Gestion de La Tresorerie
Gestion de La Tresorerie
Gestion de La Tresorerie
Reléguée aux derniers rangs des préoccupations, souvent rattachée à la comptabilité, la gestion de la trésorerie a
souvent été ignorée dans les enseignements de gestion jusqu’en 1985. Cette date est symbolique à bien des égards
puisque, en même temps que s’effectuait la réforme du marché monétaire international. Depuis cette date, la fonction ne
cesse de prendre de l’importance même si on ne la trouve véritablement que dans les groupes de sociétés d’une certaine
taille. La maîtrise d’un domaine tel que celui de la gestion de trésorerie, qui se situe aux carrefours de plusieurs
disciplines de la gestion d’entreprise comme la finance, les systèmes d’information, la comptabilité et le contrôle de
gestion, passe par ces trois voies d’apprentissage.
La gestion de trésorerie est en effet un domaine des sciences de gestion qui est parmi les plus techniques. A titre
d’exemple, un trésorier d’entreprise ne saurait ignorer les nouveaux instruments financiers ( options, ...) qui lui
permettront d’optimiser ses décisions de placement ou de financement. Autre exemple, un trésorier doit être à l’aise dans
l’utilisation des outils d’informatique décisionnelle que sont par exemple les tableurs et les progiciels de gestion. Une
bonne prise de décision ne peut se faire sans avoir au moins en tête des méthodes, des modèles issus de représentations
théoriques qui permettent de mieux appréhender les questions et de mieux cibler leurs solutions.
De plus à peu près 1,5 % des l’actif des entreprise est sous forme de valeur disponible. Cependant le solde du
disponible varie considérablement non seulement d’un secteur industriel à un autre mais aussi entre entreprises
appartenant au même domaine d’activité et ceci selon les conditions individuelles spécifiques de chaque entreprise le goût
du risque des actionnaires ou des dirigeants.
Les entreprises détiennent la disponibilité pour quatre raisons principales :
1. Transactions
Le solde de trésorerie est utilisé pour mener à bien les affaires. Les paiements doivent être faits par la trésorerie et les
encaissements sont reçus soit en banque soit dans la caisse. Les soldes de trésorerie associés aux paiements et aux
encaissements routiniers sont connus sous le nom de soldes de transactions.
2. Précaution
Les flux d’entrée et de sortie de trésorerie sont en quelque sorte imprévisibles, le degré de prévisibilité variant entre
entreprises et secteur d’activité. Ainsi, comme les entreprises détiennent des stocks de sécurité, elles ont aussi besoin de
détenir de la trésorerie pour d’éventuels fluctuations dans les flux d’entrées de sorties de trésorerie. Ces réserves de
trésorerie sont connues sous le nom de soldes de précaution. Moins les cash-flows de la firme sont prévisibles plus le
solde de précaution sera élevé. Cependant si une entreprise a un accès facile au crédit- c’est-à-dire si elle a un accès
presque immédiat au crédit- alors ceci réduit le besoin de détenir un solde de précaution. Aussi les entreprises qui
autrement ont besoin d’un important solde de précaution ont tendance à détenir des valeurs mobilières de placement très
liquides. De telles détentions accomplissement le même objectif que le solde de précaution tout en procurant des revenus
sous forme d’intérêt.
3. Spéculation
Certains soldes de trésorerie peuvent être détenus pour permettre à la firme de profiter des avantages qu’offrent certains
achats et ventes spéculatifs, ce sont des soldes spéculatives.
De ce qui précède il en découle que la situation prévisionnelle de trésorerie est alternative : ou bien l’entreprise dispose
d’une encaisse et il convient de la gérer de la manière la plus efficace, ou bien l’entreprise est en déficit et il convient de
sélectionner les moyens du financier les mieux adaptés.
Le budget de trésorerie et ses mises à jour successives donnent au responsable de la trésorerie l’enveloppe des besoins à
satisfaire. Il faut alors anticiper leur couverture en négociant par avance les crédits à court terme nécessaires. Après cette
phase essentielle de négociation, il appartient au trésorier de gérer l’encaisse et d’utiliser les crédits de manière à
minimiser le coût du maintien de la solvabilité de l’entreprise
Thème 1 :
Définitions et spécificités de la gestion de la
Trésorerie
La trésorerie est une somme de disponibilités - une encaisse - résultant d'un flux permanent alimenté par des ressources
d'origines diverses - exploitation, hors exploitation ou, purement financières - et alimentant des catégories de dépenses
correspondantes.
La trésorerie est par conséquent un flux permanent. Ce flux résulte des conséquences en termes d'encaissements ou de
décaissements des opérations menées par l'entreprise que l'on peut généralement classifier en trois grandes catégories :
A — Opérations d'exploitation
ENTRÉES SORTIES
Opérations d'exploitation Opérations d'exploitation
Produits des ventes : - Paiement des achats de marchandises,
- Encaissements des créances sur les clients matières, fournitures.
- acomptes et avances sur livraisons... - Paiement des frais généraux de toute nature.
Produits accessoires :
- encaissements des ventes de déchets...
Produits de la propriété industrielle:
- redevances de marques, licences,
franchises, brevets...
Produits des biens donnés en location :
- loyers...
ENTRÉES SORTIES
Désinvestissements Réinvestissements
- encaissement du produit de la vente - décaissements exposés en vue de l'acquisition
d'immobilisations d'immobilisations
- ou d'intérêts financiers afférents à ces - et intérêts financiers correspondants
opérations Participations
Participations - paiements des dividendes et impôts ou
- encaissement du produit de la cession de retenues y afférents,
participations dans d'autres sociétés - paiement des achats de participations...
- ou des revenus correspondants Indemnités et primes diverses de dommages,
Indemnités et produits exceptionnels d'éviction intérêts payées par la société
- (encaissement de primes d'assurances pour
sinistres...)
