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ENGEES – TD GSP – Cas de Gestion des Services Publics

Eléments de correction

1) Répondez au QCM : les bonnes réponses sont indiquées en gras.

2) Evaluez la légalité les situations suivantes au regard des principes généraux de


fonctionnement des services publics.
a) Cas d’une commune adoptant le tarif binôme suivant :
- part fixe (abonnement) : 30 €
- part proportionnelle : 100 premiers m3 : gratuits ; au-delà : 1,3 € /m3

Il s’agit d’une tarification binôme avec tranches. Mais le prix du m3 de la 1ère tranche est égal
à zéro, ce qui peut s’interpréter comme un forfait compte tenu de l’amplitude de cette tranche
(100 m3 à comparer à la consommation annuelle de référence pour un ménage : 120m3). Or,
la tarification forfaitaire est interdite sauf dérogation (si la ressource est naturellement
abondante dans commune < 1000 habitants…). On déconseillera donc cette tarification.
Trois choses à noter :
- dans une tarification binôme, la part fixe peut être nulle ;
- le schéma binôme s’applique également pour l’éventuelle « part collectivité » ;
- la LEMA a introduit les modifications suivantes :
• la partie fixe est plafonnée (article L2224-12-4 du CGCT) : elle ne pourra plus
excéder un certain % du coût du service pour une facture annuelle de 120 m3.
• pour la part proportionnelle (€/m3), elle invite les collectivités, notamment
celles situées dans les « zones de répartition des eaux », c’est-à-dire les zones
caractérisée par une insuffisance chronique des ressources par rapport aux
besoins, à mettre en place une tarification progressive (par tranches).

b) Cas d’une commune appliquant un tarif binôme dans lequel la partie fixe est
calculée de manière à couvrir exactement les frais fixes du service.

On sait que les frais fixes peuvent représenter jusqu’à près de 80% du coût de la distribution
d’eau potable. Une telle tarification était formellement possible avant la LEMA, mais on
risquerait désormais d’être en contradiction avec le nouveau principe de plafonnement de
l’abonnement (cf supra). Par ailleurs, un abonnement élevé ne s’inscrit pas dans la logique de
l’accès de tous à l’eau potable, désormais introduit par la LEMA dans le code de
l’environnement (art. L. 210-1) : « Dans le cadre des lois et règlements ainsi que des droits
antérieurement établis, l'usage de l'eau appartient à tous et chaque personne physique, pour
son alimentation et son hygiène, a le droit d'accéder à l'eau potable dans des conditions
économiquement acceptables par tous. » Enfin, toujours dans ce cas de figure, on aurait eu
une part variable relativement faible, ce qui n’aurait guère été favorable à une politique
d'économie de la ressource.

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c) Cas d’un prix de l’eau plus élevé pour la zone touristique d’une commune soumise
à fréquentation saisonnière.

On peut appliquer ici le principe de l’égalité différentielle : si le caractère touristique se


traduit par des différences notables dans les conditions d’exploitation du service, alors ces
différences de situation vis-à-vis du service justifient des tarifs différents.

d) Cas d’un tarif de l’assainissement préférentiel pour certaines catégories


d’entreprises (établissements de moins de 20 salariés)

Illégal : critère retenu sans rapport avec l’objet du service.

e) Cas d’une redevance d’assainissement à tarif préférentiel pour les titulaires d’une
allocation sociale

Illégal : critère retenu sans rapport avec l’objet du service.

f) Cas d’un abonnement variable en fonction du diamètre du branchement.

Légal

g) Cas d’une commune instituant un système de tarification basé sur l'attribution de


quotas :
• 3,5 m3 par personne (résident permanent ou non) et par mois de résidence à
0,50 € le m3 ; au-delà de ce quota, le prix du mètre cube passe à 1,50 € ;
• les résidents non permanents sont considérés (pour simplifier) comme habitant
au village 6 mois par an, sauf déclaration sur l'honneur de leur part précisant
leur temps exact de résidence effective.

