Guide Méthodologique de La Co-Construction

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Sommaire

SOMMAIRE ........................................................................................................ 1

PREFACE ............................................................................................................ 3

REMERCIEMENTS ............................................................................................ 5

LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES DANS LE GUIDE ......................... 7

AVERTISSEMENT AU LECTEUR.................................................................... 8

GLOSSAIRE ........................................................................................................ 9

INTRODUCTION .............................................................................................. 17

CHAPITRE I : CADRE REGLEMENTAIRE ET ADMINISTRATIF POUR


L’ELABORATION D’UN PCC ......................................................................... 20

I-1 LE STATUT DES PARCOURS DE FORMATION COŔCONSTRUITS ........................... 20


I-2 LE PROCESSUS D’HABILITATION DES PCCS ..................................................... 25
I-3 LE CAHIER DES CHARGES DU PROJET ............................................................... 28
I-4-L’HABILITATION PAR LA COMMISSION NATIONALE DES FORMATIONS
APPLIQUEES ET DE LA CO-CONSTRUCTION ............................................................. 30
I-5-LA REGLEMENTATION SPECIFIQUE A LA MISE EN ŒUVRE DES PARCOURS DE
FORMATION COŔCONSTRUITS ................................................................................ 32
I-5.1- Le partenariat ........................................................................................ 32
I-5.2- L’organisation des études et des examens ............................................. 36
I-5.3- Les stages et l’alternance ...................................................................... 38
I-5.4- Le diplôme et le supplément au diplôme ................................................ 41

CHAPITRE II : INGENIERIE DE PROJET ET DEMARCHE


METHODOLOGIQUE DE PREPARATION D’UN PCC ................................ 43

II-1- LA PHASE D’OPPORTUNITE ............................................................................ 44


II-2- LA PHASE D’ELABORATION ........................................................................... 47
II-2.1- Etape 1 : le référentiel métier ............................................................... 48
II-2.2 Etape 2 : le référentiel de compétences ................................................. 55
II-2.3- Etape 3 : le référentiel de formation ..................................................... 60
II-2.4 Le dossier de demande d’habilitation .................................................... 68

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CHAPITRE III : MISE EN ŒUVRE D’UN PCC ET DEMARCHE
D’AMELIORATION CONTINUE .................................................................... 70

III-1 LA PHASE DE MISE EN ŒUVRE ....................................................................... 71


III-1.1 Le processus d’administration et de gestion du PCC ........................... 72
III-1.2 Le processus de formation du PCC ...................................................... 77
III-2 LA PHASE D’EVALUATION: LA DEMARCHE D’AMELIORATION CONTINUE .... 100
III-2.1 L’évaluation du pilotage du PCC ....................................................... 102
III-2.2 L’évaluation de la professionnalisation .............................................. 102
III-2.3 L’évaluation de l’organisation de la formation .................................. 103
III-2.4 Le suivi du devenir des diplômés ........................................................ 104

POSTFACE ...................................................................................................... 106

PRINCIPALES SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES ...................................... 107

ANNEXES ........................................................................................................ 110


ANNEXE 1 : MODELE DE DEMANDE D’HABILITATION A DELIVRER UNE LICENCE
APPLIQUEE CO-CONSTRUITE ................................................................................ 111
ANNEXE 2 : MODELE DE DEMANDE D’HABILITATION A DELIVRER UN MASTERE
PROFESSIONNEL CO-CONSTRUIT .......................................................................... 119
ANNEXE 3 : CONVENTION TYPE DE PARTENARIAT UNIVERSITE-ENTREPRISE ....... 126
ANNEXE 4 : CONVENTION CADRE DE PARTENARIAT MESR Ŕ UTICA ................ 129
ANNEXE 5 : CHARTE DES STAGES ET DE LA FORMATION PAR L’ALTERNANCE ..... 132
ANNEXE 6 : CONVENTION TYPE DE STAGE OU DE FORMATION PAR ALTERNANCE
DANS LES ADMINISTRATIONS, LES ENTREPRISES, LES ETABLISSEMENTS PUBLICS OU
PRIVES ................................................................................................................. 141
FICHE D’EVALUATION ......................................................................................... 150
ANNEXE 7 : GUIDE DE LA QUALITE DES STAGES .................................................. 152
ANNEXE 8 : CAHIER DE STAGE OU DE FORMATION EN ALTERNANCE ................... 163

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 2


Préface
L’action publique en matière d’enseignement supérieur et de
formation tout au long de la vie doit impérativement rechercher les
voies permettant d’améliorer l’insertion des jeunes dans l’emploi.
Ainsi, aborder la question de la réduction du chômage des diplômés
de l’enseignement supérieur en Tunisie, véritable fléau national,
suppose de se pencher sur la question de leur employabilité, ou plus
exactement de l’optimisation de cette employabilité, donc de la mise
en place d’un plan d’action à même de mieux préparer les étudiants
à une activité professionnelle, à s’y maintenir et à pouvoir évoluer
dans leur trajectoire professionnelle ou leur carrière.

Même si les liens entre la croissance économique, l’emploi et la


formation sont de mieux en mieux maîtrisés, il n’en reste pas moins
difficile de s’approcher de solutions nationales qui apporteraient une
réponse globale aux difficultés constatées dans une économie
mondialisée. Dans ce contexte, le développement de la
professionnalisation est un axe de travail pertinent, sans pour autant
se suffire à lui seul. Toutefois, la professionnalisation permet
d’adapter l'offre de formation pour mieux répondre aux besoins de
l’économie nationale et internationale et d’identifier de nouvelles
opportunités d’emploi pour les futurs diplômés. Elle repose avant
tout sur un rapprochement avec les milieux professionnels et sur une
modalité spécifique de partenariat: la co-construction.

L’ingénierie de la co-construction rend nécessaire l'innovation


pédagogique centrée sur l’acquisition de compétences
professionnelles attendues dans l’emploi, une organisation
pédagogique des parcours et un accompagnement des étudiants
préparant à leur future insertion professionnelle. Fort des résultats
des premières expériences développées dans le cadre des licences
appliquées co-construites et des mastères professionnels co-
construits, ainsi que du rapprochement mutuellement bénéfique
entre le monde universitaire et le monde professionnel, il nous a
paru important de présenter aux opérateurs économiques et à la
communauté universitaire la démarche de co-construction comme
un levier de la professionnalisation, en vue de renforcer

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 3


l’employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur, consignée
dans un « guide méthodologique de la co-construction des parcours
de formation ».

Ce guide a pour objectif de présenter les bonnes pratiques de la co-


construction et d’accompagner les universitaires et les
professionnels, initiateurs de projets co-construits et futurs co-
porteurs de formation co-construite, dans leurs activités de
conception, de mise en œuvre administrative et pédagogique et de
renforcement de la qualité des parcours de formation co-construits. Il
constitue une contribution au débat national, soutenu par un agenda
dense qui rend compte de la dimension prioritaire conférée aux
questions d’éducation, de formation tout au long de la vie et
d’employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur, ainsi
qu’une invitation à poursuivre la dynamique de co-construction dans
une perspective d’amélioration continue, moteur de la réforme et de
la modernisation de notre système d’enseignement supérieur.

Moncef BEN SALEM


Ministre de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique

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Remerciements
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique tient à remercier l’ensemble des parties prenantes
(institutions et personnes) et des programmes ayant permis la
constitution d’un groupe de travail et la réalisation, d’ateliers
d’échanges conceptuels et pratiques en vue d’aboutir à la publication
du « guide méthodologique de la co-construction des parcours de
formation ».
La production de ce guide a bénéficié du « Programme d’appui à la
réforme de l’enseignement supérieur II » (PARES II), financé en
partie par la Banque Mondiale, ainsi que du Ministère de l’Intérieur
français, au travers du projet « Professionnalisation de l’enseignement
supérieur » opéré par le Centre International d’Etudes Pédagogiques
(CIEP) dans le cadre de l’accord de développement solidaire et du
Ministère des Affaires Etrangères et Européennes français, au travers
du fonds de solidarité prioritaire « Compétences professionnelles
supérieures » opéré par France Expertise Internationale (FEI), le tout
coordonné par l’Institut Français de Tunisie (IFT).
L’élaboration de ce guide n’aurait pas été possible sans une
participation active des membres du groupe de travail constitué par la
Direction Générale de la Rénovation Universitaire (DGRU). Aussi
convient-il de souligner que les contributions et l’implication de tous
ont été déterminantes pour concevoir ce référentiel méthodologique
qui témoigne également de la qualité des échanges entre les membres
du groupe. Par leur travail, ils sont les référents de la co-construction
auprès des universités tunisiennes et des relais sur lesquels elles
peuvent s’appuyer pour accompagner le développement de la co-
construction :
- Lassâad AJAM (Université de Carthage)
- Mlaoueh AMMAR (DGRU)
- Abdelkader Alimi (DGRU)
- Mustapha BACCOUCHE (UTICA)
- Mohamed Adel BEN AMOR (DGRU)
- Raja BEN AMAR (Université de Sfax)
- Salah Ben Hamad (Université de Sfax)
- Françoise BIARD (CIEP)
- Mehrez CHAHER (Université de Tunis)
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- Mohamed DAMAK (Université de Sfax)
- Ferid DHAHRI (Université de Gafsa)
- Kaouther GHOZZI (ISET Rades)
- Christian GREUIN (CIEP)
- Amel HAMROUNI (Université de Sousse)
- Mounir HERGLI (Université de Sousse)
- Kamel NAIRI (ISET Rades)
- Roland OCCELLI (CIEP)
- Mohamed TMAR (DGET)

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Liste des abréviations utilisées dans le
guide
ANETI: Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant
AST: Analyse de situation de travail
CNFAC: Commission nationale des formations appliquées et de la
co-construction
CNQ: Classification nationale des qualifications
CNS : Commission nationale sectorielle
DA: Domaine d’activité
DGRU: Direction générale de la rénovation universitaire
ECUE: Elément constitutif de l’unité d’enseignement
EESR: Etablissement d’enseignement supérieur et de recherche
FTH: Fédération tunisienne de l'hôtellerie
ISET: institut supérieur des études technologiques
LACC: Licence appliquée co-construite
LMD: LicenceŔMastèreŔDoctorat (Système d’organisation de
l’enseignement supérieur)
MESRS: Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique
MFPE: Ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi
MPCC: Mastère professionnel co-construit
PCC: Parcours co-construit
PPP: Projet personnel et professionnel
RNCP: Répertoire national des certifications professionnelles
ROME: Répertoire opérationnel des métiers et des emplois
SALIMA: Système d'administration des licences et mastères
UE: Unité d’enseignement
UTAP: Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche
UTICA: Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 7


Avertissement au lecteur
Outre le fait qu’il représente un outil d’accompagnement pour les
partenaires universitaires et professionnels qui souhaitent s’engager
conjointement dans la mise en place d’un PCC, ce guide fait une large
place à une réflexion méthodologique fondée sur la prise en compte
des compétences attendues pour l’exercice d’une activité
professionnelle. Cette approche constitue le cœur des échanges à
approfondir entre le monde universitaire et le monde professionnel et
l’un des principaux vecteurs de rapprochement.
L’objectif du guide est donc de faire converger les points de vue des
partenaires sur les caractéristiques d’un métier marqué par un contexte
national ou international et sur les objectifs de formation et
d’évaluation qui permettent de développer le profil professionnel
attendu.
Le guide méthodologique s’appuie également sur l’expérience
développée en Tunisie dans le cadre des licences appliquées co-
construites et des mastères professionnels co-construits. Il en reflète
les bonnes pratiques en matière d’amélioration de l’employabilité des
diplômés.
Ce guide est composé de trois chapitres permettant de structurer la
démarche de co-construction ; en premier lieu, le cadre règlementaire
et administratif pour l’élaboration d’un PCC, puis, l’ingénierie de
projet et la démarche méthodologique de préparation d’un PCC, enfin,
la mise en œuvre et la démarche d’amélioration continue.
L’ensemble de la terminologie utilisée dans le guide et répertoriée
dans un glossaire est abordée spécifiquement sous l’angle de la
professionnalisation et se rapporte exclusivement à la problématique
et au contexte de la co-construction.
Le lecteur est invité à consulter l’ensemble des textes législatifs et
réglementaires cités dans le guide pour connaitre les principes
directeurs de la co-construction et à suivre la méthodologie
d’ingénierie de la co-construction pour structurer et accompagner sa
démarche. Son attention est attirée sur le fait que, dans le but
d’expliciter les concepts méthodologiques et d’en illustrer la teneur,
certains exemples ont été entièrement construits. Ils ne peuvent en
aucun cas être réutilisés en l’état dans le cadre de la préparation d’un
projet de PCC.
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Glossaire
Activité
Ensemble de tâches à réaliser en situation de travail.

Adaptabilité
Aptitude à faire face aux changements et aux situations imprévues
dans le milieu du travail.

Alternance
Mode de formation combinant des périodes effectuées dans un EESR
dans une entreprise.
Synonyme : formation par l’alternance, formation en alternance

Acquis d’apprentissage
Ensemble des savoirs, savoir-faire et/ou compétences qu’un individu a
acquis et/ou est en mesure de démontrer à l’issue d’un processus
d’apprentissage formel, non formel ou informel.
Synonyme : résultats d’apprentissage

Analyse des besoins de formation


Analyse systématique des besoins de compétences actuels ou futurs à
l'aune des compétences disponibles, afin de mettre en œuvre une
stratégie efficace de formation.

Analyse de situation de travail


Analyse sur le lieu de travail consistant à définir le contour réel d’un
métier, à dresser le profil d’un emploi-type.

Apprentissage formel
Apprentissage dispensé dans un contexte organisé et structuré, par
exemple, dans un EESR.

Apprentissage non formel


Apprentissage dispensé dans un contexte organisé et structuré hors
établissement de formation.

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Apprentissage informel
Apprentissage, ni organisé ni structuré, découlant des activités de la
vie quotidienne liées au travail, à la famille, au bénévolat ou aux
loisirs.

Assurance qualité dans l’enseignement et la formation


Activités (planification, mise en œuvre, évaluation, amélioration)
déployées pour assurer que l’enseignement et la formation répondent
aux exigences qualité des acteurs concernés.

Attestation de stage
Document attestant que le stage a été réalisé selon les conditions
mentionnées dans la convention de stage.
Synonyme : attestation de réalisation de stage
Autonomie
Marge de manœuvre requise pour exercer une activité professionnelle.

Cahier des charges du projet co-construit


Document type de demande d’habilitation de PCC aux niveaux LACC
et MPCC, fourni par la DGRU.

Cahier de stage (ou de formation en alternance)


Recueil des informations relatives au suivi du stage (ou de la
formation en alternance) tenu par l’étudiant et ses encadreurs.
Synonyme : livret de stage ou d’alternance

Classification nationale des qualifications


Cadre de référence qui relie les diplômes délivrés par les différents
établissements de formation aux niveaux de qualifications
correspondants. Comprend sept niveaux de qualifications et six
descripteurs formulés en termes de résultats de l’apprentissage
(complexité, autonomie, responsabilité, adaptabilité, savoirs, savoir-
faire et comportement).

Co-construction
Démarche impliquant des universitaires et des professionnels dans la
construction et la réalisation d’un parcours de formation à visée
professionnelle.

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Comité de pilotage et de perfectionnement
Comité composé d’universitaires et de professionnels assurant la mise
en œuvre d’un parcours de formation co-construit habilité, et impliqué
dans une démarche d’amélioration continue.

Commission nationale des formations appliquées et de la


co-construction
Commission nationale sectorielle paritaire entre universitaires et
professionnels pour l’évaluation des parcours de formation co-
construits.

Compétence
Capacité du diplômé à mettre en œuvre des résultats/acquis
d'apprentissage d'une manière appropriée dans un contexte défini de
travail.

Complexité
Complexité de l’activité professionnelle au regard de la variété et de la
technicité des actions à effectuer.

Comportement
Attitude développée en situation de travail.
Synonyme : Savoir-être

Convention de formation en alternance


Document contractuel fixant le contenu des périodes de formation,
leur programmation, les objectifs de formation, les modalités
d’évaluation ainsi que les conditions relatives à la participation des
entreprises dans la réalisation de la formation par alternance, les
engagements et les responsabilités de l’EESR, de l’entreprise et de
l’étudiant.

Convention de partenariat
Document contractuel mentionnant les conditions d’exécution des
différents partenariats entre une (des) entreprise(s) et un EESR, les
engagements et les responsabilités des deux parties.

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Convention de stage
Document contractuel mentionnant les conditions d’exécution du
stage, les engagements et les responsabilités de l’EESR, de
l’entreprise et de l’étudiant.

Charte des stages


Document aidant à la gestion du processus de stage (organisation,
réalisation, suivi, évaluation) en fixant un cadre systémique.

Domaine d’activité
Ensemble cohérent de tâches qui revêt un même caractère technique,
technologique ou spécialisé.

Dossier de demande d’habilitation


Dossier à constituer, selon un modèle type fourni par la DGRU, pour
demander l’habilitation d’un PCC.

Dossier de stage
Dossier constitué par l’EESR, comportant un cahier de stage, une
fiche d’évaluation du stage et un rapport de stage

Education et formation tout au long de la vie


Toute activité d’apprentissage entreprise à tout moment de la vie, dans
le but d’améliorer les savoirs, savoir-faire ou aptitudes, compétences
personnelles, sociales et/ou professionnelles.

Emploi-type
Ensemble de postes de travail dont les contenus proches peuvent faire
l’objet d’analyse transversale.

Employabilité
Combinaison d’actions et d’organisation qui permettent aux individus
de se préparer et d’accéder à l’emploi, de s’y maintenir et de
progresser au cours de leur carrière.

Encadreur universitaire
Enseignant de l’établissement supérieur chargé du suivi de l’étudiant
en stage.
Synonyme : encadreur pédagogique, ou encadrant, ou tuteur
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 12
Encadreur professionnel
Personne de l’entreprise chargée du suivi de l’étudiant en stage.
Synonyme : encadrant ou tuteur professionnel

Evaluation
Processus qui consiste à vérifier qu’une personne a assimilé des
informations, des idées et des valeurs et a acquis ainsi des savoirs,
savoir-faire et/ou des compétences à l’issue d’une formation, à partir
de critères prédéfinis permettant de mesurer les résultats ou les acquis
d’apprentissage.
Le terme d’évaluation en matière d’enseignement supérieur peut
également signifier l’analyse d’un ensemble de processus qui
concourent à l’obtention de résultats conformes ou partiellement
conformes à des objectifs fixés et qui respectent des critères
spécifiques / normes / directives, préalablement établis. Le concept
d’évaluation peut alors s’appliquer :
 au rendement du système ;
 à la performance des services ou des établissements ;
 à la pertinence des activités développées dans les
établissements par rapport aux objectifs qui leur sont assignés ;
 à l’utilisation efficiente des ressources humaines, matérielles et
financières reçues en dotation ou générées par l’activité
développée.

Fiche d’entretien
Document utilisé pour faciliter la sélection et regroupant différents
critères à vérifier par les candidats.
Synonyme : grille d’entretien

Fiche d’évaluation du stage (ou de la formation en


alternance)
Document synthétique mentionnant les résultats de l’évaluation du
stage (ou de la formation en alternance)

Formation de formateurs
Formation théorique ou pratique destinée aux enseignants ou
formateurs.

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Ingénierie de la formation
Ensemble d'activités méthodologiques cohérentes qui s’appliquent à la
conception de systèmes d’action et de dispositifs de formation pour
atteindre l’objectif fixé.

Métier
Activité professionnelle dont les tâches ont une certaine cohérence
entre elles par leur champ d’application, l’ensemble des
connaissances, des aptitudes (ou habilités) et des compétences
nécessaires pour l’exercer.

Mise en situation de travail réelle ou simulée


Activité professionnelle réalisée réellement ou par une approche
didactique de simulation proche de la réalité professionnelle.

Professionnalisation
Ensemble des actions et des démarches issues du partenariat entre le
monde professionnel et le monde universitaire permettant d’adapter
l'offre de formation pour mieux répondre aux besoins de l’économie
nationale et internationale, d’identifier de nouvelles opportunités
d’emploi pour les futurs diplômés et de développer une approche
pédagogique centrée sur l’acquisition des compétences
professionnelles attendues dans l’emploi, l’organisation administrative
des parcours et l’accompagnement des étudiants préparant à leur
future insertion professionnelle.

Qualification
Résultat d’un processus d’apprentissage formel (certificat ou diplôme)
établi par une autorité compétente, évaluant ou validant que la
personne possède les acquis d’apprentissage correspondant aux
compétences nécessaires pour occuper un emploi donné.
Par extension, somme des acquis d’apprentissage (savoir, savoir-faire
et comportement) permettant à une personne d’exercer un emploi.

Rapport de stage (ou de formation en alternance)


Document relatant le projet développé en stage (ou la mission confiée
en alternance) et portant sur une problématique liée au métier visé.

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Reconnaissance formelle des résultats/acquis
d’apprentissage
Processus qui consiste à reconnaître formellement la valeur des
compétences en délivrant des certifications (certificats ou diplômes),
en accordant des équivalences, des unités de crédit ou des dispenses,
ou en validant des compétences acquises.
Par extension reconnaissance sociale: reconnaissance de la valeur des
compétences par les acteurs économiques et sociaux.

Référentiel de compétences
Document qui décrit l’ensemble des compétences attendues pour
réaliser l’ensemble des tâches qui constitue le référentiel du métier
visé.

Référentiel de formation
Document regroupant l’ensemble des savoirs, savoir-faire et
comportements professionnels à apporter pour préparer à l’exercice
d’un métier donné et les déclinant en termes de :
 objectifs d’apprentissage ;
 contenus de la formation ;
 modalités d’accès à la formation (pré-requis) ;
 modalités d’évaluation ;
 ressources nécessaires à la mise en œuvre.

Référentiel métier
Document décrivant l’ensemble des activités professionnelles et
regroupant toutes les tâches caractéristiques de l’emploi visé, les
modalités de leur réalisation ainsi que les conditions et le contexte
d’exercice.
Le référentiel métier-compétences peut regrouper les deux
référentiels.

Responsabilité
Degré de responsabilité requis pour exercer une activité
professionnelle.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 15


Savoir
Résultat de l'assimilation de l'information au cours de l'apprentissage ;
ensemble de faits, principes, théories et pratiques liées à un champ
d'études ou de travail.

Savoir-faire
Capacité ou aptitude à réaliser des tâches précises en mobilisant des
savoirs et une expérience dans l'exercice d'une activité ou la résolution
d’un problème
Synonyme : habileté, aptitude

Stage
Période d’activité professionnelle en entreprise.

Structure d’accueil
Administration, entreprise, établissement public ou privé accueillant
des étudiants en stage ou en alternance.

Supplément au diplôme
Document qui décrit les connaissances et les compétences acquises
par les titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur.

Tâche
Opération élémentaire à effectuer dans le poste de travail.

Validation des résultats/acquis d’apprentissage


Confirmation par une autorité compétente que les résultats/acquis
d'apprentissage (savoirs, savoir-faire et/ou compétences) acquis par un
individu dans un contexte formel, non formel ou informel, ont été
évalués selon des critères prédéfinis et sont conformes aux exigences
d'une norme (ou référentiel) de validation.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 16


Introduction
La co-construction des licences appliquées et des mastères
professionnels vise à atteindre une meilleure convergence entre les
parcours de formation universitaire et les besoins réels du marché du
travail.
Elle contribue à la réalisation des objectifs nationaux en faveur de
l’amélioration de l’employabilité des diplômés de l’enseignement
supérieur, et, de ce fait, constitue une orientation prioritaire et un axe
stratégique de développement des établissements universitaires dont
témoigne le projet d’établissement dans le cadre du processus de
contractualisation. Elle est fondée sur un renforcement du partenariat
entre les établissements universitaires et les opérateurs économiques.
L’employabilité dans l’enseignement supérieur est définie comme la
combinaison d’actions et d’organisation permettant de préparer à
l’exercice d’une activité professionnelle, d’accéder à un emploi ou à
une activité génératrice de revenu, de pouvoir envisager des
évolutions de parcours professionnel ou de carrière, ce qui suppose un
dispositif de formation qui permette l’acquisition de compétences
professionnelles attendues par l’économie nationale et internationale,
ainsi qu’une organisation qui permette l’accompagnement des
étudiants dans leur parcours d’études en vue de leur future insertion
dans l’emploi.
Les formations doivent :
- être construites à partir de besoins professionnels identifiés,
notamment à partir des métiers émergents en s’appuyant sur
une approche par compétences ;
- rapprocher le profil de l’étudiant formé du profil
professionnel attendu par les employeurs ;
- être qualifiantes à travers une pédagogie de la
professionnalisation. L’expérience en entreprise, par le biais
de stages ou de l’alternance, en est un élément majeur ;
- développer l’employabilité des diplômés pour favoriser une
insertion dans des emplois comportant des perspectives de
carrière ;
- faire découvrir les métiers en cours de scolarité et non après
l’obtention du diplôme ;
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 17
- développer l’esprit entrepreneurial chez les diplômés ;
- être reconnues par les milieux professionnels comme le
produit qu’ils ont porté et habilité en étant fortement
associés à leur élaboration, leur mise en œuvre et leur suivi.
Ces formations se caractérisent par une forte proximité entre le monde
de l’entreprise et le monde universitaire. Ceci se traduit par une
approche spécifique de la construction du diplôme induisant une
adaptation réactive des programmes et par une pédagogie qui fait une
large place à des interventions extérieures et à des périodes de stage
professionnel. La réactivité des établissements universitaires doit être
forte pour permettre de suivre l’évolution de la demande en emploi et
en compétences et de s’y adapter.
Conçus en partenariat étroit avec le monde professionnel pour
répondre à des besoins identifiés du marché du travail, les PCCs,
comportant éventuellement une part d’alternance, sont nécessairement
régulés en nombre. Ils ne peuvent intégrer qu’un nombre limité
d’étudiants, une trentaine par année universitaire, correspondant aux
prévisions de débouchés professionnels escomptés à moyen terme, ce
qui rend nécessaire une sélection des étudiants sur dossier à l’entrée.
Les formations sont organisées en un an, alimentées par des étudiants
d’origines différentes, ayant validé les deux premières années de
licence fondamentale ou de licence appliquée pour la LACC, et la
première année de mastère recherche ou professionnel pour le MPCC.
Elles peuvent être préparées dès la deuxième année de la licence (L2)
ou dès la première année du mastère professionnel (M1).
Il s’agit de diplômes qualifiants correspondant pour la LACC au
niveau 5 et pour le MPCC au niveau 6 de la classification nationale
des qualifications.
L’approche pédagogique retenue dans les parcours de formation est
fondée sur une mise en situation de travail réelle ou simulée.
L’accent est mis sur la formation qui prépare à un métier (à travers des
travaux pratiques en atelier ou en classe, des études de cas et des
projets pluridisciplinaires à caractère technologique et professionnel,
…), une part importante des acquis d’apprentissage est développée
grâce aux stages en entreprises d’une durée de 16 semaines, d’où

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 18


l’intérêt particulier de développer l’alternance pour ces parcours de
formation.
Les parcours de formation doivent reposer sur un pilotage avec les
professionnels dans le cadre d’un comité de pilotage et de
perfectionnement et sur un dispositif d’encadrement qui permet
d’assurer l’accompagnement et le succès des étudiants, ainsi que
l’amélioration de la qualité de la professionnalisation.
Les unités transversales sont enseignées selon une pédagogie
opérationnelle fondée sur des acquis d’apprentissage permettant de
développer les compétences professionnelles attendues.
En résumé, le PCC est :
- développé à partir de besoins du secteur économique
identifiés par une équipe projet associant obligatoirement
des professionnels du secteur concerné ;
- organisé en 2 semestres au niveau de l’année terminale (L3
ou M2) avec une orientation progressive des étudiants
possible en L1 et L2 ou en M1 ;
- évalué directement par la Commission nationale des
formations appliquées et de la co-construction impliquant
des universitaires et des professionnels ;
- organisé de telle sorte qu’il offre une formation et une mise
en application des connaissances, compétences et aptitudes
développées en formation dans un cadre professionnel par le
stage en entreprise ou organisé en alternance établissement
universitaire / entreprise ;
- à accès régulé ne comportant qu’une trentaine d’étudiants à
la fois, sur la base d’une sélection sur dossier et pouvant
accueillir un public diversifié ;
- piloté par un comité de pilotage et de perfectionnement qui
suit la mise en place du parcours de formation et organise le
suivi de l’insertion des diplômés, qui est obligatoire, à l’aide
d’enquêtes pouvant être nationales ou locales.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 19


Chapitre I : Cadre réglementaire et
administratif pour l’élaboration d’un PCC

I-1 Le statut des parcours de formation coŔ


construits
Les parcours de formation co-construits permettent de préparer des
diplômes nationaux au sens de l’article 3 de la Loi n°2008-19 du 25
février 2008 relative à l’enseignement supérieur stipulant que
« L’enseignement supérieur comprend l’ensemble des parcours de
formation post-secondaires. Il est organisé en trois étapes
sanctionnées chacune par un diplôme universitaire selon le système
suivant :
- la licence, qui sanctionne une formation de trois ans après
le baccalauréat,
- le mastère, qui sanctionne une formation de deux ans
après la licence, ...»

