Memoire Compressed
Memoire Compressed
Memoire Compressed
Discipline : Géosciences
Spécialité : Hydrogéologie
présentée par
Yohann Cousquer
pour obtenir le grade de :
Les interactions entre les eaux souterraines et les eaux de surface sont
complexes et jouent un rôle prépondérant dans le fonctionnement des
hydrosystèmes, tant en termes quantitatifs (soutien des étiages, évène-
ments de crues) que qualitatifs (transport de polluants d’origines agri-
cole ou industrielle). Ces problématiques sont abordées à travers la ca-
ractérisation et la modélisation des échanges nappe-rivière à l’échelle
intermédiaire [1-10km] avec pour objet d’étude le champ captant de
Thil-Gamarde qui alimente la métropole de Bordeaux en eau potable.
Ce champ captant est traversé par un cours d’eau, la Jalle de Saint-
Médard, vecteur historique de pollutions. L’objectif principal de ces
recherches, réalisées dans le cadre d’un projet de recherche intitulé
MHYQADEAU, est de proposer un outils d’aide à la gestion de la
ressource en eau.
1 Introduction générale 1
1.1 Motivations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Contexte scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.4 Organisation du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.5 Structure du document . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I Caractérisation 7
2 Échanges nappe-rivière à l’échelle intermédiaire 9
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Échanges nappe-rivière et échelle spatiale d’observation . . . . . . 10
2.3 Méthodes de mesure des interactions nappe-rivière . . . . . . . . . 15
2.4 Cas de l’échelle intermédiaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.5 Modélisation des échanges nappe-rivière . . . . . . . . . . . . . . 20
II Conceptualisation 43
4 Échanges nappe-rivière à l’échelle intermédiaire : le champ cap-
tant de Thil-Gamarde 45
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
vii
TABLE DES MATIÈRES
IV Simulation 155
8 Apport de la modélisation des échanges nappe-rivière à la gestion
du champ captant 157
8.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
8.2 Caractérisation des échanges nappe-rivière . . . . . . . . . . . . . 157
8.3 Exemples d’application du modèle développé . . . . . . . . . . . . 160
8.4 Discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
viii
TABLE DES MATIÈRES
10 Perspectives 173
10.1 Perspectives de recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
10.2 Perspectives opérationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
Références 175
ix
Chapitre 1
Introduction générale
1.1 Motivations
1
1. INTRODUCTION GÉNÉRALE
1.3 Méthodologie
Le souterrain est par nature difficilement accessible et analysable. Cela entraine
un manque d’information sur ses propriétés et son fonctionnement. La modélisa-
2
1.3 Méthodologie
tion est souvent la meilleure option pour décrire le fonctionnement d’un système
hydrogéologique ainsi que pour prédire les conséquences de scénarios prospec-
tifs (Anderson et al., 2015). C’est dans cette optique qu’a été initié ce projet de
thèse. La réalisation de cet objectif a permis de se poser certaines questions sur
la conceptualisation, la modélisation, l’estimation des paramètres et la mise en
pratique d’un modèle d’échange nappe-rivière à l’échelle intermédiaire [100 m -
10 km]. Les réponses à ces questions ont pu déboucher sur l’élaboration ou l’uti-
lisation de méthodologies originales concernant la modélisation des interactions
nappe-rivière à cette échelle.
Une modélisation des échanges nappe-rivière passe en partie par une intégration
rigoureuse des eaux de surfaces au sein des modèles hydrogéologiques. A notre
échelle de travail et jusqu’à l’échelle de l’hydrosystème, les eaux de surface sont
très largement simulées au travers de modèle à conductance (type Cauchy) à
partir du code de calcul MODFLOW (Ebel et al., 2009; McDonald and Har-
baugh, 1988; Rosenberry and LaBaugh, 2008). L’amélioration de la simulation
des échanges nappe-rivière à travers l’estimation de la valeur de conductance
constitue un axe majeur de recherche (Anderson, 2005; Mehl and Hill, 2010;
Morel-Seytoux, 2009; Morel-Seytoux et al., 2014; Rushton, 2007). Cependant, les
méthodes proposées sont souvent trop simples pour fournir une valeur fiable de
conductance ou alors trop complexes pour être utilisées par les modélisateurs.
Une première partie des recherches consiste à développer une méthodologie vi-
sant à proposer un outil d’estimation de la conductance basé sur l’information a
priori des paramètres physiques du système.
La réalisation de l’objectif opérationnel passe par la conceptualisation des écou-
lements et du transport nappe-rivière à l’échelle du site d’étude à travers des
travaux de terrain. La traduction du modèle conceptuel établi, en modèle mathé-
matique d’écoulement et de transport, est réalisé. L’estimation des paramètres par
résolution du problème inverse, étape inhérente à la modélisation, est conduite
avec l’aide de l’algorithme d’estimation des paramètres PEST++ (Welter et al.,
2012). En dehors de l’estimation des paramètres classiquement réalisée vis-à-vis
des observations de charges, les besoins de l’étude nécessitent une bonne simu-
lation du transport nappe-rivière, caractérisé par des observations de rapports
de mélange eau de surface - eau souterraine. Cependant, les simulations utilisant
la résolution de l’équation d’advection - dispersion sur des modèles complexes
sont souvent trop longues pour être utilisées dans le processus de calibration né-
cessitant plusieurs milliers d’appels de modèle (Carniato et al., 2015; Hill and
Tiedeman, 2006). Une méthodologie a alors été développée pour simuler les rap-
ports de mélanges entre les eaux de surface et les eaux souterraines à partir d’un
modèle équivalent, rapide, de suivi de particules à partir du code de calcul MOD-
PATH.
La diminution des problèmes liés à l’estimation des paramètres en modélisation
hydrogéologique, notamment la non-unicité et l’incertitude de la solution, est
un domaine de recherche actif (Zhou et al., 2014). Ces problématiques ont été
considérées dans cette thèse en utilisant des techniques de régularisation mathé-
matique largement employées (Doherty, 2003; Doherty and Skahill, 2006), mais
3
1. INTRODUCTION GÉNÉRALE
4
1.5 Structure du document
5
Première partie
Caractérisation
7
Chapitre 2
2.1 Introduction
L’intérêt porté pour l’étude des interactions nappe-rivière est croissant sur les
dernières décennies (Fleckenstein et al., 2010). Les travaux menés par les éco-
logues, géologues et hydro(géo)logues ont permis une approche multidisciplinaire
dans l’étude des interactions nappe-rivière avec une vision d’ensemble des pro-
cessus entrants en jeu. L’interface nappe-rivière peut être considérée comme un
objet multi-échelle dont les processus et les moyens d’étude varient selon l’échelle
spatiale et temporelle d’observation (Flipo et al., 2014; Kalbus et al., 2006). À
l’échelle locale [0 m - 100 m], l’interface nappe-rivière est considérée comme une
zone, constituée par une couche de sédiments saturée en eau, située autour du lit
de la rivière (Kalbus et al., 2006), appelée zone hyporhéique (ZH) (Schwoer-
bel, 1961), alors qu’à l’échelle de l’hydrosystème [10 km - 100 km] l’interface
nappe-rivière est souvent constituée d’une plaine alluviale. La perception des pro-
cessus associés à ces deux échelles diffère spatio-temporellement, du changement
de pression à l’échelle infra-métrique à l’origine des échanges hyporéiques rapides
dans le premier cas, à des écoulements plus lents d’eau à l’échelle kilométrique
répondant à des gradients de charge régionaux pour le second (Figure 2.1). Les
flux ainsi échangés au travers de l’interface nappe-rivière répondent à des gra-
dients d’ampleur centimétrique à kilométrique sur des temps allant de la seconde
aux mois (Datry et al., 2008). De plus, la distribution des échanges est souvent
fortement irrégulière dans l’espace et dans le temps avec des débits très variables
le long et en travers du cours d’eau (Sophocleous, 2002).
Aux interfaces entre ces deux échelles, se situe l’échelle intermédiaire [100 m
- 10 km] dont les processus régissant les échanges englobent à la fois des phéno-
mènes locaux et régionaux.
Ce chapitre vise à caractériser les échanges nappe-rivière en fonction de ces trois
échelles spatiales d’observation : de la zone hyporhéique à l’hydrosystème
en passant par l’échelle d’intérêt pour ce travail, l’échelle intermédiaire. Un
inventaire non exhaustif des méthodes de mesure des échanges nappe-rivière sera
9
2. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE
Figure 2.1 : Flux échangés nappe-rivière à différentes échelles. Flux de type hy-
porhéiques en bleu et violet et régionaux/intermédiaires en vert (Stonedahl et al.,
2010)
10
2.2 Échanges nappe-rivière et échelle spatiale d’observation
Figure 2.2 : Les échanges hyporhéiques à différentes échelles spatiales Datry et al.
(2008)
par la présence d’un tronc d’arbre, ou d’un radier/mouille (Datry et al., 2008)
(Figure. 2.2).
D’après Hester and Doyle (2008) les échanges hyporhéiques obéissent princi-
palement aux mécanismes suivants :
• 1. les flux dus au changement local de pente du cours d’eau et induits par
le gradient de charge créé ;
• 2. les flux dus aux remous, créés par le gradient de charge formé par l’afflux
d’eau à la suite d’un obstacle dans le fond de la rivière (tronc d’arbre,
débris...) ;
• 3. les flux dus aux pertes de charge.
Le passage temporaire d’eau dans l’aquifère a d’importantes conséquences d’un
point de vue qualitatif de par les processus bio-géochimiques qui s’y produisent (Ful-
ler and Harvey, 2000; Soulsby et al., 2001). L’effet dépolluant de la ZH a éga-
11
2. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE
lement été mis en avant (Gandy et al., 2007), et notamment sur la dégradation
des perchlorates (Célestine Delbart, communication personnelle et expérimenta-
tion). Cependant d’un point de vue quantitatif, au delà d’une certaine échelle, ces
échanges n’ont pas d’effet. La bibliographie menée à ce sujet montre d’ailleurs que
généralement, l’étude de la ZH est réalisée dans l’objectif d’étudier les procédés
bio-géochimiques.
Il convient de définir deux types de flux nappe-rivière : i) le flux total échangé
entre la nappe et la rivière qui correspond à la somme algébrique des flux entrants
ou sortants de l’interface nappe-rivière et ii) le flux net qui correspond au flux
échangé entre la rivière et l’aquifère excluant les flux localisés dans la ZH voués
à un circuit entre la rivière et la ZH. Lorsque l’on élargit l’échelle d’étude des
échanges nappe-rivière au delà de la ZH, la résultante des flux nappe-rivière tend
vers le flux net, qui est lui contrôlé par des paramètres régionaux (recharge de la
nappe par exemple), et revêt un fort intérêt sur le quantitatif.
En dehors des flux uniquement contenus dans la ZH, c’est également à l’échelle
locale que le flux net nappe-rivière est directement échangé au travers de l’inter-
face (Figure 2.3). Lorsque l’on considère une coupe transversale à la rivière, on
réalise que l’arrangement des lignes de courant est convergent / divergent (sauf
dans le cas d’une rivière complètement pénétrante). Ces flux, contrôlés par les
paramètres régionaux sont déterminants pour l’étude quantitative du flux net
nappe-rivière (Morel-Seytoux et al., 2014).
12
2.2 Échanges nappe-rivière et échelle spatiale d’observation
13
2. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE
Regional
Local
Length scale
du lit de la rivière, les méandres, ou encore des obstacles présents sur le lit de la
rivière, ii) les échanges à plus large échelle qui répondent au gradient hydraulique
entre la nappe et la rivière (Figure 2.1).
Se situant entre les frontières des échelles locales et régionales, l’échelle intermé-
diaire [100 - 10km] englobe des processus aux fréquences temporelles et aux éten-
dues spatiales très différentes (Figure 2.4). Par exemple, la prise en compte des
processus hyporhéiques, qui est fondamentale dans l’étude et la modélisation de
l’interface nappe-rivière à l’échelle locale, n’est pas forcement à négliger à l’échelle
intermédiaire. Selon leurs étendues, les échanges hyporhéiques peuvent influer sur
les écoulements et le transport dans un périmètre proche de la rivière (Datry et al.,
2008), comme dans le cas d’un méandre ou encore d’un seuil. De l’autre coté, les
processus régissant les échanges nappe-rivière à l’échelle régionale sont également
fondamentaux à l’échelle intermédiaire. Les gradients hydrauliques régionaux et
la structure géologique générale vont directement guider le sens et l’intensité des
échanges à l’échelle intermédiaire (Sophocleous, 2002; Winter, 1995). Cette échelle
d’étude répond donc à certains processus locaux comme régionaux, spatialement
restreints comme étendus et temporellement rapides comme très lents. Bien que
plutôt rare comparé à l’échelle locale, il existe un certain nombre d’études sur les
échanges nappe-rivière à l’échelle intermédiaire (Doppler et al., 2007; Dujardin
et al., 2014; Engeler et al., 2011; Hunt et al., 2006; Loizeau, 2013). Généralement
traités sous l’angle de la modélisation, ces études utilisent des mesures locales
de charges (Doppler et al., 2007; Loizeau, 2013), température (Dujardin et al.,
2014; Engeler et al., 2011) pour calibrer un modèle numérique à l’échelle inter-
médiaire. Le but étant souvent la nécessité d’utiliser différents types de données
14
2.3 Méthodes de mesure des interactions nappe-rivière
pour limiter les erreurs d’estimations (Fleckenstein et al., 2010; Hunt et al., 2006;
Sophocleous, 2002)
15
2. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE
Q = KAi (2.1)
où Q [L3 T−1 ] est le débit nappe-rivière échangé, K [L T−1 ] la conductivité
hydraulique, A [L2 ] l’aire de la section considérée, i [-] le gradient hydraulique
entre le puits d’observation et la rivière.
La mesure du niveau d’eau en un point de la nappe (piézomètre) proche rivière,
permet de déduire la direction et le flux entre le point mesuré et la rivière. Cepen-
dant cette méthode pose plusieurs problèmes : i) elle fait l’hypothèse de ligne de
courant strictement verticales (hypothèse de Dupuit–Forchheimer) et ne prend
donc pas en compte les flux convergent / divergeant autour de la rivière (Fi-
gure 2.3), ii) la difficulté d’obtenir la conductivité hydraulique équivalente entre
le puits d’observation et la rivière. La représentativité de cette méthode varie en
fonction de la distance entre le puits et la rivière. Noorduijn et al. (2014) montrent
en effet que la représentativité du débit d’échange estimé, sur la longueur de ri-
vière, est approximativement égale à la distance entre la rivière et le piézomètre.