C — Opérations financières
ENTRÉES SORTIES
Produits des opérations en capital : Remboursement partiel ou nominal des actions
- encaissement des apports versés en numéraire...
Encaissement des emprunts à terme Amortissement des emprunts obligations, bons
- émission d'obligations, de bons de caisse, emprunts à moyen terme
- emprunts à long ou moyen terme. .
- Utilisation d'emprunts à court Remboursement des emprunts à court terme.
.
A. Les encaissements
I. Les ventes et l'encaissement des créances sur la clientèle
Responsabilité mise en cause par le budget commercial et l'écoulement d'un produit vers un client déterminé, à une
époque déterminée et à un prix déterminé.
Cette responsabilité de la vente, des conditions de vente (prix, délivrance, port...) et de garantie s'étend jusqu'au
paiement par le client de la marchandise.
Le vendeur commence son action par la recherche et la sélection des clients et n'a terminé sa vente que lorsque le
produit a été encaissé.
Le vendeur doit donc appliquer les conditions qu'il a lui même prévues lorsqu'il a établi ses prévisions : à chaque
hypothèse de vente il a donc associé un délai de règlement.
D'autre part, il convient, dès que l'on considère la trésorerie, de tenir compte de l'incidence de la T.V.A.
Le budget des ventes a été établi hors taxes, le budget de trésorerie prend en compte les taxes facturées par l'entreprise à
ses clients et encaissées par elle.
De même, dans le budget des décaissements, il conviendra de considérer des montants toutes taxes comprises,
notamment pour les achats et certains frais généraux.
Réseau 1 à 30 jours
Réseau 1 à 60 jours
Produit P2
Réseau 1 à 30 jours
Réseau 1 au comptant
Tableau de passage du budget des ventes au budget de la trésorerie et raccordement avec les comptes antérieurs
Budget des ventes BUDGET DE LA TRESORERIE Solde
Encaissement des clients de la période 1 2 3 … Total Clients
1 2 3 … Total fin de
période
Client A (1)
B
C
D
E
…
TOTAL TOTAL DES ENCAISSEMENTS
- Total débits
Ajustement avec les comptes de = Soldes comptes clients fin de période
début de période et passage au bilan - Soldes comptes clients et débiteurs antérieurs
de fin de période (pour les comptes - Encaissements clients et débiteurs antérieurs
considérés: clients,débiteurs divers…) = Soldes clients + débiteurs
TOTAL
Ces dépenses sont, rappelons-le, calculées d'après le budget auquel on a eu soin de rajouter la T.V.A. due.
On passe des budgets de charges aux budgets de dépenses de la même manière que l'on passe du budget commercial à
celui des encaissements.
Le budget de trésorerie correspondant à ces autres catégories de décaissements est établi de même manière que les
budgets de décaissements d'exploitation.
Passage du budget des charges au budget de trésorerie en raccordement avec les comptes antérieurs
- tiennent les comptes de la clientèle et en particulier, les comptes d’effet à recevoir ; ils sont tout naturellement
amenés à procéder aux remises à l’escompte,
- tiennent les comptes bancaires ; ils sont ainsi également amenés à assurer les relations avec les banques.
LE CONTENU DE LA FONCTION
Négociation
avec les banques
Relations
avec les banques
Thème 3 :
Les objectifs et les moyens d’action du Trésorier
Titre 1 : La source de la trésorerie : le fonds de
roulement
Toute entreprise, quelle que soit son efficacité ou quelle que soit sa structure financière, peut se trouver confrontée à un
problème de trésorerie de façon conjoncturelle ou structurelle. Ce problème peut survenir car, à court terme, l’entreprise
doit de‘ manière permanente chercher à assurer le financement de son actif circulant (stocks, crédits accordés aux clients,
créances diverses).
Dans la définition de la trésorerie, nous avons énuméré les principales composantes des flux de trésorerie tant à l'entrée
qu'à la sortie.
On les avait classifié en flux d'exploitation, flux hors exploitation et flux financiers, mais la source même de la
trésorerie, en dehors de tous les mouvements par lesquels l'encaisse de trésorerie se trouve employée constamment et se
reforme simultanément, résulte des capitaux mis initialement dans l'entreprise et ne s'y trouvant pas employés
durablement, c'est-à-dire immobilisés. Pour comprendre ceci, nous raisonnerons à partir deux exemples:
- la société Rouver.
- et une société anonyme
La société Rouver est une société de confection qui fabrique des vêtements grâce à des moyens de production
en grande partie financés par du crédit-bail. Nous allons suivre l’évolution du bilan de l’entreprise (et donc sa
trésorerie), depuis sa création et tout au long de son cycle d’exploitation
Première étape
En T0, l’entreprise constitue son bilan (patrimoine) de départ avec un capital de 100 000 lui servant à acquérir du
matériel pour 60 000 et à conserver 40 000 en disponibilités sur un compte à la banque.
Deuxième étape
La société reçoit sa première commande. Pour la satisfaire, elle achète pour 40 000 de tissus payables à 60 jours.
Trente jours plus tard, les matières premières sont consommées et l’entreprise a utilisé pour 40 000 de main d’œuvre dont
la moitié est payée comptant et le reste à 30 jours (travail intérimaire).
Troisième étape
Durant les 15 jours suivants, l’entreprise doit, pour finir ses vêtements, payer comptant 40 000 de salaires
supplémentaires. En outre, son PDG estime que la société doit conserver un minimum d’encaisse de 10 000 pour assurer
le règlement de transactions courantes nécessaires au maintien de son activité. En raison de l’augmentation de son actif à
court terme, la société va donc négocier avec son banquier une autorisation de crédit de trésorerie (ex. : découvert) pour
pouvoir continuer à assurer le financement de son cycle d’exploitation.
Quatrième étape
En T3 (T0 + 60 jours), les vêtements sont achevés et peuvent donc être vendus pour 200 000 aux clients qui règlent à
30 jours. La société doit, cependant, payer maintenant la totalité de ses achats et de ses charges restant dus.
