LA COMPTE en BANQUE Techniques Bancaires
LA COMPTE en BANQUE Techniques Bancaires
LA COMPTE en BANQUE Techniques Bancaires
1. LE COMPTE BANCAIRE :
A. Le droit au compte
B. L’ouverture et le fonctionnement d’un compte
Vérifications obligatoires
Les comptes les plus usuels
Les procurations
Les comptes joints
3. LA CLOTURE DU COMPTE
A. La rupture du fait du client
B. Rupture pour décès du titulaire
C. Rupture du fait de la banque
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Techniques bancaires
LE COMPTE EN BANQUE
Si le banquier dispose du privilège de pouvoir utiliser les fonds confiés par la clientèle, cet avantage a
pour corollaire l'obligation d'assurer à cette clientèle un service de caisse.
On entend par service de caisse, l'ensemble des services matériels que doit offrir la banque à son
client pour lui permettre une utilisation la plus souple possible des fonds déposés sur un compte en
banque.
Nous verrons les conditions dans lesquelles banquier et client amorcent leur collaboration au moyen
de l'ouverture du compte, les différentes méthodes d'alimenter ce compte et les possibilités d'utiliser
les disponibilités inscrites à ce compte, les incidents pouvant survenir et les modalités de clôture d'un
compte.
4. LE COMPTE BANCAIRE :
A. Le droit au compte :
L'ouverture d'un compte de chèque (ou compte de dépôt) est devenue pour la quasi totalité des
français une nécessité liée aux conditions de vie et à l'automatisation de nombreuses opérations:
virements de salaires, prestations sociales ou prélèvements divers (impôts, électricité,
télécommunications, etc.).
En ce sens, la loi d'orientation du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions a posé le
principe du droit, pour toute personne physique ou morale domiciliée en France, à l'ouverture d'un
compte de dépôt dans l'établissement de crédit de son choix ou auprès des services financiers de La
Poste.
Ce droit au compte est ainsi défini dans le Code Monétaire et Financier, article L312-1 , qui en précise
les modalités d'application: « l'ouverture d'un tel compte intervient après remise auprès de
l'établissement de crédit d'une déclaration sur l'honneur attestant le fait que le demandeur ne dispose
d'aucun compte. En cas de refus de la part de l’établissement choisi, la personne peut saisir la Banque
de France afin qu'elle lui désigne soit un établissement de crédit, soit les services financiers de La
Poste ».
Les comptes ouverts dans le cadre de l'exercice de ce droit au compte doivent en outre respecter le
décret d'application du 17 janvier 2001 qui précise les services bancaires de base que l'établissement
teneur du compte a l'obligation d'assurer gratuitement. Les services bancaires de base comprennent:
- l'ouverture, la tenue et la clôture du compte,
- un changement d'adresse par an,
- la délivrance à la demande de relevés d'identité bancaire ou postale,
- la domiciliation de virements bancaires ou postaux,
- l'envoi mensuel d'un relevé des opérations effectuées sur le compte,
- la réalisation des opérations de caisse,
- l'encaissement de chèques et de virements bancaires ou postaux,
- les dépôts et les retraits d'espèces au guichet de l'organisme teneur de compte,
- les paiements par prélèvement, titre interbancaire de paiement ou virement bancaire ou
postal,
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- des moyens de consultation à distance du solde du compte,
- une carte de paiement à autorisation systématique, si l'établissement de crédit est en mesure
de la délivrer, ou, à défaut, une carte de retrait autorisant des retraits hebdomadaires sur les
distributeurs de billets de l'établissement de crédit,
- deux formules de chèques de banques par mois ou moyens de paiement équivalents offrant
les mêmes services.
La clôture de ce type de compte est naturellement encadrée d'un formalisme particulier. La loi
précise en effet que « toute décision de clôture de compte à l’initiative de l'établissement de crédit
désigné par la Banque de France doit faire l'objet d'une notification écrite et motivée adressée au
client et à la Banque de France pour information. Un délai minimum de 45 jours doit être consenti
obligatoirement au titulaire du compte ».
Il convient par ailleurs de préciser que l'ensemble de ce dispositif s'applique expressément aux
interdits bancaires qui peuvent bénéficier des services bancaires de base gratuits et donc disposer de
moyens de paiement.
Le client se voit attribuer un numéro de compte, numéro qui sera repris sur un relevé d'identité
bancaire qui comprend le nom du client, le code de la banque, le code de l'agence et le numéro de
compte du client. Tous ces renseignements permettront d'identifier, sans erreur, la banque et son
client au niveau des opérations effectuées entre établissements de crédit.
Un banquier a toujours le droit de refuser l’ouverture d’un compte de dépôt à un client : les
interdictions relatives au refus de vente en matière de commerce (art. L 122-11 du code de la
consommation) ne s’appliquent pas en matière bancaire. Mais la responsabilité civile du banquier
peut être engagée lorsque le refus d’ouvrir un compte est motivé par des considérations étrangères à
l’activité bancaire (ex : discrimination raciale, politiques et religieuses) ou si ce refus est exprimé
tardivement ou en termes désobligeants ou partisans.
Le candidat à l’ouverture capable de prouver la faute du banquier, l’existence d’un préjudice et un
lien de causalité est alors fondé à réclamer une réparation.
Dans tous les cas, en cas de refus de la banque, le client peut faire jouer le droit au compte et saisir la
Banque de France.
Dans cette procédure, l’établissement désigné alors par la Banque de France peut parfaitement être
l’établissement qui, initialement, a signifié le refus d’ouvrir le compte.
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1) Vérifications obligatoires
Ces 4 vérifications préalables ont un caractère légal et sont donc obligatoires. Elles visent en
particulier à prémunir l’établissement et les tiers contre les opérations délictueuses commises sous
une fausse identité ou adresse, la délivrance de chéquiers à un interdit bancaire ou l’ouverture d’un
compte non valable.
L’irrespect de ces dispositions peut engager la responsabilité de la banque.
Au delà de ces vérifications, les établissements procèdent souvent à la collecte d’informations
complémentaires de nature à préciser la situation de leur nouvelle relation. Il peut notamment s’agir
de renseignements portant sur l’emploi de la relation, l’emploi du conjoint, le précédent banquier, la
situation familiale, les motifs et attentes du client,…
Cette collecte d’informations est extrêmement précieuse car l’entrée en relation avec un nouveau
client est un moment privilégié et unique dans la relation pour obtenir des informations qui, ensuite,
pourront être utilisées à des fins commerciales.
a) Identité :
b) Adresse :
Le contrôle de l'adresse permet de confirmer les renseignements d'identité fournis. Ce contrôle est
justifié par la sécurité des chèques qui mentionnent l'adresse du tireur. L'adresse prise en compte est
celle du lieu de résidence, qui peut être différente de celle du domicile indiqué sur les pièces
d'identité (cas de déménagement, résidence secondaire, ...) et de nature temporaire.
