Audit Interne

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:

L’audit interne

Encadrer par : Mr. OUAOUICHA Hassan

Réalisé par :

o Nassima El Moutaouakil
o Chaymae Assaoui
Remerciement

Dans le cadre de la réalisation de notre projet de fin d’étude sur l’audit interne,
nous souhaitons adresser nos remerciements le plus sincères aux personnes qui nous
apportons leur aide et qui ont contribué à l’élaboration de ce projet ainsi qu’à la
réussite de cette formidable année universitaire.
Ces remerciements vont tout d’abord au corps professoral et administratif de
l’école supérieure de technologie Meknès, pour la richesse et la qualité de leur
enseignement et qui déploient de grands efforts pour assurer à leurs étudiants une
formation actualisée
Nous tenons à remercier Mr. ouaouicha, qui s’est toujours montré à l’écoute et
très disponible tout au long de la réalisation de ce projet, ainsi pour l’inspiration,
l’aide et le temps qu’elle a bien voulu nos consacre et sans lui que ce projet n’aurait
jamais vu le jour.
Enfin, nous adressons nos plus sincères remerciement à tous mes plus sincères
remerciement à nos proches et amis qui ont toujours soutenue et encouragée au
cours de la réalisation de ce travail, merci à tous et à toutes.

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PLAN
Introduction

PARTIE 1 : étude théorique de l’audit interne


Chapitre I: Généralité sur l’audit interne
1- Définition de l’audit
2- Formes de l’audit interne
a. L’audit comptable et financier
b. L’audit opérationnel
3- La place de l’audit interne dans la structure organisationnelle
a. La mission de l’audit interne
b. La démarche de l’audit interne
c. L’objectif de l’audit interne
Chapitre II : l’apport de l’audit interne à la performance de
l’entreprise

1. la performance de l’entreprise
a. Définition de la performance
b. Les outils de mesure la performance
c. Les tableaux de bord

2. L’efficacité de l’audit interne en matière de performance

3. La maitrise des risques pour une meilleure performance


PARTIE 2 : le cas pratique sur la société lafargeholcim

1. Présentation de la société
2. L’audit interne au sien de Lafarge
3. Rôle de l'audit interne dans la performance de Lafarge
4. Lafarge avant l’audit interne
5. Synthèse

Conclusion

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Introduction
Le plus difficile , c’est le décider d’agir ,le reste ne tient qu’à la persévérance cela
signifier que la performance de l’entreprise porte sur sa gestion donc ce dernier
centrer sur l’intérêt de notre sujet qui traité un outil important pour la gestion des
entreprise et leur relation aussi avec l’amélioration de la performance de ce dernier.
Actuellement, le monde des affaires connaît, des changements environnementaux
caractérisés par la croissance démographique, technologique, menaces de crise ;...
Tous ont toujours une double incidence sur la vie de l'entreprise, soit à son avantage
ou à son désavantage. Les décideurs devront, ainsi intégrer au premier plan les
mécanismes permettant d'avoir les résultats escomptés.
En pratique, les responsables d'entreprises doivent reconnaître que souvent
l'inexistence et l'inefficacité des dispositifs permettant d'évaluer les processus
managériaux sont à la base de la non fiabilité des informations financières ou
comptables d'une part, de la stagnation et même de la faillite de la majeure partie
d'entreprises d'autre part.
Notons qu'un système de contrôle efficace et adapté à l'entreprise permet aux
managers d'améliorer leurs gouvernances et contribue ainsi à créer la valeur ajoutée
au sein de l'entreprise.
A cet effet, l'audit interne qui est une fonction à la disposition de l'entreprise
palliera l'incertitude du manager et lui permettra d'apprécier le bon fonctionnement,
la cohérence et l'efficacité du contrôle interne. , en plus simple, l’audit interne
comprend toutes les missions qui ont pour but d’améliorer la performance de
l’entreprise.
Cela nous a conduit a proposé notre problématique :
La contribution de l’audit interne dans la performance de l’entreprise et sa place
dans les entreprises marocaines

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Et après Une analyse approfondie de cette problématique nous a mené aussi à
poser les questions suivantes :

 Qu’est-ce que la performance ?


 En quoi consiste l’activité d’audit interne ?
 Comment l’audit interne contribue-t-il à la performance de l’entreprise?

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Partie 1 :

Étude théorique de l’audit interne

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Nous allons présenter dans ce présent chapitre une définition sur l’audit interne, ses formes et
aussi sa place dans la structure organisationnelle

1. Définition de l'Audit :

« audit » est un mot Latin qui vient de « audire » qui veut dire « écouter l’examen
auquel procède un professionnel compétent, selon des normes préalablement
établies, en vue de découvrir les failles et les anomalies, afin de mettre en place les
procédures de correction nécessaire, et cela par des méthodes précises. Et enfin à
communiquer le résultat aux utilisateurs intéressés.
L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses
conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette
organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques de contrôle et de
gouvernement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son
efficacité ».
L’audit interne est une pratique consistant à mesurer l’efficacité des moyens mis
en œuvre par une entreprise afin de réaliser ses objectifs.
L’audit interne est devenu au fil des années un outil de management au service de
l’organisation. Il apporte un second regard sur l’efficacité des systèmes de gestion
des risques et de contrôle interne.
L’audit interne est une activité exercée en équipe au sein d’une entreprise par des
personnes formées. Elle a pour but une amélioration des performances de
l’entreprise en s’assurant de son bon fonctionnement et en apportant des conseils. Il
s’agit d’une approche de perfectionnement des processus de gestion des risques, de
surveillance et de gouvernance d’entreprise
L’audit interne, permet de répondre à 5 objectifs :

 Vérifier la conformité aux exigences de l’entreprise (normes, textes


réglementaires, cahiers des charges, spécifications clients, etc.).

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 Vérifier que les dispositions organisationnelles (processus) et opérationnelles
(procédures, instructions, etc…) sont établies et appliquées.
 Vérifier l’efficacité du domaine audité, c’est-à-dire son aptitude à atteindre les
objectifs.
 Identifier des pistes d’amélioration et des recommandations pour conduire
l’entreprise vers le progrès.
 Conforter les bonnes pratiques observées pour encourager les équipes et
capitaliser ces pratiques dans l’entreprise.

L’audit interne concerne normalement toutes les activités de l’entreprise


(Organisations, Finances, Développement durable, etc.).
Pour réaliser un audit interne, la première étape est de comprendre l’organisation
de l’entreprise auditée de façon globale. Ensuite, il faut se déplacer à la rencontre des
collaborateurs afin de les interroger. En effet, ce sont les mieux placés pour répondre
aux questions concernant leurs métiers et les processus utilisés. Le résultat du
questionnaire permet d’identifier les risques potentiels et avérés de l’organisation.
L’audit est un exercice qui doit se faire de manière complètement objective sans
être influencé par les préférences techniques de l’auditeur. Il faut écouter son
interlocuteur et distinguer les faits des opinions. C’est un exercice qui demande de la
rigueur, de l’écoute, et du recul.
Pour finir l’audit se veut être une pratique basée sur l’approche risque. Il convient
de toujours identifier le risque potentiel ou avéré qu’une situation observée pourrait
induire sur les résultats de l’entité ou sa performance, ainsi que les écarts constatés
entre ce qui est attendu et ce qui est pratique.

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2. Formes de l’audit interne

A. L’audit comptable et financier

a) Définitions institutionnelles

Selon les publications des diverses organisations professionnelles, on peut retenir:


En France, selon l’Ordre des Expert-Comptable (OEC) : L’audit financier est un
"examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue
d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan du compte de
résultat et des informations annexes aux comptes annuels d’une entreprise".

 Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) : un


audit consiste à examiner, par sondages les éléments probants justifiant les données
contenues dans les comptes. Il consiste également à apprécier les principes
comptables suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes
et à apprécier leur présentation d’ensemble.
 Au plan international, dans les normes de l’IFAC : "L’audit (financier) a pour
objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états
financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un
référentiel comptable défini."

b) La logique générale de l’audit financier

L’information financière est issue des états financiers de synthèse communiqués


par l’entreprise. Ces états de synthèse sont l’aboutissement d’enregistrement et
d’écritures dans des comptes appropriés respectant une présentation donnée et
affichant des soldes à la date d’arrêté (intérim ou final) il sait ici de mettre en exergue
la relation fondamentale entre l’information financier (objet de l’audit financier) et
l’appareil de production de l’information financière autrement dit l’organisation
administrative et comptable de l’entreprise.

L’information financière devrait traduire le plus fidèlement possible la vie de


l’entreprise :son activité (ses achats ses ventes ses recrutement ses financement
…)son organisation et sa structure (sa répartition des autorités et des responsabilité

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son organigramme, son actionnariat familial ou diversifié ,son affiliation ou non à un
groupe ,sa localisation unique ou multiple ……) ,sa politique générale et la culture de
ses dirigent (sa politique de recrutement sa gestion des carrières ,sa politique sociale
son mode de gouvernement participatif ou autoritaire …) l’accent est mis ici sur la
relation entre la réalité de l’entreprise et l’information financière communiquée (la
notion d’image fidèle).

c) Les principales notions de l’audit comptable et financier


 MESURER, CONTRÔLER ET PRÉVOIR LES RÉSULTATS :

Quand l’audit se déroule de manière continue, sa première utilité est bien celle-
ci: mesurer, contrôler et prévoir. L’audit de la comptabilité (recettes, dépenses,
classement des dépenses, etc.) permet d’avoir une vue d’ensemble et surtout,
d’établir des tableaux de bords grâce auxquels le dirigeant sera capable d’anticiper,
de tirer la sonnette d’alarme au bon moment, de mettre en place des démarches
(commerciales, marketing, de gestion des coûts, etc.) pour garantir la pérennité de
son entreprise.

