Theme: Modelisation de La Decharge Couronne en Geometrie Fil-Cylindre
Theme: Modelisation de La Decharge Couronne en Geometrie Fil-Cylindre
Theme: Modelisation de La Decharge Couronne en Geometrie Fil-Cylindre
UNIVERSITE DE M'SILA
FACULTE DES SCIENCES ET DES SCIENCES DE L'INGENIEUR
DEPARTEMENT D'ELECTROTECHNIQUE
THEME
III.1- Introduction................................................................................................................46
III.2- Présentation des équations de Maxwell....................................................................46
III.2.1- Equation en potentiel scalaire : « Poisson et Laplace »...............................46
III.2.2-Conditions aux limites..................................................................................48
III.2.3-Condition d’interfaces...................................................................................49
III.3- Présentation des méthodes numériques......................................................................49
III.3.1-La Méthode des Différences Finies (M.D.F).................................................49
III.3.1.1- Principe de la méthode........................................................................50
III.3.1.2- Avantages de la M.D.F........................................................................53
III.3.1.3- Inconvénients de la M.D.F.................................................................53
III.3.2- La Méthode des Eléments Finis (M.E.F)........................................................54
III.3.2.1- Principe de la méthode..........................................................................54
III.3.2.2- Avantages de la M.E.F............................................................................58
III.3.2.3- Inconvénients de la M.E.F.....................................................................58
III.3.3- La Méthode des Eléments Finis de Frontière (M.E.F.F)................................58
III.3.3.1 - Formulation indirecte de la M.E.F.F....................................................59
III.3.3.2- Avantages de la méthode indirecte........................................................60
III.3.3.3- Inconvénients de la méthode directe....................................................60
III.3.3.4- Formulation directe de la M.E.F.F.........................................................61
III.3.3.5- Avantages et inconvénients de la formulation directe...........................61
III.4- La Méthode de Simulation de Charges (M.S.C).........................................................61
III.4.1- Avantages de la M.S.C.....................................................................................63
III.4.2- Inconvénients de la M.S.C...............................................................................63
III.5- Conclusion…..............................................................................................................64
Chapitre II :
Figure II.1 : Conditions d'interfaces: continuité tangentielle du champ E.
Figure II.2 : Ondes convergentes.
Figure II.3 : Ondes divergentes.
Figure II.4 : Coordonnées cylindriques.
Figure II.5 : Coordonnées sphériques.
Figure II.6 : Configurations du problème :
(a) problème en espace libre.
(b) problème borne.
Chapitre III :
Figure III.1 : Maillage carré.
Figure III.2: Point central et ses voisins.
Figure III.3: Le maillage en éléments finis triangulaires.
Figure III.4 : Mailles de référence.
Chapitre IV :
Figure IV-1 : Géométrie du problème.
Figure IV-2: Domaine de discrétisation.
Figure IV-3 : Représentation des charges simulant la configuration fil - cylindre.
Figure IV-4 : Organigramme de la configuration fil – cylindre coaxiaux.
Figure IV-5 : Tracé d’une ligne de champ pour la configuration fil - cylindre.
Figure IV.6 : Représentation d’une portion de lignes du champ et de contours équipotentiel.
Figure IV.7: Les lignes de champ pour un écart du domaine de calcul.
Figure IV.8 : Les lignes de champ pour la configuration fil-cylindre.
Figure IV.9 : Représentation des surfaces équipotenielles pour la configuration fil-cylindre.
Figure IV.10: Maillage généré pour la configuration fil cylindre.
Figure IV.11: Variation du potentiel entre les deux électrodes du système.
Figure IV.12 : Distribution spatiale du potentiel électrique.
Figure IV.13 : Variation du champ électrique entre les deux électrodes du système.
Figure IV.14: Distribution spatiale du champ électrique.
Figure IV.15: Variation de la densité de la charge d'espace.
Figure IV.16: Variation de la densité du courant les deux électrode.
Figure IV.17 : Distribution spatiale de la densité du courant dans le domaine de calcul.
Liste de notations
la perméabilité magnétique[m2/Vs],
0 la perméabilité du vide=1.8*10-4,
r la perméabilité relative ,
la conductivité du milieu ,
d la dimension de l'espace,
la fonction d'onde,
A la solution de l'équation vectorielle des ondes,
θ angle en [°c],
angle en [°c],
ne le vecteur unitaire ,
h le pas de discrétisation,
i,j les coordonnés de la position d'un nœud quelconque,
Ii l'intervalle de calcul,
Nso le nombre de sommets du maillage en une dimension d'espace,
Ne le nombre de nœud d'interpolation,
Ni les fonctions d'interpolation,
[Ae ] la matrice associée à l'élément;
{b0} le vecteur qui tient compte des éventu
Lc la longueur critique de l'avalanche,
R0 le rayon du fil conducteur,
R le rayon de frontière circulaire,
I le courant de la décharge,
Vapp la tension appliqué ,
G la fonction de Green,
Electrotechnique : 2007/2008 1
l’électrode active, l’ionisation du gaz a lieu. A vrai dire, il se forme deux zones, celle à
proximité du conducteur dite zone d’ionisation se distingue par une charge totale nulle et
celle dans l’espace restant est dite zone de dérive. Dans cette dernière les ions de même
polarité que la tension appliquée sont entraînés par la force électrostatique et tendent à se
déplacer le long des lignes du champ. On est donc en présence d’un problème couplé
champ électrique – convection des charges qui est fortement non linéaire.
Les décharges dans un gaz sont à l’origine associée au courant traversant l’espace
inter électrode, et plus généralement, elles regroupent tous les processus tels que
l’ionisation, l’attachement ou la photo émission qui interviennent dans un gaz lorsqu’un
champ électrique suffisamment important lui est appliqué, mais également les écoulements
des particules chargées et neutres qui s’en suivent. Les phénomènes mis en jeu dans ces
décharges sont complexes et variés selon, entre autres, la nature et la pression du gaz, et
l’importance du champ électrique. Cette étude se limite au cas particulier des « décharges
couronnes » dans l’air aux conditions atmosphériques normales. Les travaux effectués
jusqu’à présent expérimentaux soient – ils ou numériques se basent tous sur la décharge
couronne de polarité positive et très peu d’entre eux traitent le cas de la polarité négative.
Ceci revient au fait que cette dernière est généralement moins contraignante que la
première pour les systèmes d’isolation du réseau et que ses phénomènes sont complexes et
restent encore mal compris.
Le présent travail est consacré à l’étude de la décharge couronne positive. Le modèle
numérique utilisé dérive des travaux d’Al Hamouz en polarité positive et dans lequel une
modification a été apportée. Cette dernière introduit le potentiel correspondant au champ
critique du minimum d’ionisation directement sur la frontière de la zone d’ionisation. Dans
les travaux antérieurs, cette zone d’ionisation est négligée dans les calcules numériques et
n’a été prise en considération que récemment. Le champ critique du minimum d’ionisation
pris comme condition de convergence est atteint lors d’un processus itératif.
Le modèle numérique est basé sur la discrétisation du domaine d’étude. A partir du
maillage électrostatique Laplacien obtenu par la méthode des images électriques, le champ
correspondant est introduit pour l’estimation de la densité de la charge d’espace en tout
point du maillage, en utilisant la méthode simplifiée des caractéristiques. Cependant, un
estimé de la densité de la charge d’espace sur la frontière de la zone d’ionisation est
nécessaire. L’application de la méthode des différences finies ( MDF) est introduite
pour la résolution de l’équation de Poisson en utilisant les éléments rectangulaires générés
lors du tracé des lignes du champ électrique et des contours équipotentiels. Le choix de
cette méthode est effectué à partir des considérations sur la géométrie. Cette méthode
s’adapte de façons très souples aux domaines compliqués.
Une fois l’équation de Poisson résolue, la densité de la charge d’espace est rétablie
jusqu’à ce que la distribution du potentiel atteint une valeur stable. Dans la formulation en
éléments rectangulaires nous avons donc introduit trois conditions aux limites : La
première correspond au potentiel appliqué sur le fil, la seconde correspond au potentiel nul
sur le cylindre et la troisième correspond au potentiel correspondant au champ critique du
minimum d’ionisation sur la frontière de la zone d’ionisation.
Un deuxième maillage ou même plus sont effectués en tenant compte de toutes les
charges et les mêmes procédures sont répétées jusqu’à la convergence de la densité de la
charges d’espace.
Dans le cas de la polarité négative, nous avons remarqués que le calcul peut
s’effectuer de la même façon que dans le cas de la polarité positive. La différence réside
uniquement dans les grandeurs physiques à savoir la longueur d’avalanche, la tension seuil
et la mobilité ionique. C-à-d ; les étapes de résolution sont les mêmes. Ces derniers
effectuées et accompagnées des résultats qui sont données en détail.
Ainsi notre travail est réparti en quatre chapitres. Le premier est consacré aux rappels
sur les différents types de décharges électriques et leurs applications dans le domaine
d’électrotechnique.
Dans le deuxième chapitre, nous allons présentés une étude de formulation du
problème d’électromagnétisme qui consiste à déterminer les structures du champ
électromagnétique dans une région de l’espace.
Tend que le troisième chapitre, est consacré à la présentation des méthodes
numériques qui sont :la méthode des différences finies (MDF) ,la méthode des éléments
finis (MEF) ,la méthode des éléments finis de frontière (MEFF) et la méthode de
simulation de charges (MSC). Donc, ces dernières utilisées pour le suivi du mécanisme de
l’effet couronne.
Dans le quatrième chapitre, qui est le dernier chapitre dans notre mémoire, nous
allons utilisés la méthode de différence finies pour résoudre les équations aux dérivées
partielles gouvernant la décharge électrique et aussi utilisées le logiciel MATLAB pour
simuler la distribution spatial du champ électrique et la densité du courant dans la
géométrie fil – cylindre coaxiaux.
