Gouvernance D Entreprise
Gouvernance D Entreprise
Gouvernance D Entreprise
Introduction
II-
II- les différentes visions de la gouvernance d’entreprise
d’entreprise
III-
III- Les dispositifs de la gouvernance d’entreprise
Conclusion
Conclusion
1
Introduction
1
Alain Charles Martinet et al., « lexique de gestion », Dalloz, 6e édition, Paris,
2003, P 268
2
nombreux débats économiques et politiques sous le thème du gouvernement
d'entreprise ou gouvernance d’entreprise. Derrière cette notion qui met en
évidence la dualité du pouvoir au sein du conseil d'administration entre pouvoir de
contrôle de l'actionnaire et pouvoir de gestion et d'organisation des dirigeants, et insiste
en outre sur la nécessité par le conseil de surveiller ceux qui gèrent la société se cache
un phénomène bien réel dont les fondements doivent être précisés.
A. La nécessité de la gouvernance
gouvernance d’entreprise
3
éprouve nécessairement des difficultés à définir avec précision les conditions de
formation et d'exécution du contrat lors de sa négociation avec le dirigeant
(agent) dont il ne connaît pas la capacité exacte de travail : c'est la sélection
adverse. D'autre part, l'actionnaire se trouve dans l'impossibilité d'évaluer avec
exactitude l'activité de gestion du dirigeant d'autant que celui-ci peut avoir
provoqué certains événements : c'est l'aléa moral.
Au fond ; les tentations opportunistes qui guettent les dirigeants peuvent les
conduire à décevoir la confiance qui leur avait été accordée par les actionnaires.
C’est pourquoi la conception dominante du gouvernement d’entreprise est très
largement centrée sur la question de prévention de l’opportunisme des dirigeants
par rapport à la conception extensive qui prend en compte l’intérêt de toutes les parties
prenantes.
4
Enfin, d’autres parties prenantes sont des partenaires ou des acteurs externes
concernés par le développement de l’entreprise : collectivités publiques,
responsables politiques, prescripteurs d’opinion, médias.
5
Information sur les impacts environnementaux et
Citoyens des
sociaux (emplois), taxes et contributions financières,
communautés locales
risque juridique
II-
II- les différentes visions de la gouvernance d’entreprise :
6
Selon cette vision la firme est représentée comme une entité jouant le rôle de «
centre contractant » et prenant la forme d’un « noeud de contrats » dont le centre
est occupé par le dirigeant. La configuration organisationnelle évolue
conformément au principe d’efficience : la probabilité de survie des formes
organisationnelles dépend de leur capacité, comparativement aux formes
concurrentes à minimiser les coûts d’agence. Ces derniers correspondent aux
pertes de valeur entraînées par les divergences d’intérêts entre les différentes
parties prenantes (actionnaires, dirigeants, salariés, créanciers…) relativement à
une situation idéale (rationalité illimitée des agents, perfection des marchés…)
pour laquelle ces conflits pourraient se résoudre sans coût.
Partant de l’hypothèse que les contrats entre actionnaires et dirigeants sont
centraux, les premières analyses ont été consacrées à la relation d’agence qui leur
est associée ; les dirigeants sont supposés, par convention, être les agents des
actionnaires, eux-mêmes jouant le rôle de principaux ou de mandants. Comme
l’objectif principal de Jensen et Meckling était de proposer une théorie de la
structure financière, leur analyse fait également intervenir une seconde relation
d’agence entre les actionnaires (en fait, la firme, personne légale représentée par
le dirigeant) et les créanciers. Dans ce modèle, fondé sur deux relations d’agence,
les actionnaires sont les propriétaires exclusifs de la firme et l’efficience de
l’organisation s’apprécie uniquement en fonction de la valeur de leur patrimoine,
laquelle sur un marché financier supposé efficient au sens informationnel se
mesure à partir de la valeur de marché et de la capitalisation boursière des
actions.
Cette modélisation, qui conduit à conclure que la structure de financement
optimale résulte d’un compromis entre les coûts d’agence de la dette et ceux des
capitaux propres, entraîne également de nombreuses prédictions secondaires.
L’analyse de la seconde relation entre créanciers et actionnaires conduit, quant à
elle, à expliquer l’existence des garanties d’emprunt, des clauses de sauvegarde
comme autant de mécanismes permettant de réduire les coûts d’agence entre
actionnaires et créanciers. Les multiples prolongements de cette analyse sont au
fondement de la théorie actionnariale : les systèmes de gouvernance ont pour
fonction de réduire les coûts d’agence entre les apporteurs de capitaux
7
(actionnaires et créanciers financiers) et les dirigeants. De façon implicite, le
facteur déterminant de la création de valeur (réduite à sa mesure actionnariale),
donc de l’efficience, est la sécurisation de l’investissement des apporteurs de
capitaux. Seuls les mécanismes régulant les relations entre les dirigeants, les
actionnaires et les créanciers financiers font l’objet d’investigations. Ainsi donc,
dans le cadre de la vision actionnariale de la gouvernance d’entreprise
(shareholder governance), les intérêts des actionnaires priment dans le processus
de prise de décision stratégique.