Pour la composante verticale du flux souterrain, qui est particulièrement impor-
tante dans l’étude des interactions nappe-rivière, un système dit en "flûte de pan",
constitué de plusieurs piézomètres installés cote à cote mais à des profondeurs dif-
férentes, doit être envisagé (Kalbus et al., 2006).
En pratique, l’équipement conjoint de piézomètres et de points en rivière, avec
des sondes de pression, permet d’obtenir des mesures de charge hydraulique ponc-
16
2.3 Méthodes de mesure des interactions nappe-rivière
tuelle dans la nappe et dans la rivière. Facile et rapide à mettre en place cette
méthode permet le suivi temporel des fluctuations de niveau en nappe et en ri-
vière.
On peut également citer les méthodes "classiquement" utilisées en hydrogéolo-
gie pour estimer la conductivité hydraulique en nappe, avec les essais de nappe,
l’analyse granulométrique, mais également les mesures de conductivité hydrau-
lique du lit de la rivière, où Cheng et al. (2011) proposent une méthode basée sur
la construction d’un perméamètre à enfoncer verticalement ou horizontalement
dans les sédiments du lit de la rivière pour en déduire la conductivité hydraulique
verticale ou horizontale.
L’utilisation de ces méthodes répartie en plusieurs points de l’espace permet d’ob-
tenir une idée du sens, de la dynamique et de l’intensité des échanges nappe-
rivière. La difficulté réside ensuite dans la spatialisation des mesures effectuées.
17
2. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE
18
2.4 Cas de l’échelle intermédiaire
19
2. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE
i) les méthodes basées sur la loi de Darcy. Ces méthodes constituent une informa-
tion, certes spatialement ponctuelle, mais cruciale concernant le sens, l’intensité
et la dynamique temporelle des échanges nappe-rivière, ainsi que sur les proprié-
tés hydrodynamiques du sous sol ;
ii) les méthodes géophysiques, informant sur la structure du sous sol, ainsi que
sur le sens d’échange nappe - rivière (PS). Elles ne fournissent cependant qu’une
information ponctuelle dans le temps et ne sont valables que sous certaines condi-
tions (par exemple rivière en perte pour la cartographie de résistivité électrique) ;
iii) les méthodes hydro-chimiques sont quant à elles bien adaptées à l’étude de
l’échelle intermédiaire, bien qu’elles ne fournissent souvent qu’une information
ponctuelle dans le temps et l’espace.
A l’échelle intermédiaire, comme régionale, l’utilisation de méthode de mesure
indirecte des échanges nappe-rivière est fondamentale bien que n’apportant une
information souvent que ponctuelle dans l’espace et dans le temps. De ce fait, les
techniques de modélisation, en complément des méthodes de mesure, vont per-
mettre leur interpolation spatio-temporelle.
20
2.5 Modélisation des échanges nappe-rivière
une condition de type Dirichlet (Condition de type-II à charge fixe), ii) par un
modèle à conductance avec une condition de Cauchy (condition mixte de type-
III). On présente dans les deux sections suivantes les caractéristiques, intérêts et
limites de ces deux types de conditions limites.
21
2. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE
Impermeable walls
River
CRIV
. Hr Streambed
. . Ha .
22
2.5 Modélisation des échanges nappe-rivière
de CRIV cohérente. La difficulté avec CRIV c’est qu’il "contient" plusieurs phé-
nomènes physiques et qu’il ne peut pas être mesuré sur le terrain. La section
suivante propose alors une méthode pour calculer une valeur initiale et de régu-
larisation de CRIV à partir de paramètres physiques mesurables sur le terrain
ou en laboratoire. Cette section est présentée sous forme d’un article publié dans
la revue Groundwater.
23
Chapitre 3
25
3. ESTIMATING RIVER CONDUCTANCE FROM PRIOR INFORMATION TO IMPROVE
SURFACE-SUBSURFACE MODEL CALIBRATION
Abstract
Most groundwater models simulate stream-aquifer interactions with a head - de-
pendent flux boundary condition based on a river conductance (CRIV ). CRIV
is usually calibrated with other parameters by history matching. However, the
inverse problem of groundwater models is often ill-posed and individual model
parameters are likely to be poorly constrained. Ill-posedness can be addressed by
Tikhonov regularization with prior knowledge on parameter values. The difficulty
with a lumped parameter like CRIV, which cannot be measured in the field, is
to find suitable initial and regularization values. Several formulations have been
proposed for the estimation of CRIV from physical parameters. However, these
methods are either too simple to provide a reliable estimate of CRIV, or too com-
plex to be easily implemented by groundwater modelers. This paper addresses the
issue with a flexible and operational tool based on a 2D numerical model in a lo-
cal vertical cross-section, where the river conductance is computed from selected
geometric and hydrodynamic parameters. Contrary to other approaches, the grid
size of the regional model and the anisotropy of the aquifer hydraulic conducti-
vity are also taken into account. A global sensitivity analysis indicates the strong
sensitivity of CRIV to these parameters. This enhancement for the prior estima-
tion of CRIV is a step forward for the calibration and uncertainty analysis of
surface-subsurface models. It is especially useful for modeling objectives that re-
quire CRIV to be well known such as conjunctive surface water – groundwater use.
1
EA 4592 Georessources & Environment, Bordeaux INP and Univ. Bordeaux Montaigne, EN-
SEGID, 1 allée F. Daguin, 33607 Pessac cedex, France
2
Le LyRE, SUEZ Environnement, Domaine du Haut-Carré 43, rue Pierre Noailles, 33400 Ta-
lence, France
3
Geosciences Department, MINES ParisTech, PSL Research University, 35 rue Saint-Honoré,
77305 Fontainebleau, France
4
Université François Rabelais de Tours, EA 6293 GéHCO, Parc de Grandmont, 37200 Tours,
France
26
3.1 Introduction
3.1 Introduction
Numerical models are increasingly used to explore stream-aquifer interactions
in a scope of water resources protection and management (Fleckenstein et al.,
2010; Flipo et al., 2014; Kalbus et al., 2006). Due to the continuity between
these two entities, the development or the contamination of one is likely to affect
the other (Sophocleous, 2002). In such contexts, stream-aquifer flow needs to be
carefully quantified.
In groundwater models, stream-aquifer flow can be considered with three kinds
of boundary conditions : prescribed head (Dirichlet-type), head-dependent flux
(Cauchy-type) and specified flux (Neumann-type). The last kind of boundary
condition is rarely used to simulate streams. When a prescribed head is employed,
the hydraulic head in the stream is imposed at the aquifer cells crossed by the
stream. This kind of boundary condition is most often limited to the study of
hyporheic flow at the local scale (Boano et al., 2011; Cardenas, 2009; Cardenas
and Wilson, 2007b; Tonina and Buffington, 2007; Zlotnik et al., 2015) or in the
case of coupled surface - subsurface models (Discacciati et al., 2002; Furman, 2008;
Sulis et al., 2010). However, the use of prescribed head boundary conditions for
simulating streams is rare at the regional scale (Peyrard et al., 2008).
Stream to aquifer flow is usually parameterized with a river conductance (CRIV )
using a head-dependent flux (Cauchy-type) boundary condition (Ebel et al., 2009;
Flipo et al., 2014; Furman, 2008; Goderniaux et al., 2009) such as implemented in
the MODFLOW river package (Furman, 2008; McDonald and Harbaugh, 1988).
The stream-aquifer exchange flow is calculated as the product of CRIV by the
head difference between the stream and the cell where the Cauchy-type boundary
condition is applied :
27
3. ESTIMATING RIVER CONDUCTANCE FROM PRIOR INFORMATION TO IMPROVE
SURFACE-SUBSURFACE MODEL CALIBRATION
Kr × L × W
CRIV = (3.2)
M
where W [L] is the stream width, L [L] is the length of the river reach within
the grid cell, M [L] is the streambed thickness and Kr [L T−1 ] is the hydrau-
lic conductivity of the streambed. More parameterized methods have since been
implemented in MODFLOW, as SFR1 and SFR2 ((Niswonger and Prudic, 2005;
Prudic et al., 2004). These methods extend the original expression (McDonald
and Harbaugh, 1988), so as to include additional parameters such as the hydrau-
lic gradient along the stream, and complex river cross-sections.
These formulations based on the Prickett and Lonnquist (1971) model and used
in the MODFLOW family of codes assume that all head losses occur in the stream-
bed. Aquifer hydrodynamic properties and grid size are not taken into account.
In fact, the value of CRIV depends on numerous additional parameters such as
aquifer hydraulic conductivity and should also account for the effect of additional
head losses due to converging / diverging flow that cannot be considered in a 2D
horizontal model (Morel-Seytoux, 2009; Rushton, 2007). Moreover, the value of
CRIV has been recently shown to differ by as much as 122% depending on the
resolution of the model grid (Mehl and Hill, 2010).
Several alternatives for the estimation of the CRIV have been proposed, either
based on analytical or numerical methods (Anderson, 2003a,b, 2005; Mehl and
Hill, 2010; Morel-Seytoux, 2009; Morel-Seytoux et al., 2014; Rushton, 2007).
In line with Anderson (2003a), Morel-Seytoux (2009) proposes a formulation
which takes into consideration flow convergence / divergence at the vicinity of
the stream with the complex potential theory. This method is extended to more
complex partially penetrating stream geometries in Morel-Seytoux et al. (2014).
However, the presence of streambed deposits and the dependence of CRIV on
grid size are not taken into account. Although its importance has been highligh-
ted by Nield et al. (1994), the the anisotropy of aquifer hydraulic conductivity is
not considered.
As an alternative, Rushton (2007) proposes to estimate CRIV with a 2D ver-
tical numerical model. The 2D fine-grid model represents one single cell of the
28
3.2 The Approach
Figure 3.1 : The local 2D vertical finite element model transverse to the river
(forefront, A) is used for the estimation of the CRIV controlling the Cauchy boun-
dary condition in the regional 2D horizontal finite difference model (background,
B)
regional model centered over the stream. The river conductance is then inferred
from the regression between stream-aquifer flow, on one hand, and the head diffe-
rence between the aquifer cell and the stream on the other. This work points out
the predominant influence of aquifer horizontal hydraulic conductivity compared
to vertical streambed hydraulic conductivity for certain configurations. Rushton
(2007) explains that for a relatively thin streambed (0.2 m) with a hydraulic
conductivity of 0.05 m d−1 , less than a third of head losses occur in the stream-
bed, the rest is due to convergent / divergent fluxes in the aquifer at the stream
vicinity. However, this method does not account for anisotropy and grid size.
This work first details an extension of the numerical approach developed by Ru-
shton (2007) for the estimation of CRIV . Numerous parameters often neglected
so far are considered. The use of the method is illustrated with a synthetic ap-
plication, where the value of CRIV is estimated and provided with a confidence
interval. A parametric study is then conducted to describe the respective effects
and sensitivities of CRIV to controlling parameters. The advantages and limita-
tions of the methodology are then discussed.
29
3. ESTIMATING RIVER CONDUCTANCE FROM PRIOR INFORMATION TO IMPROVE
SURFACE-SUBSURFACE MODEL CALIBRATION
Figure 3.2 : The value of CRIV can be inferred by linear regression of stream
aquifer flow per unit river length, Qs [m2 s−1 ] against the difference in hydraulic
head between the aquifer cell (Hc ) and the stream (Hs ). Qs is an output of the
vertical model. The effect of grid size is taken into account through Hc, computed
with Eq. 3.4.2
30
3.2 The Approach
del was chosen because it can simulate an unconfined aquifer in a vertical plan.
Furthermore, it is compatible with unstructured grids, which provide flexible re-
finement possibilities and a good representation of stream bottom geometry. The
model grid is composed of quadrilateral elements generated with Gmsh depending
on selected model geometry (Geuzaine and Remacle, 2009).
31
3. ESTIMATING RIVER CONDUCTANCE FROM PRIOR INFORMATION TO IMPROVE
SURFACE-SUBSURFACE MODEL CALIBRATION
may be reduced to a simple ratio considering only two distinct head differences.
However considering multiple head differences (approximately 10) is a quality
check, which makes the method more robust to potential model failures.
The obtained CRIVu [L T−1 ] accounts for stream-aquifer flow per unit river
length. CRIVu should therefore be multiplied by the length of the stream reach
within the grid cell (L) to obtain CRIV [L2 T−1 ] as used in MODFLOW.
1
QL = TL−C × (HL − HC ) × ×L (3.3)
cw
32
3.2 The Approach
Figure 3.3 : Schematic representation of the python script used for the computa-
tion of the river conductance with the vertical model. The program Gmsh builds
the mesh and the numerical code SUTRA solves the Richard’s equation
33
3. ESTIMATING RIVER CONDUCTANCE FROM PRIOR INFORMATION TO IMPROVE
SURFACE-SUBSURFACE MODEL CALIBRATION
1
QR = TR−C × (HR − HC ) × ×L (3.4)
cw
where QL/R [L2 T−1 ] is the flow between right / left cells and center cell,
HL/R [L] is the hydraulic head at the centroid of the right / left cell, HC [L] is
the hydraulic head at the centroid of center cell ; cw [L] is the width of the cells.
T(L/R)−C [L2 T−1 ] is the equivalent transmissivity between the right / left cell and
the middle cell.
Assuming that the component of groundwater flow longitudinal to the stream is
negligible, the equation of mass conservation in steady state expressed for the
middle cell reads as follows :
QL + QR + QS = 0 (3.5)
where QS is the flow from the stream to the middle cell. Combining Eqn. 3.2.4, 3.2.4
and 3.2.4 we obtain :
1 QS × cw
Hc = ( + HL − HR ) (3.6)
2 T ×L
where the values of QS , HL and HR are provided by the vertical model, and
T is the aquifer transmissivity, assumed to be homogeneous and independent of
hydraulic head over the three cells of interest (TL−C = TR−C ). HL and HR are
taken at a single node in the centroid of L and R cells of the vertical model.
Using this latter expression of HC for the regression of QS against (HC − HS ),
we consider the dependence of the horizontal grid-size, cw, for the calculation of
the river conductance.
