Droit Social Fiche CH3
Droit Social Fiche CH3
Droit Social Fiche CH3
I : La grève
A : La définition
Selon CC : la grève est la cessation collective et concertée du travail en vue d’appuyer des
revendications professionnelles.
1. Illicites.
2. Licites :
La grève surprise (sauf service public), la grève tournante (sauf service public), la grève de
solidarité externe.
Aussi :
Le salarié ne bénéficie plus de la protection en matière d’accidents de travail ou de
trajet ;
Les jours de grève ne sont pas pris en compte pour le calcul des congés payés ;
Le salarié ne percevra pas le complément patronal, s’il est malade lors de la grève.
Constitue une faute lourde : le saccage des locaux, actes de violence, séquestration, ou
encore entrave à la liberté du travail.
1. La réorganisation de l’entreprise.
Si l’employeur ne peut recourir aux contrats précaires pour remplacer les grévistes, il
peut :
Procéder à une réaffectation temporaire des salariés non-grévistes, leur faire effectuer des
heures supplémentaires, recourir à la sous-traitance ou procéder à des embauches en CDI.
4. La réquisition.
Seul le préfet dispose du droit de requérir les personnes en grève des entreprises privées
ou publiques.
1. Principe :
Lock-out : pas reconnu par la loi : donc illicite pour l’employeur de fermer
temporairement l’entreprise : volonté de ne pas payer les salaires des non-grévistes et/ou
faire pression sur les salariés grévistes pour qu’ils cessent la grève.
Faute contractuelle qui oblige l’employeur à réparer les préjudices des salariés non-
grévistes + entrave au droit de grève.
A : La conciliation
Procédure selon laquelle les parties à un conflit collectif de travail soumettent le différend
qui les oppose à une commission nationale, régionale, ou départementale de conciliation.
La procédure légale de conciliation est facultative.
A son issue : PV d’accord ou de désaccord total ou partiel des parties est établi.
Si accord est trouvé : il a valeur d’accord collectif.
En cas d’échec, conflit soumis soit à la médiation soit à l’arbitrage.
B : La médiation
Procédure de règlement des conflits collectifs du travail dans laquelle une personnalité,
désignée en fonction de son autorité morale ou de ses compétences, soumet aux parties
des propositions de solution du différend qui les oppose, sous la forme de
recommandations.
Procédure peut être engagée : après l’échec de la conciliation (par Ministre du Travail, le
président de la commission nationale de conciliation, à la demande d’une des 2 parties, ou
de sa propre intiative OU directement par le ministre du travail ou par le Préfet.
C : L’arbitrage
Les parties peuvent, d’un commun accord, décider de soumettre à une entité désignée
par elles, les conflits qui subsisteraient à l’issue d’une procédure de conciliation ou de
médiation.
La procédure peut également être prévue dans la convention collective applicable à
l'entreprise et doit donc être mise en place.
L’arbitre ne peut statuer sur d’autres points que ceux déterminés par le PV de non
conciliation ou par la proposition du médiateur.
L’arbitre peut statuer en droit sur les conflits relatifs à l’interprétation et à l’exécution des
lois, règlements, conventions ou accords collectifs de travail.
A l’issue de sa mission il rend une sentence arbitrale : produit les effets d’un accord
collectif de travail pour les parties.
Négociation entre l’employeur et les grévistes : il en résulte un document que l’on qualifie
de protocole ou accord de fin de conflit dans lequel parties définissent à quelles conditions
va s’effectuer la reprise du travail.
Lorsqu’il est négocié et conclu par les DS : il a valeur d’accord collectif.