BENHRIMIDA 1 Chaltoute
BENHRIMIDA 1 Chaltoute
BENHRIMIDA 1 Chaltoute
Résumé de la communication :
Parmi les plus grands problèmes que nous devons résoudre aujourd’hui il y a sans
aucun doute celui de la dégradation progressive de notre environnement sous l’effet de la
pression exercée par les activités humaines, pression dont le changement climatique est l’une
des manifestations éclatantes. Il est donc nécessaire de répondre à ce défi le plus tôt possible.
Deux grandes familles d’instruments des politiques de protection de l’environnement
peuvent être distinguées : Les instruments normatifs (réglementation, interdiction, fixation de
seuils, etc..) ; les instruments économiques (fiscalité, permis négociables, subventions, crédit
d’impôts).
Dans ce papier après avoir rappelé quelques aspects marquants de l’évolution de la
situation écologique et les défis d’une économie verte pour notre pays, nous avons essayé de
mettre l’accent sur le rôle de la fiscalité en tant qu’instrument de lutte contre la dégradation de
l’environnement en rapprochant les analyses théoriques donnant à l’éco-fiscalité un rôle
déterminant dans les politiques de protection de l’environnement aux réalités marocaines où
on un long chemin reste à parcourir pour faire de notre système fiscal un rempart face aux
problèmes écologiques.
Mots clés : Eco fiscalité- Fiscalité verte- fiscalité écologique- Environnement –
Economie verte.
1
Si l’on admet que la croissance constitue l’un des objectifs prioritaires de toute
politique économique, il n’est pas moins certain que la résolution des problèmes de
l’environnement ne peut que contribuer à l’amélioration et l’optimisation des conditions de la
croissance économique. En effet l’innovation, à travers la création et l’adoption de
technologies et méthodes nouvelles de production, offre le moyen d’atteindre des objectifs
industriels et écologiques à un coût beaucoup plus faible. L’innovation est ainsi un des
principaux moteurs de la croissance économique.
Parmi les outils qui permettent aux pouvoirs publics d’intégrer le paramètre écologique dans
les stratégies de croissance économique à l’échelle mondiale, on trouve la variable fiscale. Les
pays de l’OCDE utilisent de plus en plus les taxes liées à l’environnement parce qu’elles
constituent l’un des instruments d’action les plus efficaces.
Dans un rapport1 consacré aux travaux de l’OCDE sur les taxes environnementales et
qui s’appuie sur des études de cas qui couvrent la Corée, l’Espagne, Israël, le Japon, le
Royaume Uni, la Suède, la Suisse et d’autres pays, on note que L’un des domaines dans
lesquels les gouvernements ont cherché à augmenter leurs revenus ces dernières années sont
les taxes écologiques. Et ce, pour de bonnes raisons. Les taxes peuvent fournir une incitation
claire à réduire les dégâts environnementaux.
« Une fiscalité écologique en faveur d’une croissance verte » peut être considérée aujourd’hui
comme un immense sujet de réflexion au plein centre du débat engagé autour du processus de
la réforme fiscale du Maroc. En effet, depuis des années notre système fiscal ne cesse de
changer de configuration à travers les amendements successifs apportés par les différentes lois
de finances. Si l’objectif d’une fiscalité en faveur de la croissance est toujours présent, il est
temps de se demander quelle place occupe la protection de l’environnement dans ce
processus ? et plus précisément, le paramètre fiscal contribue –t- il à favoriser une approche
plus qualitative de la croissance (une croissance verte) ?
Dans ce qui suit, il s’agit de mettre l’accent sur quelques aspects marquants de
l’évolution de la situation écologique et les défis d’une économie verte pour notre pays dans
une première partie avant d’aborder dans une deuxième partie, l’étude du rôle de la fiscalité
dans la lutte contre la dégradation de l’environnement.
I- De la réalité de la dégradation de l’environnement aux
perspectives d’un projet d’économie verte au Maroc :
L’analyse des expériences des pays ayant mis en place des stratégies de transition vers
une économie verte montre que les principales causes de changement de modèle de
développement varient d’un pays à l’autre mais il existe 4 principaux facteurs qui ont
accéléré cette transition2 :
1
www.oecd.org/env/taxes-fr
2
Rapport du Conseil Economique et social (CES) sur l’économie verte : « opportunités de création de richesse
et d’emplois » 13ème session ordinaire du 29 mars 2012 p : 3
2
Les politiques d’atténuation de la dégradation environnementale et des émissions
de Gaz à Effet de Serre.
