Consolidation
Consolidation
Consolidation
: l’intégration globale
Introduction
1. Définition
2. Historique
3. Utilité, objectifs et limites de la consolidation
3.1 Utilité
3.2 Objectifs
3.3 Limites
1. Mécanisme générale
2. Les écritures de bilan et CPC
3. Exemple
4. Corrigé
Conclusion
Introduction
Le développement des entreprises se fait de plus en plus au travers d'entités dépendantes mais distinctes
juridiquement, soit par créations de filiales, soit par prises de participations dans d'autres sociétés. Il se constitue
ainsi des ensembles de sociétés étroitement liées entre elles qui forment ce qu'on appelle des groupes .En
effet, « Le groupe de sociétés est un ensemble de sociétés ayant chacune sa personnalité juridique, mais liées par
des intérêts communs, en vertu desquels l'une d'elles, dite société mère, tient les autres sous son pouvoir de droit
ou de fait et y exerce son contrôle, assurant, ainsi, une unité de décision ». Dès que des activités industrielles,
commerciales ou financières sont exercées par des filiales d’une société, l’information donnée par les comptes
annuels individuels (bilan, compte de résultat, annexe) peut s’avérer insuffisante. Il est alors nécessaire de
présenter des comptes consolidés.
Les comptes consolidés permettent de donner une image de la réalité financière d’un groupe de sociétés
(d’où le nom de comptes de groupe parfois donné) : ils se composent généralement d’un bilan, d’un compte de
résultat, d’un tableau de flux de trésorerie, d’un tableau de variations de capitaux propres et de notes annexes
intégrant dans un même ensemble les situations de la société mère et de ses filiales comme s’il s’agissait d’une
seule entreprise. Dans les comptes consolidés, du fait d’une optique plus économique de l’information donnée, le
principe de la prééminence (la fiabilité des informations financières) de la réalité financière sur l’apparence
juridique est généralement appliqué.
La lecture des états financiers de la société mère ne peut en aucun cas refléter la situation réelle du groupe
car d’une part, les titres de participation figurant à son bilan sont valorisés au prix d’acquisition et n’indiquent
pas le détail des actifs qu’ils représentent et d’autre part, le montant des revenus de ces titres n’englobe pas la
totalité du bénéfice.
Pour obtenir une image intelligible du groupe, il faut donc absolument établir des comptes consolidés
semblables à ceux publiés par chacune des sociétés, comme si elles ne formaient qu’une seule et même
entité. Alors, qu’est-ce qu’on désigne par la consolidation ? Et quels sont les différents aspects qui la
concernent ?
Ce travail sera porté dans un premier lieu sur la définition, le champ d’application, périmètre et tout ce qui
est rattaché à la consolidation en tant que concept, et puis sera nécessaire d’aborder les aspects comptables,
techniques et fiscales.
1. Définition :
La consolidation est une technique permettant de réunir les comptes de plusieurs entités ayant des intérêts
communs mais préservant chacune sa personnalité juridique.
Selon la norme IAS 27.4, les états financiers consolidés sont « les états financiers d’un groupe présentés comme
ceux d’une entité économique unique ».
2. Historique :
L'histoire de la consolidation remonte à plus d’un siècle. Quelques dates sont à retenir:
Aux États-Unis
1934 Obligation de joindre les états financiers consolidés dans les rapports annuels.
1959 Norme sur les états financiers consolidés ARB 51 (Accounting Research Bulletins)
En Grande-Bretagne
1944 Première norme sur les états financiers consolidés SSAP 14 (Statements of Standards Accounting Practice).
En Allemagne
En France
1978 Projet de rapport du Conseil national de la comptabilité sur les états financiers consolidés. 1985 Publication
de la loi portant sur la consolidation des comptes. Obligation de publier les états financiers consolidés pour
les groupes non cotés.
1998 Avis du 17 décembre 1998 n° 98.10 sur les états financiers consolidés.
À la C.E.E.
3.1 Utilité :
Dans les états financiers individuels1 d'une société consolidante qui possède des participations dans d'autres
entreprises, seule la valeur des titres de participation est mentionnée à l'actif. Ces titres représentent en réalité
d'autres actifs immobilisés, la situation financière et les résultats dont le groupe a la responsabilité.
Les états financiers consolidés d'une société donnent une présentation plus complète que les états financiers
individuels au regard de plusieurs domaines : le patrimoine, la situation financière, les résultats et l'activité.