Ce système, qui a été contesté, a été validé par le Conseil d'Etat qui a estimé que " le conseil
municipal pouvait légalement, en vue d'éviter le gaspillage de l'eau et sans méconnaître le
principe d'égalité des usagers du service public, tenir compte de la différence de situation
existant entre résidents permanents et les habitants ne résidant pas de manière permanente
dans la commune pour attribuer à ces derniers, dont les besoins annuels en eau sont
inférieurs à ceux des résidants permanents, un quota de consommation inférieur
Par ailleurs la commune peut fixer un tarif progressif en fonction de la consommation d'eau
des usagers, dès lors que les tarifs appliqués sont identiques pour les deux catégories
d'usagers, résidents permanents et saisonniers. Il résulte de ces deux principes que la
tarification retenue est légale.
Cet exemple montre a) qu'il est possible, sans déroger au principe d'égalité des usagers devant
le service, d'appliquer une tarification qui distingue les résidents permanents des saisonniers ;

2
b) qu’il est également possible d’introduire une forme de tarification familiale, c’est-à-dire
tenant compte de la composition effective du foyer abonné. Source : www.carteleau.org

h) Cas d’une commune faisant prendre en charge par le budget du service d’eau le
renforcement du réseau requis pour les besoins de la lutte contre les incendies.

C’est interdit : le budget de l’eau ne doit pas prendre en charge les dépenses devant incomber
au budget général de la commune ; c’est le cas des dépenses obligatoires d’investissement
concourant à la défense incendie renforcement de réseau, mais aussi poteaux d’incendie,
même si dans la pratique certains poteaux sont financés par le service.
Par contre, le service d’eau met généralement gratuitement à disposition l’eau nécessaire à la
défense incendie, y compris pour les essais (pratique rendue possible par la LEMA – article
L2224-12-1 du CGCT). Cette prestation peut néanmoins faire l’objet d’une facturation.

i) cas d’une commune décidant d’affermer les réseaux d’eau et d’assainissement


correspondant uniquement à la partie touristique de son territoire.

On est en droit d’interroger cette décision au regard du principe d’égalité des usagers : celui-ci
impose-t-il une unicité du mode de gestion ? Le Conseil d’Etat a jugé (1998) qu’il n’y avait
pas entorse au principe : l’affluence touristique nécessite une organisation particulière du
service, ce qui justifie l’application de règles particulières.

j) Cas d’un Conseil Général qui, ayant pris connaissance par une étude de la grande
disparité des prix de l’eau dans le département, décida de majorer ses subventions
de 5% pour les communes dont les services étaient exploités en régie, et de les
minorer de 5% pour les communes dont les services étaient affermés.
Dans un premier temps, cette décision a été jugée illégale car ne respectant pas le principe
d’absence de tutelle entre les collectivités. En l’occurrence, la décision du Conseil Général
pouvait s’interpréter comme visant à influencer le choix des modes de gestion du service par
les communes.
Par la suite, le Conseil d’Etat a finalement reconnu la légalité de la décision. L’attribution des
aides n’étant pas subordonnée par le Conseil général à une procédure d’autorisation ou de
contrôle, cela faisait tomber le motif d’exercice d’une tutelle ; par ailleurs, retenant une
modulation des subventions d’une amplitude égale à 10%, la délibération n’était pas de nature
selon le CE à entraver la liberté de choix du mode de gestion de leur réseau par les
collectivités bénéficiaires.
La conclusion de ce débat est venue de la LEMA qui interdit désormais la modulation des
aides publiques en fonction des modes de gestion dans le domaine de l’eau et de
l’assainissement (article L 2224-11-5 du CGCT).