La crise économique et l’utilisation des investissements verts comme moyen de
relance de l’économie à travers le développement des nouvelles activités
industrielles vertes et des énergies alternatives génératrices de croissance et
d’emplois.
La crise énergétique et la hausse des prix des énergies fossiles importées et dont
les gisements sont limités dans le temps.
La conviction profonde de mise en place d’un nouveau modèle de développement
durable basé sur le changement du comportement du citoyen, du consommateur et
du marché.
Nous pouvons donc affirmer que l’idée d’une économie verte trouve ses fondements dans
la dégradation continue de l’environnement qui caractérise le modèle de développement qui a
prévalu pendant plusieurs années dans un certain nombre de pays développés ou en voie de
développement. Qu’en est-il de cette double question de la dégradation de l’environnement et
de l’économie verte au Maroc ?
II – La fiscalité verte :
II-1 Qu’entendons-nous par fiscalité verte ?
L'éco fiscalité (ou fiscalité verte ou encore fiscalité environnementale) concerne la fiscalité
attachée aux produits et services ayant un impact sur l'environnement. On distingue
habituellement les réductions ou les exonérations fiscales (ou éco fiscalité positive), qui
s'appliquent aux biens et services ayant un effet vertueux sur l'environnement, des taxes sur
les biens et services ayant un effet négatif sur l'environnement (ou éco fiscalité négative).
L'Institut français de l'Environnement distingue plus précisément trois catégories de
prélèvements : (cf Document Association pour la pollution atmosphérique Nord-Pas de Calais
– Novembre 2007 – www.appanpc.fr)
les taxes sur les émissions et produits polluants (ce que l'on appelle les écotaxes au
sens strict)
les redevances environnementales (paiements en contrepartie de services rendus)
les prélèvements sur l'énergie et les transports
3
http://www.massolia.com/actualites/economie-verte-opportunites-de-creation-des-richesses-et-demplois/
5
de nature à compliquer la circulation des fonds et, surtout, à entraîner une certaine méfiance
quant à la transparence et l'efficacité des affectations.
La fiscalité verte dite aussi écologique est ancienne. Des taxes sur la pollution, l’énergie,
l’eau, les déchets existent depuis les années 1960. Mais il fallait attendre les années 90 pour
assister à une réelle utilisation de la fiscalité dans les politiques environnementales dans les
pays de l’OCDE, et ce afin de réduire la pollution et les impacts environnementaux liés aux
activités économiques et aux modes de consommation dans cette région. La fiscalité verte ou
environnementale est particulièrement bien adaptée à la lutte contre l’effet de serre et à la
maîtrise des consommations d’énergie, à la condition de la manier sans se départir de ses bons
principes d’usage, et sans oublier le pragmatisme nécessaire à son succès.
En France par exemple, la fiscalité environnementale reste majoritairement assise sur les
consommations énergétiques, principalement les énergies fossiles. Les systèmes de malus
perçus sur l’achat et la détention des véhicules les plus émetteurs de CO2 ou la taxe générale
sur les activités polluantes constituent quant à elles des exemples de fiscalité relative aux
problématiques de changement climatique et de pollution.
De manière plus générale, les impôts gouvernementaux peuvent être modulés en
fonction de la problématique environnementale à laquelle ils s’appliquent : pollutions
(pollution de l’air, de l’eau et gestion des déchets), consommation de ressources (ressources
biotiques, ressources en eau, matières premières énergétiques et minérales) et changement
climatique (émissions de gaz à effet de serre).
La fiscalité écologique est aujourd’hui un enjeu majeur, au moins dans le débat, dans
le cadre de la lutte contre le changement climatique : la fiscalité « carbone » ou « carbone-
énergie » est considérée comme un instrument fondamental pour réduire les émissions de
carbone et maîtriser les consommations d’énergie. L’Eco fiscalité représente, en moyenne,
2,6 % du PIB des pays de l’union européenne ; ce taux est de 2,3 % en France ; il culmine à
6 % au Danemark (Wahl Thierry 2010).
Mais, dans le contexte économique et social actuel, le développement d’une fiscalité verte
soulève de nouvelles questions :
S’agit-il d’impôts et de taxes supplémentaires ? ou doit on simplement remplacer les taxes
existantes par d’autres à caractère écologique ?
