107-Article Text-389-1-10-20200811
107-Article Text-389-1-10-20200811
107-Article Text-389-1-10-20200811
ISSN: 2550-469X
Numéro 3 : Décembre 2017
MARIEM CHERKAOUI
FSE SOUISSI
YOUSRA BEY
FSJES Souissi Rabat
Résumé :
Dans un contexte de mondialisation qui touche tous les secteurs d'activité, les organisations
doivent faire face à une concurrence exacerbée. Le cas des administrations publiques de leur
rôle, sont appelées à s’adapter à un contexte national et international en perpétuel
changement, à faire face aux exigences des citoyens qui n’arrêtent pas de demander plus en
matière de qualité des services rendus. Le management public est considéré, aujourd’hui,
comme un levier de performance de l’administration publique, qui consiste à atteindre une
double réconciliation, celle des agents publics ou fonctionnaires avec leur métier, et celle des
citoyens avec leur administration vue comme une unité qui ne satisfait pas leurs besoins, mais
aussi à trouver des voies nouvelles permettant d'impliquer dans cette logique les différents
niveaux d'interventions publiques (associations, collectivités territoriales, Etat,…).
L’arrivée de l’idée managériale au public pour s’adapter à un cadre stratégique d’organisation
or L’environnement est complexe avec certaines insuffisances. D'où cette recherche, basée sur
la perception des administrations publics de l'existence des pratiques managériales, leur
développement, leur approche générale et leur perspectives d’avenir.
Mot clés : management public, pratiques managériales, performance
Abstract:
In a context of globalization that affects all sectors, organizations face stiffer competition. The
case of the public administrations of their role is called upon to adapt to a national and
international context in constant change, to meet the demands of the citizens who do not stop
asking for more in the quality of the services rendered.
Hence this research based on the perception of public administrations of the existence of
managerial practices, their development, their general approach and their future prospects.
Introduction :
On connaît le mot d’Albert CAMUS selon lequel « Mal nommer les choses, c’est ajouter au
malheur du monde21 ». Et c’est bien pour soulager le« malheur » du monde administratif
qu’il semble nécessaire d’apporter quelques idées simples et le vocabulaire qui convient aux
différentes méthodes et outils qu’il a vu se multiplier en son sein, décret après décret,
circulaire après circulaire.
On ne va pas refaire ici une histoire du management, d’excellents ouvrages y sont consacrés.
Il est ici seulement question de situer, les unes par rapport aux autres, quelques notions
couramment employées désormais dans nos organisations.
La crise des états providences au cours des dernières années a provoqué certaines réformes au
sein des administrations dans tout le monde. Les nouveaux paradigmes managériaux et leur
idéologie ont permis de s’ouvrir plus sur la vie active et de mettre l’accent sur les résultats en
misant sur tous les acteurs (stakeholders) dans la production du service et la mise de la
performance qui est le résultats de tous ces derniers. Dans notre article on va essayer de
répondre aux questions suivantes : qu’est ce que c’est le management adéquat à pratiquer dans
ces organisations ? Sa différence par rapport au management privé ? Qu’est ce que c’est que
la performance ?
1 .1 définition du management:
Le mot « Management » : est apparu en 1865, aux états unis pour désigner celui qui veille à
l’organisation matérielle de spectacle, de concert ou de la vie professionnelle d’un artiste ou
d’un champion. , et se généralise aujourd’hui à tous les univers de production, y compris
l’économie sociale. Le management est un terme complexe défini par nombre d’auteurs et
semble s’appliquer à des multiples domaines. Pour se faire, nous retiendrons la définition de
Peter Drucker que l’examen des tâches du manager vient définir le management. Il fait
appel à plusieurs disciplines.