34
3.3 Applications of the Methodology
The most probable parameter values for this synthetic case (Table 3.1) are set
in the Python script, which generates the finite-element grid and runs the model
for various head differences between the stream and the aquifer. Xf ar is first
calculated with the tool so as to take into account the grid size. With an Xf ar
of about 50 m, the river cell size in the horizontal model should be set to 100
m. With these parameter values for this synthetic case, CRIV u is estimated at
6.6910−5 L T−1 with a computation time shorter than a minute. Multiplied by the
length of the reach within the grid cell of the model (100 m), the value of CRIV
is 6.6910−3 L2 T−1 . This value can be used as initial and regularization values for
the calibration of the horizontal model (Hunt et al., 2007).
The probabilistic CRIV distribution can also be obtained with the presented tool
by random sampling from the prior statistical distributions of input parameters.
We assumed a normal distribution for geometric parameters and log-normal dis-
tribution for hydrodynamic parameters (Table 3.1, Figure 3.5). CRIV is then
computed for each of the parameter sets. The resulting CRIV distribution (Fi-
gure 3.5) is an essential element to perform parameter and predictive uncertainty
analysis (Gallagher and Doherty, 2007).
35
3. ESTIMATING RIVER CONDUCTANCE FROM PRIOR INFORMATION TO IMPROVE
SURFACE-SUBSURFACE MODEL CALIBRATION
36
3.4 Sensitivity of the River Conductance to Hydrodynamic and Geometric Parameters
Figure 3.6 : Dependence of CRIV u per unit river length to model parameters
values : a) streambed hydraulic conductivity (Kvb ) b) aquifer anisotropy (anis)
c) horizontal grid size (cw) d) Aquifer hydraulic conductivity (Kh ). Cross marks
indicate reference parameter values (Table 3.1)
37
3. ESTIMATING RIVER CONDUCTANCE FROM PRIOR INFORMATION TO IMPROVE
SURFACE-SUBSURFACE MODEL CALIBRATION
parameter values and does not quantify the effect of joint parameter variations.
Those issues can be addressed with a global sensitivity analysis.
Vi
Si = (3.7)
Vtot
Where Vi is the variance of CRIV attributed to the i-th parameter and Vtot
is the variance of model output CRIV .
Parameter lower and upper bounds are provided in Table 3.1. About 15,000
CRIV values have been computed with a uniform distribution of parameter sets
obtained with the Saltelli sampler (Saltelli et al., 2004) from Jon and Usher (2015)
Python script.
The influence of hydrodynamic parameters prevails over geometric parameters
(Figure 3.7). Results highlight the strong influence of hydrodynamics parame-
ters kvb , kh and anis. Taken together they account for 30% of the total CRIV
variance, as they respectively explain 14%, 10% and 6% of the CRIV variance.
Geometric parameters such as stream depth and bank angle have a small effect.
Taken together, they account for ca. 2% of the CRIV variance. However the grid
cell size (cw) has more influence on CRIV with 4.5% of the CRIV variance as
well as the riverbed thickness (m) with 7% of the CRIV variance. In total, 43.5%
of the total CRIV variance is explained by parameters taken alone, the remaining
56.5% is explain by the interactions between parameters.
Results of the GSA confirm the observations made with the parametric ana-
lysis. Kh , Kvb and anis are the major controlling factors ; cw and m are strong
controlling factors. While Kh and Kvb are generally taken into account for the
estimation of CRIV , the importance of anis and cw is often disregarded. Our
results highlight that neglecting the importance of these parameters may induce
an error by multiple orders of magnitude on the value of CRIV .
38
3.5 Discussion
Figure 3.7 : Global sensitivity analysis (GSA) of the CRIV coefficient to model
parameters where Si is the first order sensitivity index. The main controlling factors
of CRIV are Kvb , Kh , anis and m and in a lesser extent cw. The Parameter ranges
are presented Table 3.1
3.5 Discussion
The proposed method aims at constraining the value of CRIV from a local ver-
tical model given hydrodynamic and geometric parameters. These parameters
correspond to physical properties potentially measurable in the field or at the
laboratory. Geometric parameters such as stream width, depth and bank angle,
aquifer and streambed thicknesses can be easily obtained from direct measure-
ments, geological logs or geophysical methods (Cardenas and Markowski, 2010b).
The spatial variability of these parameters can also be investigated based on local
hydrogeophysical measurements (Mouhri et al., 2013). Hydrodynamic properties
of the aquifer and the streambed can be characterized from pumping and per-
meability tests in the field or at the laboratory (Chen, 2000). The measurement
of hydraulic heads at different depths near a stream can provide estimates of the
anisotropy of hydraulic conductivity (Kalbus et al., 2006). However, it should be
acknowledged that obtaining reliable and representative estimates for each of the
hydrodynamics parameters is challenging.
As demonstrated by numerous authors Gaffield et al. (1998); Gianni et al. (2016);
Levy et al. (2011), the use of a temporally and spatially constant value for CRIV
is questionable and can be affected by biological clogging in the riverbed (Newco-
mer et al., 2016). However it is so far considered as constant in regional models.
For the spatial aspect, the user can split the stream network in interaction with
the simulated aquifer into a limited number of reaches sharing common features
(aquifer properties, stream geometry, . . . ) and estimate a value of CRIV for each
of the respective reaches.
The accuracy of CRIV estimates obtained with the proposed method depends
on the uncertainty of the parameters of the local scale vertical model, as shown
39
3. ESTIMATING RIVER CONDUCTANCE FROM PRIOR INFORMATION TO IMPROVE
SURFACE-SUBSURFACE MODEL CALIBRATION
3.7 Conclusion
A method has been described to compute the value of CRIV with a vertical fine-
grid cross-sectional model transverse to the stream. This model is applicable to a
wide range of stream characteristics, aquifer properties and grid resolutions. The
40
3.8 Acknowledgments
value of CRIV can now be estimated from physical parameters that can be mea-
sured in the field. Parameters, neglected so far are now taken into account : i) the
anisotropy of aquifer hydraulic conductivity, and ii) the size of river cells in the
regional model grid. The global sensitivity analysis highlighted the importance of
these parameters and justifies their consideration. The estimate of CRIV from
prior information can constitute initial and regularization values for the calibra-
tion of a surface-subsurface model. This is crucial when the inverse problem is
ill-posed, which is often the case. The approach also provides the probabilistic
distribution of CRIV given input parameter probabilistic distributions, which is
essential for post-calibration uncertainty analysis.
3.8 Acknowledgments
This work was conducted in the frame of the Mhyqadeau project supported by
Suez Environnement (LyRE) and the French Aquitaine regional council. The au-
thors are very grateful to Dr. Randal J. Hunt and two anonymous reviewers for
their valuable comments for improving this manuscript. We also thank Clotilde
Thompson for her help in improving English language.
1
QS = 2 × KL{ } × (Hs − Hr/l ) (3.8)
0.5 × eB Brect + ∆x
( )+( )
Brect e
Where L [L] is the length of the stream reach, K [L T-1] is the aquifer hy-
draulic conductivity assumed to be isotropic, eB [L] is the aquifer depth below
the bottom of the reach cross-section, Brect [L] is the width of the stream, and
e[L] is the average aquifer thickness. ∆x [L] is the distance from the riverbank to
the centroids of adjacent cell Hr/l [L].
Another approach, proposed by Herbert (1970), considers a small circular stream
channel in comparison to the saturated thickness of the aquifer eB . The flow from
the aquifer to the stream is assumed to be radial. Then, adapting the Thiem equa-
tion :
41
3. ESTIMATING RIVER CONDUCTANCE FROM PRIOR INFORMATION TO IMPROVE
SURFACE-SUBSURFACE MODEL CALIBRATION
Tableau 3.2 : Parameters of analytical solutions used for the validation of the
local numerical model
HS − HC
QS = πLK 0.5 × eB (3.9)
ln( )
rs
Where rs [L] is the effective stream radius. When the stream channel has a
trapezoidal cross-section, an effective stream radius must be used. For a channel
width of 10 m and a water depth of 1.0 m, the effective radius of the stream is
5.0 m (Rushton, 2007).
The values of QS [ L3 T−1 ] obtained with these two analytical solutions are com-
pared to the output of the local numerical model with parameters presented in
(Table ??). Stream-aquifer flow obtained from the three methods is nearly iden-
tical and validates the vertical numerical model used in the present approach.
42
Deuxième partie
Conceptualisation
43
Chapitre 4
4.1 Introduction
Ce chapitre établit les bases du cas d’étude de cette thèse, avec comme objectif la
définition du modèle conceptuel de fonctionnement hydrogéologique d’un site de
production d’eau à l’échelle intermédiaire : le champ captant de Thil-Gamarde
à Saint Médard en Jalle (Gironde - France). Ce chapitre s’appuie sur des tra-
vaux de terrain qui ont constitué une partie importante de ce travail de thèse.
L’établissement du modèle conceptuel hydrogéologique passe par l’acquisition et
l’analyse de variables pertinentes, permettant d’articuler entre eux les processus
importants du système étudié. Un modèle conceptuel est une simplification du
problème hydrogéologique réel tenant compte des phénomènes essentiels. Il doit
pouvoir être traduit mathématiquement (Haitjema, 1995). Ainsi la capacité du
modèle mathématique à fournir des prédictions fiables dépend en partie de la ca-
pacité du modèle conceptuel à rendre compte de la réalité du terrain (Anderson
et al., 2015). Généralement le niveau de détail du modèle conceptuel doit être
le plus simple possible en incluant seulement les processus importants vis-à-vis
des objectifs à atteindre, tout en conservant un niveau de complexité suffisant
pour représenter pertinemment le comportement du système (principe de parci-
monie, Hill and Tiedeman (2006)). Le modèle conceptuel peut ensuite éventuel-
lement être complexifié au cours de l’étape de modélisation.
Avec pour principal objectif la caractérisation des échanges nappe-rivière à l’échelle
du champ captant, l’établissement du modèle conceptuel est basé sur l’étude des
informations et données déjà disponibles ainsi que sur l’acquisition de données
hydrologiques, hydrogéologiques, géophysiques et hydrogéochimiques de terrain
complémentaires. Ce travail servira de base à la réalisation du modèle mathéma-
tique des écoulements et du transport à l’échelle de la zone d’étude ainsi qu’à
sa calibration avec l’apport de données a priori sur les paramètres physiques du
système.
45
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
46
4.2 Contexte général
Figure 4.2 : Carte géologique du site modifiée d’après la carte géologique de France
au 1 : 50 000 n 803 Bordeaux, BRGM 2000 avec le tracé de la coupe géologique
4.2.1 Géologie
La zone étudiée est située dans le Bassin Aquitain. Le champ captant de Thil-
Gamarde est traversé par la faille de Bordeaux de tracé sud est – nord ouest d’âge
éocène (Figure 4.2) responsable d’un décalage des terrains avec un abaissement
des compartiments au Sud-Ouest. A l’affleurement, on retrouve des formations
alluviales d’âge Oligocène composées de calcaires à astéries constituant l’aquifère
étudié, partiellement karstifiées et des formations plio-quaternaires composées de
sable des Landes et d’alluvions anciens de la Garonne. Verticalement la séquence
géologique depuis le Plio-Quaternaire jusqu’à l’Oligocène inférieur est la suivante
(Figure 4.3) (Canik, 1968; Larroque, 2004) :
47
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
Figure 4.3 : Coupe schématique passant par la zone d’étude (BRGM), le tracé
A-B de la coupe est représenté Figure 4.2. Les formations miocène et oligocènes
supérieur sont en discordance sur la majorité du champ captant, ainsi les formations
oligocène inférieur sont en contact direct avec les formation plio-quaternaire
48
4.3 Présentation du champ captant
49
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
50
4.3 Présentation du champ captant
51
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
52
4.3 Présentation du champ captant
53
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
54
4.4 Caractérisation et conceptualisation des écoulements et du transport
1994). Le perchlorate est généralement utilisé comme un oxydant solide pour les
systèmes de propulsion de missiles, bombes et munitions ainsi que pour la confec-
tion de réacteurs de fusées. De ce fait, les concentrations les plus importantes de
perchlorate mesurées se trouvent souvent dans des zones d’activité industrielles
en particulier l’industrie d’armement et aérospatiale. On en retrouve également
dans les anciennes zones de guerre, bombardées où des munitions peuvent encore
être enterrées.
Le perchlorate d’ammonium se dissocie au contact de l’eau en deux ions : le
perchlorate (ClO− +
4 ) et l’ammonium (NH4 ). L’ammonium n’étant pas toxique,
nous nous intéressons ici exclusivement à l’ion perchlorate. Selon la littérature,
l’ion perchlorate est un élément très mobile et très stable dans l’environnement
aqueux (Jackson et al., 2004). De plus il n’est pas adsorbé de manière significative
dans les sédiments ou la matière organique (INERIS, 2014). La combinaison de
la forte solubilité, de la faible adsorption du perchlorate font que les panaches
de pollution sont souvent grands, persistants et difficiles à supprimer (Trumpolt
et al., 2005).
La présence de perchlorate dans l’eau des ouvrages du champ captant de Thil-
Gamarde peut avoir plusieurs origines :
55
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
56
4.4 Caractérisation et conceptualisation des écoulements et du transport
4.4.1 Hydrologie
4.4.1.1 Débits de production des ouvrages
Les débits de production de l’ensemble des ouvrages d’exploitation du site ont été
fournis par Suez Environnement au pas de temps 5 minutes. Il s’agit des débits
de production des ouvrages R20, R21, Galerie et Barbacanes, ils sont également
représentés dans sur la figures 4.10.
4.4.1.2 Précipitations
Les données de la station de Mérignac, gérée par Météo France, se situant à
environ 7 km de la zone d’étude nous ont été fournies (source climathèque Météo-
France). L’ensemble des données de précipitation sont fournies par Météo-France
(Centre National de Recherches Météorologiques, CNRM).
57
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
Figure 4.8 : Disponibilité des données aux points d’observation du champ captant.
En chaque point (noir) et cumulée (rouge)
58
4.4 Caractérisation et conceptualisation des écoulements et du transport
59
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
Figure 4.11 : Carte piézométrique réalisée à partir des données de sonde DIVER
au 10-10-2014
renseigne sur les directions générales des écoulements ainsi que sur l’influence des
différents "objets" du champ captant (rivière, ouvrages de production, seuil, etc).