Chapitre Généralités sur la décharge électrique
I
I.1- Introduction:
Les phénomènes de décharge électrique, étudiés pourtant depuis prés de deux siècles,
font toujours l'objet de recherche active auprès des scientifiques. On pourrait s'étonner de cet
état de fait mais on comprendrait vite que cela n'est dû qu'à la très grande complexité du
phénomène et des mécanismes qui le constituent. Cependant, de grandes avancées ont été
faites ces dernières décennies dans l'amélioration des moyens de diagnostic des premiers
instants de la décharge et donc dans l'étude des mécanismes d’initiation [3]. Cela a permis
d'accroître les connaissances sur le phénomène et d'avancer dans les applications qui ont
d'ailleurs connu de bien plus larges expansions.
Dans ce chapitre, nous élaborerons quelques grandes théories sur les mécanismes
d'initiation d'une décharge électrique dans l'air. Nous traiterons tout d'abord la décharge dans
les gaz, en élaborant sommairement les théories allant des électrons primaires jusqu'à la
décharge couronne. Nous aborderons ensuite les décharges surfaciques pour parler de
l'influence d'une surface diélectrique sur les phénomènes physiques fondamentaux d'une
décharge électrique.
Electrotechnique : 2007/2008 5
I.3- Ionisation du gaz :
L'existence d'une décharge électrique résulte du passage d'un courant dans le
diélectrique gazeux et donc de la possibilité de créer des particules chargées; essentiellement
des électrons; à partir des atomes ou molécules neutres du gaz [5]. Les principaux
mécanismes régissant la génération des porteurs de charge dans les gaz sont : les mécanismes
d'ionisation tendant à augmenter leur densité et les mécanismes de recombinaison et
d'attachement tendant à les réduire.
Le phénomène d'ionisation est un processus tout à fait aléatoire mais il peut être
formellement lié au libre parcours moyen pour l'ionisation. Le processus est largement décrit
dans la littérature scientifique [3] et on peut noter que la nature du gaz et sa densité sont les
paramètres les plus influents. Un électron peut ioniser une particule neutre par collision à
condition qu'il ait une énergie supérieure à celle d'ionisation de la particule. Cependant à
température élevée, surtout avec une forte pression, le gaz de remplissage peut s'ioniser lui-
même et fournir ainsi d'autres électrons libres. Un photon suffisamment énergétique,
généralement libéré par un atome métastable retrouvant son état d'équilibre peut également
contribuer à l'ionisation des particules neutres selon le principe suivant :
A hv A e
D'autre part, l'ionisation peut être également produite par les ions positifs, mais ce processus
exige que la particule incidente ait un niveau énergétique, de l'ordre de 100 ou 200 eV. Le
phénomène n'intéresse que certains types de décharge à basse pression, dans lesquelles les
ions accélérés par le champ électrique, puissent acquérir une énergie importante entre deux
collisions. Dans tous les cas, lors de la collision, l'excédent d'énergie de l'électron, de la
particule, du photon ou de l'ion est fourni à l'électron nouvellement créé sous forme d'énergie
cinétique.
La recombinaison a été beaucoup moins étudiée que son processus inverse l'ionisation.
Cependant elle reste d'une importance fondamentale pour la bonne compréhension des
mécanismes de développement de la décharge et tout particulièrement pour ceux de sa phase
d’extinction [3]. La recombinaison est la neutralisation d'un ion positif par capteur d'un
électron ou d'ion négatif suivant le schéma ci-dessous.
A B
AB hv
Le taux des recombinaisons ion - ion est généralement beaucoup plus élevé que celui des
recombinaisons électron - ion, ce qui est dû à la faible mobilité des ions positifs [5].
Les phénomènes de recombinaison sont en général négligés dans les calculs des paramètres
des décharges électrique mais sous certaines conditions fixées évidemment par les
caractéristiques du gaz et la pression, ils ne peuvent plus l'être. Il en est de même de
l'attachement électronique qui est le phénomène se produisant quand un électron rentre en
collision avec un atome ou une molécule de gaz neutre pour former un ion négatif stable.
L'état de stabilité n'est pas toujours atteint, car l'ion négatif formé peut rentrer dans un état
intermédiaire avant de se dissocier. Par exemple : O , O 2, NO 2 , NO 3 , OH , H et les
ions
2
négatifs sont formés de façon stable mais non N , ou encore les ions négatifs des gaz
rares [3]. N
L'attachement électrique est d’autant plus important que la molécule présente une plus grande
affinité électronique. Le processeur d'attachement des électrons est le suivant :
A e A hv
A B e
A
B *
L'excédent d'énergie fourni par l'électron incident (c'est-à-dire la différence entre son énergie
cinétique et l'affinité électronique de la molécule) peut se retrouver sous forme démission
radiative dans le cas d'une collision entre corps ou sous forme de source d'énergie cinétique
pour une troisième particule dans le cas d'une collision à trois corps.
Dans le seul contexte des mécanismes d'initiation de la décharge, la recombinaison et
l'attachement électronique peuvent jouer un rôle très important. Ils peuvent d'une part retarder
l'ionisation de la décharge en favorisant la formation d'états intermédiaires et d'autre part
l'inhiber tout simplement. Il est certain que sous n'importe quelles conditions, une
multiplication électronique ne peut s'initier que dans une région ou les phénomènes
d'ionisation sont plus importants que ceux de recombinaison et d'attachement. Dans l'air, cette
condition est fournie par un champ réduit égale à : 34 V.cm 1 .torr 1 , soit 26 Kv.cm 1 à la
pression atmosphérique [5].
I.4.- Nature de la décharge électrique :
I.4.1- Avalanche électronique :
- Notion de volume critique :
Pour initier une avalanche de taille critique (Streamer), un électron germe doit être situé
convenablement, c.à.d dans une zone appelée volume critique. Le volume critique est le
volume de gaz autour de l’électrode haute tension dans lequel des avalanches peuvent se
développer pour atteindre la taille critique des streamers (la théorie des streamers sera
élaborée au paragraphe (II.4.3). Le volume critique peut être défini par ces deux conditions
suivantes :
➢ Le champ électrique doit être assez grand, c.à.d supérieur au champ disruptif du gaz de
remplissage
c et l’électron germe doit être placé dans une région où le coefficient
Sin :
x 0 et exp∫ dx 108 (critère de Raether)
Sout : x 0 et c (I.1)
Si
Sout
x=0
xout
Figure I.1 : Représentation du volume critique dans une séquence de décharge positive.
La première surface délimitant le volume critique est telle que tout électron germe situé entre
elle et l’électrode haute tension ne peut créer une avalanche de taille critique. La deuxième
surface est définie par le champ critique ( ). Ces deux surfaces se déplacent durant le
c
processus de décharge car la première peut se rapprocher de l’électrode haute tension puisque
le coefficient α croît rapidement en fonction du champ électrique tandis que la seconde fixée
par c peut s’éloigner de l’électrode haute tension du fait de la distorsion du champ
électrique dues aux fortes densités de charges d’espace se trouvant dans les premières
avalanches [5]. En se basant sur la loi de Peek [6], longtemps utilisée pour la détermination du
champ critique au niveau des lignes aériennes de transport d’énergie, on peut déduire que c
dépend outre de la nature du gaz de remplissage, des caractéristiques des électrodes et des
conditions atmosphériques.
électrique , vont dériver le long des lignes de champ dr , chacun produisant α nouvelles
paires d’ion – électron devant subir η attachements par unité de longueur de dérive. Le
coefficient α, appelé premier coefficient de Townsend, est défini comme étant le nombre
moyen de paires d’ion – électron créées par un électron primaire sur une distance de parcours
d’un centimètre, dans la direction du champ. Le coefficient η représente le facteur
d’attachement du gaz de remplissage.
Afin de mieux décrire la multiplication électronique dans les zones à faible champ, où
l’attachement électronique ne peut plus être négligé, on est souvent amené à utiliser le
coefficient net d’ionisation ά , (ά = α – η ) pour déterminer le nombre d’électrons contenus
dans les avalanches créées Ne0 électrons primaires.
par
r
*
**
exp (I.3)
E
Cathode
La théorie des Streamers a été formulée initialement vers 1953 et elle permet
d’expliquer l’observation de phénomènes précédant la mise en place de la décharge, pendant
un temps inférieur au temps de transit des électrons de la cathode à l’anode, donc bien
inférieur au temps qui serait nécessaire au claquage de Townsend. Les Streamers sont des
canaux « imaginaires » partiellement ionisés dans lesquels coexistent des charges positives et
négatives. La formation d’un Streamer s’explique par les phénomènes de photo – ionisation se
produisant à l’intérieur des avalanches primaires. Les électrons de grande énergie s’activant à
la tête des avalanches causent l’excitation des atomes du gaz environnant en les portant à des
niveaux d’énergie élevés. Ces atomes, en retrouvant leur état stationnaire, libèrent des
photons. Si ces photons ont une énergie inférieure à l’énergie d’ionisation des atomes du gaz
environnant, ils peuvent être absorbés par ces atomes avant d’être émis de nouveau [4]. Si leur
énergie est supérieure à l’énergie d’ionisation des atomes du gaz, de nouveaux électrons
peuvent être libérés. Dans l’air ceci est particulièrement causé par les molécules d’azote N 2
qui peuvent émettre des photons avec une énergie supérieure à 13 eV, susceptibles d’ioniser
les molécules d’oxygène dont le potentiel d’ionisation n’est que de 12.2 eV [5]. Si les
électrons ainsi produits sont situés au voisinage de l’avalanche primaire, ils vont créer de
nouvelles avalanches dites secondaires.
Cathode
Photon Photon
Anode
Avalanches Avalanches
Secondaires Primaire
Les Streamers positifs ont été beaucoup plus étudiés dans les investigations scientifiques
que les Streamers négatifs des différences fondamentales peuvent être notées dans leur
développement. Dans le cas du Streamer positif, l’avalanche primaire initiée par un électron
germe amène la présence d’une charge d’espace positive prés de la cathode et une injection
d’électrons devant l’électrode positive comme le montre la figure ci – dessous.
E
positif.