En pratique, et devant l’impossibilité de se déplacer à chaque entrée en relation, l’établissement
adresse une lettre de bienvenue, parfois en R avec AR, afin de vérifier l’adresse indiquée.
La vérification de la capacité à émettre des chèques ne s'impose que lorsque la banque envisage
l'attribution d'un chéquier à son client. Cette vérification s'opère par l'interrogation du Fichier
Central des chèques de la Banque de France. En cas de réponse négative, la banque ne peut délivrer
de chéquiers. Il est à noter que pour les femmes mariées, l'interrogation se fait toujours sous le nom
de jeune fille.
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d) La capacité civile :
La capacité civile permet à un individu d'effectuer seul tous les actes de la vie civile, à gérer seul ses
biens et sa personne; la capacité est la règle, l'incapacité l'exception.
Sauf émancipation, les mineurs n'ont pas la capacité civile. Cette incapacité peut être soumise à
différents régimes.
- L'administration légale pure et simple concerne les mineurs dont les deux parents sont
vivants, non séparés, non divorcés ou divorcés et exerçant conjointement l'autorité
parentale, non frappés d'incapacité, non déchus de l'autorité parentale. L'administration
légale est alors exercée par le père ou la mère qui peuvent l'un et l'autre demander seul
l’ouverture du compte au nom du mineur.
- L'administration légale sous contrôle judiciaire s'applique aux mineurs dont les parents
sont séparés ou divorcés, dont un des deux parents est décédé, frappé d'une incapacité ou
déchu de l'autorité parentale, ainsi qu'aux enfants naturels. Le parent conservant l'autorité
parentale est administrateur légal et peut seul demander l'ouverture du compte.
La tutelle, enfin, se rapporte aux mineurs dont les deux parents sont décédés, frappés d'incapacité ou
déchus de l'autorité parentale. Le compte ne peut être ouvert que par le tuteur.
- la tutelle: il s'agit d'une incapacité totale. Le majeur sous tutelle est représenté par son tuteur
qui agit à sa place pour tous les actes de la vie civile (ex. malade mental) ; Les majeurs sous
tutelle, sont ainsi placés en raison d'une atteinte forte à leurs capacités mentales. Décidée par
le juge des tutelles à la demande de l’intéressé, de ses proches ou du médecin traitant, cette
incapacité est totale. L’ouverture du compte ne peut se faire que par le tuteur.
- la curatelle: il s'agit d'une incapacité partielle ou réduite. Le majeur sous curatelle peut
accomplir seul certains actes simples, mais doit se faire assister de son curateur pour les
opérations importantes (ex. : drogué) ; Les majeurs sous curatelle sont placés sous ce statut
par le juge des tutelles à leur demande, celle de leurs proches, ou de leur médecin traitant.
En général, l'incapacité est partielle et délimitée par le Juge. Le majeur conserve
généralement la faculté d'accomplir les actes courants d'administration. L'ouverture d'un
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compte est donc effectuée par le majeur ou le curateur, selon l'étendue de l'incapacité, qu'il
importe de vérifier par l'examen de l'ordonnance de curatelle.
- la sauvegarde de justice: il s'agit d'une mesure temporaire permettant à une personne
majeure considérée comme incapable par intermittence de pouvoir demander l'annulation
de certains actes passés par elles à son détriment. Le majeur sous sauvegarde de justice
conserve en fait l'exercice de ses droits, mais les actes qu'il a passés peuvent être annulés
pour lésion ou réduits pour excès, lorsque ses intérêts sont manifestement lésés. En principe,
un majeur sous sauvegarde de justice peut ouvrir un compte bancaire.
En pratique, la nature des comptes bancaires est diversifiée: comptes de dépôt à vue, comptes
courants, comptes rémunérés, comptes individuels ou collectifs, comptes en euro ou en devises,...
Plusieurs distinctions peuvent cependant intervenir et une première différenciation est à opérer entre
le compte de dépôt à vue et le compte courant.
L'un est en principe réservé à la personne physique dans le cadre de ses besoins personnels, alors que
l'autre s'adresse aux entreprises pour leur activité professionnelle.
D'une part, à défaut de stipulation particulière, la signature de chacun des co-titulaires est requise
pour toute disposition sur le compte. D'autre part, le compte collectif n'est destiné qu'à enregistrer
les opérations participant aux intérêts communs des co-titulaires. Ces derniers peuvent disposer par
ailleurs de comptes individuels pour leurs besoins personnels.
En tout état de cause, les vérifications préalables applicables au compte individuel s'appliquent aux
comptes collectifs.
3) Les procurations :
À l'ouverture du compte ou à tout autre moment après cette ouverture, le titulaire d'un compte peut
donner procuration à un tiers.
La procuration est un acte par lequel une personne (le mandant), donne à une autre personne (le
mandataire) le pouvoir d'agir en son nom. Tous les actes effectués par le mandataire, dans la limite
de ce pouvoir n'engagent que le mandant.
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La procuration peut être donnée par le ou les titulaires capables du compte, les représentants légaux,
le mandataire lui-même si la procuration ouvre cette possibilité.
Elle peut être accordée à toute personne, y compris à un incapable, dès lors que la responsabilité des
actes du mandataire est endossée par le mandant.
Elle peut également être donnée à plusieurs personnes ou être accordée conjointement, les
mandataires devant alors effectuer et signer ensemble les opérations.
La procuration peut être générale, sans limitation d'opérations, de montants, ou de durées, ou
spéciale c'est à dire limitée sur l'un ou plusieurs de ces critères.
La procuration ne peut être tacite. Un texte doit être élaboré et les signatures sont précédées des
mentions « Bon pour pouvoir » pour le mandant et « Accepte le présent pouvoir » pour le
mandataire.
La procuration n'engage pas personnellement le mandataire lors des opérations qu'il effectue pour
le compte de son mandant, mais seulement ce dernier. En cas de chèque sans provision par
exemple, c'est le titulaire du compte et non son mandataire qui sera sanctionné. Le mandataire reste,
cependant, responsable vis-à-vis de son mandant.
La procuration prend fin à la révocation du mandat (notifiée par écrit au banquier), à la renonciation
au mandat (notifiée par écrit au banquier), au décès du mandant (qui met un terme automatique), à
l'échéance prévue par l'acte.
Ouvert au nom de deux ou plusieurs personnes, qui peuvent ne pas être de la même famille, le
compte joint concerne la plupart du temps un couple marié ou non. Son avantage réel ne doit pas
masquer ses risques.
Chacun des co-titulaires du compte peut effectuer seul (si ouverture au nom de M. ou M. et non M.
et M. ) toutes opérations sur les fonds ou les titres en dépôt et, notamment, à sa seule initiative,
effectuer des paiements ou des retraits importants, voire totaux.
Les titulaires sont responsables solidairement du débit du compte. En ouvrant un compte joint, les
co-titulaires de ce compte sont créanciers à part entière du solde bénéficiaire, mais ils sont également
débiteurs de l'éventuel déficit.