 HARMONISER LES PROCÉDURES COMPTABLES

L’audit a également pour fonction d’harmoniser les procédures. Qu’il s’agisse des
flux de données ou des méthodes d’écriture comptable, l’audit permet de déterminer
les éléments problématiques qui ont peu performants et de proposer des alternatives
plus efficaces

 S’ASSURER DE LA LÉGALITÉ DES COMPTES

Un des rôles de l’audit, qu’il soit réalisé par un expert-comptable, un comptable


en interne ou un consultant extérieur, est donc également de s’assurer que la
comptabilité respecte les règles fiscales pour éviter un éventuel redressement

 CONSEILLER

Sur les investissements, les placements, les dotations aux amortissements : l’audit
a également pour but d’exploiter la comptabilité au mieux pour payer moins et

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gagner plus, tout en restant dans le strict cadre des règles fiscales et comptables. En
un mot, l’audit financier a un rôle d’optimisation indéniable.
Par exemple, la rémunération du dirigeant est souvent assez mal gérée par les
entrepreneurs qui ne connaissent pas les différents outils à leur disposition pour
trouver le meilleur équilibre. De la même manière, il arrive bien souvent que des
investissements ne soient pas amortis sur les durées les plus efficientes… quand ils ne
sont pas carrément oubliés des dotations aux amortissements.
Voilà les raisons pour lesquelles il est important pour une entreprise de faire
auditer ses comptes au moins une fois par an quand elle ne fait pas appel à un
expert-comptable au quotidien. Même si cet audit représente un coût, généralement,
le bénéfice compense

B. L’audit opérationnel
L’audit interne est l’examen par un professionnel de la gestion de chaque fonction
d’une organisation quelconque (entreprise, administration …) en vue d’exprimer une
opinion responsable et indépendante, par référence aux critères de régularité,
d’efficacité, d’économie et d’efficience.
Le champ d'application de l'audit opérationnel est très varié et peut porter sur
autant de fonctions qu'il en existe dans l'entreprise. C'est ainsi qu'on parle de :

a) L’audit marketing :

C’est un examen méthodique et indépendant réalisé sur le pratique marketing


d’une entreprise en vue de déterminer si les activités et résultats sont adaptés aux
objectifs fixés.
La plupart des audits marketing sont menés sur un aspect précis et plus ou moins
étendu du politique marketing.

b) L’audit fiscal

Il se constitue un moyen de faire prendre conscience aux dirigeants que l’impôt


est un coût qu’il convient de gérer en tant que tel. En effet, l’audit fiscal constitue
pour les dirigeants de l’entreprise, un outil d’évaluation du risque fiscal et une
manière de limiter ledit risque en menant des actions correctives.
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c) L’audit social :

Il englobe l’audit appliqué à l’activité des organisations, à la gestion des


ressources humaines qu’il emploie ou qu’il implique et aux relations sociales entre
celles-ci et leur environnement.

d) L'audit informatique :

L’audit des systèmes d’information évalue les risques d’un environnement


informatique ou d’une application, par exemple, les salaires ou la facturation.

e) L'audit énergétique :

Permet de repérer les gisements d'économies d'énergie chez les plus gros
consommateurs professionnels (tertiaires et industriels).

f) L’audit qualité :

Contribuer à l’amélioration du système de management de la qualité et de la


qualité des prestations ou services rendus

3. .La place de l’audit interne dans la structure organisationnelle

A. La mission de l’audit interne :

a) Les champs d’application :

Le champ d’application d’une mission d’audit peut varier de façon significative en


fonction de ces éléments :

 L’objet

Va permettre de distinguer les missions spécifiques des missions générales.

Ou bien, cas le plus fréquent, on a affaire à une mission spécifique, c’est-à-dire


portant sur un point précis en un lieu déterminé. Ainsi en est-il si la mission a pour
objet « l’audit du magasin de l’usine de Valenciennes » ou encore « l’audit des ventes
du secteur Maine Anjou », « l’audit de la sécurité du siège social », « l’audit du centre
informatique de la succursale de Lyon ».
Par opposition à ces missions « spécifiques » on peut définir des missions «
générales » qui ne vont connaître aucune limite géographique. En reprenant les

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exemples précédents, on peut illustrer la notion de mission générale avec « l’audit
des magasins » ou encore « l’audit des ventes » ou encore « l’audit de la sécurité», «
l’audit des centres informatiques » et ce, partout où dans l’entreprise il y a un
magasin, une activité de vente, une fonction sécurité ou un centre informatique.

 La fonction

Autre critère qui peut, bien évidemment, se marier avec le précédent, on parle
alors de missions uni fonctionnelles ou de missions plurifonctionnelles.

La mission uni fonctionnelle, qu’elle soit spécifique ou générale, ne va concerner


qu’une seule fonction. Par habitude, on réserve ce terme aux missions « générales »,
mais on perçoit bien qu’il n’y a là aucune exigence logique : l’audit du magasin de
l’usine de Valenciennes, ou l’audit des magasins sont toutes les deux des missions uni
fonctionnelles car ne concernant que la fonction « gestion des magasins ». Il en sera
de même pour « l’audit des achats » ou « l’audit de la sécurité » ou « l’audit du
recrutement ».

La mission plurifonctionnelle, celle où l’auditeur est concerné par plusieurs


fonctions au cours d’une même mission, se rencontre en général dans deux cas : Le
premier cas, et le plus courant, est celui des filiales. Lorsque les auditeurs internes se
déplacent pour aller auditer une filiale, ils auditent en général tout ou partie des
activités de la filiale sans se limiter à une seule fonction. Ils peuvent ainsi à la fois
avoir une vue de synthèse sur la société et une appréciation globale sur la qualité de
sa gestion. Cette approche n’est en général pas retenue pour les filiales de grande
importance, sauf à faire une mission longue Cette approche plurifonctionnelle de la
filiale s’applique également et pour les mêmes raisons, aux usines d’une certaine
importance. Dans un cas comme dans l’autre, les frontières entre l’approche uni
fonctionnelle et l’approche plurifonctionnelle ne sont pas strictes : tout est affaire de
pratique, d’habitude... et de culture! Le second cas, en dehors des filiales et usines,
dans lequel on trouve très souvent une approche multifonctionnelle.

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 La durée

C’est une question habituelle: « quelle est la durée d’une mission d’audit ? » À
cette question, il n’y a pas de réponse, ou plutôt il y a une infinité de réponses, ce qui
revient au même. Une mission d’audit peut durer 10 jours ou 10 semaines, il n’y a pas
de règle en la matière et tout est fonction de l’importance du sujet à auditer. Il faut
préciser que lorsqu’on parle de 10 jours ou de 10 semaines, l’instrument de mesure
est ici insuffisant. Il faut également retenir dans le calcul le nombre d’auditeurs
affectés à la mission. Selon le niveau de détail auquel sont tenues les statistiques, on
s’exprime donc en heures/auditeur, ou en jours/auditeurs, ou en
semaines/auditeurs. Pour illustrer le propos, on dira qu’un auditeur durant 10
semaines représente une durée de mission identique à celle de 10 auditeurs durant
une semaine. À partir de cette observation, on peut distinguer les missions « courtes
» (inférieures ou égales à quatre semaines) et les missions longues (plus d’un mois).
Outre les conséquences de la durée sur l’organisation de la mission, sa logistique et
son budget, la longueur a également des conséquences méthodologiques.
Les missions longues sont des missions dans lesquelles on déroule tout le
processus méthodologique de l’audit interne ; on utilise une quantité et une diversité
importante d’outils d’audit, on constitue des dossiers volumineux et documentés et
on conclut par un Rapport d’Audit riche de recommandations nombreuses et
constructives. En d’autres termes, la mission longue est la parfaite illustration de la
méthodologie d’audit appliquée par l’équipe d’audit interne en charge de la mission.
Il en va tout autrement d’une mission « courte ».
La mission courte, en effet, exige une condensation des actions pour parvenir
au résultat. Cette condensation est d’autant plus naturelle que, si la mission est
courte, c’est en général qu’elle est simple, que le thème en est bien connu des
auditeurs et que les investigations à réaliser sont peu nombreuses. Dans la plupart
des cas, le Rapport d’audit en résultant est bref, ce qui ne veut pas dire que les
questions soulevées sont sans importance. Mais ce qui veut dire que la méthodologie
ci-après décrite voit sa mise en œuvre parfois tassée, comprimée, réduite dans

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certaines de ses phases sans pour autant être niée ou écartée. Enfin, à la différence
de la mission longue, la mission courte bénéficie d’une logistique réduite et d’un
budget plus faible. Dans la pratique, la mission courte, uni fonctionnelle et
particulière, se rencontre souvent dans le cas de missions spécifiques, sur un sujet
précis, demandées par la Direction générale en dehors du Plan d’Audit, parce que l’on
souhaite résoudre un problème urgent et imprévu.

