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Les bétons

dans la
construction

construction
>> Exposition
Les bétons dans la construction
CIMENT
G R A N U L AT S
ADJUVANTS
dans la

BÉTON
Les bétons

ISBN 2-913962-10-6

Boulevard de Villefontaine
BP43 - 38092 Villefontaine Cedex
FRANCE
9782913962101 CONSTRUCTION
www.lesgrandsateliers.fr
Tarif : 6.00 €
Les bétons

[ Préface ]

La collection « le matériau dans tous ses états » conçue et pu-


bliée par les Grands Ateliers s’enrichit d’un nouveau manuel
relatif aux bétons.

Ce livre, comme le précédent, a été réalisé sur la base d’une ex-


position itinérante qui peut être accueillie par les établissements
d’enseignement ou en charge de la diffusion des savoirs.

Nous vous proposons de redécouvrir le béton, de vous faire une


nouvelle image de ce matériau qui a beaucoup évolué dans les
10 dernières années et qui a su s’adapter aux besoins actuels
de la société.

Ce manuel présente un panorama de connaissances sur le bé-


ton, son histoire qui remonte aux romains et sa modernité avec
le développement des nouveaux bétons, ses composants et
ses technologies de mise en œuvre, la variété de ses aspects et
couleurs, et les réalisations emblématiques en béton, patrimo-
niales et récentes.

Nul doute qu’après cette lecture vous regarderez d’un autre œil
les architectures de béton qui font notre environnement.

Myriam Olivier
Directrice des Grands Ateliers

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Les bétons

4 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


CIMENT GRANULATS ADJUVANTS
BETON CONSTRUCTION
Les bétons

[ Sommaire ]

1. HISTOIRE DU CIMENT ARTIFICIEL

Histoire d’un matériau 8


Evolution d’une découverte 9
Les grandes étapes d’une découverte 11
Les précurseurs 13

2. LES CIMENTS

Fabrication du ciment 19
Les différents types de ciments 25
L’industrie cimentière en chiffres 29

3. LES ROCHES

L’origine des roches 36


Le traitement des granulats 38
Echantillons de granulats 39
La diversité des gisements en France 44

4. LES ADJUVANTS ET LES FIBRES

Les adjuvants 48
Les fibres 49
Echantillons d’adjuvants 50
Echantillons de fibres 55

5. LES BÉTONS

Domaines d’emploi du béton 61


Filières de réalisation 63
Aspects de surfaces de revêtements et
parements de sol en béton 69
Les bétons spéciaux et performants 73
Différents types de bétons 75
Exemples pratiques de composition
de bétons ordinaires 78
Pièces et objets réalisés en bétons spéciaux 80
Réalisations en béton 82

Les bétons dans la construction


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Les bétons

6 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Histoire du ciment
1. HISTOIRE DU
CIMENT ARTIFICIEL

Les bétons dans la construction


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Les bétons

HISTOIRE D’UN MATÉRIAU


Histoire du ciment

„ Des matériaux naturels calcinés et broyés ont, depuis l’antiquité, permis de


fabriquer des mortiers utilisés dans la construction de maçonneries et l’assem-
blage de pierres.

Mais depuis toujours les hommes ont cherché le matériau qui permettrait la fabri-
cation de « la pierre factice » qui ouvrirait ainsi les perspectives de constructions
toujours plus audacieuses.

„ Le mot ciment [simã] n.m. vient du latin


«coementum» ( fin XIIIème ; lat. caementum
«pierre naturelle» ) qui signifie aussi par ex-
tension mortier, liant des maçonneries. Ce
sens d’origine a été conservé en s’appliquant
aux seuls liants hydrauliques, c’est à dire ca-
pables de durcir au contact de l’eau.

„ Le ciment est un liant hydraulique, une


matière inorganique finement moulue qui,
gâchée avec de l’eau, forme une pâte qui fait
prise et durcit en réaction au processus d’hy-
dratation. Après durcissement, cette pâte
conserve sa résistance et sa stabilité, même
sous l’eau.

LE CIMENT EST LE CONSTITUANT


DE BASE DU BÉTON.

„ Le béton est un matériau facile à mouler,


autorisant de grandes portées et compatible
avec l’acier. Cette association et cette com-
plémentarité des rôles ont permis de placer
les bétons parmi les premiers matériaux de
construction.

8 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

ÉVOLUTION D’UNE DÉCOUVERTE

Histoire du ciment
Les chaux hydrauliques naturelles sont utilisées par les bâ-
tisseurs depuis l’Antiquité. La chaux hydraulique naturelle
est obtenue par calcination, à une température supérieure
à 900° Celsius, de roches calcaires qui contiennent des élé-
ments siliceux et alumineux.

„ Dans la préhistoire et au début de l’Antiquité, les maçonneries étaient soit


liées à l’argile, soit réalisées sans liant (murs pélasgiques de Grèce, murs Incas). A
Babylone, les maçonneries de briques étaient liées au bitume.

„ Les Egyptiens utilisèrent pour


leurs maçonneries, notamment
aux Pyramides un plâtre grossier,
produit par la cuisson d’un gypse
(sulfate de calcium) impur.

„ Les Grecs furent les premiers


constructeurs à employer la
chaux obtenue par cuisson de
calcaire (carbonate de chaux).

„ Les Romains furent sans doute les premiers à fabriquer des liants hydrauliques
susceptibles de durcir sous l’eau. Pour cela, ils se servirent beaucoup de la chaux
dans leurs constructions et améliorèrent ce liant, dès le premier siècle avant Jésus
Christ, en l’additionnant de cendres volcaniques actives (pouzzolane) ou de bri-
ques pilées. La pouzzolane tire son nom de la ville de Pouzzoles, située à proximité
de Naples. Ils obtinrent ainsi un liant hydraulique que nous avons appelé « ciment
romain ».

Ce ciment est en fait un matériau intermédiaire entre une chaux et un ciment. Ce


liant a rendu possible la construction de grands ouvrages tels que les arènes, les
thermes, les amphithéâtres ou les aqueducs comme le pont du Gard ou encore le
dôme du Panthéon à Rome.

En revanche, cette propriété d’hydraulicité du mélange ainsi constitué est resté


totalement inexpliquée jusqu’aux travaux de Louis Vicat qui élabore en 1817 la
théorie de l’hydraulicité et fait connaître le résultat de ses recherches.

Les bétons dans la construction


9
Les bétons
Histoire du ciment

„ Le Moyen Age n’apporta aucune évolu-


tion aux liants hydrauliques. Leurs emplois
étaient essentiellement réservés à des cons-
tructions populaires et rurales, alors que les
principales constructions, comme les cathé-
drales et les châteaux ont consacré au plus
haut niveau l’art de la taille et de l’assem-
blage de la pierre.

„ Dans notre région, les gisements calcai-


res, marneux et argileux du Jura et des Alpes
du nord ont fourni dès l’Antiquité, la matière
première de la chaux. Celle-ci est utilisée pour
amender les sols et chauler les murs. Mélan-
gée à du sable et de l’eau, elle donne un mor-
tier que pouvait fabriquer chaque paysan.

„ Au XVIII ème
siècle, les procédés de cuisson
s’améliorent, des chaux hydrauliques, inter-
médiaires entre des chaux et des ciments,
sont produites. Quelques expérimentateurs,
comme le marquis de La Faye en 1778, à l’af-
fût de techniques nouvelles, cherchent les
moyens de produire de la pierre artificielle «la
pierre factice» en vue d’assainir les campa-
gnes et de construire des réseaux d’égouts.

Des savants de tous horizons s’interrogent:


Réaumur, Fourcroy, Buffon, Stahl, Guyton
de Morveau. Lavoisier, père de la chimie mo-
derne, suggère l’idée que le phénomène de
« prise » du mortier est une simple réaction
chimique. Reste alors à la décrire.

10 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

LES GRANDES ÉTAPES D’UNE DÉCOUVERTE

Histoire du ciment
1756 „ L’ingénieur anglais John Smeaton, construc-
teur du phare d’Eddystone au large de Plymouth, obtient en
mélangeant des chaux hydrauliques et des pouzzoulanes, un
mortier aussi dur que la pierre de Portland. Cette comparai-
son reprise par ses successeurs introduisit progressivement le
nom de « ciment Portland ». Smeaton invente sans le savoir
la vraie méthode pour produire de la chaux hydraulique artifi-
cielle, mais il ne sait pas l’expliquer.

1778 „ Le marquis de La Faye imagine un procédé d’as-


sainissement des campagnes et de rénovation de l’agriculture
grâce à un procédé d’extinction de la chaux, propice à la fabri-
cation de sols en ciment et plus hygiéniques.

1802 „ Maurice Fleuret auteur de « l’art de produire de la pierre factice


aussi dure que le caillou », fabrique des canalisations en mortier de chaux dans le
but de réaliser un réseau d’égouts.

1812 „ A l’occasion de la construction du pont de Souillac (Lot), Louis Vi-


cat, ingénieur des Ponts et Chaussées, invente la « chaux hydraulique » fabriquée
à partir d’un mélange d’argile et de carbonate de chaux.

1817 „ Louis Vicat, étudiant scientifiquement et non plus empiriquement,


comme ses prédécesseurs, les chaux hydrauliques, découvre les principes chimi-
ques des ciments hydrauliques et en définit les règles de fabrication.
Louis Vicat est considéré comme l’inventeur des ciments.

Les bétons dans la construction


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Les bétons
Histoire du ciment

1824 „ L’Anglais Joseph Aspdin fait breveter le « ciment Portland », obtenu


à partir d’un procédé de calcination combinant la cuisson de calcaire et d’argile
dans des fours alimentés au charbon. La dénomination « Portland » est due à la
similarité de couleur et de dureté du ciment obtenu avec la pierre de Portland (ville
du sud de l’Angleterre), comme l’avait décrit Smeaton en 1756. Mais ce brevet
comportait encore beaucoup de points obscurs.

1833 „ Le Français Léon Pavin reprend l’activité familiale d’exploitation


régulière d’un gisement de pierre calcaire au Teil dans la Drôme, acquise en 1749
auprès de la seigneurie Lafarge. L’entreprise connaît en 1864 son premier gros
contrat en fournissant 110 000 tonnes de chaux pour la construction du canal de
Suez.