La croissance du nombre de paires d’électron – ion est exponentielle le long du parcours de
l’avalanche et le profil de densité des ions positifs croit très rapidement vers la tête de
l’avalanche. Une charge d’espace positive de très forte densité se crée ainsi dans le canal inter
– électrodes. Elle entraîne une distorsion du champ qui se traduit par une augmentation du
champ entre elle et la cathode et un abaissement de celui – ci dans le sens de l’anode. Des
électrons positionnés dans ce renforcement de champ vont pouvoir à leur tour créer des
avalanches dites secondaires.
Dans le cas du Streamer négatif, les ions positifs créés par les avalanches secondaires
viennent extraire des électrons de la cathode qui neutralisent les ions positifs et donnent au
Streamer un excédent de charges négatives.
Sur l’image de gauche, on peut voir les Streamers s’étendre très largement à l’extérieur de
l’axe des électrodes et celle de droite, on peut les voir se déployer à partir de la première
pointe avant de venir se regrouper à la seconde électrode pour court – circuiter l’intervalle.
Plusieurs différences subsistent dans le développement des couronnes positives et négatives et
selon le cas la cathode joue un rôle plus ou moins efficient. Pour les couronnes négatives, la
cathode est située à la bordure de la région d’ionisation, ce qui fait que les mécanismes
d’émission secondaires cathodiques sont très rapides et fortement efficients même en présence
d’un gaz électronégatifs [8]. Par contre, dans le cas des couronnes positives, la cathode est
plutôt isolée de la région d’ionisation par une région de très faible champ, qui souvent absorbe
les photons et capte les électrons secondaires de la cathode par attachement. Ainsi, les
couronnes négatives deviennent auto – maintenues par le simple mécanisme d’émission
secondaire de la cathode décrit par Townsend alors que dans le cas des couronnes positives,
les processus de photo – ionisation du gaz de remplissage dans la région de dérive dominent
largement. Dans le cas des couronnes négatives, les charges d’espace positives dominent la
région d’ionisation alors que dans le cas positifs, cette région est dominée par les charges
d’espaces négatives.
Dans le cas des couronnes positives, juste après l’initiation, il apparaît un phénomène connu
sous le nom de burst régime, pour lequel le courant de décharge montre un comportement très
erratique, avec de petites pulsations très irrégulières mixées avec de plus longues. Dans le cas
des couronnes négatives, même en présence de gaz électronégatifs, la relation entre les
charges d’espace positives et négatives conduit à des pulsations d’un autre type connues sous
le nom de pulsation de Trichel. Les pulsations de Trichel sont beaucoup plus régulières que
celles apparaissant dans le développement des couronnes positives. Elles ont des amplitudes,
de l’ordre de quelques milliampères alors que celles dans le cas positif drainent des
amplitudes de 10 à 200 mA et peuvent s’étendre jusqu’à 100 cm à l’extérieure des
conducteurs dans le sens radial.
Du point de vue de l’isolation, les couronnes positives sont plus néfastes que celles négatives.
Elles peuvent s’initier à des courant de 100 µA alors que celles négatives s’accompagnent
généralement avec des courants de 200 µA [8]. Les aspects les plus spectaculaires des
couronnes positives sont les très lumineux filaments de Streamers qu’elles laissent apparaître,
le bruit de craquement et l’ozone qu’elles produisent et les perturbations qu’elles causent dans
les domaines des radios fréquences et de l’aérospatial. Elles sont de ce fait une source non
négligeable de pertes d’énergie, de bruits électromagnétique et acoustique, de troubles
symptomatiques et une cause sérieuse de défaillance pour les isolateurs.
K : un coefficient, K=0.308,
R : le rayon du conducteur, en cm,
δ : la densité relative de l’air =3.92P/ (273+T), (δ=1 pour P=76 cm Hg et T=250),
T : la température, en 0 C,
P : la pression de l’air, en cm Hg.
Cette formule, reliée à l’effet de couronne, montre un effet non négligeable de la
température ambiante sur le champ critique E c. En effet, à pression constante, pour une
température qui varie entre 00 C et 600 C, on obtient un champ critique différent soit:
44.18 kV/cm pour 00 C et 37.87kV/cm pour 600 C, Ainsi l’effet de couronne apparaît à une
tension plus faible lorsque la température augmente [1].
I.7-Effet des impuretés sur le processus de décharge :
Dans la littérature scientifique, on peut noter que les phénomènes observés dans l’étude
des mécanismes d’initiation des décharges électriques peuvent être largement influencés par
les effets des impuretés présentes dans le gaz de remplissage de l’intervalle inter - électrodes.
Les mécanismes physiques qui peuvent souvent être affectés sont :
la multiplication électronique, les vitesses de dérive des charges d’espace, les
coefficients de diffusion et l’absorption des photons. Dans ces processus, les effets des
impuretés sont proportionnels à leur quantité relative dans le gaz ;
l’attachement électronique : la présence d’impuretés fortement électronégatives dans
un gaz « non – attachant » a un effet proportionnel à leur quantité (n), pour des
niveaux de contamination faible. Cependant à de faibles valeurs de E / n, un niveau de
saturation peut être rapidement atteint ; niveau pour lequel les électrons vont être en
permanence attachés même dans la région d’ionisation, ce qui va fortement modifier le
processus de la décharge ;
l’ionisation et la photo – ionisation : dans les gaz ayant un faible niveau d’énergie
métastable, un taux d’impuretés de l’ordre 108 à 104 par rapport au volume total du
gaz, aura des effets dramatiques sur les coefficients d’ionisation effectifs [8].
Les recombinaisons des ions positifs peuvent aussi occasionner des émissions de
photons ayant une certaine énergie d’ionisation. Si ces recombinaisons se produisent dans une
zone très voisine de la surface diélectrique, elles peuvent contribuer à extraire des électrons de
la surface diélectrique ou du gaz environnant par photo – ionisation et ainsi augmenter le
coefficient d’ionisation. Partant de ces hypothèses, on peut s’attendre à ce que l’ionisation et
la propagation des couronnes de streamers le long d’une surface diélectrique soient contrôlées
par des coefficients d’ionisation et d’attachement, plus grands que ceux dans l’air.
I.9- Conclusion :
Les études qui ont jusqu’ici concerné les mécanismes d’initiation de la décharge
électrique ont montré que le phénomène était d’une très grande complexité. Malgré les
grandes avancées effectuées dans les applications, beaucoup de processus physiques
fondamentaux sont toujours sujets à des investigations. Les résultats pourraient
éventuellement améliorer les connaissances sur le phénomène et ainsi aider plus tard dans la
conception d’isolateurs de hautes performances.
Les phénomènes d’ionisation et d’attachement se sont révélés être d’un intérêt particulier car
étant les principaux phénomènes contrôlant la décharge. Ils sont aussi, d’une certaine façon, à
la base du processus de formation des couronnes de Streamers. Ils sont d’autant plus
déterminants que dans le cas d’une décharge sur une surface diélectrique, comme par exemple
les isolateurs, leurs effets peuvent s’avérer plus importants que dans le cas d’une décharge
dans l’air. Des travaux ont d’ailleurs déjà montré qu’une surface diélectrique ayant une
certaine conductivité pouvait beaucoup affecter les phénomènes de photo – ionisation en
émettant des électrons dus aux bombardements des photons. Les phénomènes d’attachement
pouvaient aussi être influencés car la surface peut capter des électrons dans les pièges
extérieurs et des ions positifs par attraction électrostatique [10]. Il sera utile, voire nécessaire,
d’étudier davantage le processus de développement de la décharge sur une surface
diélectrique sous différentes conditions atmosphérique pour améliorer les performances des
isolateurs surtout que les formes de ceux qui sont actuellement utilisés aussi bien les
matériaux qui les constituent, ne tiennent compte que de la pollution et de la pluie. L’étude
des phénomènes physiques fondamentaux de la décharge sur une surface de glace s’avèrerait
donc nécessaire pour la conception d’isolateurs mieux adaptés au climat des régions froides.
Chapitre II Formulation d’un problème d’électromagnétique par des équations de Maxwell
II.1 INTRODUCTION :
La résolution d’un problème d’électromagnétique consiste à déterminer Les structures
du champ électromagnétique dans une région de l’espace. Ces configurations du champ
doivent satisfaire simultanément les équations de Maxwell, où l’équation des ondes, et des
conditions aux limites appropriées. Des solutions exactes où analytiques peuvent être
obtenues dans un petit nombre de cas selon la géométrie des objets. Dans la plupart des
problèmes, il faudra approcher numériquement la solution.
Nous commençons par décrire brièvement les équations de Maxwell, puis nous posons le
problème à résoudre dans le cadre de notre étude et nous en donnons une formulation faible
ou variationnelle, préalable à une approximation par la méthode des éléments finis [11].
Electrotechnique : 2007/2008 26
magnétique, qui sont fictives et sont seulement des concepts mathématiques (elles n’ont
qm
pas d’existence physique).Elles ne serviront à représenter que des sources de courant et des
charges induites ou équivalentes. De plus elles permettent de conserver la dualité entre les
champs E et H .
Lorsque toutes ces quantités sont continues et à dérivées continues, elles obéissent à la
forme différentielle des équations de Maxwell :
Les équations (II.1) et (II.2) contiennent la loi de conservation de la charge, tandis que les
équations (II.3) et (II.4) traduisent la loi de Faraday.
Aux équations de Maxwell (II.1-II.4), il faut ajouter les lois de comportement ou relations
constitutives qui spécifient les caractéristiques du milieu dans lequel les champs existent.
Elles expriment les quantités D , B et Je en fonction du champ électromagnétique défini par
les champs E et H .
Pour les milieux linéaires, d’un point de vue diélectrique, magnétique et électrique, elles
deviennent :
❖ lois de proportionnalité des champ et inductions :
D E (II.5)
B H (II.6)
Où :
: La constante diélectrique (où permittivité) du milieu et la perméabilité magnétique
sont indépendantes des phénomènes électromagnétiques. Le rapport r= / 0 , 0 la
avec
constante diélectrique du vide, représente la permittivité relative du milieu. Le
rapport r / 0 , avec 0 égale à la perméabilité du vide, représente la perméabilité
relative du milieu. Ce rapport vaut 1 pour les milieux non magnétiques.