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Système d’enseignement supérieur en Tunisie

Crédits Années

11

10
9
3ème Cycle
480 D3 3ème Cycle 8
D2 selon 7
Doctorat spécialité
D1 6

300 M2 5
Mastère Mastère 2ème Cycle 2ème Cycle
240 recherche M1 professionnel Cycle 4
ingénieur
180 L3 3
120 Licence L2 Licence 2
fondamentale appliquée Cycle
1er Cycle 1er Cycle
60 L1 préparatoire 1
LMD Ingéniorat Architecture Ph/MD/MV Médecine

Concours national Concours spécifique Restructuration de parcours Appel à candidature


PCC

Un parcours de formation co-construit peut prendre la forme d’une LACC


prévue par l’article 7 du Décret n° 2008-3123 du 22 septembre 2008, fixant
le cadre général du régime des études et les conditions d’obtention du
diplôme national de licence dans les différents domaines de formation,
mentions, parcours et spécialités du système « LMD » stipulant que « La
licence appliquée cible un vaste champ de métiers dans un secteur
économique donné. Elle se fonde sur le principe de la spécialisation
progressive. Elle comporte des enseignements communs favorisant le
passage d’un parcours à un autre ou d’une spécialité à une autre.

Il est possible, en accord avec le milieu professionnel, d’affiner la


spécialisation au cours du cinquième et sixième semestre en vue de
créer les licences appliquées co-construites entre les enseignants et
les professionnels. Lesdites licences préparent à un métier déterminé
au profit d’un certain nombre d’étudiants et ce, selon des modalités
fixées par une convention soumise à l’approbation de l’autorité de
tutelle, conclue entre l’EESR et de recherche concerné et ses
partenaires du milieu économique.
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 21
Dans tous les cas, la conception et l’organisation de la formation
dans les licences appliquées se font en partenariat avec le milieu
professionnel de manière à permettre à l’étudiant d’élaborer
progressivement son projet de formation ainsi que professionnel ».
Le parcours de formation co-construit peut aussi être d’un niveau de
qualification supérieur à la licence et prendre la forme d’un mastère
professionnel conformément aux dispositions de l’article 13 du décret
n° 2012-1227 du 1er août 2012, fixant le cadre général du régime des
études et les conditions d’obtention du diplôme national de mastère
dans le système "LMD" qui précise que « La spécialité au troisième
semestre du mastère professionnel peut être affinée en commun
accord avec le milieu professionnel en vue d’initier un nombre
limité d’étudiants à une profession déterminée ».
La LACC ainsi que le mastère professionnel co-construit confèrent à
leurs titulaires tous les droits et privilèges prévus pour les diplômes
nationaux de licence appliquée et de mastère professionnel.
Il est à rappeler que la classification nationale des qualifications
(CNQ) mise en place par le décret n° 2009-2139 du 8 juillet 2009 est
un cadre de référence qui relie les diplômes délivrés par les différentes
composantes du dispositif de développement des ressources humaines
aux niveaux de qualifications correspondants. La CNQ comprend sept
niveaux de qualifications et six descripteurs formulés en termes de
résultats de l’apprentissage. La LACC correspond au niveau 5 de la
classification nationale des qualifications (CNQ). Le mastère
professionnel co-construit correspond au niveau 6 de la CNQ.
En outre, le décret fixant la classification nationale des qualifications
précise que « … les établissements universitaires doivent assurer la
qualité des qualifications développées et leur cohérence avec les
descripteurs de la classification nationale pour le niveau visé».

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 22


Description des résultats de l’apprentissage par niveau
Niveau Savoir-faire et Diplôme
Complexité Autonomie Responsabilité Adaptabilité Savoirs
comportement
•Etablir et
appliquer des
modes opératoires
relatifs à son •Aptitudes cognitives et
champ d’activité pratiques nécessaires à
•Maîtriser les •Elaborer des •Intervenir dans l’établissement et à
méthodes, les rapports et faire un contexte de l’application de modes
techniques et les des comptes travail évolutif opératoires selon une
outils pour rendus écrits et soumis à des approche de résolution de
résoudre des •Planifier et oraux facteurs problèmes comportant une
•Savoirs
problèmes dans organiser le circonstanciés externes qui dimension abstraite.
théoriques et
un contexte plus travail de son sur son activité peuvent •Aptitude à communiquer
appliqués liés au Licence
ou moins étendu. équipe. et de celle des engendrer des de façon claire et détaillée
Niveau 5 champ Licence
•Analyser et •Evaluer le personnes changements en donnant des avis
d’activité et aux appliquée
synthétiser des travail placées sous sa importants. argumentés, avec un niveau
domaines
informations de accompli par responsabilité. •Apporter des adéquat de langue.
connexes
différentes son équipe •Superviser une réponses •Aptitude à diriger ou
sources pour équipe, dans un adaptées à des animer une équipe placée
traduire des champ d’activité problèmes sous sa responsabilité.
instructions en plus ou moins imprévisibles ou •Aptitude à identifier ses
termes simples et étendu nouveaux propres besoins en
les mobiliser pour formation et à construire son
proposer des parcours d’apprentissage.
solutions dans son
champ d’activité

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 23


Description des résultats de l’apprentissage par niveau
Niveau Savoir-faire et Diplôme
Complexité Autonomie Responsabilité Adaptabilité Savoirs
comportement
•Concevoir des
•Aptitudes cognitives et
modes opératoires
pratiques nécessaires à la
relatifs à
résolution de problèmes
différents champs •Elaborer des
complexes ou imprévisibles.
d’activités et gérer rapports •Intervenir dans
•Aptitude à s’exprimer
les organisations •Elaborer des analytiques et de un contexte de
couramment et de façon
et systèmes procédures de synthèse et des travail évolutif •Savoirs
bien structurée sur des
nécessaires à leur travail d’une comptes rendus soumis à des théoriques
thèmes professionnels et
mise en œuvre. ou plusieurs se rapportant facteurs internes approfondis et
académiques, avec un
•Définir et équipes. aux activités et des facteurs appliqués à
niveau adéquat de langue.
optimiser les •Planifier et planifiées et/ou externes qui l’interface de
•Aptitude à encadrer ou
moyens et les organiser le réalisées et aux peuvent plusieurs
animer des équipes Mastère et
ressources à travail d’une événements non engendrer des champs
Niveau 6 diversifiées, à identifier les Mastère
mettre en œuvre ou plusieurs prévus. changements d’activités
besoins en formation, à Professionnel
dans un contexte équipes. •Exercer importants. comportant une
former et faire évoluer le
d’activité étendu. •Evaluer les avec/ou dans •Développer des maîtrise d’outils
personnel placé sous sa
•Analyser et travaux une équipe et solutions méthodologique
responsabilité.
synthétiser des accomplis par définir des innovantes et s et de
•Aptitude à assimiler des
informations une ou objectifs pour la adaptées à des démarches
savoirs et à produire de
tirées de diverses plusieurs réalisation du problèmes critiques.
nouveaux savoirs.
sources pour équipes. travail, dans un imprévisibles ou
•Aptitude à identifier ses
développer des champ d’activité nouveaux.
propres besoins en
solutions étendu.
formation, à évoluer dans
innovantes et les
des contextes non familiers
exploiter dans son
et à s’auto- évaluer.
champ d’activité

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 24


I-2 Le processus d’habilitation des PCCs
L’article 3 de la Loi n°2008-19 du 25 février 2008 relative à
l’enseignement supérieur stipule que « … Dans tous les cas, le cadre
général du régime des études et les conditions d’obtention de chaque
diplôme sont fixés par décret, après avis du conseil scientifique de
l’établissement ou de l’institut supérieur, délibération du conseil de
l’université, le cas échéant, et habilitation du conseil des universités
visés aux articles 20, 23 et 27 de la présente loi ».
L’article 24 du décret n° 2008-3123 du 22 septembre 2008 relatif à la
licence LMD précise que «l’habilitation pour créer le parcours
classique ou co-construit est accordée par le ministre chargé de
l’enseignement supérieur, conformément aux dispositions suivantes:
 le dossier d’habilitation est présenté par l’EESR et de
recherche, après consultation du conseil scientifique de
l’établissement, au président de l’université dont il relève
ou au directeur général des études technologiques dans
le cas des instituts supérieurs des études technologiques,
qui le transmet au ministre chargé de l’enseignement
supérieur après délibération du conseil de l’université.
Des procédures similaires sont applicables aux instituts
supérieurs des études technologiques.
 le dossier est soumis au conseil des universités pour
habilitation, après son évaluation par les commissions
nationales sectorielles compétentes.
L’habilitation est accordée pour une durée de quatre (4) années
renouvelables ».
L’habilitation au niveau du MPCC, est prévue par l’article 3 du décret
n° 2012-1227 du 1er août 2012 qui précise que « Le diplôme national
de mastère est décerné par les établissements d’enseignement
supérieur et de recherche habilités par arrêté du ministre chargé de
l’enseignement supérieur et le cas échéant, par arrêté conjoint avec
le ministre concerné, après délibération du conseil des universités.
Le dit arrêté fixe l’établissement auquel l’habilitation est accordée
ainsi que la spécialité relative au diplôme concerné.
L’habilitation n’est accordée que si les garanties nécessaires relatives
notamment à l’existence du cadre d’enseignement et d’encadrement,
la qualité du contenu de la formation, la participation des structures de
recherche, ainsi que les équipements et le partenariat avec le secteur
économique et social, sont disponibles dans l’EESR et de recherche.
La durée de l’habilitation est fixée à quatre (4) années renouvelables
après la réalisation d’une évaluation à cet effet conformément à la
réglementation en vigueur.
L’habilitation peut être retirée avant l’expiration de la période de
quatre (4) années en vertu d’un arrêté motivé, pris après délibération
du conseil des universités, et ce après la réalisation d’une évaluation à
l’effet ».
La demande d’habilitation de chaque parcours est présentée, selon
l’article 25 du décret n° 2008-3123 relatif aux licences et applicable
au niveau mastère « … conformément à un dossier descriptif
standard qui comporte notamment ce qui suit :
 la dénomination du parcours ou de la spécialité,
 la nature et les objectifs de la formation,
 la liste des membres de l’équipe pédagogique,
 les conditions d’inscription,
 la liste des unités d’enseignement classées par semestre, avec
indication de leur type (obligatoires, optionnelles), de leurs
éléments, du volume des heures de formation présentielle, du
nombre des crédits qui leur sont accordés et leurs
coefficients,
 la description du stage le cas échéant,
 les équipements et les outils scientifiques et pédagogiques
ainsi que les espaces d’enseignement disponibles,
 les perspectives de la formation et de l’emploi,
 le partenariat avec le secteur économique et professionnel
dans la construction du parcours ou de la spécialité ».
Le cadre général du processus d’habilitation, le calendrier des
opérations ainsi que les formulaires nécessaires sont prévus, pour
chaque année universitaire, par une circulaire du ministre de
l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction


26
La commission nationale des formations appliquées et de la co-
construction (CNFAC) est une commission qui joue le rôle d’une
commission nationale sectorielle pour l’évaluation des parcours de
formation co-construits au sens de l’article 24 du décret n° 2008-3123
du 22 septembre 2008.
Selon les dispositions standards des ces circulaires annuelles, les
étapes d’habilitation d’un PCC sont les suivantes:

Etapes Délais
Publication de la circulaire relative à la
Septembre -
1 préparation de la rentrée universitaire au niveau
Octobre
des offres de formation
Préparation des projets de PCC au niveau des
Novembre -
2 Etablissements d’Enseignement Supérieur et de
Décembre
recherche (EESR)
Etudes et validation des projets au niveau de
3 Janvier
l’université
Etude des projets au niveau de la DGRU et
répartition des dossiers sur les commissions 1ère
4 nationales sectorielles (CNS) dont la Commission quinzaine de
Nationale des Formations Appliquées et de la Co- Février
construction
Evaluation des projets par la Commission
Février -
5 Nationale des Formations Appliquées et de la Co-
Mars - Avril
construction
Habilitation des projets par le Conseil des
6 Avril - Mai
Universités
Information par la DGRU des EESR et des
Universités des résultats de l’évaluation et des
7 Mai
habilitations accordées par le Conseil des
universités
Préparation des arrêtés d’habilitation des Mastères
8 Mai - Juin
professionnels co-construits
Insertion des nouvelles Licences appliquées co-
9 construites habilitées dans le Guide de Mai - Juin
l’orientation universitaire
Insertion des nouvelles Licences appliquées co-
10 construites habilitées dans la base de données de Juin - Juillet
SALIMA

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27
Il est à noter que :
- les travaux de préparation d’un projet de PCC doivent
débuter bien avant la parution de la circulaire relative à la
rentrée universitaire. La présentation du projet pour
habilitation doit couronner tout le processus de préparation
du projet, de l’idée à la formalisation du dossier
d’habilitation ;
- l’approbation du projet par le conseil scientifique de
l’établissement est une condition de recevabilité dans le
processus d’habilitation. L’implication du doyen ou du
directeur de l’établissement ainsi que des directeurs de
départements concernés est une condition de réussite du
projet.

I-3 Le cahier des charges du projet


La circulaire relative à la préparation de la rentrée universitaire au
niveau des offres de formation prévoit régulièrement, dans ses
annexes, des modèles types de demande d’habilitation de PCCs au
niveau licence et mastère. Ces modèles types se rapportent au cahier
des charges du projet (annexes 1 et 2).
Les rubriques principales prévues par ces modèles sont les suivantes :

A - Localisation de la formation
1. Responsable de l’établissement qui accueillera la formation
2. Porteur du projet, responsable universitaire de la formation
3. Co-porteur professionnel, coresponsable de la formation
4. Branche professionnelle de rattachement

B - Présentation résumée du projet

C - Méthode de co-construction de la formation


Méthode choisie et les étapes de co-construction de ce projet
(contacts, processus, participants, réunions, partenaires sollicités, ….)

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28
D - Description générale du projet
1- Objectifs de la formation Ŕ Métiers et Compétences
- Référentiel métier : Métiers actuels et futurs visés
- Référentiel compétences : Compétences nécessaires pour
exercer ce métier
- Positionnement du projet par rapport à l’offre de formation
existante dans l’environnement universitaire tunisien

2 - Publics visés (à l’entrée de la LACC ou du MPCC), pré-requis,


parcours, sélection

3 - Le Référentiel de formation Ŕ Les parcours, la


professionnalisation, l’évaluation de l’étudiant
- Les parcours
- Référentiels métier, compétences, formation
- Les partenaires
- L’organisation de la formation (projet tutoré, structuration et
qualité du stage, organisation du stage)
- Le cas échéant, les différentes périodes du parcours en
alternance
- Modalités d’évaluation de l’étudiant

4 Ŕ L’équipe pédagogique
- Enseignants de l’établissement et des établissements
partenaires
- Professionnels

5 Ŕ Pilotage et suivi de la formation, évaluation des enseignements,


suivi du devenir des diplômés
- Comité de pilotage et de perfectionnement
- Méthode de suivi du devenir des diplômés (lien avec
l’observatoire de l’université)
- Charte d’évaluation des enseignements
- Démarche qualité

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29
I-4-L’habilitation par la commission
nationale des formations appliquées et de la
co-construction
Pour les parcours de formation co-construits, la CNFAC tient lieu de
commission nationale sectorielle. Toutefois, la CNFAC est une
commission spéciale à plus d’un titre :
- de par sa composition paritaire entre universitaires et
professionnels, aussi bien au niveau des membres qu’au
niveau de la coordination (un coordonnateur universitaire et
un rapporteur professionnel élus par et parmi les membres de
la CNFAC) ;
- de par son domaine d’action qui n’est pas cantonné à une
discipline prédéfinie. En effet la CNFAC traite tous les
projets de co-construction, en mettant l’accent sur le respect
de la méthodologie et des pré-requis nécessaires pour réussir
une formation diplômante axée sur les compétences.
Il est à rappeler que, comme toute autre commission nationale
sectorielle, la CNFAC a un rôle consultatif quant aux
recommandations d’habilitation transmises au conseil des universités.
Elle a un pouvoir discrétionnaire et décisionnel quant aux
recommandations méthodologiques et pédagogiques qu’elle peut
émettre.
Dans la réalisation de sa mission d’évaluation de projet de PCCs, la
CNFAC veille rigoureusement au respect des axes suivants :
Existence d’opportunité d’emploi
- implication des entreprises partenaires
- validation de la branche ou de la fédération professionnelle
du secteur associé
- cohérence par rapport à l’offre de formation locale ou
nationale

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction


30
Référentiel du métier et des compétences
- définition des activités professionnelles, des tâches
caractéristiques et de leurs modalités d’exercice
- correspondance des compétences visées avec le niveau de
qualification prévu par la classification nationale.
Implication des professionnels
- précision du rôle des professionnels dans chaque étape de la
co-construction
- participation dans l’enseignement : 20 à 25 %
- participation dans l’encadrement des stages
- existence de conventions de partenariat
Référentiel de la formation
- précision des pré-requis
- cohérence compétences-formation
Organisation et suivi
- pilotage et suivi de la formation (comité de pilotage et de
perfectionnement)
- existence de possibilités de placement en stage
- précision du contenu et du rythme de stages
- existence d’un cahier du stagiaire.

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31
I-5-La règlementation spécifique à la mise
en œuvre des parcours de formation coŔ
construits
I-5.1- Le partenariat
Le partenariat université-entreprise est l’élément fondateur de la co-
construction des parcours de formation.
C’est ainsi que ce principe a été clairement énoncé dans l’article 7 du
décret n° 2008-3123 du 22 septembre 2008 relatif à la licence LMD
stipulant que « Dans tous les cas, la conception et l’organisation de la
formation dans les licences appliquées se font en partenariat avec le
milieu professionnel de manière à permettre à l’étudiant d’élaborer
progressivement son projet de formation ainsi que professionnel ».
Les mêmes exigences de partenariat sont spécifiées dans l’article 3 du
décret n° 2012-1227 du 1er août 2012 relatif au mastère LMD
indiquant que « L’habilitation n’est accordée que si les garanties
nécessaires relatives notamment à l’existence du cadre
d’enseignement et d’encadrement, … et le partenariat avec le
secteur économique et social, sont disponibles à l’EESR et de
recherche ».
Alors que le partenariat entre université et entreprise dans les parcours
classiques de formation est variable en nature, durée, et complexité, le
partenariat requis au niveau des PCCs ne peut être qu’un partenariat
gagnant Ŕ gagnant, structuré, régi par une convention répondant à des
objectifs prédéfinis. Il est ouvert à toute entreprise et repose sur un
engagement réciproque des deux parties qui doivent être convaincues
de l’intérêt mutuel de s’engager dans une collaboration pérenne.
Le partenariat entre université et entreprise dans les PCCs doit viser la
réalisation d’objectifs communs définis entre l’EESR et l’entreprise,
en situant l’étudiant au cœur du processus de professionnalisation.
Pour l’EESR, il s’agit de réaliser l’objectif stratégique de
renforcement de l’employabilité des diplômés et d’ancrage de l’esprit
entrepreneurial chez l’étudiant en lui permettant de :

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32
- appréhender la réalité du travail par une mise en situation
professionnelle ;
- acquérir une représentation de la réalité du métier auquel il
se prépare ;
- acquérir les connaissances, les habiletés et un comportement
professionnel par la formation qu’il suit et développer des
compétences professionnelles associées à cette formation ;
- mettre en pratique les acquis d’apprentissage en situation de
travail ;
- développer son aptitude à communiquer dans le cadre de
relations interpersonnelles ;
- apprendre à travailler de manière individuelle et collective ;
- acquérir une culture technologique et technique en fonction
de l’évolution des méthodes de travail et de production ;
- contribuer à la structuration de son cursus de formation, au
développement de son esprit d’initiative et de sa capacité à
élaborer son propre projet ;
- construire son projet professionnel, faire un choix rationnel
de son futur métier et faciliter son insertion dans le marché
de l’emploi.
Pour l’entreprise il s’agit de :
- faire connaître et apprendre un métier à l’étudiant en
l’intégrant dans l’environnement économique et productif de
l’entreprise et à sa culture;
- participer à la formation d’un éventuel futur collaborateur en
repérant et développant des compétences dont elle a besoin
pour renforcer ses ressources humaines ;
- concrétiser le partenariat scientifique et technologique,
favoriser l’innovation pédagogique par interaction avec les
enseignants universitaires et les étudiants.
Afin d’encourager les entreprises à tisser des partenariats avec
l’université dans le cadre de PCC, l’article 23 de la Loi n° 2009-21 du
28 avril 2009, fixant le cadre général de la formation pratique des
étudiants de l’enseignement supérieur au sein des administrations, des
entreprises ou des établissements publics ou privés stipule que « Les
entreprises ou les établissements publics ou privés accueillant des
étudiants dans le cadre des stages ou de formation par alternance,
bénéficient des mêmes mécanismes de financement de la formation

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction


33
professionnelle prévus par la législation en vigueur applicable aux
entreprises accueillant des apprenants provenant des centres de
formation professionnelle dans le même cadre ».

Il leur est accordé le nom d’« établissement formateur ».


Ce texte étend les incitations d’ores et déjà pratiquées dans le cadre de
la formation professionnelle à l’enseignement supérieur. Il s’agit
notamment de l’octroi de ristournes sur la taxe de formation
professionnelle pour les dépenses effectuées par les entreprises en
accueillant un étudiant stagiaire ou en participant à la formation
professionnalisante: stages pratiques obligatoires, formation en
alternance, participation de l’entreprise aux différents comités et
conseils des établissements d’enseignement supérieur, aux examens
ou aux commissions de programmes, études de diagnostic et
d’identification des besoins de formation et élaboration de plans
annuels ou pluriannuels de formation.
Les « mécanismes de financement de la formation
professionnelle » auxquels la loi fait référence sont ceux prévus par
les textes suivants :
- le décret n° 2009-292 du 2 février 2009, fixant le domaine
d’application de l’avance sur la taxe de formation
professionnelle, son taux, les conditions et les modalités de
son bénéfice, ainsi que le domaine d’application, les
modalités et les conditions de bénéfice des droits de tirage.
- l’arrêté du ministre des finances et du ministre de l’emploi et
de l’insertion professionnelle des jeunes en date du 10
février 2009, fixant les domaines d’utilisation de l’avance
sur la taxe de formation professionnelle, les critères et les
montants de financement des activités de formation y
afférentes, ainsi que les montants maximum des utilisations
des droits de tirage au titre du financement des activités de
formation y afférentes.
Dans le but d’établir le partenariat entre université et entreprise dans le
cadre d’un processus de co-construction, des conventions de
partenariat doivent être établies, puis validées par l’université de
tutelle de l’EESR.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction


34
Les conventions de partenariat traduisent l’engagement réciproque des
deux parties convaincues de l’intérêt mutuel de leur collaboration
(annexe 3). Elles se situent, notamment, dans les domaines de
l'information, de la formation initiale et continue, de la coopération,
du transfert de savoir-faire et de l'insertion dans la vie active des
diplômés.
Les domaines pouvant entrer dans les conventions de partenariat avec
les branches, les fédérations professionnelles ou avec les entreprises
pour la co-construction de parcours de formation concernent entre
autres :
- l’étude des métiers et de leurs évolutions en vue d’adapter
les diplômes nationaux ;
- la participation au comité de pilotage et de perfectionnement
de la formation, aux enseignements et aux jurys ;
- la mise à disposition de matériels, logiciels et
documentations techniques ;
- l’accueil d’étudiants en stage ou en formation en alternance ;
- l’information et l’aide à l’orientation des jeunes par la
participation à des événements, des conférences, des ateliers
ou des journées portes ouvertes ;
- les actions en vue de favoriser l’insertion professionnelle des
diplômés ;
- le développement de coopération à caractère technologique
ou pédagogique ;
- l’accueil des personnels universitaires dans les entreprises en
vue d’échanges d’expériences ;
- les actions de formation continue des salariés des
entreprises.
Elles peuvent s’appuyer sur la convention cadre établie entre le
MESRS et l’UTICA en date du 6 avril 2005. Bien que des
conventions similaires n’existent pas encore avec d’autres
organisations patronales couvrant les secteurs de l’agriculture et de la
pêche (UTAP), du tourisme et de l’hôtellerie (FTH), la collaboration
reste possible avec les entreprises relevant de ces organisations
(annexe 4).

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction


35
I-5.2- L’organisation des études et des examens
Au niveau des LACC, les dispositions générales du décret n° 2008-
3123 du 22 septembre 2008 régissent l’organisation des études et des
examens. Ces règles sont explicitées et complétées par l’arrêté du
ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de
la technologie du 30 juin 2009, tel que modifié par l'arrêté du 19
octobre 2012, fixant le guide unifié de l'utilisation du système des
crédits et les règles générales d'évaluation et de passage dans le
diplôme national de licence dans les différents domaines de formation,
mentions, parcours et spécialités du système LMD.
Un arrêté du ministre chargé de l’enseignement supérieur ou, le cas
échéant, un arrêté commun entre le ministre chargé de l’enseignement
supérieur et le ministre concerné sur proposition du conseil
scientifique de l’établissement, après délibération du conseil de
l’université et après habilitation du conseil des universités, fixe le
régime des études et des examens applicable à chaque diplôme de
LACC.
Cet arrêté fixe notamment la liste des unités d’enseignement, leur
type, leurs éléments constitutifs, le volume des heures de formation
présentielle, le nombre de crédits qui leur sont accordés, leurs
coefficients et les modalités de leur évaluation ainsi que, les modalités
d’organisation de la formation pratique et son évaluation.
Parmi les règles communes à toutes les licences énoncées par ces
textes, il est notamment important de veiller à ce que :
- le semestre d’enseignement dure 14 semaines au moins et
comporte 30 crédits ;
- un crédit représente 25 à 30 heures du travail global de
l’étudiant qui comprend les heures de travail présentiel, le
travail personnel, les révisions, la préparation des examens et
le passage des épreuves;
- le semestre comporte de 5 à 6 UE regroupant de 1 à 4
éléments constitutifs chacune ;
- le nombre de crédits par UE soit compris entre 4 et 7 ;
- les UE soient réparties en UE obligatoires (fondamentales et
transversales) et optionnelles, dans les proportions
règlementaires.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction


36
- les UE optionnelles dans un PCC servent les objectifs
d’ouverture, de spécificité du parcours, d’adaptation ou de
mise à niveau des étudiants notamment pour les parcours à
caractère transversal avec des candidats de disciplines
diverse.
Le système d'évaluation comporte deux modalités :
- un régime mixte joignant le contrôle continu et les examens
semestriels finaux, avec une seule session de rattrapage. Le
régime mixte applique les taux de 70% pour les examens
finaux et 30% pour le contrôle continu, les notes du contrôle
continu peuvent être réparties à raison de 20% pour les
épreuves présentielles y compris les travaux pratiques et de
10% pour les autres modalités d'examens telles que les
exercices, les épreuves orales et les exposés ;
- un régime unique fondé sur le contrôle continu qui concerne
un certain nombre d'unités qui seront fixées le cas échéant.
Ce régime unique s'applique à toutes les unités des licences
délivrées par les ISET.
Les modalités d’évaluation et d’examens sont explicitées par la
circulaire du ministre de l’enseignement supérieur et de recherche
scientifique n°2012-61 du 18 décembre 2012 relative à l’exploitation
de l’application SALIMA et l’application du « manuel de procédures
relatives aux règles générales d’évaluation et de passage dans le
diplôme national de licence du système LMD ».
Au niveau des MPCC, ce sont les dispositions du décret n° 2012-1227
du 1er août 2012 relatif au mastère LMD qui régissent l’organisation
des études et des examens.
Sauf spécificité, les mêmes règles d’organisation des études et des
examens prévues pour le niveau LACC s’appliquent au niveau MPCC.
Toutefois, il est à signaler qu’au niveau MPCC les UE transversales
ne sont pas prévues.
Un rôle décisif dans l’organisation des études et des examens est
confié à la commission de MPCC qui assure les fonctions et
attributions du comité de pilotage et de perfectionnement. La
composition de cette commission, ses règles de fonctionnement ainsi

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37
que ses attributions sont fixées par les articles 15 et 16 du décret n°
2012-1227 du 1er août 2012.
Il est évident que pour les PCCs adoptant la formation par alternance,
la répartition classique comportant un semestre pour les
enseignements et un semestre dédié au stage n’est pas applicable.
Schématiquement, le semestre réservé aux enseignements est assimilé
à l’ensemble des phases de formation au sein de l’EESR et de
recherche. Le semestre dédié à la formation pratique est assimilé à
l’ensemble des phases de formation en entreprise. Chacun des deux
ensembles (semestres) totalise 30 crédits.
Les règles générales relatives à l’architecture des semestres, aux UE,
aux crédits et aux examens n’entravent en aucun cas l’adoption et la
mise en œuvre de méthodes pédagogiques adaptées, innovantes et
favorisant la professionnalisation. Ces règles permettent d’assurer la
cohérence du parcours et l’unicité du diplôme national de référence.