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3) Le tarif d’un service d’eau affermé comprend en général une double part : la part
délégataire et la part collectivité.
a) A quoi correspond cette part collectivité ? Par qui est-elle fixée ? Par qui est-elle
collectée ? Sur ce point, à quoi la collectivité doit-elle être particulièrement vigilante au
moment de la rédaction du contrat ?
La part collectivité est perçue par le délégataire auprès des usagers pour le compte de la
collectivité. Elle permet à cette dernière de financer les dépenses de fonctionnement et
d’investissement qui ont été budgétées (exemple : les emprunts contractés pour financer les
investissements liés au service et qui, en affermage, sont à sa charge). Elle est fixée par
l’assemblée délibérante de la collectivité, qui l’ajuste ainsi en fonction de l’évolution de ses
charges budgétaires (remboursements d’emprunts, nouveaux travaux, indemnités des élus,
assurance, frais de fonctionnement courants…)
La collectivité doit veiller à ce que le reversement des sommes collectées par le délégataire
soit effectué le plus rapidement possible…

b) On s’intéresse désormais à la part délégataire du tarif, plus particulièrement au prix du m3


d’eau. Soit Po sa valeur initiale au moment de la signature du contrat. Le contrat doit
prévoir une formule d’évolution. Le plus simple serait d’indexer le prix de l’eau sur
l’indice général du coût de la vie. Toutefois, on peut essayer de mieux cerner la réalité
économique du service en introduisant des indices plus spécialisés. Ainsi, la formule
d’évolution retenue par la commune Beau-Rivage est définie de la manière suivante :
ICTn PsD n
Pn = P0 × (0,15 + 0,51 + 0,34 )
ICTo PsD0
avec : ICT : indice du coût horaire du travail ; PsD : indice des prix des produits et services
divers
Quelle interprétation économique peut-on donner à la présence du terme fixe 0,15 ? Sur
quelles bases à votre avis sont fixés les coefficients 0,51 et 0,34 ?

Quel est l’effet du terme 0,15 ? Supposons au cours de la période 1 une évolution globale de
10% des deux indices considérés. On obtient alors : P1 = P0 x (0,15 + 0,51x1,1 + 0,34x1,1) =
P0 x 1,085.
Ainsi, une augmentation de 10% des principales charges d’exploitation ne se traduit que par
une augmentation de 8,5% du prix de l’eau. La présence du terme fixe a un caractère incitatif
pour le délégataire : il sait qu’il doit effectuer des gains de productivité car l’augmentation des
coûts ne sera pas intégralement compensée par l’augmentation du prix. En fait, la « vocation »
d’une entreprise étant de réaliser de tels gains de productivité, cette formule vise plutôt à
organiser ex ante un partage de ces gains de productivité. La valeur 0.15 est une valeur
courante, mais elle est fixée librement par les parties au moment de la négociation du contrat.
Dans son rapport 2003, la Cour des Comptes mentionne le cas de Marseille, qui a fonctionné
des années durant avec un coefficient de 0.05.
NB : La partie fixe doit également être ajustée pour tenir compte des charges d’exploitation
qui ne subiront pas d’érosion monétaire. C’est le cas notamment lorsque le délégataire
reprend les annuités d’emprunt de la collectivité ou pour les amortissements financiers liés à
certaines clauses concessives).

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Les coefficients sont fixés sur la base du compte d’exploitation prévisionnel élaboré par le
délégataire. Ce compte établit la liste des charges d’exploitation qui seront à sa charge :
dépenses de personnel, d’énergie… Ici, le compte d’exploitation prévisionnel indique grosso
modo la répartition suivante : 60% des charges sont des charges de personnel, 40% des
charges autres (produits et services divers). On a donc : 0,51 = 0,85 x 0,6 & 0,34 = 0,85 x 0,4.
La Cour des Comptes mentionne certaines dérives, comme le fait d’affecter un coefficient
important et sans rapport avec le fonctionnement réel du service à l’indice coût du personnel,
qui évolue généralement de manière plus rapide que les autres.

