Introduct Thermo Vuibert
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licence professionnelle
Introduction à la
sciences de la matière
licence professionnelle
écoles d’ingénieurs
de physique
thermodynamique capes et agrégation
de physique
Introduction à la
Cet ouvrage est une introduction à la thermodynamique physique,
dite « classique » et à l’étude des machines thermiques. Il s’adresse
principalement aux étudiants en Licence et Licence professionnelle de
Introduction à la thermodynamique
Sciences de la matière, aux élèves des écoles d’ingénieurs et aux candidats
thermodynamique
aux concours de l’enseignement.
Des exercices corrigés viennent en appui de chaque chapitre abordé.
• Cours complet
5. Premier principe de la thermodynamique 11. Corrigés des exercices
12. Annexes
6. Second principe de la thermodynamique
• Exercices d’application
7. Développements formels des deux principes
ISBN 978-2-311-40081-6
www.VUIBERT.fr
9 782311 400816
Introduction v
1 Pression et Température 1
1.1 Introduction : des grandeurs pour scruter l’état de la matière . . . . . 1
1.2 La Pression, paramètre mécanique macroscopique . . . . . . . . . . . . 1
1.3 La Température, grandeur thermique macroscopique . . . . . . . . . . 10
1.4 Exercices sur la pression et la température . . . . . . . . . . . . . . . . 18
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12 Annexes 255
Index 277
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Introduction
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vi Introduction
Alors que la première loi est de conservation, la seconde est d’évolution. Par une
coïncidence qui n’en est pas tout à fait une, ce second principe de la thermody-
namique fut mathématisé en 1865 par Rudolf Clausius (1822-1888), une poignée
d’années après la parution de De l’Origine des espèces par Charles Darwin et un an
avant qu’Ernst Haeckel n’invente le mot « écologie ». La conscience que le monde
est complexe, qu’il n’est pas immuable mais évolue de façon parfois irrémédiable
en fonction des interactions entre ses composants fit alors irruption dans toutes les
sciences de la nature. Cette irruption, qui permit à la connaissance humaine de fran-
chir un nouveau seuil dans son développement, ne faisait pourtant qu’enregister des
faits d’expérience quotidienne. Car, de façon naturelle et spontanée, la plupart des
transformations naturelles ne se produisent que dans un seul sens : elles sont dites
« irréversibles ». Ainsi la chaleur peut-elle circuler d’un corps chaud vers un corps
froid mais jamais du froid vers le chaud, du moins de façon spontanée. Ainsi un gaz
occupe-t-il naturellement le plus grand volume possible et ne se concentre-t-il jamais
en un point tout en laissant vide le reste de l’espace libre, du moins sans qu’on l’y
contraigne. À l’inverse, les transformations, dites « réversibles », pouvant se produire
dans deux sens opposés sans que cela coûte un travail supplémentaire, font figure
d’exception ; souvent, elles dessinent davantage un idéal qu’une réalité observable ;
c’est notamment ce que serait la trajectoire d’un point matériel si tous les phénomènes
dissipatifs associés aux forces de frottement pouvaient être négligés. Clausius incarna
dans une fonction mathématique, « l’entropie », l’intrusion de l’irréversibilité dans
la science théorique. Au-delà du mot, forgé à partir du grec par Clausius lui-même,
c’est une loi tendancielle de la nature qui est ainsi déterminée. Tel système, soumis à
telles conditions, a tendance à évoluer vers tel état d’équilibre, à se conformer de telle
manière ; c’est la loi d’évolution de l’entropie qui le dit. Cela ne signifie d’ailleurs pas
qu’il atteindra l’état d’équilibre attendu s’il n’est pas isolé du reste de l’univers, ce
monde extérieur pouvant éventuellement contrarier la tendance naturelle du système à
évoluer. L’entropie donne avant tout un sens au temps qui passe, à la fois une direction
et une signification. L’entropie est la « flèche du temps ».
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Introduction vii
une portée bien plus générale. Contesté au départ, il s’est vu d’une certaine façon
confirmé à la fin du xxe siècle par les travaux sur le chaos moléculaire. L’origine
des concepts macroscopiques peut donc être cherchée à l’échelle microscopique, en
combinant les outils de la mécanique, classique ou encore mieux, quantique, et ceux
des mathématiques statistiques. De conserve avec la thermodynamique, la physique
statistique est aujourd’hui requise dans toute la physique du solide et des fluides.
De surcroît, il existe aujourd’hui des outils bien plus développés que ceux fournis
par la science du xixe siècle. La thermodynamique « classique » de Thomson et Clau-
sius est celle des états d’équilibre, fondée sur l’existence d’états d’équilibre initial
et final pour le système étudié. Les deux principes permettent en effet de déterminer
l’état final à partir de la connaissance de l’état initial et des transferts d’énergie qui
se sont produits au cours de la transformation. Cependant, ils ne disent rien de la
dynamique de celle-ci et, pour beaucoup de systèmes physiques complexes, l’équilibre
n’est en réalité jamais atteint. Il faut dans ces cas complexes, comme la météorologie
ou la physique de l’atmosphère – et plus largement de la biosphère – s’appuyer sur
la physique des phénomènes de transport et avoir recours à une thermodynamique
des états hors d’équilibre où chaque système est composé de multiples sous-systèmes
échangeant de l’énergie.