I-5.3- Les stages et l’alternance


Selon l’article 8 de la loi n°2008-19 du 25 février 2008 relative à
l’enseignement supérieur « la formation pratique durant les études
constitue l’un des éléments de la formation. Les régimes des études
fixent les modalités de son organisation et de son évaluation ».
Ces dispositions sont confirmées par loi n° 2009-21 du 28 avril 2009
qui stipule dans son article 2 que « la formation pratique des étudiants
au sein des administrations, des entreprises ou des établissements
publics ou privés est une composante essentielle du système de la
formation universitaire. Elle s’inscrit dans les missions dudit système
qui consistent au renforcement de l’employabilité des diplômés... ».
La formation pratique des étudiants est organisée sous forme de stages
ou de formation par alternance.
En raison de leur importance, et contrairement aux licences appliquées
et aux mastères professionnels classiques, le stage ou la formation par
alternance dans les PCCs ne peuvent, en aucun cas, être substitués par
d’autres modalités pratiques au sens de l’article 5 de la loi n° 2009-21
du 28 avril 2009, de l’article 12 du décret n° 2012-1227 du 1er août
2012, ou de l’article 21 de l’arrêté du 30 juin 2009.

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38
La formation pratique est organisée pendant une période fixe prévue
par le régime des études et des examens. Elle a lieu au sein
d’administrations, d’entreprises ou d’établissements publics ou privés
sous la direction d’un encadreur universitaire et d’un encadreur
professionnel représentant de la structure d’accueil.
La formation pratique de l’étudiant est liée à la progression de son
cursus universitaire. Elle comprend des missions de description,
d’exécution, des travaux de conception et de supervision.
Les principes généraux d’organisation et de réalisation des stages et de
la formation par alternance sont définis par une charte (annexe 5).
Cette charte de stage ou de formation par alternance fixe les modalités
garantissant leur qualité en conformité avec les objectifs pédagogiques
des parcours, décrites en termes d’intérêts mutuels et réciproques pour
toutes les parties concernées.
Le stage dans la structure d’accueil est organisé pendant une période
dont la durée est fixée dans le programme de formation du parcours.
La formation par alternance combine des périodes de formation dans
l’EESR et de formation au sein de l’entreprise, conformément à une
périodicité fixée en fonction des objectifs de la formation et des
spécificités des métiers ciblés.
Une convention de stage ou de formation par alternance est conclue
entre l’EESR, l’étudiant, et l’entreprise pour chaque période de
formation pratique, conformément à une convention type de stage ou
de formation par alternance annexée à la charte (annexe 6).
Dans le cas de la formation par alternance, cette convention fixe le
contenu de chacune des périodes de formation, leur programmation,
les modalités d’évaluation, ainsi que la contribution de l’EESR et de la
structure d’accueil dans la formation de l’étudiant.
Le guide de la qualité des stages ou de la formation par alternance a
pour objectif de faire connaître les principes généraux cités dans la
charte de stage ou de la formation par alternance (annexe 7).
L’EESR met à la disposition de chaque étudiant stagiaire un cahier de
stage ou de formation par alternance (annexe 8).

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction


39
Durant toute la période de stage ou de formation par alternance,
l’étudiant bénéficie de la couverture sociale que lui offre le système de
sécurité sociale auquel il est affilié en sa qualité d’étudiant (statut
étudiant).
L’étudiant adhère à un contrat collectif d’assurance, couvrant les
risques de sa responsabilité civile dans le lieu du stage ou de la
formation par alternance. Il est souscrit par la mutuelle des accidents
scolaires et universitaires auprès d’une compagnie d’assurance agréée
conformément à la législation en vigueur.
L’étudiant peut bénéficier pendant la durée du stage d’une bourse
imputée sur le budget de l’entreprise concernée et non soumise aux
cotisations de sécurité sociale.
L’étudiant est astreint à observer le règlement intérieur de l’entreprise
et à ne pas divulguer les informations dont il a connaissance au cours
des périodes de stage ou de la formation par alternance.
L’enseignant universitaire chargé de l’encadrement du stage ou de la
formation par alternance est également astreint à ne pas divulguer les
informations dont il a eu connaissance lors de l’encadrement.
A l’issue du stage ou de la formation par alternance, l’étudiant élabore
un rapport (mémoire dans le cas d’un mastère) sous la direction d’un
encadreur universitaire et d’un encadreur professionnel.
Chaque stage ou formation par alternance est soumis à l’évaluation
pédagogique. L’évaluation porte notamment sur le rendement de
l’étudiant au cours du stage ou de la formation par alternance et la
qualité du rapport élaboré. L’évaluation du rapport de stage ou de la
formation par alternance est effectuée dans l’EESR concerné. Le
rapport est soutenu publiquement devant un jury dont le président et
les membres sont désignés à cet effet par le doyen ou le directeur de
l’établissement.
Ce jury est composé de trois membres dont les deux encadreurs
universitaire et professionnel. Ses décisions sont rendues à la majorité
des voix.
L’étudiant demeure tenu de réaliser et de valider ce stage ou cette
formation par alternance pour obtenir son diplôme final.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction


40
Le jury d’examen compétent peut attribuer aux étudiants n’ayant pas
soutenu le rapport de stage avec succès une prolongation
exceptionnelle de trois mois au maximum pour se rattraper et corriger
le rapport et le soutenir une autre fois (article 23 de l’arrêté du 30 juin
2009).
L'autorisation de soutenir le mémoire de stage de fin d'études du
MPCC est accordée par le doyen ou le directeur de l'établissement
d'enseignement supérieur et de recherche aux étudiants ayant réussi
aux examens du troisième semestre au vu d'un rapport favorable établi
par l'encadreur du mémoire et après accord de la commission de
mastère professionnel.
La soutenance du mémoire de stage de fin d'études du MPCC a lieu
publiquement devant un jury composé de trois membres dont
l'encadreur universitaire et l'encadreur professionnel. Le président du
jury est désigné parmi les enseignants universitaires habilités à
encadrer les mémoires de stages de fin d'études du MPCC.
La commission de mastère professionnel peut proposer de faire
participer au jury avec voix consultative, un seul membre non
universitaire dont la compétence est reconnue dans le domaine
professionnel se rapportant au sujet du mémoire. Le doyen ou le
directeur de l'établissement d'enseignement supérieur et de recherche
désigne les membres du jury et son président après avis de la
commission de mastère professionnel concernée. Les décisions du
jury de soutenance sont rendues à la majorité des voix.

I-5.4- Le diplôme et le supplément au diplôme


Conformément aux dispositions des articles 37 et 39 du décret
n°2008-3123 relatif à la licence LMD, l’établissement de
l’enseignement supérieur et de recherche concerné délivre un diplôme
national de licence appliquée à l’étudiant ayant achevé un parcours de
LACC déterminé et ayant obtenu les crédits qui lui conviennent. Il lui
délivre un supplément au diplôme.
De même, l'établissement d'enseignement supérieur et de recherche
décerne à l'étudiant qui a terminé une spécialité déterminée et a obtenu
les crédits correspondants à un parcours de MPCC, le diplôme
national de mastère professionnel, un relevé de notes et un supplément

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction


41
au diplôme et ce conformément aux dispositions des articles 22 et 37
du Décret N°2012-1227 relatif au mastère LMD.
Le diplôme national de licence appliquée ou de mastère professionnel
décerné au titre d’un PCC comporte uniquement les mentions
obligatoires règlementaires (domaine, mention, parcours). Le caractère
co-construit du dit parcours est signalé dans le supplément au
diplôme.
Le supplément au diplôme est un document officiel qui vise à fournir
des informations descriptives des connaissances, des savoir-faire et
des compétences acquis par l’étudiant durant son cursus universitaire
pour mettre en évidence les spécificités de son parcours. Un modèle
de supplément au diplôme est annexé à l’arrêté du 30 juin 2009 du
MESRS.
Pour les PCCs, le supplément au diplôme doit être rempli et fourni à
l’étudiant. Ce document fait mentionner de la co-construction et
détaille les éléments du référentiel de formation et du référentiel de
compétences du parcours ainsi que l’ensemble des éléments
révélateurs de professionnalisation relatifs au stage ou à l’alternance.
Une attention particulière doit être observée pour remplir le
paragraphe 4.2, relatif aux exigences du programme en termes de
compétences, afin d’assurer la cohérence nécessaire avec les
descripteurs fixé par le décret n° 2009-2139 du 8 juillet 2009 relatif à
la CNQ.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction


42
Chapitre II : Ingénierie de projet et
démarche méthodologique de préparation
d’un PCC

Le cycle de co-construction et de mise en œuvre d’un diplôme de


l’enseignement supérieur en partenariat avec le milieu économique se
définit en 4 phases : deux phases en amont de l’habilitation (phase
d’opportunité et phase d’élaboration) et deux phases en aval de
l’habilitation (phase de mise en œuvre et phase d’évaluation).
Dans ce chapitre seront abordées la phase d’opportunité permettant
de s’engager dans la préparation ou la rénovation d’un PCC et la
phase d’élaboration du projet dont le résultat attendu est le dossier
présenté à la CNFAC. Les deux autres phases font l’objet du chapitre
III.

4- Phase 1- Phase
d’évaluation d’opportunité

3- Phase de mise 2- Phase


en œuvre d’élaboration

Habilitation

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 43


La démarche proposée se fonde sur la prise en compte des
compétences attendues dans le métier visé pour la co-construction du
diplôme professionnel. Pour ce faire, elle s’appuie sur une
méthodologie d’élaboration de différents référentiels qui ont pour
objectif de rapprocher le profil du diplômé sortant du PCC du profil
professionnel attendu pour l’emploi.

II-1- La phase d’opportunité


Cette phase part de l’idée d’un projet jusqu’à la décision d’élaboration
d’un PCC. L’initiative de mettre en place un parcours de formation
co-construit peut avoir des origines variées :
- soit externes au système éducatif, émanant des organisations
professionnelles, des professions et/ou de grandes
entreprises, d’un groupe d’entreprises, …
- soit internes : équipes enseignantes, projet d’établissement,
demandes provenant du MESRS dans le cas de parcours déjà
existants mais pouvant faire l’objet d’une implantation dans
une autre région, …
L’idée de projet est ensuite approfondie et développée par des
échanges entre partenaires universitaires et professionnels. Dans la
mesure où cet approfondissement des hypothèses initiales de travail va
prendre du temps, il est recommandé de réaliser ce travail le plus en
amont possible de la date visée pour un éventuel dépôt de demande
d’habilitation par l’établissement.
Cette phase intervient le plus tôt possible, et au moins, dans l’année
qui précède la phase suivante d’élaboration du projet ; elle est
fondamentale pour la qualité du partenariat à développer.
Cette phase est une phase d’échanges, elle suppose que les
professionnels sachent qu’ils peuvent s’appuyer sur un établissement
universitaire pour travailler avec eux. Ce point pose d’entrée la
question du positionnement des établissements dans leur
environnement socio-économique.
Plus le partenariat est structuré, plus la légitimité de ce partenariat
pour concevoir un nouveau PCC devient évidente.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 44


Cette phase est aussi une phase d’études, elle étudie les besoins en
emplois et en compétences d’un secteur économique et d’une région.
Elle a pour but d’apprécier l’intérêt de créer ou non un PCC. Souvent
négligée, elle est pourtant fondamentale, car elle doit permettre de
préciser les enjeux du projet, de conforter le bienfondé de son
existence ou... de la réfuter.
À l’origine d’un éventuel projet, quelle qu’en soit la nature, il y a des
« besoins » qui visent à combler un déficit ou à améliorer une
situation existante. Il est important de conduire une « analyse de ces
besoins » avec les professionnels ou d’étudier les analyses que ces
derniers ont déjà effectuées afin de s’assurer que le PCC leur
apportera une réponse pertinente.
L’étude préalable doit prendre en compte le positionnement d’un
éventuel PCC par rapport à l’offre de formation déjà existante,
comparable et du même niveau dans l’enseignement supérieur ainsi
que sa répartition territoriale. Ceci permet aussi de mettre en évidence
la pertinence du projet par rapport au besoin d’un secteur
professionnel ou d’une région.
Les perspectives en emplois potentiels à court et à moyen termes
doivent obligatoirement être appréhendées puisque le PCC est habilité
pour 4 années.
Les besoins sectoriels peuvent être :
- nationaux, c’est-à-dire que l’activité économique est
déployée de manière assez homogène sur l’ensemble du
territoire ;
- régionaux, c’est-à-dire corrélés à une problématique de
développement économique et social local ;
- intersectoriels, c’est-à-dire communs à un ensemble de
professions.
L’identification des besoins dans les secteurs en développement de
l’économie nationale, la quantification de ces besoins peuvent résulter
de plusieurs sources. Les travaux déjà entrepris par les professionnels
constituent, à cet effet, la meilleure garantie de compréhension du
contexte et des besoins. Toutefois le partenariat n’exclut pas que des
études soient réalisées ou complétées dans le cadre d’un travail
conjoint.
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 45
Les études peuvent être complétées par des consultations auprès des
autorités régionales et des organisations associatives impliquées dans
le développement local.

Parmi les sources d’information :


 Etude du marché du travail
 Plan de développement économique et social
 Stratégie nationale pour l’emploi (2014-2017)
 Ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi
(MFPE)
www.emploi.gov.tn
 Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail Indépendant
(ANETI)
www.emploi.nat.tn
 Fiches descriptives des postes : www.tuniemploi.com
 Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique (MESRS)
www.mes.tn
 Centres techniques sectoriels
 Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de
l’Artisanat (UTICA)
www.utica.org.tn

Les entreprises, les groupes d’entreprises ou les organisations


professionnelles ont parfois mis en place des stratégies de gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences ou d’observation
prospective des évolutions des métiers qui permettent de connaitre et
de quantifier les perspectives d’emplois. L’intérêt de cette démarche
est d’aider à faire réfléchir sur les parcours d’apprentissage et de
formation que suppose l’évolution attendue des emplois et des
compétences à un horizon qui est en général assez proche.
En l’absence de prévision chiffrée, la question à laquelle il convient de
réfléchir avec les partenaires professionnels est de savoir s’il existe
une perspective de création d’emplois suffisante dans les années à
venir pour absorber le flux des diplômés sortant du PCC, c’est-à-dire
pendant la durée de validité de l’habilitation.
Dans la phase d’opportunité, l’EESR doit également valider la
faisabilité du projet en son sein (ressources humaines, ressources
budgétaires, ressources techniques), par des consultations internes.
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 46
L’opportunité de créer un projet co-construit nécessite un accord
préalable du conseil scientifique de l’établissement afin de permettre
la poursuite du travail d’élaboration du projet incluant la prévision des
ressources pour la mise en œuvre du parcours.

II-2- La phase d’élaboration


Cette phase débute avec la décision validée par les professionnels et
celle de l’EESR de s’engager dans l’élaboration d’un projet de PCC et
se termine au moment du dépôt du dossier de demande d’habilitation.
Cette phase doit aussi être initiée dans l’année précédant celle du
dépôt du dossier et associer les « porteurs universitaires et
professionnels » identifiés pour l’élaboration du projet, dans le cadre
d’un véritable travail en commun pendant plusieurs mois.
Cette phase est une phase d’approfondissement du partenariat où
chaque partie prenante apporte et fait partager son expérience. Elle
met en synergie les complémentarités qui permettent l’émergence
d’une méthodologie partagée de construction des diplômes
professionnels fondée sur une approche par les compétences en
renforçant les liens entre emploi et formation.
L’entreprise apporte une expérience en matière de connaissance du
marché de l’emploi, des évolutions technologiques, de gestion
prévisionnelle des ressources humaines, des situations de travail
existantes ou à venir. Les établissements d’enseignement supérieur
apportent leur capacité d’adaptation de leurs enseignements à la
finalité de professionnalisation fondée sur leur potentiel en ressources
humaines et matérielles.
 Pour concrétiser un partenariat professionnel entre
université et entreprise, des conventions de partenariat
doivent être établies.
Cette phase est une phase d’ingénierie qui permet de mettre en
relation par une démarche méthodologique adaptée, le métier ou
l’emploi avec la formation nécessaire pour acquérir les qualifications
professionnelles permettant de l’exercer.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 47


La démarche méthodologique à suivre prévoit de constituer trois
référentiels distincts mais corrélés :
- le référentiel métier ;
- le référentiel de compétences ;
- le référentiel de formation.
Ces trois référentiels constituent un ensemble dont la consistance et
l’importance dépassent le strict cadre des formulaires de demande
d’habilitation qui seront remplis, ils constituent le fondement de la
stratégie de partenariat et de l’ingénierie pédagogique qui en
découlera.
Le référentiel métier décrit l’ensemble des activités professionnelles
et regroupe toutes les tâches caractéristiques de l’emploi visé, les
modalités de leur réalisation ainsi que les conditions et le contexte
d’exercice.
Le référentiel de compétences décrit les degrés d’autonomie, de
responsabilité, d’adaptation et le niveau de complexité des tâches à
réaliser. Les compétences seront ensuite associées à des savoirs,
savoir-faire et des comportements attendus dans l’exercice de
l’activité professionnelle.
Le référentiel de formation regroupe l’ensemble des savoirs, savoir-
faire et comportements professionnels identifiés et les décline en
termes de :
- objectifs d’apprentissage ;
- contenus de formation ;
- modalités d’accès à la formation (pré-requis) ;
- ressources nécessaires à la mise en œuvre.
Il spécifie des objectifs et modalités d’évaluation qui permettent de
vérifier les résultats d’apprentissage et, en corollaire, l’acquisition des
qualifications professionnelles permettant de démontrer la présence
des compétences exigées pour l’emploi visé.

II-2.1- Etape 1 : le référentiel métier


Ce référentiel répertorie l’ensemble des tâches caractéristiques du
métier ou de l’emploi susceptible d’être occupé par les futurs titulaires

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 48


du diplôme à l’issue du PCC ainsi que les modalités et conditions
d’exercice et la performance attendue.

Quelques définitions :
 Métier : activité professionnelle dont les tâches ont une
certaine cohérence entre elles par leur champ d´application,
l’ensemble des connaissances, les aptitudes (aussi appelées
habiletés) et des comportements nécessaires pour l’exercer
 Emploi type : ensemble de postes de travail dont les contenus
proches peuvent faire l’objet d’analyse transversale
 Tâche : opération élémentaire à effectuer dans le poste de
travail
 Activité : ensemble de tâches
 Domaine d’activité : ensemble cohérent de tâches qui revêt un
même caractère technique, technologique ou spécialisé

Le référentiel métier est le résultat d’une démarche d’analyse qui


permet de dresser un descriptif de l’emploi à partir d’un inventaire de
tâches exercées qui sont ordonnancées par domaine d’activité. Ce
descriptif de l’emploi est complété par des précisions concernant les
conditions d’exercice et les critères de performance attendue.
La méthode consiste à :
- identifier toutes les tâches réalisées spécifiques au cœur de
métier c’est-à-dire repérant ce qui est générique et commun
à toutes les entreprises, sans retenir les tâches qui sont
annexes, non représentatives de l’ensemble de la profession
ou non signifiantes ;
- classer les tâches en « domaines d’activité professionnelle »
clairement identifiés comme le cœur de métier ;
- préciser les conditions d’exercice de l’activité
professionnelle en situant le poste de travail le poste dans le
processus de production (amont, aval, centre du processus),
en indiquant les relations et les interactions fonctionnelles
internes, inter-services et externes ;
- indiquer la performance attendue en termes de résultats dans
la réalisation du travail.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 49


Le descriptif de l’emploi peut être complété dans le cadre des
échanges entre universitaires et professionnels pour mieux
appréhender l’environnement du travail :
- les perspectives d’évolution de carrière ;
- les conditions de rémunération ;
- les risques professionnels (santé, sécurité, ...) ;
- les questions de pénibilité et de stress ;
- les questions d’ordre environnemental ;
- les questions d’accès à cet emploi pour les handicapés…
L’étude des besoins en emploi et en compétences est parfois déjà
réalisée par les professionnels et formalisée sous la forme de
référentiel d’activités professionnelles pour un ensemble de métiers
dans un secteur donné. A défaut, il convient d’entreprendre un travail
conjoint entre universitaires et professionnels.
 Pour avoir une représentation du ou des emplois visés, il
est nécessaire de consulter des sources d’information sur
les métiers et les professions.
Ces sources sont en évolution constante ; toutefois, il est intéressant de
consulter les répertoires existants qui présentent des nomenclatures
descriptives de métiers ou d’emplois ; et font le lien entre l’emploi et
les diplômes qui préparent à l’exercice de ces fonctions
professionnelles.

Parmi les sources d’information il est possible de consulter :


 les fiches profession / emploi du dictionnaire national des
professions et des emplois, du Ministère de la Formation
Professionnelle et de l’Emploi : www.emploi.gov.tn
 les fiches métiers du répertoire opérationnel des métiers et des
emplois (ROME) du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la
Formation Professionnelle et du Dialogue Social de France :
www.pole-emploi.fr
 les fiches du répertoire national des certifications
professionnelles (RNCP) de France : www.rncp.cncp.gouv.fr

Les informations recueillies permettent de confirmer certaines


hypothèses de travail établies entre les acteurs universitaires et

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 50


professionnels et fournissent des repères pour créer les bases
communes de réflexion autour des métiers visés.
Pour obtenir une meilleure représentation des métiers, il convient de
faire le lien entre l’emploi, le niveau de qualification requis pour
exercer l’emploi et le diplôme permettant de certifier les qualifications
acquises. La consultation de sites spécialisés nécessite de connaitre les
correspondances entre les diplômes visés, la classification nationale
des qualifications (CNQ) et d’autres cadres de qualification.
Tableau 1 : tableau de correspondance entre la CNQ et d’autres cadres

Classification nationale Cadre européen des Cadre national des


des qualifications certifications certifications
European qualification
framework
Diplôme Niveau Niveau Diplôme Niveau
Licence
Licence
appliquée 5 6 II
professionnelle
co-construite
Mastère
professionnel 6 7 Mastère I
co-construit

 Pour préparer le référentiel métier, l’identification de


l’ensemble des tâches caractéristiques de l’emploi et des
domaines d’activité professionnelle repose sur des analyses
de situation de travail (AST).
Ces analyses sont parfois déjà réalisées par les professionnels. A
défaut, l’analyse des situations de travail doit se faire nécessairement
sur le lieu de travail, par l’observation de la réalité du poste de travail
occupé par le titulaire du poste, par des enquêtes et des entretiens.
L’observation des postes de travail se doit d’être variée et
correspondre au secteur professionnel visé. Cette analyse doit
conduire à définir le contour réel du métier, à dresser le profil de
l’emploi-type. Il convient donc de ne pas tenir compte de tout ce qui
serait trop spécifique et qui ne saurait être confondu avec le « cœur de

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 51


métier » qui est un dénominateur commun à tout un secteur
professionnel ou à une profession.
Selon l’état d’avancement de ces analyses, les AST peuvent faire
l’objet d’une collaboration entre les acteurs universitaires et
professionnels pour les mener à bien ou être limitées à des
présentations faites par les professionnels en entreprise et à des
observations par les acteurs universitaires pour situer le poste de
travail dans un processus de travail, de production et dans
l’organisation fonctionnelle et hiérarchique de l’entreprise.
Pour les acteurs universitaires il est important de comprendre les
étapes du processus productif et l’organisation du travail pour pouvoir
articuler logiquement et chronologiquement l’ensemble des tâches
inhérentes au métier.

Une analyse de situation de travail consiste à :


 réunir une documentation : contexte et conditions d’exercice
du métier, fiches de poste existantes, répertoire des métiers,…
 réaliser des entretiens en entreprise avec des personnes en
situation de responsabilité hiérarchique des emplois visés ;
 réaliser des entretiens en entreprise avec des personnes
occupant l’emploi ;
 réaliser des entretiens avec les fédérations professionnelles ou
un groupe
représentatif de professionnels ;
 observer les processus de production, cerner les étapes
spécifiques concernant le métier visé ;
 répertorier les résultats sous forme de fiches ;
 valider les travaux avec les structures consultées.

L’analyse des situations de travail permet alors d’obtenir des


informations précises sur la nature du travail, les conditions
d’exécution des tâches et les critères de performance attendue, ainsi
que sur la fréquence d’exécution, la complexité, la diversité et
l’importance des tâches, le niveau d’autonomie et de responsabilité de
leur exécution, les connaissances, les aptitudes (aussi appelées
habiletés) et les comportements jugés nécessaires pour l’exercice du
métier. Elle permet d’aboutir à la description du métier ou du profil
professionnel qui résulte des échanges entre partenaires universitaires
et professionnels.
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 52
Le référentiel métier répertorie l’ensemble des domaines d’activité
décomposés en tâches auxquels on cherchera ensuite à associer des
compétences.
Les liens à faire entre domaine d’activité, tâches ordonnées par
domaine, description des modalités d’exercice du métier et des
résultats attendus de la personne occupant ce poste de travail sont
explicités dans les deux tableaux ci-après.
Tableau 2a : exemple d’assistant en transport et logistique au niveau 5 de
la CNQ
Domaines Tâches ordonnées Description par domaine d’activité des
d’activité par domaine d’activité modalités de réalisation des
conditions d’exercice et des résultats
attendus
DA1.T1
DA1
….
Ce professionnel travaille au sein d’une
DA2.T1 Elaboration d’une entreprise ou d’un service transport. Il est
opération ou d’un plan de le collaborateur direct du responsable du
transport service. Selon la taille de l’entreprise, son
périmètre d’action peut varier ainsi que son
DA2.T2 Sélection des sous- degré d’autonomie dans la réalisation des
traitants opérations de transport.
DA2.T3 Mise en œuvre de Les ressources nécessaires au
l’opération ou du plan développement de l’activité sont :
 une base de données client
….  la réglementation des transports
marchandises
 les réglementations spécifiques
et spécialisées : douanière,
DA2 sociale, environnementale…
Organisation  les disponibilités des moyens de
et réalisation transports envisagés
des activités  l’existence de réseaux capables
de supporter les plans
de transports envisagés….
 existence des TIC…
La performance attendue dans l’exercice de
la fonction :
 identification et prise en compte
des contraintes
 respect des réglementations
 pertinence de l’organisation
proposée et de l’affectation des
moyens
 pertinence de choix des sous-
traitants
 qualité des documents produits
 utilisation appropriée des TIC
DA3
DA3.T1…

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 53


Tableau 2b : exemple de manager en gestion commerciale au niveau 6 de
la CNQ
Domaines Tâches ordonnées Description par domaine d’activité des
d’activité par domaine d’activité modalités de réalisation des conditions
d’exercice et des résultats attendus
DA1.T1 Réalisation Ce professionnel assure sa fonction dans l'entreprise
d’études prospectives où il collabore à la gestion stratégique de
l'entreprise. Sa fonction exige une forte interaction
DA1.T2 Définition d’un avec tous les personnels de l’entreprise et tous les
plan d’actions chiffré services et les partenaires extérieurs. Il exerce une
DA1.T3 Mise en œuvre du fonction managériale telle que : directeur, directeur
plan d’actions régional, chef de service, chef d’entreprise et
participe à la gestion d'entreprise :
DA1.T4…
 utiliser les outils de collecte et de
d’analyse de l'information et des logiciels
spécialisés
 définir des orientations stratégiques sous
forme de plan d’actions
 concevoir, développer et mettre en place
les plans d’action commerciale
 piloter le déroulement des opérations et
apporter les adaptations nécessaires
 effectuer des opérations administratives
DA1 et de gestion stratégique, dans le respect
Définition de des règles de droit et des procédures
d'organisation interne
plans  communiquer en langue nationale et
stratégiques étrangère.
Les ressources nécessaires au développement de
l’activité sont :
 des bases de données client / fournisseurs
 outils de communication et TIC
 documentation technique spécialisée
 réglementations professionnelles et
spécialisées : sociale,
environnementale…
 les logiciels spécialisés, veille
informative, gestion et planification de
projets
La performance attendue dans l’exercice de la
fonction :
 rigueur et organisation
 prise de responsabilité
 esprit d’analyse et de synthèse
 sens du leadership
DA2.T1 Conception d’un
système d’information
DA2 DA2.T2 Création d’un
Développement réseau de relations média
d’une stratégie DA2.T3 Elaboration d’un
de plan de communication
communication interne et externe
DA2.T4…

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 54


L’approfondissement de la connaissance du métier est donc fondé sur
la qualité du partenariat tissé entre les universitaires et les
professionnels.

 Pour valider ce travail, il est recommandé d’en soumettre


le résultat à l’appréciation de la fédération professionnelle
du secteur concerné.