4) Le maire de la commune de Beau-Rivage souhaite affermer son service de distribution


d’eau potable à une société privée.
a) Quelle est sa première obligation au regard de la loi Sapin ?
Il devra informer le conseil municipal, présenter un rapport et organiser une délibération sur le
principe du recours à la gestion déléguée
NB : le débat doit avoir lieu préalablement à toute délégation quel que soit le mode de gestion
précédant. Le CGCT (article L1411-4) ne demande pas formellement d’étudier l’opportunité
de passer en régie.
b) La phase de sélection des candidatures doit permettre au maire d’examiner « les garanties
professionnelles et financières [des entreprises candidates] et leur aptitude à assurer la
continuité du service public et l'égalité des usagers devant le service public ». A noter que
depuis l’arrêt du conseil d’état du 15 décembre 2006, une procédure ouverte est possible :
suite à la publicité, les candidats remettent directement leur offre, sans appel à candidature.
Dans l’avis d’appel à candidatures qu’il rédige, le maire demande en conséquence aux
entreprises candidates de faire figurer les éléments suivants : Une lettre de candidature ; Les
attestations sociales et fiscales ; Une description de l’entreprise (moyens, organisation,
actionnaires principaux) ; Ses références locales de gestion d’un service de distribution d’eau
pour des collectivités de 3000 à 5000 habitants. Que pensez-vous de ces critères ?
Le fait de demander des références locales est susceptible de poser problème : n’y a-t-il pas
risque de favoritisme ?
En fait, l’article L 1411-1 définit limitativement les critères :
Garanties professionnelles et financières
Respect de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés
Aptitude à assurer la continuité du service public et l’égalité des usagers devant le
service public.
Doivent être fournis également (décret n°97-638 du 31 mai 1997 – articles 8 et 9) :
Un justificatif délivré par les administrations et les organismes compétents, attestant
que le candidat est à jour en matière de paiement des impôts, de cotisation de sécurité
sociale et d’allocations familiales, de cotisation aux caisses de congés payés .
Une attestation sur l’honneur que le candidat n’a pas fait l’objet d’une condanation
inscrite au bulletin n°2 du casier judiciaire pour les infractions visées aux article L324-
9, L324-10 , L341-6, L125-1 et L125-3 du code du travail (travail dissimulé, travail
clandestin, prêt de main d’œuvre).
c) Au cours des négociations avec une entreprise, celle-ci propose au maire une concession de
25 ans sur une unité de dénitratation. Le maire est tenté : l’encouragez-vous dans cette voie ?

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Non, car la négociation engagée librement par le maire ne peut conduire à modifier l’objet
même de la consultation : or ici, tout d’abord, l’ajout de la construction et de l’exploitation de
l’unité de dénitratation modifie manifestement l’objet de la consultation. Par ailleurs, la
jurisprudence considère que la durée est une caractéristique essentielle de la délégation, et
qu’elle doit donc figurer dans les avis de publicité. Il ne saurait être question de modifier
ultérieurement cette caractéristique, sans fragiliser juridiquement la procédure
Rappelons enfin que dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et des ordures ménagères,
les délégations ne peuvent avoir une durée supérieure à 20 ans sauf examen préalable du
trésorier payeur général des justificatifs de dépassement de cette durée.

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Lesquelles de ces structures constituent-elles une collectivité territoriale… Canton Commune Conseil général Communauté
urbaine
Les délégués des EPCI sont choisis … au suffrage par les maires par les conseils par les maires et
universel direct municipaux les adjoints
Un service public local doit nécessairement… Etre érigé en Etre d’intérêt Etre financé par Etre accessible à
monopole général les impôts locaux tous dans zones
desservies
Quelles sont les structures de coopération intercommunale bénéficiant d’une communautés SIVOM communautés conseils
fiscalité propre… urbaines de communes généraux
Quels sont les services susceptibles d’être qualifiés de services à caractère Assainissement état civil Entretien voirie Ordures
administratif ? collectif ménagères
Un service public industriel et commercial doit obligatoirement… Etre agréé par le Etre géré en Avoir un budget Avoir des locaux
ministère du délégation annexe distincts
commerce
Le financement du service déchets peut être assuré par… La seule TEOM La seule REOM Un mixte REOM Un mixte
– budget général TEOM –
redevance
spéciale
Une communauté de communes peut exercer… La seule La seule Les seules La seule
compétence compétence compétences compétence
collecte traitement collecte sélective déchetteries
et tri
Selon la loi, pour qu’il y ait délégation de service, il faut que la rémunération par les usagers » par les par les résultats par les profits »
du délégataire soit « substantiellement assurée… redevances » d’exploitation »
Après que la commission de délégation a rendu son avis sur les offres des Procéder à la Négocier l’offre Négocier avec Demander l’avis
entreprises candidates, le président du syndicat doit… signature classée en tête qui il veut des maires
Au cours de la décennie 90, le montant moyen de la facture d’eau (parts eau + 20% 60% 150% 200%
assainissement) a augmenté en francs courants de…
Au minimum, la fréquence de facturation des services d’eau et Mensuelle Trimestrielle Bi annuelle Annuelle
d’assainissement doit être :