Selon une étude réalisée par le ministère chargé de l’Environnement, le coût de dégradation
de l’environnement au Maroc pour l’année 2000 a été estimé à 3,7 % du produit intérieur brut
(PIB), soit 13 milliards de dirhams par an. C’est dans ce sens que la loi cadre portant charte
nationale de l'environnement et du développement durable prévoit les réformes d’ordre
institutionnel, économique, financier et culturel en matière de gouvernance environnementale
et définit les engagements de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics
et entreprises d’Etat, de l’entreprise privée des associations et des citoyens en matière de
protection de l’environnement et de développement durable.
Sur le plan purement fiscal et vu le niveau relativement élevé de la pression fiscale au Maroc,
les entreprises, les ONG, les économistes ou même les responsables politiques ne vont pas se
permettre de recommander de nouvelles taxes environnementales qui vont venir amplifier un
système fiscal déjà lourd du nombre jugé élevé des impôts qui le composent. Ce qu’on peut
suggérer c’est de « verdir » nos impôts. Autrement dit, Il s’agirait de basculer notre système
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en remplaçant certains taxes antiéconomiques par d’autres plus protectrices de
l’environnement afin de soutenir l’émergence de l’économie verte.
A ce niveau, il importe de rappeler qu’il s’agit d’un débat théorique récurent. Ce débat trouve
alors un habillage confortable comme le précise Wahl Thierry : à prélèvements globalement
constants, il s’agit de réduire les prélèvements sur les ressources abondantes et renouvelables
-le travail- et d’accroître les prélèvements sur les ressources rares (ou à avenir réduit),
polluantes et non renouvelables -les énergies fossiles-. C’est ce que l’on appelle le double
dividende de la fiscalité écologique : le dividende pour l’emploi, le dividende pour
l’environnement.
II-2 Quelques principes pour une mise en œuvre efficace d’une fiscalité écologique :
Il va sans dire que le paramètre fiscal à lui seul ne peut suffire à lutter contre la
dégradation de l’environnement. (Wahl Thierry 2010) recense deux grandes familles
d’instruments des politiques de protection de l’environnement Les instruments normatifs
(réglementation, interdiction, fixation de seuils, etc..) ; les instruments économiques (fiscalité,
permis négociables, subventions, crédit d’impôts). A ces deux grandes familles, il convient
naturellement d’y adjoindre d’une part les efforts de recherche-développement, d’autre part
les politiques d’information et d’association du public. Il convient, en fait, d’utiliser chacun
des instruments de politiques publiques disponibles là où chacun d’entre eux est le plus
efficace et de combiner, de façon astucieuse, les effets possibles de ces instruments.
Mais il importe de préciser avec le même auteur que si la fiscalité a un coût évident pour celui
qui la supporte, l’interdiction ou la réglementation ont également un coût, certes masqué mais
qui n’est pas forcément moins important : le coût de l’adaptation de l’agent économique aux
nouvelles règles. Par exemple, l’abaissement du seuil de concentration des nitrates dans l’eau
de consommation décidé par l’union européenne a conduit de nombreux opérateurs d’eau à
mettre en place de nouvelles installations de traitement pour leur permettre de respecter ces
nouveaux seuils : ces installations ont un coût supporté en fin de compte par le
consommateur.
Pour mieux cerner les rapports entre fiscalité et les instruments normatifs
(Réglementation notamment), on peut dire que les mesures fiscales en permettant une
approche décentralisée, constituent un moyen pour contourner les inconvénients inhérents à la
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réglementation. En effet, celle-ci, par interdiction ou encadrement des comportements et des
pratiques des agents économiques permet de limiter les dommages causés à l’environnement
et constitue ainsi le mode d’intervention le plus adapté face à des menaces jugées irréversibles
ou bien en cas de situation d’urgence. Mais la réglementation impose à tous une règle
uniforme qu’il est difficile d’adapter aux situations particulières, sauf à créer de nombreuses
dérogations, difficiles à définir et surtout à contrôler. Les mesures fiscales permettent de
contourner cet inconvénient de la réglementation en orientant les choix des acteurs
économiques par l’intermédiaire des prix. Le raisonnement part du constat que le coût de la
production d’un bien est inférieur à son coût social, lequel inclut notamment celui de la
dégradation de l’environnement provoqué par cette production. La différence entre ces deux
coûts est qualifiée d’externalité. Les mesures fiscales permettent d’introduire – les
économistes (Maxime BAFFERT, Franck BESSETTE, Edouard CRÉPEY, Sébastien
RASPILLER 2005) parlent d’internaliser - la valeur estimée de l’externalité dans le calcul
économique des agents.