II-2.2 Etape 2 : le référentiel de compétences

Ce référentiel est logiquement travaillé à partir du référentiel du


métier visé, il permet de décrire les compétences qui doivent être
mises en œuvre pour mener à bien les tâches répertoriées dans le
référentiel métier.
La réflexion autour des compétences traduit la préoccupation de
mieux lier la formation à l’insertion dans l’emploi. Il s’agit de relier
les acquis d’apprentissage au développement des compétences
professionnelles nécessaires à l’exercice du métier.
Les acquis ou résultats d’apprentissage sont définis dans le décret
n°2008-2139 fixant la CNQ.
Les compétences reliées aux acquis d’apprentissage ne se limitent pas
à des éléments cognitifs (application de théories, utilisation de
concepts, mobilisation de savoirs), elle englobe également les aspects
fonctionnels (aptitudes techniques), interpersonnels (aptitudes
sociales, relationnelles, et organisationnelles) et éthiques (valeurs).
L’obtention d’un diplôme certifie les qualifications acquises par les
apprentissages, permet de révéler l'aptitude du diplômé à occuper un
emploi et de signaler la présence des compétences requises par
l’entreprise qui seront mentionnées dans le supplément au diplôme.

La notion de compétence peut donc être appréhendée comme la


capacité du diplômé à mettre en œuvre des acquis d’apprentissage
dans un contexte défini de travail. La compétence est aussi la
combinaison des savoirs, des savoir-faire mobilisés et des
comportements mis en œuvre pour permettre la prise de décision et le
passage à la réalisation en vue d’atteindre le résultat défini dans un
contexte de travail donné.
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 55
La question de la description des compétences dans le cadre d’un
travail commun entre les universitaires et les professionnels s’appuie
sur la CNQ (cf. chapitre I) qui propose 4 descripteurs des résultats
d’apprentissages signalant des niveaux d’opérationnalité à avoir pour
exercer l’activité professionnelle en termes de :
- complexité des tâches à réaliser ;
- autonomie dans la réalisation de ces tâches ;
- responsabilité dans la production d’un résultat attendu ;
- adaptabilité pour des tâches imprévues ou liées à des
changements de pratiques professionnelles.
La nature propre de ces 4 descripteurs permet de vérifier que les
compétences attendues en situation d’emploi préparées dans un PCC
correspondent aux niveaux d’exigence requis (complexité,
autonomie, responsabilité, adaptabilité) pour occuper cet emploi.
Les compétences attendues se déduisent des domaines d’activités
professionnelles répertoriées dans le référentiel métier. La description
des compétences sera ultérieurement associée aux savoirs, aux savoir-
faire maîtrisés et au comportement attendu qui feront partie intégrante
des enseignements à dispenser et qui impacteront ensuite le référentiel
de formation.
Les compétences peuvent être techniques, relationnelles,
organisationnelles ou stratégiques voire transversales (exemple :
maîtriser les TIC).

 Pour décrire les compétences attendues, il convient de


prescrire le niveau d’opérationnalité exigé, à partir d’une
taxonomie, c’est-à-dire à partir d’une liste organisée de
verbes d’action à l’infinitif.
Les verbes sont choisis en fonction du niveau de qualification visé,
comme le montre la CNQ et le cadre européen de certification.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 56


Tableau 3 : verbes descripteurs rattachés aux différents niveaux de
qualification

Cadre européen
Classification nationale des qualifications
de certification
Niveau 5 LACC Niveau 6
Complexité Autonomie Responsabilité Adaptabilité Gérer des activités ou
Définir, établir, Planifier Elaborer un Intervenir des projets
appliquer un Organiser rapport dans un techniques ou
mode Réaliser Superviser un contexte professionnels
opératoire Evaluer… travail, évolutif complexes, incluant
Mettre en Superviser une Apporter des des responsabilités
œuvre une équipe… réponses au niveau de la prise
méthode Trouver des de décisions dans des
Analyser solutions… contextes
Synthétiser… professionnels ou
d’études
imprévisibles

Prendre des
responsabilités en
matière de
développement
professionnel
individuel et collectif.
Niveau 6 MPCC Niveau 7
Complexité Autonomie Responsabilité Adaptabilité Gérer et transformer
Concevoir Elaborer des Elaborer des Intervenir des contextes
Gérer procédures rapports dans un professionnels ou
Mettre en de travail complexes contexte de d’études complexes,
œuvre Planifier et Animer une travail imprévisibles et qui
Définir et organiser le équipe évolutif nécessitent des
optimiser les travail Définir des soumis à des approches
moyens et les Evaluer les objectifs… facteurs stratégiques
ressources à travaux internes nouvelles
mettre en accomplis et externes
œuvre par une ou importants Prendre des
Analyser et plusieurs Développer responsabilités pour
synthétiser des équipes…. des solutions contribuer aux
informations innovantes savoirs et aux
Exploiter les et adaptées pratiques
données… à des professionnelles et/ou
problèmes pour réviser la
imprévisible performance
s ou stratégique des
nouveaux… équipes

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 57


Pour chaque domaine d’activité et chaque tâche associée, les
compétences nécessaires à leur bonne exécution sont recensées et
détaillées, certaines compétences pouvant être liées plus
particulièrement à l’exécution d’une tâche spécifique, d’autres
communes à plusieurs tâches d’un même domaine d’activité, voire
transversales à l’ensemble des domaines d’activité.
Tableau 4 : exemple de conducteur de ligne de production au niveau 5 de
la CNQ
Compétences associées
Domaine Tâches ordonnées aux tâches en tenant compte du niveau
d’activité par domaine de complexité, d’autonomie, de
responsabilité et d’adaptabilité requis
DA1.T1 Vérification de la
qualité du produit  Mettre en œuvre l’assurance
DA1.T2 Vérification de la qualité
conformité du produit au cahier  Piloter les outils de la qualité
DA1 des charges de la commande  S’assurer de la qualité des
Gestion de produits fabriqués
DA1.T3 Mise en place des  Gérer l’assurance qualité
la qualité procédures qualité ISO  Mettre en place les
DA1.T4 Mise en place des règles améliorations
d’hygiène et de sécurité  etc.
DA1.T5…
DA2.T1 Analyse de la  Définir les méthodes de la
documentation technique de la maintenance
ligne  Maintenir la ligne de
DA2
DA2.T2 Mise en place des production en état de
Gestion de
opérations de maintenance fonctionnement
la
DA2.T3 Supervision des  Mettre en place les règles
maintenance
opérations de maintenance d’hygiène et de sécurité d’une
DA2.T4… ligne de production
 etc.
DA3.T1 Information relative aux  Gérer les équipes
DA3
séries à produire  Coordonner l’équipe en
Gestion des
DA3.T2 Formation des situation de production
ressources
opérateurs de ligne  Former les équipes en poste
humaines
DA3.T3…  etc.
DA4.T1 Gestion des stocks des
matières premières
DA4.T2 Gestion des stocks des
autres intrants (étiquettes,  Piloter la production
cartonnage…)  Organiser la production des
DA4
DA4.T3 Réglage des postes de produits commandés
Gestion de
fabrication  Coordonner l’équipe de
production
DA4.T4 Programmation des production
automates  etc.
DA4.T5 Mise en place des outils
de gestion de production
DA4.T6…

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 58


 Pour atteindre la performance attendue dans l’exercice de
la fonction, il doit y avoir présence des compétences
repérées.
Le référentiel des compétences est un document qui décrit l’ensemble
des compétences attendues pour réaliser l’ensemble des tâches qui
constitue le référentiel du métier visé.
Le partenariat entre universitaires et professionnels permet de vérifier
que les compétences repérées recouvrent complètement les exigences
du métier et constitue une validation du travail effectué.
La diversité des compétences du référentiel, ainsi que leur nature (très
générique ou très détaillée), impactent directement la formation. Il
convient de s’entendre entre universitaires et professionnels pour que
les compétences identifiées ne soient ni trop nombreuses, ni trop
parcellaires, car, dans ce cas, il deviendrait difficile de prévoir une
formation qui prépare à un ensemble complexe et diversifié de
compétences. A l’inverse, un trop petit nombre de compétences ou des
compétences trop génériques risqueraient de ne pas permettre
d’atteindre les résultats attendus en termes d’opérationnalité dans
l’emploi.
Il n’existe pas de juste mesure et c’est encore une fois la qualité du
dialogue qui s’instaure entre universitaires et professionnels qui est
déterminante, le fond de la question étant de vérifier si les
professionnels seraient prêts à recruter les jeunes qui auront été formés
pour avoir le profil professionnel déterminé par le référentiel métier-
compétences.
Sans chercher à instaurer une norme, une recommandation, à titre
indicatif, serait d’établir un plan de travail entre universitaires et
professionnels sur la base d’une trame de référentiel métier et
compétences qui comporterait 3 à 5 grands domaines d’activité
professionnelle et de décrire de 15 à 25 compétences pour le
référentiel complet (3 à 5 par domaine). Des adaptations liées à la
spécificité de métiers particuliers seront toujours possibles et
facilement justifiables par la qualité des référentiels élaborés. Les
référentiels sont définis et préparés séparément et peuvent être
regroupés dans un même document.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 59


Il est important d’associer les compétences identifiées aux savoirs,
savoir-faire et comportements professionnels qui permettront de les
développer. Cette réflexion induit l’étape suivante.

II-2.3- Etape 3 : le référentiel de formation


Cette étape consiste à traduire le référentiel métier-compétences validé
entre les universitaires et les professionnels en référentiel de
formation. Elle permet de préparer à travers le dispositif de formation
un profil du diplômé qui correspond au profil attendu par le monde du
travail.
Ce travail s’effectue dans les mêmes conditions de partenariat
précédemment entrepris entre les universitaires et les professionnels, il
implique un consensus et répond aux mêmes conditions de validation
que les référentiels précédents.
Le parcours de formation doit préparer aux compétences décrites dans
le référentiel métier-compétences. Développer une compétence
nécessite d’acquérir au cours de la formation l’ensemble des
connaissances, des aptitudes professionnelles et des comportements
professionnels qui sont associés à cette compétence.
Les porteurs universitaire et professionnel du projet de PCC optent
alors pour un mode de formation classique ou par alternance, sur la
base des spécificités des attentes du secteur professionnel.
 Pour mettre en perspective domaines d’activité, tâches,
compétences, savoirs, savoir-faire et comportement, il est
nécessaire de préparer un tableau de concordance.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 60


Tableau 5a : exemple d’assistant en transport et logistique au niveau
5 de la CNQ

Tâches
Domaine ordonnées Savoir-faire et
Compétences Savoir
d’activité par domaine comportement
d’activité
Etablir un Les Savoir-faire :
plan de caractéristiqu Méthode
chargement et es techniques d’analyse
planifier les des matériels permettant de
itinéraires Les choisir un ou
Organiser les particularités des modes ou un
ruptures de de chaque ou des moyens
charges et les mode de de transport
opérations de transport Outils de
transit Le plan de simulation
Appliquer les chargement
normes et Les itinéraires
règlements Les Comportements:
DA1.T1
DA1 spécifiques intervenants Respect du
Elaboration
Organisation aux du transport cahier des
d’une
et réalisation marchandises Les charges de la
opération
des et aux modes intervenants commande
de transport
opérations de de transport connexes au Respect des
transport transport normes et
Les normes et règlementation
règlements en vigueur
applicables
aux
marchandises
et aux modes
de transport
Les règles de
sécurité
Les normes
qualité
DA1.T2

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 61


Tableau 5b : exemple de manager en gestion commerciale au niveau
6 de la CNQ

Tâches
Domaine ordonnées Savoir-faire et
Compétences Savoir
d’activité par domaine comportement
d’activité
Analyser des Environnement Savoir-faire :
situations socio-économique, Utilisation des
Etablir un technologique et méthodes
diagnostic juridique d’enquêtes, d’audit
Définir une Méthodes et outils et de diagnostic
orientation de diagnostic Création d’une
Préparer une Méthodes et outils veille informative et
stratégie d’analyse économique
prospective Utilisation de
Analyse de la réseaux
concurrence d’information
Définition et Benchmarking
segmentation du Utilisation des
marché méthodes d’analyse
DA1.T1
DA1 prospective
Réalisation
Définition de Actualisation et
d’études
plans d’actions prospectives
gestion de
stratégiques l’information
Analyse
économique et
financière

Comportements :
Rigueur dans les
propositions et
productions
Discrétion
Anticipation
Réactivité
Communication
interne
DA1.T2…

Ce travail permet d’identifier et de rassembler l’ensemble des


apprentissages (savoirs, savoir-faire et comportements à transmettre)
qui devront être acquis par l’étudiant diplômé pour qu’il soit en
situation d’occuper l’emploi visé par le diplôme, c’est-à-dire pour
qu’il ait la capacité à mettre en œuvre les compétences requises pour
l’emploi.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 62


Ce travail aboutit à la spécification d’un ensemble d’apprentissages
qui seront acquis par l’étudiant en cours de formation. Il convient d’en
faire deux sous-ensembles distincts :
- les savoirs et les savoir-faire pré-requis pour pouvoir suivre
efficacement la formation dans le PCC ;
- les savoirs, les savoirs faire et les comportements qui feront
l’objet d’un apprentissage en cours de cursus et dont les
acquis seront évaluables.
Cette décomposition permet de prescrire la nature des enseignements
à mettre en place, le volume d’enseignement nécessaire et par
conséquent l’organisation du cursus et le déroulement de la formation,
et, le cas échéant, les différentes périodes du parcours en alternance.
Si la professionnalisation nécessite plus d’un semestre de formation, il
est alors possible d’envisager le début de formation avant L3.
Par ce travail, il est également possible de définir un profil d’entrée de
l’étudiant pour suivre ce parcours, ainsi que les compléments de
formation nécessaires en début de formation pour suivre le cursus en
fonction du cursus antérieur et du profil de l’étudiant sélectionné.
Le référentiel de formation permet de structurer le programme du
diplôme co-construit en unités d’enseignement (UE) en décrivant les
objectifs d’apprentissage, le contenu du programme, les pré-requis et
les ressources nécessaires à la mise en place de la formation.
Il intègre un travail sur l’évaluation des acquis d’apprentissage, ainsi
que sur l’organisation et les modalités de cette évaluation.
L’évaluation devra mettre en évidence que les acquis d’apprentissage
permettent de conduire à la performance attendue des compétences.

 Pour élaborer le référentiel de formation, il est nécessaire


de respecter la réglementation en vigueur relative au
régime des études et des examens.
Une unité d’enseignement permet de développer plusieurs
compétences et une compétence peut être préparée par plusieurs unités
d’enseignement. L’ensemble des unités d’enseignement prépare à
l’ensemble des compétences attendues.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 63


La corrélation entre compétences attendues dans l’emploi et
organisation du parcours de formation est ainsi établie.
Le référentiel de formation fait explicitement référence au métier
(activités et tâches) et aux compétences. Il décrit dans des tableaux
récapitulatifs :
- la structuration du parcours de formation par UE: intitulé et
découpage en éléments constitutifs de l’UE (ECUE) ;
- la répartition des unités d’enseignement par semestre : nature
de l’UE, ECUE (volume horaire total et réparti en cours, TD
et TP, crédits coefficients), nature des évaluations.
La réalisation du référentiel de formation à partir du profil
professionnel visé par le PCC permet d’établir une progression
pédagogique spécifique au parcours et notamment d’opter pour une
formation en alternance.
Chaque UE découpée en ECUE fait l’objet d’une fiche descriptive
précisant :
- ses objectifs, les pré-requis nécessaires à l’entrée en
formation ;
- la liste des ECUE (modules enseignés, volume horaire et
crédits alloués) ;
- les méthodes pédagogiques et les moyens didactiques ;
- les modalités d’examen et d’évaluation.
Chaque ECUE fait l’objet d’une annexe qui détaille le plan du cours
(objectifs et chapitres qui le composent).

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 64


Tableau 6 : exemple d’assistant du responsable qualité au niveau 5 de la CNQ
UE1 UE2 UE 3 UE4 UE5 UE6
Gestion, Management de Système Méthode Animation Gestion des Mise en
Domaine
organisation la qualité Qualité et outils de de la qualité ressources situation
d’activité Compétences
des Sécurité la qualité humaines et professionnelle
professionnelle
entreprises Environne- gestion de (projet et stage)
ment production
1- Evaluer la
satisfaction des X X X X
clients
2- Evaluer les
niveaux de non- X X X X
qualité interne
3- Déterminer les
DA1 coûts de la non-
X X X X X
qualité et de la
Gestion de la qualité
qualité 4- Cartographier
X X X X X X
les processus
5- Définir et
mettre en place
des indicateurs de
X X X X X
performance et un
tableau de bord
qualité
1- Mettre en place
tout ou partie
d’une certification X X X X
DA2 conforme à un
Management référentiel qualité
de la qualité 2- Préparer et
X X X X
réaliser des audits
3- Participer à la
X X X X
mise en place

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 65


d’un système de
management
intégré
1- Structurer la
X X X X
communication
DA3 2- Promouvoir la
Communication qualité dans les X X X X
information services
3- Former les
X X X X
équipes
1- Elaborer la
documentation du
système de
X X X X
management de la
DA4 qualité (manuel,
Mise en place procédure)
d’un système 2- Assurer le suivi
documentaire du système X X X X
documentaire
3- Pratiquer la
veille X X X X
documentaire

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 66


L’ingénierie des PCCs de l’enseignement supérieur repose sur une
approche fondée sur les compétences qui permet de faire le lien à
toute étape du processus d’élaboration du parcours entre emploi et
formation.

Information
Référentiel Référentiel Référentiel
sur le marché
métier compétences formation
du travail

Liste des tâches Organisation


Etude Description
liées à l’emploi en UE des apports
des besoins des niveaux
regroupées en en formation
en emplois d’opérationnalité
domaine pour développer
de attendus dans
d’activité les compétences
l’économie l’emploi
professionnelle visées

Spécification
des conditions Détermination
d’exercice des savoirs, Evaluation des
Identification
de l’activité savoir-faire et acquis
de métiers
professionnelle comportements d’apprentissage
et performance associés
attendue

Lien emploi Ŕ formation

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 67


II-2.4 Le dossier de demande d’habilitation
C’est l’aboutissement de la démarche. La qualité du dossier rend
compte de la qualité du partenariat qui a été mis en œuvre pour le
constituer. Le dossier de demande d’habilitation synthétise la
démarche méthodologique et les documents élaborés dans le cadre de
la préparation du projet de PCC.
Les référentiels élaborés constituent la base de l’engagement mutuel et
réciproque sur laquelle s’établira la mise en place du PCC en cas de
réponse favorable au dossier de demande d’habilitation.
Le dossier doit veiller à bien mettre en évidence les éléments
suivants permettant d’assurer que la mise en place de la formation est
possible (voir chapitre I) :
- identification du parcours, du public cible et des pré-requis
de recrutement, des compléments de formation nécessaires
selon la provenance des étudiants ;
- définition des modalités de sélection ;
- description des méthodes et modalités pédagogiques mises
en œuvre pour permettre l’acquisition des compétences
visées : approche pédagogique retenue (mise en situation
professionnelle réelle ou simulée, études de cas, projets) en
insistant sur les conditions de mise en œuvre des stages, et le
cas échéant, de l’alternance (séquençage, acquis
d’apprentissage visé à chaque séquence) ;
- affectation des ressources humaines qui doit refléter le
partenariat en explicitant la part des enseignements pris en
charge par les professionnels ;
- spécification des équipements et des locaux nécessaires ;
- organisation retenue pour conduire la formation, démarche
de pilotage et d’amélioration continue du projet, incluant le
suivi de l’insertion professionnelle des diplômés.
En outre le dossier devra expliciter la méthodologie retenue pour
élaborer, mettre en œuvre et assurer le suivi du projet et fournir les
listes des partenaires et la nature des partenariats (conventions,
engagements, …).

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 68


Le dossier de demande d’habilitation, une fois discuté au sein du
département, est soumis au conseil scientifique de l’établissement
pour validation puis au conseil de l’université, ou à la Direction
générale études technologiques pour les ISET, pour approbation et
transmission au MESRS

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 69


Chapitre III : Mise en œuvre d’un PCC et
démarche d’amélioration continue
Le cycle de co-construction et de mise en œuvre d’un diplôme de
l’enseignement supérieur a été défini en quatre phases : deux phases
en amont de l’habilitation (phase d’opportunité et phase d’élaboration)
font l’objet du chapitre II et deux phases en aval de l’habilitation
(phase de mise en œuvre et phase d’évaluation).
Dans ce chapitre seront abordées les deux dernières phases du cycle,
la phase de mise en œuvre du PCC habilité et la phase
d’évaluation ayant pour objectif la réalisation de la formation et la
mise en place d’une démarche d’amélioration permanente.

4- Phase 1- Phase
d’évaluation d’opportunité

3- Phase 2- Phase
de mise en œuvre d’élaboration

Habilitation

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 70


La formation est organisée conformément à l’habilitation reçue par
l’établissement. Le dossier de demande d’habilitation validé constitue
un cahier des charges de mise en œuvre du parcours. Les dispositions
fixant le régime des études et des examens sont appliquées.
Le comité de pilotage et de perfectionnement (ou ce qui en tient lieu
pour le MPCC) présenté dans le dossier de demande d’habilitation est
chargé de la mise en œuvre du PCC dans le respect du cahier des
charges. Il développe son action avec l’obligation de :
- coordonner avec les structures pédagogiques et scientifiques
de l’établissement ;
- rendre compte à l’administration de tutelle ;
- se préoccuper de l’insertion professionnelle des diplômés du
PCC ;
- s’assurer de la satisfaction des employeurs qui les recrutent.
Il s’agit donc des éléments qualitatifs permettant de co-réaliser la
formation entre universitaires et professionnels.
La formation préparant à un diplôme co-construit a un impact sur le
devenir des jeunes en termes d’insertion professionnelle. Elle doit
s’appuyer sur un ensemble de bonnes pratiques en ingénierie de la
professionnalisation qui renforce leur employabilité et suppose la mise
en place d’une démarche qualité du PCC.

III-1 La phase de mise en œuvre


Cette phase part de l’habilitation et concerne à la fois l’implantation
de la formation dans l’établissement sous ses différents aspects
administratifs et managériaux, organisationnels, pédagogiques et de
suivi des étudiants.

L’ingénierie de la professionnalisation doit permettre notamment :


- un dispositif de formation visant l’acquisition de
compétences professionnelles attendues pour le métier visé ;
- une organisation de la formation fondée sur
l’accompagnement des étudiants dans leur parcours d’études
en vue de leur future insertion et le suivi de cette dernière.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 71


Cette phase est une phase d’organisation qui permet de mobiliser
une équipe pédagogique d’enseignants universitaires et professionnels
et les ressources nécessaires à la réalisation de la formation, de
recruter des étudiants, de piloter le dispositif de formation, d’élargir
les partenariats avec les professionnels, tout en mettant en place un
système permanent de communication sur le PCC (interne, externe :
étudiants, entreprises).
Cette phase est une phase d’ingénierie pédagogique qui permet
d’accompagner les étudiants dans des parcours d’études leur
permettant de concevoir leur projet professionnel, de développer la
culture d’entreprise et l’esprit d’entreprendre, de mettre les étudiants
en situation de travail réelle ou simulée dans le parcours de formation
(étude de cas, travaux pratiques, projet) et de développer la mise en
situation professionnelle par le stage ou par l’alternance.

III-1.1 Le processus d’administration et de gestion du


PCC
L’objectif de renforcement de l’employabilité des diplômés et de
l’amélioration de leur insertion professionnelle figurant parmi les
orientations prioritaires et les axes stratégiques de développement de
l’établissement, la mise en place des PCCs contribue à l’atteinte de cet
objectif.
 L’engagement de l’établissement est nécessaire pour faire
de la co-construction des parcours de formation un des
axes stratégiques de son développement.
Ceci conditionne la nature des activités à mener ainsi que le mode et
les moyens humains, matériels, et financiers à mobiliser pour atteindre
l’objectif fixé.
Les activités relatives à la mise en place d’un PCC consistent à :
- élaborer une campagne de communication en direction de
différents publics cibles (entreprises, étudiants,…) ;
- organiser et rendre opérationnel le pilotage du PCC par un
comité de pilotage et de perfectionnement (ou ce qui en tient
lieu pour le MPCC) ;

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 72


- établir, administrer et gérer les budgets nécessaires au
parcours ;
- constituer l’équipe et gérer les ressources humaines du
PCC ;
- développer les ressources documentaires du parcours.

III-1.1.1 Le plan de communication externe

Ce plan se situant en amont de la mise en œuvre du PCC et repose sur


la définition par l’équipe du PCC :
- des buts à atteindre : informer les entreprises et les
organisations du secteur professionnel associé pour faire la
promotion du parcours, faire connaitre les objectifs de la co-
construction et sa finalité, les intéresser au PCC, formaliser
des intentions de partenariat pour participer à la formation,
identifier des sujets d’activités pratiques, trouver des stages,
intéresser à l’alternance, identifier des débouchés
professionnels ;
- des actions à entreprendre pour atteindre les buts fixés ;
- de la nature du ou des messages que l’on souhaite faire
passer ;
- des moyens de communication pour atteindre le public cible.
Ces actions de communication relatives au PCC sont dirigées
spécialement vers les opérateurs économiques et peuvent s’appuyer
sur :
- des annonces médiatiques;
- une documentation sur le site web de l’EESR ;
- une action volontaire de démarchage ;
- des réunions ou des séminaires régionaux de sensibilisation ;
- des affiches et des dépliants d’information .

III-1.1.2 Le comité de pilotage et de perfectionnement


Le comité de pilotage et de perfectionnement (ou ce qui en tient lieu
pour le MPCC) est l’élément fondamental pour piloter la mise en
place du parcours. Il est révélateur du partenariat entre universitaires
et professionnels réunis pour le PCC. Il est chargé de coordonner la
mise en œuvre du PCC avec les services concernés de l’établissement.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 73


Pour assurer son fonctionnement, il est recommandé de :
- établir un document interne qui précise le rôle et les missions
de ce comité pour veiller au bon déroulement de la
formation, sa composition étant conforme au dossier
d’habilitation et le nombre de réunions nécessaires à la
gestion et au suivi du PCC ;
- désigner un coordinateur du comité ;
- préparer et réaliser un plan annuel de travail de ce comité
(organisation de la formation, mobilisation et formation des
intervenants, organisation des stages et de l’alternance,
prévisions de débouchés professionnels, auto-évaluation du
PCC).

III-1.1.3 Les ressources budgétaires

Les moyens financiers nécessaires au parcours, programmés de


manière prévisionnelle lors de l’élaboration du projet, lui sont alloués
spécifiquement par l’établissement de manière à réaliser son objectif
d’engagement dans la co-construction.
Afin d’assurer l’objectif de professionnalisation inhérent au parcours,
ces ressources sont :
- planifiées à court et moyen termes pour l’investissement en
ce qui concerne l’acquisition d’équipements et
l’aménagement de locaux ;
- budgétisées annuellement pour le fonctionnement en ce qui
concerne la matière d’œuvre, les fournitures, la maintenance,
la documentation pédagogique, professionnelle et technique,
la rémunération des personnels extérieurs, la formation des
personnels, la communication, les transports et les
déplacements des enseignants et des étudiants dans le cadre
de la formation, la participation à des colloques et des
manifestations ou à l’organisation d’évènements.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 74


III-1.1.4 L’équipe pédagogique

L’équipe pédagogique est le reflet du partenariat tissé entre les


professionnels et les universitaires. Il est important de veiller à bien
intégrer les intervenants extérieurs recrutés dans l’équipe pour
partager l’objectif de professionnalisation. La complémentarité et
l’engagement des intervenants qui composent l’équipe contribuent à
l’atteinte de cet objectif.
Pour assurer le bon fonctionnement du processus de formation, il est
nécessaire d’établir un document interne précisant les missions
administratives et de pilotage inhérentes à la co-construction qui
s’ajoutent aux activités de l’équipe en matière d’enseignement,
d’encadrement et d’accompagnement individualisé ou collectif.
Il est essentiel que la direction de l’établissement ainsi que la direction
des stages prennent en compte cette spécificité de la co-construction et
soutiennent l’équipe dans le développement du processus de
formation.
Le processus de formation conduit l’équipe pédagogique à mener
régulièrement une réflexion concertée sur les questions de
professionnalisation qui :
- alimente l’adaptation et l’innovation pédagogiques ;
- nourrit la conception de supports spécifiques au parcours ;
- renforce l’adossement du PCC à un ensemble d’expériences
professionnelles du secteur associé.
La formation continue des membres de l’équipe concoure à cet
enrichissement de la réflexion et à la constitution d’un patrimoine
pédagogique du PCC.