L’audit interne est appelé à réaliser deux types de missions d’audit : les missions
d’assurance et les missions de conseil. Ces deux types d’activité sont définis dans le
glossaire des normes internationales pour la pratique professionnelle de l’audit
interne comme suit :

a) Mission d’assurance :

II s’agit d’un examen objectif d’éléments probants, effectué en vue de fournir à


l’organisation une évaluation indépendante des processus de gouvernement
d’entreprise, de management des risques et de contrôle. Par exemple, des audits
financiers, de performance, de conformité, de sécurité des systèmes et de due
diligence.

b) Mission de conseil :

Conseils et services y afférents rendus au client donneur d’ordre, dont la nature et


le champ sont convenus au préalable avec lui. Ces missions ont pour objectifs
d’apporter de la valeur et d’améliorer les processus de gouvernement d’entreprise,
de management des risques et de contrôle d’une organisation sans que l’auditeur
interne n’assume aucune responsabilité de management. Quelques exemples : avis,
conseil, assistance et formation. La mission d’audit est un projet qui doit être menée
conformément au cadre de référence international de l’audit interne établi par l’IIA.
Lequel cadre incite les auditeurs internes à pratiquer un audit selon l’approche par les
risques.

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B. La démarche de l’audit interne
L'audit fait appel à des techniques et des outils tels que Le sondage, l'interview, Le
flow charte, Le questionnaire de contrôle interne,... en vue d'appréhender une
situation ou de résoudre un problème. L'audit s'exerce à travers des techniques et
outils mais ne s'identifie pas à ces techniques et outils. L'audit est bien une approche,
une démarche, une méthodologie.

La méthodologie de l’audit interne, appliquée dans ses moindres détails ou plus


ou moins condensée, est néanmoins toujours respectée dans ses principes et en
particulier dans ses trois phases fondamentales.

Le chiffre trois n’est pas le nombre d’or de l’Audit Interne, il correspond très
exactement à la situation géographique de l’auditeur au cours de son intervention :

Dans la première partie de sa mission, l’auditeur est essentiellement dans son


bureau et dans son service. Ses déplacements sont courts et brefs à la limite ils
peuvent ne pas exister, dans la seconde partie, au contraire, l’auditeur est la plupart
du temps sur le terrain, donc absent du service ; les retours au bureau sont rares,
parfois inexistants.

En fait, et dans ce cas, l’absence hors du service se prolonge tout au long de la


mission. On dispose donc d’un critère géographique précis qui, à lui seul, permet
d’identifier les trois moments singuliers d’une mission d’Audit Interne

Ces trois moments sont traditionnellement désignés :

a) Phase de préparation,
b) Phase de réalisation,
c) Phase de conclusion.

Chacune d’entre elles se découpe, nous le verrons dans l’analyse détaillée, en un


certain nombre de périodes, mais au-delà de cette analyse, on peut dire qu’elles vont
toutes exiger des auditeurs des compétences spécifiques, qui ne sont pas toujours
l’apanage d’un seul, et qui permettent d’affirmer que la meilleure mission est

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toujours celle qui est réalisée à plusieurs. La Méthode est le domaine d’élection des
instabilités du vocabulaire ; nous y avons fait allusion dans la première partie. Ainsi
ces trois phases sont parfois nommées :

a) Phase d’étude
b) Phase de vérification
c) Phase de conclusion

On perçoit bien qu’il s’agit de la même chose.

a) La phase de préparation :

Qui ouvre la mission d’audit, exige des auditeurs une capacité importante de
lecture, d’attention et d’apprentissage. En dehors de toute routine, elle sollicite
l’aptitude à apprendre et à comprendre, elle exige également une bonne
connaissance de l’entreprise car il faut savoir où trouver la bonne information et à qui
la demander. C’est au cours de cette phase que l’auditeur doit faire preuve de
qualités de synthèse et d’imagination. Elle peut se définir comme la période au cours
de laquelle vont être réalisés tous les travaux préparatoires avant de passer à
l’action. L'auditeur interne va procéder exactement selon la démarche :

 La prise de connaissance : récolte d'informations

Cette étape est une des plus importantes d'une mission d'audit. Il n'y a pas de
méthode d'audit qui ne commence par la connaissance des processus ou des activités
que l'on doit auditer.

Cette prise de connaissance ne doit pas se faire au hasard, en glanant dans le


désordre les informations nécessaires. Elle doit être avant tout organisée.

L'auditeur va donc planifier sa prise de connaissance en ayant soin de prévoir le ou


les moyens les plus appropriés pour acquérir le savoir nécessaire à la réalisation de sa
mission (interviews, documents, séminaires).

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Dès que cette prise de connaissance a été menée à bien, l'auditeur dispose déjà
d'informations sérieuses sur les risques majeurs, le fonctionnement des interfaces et
les priorités du management.

La durée de la prise de connaissance varie en fonction de différents éléments :


complexité du sujet, profil de l'auditeur,...

Les auditeurs utilisent différents outils (moyens) pour acquérir des connaissances :

Examen des résultats de l'analyse des risques


Les entretiens avec les responsables de plus haut niveau dans l'activité auditée
L'analyse de documents de base.
Les flow-charts (diagramme de circulation)
Les grilles d'analyse de tâches
L'auditeur peut également faire des rapprochements sur diverses statistiques.

En définitive, l'auditeur doit disposer des documents, d'informations et


d'éléments suffisants et pertinents pour acquérir une meilleure connaissance de
l'environnement, du domaine et des risques susceptibles de menacer l'atteinte des
objectifs de la société.

La prise de connaissance ne se résume pas à la collecte des données et à leur


étude. L'auditeur rencontre aussi les personnes concernées par la mission d'audit et
leur pose les bonnes questions. Il procède par interview selon l'ordre hiérarchique de
la société.

 L'identification et l'évaluation des risques

Cette étape n'est que la mise en œuvre de la norme 2210.A1 : « En planifiant la


mission, l'auditeur interne doit relever et évaluer les risques liés à l'activité soumise à
l'audit... ».

On dit aussi « identification des zones à risques », soulignant par là qu'il s'agit
beaucoup plus d'identifier les endroits où les risques les plus dommageables sont
susceptibles de se produire, que d'analyser les risques eux-mêmes.

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Cette phase d'identification va conditionner la suite de la mission : elle va
permettre à l'auditeur de construire son référentiel et dans le même temps, de
concevoir son programme et de l'élaborer de façon « modulée », en fonction non
seulement des menaces mais également de ce qui a pu être mis en place pour y faire
face. C'est à compter de cet instant que l'auditeur interne en charge d'une mission va
croiser la notion de risque qui ne cessera de l'accompagner tout au long de sa
démarche.

Toutes les informations ainsi recueillies, exploitées ou analysées sont classées


dans un dossier permanent. Elles permettent à l'auditeur de réaliser une évaluation
préliminaire des forces et faiblesses apparentes. D'où l'élaboration par l'auditeur d'un
tableau des risques.

Le tableau des risques permet de cerner les objectifs d'audit retenus, qu'il
conviendra de vérifier ultérieurement sur le terrain.

Les auditeurs privilégient une cotation selon une échelle de type : risque
faible/moyen/élevé. On comprend que la démarche de l'auditeur interne soit fondée
sur l'approche par les risques.

 La définition des objectifs ou l'élaboration du référentiel : « Rapport d'orientation »

Du tableau des risques découle le rapport d'orientation. Il s'agit d'un document à


destination des audités dans lequel l'auditeur synthétise les conclusions qu'il a pu
faire sur les zones de risques, les difficultés envisagées, rappelle les objectifs
généraux et spécifiques, propose les services et les divisions qui seront audités,
définit la nature et l'étendue des travaux à réaliser On l'appelle aussi, avec des
variantes dans la forme, le« plan de mission » ou encore « Termes de référence »;
Mais quelles que soient la forme et son appellation, (« Ce programme de travail doit
être formalisé »), il s'agit toujours d'un document dont les caractéristiques et le
contenu se retrouvent dans tous les cas de figure.

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Le rapport d'orientation est une sorte de contrat de prestations de service entre
les audités et le service d'audit ; un compromis entre les attentes (de la Direction, du
demandeur et des audités) et les capacités en temps et compétences des auditeurs.

Le rapport d'orientation fera l'objet d'une validation par l'entité auditée, et ce afin
de canaliser leur adhésion positive et active au travail du service d'audit. Ce
document va devenir le référentiel de l'auditeur, le document auquel il doit se
référer.

Le référentiel de contrôle interne permet à l'auditeur de déterminer les objectifs


d'audit, lesquels se retrouveront dans le programme de travail.

La démarche doit permettre à l'auditeur d'organiser sa mission en identifiant les


points qu'il devra approfondir mais cette étape n'est pas nécessaire si le sujet de la
mission est simple ou si les risques sont déjà identifiés dans l'ordre de mission.

b) La phase de réalisation

Fait beaucoup plus appel aux capacités d’observation, de dialogue et de


communication. Se faire accepter est le premier impératif de l’auditeur, se faire
désirer est le critère d’une intégration réussie. C’est à ce stade que l’on fait le plus
appel aux capacités d’analyse et au sens de la déduction. C’est, en effet, à ce moment
que l’auditeur va procéder aux Observations et constats qui vont lui permettre
d’élaborer la thérapeutique.