1842 „ A Grenoble, Joseph Vicat, fils de Louis,


construit ce qui deviendra quelques décennies plus
tard une cimenterie industrielle avec une véritable mé-
canisation de la production.

1848 „ La société Dupont et Demarle construit la


première véritable cimenterie industrielle à Boulogne
sur Mer. Ses créateurs mécanisent la production,
transforment le site en une véritable usine, le char-
bon remplace le bois dans les fours qui grossissent, le
chemin de fer commence la propagation du ciment en
France.
Fours verticaux de production de
ciment datant du XIXème siècle

1850 „ La production annuelle française de ciment atteint les 150 000


tonnes, environ

1887 „ Le Français Henri Le Chatelier publie, dans une thèse sur la cons-
titution des mortiers hydrauliques, la loi fondamentale du durcissement des ci-
ments « tout liant hydraulique est constitué par un corps ou un système de corps
capable de se combiner à l’eau pour donner un système hydraté stable »

1899 „ La production est multipliée par vingt, soit 3 millions de tonnes, et


se concentre sur trois départements : le Nord, l’Ardèche et l’Isère.

12 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

LES PRÉCURSEURS

Histoire du ciment
Louis VICAT (1786-1861)

„ Originaire de Grenoble, il commence sa carrière


de jeune inspecteur des Ponts et Chaussées en cher-
chant longuement une nouvelle matière capable de
durcir rapidement sous l’eau pour remplacer le mor-
tier à prise lente.

Admiratif du savoir faire des romains qui utilisaient


un ciment de ce type défiant le temps, il essaie de
percer leur secret, analyse les constituants des liants,
modifie les dosages, procède à des synthèses et fi-
nalement met au point le ciment artificiel en 1817. Il
développe une théorie de l’hydraulicité puis publie en
1818 un traité sur la fabrication des « chaux de cons-
truction, les bétons et mortiers ordinaires »

Léon PAVIN de LAFARGE

„ A l’origine, il y a un seigneur et son lieu-dit: Augus-


te PAVIN, seigneur de LAFARGE en Ardèche. Auguste
PAVIN tire profit de l’extraction du calcaire de la
montagne Saint Victor. Ce calcaire à la réputation de
produire de la chaux hydraulique de qualité. En 1833,
Léon PAVIN, polytechnicien, fils d’Auguste, reprend
l’affaire paternelle.

Il construit de nouveaux fours et produit trois mille


tonnes de chaux par an : c’est la naissance d’une in-
dustrie cimentière qui ne cessera de prospérer.

Les bétons dans la construction


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Les bétons
Histoire du ciment

François COIGNET (1814-1888)

„ Il est d’origine lyonnaise. A l’image de son père,


manufacturier à Lyon, il crée une entreprise à Saint
Denis, en banlieue parisienne. Pour construire sa ma-
nufacture, il utilise un mortier de cendre de houille
et découvre ainsi « le béton aggloméré ». En 1851,
il dépose le brevet de sa découverte et commence
son exploitation en lui trouvant des application dans
tous les domaines : chaussées, maisons, phares,
jetées portuaires. Il construit en 1855 l’église Sainte
Marguerite du Vésinet, premier édifice religieux cons-
truit en béton.

François HENNEBIQUE (1842-1921)

„ Fils d’entrepreneur, bâtit en Belgique, à Cour-


trai puis à Bruxelles. Il va devenir l’un des principaux
promoteurs du béton armé. Sa découverte du béton
armé date de 1879 : il comprend tout l’intérêt qu’il
peut tirer de l’association du métal et du ciment. Son
slogan commercial « plus d’incendies désastreux ». Il
crée les premiers congrès internationaux sur le bé-
ton armé et édite la revue « le béton armé ». Au ca-
talogue de ses réalisations, on trouve, entre autres,
le pont du Risorgimento sur le Tibre à Rome, son
extravagante maison à Bourg la Reine, la filature des
frères Six à Tourcoing et des centaines de réservoirs.

Charles RABUT (1852-1925)

„ Polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaus-


sées, directeur de la compagnie des chemins de fer
de l’ouest. En 1897, alors qu’il n’existe encore aucun
manuel traitant de cette technique, il introduit pour
la première fois l’enseignement du béton armé dans
son cours de mécanique appliquée à l’école des
Ponts et Chaussées. Il fera ainsi découvrir cette tech-
nique à de jeunes étudiants qui s’appellent Eugène
Freyssinet, Albert Caquot, Claude Limousin, Augustin
Mesnager, …

14 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Histoire du ciment
Tony GARNIER (1869-1948)

„ Elève de l’école des Beaux Arts de Lyon, il obtient


en 1889 le 1er prix d’architecture, ce qui lui permet
d’être admis à l’école de Paris. En 1899, il obtient le
premier grand prix de Rome et s’installe à la villa Mé-
dicis pendant 4 ans. Passionné par les problèmes de
son temps, il abandonne les monuments antiques
pour se consacrer à l’urbanisme fonctionnel. Très in-
fluencé par ses origines modestes et l’évolution des
techniques de construction en béton armé, il s’ins-
talle à Lyon où le maire E. Herriot lui confie les grands
travaux de la ville de Lyon. On lui doit, entre autres
oeuvres en béton, le stade de Gerland et le quartier
des Etats-Unis.

Auguste PERRET (1874-1954)

„ C’est en 1905 qu’Auguste Perret crée avec ses frè-


res cadets Gustave et Claude une entreprise de béton
armé associée à une agence d’architecture. Cette or-
ganisation originale va leur permettre d’exploiter les
potentialités du béton armé, dont ils seront les plus
fervents défenseurs. Après l’édification du théâtre des
Champs-Elysées en 1913, ils poursuivent leur quête
d’un certain classicisme architectural accordé aux
techniques nouvelles avec notamment l’église Notre-
Dame-du-Raincy en 1923, le garde-meuble du Mobilier
national en 1934, le musée des Travaux publics en
1937 et la reconstruction du Havre après la guerre.

Eugène FREYSSINET (1879-1962)

„ Polytechnicien, est vite séduit par le béton armé,


mais insatisfait par la discordance du béton et des
armatures. Animé par le souci de mettre au point un
matériau homogène, il conduit des recherches qui vi-
sent à créer dans le béton des contraintes permanen-
tes. Il dépose en 1928 un premier brevet et construit,
en 1929, le pont Luzancy sur la Marne, premier pont
en béton précontraint. En 1933, la construction de la
gare maritime du Havre permet à Eugène Freyssinet
d’expérimenter en vraie grandeur son invention : le
béton précontraint.

Les bétons dans la construction


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Les bétons
Histoire du ciment

Albert CAQUOT (1881-1976)

„ Elève à l’école des Ponts et Chaussées de Char-


les Rabut, en même temps que Freyssinet, c’est
dans la construction de ponts et de barrages qu’il va
développer le plus fort de son génie. Il multiplie les
records en construisant dès 1920 le premier pont en
bow-string à Aulnoye, il bat le record de portée avec
le pont des Usses (138m) en 1928 et édifie l’une des
plus importantes forme de radoub à Saint Nazaire
en 1935. Son œuvre la plus remarquable est le bar-
rage de la Girotte, construit en 1948 sur le principe
des voûtes multiples. Son inspiration associe intui-
tion formelle, intelligence statique et économie de
moyens.

Pier Luigi NERVI (1891-1979)

„ L’ingénieur structure qui aura fasciné les archi-


tectes du 20ème siècle. Il dirige une société qui est à
la fois une entreprise de BTP et un bureau d’étude
spécialisé dans les couvertures à très grande portée.
Pier Luigi Nervi déploie ses structures réticulées se-
lon la combinaison de deux grands modèles : celui
du hangar et celui de la coupole. Deux ouvrages,
d’une ampleur exceptionnelle, les hangars d’Orvietto
(1935) et d’Orbetello (1942), marqueront l’histoire
de l’ingénierie. Leurs systèmes constructifs de type
géodésique sont fondés sur un principe de doubles
rangées d’arcs se coupant à angle droit.

16 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les ciments
2. LES CIMENTS

Les bétons dans la construction


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Les bétons

MINÉRAUX DE BASE
Les ciments

ENTRANT DANS LA COMPOSITION DU CIMENT

autres constituants
ex gypse
constituants secondaires
ex pouzzolane

argile

ciment

clinker

calcaire

FORMULE DE FABRICATION DU CIMENT


argile + calcaire + pouzzolane = clinker + gypse = ciment

18 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

F
LA ABRICATION DU CIMENT

Les ciments
„ DÉFINITION DU CIMENT
Le ciment est un liant hyraulique, c’est-
à-dire une matière inorganique finement
moulue qui, gâchée avec de l’eau, forme
une pâte qui fait prise et durcit par suite
de réactions et processus d’hydratation et
qui, après durcissement, conserve sa résis-
tance et sa stabilité, même sous l’eau.

„ LA FABRICATION DU CIMENT comporte


tout d’abord une extraction du calcaire et
de l’argile dans des carrières très mécani-
sées. Les matériaux extraits sont souvent
préhomogénéisés dans de vastes hangars
où le cru est rationnellement analysé et
mélangé.

Le ciment est fabriqué en cuisant vers 1 450° Celsius un mélange de calcaire (80%)
et d’argile (20%), appelé cru.

L’argile, principalement composée de silicates d’alumine, se scinde sous l’effet de


la chaleur en ses constituants, silice et alumine, qui se combinent ensuite à la chaux
provenant du calcaire pour donner des silicates et des aluminates de chaux. On ob-
tient alors des nodules durs, appelés clinkers (mot anglais signifiant «scorie»).