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Sous quel nom est plus connue la loi de 1993 relative à la procédure de Loi Sapin Loi Duchène Loi Barnier Loi Pasqua
passation des contrats de délégation de service public ?
Quelles sont les taxes ou redevances pouvant figurer sur une facture d’eau ? Redevance Contrevaleur Ecotaxe ADEME Redevance
prélèvement pollution FNDAE
Dans un service affermé, la part du prix de l’eau dénommée improprement A l’Agence de Au fermier A la collectivité A l’Etat
« surtaxe » est destinée… l’Eau
Une collectivité souhaite mettre en place une tarification forfaitaire de l’eau A sa guise Sur dérogation Après Jamais
potable (c’est à dire ne comportant pas de terme directement proportionnel au (autorisation référendum local
volume total consommé). Elle peut le faire ? par le préfet)

L’achat par la collectivité d’une prestation d’enlèvement des déchets à une De respecter la La La La signature
entreprise privée implique…. loi Sapin transformation transformation d’un marché
du service en des usagers en public
SPLIC abonnés
Dans le cas d’un service d’eau dont la gestion est assurée en affermage par un
délégataire :
Qui règle généralement les factures d’électricité relatives au Le percepteur La collectivité Le fermier L’Agence de
fonctionnement des équipements du service (pompes, traitements...) ? l’eau
Qui assure généralement les investissements relatifs au premier Le percepteur La collectivité Le fermier L’Agence de
établissement des nouvelles infrastructures du service (extensions par l’eau
exemple) ?
Qui assure les réparations courantes des canalisations en cas de Le percepteur La collectivité Le fermier L’Agence de
ruptures ? l’eau
Qui assure la relève des compteurs des abonnés au service ? Le percepteur La collectivité Le fermier L’Agence de
l’eau
Qui fixe le montant de la surtaxe communale ou syndicale perçue auprès Le percepteur La collectivité Le fermier L’Agence de
des abonnés ? l’eau
Qui assure le renouvellement des ouvrages du service ? Le percepteur La collectivité Le fermier L’Agence de
l’eau
Qui établit les factures et les adresse aux abonnés ? Le percepteur La collectivité Le fermier L’Agence Eau

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Un service d’eau décide de livrer gratuitement l’eau potable aux abonnés du Courante Déconseillée Tolérée Illégale
troisième âge. Cette pratique est ?
Une commune accorde la gratuité pour la consommation d’eau de ses propres Un signe de Interdit Toléré Permis en cas
services. C’est… bonne gestion d’affermage
Après échec des tentatives de règlement amiable, un usager contestant le Au maire Au commissariat Au juge Au juge
montant de sa facture d’eau personnelle doit s’adresser… de police judiciaire administratif
Lorsqu’on dit que le maire choisit le délégataire « intuitu personae », cela à l’intuition en considération sans en référer à après accord des
signifie qu’il le choisit… personnelle de la personne personne personnes
concernées