❖ loi d'ohm:
J e E (II.7)
Où : σ : est la conductivité du milieu. En pratique, il convient d'approcher les bons
conducteurs par les conducteurs parfaits caractérisés par et les bons diélectriques par
des diélectriques parfaits caractérisés par 0 .
Lorsque la variation des champs en fonction du temps est sinusoïdale ou harmonique,
l'analyse mathématique des équations de Maxwell se simplifie en expriment les champs à
l'aide de quantités complexes. Par ailleurs, la théorie effectuée en régime harmonique peut
être étendue, à un régime quelconque au moyen des transformations de Fourier ou de Laplace.
En régime harmonique, de pulsation ω, les champs et les sources sont reliés à leurs formes
complexes par :
Ex, y, z,t ReEx, y, zexp jt (II.8)
H x, y, z,t ReH x, y, zexp jt (II.9)
Dx, y, z,t ReDx, y, zexp jt (II.10)
Bx, y, z,t ReBx, y, zexp jt (II.11)
J e x, y, z,t Re J e x, y, z exp jt (II.12)
Où :
Re : désigne l'application qui à tout nombre complexe associe sa partie réelle.
Les équations de Maxwell deviennent alors:
H jD Je (II.15)
D qe (II.16)
E jB (II.17)
Jm
(II.18)
B qm
E 0 (II.20)
E jH (II.21)
Jm
(II.22)
H 0
Les équations (II.19) et (II.21) constituent les relations du champ électromagnétique avec les
sources et sont les deux équations essentielles de Maxwell. Les équations (II.20) et (II.22)
sont obtenues en prenant la divergence des équations (II.19) et (II.21) aux points où les
sources de courant sont nulles.
L'étude dans le domaine fréquentiel et le formalisme des quantités complexes permettent
d'étendue la notion de linéarité aux milieux à pertes diélectriques et magnétiques, en
introduisant une permittivité complexe et une perméabilité complexe. A cet effet on pose :
' j " ' ' et " " positives; = '-j '', '= et ''= "
'
, r 0 r 0 r 0 r 0 '
positives. Les pertes diélectriques et magnétiques sont introduites respectivement par les
quantités " et " . Par ailleurs, en régime harmonique, un métal conducteur homogène de
propriétés , 0 , ~ ~
pourra être remplacé par diélectrique , 0 de permittivité donnée
par:
~ j /
Grâce à cette équivalence métal-diélectrique, on mènera éventuellement de front l'étude des
métaux et celle des diélectriques.
Remarquons qu'il n'est pas possible de poser une relation linéaire entre D et E (ou entre B
et H ) pour un matériau à pertes en régime temporel [11].
E j H
k 2 e (II.23)
jJ
Avec :
k : La constante de propagation du champ électromagnétique dans le milieu k 2 2 .
L'équation (II.23) est appelée équation vectorielle des ondes, avec ici un terme source au
second membre; elle est aussi parfois nommée équation "rot-rot" des ondes.
Une équation similaire en H est obtenue de la même façon, en prenant le rotationnel de
(II.19) ou J e 0 et, en y par (II.21):
substituant E
H k 2 H jJm (II.24)
La relation vectorielle
:
2 A A
A
2 E k 2 E jJ (II.25)
e
2 H k 2 H jJ (II.26)
m
On obtient ainsi une autre forme de l'équation des ondes connue sous le nom d'équation
vectorielle de Helmholtz, avec ici un terme source au second membre.
✓ Remarque II.1:
Les équations (II.23) et (II.24) contiennent implicitement, respectivement, les
informations E 0 et H 0 ; ce qui est vite démontré en prenant la divergence de
ces équations aux points ou Je 0 et J m 0 . Par contre, les équations (II.25) et (II.26) ne
contiennent pas ces conditions et, sont donc moins générales que les équations (II.23) et
(II.24).
n H 1 H 2 (II.28)
0
Où :
n : est le vecteur unité normal à la surface de séparation, dirigé du milieu 1 vers le milieu2,
et où les indices 1et2 spécifient le milieu dans lequel le champ E ou H est défini (Fig. II .1).
1
E2 E
(1)
(2)
n
(s)
Si l'un des milieux est un conducteur électrique parfait (cep), par exemple la région 2, le
champ électrique y est nul du fait qu'une densité surfacique de courant existe à l'interface de
conductivité infinie. La relation (II.27) devient au bord d'un (cep) :
nE 0 (II.29)
Lorsque la surface S sert de support à un courant de surface électrique et magnétique, les
composantes tangentielles des champs E et H sont discontinues; ce qui se traduit par:
n E 1 E 2 m (II.30)
J
(II.31)
n H H
1 2
J
e
✓ Remarque II.2:
-Lorsque ω≠0, les conditions (II.32) et (II.33) portant sur les composantes normales des
champs E et H sont automatiquement remplies si les relations (II.27) et (II.28) sont
satisfaites [13]. On peut le démontrer en prenant la divergence des équations (II.28) et (II.27)
- Les relations (II.31) et (II.32) sont contenues respectivement dans (II.19) et (II.20) au sens
des distributions [14] ,tout comme (II.30) et (II.33) sont contenues respectivement dans
(II.21) et (II.22).
uniformément dans toutes les directions, ou r est la distance radiale à l'origine et d est la
dimension de l'espace ( d =2 ou 3).
Les champs E et H ainsi que leurs composantes cartésiennes satisfont, d'après (II.25)
et (II.26), l’équation d'Helmholtz :
2 k 2 0 (II.34)
Aux points ou la densité de courant est nulle. La donnée de la source et la condition que la
solution de (II.34) soit régulière à l'infini ne sont pas suffisantes pour déterminer la fonction
de façon unique . En effet, l'équation, l'Helmholtz admet pour solution des ondes
convergentes ou divergentes (Figure II.2 et II.3).
Figure II.2: Ondes convergentes Figure II.3 : Ondes divergentes
Où lim r d 1/ 2 r E
r 0 H (II.38b)
0
z r
y e
e
r e
r
r
x
y
x
e jkr 1
H r, , H , O , r , (II.39b)
r r
Uniformément dans toutes les directions,
-d'une onde sortante cylindrique en deux dimensions d'espace:
e jkr 1
Er; E , r , (II.40a)
O
r r
e jkr H O 1
H r, , r , (II.40b)
r r
Uniformément dans toutes les directions,
où les champs E et H sont définis sur une sphère unité (ou sur un cercle unité en deux
et n E 0 (II.41b)
Où : n est le vecteur unitaire normal sortant à la sphère unité (ou au cercle unité). La relation
(II.41) implique que lorsque r tend vers l'infini, on a les approximations : n 0 et
nE0.
E jH J
dans
IRd / , ce
p
j dans IRd / cep ,
Je
ne 0 sur cep ,
lim r d 1/ 2 r E 0
r H 0
et les conditions de continuité aux interfaces précédemment définies;
Où ne est le vecteur unitaire rentrant normal à la surface cep , frontière du domaine
cep
cep cep
S12
cep
S12
1 cep n
Ω1 Ω2
2
n1 Je n1
Je Jm
Jm
ω 0 0 ).
intégrales
sont finies pour située à distance quelconque des
∫
2
d et ∫ 2
d
sources. Par conséquent les solutions de (PCH), peuvent être recherchées dans l’espace de
Hilbert suivant :
(rot) L2 (); L2 () ,
Où : L2 () de C 3 ∫
2
d〈 est l’espace des fonctions vectorielles à
;
valeurs complexes de carrer du module sommable. Une propriété fondamentale des
fonctions de l’espace H (rot) est qu’elles sont à composantes tangentielles continues aux
interfaces dans .
L’équation des ondes en H est multipliée par une fonction test W appartenant à
l’espace H (rot) et est intégrée sur le domaine d’étude :
La relation vectorielle :
nd.
Rappelons que pour H appartenant à rot , H est parfaitement déterminé par la donnée
du second membre de (1.46) pour toute fonction W de l’espace rot .En outre,
une
2 2
propriété est vérifiée au sens faible (au sens de IL ) par une fonction de IL , si elle est
vérifiée presque partout (p.p.) c'est à dire partout, sauf sur un ensemble dénombrable de
points (ensemble de mesure nulle). Cette propriété dite faible est moins stricte que la propriété
classique dite forte. L’on peut vérifier que la solution H de l’équation (II.46) est
solution au sens faible de (II.42b), il s’en suit que sa divergence est nulle ( voir
remarque 1.1). Afin d’assurer au problème continu (PCH) une solution unique dans ,
il est nécessaire que la formulation intégrale (II.46) écarte les solutions parasites (non
physiques) dues en partie au non – respect des conditions d’interfaces. Aussi, il convient
de montrer les conditions à remplir par la fonction test, et de ressortir les conditions
implicitement vérifiées par la formulation des résidus (II.46).
Dans un souci de clarté, le domaine est supposé être composé de conducteurs parfaits cep
et de deux régions 1 et séparées par une interface S12 simplement fermée comme décrit
à la figure II.6(b). 2
On commence par déterminer les conditions à imposer à la fonction test, autrement dit à
la solution H de (II.46). Pour ce faire, on peut utiliser la théorie des distributions et écrire
la première équation du problème (PCH) avec « précaution », i.e., au sens des distributions
[14], de manière à rappeler les conditions d’interfaces sur le champ H . On a :
H jE JeS e
(II.47)
n n
S ,
m
Ou l’opération entre accolades est prise au sens des distributions, i.e., tient compte des sauts
éventuels du champ H aux interfaces. La notation δ S signifie que les quantités en facteur
sont localisées sur la surface S.
En égalisant ces expressions de , on obtient les relations suivantes :
j 0 r (II.49a)
n 1 1 2 S12 0 (II.49b)
ne H Je
i
(II.49c)
ce cep
p
n H
H JeS
e
e n H 0
n
J
Sm i
(II.49d)
(II.49 e)
(II.49f)
Les courants i
étant induits, les équations (II.49c) et (II.49f) sont des identités qui
Je
i
définissent
et ne sont pas des conditions aux limites pour la partie tangentielle du
Je
champ H , de ce fait elles sont ignorées dans l’écriture de (II.47). Puisque H est à
composantes tangentielles continues au passage des interfaces, du fait de son appartenance à
l'espace H (rot) les relations (II.49b) et (II.49 e) sont satisfaites. Par conséquent, pour que
l’équation (II.42a) soit satisfaite au sens des conditions, i.e., qu’elle contienne les
conditions d’interfaces tangentielles sur le champ H , il suffit de définir le champ E par
( II .49 a) et d’imposer à H de remplir (II.49d).