Les écoulements sont principalement contraints par les prélèvements des ou-
vrages dans l’aquifère et les écoulements de surface (rivière Jalle). La présence du
seuil de la Jalle (Figure 4.7) décalant l’altitude du lit de la rivière d’environ 1.2
m a une influence significative sur les écoulements souterrains en créant des gra-
dients hydrauliques importants de part et d’autre du seuil. La rivière Jalle est en
condition de perte sur la majorité du champ captant, excepté en aval du seuil ou
en rive gauche où l’aquifère alimente la rivière. On remarque également des axes
où les gradients hydrauliques sont faibles, révélateurs d’une forte transsimisivité
de l’aquifère ; en rive droite proche dans l’axe des ouvrages de production et au
sud de la galerie de Gamarde.
L’analyse des chroniques piézomètriques obtenues nous renseigne sur les dyna-
miques de transfert de pression, mais également sur les propriétés hydrodyna-
miques de l’aquifère en fonction de la réponse de chaque puits à tel ou tel for-
çage. On peut ainsi classer chaque ouvrage en fonction de sa réactivité, ainsi les
ouvrages peuvent être influencés par les prélèvements dans R21, dans R20, dans
la galerie ainsi que par les signaux rivière et recharge. L’identification de chaque
ouvrage en fonction de sa sensibilité aux ouvrages de production est répertorié
dans la figure 4.12.
60
4.4 Caractérisation et conceptualisation des écoulements et du transport
61
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
62
4.4 Caractérisation et conceptualisation des écoulements et du transport
Les cas avec présence de limite d’alimentation ont été interprétés avec la solution
de Theis, d’après l’équation :
Q 4T t 4T t
s= W −W (4.2)
4πT r2 S Sr02
Où r0 [M] est la distance au puits image. Les valeurs de transmissivités sont
résumées :
La moyenne des transmissivités estimées est de 2.6×10−3 m2 s−1 , ce qui fait une
conductivité hydraulique moyenne comprise entre 4 et 9 × 10−5 m s−1 . Cependant
si l’on prend en compte les valeurs obtenues par les essais réalisés aux ouvrages
de production la conductivité hydraulique moyenne serait plus de l’ordre de 5 ×
10−4 m s−1 .
63
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
64
4.4 Caractérisation et conceptualisation des écoulements et du transport
(Figure 4.17). Après avoir enfoncé le tube dans les sédiments d’environ 30 cm, de
l’eau est ajoutée dans le tube depuis le haut. La charge hydraulique dans le tube
descend et est enregistrée sur différents pas de temps. La conductivité hydraulique
est ensuite déduite de l’équation de Hvorslev (Hvorslev, 1951) :
πD
!
+ Lv
11m h1
Kvb = ln (4.3)
t2 − t1 h2
Où Lv [L] est la profondeur de pénétration du tube dans les sédiments (ici
30 cm), h1 et h2 [L] sont les charges mesurées respectivement
q aux temps t1 et t2
[T], D [L] est le diamètre interne du tube et m = Khb /Kvb avec Kh [L T−1 ] la
conductivité hydraulique horizontale moyenne des sédiments entourant le tube.
D’après Cheng et al. (2011) m peut être choisi arbitrairement car il n’influence
que peu la valeur estimée de Kvb .
Nous avons réalisé ce protocole de mesure sur plusieurs points, le long d’un tron-
65
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
çon de rivière face au piézomètre P35. Les mesures ont été réalisées deux fois,
en hautes et basses eaux, afin d’estimer l’éventuelle variabilité de conductivité
hydraulique du lit de la rivière au cours de l’année (Figure 4.18).
On observe une légère diminution des conductivités hydrauliques mesurées en
période de basses eaux 4.18, sans doute induite par des vitesses d’écoulement plus
faibles favorisants les dépôts de sédiment moins perméables (argiles), ce phéno-
mène est également à l’origine des faibles conductivités hydrauliques retrouvées
à proximité des des berges.
La moyenne arithmétique de conductivité hydraulique du lit de la rivière est es-
timée à 5 × 10−4 m s−1 , cette valeur est équivalent à la conductivité hydraulique
moyenne de l’aquifère.
4.4.2 Hydrochimie
Trois campagnes géochimiques, deux en basses eaux et une en hautes eaux ont été
réalisées dans le cadre de cette thèse et du post-doctorat de Célestine Delbart. Les
méthodes et résultats méritent d’être présentés ici, car ces données ont été utilisées
dans la suite de cette étude. L’ensemble des ouvrages d’observation et de produc-
tion a été échantillonné dans le but de caractériser les échanges nappe-rivière.
Deux traçages artificiels ont également été conduits par Suez Environnement.
4.4.2.1 Traçages
Deux principaux traçages à la fluorescéine ont été réalisés par Suez Environne-
ment et Safege (Safege, 2012) :
66
4.4 Caractérisation et conceptualisation des écoulements et du transport
67
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
Figure 4.20 : Traçage depuis le piézomètre P24 (point source) les 13-01-2015 et
22-01-2015 (barre rouge)
68
4.4 Caractérisation et conceptualisation des écoulements et du transport
69
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
Figure 4.23 : Rapport de mélange (α) Ca2+ - HCO− 3 des eaux prélevées et modèle
de mélange entre le pôle surface (Jalle) (α = 1) et le pôle souterrain (P28)(α=0)
70
4.4 Caractérisation et conceptualisation des écoulements et du transport
4.4.3 Géomorphologie
71
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
Figure 4.25 : MNT de la zone d’étude de résolution 5m, d’après RGE ALTI®(ign)
4.4.4 Géophysique
Une série de campagnes géophysiques a été menée dans le cadre du projet dans
lequel s’inscrit cette thèse. Elles ont eu pour but de caractériser les structures
géologiques responsables des hétérogénéités d’écoulement observées à l’échelle du
site. La méthode géoélectrique électromagnétique (EM31) et la tomographie de
résistivité électrique (ERT) ont été effectuées. Cette section s’appuie principale-
ment sur les travaux de post-doctorat de Rémi Valois.
72
4.4 Caractérisation et conceptualisation des écoulements et du transport
73
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
• une 2eme couche très résistante, caractéristique des calcaires non saturés
rencontrés dans la zone, d’une épaisseur d’environ 10 m ;
Une discontinuité est marquée au sein de la 2eme couche, lorsque la 1ere couche
est légèrement plus épaisse. Cette discontinuité est à mettre en relation avec le
passage de la faille de Bordeaux, pouvant alors créer des zones de fractures, par
la suite comblées par des argiles.
3 autres profils ont été réalisés dans la zone d’anomalie conductrice proche du
puits de production R21 (Figure 4.29). Les profils ERT (Figure 4.29) présentent
également trois couches distinctes :
74
4.4 Caractérisation et conceptualisation des écoulements et du transport
75
4. ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE INTERMÉDIAIRE : LE CHAMP
CAPTANT DE THIL-GAMARDE
76
4.4 Caractérisation et conceptualisation des écoulements et du transport
Synthèse
L’ensemble des données acquises au cours de cette thèse permettent
d’établir le modèle conceptuel du champ captant, comportant les
points essentiels suivants :
77
Troisième partie
Modélisation et calibration
79
Chapitre 5
Construction du modèle
d’échanges nappe-rivière à
l’échelle intermédiaire
5.1 Introduction
Un modèle d’hydrodynamique souterraine est développé dans le but de protéger la
ressource en eau du champ captant de Thil-Gamarde face au vecteur de pollution
rivière. Ce chapitre décrit la traduction numérique du modèle conceptuel décrit
dans le chapitre précédent. La construction du modèle sera réalisée afin de repré-
senter au mieux l’écoulement de l’aquifère et sa réaction face aux forçages naturels
(fluctuation de la recharge météorique, du niveau de la rivière) et anthropiques
(variation des débits de production), ainsi que les interactions nappe-rivière d’un
point de vue du transfert de pression et de masse. Ce chapitre précède l’étape de
calibration du modèle et l’estimation des incertitudes paramétriques et prédic-
tives présentées Chapitre 7. La finalité étant l’utilisation du modèle comme outil
d’aide à la décision basé sur des scénarios prédictifs (Chapitre 8).
81
5. CONSTRUCTION DU MODÈLE D’ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE
INTERMÉDIAIRE
82
5.4 Modélisation de l’écoulement
83
5. CONSTRUCTION DU MODÈLE D’ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE
INTERMÉDIAIRE
(D-F), supposant que les flux sont majoritairement horizontaux et donc que les
gradients verticaux sont négligeables. La comparaison des solutions utilisant l’ap-
proximation de D-F avec les solutions des flux tri-dimensionnel (3D) montrent
que les charges calculées avec un modèle D-F sont quasiment indistinguables des
charges du modèle 3D à une distance supérieure à 2.5 × d d’un objet hydraulique
à l’origine de flux verticaux (rivière, puits partiellement pénétrants ...) (Haitjema,
2006), où : q
d = b Kh /Kv (5.1)
Avec, b [L] l’épaisseur de l’aquifère, et Kh /Kv l’anisotropie de conductivité hy-
draulique de l’aquifère. Dans le cas d’un écoulement souterrain à l’échelle régionale
ou intermédiaire, où les objets hydrauliques à l’origine des flux verticaux sont lo-
calisés aux conditions limites, l’approximation de D-F est bonne si la longueur
du système est supérieure à 5d (Haitjema, 2016). Dans notre cas, cette longueur
est comprise entre 50 m et 140 m (avec b = 30 m et 0.1< Kh /Kv < 0.8 ), ce qui
est largement inférieur aux dimensions du système (> 1 km). Cela nous permet
d’utiliser l’approximation de D-F.
Les variations de charge dans l’aquifère sont inférieures à 10% de l’épaisseur de
l’aquifère (environ 40m) ce qui permet de faire l’hypothèse d’une transmissivité
constante dans le temps. Cela permet de linéariser l’équation de la diffusivité.
Ainsi pour des flux 2D horizontaux dans un aquifère libre, hétérogène et isotrope,
l’équation de la diffusivité est définie par (de Marsily, 1986) :
∂h ∂ ∂h ∂ ∂h
ωs + Q(x, y) = (T (x, y) ) + (T (x, y) ) (5.2)
∂t ∂x ∂x ∂y ∂y
Où, ωs [-] est la porosité de drainage, h [L] la charge hydraulique, T (x, y)
[L T−1 ] le champ de transmissivité de l’aquifère et Q(x, y) [L T−1 ] le terme
2
5.4.1 Discrétisation
5.4.1.1 Discrétisation spatiale
L’emprise du modèle consiste en un rectangle (2D) de 4490 m par 2600 m, elle
est volontairement étendue afin de limiter l’influence des conditions limites sur la
zone d’intérêt.
Le choix de la grille de modélisation est une étape importante, qui conditionne la
précision de la solution, le temps de calcul (Anderson et al., 2015), et peut aussi
avoir une influence sur la modélisation des échanges entre les eaux de surface et les
84
5.4 Modélisation de l’écoulement
eaux souterraines (Haitjema et al., 2001; Hunt et al., 2003; Mehl and Hill, 2010).
En effet, comme discuté dans le chapitre 3 et expliqué par Mehl and Hill (2010), la
discrétisation spatiale choisie va directement influencer les volumes nappe-rivière
échangés, si la valeur de conductance de la condition de Cauchy n’est pas adaptée
au maillage. Afin de conserver un sens physique à la condition limite rivière, la
taille des cellules rivière doit contenir l’ensemble des flux convergents / divergents
associé aux échanges nappe-rivière. Ainsi la distance, depuis la rivière, à partir
de laquelle les flux sont horizontaux Xf ar (condition de Dupuit-Forchheimer)
doit être calculée afin d’appliquer un maillage en conséquence. Plusieurs auteurs
(Haitjema et al., 2001; Morel-Seytoux, 2009; Rushton, 2007) utilisent des solutions
empiriques pour déterminer cette distance. Le modèle numérique développé dans
le chapitre 3 nous permet de calculer Xf ar . Le gradient nappe-rivière maximal
observé sur le terrain, ainsi que les paramètres géométrique et hydrodynamique
a priori sont utilisés pour estimer la composante verticale des flux en fonction de
la distance à la rivière (Figure 5.2).
La rivière étant placée au centre de la cellule, la taille des cellules rivière doit
théoriquement être au minimum de 2 ×Xf ar , ce qui fait ici 100 m. Le respect de
cette distance permet d’assurer un sens physique à la condition limite rivière de
type Cauchy. Cependant une distance de cellule inférieure n’implique pas auto-
matiquement une simulation erronée des échanges nappe-rivière, un calcul d’une
valeur de conductance adaptée doit alors être étudié. Étant donné l’étendue spa-
tialement restreinte des phénomènes à représenter, et la proximité des objets à
modéliser (les ouvrages de production sont à moins de 100m de la rivière) de
telles tailles de cellule sont ici inadaptées. Un choix entre le niveau de détail des
85
5. CONSTRUCTION DU MODÈLE D’ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE
INTERMÉDIAIRE
S × L2
τ= (5.3)
4×k×b×P
Où S [-] est le coefficient d’emmagasinement, L [m] la distance moyenne aux
eaux de surfaces, k [m s−1 ] la conductivité hydraulique, b [m] l’épaisseur moyenne
d’aquifère saturée et P [s] la période de forçage (365 j pour les fluctuations sai-
sonnières). Le paramètre τ permet de caractériser le temps réponse de l’aquifère
à un forçage périodique. La valeur de τ peut alors être un indicateur du régime
transitoire ou permanent de simulation à adopter (Haitjema, 2006, 1995) :
• τ > 1 : un modèle en régime permanent est valable ;
• 0.1 < τ < 1 : un modèle transitoire est nécessaire ;
• τ < 0.1 : une succession d’états permanents (hautes/basses eaux, année
humide/sèche) peut être adopté ;
Dans notre cas :
86
5.4 Modélisation de l’écoulement
ainsi :
7 × 10−4 < τ < 7 (5.5)
Cette écart extrême est expliqué par la naturei, fortement hétérogène, des
paramètres hydrodynamiques du système. La période de forçage choisie est de
864000 sec (10 jours) afin de rendre compte de la périodicité des forçages natu-
rels (rivière) et anthropiques (pompage). Ces résultats indiquent qu’une simula-
tion en régime permanent peut être pertinente. Le choix de simuler le système
en régime permanent peut alors être judicieux, réduisant le temps de calcul et
permettant ainsi de réaliser plusieurs scénarios prospectifs. Cependant, le nombre
important d’informations transitoires dont nous disposons sur le système (charge,
recharge, niveau en rivière, débit d’exploitation des ouvrages) nous permet d’ap-
porter de l’information supplémentaire à l’étape de calibration et ainsi de mieux
la contraindre. En effet, l’ajout de données d’observations transitoires permet de
réduire le caractère mal-posé (ill-posed ; non-unicité de la solution) des modèles
hydrogéologiques (Hill and Tiedeman, 2006; Hunt et al., 2006; Zhou et al., 2014)
Au vue des fluctuations journalières de niveau d’eau en rivière, des débits de
pompage et des événements de recharge. La calibration du modèle sera exécutée
en régime transitoire, à partir d’un état permanent simulé comme état initial. Le
pas de temps est journalier et constant sur chaque période de simulation, de fa-
çon à simuler correctement la dynamique du système sans prolonger les temps de
calcul. Il est exécuté sur une période d’une année (Janvier 2014 à Janvier 2016)
pour la calibration, et 6 mois (Janvier 2016 à Juillet 2016) pour la validation.