Si un co-titulaire d'un compte joint émet un chèque sans provision, les co-titulaires doivent désigner
un responsable qui sera seul frappé d'une interdiction d'émettre des chèques jusqu'à régularisation; à
défaut, les co-titulaires seront tous les deux interdits d'émettre des chèques.
En cas de saisie attribution prononcée à l'encontre d'un des co-titulaires, la totalité du compte peut
se trouver bloquée, faute de pouvoir déterminer la part qui revient à chacun. En cas de décès de l'un
des co-titulaires, le survivant peut faire fonctionner seul le compte sauf opposition des héritiers.
Si le compte joint est ouvert par un couple marié, lors de la dissolution du mariage (décès ou
divorce), l'époux à qui appartient le compte est toujours réputé avoir la libre disposition des fonds y
figurant et ils sont présumés lui appartenir. Mais, attention, si ceux-ci n'appartiennent pas réellement
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au titulaire, le conjoint ou ses héritiers peuvent contester et, s'ils fournissent des preuves, faire
renverser cette présomption. Ils pourront alors demander le blocage du compte.
Il faut veiller à ce que le compte joint soit ouvert au nom de Monsieur ou Madame ( et non Monsieur
et Madame ). C'est la condition pour qu'il ne soit pas bloqué au décès et pour que la gestion puisse
être faite par l'un ou l'autre. Sinon, il y aura blocage du compte au décès car les signatures des deux
co-titulaires sont nécessaires pour toutes les opérations.
Dans le cas du concubinage, un compte commun peut bien sûr être ouvert. Il sera censé appartenir à
chacun pour moitié et pourra être géré par l’un ou l’autre.
Il est toutefois prudent :
- de mettre en commun une partie des revenus de chacun sur un compte joint, ce qui permettra
de faire face aux dépenses courantes et communes
- d’ouvrir chacun un compte personnel pour les achats importants et de ne pas oublier de
conserver les titres et factures.
1) Les versements :
Les versements peuvent être effectués par le titulaire du compte, mais aussi par toute personne qui
n'aura pas à justifier de son identité (il n’y a en effet aucun risque pour le titulaire du compte ou la
banque).
Sur le bordereau de versement espèces sera mentionnés le nom du titulaire du compte, le numéro du
compte et éventuellement le nom de la personne qui a effectué le versement si elle n'est pas le titulaire
du compte. Les versements peuvent être effectués dans n'importe quelle agence de la banque.
Au crédit d'un compte, les apports en espèces, au delà des vérifications courantes, imposent l'examen
de l'authenticité des billets, ainsi que la cohérence de l'opération avec la connaissance que
l'établissement peut avoir de son client.
Dans ce cas également, le banquier peut refuser l'exécution d'une opération considérée comme
suspecte. Les opérations en espèces entrent naturellement sous le coup des réglementations visant à
lutter contre le blanchiment de l'argent (dispositif TRACFIN).
2) Les retraits :
Si les versements peuvent être effectués par quiconque, seul le titulaire du compte ou son
mandataire peut effectuer des retraits.
Les retraits peuvent être opérés au moyen de chèques ordinaires, de chèques de caisse ou de simples
pièces comptables de caisse, si le client n'a pas son chéquier ou n'en possède pas.
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Avant d'autoriser le paiement par le caissier, le guichetier doit s'assurer de l'identité de la personne
qui effectue le retrait (qu'il connaît d'ailleurs en général), contrôler la régularité des pièces ( chèques,
pièces de caisse) et vérifier que le compte est approvisionné.
Si le titulaire du compte est en déplacement, il peut effectuer des retraits dans une autre agence de la
même banque, soit auprès d'une banque correspondante de celle qui gère son compte. Pour effectuer
ces retraits de dépannage, il faut présenter son chéquier et une pièce d’identité. La limite est en
général de 450 € par semaine.
Par ailleurs, si le client possède une carte de paiement bancaire, il peut retirer des espèces dans les
distributeurs automatiques de billets qui sont disposés en grand nombre sur tout le territoire (dans la
limite de 300 euros par semaine, pour une carte bancaire ordinaire et de 900 euros pour une carte
premier; des retraits plus importants peuvent être effectués dans les guichets automatiques de la
banque auprès de laquelle a été ouvert le compte).
Par ailleurs, lorsqu'une opération de retrait paraît anormale et d'un montant significatif et ce,
indépendamment de l'existence d'une provision, l'établissement peut être amené à refuser l'opération.
B. Le chèque :
Le chèque est régi par le Code Monétaire et Financier, articles L131-1 à L131-88.
Le chèque est un écrit par lequel une personne dénommée le tireur donne l'ordre à une autre
personne dénommée le tiré de payer une certaine somme au titulaire ou à un tiers, appelé le
bénéficiaire à concurrence des fonds déposés chez le tiré.
Le chèque fait donc intervenir 3 personnes :
- le tireur: c'est lui qui établit et signe le chèque; il doit être capable ;
- le tiré: c'est lui qui détient les fonds et paye; ce peut être une banque, une société de bourse,
un trésorier payeur général, le caissier général de la Caisse des Dépôts et Consignations, une
caisse de crédit municipal, une caisse de Crédit Agricole, etc.
- le bénéficiaire: c'est lui qui reçoit le paiement. Le chèque peut être stipulé payable à une
personne dénommée, ou au porteur (si le chèque est non barré). Il peut également être émis
en blanc; en ce cas il vaut comme chèque au porteur.
Le chèque est un moyen de paiement à vue, c'est à dire qu'il est payable dès son émission.
Pour être valablement constitué, le chèque doit comporter un certain nombre de mentions
obligatoires: le mot chèque, l'ordre pur et simple de payer une somme déterminée, le nom du tiré, le
lieu et la date de création, la signature manuscrite du tireur. La désignation du bénéficiaire est une
mention facultative.
S'il est vrai qu'un chèque peut théoriquement être établi sur papier libre, à condition que toutes les
mentions obligatoires y figurent, les formules de chèques mises à la disposition de la clientèle
doivent être conformes à une norme technique dont la finalité est de permettre le traitement de
masse.
La loi impose au banquier de délivrer des formules de chèques pré barrées et non endossables
obligeant le bénéficiaire à encaisser le chèque par l'intermédiaire de son banquier. Le titulaire du
compte peut toutefois demander à la banque de lui délivrer des formules de chèques non barrés.
Dans ce cas, une taxe est prélevée par le banquier pour le compte du Trésor Public. .