Les bétons dans la construction


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Les bétons
Les ciments

20 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les ciments

Les bétons dans la construction Source CIMbeton


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Les bétons

LES RÉACTIONS CHIMIQUES qui se développent dans la zone


Les ciments

de « clinkérisation » ne pouvant avoir lieu que pour des


grains de quelques micromètres de grosseur, le cimentier
peut alors choisir entre quatre voies : humide, semi-humide,
semi-sèche et sèche, voie la plus employée aujourd’hui

„ Dans la voie humide, le cru est broyé et malaxé avec suffisamment d’eau
(de 30 à 40 %) pour constituer une pâte liquide. Ce procédé est simple et sûr,
mais consomme beaucoup de combustible pour évaporer l’eau excédentaire ;
c’est pourquoi on lui préfère la fabrication par voie sèche. Le malaxage s’effectue
mécaniquement dans de très grandes cuves cylindriques en béton, où le cru peut
être corrigé chimiquement par des additions appropriées de calcaire ou d’argile et
où une homogénéisation finale est assurée.

„ La voie semi-humide commence comme la précédente, puis le cru est débar-


rassé d’une partie de son eau dans des filtres-presses.

„ La voie sèche est privilégiée, le cru est séché s’il y a lieu, puis broyé très fi-
nement après avoir été homogénéisé et, éventuellement, corrigé chimiquement
dans de grands silos équipés pour un malaxage pneumatique ; il est introduit sous
forme pulvérulente dans le four. Dans la voie semi-sèche, il ne l’est qu’après avoir
été aggloméré, sous forme de boulettes, dans de grands granulateurs.

„ Les fours modernes sont généra-


lement tournants. Ils sont constitués
d’un grand cylindre métallique, tapissé
à l’intérieur de matières réfractaires.
Ce cylindre mesure quelques mètres
de diamètre et atteint souvent plus de
100 mètres de long. Il est légèrement
incliné et tourne lentement, de façon
à faire progresser le cru introduit dans
la partie basse vers la partie haute ou
une flamme, alimentée au charbon pul-
vérisé, au fuel ou au gaz, est allumée.
C’est à celle-ci qu’est recueilli le clinker,
sous forme de nodules incandescents.

C’est en broyant très finement le clin-


ker, additionné d’un peu de gypse,
qu’on produit le ciment de Portland.

22 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les ciments
De profondes modifications chimiques
des constituants du cru se produisent au
fur et à mesure que la matière progresse
dans le four. Le ferro-aluminate tétra-
calcique apparaît le premier, avec une
consistance pâteuse ou liquide ; lorsque
le fer est épuisé par cette réaction, il se
forme de l’aluminate tricalcique fondu.
Ces deux corps fondus constituent le li-
quide des fours à ciment. Celui-ci dissout
la silice et la chaux qui se combinent alors
et cristallisent sous forme de silicates de
chaux ; ce phénomène progressif consti-
tue la « clinkérisation ».

„ Si la silice et la chaux existaient seules


dans le cru, il faudrait chauffer bien da-
vantage, au-dessus de la température de
fusion de la silice (1 900 °C), pour obtenir
la formation de silicates de chaux.

„ Des échangeurs de chaleur tant à l’amont qu’à l’aval du four permettent


d’améliorer le bilan thermique de l’opération. Récemment, le processus de cuis-
son a été perfectionné par un apport de combustible, en amont du four rotatif. Ce
procédé, dit de précalcination, permet de préchauffer la matière jusqu’à 800 °C et
d’assurer une décarbonatation poussée, d’environ 85 p. 100. On peut ainsi réduire
la taille des usines ou augmenter la production.

„ Parallèlement, se poursuivent l’effort de réduction de la consommation de


combustible et la conversion aux combustibles non pétroliers, tels le charbon ou
les déchets de natures diverses. De puissants dépoussiéreurs électrostatiques,
mis au point depuis quelques années, sont généralement installés à la base des
cheminées d’évacuation des gaz, tandis que d’autres sont édifiés aux points criti-
ques de l’usine ; l’industrie cimentière est maintenant devenue une industrie non
polluante.

Les bétons dans la construction


23
Les bétons
Les ciments

Source CIMbeton

Les liants hydrauliques les plus utilisés dans la construction


sont les ciments qui représentent une production d’environ 20
millions de tonnes en France en 2000. Les chaux hydrauliques
qui constituent une autre famille représentent environ 400 000
tonnes . Ce sont des matériaux qui font l’objet de fabrications
industrielles et de contrôles qui garantissent leur conformité
aux normes.

Exemple de marquage
conforme à la norme
européenne NF EN 197-1

Source CIMbeton

24 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

LES DIFFÉRENTS TYPES DE CIMENTS

Les ciments
„ Différents types de ciments peuvent être obtenus en mélangeant le clinker
broyé avec des constituants, broyés également, qui présentent des propriétés
hydrauliques ou pouzzolaniques : ce sont soit des laitiers granulés de hauts four-
neaux, soit des cendres volantes ou encore des pouzzolanes, naturelles ou arti-
ficielles.

„ Il existe, en outre, des ciments spéciaux, tels les alumineux, le prompt (ciment
naturel) ou les sursulfatés. Alors que le ciment Portland est constitué uniquement
de clinker, avec un faible ajout de gypse, on a très vite constaté que l’adjonction
de certains sous-produits industriels présentait d’intéressantes propriétés. Il s’agit
des laitiers de hauts fourneaux et des cendres volantes.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE CIMENTS

Ciments Portland • CEM I


Ciments Portland composés (1) • CEM II / A ou B (2)
Ciments de haut-fourneau • CEM III / A, B ou C (2)
Ciments pouzzolaniques • CEM IV / A ou B (2)
Ciments composés • CEM V / A ou B (2)

(1)
Les ciments Portland composés concernent six ciments conte-
nant un constituant autre que le clinker précisé par un symbole
D, L, P, S, T, V (ou W) selon la nature du constituant : fumée de
silice, calcaire, pouzzolane, laitier, schistes calcinés ou cendres
volantes. Dans ce type de ciments figure également un ciment
contenant plusieurs constituants ci-dessus.
(2)
Les lettres A, B, C, fournissent une information sur la propor-
tion de constituants autres que le clinker.

Source CIMbeton

Les bétons dans la construction


25
Les bétons

COMPOSITION DES CIMENTS


Les ciments

Le ciment Portland :
CEM I • Il contient au moins 95% de clinker et au plus 5% de consti-
tuants secondaires.

Le ciment Portland composé :


CEM II/A ou B • Il contient au moins 65% de clinker et au plus 35%
d’autres constituants : laitier de haut fourneau, fumée de silice (limitée
à 10%), pouzzolane naturelle, cendres volantes, calcaires, constituants
secondaires. Il est à noter que les ciments Portland et Portland composé
englobent les ciments gris et les ciments blancs.

Le ciment de haut fourneau :


CEM III/A ou B • Il contient entre 36 et 80% de laitier et 20 à 64% de
clinker.
CEM III/C • Il contient au moins 81% de laitier et 5 à 19% de clinker.

Ciment au laitier et aux cendres :


CEM V/A ou B • Il contient 20 à 64% de clinker, de 18 à 50% de cendres
volantes et de 18 à 50% de laitier.

LES CLASSES DE RÉSISTANCE

Les ciments sont répartis en trois classes, 32.5 - 42.5 - 52.5, définies
par la valeur minimale de la résistance normale du ciment à 28 jours. La
résistance normale d’un ciment est la résistance mécanique à la com-
pression mesurée à 28 jours conformément à la norme NF EN 196-1 et
exprimée en N/mm2 (1 N/mm2 = 1MPa = 10 daN/cm2 = 10 bars).

Résistances à la compression

Désignation A 2 jours A 28 jours


de la classe
Limite Limite Limite
inférieure inférieure supérieure

32.5 N -
≥ 32.5 ≤ 52.5
32.5 R ≥ 10

42.5 N ≥ 10
≥ 42.5 ≤ 62.5
42.5 R ≥ 20

52.5 N ≥ 20
≥ 52.5 -
52.5 R ≥ 30

La classe R correspond à une résistance au jeune âge plus élevée que la


classe normale correspondante (N).

Source CIMbeton

26 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les ciments
„ Les laitiers de hauts fourneaux proviennent de la gangue des minerais de fer
et des fondants que l’on ajoute au minerai. Le laitier se sépare naturellement de
la fonte, grâce à sa plus faible densité, et peut alors être recueilli isolément lors
des coulées.

Il a une composition chimique bien définie, imposée par la nature du minerai et par
la qualité de la fonte à obtenir. Les laitiers de hauts fourneaux proviennent des
centres de production sur les bassins sidérurgiques du Nord, de l’Est de la France
et du Sud (Fos sur Mer).

„ Les cendres volantes sont produites dans les foyers à haute température, brû-
lant des charbons pulvérisés et, surtout, des charbons de qualité médiocre. C’est
le cas des centrales électriques, spécialement des centrales électriques minières.

Les éléments de schistes qui sont intimement mélangés au charbon sont projetés,
très divisés, dans les foyers à haute température, puis refroidis très brusquement
dans les cheminées et les dépoussiéreurs. La trempe qui en résulte leur confère
un état vitreux qui les rend actifs, en permettant à leur silice de se combiner à la
chaux dégagée par l’hydratation des clinkers.

On obtient alors des ciments de qualité, en mélangeant et en broyant finement du


clinker, du gypse et soit du laitier, soit des cendres.

„ Dans certains pays -en Italie par exemple-, des ciments pouzzolaniques sont
obtenus en mélangeant et en broyant des clinkers et des pouzzolanes. Il s’agit
de cendres volcaniques plus ou moins fossiles, dont la composition chimique est
proche de celle des cendres volantes et qui sont rejetées à haute température par
le volcan, au moment des éruptions, sous une forme très divisée ; elles se trem-
pent alors à l’air. Ces pouzzolanes, longtemps exposées aux intempéries, peuvent
devenir inactives par une lente cristallisation.

„ Le ciment alumineux fondu est obtenu en fondant, au four électrique, un


mélange d’alumine (bauxite) et de calcaire. Son constituant principal est l’alumi-
nate monocalcique, qui, en présence d’eau, cristallise en aluminate monocalci-
que hydraté. Ce ciment alumineux fondu procure des résistances, notamment des
résistances initiales, très élevées. Mais il est plus délicat d’emploi que le ciment
Portland.