III-1.1.5 Les ressources documentaires

Les ressources documentaires sont de deux types, celles qui


permettent d’assurer le suivi du processus d’administration du
parcours et celles qui sont relatives au processus de formation. Les
ressources documentaires du PCC sont répertoriées, classées et
consultables.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 75


L’administration du parcours rend nécessaire d’actualiser les
documents externes qui impactent la mise en œuvre du parcours,
produire les éléments internes de pilotage et d’administration de la
formation tels :
- les éléments législatifs et réglementaires concernant les
PCCs ;
- les éléments constitutifs du projet de demande
d’habilitation ;
- les documents internes spécifiques au parcours (rôle et
missions du comité de pilotage et de perfectionnement ou ce
qui en tient lieu pour le MPCC, rôle et missions
administratives et de pilotage de l’équipe du PCC) ;
- les documents de suivi organisationnel du PCC (procès-
verbaux des différentes réunions conduites, conventions de
partenariat, conventions de stage ou d’alternance) ;
- les outils de communication ;
- les bases de données spécifiques ;
- les documents de suivi quantitatif et qualitatif (statistiques et
rapports fournis à l’administration, enquêtes de satisfaction,
études de suivi de l’insertion ; rapports d’auto-évaluation et
d’évaluation externe).
Les ressources documentaires à caractère technique et pédagogique du
parcours, acquises ou préparées, sont des apports importants du
processus de professionnalisation et constituent le patrimoine
pédagogique du parcours.
Ces ressources sont enrichies et capitalisées pour servir de supports
aux enseignements et permettre aux étudiants de faire des recherches
personnelles ciblées dans le secteur concerné :
- support pédagogiques spécifiques du parcours et notamment
ceux préparés par les professionnels ;
- logiciels d’autoformation ;
- documentations techniques et professionnelles ;
- rapports de stage et de formation en alternance.
Un centre de documentation comportant un accès à internet permet à
l’équipe pédagogique et aux étudiants de consulter et d’utiliser ces
ressources documentaires en appui à la professionnalisation du cursus.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 76


III-1.2 Le processus de formation du PCC
Le processus de formation permet, à travers des apprentissages
spécifiques et adaptés à la finalité de professionnalisation,
l’acquisition des qualifications professionnelles visées par le diplôme.
Il est conçu pour :
- donner à l’étudiant des repères sur le métier auquel il se
prépare ;
- lui permettre de concevoir un projet personnel et
professionnel;
- lui apporter les outils cognitifs, réflexifs, méthodologiques,
technologiques et comportementaux qui lui permettent d’agir
en situation professionnelle avec le degré d’autonomie, le
niveau de complexité et de responsabilité requis.
La formation repose sur le partenariat développé entre universitaires et
professionnels conformément au dossier d’habilitation.
 Pour répondre aux exigences de la formation co-construite
il convient de coordonner la planification de son
déroulement, de prévoir la logistique afférente, de réaliser
des apports formatifs préparant à l’acquisition et au
développement des compétences attendues dans l’exercice
du métier visé et d’accompagner les étudiants dans le PCC.
Le processus de formation est adapté selon le profil des étudiants
entrant dans le cursus et en fonction des spécificités de la profession
en cas d’alternance.
Les activités du processus consistent à :
- informer et orienter les candidats,
- sélectionner et accueillir les étudiants recrutés ;
- organiser les collaborations avec les entreprises associées et
les intervenants professionnels ;
- organiser le déroulement des enseignements et la logistique
afférente ;
- organiser les stages ou des parcours en alternance ;
- adapter les enseignements à la finalité de la
professionnalisation ;

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 77


- développer des méthodes pédagogiques adaptées et
innovantes ;
- évaluer les acquis d’apprentissage.

III-1.2.1 Les étudiants : information, sélection, accueil et


accompagnement

L’étudiant est au cœur du processus de la co-construction. Un plan de


communication doit être conçu et mis en œuvre par le comité de
pilotage et de perfectionnement (ou ce qui en tient lieu pour le MPCC)
en coordination avec les structures de l’établissement concerné.
Le plan de communication en amont de l’appel à candidature repose
sur la définition :
- des buts à atteindre : informer les étudiants et leur famille
sur le parcours de formation co-construite, en faire la
promotion et faire connaitre ses atouts, aider les étudiants à
s’orienter, faciliter leur choix, recueillir des candidatures ;
- des actions à entreprendre pour atteindre les buts fixés ;
- de la nature du ou des messages à transmettre ;
- des moyens de communication pour atteindre le public cible
(réunions et communication directe avec les candidats
potentiels, site web, réseaux sociaux, presse écrite et
audiovisuelle ciblée selon le public, affiches, …).
Les candidats éligibles à l’accès à un parcours de formation co-
construit sont :
* au niveau LACC en L3, les candidats ayant suivi une formation en
relation avec le parcours concerné et satisfaisant l’une des conditions
suivantes :
- déclarés admis définitivement en L2 d’une licence ;
- ayant accompli avec succès deux années d’études après le
baccalauréat ;
- titulaires d’un diplôme des études supérieures
technologiques (DEST) selon les dispositions du décret
n°2012-1232 du 27 juillet 2012 modifiant les dispositions
relatives au diplôme national de la Licence ;

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 78


- titulaires de tout autre diplôme de l’enseignement supérieur
sanctionnant trois années d’études au moins ;
* au niveau MPCC en M2, les candidats ayant suivi une formation en
relation avec le parcours concerné et satisfaisant l’une des conditions
suivantes :
- déclarés définitivement admis en M1d’un mastère
correspondant ;
- les titulaires de tout autre diplôme de l’enseignement
supérieur sanctionnant une formation universitaire qui dure
plus que trois (3) ans d’études et ayant bénéficié de
dispenses accordées par la commission de mastère couvrant
toutes les unités de M1 au sens de l’article 11 du décret n°
2012-1227 du 1er août 2012, fixant le cadre général du
régime des études et les conditions d’obtention du diplôme
national de mastère dans le système "LMD".
Le processus de recrutement des étudiants fait suite à un appel à
candidature réalisé selon les termes précisés dans le dossier
d’habilitation pour l’entrée en formation. L’appel à candidature est
affiché dans les locaux de l’établissement concerné, publié sur son
site, communiqué aux différentes universités offrant une formation en
relation avec le parcours concerné et publié par voie de presse.
L’appel à candidature précise le contenu du dossier de
candidature ainsi que la procédure et les échéances du processus de
sélection (dépôt, présélection, sélection, inscription).
La soumission des candidatures peut se faire à distance (version
électronique) ou en version papier déposée directement dans
l’établissement ou envoyé par voie postale.
Le processus de recrutement se déroule dans l’établissement
universitaire, en deux étapes (présélection ; sélection et admission).
La présélection des candidats se déroule comme suit :

- vérification par l’établissement des éléments constitutifs du


dossier déposé ;

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 79


- vérification par l’équipe universitaire du PCC de la
conformité du dossier aux critères exigés pour entrer dans le
parcours ;
- établissement d’une liste d’admissibilité des candidats
présélectionnés.
La sélection des candidats admissibles et l’admission sont
effectuées par une commission composée de professionnels et
d’universitaires sur la base de l’étude du dossier et d’un entretien en
tenant compte de la motivation du candidat (incluant la représentation
que le candidat a du métier auquel il souhaite se préparer), de ses
aptitudes communicationnelles, de son cursus universitaire
(moyennes, classement, …) et de ses pré-requis.
La commission établit un classement des candidats admis
définitivement et une liste d’attente.
Il est conseillé de fixer préalablement les critères de sélection
regroupés dans une grille d’entretien.
Une réunion d’information avec les étudiants est organisée en vue de :
- faire découvrir l’environnement du parcours de formation
co-construit et la spécificité de la professionnalisation ;
- clarifier les objectifs et les modalités d’organisation du
cursus ;
- insister sur le rôle des professionnels dans le déroulement de
la formation.
Un dispositif d’accompagnement est mis en œuvre pour soutenir les
étudiants individuellement ou collectivement tout au long de leurs
parcours. Il comporte notamment :
- l’aide au choix des unités optionnelles ;
- le suivi personnalisé de l’étudiant ;
- la mise en place de modules de mise à niveau ;
- l’appui dans le choix de l’entreprise d’accueil (stage ou
alternance).

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 80


III-1.2.2 Les enseignements

Les enseignements au niveau d’un parcours de formation co-construit


sont organisés conformément aux dispositions législatives et
règlementaires relatives au niveau de formation concerné et au dossier
d’habilitation.
Il revient au comité de pilotage et de perfectionnement de veiller au
découpage du contenu du référentiel de formation en UE(UE)
comportant chacun au plus quatre éléments constitutifs (ECUE) et de
les classer selon leur nature en UE obligatoires et optionnelles.
Hormis le cas de l’alternance, toutes les UE sont assurées au premier
semestre de l’année de co-construction.
La professionnalisation des enseignements est un facteur
déterminant. Deux principes essentiels pilotent cette
professionnalisation :
- le partenariat entre les professionnels et les universitaires ;
- l’innovation pédagogique par l’adaptation des contenus, des
pratiques et des modalités d’enseignement.
Pour adapter les enseignements à la finalité de la professionnalisation,
il est recommandé de :
- faire systématiquement le lien entre le développement des
compétences attendues dans l’emploi et les apports
formatifs pour donner à l’étudiant une représentation du
métier visé ;
- développer les savoirs, les savoir-faire, les comportements
professionnels pour faire acquérir les compétences attendues
;
- répartir les apprentissages entre les professionnels et les
universitaires en valorisant la complémentarité nécessaire à
la professionnalisation ;
- favoriser les échanges d’expériences entre les professionnels
et les universitaires pour enrichir les apports formatifs ;
- développer des approches, des méthodes et des supports
pédagogiques adaptés ;
- augmenter le temps d’apprentissage en situation de travail
réelle ou simulée dans le parcours de formation (projet,

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 81


étude de cas, travaux pratiques fondés sur des
problématiques d’entreprise, stage ou alternance) ;
- développer la capacité d’appréhender des situations
complexes et d’agir de manière autonome et responsable ;
- développer l’esprit entrepreneurial et la capacité de
concevoir un projet professionnel ;
- accompagner l’étudiant dans un parcours d’étude en vue de
son insertion dans l’emploi.
III-1.2.3 Les stages

L’activité pratique en entreprise peut être organisée en stage avec une


double finalité :
- l’application dans un cadre professionnel des acquis
d’apprentissage obtenus en formation ;
- l’acquisition de nouvelles compétences développées par
l’exercice de pratiques en situation professionnelle.
La pratique d’une activité professionnelle apporte à l’étudiant une
expérience du monde du travail et une meilleure représentation du
métier auquel prépare sa formation.
Les stages sont partie intégrante du processus pédagogique. Ils sont un
élément essentiel de la professionnalisation du PCC. Les stages sont
formateurs par les compléments d’expérience apportés à l’étudiant en
particulier l’expérience de socialisation par immersion dans un milieu
qui a d’autres règles que celles que l’étudiant connait.
 Les stages sont un moteur du partenariat entre l’EESR et
le secteur économique et productif associé au PCC.
La mise en place des stages nécessite la mobilisation des différents
acteurs, parties prenantes du projet de stage, qui sont :
- un étudiant ;
- un représentant de l’EESR, dénommé encadreur
universitaire ou parfois encadreur pédagogique ;
- un représentant de la structure d’accueil, dénommé
encadreur professionnel.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 82


Un guide de la qualité des stages à l’usage des parties prenantes
appuie la démarche à mettre en œuvre (annexe 7).

 Le comité de pilotage et de perfectionnement (ou ce qui en


tient lieu pour le MPCC) veille à ce que les encadreurs
désignés aient les qualifications nécessaires à
l’encadrement de l’étudiant au regard de l’emploi visé par
le diplôme.
L’étudiant doit s’impliquer dans la recherche d’un stage par :
- l’envoi de candidature à des structures d’accueil ;
- des prises de contacts téléphoniques pour relancer ses
demandes ;
- des rendez-vous dans les structures d’accueil pour présenter
son projet de stage.
L’étudiant doit être en mesure de :
- s’informer sur l’activité des structures d’accueil auprès
desquelles il candidate ;
- rédiger une lettre de motivation pour rechercher un
stage avec un argumentaire ciblé, présenter son parcours de
formation, faire connaitre la formation qu’il est en train de
suivre ;
- rédiger un curriculum-vitae en accompagnement de la
demande de stage fournie par son établissement.
L’étudiant bénéficie d’une préparation à la recherche de stage et à sa
réalisation, soit dans le cadre d’ECUE rattachés à une UE transversale,
soit par des ateliers de préparation spécifique avant la période de stage
ou par un suivi individualisé. Cette préparation se caractérise par :
- un soutien en expression écrite pour la rédaction des
documents ;
- un soutien en expression orale pour les entretiens
téléphoniques et les rendez-vous ;
- des conseils pour la recherche de structures d’accueil dans la
spécialité requise ;
- la fourniture de fichiers de contacts et de ressources
documentaires ;

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 83


- des conseils pour sa présentation et son comportement lors
de rendez-vous ;
- la recherche de solutions adaptées quand l’étudiant a des
difficultés à trouver par lui-même une structure
d’accueil lorsqu’il a fait preuve d’une réelle implication pour
trouver un stage ;
- la formalisation d’un projet de stage quand l’étudiant a reçu
une réponse favorable d’une structure d’accueil ;
- la préparation à la méthodologie d’élaboration d’un rapport
de stage.
Le projet de stage fait l’objet d’une validation entre les encadreurs et
l’étudiant et d’une formalisation qui doit décrire le sujet, les objectifs
de la mission et les tâches à réaliser. Le projet de stage doit :
- s’insérer dans la finalité pédagogique du cursus de
formation ;
- placer l’étudiant en situation d’activité professionnelle au
niveau auquel se situe le diplôme visé dans la CNQ ;
- viser une mise en application en situation professionnelle des
résultats d’apprentissage ;
- favoriser l’acquisition de compétences et d’aptitudes
complémentaires.
 Les acquis d’apprentissage formels de l’étudiant sont
entièrement capitalisés avant le démarrage du stage.
Le projet de stage est décrit dans une convention signée par l’EESR,
la structure d’accueil et l’étudiant.
La convention de stage précise les engagements et les responsabilités
de l’établissement d’enseignement, de la structure d’accueil et de
l’étudiant (annexe 6). Elle identifie l’étudiant, l’EESR, la structure
d’accueil ; ainsi que les noms et fonctions des encadreurs.
Elle précise :

- les dates de début et de fin du stage ;


- les modalités du déroulement du stage ;
- le contenu du stage, les objectifs de la mission et les activités
confiées à l’étudiant ;
- les rôles respectifs des encadreurs et de l’étudiant ;

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 84


- les conditions de suivi de l’étudiant en stage et les conditions
d’évaluation du stage par la structure d’accueil ;
- le statut de l’étudiant, sa couverture sociale et sa protection
contre les accidents de travail et les maladies
professionnelles ;
- le régime des absences et des congés, les conditions de
suspension ou de résiliation du stage ;
- les conditions du règlement intérieur de la structure
d’accueil, les principes de confidentialité et de propriété
intellectuelle qui s’appliquent à l’étudiant ;
- les conditions d’une éventuelle gratification, d’avantages en
nature, de remboursement de frais dont pourrait bénéficier
l’étudiant.
 La convention impose la tenue d’un cahier de stage par
l’étudiant, visé par l’encadreur professionnel et
l’encadreur universitaire.
Tout stage fait l’objet d’un encadrement dont la responsabilité
incombe aux encadreurs universitaires et professionnels, qui
travaillent en collaboration pour soutenir méthodologiquement
l’étudiant dans l’accomplissement de son stage. Ils ont une obligation
de disponibilité.
Les encadreurs universitaires et professionnels sont chargés
conjointement de :

- s’assurer de la pertinence du contenu du stage avec la finalité


du cursus de formation ;
- porter respectivement à la connaissance l’un de l’autre, les
changements, les difficultés éventuelles et les événements
dont ils sont informés et qui influent sur le déroulement du
stage ;
- se rencontrer pour faire l’état d’avancement du stage à
l’occasion de visites de l’étudiant en stage ;
- porter à la connaissance des porteurs universitaire et
professionnel du projet de PCC les éventuels
dysfonctionnements pour lesquels des solutions n’auraient
pas pu être trouvées.
L’encadreur universitaire réalise :

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 85


- un suivi du stagiaire par des visites de stage ;
- le cas échéant, le soutien pédagogique et la guidance de
l’étudiant pour lui permettre de remédier à des difficultés
rencontrées et de mener à bien sa mission dans la structure
d’accueil ;
- un accompagnement de l’étudiant pour mobiliser les acquis
de sa formation pour l’atteinte des objectifs assignés au
stage.
L’encadreur professionnel accompagne, conseille et évalue l’étudiant,
il veille à :
- l’intégration de l’étudiant dans l’organisation de la structure
d’accueil,
- la conformité des tâches confiées aux attendus de la
formation suivie. Il détecte les difficultés rencontrées dans la
réalisation des tâches. Il guide l’étudiant dans la réalisation
de ces tâches et vérifie l’assimilation des pratiques
professionnelles attendues. Il remplit la fiche d’évaluation de
stage de l’étudiant. Il délivre une attestation de stage
témoignant de l’expérience de l’étudiant en situation
professionnelle.
Les encadreurs vérifient la tenue du cahier de stage par l’étudiant et
participent au jury de soutenance.
Les modalités d’évaluation du stage réalisé par l’étudiant sont
spécifiées dans l’arrêté ministériel fixant le régime des études et des
examens du diplôme visé.
Les outils méthodologiques servant de support à l’évaluation de
l’étudiant sont réunis dans un dossier de stage qui comporte :
- une fiche d’évaluation du stage ;
- le cahier de stage ;
- le rapport de stage.
Une soutenance orale du rapport est organisée devant un jury dès lors
que le dossier de stage est complet, incluant la participation des
professionnels et des représentants de l’équipe universitaire.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 86


Le rapport de stage reflète le projet développé en stage et porte sur
une problématique liée au métier visé, laquelle thématique a fait
l’objet d’une concertation entre les deux encadreurs, avant d’être
explicitée, discutée avec l’étudiant et approuvée par l’entreprise.
Pour un stage en MPCC, il convient de travailler sur une
problématique d’ordre stratégique, d’ingénierie et de développement
d’innovation.
Le rapport de stage :
 témoigne de la capacité de l’étudiant à situer l’activité
professionnelle qu’il a développée dans l’activité et
l’organisation fonctionnelle de l’entreprise ;
 traduit la capacité d’analyse et de synthèse de l’étudiant par
rapport à la mise en application professionnelle qu’il a
développée et aux compétences acquises ;
 présente des recommandations et des perspectives
d’amélioration par rapport à la problématique professionnelle
étudiée.
Dans le cadre du processus d’amélioration continue, il est
recommandé d’interroger les trois acteurs parties prenantes du
processus de réalisation du stage pour connaître leur avis sur
l’organisation du stage et pour qu’ils formulent une appréciation
permettant d’en améliorer la qualité.

III-1.2.4 L’alternance

L’alternance dans l’enseignement supérieur est un mode de formation


combinant des périodes dans un établissement universitaire et des
périodes en entreprise, chaque période préparant à des acquis
d’apprentissage spécifiques.
Dans le cas d’un PCC, l’alternance cherche au travers des périodes en
entreprise à développer des compétences professionnelles attendues
dans l’exercice du métier visé par le diplôme, notamment celles qui ne
pourraient être mises en œuvre qu’en situation de travail réel. C’est un
élément majeur pour l’insertion professionnelle du futur diplômé dans
la mesure où elle lui apporte une réelle expérience professionnelle
dans l’exercice du métier ciblé.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 87


L’alternance constitue donc un système d’interface particulièrement
performant pour la professionnalisation avec une double fonction, une
fonction pédagogique de qualification et une fonction socio-
économique d’adaptation au monde professionnel.

 L’activité pratique réalisée dans le cadre de l’alternance se


distingue de celle réalisée sous forme de stage par son
phasage, sa durée, sa pédagogie, l’évaluation régulière des
acquis d’apprentissage en formation et une mise en
situation réelle de travail.
Dans le respect des référentiels métier-compétences et formation du
PCC, le processus d’alternance rend nécessaire la mise en place d’une
stratégie de formation adaptée qui consiste à :
- définir conjointement entre universitaires et professionnels
une pédagogie spécifique mettant en interaction les deux
lieux de formation ;
- former tout au long du cursus l’étudiant avec un double
encadrement universitaire et professionnel ;
- évaluer régulièrement les acquis d’apprentissage formels (en
EESR) et professionnels (en entreprise) de l’étudiant ;
- développer un système relationnel permanent.

La procédure de présélection des candidats est détaillée au


paragraphe III-1.2.1.

La sélection des candidats admissibles est réalisée par une équipe


mixte (professionnels et universitaires) après avoir au préalable
identifier, à chaque rentrée universitaire, les entreprises qui souhaitent
s’impliquer dans l’encadrement d’étudiants pour un parcours en
alternance. La procédure se déroule comme suit :
- entretien avec le candidat en utilisant une fiche d’entretien
établie avec des critères détaillés de recrutement définis
conjointement entre universitaires et professionnels ;
- participation de toutes les entreprises ayant proposé un
accueil en alternance à l’entretien ;
- détermination par chaque entreprise d’un classement du ou
des candidats qu’elle souhaite retenir ;
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 88
- établissement d’une liste des candidats admis ou inscrits en
liste d’attente.

L’affectation des candidats à une entreprise partenaire du projet


d’alternance rend nécessaire, pour permettre aux entreprises de faire
leur choix, que le nombre de candidats retenus soit supérieur au
nombre de projets d’alternance proposés.
Les candidats auront à remplir une fiche de vœux après l’entretien
pour faire le choix de l’entreprise où ils aimeraient être accueillis en
alternance.
Un arbitrage du comité de pilotage et de perfectionnement (ou ce qui
en tient lieu pour le MPCC) permet d’établir une liste définitive
d’affectation d’un étudiant par projet d’alternance proposé.
Cet arbitrage a lieu pendant une réunion de synthèse, au cours de
laquelle il est procédé au rapprochement entre les vœux des candidats
et leurs classements au niveau des entreprises. Si un candidat est
classé au même rang par plus d’une entreprise, son vœu primera.
La mise en place d’un schéma d’alternance consiste à répartir la
formation en différentes phases. Chaque phase comprend une période
en établissement universitaire et une période consécutive en
entreprise. Le schéma d’alternance articule, pour développer les
compétences répertoriées dans le référentiel, des mises en situation
strictement formatives, comme un EESR peut les organiser et des
situations combinées d’apprentissage formatif et d’apprentissage par
la pratique en entreprise. Plus que des mises en application, les
périodes en entreprise constituent de véritables séquences de
formation.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 89


Phase 1 Phase 2…

Période 1 Période 2 Période 3 Période 4

En En
établissement En établissement En entreprise
universitaire entreprise universitaire

La validation des acquis d’apprentissage


d’une période conditionne le passage à la période suivante

Le principe du schéma d’alternance

La périodicité de l’alternance (nombre de semaines) est variable


selon le PCC en fonction des objectifs de formation, de la corrélation
entre les référentiels métier-compétences et formation, des résultats
d’apprentissage attendus de chaque période et des spécificités du
métier visé :
- si la durée de la période en entreprise est trop courte
(inférieure à trois semaines), le nombre et le manque de
complexité des tâches confiées à l’étudiant ne rendent pas
possible un développement significatif de compétences
professionnelles en situation d’emploi ;
- si cette durée est trop longue (supérieure à six semaines), le
manque d’apports formatifs nécessaires au développement
de la compétence impacte négativement le niveau
d’opérationnalité à atteindre en termes d’autonomie, de
complexité et de responsabilité ;
- pour un même parcours, la durée de chaque période
successive peut être variable et rallongée au fur et à mesure
de l’avancée dans le cursus.
Le parcours de formation est fondé sur l’acquisition de l’ensemble des
apprentissages (savoirs, savoir-faire et comportement professionnel)
qui devront permettre que l’étudiant soit en situation d’occuper

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 90


l’emploi visé par le diplôme, c’estŔà-dire pour qu’il ait la capacité à
mettre en œuvre les compétences requises pour cet emploi.

 Pour déterminer les objectifs de chaque période en


entreprise, il convient de bien faire le lien entre l’ensemble
des tâches confiées à l’étudiant, les compétences requises et
le niveau d’opérationnalité attendu pour les réaliser, les
savoirs, savoir-faire et comportements associés.

C’est donc sur la base des référentiels préalablement établis que


l’organisation du schéma d’alternance se met en place, les tâches
professionnelles, les compétences attendues et les apports formatifs
par UE ayant été corrélés entre eux.
Cette corrélation doit permettre d’établir un cahier des charges de
chaque période (feuille de route de l’équipe d’universitaires et de
professionnels) qui rend nécessaire de :
- garantir que l’étudiant a la capacité de réaliser les tâches
confiées en entreprise ;
- déterminer les apprentissages à maitriser complètement dans
la période de formation précédente ;
- définir les apprentissages à acquérir en situation réelle de
travail ;
- évaluer les résultats d’apprentissage formels à l’issue de
chaque période dans l’établissement, et professionnels ou
expérientiels à l’issue de chaque période en entreprise, ces
acquis étant prérequis pour passer à la période d’alternance
suivante.
Le niveau d’opérationnalité attendu en termes d’autonomie, de
responsabilité et de complexité dans la réalisation des tâches confiées
en entreprise, ainsi que leur diversité doivent augmenter
progressivement à chaque période en entreprise (passage d’un stade
d’exécution à un stade de management).

 Les objectifs de travail assignés aux périodes successives en


entreprise doivent être conçus pour permettre cette
progressivité et faire en sorte qu’à l’issue de la dernière
période (la plus longue de toutes les périodes en entreprise)

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 91


la performance démontrée soit proche de celle attendue
dans l’emploi visé.
La détermination des objectifs de chaque période en entreprise
conditionne le formatage du processus de formation à mettre en place
dans le parcours alterné et rend nécessaire une véritable interactivité
entre l’EESR et l’entreprise d’accueil.
 Les objectifs de formation de chaque période sont révisés si
les apprentissages n’ont été que partiellement acquis dans
la période précédente.
Les enseignements de chaque période dans l’établissement
universitaire constituent des prérequis de la période suivante en
entreprise. Les acquis partiellement validés en formation peuvent faire
l’objet d’un soutien en formation dans la période suivante.
Les retours d’expérience de chaque étudiant lors de ses différentes
périodes passées en entreprise font l’objet de restitutions à l’ensemble
des étudiants du PCC.
Le dialogue entre l’équipe universitaire et les entreprises est
indispensable pour identifier les difficultés éventuelles qu’un étudiant
est susceptible de rencontrer. Ces difficultés doivent trouver des
solutions négociées entre l’équipe universitaire et les entreprises
concernées, notamment au moyen d’outils et de méthodes de suivi :
- le cahier de formation en alternance, véritable lien entre les
deux entités qui forment le jeune ;
- les réunions du comité de pilotage et de perfectionnement
(ou ce qui en tient lieu pour le MPCC) pour faire les bilans
des phases d’alternance ;
- la révision éventuelle des objectifs de travail dans
l’entreprise ;
- la mise en place de formations complémentaires sous forme
de soutien individualisé ou collectif pendant les phases dans
l’établissement universitaire ;
- la modification du programme enseigné pour renforcer la
capacité des étudiants en alternance à mener à bien la
réalisation des tâches confiées en entreprise ;
- l’ajustement si nécessaire de la durée des périodes.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 92


Phase 1 Phase 2…

Période 1 Période 2 Période 3 Période 4


en en en en
établissement entreprise établissement entreprise

Apports formatifs
Révision de Révision de
complémentaires
Validation l’objectif de l’objectif de
soutien
partielle des travail travail
individualisé
acquis de la compléments compléments
en renforcement
période de formation de formation
du programme
en entreprise en entreprise
prévu

En cas de validation partielle des acquis d’apprentissage d’une période


le processus est modifié pour permettre d’atteindre la performance attendue
dans la période suivante

Le principe d’ajustement des objectifs d’alternance

Le suivi au travers du comité de pilotage et de perfectionnement


(ou ce qui en tient lieu pour le MPCC) est la condition de la réussite
du dispositif d’alternance ; la encore l’équipe universitaire et les
entreprises dans le projet d’alternance sont impliquées pour construire
un partenariat «gagnant-gagnant » entre les deux parties, compte-tenu
des principes d’ajustement pédagogique et organisationnel à mettre en
place dans le parcours de formation.
L’alternance pose également un certain nombre d’enjeux :
- organiser et suivre le parcours de chaque étudiant ;
- penser l’accompagnement individualisé ;
- partager la responsabilité formatrice entre l’établissement de
formation et la structure d’accueil ;
- mettre en place une synergie entre l’établissement et
l’entreprise.
Le calendrier de l’alternance est fixé par le comité de pilotage et de
perfectionnement (ou ce qui en tient lieu pour le MPCC) et ajustable
dans le cadre de décisions prises par ce comité. Il formalise le schéma
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 93
d’alternance et fixe des dates de début et de fin de chaque période. Ce
calendrier doit tenir compte des spécificités de l’activité de
l’entreprise (pics de production, saisonnalité), des exigences du métier
visé, de ses contraintes (périodes spécifiques de professionnalisation),
ainsi que de celles de l’université (durée allouée pour les
enseignements, vacances, disponibilité des locaux, …).