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1) Les incidents sur chèque :
a. L’opposition :
Sous réserve de sa validité, l'opposition peut intervenir dans le cadre d’une perte, d'un vol, d'une
utilisation frauduleuse, d'un redressement ou d'une liquidation judiciaire du porteur. Attention, la
loi interdit d'accepter une opposition sur un chèque de la part d'un client pour un motif de litige
commercial.
b. La prescription :
La prescription s'applique lorsque le chèque est présenté au-delà d'un an augmenté du délai de
présentation (1 an et 8 jours en France métropolitaine représente donc la durée de validité du chèque).
c. L’irrégularité :
L'irrégularité peut naître diversement: absence d'un mention obligatoire, signature non conforme,
faux, absence ou irrégularité de l'endos.
d. La provision :
Émettre un chèque, c'est donner l'ordre au tiré de remettre au bénéficiaire une certaine somme
d'argent soit directement, soit par l'intermédiaire d'un autre établissement.
La provision doit être faite par le tireur. L'existence de fonds chez le banquier constitue la provision
du chèque. Celle-ci doit être préalable et disponible, c'est-à-dire exister au moment de la création du
chèque et être à la disposition immédiate de celui qui sera porteur légitime du titre.
Un chèque pouvant être émis sans provision, le bénéficiaire peut souhaiter être rassuré sur l'existence
de la provision.
Il existe pour cela trois formes de chèques: le chèque visé, le chèque certifié et le chèque de banque.
a. Le chèque visé :
Le chèque visé est un chèque ordinaire dont le tiré garantit à la création l'existence de la provision.
Cette garantie est effectuée par l'apposition d'un visa. Cette possibilité n'est pratiquement jamais
utilisée.
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b. Le chèque certifié :
Le chèque certifié est un chèque ordinaire émis par le titulaire du compte dont la banque atteste
l'existence de la provision pendant le délai d'encaissement (8 jours en France) en apposant la mention
« certifié pour la somme de ...» .Le bénéficiaire est assuré dans ce dernier cas que, s'il fait diligence
pour remettre le chèque à l'encaissement, ce dernier sera payé par la banque.
La certification du chèque peut être demandée par le tireur ou le bénéficiaire; elle ne peut être refusée
par le tiré que pour insuffisance de provision.
Pour éviter les fraudes, les chèques certifiés ne sont plus utilisés et sont remplacés par les chèques de
banque.
c. Le chèque de banque :
Le chèque de banque est un chèque émis par une banque soit sur l'une de ses agences, soit sur une
autre banque.
Compte tenu de la qualité du tireur, le porteur du chèque est assuré de son paiement pendant toute la
durée de validité du chèque (1 an et 8 jours en France).
Le chèque de banque peut être demandé par un client de la banque qui lors de sa délivrance
débitera le compte du demandeur. Il peut être aussi établi pour le compte d'un client de passage et,
dans ce dernier cas, la banque exigera des espèces en contrepartie.
d. Le chèque de voyage :
Pour partir en voyage, il est facile d'emporter des espèces ou encore des devises (monnaies
étrangères) ; toutefois, cet argent liquide peut être égaré ou volé et compromettre sérieusement le
déplacement de son propriétaire.
Le chèque de voyage va éviter au touriste ou à l'homme d'affaires en déplacement ce genre de
désagrément, car il élimine les risques matériels de perte ou de vol et est protégé contre le risque
d'utilisation frauduleuse.
Pour cela, le voyageur achète à sa banque des chèques d'un montant défini émis en francs français
ou en devises; il les présentera au paiement dans tous les guichets de l'établissement émetteur et
chez tous ses correspondants et obtiendra des devises en contrepartie. il pourra également les
remettre à des tiers, hôteliers ou particuliers.
Au moment de la délivrance des chèques de voyage, l'acheteur appose sa signature au recto; il
devra le contresigner devant le guichetier de la banque appelée à payer ou devant le bénéficiaire
lorsqu'il est remis à un tiers. Les deux signatures doivent évidemment être identiques.
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- tout banquier peut refuser de délivrer au titulaire du compte des formules de chèques,
décision qu'il prendra s'il a le moindre doute sur l'utilisation qu'en fera son client ;
- le bénéficiaire d'un chèque est en droit d'exiger du remettant la présentation d'un document
officiel revêtu d'une photo prouvant son identité; il peut également consulter un fichier
informatique pour savoir si le chèque a été émis ou non régulièrement ;
- les formules mentionnent l'adresse du titulaire du compte et le numéro de télé- phone de
l'agence tirée.
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- Régularisation possible :
La levée de l'interdiction bancaire est subordonnée au règlement effectif du ou des chèques
rejetés et au paiement d'éventuelles pénalités (timbres fiscaux). Cette régularisation peut
intervenir à tout moment; elle constitue le préalable à toute nouvelle délivrance de formules
et à toute émission de chèques. La régularisation peut être réalisée par le paiement du
chèque impayé lors d'une deuxième présentation, le blocage de la provision correspondante
ou la remise du chèque objet de l'impayé à la banque.
Il faut distinguer 3 situations :
o 1er incident depuis 12 mois :
Régularisation exercée dans les deux mois qui suivent l'injonction adressée par le
banquier au titulaire du compte après un incident de paiement: aucune procédure
particulière n lest mise en oeuvre. Le titulaire est dispensé de pénalité.
Le tiré est tenu de déclarer à la Banque de France les incidents de paiement au plus tard le deuxième
jour ouvré suivant le refus de paiement. Lorsque le tireur a émis le chèque au mépris d'une
interdiction toujours en vigueur, ce délai expire au plus tard le cinquième jour ouvré suivant le refus
de paiement.
Le nouveau refus de paiement d'un chèque ayant déjà fait l'objet d'un enregistrement n'est pas
enregistré.
La Banque de France communique aux banques, sur leur demande, les renseignements relatifs aux
incidents de paiement enregistrés au Fichier Central des chèques impayés concernant toute personne
ou entreprise. Elle informe également les banques auprès desquelles le responsable de l'impayé a
ouvert un compte.
La Banque de France communique d'office chaque mois au Procureur de la République les
renseignements relatifs aux émissions de chèques qui constituent des infractions à une interdiction
bancaire ou judiciaire. ..
Différentes sanctions pénales sont prévues notamment en cas de contrefaçon ou falsification de
chèques ou de cartes que ce soit pour les auteurs. Les utilisateurs ou les bénéficiaires des instruments
falsifiés ou contrefaits.
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Le tiré peut se voir frappé de sanctions pénales de 300 à 12.000 €, s’il contrevient aux dispositions
réglementaires lui faisant obligation de déclarer dans les délais prévus les incidents de paiement, ou
s’il délivre des chéquiers à un tireur interdit bancaire.
De plus le tiré doit payer tout chèque sans provision suffisante, si celui-ci est tracé sur une formule
qu’il a délivrée à un interdit bancaire sans consultation préalable du Fichier de la Banque de France
ou sur une formule dont il n’a pas demandé la restitution.
Le bénéficiaire d'un chèque ne peut, sauf exception, l'encaisser en espèces; il doit donc le remettre à
sa banque pour encaissement. Le compte du bénéficiaire est crédité du montant du chèque, sous
réserve d'encaissement.
b. 2ème étape : transmission à la banque du tireur :
Lors de la présentation du chèque, il se peut que le compte du tireur ne soit pas approvisionné.