L’intégration de (II.44) par sous domaines, nous amène à définir les intégrales :
1 ∫ r 0 r
R 1
H k 2
H Wd
1
2 ∫ r 0 r
R 1
H k 2 H Wd
2
∫ A W n dS ∫ A W n dS
∫ A W d
/ Se Se
Ce qui, avec A 1
r H , conduit à :
Chapitre II Formulation d’un problème d’électromagnétique par des équations de Maxwell
∫ ∫
H Wd ∫n 1 H WdS
1 r
H W d k 2
1 0 r 1 r
R
1
n 1 H 1 H WdS
S 1
12
∫
n
r r
HWdS
1
1
Se
H (II.52)
∫ r r
Sm
∫ e r ∫ r
cep
n 1
H WdS
n 1
H WdS
ne E 0 (II.53b)
ce
p
n H T H (II.53e)
Ainsi, les conditions portant sur les composantes tangentielles du champ E sont
naturellement remplies par la formulation faible (II.46). Ce qui n’est pas étonnant car ces
conditions sont contenues dans la deuxième équation du problème (PCH) au sens des
distributions (voir remarque II.1) : on arrive donc aux mêmes conclusions en écrivant cette
équation au sens des distributions. La condition de rayonnement, imposée à distance finie,
traduite par la relation (II.53e) est faiblement vérifiée par la formulation (II.46).
Le problème faible, (PVH), consiste alors à :
▪ Trouver H dans
H rot ;
▪ H vérifiant (II.49d) ;
▪ H solution de (II.46).
La continuité tangentielle du champ H étant assurée par l’appartenance de H à l’espace
Electrotechnique : 2007/2008 49
Chapitre II Formulation d’un problème d’électromagnétique par des équations de Maxwell
H rot et celle du champ E étant établie par la formulation variationnelle, les composantes
normales En et H n de ces champs sont discontinues de sorte que les continuités normales
Electrotechnique : 2007/2008 50
Chapitre II Formulation d’un problème d’électromagnétique par des équations de Maxwell
Il est possible, à l’aide de la théorie des distributions et de la théorie des espaces de Sobolev,
de montrer que la formulation faible du problème admet une solution unique dans l’espace
H rot dès lors que l’opérateur de bord correspond bien à la condition de Silver – Müller à
distance finie [11].
De la même façon, on montre que le problème faible formulé en E (PVE) peut s’écrire :
▪ Trouver E dans
H rot ;
▪ E vérifiant (II.53b) ;
▪ E solution de :
∫ r 0 ∫ r ∫ r
E W d k
1 2 E Wd 1E Wd j0 ∫ e
WdS
J
Se
W H rot .
Il est aussi possible de montrer que E solution de (PVE) est solution au sens faible de
l’équation (II.43b) et, en tant que tel, sa divergence est nulle. La dualité des champs E et H
permet d’aboutir à des remarques duales de celles évoquées dans la formulation en champ
H concernant les conditions faiblement remplies par (II.54) et celles fortement satisfaites par
le champ E .
La discrétisation d’une formulation comme (II.46) ou (II.54) par la méthode des
éléments finis impose aux éléments finis de vérifier certaines propriétés. Les éléments finis
doivent être vectoriels et capables d’approcher l’espace H rot ou encore de générer un sous
– espace de
H rot de dimension finie. La formulation faible obtenue en résolvant (II.46)
(resp. (II.54)) pour toute fonction poids W appartenant à ce sous – espace de
H rot est dite
approchée. Cette formulation faible approchée est à l’image de la formulation faible (II.46)
(resp. (II.54)) et, par conséquent, elle possède les mêmes vertus que cette dernières concernant
la prise en compte des conditions d’interfaces sur les champs E et H , bien entendu selon le
degré d’approximation de l’espace H rot . Les éléments finis classiques (nodaux) sont
scalaires et sont inadaptés pour générer un sous – espace de H rot . L a matrice obtenue en
discrétisant les intégrales volumiques de (II.46) (resp. (II.54)) est appelée « matrice élément
finis » et elle est symétrique lorsque les éléments finis employés sont vectoriels (chapitre 3).
Pour obtenir une matrice globale symétrique il faut que l’opérateur T soit tel que la
discrétisation de l’intégrale de frontière conduise à une matrice de bord symétrique.
Electrotechnique : 2007/2008 51
II.4- CONCLUSION:
L'équation vectorielle des ondes écrite en champ E ou en champ H a été choisie parce
que ses solutions sont à divergence nulle. La formulation par la méthode de Galerkin de
l'équation rot-rot en H (resp. E) vérifie naturellement (et au sens faible) les conditions
d'interfaces sur le champ dual E (resp. H). Avec le choix de la fonction test dans l'espace
H(rot), elle permet de satisfaire implicitement (et au sens fort) les conditions de continuité
tangentielle à la traversée de milieux différents portant sur le champ principal H (resp. E). De
plus l'imposition du saut de H (resp. E) à la surface support de courant, associée au choix de H
(resp. E) dans H(rot), permet de vérifier fortement l'équation de Maxwell définissant le champ
E (resp. H). Néanmoins, pour la formulation en champ E, la condition de mur électrique doit
être forcée à la surface d'un conducteur électrique parfait.
Les conditions de continuité normale portant sur et H sont automatiquement remplies
comme conséquences de celles tangentielles. Il s'en suit que la formulation de Galerkin de
l'équation rot-rot avec l'espace H(rot) comme espace des solutions admissibles, que nous
avons adoptée, ne génère pas de solutions parasites dues au non-respect des conditions de
divergence nulle ou à la non satisfaction des conditions d'interfaces. L'opérateur de bord T
doit être équivalent à la condition de Sommerfeld ou de Silver-Müller à distance finie pour
assurer l'unicité de la solution. Il sera examiné au chapitre suivant. Notre formulation s'adapte
sans trop de difficultés au cas des milieux anisotropes en remplaçant les permittivité et
perméabilité par des tenseurs de permittivité et de perméabilité respectivement.
Chapitre III Méthodes numériques de calcul des paramètres de la décharge couronne
III.1- Introduction :
La détermination de la distribution du champ et de potentiel électrique de tout système
haute tension est un problème complexe de calcul, non pas par la simplicité des équations aux
dérivées partielles qui les décrivent, mais plutôt à cause de la forme irrégulière des
diélectriques, de la proximité de surfaces métalliques aux formes complexes, des lignes de
transmission, et dans certains cas, de la présence d une couche conductrice.
Les progrès de l’informatique ont permis de développer des méthodes numériques de
calcul afin de déterminer de façon précise la distribution du champ et du potentiel électrique.
Les méthodes numériques les plus connues et les plus utilisées dans ce type de problème sont
donc la Méthode des Différences Finies (M.D.F), la Méthode des Eléments Finis (M.E.F), la
Méthode de Simulation de Charges (M.S.C) et la Méthode des Eléments Finis de Frontière
(M.E.F.F). Dans ce chapitre, ces méthodes sont développées dont le principe et les
caractéristiques, et sont basées sur la résolution de l’équation de Laplace et de Poisson en
imposant les conditions aux frontières adaptées à chaque problème [20].
divD v (III.2)
rot H J (III.3)
D
t
(III.4)
divB 0
Electrotechnique : 2007/2008 46
Outre ces quatre équations, il y a les relations constitutives qui lient D à E, J à E et B à H :
D (III.5)
E
(III.6)
J
(III.7)
B H
Où : , µ et σ représentent respectivement la permittivité électrique, la susceptibilité
magnétique, et la conductivité électrique du milieu.
Lorsque l’on applique une différence de potentiel alternative, la dérivation des grandeurs
électriques par rapport au temps revient à les multiplier par la quantité jω. Où j est l’unité
imaginaire et ω la pulsation de la source. En tentant compte des relations constitutives, les
équations (III.1) et (III.3) deviennent :
div v (III.9)
rot H E (III.10)
jE
Comme le champ magnétique est faible, dans les équipements H.T considérés, le second
membre de l’équation (III.8) peut être négligé, ce qui donne [20] :
rot E (III.11)
0
Donc, Les charges électriques distribuées dans l’espace et immobiles sont à l origine d’un
champ électrique ; indépendant du temps. On dit alors champ électrostatique dérivant d’un
potentiel scalaireM , selon la formule suivante :
grad (III.12)
La distribution des charges est représentée par la charge volumique v , qui est bien entendu
nulle dans toutes les régions non chargées de l’espace. Le théorème de Gauss peut être traduit
par la propriété locale (III.9) qui devient :
div E v
(III.13)
0
Par l’introduit de l’opérateur de Laplace nous trouvons :
v
0 (III.14)
Sur un domaine non chargé, nous avons 0 , c’est l’équation de Laplace. Sur un domaine
0
La fonction de potentiel peut être déterminée à l’aide de sa formule de définition et par
intégration. Il peut être intéressant de la considérer comme solution de l’équation de Laplace
où de celle de Poisson, assortie des conditions aux limites et conditions d’interfaces
spécifiques du problème considéré. On peut démontrer en général que ces conditions assurent
l’unicité de la solution. Alors si on trouve une solution particulière qui convient, on pourra
affirmer que c’est la solution [21].