Cinquième étape
En T4 (T0 + 90 jours), les clients payent et l’entreprise encaisse d’importantes liquidités qui vont lui permettre de
rembourser son banquier et de résoudre ses problèmes de trésorerie.
En résumé, cet exemple très simple montre que les besoins de trésorerie évoluent avec le processus de production ou le
cycle d’exploitation. Tant que l’entreprise n’a pas vendu sa production ou plus encore perçu les recettes liées à ses ventes,
ses problèmes de trésorerie subsistent. Elle est alors obligée de faire face à l’accroissement de son actif à court terme en
recourant au crédit bancaire en raison de l’insuffisance de son fonds de roulement.
Exemple 2 :
Une société anonyme se constitue au capital de 100 000, entièrement libéré et versé en numéraire dans une
banque. Cette même entreprise se dote d'immobilisations aux fins d'assurer son exploitation pour 65 000,
dont 20 000 assurés par un prêt bancaire d'une durée de 2 ans.
En analysant et généralisant cet exemple, on peut donc écrire que la source de la trésorerie est constituée par l'excédent
des capitaux permanents (capitaux propres + dettes à long et moyen termes) sur les immobilisations.
En effet, cette différence appelée fonds de roulement permanent, constitue bien la trésorerie durable dont l'entreprise
va disposer pour alimenter ses opérations.
En d'autres termes, à l'origine de l'entreprise, le fonds de roulement permanent va servir à financer l'exploitation
courante de la firme. Il constitue donc bien la source de la trésorerie, mais la trésorerie n'apparaîtra égale au fonds de
roulement qu'à l'origine de l'entreprise.
En effet, des besoins vont se créer : paiement de fournisseurs résultant d'achats de marchandises ou de matières,
financement du crédit accordé aux clients (recettes différées) etc..
Ces divers besoins ont pour effet d'utiliser la trésorerie née du fonds de roulement permanent et de la diminuer dans
des limites variables et de manière plus ou moins permanente.
Par exemple : Au cours des 3 mois qui ont suivi sa constitution, la firme ci-dessus a développé ses activités, ce qui a
entraîné les opérations suivantes :
Du Ier janvier au 31 mars :
- achats de marchandises (dont 20 000 restent dûs aux fournisseurs au 31 mars) 60 000
- paiement des frais d'exploitation :
o Personnel 30 000
o Charges sociales (dont 5 000 sont dûs aux organismes sociaux) 12 000
o Impôts et taxes 1 000
o Travaux fournitures et services extérieurs (dont 2 000 sont dûs à divers fournisseurs) 10 000
o Frais divers de gestion entièrement payés 5 000
o Frais financiers o
Francs
500
400
300
Dépenses cumulées (A)
200
100
Francs
600
500
400
Encaissements cumulés (B)
300
200
100
Encaisse initial début de mois
Francs
600
500
(A)
400
Insuffisance
300 de trésorerie
(B)
200
100
Ces courbes correspondent à une entreprise dont les dépenses d'exploitation sont plutôt situées en début de mois, alors
que les recettes de trésorerie se situent plutôt vers la fin du mois.
Le planning journalier de trésorerie fait apparaître une insuffisance importante de la trésorerie en milieu de mois.
Cet exemple montre qu'il ne suffit pas de suivre le budget mensuel de trésorerie, mais qu'il faut également suivre la
trésorerie au jour le jour.
- programme industriel,
- programme commercial,
- programmes d'investissements etc.
Mais la gestion de la trésorerie nécessite un outil plus précis que des prévisions mensuelles ; il est nécessaire de
prévoir les rentrées et les sorties dans les jours qui viennent, et pour cela de surveiller les comptes des clients au jour le
jour. D’où le planning journalier de trésorerie
Exemple :
Planning journalier de trésorerie
L M M J V S L
RECETTES
Encaissements des chèques et
CCP Encaissements d'effets
Encaissements d'espèces
Autres encaiss. virements...
DÉPENSES
Echéancier
Paiements pour achats
Paiements des frais de :
Personnel
Impôts et taxes
T.F.S.E.
Autres frais de gestion
Frais financiers
Solde initial
Solde du jour
Solde cumulé
SOLDE COMPTABLE
Sommes en rapprochement
avec les banques
Titre 3 : Les Moyens Internes d’Amélioration de la
Gestion de la Trésorerie
Le responsable financier veille :
- à s'assurer que les immobilisations sont employées à plein : «pas d'immobilisations inutiles»
- à diminuer le besoin de fonds de roulement
- de l'encaisse et du disponible,
- puis celle du réalisable et disponible,
- enfin, celle des stocks.
- des crédits permettant une accélération du recouvrement de ses créances : crédits de mobilisation des créances
commerciales
- des crédits permettant de différer les sorties de trésorerie, parfois de les éviter : cautions et crédits par signature,
- des crédits permettant de renforcer directement sa trésorerie : facilités de caisse.
Lorsqu'il aura le choix entre plusieurs formes de crédit, les critères les plus propres à orienter sa décision seront :
Avant d'analyser les formes les plus courantes des crédits offerts par les banques, il paraît utile de rappeler quelques
notions sur l'appareil bancaire et ses mécanismes.
4. Contrôle du crédit.
Le volume des crédits distribués par les banques est un facteur important de la multiplication des signes monétaires.
Aussi, les Banques Centrales exercent dans ce domaine, un contrôle que le développement des crédits et des tendances
inflationnistes l'ont amené à renforcer.
Ce contrôle s'exerce sur deux plans :
- sûretés « personnelles »
- sûretés « réelles ».