Tableau 7 : exemple de calendrier d’alternance


Dates Programme de formation
Phase 1
Du .. / … / … au … / ….. /….. Période 1 en établissement
Nbre de semaines :
Du ... / … / … au … / ….. /….. Période 2 en entreprise
Nbre de semaines :
Exemple 2 semaines
Phase 2
Du ... / … / … au … / ….. /….. Période 3 en établissement
Nbre de semaines :
Du ... / … / … au … / ….. /….. Période 4 en entreprise
Nbre de semaines :
Exemple 3 semaines
Phase 3
Du ... / … / … au … / ….. /….. Période 5 en établissement
Nbre de semaines :
Du ... / … / … au … / ….. /….. Période 6 en entreprise
Nbre de semaines :
Exemple 4 semaines
Phase 4
Du ... / … / … au … / ….. /….. Période 7 en établissement
Nbre de semaines :
Du ... / … / … au … / ….. /….. Période 8 en entreprise
Nbre de semaines :
Exemple 6 semaines

La durée en entreprise peut être éventuellement augmentée après


décision du comité de pilotage et de perfectionnement (ou ce qui en
tient lieu pour le MPCC) si les entreprises en expriment le besoin.
La convention d’alternance fixe le contenu de chacune des périodes
de formation, leur programmation, les modalités d’évaluation
adoptées, ainsi que les conditions relatives à la participation des
entreprises dans la réalisation de la formation par alternance. Elle

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 94


précise les engagements et les responsabilités de l’établissement
d’enseignement, de l’entreprise et de l’étudiant (annexe 6).
L’alternance nécessite un suivi régulier des étudiants et une
communication constante avec les responsables des étudiants dans les
entreprises. Il convient de veiller à :
- informer les correspondants de l’entreprise sur le programme
de formation et les évaluations intermédiaires ;
- définir les rôles de chacun des acteurs: encadreurs
universitaires, encadreurs professionnels et étudiants ;
- identifier, avec l’encadreur professionnel, les situations de
travail formatrices ;
- définir la progression pédagogique en situation
professionnelle ;
- mettre à jour les outils de suivi.
Le suivi de la formation alternée est indispensable et se fait tout au
long de la formation par le biais de réunions, d’entretiens
téléphoniques, de rencontres entre les différents acteurs et du cahier
dûment rempli.
Il permet de :
- apprécier l’environnement de travail de l’étudiant ;
- apprécier la progression de l’étudiant ;
- faire le point régulièrement, à chaque période d’alternance,
sur la formation suivie et les prérequis ;
- réviser les objectifs des périodes, si nécessaire.
Le suivi permet également de gérer les conflits à travers les visites
d’entreprises ou les entretiens téléphoniques et d’arrêter les actions
correctives nécessaires.
La réussite d’une formation par alternance est tributaire de
l’implication et de l’engagement des différents acteurs de la formation
et principalement les encadreurs.
 Il est nécessaire de bien définir les missions et le rôle
respectif des encadreurs universitaires et professionnels et
si possible d’organiser une formation pour les différents
acteurs (étudiants, encadreurs universitaires et
professionnels).
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 95
L’encadreur professionnel est un responsable en fonction dont les
compétences techniques et pédagogiques lui permettent d’assurer les
missions de formateur et d’encadreur. Il est souhaitable qu’il soit dans
une position hiérarchique qui lui permette d’encadrer l’étudiant en
situation de travail.
La disponibilité, l’engagement et l’implication de l’encadreur sont les
garants de la réussite des périodes de formation en entreprise. Sa
mission est multiple et réside essentiellement dans l’accompagnement
de l’étudiant à travers les différentes étapes de sa formation (accueil,
intégration dans l’environnement de l’entreprise, encadrement,
formation, assistance, conseils, information, appréciation et évaluation
sur la base de critères précis, ...).
Outre les missions définies dans la partie III.1.2.3 relative au stage,
l’encadreur doit remplir, en ce qui concerne l’alternance, des missions
spécifiques :
- prendre connaissance à chaque arrivée de l’étudiant en
entreprise des contenus enseignés en cours dans
l’établissement et des acquis d’apprentissage validés
partiellement ou totalement ;
- réaliser un entretien en début pour définir les objectifs de la
période de formation en entreprise et pour présenter les
tâches et les activités à réaliser ;
- ajuster les objectifs de progression en fonction des acquis ;
- mesurer le degré de réalisation des résultats attendus pour
apporter un soutien ciblé à l’étudiant ;
- réaliser un entretien en cours de période pour établir un bilan
intermédiaire de réalisation des objectifs de la période de
formation ;
- réaliser un entretien d’évaluation en fin de période de
formation pour vérifier la réalisation effective des objectifs
de la période ;
- porter des appréciations sur la qualité du travail effectué par
l’étudiant sur son cahier d’alternance ;
- assister aux réunions du comité de pilotage et de
perfectionnement (ou ce qui en tient lieu pour le MPCC)
pour faire des bilans des phases d’alternance.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 96


L’encadreur universitaire est un enseignant universitaire permanent
désigné par le comité de pilotage et de perfectionnement (ou ce qui en
tient lieu pour le MPCC) ayant de préférence une expérience de
professionnalisation des cursus universitaires et de suivi ou
d’accompagnement d’étudiant en situation de travail.
Outre les missions définies dans la partie III.1.2.3 relative au stage,
l’encadreur doit remplir, en ce qui concerne l’alternance, des missions
spécifiques :
- veiller au respect du schéma d’alternance défini ;
- prendre connaissance à chaque retour de l’étudiant dans
l’établissement des apprentissages acquis totalement ou
partiellement en entreprise et portés sur le cahier
d’alternance ;
- proposer à l’équipe enseignante les ajustements nécessaires à
l’étudiant pour remédier aux difficultés rencontrées au cours
d’une période en entreprise ;
- apprécier les acquis d’apprentissage de l’étudiant pour des
actions correctives au niveau de la période de formation
suivante en entreprise et les consigner dans le cahier ;
- assurer la coordination avec l’encadreur professionnel pour
le bon déroulement de la période de formation en entreprise ;
- assister aux réunions du comité de pilotage et de
perfectionnement (ou ce qui en tient lieu pour le MPCC)
pour faire les bilans des phases d’alternance.
Les modalités d’évaluation de l’étudiant reposent sur une double
évaluation, en entreprise et en établissement, tout au long du parcours
de formation.
Les règles d’obtention du diplôme préparé en alternance sont
conformes au dossier d’habilitation et au régime des études et des
examens en vigueur. Comme le prévoient les textes réglementaires, il
ne peut pas y avoir de compensation entre les deux types d’évaluation.
Pour la formation dans l’établissement, il est recommandé d’évaluer
les acquis des étudiants d’une manière continue et progressive à la fin
de chaque module de formation.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 97


L’activité pratique en situation de travail est évaluée par un jury
incluant des professionnels et des représentants de l’équipe
universitaire. Sont notés :
- le rapport préparé par l’étudiant ;
- la soutenance du rapport ;
- le rendement de l’étudiant en situation d’activité pratique.
Le rendement de l’étudiant est évalué par les deux encadreurs, à partir
des appréciations qualitatives consignées dans le cahier d’alternance,
de la progression de l’étudiant au cours des périodes successives en
entreprise en utilisant une grille d’évaluation préparée par l’équipe
universitaire et les entreprises impliquées dans le projet d’alternance.
Une note est attribuée à chaque période. Une note globale est
attribuée. La question de la pondération des notes de chacune des
périodes est stipulée dans le dossier d’habilitation.
La note finale de l’activité pratique est la moyenne des notes obtenues
(rapport, soutenance et rendement).
Le rapport de formation en alternance porte sur une problématique
liée à l’exercice du métier visé et couvre une partie importante ou
l’ensemble des domaines d’activités du référentiel métier. Cette
problématique, ayant fait l’objet d’une concertation entre les deux
encadreurs, explicitée et discutée avec l’étudiant est approuvée par
l’entreprise.
Contrairement au stage :
- la problématique se précise à partir de la deuxième phase du
cursus ;
- le développement de la problématique (d’ordre stratégique,
d’ingénierie ou innovante pour les MPCC) débute dès la
deuxième période en entreprise ;
- les acquis d’apprentissage formels sont en cours de
capitalisation ;
- pour l’élaboration du projet et le développement du rapport,
l’étudiant bénéficie lors de ses retours à l’établissement
universitaire d’un appui systématique de la part de l’équipe
enseignante.
Le rapport de formation en alternance :
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 98
- porte sur l’exercice du métier visé en situation réelle du
travail ;
- reflète la capacité d’analyse et de synthèse de l’étudiant sur
l’exercice du métier ;
- rend compte des acquis d’apprentissage formels et
professionnels ;
- permet éventuellement de proposer des recommandations
pour améliorer la conduite d’activités professionnelles en
situation réelle de travail.
Le rapport final fait l’objet d’une soutenance devant un jury incluant
des professionnels et des représentants de l’équipe universitaire.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 99


III-2 La phase d’évaluation: la démarche
d’amélioration continue
Le monde professionnel, les entreprises et leurs organisations
professionnelles, partenaires de la co-construction participent à l’offre
d’emploi des jeunes diplômés au bon niveau de qualification. Ils
rendent compte de la satisfaction que leur apporte le PCC par
l’appréciation portée sur le diplômé inséré et sur son opérationnalité
dans l’exercice de l’activité professionnelle.
Les établissements ayant organisé un ou plusieurs PCCs doivent
mettre en place une démarche d’amélioration continue qui repose sur
un cycle de mise en œuvre : planification de la co-construction,
réalisation de la formation, évaluation de l’insertion professionnelle et
de l’opérationnalité du diplômé inséré, mise en place d’actions de
remédiations si les résultats ne sont pas satisfaisants.

Planification

Remédiation Réalisation

Expérience Amélioration
continue
Evaluation

Le principe d’amélioration continue est schématisé selon le principe


de la roue de Deming.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 100


Cette phase est une phase d’engagement dans une démarche de
qualité qui permet de vérifier l’atteinte d’objectifs assignés ou de
mesurer des écarts entre réalisation et résultats attendus dans le but
d’améliorer la qualité du service de formation fourni au regard des
attentes des parties prenantes concernées par le dispositif co-construit
(étudiants et employeurs).
L’engagement dans une démarche qualité requiert des outils et des
méthodes permettant de déceler et de décrire les objectifs du PCC et
de satisfaire les attentes associées.
Pour un PCC, l’objectif est de former des étudiants en renforçant leur
employabilité, les attentes associées se traduisent par un fort taux
d’insertion des diplômés et leur opérationnalité.
La méthodologie de co-construction porte sur les principes suivants :
- une offre de formation développée dans le cadre d’un
partenariat entre les professionnels et les universitaires pour
répondre aux besoins en emploi de l’économie ;
- une ingénierie de formation qui prend en compte une
approche pédagogique centrée sur l’acquisition des
compétences professionnelles attendues dans l’emploi, une
organisation administrative des parcours et un
accompagnement des étudiants le préparant à la vie active ;
- une démarche d’évaluation des résultats obtenus en matière
d’insertion professionnelle.
Dans cette démarche, il importe de vérifier le respect des principes de
la méthodologie de la co-construction. La démarche s’attachera à
s’assurer du bon fonctionnement de la formation dans un cadre
partenarial entre universitaires et professionnels, de l’élaboration du
parcours à son évaluation.
 Il convient d’analyser les éléments qui concourent à
l’obtention de résultats conformes ou partiellement
conformes aux objectifs fixés c’est-à-dire qui démontrent
comment le partenariat, la pédagogie et l’organisation du
parcours ont permis l’insertion des diplômés dans l’emploi.
 Il convient de produire un rapport interne récapitulatif des
éléments analysés.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 101


III-2.1 L’évaluation du pilotage du PCC
L’évaluation du pilotage porte sur le partenariat entre universitaires et
professionnels et sur la réalité de ce partenariat à toutes les étapes de
préparation, de réalisation de la formation et de suivi du parcours avec
un aboutissement qui se caractérise par l’embauche des jeunes
diplômés.
L’évaluation de la réalité du partenariat prend en compte les éléments
suivants :
- la vision du métier est partagée par l’ensemble de l’équipe
universitaire et professionnelle ;
- l’approche par les compétences est placée au cœur de
l’ingénierie du parcours formation ;
- la quantification des besoins prévisionnels d’emploi est
actualisée afin d’assurer la pérennité du PCC ;
- le comité de pilotage et de perfectionnement, représentatif
du partenariat, est opérationnel et se réunit régulièrement ;
- un plan de travail du comité de pilotage et de
perfectionnement (ou ce qui en tient lieu pour le MPCC) est
mis en œuvre chaque année universitaire et la gestion des
aléas est assurée ;
- le nombre de professionnels impliqués dans le pilotage est
conforme au dossier d’habilitation.
III-2.2 L’évaluation de la professionnalisation
L’évaluation de la professionnalisation porte sur l’adaptation des
contenus, la démarche et les modalités pédagogiques pour développer
des apprentissages qui préparent aux besoins actuels et à venir des
entreprises pour le métier visé.
L’évaluation de la professionnalisation prend en compte les éléments
suivants :
- les enseignements préparent aux acquis d’apprentissage
correspondant au niveau de qualification visé ;
- le PCC repose sur des mises en situation de travail réelles ou
simulées pour développer l’ensemble des compétences
attendues dans le métier visé;

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 102


- les enseignements permettent d’appréhender le secteur
professionnel concerné et préparent à la vie professionnelle ;
- des professionnels participent aux enseignements ;
- les enseignants professionnels et universitaires sont préparés
à la pédagogie de la professionnalisation et développent des
supports pédagogiques spécifiques ;
- les enseignants universitaires capitalisent l’expérience
acquise avec le secteur professionnel associé.

III-2.3 L’évaluation de l’organisation de la formation


L’évaluation de l’organisation porte sur la capacité de l’établissement
à mobiliser les moyens et ressources nécessaires au bon
fonctionnement de la formation et à l’atteinte de l’objectif de
professionnalisation.
L’évaluation de l’organisation prend en compte les éléments suivants :
- la composition de l’équipe pédagogique témoigne de la
spécificité du PCC ;
- un service pour le partenariat avec les professionnels est
opérationnel et prend en charge l’organisation des stages ou
de l’alternance ;
- des ressources documentaires spécifiques au parcours sont
constituées ;
- les ressources pédagogiques produites pour la mise en œuvre
du parcours sont capitalisées ;
- les locaux et les équipements nécessaires existent ;
- les moyens afférents à la logistique existent ;
- les travaux pratiques permettent une mise en situation de
travail ;
- l’encadrement des stages est effectué ;
- l’accompagnement individualisé des étudiants est mis en
place ;
- le suivi collectif est organisé ;
- une démarche d’auto-évaluation est mise en place.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 103


III-2.4 Le suivi du devenir des diplômés
L’amélioration continue repose sur une analyse quantitative issue de
données à collecter, notamment :
- le flux d’étudiants du PCC (admission, taux d’abandon, taux
de redoublement, taux de diplomation) ;
- les indicateurs d’efficience (taux d’achèvement de la
formation, taux d’obtention du diplôme dans la durée
normale du cursus, durée moyenne pour l’obtention du
diplôme) ;
- le nombre d’étudiants insérés dans l’emploi au bon niveau
de qualification dans l’année qui suit l’obtention du diplôme.
Il est important de préparer en termes d’insertion :
- les données chiffrées relatives au suivi de l’insertion
professionnelle des diplômés ;
- la liste des emplois occupés par les étudiants en situation
d’emploi.

Tableau 8 : Exemple de questionnaire de recueil de données chiffrées

Flux d’étudiants : Nombre d’étudiants diplômés :


inscrits et diplômés ayant un emploi en emploi sans autre sans
Par
présents en rapport sans rapport emploi cas réponse
promotion
dans la avec la avec la
d’étudiants :
formation qualification qualification
Année
universitaire
20…/20…

Année
universitaire
20…/20…

Année
universitaire
20…/20…

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 104


L’analyse quantitative des données recueillies peut être complétée par
une analyse qualitative portant sur :
- les résultats de l’insertion en fonction du taux d’insertion un
an après l’obtention du diplôme et de la durée pour
l’obtention du premier emploi ;
- les causes de non-emploi ;
- la nature de l’emploi occupé en rapport avec le niveau de
qualification visé par le diplôme et dans le domaine de
spécialité du diplôme.
L’efficience externe est déterminée au moyen d’une enquête de
satisfaction auprès des employeurs et des diplômés et permet de
recueillir l’opinion des étudiants diplômés sur le PCC suivi et celle
des employeurs sur les diplômés recrutés.

 L’analyse des résultats doit entrainer des remédiations


spécifiées dans un plan d’actions pour améliorer la
situation constatée en indiquant l’échéance de mise en
œuvre et les résultats attendus.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 105


Postface

Le guide s’appuie sur les éléments existants en matière de cadre


réglementaire et administratif, indépendamment des travaux en cours
pour réaliser la réforme de l’enseignement supérieur tunisien.

Après sa parution, la pérennisation du guide suppose qu’il fasse


l’objet de mises à jour périodiques. L’actualisation du document
prendra en compte les évolutions législatives et réglementaires,
intégrera les inflexions stratégiques en matière de modernisation de
l’enseignement supérieur afin de continuer à être un outil
indispensable pour renforcer la qualité de la co-construction des
parcours de formation.

La diversification des meilleures pratiques de partenariat entre les


opérateurs économiques et les établissements universitaires permettra
d’étoffer la prochaine version du guide pour qu’il puisse continuer
d’apporter une contribution à la diffusion d’une culture de la
professionnalisation de l’enseignement supérieur.

Dans un souci d’amélioration continue, le lecteur est invité à formuler


auprès de la DGRU, les remarques d’ordre méthodologique et
pédagogique susceptibles d’enrichir le contenu de ce document.

De la même manière, il est souhaitable qu’il fasse part des difficultés


qu’il rencontre dans son utilisation afin que les remédiations
nécessaires puissent être apportées dans la prochaine version du guide.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 106


Principales sources bibliographiques

Journal officiel de la République Tunisienne


Loi n° 2008-19 du 25 février 2008, relative à l'enseignement
supérieur. (JORT n° 19 du 4 mars 2008 ; p. 844).
Loi n° 2009-21 du 28 avril 2009, fixant le cadre général de la
formation pratique des étudiants de l’enseignement supérieur au sein
des administrations, des établissements ou des entreprises publics ou
privés. (JORT n° 35 du 11 mai 2009 ; p. 1187).
Décret n° 2009-292 du 2 février 2009, fixant le domaine d’application
de l’avance sur la taxe de formation professionnelle, son taux, les
conditions et les modalités de son bénéfice, ainsi que le domaine
d’application, les modalités et les conditions de bénéfice des droits de
tirage. (JORT n° 11 du 6 février 2009 ; p. 424).
Décret n° 2008-3123 du 22 septembre 2008, fixant le cadre général du
régime des études et les conditions d’obtention du diplôme national de
licence dans les différents domaines de formation, mentions, parcours
et spécialités du système LMD. (JORT n° 79 du 30 septembre 2008 ;
p. 3629)
Décret n° 2009-2139 du 8 juillet 2009, fixant la CNQ. (JORT n° 57 du
17 Juillet 2009 ; p. 1944).
Décret n° 2012-1227 du 1er août 2012, fixant le cadre général du
régime des études et les conditions d’obtention du diplôme national de
mastère dans le système LMD. (JORT n° 66 du 21 Août 2012 ; p.
2263)
Arrêté du ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche
scientifique et de la technologie du 30 juin 2009, fixant le guide unifié
de l’utilisation du système des crédits et les règles générales
d’évaluation et de passage dans le diplôme national de licence dans les
différents domaines de formation, mentions, parcours et spécialités du
système LMD (JORT n° 74 du 15 septembre 2009 ; p. 2699)

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 107


Arrêté du ministre des finances et du ministre de l’emploi et de
l’insertion professionnelle des jeunes en date du 10 février 2009,
fixant les domaines d’utilisation de l’avance sur la taxe de formation
professionnelle, les critères et les montants de financement des
activités de formation y afférentes, ainsi que les montants maximum
des utilisations des droits de tirage au titre du financement des
activités de formation y afférentes. (JORT n° 12 du 10 février 2009 ;
p. 583)
Arrêté du ministre l'enseignement supérieur et de la recherche
scientifique du 19 octobre 2012, modifiant l'arrêté du ministre de
l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la
technologie du 30 juin 2009, fixant le guide unifié de l'utilisation du
système des crédits et les règles générales d'évaluation et de passage
dans le diplôme national de licence dans les différents domaines de
formation, mentions, parcours et spécialités du système « LMD ».
(JORT n° 87 du 2 novembre 2012 ; p. 3023)
Circulaire du ministre de l’enseignement supérieur et de recherche
scientifique n°2012-61 du 18 décembre 2012 relative à l’exploitation
de l’application SALIMA et l’application du manuel de procédures
relatives aux règles générales d’évaluation et de passage dans le
diplôme national de licence du système LMD.
Tulip Ŕ La co-construction des licences appliquées en Tunisie (projet
TEMPUS)- Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique -2008.

CEDEFOP - 2008
- Terminologie de l’éducation et de la formation en Europe

CEDEFOP - 2011
- Glossaire de la qualité en éducation et formation

CEREQ - NetDoc N°35 - 2008

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 108


- Une analyse de la professionnalisation des formations de
l’enseignement supérieur

CEREQ - NetDoc N°59 - 2009


- Professionnalisation dans l’enseignement supérieur, quelle
logique territoriale ?

La Lettre du CEDIP - En lignes n° 13 - avril 2000 :


- L’alternance

Malglaive G. (1994)
- Alternance et compétences. Cahiers pédagogiques. N° 320.
26-28

Communautés européennes - 2008:


- Le cadre européen des certifications pour l'éducation tout au
long de la vie
- Euro trans Log - Programme Leonardo Da vinci Ŕ 2008
Référentiel d'activités professionnelles.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 109


ANNEXES

Annexe 1 : Modèle de demande d’habilitation à délivrer


une LACC
Annexe 2 : Modèle de demande d’habilitation à délivrer
un mastère professionnel co-construit

Annexe 3 : Convention type de partenariat université-


entreprise
Annexe 4 : Convention cadre de partenariat MESR Ŕ
UTICA

Annexe 5 : Charte des stages et de la formation par


l’alternance
Annexe 6 : Convention type de stage ou de formation
par alternance dans les administrations, les entreprises,
les établissements publics ou privés
Annexe 7 : Guide de la qualité des stages
Annexe 8 : Cahier de stage ou de formation en
alternance

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 110


Annexe 1: Modèle de demande
d’habilitation à délivrer une licence
appliquée co-construite
(Label co-construction entre universitaires et professionnels)

Université : Date de la demande :

Etablissement responsable du projet :

Intitulé de la licence appliquée co-construite proposée :

Etablissement(s) éventuellement associé(s) :

A - Localisation de la formation
Nom de l’établissement :
Adresse :
(Si le fonctionnement est prévu sur plusieurs sites, préciser
lesquels)

Responsable de l’établissement qui accueillera la formation :


Nom : Mail :
Tél : Fax :
Adresse :

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 111


Porteur du projet, responsable universitaire de la formation :
Nom : Mail :
Grade : Fonction :
Tél : Fax :
Adresse :

Co-porteur professionnel, co-responsable de la formation :


Nom : Mail :
Fonction :
Entreprise :
Tél : Fax :
Adresse :

Branche professionnelle de rattachement :

Contact :

Nom du correspondant : Mail :

Tél : Fax :

B - Présentation résumée du projet

C - Méthode de co-construction de la formation


Résumer ici la méthode choisie et les étapes de co-construction de ce
projet (contacts, processus, participants, réunions, partenaires
sollicités, ….)

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 112


D - Description générale du projet
1 Ŕ Objectifs de la formation Ŕ Métiers et Compétences
Référentiel métier : Métiers actuels et futurs visés

Référentiel compétences : Compétences nécessaires pour exercer ce


métier correspondant au niveau de qualification de la classification
nationale

Positionnement du projet par rapport à l’offre de formation existante


dans l’environnement universitaire tunisien

Formations semblables :

Formations du même domaine et de niveau différent :

Filières voisines :

Présenter ici les dispositifs de mise en cohérence (universitaire,


professionnelle)

Offre Locale (établissements) :

Offre Régionale (université) :

Offre Nationale (entre les universités) :

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 113


2 - Publics visés (à l’entrée de la LA co-construite), pré-
requis, parcours, sélection
A quels publics d’étudiants la licence appliquée co-construite s’adresse-t-
elle ?

 LF2 (licence fondamentale 2ème année)


 LA2 (licence appliquée 2ème année)
 Autres
Exposer les possibilités et les conditions d’admission et de formation
selon le cursus antérieur (possibilités de modules préparatoires, de
modules d’adaptation, …)

3 - Le Référentiel de formation Ŕ Les parcours, la


professionnalisation, l’évaluation de l’étudiant
3.1 - Les parcours

Détailler les compléments de formation offerts selon la provenance des


étudiants en vue d’une passerelle

Pendant LF2 (licence fondamentale 2ème année)

Pendant LA2 (licence appliquée 2ème année)

Possibilités de formation à distance ?

3.2 - Référentiels Métier, compétences, formation

Rappel du Référentiel Métier

Rappel du Référentiel compétences

Référentiel formation

Mettre en annexe l’ensemble des fiches descriptives (programmes,


découpage en UE, coefficients, ...)

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 114


3.3 - Les partenaires

3.3.1. - Le partenariat avec d’autres établissements de formation ou


Centres techniques

Nom de l’établissement Nature du partenariat Convention

3.3.2. - Le partenariat Professionnels – Universitaires

Au niveau des entreprises locales, régionales, nationales, internationales


et au niveau des fédérations (Démarche de co-construction associant les
professionnels et les universitaires à l’élaboration, la mise en œuvre et le
suivi du projet)

Nom de l’entreprise Nature du partenariat Convention

3.4 - L’organisation de la formation

3.4.1 - Projet tutoré1

Préciser la durée, les modalités d'organisation et d'évaluation, les


objectifs, la valeur en crédits

3.4.2 - Structuration et Qualité du stage, Organisation du stage

1
Activité de l’étudiant dans l’établissement de formation, conduisant à une
production faisant appel à plusieurs compétences acquises, développant l’initiative
et mettant en œuvre un travail d’équipe.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 115


Conditions du stage (Durée, Procédure qualité, charte des stages,
conventions types, modalités de prise en considération du partenaire
professionnel..)

Préparation des stages


Durée et dates du stage (période de réalisation unique ou
multiple) :

Comment s’effectue la recherche des stages ?

Coordonnateur des stages de cette formation :

Tutorat universitaire : combien d’enseignants sont impliqués ?

Tutorat professionnel : comment sont désignés les tuteurs


d’entreprise ? Combien de tuteurs ?

Quels sont les critères de l’évaluation des activités de l’étudiant en


stage?

Quelle est la prise en compte de cette évaluation pour la


délivrance du diplôme ?

Joindre au dossier :

 Une charte qualité des stages


 Une fiche d’organisation des stages
 Une fiche d’organisation des projets

Lister les possibilités de stages que vous avez étudiées


Responsable Correspondant
Sujet
Entreprise Adresse de Stage (tuteur
possible
l’entreprise professionnel)

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 116


3.5 Ŕ Modalités d’évaluation de l’étudiant
- Modalités générales fixées par la réglementation
- Modalités spécifiques complémentaires
Joindre en annexe un tableau détaillé mettant en évidence les
éléments de l’évaluation prenant en compte la
professionnalisation (TP, projets, stage …).
Jury de délivrance du diplôme de Licence Appliquée co-construite
Composition (Noms, fonctions, origine des membres du jury)

4 Ŕ L’équipe pédagogique
4.1. - Enseignants de l’établissement et des établissements
partenaires
Nom et grade des Etablissement Nombre Spécialités dispensées
Formateurs d’appartenance d’heures (UE correspondantes)

4.2. - Les professionnels


Volume des enseignements dispensés par des professionnels, hors
stages et projets tutorés
En heures
En pourcentage du volume total des heures
d'enseignement

Nom et qualité Entreprise ou Nombre Spécialités


organisme d’heures enseignées (UE
d’origine correspondantes)

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 117


5 ŔPilotage et suivi de la formation, évaluation des
enseignements, Suivi du devenir des diplômés
5.1 Comité de pilotage et de perfectionnement

Nom des Fonctions Etablissement ou


membres Entreprise

Missions et modalités de fonctionnement

5.2 Ŕ Méthode de suivi du devenir des diplômés (lien avec


l’observatoire de l’université)
Joindre en annexe le questionnaire d’enquête

5.3 Ŕ Charte d’évaluation des enseignements


Joindre un exemplaire de la charte

5.4 Ŕ Démarche Qualité


Joindre en annexe les projets dans ce domaine ou le manuel
qualité s’il existe.