I. 2 Le management, de quoi parle-t-on ?
En réalité, il est très difficile de donner une définition précise du management ; puisqu’il n’y a
pas une unanimité sur une définition universelle du concept de management, mais chaque
auteur essaye de le définir à sa façon. La définition la plus populaire reste celle avancée par
Mary Parker FOLLETT. Selon laquelle le management est « art of getting things done
through people », cette définition attire notre attention sur une différence fondamentale entre
un manager est une personne ordinaire dans une organisation. Un manager est celui qui
contribue à la réalisation des objectifs fixés par l’organisation, sans effectuer les tâches lui-
même, mais en dirigeant les efforts des autres pour les atteindre. Cette définition reste
incomplète et contient certaines faiblesses, d’une part Mary Par er OLLE a utilisé le
mot art pour définir le management, dire que le management est un art reste quand même une
vérité à moitié, puisque le management se base également sur des éléments scientifiques
constitués par un ensemble de règles, de techniques et de méthodes purement scientifiques. Il
fait appel à la fois à des qualités intuitives et personnelles, à des savoir-faire et à des savoir-
être, ainsi qu’à un ensemble de connaissances théoriques, normalisées et formalisées. D’autre
part, cette définition exclue les diverses fonctions du management. Une autre définition cette
fois plus développée, avancée par George R. TERRY, définit le management comme étant un
processus « consisting of planning, organizing, actuating and controlling, performed to
determine and accomplish the objectives by the use of people and resources » , on se basant
sur cette définition, on peut dire que le management est un processus composé de quatre
activités principales : planifier, organiser, actionner, et contrôler.
D’un autre angle, Peter DRUCKER définit le concept du « management » comme une: «
Activité visant à obtenir des hommes un résultat collectif en leur donnant un but commun, des
valeurs communes, une organisation convenable et la formation nécessaire pour qu’ils soient
performants et puissent s’adapter au changement ».
Il souligne également que le terme « Management » désigne tout ce qui est nécessaire pour
mener à bien une affaire, qu’elle soit petite ou grande, indépendante ou non. Il englobe donc
toutes les fonctions de direction : l’administration au sens de ayol, l’organisation, le
fonctionnement, les prévisions, etc., le terme « manager» a une signification très étendue. Il
s’applique à des catégories de personnel très diverses. C’est, en somme, un « chef » qui est à
la tête d’une ou de plusieurs équipes comprenant un nombre variable de personnes : directeur
général et contremaître sont les échelons extrêmes de « manager» ».
Pour conclure, le management est une activité humaine et sociale visant à stimuler les
comportements, à animer des équipes et des groupes, à développer les structures
organisationnelles et à conduire les activités d’une organisation en vue d’atteindre un certain
niveau de performance. En augmentant l’efficacité des individus au travail et en leur
permettant un épanouissement professionnel et personnel. Le manager a pour principale
mission de chercher et d’identifier l’ensemble des outils qui lui seront utiles pour exercer son
rôle. Examiner les tâches du manager peut donc nous permettre de mieux comprendre ce
qu’est le management. Celles-ci sont, en effet, de natures diverses et variées puisqu’un
manager possède une responsabilité hiérarchique au sein de l’entreprise et doit effectuer
plusieurs tâches selon le niveau où il se situe.
La gestion Le management
Technicité Homme
revanche, le management consiste à « faire » (doing). C'est une fonction de niveau inférieure
qui concerne l'exécution et la direction des politiques et des opérations. Cependant, chaque
gestionnaire effectue les deux activités parallèlement et passe de l’administration au
management selon le niveau dans l’hiérarchie de l’organisation. Au niveau supérieur il
consacre plus de temps à l'activité administrative et quand il se déplace vers le bas le
gestionnaire consacre plus de temps au management des activités.
Les préoccupations qu'elle peut avoir à l'égard de ce dernier, (ne pas polluer par exemple),
sont des contraintes qui émanent des autorités publiques, ou qui résultent des rapports de force
dans lesquels elle est engagée ou de sa volonté de se comporter en entreprise citoyenne, ce ne
sont pas des fins. Bien sûr, nous pouvons énoncer que les entreprises privées répondent par
définition aux besoins des consommateurs, puisque, faute d'une demande s'adressant à elles,
elles disparaissent. Elles ont donc, à l'évidence, un rôle social et la «main invisible» conduit
même les plus égoïstes, celles d'entre elles qui sont les plus orientées vers le profit, à tenir ce
rôle. Mais, le rôle n'est pas la finalité et l'entreprise reste «finalisée sur elle-même».