Pour les matériaux isolants, généralement utilisés dans les appareillages H.T, la densité
volumique de charge v est nulle. Avec ces hypothèses, on obtient l’équation de Laplace
(III.15) qui gouverne la répartition du potentiel dans les matériaux isolants :
2 0 (III.15)
On peut noter que cette équation gouverne aussi la répartition du potentiel dans les matériaux
conducteurs tels que les électrodes car ceux – ci est des volumes équipotentiels. Son
expression analytique en coordonnées cartésiennes est de la forme suivante :
2
2
x
2
2
(III.16)
y z 2
2
Qui traduit l’égalité des valeurs du potentiel vue des deux régions,
1 n1 2 n2 (III.19)
L’idée principale de la MDF est de fournir une approximation des dérivées partielles
qui régissent les problèmes par des « différences » entre les valeurs nodales qui sont séparées
par une distance finie. Elle est, historiquement, la première méthode connue pour calculer, sur
ordinateur, la solution d’une équation différentielle. Elle consiste à décomposer le domaine
d’étude en une grille rectangulaire uniforme dont chaque nœud est à équidistance de son
voisin suivant les axes x et y et en chaque nœud, le système différentiel est satisfait.
L’utilisation d’un maillage régulier permet d’avoir, en tout point, la même forme pour les
équations [23]. Le plus simple de ces maillages réguliers est le maillage carré, figure (III.1).
L’équation aux dérivées partielles est alors remplacée par un système d’équations algébriques
pour les valeurs nodales. Dans le calcul du potentiel et du champ électrique, ces équations
sont linéaires et la solution de chaque valeur nodale est obtenue par itération ou inversion de
matrice.
Une illustration de cette présentation est donnée en prenant l’équation de Laplace (III.15) en
deux dimensions définie dans le domaine donné sur figure (III.1).
Soit les indices i et j, les coordonnées de la position d’un nœud quelconque (figure III.2) avec
∆x = ∆y = h dans le cas d’un maillage carré, et i,
la valeur du potentiel en ce nœud qui est
j
donné par :
i, j
x0 i x, y0 j (III.20)
y
1
i, j (III.21)
i1,
j
x x
i, j 1
i1, j i1, j
i, j 1
1 i, j
.
y y 1 i, j (III.23)
1
. 2. (III.24)
2
2 i, j 1 i, j i, j
y y
1
Où
x dépend du choix de la taille du maillage.
y
Pour un maillage carré (∆x= ∆y), l’équation (III.25) se simplifie comme suit :
i, j 1
i, j i, j i1, i1, j (III.26)
. 1 1 j
Où :
est le vecteur forme par les inconnues en potentiel de tous points intérieurs au domaine et
B le vecteur des conditions aux limites.
La résolution du système (III.27) permet ainsi d’évaluer le potentiel en chacun des nœuds.
Remarque: Lorsque le problème présente un domaine spatial infini, on limite le
domaine d’étude par une frontière imaginaire sur laquelle le potentiel est supposé
avoir diminué suffisamment pour être considéré comme nul.
En d’autres termes on a :
U x1,i , x 2,i Et x1,i , x2,i I x1, j , x2, j
Nma
a, b pour i ≠ j (III.28)
i1
Les intervalles I i sont appelés les mailles (ou les éléments ou les cellules de maillage), et
x1,i xi et x1, x pour tout i 1....N ma . Les points de l’ensemble xi ...xma N
Et de poser
1
j j
sont appelés les sommets du maillage. On désigne par maill age en une dimension
d’espace. On a donc : N0 le nombre de sommets du
N s 0 Nma 1
(III.30)
Le maillage est à priori de pas variable, on pose pour tout i 1....Nma :
bi xN xi Et b
m
a
1
max (III.31)
bi
1i Nma
~
∑ i1 Nii
N e
(III.32)
R 2
~
(III.33)
Parmi toutes les méthodes qui permettent d’annuler une grandeur dans un domaine , la
méthode des résidus pondérés est bien connue et souvent utilisée [28].
Elle consiste à choisir un ensemble de fonctions linéairement indépendantesWn , appelées
fonctions de projection, et annuler ainsi toutes les intégrales (III.33) sur chacun des éléments
finis.
I n ∫ Wn Rd (III.34)
I
dS grad ~ gradW d grad ~ n W (III.35)
n ∫ . e
n
. n e Se
Pour chaque élément, on annule les n intégrales I (III.35) qui correspondent aux n
n
s G
∫ dS (III.38)
n s 0 n
Soit un point situer sur une surface diélectrique – diélectrique où la normale n est dirigée
i
j
G
1 (III.39)
0 s ∫ s d
n j 2
n
polarisation.
En multipliant (III.39) par j et (III.40) par ( j i : permittivités respectives), en les
i et
additionnant, on obtient donc :
i j G
s 2 s
∫ d (III.41)
i j n
L’équation (III.41) est valide pour tous les points situés sur l’interface diélectrique –
diélectrique.
Donc, pour les points situés sur les électrodes, on utilise l’équation suivante :
Vi s Gd
∫ (III.42)
0
C’est la solution de l’équation (III.42) qu’on appelle fonction de Green G (=G (M, P)) de
l’équation de Laplace. Sa valeur est égale à 1
G à en 3D et G 1 1 en 2D
ln
4R 2 R
i ∑ Pij (III.44)
.QJ
j 1
Dans, la M.S.C, les charges de simulation sont placées à l’extérieur de l’espace dans lequel
on veut connaître le champ électrique. Si le point C est situé sur la surface d’un conducteur,
alors en ce point sera égal au potentiel du conducteur. Lorsque cette procédure est
i
appliquée à m point situés sur le contour de l’espace considéré, nous obtenons un système de
m équations linéaires pour n charges connues, c’est à –dire :
Le choix du type de charges dans l’utilisation de la M.S.C est un facteur très important. De
manière générale, les types de charges les plus couramment utilisés sont les charges
ponctuelles, les lignes chargées de longueur infinie ou semi – finie et les charges en anneau.
Ces nouveaux types de charges de simulation incluent des cylindres elliptiques, des charges
sphéroïdales, des disques chargés, des charges de volume, etc. Dans le but d’utiliser les
différents types de charge de simulation, il est essentiel de déterminer les coefficients de
champ et de potentiel associés à chaque type de charges. Donc, pour des configurations de
charges plus compliquées, les différents coefficients doivent être déterminés numériquement.
Il est possible d’utiliser une configuration de charges complexes afin de réduire le
nombre de charges utilisées pour un problème donné et ainsi diminuer le temps de calcul.
L’utilisation de charges complexes peut être recommandée pour :
➢ Calculer le champ électrique dans des problèmes à plusieurs diélectriques ;
➢ Réduire le nombre de charges de simulation et la taille du système d’équations ;
➢ Modéliser des problèmes à trois dimensions présentant des symétries ou non;
➢ Modéliser des systèmes avec des électrodes fines.
❖ Elle n’est nécessite aucune discrétisation du domaine d’étude, c’est à dire, on travaille
au voisinage de la frontière de cette dernière.
❖ Le grand intérêt porté à cette méthode pour les problèmes de calcul de champ
électrique a permis à celle ci d’acquérir une grande notoriété, ce qui lui permet d’être
soumise à diverses améliorations pour la rendre encore plus efficace et précise.
IV.1- Introduction :
Depuis de nombreuses années, les techniques de simulation connaissent un
développement considérable. Les mises au point expérimentales, longues et coûteuses et aussi
sont progressivement remplacées par des études dans lesquelles les outils de simulation
prennent une place de plus en plus importante. Les impératifs industriels de rapidité et de
limitation des coûts sont pour l’essentiel responsables de cette évaluation.
La géométrie fil – cylindre coaxiale présente un cas très intéressant pour l’étude de la
décharge couronne. Elle est l’une des configurations d’électrodes offrant la solution semi –
analytique des équations du champ gouvernant la décharge [31]. Le modèle numérique que
nous allons développer en détail pour déterminer le comportement des grandeurs électriques
telles que le champ électrique, la densité de charge d’espace,…dans l’espace inter –
électrode. Rappelons que la méthode de résolution choisie est celle des déférences finies du
deuxième ordre.
En régime stationnaire, la formation des ions par la décharge couronne est fonction du
champ électrostatique. La solution du problème appliqué l’équation de Poisson satisfaite par
une fonction potentielle qui décrit complètement les champs statiques, en incluant l’effet
d’une distribution de charges électriques, elles-mêmes sources de champs. Cette dernière n’est
pas connue au préalable et est déterminée par le développement de l’équation de continuité du
courant. Les méthodes de résolution de l’équation de Poisson aux dérivées partielles peuvent
être analytiques ou numériques. Cependant pour des géométries d’électrodes ne présentant
pas de symétries, la résolution du problème d’une manière analytique est loin d’être acquise,
bien que les travaux expérimentaux faits jusqu’à présent ont conduit à plusieurs expressions
empiriques. Les différentes méthodes numériques mises en œuvre incluent toutes des
techniques mathématiques à savoir : les différences finies, les éléments finis, les volumes
finis, simulation de charge, les éléments frontière…etc, généralement combinés avec la
méthode des caractéristiques.
Dans ce chapitre, nous proposons de présenter d’abord les outils nécessaires permettant
la spécification du problème, on présentera par la suite d’une manière plus ou moins détaillée
les différentes étapes de résolution numérique de l’équation de Poisson et de continuité de
courant pour une géométrie fil-cylindre coaxiaux [31].
Electrotechnique : 2007/2008 66
IV.2- Description physique :
IV.2.1- Description du problème :
La figure (IV.1) montre la géométrie de notre problème à 2D. La ligne discontinue
délimite le domaine de calcul à considérer. En effet, la configuration fil-cylindre coaxiale
présente une parfaite symétrie de révolution, de plus les électrodes sont considérées de
longueur infinie le long du fil. Cela a permis donc de réduire le domaine de calcul au quart du
cercle représentant la section verticale de la géométrie initiale.
Domaine de calcul
Vapp
Vapp
E (IV-4)
2
m (IV-5)
0
Où :
▪ E est le vecteur champ électrique (V/m). Le signe dans l’équation (IV-1) est positif si
l’électrode active est soumise à une tension de polarité positive et négative dans le cas
contraire.
▪ est le potentiel électrique (V).
▪ est la densité de la charge d’espace (C / m3) , elle est toujours positive. Le signe
dans (IV-5) est négatif si l’électrode active est soumise à une tension de polarité
négative et positive dans le cas contraire.