3.1.1. Le patrimoine
Les états financiers consolidés mettent en évidence tout le patrimoine dont le groupe a la gestion. Ce patrimoine
peut être représenté par des usines, des biens immobiliers, du matériel ou même des actifs financiers. Il est plus
évocateur que les titres des entreprises consolidées mentionnés parmi les immobilisations financières de la société
consolidante.
De plus, la valeur de ces actifs est inscrite au coût d'entrée de ce bien dans le périmètre de consolidation. Si ce
bien est transféré d'une entreprise à l'autre, il ne change pas de valeur.
Les états financiers consolidés présentent toutes les créances et dettes, à l'égard des tiers extérieurs au groupe,
relatives aux entreprises comprises dans la consolidation. Dans les états financiers individuels de la société
consolidante sont mentionnés des prêts ou des emprunts à l'égard d'autres entreprises du groupe. Dans les états
financiers consolidés, ces créances et dettes internes au groupe sont éliminées. Seules les véritables créances et
dettes à l'égard des tiers sont présentées dans les états financiers consolidés.
Cette présentation est plus explicite que les états financiers individuels vis-à-vis des prêteurs et investisseurs. Elle
donne une réalité plus complète sur la véritable situation financière du groupe. Ainsi, la situation financière de la
société consolidante peut s'avérer très saine, tandis que l'endettement du groupe est très préoccupant.
Inversement, la situation financière de la société consolidante peut se révéler délicate, sachant que les équilibres
financiers de l'ensemble des sociétés contrôlées sont satisfaisants.
Grâce aux états financiers consolidés, on mesure mieux le volume du chiffre d'affaires réalisé par le groupe. Il en
est de même pour les résultats, puisque les états financiers consolidés visent à souligner la quote-part des résultats
de l'exercice de chaque entreprise attribuée au groupe, que ces résultats soient distribués ou maintenus en
réserves.
Une société consolidante ne fait apparaître dans les états financiers individuels que :
• les provisions pour dépréciation des filiales déficitaires (relatives aux pertes de l'exercice).
Par ailleurs, le groupe peut faire l'acquisition de titres d'autres sociétés pour en obtenir leur contrôle majoritaire.
Cette acquisition, si elle est opérée à un prix très élevé, met en évidence un prix d'achat supérieur à la quote-part
de capitaux propres correspondante. Dans ce cas, les états financiers consolidés permettent d'observer si
l'investissement lié à l'acquisition de ces titres est compatible avec les moyens financiers et les résultats du
groupe.
Enfin les cessions d'actifs entre les entreprises comprises dans la consolidation, conduisent à constater des
résultats. Ces résultats ne sont pas justifiés au regard des tiers, puisque les responsables du groupe maîtrisent les
transactions internes.
Tous ces éléments inclus dans les états financiers consolidés donnent des informations comptables et financières.
Ils offrent la possibilité de bien mesurer les véritables performances du groupe et son devenir. Enfin, les états
financiers consolidés assurent une vision d'ensemble des éléments de gestion des entreprises comprises dans la
consolidation. La consolidation doit favoriser l'analyse des véritables performances de chaque entreprise incluse
dans la consolidation et transmet des indications aux responsables du groupe sur la valeur des entreprises dans le
contexte du groupe.
Les états financiers consolidés sont tout à fait révélateurs des véritables performances d'un groupe. Plusieurs
tendances peuvent être dégagées.
• privilégier la vision économique des comptes : c'est le but recherché de la consolidation légale, celle qui doit
être publiée,
• donner une vision financière du groupe, dépouillée de tous les financements entre les sociétés du groupe,
Bien que la consolidation constitue le meilleur moyen pour les investisseurs et les bailleurs de fonds d'analyser
économiquement et financièrement le groupe, elle présente cependant certaines limites.
• Dans l'espace, du fait des particularités de chaque groupe et notamment lorsque les activités sont diversifiées.
2- Les états financiers consolidés ne tiennent pas compte des relations existantes entre le groupe et ses sous-
traitants et façonniers dont l'importance peut être grande et dont le sort est souvent lié à celui du groupe.
Les comptes consolidés visent à présenter la situation financière et les résultats d’un
ensemble de sociétés comme si celles-ci ne formaient qu’une seule entité.
La consolidation des comptes vise donc à établir un seul Bilan consolidé, un seul
compte Résultat consolidé et les autres annexes venant compléter le rapport sur la
gestion du groupe. Cette masse d’informations publiée a pour but de mieux
représenter le poids économique du groupe et le faire connaître aussi bien aux
associés qu’aux tiers.