Le financier de l’entreprise peut négocier avec son banquier le prix du service qui lui est rendu. Il ne faut pas en
déduire que les conditions du banquier sont totalement souples. Il existe certaines limites en dessous desquelles il sera
difficile de descendre. Quatre types de conditions sont liés au crédit accordé par la banque :
Ces quatre éléments grèvent directement le résultat d’exploitation. Toutefois la charge générée par ces
composantes est plus ou moins lourde. Ainsi la variation des taux accordés par une banque à une entreprise déterminée ne
dépassera pas un certain taux. Par contre, une connaissance approfondie des dates de valeur retenue, suivie d’une
négociation avec le banquier permettent d’envisager de sérieuses économies.
I. Les taux
1. Les taux d’escompte
2. Taux d’intérêt débiteur
3. Commission du plus fort découvert
4. Commission de mouvement (ou de compte)
5. Rémunération des soldes créditeurs
II. Les jours de valeur
1 L’heure de caisse
2 La nature des jours
Il existe trois types de journées pour la banque :
I. Taille de l’entreprise
Soit 4 entreprises A, B, C, D classées selon leur chiffre d’affaires en millions de francs (M) à titre d’exemple :
Conditions normales
A B C D
CA < 50 M 50 M < CA < 100 M 100 < CA < 200 M Supérieur à 200 M
% % % %
Escompte 12,50 à 13,5 12,50 à 13,5 11,25 10,75
Heure de caisse 11 H 14 H 14 H 16 H
Ce tableau montre l’influence de la taille de l’entreprise sur les conditions octroyées par une banque.
L’habitude regrettable qui consiste à s’adresser à de nombreuses banques diminue d’autant la surface de l’entreprise et
les avantages auxquels elle pourrait prétendre.
L’éventail des crédits à court terme est très large. Face aux crédits « objectifs »ou « causés » jugés moins risqués car
couverts par un actif de l’entreprise, existent des crédits à caractère global garantis par la seule qualité du bénéficiaire.
D. Les divers types de crédits à court terme et leur coût
I. Crédits bancaires fondés sur des créances commerciales
La banque remet à l’entreprise des fonds correspondant à des recettes.
L’entreprise remet, en échange des fonds, des créances en propriété ou en gage.
Ces créances sont plus communément appelées crédits par mobilisation de créances
La mobilisation se traduit toujours par la mise à disposition par le banquier d'un certain montant au bénéficiaire contre
remise d'un effet endossé.
Mais l'opération dont elle est le support est, suivant le cas, de nature très différente.
Il s'agit :
Ces différentes formes de mobilisation se retrouvent dans les crédits étudiés ci-après.
i. Avantages
C’est une opération relativement sûre (garanties conférées par le droit cambiaire)
C’est un crédit objectif finançant une opération « assurée »
ii. Inconvénients
C’est une gestion onéreuse qui nécessite de dépister les effets de complaisance d’où les risques de l’escompte
suivants :.
Afin de réduire le risque de perte, la banque fixe pour chaque cédant, une limite d’escompte ou plafond d’escompte.
En fonction des renseignements dont elle dispose sur le cédant et sur les tirés, et des plafonds qu’elle a fixés et des
normes établies par la Banque Centrale en matière d’escompte, la banque peut refuser tout ou partie des effets qui lui sont
présentés à l’escompte.
i. Avantages
ii. Inconvénients
Les 100 000 d’effet seront crédités sur son compte le 4 février (quatre jours calendaires après la date d’échéance).
L’entreprise perd alors quatre jours de valeur.
II. L’entreprise fait escompter par la banque les 100 000 au taux de 10% le 1er
janvier
Le 2 janvier la banque crédite son compte de 100 000 moins les agios. Dans ce cas, les fonds sont disponibles et
l’entreprise n’a perdu qu’un seul jour de valeur (au lieu de 4 jours)
b. Fonctionnement
Un crédit de mobilisation des créances commerciale (CMCC) est accordé à l’entreprise par la banque contre un billet à
ordre souscrit par celle-ci.
c. Avantages et inconvénients
I. Pour la banque
i. Avantages
ii. Inconvénients
i. Avantages
ii. Inconvénients
Il donne aux banquiers le pouvoir d’accroître leur droit de regard dans la gestion. Il a une forme rigide du fait du
regroupement des créances par décade de facturation et d’échéance.
b. Avantages et inconvénients
I. Pour la banque
i. Avantages
ii. Inconvénients
Elle risque de sur-financer l’entreprise par rapport à ses créances réelles, si les encaissements arrivent avant les
échéances prévues.
i. Avantages
Le champ d’application de la Loi Dailly n’est pas matérialisé par un effet classique.
ii. Inconvénients
Un risque de rigidité existe quand la banque demande la justification détaillée des encaissements par rapport aux
bordereaux de cession ou aux factures.
Ces marchandises, affectées en gage en faveur de la banque pour garantir le crédit consenti, sont déposées dans des
entrepôts publics appelés magasins généraux.
Ces organismes sont responsables de la garde et de la conservation en bon état des marchandises entreposées, qui
doivent obligatoirement être assurées contre l’incendie.
b. Avantages et inconvénients
- C’est un crédit finançant les stocks moyennant l’affectation en gage des marchandises le composant.
- Ce type de crédit donne la possibilité de financement sur warrant (c’est-à-dire une attestation que les
marchandises sont déposées en entrepôts agréés)
- C’est le principal mode de financement des négociants traitant un important chiffre d’affaires par rapport à leur
surface financière.
- Acte de nantissement accepté par l’administration qui versera directement les sommes dues à la banque.
- Le plus souvent crédit de trésorerie mobilisable.
- Pour les marchés privés, la banque moins bien garantie n’accorde des avances qu’aux entreprises sûres.
3. Les avances de devises
Ce sont des :
L’avance d’une somme d’argent n’est pas la seule aide que la banque peut apporter à son client. Parfois celui-ci peut
avoir besoin, lorsqu’il traite certaines opérations, de fournir une garantie.
L’entreprise peut demander par exemple à sa banque, de lui faciliter l’étalement de certains paiements ou de lui éviter
certains décaissements, en lui prêtant sa signature. La banque peut le faire sans supporter de charge de trésorerie. Tel est
le rôle essentiel des engagements par signature.