▪ J est le vecteur de densité de courant ( A / m2 ) . Le signe dans (IV-3) est positif si la
tension appliquée est de polarité positive et négatif dans le cas contraire.
▪ est la mobilité des ions positifs ou négatifs selon la polarité de l’électrode
active (m2 /Vs) .
L’équation (IV-5) est l’équation de Poisson, elle est obtenue en remplaçant l’expression du
champ donnée par (IV-4) dans (IV-1). L’équation (IV-3) est l’équation de la densité de
courant. L’équation (IV-2) est l’équation de continuité du courant. En réalité, il est
extrêmement difficile de trouver une solution exacte de ces équations à cause de leur nature
non linéaire et c’est ainsi que des approches simplificatrices basées sur des modèles
hypothétiques ont été développées [30].
Lors de l'apparition de l'effet couronne, l'espace inter-électrode se divise en deux
régions: une zone d'ionisation à champ fort où la charge d'espace est considérée nulle
( 0 ) et une zone de dérive des ions positifs à champ faible. Ces deux régions
sont délimitées par une frontière circulaire de rayon Rc telle que:
Rc Ro Lc (IV-6)
Où : Lc est la longueur critique de l'avalanche et Ro le rayon du fil
conducteur.
La distribution du champ électrique est laplacienne dans la zone d'ionisation. Par contre,dans
la zone de dérive, elle est gouvernée par l'équation de poisson. Avec la quelle est associée
l'équation de continuité du courant. Ces deux dernières équations conduisent à l'équation
aux dérivées partielles non linéaire d'ordre trois suivante:
. 2 0 (IV-7)
Mais en pratique, il est souvent préférable la résolution simultanée de l'équation ci-dessus.
L'algorithme que nous allons décrire dans ce chapitre est basé principalement sur le
modèle physico-mathématique de Hartmann [31] du champ seuil de l'effet couronne. Celui-ci
nous a permis de considérer la zone d'ionisation qui a été toujours négligée dans les modèles
antérieurs en raison de la petitesse de son épaisseur devant la distance inter-électrode. En
outre, l'hypothèse de kaptzov, très largement utilisée dans la littérature, a été écartée pour
les raisons de convergence de la solution. Les hypothèses que nous avons adoptées sont les
suivantes:
❖ La zone de dérive est complètement remplie d'une charge d'espace mono - polaire de
même signe que la tension appliquée.
❖ La mobilité moyenne est supposée constante et indépendante du champ électrique.
❖ La diffusion ionique est négligée devant le mouvement d'entraînement des charges dû
au champ électrique.
Rcs Vs R
Ec.log (IV-8)
Ro
Pour des tensions appliquées (Vapp ) supérieurs à la tension seuil, Rc est donnée par
l'équation suivante [31] :
log R
2 R
Rc
Vap Ro (IV-9)
p
I1 1
2.Ec.log
R Vapp 2. 0 .
2
Ro
Où : I est le courant de la décharge.
IV.2.5- Condition aux limites :
❖ Conditions aux limites
On distingue essentiellement deux types de conditions aux limites :
Les conditions de Dirichlet, où est constant sur trois limites à savoir, la surface du
conducteur portée au potentiel appliqué, le cylindre porté au potentiel nul et la
frontière de deux zones portée au potentiel obtenu lors du tracé du premier maillage
électrostatique. Comme est connu, les équations correspondants à ces nœuds
doivent être éliminées et les seconds membres modifiés en conséquence pour les
nœuds qui leurs sont reliés.
Les conditions de Neumann apparaissent sur l’axe de symétrie. Elles sont
implicitement réalisées par la fonctionnelle.
Pour résoudre les équations (III-14) et (III-14) simultanément, des conditions aux
limites propres doivent être spécifiées pour et pour . Cependant, deux conditions de
type Dirichlet sont définies sur les surfaces du fil et du cylindre, respectivement:
fil (a)
Vapp
(b) (IV-10)
cylindre 0
Au point 1 de coordonnées (x1, y1) placé soit sur le cylindre, on peut évaluer le potentiel , les
composantes Ex1 , E du champ électrique selon les axes X et Y et le champ résultant E
y1 r1
comme suit :
q R (IV-12)
2. . ln R2
0 1
q x1 x 1
x1
E (IV-13)
2. . 2 R2
R
0 1 2
y y y y
E q 1 q 1 q (IV-14)
R2
2
2. . 0 R1
y1 2
Er1 E x1y1E
22
(IV-15)
Avec : R 2 x 2 ( y y )2 (IV-16)
1 1 q 1
R2 x2 ( y y )2
(IV-17)
2 1 q 1
Y
-q
R1
(x,y)
H
b yq
R2
b yq
Ex1
x2 x1 .L (IV-18)
E
r1
Ey1
y2 y1 E .L (IV-19)
r1
Au point 2, la même procédure est appliquée pour atteindre le point 3, elle continue
jusqu’à ce qu’une ligne de champ complète soit tracée (figure IV-4). En polarité positive de
l’électrode la même méthodologie de traçage surgi mais les lignes de champ dans ce cas,
dérivent du conducteur pour atteindre le cylindre mis à la terre (la frontière). Une fois les
lignes du champ tracées, les coordonnées des points avec les valeurs du potentiel seront
enregistrées. En connectant les points de même potentiel sur toutes les lignes du champ, on
obtient des contours équipotentiels. Les points d’intersection des lignes du champ et des
contours équipotentiels représentent les nœuds du maillage (figure IV-5). Les valeurs du
potentiel et du champ électriques aux nœuds du maillage sont arrangées dans les matrices
n n1
Epot (IV- 20)
moy
8- répéter les étapes (4)-(6) jusqu'à ce que le maximum de Epot soit inférieur à une
Génération du maillage
R C ,1 e cos(i / 2)
Oui Non
l l 1)
p 1 E (l 1)
moy
Vapp
2
(x2, y2) L
1
(x1 , y1 )
Figure IV.5 : Tracé d’une ligne de champ pour la configuration fil - cylindre.
Ligne du
Noeud (i,j+1) champ
j
i Contour équipotentiel
1
Noeud (i,j)
Np
La méthode rappelle celle que nous utilisons pour les équations différentielles. Il s'agit, à
partir du développement de Taylor de discrétisais les dérivées de la fonction par une
combinaison de certaines de ses valeurs.
Selon l'utilisation des différences à gauche, à droite ou centrée, on obtient différents
schémas de discrétisation aux différences finies. Tous ne sont pas équivalents, et une étude
fine est nécessaire pour choisir le schéma représentant le meilleur compromis.
La générale de la méthode va nous permettre d'aborder les notions de consistance, de
stabilité et de convergence.
1- Consistance: Une méthode numérique est consistante si l'erreur de discrétisation de
l'équation tend vers zéros (0) lorsque le pas de discrétisation tend vers "0".
3- convergence: après s'être assuré que le schéma discret tend vers l'équation, que ce schéma
conduit à un calcul stable, on dispose d'une solution. Le schéma utilisé est dit convergent
si sa solution ainsi obtenue tend vers la solution de l'équation de départ, lorsque les pas de
discrétisation tendent vers zéros "0".
Donc, la consistance et la stabilité sont nécessaires et suffisantes pour assurer la convergence
[31].
R ,1 e cos(i / 2)
C
i=2, 3,…, n (IV-21)
(IV 15) ⇒
2 (IV-23)
0 .E
Le long des lignes de champ, l’équation (IV-16) peut s’écrire :
r
2
(IV-24)
0.E
L’intégration de (IV-17) donne les valeurs de la densité de la charge d’espace aux nœuds
localisés le long des lignes de champ. Les valeurs du champ E sont initialement prises égales
à celles obtenues dans l’étape 2.
Pour la résolution de l’équation (IV-17), nous avons utilisé la méthode de Runge-
Kutta d’ordre « 4 » corrigée. Un organigramme simple permet d’effectuer les calculs :
Donner e ;
Calculer h ;
2
I=0 à n-1, calculer : h i , j
i 1, j i, j E
0 i, j
h 2 2i 1, j
Les valeurs corrigées :
i, j
i 1, j i, j
2E E
0 i, j 0 i 1, j
Fin
h : est la distance entre le nœud considéré et le nœud précédent suivant la ligne du champ.
Ayant estimé toutes les charges aux nœuds du maillage, la résolution de l’équation de
Poisson par la MDF devient aisée de même que l’estimation des valeurs du champ électrique
par la méthode d’interpolation / extrapolation. Ces dernières seront utilisées pour réestimer la
densité de la charge d’espace aux nœuds. Cette procédure se poursuit jusqu’à ce que
l’erreur sur le potentiel ( Err ) devienne inférieure à une valeur prédéterminée prise égale à
(l ) (l 1)
avec : av (l 1)
(l )
Err ,
a
v ,
2
Où : l est le numéro de l’itération.
En polarité négative, l’équation (IV-35) sera accompagnée d’un signe (-) et l’estimation de la
densité de la charge d’espace est effectuée sur le plan et les frontières artificielles, ce qui n’est
pas facile, encore, on favorise la programmation en polarité positive puis le résultat sera
précédé d’un signe moins.
Une fois que la convergence du potentiel est acquise, nous déterminerons les charges
discrètes localisées aux centres des éléments rectangulaires. Ces dernières sont calculées à
partir des valeurs de la densité de la charge d’espace aux nœuds du maillage et sont
déterminées par les équations suivantes :
q(i) (i)moy .e (i) , (IV-25)
Vapp V1 V2 V3 , (IV-26)
Où : V1 le potentiel crée par la charge d’espace discrète et son image sur l’axe (OXY);
V2 le potentiel crée par la charge d’espace discrète et son image sur l’axe (O(-X)Y);
V ∑
m p
q V ∑ m
V p i=1,….n (IV-27)
p' .q qy
1 ij 2 ij 3 i,1
j j
j 1 j 1
Les coefficients 1 R2
pij valent : pi ln . D’où R et R2 ont été déterminés dans
1
j 2. . R1
0
l’étape 1 et sont fonction des positions des charges. Les positions des charges discrètes ont été
déterminées dans l’étape 3, et pour la position de la charge sur le fil (xq , yq), nous avons
trouvé que : xq 0, yq
H k.R 0 , avec k un facteur à ajuster. La charge qy est prise égale
2 2
0.06
0.05
0.04
Y(m)
0.03
0.02
0.01
0
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06
X(m)
Pour tout le système, les lignes de champ sont représentées sur la figure (IV.8) suivante :
0.06
0.04
0.02
Y(m)
-0.02
-0.04
-0.06
-0.06 -0.04 -0.02 0 0.02 0.04 0.06
X(m)
0.06
0.04
0.02
Y (m )
-0.02
-0.04
-0.06
-0.06 -0.04 -0.02 0 0.02 0.04 0.06
X(m)
Le potentiel d'une charge source donnée peut être représenté graphiquement par des surfaces
équipotentielles. Les lignes du champ électrique de cette même charge source sont de sorte
que la connaissance de l'une des représentations permet de déduire l'autre et vice versa.