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viii Introduction
Dans cet ouvrage, issu des notes de cours donnés à des niveaux universitaires variés
(années de licence, licence professionnelle, préparations de concours d’enseignement)
à l’Université d’Angers, nourri par d’autres ouvrages et aussi une réflexion person-
nelle en histoire des sciences, les concepts fondamentaux et la logique globale de la
thermodynamique physique sont abordés par déterminations successives. Chacune
de ces déterminations est appuyée sur des exercices et, autant que possible, par des
exemples d’application pratique. Cependant, si la théorie cinétique des gaz parfaits est
abordée à plusieurs reprises, l’ouvrage porte essentiellement sur la thermodynamique
macroscopique des états d’équilibre et la thermique. La thermodynamique « classique »
étudiée ici présente par elle-même suffisamment de difficultés pour qu’il faille laisser à
d’autres ouvrages le soin d’ouvrir la voie vers la physique statistique, la thermochimie
ou la thermodynamique des états hors d’équilibre.
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CHAPITRE 1
Pression et Température
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ou moins grand selon que cette force est plus ou moins normale à cette surface. En
particulier, une force parallèle à une surface n’exerce aucune pression sur celle-ci.
Considérons un élément de surface d’un corps quelconque. Si, à défaut d’être
ponctuelle, cette aire est infiniment petite, elle est assimilable à un vecteur différentiel
dA~ = ~n dA, où dA est le module de cet élément et ~n est un vecteur unitaire (sans
dimension) qui lui est perpendiculaire.
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D’autres unités de pression sont utilisées ou le furent dans le passé, qui ne sont
pas des unités SI ou dérivées du SI : l’atmosphère, le bar (de même étymologie que
baromètre) et le torr (en hommage à Torricelli) sont les plus connues.
• Une atmosphère (1 atm) vaut 1, 01325 105 Pa (valeur standard).
• Un bar (1 bar) vaut 105 Pa ; millibar (mbar) est synonyme d’hectopascal.
• Un torr (1 Torr) correspond à une élévation d’un millimètre de mercure dans un
baromètre à mercure ; 1 Torr = 133, 322 Pa.
1 Cf. Pascal, Récit de la grande expérience de l’équilibre des liqueurs, Paris, Charles Savreux, 1648.
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Figure 1.2. Corps plongé dans un fluide et soumis à des forces pressantes normales à sa surface.
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Figure 1.3. Rebond élastique d’une molécule sur une paroi rigide.
Dans les conventions de notation de la Figure 1.3, cette impulsion est égale à
−2mvx~ex , où m est la masse de la molécule, vx la composante de sa vitesse suivant
l’axe des x perpendiculaire à la paroi, et ~ex le vecteur unitaire de cet axe. La quantité
de mouvement totale communiquée par les molécules (i) de masse m venant heurter la
surface pendant une unité de temps δt correspond à la force exercée par les molécules
sur cette surface (le rapport d’une impulsion à un temps étant une force).
X 2mvx(i)
F~ = − ~ex (1.4)
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∆t
Le nombre de molécules (i) venant heurter la paroi étant en relation directe avec la
densité de molécules, le rapport du nombre de molécules N au volume V qu’elles
occupent, on conçoit que cette modélisation de chaos moléculaire permet à la fois de
relier le module de la force surfacique (et donc de la pression) à la gravitation (plus
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la hauteur de fluide au-dessus de la surface est grande, plus grande est la densité du
fluide) et d’expliquer pourquoi les forces pressantes s’appliquent perpendiculairement à
la surface d’un corps plongé dans un gaz. Le calcul de théorie cinétique du gaz parfait
monoatomique détaillé en annexe A permet en outre de montrer que la pression de ce
gaz est directement proportionnelle à la valeur moyenne u2 du carré v 2 de la vitesse
d’un atome quelconque.
1N
p= mu2 (1.5)
3V
Ce résultat établit un lien direct entre la pression du gaz parfait monoatomique, sa
densité (N/V ) et l’énergie cinétique moyenne (Ec = 12 mu2 ) d’un atome de ce gaz.
2N
p= Ec (1.6)
3V
Bien sûr, ce résultat est plus compliqué dans le cas d’un gaz réel, où les molécules
interagissent à distance, quand bien même les énergies d’interaction restent généra-
lement faibles devant les énergies cinétiques des molécules gazeuses. Cependant, il
permet d’ores et déjà de comprendre que la pression est un effet d’essence mécanique
du chaos moléculaire.
2 Cf. Pascal et son Traité de l’équilibre des liqueurs (éd. posthume, Paris, Desprez, 1663) : « les liqueurs
pèsent suivant leur hauteur ».
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Jean-Luc Godet-Lartigaud
licence professionnelle
Introduction à la
sciences de la matière
licence professionnelle
écoles d’ingénieurs
de physique
thermodynamique capes et agrégation
de physique
Introduction à la
Cet ouvrage est une introduction à la thermodynamique physique,
dite « classique » et à l’étude des machines thermiques. Il s’adresse
principalement aux étudiants en Licence et Licence professionnelle de
Introduction à la thermodynamique
Sciences de la matière, aux élèves des écoles d’ingénieurs et aux candidats
thermodynamique
aux concours de l’enseignement.
Des exercices corrigés viennent en appui de chaque chapitre abordé.
• Cours complet
5. Premier principe de la thermodynamique 11. Corrigés des exercices
12. Annexes
6. Second principe de la thermodynamique
• Exercices d’application
7. Développements formels des deux principes
ISBN 978-2-311-40081-6
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