- - l’aval,
- - l’acceptation
- - la caution
Les crédits de trésorerie ainsi alloués à une entreprise sont fonction des besoins globaux de celle-ci et de l’application de
sa solvabilité.
La banque peut autoriser l’entreprise à faire, chaque mois, un prélèvement qui rend son compte débiteur pendant
quelques jours ; le compte redeviendra créditeur
- grâce aux effets que l’entreprise a remis à l’encaissement et qui arrivent à l’échéance
- ou grâce aux chèques et virements provenant de clients qui règlent comptant.
II. Fonctionnement
- du chiffre d’affaires ;
- de la durée du cycle d’exploitation ;
- du volume des autres crédits à court terme accordés.
i. Pour la banque
- Plus risqué que les crédits gagés, c’est un crédit plus onéreux (la banque peut être conduite à prendre des garanties :
hypothèques, cautions).
b. Le crédit de campagne
I. Définition
Certaines entreprises, qui ont une activité saisonnière, ont des problèmes de trésorerie particuliers.
Exemple : Une entreprise qui fabrique des conserves de fruits s’approvisionne au moment de la récolte des fruits,
c’est-à-dire pendant une courte période. Elle ensuite fabriquer les conserves en quelques semaines. Elles
ont donc des sommes importantes à débourser pendant un laps de temps relativement bref ; tandis que la
vente des conserves va s’échelonner sur toute l’année.
Donc le crédit de campagne est une nécessité pour les entreprises à activité saisonnière.
II. Fonctionnement
i. Pour la banque
La qualité du bénéficiaire du crédit (ou sa caution) constitue sa seule garantie
c. Le découvert bancaire
I. Définition
Le principe du découvert est semblable à celui de la facilité de caisse : la banque autorise son client à rendre son
compte débiteur.
II. Fonctionnement
- Avance en compte courant : tirage sur le compte selon les limites d’un plafond
ou
- Crédit de trésorerie mobilisable.
i. Pour la banque
b. Fonctionnement
Contrat illimité mais résiliable par les deux parties.
Commission d’affacturage rémunérant le factor (% du montant des créances)
c. Avantages / Inconvénients
I. Pour le factor :
b. Fonctionnement
- Billets à échéance de 120 jours pour les douanes, de 1 à mois pour la TVA
c. Avantages / Inconvénients
I. Pour l’entreprise :
Coût actuellement plus élevé que celui des financements bancaires (d’où un désintérêt pour ce type de crédit)
3. Crédit fournisseurs
a. Définition
Crédit interentreprises
b. Fonctionnement
Par accord amiable, un client et son fournisseur peuvent s’entendre sur la prolongation d’un crédit fournisseurs
moyennant un taux d’intérêt convenu.
c. Avantages / Inconvénients
I. Pour le fournisseur :
Solution envisageable surtout lorsque l’accès au crédit bancaire s’avère coûteux et difficile
4. Crédit « Groupe »
a. Définition
Crédit octroyé par une société à une autre société du groupe
b. Fonctionnement
Crédit généralement en compte variant tous les jours en fonction des besoins.
Crédit pouvant couvrir tous les besoins de trésorerie de la société (il est cependant prudent de disposer de lignes de crédit
bancaires)
c. Avantages / Inconvénients
Taux d’intérêt généralement inférieur à celui des crédits bancaires
Des limites légales sont fixées :
- avances de la maison-mère : taux maximal des intérêts déductibles du bénéfice imposable égal à 100 % du taux
de rendement brut à l’émission des obligations des sociétés privées
- fonds prêtés par une filiale à la société-mère : taux d’intérêt suffisamment élevé pour que les avances ne soient
pas considérées comme des dividendes ;
5. Billets de trésorerie
a. Définition
Possibilité d’accès au marché monétaire élargi pour les entreprises
b. Fonctionnement
- Billets o ordre libellés «au porteur » émis par des entreprises (ou autres organismes non bancaires) pour une durée
comprise entre 10 jours et 7 ans pour un montant unitaire supérieur à 1 million de francs.
- Billets négociables
c. Avantages / Inconvénients
Contraintes réservant ce type de crédit aux grandes entreprises :
b. Fonctionnement
Dans le cadre de la ligne de crédit consentie, possibilité d’opter entre plusieurs solutions de financement :
c. Avantages / Inconvénients
Moyen de financement très souple offrant de nombreuses options (court terme / moyen terme, francs /devises)
Moyen de financement s’ouvrant de plus en plus aux PME
a Le taux d’intérêt
d Les commissions
a. Les versements:
Les versements peuvent être effectués par le titulaire du compte, mais aussi par toute personne qui n’aura pas à justifier de
son identité (il n’y a en effet aucun risque pour le titulaire du compte ou la banque).
Sur le bordereau de versement espèces seront mentionnés :
Les versements peuvent être effectués dans n’importe quelle agence de la banque.
b. Les retraits:
Si les versements peuvent être effectués par quiconque, seul le titulaire du compte ou son mandataire peuvent effectuer
des retraits.
Les retraits peuvent être opérés au moyen de
- chèques ordinaires,
ou
- de chèques de caisse
- ou de simples pièces comptables de caisse,
Avant d’autoriser le paiement par le caissier, le guichetier doit s’assurer de l’identité de la personne qui effectue le retrait
(qu’il connaît d’ailleurs en général), contrôler la régularité des pièces (chèques, pièces de caisse) et vérifier que le compte
est approvisionné.
Si le titulaire du compte est en déplacement, il peut effectuer des retraits dans une autre agence de la même banque, soit
auprès d’une banque correspondante de celle qui gère son compte. Pour effectuer des retraits de dépannage, il faut
présenter son chéquier et une pièce d’identité. Très généralement il y a une limite pour le montant.