Les bétons dans la construction


27
Les bétons

DOMAINES D’EMPLOI
Ciments usuels
Les ciments

CEM I
• béton armé en général coulé sur place ou préfabriqué
• béton précontraint
• décoffrage rapide, mise en service rapide (de préférence classe R)
• bétonnage jusqu’à température extérieure entre 5 et 10° C
• béton étuvé ou auto-étuvé

CEM II / A ou B (Ces ciments sont les plus couramment utilisés)


• CEM II / A ou B classe R : travaux nécessitant une résistance initiale
élevée (décoffrage rapide par exemple)
• béton en élévation, armé ou non, d’ouvrages courants
• fondations ou travaux souterrains en milieux non agressifs
• dallages, sols industriels
• maçonneries
• stabilisation des sols

CEM III / A, B ou C - CEM V / A ou B


• travaux souterrains en milieux agressifs (terrains gypseux, eaux
d’égouts, eaux industrielles…).
• ouvrages en milieux sulfatés : les ciments produits sont tous ES, ciments
pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates, en conformité à la norme
NF P 15-317
• bétons de masse
• travaux en béton armé ou non, hydrauliques et souterrains (fondations)
• travaux nécessitant une faible chaleur d’hydratation
• stabilisation des sols

Autres ciments à usage spécifique

Le ciment alumineux fondu


• ouvrages exigeant une résistance élevée à court terme
• bétonnage par temps froid (jusqu’à -10° pour des bétons massifs)
• pour bétons devant subir des chocs thermiques ou une forte abrasion
(utilisation de granulats synthétiques alumino-calciques)
• pour bétons devant résister à des températures jusqu’à 1250°C
• travaux à la mer
• travaux en milieu fortement agressif A3 * (pH 4 à 5.5)
• travaux en milieu très fortement agressif A4 * (pH <4) : milieu indus-
triel, égouts urbains et ouvrages d’assainissement

Le ciment prompt naturel


• ouvrages nécessitant une prise très rapide : scellements courants, blo-
cages, aveuglements, voies d’eau, calfatages
• enduits, moulages, tableaux, arêtes, repères, charges importantes
• réhabilitation de façades de toutes compositions en mélange avec les
chaux HL ou NHL
• petits ouvrages : chaînages, regards, appuis
• milieux agressifs A2 * (eaux pures, eau de mer)
• travaux à la mer : ce ciment est PM, ciment pour travaux à la mer, en
conformité à la norme NF P 15-317

* selon fascicule FDP 18-011


Source CIMbeton
28 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton
Les bétons

L’INDUSTRIE CIMENTIÈRE EN CHIFFRES

Les ciments

Les bétons dans la construction


29
Les bétons
Les ciments

30 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les ciments

Les bétons dans la construction


31
Les bétons
Les ciments

32 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les ciments

Source CIMbeton

Les bétons dans la construction


33
Les bétons

34 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les roches
3. LES ROCHES

Les bétons dans la construction


35
Les bétons

L’ORIGINE DES ROCHES


Les roches

Les granulats sont des petits morceaux de roches destinés


à réaliser des ouvrages de travaux publics, de génie civil et
de bâtiments. Leur taille est inférieure à 125 mm. Leur na-
ture et leur forme varient en fonction des gisements et des
techniques de production.

„ ON DISTINGUE TROIS CATÉGORIES PRINCIPALES DE GRANULATS :


• les granulats d’origine alluvionnaire ; alluviale, marine et autres dépôts,
• les granulats de roches massives ; roches éruptives, calcaires, autres
roches sédimentaires et roches métamorphiques,
• les granulats de recyclage et artificiels ; bétons recyclés, laitiers de
hauts fourneaux.

„ Matériaux constitutifs de la croûte terrestre, les roches possèdent entre elles


des liens de parenté, par les minéraux qui les constituent, par les phénomènes qui
les mettent en place et par les filiations qui les associent.

Dans tous les cas, ce sont toujours les mêmes éléments chimiques, en propor-
tions variables, que la Terre transforme, trie ou mélange dans un véritable cycle
des roches.

36 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

LES 3 GRANDES FAMILLES DE ROCHES

Les roches
„ LES ROCHES MAGMATIQUES OU ÉRUPTIVES
Elles proviennent du refroidissement d’un magma préalablement fondu.

Ces roches se distinguent bien nettement en :


• roches volcaniques
Nées par la solidification de coulées de laves ou par l’accumulation de
projections issues d’un volcan. La roche la plus fréquente est le basalte.
• roches plutoniques
Elles se cristallisent lentement à partir de magmas provenant des profon-
deurs de la Terre. La roche la plus fréquente et la plus connue est le granit.

„ LES ROCHES SÉDIMENTAIRES


Ce terme désigne toutes les roches for-
mées à la surface de la terre (surface des
continents et fond des océans), par ac-
cumulation de sédiments : matériaux et
substances issus de l’érosion de toutes
les roches affleurant à la surface. L’érosion
fait naître des morceaux, grains (sables,
graviers, grès, conglomérats), particules
fines (argiles), substances dissoutes (cal-
caires, gypse, roches salines).

Ces roches peuvent être meubles (sables,


graviers, argiles), ou consolidées (grès,
calcaires,…). Des soulèvements de terrains
provoquent l’affleurement des roches sé-
dimentaires.

„ LES ROCHES MÉTAMORPHIQUES


Elles peuvent provenir de n’importe quelle roche préexistante que les événements
tectoniques, généralement dans le contexte des surrections montagneuses, en-
fouissent à des profondeurs où elles subissent les effets de la pression et de la
température qui les font cuire sans les faire fondre. Cette cuisson recombine les
éléments chimiques et fait apparaître de nouveaux minéraux. Les grands mouve-
ments de soulèvement accompagnant la naissance des montagnes ramènent ces
roches vers la surface où elles affleurent. Les roches produites les plus connues
sont les schistes, les gneiss, les marbres,…

Les bétons dans la construction


37
Les bétons

LE TRAITEMENT DES GRANULATS


Les roches

Source Unicem

38 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

ÉCHANTILLONS DE GRANULATS

Les roches
Granulats de Rhône-Alpes, Auvergne, Bourgogne et Pyrénées

Grave Gravier Tout


non traité é venant
origine Auvergne origine Rhône origine Rhône
type Granite type Alluvionnaire type Alluvionnaire
roche massive catégorie 10/20 catégorie Brut de carrière
catégorie 0/31,5 traitement Roulé lavé
traitement Concassé utilisation Béton
utilisation Sous-couches : route,
industrie, particuliers…

Grave Gravillon Gravier


roulé lavé roulé é
origine Ain origine Saône origine Bourgogne
type Alluvionnaire type Alluvionnaire type Eruptif
catégorie 5/12,5 catégorie 10/20 catégorie 6/14
traitement Roulé lavé traitement Concassé lavé traitement Concassé
utilisation Béton prêt utilisation Béton utilisation Béton désactivé
à l’emploi

Les bétons dans la construction


39
Les bétons

Granulats
Les roches

Gravillon Gravillon Sable


roulé concassé concassé
origine Plaine de l’Ain origine Bourgogne origine Auvergne
type Alluvionnaire type Eruptif type Granite
catégorie 3/5 catégorie 2/4 roche massive
traitement Concassé lavé traitement Concassé catégorie 0/4
utilisation Préfabrication utilisation Béton désactivé traitement Concassé
utilisation Béton - Enrobage
de canalisation

Grave semi Grave semi Pouzzolane


concassé concassé é
origine Ain origine Plaine de l’Ain origine Auvergne
type Alluvionnaire type Alluvionnaire type Eruptif
catégorie 0/14 concassé catégorie 0/20 catégorie 0/12
traitement Semi concassé traitement Semi concassé traitement Concassé
utilisation Terrassement utilisation Travaux publics utilisation Béton léger

40 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Granulats

Les roches
Sable lavé Sable Sable
é concassé é
origine Saône origine Beaujolais origine Plaine de l’Ain
type Alluvionnaire type Roche massive éruptif type alluvionnaire
catégorie 0/3 gore catégorie 0/4
traitement Roulé lavé catégorie 0/8 traitement Criblé lavé
utilisation Béton prêt traitement Concassé lavé utilisation Béton
à l’emploi utilisation Décoration

Sable Gravillon Sable


concassé roulé lavé é
filérisé origine Saône origine Drôme
origine Auvergne type Alluvionnaire type Sédimentaire
type Roche massive calcaire catégorie 0/2 catégorie 0/0
0/3 traitement Roulé lavé traitement Roulé lavé
catégorie Concassé filérisé utilisation Carreleur – enduits utilisation Joint de carrelage
traitement Béton
utilisation

Les bétons dans la construction


41
Les bétons

Granulats
Les roches

Gravillon Gravillon Quartz


concassé concassé é
origine Rhône origine Plaine de l’Ain origine Auvergne
type Roche massive - calcaire type Alluvionnaire type Eruptif
6/12 catégorie 10/14 catégorie 6/10
catégorie Concassé non lavé traitement Concassé lavé traitement Concassé
traitement Décoration utilisation Route utilisation Béton désactivé
utilisation Préfabrication

Gravillon Rouge Ocre


concassé é calcaire
origine Auvergne origine Bourgogne origine Isère
type Eruptif basalte type Eruptif type Sédimentaire
catégorie 6/10 catégorie 6/10 catégorie 6/14
traitement Criblé lavé traitement Concassé traitement Concassé
utilisation Route utilisation Béton désactivé utilisation Béton désactivé

42 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Granulats

Les roches
Gravillon Gravillon Gravillon
concassé concassé concassé
origine Auvergne origine Auvergne
lavé
type Granite type Granite altéré = gore
origine Plaine de l’Ain
roche massive catégorie 4/10 gore
type Alluvionnaire
catégorie 4/10 traitement Concassé
catégorie 4/6
traitement Concassé utilisation Enrobage de cana-
traitement Roulé lavé
utilisation Béton - Finitions exté- lisations - Finitions
utilisation Route
rieures extérieures

Calcaire Gravillon Marbre


é concassé é
origine Isère
lavé origine Pyrénées
type Sédimentaire type Calcaire
origine Rhône
catégorie 6/10 catégorie 4/10
type Roche massive calcaire
utilisation Béton désactivé traitement Concassé lavé
4/8
utilisation Béton de parement
catégorie Concassé lavé
Tombe
traitement Décoration
utilisation Préfabrication
Route

Les bétons dans la construction


43
Les bétons

LA DIVERSITÉ DES GISEMENTS EN FRANCE


Les roches

On appelle GISEMENT DE MINÉRAUX toute concentration


naturelle dans le sol d’une substance minérale dont la te-
neur et le volume sont tels qu’on peut en envisager l’exploi-
tation. La diversité géologique du sous-sol français est une
véritable richesse nationale qui permet d’obtenir, à partir de
roches très différentes, une grande variété de granulats.