L'organisation publique-type, à l'inverse, trouve sa justification dans la volonté de changer un
état de l'environnement ou (ce qui revient au même) de le préserver s'il est menacé : il s'agit
de contenir le chômage, d'éviter les agressions extérieures, de faciliter les communications, de
maintenir l'équilibre de la balance des paiements, etc.
Ce type de finalité n'a en lui-même, sauf de points de vue politiques extrémistes (anarchie
d'un côté, collectivisme de l'autre), aucune connotation positive ni négative; ce sont les
domaines d'intervention et les modes d'intervention retenus qui seront interprétés positivement
ou négativement par les différents segments de la population.
2. le manager :
Quelques études ont montré par exemple que les managers sont soumis à un rythme de travail
implacable et que toutes leurs activités sont caractérisées par la brièveté. Ainsi, on pourrait
presque affirmer que les activités des managers sont plus fréquemment orientées vers l'action
que vers la réflexion. Il en va de même pour ce qui est de la répétition des tâches, il semble
illusoire de croire que le manager ne gère que les événements exceptionnels ou imprévisibles.
En effet, en plus des événements imprévisibles auxquels il faut répondre, le travail de
manager recouvre un certain nombre de tâches répétitives comprenant aussi bien sa
participation aux rites de l'organisation, à des cérémonies, et à des négociations. Ce sont ces
réalités observées sur le terrain qui poussent Henri Mintzberg à considérer que "le manager
est dans une sorte de cercle vicieux où sa charge de travail ne cesse d'augmenter ". "Le
manager est écrasé par le fardeau de ses obligations, c'est pourquoi il est rapidement
surchargé de travail et il est rapidement obligé d'effectuer ses tâches de façon superficielle.
Ainsi, la brièveté, la fragmentation et la communication verbale caractérisent son travail."
Sans tomber dans cette vision très pessimiste et dévalorisante du travail de manager, il semble
toutefois nécessaire de remettre en cause l'image du manager communément admise.
Figure 2 : Les enjeux du manager.
Schéma des enjeux du manager. Les trois priorités d’actions pour le manager :
son leadership, des parties instrumentales individuelles, qui ne sont en elles-mêmes que des
bruits, deviennent une totalité vivante : la musique. Mais le chef d’orchestre dispose de la
partition écrite par le compositeur : il n’est qu’un interprète. Le manager, lui, est à la fois
compositeur et chef d’orchestre ».
3. De la théorie managériale à la pratique du management :
Nous pouvons constater à la suite de H. Mintzberg que le management traditionnel, selon une
analogie biologique, prétend faire du manager une sorte de champion de l'hémisphère gauche
qui passerait son temps à analyser, comparer, calculer, raisonner, alors qu'il est avant tout une
personne d'action. Il ajoute que cette personne d'action, dans le cadre de son travail, est très
loin de pouvoir transcrire ou exprimer tout ce qu'elle a fait : en langages, logiques, en
quantités ou en propositions formelles. Cela est, selon lui, d'autant plus pernicieux que la
majorité des théoriciens du management laissent croire que la rationalité, les calculs, les
analyses constituent la voie obligée de l'efficacité (H. Mintzberg, 1976). Peut-être que la
performance passe alors par une réflexion stratégique confiée à l'hémisphère gauche, laissant
le management à l'hémisphère droit avec son émotion, son intuition et sa force de synthèse ?
Mais ces critiques internes se doublent de critiques externes qui interrogent le management
public et ses performances dans la gestion des territoires et dans la gestion des hommes. Dans
son ouvrage intitulé L'Etat de la planète, Lester J. Brown (1993) dénonce les chimères d'une
course à la performance mesurée par les comptes économiques nationaux, centrée sur le
produit national brut, sans intégrer la dépréciation du capital naturel ; tout autant que l'on peut
s'interroger sur la gestion des territoires urbains, et les grands équilibres territoriaux, sans
pouvoir pour autant facilement mettre en avant les voies de la performance (D. Eckert, 1996).
Par ailleurs, nombreux sont les ouvrages qui s'interrogent sur la capacité du management
traditionnel à effectivement créer ou favoriser un minimum de cohésion interne indispensable
au fonctionnement et à la pérennité des organisations.