Principe :
Pour mieux apprécier la situation financière et le résultat d’un groupe, il est nécessaire
d’établir en fin d’exercice une situation et un compte de produits et charges de la société
mère qui tiennent compte des conséquences financières de ses liens avec les autres
sociétés de ce groupe. La consolidation c’est donc l’ensemble des opérations qui
conduisent à l’établissement des documents de synthèse appelés Bilan consolidé,
Compte Résultat consolidé et les autres documents de l’annexe.
On reprend le bilan de la société mère et on substitue à la valeur comptable des
titres de participation, la fraction de l’Actif net des autres sociétés que
représentent ces titres.
Méthodes de consolidation :
Pour atteindre l’objectif de la consolidation, il existe trois méthodes, dont l’application -dépend du degré
de contrôle de la « mère » sur sa « fille »
La consolidation (proprement dite) globale s’applique aux filiales, la mise en équivalence aux entités
associées, la consolidation proportionnelle aux coentreprises. Toutefois, la norme IAS 31 permet à titre
d’alternative à la consolidation proportionnelle, au coentrepreneur de comptabiliser sa participation dans une
entité contrôlée conjointement en utilisant la méthode de la mise en équivalence.
1. L’intégration globale :
REMARQUE : Afin que les états financiers consolidés présentent l’information financière du groupe comme
celle d’une entité économique unique, les étapes ci-dessous sont alors suivies :
– la valeur comptable de la participation de la société mère dans chaque filiale et la quotepart de la société
mère dans les capitaux propres de chaque filiale sont éliminées ;
– les intérêts minoritaires dans le résultat des filiales consolidées pour la période de reporting sont identifiés ;
– les intérêts minoritaires dans l’actif net des filiales consolidées sont identifiés séparément des capitaux
propres de la société mère.
Les comptes d’une filiale sont consolidés par intégration globale dans l’un des cas suivants :
Soit la société mère détient directement ou indirectement plus de 50% des droits de vote de la
filiale ;
Soit elle a désigné pendant deux exercices successifs la majorité des membres des organes
d’administration, de direction ou de surveillance de la filiale ;
Soit elle exerce la direction de sa filiale statutairement ou par contrat.
Il est à signaler que ce critère de contrôle exclusif est présenté comme le critère déterminant pour les normes
IAS et les normes européennes. Les normes américaines (US-GAAP) se fondent, quant à elles, essentiellement
sur la détention de la majorité des droits de vote.
Ainsi, l’intégration globale consiste à intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidant les éléments du
bilan et du résultat de l’entreprise consolidée après :
Retraitements éventuels ;
Eliminer les opérations et comptes les concernant réciproquement ;
Répartir les capitaux propres et le résultat entre les intérêts de l’entreprise consolidant et les
intérêts des autres sociétés ou actionnaires, dits ‘‘intérêts minoritaires’’.
En second lieu, il s’agit d’éliminer toutes les transactions intervenues entre les sociétés consolidées ou les
opérations intra-groupes.
Enfin, pour parvenir à des comptes consolidés représentatifs des droits financiers de l’entreprise détentrice, il
convient de partager les capitaux propres et les résultats des entreprises « filles » entre ce qui appartient
réellement au groupe et ce qui appartient aux actionnaires minoritaires.
2. L’intégration proportionnelle :
La consolidation proportionnelle est une méthode de comptabilisation selon laquelle la quote-part d’un
coentrepreneur, dans chacun des actifs, passifs, produits et charges de l’entité contrôlée conjointement, est
regroupée, ligne par ligne, avec les éléments similaires dans les états financiers du coentrepreneur ou est
présentée sous des postes distincts dans les états financiers du coentrepreneur.
Ainsi, selon cette méthode, les comptes de la filiale seront intégrés au bilan consolidé au prorata du
pourcentage d’intérêts détenu par la société mère. S’il est toujours nécessaire d’éliminer les transactions
intervenues entre les sociétés consolidées, le partage des capitaux et du résultat de l’entreprise fille entre les
intérêts du groupe et ceux des minoritaires n’est plus nécessaire. En effet, en ne retenant chaque poste d’actif, de
passif, de charge ou de produit, qu’à concurrence du pourcentage de détention de la société fille, le groupe n’a
pris en compte que ses propres intérêts, il n’est donc plus nécessaire de constater une dette vis-à-vis des
actionnaires minoritaires.