„ 1. ALLUVIONS GLACIAIRES
Sables et graviers accumulés dans les anciennes moraines glaciaires des Alpes
ou des Pyrénées. Pendant les périodes glaciaires de l’ère quaternaire, les gla-
ciers ont arraché, charrié et déposé de grandes quantités de granulats.

„ 2. SABLES ET GRAVIERS ALLUVIONNAIRES FLUVIATILES


Granulats silicieux ou silicocalcaires déposés dans le lit des cours d’eau pen-
dant l’ère Quaternaire. Ils sont exploités tout au long du réseau hydrographi-
que : Seine, Rhin et Moselle, Rhône et Saône, Adour et Garonne, Loire, …

44 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

„ 3. BRÈCHES DE PENTES ET ÉBOULIS


Elles proviennent de l’érosion des parois dans les régions montagneuses.

Les roches
„ 4. SABLES, GRAVIERS ET GALETS
Ils proviennent de deltas, dunes, plages et cordons littoraux. Généralement
situés dans des sites protégés, ces granulats ne sont jamais exploités.

„ 5. ALLUVIONS MARINES
Exploités entre 10 et 30 mètres de profondeur sur le plateau continental, ces
granulats ne sont immergés que depuis quelques milliers d’années par suite
de la remontée du niveau de la mer après la dernière et récente glaciation. Il
s’agit, en réalité, d’anciennes alluvions fluviatiles et littorales.

„ 6. COUCHES DE SABLES
Ce sont des roches sédimentaires non consolidées, déposées il y a des millions
d’années comme les sables de la région de Fontainebleau et les faluns de
Touraine.

„ 7. ROCHES SÉDIMENTAIRES CONSOLIDÉES


Ce sont, par exemple, les calcaires ou les grès. Elles doivent être concassées
pour donner des granulats. Elle sont exploitées dans les bassins sédimen-
taires (Bassin Parisien et Aquitain), et dans les régions montagneuses (Jura,
Provence, Ardennes, Alpes, Pyrénées, …)

„ 8. ROCHES MÉTAMORPHIQUES DURES


Ce sont, par exemple, les quartzites ou les gneiss. Ces roches affleurent plus
particulièrement dans les massifs montagneux anciens (Chaîne Hercynienne)
où elles sont exploitées : Vosges, Massif Armoricain (Normandie, Bretagne,
Vendée), Massif Central, Esterel, Corse.

„ 9. ROCHES ÉRUPTIVES ANCIENNES


Il s’agit de roches plutoniques à cristaux plus ou moins développés (granites,
diorites, micro diorites, gabbros,…) ou de roches volcaniques (rhyolites …),
exploitées dans les massifs montagneux anciens avec une répartition géo-
graphique analogue à celle des roches métamorphiques.

„ 10. ROCHES VOLCANIQUES RÉCENTES


Il s’agit de basalte, de trachyte ou d’andésite : roches épanchées par le volca-
nisme récent du Massif Central.

„ 11. Aujourd’hui, LE RECYCLAGE DES MATÉRIAUX DE DÉMOLITION devient une part


non négligeable de la production de granulats et peut donc être considéré
comme un véritable gisement.

Les bétons dans la construction


45
Les bétons

46 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Adjuvants et fibres
4. LES ADJUVANTS
FIBRESET LES

Les bétons dans la construction


47
Les bétons

LES ADJUVANTS
Adjuvants et fibres

L’adjuvant est un produit incorporé au moment du malaxage


du béton à un dosage inférieur ou égal à 5% en masse du
poids de ciment du béton, pour modifier les propriétés du
mélange à l’état frais et / ou à l’état durci. Chaque adjuvant
est défini par une fonction principale et une seule. Un adju-
vant peut présenter une ou plusieurs fonctions secondaires.

„ LES ADJUVANTS MODIFIANT L’OUVRABILITÉ DU BÉTON


• Les plastifiants réducteurs d’eau
Ils ont pour fonction principale, à même ouvrabilité, de conduire à une
augmentation des résistances mécaniques par une réduction de la te-
neur en eau du béton, mortier ou coulis.

• Les super plastifiants


Introduits dans un béton, un mortier ou un coulis, en général peu avant
sa mise en œuvre, ils ont pour fonction principale de provoquer un fort
accroissement de l’ouvrabilité du mélange.

„ LES ADJUVANTS MODIFIANT LA PRISE ET LE DURCISSEMENT


• Les accélérateurs de prise
Ils ont pour fonction principale de diminuer les temps de début et de fin
de prise du ciment dans les bétons, mortiers ou coulis.

• Les accélérateurs de durcissement


Ils ont pour fonction principale d’accélérer le développement des résis-
tances initiales des bétons, mortiers et coulis.

• Les retardateurs de prise


Introduits dans l’eau de gâchage, ils ont pour fonction principale d’aug-
menter le temps de début de prise et le temps de fin de prise du ciment
dans le béton, le mortier ou le coulis.

„ LES ADJUVANTS MODIFIANT CERTAINES PROPRIÉTÉS DU BÉTON


• Les entraîneurs d’air
Ils ont pour fonction de stabiliser, lors de la fabrication du béton, du mor-
tier ou du coulis, les micro-bulles d’air, uniformément réparties dans la
masse, qui se sont formées lors du malaxage.

48 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Adjuvants et fibres
• Les hydrofuges de masse
Ils ont pour fonction principale de diminuer l’absorption capillaire des bé-
tons, mortiers ou coulis durcis.

• Les rétenteurs d’eau


Ils ont pour fonction de réguler l’évaporation de l’eau et d’augmenter
ainsi, l’homogénéité et la stabilité du mélange.

„ LES PRODUITS DE CURE


Les produits de cure ont pour effet de protéger le béton frais pendant
un certain temps après sa mise en œuvre, en évitant sa dessication par
évaporation trop rapide de l’eau.

F
LES IBRES
Les fibres ont pour rôle de renforcer l’action des armatures
traditionnelles en s’opposant à la propagation des microfis-
sures. Elles ont une longueur d’environ 60 mm par opposi-
tion aux armatures du béton armé.

„ LES FIBRES DE VERRE


Elles présentent des caractéristiques mécaniques élevées à la traction et
une excellente résistance au feu jusqu’à 800°C.

„ LES FIBRES MÉTALLIQUES


Elles ont donné lieu à de nombreuses recherches pour développer leur
emploi dans le béton, notamment dans le domaine de l’adhérence, ce
qui a donné naissance à une grande variété de fibres susceptibles, par
leur forme ou leur états de surface, de mieux s’ancrer dans le béton.

„ LES FIBRES DE POLYPROPYLÈNE


Si leurs caractéristiques mécaniques ont des valeurs plus faibles que
celles des fibres métalliques, elles font preuve d’insensibilité chimique,
de souplesse qui rend aisée leur incorporation au béton et d’un allonge-
ment à la rupture de 15 à 20%.

Les bétons dans la construction


49
Les bétons

PRODUITS DE CURE
Adjuvants et fibres

Produit de cure Produit à base de résine


sans solvant organique synthétique et de solvants

PROPRIÉTÉS PROPRIÉTÉS

Appliqué sur les bétons ou mortiers à base Ce produit forme un film uniforme imper-
de liants hydrauliques, cet adjuvant forme méable sur le béton ou le mortier frais. Il
un film protecteur permettant de lutter con- permet au liant de conserver l’humidité
tre la fissuration, le faïençage et le retrait nécessaire à son hydratation, garantissant
dus à une dessication trop rapide. ainsi les performances souhaitées des tra-
vaux exécutés.

DOMAINES D’UTILISATION DOMAINES D’UTILISATION

• protection des surfaces ou éléments en • protection des surfaces bétonnées, en-


bétons ou mortiers à l’état frais duits, chapes traditionnelles et à hautes per-
• utilisation pour les ouvrages courants, formances exposées au soleil et aux vents
non exposés à une humidité permanente • ouvrages d’art
importante • béton routier
• dallages et dalles, etc...

50 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

PLASTIFIANTS

Adjuvants et fibres
Adjuvant pour bétonnage Plastifiant réducteur d’eau
au contact de l’eau [ dosage : 0,5% ]

PROPRIÉTÉS PROPRIÉTÉS

Cet adjuvant permet de limiter le délavage Cet adjuvant permet d’optimiser la disper-
et la ségrégation des bétons frais immergés sion des grains de ciment, et donc de di-
en eau courante ou stagnante. Il confère minuer la quantité d’eau de gâchage. Son
aux bétons et mortiers un caractère colloï- pouvoir réducteur d’eau et son action sur
dal qui s’oppose au délavage des bétons les hydrates en formation permettent d’ob-
frais. tenir, dès les jeunes âges, les performances
mécaniques requises au décoffrage des bé-
tons

DOMAINES D’UTILISATION
DOMAINES D’UTILISATION
Bétonnage sous l’eau :
• construction et réparation d’ouvrages • bétons industriels, qui nécessitent des
d’art, piles de pont bétons fermes, à démouler rapidement, où
• renforcements sous-marins l’on recherche une amélioration des pare-
• imperméabilité de fonds (puits, étangs, ments et un meilleur enrobage des aciers
etc.) • bétons mis en œuvre avec des coffrages
glissants
Bétonnage à proximité de l’eau : • pour obtenir une meilleure pompabilité
• construction et réparation des berges,
talus, etc.
• renforcement d’enrochements, etc.