Par ailleurs, si le client possède une carte de paiement bancaire, il peut retirer des espèces dans les distributeurs
automatiques de billets dans des limites variables par banque.
c. La mise à disposition et l’envoi de fonds:
Lorsque le titulaire d’un compte est en déplacement et qu’il ne peut pas utiliser les prélèvements de dépannage (chéquier
retiré par exemple) ou ne veut pas de chèques de voyage, il peut
en utilisant
- le tireur ;
- le tiré ;
- le bénéficiaire.
b. Délivrance de chéquiers
Après avoir vérifié identité et le domicile du client demandant l’ouverture d’un compte, le banquier ne peut délivrer de
carnet de chèques à un nouveau client qu’après consultant du fichier central de la Banque Centrale pour savoir si
l’intéressé n’est pas sous le coup d’une interdiction d’émission de chèques prononcée par une banque ou les autorités
judiciaires.
Dans tous les cas, le banquier peut refuser de délivrer au titulaire d’un compte des formules de chèques autres que celles
lui permettant de faire des retraits au guichet.
c. Aspects formels
I. Mentions obligatoires:
- le mot chèque,
- l’ordre pur et simple de payer une somme déterminée,
- le nom du tiré (banque ou autre),
- le lieu de paiement avec l’adresse complète et le numéro de téléphone,
- la date et le lieu de création du chèque,
- le nom du tireur, son adresse complète et sa signature.
L’omission d’une des mentions énumérées ci-dessus (sauf ce qui concerne les lieux de création et de paiement) a pour
conséquence, la non-validité du chèque. Le chèque perd alors sa qualité et les prérogatives particulières qui lui sont
attachées.
i. Barrement général:
Le barrement est général s’il ne porte entre les deux barres aucune désignation. Un tel chèque ne peut être payé qu’à un
banquier ou à un établissement assimilé.
Le barrement est spécial si le nom du banquier est indiqué entre les deux barres ; il ne peut être payé par le tiré qu’au
banquier désigné. Le barrement spécial (très rare, en pratique) limite les risques d’escroquerie car le porteur du chèque ne
peut l’encaisser qu’en possédant un compte auprès de l’établissement désigné.
Le barrement général peut être transformé en barrement spécial, mais le barrement spécial ne peut être transformé en
barrement spécial.
Le barrement, qu’il soit général ou spécial, ne peut être annulé.
d. Types de chèques
Il existe deux types principaux de chèques :
e. Le circuit du chèque
1. Emission et transmission du chèque par le client
2. Remise en banque du chèque par le fournisseur le jour j
3. Transmission de banque à banque en j + n (n = durée du traitement interne et du transfert sur
la Banque Centrale. En général, n = 1 jour ouvré)
4. Règlement entre banques le lendemain ouvré de la compensation, soit le jour j + n + 1j ouvré
= 2j ouvrés.
Banque 4 Banque
Fournisseur Client
(BOA) (BDM)
3 3
Chambre de
Compensation
2 (BANQUE
CENTRALE)
f. Provision
Emettre un chèque, c’est donner l’ordre au tiré de remettre au bénéficiaire une certaine somme d’argent soit directement,
soit par l’intermédiaire d’un autre établissement. Celle-ci doit être préalable disponible, c’est-à-dire exister au moment de
la création du chèque et être à la disposition immédiate de celui qui sera porteur légitime du titre.
Un Chèque pouvant être sans provision, le bénéficiaire peut souhaiter être rassuré sur l’existence de la provision.
Il existe pour cela quatre formes de chèques :
- le chèque visé,
- le chèque certifié,
- le chèque de banque
- le chèque de voyage
I. Le chèque visé:
Le chèque visé est un chèque dont le tiré (banque) garantit à la création l’existence de la provision. Cette garantie est
effectuée par l’apposition d’un visa. Cette possibilité n’est pratiquement jamais utilisée.
Le chèque certifié est un chèque émis par le titulaire du compte dont la banque atteste l’existence de la provision pendant
le délai d’encaissement (8 jours en général) en apposant la mention « certifié pour la somme de … ». Le bénéficiaire est
assuré dans ce dernier cas que, s’il fait diligence pour remettre le chèque à l’encaissement, ce dernier sera payé par la
banque.
La certification du chèque peut être demandée par le tireur ou le bénéficiaire ; elle ne peut être refusée par le tiré que pour
insuffisance de provision.
Pour éviter les fraudes, les chèques certifiés sont rarement utilisés de nos jours et sont remplacés par les chèques de
banque.
Le chèque de banque est un chèque émis par une banque soit sur l’une de ses agences, soit sur une autre banque.
Compte tenu de la qualité du tireur, le porteur du chèque est assuré de son paiement pendant toute la durée de validité du
chèque (1 an 8 jours en général).
Le chèque de banque peut être demandé par un client de la banque qui lors de sa délivrance débitera le compte du
demandeur. Il peut être aussi établi pour le compte d’un client de passage et, dans ce dernier cas, la banque exigera des
espèces en contrepartie.
Le chèque de voyage évite au touriste ou à l’homme d’affaires en déplacement un désagrément causé par le vol ou la
perte d’espèces que ce dernier emporterait sur lui lors du voyage.
Pour cela, le voyageur achète à sa banque des chèques d’un montant défini émis en monnaie local ou en devises ; il les
présentera au paiement dans tous les guichets de l’établissement émetteur et chez tous ses correspondants et obtiendra des
devises en contrepartie. Il pourra également les remettre à des tiers, hôteliers ou particuliers.
Au moment de la délivrance des chèques de voyage, l’acheteur appose sa signature au recto ; il devra la contresigner
devant le guichetier de la banque appelé à payer ou devant le bénéficiaire lorsqu’il est remis à un tiers. Les deux
signatures doivent évidemment être identiques.
Un chèque de voyage revêtu d’une contre signature apposé préalablement à la présentation au paiement ne doit pas être
payé en espèces. Emis à l’ordre d’un tiers, c’est à ce dernier de s’assurer de la régularité des signatures, la remise à la
banque se faisant au moyen de l’endos.