 Le programme de travail

Le programme de travail constitue la base de la phase de réalisation. Il s'agit d'un


document interne au service dans lequel on procède à la détermination, la répartition
et la planification des tâches qui permettront aux auditeurs d'atteindre les objectifs
du rapport d'orientation.

Le programme de travail reprend deux points essentiels :

les travaux d'audit à accomplir pour atteindre les objectifs d'audit ;

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les techniques, outils dont il faut envisager l'utilisation : diagramme de
circulation, sondage statistique, entretien

 Le questionnaire de contrôle interne (Q.C.I)

Le QCI est le guide de l'auditeur pour réaliser son programme de travail et il doit
donc permettre de réaliser l'observation la plus complète possible. L'objectif est
d'évaluer le dispositif de contrôle interne pour chaque opération " à risques ".

 Le travail sur terrain

Durant cette phase il s'agit pour l'auditeur de répondre aux questions du QCI. Les
outils à mettre en œuvre sont déterminés dans le QCI mais il se peut que lors de la
phase de terrain un outil s'avère inapproprié et qu'il faille en choisir un autre.

Les outils vont des observations aux différentes sortes de tests : analyse de
documents, réconciliation des données, entretiens,...

L'auditeur ne peut jamais baser ses constats sur des hypothèses ou intuitions, il
doit avoir des preuves de ce qu'il avance.

Il existe 4 critères de qualité de la preuve : pour qu'un constat soit considéré


comme prouvé et valable, la preuve doit être :

PERTINENTE = en relation avec les objectifs d'audit


SUFFISANTE = fonctionnelle, appropriée et probante, présentant assez
d'information
CONCLUANTE = fiable, elle doit permettre d'aboutir à une conclusion aussi précise
que possible et certitude de la qualité de la source
UTILE = répondant aux objectifs de l'organisation
Les preuves peuvent être classées en 4 catégories :
La preuve physique : c'est ce que l'on voit, constate = observation.

La preuve testimoniale : témoignages. C'est une preuve très fragile qui doit

toujours être recoupée et validée par d'autres preuves.

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La preuve documentaire : pièces comptables, procédures écrites, comptes rendus,

notes,...faire attention à la qualité du document et à l'analyse qu'on en fait.


La preuve analytique : résulte de calculs, rapprochements, déductions et

comparaisons diverses. Les aléas ici se cumulent : ceux liés aux documents,
témoignages à partir desquels on va réaliser l'analyse ainsi que les erreurs de calculs
et de déductions de l'auditeur lui-même.

 La FRAP= Feuille de Révélation et d'Analyse de Problème :

Durant la phase de terrain, pour chaque dysfonctionnement constaté, l'auditeur


rédige une FRAP. L'auditeur rempli une FRAP à chaque fois qu'une observation révèle
un problème. En fait, l'auditeur se sert de la FRAP pour mener à bien son
raisonnement. Les FRAP serviront de base pour la rédaction du rapport

 La validation des constats et des conclusions

L'auditeur doit systématiquement valider ses constats ou ses conclusions en les


présentant à la connaissance du responsable afin de recueillir sa réaction sur les
éléments de preuve recueillis. Chaque FRAP est supervisée par le chef de mission qui
l'apprécie, situe sa place et son degré d'importance par rapport à la mission. Les
validations individuelles et successives sont suivies de validations générales en fin de
mission (la réunion de clôture). Tous les documents utilisés par l'auditeur interne
durant la phase de réalisation, appelés papiers de travail, sont référencés. L'ensemble
des FRAP après reclassement constitue l'« ossature » du rapport d'audit.

 Le compte rendu final :

Le compte rendu final est la présentation orale, par le(s) responsable(s) de la


mission au principal responsable de l'entité auditée, des observations les plus
importantes. Le but est d'informer rapidement et en premier le responsable de
l'entité auditée du résultat des travaux d'audit et des conclusions dégagées. Cette
présentation est effectuée à la fin du travail de terrain et avant la rédaction du projet
de rapport. Il s'agit d'une sorte de " pré-validation " générale.

21
 L'appréciation du contrôle interne

Trois éléments clés sont à prendre en compte pour l'évaluation du CI :

les travaux d'audit ont-ils mis en évidence des anomalies ou des faiblesses
significatives ?
en cas de réponse positive, des corrections ou améliorations ont-elles été
apportées après constatation des anomalies ou faiblesses ?
ces anomalies ou faiblesses et leurs conséquences sont-elles
vraisemblablement généralisées et entraînent-elles de ce fait un degré inacceptable
de risque ?

 La phase de conclusion

Elle exige également et avant tout une grande faculté de synthèse et une aptitude
certaine à la rédaction, encore que le dialogue ne soit pas absent de cette dernière
période. L’auditeur va cette fois élaborer et présenter son produit après avoir
rassemblé les éléments de sa récolte : c’est le temps des engrangements et de la
panification. Examinons plus en détail ces trois moments méthodologiques de la
mission d’Audit Interne.

 La réunion de validation et de clôture :

Cette réunion présente plusieurs objectifs :

présenter et valider les constats


expliquer les recommandations ;
fixer les modalités pratiques relatives au plan d'action et au suivi de la mission.

Tous les éléments découverts lors de l'audit doivent être présentés et validés par
l'audité.

 Le rapport d'audit final

Le rapport d'audit final ne peut être rédigé que lorsque les audités ont remis leurs
commentaires écrits, si prévus lors de la réunion de validation. Toute mission d'audit

22
s'achève par la rédaction d'un rapport. C'est pourquoi au cours de cette phase, il
convient d'obtenir l'adhésion des membres de l'équipe d'auditeurs et des audités
impliqués dans la mission lors de la réunion de clôture

Ce rapport fait apparaître les mentions suivantes :

* une page de garde comprenant le titre complet de la mission, la date, les


auditeurs ayant participé à la mission ;
* l'ordre de mission, qui doit être placé en tête du rapport ;
* le sommaire ;
* une note de synthèse de deux à trois pages permettant aux destinataires
principaux du rapport d'avoir l'essentiel des conclusions du travail d'audit, datée et
signée par le chef de mission
* le rapport proprement dit
* les annexes.

Principes généraux du rapport d'audit

* le rapport doit être complet, constructif, objectif et clair. La signature du


rapport par le responsable donne l'exemple de responsabilité. Même en cas de
conclusions positives, un rapport doit être rédigé.
* le rapport ne doit contenir que des éléments qui ont été présentés aux
responsables audités. C'est à cette fin que la réunion de validation et de clôture est
organisée.
* le rapport doit être structuré pour des lecteurs différents. C'est pourquoi, il
comprend un exposé général et une synthèse. L'exposé général doit être complet et
technique et apporter toutes les informations utiles aux responsables audités et aux
responsables des actions à entreprendre. La synthèse s'adresse à des personnes qui
doivent être informées et sensibilisées mais qui n'ont pas à résoudre les
dysfonctionnements relevés.
* le rapport doit être revu par au moins une personne du Service d'audit qui n'a
pas participé à sa rédaction.
23
N.B: Le rapport d'audit a deux objectifs distincts :

* il s'agit d'un document d'information pour la hiérarchie


* il s'agit d'un outil de travail pour les audités. C'est à partir du Rapport que
l'audité prend les mesures correctrices.

 Plan d'action

Le service d'audit n'ayant ni l'autorité ni la responsabilité de mettre en place dans


les entités auditées les recommandations qu'il a faites, il est demandé à la Direction
de ces entités d'élaborer des plans d'action visant à mettre en œuvre les
recommandations, c'est-à-dire de prendre des mesures pour gérer les risques.

Le service d'audit transmet une note d'information sur la manière d'élaborer les
plans d'action.

Le plan d'action doit être validé par le service d'audit. Ce dernier doit émettre des
observations s'il estime le plan d'action partiellement ou totalement insuffisant. Le
responsable du service audité y apporte alors les modifications nécessaires.

C. Les objectifs de l’Audit interne :


L'audit interne est à l'intérieur d'une entreprise, une fonction indépendante
d'appréciation au service de celle-ci ; il est responsable de l'examen et de l'évaluation
de ses activités. Les objectifs assignés à cette fonction doivent être clairement
exprimés par un document approuvé par l'organe exécutif et le comité d'audit. Cet
objectif doit également être parfaitement perçus par l'ensemble des acteurs de
l'organisation ; d'où une nécessité de communication. Les objectifs de mission
correspondent aux différents points de contrôle, aux activités, dont l'auditeur doit
s'assurer qu'ils sont sous la maîtrise de l'entité auditée sous peine de
dysfonctionnements préjudiciables à l'organisation.

Les objectifs d'une mission d'audit sont déterminés en mettant la priorité sur les
domaines d'activité les plus sensibles de l'entité auditée en considérant soit
L'importance de l'activité

24
L'audit interne devra dans tous les cas assumer les objectifs de mission
préalablement définis et s'assurer qu'il ne se fait dévier de sa mission initiale par
l'entité auditée.

L'objectif principal étant de garantir la fiabilité des comptes financiers ou des


données financières. Néanmoins il existe plusieurs sortes d'audit et il est
indispensable à mon sens de bien connaitre et cerner les différentes missions variées
que serait amené à explorer l'audit interne.