Les bétons dans la construction


51
Les bétons

PLASTIFIANTS
Adjuvants et fibres

Superplastifiant Superplastifiant
haut réducteur d’eau [ dosage : 0,5% à 3% ]
[ dosage : 0,5% à 3% ]

PROPRIÉTÉS PROPRIÉTÉS

Adjuvant de nouvelle génération, il dispose Cet adjuvant peut être utilisé comme plasti-
d’un très fort pouvoir réducteur d’eau as- fiant réducteur d’eau ou comme fluidifiant
sociant, pour les bétons traités, maintien des bétons, des mortiers et des plâtres. In-
d’ouvrabilité et hautes performances. corporé dans un béton ferme ou plastique,
Utilisé à plasticité égale par rapport à un il permet, en fonction du dosage, d’obtenir
témoin, il permet de réduire de façon im- la fluidité souhaitée et notamment de met-
portante la quantité d’eau de gâchage et tre en œuvre des bétons sans vibration.
d’augmenter considérablement les résis-
tances mécaniques.

DOMAINES D’UTILISATION DOMAINES D’UTILISATION

• béton haute performance (BHP) • béton armé, béton prêt à l’emploi,


• béton fibré à ultra haute performance autoplaçants pour dalles, radiers, routes,
(BFUHP) (BAP) …
• béton précontraint • béton précontraint
• les bétons nécessitant un temps de ma- • mortiers, coulis
niabilité de longue durée et/ou de hautes
performances.

52 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

MODIFICATION DES TEMPS DE PRISE

Adjuvants et fibres
Hydrofuge de masse Entraîneur d’air
[ dosage : 1% à 3% ] [ dosage : 0,01% à 0,5% ]

PROPRIÉTÉS PROPRIÉTÉS

Ce produit confère aux bétons et mortiers L’entraîneur d’air crée un réseau de bulles
un accroissement de leur résistance aux pé- d’air de diamètre compris entre 20 et 250
nétrations capillaires dues aux infiltrations microns uniformément réparties dans la
et à l’eau sous pression et améliore l’imper- masse du béton. Dans le béton normal,
méabilité à l’air. Par modification de la cris- on trouve 2% d’air emprisonné disposé de
tallisation des éléments calcaires du ciment, manière aléatoire ; avec un entraîneur d’air,
il forme un complexe organique qui obstrue on obtient de 5 à 6% de bulles d’air distri-
les capillaires des bétons et mortiers. buées de manière régulière. Cet adjuvant
permet d’augmenter considérablement la
résistance au gel et aux sels de dévergla-
DOMAINES D’UTILISATION çage des bétons.

• béton de fondation, radiers


• réservoirs, bassins, tunnels, barrages DOMAINES D’UTILISATION
• cuvelage
• coulis • béton d’ouvrages d’art dans lesquels l’air
• tous travaux dans lesquels les bétons et occlus est nécessaire pour la résistance aux
mortiers sont exposés à l’humidité ou à des cycles gel/dégel et sels de déverglaçage
infiltrations naturelles ou sous pression de • béton routier, pistes d’aéroport, berges
l’eau • béton prêt à l’emploi et/ou tous bétons
soumis au gel et aux sels de déverglaçage
d’une façon générale

Les bétons dans la construction


53
Les bétons

MODIFICATION DES TEMPS DE PRISE


Adjuvants et fibres

Accélérateur de prise Retardateur de prise


[ dosage : 1% à 3% ] [ dosage : 0,1% à 1% ]

PROPRIÉTÉS PROPRIÉTÉS

Il agit comme catalyseur des réactions ini- C’est un adjuvant liquide que l’on incorpore
tiales d’hydratation des ciments particuliè- aux bétons ou aux mortiers lors de leur
rement à basse température. La prise est confection, afin de contrôler et retarder de
accélérée et les résistances mécaniques se 1h à 2h le début de prise du ciment. Il ralen-
développent rapidement, limitant ainsi les tit les réactions d’hydratation des ciments ;
dégradations du béton frais dues au gel. mais dès la fin de la prise, le durcissement
évolue rapidement, permettant d’atteindre
des résistances mécaniques plus élevées.

DOMAINES D’UTILISATION DOMAINES D’UTILISATION

• bétonnage par temps froid • reprises de bétonnage


• béton nécessitant un décoffrage rapide • bétonnage par temps chaud
• béton prêt à l’emploi • pieux et parois moulées
• préfabrication avec ou sans étuvage • transport du béton sur de longues
• béton pour scellement distances (BPE béton prêt à l’emploi)
• travaux en béton armé sous l’eau • béton en grande masse
ou en galerie • béton routier
• renforcement d’enrochements, etc.

54 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

FIBRES COURTES

Adjuvants et fibres
Fibres de verre Fibres polypropylène
[ 10 mm à 20 mm, diamètre 0.01 mm ] [ 10 mm à 15 mm, diamètre 0.05 mm ]

PROPRIÉTÉS PROPRIÉTÉS
• permettent la couture des microfissures • permettent la couture des microfissures
de retrait de retrait et la diminution des fissures au
• diminuent la fissuration au jeune âge jeune âge
• augmentent la résistance au feu du béton • augmentent la maniabilité du béton
• améliorent la résistance au feu (elles
QUANTITÉS fondent et laissent un réseau poreux per-
0.5 à 5% en volume, soit 5 à 15 kg/m3 de mettant à la vapeur d’eau de s’échapper,
béton sans quoi la pression augmente et le béton
éclate)
DOMAINES D’UTILISATION
• préfabrication : panneaux de façade, QUANTITÉS
objets et mobilier urbain, tuyaux 0.05 à 2% en volume, soit 0.2 à 2 kg/m3 de
• mortiers et enduits extérieurs béton
• réparation des bétons
DOMAINES D’UTILISATION
• dallages et chaussées (elles permettent
l’augmentation de la distance entre
joints et augmentent la maniabilité du
béton)
• préfabrication nécessitant de très bonnes
finitions (parements, arêtes, …)
• mortiers et enduits projetés
• éléments réalisés avec des coffrages
glissants

Les bétons dans la construction


55
Les bétons

FIBRES LONGUES
Adjuvants et fibres

Fibres de verre Fonte amorphe


[ 60 mm ondulées, diamètre 0.05 mm ] [ 25 mm à 50 mm, diamètre 0.025 mm ]

PROPRIÉTÉS PROPRIÉTÉS
• grande résistance en traction, ce qui élève • résistance à la corrosion
la résistance en traction du béton • permet de supprimer ou de fortement
• augmentent la résistance au feu du béton diminuer le ferraillage et d’augmenter la
• capacité d’allongement élevée donnant distance entre joints
une grande ductilité au béton • augmente la ductilité des structures (dé-
• fibre encore assez chère formation importante des pièces, après le
pic de résistance, sans rupture)
QUANTITÉS • n’augmente pas (ou peu) la résistance en
0.5 à 5% en volume, soit 5 à 15 kg/m3 de compression du béton
béton • augmente légèrement la résistance en
traction du béton
DOMAINES D’UTILISATION • intérêt économique
• préfabrication : panneaux de façade,
objets et mobilier urbain, tuyaux QUANTITÉS
• béton projeté (la fibre est approvisionnée 0.3 à 2% en volume, soit 25 à 150 kg/m3
en bobines, coupée automatiquement et de béton
dispersée dans le mortier projeté)
DOMAINES D’UTILISATION
• dalles continues réalisées avec des
bétons prêt à l’emploi (BPE)
• planchers, routes et structures porteuses
• tunnels, tuyaux

56 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

FIBRES LONGUES

Adjuvants et fibres
Fibres acier ondulées Fibres acier
[ 60 mm ondulées, très haute ténacité
diamètre 0.4 mm à 0.6 mm ] [ 60 mm droites,
diamètre 0.25 mm à 0.5 mm ]
PROPRIÉTÉS
• adhérence accrue par la présence des on- PROPRIÉTÉS
dulations Elles sont recouvertes de laiton pour fa-
• permettent de reprendre des efforts à ciliter le tréfilage, ce qui leur donne cette
travers les macrofissures des structures en couleur jaune. Ces fibres très fines sont
béton utilisées pour la fabrication des BFUHP. Leur
• permettent de supprimer ou de fortement très faible diamètre permet une meilleure
diminuer le ferraillage et d’augmenter la dis- adhérence au béton, et leur résistance très
tance entre joints élevée (>2000MPa) confére au béton une
• augmentent la ductilité des structures (dé- résistance plus élevée.
formation importante des pièces, après le • permettent de reprendre des efforts à
pic de résistance, sans rupture) travers les microfissures des structures en
• n’augmentent pas (ou peu) la résistance béton
en compression du béton • permettent de fortement diminuer le fer-
• augmentent légèrement la résistance en raillage
traction du béton • augmentent la ductilité des structures (dé-
• intérêt économique formation importante des pièces, après le
pic de résistance, sans rupture)
QUANTITÉS • intérêt économique
0.3 à 2% en volume, soit 25 à 150 kg/m3
de béton QUANTITÉS
0.3 à 2% en volume, soit 25 à 150 kg/m3
DOMAINES D’UTILISATION de béton
• souvent associées à un superplastifiant
pour éviter la formation DOMAINES D’UTILISATION
« d’oursins » ou de pelotes de fibres • dalles continues réalisées avec des
• dalles continues réalisées avec des bétons prêt à l’emploi
bétons prêt à l’emploi (BPE) • planchers, routes et structures porteuses
• planchers, routes et structures porteuses • bétons réfractaires
• bétons réfractaires

Les bétons dans la construction


57
Les bétons

FIBRES LONGUES
Adjuvants et fibres

Fibres acier à crochets


[ 60 mm, avec crochets,
diamètre 0.4 mm à 0.6 mm ]

PROPRIÉTÉS
• adhérence accrue par la présence des on-
dulations
• permettent de reprendre des efforts à
travers les macrofissures des structures en
béton
• permettent de supprimer ou de fortement
diminuer le ferraillage et d’augmenter la dis-
tance entre joints
• augmenter la ductilité des structures (dé-
formation importante des pièces, après le
pic de résistance, sans rupture)
• n’augmente pas (ou peu) la résistance en
compression du béton
• augmente légèrement la résistance en
traction du béton
• intérêt économique

QUANTITÉS
0.3 à 2% en volume, soit 25 à 150 kg/m3
de béton

DOMAINES D’UTILISATION
• souvent associées à un superplastifiant
pour éviter la formation
« d’oursins » ou de pelotes de fibres
• dalles continues réalisées avec des
bétons prêt à l’emploi (BPE)
• planchers, routes et structures porteuses
• bétons réfractaires

58 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les bétons
5. LES BÉTONS

Les bétons dans la construction


59
Les bétons
Les bétons

Architectes • Axel Schultes • Charlotte Frank • Christophe Witt


Photos • DR - Ulrich Schwarz

CRÉMATORIUM DE BAUMSCHULENWEG - BERLIN (ALLEMAGNE)

Concepteur • Jean Muller International


Architectes • Charles Lavigne •Alain Montois • Christophe Chéron
Photos • Regis Bouchu / Actophoto

VIADUC DE TULLE - AUTOROUTE A89

60 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

DOMAINES D’EMPLOI DU BÉTON

Les bétons
Le béton est un mélange de plusieurs com-
posants : ciment, eau, air, granulats et le plus
souvent adjuvants, qui doivent constituer un
ensemble homogène.