Lorsqu’il paye au titulaire du compte ou son mandataire, le guichetier doit s’assurer de l’existence de la provision (dans le
cas d’un paiement de dépannage, l’agence n’a pas la possibilité de vérifier la provision : elle consulte alors la « liste des
oppositions » sur laquelle sont inscrits les clients ayant déjà tiré des chèques non provisionnés) et demande à son client
d’apposer sa signature précédée de la mention « pour acquit » au dos du chèque. Cet acquit atteste de la remise des fonds.
Lorsqu’il paye à un tiers, le guichetier doit être plus prudent et prendre plusieurs précautions avant de procéder au paiement :
o délai de validité,
o absence d’opposition,
o absence de barrement ;
Si le bénéficiaire le désire, ou si le chèque est barré, le chèque pourra être encaissé par la banque.
Le bénéficiaire endosse le chèque à l’ordre de sa banque. Endosser un chèque c’est signer au dos. On parle alors d’endos de
procuration ou d’encaissement.
- régularité du chèque,
- validité du chèque,
- suite régulière d’endos si le chèque est endossable.
Ce chèque est ensuite présenté à la compensation. La chambre de compensation est le lieu où se rencontrent les banques pour
échanger les valeurs qu’elles détiennent :
- chèques,
- effets,
- virements, etc.
Un chèque est payable à vue ; toute mention contraire est réputée non écrite.
Le chèque doit, d’autre part, être présenté au paiement dans un délai très court dit délai de présentation (ou d’encaissement). Ce délai
est de :
Passé ce délai, le chèque reste encore valable pendant 1 ans ; on parle alors de délai de validité.
v. Opposition au paiement
Il ne peut être fait opposition au paiement d’un chèque par le tireur qu’en cas :
- de perte,
- de vol,
- d’utilisation frauduleuse du chèque,
- de redressement ou de liquidation judiciaire du porteur.
Si la provision est inférieure au montant du chèque, le porteur a le droit d’exiger le paiement jusqu’à concurrence de la provision ; il
ne peut être refusé un paiement partiel. En cas de paiement partiel, le tiré peut exiger que mention de ce paiement soit faite sur le
chèque.
La prévention des chèques sans provision est assurée par les mesures suivantes :
o identité,
o domicile,
o interdiction bancaire ou judiciaire ;
- Tout banquier peut refuser de délivrer au titulaire du compte des formules de chèques, décision qu’il prendra s’il
a le moindre doute sur l’utilisation qu’en fera son client ;
- le bénéficiaire d’un chèque est en droit d’exiger du remettant la présentation d’un document officiel revêtu d’une
photo prouvant son identité ; il peut également consulter un fichier informatique pour savoir si le chèque a été
émis ou non régulièrement ;
- les formules mentionnent l’adresse du titulaire du compte et le numéro de téléphone de l’agence tirée.
II. Décaissement:
Les chèques sont débités en dates de valeur, l’avant-veille du règlement de la compensation. Si la date de la compensation
a lieu le jour j, le règlement de la compensation entre banques a lieu le lendemain ouvré de la date de la compensation (j +
1j ouvré).
La compensation qui s’effectue sous l’égide de la Banque Centrale se matérialise par les virements réciproques sur les
comptes de chaque banque dans les livres de la Banque Centrale
AVANTAGES INCONVENIENTS
Pour le débiteur - Pas de frais de chèque émis (mais- Décaissement peut être en date
banque prélève sur les débits une antérieure à la date d’envoi du chèque
commission de compte de 0,25%) - Les commerçants ne sont pas tenus
- Libre choix du jour de paiement d’accepter les paiements par chèques
- Retards liés au traitement en (sauf les adhérents à un
Chambre de Compensation Centre de Gestion Agréé)
a. Types de cartes:
I. Les cartes de retrait:
Les cartes de retrait ne peuvent être utilisées que pour retirer de l’argent dans les distributeurs de billets ou au guichet des
établissements émetteurs ou affiliés.
Certaines cartes ne peuvent être utilisées que dans les distributeurs de l’établissement teneur du compte
D’autres cartes permettent des retraits dans l’ensemble des distributeurs : localement et/ou à l’étranger.
Les cartes de retrait sont le plus souvent gratuites et la facturation des retraits rare ou limitée en coût.
- au recto :
o le nom de la carte,
o le numéro de la carte,
o la période de validité,
o le nom de la banque qui a délivré la carte,
o le nom du titulaire et une puce électronique,
- au verso :
Règlement de ses achats sans manipulation d’espèces ou d’établissement de chèque et ceci sans limitation de montant
(seule la garantie de paiement peut être limitée).
Débit en compte reporté à la fin du mois (pour les cartes à débit différé).
Possibilité d’utiliser cette carte à l’étranger si elle est validée comme telle. On parle alors de carte internationale.
L’utilisation en est toutefois réglementée par la législation des changes.
Enfin, la faculté d’utiliser la carte pour des retraits d’espèces dans les distributeurs automatiques de billets (DAB) ou dans
les guichets automatiques de banques (GAB).
Pour éviter les risques de retraits frauduleux (vol ou perte de la carte) le titulaire de la carte utilise un code confidentiel à 4
chiffres qu’il est seul à connaître. En cas de tentative d’utilisation frauduleuse ou de toute façon après trois essais
infructueux, la carte est conservée automatiquement par la machine afin d’éviter les tentatives de retraits effectués par des
escrocs persévérants.
I. Premier cas :
Si le code confidentiel a été utilisé avant l’opposition pour une ou plusieurs opérations contestées par le titulaire de la
carte, sa responsabilité sera engagée pour :
- la totalité du montant s’il s’agit de retraits (dans la limite des plafonds de retraits fixés)
- un montant plafonné s’il s’agit de paiements ;
Si le code confidentiel n’a pas été utilisé, la responsabilité du titulaire demeure engagée à hauteur d’un montant.