Dans un premier temps, l'opération est mise en suspens, c'est-à-dire que le débit en compte n’est pas
définitif. Dans ce cas, le banquier du tireur dispose d'un délai soit pour procéder au passage définitif
en compte soit pour le rejeter et le rendre en compensation à son confrère pour contre-passation de
l'écriture au compte du bénéficiaire.
Le délai de suspens est en principe de 2 jours pour les chèques supérieurs à 750 euros et de 5 jours
pour les chèques égaux ou inférieurs à 750 euros.
En pratique, cela signifie que le banquier du tireur dispose d'une durée variable pour prendre sa
décision en fonction de l'évolution de la position du compte: remises postérieures à la présentation,
appel du client, prise de risque supplémentaire.
Les délais de réponse dont dispose le guichet teneur du compte peuvent être sensiblement inférieurs
à 2 ou 5 jours et ce pour deux raisons: certains établissements ne traitent pas leurs opérations
directement en compensation et doivent passer par leurs confrères (sous compensation) et les circuits
de traitement internes sont plus ou moins longs ou centralisés.
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5) Délais de validité et d’encaissement :
Un chèque est payable à vue; toute mention contraire est réputée non écrite.
Le chèque doit, d'autre part, être présenté au paiement dans un délai très court dit délai de
présentation (ou d'encaissement). Ce délai est de :
- 8 jours si le chèque est émis en France
- 20 jours s'il a été émis en Europe ou dans un pays riverain de la Méditerranée
- 70 jours s'il a été émis dans un autre pays.
Passé ce délai, le chèque reste encore valable pendant 1 an; on parle alors de délai de validité. Un
chèque émis en France est donc valable 1 an et 8 jours; au-delà, on dit qu'il est prescrit. Pendant
l'année qui court entre le délai de présentation et la prescription du chèque, le tiré doit payer si la
provision au compte du tireur est suffisante; le porteur du chèque perd cependant certains de ses
recours en cas de non-paiement.
Ni le décès du tireur, ni son incapacité survenant après l'émission ne peuvent faire opposition au
paiement.
La présentation à une Chambre de Compensation équivaut à la présentation au paiement. .
6) Le paiement partiel :
Si la provision est inférieure au montant du chèque, le porteur a le droit d'exiger le paiement jusqu'à
concurrence de la provision; il ne peut refuser un paiement partiel. En cas de paiement partiel, le tiré
peut exiger que mention de ce paiement soit faite sur le chèque.
Il arrive trop souvent, qu'un chèque ne soit pas payé à présentation, notamment pour défaut de
provision.
Si le chèque a été présenté dans les délais légaux d'encaissement (8 jours en France), le porteur peut
exercer des recours contre le tireur du chèque, les endosseurs ou toute personne qui y a apposé sa
signature.
En cas de non-paiement ou de paiement partiel, le porteur d'un chèque dispose de recours
strictement réglementés et qui diffèrent selon que le chèque est présenté ou non dans les délais
d'encaissement.
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- à défaut de paiement dans les 15 jours de la signification, l'huissier délivre sans aucun autre
acte de procédure un titre exécutoire qui permettra d'engager les diverses procédures: saisie
attribution sur salaire ou sur compte bancaire, etc.
Tous les frais de la procédure sont à la charge du tireur.
Le porteur dispose d'une action qui est prescrite pour 6 mois contre le tireur et les endosseurs, et pour
1 an contre le tiré.
Le bénéficiaire ne peut plus exercer de recours qu'à l'égard du tireur qui n'a pas fait provision. Il peut
toutefois représenter le chèque au paiement.
La signification de payer au tireur vaut commandement de payer. Au bout d'un délai de 15 jours,
l'huissier peut sans autre formalité, saisir les biens meubles du tireur .
Les délais de recours sont très stricts et sont calculés à partir de l'expiration du délai de présentation :
- 1 an: recours du porteur contre le tiré (banque) qui a la provision ;
- 6 mois: recours du porteur contre le tireur (émetteur du chèque) et les endosseurs.
Si le porteur du chèque a présenté celui-ci après expiration du délai de présentation ou n'a pas exercé
ses recours en temps utile, il ne peut plus poursuivre le tireur que si celui-ci n'avait pas fait provision.
C. Les cartes :
Le paiement par chèque présentant un certain nombre d'inconvénients, le recours aux cartes de
paiement est de plus en plus développé.
En effet, le particulier peut utiliser des cartes de paiement pour régler la plupart de ses achats chez les
commerçants. La plus connue de ces cartes est la carte bancaire.
En pratique, il existe deux types principaux de cartes bancaires: les cartes de paiement et les cartes de
retrait.
Les cartes de retrait ne peuvent être utilisées que pour retirer de l'argent dans les distributeurs de
billets ou au guichet des établissements émetteurs ou affiliés. Certaines cartes ne peuvent être
utilisées que dans les distributeurs de l'établissement teneur du compte.
D'autres cartes permettent des retraits dans l'ensemble des distributeurs: en France et/ou à l'étranger.
Les cartes de retrait sont le plus souvent gratuites et la facturation des retraits rare ou limitée à
quelques euros.
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2/ Les cartes à débit immédiat ou à débit différé :
Les règlements effectués avec les premières donnent lieu à débit sur le compte à chaque opération
alors que les secondes ne donnent lieu à débit en compte que mensuellement: dans ce dernier cas, la
date d'arrêté des comptes varie d'une banque à une autre.
La carte de paiement se présente sous la forme d'un rectangle de plastique rigide comportant, au
recto, le nom de la carte, le numéro de la carte, la période de validité, le nom de la banque qui a
délivré la carte, le nom du titulaire et une puce électronique, et au verso, une bande magnétique et un
spécimen de la signature du titulaire de la carte.
Le titulaire reçoit un code secret qu'il sera seul à connaître et qu'il devra taper pour tout retrait dans
un distributeur de billets ou en cas d'achat chez un commerçant utilisant une machine nécessitant la
frappe de ce code pour validation.
La carte reste la propriété de la banque; celle-ci dispose du droit de la retirer sans avoir à justifier sa
décision.
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indispensable: cet accord est automatique sauf dans le cas de carte mise en opposition ou lorsque le
plafond d'achats du porteur de la carte est dépassé (dans ce cas, le centre de traitement doit
demander l'accord de la banque émettrice de la carte, ce qui peut rendre la transaction impossible
aux horaires de fermeture de l'établissement).
2/ Pour le commerçant :
Crédit en compte immédiat moyennant le paiement d'une commission en partie fixe, en partie
proportionnelle au montant.
Quelle que soit la carte bancaire qu'il utilise le porteur dispose d'un code confidentiel qu'il est amené
à composer à l'occasion de retraits d'espèces ou lors de certains paiements auprès des commerçants.