Il est à signaler que la méthode d’intégration proportionnelle n’est plus préconisée par les normes IFRS.
Lorsque la société mère exerce un contrôle conjoint avec un nombre limité d’associés sur sa filiale, celle-
ci est consolidée par intégration proportionnelle. Les deux éléments essentiels à l’existence d’un contrôle conjoint
sont un nombre limité s’associés se partageant le contrôle (sans qu’aucun ne puisse revendiquer le contrôle
exclusif) et un accord contractuel matérialisant et organisant les modalités de ce contrôle conjoint.
A signaler que cette méthode est principalement française et assez peu utilisée à l’échelon international.
Cependant, les normes IAS préconisent l’intégration proportionnelle pour les entités à contrôle conjoint, l’autre
traitement possible étant la mise en équivalence. Aux Etats-Unis, cette méthode est tolérée dans certaines
industries comme le pétrole et le gaz.
3. La mise en équivalence :
La méthode de la mise en équivalence est une méthode de comptabilisation selon laquelle la participation est
initialement comptabilisée au coût et est ensuite ajustée pour prendre en compte les changements postérieurs à
l’acquisition de la quote-part de l’investisseur dans l’actif net de l’entreprise détenue. Le résultat de l’investisseur
comprend sa quote-part du résultat de l’entreprise détenue.
Lorsque la société mère exerce une influence notable sur la gestion et la politique financière de sa filiale,
celle-ci est consolidée par mise en équivalence. L’influence notable sur la gestion et sur la politique financière
d’une entreprise est présumée lorsqu’une société dispose, directement ou indirectement, d’une fraction au moins
égale à 20% des droits de vote de cette entreprise.
Cette méthode est en fait purement financière dans la mesure où elle conduit à réévaluer chaque année
d’une part les participations d’un groupe et d’autre part le bénéfice global. A ce titre, l’IASB (International
Accounting Standard Board) considère la mise en équivalence plus comme une méthode d’évaluation que comme
une méthode de consolidation.
Cette méthode se différencie nettement des méthodes d’intégration globale et proportionnelle, dans la
mesure où l’on ne procède plus à un cumul total ou partiel des comptes
des entités, mais simplement à une réévaluation des titres de participation. La méthode de la mise en
équivalence consiste à substituer à la valeur comptable des titres détenus la quote-part des capitaux propres (y
compris le résultat de l’exercice déterminé d’après les règles de consolidation).
En effet, selon cette méthode, la participation détenue par une société mère est d’abord enregistrée au coût
de revient et ce montant est ensuite augmenté ou diminué pour prendre en compte la part de la société mère dans
les bénéfices ou les pertes de la société détenue, réalisés après la date d’acquisition ou de création.
a. Optiques de consolidation :
Un certain nombre de théories ont été élaborées (a posteriori) dans le but d’expliquer et de clarifier les
pratiques de la consolidation. On peut distinguer quatre types d’optiques dans ces théories :
b. L’optique du propriétaire
Dans cette conception, l’objectif des états financiers consolidés est de montrer aux propriétaires de la
société mère ce qu’ils possèdent et ce qu’ils doivent.
En conséquence :
le bilan consolidé reprend uniquement la quote-part des actionnaires de la société mère dans les
éléments identifiables d’actifs et de passifs de la filiale ; cette part tient compte des plus-values latentes
à la date de prise de contrôle et de l’écart d’acquisition (coût de la prise de contrôle) ;
aucun intérêt minoritaire n’apparaît au bilan ;
les résultats provenant des transactions entre sociétés consolidées sont éliminés uniquement pour la
part de la société mère, le complément étant considéré comme réalisé avec des tiers ;
le résultat est limité à la fraction correspondant aux intérêts de la société mère, les intérêts
minoritaires n’apparaissent pas.
c. L’optique économique
Dans cette conception, les comptes consolidés sont considérés comme étant ceux d’une entité économique
avec deux catégories de propriétaires intéressés : les majoritaires et les minoritaires.