3.2.3 La programmation :
La coordination, la contractualisation, l’évaluation des décisions (ex ante et ex post). Plus
concrètement, il se caractérise par la mise en œuvre d’indicateurs d’activité, d’outils de
gestion budgétaire et comptable, d’outils de mesure des coûts dans la perspective de répondre
à trois logiques d’action : celle de l’efficacité socio-économique (les objectifs énoncent le
bénéfice attendu de l’action de l’Etat), celle de la qualité de service (les objectifs énoncent la
qualité attendue du service rendu à l’usager), celle de l’efficacité de gestion ou d’efficience
(les objectifs énoncent, pour le contribuable, l’optimisation attendue dans l’utilisation des
moyens employés en rapportant les produits ou l’activité obtenus des ressources
consommées).La performance résulte de l’alliance « efficacité – efficience » au regard d’un
référentiel mais compte tenu de marges de manœuvre accordées aux administrations. Le New
Public Management va conduire à redéfinir les modalités de l’action de la fonction publique,
d’où ses conséquences en termes de gestion des ressources humaines appliquées aux
fonctionnaires, une révision des organigrammes, l’instauration d’un nouveau rapport
« administration – politique », le politique s’instaurant alors dans la thématique du contrôle
(comprendre « contrôle de gestion ») par un face à face ainsi établi entre fonctionnaires et
parlementaires. Le projet du New Public Management est d’insuffler « l'esprit d'entreprise »
dans l’appareil d'Etat en introduisant des logiques de marché dans son fonctionnement,
perspectives de la gouvernance privée comprises, c’est-à-dire en faisant comme si la
concurrence qui est toujours citée comme étant fondatrice de l’efficience du marché puisse
tenir lieu de principe politique. Un tel projet s'est mis en place à partir de la décennie 80,
d’abord en Grande-Bretagne, du fait des promesses politiques de réduire les impôts mais aussi
du fait de la volonté de désengagement de l'Etat. Une troisième raison de son développement
est apparue depuis avec la nécessité ressentie d'une plus grande responsabilité économique
des services publics. Le New Public Management repose sur le fait de considérer l'aspect
financier comme étant central et sur la volonté du « pouvoir central » de contrôler « à
distance », d’où le slogan qui lui est propre et qui repose sur les trois « E » : « Economie »,
« Efficacité » et « Efficience » et du très « thatchérien » Best Value for Money érigé comme
« cauchemar » bureaucratique adressé à la supposée rigidité des services publics. Un rôle
particulier se trouve dévolu à l’Etat qui est de savoir comment organiser un Etat-minimal qui
soit en même temps un Etat-organisateur et un Etat-stratège, en particulier des conditions de
la fluidité du marché en en appliquant les catégories à lui-même, le développement des
entreprises étant considéré comme étant la preuve matérielle du développement des sociétés
(son Welfare). Avec le New Public Management, il y a donc passage du Welfare State à
l’Etat-organisateur dont la flexibilité et l’efficience sont alors considérées comme
métonymiques de l’efficience de la « société d’entreprises » dont il est considéré comme étant
un des aspects. Les contours de l’Etat-stratège ont été définis dans un rapport de 2004. Il y est
acté la reconnaissance du fait que l’Etat n’est plus et n’a plus à être le seul détenteur de la
légitimité politique, au moins du fait de la supra-nationalité d’organisations internationales
(délégation de souveraineté à des entités telles que l’union Européenne par exemple) et de
l’existence d’entités telles que les ONG, entités participant elles aussi à la réalisation du
« Bien Commun ». C’est ce qui conduit, du fait de l’indépendance de la justice, à l’injonction
de placer les citoyens au cœur de l’action publique afin d’éviter le développement d’une
société contentieuse, d’où l’appel à la disparition d’un Etat-opérateur et à la transformation de
l’Etat-providence en Etat régulateur. Les contours de l’Etat-stratège vont se réclamer de la
défense du temps « long », de la déconcentration en matière d’organisation. Les contours
proposés à l’Etat-stratège sont alors les suivants : être visionnaire en concertation avec la
société civile, être garant de l’intérêt général (services publics, régulation des activités,
utilisation des fonds publics), assurer la cohésion sociale par une décision publique rationnelle
et transparente, s’organiser pour atteindre ses objectifs (adaptation des structures
administratives) et rendre l’initiative aux citoyens (démocratie participative).