Ce code est propre à chaque carte et valide les opérations comme une véritable signature. Il est donc
impératif que le titulaire de la carte en respecte la confidentialité. Si le porteur égare sa carte ou se la
fait voler, il doit immédiatement faire opposition pour dégager sa responsabilité.
En cas d'opposition sur une carte, il faut distinguer deux cas de figures :
- Premier cas: si le code confidentiel a été utilisé avant l'opposition pour une ou plusieurs
opérations contestées par le titulaire de la carte, sa responsabilité sera engagée pour la
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totalité du montant s'il s'agit de retraits (dans la limite des plafonds de retraits fixés) et pour
un montant plafonné à 457,35 euros s'il s'agit de paiements ;
- Deuxième cas: si le code confidentiel n’a pas été utilisé, la responsabilité du titulaire
demeure engagée à hauteur de 91,47 euros maximum.
L'utilisation abusive du numéro de la carte par un tiers doit donner lieu à remboursement par la
banque du porteur des sommes indûment débitées en compte.
De nombreux établissements proposent des contrats d'assurance permettant au porteur de la carte
d'être assuré contre les conséquences de la perte, du vol ou de l'utilisation frauduleuse de sa carte
sauf comportement particulièrement négligent de sa part.
En cas d'utilisation abusive de la carte par le titulaire, le banquier peut mettre lui-même la carte en
opposition. Cette information apparaît d'ailleurs dans le FCC (Fichiers Central des Chèques) pour une
durée de 2 ans, sauf levée par l'établissement déclarant. La Banque de France gère en effet la
centralisation des retraits de carte pour usage abusif.
En cas de vol ou de perte d'une carte bancaire, le client doit immédiatement prévenir sa banque ou
joindre le Centre des Oppositions. Si l'opposition a été effectuée par téléphone, elle doit être
impérativement confirmé par écrit.
Le contrat carte bancaire prévoit une garantie au profit du fournisseur. Son montant varie selon les
commerces de 100 à 495 euros. Cette clause oblige le banquier à régler le fournisseur jusqu'à
concurrence du montant garanti sous réserve qu'il ait respecté les formalités contractuelles décrites
au contrat: vérification de la validité du titre, conformité de la signature.
En l'absence de faute du commerçant, le banquier paie en vertu d'un engagement personnel et direct.
La loi lui interdit d'invoquer le défaut de provision ou l'insolvabilité du client.
Pour les montants dépassant la garantie de base, le commerçant doit obligatoirement demander une
autorisation pour obtenir la garantie de paiement.
Le paiement sur simple appel téléphonique est aujourd'hui possible. il suffit au client d'indiquer le
numéro de sa carte. Mais ce dernier peut être utilisé par un tiers indélicat pour régler des opérations
non réalisées par le client.
Dans ce cas, le client peut légitimement contester le débit. La banque doit recréditer le client s'il n'est
pas complice de tels actes. Pour ce faire le commerçant qui accepte la carte bancaire pour les achats
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par correspondance ou par téléphone doit signer avec sa banque un contrat particulier, en vertu
duquel il assume l'entière responsabilité des conséquences dommageables directes ou indirectes de
tout débit erroné donnant lieu à contestation et cela sans limitation de délai .
Les avis de prélèvement bancaires sont fréquemment utilisés comme moyens de recouvrement des
dettes commerciales.
Ce système assure au créancier l'initiative de l'opération et évite ainsi tout retard de paiement en
initiant l'opération lui-même. En effet, les avis de prélèvement sont rapidement traités par la banque
du créancier.
Quant au débiteur, il lui suffit de veiller à ce que son compte présente une provision nécessaire à
chaque échéance. La banque débitera son compte du prélèvement sans autre formalité, conservant
simplement l'avis de prélèvement comme pièce comptable.
Compte tenu du fonctionnement de l'avis de prélèvement, seuls les créanciers qui présentent toute
garantie quant à leur honorabilité peuvent émettre des avis de prélèvement. C'est la Banque de
France qui attribue un numéro national d'émetteur, sur présentation d'un dossier.
Le fonctionnement est assez simple. Le débiteur qui accepte le système de la domiciliation en banque
par avis de prélèvement signe. un double contrat autorisant de façon permanente (jusqu'à
dénonciation de sa part) son créancier à émettre des avis de prélèvement, et sa banque à régler leur
montant par le débit de son compte.
En pratique, le banquier doit vérifier, à la réception d'un avis de prélèvement, la signature, le relevé
d'identité bancaire de son client, la présence d'une provision suffisante et disponible pour honorer le
paiement, et l'existence éventuelle d'une opposition formulée par le client.
Lorsque la banque du débiteur ne peut honorer les avis de prélèvements présentés, ils sont rejetés
dans les mêmes conditions que les effets impayés.
Mais à la différence des effets de commerce, les avis de prélèvement ne constituent qu'un simple
contrat et de ce fait ne se rapportent pas au droit cambiaire. Il ne peuvent donc en aucun cas être
protestés et ne donnent pas lieu à une interdiction d'avis de prélèvement ou interdiction d'avis de
prélèvement ou interdiction de crédit comparable à l'interdiction bancaire. Cependant dans certains
cas le rejet d'avis de prélèvement donne lieu à déclaration à la Banque de France.
E. Le virement :
Le virement consiste à transférer des avoirs d'un compte appartenant à un donneur d'ordre sur un
autre compte. Le compte destinataire du crédit peut appartenir au donneur d'ordre lui-même, ou à
une tierce personne. Il peut être détenu dans la même agence que le compte débité, dans un autre
guichet de la banque ou dans un établissement de crédit différent.
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différentes. Un virement vers l'extérieur transitera, dans la plupart des cas, par le SIT (Système
Interbancaire de Télétransmission).
Si le donneur d'ordre le souhaite, la banque pourra exécuter, quelle qu'en soit la destination, des
virements permanents selon une périodicité choisie.
Si le virement est un acte banal, le banquier n'en oubliera pas pour autant qu'il joue un rôle de
mandataire, qu'il soit le banquier de l'émetteur ou celui du destinataire, et qu'en tant que tel il agit
sur ordre.
Ainsi, le banquier de l'émetteur doit détenir des instructions décrites sans ambiguïté soit sur papier
libre, soit sur un formulaire qu'il peut mettre à la disposition de son mandant. Le banquier de
l'émetteur doit agir avec diligence et rendre compte, tout retard pouvant causer un préjudice.
Par ailleurs, une pratique assez courant veut que le banquier reçoive de certains clients des ordres de
virement par téléphone. La prudence élémentaire devrait dicter d’éliminer cette procédure ou de la
réserver à des cas exceptionnels sous réserve que l’on puisse identifier sans hésitation la voix de
l’interlocuteur et qu’une confirmation écrite suive dans les plus brefs délais.
Enfin la pratique du virement ne doit pas échapper aux dispositions de lutte contre le blanchiment.
Le titre interbancaire de paiement (TIP) est un instrument de paiement conçu pour les règlements à
distance.