De nombreux établissements proposent des contrats d’assurance permettant au porteur de la carte d’être assuré contre les
conséquences de la perte, du vol ou de l’utilisation frauduleuse de sa carte sauf comportement particulièrement négligent
de sa part.
On appelle virement l’opération qui consiste à débiter un compte pour en créditer un autre. Moyen de règlement par
lequel un débiteur donne à sa banque de virer une certaine somme sur le compte bancaire de son créancier
II. Caractéristiques
Exemples :
- Virement de compensation en faveur de créanciers ayant une banque autre que celle du débiteur (règlement de
salaires, règlement de fournisseurs...)
L’ordre de virement peut être donné par écrit sur papier libre, mais il est généralement donné au moyen de formules
délivrées par la banque.
Un virement peut être effectué entre deux comptes tenus dans un même établissement ou tenus par deux établissements
différents ; dans ce dernier cas, l’opération s’effectue par le biais de la compensation.
IV. Modalités :
Le virement peut être simple, c’est-à-dire ordonné pour une seule opération. Il peut aussi être permanent c’est-à-dire
ordonné pour des opérations périodiques à condition que, dans ce cas, le montant ne varie pas.
V. Provision :
En cas d’absence de provision, le virement n’est pas effectué. Le virement est un mandat que le décès ou l’incapacité du
donneur d’ordre, survenant après émission mais avant exécution, annule.
VI. Avantages:
VII. Inconvénients:
Retard avec lequel le bénéficiaire est informé de l’opération (retard réduit par l’utilisation de virements)
b. Le prélèvement automatique :
Moyen de règlement permettant à un créancier d’être payé par prélèvement direct sur le compte bancaire du débiteur
Par cette procédure, le titulaire d’un compte autorise un créancier à prélever sur son compte toute somme due à ce dernier.
Il faut préciser que l’autorisation est en principe générale et est rarement déterminée quant aux échéances ou au montant.
Les prélèvements automatiques sont utilisés très fréquemment pour
Cette formule a le mérite de la simplicité ; elle présente toutefois l’inconvénient de donner lieu à quelques litiges dans le
cas de prélèvements abusifs, rares il est vrai, ou erronés, plus fréquents malheureusement. Seules les créances présentant
certaines garanties sont autorisés à utiliser cette formule.
I. Avantages:
i. Pour le créancier:
II. Inconvénients:
i. Pour le créancier
5. La traite
a. Le circuit de la traite :
Banque du 6 Banque du
Fournisseur Client
(BOA) (BDM)
4 4
Chambre de
Compensation
3 (BANQUE 5
CENTRALE)
1
i. Avantages
ii. inconvénients
3 3
Chambre de
2 L. de C. Compensation
papier (BANQUE 4 5
CENTRALE)
1. Transmission par le client à son fournisseur d'un Relevé d'Identité Bancaire (RIB)
2. Création d'une Lettre de Change papier (norme AFNOR) par le fournisseur transmission à sa banque 10 jours
ouvrés avant l'échéance
3. Transformation du support papier en support magnétique. Compensation réalisée par un ordinateur, 6 jours
ouvrés avant l'échéance. Transmission du support magnétique à la banque du client
4. Transmission des informations relatives .aux LCR tirées sur le client, au client lui-même (5 ou 6 jours ouvrés
avant l'échéance)
5. Renvoi du relevé signé par le client avec mention "Bon à payer" ou "Refus paiement" un jour ouvré avant
l'échéance
6. Règlement entre banques le jour de l'échéance.
Les modalités applicables dans le cas des traites classiques sont valables pour les LCR.
Une seule différence apparaît au niveau des dates de remise. En effet, la remise en banque doit être effectuée 10
jours ouvrés avant l'échéance contre 10 jours calendaires dans le cas d'une traite classique.
i. Avantages
- Possibilité d'escompte
- Allégement des tâches administratives
- Réduction de la commission de manipulation (environ 15 F pour une LCR papier et 3 F pour une LCR
magnétique)
- Pas de droit de timbre pour les LCR magnétiques
- Délai réduit dans l'information des impayés
ii. inconvénients
- Réceptions d'un relevé avant échéance lui rappelant les effets à payer
- Paiement partiel possible
- placer des fonds sur une durée convenue et aux taux déterminés,
- acheter des titres directement sur le marché financier,
- détenir des titres indirectement par l’intermédiaire d’OPCVM,
- détenir des titres de créances négociables sur le marché monétaire,
- placer des fonds auprès d’une autre entreprise.
- Taux d’intérêt négocié librement au-dessus d’un mois de blocage. Il est égal au taux du marché interbancaire
moins une marge.
- Assurance de retrouver le capital placé à l’échéance.
b. Bons de Caisse
Même type de placement que les DAT
Comptablement, ils sont considérés comme des valeurs mobilières de placement, alors que les DAT sont considérés
comme des créances.
Fiscalement plus intéressant pour les organismes sans but lucratif : retenu à la source de 10 % au lieu d’un impôt de 24 %.
Placement trop spéculatif et long pour la trésorerie qui doit être disponible sur le court terme.
b. Obligations
Acquisition d’obligations
Bons à taux fixes (BTF) d’une durée de 13, 26, 52 semaines à intérêts précomptés.
Bons à Taux Annuels et Normalisés (BETAN) dont les intérêts sont versés tous les ans (bons
à deux ans, bons à cinq ans)
c. Billets de trésorerie
Billets de trésorerie
5. Crédit Interentreprises
a. Crédit-fournisseurs
Anticipation du paiement ou paiement comptant du fournisseur moyennant l’application d’escompte
b. Crédit-clients
- Report d’échéance sur crédit-clients moyennant produits financiers
- L’avantage financier procuré par ce type de placement peut être accompagné de risques préjudiciables
(aggravation du risque de non-paiement, report exigé pour toutes les autres opérations…)