Documents à joindre :

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 118


Annexe 2: Modèle de demande
d’habilitation à délivrer un mastère
professionnel co-construit
(Label co-construction entre universitaires et professionnels)

Université : Date de la demande :

Etablissement responsable du projet :

Intitulé du la Mastère Professionnel co-construit proposé :

Etablissement(s) éventuellement associé(s) :

A - Localisation de la formation
Nom de l’établissement :
Adresse :

(Si le fonctionnement est prévu sur plusieurs sites, préciser


lesquels)

Responsable de l’établissement qui accueillera la formation :


Nom : Mail :
Tél : Fax :
Adresse :

Porteur du projet, responsable universitaire de la formation :


Nom : Mail :
Grade : Fonction :
Tél : Fax :
Adresse :

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 119


Co-porteur professionnel, co-responsable de la formation :
Nom : Mail :
Fonction :
Entreprise :
Tél : Fax :
Adresse :

Branche professionnelle de rattachement :

Contact :

Nom du correspondant : Mail :

Tél : Fax :

B - Présentation résumée du projet

C - Méthode de co-construction de la formation


Résumer ici la méthode choisie et les étapes de co-construction de ce
projet (contacts, processus, participants, réunions, partenaires
sollicités, ….)

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 120


D - Description générale du projet

1 Ŕ Objectifs de la formation Ŕ Métiers et Compétences


Référentiel métier : Métiers actuels et futurs visés

(Bien faire apparaître le Niveau M c'est-à-dire au-delà du niveau Licence et


préciser si ce type de métier existe dans un standard international).

Référentiel compétences : Compétences nécessaires pour exercer ce


métier correspondant au niveau de qualification de la classification
nationale

Positionnement du projet par rapport à l’offre de formation existante


dans l’environnement universitaire tunisien

Formations semblables :

Formations du même domaine et de niveau différent :

Filières voisines :

Présenter ici les dispositifs de mise en cohérence (universitaire,


professionnelle)

Offre Locale (établissements) :

Offre Régionale (université) :

Offre Nationale (entre les universités) :

2 - Publics visés (à l’entrée Mastère professionnel co-


construit), pré-requis, parcours, sélection
A quels publics d’étudiants le Mastère professionnel co-construit
s’adresse-t-il ?

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 121


 MR1
 MP1
 Autres
Exposer les possibilités et les conditions d’admission et de formation
selon le cursus antérieur (possibilités de modules préparatoires, de
modules d’adaptation, …)

3 - Le Référentiel de formation Ŕ Les parcours, la


professionnalisation, l’évaluation de l’étudiant
3.1 - Référentiels Métier, compétences, formation

Rappel du Référentiel Métier


Rappel du Référentiel compétences
Référentiel formation

Mettre en annexe l’ensemble des fiches descriptives (programmes,


découpage en UE, coefficients, ...)

3.2 - Les partenaires

3.2.1. - Le partenariat avec d’autres établissements de formation ou


Centres techniques

Nom de l’établissement Nature du partenariat Convention

3.2.2. - Le partenariat Professionnels – Universitaires

Au niveau des entreprises locales, régionales, nationales, internationales


et au niveau des fédérations (Démarche de co-construction associant les
professionnels et les universitaires à l’élaboration, la mise en œuvre et le
suivi du projet)

Nom de l’entreprise Nature du partenariat Convention

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 122


3.3 - L’organisation de la formation
3.3.1 - Projet tutoré2

Préciser la durée, les modalités d'organisation et d'évaluation, les


objectifs, la valeur en crédits

3.3.2 - Structuration et Qualité du stage, Organisation du stage

Conditions du stage (Durée, Procédure qualité, charte des stages,


conventions types, modalités de prise en considération du partenaire
professionnel..)

Préparation des stages


Durée et dates du stage (période de réalisation unique ou
multiple) :

Comment s’effectue la recherche des stages ?

Coordonnateur des stages de cette formation :

Tutorat universitaire : combien d’enseignants sont impliqués ?

Tutorat professionnel : comment sont désignés les tuteurs


d’entreprise ? Combien de tuteurs ?

Quels sont les critères de l’évaluation des activités de l’étudiant en


stage?

Quelle est la prise en compte de cette évaluation pour la


délivrance du diplôme ?

2
Activité de l’étudiant dans l’établissement de formation, conduisant à une
production faisant appel à plusieurs compétences acquises, développant l’initiative
et mettant en œuvre un travail d’équipe.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 123


Joindre au dossier :

 Une charte qualité des stages


 Une fiche d’organisation des stages
 Une fiche d’organisation des projets

Lister les possibilités de stages que vous avez étudiées


Responsable Correspondant
Sujet
Entreprise Adresse de Stage (tuteur
possible
l’entreprise professionnel)

3.4 Ŕ Modalités d’évaluation de l’étudiant


- Modalités générales fixées par la réglementation
- Modalités spécifiques complémentaires
Joindre en annexe un tableau détaillé mettant en évidence les
éléments de l’évaluation prenant en compte la
professionnalisation (TP, projets, stage …).
Jury de délivrance du diplôme du Mastère professionnel co-
construit
Composition (Noms, fonctions, origine des membres du jury)

4 Ŕ L’équipe pédagogique
4.1. - Enseignants de l’établissement et des établissements
partenaires
Nom et grade des Etablissement Nombre Spécialités dispensées
Formateurs d’appartenance d’heures (UE correspondantes)

4.2. - Les professionnels


Volume des enseignements dispensés par des professionnels, hors stages
et projets tutorés
En heures

En pourcentage du volume total des heures


d'enseignement

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 124


Nom et qualité Entreprise ou Nombre Spécialités
organisme d’heures enseignées
d’origine (UE
correspondantes)

5 Ŕ Pilotage et suivi de la formation, Evaluation des


enseignements, Suivi du devenir des diplômés
5.1 Commission chargée du pilotage et du perfectionnement

Nom des membres Fonctions Etablissement ou Entreprise

Missions et modalités de fonctionnement

5.2 Ŕ Méthode de suivi du devenir des diplômés (lien avec


l’observatoire de l’université)
Joindre en annexe le questionnaire d’enquête

5.3 Ŕ Charte d’évaluation des enseignements


Joindre un exemplaire de la charte

5.4 Ŕ Démarche Qualité


Joindre en annexe les projets dans ce domaine ou le manuel
qualité s’il existe.

Documents à joindre :

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 125


Annexe 3 : Convention type de partenariat
université-entreprise

Entre
L’établissement d’enseignement supérieur:

Nom

Adresse

Représenté par

Qualité du représentant

Ci-dessous dénommé l’établissement universitaire,

d’une part,
et

L’entreprise :

Nom

Adresse

Représenté par

Qualité du représentant

Ci-dessous dénommée l’entreprise,


d’autre part,

considérant que l’établissement supérieur contribue à la réalisation des


objectifs nationaux en matière de professionnalisation en vue de
l’amélioration de l’employabilité et de l’insertion professionnelle des
diplômés de l’enseignement supérieur,

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 126


considérant que l’entreprise souhaite développer la coopération avec
l’établissement d’enseignement supérieur au travers d’une convention
de partenariat afin de définir les diverses actions à entreprendre avec
l’établissement universitaire dans son secteur d'activité économique,
se référant au guide méthodologique de la co-construction des
parcours de formation du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de
la Recherche Scientifique et de la Technologie,
les parties conviennent et arrêtent ce qui suit :

ARTICLE 1
La présente convention a pour objet de définir le cadre et les modalités
de partenariat entre les parties et de formaliser l’engagement
réciproque de ces dernières convaincues de l’intérêt mutuel de leur
collaboration dans les domaines de l'information, de la co-construction
des parcours de formation, de la coopération et du transfert à caractère
technologique ou pédagogique et en vue de favoriser l’insertion
professionnelle des diplômés.

ARTICLE 2
Les actions de partenariat entre les parties concernent entre autres, les
parcours co-construits suivants :

Les actions de partenariat portent également sur les points suivants :

ARTICLE 3
Pour ce faire, l’entreprise s’engage à :

ARTICLE 4
L’établissement universitaire s’engage à :

ARTICLE 5
Les deux parties s’impliqueront conjointement à la facilitation de
l’insertion professionnelle des diplômés de l’établissement
universitaire.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 127


ARTICLE 6
Un comité de suivi dont la composition sera validée par les deux
parties veillera à la bonne réalisation des actions envisagées.

Il se réunira au moins une fois par an afin d’évaluer les réalisations


dans le cadre du partenariat, de faire le bilan des opérations de l’année
en cours, et de préparer un plan de travail pour l’année à venir.

ARTICLE 7
Pour chacune des actions retenues dans le cadre du partenariat les
conditions de mise en œuvre sont spécifiées ci-après :

ARTICLE 8
Certaines des actions retenues à l’article 7 pourront faire l’objet de
convention spécifique précisant, le rôle respectif de chacune des
parties impliquées, le cahier des charges, les résultats attendus, les
conditions de réalisation techniques ou financières.

ARTICLE 9
La présente convention peut être dénoncée par l’une ou l’autre des
parties avec un préavis de trois mois par une lettre recommandée avec
accusé de réception

En cas de résiliation, les actions en cours devront être menées à leur


terme, dans le respect des engagements pris par chacune des parties.

ARTICLE 10

Cette convention prendra effet à partir de la date de sa signature.

Fait à ……, le

Pour l’établissement Pour l’entreprise


universitaire
Nom et qualité du signataire Nom et qualité du signataire

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 128


Annexe 4 : Convention cadre de partenariat
MESR Ŕ UTICA
Convention de partenariat
entre
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur (MES)
et
L’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de
l’Artisanat (UTICA)
(Texte traduit de l’arabe)

Considérant le souhait commun du Ministère de l’Enseignement


Supérieur (MES), d’une part, et de l’Union Tunisienne de l’Industrie,
du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), d’autre part, de tisser des
liens de partenariat dans le cadre de l’ouverture des établissements
universitaires sur leur environnement économique et social; et
considérant la mise à disposition des moyens de chacune de deux
parties au service de la promotion de l’enseignement supérieur et de la
recherche scientifique comme principal levier du développement
économique et social ;

les deux parties conviennent de ce qui suit :

ARTICLE 1
La présente convention vise à consolider les relations entre le MES et
l’UTICA pour réaliser les objectifs suivants :

- Développer la coopération dans les domaines de la formation


initiale, de la formation continue et de la recherche
scientifique.
- Œuvrer à assurer l’adéquation entre les contenus de formation
et l’emploi.
- Impulser la création d’entreprises et le travail indépendant.
- Disséminer l’esprit entrepreneurial et de création d’entreprise.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 129


ARTICLE 2
Les deux parties œuvrent à encourager les entreprises à tirer profit des
compétences universitaires et notamment celles disponibles dans les
laboratoires et les unités de recherche.

ARTICLE 3
Les deux parties œuvrent à mobiliser tous les moyens nécessaires pour
consolider le partenariat, l’organisation de manifestations, de
rencontres et de journées portes ouvertes entre les diplômés et les
entrepreneurs au niveau national et régional, afin de stimuler la
création de projets et l’investissement, notamment dans les secteurs
innovants et porteurs.

ARTICLE 4
L’UTICA veille à la sensibilisation des entreprises pour coopérer avec
les universités, notamment en offrant des occasions de stages au profit
des étudiants, en sponsorisant des projets de recherche sur terrain et en
proposant des programmes de formation complémentaire, pour
améliorer l’employabilité des diplômés des institutions universitaires
et faciliter leur insertion dans le marché de l’emploi.

ARTICLE 5
Les deux parties œuvrent à assurer plus de concertation et de
coopération en vue de :

- Diagnostiquer les besoins des entreprises en compétences.


- Créer de nouveaux parcours répondant aux besoins du marché
de l’emploi, notamment dans les secteurs présentant des
insuffisances. Cette mission sera confiée à des équipes de
travail conjointes sur le plan sectoriel et régional.

ARTICLE 6
Les deux parties œuvrent à encourager le secteur privé pour investir
dans l’enseignement supérieur et dans la création de laboratoires
spécialisés et de pépinières d’entreprises.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 130


ARTICLE 7
Les deux parties se chargent de motiver les établissements
universitaires et les chambres de commerce pour établir des relations
bilatérales et exploiter toutes les possibilités de coopération
internationale afin de développer les ressources humaines. A cet effet,
des comités de partenariat sont créés au sein de chaque établissement
universitaire lié par une convention avec l’UTICA. Chaque comité
regroupe des représentants de l’UTICA et de l’établissement
universitaire concerné. Il est chargé de l’évaluation et du suivi des
programmes de coopération et se réunit au moins deux fois par an.

ARTICLE 8
Est créée une commission de suivi dont les compétences sont la mise
en œuvre de la présente convention et la présentation de propositions
concrètes pour consolider ce partenariat. Ladite commission se réunit
régulièrement et au besoin.

ARTICLE 9
La présente convention entre en vigueur à partir de la date de sa
signature.

Tunis, le 6 avril 2005

Le Ministre de Le Président de l’Union


l’Enseignement Supérieur Tunisienne de l’Industrie,
du Commerce et de
l’Artisanat
Lazhar Bououny
Hédi Jilani

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 131


Annexe 5 : Charte des stages et de la
formation par l’alternance

I Ŕ CHAMP D’APPLICATION ET OBJECTIF DE LA CHARTE


La professionnalisation des cursus s’inscrit dans des objectifs
clairement affichés de renforcement de l’employabilité des diplômés
de l’enseignement supérieur.

Le champ de la charte concerne tous les stages d’étudiants dans une


administration, une entreprise, un établissement public ou privé ci-
après dénommés « structure d’accueil ».

La présente charte a pour objectif d’aider à la gestion du processus de


stage (organisation, réalisation, suivi, évaluation), de systématiser les
pratiques inhérentes à leur mise en place et d’apporter une valeur
ajoutée dans la réalisation des objectifs propres de chaque partie
prenante.

II Ŕ FINALITE DU STAGE OU DE LA FORMATION PAR


ALTERNANCE
Le stage ou la formation par alternance ont pour finalité de permettre
l’application dans un cadre professionnel des connaissances, des
compétences et des aptitudes acquises au cours de la formation
universitaire. Le stage ou la formation par alternance sont essentiels
pour la préparation de l’étudiant à la construction de son projet
personnel et professionnel et à son insertion professionnelle.

L’utilisation des résultats de l’apprentissage dans la pratique d’une


activité professionnelle, apporte à l’étudiant une expérience du monde
du travail et une meilleure représentation des métiers auxquels prépare
sa formation.

Le stage ou la formation par alternance sont une partie intégrante du


processus pédagogique. Ils constituent un élément essentiel dans la
professionnalisation des parcours de formation. Ils sont formateurs eu
égard à leur apport au cursus de formation et à l’expérience sociale
acquise par l’étudiant notamment par immersion dans un milieu qui
a des règles différentes de celles des milieux qui lui sont familiers .

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 132


Le stage ou la formation par alternance sont un moteur du partenariat
entre les établissements d’enseignement supérieur et le secteur
économique et productif. Ils permettent de nouer des liens durables
dans une logique de connaissance réciproque et d’intérêt mutuel.

Le stage ou la formation par alternance exigent la réalisation


d’activités professionnelles réelles, mais qui ne doivent pas être
assimilées à un vrai emploi permettant au stagiaire de remplacer des
personnels permanents de la structure d’accueil.

III - LE PROCESSUS DE MISE EN ŒUVRE DU STAGE OU DE


LA FORMATION PAR ALTERNANCE

Le stage ou la formation par alternance sont réalisés dans le cadre d’un


partenariat entre l’établissement d’enseignement supérieur et la
structure d’accueil, parties prenantes du projet commun, qui sont :
 un étudiant (au sens générique d’étudiant ou étudiante) ;
 un représentant de l’établissement d’enseignement, dénommé
encadreur pédagogique ;
 un représentant de la structure d’accueil, dénommé encadreur
professionnel.

1 - La recherche du stage ou d’une formation par alternance


Dans cette phase l’étudiant doit participer à la recherche d’un stage ou
d’une formation par alternance par :
 l’envoi de candidatures à des structures d’accueil ;
 des prises de contacts téléphoniques pour relancer ses
demandes ;
 des rendez-vous avec des structures d’accueil pour présenter
son projet.

Il doit être en mesure de :


 s’informer sur l’activité des structures d’accueil auprès
desquelles il candidate ;
 rédiger une demande de stage circonstanciée, dans laquelle il
présente son parcours de formation et fait connaitre, aux
structures d’accueil qu’il sollicite, la formation qu’il est entrain
de suivre ;
 rédiger un curriculum-vitae.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 133


L’étudiant doit bénéficier d’une préparation à la recherche de stage ou
de formation par alternance de la part de son établissement de
formation, qui consiste en :
 un soutien en expression écrite pour la rédaction des
documents ;
 un soutien en expression orale pour les entretiens
téléphoniques et les rendez-vous ;
 des conseils pour la recherche de structures d’accueil dans la
spécialité requise ;
 la fourniture de fichiers de contacts et de ressources
documentaires ;
 des conseils pour sa présentation et son comportement lors de
rendez-vous ;
 la recherche de solution s’adaptées, lorsque l’étudiant a des
difficultés à trouver par lui-même une structure d’accueil et
après avoir fait preuve d’une réelle implication pour trouver un
stage ou une formation par alternance ;
 la formalisation d’un projet de stage quand l’étudiant a reçu
une réponse favorable d’une structure d’accueil.

2 - Le projet de stage ou de formation par alternance


Le projet de stage o u d e f o r m a t i o n p a r a l t er n a n c e fait l’objet
d’une validation des deux encadreurs et l’étudiant et d’une
formalisation qui doit décrire les objectifs de la mission et les tâches à
réaliser.

Le projet de stage ou de formation par alternance doit :


 placer l’étudiant en situation d’activité professionnelle et
s’inscrire dans la finalité pédagogique du cursus de formation ;
 permettre la réalisation d’activités correspondant au niveau du
diplôme visé dans la classification nationale des qualifications;
 permettre une mise en application, en situation professionnelle,
des résultats d’apprentissage conformément aux spécifications
de la classification nationale des qualifications du niveau visé.

Le projet de stage ou de formation par alternance est inscrit dans


une convention signée par l’établissement d’enseignement supérieur,
la structure d’accueil et l’étudiant.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 134


3 - La convention de stage ou formation par alternance
La convention de stage ou de formation par alternance précise les
engagements et les responsabilités de l’établissement d’enseignement,
de la structure d’accueil et de l’étudiant. Celle-ci est annexée à la
charte de stage ou de formation par alternance.

La convention
 identifie l’étudiant, l’établissement d’enseignement supérieur,
la structure d’accueil,
 identifie les noms et fonctions des encadreurs ;
 précise les dates de début et de fin du stage ou de la formation
par alternance et précise les modalités de leur déroulement ;
 précise le contenu du stage ou de la formation par alternance,
les objectifs de la mission et les activités confiées à l’étudiant ;
 définit les rôles respectifs des encadreurs et de l’étudiant ;
 fixe les conditions de suivi de l’étudiant pendant le stage ou la
formation par alternance et les conditions de leur évaluation
par la structure d’accueil ;
 précise le statut de l’étudiant, sa couverture sociale, et sa
protection contre les accidents du travail et les maladies
professionnelles ;
 définit le régime des absences et des congés, les conditions de
suspension ou de résiliation du stage ou de la formation par
alternance ;
 rappelle les conditions du règlement intérieur de la structure
d’accueil, le principe de confidentialité et de propriété
intellectuelle qui s’appliquent à l’étudiant ;
 précise les conditions d’une éventuelle gratification,
d’avantages en nature, de remboursement de frais dont peut
bénéficier l’étudiant;
 impose la tenue, par l’étudiant, d’un cahier de stage, visé par
l’encadreur professionnel et l’encadreur pédagogique.

4 Ŕ Le suivi du stage
Tout stage fait l’objet d’un encadrement dont la responsabilité
incombe aux encadreurs pédagogiques et professionnels. Ceux-ci
travaillent en collaboration pour soutenir méthodologiquement
l’étudiant dans l’accomplissement de son stage ou de sa formation par
alternance. Ils ont une obligation de disponibilité.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 135


L’information mutuelle est un principe de base fondateur de la
confiance réciproque et de la responsabilité partagée dans
l’encadrement de l’étudiant. Les encadreurs pédagogiques et
professionnels portent respectivement à la connaissance de l’un et de
l’autre, les changements, les difficultés éventuelles et les événements
dont ils sont informés et qui influent sur le déroulement de stage. Ils
se rencontrent pour faire l’état d’avancement du stage ou de la
formation par alternance.

L’encadreur pédagogique s’assure de la conformité du contenu du


stage avec la finalité du cursus de formation. Il exerce le suivi et
organise, le cas échéant, le soutien pédagogique et la guidance de
l’étudiant pour lui permettre de remédier aux difficultés rencontrées et
mener à biens amission dans la structure d’accueil. Il vérifie la rigueur
de l’étudiant dans sa capacité à mobiliser les acquis de sa formation
pour atteindre les objectifs assignés au stage ou à la formation par
alternance.

L’encadreur professionnel accompagne, conseille et évalue l’étudiant.


Il veille à l’intégration de l’étudiant dans la structure d’accueil, à ce
que les tâches confiées soient conformes aux attendus de la formation
suivie. Il détecte les difficultés rencontrées dans la réalisation des
tâches et guide l’étudiant dans leur réalisation.

L’encadreur professionnel guide l’étudiant dans la réalisation des


tâches qui lui sont confiées et vérifie l’assimilation des pratiques
professionnelles attendues. Il remplit la fiche d’évaluation de stage ou
de formation par alternance de l’étudiant. Il délivre une attestation de
stage ou de formation par alternance témoignant de l’expérience de
l’étudiant en situation professionnelle.
Le cahier de stage ou de formation par alternance est un outil de suivi
du stage ou de la formation par alternance. Les encadreurs vérifient
la tenue du cahier de stage ou de formation par alternance.

5 - L’évaluation
Les modalités d’évaluation du stage ou de la formation par alternance
réalisés par l’étudiant sont spécifiées dans l’arrêté d u ministre de
l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique fixant le
régime des études et des examens du diplôme visé.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 136


a - Evaluation de l’étudiant en stage ou de la formation par
alternance
Les documents relatifs à l’évaluation sont réunis dans un dossier de
stage ou formation par alternance qui comporte :
 la fiche d’évaluation du stage ou de la formation par
alternance;
 le cahier de stage de formation par alternance ;
 le rapport de stage de formation par alternance.

Une soutenance orale du rapport de stage de formation par alternance


est organisée devant un jury dès lorsque le dossier de stage ou de
formation par alternance est complet.

b – Evaluation du stage ou de la formation par alternance


Dans un objectif d’amélioration continue du partenariat, les trois
parties prenantes, acteurs, du processus de réalisation du stage ou de la
formation par alternance sont invités à formuler une appréciation de la
qualité du stage.
IV Ŕ ENGAGEMENTS DES PARTIES
Cet engagement est décrit dans la convention type de stage ou de la
formation par alternance signée par chacune des parties prenantes.

1- Engagements de l’étudiant vis-à-vis de la structure d’accueil :


 se conformer à l’ensemble des dispositions de la convention
qui le concernent, notamment celles du règlement intérieur et
de la confidentialité ;
 réaliser le programme de travail qui lui a été assigné ;
 rendre compte de ses activités par la tenue d’un cahier de stage
ou de formation par alternance ;
 avoir des contacts réguliers avec son encadreur pour l’informer
spontanément des difficultés qu’il rencontre dans la réalisation
de sa mission ;
 rédiger un rapport de stage ou de formation par alternance
selon les indications professionnelles et technologiques de la
structure d’accueil ;
 soumettre le rapport de stage ou de formation par alternance
avant diffusion.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 137


2- Engagements de l’étudiant vis-à-vis de l’établissement
d’enseignement supérieur et de recherche :
 rendre compte de ses activités par la tenue d’un cahier de stage
ou de formation par alternance ;
 avoir des contacts réguliers avec son encadreur pour l’informer
spontanément des difficultés qu’il rencontre dans la réalisation
de sa mission ;
 rédiger un rapport de stage ou de formation par alternance
selon les indications méthodologiques de l’établissement
d’enseignement supérieur et de recherche scientifique ;
 soutenir oralement son rapport de stage ou de formation par
alternance devant un jury.

3- Engagements de la structure d’accueil vis-à-vis de l’étudiant :


 définir un projet de stage ou de formation par alternance,
décrire la mission de l’étudiant dans la structure d’accueil et
réunir les conditions professionnelles pour permettre la
réalisation du programme de travail préalablement établi ;
 informer l’étudiant des règles et principes qui lui sont
applicables ;
 aider l’étudiant à s’intégrer dans une équipe professionnelle et
favoriser les relations interpersonnelles au sein de l’équipe ;
 vérifier la réalisation des activités par l’étudiant et analyser les
difficultés éventuellement rencontrées ;
 planifier des remédiassions pour aider l’étudiant à mener à
bien ses activités ;
 vérifier la tenue du cahier de stage ou de formation par
alternance et le viser ;
 rencontrer périodiquement l’étudiant et l’encadreur
pédagogique ;
 informer l’établissement d’enseignement supérieur et de
recherche du déroulement du stage ou de la formation par
alternance, notamment des absences éventuelles, des
problèmes ou difficultés rencontrées, des actions correctives
apportées ou des modifications dans l’organisation du stage ;
 aider l’étudiant dans l’élaboration de son rapport de stage ou
de formation par alternance ;
 réaliser l’évaluation du stage ou de la formation par alternance en
remplissant la fiche d’évaluation puis la transmettre à
l’établissement d’enseignement supérieur et de recherche et en
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 138
participant au jury de soutenance du stage ou de la formation
par alternance ;
 délivrer une attestation de stage ou de formation par alternance
descriptive de l’expérience professionnelle acquise par
l’étudiant en stage ou en formation par alternance.

4- Engagements de l'établissement d'enseignement supérieur vis-


à-vis de l’étudiant :
 préparer l’étudiant à la recherche de stage ou d’une formation
par alternance en relation avec sa formation et faciliter cette
recherche ;
 valider la pertinence du projet de stage ou de formation par
alternance et du programme de travail proposés ;
 assurer un suivi régulier de l’étudiant par des contacts
permanents avec l’encadreur professionnel et une ou plusieurs
visites, si nécessaire, à l’étudiant sur son lieu de stage ou de
formation par alternance ;
 viser le cahier de stage ou de formation par alternance ;
 participer avec l’encadreur professionnel à la recherche de
solution s’adaptées aux difficultés rencontrées et mettre en
œuvre les soutiens pédagogiques nécessaires ;
 s’assurer du retour de la fiche d’évaluation dûment remplie par
la structure d’accueil ;
 guider l’étudiant dans l’élaboration de son rapport de stage ou
de formation par alternance ;
 préparer le dossier complet de stage ou de formation par
alternance et organiser le jury de soutenance.
5- Engagements de l'établissement d'enseignement supérieur vis-
à-vis de la structure d’accueil :
 préparer l’intégration de l’étudiant dans le milieu
professionnel;
 faire le point régulièrement sur l’état d’avancement du stage ou
de la formation par alternance pour identifier les problèmes et
discuter les solutions envisagées ;
 respecter les règles de confidentialité ;
 mettre en place un soutien pédagogique de l’étudiant pour l’aider
dans la réalisation de son parcours en milieu professionnel ;
 inviter la structure d’accueil au jury de soutenance du rapport
de stage ou de formation par alternance.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 139


6- Engagements de la structure d’accueil vis-à-vis de
l’établissement d’enseignement supérieur :
 faciliter l’intégration de l’étudiant dans la structure d’accueil ;
 faire le point régulièrement sur l’état d’avancement du stage ou
de la formation par alternance pour identifier les problèmes et
discuter les solutions envisagées ;
 faciliter l’acquisition de compétences professionnelles
supplémentaires ;
 mettre en place les soutiens techniques et technologiques
nécessaires à l’étudiant ;
 participer au jury de soutenance du rapport de stage ou de la
formation par alternance.

7- Engagements des parties prenantes conjointement :


 échanger les informations nécessaires au bon déroulement du
stage ou de la formation par alternance ;
 faire une appréciation conjointe de la qualité du stage ou de la
formation par alternance.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 140


Annexe 6 : Convention type de stage ou de
formation par alternance dans les
administrations, les entreprises, les
établissements publics ou privés

Vu le décret n°…………………………… du ……………………….

Entre les parties suivantes :

L’établissement d’enseignement supérieur:


Nom
Adresse
Représenté par
Qualité du représentant
Tél
Fax
Mail

La structure d’accueil :
Nom
Adresse
Représentée par
Qualité du représentant
Service dans lequel est effectué le stage ou la formation par alternance
Lieu du stage o u d e l a f o r m a t i o n p a r a l t e r na n c e
(si différent de l’adresse ci-dessus)

Tél
Fax
Mail

et

L’étudiant(e) : Nom Prénom Adresse

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 141


N° carte d’étudiant
N° de Sécurité Sociale Intitulé de la formation ou du cursus suivi
Tél
Mail

Encadrement de l’étudiant(e) assuré par:


L’établissement d’enseignement La structure d’accueil
supérieur
en la personne de en la personne de
Nom Prénom Nom Prénom
Fonction Fonction
Tél Tél
Mail Mail

Article 1 : Objet de la convention


La présente convention précise les engagements et les responsabilités
respectives des signataires à l’occasion de la réalisation du stage ou de
la formation par alternance.