Il permet à la fois au créancier de bénéficier de l'initiative de la mise en recouvrement de ses créances
et au débiteur de donner expressément son accord lors de chaque règlement.
Pour être valable, un TIP doit comprendre un certain nombre de mentions: Titre interbancaire de
paiement - TIP, le libellé du créancier, les références du compte à débiter, une zone réservée à la
signature du débiteur, la référence du centre de traitement.
Préalablement à la mise en place d'un TIP, l'émetteur doit obtenir s'il n'en a pas déjà un (dans le
cadre de l’avis de prélèvement), un numéro national d'émetteur (NNE) auprès de la Banque de
France. Sa banque peut servir d'intermédiaire. Le NNE doit être pré imprimé sur les TIP.
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- Le créancier adresse à son client une facture à laquelle est joint un TIP et le client, s'il le
souhaite, peut utiliser ce moyen de paiement.
- Le client envoie alors le TIP daté et signé à un centre de traitement agréé accompagné le cas
échéant (première fois ou changement de coordonnées) d'un RIB ;
- le centre le traite puis envoie un fichier à la banque de l'émetteur « TIP traités » ;
- le centre de traitement envoie un autre fichier des TIP traités au créancier pour que ce dernier
puisse mettre sa comptabilité à jour; enfin, il y a transmission des enregistrements « débit
TIP» via le SIT et règlement.
- Le créancier transmet à son débiteur un TIP à l'appui d'une facture. Le débiteur peut, si le
créancier lui en a donné la possibilité, régler sa dette en espèces au guichet d'un bureau de
Poste. Le bureau de Poste transmet quotidiennement les TIP au centre de traitement optique
de la Poste (CTO). Le CTO traite les formules TIP.
Si le créancier est client de la Poste, les informations relatives aux TIP espèces traitées sont ajoutées à
celles concernant les TIP débit en compte et transmises au créancier (fichier de liaison).
Si le créancier n'est pas client de la poste, la Poste transmet un virement via le SIT à la banque du
créancier sous déduction des commissions et un fichier de liaison relatif aux informations TIP
espèces traités au centre bancaire TIP (dont le code est mentionné dans la ligne optique du TIP).
G. La saisie attribution :
1) Généralités :
La saisie attribution, qui a remplacé la saisie-arrêt, est une procédure qui permet à un créancier (le
saisissant) d'appréhender immédiatement tout ou partie des sommes détenues par un tiers (tiers
saisi) au nom de son débiteur (le saisi).
Pour utiliser ce moyen de recouvrement, le créancier doit détenir un titre exécutoire constatant que sa
créance est liquide et exigible. Les principaux titres exécutoires sont :
- les décisions judiciaires et administratives ayant force exécutoire ;
- les actes notariés ;
- le titre délivré par un huissier en cas de non-paiement d'un chèque ;
- les titres délivrés par des personnes morales de droit public ;
2) Conséquences :
La saisie attribution a pour effet d'attribuer immédiatement au créancier les sommes saisies à
concurrence de la somme pour laquelle elle est pratiquée; le compte est donc, en principe, bloqué
pendant quinze jours (trente jours pour les comptes d'entreprises) sauf s'il est débiteur car, dans ce
cas, la saisie est inopérante.
Dans les quinze jours ouvrables qui suivent la saisie, le solde peut être affecté (augmenté ou
diminué) par certaines opérations à condition qu'il soit prouvé que leur date est antérieure à la saisie
(voir plus loin) :
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- au crédit: remises de chèques et d'effets à l'encaissement non encore portées en compte ;
- au débit: chèques tiré par le saisi et remis à l'encaissement par les bénéficiaires, impayés,
retraits dans les billetteries, paiements par cartes effectivement crédités en faveur des
bénéficiaires.
Si le compte est alimenté par des salaires ou des indemnités de chômage, une partie du solde est
insaisissable.
Quoique l'effet de la saisie soit limité au montant des sommes pour lesquelles elle est pratiquée, c'est
la totalité des sommes portées sur l'ensemble des comptes du débiteur représentant des sommes
d'argent qui est bloqué pendant 15 jours.
Les fonds saisis ne sont pas remis immédiatement au créancier, mais sont consignés entre les mains
du banquier pendant un délai de 1 mois. Ce délai permet de contester la saisie. Les fonds peuvent être
aussi consignés entre les mains d'un séquestre.
Une fois la saisie opérée, le saisissant prime tous les autres créanciers, même privilégiés, qui
opéreraient une saisie ultérieure.
3) Procédure :
Le créancier procède à la saisie par acte d'huissier signifié au banquier saisi. L'acte doit comporter un
certain nombre de mentions obligatoires dont l’heure de la saisie. Le banquier doit indiquer
immédiatement à l’huissier :
- la nature du ou des comptes du débiteur (une saisie signifiée au siège d'une banque vise
toutes les agences de celle-ci situées en France; une saisie signifiée à une agence ne concerne
que cette agence ) ;
- le solde de ces comptes au jour de la saisie (même s'il s'agit de soldes débiteurs).
Le banquier n'a pas à faire état des titres en dépôt et des coffres loués par le débiteur.
L'acte de saisie rend indisponible l'ensemble des comptes du débiteur qui représentent des sommes
d'argent (compte de dépôt, compte courant, comptes épargne de toute nature).
b. Dénonciation au débiteur :
Dans un délai de 8 jours, la saisie doit être portée à la connaissance du débiteur par acte d'huissier; à
défaut, la procédure est caduque.
L'acte doit comporter un certain nombre de mentions obligatoires et doit rappeler au débiteur qu'il
peut autoriser le créancier à se faire remettre sans délai les fonds par le tiers saisi.
Le banquier doit également informer le client de la saisie.
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Si le compte est créditeur, et si aucune contestation n'a été soulevée (ou si le débiteur a donné son
accord), le tiers saisi peut procéder au paiement des fonds en faveur du créancier à concurrence du
montant de la créance objet de la saisie et des sommes déclarées par le tiers saisi et ce, au bout d'un
mois.
Si le compte est créditeur et qu'une contestation a été faite par le débiteur devant le juge de
l'exécution, le paiement des sommes saisies est différé jusqu'au règlement de la contestation. Si le juge
rejette la contestation, le paiement peut avoir lieu.
L’huissier doit informer le débiteur du paiement effectué.
Une fois la saisie opérée, la banque doit bloquer le compte saisi pendant 15 jours.
En pratique, le plus souvent, les sommes saisies sont virées sur un compte spécial, le compte
ordinaire pouvant alors fonctionner librement.
1) Généralités :
L'avis à tiers détenteur (ATD) est une procédure qui permet au Trésor public de récupérer des
sommes qui lui sont dues au titre d'impôts ou d'amendes impayés.
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Techniques bancaires
2) Procédure :
L'ATD peut porter sur l'ensemble des comptes sauf les comptes titres et ne concerne pas les coffres-
forts.
Le Trésor informe le banquier par pli recommandé avec accusé de réception (lettre ordinaire pour
une somme inférieure à 300 €).