En comptabilité, l’objectif de l’image fidèle que doivent relater les comptes d’une
entreprise passe par le respect d’un certain nombre de principes comptables parmi lesquels on
trouve le principe de clarté dit aussi principe de non compensation et qui empêche une entité à
compenser les créances et les dettes engagées vis-à-vis du même partenaire. En matière de
fiscalité écologique, on retrouve un principe similaire qui consiste à éviter, sous prétexte de
permettre l’acceptation sociale de cette fiscalité, de lui fixer deux objectifs qui ne sont pas
forcément convergents : protéger l’environnement et réparer les conséquences économiques
de la fiscalité écologique.
Autrement dit, si on doit, sous prétexte d’en combattre les effets économiques négatifs
(surcoût), de restituer aux pollueurs, sous la forme de subventions financées par l’impôt
environnemental, les prélèvements effectués, alors on échouera à la fois sur le plan
environnemental et sur le plan économique ; on ne peut donner deux objectifs à la fois, l’un
économique, l’autre environnemental, à un même instrument, sous peine de manquer l’un et
l’autre de ces deux objectifs.
S’il est vrai que sur le plan juridique, notre arsenal a été renforcé par l’adoption de cinq
lois environnementales : loi sur l’eau, loi-cadre sur la protection de l’environnement, loi sur les
études d’impact, loi relative à la lutte contre la pollution de l’air et la loi sur la gestion des
déchets et leur élimination, beaucoup d’experts (S Essiari 2013), cependant, s’accordent pour
dire que jusqu’à présent, la fiscalité sur l’environnement est un luxe, eu égard aux défis qui nous
guettent en matière de réforme fiscale. En effet, pour ne prendre que les amendements fiscaux
relatifs aux lois des finances des 5 dernières années au Maroc, force est de constater que les
débats tournent tout le temps autour des considérations budgétaires et sociales de l’impôt : telle
dépense fiscale est justifiée pat tel impact social et coutera tel montant au budget de l’Etat. Le
rôle économique de l’impôt et en particulier dans sa composante environnementale est moins
présent dans les analyses. C’est dire qu’il n’y a pas d’incitations fiscales significatives pour
encourager les énergies renouvelables. Le Maroc qui veut mettre en œuvre sa vision énergétique
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à l’horizon 2030, a besoin d’un cadre adéquat permettant d’assurer un développement durable.
L’énergie reste l’un des plus importants secteurs pourvoyeurs de recettes fiscales, notamment
indirectes. Si le pays s’efforce d’assurer un approvisionnement adéquat du fait de sa dépendance
de l’étranger, il est tout aussi important qu’il rationnalise sa consommation énergétique. Or nous
constatons que le taux d’équipement du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables est
inférieur par rapport à certains pays à niveau d’ensoleillement similaire. Le niveau de taxation à
l’importation des équipements en énergie renouvelable pour l’autoproduction électrique reste peu
attractif. Les équipements importés ne bénéficient pas de dérogation douanière exceptionnelle et
le taux de la TVA est souvent de 20% sauf quelques exceptions comme les chauffe-eau solaire
dont le taux de la TVA a été ramené à 14% puis à 10% à travers la loi de finances 2015.
Cette même loi de finance 2015 a élargi, paradoxalement, la TSAVA (Taxe spéciale annuelle sur
les véhicules automobiles) aux voitures à moteur électrique et aux voitures à moteur hybride
(utilisant à la fois l’électricité et le carburant) et ce au même tarif applicables aux véhicules à
essence. Il aurait été plus judicieux à notre sens de laisser ces voitures écologiques en dehors du
champ d’application de cette taxe qui a toujours suscité une polémique sur sa justification et ses
contreparties.
Une chose est cependant certaine, dans d’autres pays, ceux qui mènent à bien leur
politique de développement durable, la fiscalité verte est considérée comme un véritable levier
de développement. Le Maroc accuse du retard en la matière et il est plus que jamais urgent
d’engager une réflexion profonde sur les mécanismes et les outils d’une fiscalité écologique dans
notre pays qui malgré son apparence simple nécessite un dosage savant pour ne pas porter
atteinte à la compétitivité des entreprises.