La période de simulation choisie pour la calibration du modèle correspond à la
période où la densité spatiale du réseau d’enregistrement des niveaux en nappe
était maximale.
Au vue de la réactivité supposée du système (τ > 1), et suite à l’étape de cali-
bration, les scénarios prospectifs pourront éventuellement être exécutés en régime
permanent afin de réduire les temps de calculs.
87
5. CONSTRUCTION DU MODÈLE D’ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE
INTERMÉDIAIRE
Où QB [L3 T−1 ]est le flux échangé entre la cellule à laquelle la condition est
appliquée et la cellule adjacente, CB [L2 T−1 ] est la conductance, HB [L] est la
charge de la cellule adjacente et hi,j,k [L] est la charge de la cellule à laquelle la
condition est appliquée.
Une condition à potentiel imposé (type Dirichlet) fixe une charge et contraint
ainsi la direction des écoulements (perpendiculaires à la condition limite) et leur
intensité, pouvant provoquer une forte erreur structurelle. Avec une condition de
type Cauchy (GHB), les valeurs de charge à la frontière ne sont pas nécessaire-
ment celles de la condition GHB (Hi,j,k ). Une condition GHB revient à imposer
un gradient hydraulique. Ce type de condition peut alors permettre de réduire
l’erreur structurelle en jouant directement sur les flux entrant dans le modèle via
une valeur de conductance, de plus elle ne force pas de direction d’écoulement.
88
5.4 Modélisation de l’écoulement
K ×A
CB = (5.7)
L
Où K [L T−1 ] est la conductivité hydraulique de l’aquifère au droit de la
condition limite, A [L2 ] est l’aire de la cellule dans un plan vertical parallèle à la
bordure du domaine, et L [L] la distance entre HB et hi,j,k (Figure 5.4).
• Les pompages dans les puits de production R20 et R21 sont simulés avec
des points sources (well package (WEL) de MODFLOW). Une valeur de
débit par pas de temps de calcul déduite des chroniques de prélèvements
des ouvrages du site est associée à chacun des deux puits.
89
5. CONSTRUCTION DU MODÈLE D’ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE
INTERMÉDIAIRE
5.4.2.3 Recharge
L’occupation des sols étant globalement homogène sur la zone d’intérêt du mo-
dèle, un flux de recharge homogène est appliqué au pas de temps journalier à
l’ensemble du domaine avec le recharge package (RCH) de MODFLOW (condi-
tion de type Neumann). Les chroniques de recharge sont générées à partir de la
fonction de production de Ledoux ((Ledoux et al., 1984), Figure 5.5). Les don-
nées météorologiques d’entrées, précipitations et ETP (Penman-Monteith), sont
fournies au pas de temps journalier par la station Météo France de l’aéroport
Mérignac à environ 10 km de la zone d’étude.
90
5.4 Modélisation de l’écoulement
5.4.2.4 Rivière
Les deux cours d’eau présents sur la zone d’étude, la rivière Jalle et le ruisseau
St Christine sont modélisés au travers du river package (RIV) de MODFLOW
(condition limite de type Cauchy). L’outil développé dans le chapitre 3 sert à
déterminer une valeur initiale de CRIV. Comme décrit dans la section 5.4.1.1
pour le maillage établi, le CRIV perd le sens physique que lui confère la méthode
proposée pour le calculer. Néanmoins, un CRIV s’adaptant au contraintes de
discrétisation est choisi pour simuler correctement les flux nappe-rivière échan-
gés. Pour cela une distribution probabiliste de CRIV est obtenue par un tirage
aléatoire à partir de distribution statistique des paramètres d’entrées (Tableau
6.1).
CRIV est calculé pour chacun des 700 tirages de jeu de paramètres. Nous sup-
posons une distribution normale pour les paramètres géométriques et log-normale
pour les paramètres hydrodynamiques. Les résultats sont présentés Figure 5.6. La
91
5. CONSTRUCTION DU MODÈLE D’ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE
INTERMÉDIAIRE
5.4.4 Synthèse
L’ensemble des conditions limites du modèle d’écoulement est synthétisé Fi-
gure 5.7 :
92
5.4 Modélisation de l’écoulement
93
5. CONSTRUCTION DU MODÈLE D’ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE
INTERMÉDIAIRE
∂C ∂ ∂C ∂C
θ = (θDij ) − θνi + qs Cs + ΣRn (5.8)
∂t ∂xi ∂xj ∂xi
νx2 νy2
Dxx = αL + αT + D∗ (5.9)
|ν| |ν|
νy2 ν2
Dyy = αL + αT x + D∗ (5.10)
|ν| |ν|
νx νy
Dxy = Dyx = (αL − αT ) (5.11)
|ν|
où Dxx , Dyy [L2 T−1 ] sont les composantes principales du tenseur de dispersion,
Dxy , Dyx [L2 T−1 ] sont les termes diagonaux du tenseur de dispersion, αL [L] est
la dispersivité longitudinale, αT [L] est la dispersivité transversale, D∗ [L2 T−1 ]
νx , νy [L T−1 ] sont les composantes de vitesse
est la diffusion moléculaire effective,q
de pore le long de l’axe x et y, |ν| = νx2 + νy2 [L T−1 ] est la magnitude du vecteur
vitesse.
MT3DMS se base sur la même discrétisation spatiale que MODFLOW, cepen-
dant la discrétisation temporelle ainsi que les conditions limites et les paramètres
de transport ont besoin d’être renseignés.
5.5.1 Discrétisation
5.5.1.1 Discrétisation spatiale
Bien que MT3DMS doit suivre la même discrétisation spatiale que MODFLOW,
le maillage doit souvent être adapté en fonction des besoins du transport éga-
lement (Zheng and Wang, 1999). Prenons l’exemple d’un modèle d’interaction
94
5.5 Modélisation du transport
nappe-rivière. Lorsque la rivière est représentée par une condition de type Cau-
chy sur une seule cellule "rivière", seules les configurations perte ou gain peuvent
être représentées. Les configuration asymétriques ne peuvent alors être représen-
tées (Figure 5.8).
Cela n’a pas d’importance pour la simulation des écoulements puisque le bilan
hydrique de la cellule reste globalement correct. Cependant, cet aspect devient
gênant pour la simulation du transport. En effet, dans une configuration asymé-
trique ou la majorité de la rivière gagne de l’eau, mais qu’une minorité en perd
aucun transport de soluté n’aura lieu depuis la rivière vers l’aquifère. A la suite
de la simulation de transport nappe-rivière exploratoire, Ben Simon et al. (2015)
arrivent à la conclusion qu’un minimum de 2 cellules est nécessaire pour simu-
ler correctement le transport nappe-rivière dans des conditions asymétriques. Le
niveau de discrétisation est conditionné par le gradient hydraulique de l’aquifère
ainsi que le ratio entre la conductivité hydraulique de l’aquifère et celle du lit de
la rivière. Ben Simon et al. (2015) rappellent tout de même que ce type de confi-
guration d’échange nappe-rivière reste marginal, et que les limitations engendrées
restent minimes dans la majorité des cas.
Dans un but de représenter au mieux les échanges nappe-rivière, cela implique
donc de raffiner les cellules rivière du modèle d’écoulement et de transport. Une
discrétisation spatiale de 2.5 × 2.5 pour les cellules rivière est alors choisie.
MODFLOW-2005 ne permettant pas de maille déstructurée, le raffinement des
cellules rivière se propagent le long des deux axes (x,y) portant le nombre total
de cellules à 972 000. La valeur de conductance, CRIV, de la condition limite ri-
vière précédemment déterminée est divisée par 4 afin de respecter cette nouvelle
discrétisation spatiale.
95
5. CONSTRUCTION DU MODÈLE D’ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À L’ÉCHELLE
INTERMÉDIAIRE
96
5.6 Discussion et perspectives
rapidité d’exécution du modèle. Malgré le fait que les puissances de calculs aient
augmentées aux cours de la dernière décennie, les temps de calibration peuvent
vite devenir trop importants pour être réalisables. Ce problème est souvent le
cas pour la calibration des modèles de transport, ou la simulation du transport
par advection-dispersion sur une période annuelle peut vite demander des heures
voire des jours pour être exécutée sur un ordinateur personnel (Hill and Tie-
deman, 2006; Konikow, 2011). En effet des tests préliminaires sur le modèle de
transport envisagé montrent des temps de calcul allant de 30 min et 3 h par an-
née simulée, selon le solver utilisé.. Atteindre un état de transport à l’équilibre
nécessite alors plusieurs heures de calculs. De tels temps d’exécution, empêchent
toute calibration algorithmique. Si l’on suppose 10 000 appels de modèle par ca-
librations, nécessitant chacun 1 h de calculs, une calibration demande alors plus
d’une année pour être exécutée. Ce temps peut être réduit en parallélisant les
calculs, mais reste cependant toujours trop important.
La simulation des transferts de masse entre la rivière et la nappe fait partie des
objectifs à atteindre par le modèle. Dans un but d’améliorer la calibration et
les performances du modèle, l’ajout d’information sur le transport, tels que les
rapports de mélange observés sur le terrain, est un réel avantage. Le modèle de
transport élaboré au cours de ce chapitre ne permettant pas de réaliser cette étape
de part sa durée d’exécution, un modèle de substitution (surrogate model (Bur-
rows and Doherty, 2015)) a été développé à partir du code de suivi de particules
MODPATH (Pollock, 1994). Ce modèle permet de simuler rapidement les rap-
ports de mélange entre les eaux de surface et les eaux souterraines, à partir du
modèle d’écoulement décrit section 5.4 et du modèle équivalent développé. Par
la suite le modèle de transport présenté (section 5.5), avec le maillage fin adapté,
sera utilisé pour valider les résultats de la modélisation inverse, et comme mo-
dèle direct. Cette approche est présentée dans le chapitre suivant sous forme d’un
article qui vise à être soumis dans une revue scientifique.
97
Chapitre 6
99
6. PARAMETER ESTIMATION WITH PARTICLE TRACKING AS A SURROGATE
MODEL FOR ADVECTIVE-DISPERSIVE TRANSPORT
Abstract
The inverse problem of groundwater models is often ill-posed and model parame-
ters are likely to be poorly constrained. The issue is less salient when diverse data
types are involved in the calibration, such as head and concentration data. Howe-
ver, the use of detailed groundwater models that simulate complex processes can
be restrained by prohibitive computation times. For example, advective-dispersive
models such as MT3DMS, are generally associated with too large computation
times for transport observations in the calibration process. In the case of sur-
face water - groundwater (SW-GW) models, transport observations such as SW-
GW mixing ratio would be a relevant field observation to constrain SW-GW
exchanges. However SW-GW mixing ratio simulation conventionally needs an
advective-dispersive model. Surrogate models have been used to overcome the
issue of time computation with the utilization of a lower-fidelity physically sur-
rogate model for the original complex model. This paper proposes a solution, to
simulate the SW-GW mixing ratio with the particle-tracking code MODPATH to
simulate the SW-GW mixing ratio at a sink point (well or drain). A comparison
between surrogate and complex advective-dispersive models shows that disper-
sion can be neglected when the mixing ratio is simulated in a sink in steady-state
condition. The efficiency of the surrogate model to resolve inverse SW-GW trans-
port problems as well as the complex advective-dispersive model is demonstrated
through a synthetic case.
1
EA 4592 Georessources & Environment, Bordeaux INP and Univ. Bordeaux Montaigne, EN-
SEGID, 1 allée F.Daguin, 33607 Pessac cedex, France
2
Le LyRE, SUEZ Environnement, Domaine du Haut-Carré 43, rue Pierre Noailles, 33400 Ta-
lence, France
100
6.1 Introduction
6.1 Introduction
Parameters involved in groundwater models are generally obtained by history-
matching against hydraulic head measurements. However, this approach gene-
rally leads to ill-posed inverse problems (Anderman and Hill, 1997; Carrera et al.,
2005). This is particularly the case for groundwater - surface water (GW-SW) mo-
dels, where independent estimates of surface water in/outflow are most important
for constraining surface water exchanges (Fleckenstein et al., 2010; Hunt et al.,
2006; Sophocleous, 2002). To address this problem, the introduction of additional
field observations is an option to alleviate the ill-posedness(Zhou et al., 2014).
In groundwater models, solute transport observations have been used as additio-
nal field observations and are included in the calibration process (Christiansen
et al., 1995; Hunt et al., 2006; Medina and Carrera, 1996; Pool et al., 2015). Ac-
cording to Konikow (2011) different approaches yield to simulate solute-transport
depending on conceptual complexity i) flow equation, solved by MODFLOW (Mc-
Donald and Harbaugh, 1988) can provide heads, flux and flow directions, ii) advec-
tive transport, as used in MODPATH (Pollock, 1994) can provide velocity vectors
and the time of travel iii) advective-dispersive, as used in MT3DMS (Zheng and
Wang, 1999) can provide concentration distribution. Theoretically, flow and ad-
vective transport models cannot predict concentrations (Konikow, 2011). Conse-
quently, calibration against transport observations are generally made with an
advective-dispersion model (Christiansen et al., 1995; Fienen et al., 2009a; Ton-
kin and Doherty, 2009). The main difficulty of the calibration against concentra-
tion observation is the computational burden of advective-dispersive transport
simulations. The simulation of advective-dispersive transport over a period of
years to decades may require hours or days on modern personal computers (Hill
and Tiedeman, 2006; Konikow, 2011). Consequently, a trade-off is often needed
between accuracy and execution time (Hill et al., 2016), a greater accuracy gene-
rally requires a prohibitive computation time. Simplifying assumptions are often
made regarding the spatial distribution of aquifer parameters, groundwater flow
and transport dynamics(Hill and Tiedeman, 2006). Thus, only few transport stu-
dies inferred heterogeneity from available data, while numerous studies have been
conducted for flow problems only (Carniato et al., 2015).