IV.5.3- Le maillage :
Le maillage final discrétisé est représenté sur la figure (IV.9). Le nombre de lignes de
champ tracées est 26, le nombre total de contours équipotentiels est 26.
On se donne (26*26) points du domaine . Nous souhaitons mailler ce domaine, de
forme à priori quelconque, à partir de la donnée des (26*26) points.
Chaque quadrilatère est formé par l'intersection de deux contours équipotentiel
consécutifs avec deux lignes du champ consécutives.
0.06
0.05
0.04
Y(m)
0.03
0.02
0.01
0
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06
X(m
)
1.8
1.6
potentiel électrique (V)
1.4
1.2
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
X(m)
4
x 10
2
Potentiel électrique (V)
1.5
0.5
0
0.06
0.04
0.06
0.02 0.04
0 0.02
-0.02 0
-0.02
-0.04 -0.04
-0.06 -0.06
Y(m) x(m)
6
x 10
8
Champ électrique (V/m)
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
X(m) -3
x 10
Figure IV.13 : Variation du Champ électrique entre les deux électrodes du système.
Nous constatons que le champ créé par une charge ponctuelle q est donc radial: sa
direction par la charge. Son amplitude varie avec l'inverse du carré de la distance à la charge.
Le champ électrique est donc d'amplitude constante sur des sphères centrées en q.
6
x 10
Champ électrique (V/m)
0
0.06
0.04
0.06
0.02 0.04
0 0.02
-0.02 0
-0.02
-0.04 -0.04
-0.06 -0.06
Y(m) X(m)
Dans notre cas, nous n'avons pas suivi la méthode standard de calcul des variables
additionnelles, telle que le champ électrique, utilisée souvent dans la MDF. Au lieu de se
servir de l'approximation par déférences finis, du potentiel qui donne un champ constant en
chaque élément, nous avons préféré utiliser la méthode d'interpolation/extrapolation suivante:
1-Pour calculer la valeur du champ au nœud( i , j ) le long de la i eme ligne, un polynôme f(r)
d'ordre deux connectant les valeur du potentiel aux nœud ( i, j 1 ), ( i, j )et ( i, j 1 )
est construit pour représenter la solution autour du nœud ( i, j ), la variable r étant la longueur
mesurée le long de la ligne du champ. L'intensité du champ au nœud désiré est ainsi
obtenue par la simple dérivation du polynôme d'interpolation ( E ).
2- L'intensité du champ au nœud ( i ,1) c'est-à-dire sur le fil, est déterminée par
l'extrapolation du polynôme d'interpolation formé à partir des valeurs du champ calculées
aux nœuds ( i ,2), ( i ,3) et ( i ,4). La même procédure est utilisée pour l'évaluation du champ
au nœud ( i ,Mc), c'est-à-dire sur le cylindre.
IV.5.6- La densité de la charge d’espace :
Dans la zone d'ionisation, la densité de la charge d'espace est posée tout simplement égale à
zéros (Figure IV.15). Dans la zone de dérive, elle est obtenue à partir de l'équation de
continuité de la densité de courant. L'estimé initial 0 est choisi sur la frontière Rc . Cet
estimé est ajusté au fur est à mesure que le champ électrique calculé sur la frontière
Rc se rapproche de la valeur du Ec .
champ
La valeur de la densité de la charge d’espace sur la dernière ligne du champ, à la ligne de
symétrie, a une influence sur le champ électrique. En effet, nous avons constaté que les lignes
du champ tracées en utilisant le modèle d' Al-Hamouz qui les avaient prises nulles, sont
considérablement déviées dans le cas non nul.
Densité de la charge d'espace (C/m )
3
-8
x 10
9
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045 0.05
Distance interélectrode (m)
Nous rappelons que la valeur de la mobilité moyenne des ions positifs est prise égale à 2
2
[cm /Vs].
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045 0.05
Distance interélectrode (m)
-4
x 10
3
Densité de courant (A/m )
2
0
0.06
0.05
0.06
0.04 0.05
0.03 0.04
0.02 0.03
0.02
0.01 0.01
0 0
Y (m)
X (m)
Electrotechnique : 2007/2008 95
expérimentales dans lesquelles les mesures ont été faites, des approximations retenues pour
définir le modèle numérique (discrétisation, négligence de l’effet de quelques paramètres).
Deux méthodes numériques ont été examinées pour déterminer la densité de la charge
aux nœuds du maillage structuré : la méthode des caractéristiques MC et la méthode de
Runge Kutta d’ordre 4. L’utilisation du maillage fixe pendant toutes les itérations ne
permet pas de tenir compte de la variation de l’allure des lignes de champ, variation qui est
due à l’influence de la charge d’espace (répulsion coulombienne) et qui modifie les lignes
de champ. Nous avons donc choisi de calculer aux nœuds situés sur les lignes de champ
électrique qui sont les caractéristiques du problème.
Le maillage structuré est redéfini à chaque itération en utilisant les valeurs
numériques de calculées par MDF. La redéfinition du maillage structuré a été l’étape la
plus délicate dans notre travail. La redéfinition du maillage à chaque itération en
conservant les points de départ inchangés sur l’électrode active pendant toutes les itérations
permet d’éliminer la diffusion numérique et d’obtenir une conservation assez satisfaisante
du courant traversant les équipotentielles entre les deux électrodes. Pour une distribution
discontinue de la charge sur le fil, l’application de MDF et MC avec cette technique de
redéfinition du maillage (points de départ fixes) donne de bonnes solutions pour max 〈7 .
Pour une densité de la charge plus élevée, les lignes de champ s’écartent de façon marquée
dans la zone chargée à cause de la répulsion coulombienne et s’accumulent fortement au
voisinage de la frontière entre la zone d’ionisation et la zone de dérive : le maillage est très
déformé et le calcul s’arrête.
Pour appliquer l’algorithme que nous avons utilisé à d’autres configurations, il est
nécessaire de déterminer un maillage initial suffisamment régulier avant d’entrer dans la
boucle des approximations successives. Ceci pourrait se faire en utilisant des
transformations conformes. On peut aussi envisager d’utiliser un maillage de Delaunay
[31] comme premier maillage et déterminer les lignes de champ et les équipotentielles à
partir de la solution numérique obtenue pour l’équation de Laplace avec ce maillage non
structuré. A partir de ce maillage structuré initial nous pouvons alors appliquer
l’algorithme présenté dans notre mémoire.
ANNEXE
A
L'AVALANCHE DE TOWNSEND DANS UN GAZ ET LE CRITERE
DE CLAQUAGE
et l'on voit qu'une collision ionisante crée paire électron + ion positif.
Soient alors N le nombre d'électrons existant à l'abscisse l , le long d'une ligne de force
d'un champ électrique. Nous pouvons exprimer l'effet multiplicateur par l'accroissement dN
du nombre d'électrons, le long d'un trajet élémentaire dl :
dN Ndl (A.2)
N2 N1 exp ∫ d
2
(A.3)
l l
1
Le coefficient α est une fonction du champ électrique local et dépend de la nature du gaz
dans lequel se développe l'avalanche. En outre, il obéit, en fonction de la pression et de la
température du gaz, à la loi de similitude :
E
f
n
n
ANNEXE
Où: n est le nombre de molécules du gaz par unité de volume.
A
l 2 1
∫ dl log1 (A.6)
0
Cette relation est dite "critère de Townsend".
ANNEXE
B
plus à une force unidirectionnelle de valeur E . Qui leur communique une accélération dans
la direction du champ; mais, sous l'effet des collisions élastiques, cette accélération est
constamment contrariée.
Sous l'effet de cet ensemble de force, les particules acquièrent en définitive une
composante de vitesse moyenne v , proportionnelle à l'intensité du champ électrique et
inversement proportionnelle à la fréquence des collisions. Cette description reste valable, à
pression et température normales, dans tout le domaine des champs utilisés en
électrotechnique.
v E
Le coefficient , appelé mobilité ionique, a pour valeur dans l'air et dans les
conditions restrictives indiquées plus haut :
~ 1,5.10-4 m/s par v/m
Un calcul simple montre que, dans l'étude de l'effet couronne, il n'est pas nécessaire de
tenir compte de l'agitation thermique, ni de la diffusion, ni de la répulsion mutuelle des
particules chargées de même signe.
d
E , t (B.2)
dt
De ces deux équations, on déduit l'équation différentielle du mouvement de la charge q :
d rE
cos d avec (B.3)
s t
[1] Yali, B.SC.A, « Contribution à l’étude de l’influence des décharges de couronne sur
la perte de volume d’une aspérité de glace portée à un potentiel élevée ».
(Mémoire présenté à l’université du Québec à Chicoutimi. Avril 1993).
[2] B.Nassira, « Etude de l’influence de la dynamique des neutres sur la réduction des
oxydes d’azote d’un plasma froid traversé par une décharge couronne ».
(Mémoire pour obtenir le grade de Magistère en physique des plasmas et gaz ionises,
université Abou Bekr BelKaid – Tlemcen, Juillet 2006).
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Thème :
Summary :
Key words:
Electrical discharge, corona, ionisation,electric potantial, electrical field, space charge,
corona density, Poisson’s equation,FDM.