En conséquence :
le bilan reprend la totalité des actifs et passifs des filiales : il est tenu compte des plus-values
latentes sur actifs identifiables ainsi que de l’écart d’acquisition payé par la société mère, majoré de
celui qui serait revenu aux minoritaires (l’écart d’acquisition comprend donc à la fois la part des
majoritaires et celle des minoritaires) ;
les intérêts minoritaires sont montrés à part dans le bilan, où ils apparaissent pour leur part dans la
valeur estimée de la société lors de l’acquisition et sont considérés comme faisant partie des capitaux
propres ;
pour ce qui concerne les résultats des transactions inter-sociétés consolidées, ceux qui sont réalisés
par une société du groupe (autre que la société mère) sont éliminés et répartis au prorata de chaque type
d’intérêts, ceux réalisés par la société mère sont totalement éliminés et imputés sur la société mère
uniquement
d. L’optique financière
Dans cette conception, les comptes consolidés sont établis essentiellement pour les actionnaires de la société
mère : ils ont pour objet de fournir aux actionnaires de la société mère la véritable valeur comptable de leurs
titres, compte tenu de l’activité directe de la société mère et de celle effectuée par l’intermédiaire de ses filiales.
La société mère partage l’actif et le passif d’une filiale avec des actionnaires minoritaires qui sont considérés
comme des tiers.
En conséquence :
le bilan reprend la totalité des actifs et des passifs des filiales. Il s’agit de la totalité de la valeur
comptable majorée des plus-values revenant à la société mère, plus l’écart d’acquisition enregistré par
cette dernière ;
les intérêts minoritaires sont montrés au bilan où ils apparaissent pour la part correspondant à la
valeur comptable des actifs et passifs (y compris le résultat) et sont considérés comme une dette ;
les résultats des transactions inter-sociétés sont éliminés à concurrence de la part de la société mère
; la part des minoritaires est considérée comme réalisée avec des tiers ;
les intérêts minoritaires dans le résultat de l’exercice sont présentés à part.
Dans cette conception, les comptes consolidés ont pour objet de fournir aux associés de la société mère la
véritable valeur de leurs titres, mais à l’intérieur d’une entité économique englobant intérêts majoritaires et
minoritaires. Ces derniers ne sont pas considérés comme des tiers.
En conséquence :
le bilan reprend la totalité des actifs et des passifs des filiales. Il s’agit de la totalité de la valeur
comptable, majorée des plus-values latentes (part des majoritaires et des minoritaires) et de l’écart
d’acquisition payé par la société mère ;
les intérêts minoritaires constituent une rubrique spécifique du bilan où ils apparaissent entre les
dettes et les capitaux propres du groupe ;
les résultats des transactions inter-sociétés sont éliminés et répartis entre chaque type d’intérêts
pour les filiales ou imputés totalement à la société mères s’ils sont réalisés par celle-ci ;
Les optiques retenues généralement dans les méthodes de consolidation préconisées par les normes sont les
optiques économique et mixte (et selon les options, une combinaison des deux).
Le CPC :
La consolidation : l’intégration globale
On reprend toutes les charges et tous les produits de la consolidée au compte de résultat
de la consolidant et faire apparaître :
le résultat du groupe
le résultat des minoritaires
Exemple :
La consolidation : l’intégration globale
La filiale F est sous contrôle exclusif de M, elle doit être consolidée par la méthode
d’intégration globale. Participation de M dans le capital de F:(450 / 1000) = 45%.
Les comptes de capitaux propres de la société consolidant sont transférés entièrement aux
comptes des capitaux propres consolidés puisqu’ils appartiennent totalement aux intérêts majoritaires.
Les comptes de capitaux propres de la société consolidée doivent être partagés par le taux d’intérêt.
Ecritures:
La consolidation : l’intégration globale
Bilan consolidé :
CPC consolidé :
La consolidation : l’intégration globale
Conclusion
Il apparait que malgré la difficulté de délimiter les frontières d’un groupe, un modèle stable
de périmètre est précisé par les normes comptables. Cela conduit à figer la délimitation des
groupes. Or l’évolution des modèles économiques, la multiplication des véhicules juridiques et
financiers utilisés par les groupes et la variété des relations contractuelles possibles entre entités
d’un même ensemble stratégique, traduit une complexité qui n’est restituée que partiellement
par le modèle comptable. La question de contrôle se situe au centre des évolutions actuelles de
la pensée comptable en matière de consolidation. Le développement des recherches sur les
règles de délimitation des périmètres de consolidation constitue une préoccupation actuelle des
organismes de normalisation comptable. Les situations où le contrôle consiste à étendre leur
influence sans y consacrer d’investissement financier. Le passage de l’approche périmètre de
consolidation à une vision plus large liée à la notion de maitrise du territoire d’influence est
souhaitable. L’extension des données comptables à la zone d’influence du groupe au-delà des
éléments consolidés classiques doit faire l’objet d’une étude sur des groupes marocains
La consolidation : l’intégration globale
Bibliographie