De nombreux auteurs proposent de classer les objectifs de l'audit interne en trois


niveaux selon qu'ils intéressent la régularité ou la conformité aux règles et aux
procédures, l'efficacité des choix effectués dans l'entreprise ou la pertinence de la
politique générale de l’entreprise

a) La régularité:

A ce niveau, l'auditeur interne s'attache à vérifier que:

 Les instructions de la direction générale et les dispositions légales et


réglementaires sont appliquées correctement.
 Les opérations de l'entreprise sont régulières
 Les procédures et les structures de l’entreprise fonctionnement de façon
normale et qu'elles produisent des informations fiables
 Le système de contrôle interne remplie sa mission sans défaillance.
 Cet audit de régularité peut aussi s'appeler "audit de conformité": les juristes
distinguent que dans le premier cas on observe la régularité par rapport aux règles
internes de l'entreprise et dans le second cas la conformité avec les dispositions
légales et réglementaires. Mais dans les deux cas, la démarche est la même:
comparer la réalité avec la référentiel proposé.
 C'est donc par rapport à un référentiel que l'auditeur interne est appelé à se
prononcer sur le degré de régularité ou de conformité de l'entreprise et de ses
entités opérationnelles et fonctionnelles aux instructions internes et aux dispositions

25
légales et réglementaires, il informera les responsables de toute sorte de déviations
ou de distorsions.

b) - L'efficacité:

A ce niveau, l'auditeur interne ne se contente pas uniquement de vérifier la


régularité, conformité de l'entreprise aux référentiels internes et externes, mais il se
prononce sur la qualité de ses réalisations en termes d'efficience et d'efficacité.
L’auditeur cherche ici un écart entre les résultats et les objectifs, c'est à dire un écart
entre le but choisi et l'effet produit mais aussi "le pourquoi" de cet écart et le
"comment" réduire.

c) - La pertinence:

La pertinence est une affaire de la direction générale puisqu'elle est tenu à vérifier
la mesure dans laquelle les choix faits aboutiront effectivement aux effets recherchés
L'auditeur interne s'intéresse donc, à ce niveau, à l’entreprise prise dans son
ensemble afin de se prononcer sur:
 la cohérence entre les structures, les moyens et les objectifs fixés par
entreprise
 La qualité des orientations de la direction générale. La pertinence va être
exprimée comme l'écart entre le résultat que l'on veut obtenir et la capacité des
moyens retenues à y parvenir
 Il faut noter qu'à chaque niveau d'objectif correspond un type d'audit interne à
savoir:
a) l'audit comptable et financier
b) l'audit opérationnel

a) Dans le cadre d'un audit financier

L'audit financier s'efforce d'exprimer une opinion sur la régularité, la sincérité et


l'image fidèle des comptes de l'entreprise .Il constitue donc le pilier essentiel du
dispositif de sécurité associé à la communication et à l'utilisation des publications
financières. Parce qu'elle constitue des zones de risques spécifiques, une attention

26
particulière est portée sur le traitement des opérations ayant une incidence
significative sur les états financiers de l'entreprise et sur la production des comptes.
Au-delà du contrôle des comptes et de la force de son indépendance, l'auditeur
interne apporte toute sa compétence et sa maitrise afin d'évaluer l'entreprise dans
ses problématiques comptables et réglementaires.
Pour atteindre cet objectif, il est indispensable de réunir un ensemble de facteurs,
essentiellement humains et qualités requises: Equipe très bien formée pourvue de
qualités humaines et techniques de haut niveau, Très bonne connaissance de
l'entreprise et de son fonctionnement, Très bonne technique de recherche des
risques? Rigueur dans la préparation et l'orientation de la mission. On peut se faire
une idée précise du rôle de l'audit interne dans cadre d'un audit financier par le
schéma :
Figure 1 : diagramme représente le rôle de l’audit financière

Commentaire : L'audit interne c'est un outil qui aide l'entreprise a avoir des informations
pertinent faible à fin d'améliorer leur image fidèle

27
b) Dans le cadre d’un audit opérationnel

 L'audit opérationnel est une évaluation périodique, continue et indépendante


de toutes les opérations de l'organisation en vue d'aider les gestionnaires à améliorer
le rendement de leurs unités administratives; et ce par l'appréciation objective des
opérations et la formulation des recommandations appropriées.
 L'audit opérationnel comprend l'analyse et l'évaluation des éléments de la
gestion (planification, organisation, direction et contrôle), c'est à dire, les objectifs et
les plans, les responsabilités, les structures organisationnelles, les politiques et
procédures, les systèmes et méthodes, les contrôles, et les ressources
humaines et physiques. Dans l'audit opérationnel il s'agit d'auditer "la réalité (les
opération)" au lieu de "l'image" que la comptabilité en donne. L'idée est donc
d'auditer la réalité plutôt que sa description comptable, afin de permettre à
l'entreprise de pouvoir affronter la compétition avec les meilleurs atouts

Au terme de ce chapitre nous pouvons conclure que l’audit demeure une fonction très importante
au sien de l’organisation à partir de ses différents objectifs

28
Après avoir présenté des généralités sur l’audit interne nous essayerons dans ce nouveau chapitre
d’étudier l’apport de l’audit interne à la performance de l’entreprise

Chapitre II : l’apport de l’audit interne à la


performance de l’entreprise
1. La performance de l’entreprise

A. Qu'est-ce que la performance ?


D'une manière générale, la performance est un résultat chiffré obtenu dans le
cadre d'une compétition.

Au niveau d'une entreprise, la performance exprime le degré d'accomplissement


des objectifs poursuivis.

Une entreprise performante doit être à la fois efficace et efficiente. Elle est
efficace lorsqu'elle atteint les objectifs qu'elle s'est fixés. Elle est efficiente lorsqu'elle
minimise les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés.

B .Comment mesurer la performance de l'entreprise ?


La performance se mesure avec des critères (ou indicateurs) qualitatifs ou
quantitatifs de résultat. Pour mesurer l'efficacité, on utilise un critère qui exprime un
rapport entre le résultat obtenu et l'objectif visé. Pour mesurer l'efficience, on utilise
un critère qui exprime un rapport entre le résultat obtenu et les moyens mis en
œuvre.

Pour évaluer la performance d'une entreprise, il est nécessaire d'effectuer des


mesures à tous les niveaux : financier, économique, social, organisationnel et
sociétal.

a) La performance financière : traditionnellement, d'après Alfred Sloan, on mesure la


performance financière à l'aide des indicateurs ROI et ROE. Aujourd'hui, on utilise en
plus l'indicateur EVA.

29
 Le ROI (Return On Investment) : ce ratio mesure la rentabilité économique du
capital utilisé par l'entreprise. C'est le rapport entre le résultat d'exploitation et les
capitaux investis.
 Le ROE (Return On Equity) : ce ratio mesure la rentabilité financière des capitaux
apportés par les propriétaires de l'entreprise. C'est le rapport entre le résultat net et
les capitaux propres.
 L'EVA (Economic Value Added) : ce ratio permet de mesurer la création de valeur
pour l'actionnaire. C'est la différence entre le résultat opérationnel et les capitaux
investis.
b) La performance économique : il s'agit de mesurer les composantes de la
compétitivité de l'entreprise : la compétitivité-prix et la compétitivité-hors prix.

c) La compétitivité-prix : désigne la capacité d'un produit à attirer des clients au


détriment des produits concurrents du fait de son prix. Sa mesure permet de situer la
place de l'entreprise sur le marché par rapport à ses concurrents.

d) La compétitivité hors-prix : désigne la capacité d'un produit à attirer des clients au


détriment des produits concurrents du fait des éléments indépendants du prix. Elle
est obtenue grâce à des éléments comme la qualité des produits, l'innovation, le
service, le design…

e) La performance organisationnelle : il s'agit de mesurer la performance de


l'entreprise au niveau de la qualité de la production, de la flexibilité, des délais…
f) La performance sociale : le bilan social récapitule les principales données
chiffrées permettant d'apprécier la performance sociale et les rapports sociaux au
sein d'une entreprise …
g) La performance sociétale : indique l'engagement de l'entreprise dans les
domaines environnementaux, humanitaires, culturels. Les outils de la responsabilité
sociétale de l’entreprise (RSE) peuvent être utilisés pour apprécier le niveau
de performance de l'entreprise.

30
C.Qu'est-ce qu'un tableau de bord ?
Le tableau de bord est un document récapitulatif de l’ensemble des critères
retenus par l’entreprise pour évaluer ses performances. Qu'il soit stratégique ou
opérationnel c’est un outil qui visualise les informations essentielles au pilotage de
l'entreprise. Il est établi par les contrôleurs de gestion et destiné aux responsables qui
peuvent analyser les écarts entre les objectifs et les résultats pour décider des actions
correctrices.

2. L’efficacité de l’audit interne en matière de performance


Les entreprises, les organisations sont en permanence confrontées à
l’amélioration de leurs performances dans un environnement qu’elles souhaitent
sécuriser. Cette amélioration est de plus en plus recherchée au travers d’une
décentralisation de la prise de décisions pour en assurer la pertinence et la mise en
œuvre rapide. Dans ces conditions, le chef d’entreprise, le dirigeant est
naturellement amené à s’interroger sur la maîtrise du fonctionnement de
l’organisation, par lui-même et ses collaborateurs.