Over the past decade, surrogate modeling has been used to alleviate the issue re-
garding the computationally efficiency of some hydrogeological problems. Surro-
gate models are mostly used in an optimization framework, where a lower-fidelity
physically surrogate simplifies the original complex model so as to reduce the
computational cost(Razavi et al., 2012). However, certain criteria must be met
by a surrogate model (Burrows and Doherty, 2015) : i) outputs of the surrogate
model have to be reasonably consistent with the original complex model ii) it
must compute outputs made by the complex model iii) parameters used by both
models must play similar roles. For example, a coarser grid and a less accurate
numerical solver leads to a surrogate model (Burrows and Doherty, 2015). As
classical advective-dispersive modeling is time consuming the following question
applies : can we use a particle tracking approach and neglect dispersion, as a
101
6. PARAMETER ESTIMATION WITH PARTICLE TRACKING AS A SURROGATE
MODEL FOR ADVECTIVE-DISPERSIVE TRANSPORT
6.2 Approach
The approach consists in using advective transport only to simulate SW-GW
mixing ratio in a pumping well in steady-state, with particle-tracking. The me-
thod is described for a stream simulated with a head-dependent flux (Cauchy-
type), boundary condition (Cousquer et al., 2017; Ebel et al., 2009; Flipo et al.,
2014; Furman, 2008) as implemented in the MODFLOW river package (McDo-
nald and Harbaugh, 1988). However, it can be used with other boundary condi-
tions (fixed head and fixed flux). The proposed approach consists in automati-
cally determining the origins of particles disseminated around a sink point (well
or drain). The quantity of water brought by each particle and its proportion of
water from each boundary condition is determined with backward particle tra-
cking. The mixing ratio at the sink point (α) is then deduced. The procedure is
lead as follows :
A large number of particles (>1000) are disseminated around a sink point/zone
of a MODFLOW model so as to perform a steady-state MODPATH backward
particle tracking simulation. As each particle does not provide the same water
102
6.2 Approach
Figure 6.1 : for each river particle s : i) particle is weighted with its first timestep
velocity (v) ii) the stream water part of the particle is deduced from the cell bud-
get of the river cell. Particles coming from other boundary conditions are simply
weighted by their velocity
flow depending on the MODFLOW model velocity field, each particle is weighted
with its first tracking velocity (v) of the first particle-tracking timestep which
corresponds to the arrival of the particle at the sink. Particles are classified de-
pending on their position of origin in order to identify the particles originating
from the river (s).
Each particle originating from the river (s) is a mix between river and aquifer
water when flow through river occurs (see Figure 6.1). So as to determine river
part of a s particle, each s particle is weighted by the ratio between river water and
aquifer water (αr ). αr is obtained from the cell by cell budget of the MODFLOW
model, where in/outflow of each model’s cells faces are resumed Figure 6.2 as
follow :
QS
αr = P (6.1)
Qi
i=1
P
Where QS is the SW-GW flux and Qi are the total cell budget (sum of
i=1
all Qi ). QL and QR are flow component longitudinal to the strean and can be
neglected compared to QF and QB in almost all cases. The steps completed for a
river particle s are summarized in Figure 6.1. The total mixing ratio α of the sink
point / drain is the sum of each particle velocity(vj ) multiplied by their mixing
ratio between river and aquifer water(αr ) and divided by the total velocity of all
particles (vk ). It is expressed as follows :
(vj × αr,j )
P
i=j
α= P (6.2)
vk
i=k
Where j correspond to particles originated from the stream, and k all disse-
minated particles. This method must be validated in order to prove its efficiency
as a surrogate model to simulate SW-GW mixing ratio.
103
6. PARAMETER ESTIMATION WITH PARTICLE TRACKING AS A SURROGATE
MODEL FOR ADVECTIVE-DISPERSIVE TRANSPORT
Figure 6.2 : Budget of a cell where a river condition is applied (particle endpoint)
6.3 Validation
6.3.1 Synthetic Case
6.3.1.1 Model Setting
104
6.3 Validation
Figure 6.3 : MT3DMS and MODPATH simulations show mixing between surface
water and groundwater, a crossed section describes model settings
105
6. PARAMETER ESTIMATION WITH PARTICLE TRACKING AS A SURROGATE
MODEL FOR ADVECTIVE-DISPERSIVE TRANSPORT
MODPATH file is set to 1, which allows particles to pass through cells with weak
sinks such as a stream in gaining condition. However, the weak source option is
set to 2, which stops particles in cells with a weak source. Stream-aquifer mixing
ratio is then obtained from the presented method.
The transient MT3DMS model is performed from a MODFLOW simulation of
50 steady-state simulations. A concentration of 1 is set in the river boundary
condition and a concentration of 0 is set in all of the other cells and boun-
dary conditions. MT3DMS simulations are performed with different solvers (FD,
HMOC) with a longitudinal dispersion set to 1 m. The same simulations are also
performed for a longitudinal dispersion set to 10 and 100 m with HMOC, so as to
determine the impact of dispersion on simulated mixing ratio in a pumping well.
106
6.3 Validation
6.3.1.2 Results
MODPATH and MT3DMS simulated mixing ratio in the pumping well are com-
pared in Figure 6.4. The MODPATH and MT3DMS models yield similar results
Figure 6.4 : The evolution of α in sink point depending on sink point flow. A)
With low dispersion set at 1 m, the accuracy of surrogate models is shown with
a great gain of time B) with a longitudinal dispersion αL of 10 m and 100 m
(αT = 0.1 × αL for MT3MS simulations, simulated MR is still acceptable for the
MODPATH surrogate model
Figure 6.4, A) Below a pumping flow of 100 m3 s−1 , the head in the well stays
above the head of the stream. Beyond this flow, a mix of stream water and water
from the right boundary conditions supplies the well. These results validate the
proposed approach in term of particle count, weighting of each particle velocity
and the computation of the αr of river particles. Results obtained with a lon-
gitudinal dispersion of 10 m and 100 m reveal interesting features (Figure 6.4).
In Figure 6.4 B) The same simulation as A is performed for MODPATH that
cannot take into account dispersion. When dispersion is too large (100 m) the
α decreases, but it remains in the same order of magnitude as it does without
taking into account dispersion. The error made on the α by disregarding the
effect of dispersion by the surrogate model, is about 6% for a longitudinal dis-
persion of 100 m. These results validate the simulation of α in a pumping well in
steady-state condition. Outside of the steady-state condition, and for a non sink
point, dispersion could play a significant role (Faybishenko et al., 1995; Grubb,
1993). The performance of the surrogate model must now be demonstrated for
the resolution of an heterogeneous SW-GW inverse problem.
107
6. PARAMETER ESTIMATION WITH PARTICLE TRACKING AS A SURROGATE
MODEL FOR ADVECTIVE-DISPERSIVE TRANSPORT
6.3.2.3 Results
The best objective function was achieved after seven iterations for the calibra-
tion against head only, and after 20 iterations for the calibration against head
and mixing ratio with the surrogate MODPATH model. Objective function is
calculated as : m
(wi ri )2
X
Φ= (6.3)
i=1
108
6.3 Validation
109
6. PARAMETER ESTIMATION WITH PARTICLE TRACKING AS A SURROGATE
MODEL FOR ADVECTIVE-DISPERSIVE TRANSPORT
Tableau 6.1 : Inverse modeling results : calibration time, final objective func-
tion of H, objective function of H + α from the surrogate and MT3D model, and
transmissivity RMSE
Where Φ is the objective function, wi is the weighting factor of the i’th ob-
servations, and ri expresses the difference between the model outcome and the
measurement for the i’th observation
Obtained α are compared with the original MT3DMS model after calibration.
Results of calibration are summarized in Table 6.1, in term of : calibration time ;
head objective function (ΦH), and α objective function obtained after the sur-
rogate calibration (Φ H +α surrogate) and calculated with MT3DMS in post
calibration (Φ H +α MT3D), and RMSE of calibrated hydraulic conductivity (T
RMSE).
110
6.4 Discussion and Conclusions
Figure 6.6 : Log of hydraulic conductivity field, observation wells (white) and
pumping wells (red) A) "Real" hydraulic conductivity field obtained by unconditio-
nal Gaussian simulation, B) Calibrated hydraulic conductivity field against head
observation only C) Calibrated hydraulic conductivity field against head and α
observations with the proposed surrogate model
111
6. PARAMETER ESTIMATION WITH PARTICLE TRACKING AS A SURROGATE
MODEL FOR ADVECTIVE-DISPERSIVE TRANSPORT
112
Chapitre 7
7.1 Introduction
Le problème direct, détaillé dans les chapitres précédents est contrôlé par de très
nombreux paramètres, dont on ne connait pas ou peu les valeurs (Chapitre 5).
Il s’agit dans ce chapitre d’utiliser les observations disponibles pour estimer les
paramètres. C’est la résolution du problème inverse.
Suite à une description de l’estimation des paramètres avec l’algorithme de Gauss
Levemberg Marquart (GLMA), la mise en œuvre de l’estimation des paramètres
à travers le code PEST++ est détaillée. Les résultats issus de cette étape sont en-
suite décrits et assortis de la quantification des incertitudes associées par méthode
linaire et celle du Null Space Monte-Carlo (NSMC).
113
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
inverse, ce qui consiste à contraindre les paramètres du modèle avec les observa-
tions disponibles (Aster et al., 2005).
Le modèle direct permet de calculer l’état du système modélisé, charge hydrau-
lique, concentration... basé sur une paramétrisation préalable du modèle. Le pro-
blème inverse vise à contraindre / estimer les paramètres inconnus du modèle en
utilisant des observations de l’état du système (Tarantola, 2005). La résolution
du problème inverse peut également permettre de mettre en exergue d’éventuelles
erreurs ou imprécisions dans la conceptualisation du modèle (Zhou et al., 2014).
La résolution du problème inverse est une étape essentielle. Aucune prédiction
ne peut être faite sans une bonne caractérisation des paramètres du modèle et
l’estimation de l’incertitude sur les variables prédites (Poeter and Hill, 1997).
L’estimation des paramètres peut être "manuelle" par essais erreurs ou algorith-
mique. L’étape manuelle est intéressante et nécessaire dans un premier temps
pour se rendre compte de la sensibilité et de l’impact de tel ou tel paramètre,
mais comporte souvent bien trop de limitations pour effectuer par la suite des
prédictions fiables (Carrera and Neuman, 1986).
La résolution du problème inverse peut être soit directe sois indirecte. Dans la mé-
thode directe les paramètres sont directement déduits par résolution de l’équation
de l’écoulement sur la base de mesure de charge en chaque nœud du modèle (Em-
sellem and De Marsily, 1971). La difficulté d’obtenir une valeur de charge en
chaque point conduit à des problèmes d’instabilité de la méthode directe, qui est
aujourd’hui largement substituée par les méthodes indirectes (Zhou et al., 2014).
L’approche indirecte consiste en une procédure d’ajustement des données de sortie
du modèle sur les variables observées, cette procédure est appelé history-matching.
La suite du document ne traitera que de l’approche indirecte de résolution du pro-
blème inverse.
Afin d’estimer la distribution des paramètres, l’approche bayésienne est idéale-
ment la meilleure (Aster et al., 2005; Bernier et al., 2000; Oliver et al., 2008).
A partir de tirages de Monte Carlo sur une distribution a priori des paramètres,
une distribution a posteriori des paramètres est retenue conduisant à des valeurs
simulées reproduisant raisonnablement les valeurs observées. Cependant la mise
en œuvre de l’approche bayésienne est très coûteuse en temps de calcul pour les
modèles contenant de très nombreux paramètres (fortement paramétrisés) néces-
sitant de nombreux appels de modèles (Zheng et al., 2002).
La méthode Gauss-Newton modifiée par Levenberg-Marquart est une des mé-
thodes qui permet de résoudre un problème numérique par minimisation d’une
fonction objectif (Aster et al., 2005). Cette méthode est plus économe en nombre
d’appel de modèle que l’approche bayésienne et permet d’obtenir des résultats
vraisemblables (Oliver et al., 2008). Elle est implémentée au sein de plusieurs
codes de calculs parmi lesquels PEST est le plus employé (Anderson et al., 2015;
Doherty, 2015; Fienen et al., 2009b) dont l’approche sera décrite par la suite.
La résolution du problème inverse comporte plusieurs écueils, en effet en modéli-
sation hydrogéologique la résolution du problème inverse est quasi systématique-
ment "mal-posé" mathématiquement (ill-posed), dans le sens où il n’existe soit pas
de solution au problème inverse soit pas de solution unique, ou que la solution est
114
7.2 Estimation des paramètres dans les modèles hydrogéologiques
instable face aux variations des données d’entrée du modèle (Carrera et al., 2005;
Yeh, 1986). Le problème le plus courant dans la résolution du problème inverse en
hydrogéologie étant la non-unicité de la solution (Zhou et al., 2014). Afin de pal-
lier à ces problèmes, plusieurs solutions existent telles que la réduction du nombre
de paramètres ou l’augmentation du nombre de données observées afin de réduire
la sous-détermination (Hill and Tiedeman, 2006). Des méthodes de régularisation
servent également à tendre vers un problème bien-posé. Par exemple, en ajoutant
de l’information a priori (régularisation de Tikhonov) pour réduire l’espace dans
lequel les paramètres peuvent varier (Tihonov, 1963; Tonkin and Doherty, 2005),
ou la régularisation mathématique par décomposition en valeurs propres (SVD)
afin de réduire les variations lors des itérations d’optimisation (Tonkin and Do-
herty, 2005). La description de ces méthodes ainsi que leur implémentation dans
le logiciel PEST++ sera décrite dans la section suivante.