Les composants sont très différents : leurs


masses volumiques vont, dans les bétons
courants, de 1 t/m3 (eau) à 3 t/m3 (ciment).
Les dimensions de leurs grains s’échelonnent
de 0,5 µm (grains les plus fins du ciment) à 25
mm (gravillons).

Le béton, qu’il soit armé ou non, est présent


partout où l’on construit, et il doit cette pré-
sence à ses nombreuses qualités :

• le béton résiste très longtemps aux sol-


licitations physico-chimiques

• ses caractéristiques lui permettent de


répondre aux multiples exigences im-
posées au bâtiment : sécurité, stabilité
statique et dynamique, tenue au feu,
étanchéité, thermique, acoustique et
esthétique.

• le béton sait adapter ses performances


selon son emploi

• le béton est un matériau moulable

Les bétons dans la construction


61
Les bétons
Les bétons

Architectes • Charles Delfantes •


Henry Pottier
Photo • Joël Gourgand

AUDITORIUM MAURICE RAVEL - LYON

Architectes • Araldo Cossutti


Photo • Joël Gourgand

TOUR DU CRÉDIT LYONNAIS - LYON

62 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

FILIÈRES DE RÉALISATION

Les bétons
LE BÉTON COULÉ EN PLACE
Ces dernières années, il a bénéficié d’amé-
liorations techniques dans l’élaboration du
béton et sa mise en œuvre sur le chantier :
béton pompé, coffrages plus performants,
plus sûrs et mieux adaptés aux besoins. La
qualité du béton s’en trouve améliorée, ainsi
que sa finition.

Il existe deux filières d’élaboration du béton :

• la fabrication sur le chantier


où les outils de malaxage vont de la bé-
tonnière à la centrale de grande capacité
suivant les exigences du chantier,soit
environ 30% de la consommation de ci-
ment.

• le béton prêt à l’emploi (BPE),


préparé en usine dans des installations
fixes (centrales à béton) et transporté
jusqu’au lieu d’utilisation dans des ca-
mions malaxeurs (bétonnières portées
ou toupies), ou dans des camions ben-
nes pour certains bétons fermes.

En fonction des exigences du chantier,


le BPE peut mettre au point et livrer les
bétons les mieux adaptés, dont les ca-
ractéristiques font l’objet d’un suivi en
laboratoire, soit environ 49% de la con-
sommation de ciment.

Les bétons dans la construction


63
Les bétons
Les bétons

Architecte • Georges-Henri Pingusson


Photos • Joël Gourgand
Ile de la Cité - Paris 4°
CRYPTE DE LA DÉPORTATION - PARIS

Site National de la Résistance


Architectes • Cabinet grenoblois «Groupe 6»
Photos • Joël Gourgand

LE MÉMORIAL DU VERCORS

64 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les bétons
Architectes • BEA Raphaël Pistilli
Photos • Guillaume Maucuit-Lecomte

USINE «FLIP TECHNOLOGY» - VILLEURBANNE

Architectes • Henri et Bruno Gaudin


Photos • Joël Gourgand

ECOLE NORMALE SUPÉRIEURE


LETTRES ET SCIENCES HUMAINES - LYON

Les bétons dans la construction


65
Les bétons
Les bétons

Architectes • Paul Andreu • Johan Otto Von Scpreckelsen


Photos • Joël Gourgand

GRANDE ARCHE DE LA DÉFENSE - PARIS

Centre des Nouvelles Industries et Technologies


Architectes • Robert-Edourad Camelot • Jean de Mailly •
Bernard-Louis Zehrfuss
Photos • Joël Gourgand
CNIT - PARIS

66 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les bétons
LE BÉTON PRÉFABRIQUÉ

La production industrialisée de composants


est axée sur les composants de systèmes
constructifs. La fabrication en usine de pro-
duits en béton permet de rationaliser la pro-
duction, d’apporter la qualité d’une fabrica-
tion industrielle et de réaliser une importante
économie de main d’œuvre sur le chantier.

La gamme des produits élaborés en usine est


très diverse : elle va de l’élément standardisé
comme le bloc jusqu’aux éléments de structu-
re ou des panneaux de façades multifonction.

Deux domaines sont particulièrement déve-


loppés :

• des composants standardisés


ne nécessitant pas de moyens de manu-
tention trop lourds : blocs, poutrelles, tui-
les, pavés, tuyaux, éléments de voiries.

• des éléments en béton apparents


dont la finition et la qualité exigées par
l’utilisateur ne sont que très difficile-
ment réalisables sur le chantier.

Les bétons dans la construction


67
Les bétons
Les bétons

Aéroport Saint Exupéry


Architecte • Santiago Calatrava • Valls
Photos • Joël Gourgand
GARE TGV - LYON

Architectes • Pierre Riboulet • Dimitri Chpakovski


Photos • Olivier Wogensky

FACULTÉ D’ÉCONOMIE - CRÉTEIL

68 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

ASPECTS DE SURFACE

Les bétons
DE PAREMENTS ET REVÊTEMENTS DE SOL EN BÉTON

Matériaux • béton et calcaire blanc Matériaux • béton et calcaire


de la région parisienne beige de Bourgogne
Traitement • désactivé Traitement • bouchardé

Matériaux • béton et calcaire Matériaux • béton et calcaire


de Bourgogne de Bourgogne
Traitement • sablé moyen Traitement • lavé, désactivé à l’eau

Matériaux • béton, calcaire de Matériaux • béton et porphyre vert


Bourgogne, colorant rose de Vendée
Traitement • brut de démoulage Traitement • désactivé (désactivant
de surface)

Les bétons dans la construction


69
Les bétons

ASPECTS DE SURFACE
Les bétons

DE PAREMENTS ET REVÊTEMENTS DE SOL EN BÉTON

Matériaux • béton et silex de Vendée Matériaux • béton et porphyre


Traitement • désactivé brun de la Nièvre
(désactivant de surface) Traitement • sablé fort

Matériaux • béton et granulats Matériaux • béton, granit de Norvège


de la Loire, colorant rose Traitement • poli brillant
Traitement • sablé léger

Matériaux • cinq granulats différents Matériaux • béton et bleu


avec du ciment gris des Pyrénées
Traitement • poli satiné Traitement • poli brillant

70 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

ASPECTS DE SURFACE

Les bétons
DE PAREMENTS ET REVÊTEMENTS DE SOL EN BÉTON

Matériaux • béton et marbre rose Matériaux • béton et marbre du


de Brignolles (Var) Pont du Gard, beige ocre
Traitement • poli brillant Traitement • poli satiné

Matériaux • béton et marbre Matériaux • béton, marbre bleu


jaune du Gard des Pyrénées et ciment noir
Traitement • sablé fort Traitement • poli brillant

Matériaux • béton, marbre blanc Matériaux • béton et marbre rouge


des Pyrénées, ciment blanc des Pyrénées
Traitement • flammé Traitement • poli brillant

Les bétons dans la construction


71
Les bétons

ASPECTS DE SURFACE
Les bétons

DE PAREMENTS ET REVÊTEMENTS DE SOL EN BÉTON

Matériaux • béton et marbre gris Matériaux • béton, marbre blanc


des Pyrénées de Grèce, ciment blanc
Traitement • poli satiné Traitement • satiné (grossier)

Matériaux • béton et marbre noir Matériaux • béton, marbre de


d’Italie, colorant noir Carrare (Italie) et ciment
Traitement • poli satiné Traitement • flammé

Matériaux • béton et marbre blanc Matériaux • béton et marbre


de Carrare (Italie) blanc moucheté noir
Traitement • poli satiné Traitement • poli satiné

72 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

LES BÉTONS SPÉCIAUX ET PERFORMANTS

Les bétons
La recherche et l’expérience acquise ont permis de débou-
cher sur de nouvelles générations de bétons permettant de
construire plus durable, plus vite et plus économique.

„ LES BÉTONS FLUIDES OU AUTOPLAÇANTS BAP


Ils ont bénéficié de l’apport des adjuvants super plastifiants. La plasticité de ces
bétons apporte d’exceptionnels avantages en matière de manutention (béton
pompé) et de mise en œuvre avec suppression de vibration.

„ LES BÉTONS LÉGERS


Le gain de poids est apprécié dans tous les domaines où le poids propre des élé-
ments joue un rôle important, notamment pour la réhabilitation des bâtiments
anciens.

„ LES BÉTONS LOURDS


A l’inverse des bétons légers, l’emploi de
granulats très denses comme la barytine et
l’hématite, permet la réalisation de bétons
dont la masse volumique dépasse 3000
kg/m3.

„ LES BÉTONS DE FIBRES


Leur résistance à la traction, à la fissuration
et au choc, la possibilité de réaliser des élé-
ments de faible épaisseur leur ouvrent de
vastes débouchés, dans la préfabrication
aussi bien que sur le chantier.

„ LES BÉTONS À PRISE ET DURCISSEMENT RAPIDES


Dans de nombreux cas, il est intéressant d’utiliser des bétons à prise et durcisse-
ment rapides, qui permettent la réalisation de petits ouvrages de réparation, de
sellement ou des travaux sur des éléments d’ouvrages demandant une remise en
service rapide. Ces bétons sont composés de ciment prompt naturel ou de ciment
alumineux fondu.