La fonction d’audit interne donne à cet égard l’assurance raisonnable que les
opérations menées, les décisions prises sont « sous contrôle » et qu’elles contribuent
donc aux objectifs de l’entreprise. Et si tel n’était pas le cas, elle apporterait des
recommandations pour y remédier. Pour ce faire, l’audit interne évalue le niveau du
contrôle interne, c’est-à-dire la capacité des organisations à atteindre efficacement
les objectifs qui leur sont assignés et à maîtriser les risques inhérents à leur activité.
C’est donc une fonction éminemment utile aux dirigeants, quel que soit leur niveau
de responsabilités,

A. L’amélioration de la performance par l’audit interne


L’audit interne contribue à l’amélioration de la performance de l’entreprise à
plusieurs niveaux et dans des différents contextes :

31
a) La prise de décision :

L’information pertinente doit être identifiée, recueillie et diffusée sous une forme
et dans des délais qui permettent à chacun d’assumer ses responsabilités. Les
systèmes d’information produisent, entre autres, des données opérationnelles et
financières, ces systèmes traitent non seulement les données produites par la
direction mais également celles qui, liées à son environnement externe, sont
nécessaires à la prise des décisions pertinentes.

Il existe également un besoin plus large de communication efficace, impliquant


une circulation multidirectionnelle des informations, c'est-à-dire ascendantes,
descendante et transversale .La direction doit transmettre un message très clair à
l’ensemble du personnel sur les responsabilités de chacun en matière de contrôle. Un
concept de gestion de l’information ainsi que des outils comme les propositions
d’amélioration peuvent permettre d’améliorer l’efficacité d’un système de contrôle
interne. En ce sens, l’audit interne aide à la prise de décision par l’équipe dirigeante
en mettant à sa disposition des informations fiables et crédibles.

b) Outil de gouvernance de l’entreprise

La notion de gouvernance comporte plusieurs définitions, dans toutes ces


dernières la gouvernance apparait comme un état de fait qui exige au sein de
l’entreprise et doit favoriser une relation harmonieuse entre les animateurs de
l’entreprise.

L’audit interne est un outil de rétroaction au service de la gouvernance qui permet


d’apprécier les résultats sous toutes ses formes : stratégiques, financiers,
opérationnels, administratifs, légaux, etc.

L’audit interne permet de porter un regard neuf et objectif sur une situation soit
en certifiant que la reddition de comptes est fiable ou en dressant un état de
situation qui vient compléter les renseignements disponibles. Le résultat des travaux
d’audit confirme d’une part, le recours à de saines pratiques de gestion et identifie
d’autre part, les améliorations souhaitables. Pour ceux qui ouvrent en audit interne, il

32
est sage de garder à l’esprit que l’utilité de l’audit interne dépend en tout premier
lieu, du niveau de confort et d’assurance que les acteurs de la gouvernance veulent
obtenir de leurs mécanismes d’introspection

Organisationnelle. Le défi de toute équipe d’audit interne est d’être l’outil de


référence de la gouvernance qui lui offre une rétroaction de qualité sur la bonne
marche des affaires de l’entreprise.

c) Attirer la confiance des tiers et l’amélioration de la sécurité des dirigeants

 Attirer la confiance des tiers :

L’audit est une garantie à l’égard des tiers de la présentation fidèle des faits dans
les comptes annuels, ces comptes intéressent un nombre de plus en plus grand de
partenaires de l’entreprise « banque, fournisseurs, clients, salariés, actionnaires…
».La confiance des tiers est fondée sur l’indépendance et la compétence, et le respect
de ces éléments est important pour le bon usage de l’audit interne

 Améliorer la sécurité des dirigeants :

L’audit interne donne une sécurité aux dirigeants de l’entité qui


sont Personnellement responsables de la présentation fidèle des faits dans les
comptes annuels, l’auditeur contribue à aviser les dirigeants sur les points suivants :

Multiplicité et complexité des règles comptables dont le respect est obligatoire


Difficulté de choix entre certains principes comptables pour lesquels un choix
est possible.
Options délicates et souvent lourdes de conséquences en ce qui concerne les

Méthodes d’évaluation.

d) L’audit interne apporte une plus grande assurance sur les informations
financière

Ils peuvent être utilisés pour les besoins de gestion de l’entité, et constituer une
sorte d’incitation du personnel comptable tout particulièrement à mieux exécuter ses
tâches et à les remplir dans les délais prévus.

33
e) Audit interne contribue à maintenir la conformité à la norme ISO 9001

Qui a pour objectif d’augmenter la maturité du système de management de la


qualité et d’assurer la qualité du produit et à améliorer la satisfaction des clients. En
fait, c’est le seul outil qui assure que les processus du système de management de la
qualité sont efficaces, capables et connectés.

L’audit interne encore contribue à une meilleure efficience des processus, à une
meilleure marge des profits opérationnels, à une meilleure participation et
implication des employés, l’audit interne est un générateur des actions préventives,
des actions d’amélioration et des décisions pour atteindre les objectifs ciblés et les
résultats désirés (la performance).

La fonction d’audit est très importante dans la gestion d’une entreprise, c’est une
fonction qui permet de vérifier et d’évaluer les ressources requises pour que les
membres de la haute direction soient confortables par rapport à l’assurance qu’ils
souhaitent obtenir sur la bonne marche de l’entreprise, ce qui nous permet de dire
que l’audit interne contribue à la performance de l’entreprise.

3. La maitrise des risques pour une meilleur performance

Il n’est pas toujours facile de maîtriser toutes les activités d’entreprise dans de
telle condition d’incertitude. C’est pourquoi, le rôle de l’audit interne est
particulièrement important ainsi que les compétences des auditeurs.

Sa mission consiste généralement à rechercher, reconnaitre et évaluer en


permanence les risques importants quelle que soit leur nature (financière ou
opérationnelle) qui pourrait compromettre ou empêcher la réalisation des objectifs
de l’entreprise.

Dans son rapport, l’auditeur interne effectue des constats et recommandations


qui visent à contribuer à la correction des manquements auxquels l’entreprise fait
face et aussi proposer des solutions aux problèmes rencontrés ou détectés. C’est à
partir de la prise en compte de ces recommandations et solutions par les

34
opérationnels que l’entreprise pourra atténuer les risques potentiels susceptibles
d’influencer la rentabilité de celle-ci, et donc garantir une meilleure performance.

Donc l’audit interne permet de faciliter la mise en œuvre du processus de gestion


des risques à travers la mise en place d’une cartographie des risques, des équipes de
gestionnaires, ateliers, d’identification des risques, etc., mais il ne doit en aucun cas
assurer la responsabilité du management des risques identifiés. En effet, si on intègre
le volet de gestion des risques dans l’audit interne, cela conduira à un audit fondé sur
les risques ce qui remettra en cause la fiabilité de la fonction d’audit interne.

En résumé, la maîtrise des risques par l’audit interne constitue un enjeu essentiel
pour les entreprises qui visent à garantir la rentabilité, la croissance et la
transparence pour toutes les parties prenantes.

Après tout ce qui est présenté dans ce chapitre nous pouvons constater, l’existence de la
relation entre l’audit interne et la performance de l’entreprise a travers leur contribution
aux plusieurs niveau par exemple la prise de décision , la maitrise des risques ,le maintien
de la conformité de ISO9001 aussi l’amélioration de la sécurité des dirigeants ,cela
signifier que l’audit interne a vraiment un rôle important pour la performance de
l’entreprise

35
Partie 2 :

Etude pratique de l’audit interne

36
Dans la 1er partie nous avons présenté l’audit interne ses définition, ses formes, sa place au
sien de l’entreprise ……. Dans cette seconde partie on va présenter une étude de cas sur deux
sociétés, LAFARGE et YAZAI on essayant à répondre notre problématique qui s’intitulé (la
contribution de l’audit interne dans la performance de l’entreprise).

La Société de la Farge
1. Présentation de l’entreprise LAFARGEHOLCIM –Meknès
Située au nord-est de la ville, LAFARGEHOLCIM de Meknès qui avait comme nom :
CADEM (ciment artificiel de Meknès), assure la bonne continuité et le leadership de
LAFARGEHOLCIM MAROC Grâce à son potentiel et à son dynamisme, en réalisant des
ventes représentant environ 30% des ventes de Lafarge Maroc et 11.78% du marché
national

A. Historique
LafargeHolcim Maroc est une joint-venture entre le Groupe LafargeHolcim, leader
mondial des matériaux de construction, et la société Nationale d’investissement
(SNI), fond d’investissement privé panafricain à capitaux marocains. Présent dans le
Royaume depuis 1928 à travers ses activités : le ciment, les granulats, le béton, le
plâtre et la chaux.

1930: Lafarge s’implante au Maroc avec ouverture de la 1ère cimenterie du


pays à Casablanca.
1950 : Création de la Société des Ciments Artificiels de Meknès
1953 : Démarrage de la cimenterie, à Meknès
1992-1994 : Déploiement de l’activité : cimenteries dans le Nord (Tétouan et
Tanger)
1995: Signature d’une convention de partenariat avec SNI/ONA.
1997 : Construction d'une nouvelle ligne de production de ciment à

37
Bous Koura.
1998 : Acquisition de Gravel Maroc 2003Un nouvel atelier de dalles de plâtre
au Maroc.
2004 : Début de la construction d’une nouvelle ligne de production à Bous-
Koura (900 000 T) Inauguration de l’usine de Tétouan (1 Mt).
2005: Inauguration du parc éolien de la cimenterie de Tétouan.
2006 : Inauguration d’une nouvelle ligne de production de plâtre à L’usine de
Safi Inauguration de la deuxième ligne de production à Bous-Koura

B. Fiche technique de la société laFarge


Figure 2 : Représente la fiche technique de lafarge –Meknès

38
Figure 3 : Organigramme de LAFARGEHOLCIM

2. L’audit interne au sien de lafarge :


Dans un environnement en perpétuel changement, et face à une concurrence de plus
en plus accrue, les entreprises se doivent de perfectionner leur management de
façon à prendre les décisions qui s’imposent en temps voulu.