Xb = c (7.1)
Où X est une matrice de dimension m × n correspondant au modèle linéaire,
avec m le nombre d’observations, et n le nombre de paramètres. Si l’on dispose
d’au moins autant d’observations que de paramètres le vecteur des paramètres b
se résout de la manière suivante :
b = (X t X)−1 X t c (7.2)
Seulement, les modèles hydrogéologiques ne sont pas souvent linéaires et l’on
dispose rarement d’autant d’observations que de paramètres.
c = c0 + J (b − b0 ) (7.3)
115
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
Figure 7.1 : Calcul de la dérivée d’une observation par rapport à un paramètre par
la méthode centrale, en trois point, pour le calcul de la jacobienne par la méthode
des perturbations
∂ci
Ji,j = (7.4)
∂bj
Où J est la matrice jacobienne comprenant m lignes (une pour chaque obser-
vation), les n éléments de chaque lignes étant les dérivés d’une observation par
rapport à chacun des n paramètres. Plusieurs méthodes peuvent être employées
pour calculer la matrice jacobienne (Yeh, 1986), dont la méthode par "pertur-
bation" qui fonctionne en incrémentant positivement et/ou négativement chaque
paramètre autour de sa valeur centrale. Cette méthode requiert n + 1 exécutions
de modèle pour le calcul de la dérivée en deux points, 2n + 1 en trois points. Pour
le calcul en trois points, la dérivée est calculée à partir d’un polynôme du second
degré (Figure 7.1) avec pour le paramètre n et l’observation m :
∂cm
= 2ax2 + b (7.5)
∂bn
b = b0 + u (7.6)
avec :
116
7.2 Estimation des paramètres dans les modèles hydrogéologiques
Figure 7.2 : Amélioration itérative des valeurs des paramètres initiaux vers le
minimum global de la fonction objectif d’après Doherty et al. (1994)
directement obtenue. Ainsi un processus itératif doit être mis en place pour ré-
péter cette opération jusqu’à minimisation d’une fonction objectif (Figure 7.2)
117
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
g = −2J t Qr (7.11)
−g est défini comme étant la direction de plus grande pente de descente de la
fonction objectif Φ. Cependant le vecteur de mise à jour des paramètres u peut
être un meilleur paramètre de mise à jour que la direction −g, surtout lorsque
les paramètres sont fortement corrélés (Doherty et al., 1994). En effet suivre la
direction de plus grande pente peut conduire au phénomène d’"hemistitching"
lorsque les paramètres "sautent" de part et d’autre du domaine où la fonction
objectif atteint son minimum (Figure 7.3).
Afin d’éviter ce problème, le paramètre "Marquardt" (α) permet d’ajuster le
vecteur u tel que :
u = (J t QJ + αI)−1 J t Qr (7.12)
Où I est la matrice d’identité n × n. Ainsi plus α est grand plus la direction u
se rapproche de la plus grande pente −g et inversement. Ainsi lorsque le vecteur
de paramètre se rapproche de l’optimum de Φ il vaut mieux utiliser des valeurs
faibles de α afin d’éviter les phénomènes d’"hemistitching" (Figure 7.3).
118
7.2 Estimation des paramètres dans les modèles hydrogéologiques
−1/2
Sii = (J t QJ )ii (7.13)
avec :
γ = Ju (7.16)
Ainsi si b0 représente le jeu de paramètres actuel, le jeu mis à jour est calculé
de la manière suivante :
b = b0 + βu (7.17)
7.2.3 Régularisation
La régularisation de Tikhonov (Tihonov, 1963) et la décomposition en valeur
propre (SVD pour Singular Value Decomposition) (Tonkin and Doherty, 2005)
sont utilisées dans le but de stabiliser la solution du problème inverse.
119
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
Φt = Φr + γΦm (7.20)
Où γ est le multiplicateur Lagrangien de pondération de la régularisation. γ
est calculé à chaque itération en fonction de la valeur de la fonction objectif cible.
J t QJ = V EV t (7.21)
120
7.2 Estimation des paramètres dans les modèles hydrogéologiques
comporte les vecteurs propres restants. Ainsi tous les vecteurs propres inférieurs
à un certain seuil de troncature seront assignés d’une valeur nulle et ne sont pas
pris en compte dans l’estimation des paramètres. Ainsi, chaque paramètre qui ne
peut pas être contraint est considéré comme étant dans l’"espace nul" (null space)
de calibration n’est plus mis à jour lors des itérations successives.
7.2.5 PEST++
La méthode GLMA, ainsi que les techniques de régularisation présentées sont im-
plémentées au sein de l’algorithme d’estimation PEST++ (Welter et al., 2012).
PEST++ s’inscrit dans la lignée des codes d’estimation des paramètres par ré-
gression non linéaire, tels que UCODE (Poeter and Hill, 1999) et PEST (Doherty
et al., 1994). PEST++ est écrit en C++ et est une ré-écriture complète de l’algo-
rithme de PEST, largement utilisé au sein de la communauté de modélisateur et
initialement développé en Fortran par Doherty et al. (1994). Les logiciels PEST et
PEST++ sont libres, gratuits et bien documentés. Les fichiers sont compatibles
entre PEST et PEST++, les différences entre les deux logiciels sont décrites dans
Welter et al. (2012). De manière générale PEST++ est annoncé comme plus ro-
buste, plus rapide que PEST et avec de nouvelles fonctions intégrées. De plus,
les calculs sont désormais plus facilement parallélisables sur plusieurs stations de
calculs en réseau, facilitant l’estimation des paramètres des modèles hautement
paramétrisés ou de nombreuses exécutions de modèle sont nécessaires.
121
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
La matrice jacobienne (Équation 7.4) est calculée dans PEST++ par la méthode
de perturbation (Doherty, 2010). D’abord la dérivée a été calculé avec deux points
demandant ainsi n + 1 exécutions de modèle (pour n paramètres). Ce procédé
de calcul de la dérivée ne permettant pas de converger vers un optimum sa-
tisfaisant, un calcul en trois points de la dérivée à partir d’un polynôme (voir
Équation 7.2.2.2 ) nous a permis de régler ce problème avec comme conséquence
un nombre supérieur d’exécutions de modèle (2n + 1).
122
7.3 Mise en œuvre de l’estimation des paramètres
123
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
Figure 7.4 : Estimation des paramètres avec l’approche n°2 : deux modèles sont
exécutés en fonction des données d’entrées (variables, paramètres), les sorties des
modèles sont comparées aux observations et traitées par PEST++ qui ajuste les
données d’entrées pour minimiser la fonction objectif, les paramètres ensuite esti-
més sont comparés au modèle original d’advection dispersion MT3DMS
124
7.3 Mise en œuvre de l’estimation des paramètres
approche n°2 :
m m m
(hobs,i −hsim,i )2 + (0.01(qobs,i −qsim,i ))2 + (100(αobs,i −αsim,i ))2 (7.23)
X X X
Φ1 =
i=1 i=1 i=1
7.3.3 Paramétrisation
La traduction des propriétés du système réel au sein du modèle numérique né-
cessite d’assigner une valeur de paramètre à chaque cellule de la grille. Pour les
besoins de la calibration, l’ensemble des paramètres du modèle est réduit en pa-
ramètre à calibrer, amenés à varier pendant la phase de calibration. Cette étape
de paramétrisation dépend en partie des données disponibles et du jugement du
modélisateur (Anderson et al., 2015). Idéalement le nombre de paramètres doit
être inférieur au nombre d’observations afin de tendre vers un problème inverse
sur-déterminé et mathématiquement bien posé (well-posed) (Hill and Tiedeman,
2006; Zhou et al., 2014). Cependant, la réduction du nombre de paramètres à ca-
librer nécessite souvent des simplifications subjectives de la part du modélisiteur
pouvant conduire à des erreurs structurales importantes (Doherty and Welter,
2010). Le choix de modèle hautement paramétrisé (contenant beaucoup de para-
mètre highly parametrized model) a été fait afin d’éviter la sur-simplification du
modèle et d’accroitre ses performances. Le problème inverse est alors dit sous-
déterminé et mal posé, afin qu’il puisse être résolu les paramètres seront contraints
par régularisation mathématique (Tonkin and Doherty, 2005). L’approche de pa-
ramétrisation choisie est présentée au travers du Tableau 7.2.
Les paramètres des conditions limites externes et internes (rivières et drains)
sont homogènes et linéaires le long de chaque condition limite, la recharge est
également homogène sur la zone modélisée, pour plus de détail sur la construc-
tion du modèle se référer au Chapitre 5.
Compte tenue de l’hétérogénéité observée des propriétés hydrodynamiques de
l’aquifère, celles-ci sont représentés aux travers de points pilotes (de Marsily et al.,
1984; Doherty, 2003).
Tous les paramètres ont été log-transformés (base 10) afin de stabiliser le proces-
sus d’inversion, et d’empêcher les valeurs négatives (Doherty et al., 2011).
125
Paramètre Transformation paramétrisation Valeur a priori Borne inf. Borne sup. Obtention Nombre
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
126
CQI
CQR [d−1 ] Fixée - 0.1 - - - 0
Rivières
CRIV _Jalle [m2 s−1 ] Log Linéaire 8.84E-3 1E-10 1 Outil CRIV développé, distribution probabiliste 1
CRIV _Ru [m2 s−1 ] Log - 4.4E-3 1E-10 1 - 1
Drains
CGalerie [m2 s−1 ] Log Linéaire 1E-1 1E-10 1 Valeur obtenue de l’outil CRIV développé 1
CBarbacanes [m2 s−1 ] Log - 1E-1 1E-10 1 - 1
Paramètres hydrodynamques
T [m2 s−1 ] Log Points pilotes 1E-2 1E-4 1 Essai par pompage 251
S [-] Log - 0.2 1E-1 1 Connaissance a priori, littérature 251
Total : 510
Tableau 7.1 : Paramétrisation du modèle d’écoulement et de transport
7.3 Mise en œuvre de l’estimation des paramètres
127
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
Figure 7.5 : Points pilotes utilisés pour représenter les paramètres hydrodyna-
miques : transmissivité porosité de drainage. Les points pilotes indépendants re-
présentent chacun un paramètre alors que les points pilotes liées représentent un
seul paramètre
128
7.4 Résultats de l’estimation des paramètres
129
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
130
7.4 Résultats de l’estimation des paramètres
Figure 7.7 : Histogramme des résidus des charges (charge observée - simulée) pour
le modèle n°2
Ces représentations (Figures 7.2, 7.7 et 7.8) confirment une bonne performance
de l’estimation des paramètres par l’algorithme PEST++ et une bonne simulation
de l’état transitoire du système pour le modèle n°2. La simulation des charges
hydrauliques, débits et rapports de mélanges à partir des paramètres estimés est
satisfaisante.
131
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
Figure 7.8 : Charges observées et simulées par le modèle n°2 pour les points
d’observation P33, P25 et P35
132
7.4 Résultats de l’estimation des paramètres
133
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
134
7.4 Résultats de l’estimation des paramètres
Ouvrage observé [% eau de rivière] Simulé MODPATH (calage) Simulé MT3D (validation)
Galerie (Point Rth) 90 92 90
R20 10 13 12
R21 30 49 51
135
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
136
7.4 Résultats de l’estimation des paramètres
137
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
Les paramètres estimés par résolution du problème inverse de l’approche n°2 sont
présentés dans cette section et comparés à ceux obtenus avec l’approche n°1 afin
d’évaluer la prise en compte des informations de rapport de mélanges sur l’esti-
mation des paramètres.
Les cartes de transmissivité résultent de l’estimation des paramètres par l’ap-
proche n°1 et 2 sont comparées (Figure 7.13). Le champ de transmissivité ob-
tenu à partir du modèle prenant en compte les observations de transport est plus
contrasté que lorsque seules les observations de charges et de débits sont prises
en compte. Cela peut s’expliquer par la régularisation sur les valeurs préférées de
transmissivité qui est moins forte sur l’approche n°2 que n°1. Mais également, et
les deux choses sont liées, par les couloirs de forte transmissivité qui doivent être
formés afin de permettre l’apport d’eau souterraine aux ouvrages de production
R20 et R21 pour satisfaire les rapports de mélange observés. Ces zones sont à
mettre en relation avec les zones d’anomalie géophysique mises en avant par les
prospections électro-magnétique et électrique désignant des zones préférentielles
de fracture (cf Chapitre 4). De plus, la direction de ces couloirs de forte trans-
missivité, notamment à l’ouest du R21, peut être reliée avec la direction de la
faille de Bordeaux et des potentielles fractures associées. Une zone de plus faible
transmissivité est également présente le long du cours d’eau temporaire entre les
puits R20 et R21.
Parmi les différentes prospections de terrain visant à caractériser les écoulements,
certaines sont ici à relier avec l’estimation des paramètres spatialisés et viennent
confirmer une partie du champ de transmissivité obtenu. Ces différentes zones
ne sont cependant pas ressorties de l’estimation des paramètres basée sur les
observations de charge et de débit seuls (Figure 7.13). Ces résultats soulignent
l’intérêt d’incorporer divers types d’observations et notamment de transport pour
contraindre l’estimation des paramètres d’un modèle hydrogéologique d’échange
nappe-rivière (Anderman and Hill, 1997; Fleckenstein et al., 2010; Hunt et al.,
2006).
138
7.4 Résultats de l’estimation des paramètres
139
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
140
7.4 Résultats de l’estimation des paramètres
Figure 7.14 : Paramètres estimés, avec le modèle sans transport (approche n°1) et
avec transport (approche n°2). L’intervalle à 95% sur les paramètres estimés avec
transport est déduit de l’analyse linéaire
l’approche n°2, les valeurs des paramètres se sont éloignées des valeurs de régu-
larisation afin de satisfaire les observations de rapport de mélange au détriment
des contraintes de régularisation.
141
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
1/2
si = ((J t QJ )ii /m)× | log10 (i) | (7.24)
142
7.5 Quantification des incertitudes
Figure 7.15 : Sensibilité composite si (Équation 7.24) des paramètres non spa-
tialisés. P P _1113 représente l’ensemble des points pilotes liés (Figure 7.5). L’axe
des ordonnées est à l’échelle logarithmique
Cov(b)jk
ccjk = (7.25)
V ar(b)jj × V ar(b)kk
où, Cov(b)jk est la covariance entre deux paramètres et V ar(b)jj et V ar(b)kk sont
les variances de chacun des deux paramètres. Les valeurs peuvent s’étaler de -1 à
1, où -1 correspond à une anti-corrélation totale et 1 une corrélation totale, une
valeur de 0 indique aucune corrélation.