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Transparence & information

Le Code Général des Collectivités Territoriales stipule que : « Le maire présente au conseil
municipal ou le président de l'établissement public de coopération intercommunale présente à
son assemblée délibérante un rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d'eau
potable destiné notamment à l'information des usagers ». Qu’est-on en droit d’attendre du
responsable d’un service d’eau ?
- En premier lieu, qu’il respecte les règles sanitaires et environnementales : cela renvoie par
exemple à la protection des captages, à la fréquence et à la nature des analyses de potabilité,
au traitement des boues de potabilisation…
- Ensuite, on peut s’interroger sur le respect de la « loi du service », ce qui peut se décliner
en :
- Continuité, c’est-à-dire capacité à maintenir équilibré le bilan offre / besoin. En
gestion courante, cela renvoie à la capacité du service à distribuer sans interruption
une eau conforme aux normes de potabilité, avec une pression suffisante et des
qualités organoleptiques satisfaisantes ; les dysfonctionnements seront alors
appréhendés à partir des taux de conformité des analyses, des interruptions de service
non programmées (nombre, population concernée, délais de réparation). Dans une
perspective davantage orientée moyen / long terme, on peut s’interroger sur la sécurité
de l’approvisionnement, et sur la pérennité des infrastructures, à travers par exemple le
rendement des réseaux et le taux physique de renouvellement-réhabilitation…
- Adaptabilité, c’est-à-dire ici la capacité du service à anticiper et à s’adapter aux
évolutions exogènes, qu’elles soient de nature réglementaire (nouvelles normes de
potabilité), socio-économique (démographie), environnementale (qualité de la
ressource)… On pourra examiner le réalisme de la programmation des travaux de
renforcement et d’extension ;
- Egalité : il faut demander les conditions de tarification et voir si d’éventuelles règles
différentes sont bien justifiées ; contrôler aussi la satisfaction des demandes de
raccordement
- Mais l’usager est également porteur de nouvelles exigences qui ont trait :
- à la qualité de la relation de service : pluralité des moyens de paiement, qualité de
l’accueil, réactivité en cas de réclamation ou de demande d’information… ;
- à la notion de transparence : il s’agit de pouvoir identifier quels sont les moyens mis
en œuvre pour assurer le service ou gérer la relation avec le délégataire ; dans ce
dernier cas, la précision de la définition contractuelle du partage des rôles, notamment
en matière de renouvellement et d’entretien, constitue un point de départ
indispensable ; le nombre et le montant des avenants doit également être suivi pour
qu’ils ne deviennent pas un mode d’évolution du contrat évitant les mises en
concurrences prévues par la loi Sapin…
Par ailleurs, la transparence concerne également l'ensemble des données relatives à la
qualité de l'eau : le préfet doit communiquer les données à la commune " en des termes
simples et compréhensibles par tous les usagers ", et la commune doit garantir au
public un accès facile au lieu dans lequel l'intégralité des données sont consultables
(mairie, siège de l'EPCI, etc.), et ce pendant les heures normales d'ouverture. Une fois
par an, avec une des factures, il doit être transmis à chaque abonné la synthèse des
résultats d’analyses établie par la DDASS (circulaire du 19 février 1998).

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- à la participation : les usagers ont-ils effectivement la possibilité de donner leur avis
sur la gestion du service ? y a-t-il une « commission consultative » et comment
fonctionne-t-elle ? (cf infra)
- Enfin, un usager est en droit d’obtenir une justification pour le prix qu’il paye : cela
suppose qu’on explique clairement le calcul du prix de l’eau, que d’éventuels transferts en
provenance du budget général soient justifiés (règle de l’équilibre financier), et qu’on
explique également ses évolutions.
Voilà pour une réflexion a priori.
En pratique, le décret et l’arrêté du 2 mai 2007 fixent un certain nombre d’indications devant
figurer obligatoirement dans ce rapport, lequel doit contenir les éléments suivants (pour l’eau
potable) :

III Les indicateurs de performance


3.1 qualité de l’eau
3.2 indice de connaissance et de gestion patrimoniale
3.3 taux de renouvellement des réseaux
3.4 rendement hydraulique et indices divers
3.5 indice d’avancement de la protection de la ressource

IV le financement des investissements (montant des travaux engagés,


élimination des branchements en plomb, état de la dette, montant des amortissements, projet
pour améliorer la qualité du service, …)

V actions de solidarité et de coopération décentralisée dans le domaine de


l’eau.

Par ailleurs, l’ONEMA est chargé de collecter les données des rapports PQS.

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