La démonstration qui sera proposée ici va successivement aborder les modalités du New
Public management et quelques conclusions critiques.
Usage systématique des TIC qui vient poser la question de la participation des fonctionnaires
à la conception, au choix et à l’usage des outils correspondants, compte tenu de l’existence
d’une industrie logicielle et informatique et de l’importance (en volume et en valeur) de la
commande publique. Il vient aussi poser la question de la croyance en la performance de ce
type d’outil pour accroître la qualité du service et développer une image « positive ».
Réponse à des besoins et des attentes à rechercher et à préciser, « comme » dans une étude
de marché.
Marchandisation systématique (communication commerciale au minimum). Le marketing
public est considéré comme devant permettre de développer des stratégies d'adaptation aux
besoins du public et de promouvoir la légitimité et la valeur ajoutée des organisations
publiques. Les organisations publiques s'engagent dans des démarches marketing via des
études de besoin et des enquêtes de satisfaction, des démarches de qualité des prestations
souvent intégrées dans des projets de service ou d'établissement, des actions de
communication externe (explicitation du positionnement c'est-à-dire information sur les
missions, les valeurs, les prestations, les spécificités et les différences par rapport à d'autres
offreurs).
ainsi que l’on pourrait parler du développement d’un consumérisme public venant poser la
question de la place de l’« usager – client » dans les processus de contrôle et d’évaluation des
politiques publiques.
Le Benchmar ing comme pratique d’évaluation comparative, régie en particulier par des
normes émises par des entités « supra-nationaux » (UE, OCDE, FMI, Banque Mondiale, etc.)
dans la perspective de la référence à un critère de compétitivité internationale conduisant en
fait à un pouvoir normatif autonome des points d’évaluation comparative choisis, ce qui
dépasse largement son aspect de technique d’étalonnage et ce qui modifie les contours de
l’Etat-administratif en le menant vers celles d’un Etat-reporting.
Les pratiques managériales sont très différentes selon les institutions, selon le contexte dans
lequel celles-ci évoluent, selon leurs choix stratégiques, etc. : il est évident qu'on ne gère pas
de la même façon une chaîne de supermarchés, une PME du textile, une entreprise de réseau,
un groupe chimique multinational, une ONG, un Conseil régional, une communauté
d'agglomération, une université, un hôpital.
Un point commun toutefois : désormais, tous doivent intégrer la communication stratégique,
entre autres, dans leurs pratiques. Mais chacun doit la décliner à sa manière, en fonction de sa
propre équation : il n'existe pas un modèle général et universel qu'il suffirait de suivre... Au
contraire, ce qui est pertinent dans une situation donnée est dangereux dans une autre : le prêt-
à-porter n'existe pas, le sur-mesure s'impose.