Les coefficients de corrélation (Figure 7.16) obtenus font état de faibles cor-
rélations. Seul le coefficient de corrélation entre la conductance de la condition
limite nord (CGHBN ) et la zone de points pilotes liée présente une certaine corré-
lation (supérieure à la valeur de référence de 0.75 (Frontier et al., 2001)). Il est
admis les paramètres sont fortement corrélés et ainsi difficile à estimer pour des
coefficients de corrélation supérieurs à 0.95 (Hill and Tiedeman, 2006).
L’analyse linéaire réalisée sur les paramètres non spatialisés, montre qu’il n’y a
143
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
144
7.5 Quantification des incertitudes
NSMC est une technique d’échantillonnage dans l’espace nul des paramètres qui
permet de générer des paramètres reproduisant correctement les observations dis-
ponibles.
Keating et al. (2010) montrent, à travers une comparaison entre analyse bayé-
sienne et NSMC sur un modèle hydrogéologique réel, que les résultats obtenus
par NSMC sont proches de ceux obtenus par analyse bayésienne. Cependant,
comparé à d’autres méthodes comme l’estimation des paramètres à partir de plu-
sieurs jeux de paramètres de départ (multiple starting point method), le NSMC
semble minimiser les incertitudes prédictives (Yoon et al., 2013). Glenz (2013) dé-
montre également, à travers une étude théorique sur un modèle conceptuel, que
dans un contexte non-linéaire la méthode NSMC peut effectivement sous-estimer
les incertitudes. La méthode NSMC a cependant montré son efficacité sur des
problématiques pratiques (Sepúlveda and Doherty, 2015; Tavakoli et al., 2013),
et reste un bon compromis entre efficacité et temps de calcul (Anderson et al.,
2015). Les étapes de réalisation de la technique NSMC, telles qu’utilisées dans
cette étude sont Tonkin and Doherty (2009) :
1. l’estimation des paramètres réalisée telle que présentée dans les sections
précédentes avec une régularisation hybride Tikhonov-TSVD ;
145
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
(vmax −vmin )/4 avec vmax et vmin les valeurs maximales et minimales du paramètre
après transformation logarithmique). Le jeu de paramètres obtenu doit ensuite
être projeté dans l’espace nul de calibration. Pour cela la limite entre l’espace des
solutions et l’espace nul doit être définie. L’obtention des vecteurs propres pour
chaque paramètre par décomposition de la matrice de sensibilité J t QJ permet
cela (Équation 7.2.3.2). Le vecteur propre V peut être subdivisé en deux groupes
V1 et V2 , où le premier comporte les vecteurs propres correspondant aux valeurs
propres supérieures à un certain seuil de troncature et le deuxième comporte les
vecteurs propres restant définissant l’espace nul. Le seuil de troncature a été établi
par représentation graphique des valeurs propres (Figure 7.17), un nombre de 8
"super paramètres" correspondant au vecteur propre V1 a été défini.
A partir de cela, la différence entre les jeux de paramètres générés stochasti-
quement et les valeurs estimées des paramètres peuvent être projetés dans l’espace
nul de calibration (Tonkin and Doherty, 2009) :
146
7.5 Quantification des incertitudes
La fonction objectif Φ (equation 7.8) a été calculée pour chaque jeu de para-
mètre projeté (figure 7.18). Les jeux de paramètres jugés comme ne calibrant pas
suffisamment le modèle sont alors re-calibrés.
147
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
148
7.5 Quantification des incertitudes
représentativité des débits dans la fonction objectif totale (on peut l’observer Fi-
gure 7.6), pour l’étape de ré-estimation des paramètres issus du NSMC.
De plus, certains paramètres bien que présentant une incertitude faible s’écartent
de leur valeur initiale et de régularisation, notamment CRIV _Jalle et CRIV _Ru.
Les valeurs initiales et de régularisation de ces deux paramètres ont été définies à
partir de l’approche développée par (Cousquer et al., 2017). L’écart par rapport
à la valeur initiale peut s’expliquer par :
• l’erreur structurelle engendrée par la taille des mailles trop grandes pour
prendre en compte l’ensemble des flux divergents / convergents à proximité
de la rivière, qui peut être compensée par un ajustement de la valeur de
CRIV (Cousquer et al., 2017; Mehl and Hill, 2010).
149
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
150
7.5 Quantification des incertitudes
151
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
L’incertitude sur les rapports de mélange est faible, cependant pour l’ensemble
des ouvrages le modèle tend à sur-estimer la proportion d’eau de rivière. Les tra-
vaux de terrain décrits Chapitre 4 ont montré une structure de l’aquifère forte-
ment hétérogène et localement karstifiée susceptible d’être à l’origine des rapports
de mélange observés présentant des proportions d’eau de rivière faible au vu de
la position des ouvrages de production R20 et R21 (très proche rivière). Le choix
d’un modèle d’écoulement et de transport par l’approche du milieux poreux équi-
valent a été discuté et justifié (cf Chapitre 5). Cependant, la sur-estimation des
rapports de mélange par le modèle peut être expliquée par cette approche, où les
transferts de masse aux travers de conduits karstiques ne peuvent être correcte-
ment simulés. On observe par ailleurs des valeurs de transmissivités estimées très
élevées, proches des limites pour un milieu poreux, dans l’axe des ouvrages de
production. Ces fortes transmissivités peuvent être le signe de réseaux de conduits
karstiques, où l’on est en limite de validité de la loi de Darcy pour un modèle à
milieu poreux équivalent.
152
7.5 Quantification des incertitudes
Synthèse 1/2
La construction du modèle d’écoulement et de transport com-
porte l’approche suivante :
153
7. ESTIMATION DES PARAMÈTRES ET QUANTIFICATION DES INCERTITUDES
Synthèse 2/2
L’estimation des paramètres conduit aux résultats suivants :
154
Quatrième partie
Simulation
155
Chapitre 8
8.1 Introduction
Un modèle d’écoulement et de transport a été développé dans la partie III. Les
paramètres de ce modèle ont été estimés et les incertitudes paramétriques et pré-
dictives ont été évaluées. Cette partie a permis de répondre à l’objectif principal
de cette thèse qui était de mettre en place un outil de gestion de la ressource en
eau sur le champ captant de Thil-Gamarde. Cet outil peut maintenant servir à
tester des scénarios alternatifs de gestion visant à limiter l’influence de vecteurs
de pollution, telle que la Jalle, sur la ressource en eau.
Ce chapitre vise à illustrer l’emploi de cet outil, à travers la caractérisation des
échanges nappe-rivière et l’évaluation de scénarios alternatifs de gestion.
157
8. APPORT DE LA MODÉLISATION DES ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À LA
GESTION DU CHAMP CAPTANT
158
8.2 Caractérisation des échanges nappe-rivière
Figure 8.2 : Lignes de courant simulées pour chacun des ouvrages du champ
captant de Thil-Gamarde et foyers potentiel de pollution modifié d’après Caballero
(2007). Les lignes de courant blues représentent les particules interceptant la rivière
Jalle, les particules blanches représentent les particules n’interceptant pas la Jalle
est en perte (échange dans le sens rivière vers nappe). L’influence du seuil est mis
en évidence par la diminution abrupte des débits échangés entre l’amont et l’aval.
Les zones de pertes importantes se situent proches des ouvrages R20 et R21 en
amont du seuil. Le ruisseau Sainte-Christine apporte également des débits non
négligeables.
Le suivi de particules, réalisé à contre-courant depuis les ouvrages de production,
permet d’identifier la zone d’alimentation de chacun des ouvrages (Figure 8.2).
En ajoutant, à partir d’un traitement sur un SIG, l’image aérienne de la zone
d’étude cela permet de savoir si une zone potentiellement contaminée se situe
dans la zone d’alimentation d’un ouvrage (voir Figure 4.5 section 4.3.2).
Pour les conditions d’exploitation actuelles et pour des conditions hydrolo-
giques en moyennes eaux (Tableau 8.1, Figure 8.2) .
• L’ouvrage R21 couvre une large zone d’appel et est alimenté à hauteur d’en-
viron 30% en eau de rivière depuis un tronçon d’environ 500 m de la rivière
159
8. APPORT DE LA MODÉLISATION DES ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À LA
GESTION DU CHAMP CAPTANT
Jalle. L’autre part de son alimentation est assurée par la partie aquifère
présente au nord de l’ouvrage. L’alimentation venant du nord traverse des
zones urbanisées à risque de pollution (cf Chapitre 4).
Il est important d’insister sur le fait que les rapports de mélanges entre les eaux
de surfaces et les eaux souterraines sont caractérisés pour un régime permanent.
Ce régime est d’intérêt pour l’étude d’une pollution persistante et prolongée,
comme c’était initialement le cas pour la contamination en perchlorate sur le site
de Thil Gamarde. La nature de la pollution a changé pendant le projet, passant
d’une pollution permanente et chronique au perchlorate par drainage de la nappe
par la rivière, à un risque de pollution accidentelle par déversement dans le réseau
pluvial. Ainsi ce sont les rapports de mélange pic-à-pic (tels que ceux estimés par
traçage ou modèle de transport transitoire) qui deviennent intéressants. En effet,
la dispersion lors du transport en milieu poreux atténue les concentrations en
pic. De ce fait, l’étude du régime permanent ne peut être que le pire scénario
envisageable face à une telle pollution ponctuelle.
160
8.3 Exemples d’application du modèle développé
161
8. APPORT DE LA MODÉLISATION DES ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À LA
GESTION DU CHAMP CAPTANT
Figure 8.4 : Suivi de particules avec l’ensemble des ouvrages en production (A)
et l’arrêt des prélèvements dans R21 (B). Les lignes de courant blues représentent
les particules interceptant la rivière Jalle, les particules blanches représentent les
particules n’interceptant pas la Jalle
162
8.3 Exemples d’application du modèle développé
163
8. APPORT DE LA MODÉLISATION DES ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE À LA
GESTION DU CHAMP CAPTANT
Figure 8.6 : Proportion d’eau de rivière en fonction du débit produit en R20 avec
les modèles obtenus par NSMC, et diagrammes en boite associés. Le débit actuel
de production est d’environ 300 m3 h−1
proche du niveau d’eau en rivière juste après le seuil (Figure 8.3). Lorsque le ni-
veau en galerie devient supérieur à la hauteur d’eau en rivière en amont du seuil,
le gradient hydraulique entre la Galerie et la section de la rivière Jalle en amont
du seuil s’inverse et la galerie n’est plus alimentée en majorité par la rivière. Dans
l’état actuel des choses ce scénario comporte des incertitudes trop importantes
pour prédire correctement le comportement de la galerie pour les niveaux d’eau
en galerie inférieurs à 8.9 m (section 8.4).
8.4 Discussion
Ce chapitre illustre l’intérêt de l’outil de modélisation développé pour le test de
scénario prédictif de gestion. L’évaluation du scénario sur l’ouvrage Galerie sou-
164
8.4 Discussion
ligne le besoin d’estimer les incertitudes associées aux prédictions d’un modèle
de gestion. Comme souligné par Pappenberger and Beven (2006) et Poeter and
Hill (1997) l’estimation des incertitudes associées aux modèles hydrogéologiques
est nécessaire, bien qu’une part encore importante de la communauté de modéli-
sateur soit encore réticente à les employer.
Ces fortes incertitudes peuvent être expliquées par :
• les fortes incertitudes sur les débits produits par les barbacanes pouvant
affectées les échanges nappe-rivière sur la section de rivière alimentant éga-
lement la Galerie ;
• même étape pour l’ouvrage Barbacane en rive gauche de la Jalle (Figure 8.3) ;
165
Cinquième partie
Conclusions et perspectives
167
Chapitre 9
Conclusions
Les travaux réalisés dans le cadre de cette thèse ont permis d’améliorer la compré-
hension et la gestion des systèmes nappe-rivière à l’échelle intermédiaire, avec la
modélisation comme outil principal. Le résultat opérationnel est un outil de modé-
lisation qui servira à évaluer des scénarios prédictifs de gestion de la ressource en
eau du champ captant de Thil-Gamarde. Nous dressons dans ce dernier chapitre
le bilan synthétique de ce travail, en terme de développements méthodologiques
originaux et de résultats opérationnels sur le champ captant de Thil-Gamarde.
Les principales limites rencontrées dans cette approche sont aussi mentionnées.
Cette partie s’achève sur la présentation des perspectives qu’ouvrent ce travail de
thèse.
169
9. CONCLUSIONS
• Bien que proche de la Jalle (<100 m) les ouvrages R20 et R21 sont alimentés
en majorité par la partie aquifère au nord de ces ouvrages (environ 90% pour
R21 et 70% pour R21). En revanche la Galerie est alimentée en majorité
par la rivière (environ 90%).
170
9.3 Limites
9.3 Limites
Les approches utilisées et développées présentent certaines limites qu’il est im-
portant de souligner.
L’outil développé pour estimer le paramètre CRIV ne prend pas en compte les
états de déconnexion entre la nappe et la rivière. L’approche implique que l’en-
semble des écoulements à composantes verticales (flux convergents ou divergents)
autour de la rivière soient compris dans une seule cellule du modèle. Cela im-
plique que la taille des cellules nécessaires au bon emploi de la méthode soit assez
grande (100 m dans notre cas), pour que tous les flux convergents aient lieu à
l’intérieur même de la cellule où s’applique la condition limite rivière. Ceci s’avère
contraignant lorsque certains modèles nécessitent un niveau de détail plus fin que
la taille des mailles requise. Les flux peuvent cependant être bien estimés au prix
d’une compensation de cette erreur structurelle par un ajustement des propriétés
hydrodynamiques des cellules proches rivière, qui perdent alors une partie de leur
sens physique.
171
Chapitre 10
Perspectives
• Des efforts pourraient être réalisés pour réduire les temps de calcul du mo-
dèle d’écoulement afin de pouvoir réaliser le type d’approche précédemment
décrite.
173
10. PERSPECTIVES
Ces scénarios peuvent éventuellement être associés (e.g suppression du seuil avec
la réalisation d’un nouvel ouvrage).
Des investigations de terrain supplémentaires seront également à conduire :
174
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