Les bétons dans la construction


73
Les bétons

„ LES BÉTONS RÉFRACTAIRES


Les bétons

Lorsqu’un béton doit résister à des températures élevées pouvant atteindre 1300°
Celsius, on a recours au mélange ciment alumineux/granulats réfractaires (chamot-
tes, corindon), ou granulats isolants (pouzzolane, vermiculite, argile expansée).

„ LES BÉTONS DE HAUTES ET TRÈS HAUTES PERFORMANCES


Les bétons de hautes performances (BHP) ont d’abord été appelés « bétons de
hautes résistances », car c’est cette caractéristique facilement mesurable qui a fait
des progrès spectaculaires. Elle est passée de 30 à 35 MPa il y a quelques années à
plus de 100 MPa pour les bétons à hautes performances (BTHP), voire plus de 200
MPa pour des bétons « Très Haute Performance».

„ LES BÉTONS FIBRÉS ULTRA PERFORMANTS (BFUP)


Les progrès dans le domaine des adjuvants,
des méthodes de formulation et de l’utilisa-
tion des ultra-fines ont conduit à une évo-
lution spectaculaire des bétons. Une rupture
technologique est intervenue au début des
années 1990 avec la mise au point de bé-
tons dont la résistance est de l’ordre de 200
MPa en compression et de 40 MPa en trac-
tion par flexion. Grâce à cette dernière carac-
téristique, on peut désormais envisager de
se passer des armatures passives dans les
éléments structurels.

74 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

DIFFÉRENTS TYPES DE BÉTONS

Les bétons
BÉTON COURANT (BC)

Utilisé dans la construction


traditionnelle (25MPa)

BÉTON FIBRÉ ULTRA


HAUTES PERFORMANCES
(BFUP)

avec fibres métalliques et


filler calcaire, béton du futur
proche à très haute résis-
tance (>100MPa)

BÉTON BLANC
ARCHITECTONIQUE

Utilisé pour obtenir des ef-


fets esthétiques, par exem-
ple la gare TGV de l’aéroport
de Lyon Saint-Exupéry

Les bétons dans la construction


75
Les bétons

BÉTONS SPÉCIAUX
Les bétons

BÉTON RÉFRACTAIRE

Utilisé en milieu de très hau-


te température (fours,…)

BÉTON AUTOPLAÇANT
(BAP)

D’une très grande maniabi-


lité, se met en place sans vi-
bration, utilisé en coffrages
ou planchers (35MPa)

BÉTON HAUTES
PERFORMANCES (BHP)
AVEC FIBRES MÉTALLIQUES

Utilisé dans les grands


ouvrages d’art, par exemple
le viaduc de Millau (60MPa)

76 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les bétons
BÉTON LÉGER

Utilisé en restauration de
planchers de bâtiments an-
ciens

BÉTON FIBRÉ ULTRA


HAUTES PERFORMANCES
(BFUP)

Avec fibres organiques et co-


lorées, fumée de silice (4 à
20 microns), béton du futur
proche à haute résistance
(> 100 MPa)

Les bétons dans la construction


77
Les bétons

EXEMPLES PRATIQUES
Les bétons

DES COMPOSITIONS DE BÉTONS ORDINAIRES

78 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

La consistance recherchée a été prise dans tous les cas de type plastique (affaisse-
ment au cône 7 cm). Les granulats sont considérés comme secs ou très faiblement

Les bétons
humides. Le ciment est de classe 32,5. Il faut remarquer que, du fait des hypothè-
ses retenues pour l’établissement des abaques, le dosage en eau (pour un abaque
donné) est seulement dépendant de la plasticité. Cette approche, qui risque d’être
insuffisante dans bien des cas, nécessitera le plus souvent une confirmation par
des essais dont l’importance est à souligner. La plage de résistance couverte par
les abaques n’excède pas 30 à 45 MPa, domaine des bétons les plus courants.

Les exemples cités ci-dessous résultent de l’application des abaques ci-contre,


pour les bétons destinés à divers ouvrages, du béton de remplissage au béton
précontraint, ce qui correspond à une plage de résistances en compression à 28
jours, allant de 15 à 40 MPa.

Les bétons dans la construction


79
Les bétons

PIÈCES ET OBJETS RÉALISÉS EN BÉTONS SPÉCIAUX


Les bétons

TUILE EN BÉTON

Très répandue aux Etats-Unis.


Produit de la Société Lafarge.

CLOCHE

Réalisée en béton fibre ultra hautes


performances (BFUP)
Ce béton de très hautes performan-
ces est extrêmement maniable (voir
l’épaisseur de la cloche).

La cloche a été coulée et vibrée.

ÉCORCE D’ARBRE

Réalisée avec du ciment à prise rapide


(ciment à prise rapide de la Société
Vicat).

80 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les bétons
L’ouvrabilité d’un béton caractérise sa capacité à remplir un
coffrage et à en enrober les armatures. Elle est fonction du
dosage de ciment, de la forme des granulats, des adjuvants et
de la quantité d’eau de gâchage.

L’ouvrabilité se quantifie à partir de l’essai au cône d’Abrams,


qui mesure l’affaissement d’un volume de béton de forme
tronconique ( diamètre à la base de 20 cm, hauteur de 30 cm).

CÔNE D’ABRAMS

Béton « ferme », sans adjuvant et con-


tenant peu d’eau. Sa mise en œuvre
sera difficile, et nécessitera une vibra-
tion intense pour obtenir une compa-
cité acceptable.

GALETTE

Béton identique à celui employé pour


le cône, dans lequel a été incorporé un
plastifiant, le béton devient fluide et se
met en place sans difficultés, et sans
ségrégation des grains. Observer que
l’épaisseur de la galette est uniforme
et que la distribution des granulats est
identique en tout points.

Les bétons dans la construction


81
Les bétons

RÉALISATIONS EN BÉTON
Les bétons

Logements Pasteur
Architecte • W. Kalouguine
Photos • Joël Gourgand
«CITÉ KALOUGUINE» - MONTPLAISIR

Architecte • Jean Renaudie


Photo • Joël Gourgand

CITÉ DES ÉTOILES - GIVORS

82 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les bétons
Station de sports d’hiver
Photo • Joël Gourgand

STATION VAL CLARET - TIGNES

Architecte • Tony Garnier


Photos • Joël Gourgand

QUARTIER DES ÉTATS-UNIS - LYON

Les bétons dans la construction


83
Les bétons
Les bétons

Architecte • Jean-Pierre Lott


Photos • Jean-Michel Landecy

CHAMBRE DES MÉTIERS - SAINTE LUCE

Architectes • Lelli architectes, urbanistes


Photos • Guillaume Maucuit-Lecomte

COLLÈGE - NOISY LE GRAND

84 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les bétons
Collège Simone de Beauvoir
Architectes • Bernard Valéro et Frédéric Gadan
Photos • Jean-Marie Monthiers
COLLÈGE - CRÉTEIL

Architectes • Richard Meier & Partners


Photos • Alan Karchmer / ESTO

ÉGLISE DU JUBILÉ - ROME

Les bétons dans la construction


85
Les bétons
Les bétons

Promoteur • Joseph Julien, dit Cochard


Photos • Joël Gourgand

LA CASAMAURE - GRENOBLE

Architecte •Anatole de Baudot


Photo • Joël Gourgand

ÉGLISE SAINT-JEAN DE MONTMARTRE - PARIS

86 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les bétons
1er immeuble construit en béton à Lyon
Architecte • Emmanuel Cateland
Photo • Joël Gourgand

IMMEUBLE EN BÉTON - LYON

Architecte • Bernard Zehrfuss


Photos • Joël Gourgand

MUSÉE DE LA CIVILISATION GALLO-ROMAINE - LYON

Les bétons dans la construction


87
Les bétons
Les bétons

Construction • 1978
Photos • Joël Gourgand

CENTRALE NUCLÉAIRE - BUGEY

Architecte • Louis Mortamet


Photo • Joël Gourgand

CARILLON DU MAS RILLER - MIRIBEL

88 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les bétons
Architectes • DL & Associés • Dominique
Lesbegueris • T. Magaud
Photo • Guillaume Maucuit-Lecomte

RADAR DE SEMBADEL

Architectes • André Coyne • Jean Bellier


Photos • Joël Gourgand

BARRAGE HYDROÉLECTRIQUE - TIGNES

Les bétons dans la construction


89
Les bétons
Les bétons

Architectes • Pierre Richard • Bogumil Serafin


Photos • Joël Gourgand

VIADUC DE SYLAN - AUTOROUTE A40

Viaduc de la vallée de l’Anguienne


Architectes • Charles Lavigne • Alain Montois •
Christophe Chéron
Photos • Philippe Zandvliet
VIADUC - ANGOULÊME

90 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons

Les bétons
Architecte • Rudy Riciotti
Photos • Lafarge / Philippe Ruault

PASSERELLE DE LA PAIX - SÉOUL (CORÉE)

Architecte • Maurice Novarina


Photos • Joël Gourgand

VIADUC DE NANTUA

Les bétons dans la construction


91
Les bétons

[ Rédaction des textes ]


CIMbéton
Roland Dallemagne
Joël Gourgand

[ Crédits photographiques ]
Joël Gourgand
sauf pages 11 - 60 - 65 - 68
84 - 85 - 89 - 90 - 91.

[ Conception graphique ]
Nathalie Cusset

[ Ouvrages de référence ]
CIMBeton G10
Le ciment et ses applications B51

Publication Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau


Boulevard de Villefontaine BP 43
38092 Villefontaine Cédex
www.lesgrandsateliers.fr

Achevé d’imprimer en septembre 2005


par Imprimerie CUSIN - 38300 Meyrié
Dépôt légal 2eme semestre 2005
© Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau
ISBN 2-913962-10-6 - Tarif : 6,00 euros

92 Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau / CIMbéton


Les bétons
dans la
construction

construction
>> Exposition
Les bétons dans la construction
CIMENT
G R A N U L AT S
ADJUVANTS
dans la

BÉTON
Les bétons

ISBN 2-913962-10-6

Boulevard de Villefontaine
BP43 - 38092 Villefontaine Cedex
FRANCE
9782913962101 CONSTRUCTION
www.lesgrandsateliers.fr
Tarif : 6.00 €

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