A l’heure de la réforme fiscale, il est plus judicieux d’insérer des éco taxes dans notre
paysage fiscal national, avec une évolution progressive des taux pour favoriser leur acceptabilité
sociale. Aussi, pour éviter d’opposer le social à l’écologie, serait-il plus intéressant d’intégrer la
lutte contre les inégalités dans la mise en place de la fiscalité environnementale. Et pour ne pas
réduire le levier environnemental à des objectifs budgétaires, il faut réinvestir les marges
dégagées grâce aux taxes environnementales dans des projets économiques ou sociaux vertueux
où la protection de l’environnement occupe une place de choix. La compétitivité de l’économie
étant l’un des objectifs majeurs de notre politique économique nationale, il est important de
conjuguer compétitivité et fiscalité écologique, et ce en incitant les différents secteurs
économiques à l’utiliser comme levier de développement. A ce niveau une question centrale se
pose et consiste à se demander s’il faut se baser sur une fiscalité incitative ou dissuasive.
Autrement dit, faut-il chercher surtout à faire bénéficier les écoproduits, les écotechnologies, les
concepts favorables à l’environnement d’une « carotte fiscale » sous forme d’une taxation
réduite ou une dépense fiscale ou bien faut-il privilégier plutôt le « bâton fiscal » consistant à
surtaxer les polluants-pollueurs ?
Nous ne pensons pas qu’il est question ici d’opter pour une politique fiscale au détriment
de l’autre. Les deux formes (incitative et dissuasive) vont de pair. Plus précisément, nous
sommes de l’avis qui consiste à soumettre les pollueurs à des écotaxes tout en déduisant de
l’assiette les dépenses d’investissement dans les projets verts.
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Ce système de fiscalité environnementale encouragera toute entreprise œuvrant dans la
croissance verte à développer des projets respectueux de l’environnement selon la ministre
marocaine chargée de l’Environnement.
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En guise de conclusion, si nous avons insisté tout au long de ce papier sur l’idée selon
laquelle la fiscalité n’est qu’une mesure parmi d’autres pouvant être utilisée pour la lutte
contre la dégradation de l’environnement, nous voulons rappelé à la fin de cet essai que si on
compare l’outil « fiscalité écologique » aux dispositifs d’interdiction, ou de fixation de
normes d’activité et d’usage, le paramètre fiscal apparait bien souvent comme le plus «
rentable » à court terme puisqu’il génère des gains financiers non négligeables. D'autre part, il
respecte la liberté de choix des acteurs entre payer la taxe et polluer ou réduire sa pollution
pour payer moins de taxe. La fiscalité verte présente donc plusieurs avantages dont on peut
citer :
4
En économie, on désigne sous le terme d’externalités les effets d’un agent économique sur un autre agent sans qu’il y ait transaction
monétaire ou convention d’échange entre ces deux agents. Ces effets ne sont pas directement sanctionnés par les mécanismes du marché
et le système de prix : ce sont des services rendus non rémunérés et des dommages causés non compensés…..On parle d'"internalisation
des coûts externes" lorsque, par le biais de politiques ad hoc (pollueur-payeur…) on cherche à assurer la prise en compte d'une externalité
dans le processus décisionnel du marché en faisant acquitter tout ou partie de ces coûts aux agents qui en sont supposés responsables.
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Bibliographie :
Najib. AKESBI « Les investissements verts dans l’agriculture au Maroc » in Note de l’ifri
consacré au thème « Le Maghreb face aux enjeux mondiaux » janvier 2014 p : 6 et 7
Wahl Thierry « La fiscalité écologique : un des instruments les plus puissants, en économie de
marché, pour changer les comportements » L’Encyclopédie du Développement Durable sur le site
http://www.encyclo-ecolo.com/ consulté le 25 décembre 2014
www.massolia.com/actualites/economie-verte-opportunites-de-creation-des-richesses-et-
demplois/ consulté le 07/01/2015
« Eco fiscalité : Un outil efficace pour protéger l'environnement ? » Rapport de l’Association
pour la pollution atmosphérique Nord-Pas de Calais – Novembre 2007 – sur le site
www.appanpc.fr consulté le 01/02/2015
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