter leur
excédent de production sur le réseau électrique. Dans le cadre de l’étude de « mise en place
des conditions technico-économiques pour le soutien de la filière photovoltaïque raccordée
au réseau » financée par l’Union Européenne, la puissance pouvant être injectée sur le réseau
est estimée à 5 MWc à l’horizon 2020.
54
- la réalisation d’une centrale thermique à biomasse-déchets promue par la Commune de
Ouagadougou avec l’appui technique et financier de la BAD ;
- la réalisation de centrales solaires de types à concentration ou à stockage d’une
capacité nominale de 200 MW dont un appui technique et financier a été sollicité aux
partenaires tels que la BOAD, la BAD, l’AFD, la MASEN, etc. pour la conduite des
études de faisabilité technique, économique, environnemental et social ;
- la réalisation des systèmes d’autoproduction à base d’énergie solaire dans les
habitations et édifices publics et privés. Cette initiative soutenue par le Gouvernement
vise à pallier le déficit énergétique que traverse le pays.
Parc de production 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Thermique 231,14 231,14 230,94 228,64 201,55 201,55 201,55 201,55 201,55 201,55
Parc existant Hydraulique 26,1 26,1 26,1 26,1 26,1 26,1 26,1 26,1 26,1 26,1
Solaire 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Fada 7 7 7 7 7 7 7
Kossodo 50 50 50 50 50 50
Projets thermiques Ouaga Est 100 100 100 100 100 100
Ouaga Nord
Ouest (Ex, 100 100
Donsin)
Samendéni 2 2 2 2 2 2 2 2
Bagré aval 14 14 14
Bontioli 5,1
Projets hydrauliques
Gongourou 5
Folonzo 10,8
Ouéssa 21
Zagtouli 1 29,7 29,7 29,7 29,7 29,7 29,7 29,7 29,7
Zagtouli 2 15,3 15,3 15,3 15,3 15,3 15,3
Koudougou 18 18 18 18 18 18
Kaya 9 9 9 9 9 9
Centrale
Regionale du 45 45 45 45
WAPP
Kodéni 15,3 15,3 15,3 15,3 15,3 15,3
Projets solaires Pâ 15,3 15,3 15,3 15,3 15,3 15,3
Patte d'Oie 5,616 5,6 5,6 5,6 5,6 5,6
Zano 9,9 9,9 9,9 9,9 9,9 9,9
Zina 23,4 23,4 23,4 23,4 23,4 23,4 23,4
ZIGA 2 15,3 15,3 15,3 15,3 15,3 15,3
PIE Solaires 80
72 72 72 72
MWc
Autoproducteurs
4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5
Solaires
Total exploitable 258 290 318 549 549 666 680 780 822
Ferké-Ouaga 50 50 50 50 50 50 50 50 50 50
Interconnexions
Bolga-Ouaga 50 100 100 100 100 100 100 100
55
Parc de production 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Bolga-Bobo 75 75
Dorsale Nord 100 150 150
EcoPower 100
Total disponible 307 308 390 468 699 699 816 930 1155 1297
56
Annexe 4 :
57
Problèmes/causes Actions Effets à court Effet à moyen Impact
Activités Extrants
profondes terme
(2 à 5 ans) (5 à 20 ans)
solaires PV au sol de 50 MWc de construites et d’énergie
puissance crête avec un équipées de
système d'adduction systèmes
d'eau sur le site de d'adduction d'eau
Kongoussi.
Activité 1.2.2 : Meileure qualité du
Construire une centrale service électrique
solaire photovoltaïque Accroissement Accroissement
au sol de 50 MWc de du taux des ER des activités des
puissance crête avec un dans le mix ménages et des
système d'adduction énergétique. entreprises
d'eau sur le site de
Koupela.
Activité 1.2.3 :
Construire une centrale
solaire photovoltaïque
au sol de 50 MWc de
puissance crête avec un
système d'adduction
d'eau sur le site de
Gaoua.
Activité 2.1.1 :
Action 2.1: La capacité de
Déterminer la capacité
La mauvaise qualité Déterminer de stockage sur les
capacités de
de stockage adéquate à
de l’électricité trois sites est
stockage associer à la Centrale
déterminée
PV de Kongoussi
58
Problèmes/causes Actions Effets à court Effet à moyen Impact
Activités Extrants
profondes terme
(2 à 5 ans) (5 à 20 ans)
Activité 2.1.2 : Une réserve
Déterminer la capacité synchrone est
de stockage adequate à disponible.
associer à la centrale
PV de Koupelà
Activité 2.1.3 : Diminution du
Déterminer la capacité nombre et la
de stockage adéquate à durée des
associer à la centrale délestages
PV de Gaoua (SAIDI)
Activité 2.2.1 :
Construire la capacité
de stockage de
kongoussi et liaison à
Centrale PV
Action 2.2: Activité 2.2.2 : 3 systèmes de Baisse du
Construire Construire la capacité stockage d'énergie nombre et du
des capacités de stockage de Koupela sont construits sur temps des
de stockage et liaison à la Centrale les sites interruptions
PV (SAIFI)
Activité 2.2.3 :
Construire la capacité
de stockage de Gaoua et
liaison à la centrale PV
Action 2.3: Activité 2.3.1: Réaliser les trois Centrales Amélioration de
Réaliser les la liaison du système solaires PV couplés la conduite des
liaisons et Centrale PV/Stockage aux systèmes de centrales PV
intégrer au au RNI à Kongoussi et stockage sont reliés
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Problèmes/causes Actions Effets à court Effet à moyen Impact
Activités Extrants
profondes terme
(2 à 5 ans) (5 à 20 ans)
SCADA intégration au SCADA au RNI et intégrés
au SCADA
60