Le terme bonne pratique désigne, dans un milieu professionnel donné, un ensemble de façons
de faire et de comportements qui font consensus et qui sont considérés comme indispensables
par la plupart des professionnels d’un domaine d’activité. Les bonnes pratiques ne se
décrètent pas. Ce ne sont pas des procédures ou des règles de gestion auxquelles on doit se
conformer ou que l’on doit respecter. Les bonnes pratiques sont des expériences réussies, qui
sont jugées transposables et que chacun peut adopter tout en les adaptant. En se fondant sur
cette définition, on peut en conclure qu’un référentiel de pratiques managériales vise à
répertorier et communiquer l’ensemble des façons de faire et des comportements managériaux
reconnus comme attendus et acceptés au sein d’une organisation. Le référentiel a donc un
caractère à la fois indicatif et prescriptif : les managers peuvent s’y référer dans l’exercice de
Elle doit davantage s’installer progressivement à partir d’éléments« choisis » : issus d’une
réflexion collective et participative des managers qui s’engagent de manière volontaire à
adopter les façons de faire et les comportements convenus, car ils les reconnaissent comme
des « bonnes pratiques naturelles ».Elizabeth GAUTHIER
des principes et techniques qui ne sont pas capables de donner des solutions spécifiques aux
managers. Les consultants et les gourous de management ont bien compris ce comportement
discrétionnaire des managers. Ils saisissent souvent l’opportunité pour introduire de nouveaux
concepts en semant souvent la confusion totale dans l’esprit et les activités des managers. Ces
nouveaux concepts sont la plupart du temps une rénovation « relooking » des mêmes
idéologies de management déjà développées. Un nouveau concept de management représente
le plus souvent un vieux vin intelligemment reversé dans une nouvelle bouteille. Il peut dans
un laps de temps être à la mode, devenir ensuite très populaire et enfin, disparaître sous
l’obsolescence ou se transformer en un autre concept de management (Gibson et Tesone
2001, 124; Pfeffer et Sutton 1999, 1). Pascale (1990) a traité cette situation de phénomène de
mode et de courte durée de vie des concepts de management américain. Toutefois, il existe
des situations dans lesquelles quelques concepts ont été réellement intégrés dans le
vocabulaire courant de management comme des résultats de bonnes pratiques de management
(Pascale 1990 ; Wilson 2002). L’efficacité, la productivité, la culture et la qualité sont des
exemples de concepts qui ont eu de bonnes répercussions sur les pratiques de management
des organisations. Initialement introduites comme concepts, elles font désormais partie du
jargon de management (Karsten et Illa 2001, 2004). Donc les pratiques concernés sont :
L’efficacité
La culture
La productivité
La qualité
Conclusion :
L’objet de cette recherche a été la question des pratiques managériales dans le secteur public
et leur relation avec la performance .Pour mener à bien ce travail, nous avons successivement
étudié les concepts de management et secte, avec une attention pur public particulière
accordée à la distinction des types de managements privé et public. Pour traiter la
problématique de performance.
Ce papier était dédiée à définir le cadre conceptuel littéraire de la recherche afin de dresser un
état d’analyse pour une étude postérieure qui va mettre cette étude sur terrain pour qu’elle soit
concrétisée et évaluée par la suite. Une méthodologie qualitative et une étude de terrain sera
avec des résultats fructueux.
Bibliographie :
ALECIAN, S., & FOUCHER, D. (2007). le management dans le service public. éditions
d'organisation.
ALLARD, F. (2006). Management d'équipe. Paris: déuxième édition DUNOD.
AUBERT, N., GRUERE, J.-p., JABES, J., LAROCHE, H., & MICHEL, S. (2002).
Management: aspects humains et organisationnels. édition PUF.
AUBY, J. (1997). droit de la fonction publique. collection "précis", édition Dalloz.
AUTISSIER, D., & MOUTOT, J. M. (2010). méthodes de conduite de changement:
diagnostic, accompagnement, pilotage. 2éme édition DUNOD .
BALAND, S., & BOUVIER, A. M. (2009). management des entreprises en 24 fiches. édition
DUNOD, 2éme édition .
BARTOLI, A. (2005). le management dans les organisations publiques. Paris: édition
DUNOD.
BERGEREN, P. (2003). la gestion dynamique. 3éme éditon Gaetan morin .
BERTALANFFY, L. V. (1993). la théorie générale des systèmes. Paris: édition DUNOD.
BESCOS, P.-l., VERAN, L., RAVIART, D., TAHON, C., CORREGE, N., YAHIAOUI, F., et
al. (1999). dialogue autour de la performance en entreprise: les enjeux. Paris: édition
l'Harmattan .
BLAKE, R. R., & MOUTON, J. S. (1969). les deux dimensions du management . Paris :
édition d'Organisation.
BONO, E. D. (2007). conflits: comment les résoudre. édition EROLLES.
BRUNET, L. (1983). Le climat de travail dans les organisations: définition, diagnostic et
conséquences. Montréal: éditions Agence d'Arc.
CHALVIN, D. (1994). Faire face aux stress de la vie quotidienne. édition ESF.
CHARPENTIER, P. (2006). Management et gestion des organisations. édition Armand
Colin.
CHARRON, j.-l. (2002). Management . édition DUNOD.