Pour ce faire, lfargeholcim appelées à améliorer la qualité de l’information financière


présentée aux différents utilisateurs. D’où la nécessité d’une structure d’audit interne
au sein de leur entité qui a pour but évaluer les risques et la performance, conseiller
les unités opérationnelles.

A. Missions & responsabilités :


Les équipes auditent les unités opérationnelles et les procédures afin d'évaluer les
risques et l'efficacité des contrôles réalisés par le management. Elles évaluent

39
également la performance des unités dans de nombreux domaines (ventes, achats,
logistique, finance, etc.). Bien au-delà du rôle traditionnel de « contrôle », elles
interviennent sur des missions de management et conseillent les unités pour les aider
s'améliorer et à progresser.

 Exemples de postes

Auditeur interne
Audit manager
Directeur de mission

a) Le Comité d’audit a pour mission de :

 Comptes :

S’assurer auprès des commissaires aux comptes de la pertinence et de la


permanence des méthodes comptables adoptées pour l’établissement des comptes
consolidés ou sociaux ainsi que du traitement adéquat des opérations significatives
au niveau du Groupe
Examiner les projets de rapport d’activité et de résultat avant leur publication,
ainsi que tous comptes intérimaires établis pour les besoins d’opérations spécifiques
(apports, fusions, opérations de marché, mise en paiement d’acomptes sur
dividendes, etc.).
Examiner le plan d’audit interne du Groupe et entendre les responsables de
l’audit interne afin de prendre connaissance de leurs programmes de travail et
d’avoir communication des rapports d’audit interne de la Société et du Groupe ou
d’une synthèse de ces rapports

 Le contrôle interne et l’audit interne

L’audit interne se base sur le contrôle interne comme un processus qui consiste à
mettre en place en permanence des systèmes de management appropriés, ayant
pour but de donner aux administrateurs et aux dirigeants une assurance raisonnable
que l’information financière est fiable
que les réglementations légales et internes sont respectées et que

40
les principaux processus de l’entreprise fonctionnent efficacement et de
manière efficiente.

L’un des objectifs du système de contrôle interne est de prévenir et maîtriser les
risques d’erreurs ou de fraudes et par conséquence assurer le bon fonctionnement
d’une mission de l’audit. Mais Comme tout système de contrôle, il ne peut
cependant fournir une garantie absolue que les risques d’erreurs ou de fraudes sont
totalement éliminés ou maîtrisés.

 COMMISSAIRES AUX COMPTES

Entendre régulièrement les rapports des commissaires aux comptes sur les
travaux, les modalités de leur réalisation et leurs conclusions ;
Proposer au Conseil, le cas échéant, une décision sur les points de désaccord
entre les commissaires aux comptes et le Président-
Directeur général, susceptibles de naître à l’occasion de la réalisation et du
contenu de ces travaux ;
Aider le Conseil à veiller au respect des règles, principes et recommandations
garantissant l’indépendance des commissaires aux comptes à cette fin, les membres
du Comité ont, par délégation du Conseil d’administration, pour tâche de :

* superviser la procédure de sélection ou de renouvellement (par appel d’offres)


des commissaires aux comptes en veillant à la sélection du “mieux-disant” et non du
“moins-disant”.
* formuler un avis sur le montant des honoraires sollicités pour l’exécution des
missions de contrôle légal.
* formuler un avis motivé sur le choix des commissaires aux comptes et faire
part de sa recommandation au Conseil à cet égard.
* superviser les questions concernant l’indépendance, les honoraires et les
missions des commissaires aux comptes

41
 POLITIQUE FINANCIÈRE

être informé par le Président-Directeur général de la situation financière du


Groupe, des méthodes et techniques utilisées pour définir la politique financière
être régulièrement informé des lignes directrices de la stratégie financière du
Groupe notamment eu égard à l’endettement et à la couverture de change.
être informé du contenu des communiqués financiers avant leur émission .
être informé au préalable des conditions des opérations financières du
Groupe, dans le cas où une réunion du Comité serait impossible pour des raisons
d’urgence, le Comité d’audit est informé de ces conditions.
examiner toute question de nature financière ou comptable qui lui est soumise
par le Président-Directeur général, le Conseil ou les commissaires aux comptes.
être informé par le Président-Directeur général de toutes les réclamations de
tiers ou de toutes informations internes révélant des critiques sur les documents
comptables ou les procédures de contrôle interne de la Société, ainsi que des
procédures mises en place à cette fin et des remèdes à ces réclamations et critiques.

 FRAUDES

s’assurer de la mise en place par la Société de procédures permettant de


recevoir, conserver et traiter toute réclamation en matière comptable et financière
reçue par la Société.
être informé d’éventuels cas de fraude impliquant le management ou des
employés ayant une fonction importante en matière de contrôle interne financier.

 GESTION DES RISQUES

s’assurer que les actions et moyens appropriés sont mis en œuvre, par ou à
l’initiative de la Direction Générale du Groupe, afin de permettre l’identification,
l’analyse, ainsi que l’amélioration continue de la prévention et de la maîtrise des
risques auxquels le Groupe peut être confronté dans le cadre de ses activités.
examiner notamment les risques et engagements hors bilan significatifs,
apprécier l’importance des faiblesses qui lui sont communiqués et en informer le
Conseil, le cas échéant.

42
Pour des raisons pratiques, les réunions du Comité d’audit se tiennent en
général la veille du Conseil d’administration. et afin que le Comité d’audit soit en
mesure d’exercer pleinement ses missions, le règlement intérieur du Conseil prévoit
que tous documents et informations utiles doivent lui être communiqués par le
Président- Directeur général dans un délai suffisant. Les dossiers sont ainsi transmis
aux membres du Comité d’audit suffisamment en amont des réunions et au moins
trois jours avant chaque réunion du Comité ou du Conseil, leur permettant ainsi de
disposer d’un délai d’examen des comptes suffisant avant ces réunions.
le suivi du contrôle interne et de la gestion des risques, le Comité d’audit a été
amené à faire un point de suivi sur les risques identifiés par la cartographie des
risques du Groupe et à faire un suivi des différents plans d’actions concernant les
risques prioritaires du Groupe
le suivi des fraudes de façon régulière, le programme de prévention de la
fraude et le processus de certification annuel
la qualification de l’expertise financière de ses membres.
 les travaux du Comité d’audit ont porté sur :
la revue préliminaire des comptes sociaux et consolidés de l’exercice N
la revue des comptes sociaux du premier semestre et des comptes consolidés
des trois premiers trimestres de 2017.
la revue des communiqués de presse et des présentations aux analystes
portant sur la publication de ces comptes.
la revue du budget d’honoraires 2017 des commissaires aux comptes.
la situation de la dette, de la liquidité et des financements du Groupe, avec un
point d’attention particulier sur la situation de la notation financière de la Société.
la revue des aspects comptables et financiers de certains projets stratégiques
du Groupe.
le suivi du contrôle interne et de la gestion des risques ainsi que de l’audit
interne.

43
le Comité d’audit a été amené à faire un point de suivi sur les risques
identifiés par la cartographie des risques du Groupe et à faire un suivi des différents
plans d’actions concernant les risques
le suivi des fraudes de façon régulière le programme de prévention de la
fraude et le processus de certification annuel ;
la qualification de l’expertise financière de ses membres ;
l’évaluation de son fonctionnement
À l’occasion de sa revue préliminaire des comptes sociaux et consolidés de
l’exercice 2017, et sur la base de présentations faites par la direction Financière et les
commissaires aux comptes le Comité d’audit a revu les points saillants de la clôture
avec une attention particulière portée, comme les années précédentes, aux éléments
hors exploitation, aux frais financiers, à l’impôt et aux tests de perte de valeur des
goodwill, ainsi qu’aux engagements hors bilan significatifs et à l’exposition aux
risques.
Il a également examiné les conclusions de la direction du Groupe sur les
procédures de contrôle interne financier qui font l’objet de développements dans le
rapport du Président sur le contrôle interne et revu la description des facteurs
de risques dans le Document de Référence 2013.
Il a par ailleurs examiné les conclusions des commissaires aux comptes tant sur
les options comptables retenues que sur la sincérité des comptes et le contrôle
interne financier.
Enfin, le Comité d’audit a revu le projet de distribution de dividendes au titre
de l’exercice 2017 et formulé une Recommandation au Conseil.

Rôle de l'audit interne dans la performance de Lafarge :


La direction de l'audit interne du groupe Lafarge s'est inscrite depuis 2002 dans une
démarche qualité dite « AuditAQ » : Cette démarche vise à donner comme niveau de
base au professionnalisme et à la qualité de l'Audit, le niveau exigé par les normes
IIA, ainsi que celui correspondant à l'attribution d'un certificat ISO 9001.