Selon l’article 417 de l’Acte uniforme de l’OHADA le conseil d’administration peut
comprendre des membres qui ne sont pas actionnaires de la société dans la limite
du tiers des membres du conseil. Dans la vision actionnariale de la gouvernance
d’entreprise le conseil d’administration aura tendance à n’être composé que
d’actionnaires ou de leurs représentants (pour les sociétés morales)
Longtemps fondée sur le débat entre le conflit et/ou la convergence des intérêts
des dirigeants sur ceux des propriétaires en vue d'assurer de ce seul point de vue
la rentabilité de l'entreprise, la conception de la gouvernance d'entreprise prend
une dimension nouvelle avec la prise en considération des intérêts de l'ensemble
des partenaires de l'entreprise, ceux notamment des salariés, prêteurs, clients et
fournisseurs. Dans le cadre de la vision partenariale (stakeholder governance),
les intérêts de l'ensemble des partenaires sont pris en compte.
8
doit inciter les dirigeants à mettre en œuvre des activités de création et de
redistribution des bénéfices à l'ensemble des partenaires de la firme afin de
maximiser la valeur globale de la firme.
En effet, le développement d'une entreprise repose sur deux ressources
particulières à savoir le capital financier apporté par les actionnaires et le capital
humain (compétences, savoir-faire et expérience) fourni par les salariés non-
dirigeants. La firme est donc perçue en partie comme un ensemble de
compétences susceptibles d'être valorisées au prix d'un investissement. La
rémunération des salariés non-dirigeants par des actions peut constituer un
mécanisme d'encouragement à investir en capital humain.
Cette conception positionne l'actionnariat des salariés au centre de ce type de
gouvernement d'entreprise dans la mesure où la détention d'actions par les
salariés non-dirigeants permet de rendre crédible le partage des bénéfices et
d'impliquer directement ces salariés dans le processus de création de valeur en
alignant leurs intérêts et ceux des actionnaires. En favorisant la participation
des salariés non-dirigeants aux instances de représentation et de décision de
l'entreprise (conseil d'administration) l'actionnariat salarié peut influencer non
seulement la relation d'agence entre actionnaires et dirigeants, mais aussi la
relation entre dirigeants et employés. Il permet en outre aux salariés non-
dirigeants de protéger leur investissement en capital humain et augmente du
même coup leur implication et leur productivité par le partage d'informations
pertinentes dans le domaine de l'organisation du travail et de la négociation
collective. Enfin, la politique d'actionnariat qui fait naître un sentiment de
confiance partagé entre les dirigeants et les salariés non-dirigeants dans l'avenir
de leur firme peut également susciter une confiance chez les partenaires
financiers, clients et fournisseurs de l'entreprise.
Dans la vision partenariale de la gouvernance d’entreprise le conseil
d’administration aura plutôt tendance à être composé de membres non
actionnaires dans limite du tiers autorisé par l’article 417 de l’Acte uniforme de
l’OHADA relatif au droit de sociétés commerciales et du GIE, ces membres non
actionnaires peuvent être des salariés de l’entreprise, des clients ou fournisseurs
9
influents, des partenaires financiers stratégiques, bref toute partie prenante qui
peut jouer un rôle important dans le développement de l’entreprise.
10
La nomination d’administrateurs externes indépendants, n’entretenant aucune
relation de solidarité avec l’entreprise et ses dirigeant, apportent une garantie
supplémentaire d’objectivité dans l’exercice des missions de contrôle du conseil.
Il les exerce dans la limite de l'objet social et sous réserve de ceux expressément
attribués par le présent acte uniforme aux assemblées d'actionnaires.
1°) il précise les objectifs de la société et l'orientation qui doit être donnée à son
administration ;
Outre le rôle que le conseil assume comme instance de contrôle, des mécanismes
d’incitation et d’informations peuvent conduire les dirigeants à accorder une
attention accrue aux intérêts de leurs actionnaires. Les dispositifs de
rémunérations et notamment celui de stock-options constituent précisément un
exemple de mécanisme d’incitation, qui en créant une véritable solidarité
d’intérêts entre les dirigeants et les actionnaires ; permet d’orienter la gestion
dans une direction conforme aux intérêts légitimes des propriétaires de
l’entreprise.
11
B. le contrôle assuré par des mécanismes du marché
Conclusion
12
En fin de compte, les problèmes posés par le gouvernance d’entreprise mettent en
cause des enjeux majeurs. Ils concernent les structures du capital et du contrôle,
mais aussi les structures de financement. Plus encore c’est la finalité même de
l’entreprise qui se trouve mis en jeu.
Dans une économie de marché financier l’intérêt des actionnaires apparaît en
dernière analyse comme le critère déterminant des décisions majeures.
Cependant, la complexité du fonctionnement des entreprises modernes doit les
conduire à rechercher une convergence des intérêts entre les actionnaires et les
dirigeants, mais aussi entre ces derniers et les salariés, les partenaires externes
privilégiés et, plus généralement, les acteurs qui structurent l’environnement
économique et social de l’entreprise.
13
Bibliographie
I. Ouvrages
1) Jean-Luc CHARRON et Sabine SEPARI, « Management, manuel et
applications », DUNOD, Paris, 2008
2) Alain Charles Martinet et al., « lexique de gestion », Dalloz, 6e édition,
Paris , 2003
3) Jean Peyrelevade, « Le Gouvernement d'entreprise ou les fondements
incertains d'un nouveau pouvoir », Economica, 1999
4) Wirtz P.,"Les meilleures pratiques de gouvernance d'entreprise"
éditions La Découverte Paris 2008
5) Elie COHEN, dictionnaire de gestion, 3e édition revue et augmentée, édition la
découverte, Paris 2003
III. Sites
Sites WEB
1) http://www.worldbank.org/
2) http://perso.wanadoo.fr/gerard.charreaux
3) http://www.oecd.org/
4) http://www.cnam.fr
14
5) http://cref.montesquieu.u-bordeaux.fr
6) http://www.cerna.ensmp.fr/
15