Le contribuable est informé de l'ATD par les mêmes moyens.
À la réception de l' ATD, le banquier doit répondre immédiatement au Trésor en indiquant si le
solde du compte permet ou non le paiement, totalement ou partiellement, bloquer le compte et
informer le client.
Le solde à déclarer au Trésor lors de l'ATD est celui qui apparaît sur les comptes à la date et à l'heure
de la saisie.
Si le ou les comptes sont débiteurs, l' ATD est sans effet.
Si le ou les comptes sont créditeurs, il sont bloqués pendant un délai de 15 jours (30 jours pour un
compte recevant des opérations d'escompte) et ce, afin de procéder au calcul du solde effectivement
disponible compte tenu des opérations en cours et non comprises dans le solde apparaissant à la date
de l'ATD (chèques émis, retraits. agios à comptabiliser, chèques remis, etc.).
Si le ou les comptes sont alimentés par des rémunérations du travail. une partie de ces
rémunérations est insaisissable. Le client est éventuellement informé.
Passé le délai de 2 mois, et sauf mainlevée totale ou partielle du Trésor. les fonds saisis sont remis au
Trésor .
I. La saisie- conservatoire :
La saisie conservatoire a pour but de placer les sommes saisies sous mains de justice et de les rendre
indisponibles. Elles ne tendent pas à l'attribution en faveur du créancier.
Elle a un caractère provisoire: si le débiteur ne paie pas, il faudra transformer la saisie conservatoire
en saisie attribution avec l'autorisation du juge.
Il suffit que la créance paraisse « fondée en son principe » ; il n'est donc pas indispensable qu'elle soit
exigible ni liquide; elle doit consister en une somme d'argent.
Une saisie conservatoire n'est admissible « qu'en cas d'urgence et si le recouvrement de la créance
semble en péril ».
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Techniques bancaires
2) La procédure :
a. Phase préalable :
Requête au juge qui rend, à sa convenance, une ordonnance de saisie qui fixe la somme pour laquelle
la saisie est autorisée et un délai dans lequel le créancier devra assigner en validité de la saisie.
Même chose que dans la saisie-exécution classique: procès-verbal de saisie par huissier qui rend les
biens indisponibles.
6. LA CLOTURE DU COMPTE :
Tout banquier doit veiller à garder ses meilleurs clients et à ne pas conserver des comptes sans intérêt
ou à risques. En pratique, la distinction n'est pas toujours aisée à faire et il convient d'être prudent
dans la sélectivité de son portefeuille: certains clients se connaissent soit à titre professionnel soit à
titre personnel. Avant d'arrêter une stratégie le banquier doit essayer de rencontrer ses clients pour
connaître leurs besoins et leurs motivations. Un banquier peut être amené à clôturer le compte d'un
client pour trois raisons: le client veut quitter la banque, le client est décédé ou la banque souhaite
interrompre les relations.
Un ensemble de règles communes s'appliquent à ces cas: demande de restitution des chéquiers et
moyens de paiement, vérification de la situation du compte ( exemples: affectation. d'un prêt sur le
compte, rattachement d'un compte titre, ...), enregistrement des opérations en cours en vue de
déterminer le solde définitif, solde après arrêté comptable, clôture du compte en informatique selon
les procédures internes, déclaration de clôture au Fichier Informatisé des Comptes Bancaires (Ficoba
est l'application qui gère les 335 millions de comptes bancaires détenus par des personnes morales
ou physiques en France ).
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A. La rupture du fait du client :
1) Causes de la rupture :
Un client peut souhaiter cesser les relations qu'il a avec son banquier pour deux raisons principales: il
n'est pas satisfait des services rendus ou il a trouvé mieux ailleurs.
2) Modalités de la rupture :
Si le client désire le quitter, le banquier doit prendre toute une série de mesures :
- demander la restitution des chèques non utilisés et de la carte bancaire ;
- contrôler les engagements du client: débit en compte, crédits en cours, etc. ;
- s'assurer que tous les chèques émis ont été présentés au paiement ;
- percevoir une provision éventuelle pour agios ;
- éviter la passation de toute écriture postérieure à la clôture ;
- récupérer la clef du compartiment de coffre dont le client peut être locataire ;
- procéder à la déclaration de clôture au FICOBA ;
- information au guichet pour éviter tout retrait postérieur à la clôture.
Si le compte est créditeur à la clôture, envoi d'un chèque pour solde de tout compte ou virement chez
un confrère. Blocage des fonds pendant 30 ans si le client est parti sans laisser d'adresse passé ce délai,
les fonds sont versés à l'État.
Lorsque le banquier apprend le décès d'un client, il doit immédiatement prendre un certain nombre
de mesures :
- mise sous surveillance du compte ;
- annulation des pouvoirs rendus caducs par le décès du mandant ;
- demande d'un certificat de décès dont une copie sera transmise à la compagnie d'assurance
en cas de prêt en cours.
- Inventaire des comptes, idem pour les coffres, arrêté de leur position comptable en capital et
intérêts
Les prélèvements et les chèques émis avant le décès par le titulaire du compte ou son mandataire
doivent être payés si le solde du compte le permet.
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Lorsque le solde créditeur est faible (en général moins de 2 300 euros ), les héritiers pourront obtenir,
sous leur responsabilité, le versement du solde du compte. Dans le cas contraire, le banquier
communiquera au notaire la liste des avoirs détenus par le client au jour du décès et ouvrira un
compte au nom de la succession.
En cas de compte joint, le décès d'un cotitulaire de compte joint n'entraîne le blocage du compte qu'à
la demande des héritiers.
Si la provision le permet, les frais funéraires n'excédant pas 2300 € et les impositions au nom du
défunt au titre de l'année (sur remise des avertissements et instruction du notaire ou des héritiers)
peuvent être prélevés sur le compte. Les virements reçus après sont portés au crédit du compte (la
banque peut informer le donneur d’ordre}. Les soldes débiteurs sont portés au passif successoral.
1) Causes de la rupture :
Le banquier peut souhaiter se séparer d'un client pour de multiples raisons: incidents de paiement,
risques particuliers ou compte jugé non rentable.
2) Modalités de la rupture :
Le banquier doit informer son client de sa décision par courrier recommandé avec accusé de
réception et lui laisser un certain délai (minimum 45 jours) pour s'organiser et notamment ouvrir un
compte chez un confrère.
3) Précautions à prendre par le banquier :
Le banquier doit prendre à peu près les mêmes mesures que lorsque la clôture est effectuée à la
demande du client. Si le compte est débiteur, il doit aussi adresser une mise en demeure de
régulariser le solde du compte de manière à pouvoir enregistrer l'incident au fichier des incidents de
crédit aux particuliers (FICP). En cas d'opérations frauduleuses, le banquier doit procéder à la
rupture immédiate du compte afin d'éviter d'engager sa responsabilité civile voire pénale.
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