44
En faisant progresser la performance et son influence, la démarche AuditAQ consent
à l'audit interne de permettre une contribution accrue à la création de valeur dans le
groupe.

La définition et les missions définies dans la charte de l'audit interne du groupe


lafarge lui concède le rôle de conseil pour l'amélioration et la contribution dans la
création de valeur ajoutée.

Les missions de conseil peuvent résulter de demandes d'audits formulées par les
responsables ayant des fonctions business ou corporate et émanent le plus souvent
des Directions Opérationnelles.

Elles peuvent inclure (liste non exhaustive):

Analyse de processus,
Analyse d'incident,
Gestion de crise,
Analyse économique, etc. ...

L'audit interne du groupe lfargeholcim n'a pas un rôle uniquement de sanction ou un


rôle coercitif, il s'inscrit d'avantage dans un rôle de partenariat avec les entités
auditées , « Il aide l'organisation à atteindre ses objectifs en évaluant par une
approche systématique et méthodique ses processus de management des risques, de
contrôle, et de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour
renforcer leur efficacité 18» L'audit interne aide et contribue donc à la performance.

2. Lafarge avant l’audit interne :

L’audit interne c’est examen total de la santé de l’entreprise, le manque de cette


fonction au sien de la firme risque l’apparition des diffèrent problème menaçant leur
pérennité et leur fonctionnement sur plusieurs niveaux :

A.au niveau de la prise de décision :


Lafarge nécessite tout au long de leur parcours la définition de certain objectif afin
de prendre des décisions cependant il risque de prendre des décisions qui non pas
45
efficace et efficience, car il a toujours besoin des informations faible pertinente basé
sur l’audit interne doit être identifiée, recueillie et diffusée sous une forme et dans
des délais qui permettent à chacun d’assumer ses responsabilités.

Les systèmes d’information produisent, entre autres, des données opérationnelles et


financières, ces systèmes traitent non seulement les données produites par la
direction mais également celles qui, liées à son environnement externe, sont
nécessaires à la prise des décisions pertinentes.

Au niveau de gouvernance de l’entreprise :


Le manque d’une fonction d’audit interne permet de porter un regard qui n’est pas
objectif sur la situation de Lafarge, les comptes n’est pas fiable il ne reflet pas
l’image réelle de l’entreprise en dressant un état de situation qui ne vient pas
compléter les renseignements disponibles. Le résultat des travaux de Lafarge avant
l’audit confirme le non réalisation des améliorations souhaitables.

Au niveau la confiance des tiers


Pour que Lafarge reçois plusieurs partenaires et assures la confiance des parties
prenante (les clients, fournisseurs, les banque ….. ) Il doit garantie à l’égard des tiers
de la présentation fidèle des faits dans les comptes annuels, ces comptes intéressent
un nombre de plus en plus grand de partenaires de l’entreprise « banque,
fournisseurs, clients, salariés, actionnaires… ». Donc il doit utiliser l’audit comme
moyen de garantie de leur faiblit, sinon il risque de perdre leur principaux partenaire
et par conséquence leur part de marché.

Au niveau d’apporte une plus grande assurance sur les informations financière
L'audit s'efforce d'exprimer une opinion sur la régularité, la sincérité et l'image fidèle
des comptes de l'entreprise .Il constitue donc le pilier essentiel du dispositif de
sécurité associé à la communication et à l'utilisation des publications financières.
Parce qu'elle constitue des zones de risques spécifiques, une attention particulière
est portée sur le traitement des opérations ayant une incidence significative sur les
états financiers de l'entreprise et sur la production des comptes. Au-delà du contrôle

46
des comptes et de la force de son indépendance, l'auditeur interne apporte toute sa
compétence et sa maitrise afin d'évaluer l'entreprise dans ses problématiques
comptables et réglementaires.

Au niveau L’identification et évaluation des risques


Le risque est défini comme étant un événement, d’origine interne ou externe,
incertain qui aura un impact négatif sur l’atteinte d’un objectif. Par définition l’audit
interne est une activité qui aide l’organisation à atteindre ses objectifs et identifier
les risque avant même de leur apparition pour cela la non excitante de l’audit au sien
de Lafarge menu a l’apparition des risque menaçant la continuité de l’entreprise.
En résume Lafarge c’est un leader de construction mondiale, il une grand part de
marche et un bon positionnement dans l’esprit de la clientèle mais cela est due à la
mise en place d’un audit interne au sien de la firme, puisque il comme bu
d’améliorer leur système productive on éliminant tous les anomalies et le
dysfonctionnement, risque qui ont était avant la mise en place de l’audit

Synthèse
Après tous ce qui est présentée on peut confirmer notre problématique qui affirme
que l’audit interne contribue à la performance de l’entreprise.

Après avoir étudié l’étude de cas sur la société « la Farge » et d’après l’interview qui
était destiné à la même société nous avons trouvé que la fonction de l’audit interne
est très importante dans la gestion de la Farge

A partir de la comparaison entre la Farge avant et après la mise en place de l’audit


interne sur les différents niveaux soit au niveau de la prise de décision qui devient
maintenant fiable et sans risque de prendre des décisions qui non pas efficace, soit
au niveau de gouvernance qui devient objectif sur la situation de la Farge aussi pour
la confiance des tiers ou au niveau d’apporte une plus grande assurances sur les
informations financier ou encore au niveau de la maitrise des risques

C’est pourquoi en constate que l’audit interne permet d’améliorer la performance de


l’entreprise la Farge à travers ces diffèrent rôle qui basé nécessairement sur la
maitrise des opérations

47
Conclusion

Au terme de nos travaux, nous retenons que l'audit interne est une fonction
qui se veut indépendante et objective. Il donne à toute organisation (ou
entreprise) une assurance sur le degré de maîtrise des opérations, lui apporte
des conseils pour améliorer ses activités. L'audit interne permet ainsi à
l'entreprise d'atteindre ses objectifs dans la mesure où il évalue par une
approche systématique et méthodique, ses processus de management des
risques, de contrôle et de gouvernement d'entreprise en faisant des
propositions pour renforcer leur efficacité, sa finalité étant de contribuer à la
création de valeur ajoutée de l'entreprise.

Pour ce faire, il s'est de façon générale fixé un objectif qui consiste à vérifier la
fiabilité et la qualité des informations fournies ,aussi l'audit interne se
positionne à cet instant comme un instrument de gestion incontournable pour
tout manager qui désire atteindre des résultats optimums dans un contexte où
le contrôle de l'environnement est quasi impossible.

48
Les bibliographie :

 Rapport annuelle de Lafargeholcim 2010


 Digischoll https://www.marketing-etudiant.fr/cours/a/audit-c-est-
quoi.php
 AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER Mr WHANNOU SERGE
 L’audit interne diagnostic pour la régulation systémique Abdelmalek
https://books.google.co.ma/books?id=LtDUBAAAQBAJ&printsec
 Audit interne : organisation et pratique « zied boudriga »
 Audit interne Enjeux et pratiques à l’international Élisabeth Bertin
septembre 2007
 Comptabilité et audit manuel et application 2eme Edition Robert OBERT
Marie-Pierre MAIRESSE ( Dunod, Paris,2009 ISBN 978-2-10-054173-7 )
 L’audit financier JEAN RAFFEGEAU, PIERRE DUFILS ET DIDIER DE
MENONVILLE

49
Tableaux de matière
partie 1 : etude théorique de l’audit interne ............................ 5
chapitre I : généralité sur l'audit interne .. …………………………………………………….6
1. Définition de l'Audit : ...................................................................................................................... 6

2. Formes de l’audit interne ............................................................................................................. 8


A. L’audit comptable et financier ............................................................................................................... 8
B. L’audit opérationnel ............................................................................................................................ 10

3. .La place de l’audit interne dans la structure organisationnelle .......................... 11


A. La mission de l’audit interne : .............................................................................................................. 11
B. La démarche de l’audit interne ................................................................................................................. 15
C. Les objectifs de l’Audit interne : ................................................................................................................ 24

chapitre II : l'apport de l'audit interne à la performance de l'entreprise………..29


1. La performance de l’entreprise ; ................................................................................................ 29
A. Qu'est-ce que la performance ? ................................................................................................................ 29
B .Comment mesurer la performance de l'entreprise ? ................................................................................. 29
C.Qu'est-ce qu'un tableau de bord ? ............................................................................................................. 31

2. L’efficacité de l’audit interne en matière de performance ................................. 31


A. L’amélioration de la performance par l’audit interne ............................................................................... 31

3. La maitrise des risques pour une meilleur performance .................................................. 34

PARTIE 2 : etude pratique de l'audit interne ………………………………35


1. Présentation de l’entreprise LAFARGEHOLCIM –Meknès ............................................. 37
A. Historique .................................................................................................................................................. 37
B. Fiche technique de la société laFarge ................................................................................................. 39

2. L’audit interne au sien de lafarge : ........................................................................................... 39


A. Missions & responsabilités : ...................................................................................................................... 39
Rôle de l'audit interne dans la performance de Lafarge : ............................................................................. 44

2. Lafarge avant l’audit interne : ..................................................................................................... 45


A.au niveau de la prise de décision : ............................................................................................................. 45

Synthèse ...................................................................................................................................................... 47

Conclusion …………………………………………………………………………………………………48

Les bibliographie …………………………………………………………………………………………49

50
51

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