Article 2 : Objectifs du stage ou de la formation par alternance


Le présent stage o u l a f o r m a t i o n p a r a l t e r n a n c e a une finalité
pédagogique et s’inscrit dans le cadre de la formation et du projet
personnel et professionnel de l’étudiant(e). Il permet à l’étudiant(e)
d’utiliser les acquis de sa formation, d’acquérir des connaissances, des
aptitudes et des compétences complémentaires et de faciliter s o n
passage du monde de l’enseignement supérieur au milieu
professionnel.

Article 3 : Contenu du stage ou de la formation par alternance


Le sujet du stage ou de la formation par alternance est :

Les objectifs de la mission dans la structure d’accueil sont :

Les activités confiées à l’étudiant(e)sont les suivantes:

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 142


Article 4 : Modalités du stage ou de la formation par alternance
Durée et date
Le stage ou la formation par alternance se déroulera
du:……..….au…………….
La durée du stage ou de la formation par alternance est
de:……………….….semaine(s)

Déroulement du stage ou de la formation par alternance


Ce stage ou formation par alternance se déroule à temps complet.
La durée hebdomadaire maximale de présence de l’étudiant(e) dans la
structure d’accueil est de : ……………… heures.
Le temps de travail réalisé la nuit, le dimanche ou un jour férié, est
précisé comme suit :

Toute modification substantielle de l’organisation du stage ou de la
formation par alternance pour les conditions précisées précédemment
fera l’objet d’un avenant à la présente convention.

Article 5 : Suivi et réalisation du stage ou de la formation par


alternance
Rôle de l’encadreur professionnel
L’encadreur professionnel propose un sujet de stage ou de formation
par alternance en fonction de la formation de l’étudiant(e).Il définit la
mission de l’étudiant(e)dans la structure d’accueil et établit un
programme de stage avec des activités à réaliser pour atteindre les
objectifs professionnels assignés à la mission.

Il vérifie la réalisation des activités et analyse les difficultés


éventuellement rencontrées pour atteindre les objectifs assignés. Il
planifie des actions correctives pour aider l’étudiant(e)à mener à bien
ses activités.
Il vérifie la tenue du cahier de stage ou de formation par alternance et
le vise.

Il informe l’établissement d’enseignement supérieur de la progression


du stage ou de la formation par alternance et :
 des absences éventuelles ;
 des problèmes ou difficultés rencontrées ;
 des actions correctives apportées ou des modifications dans
l’organisation du stage.
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 143
Il assiste l’étudiant(e) dans l’élaboration de son rapport de stage ou de
formation par alternance.
Il réalise l’évaluation du stage en remplissant la fiche d’évaluation
qu’il transmet à l’établissement d’enseignement supérieur et en
participant au jury de soutenance du stage ou de formation par
alternance.

Il fait délivrer par la structure d’accueil une attestation de stage


descriptive du parcours de stage ou de formation par alternance de
l’étudiant(e).

Rôle de l’encadreur pédagogique


L’encadreur universitaire appuie la démarche de l’étudiant(e) pour
présenter sa formation à la structure d’accueil.

Il valide la pertinence du sujet de stage et du programme proposés en


relation avec le cursus de l’étudiant(e).

Il assure un suivi régulier de l’étudiant(e) par des contacts permanents


avec l’encadreur professionnel et une ou plusieurs visites, si
nécessaire, de l’étudiant(e) sur son lieu de stage ou de formation par
alternance.

Il vise le cahier de stage ou de formation par alternance.

Il participe avec l’encadreur professionnel à la recherche de solution


s’adaptées aux difficultés rencontrées.

Il s’assure du retour du retour de la fiche d’évaluation dûment remplie


par la structure d’accueil.

Il guide l’étudiant(e) dans l’élaboration de son rapport de stage ou de


formation par alternance.

Il participe au jury de soutenance du stage ou de la formation par


alternance.

Rôle de l’étudiant(e)
L’étudiant(e) réalise le programme qui lui a été précisé dans la
présente convention.
DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 144
Il (elle) se conforme à l’ensemble des dispositions de la présente
convention qui le concerne. Il (elle) informe son encadreur
professionnel et, le cas échéant, son encadreur pédagogique, des
difficultés qu’il rencontre dans l’exercice de sa mission dans la
structure d’accueil.

Il (elle) rédige un rapport de stage ou de formation par alternance


selon les indications méthodologiques de l’établissement
d’enseignement supérieur et les indications professionnelles et
technologiques de la structure d’accueil.

Les modalités de validation du stage ou de la formation par


alternance accompli par l’étudiant(e) sont définies selon le cadre du
régime des études et des examens du diplôme concerné.

A l’issue du stage ou de la formation par alternance, les signataires


réalisent une appréciation conjointe de la qualité du stage ou de
formation par alternance.

Article 6 : Statut de l’étudiant(e)


Pendant la durée du stage ou de formation par alternance
l’étudiant(e)conserve son statut antérieur.

Article 7 : Protection sociale Régime d’affiliation de l’étudiant


Au cours de la période du stage obligatoire ou de la formation par
alternance, l’étudiant adhère à un contrat collectif d’assurance,
couvrant les résultats de sa responsabilité civile dans le lieu du stage
ou de la formation par alternance. Ce contrat est souscrit par la
mutuelle des accidents scolaires et universitaires à l’une des
entreprises d’assurances agréées conformément à la législation en
vigueur.

Règles d’assujettissement et droits ouverts aux étudiants (es)


L’étudiant est astreint à observer le règlement intérieur de
l’administration, de l’entreprise ou de l’établissement public ou privé
et à ne pas divulguer les informations dont il obtient au cours des
périodes de stage ou de formation par alternance.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 145


Le manquement par l’étudiant à ces obligations entraîne une poursuite
disciplinaire, conformément aux règlements en vigueur en matière
disciplinaire aux universités.

Durant toute la période de son stage ou de la formation par alternance,


l’étudiant bénéficie de la couverture sociale que lui offre le système de
sécurité sociale auquel il est affilié en sa qualité d’étudiant.

Il peut également bénéficier pendant la durée du stage d’une bourse


qui est imputée sur le budget de l’administration, de l’entreprise ou de
l’établissement public ou privé au sein duquel le stage ou la formation
par alternance est réalisée. Cette bourse n’est pas soumise aux
cotisations de sécurité sociale.

Protection de l’étudiant contre les accidents du travail et les


maladies professionnelles
Les déclarations d’accidents du travail ou de trajet incombent à
l’établissement d’enseignement supérieur.

L’établissement d’enseignement supérieur et la structure d’accueil


doivent se tenir mutuellement informés dans les 24 heures.

Article 8 : Responsabilité civile et assurances


L’étudiant(e) doit justifier auprès de la structure d’accueil d’un contrat
collectif d’assurance couvrant sa responsabilité civile.

L’étudiant(e) est affilié(e) auprès de (nom de l’organisme


d’assurance):

Ce contrat collectif d’assurance de responsabilité civile le (la)


garantit en cas d’accident de nature à créer un préjudice aux tiers et
notamment à la structure d’accueil au cours du stage ou de la
formation par alternance.

Article 9 : Absence
Au cours du stage ou de la formation par alternance, l’étudiant(e)
pourra s’absenter pour suivre des enseignements ou passer des
contrôles ou des examens sur son lieu de formation. Il justifiera de son
absence auprès de la structure d’accueil par la présentation, dans les

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 146


24 heures ouvrables, de la convocation de l’établissement
d’enseignement supérieur.

L’étudiant(e) peut bénéficier de congés sous réserve d’accord écrit de


la structure d’accueil.
Touteabsencepourraisonmédicaleoucasdeforcemajeuredoitêtrejustifiée
etsignaléeà l’établissement d’enseignement supérieur et à la structure
d’accueil par l’étudiant(e).

Article 10 : Règlement intérieur


Les clauses du règlement intérieur de la structure d’accueil, s’il existe,
sont portées à la connaissance de l’étudiant(e) à qui elles s’appliquent.
Ce (tte) dernier(e) est tenu(e)de les respecter.
En cas de manquement, les dispositions relatives à la procédure
disciplinaire et aux sanctions applicables aux salariés ne lui sont pas
applicables.
Par contre, il (elle)reste soumis(e)aux règlements en matière
disciplinaire dans les établissements d’enseignement supérieur.

Article 11 : Confidentialité
L’étudiant(e) et l’établissement d’enseignement supérieur s’engagent
à ne pas utiliser ou divulguer les informations recueillies sans accord
préalable de la structure d’accueil, y compris celles contenues dans le
rapport de stage ou de formation par alternance. Cet engagement vaut
non seulement pendant la durée du stage ou de la formation par
alternance, mais également après sa réalisation.

Article 12 : Propriété intellectuelle


Si le travail de l’étudiant(e) donne lieu à la création d’une œuvre
protégée par le droit d’auteur ou la propriété industrielle (y compris un
logiciel), l’établissement d’enseignement supérieur et la structure
d’accueil ne pourront utiliser celle-ci qu’avec l’accord de l’étudiant(e).
Dans ce cas un contrat devra être signé entre l’étudiant(e) et la
structure d’accueil. Devront notamment être précisés, l’étendue des
droits cédés, l’éventuelle exclusivité, la destination, les supports
utilisés et la durée de la cession, ainsi que le cas échéant, le montant
de la transaction au titre de la cession.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 147


Article 13 : Modalités de suspension et de résiliation du stage ou
de la formation par alternance
Toute difficulté survenue dans le déroulement du stage ou de la
formation par alternance doit être portée à la connaissance de
tous les intéressés afin d’être résolue au plus vite.
En cas de volonté d’une partie d’interrompre définitivement le stage
ou la formation par alternance, celle-ci doit en informer
immédiatement les deux autres parties par écrit. Les raisons invoquées
seront examinées en étroite concertation. La décision d’interruption
définitive du stage ou de la formation par alternance
n’interviendra qu’à l’issue de cette concertation.

Article 14 : Avantages en nature Ŕ Remboursement de frais


Les avantages en nature et les remboursements de frais dont peut
bénéficier l’étudiant(e)sont précisés ci-après :
 restauration:
 hébergement :
 transport journalier:
 déplacements réalisés à la demande de l’entreprise :
 formation au bénéfice de l’étudiant(e) à l’extérieur de la
structure d’accueil :
 services culturels et sociaux :

Article 15 : Gratification
Au cours du stage ou de la formation par alternance, l’étudiant(e) peut
percevoir une gratification.
L’opportunité et le montant de cette gratification sont laissés à
l’appréciation de la structure d’accueil.
Le cas échéant, l’entreprise décide des modalités de versement
(versement unique en fin de stage ou mensualisation), décrites ci-
après:
 Montant de la gratification versée à l’étudiant(e) :
 Modalités de versement de cette gratification :
La gratification est versée à l’étudiant(e) sans préjudice des avantages
en nature ou du remboursement des frais engagés.
En cas de suspension ou de résiliation de la convention de stage, le
montant de la gratification
Au prorata de la durée du stage effectuée.
Le montant de cette gratification n’est pas soumis aux cotisations de
Sécurité Sociale.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 148


Article 16 : Attestation de stage
A l’issue du stage, la structure d’accueil délivre à l’étudiant(e) une
attestation de stage et remplit la fiche d’évaluation de l’activité de
l’étudiant(e) en stage qu’elle renvoie à l’établissement d’enseignement
supérieur.

Article 17 : Litiges
Les difficultés et litiges résultant de l’application de la présente
convention seront réglés à l’amiable entre les différents signataires. Au
cas où un arrangement ne pourrait être trouvé entre les signataires, ils
s’en remettront aux règles d’arbitrage de la juridiction compétente.

Article 18 : Charte d’évaluation ŔFiche d’évaluation


La charte est jointe à la présente convention.
La fiche d’évaluation du stage ou de formation par alternance est
annexée à la présente convention.

Fait en trois exemplaires, le..........................

Pour l’établissement Pour l’étudiant(e) Pour la structure


d’enseignement d’accueil
supérieur

Le responsable (Si mineur, le Le responsable


représentant légal)

L’encadreur L’encadreur
universitaire professionnel

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 149


Annexe à la convention type relative au stage ou à la
formation par alternance dans les administrations, les
entreprises, les établissements publics ou privés

Fiche d’évaluation
Vu le décret n°……………du………… relatif à la charte de stage ou
de la formation par alternance au sein des administrations, des
entreprises, ou des établissements publics ou privés.

L’étudiant(e) :
Nom et Prénom:
N° de la carte d’étudiant :

Intitulé de la formation ou cursus suivi dans l’université :

Encadrement du stagiaire assuré par :

Etablissement d’Enseignement Structure d’accueil


Supérieur

Nom : Nom :

Prénom : Prénom :

Fonction: Fonction:
:
Sujet de stage ou de formation par alternance:

Période de stage ou de formation par alternance:

Sans Très
Domaines de l'évaluation Faible Moyen Bien
réponse Bien

1- Capacité de communication

2- Connaissances scientifiques
et technologiques

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 150


3- Compétences pour les
activités à réaliser

4- Aptitude à mener à bien la


mission confiée
5- Motivation
6- Adaptation, rythme,
capacité de travail

7- Assiduité, ponctualité

Evaluation globale

Observations de l’encadreur professionnel :

Signature de l’encadreur Signature du responsable de la


professionnel structure d’accueil

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 151


Annexe 7 : Guide de la qualité des stages

PREAMBULE

Ce document vient compléter la charte de stage dans la mise en


application du décret fixant les orientations générales des stages au
sein des administrations, des entreprises ou des établissements publics
ou privés.

La charte a pour objectif de cadrer la pratique des stages, tout en


favorisant leur développement bénéfique à la fois pour les étudiants et
pour les structures d’accueil.

La charte de stage comporte en annexe les documents définis par la loi


2009-21 :
 une convention type de stage ;
 un cahier de stage.

Le guide est un outil d’appui à la démarche de mise en place des


stages qui vise à favoriser le déroulement des stages, depuis leur
recherche et leur réalisation, jusqu’à leur évaluation.

Tout stage est subordonné à la signature d’une convention, signée


conjointement par l’étudiant, l’établissement d’enseignement
supérieur et la structure d’accueil (cf. loi n° 2009-21 du 28 avril
2009).

GENERALITES

Le champ de la charte
Le champ de la charte concerne tous les stages d’étudiants inscrits
dans un cursus d’établissements d’enseignement supérieur dans des
structures d’accueil (administrations, entreprises ou établissements
publics ou privés).

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 152


Le stage
La finalité du stage s’inscrit dans un projet pédagogique et n’a de sens
que par rapport à ce projet. Dès lors, le stage :
 permet la mise en pratique en milieu professionnel des
connaissances, des compétences et des aptitudes acquises au
cours de la formation ;
 est pris en compte dans l’évaluation globale de l’étudiant ;
 facilite le passage du monde de l’enseignement supérieur à
celui du milieu professionnel.
Le stage ne peut en aucun cas être assimilé à un emploi.

L’encadrement du stage
1 Ŕ La formalisation du projet de stage :
 le projet de stage fait l’objet d’une concertation entre un
représentant de l’équipe de l’établissement, un représentant de
la structure d’accueil dument mandaté et l’étudiant ;
 ce projet de stage est formalisé dans une convention signée par
l’établissement d’enseignement, la structure d’accueil et le
stagiaire.

2 Ŕ La convention de stage de l’étudiant en structure d’accueil :


 décrit le contenu et les modalités du stage ;
 précise les engagements et les responsabilités de
l’établissement d’enseignement, de la structure d’accueil et de
l’étudiant.

3 Ŕ La durée du stage :
 la durée du stage est précisée dès les premiers contacts entre la
établissement d’enseignement supérieur et la structure
d’accueil. L’étudiant en est tenu informé ;
 elle figure explicitement dans la convention de stage.

Les responsables de l’encadrement


Tout stage fait l’objet d’un double encadrement par :
 un enseignant de l’établissement ayant le rôle d’encadreur
pédagogique ;
 un membre de la structure d’accueil ayant le rôle d’encadreur
professionnel.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 153


Les encadreurs pédagogique et professionnel travaillent en
collaboration, sont informés et s’informent de l’état d’avancement du
stage et des difficultés éventuelles.

L’encadreur pédagogique s’assurance de l’articulation entre les


finalités du cursus de formation et celles du stage, selon les principes
de la présente charte.

L’encadreur professionnel veille à ce que les tâches effectuées soient


en conformité à l’acquisition des compétences visées par le métier.

Les encadreurs reconnaissent la nécessité de leur investissement,


notamment en temps consacré à l’encadrement.

Evaluation
L’évaluation du stage doit permettre de juger si les objectifs du stage
ont été atteints, notamment en termes de réalisation de la mission
proposée et de compétences acquises.

Elle se compose de deux parties :

a - Evaluation du stagiaire :
 l’activité du stagiaire fait l’objet d’une évaluation qui résulte
de la double appréciation des responsables de l’encadrement
du stage ;
 les modalités concrètes d’évaluation sont conformes à celles
spécifiées dans l’arrêté ministériel fixant le régime des études
et des examens du diplôme visé ;
 l’évaluation est portée dans une « fiche d’évaluation » qui,
avec le cahier et le rapport de stage, constitue le « dossier de
stage ». Ce dossier est conservé par l’établissement
d’enseignement supérieur.

b - Evaluation du stage :
 dans un objectif d’amélioration continue de la qualité du
partenariat, les trois signataires de la convention sont invités à
formuler une appréciation de la qualité du stage.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 154


VOUS ETES UN ETUDIANT A LA RECHERCHE D’UN
STAGE

Quelques conseils pratiques :


Vos objectifs sont multiples :
 le stage doit être une application de votre formation, il est
également nécessaire à l’obtention de votre diplôme ;
 le stage doit vous permettre d’acquérir des compétences
professionnelles, en lien avec vos connaissances acquises, que
vous serez en mesure de réutiliser dans votre future vie de
salarié.

Grâce à votre stage, vous allez découvrir un milieu professionnel, une


structure d’accueil, une organisation, rencontrer des collègues, des
clients, des fournisseurs, etc.

Sur un plan personnel, le stage vous permettra :


 de mieux vous connaître vous-même (aptitude à vous insérer
socialement, capacité d’écoute, de dialogue, d’organisation et
d’autonomie, aptitude à rendre compte d’une expérience,
identification de vos points forts et de vos points faibles) ;
 de confirmer vos aspirations et votre choix d’un ou de
plusieurs secteurs d’activité pour vos poursuites d’études ou
votre future vie professionnelle ;
 d’amorcer votre expérience professionnelle et de commencer à
vous constituer un réseau.
Le stage est un tremplin pour l’emploi, pouvant déboucher lui-même
sur une proposition d’emploi dans la structure d’accueil.

Comment élaborer votre projet ?


Faites le point sur votre formation, vos centres d’intérêt, vos
compétences et définissez clairement les contenus et les objectifs de
votre formation.

Veillez également à la cohérence entre vos stages et votre projet


professionnel.

Dans cette démarche, votre établissement d’enseignement supérieur


vous accompagne avec une formation spécifique.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 155


Il peut vous aider à identifier ce que vous pouvez apporter à la
structure d’accueil et ce que la structure d’accueil peut vous apporter.

Comment rechercher la structure d’accueil qui peut vous


accueillir ?
Les grandes structures d’accueils sont davantage connues et
sollicitées, mais il ne faut pas négliger les petites et moyennes
structures d’accueil, les petites et moyennes industries ou les très
petites entreprises susceptibles d’offrir des stages intéressants.

Les structures d’accueils appartiennent à des secteurs d’activité qu’il


faut bien identifier afin de trouver les terrains de stages qui prolongent
le mieux votre formation.

Privilégiez une structure d’accueil représentative du secteur


professionnel située dans le tissu économique régional pour faciliter
les relations avec votre établissement d’enseignement supérieur ainsi
que le suivi du stage.

Un stage à l’étranger peut être l’occasion de mettre en pratique une


langue étrangère et de découvrir un autre type de culture.

Où aller chercher les informations ?


Auprès des enseignants, des services de stages ou de relations avec les
entreprises de votre établissement, des associations d’étudiants, des
organisations professionnelles, de la cellule d’aide à l’insertion
professionnelle des étudiants, etc.

Comment faire ?
Il est bon de préparer votre candidature au moins 6 mois avant la date
prévue du stage.

Votre dossier de candidature doit comporter :


 un CV clair et précis d’une page ou deux au maximum,
décrivant aussi vos savoir-faire et vos expériences;
 une lettre de motivation qui présente votre candidature et votre
programme de formation ; elle doit être courte et doit
impérativement se terminer par une demande d’entretien.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 156


Votre candidature peut passer par différentes voies qui peuvent être
associées:

Votre candidature est spontanée :


Vous devez envoyer votre dossier de candidature dans des structures
d’accueil parfaitement ciblées au nom d’un responsable identifié qui
peut être directeur des ressources humaines (DRH) ou responsable
d’un service.

Pensez à garder une trace de vos démarches pour en assurer le suivi (le
cas échéant, des relances téléphoniques auprès des structures
d’accueils seront nécessaires).

Vous faites appel à des relations :


Ne négligez pas de solliciter famille, voisins, amis, mais aussi les
professionnels rencontrés à l’occasion de cours, de conférences. Ces
derniers peuvent vous indiquer des pistes intéressantes, voire vous
accueillir comme stagiaire.

Vous passez par des organisations étudiantes, des associations


d’anciens élèves ou étudiants :
Pensez à les utiliser : il est plus facile et moins stressant de s’adresser
à quelqu’un qui a fait les mêmes démarches quelques années plus tôt.

Il existe encore d’autres moyens…à ne pas négliger :


 internet (sites spécialisés), les médias, la presse quotidienne ;
 les fédérations d’entreprises ou les syndicats.

Si vous obtenez un entretien:


Avant l’entretien, renseignez-vous sur le secteur d’activité de la
structure d’accueil, son organisation, ses chiffres clefs, …

Pendant l’entretien, informez-vous sur le sujet proposé et les


modalités pratiques du stage (place dans l’équipe, horaires de nuit,
congés, avantages, ….).

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 157


Pendant le stage, vous devez :
• vérifier les clauses mentionnées dans la convention en vous
intégrant au mieux dans l’équipe ;
• dialoguer avec votre tuteur professionnel et informer votre
tuteur pédagogique du bon déroulement du stage et,
éventuellement, alerter ce dernier en cas de problèmes
rencontrés ;
• commencer à rédiger rapidement votre rapport de stage.

À la fin de votre stage vous ne devez pas oublier :


• de transmettre votre rapport ou votre mémoire de stage à la
structure d’accueil et, en particulier, à votre encadreur
professionnel qui doit le valider ;
• de participer à l’évaluation de la qualité du stage ;
• de remercier toutes les personnes qui vous ont aidé dans votre
recherche et au cours de votre stage ;
• d’actualiser votre CV en y faisant figurer votre nouvelle
expérience professionnelle.

VOUS ETES UNE STRUCTURE D’ACCUEIL ET VOUS


APPRETEZ A ACCUEILLIR UN ETUDIANT EN STAGE

Vos objectifs sont :


 de vous faire connaître auprès des établissements
d’enseignement supérieur qui peuvent former vos futurs
collaborateurs (participation aux forums, rencontres avec les
étudiants, …) ;
 de participer à l’évolution des contenus et des programmes de
leurs formations, via une mise en situation professionnelle
d’un ou de plusieurs de leurs étudiants ;
 de profiter de l’apport d’un « souffle nouveau », voire de
nouvelles techniques.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 158


Quelques conseils pratiques
Que faire avant de procéder à l’accueil d’un étudiant ?

En interne, il convient de :
 détecter les besoins et les possibilités d’accueil de stagiaires de
tous les services de votre structure d’accueil, y compris dans
l’éventualité d’un recrutement ;
 préparer le personnel destiné à accueillir un étudiant ;
 prévoir, autant que faire se peut, des modalités d’accueil pour
favoriser l’insertion du stagiaire ;
 nommer un responsable de stage, ou encadreur professionnel,
qui l’encadrera, le guidera dans la structure d’accueil et
travaillera en collaboration avec un enseignant, encadreur
pédagogique, dans la conduite du stage ;
 valoriser le rôle de l’encadreur professionnel qui doit être
volontaire pour cette mission et avoir le goût et les capacités à
transmettre ses connaissances.

Si vous souhaitez déposer des offres de stages, il vous faut :


 contacter le service des stages de l’établissement
d’enseignement supérieur sélectionné ;
 préciser le niveau d’études et la durée.

Avec l’étudiant sélectionné et l’établissement d’enseignement


supérieur, il faut :
 définir un projet de stage et en préciser les objectifs et le
contenu, au terme d’une concertation entre un enseignant de
l’établissement d’enseignement supérieur dont relève le
stagiaire, un représentant de votre structure d’accueil et
l’étudiant ;
 compléter la convention qui formalisera ce projet de stage et
sera signée par l’établissement, la structure d’accueil et le
stagiaire ;
 préciser la durée du stage, en accord avec le cursus de
formation et qui figurera explicitement dans la convention.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 159


Pendant le stage, vous devez :
• vous assurez du bon déroulement du stage, conformément aux
dispositions de la convention tripartite signée en début de
stage.
• contacter sans attendre l’établissement d’enseignement
supérieur de l’étudiant en cas de problèmes.

À l’issue du stage :
Vos missions principales seront l’évaluation et le conseil à l’étudiant.

L’évaluation :
Sachez que l’activité du stagiaire doit faire l’objet d’une évaluation
qui résulte de la double appréciation des responsables de
l’encadrement du stage dans votre structure d’accueil et dans
l’établissement d’enseignement supérieur.

Les modalités concrètes de cette évaluation sont mentionnées dans la


convention qui a été signée par votre structure d’accueil,
l’établissement et l’étudiant.

L’appréciation portée par le responsable de stage est jointe à celle de


l’enseignant dans une “fiche évaluation” qui, avec la convention,
constitue le “dossier de stage” conservé par l’établissement
d’enseignement supérieur.

En tant que signataire de la convention, vous serez invité à formuler


auprès de l’établissement une appréciation de la qualité du stage lui-
même.

N’oubliez pas de rédiger une attestation de stage décrivant les


missions effectuées par l’étudiant stagiaire dans votre structure
d’accueil. Cette attestation pourra accompagner les futurs CV de
l’étudiant.

Le conseil :
A travers le stage, vous aidez l’étudiant à préciser son projet
professionnel et vous lui apportez une meilleure connaissance du

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 160


monde professionnel qui pourra l’aider, soit à intégrer le monde du
travail, soit à poursuivre des études.

Dans le cas où le stage peut déboucher sur une embauche éventuelle,


informez l’étudiant sur le type de poste que vous avez à lui proposer,
les conditions matérielles et l’évolution de carrière possible.

VOUS ETES UN ETABLISSEMENT


D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

Vos objectifs sont nombreux:


 mise en situation professionnelle et formation complémentaire
des étudiants ;
 préparation à l’insertion dans le monde du travail ;
 reconnaissance de la part des professionnels de vos formations
et avis sur leur qualité ;
 analyse de l’évolution des besoins du secteur professionnel ;
 amélioration des liens Universités-Entreprises, enseignants-
professionnels.

Quelques conseils pratiques :


Au cours de la formation, préparez les étudiants. Votre établissement
doit préparer les étudiants à l’élaboration d’un projet professionnel, à
la connaissance des fonctions et postes qu’ils pourraient être amenés à
occuper au cours d’un stage dans une structure d’accueil et à la
recherche d’un lieu de stage.

À cette fin, vous pouvez organiser, par exemple :


 des sessions de formation (rédaction de CV, de lettre de
motivation,…) ;
 des rencontres avec des professionnels (forums entreprises,
…).

et élaborer une documentation spécifique :


 programme et contenus de la formation, référentiel
compétences ;
 objectifs du stage ;
 fichiers entreprises et sujets de stages.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 161


Avant le départ en stage de l’étudiant :
Un étudiant ne peut partir en stage en structure d’accueil sans avoir
signé une convention, ni identifié ses interlocuteurs.
La préparation de cette convention fait partie intégrante du processus
pédagogique, il est indispensable qu’y soient associés l’étudiant,
l’enseignant responsable et la structure d’accueil

Votre établissement doit nécessairement s’assurer :


 que les objectifs, le contenu ainsi que les modalités du stage
sont bien définis ;
 que la convention de stage a bien été signée par les trois parties
en cause ;
 que les conditions de couverture du risque “accidents du
travail” et “responsabilité civile” sont assurées ;
 que le suivi et l’évaluation du stage sont prévus et assurés.

Pendant le stage, vous devez vous assurer de la participation des


enseignants :
Tout stage fait l’objet d’un double encadrement par un enseignant de
l’établissement d’enseignement supérieur et un membre de la structure
d’accueil. Il est vivement conseillé de ne pas confier tous les stages au
même enseignant, mais de respecter l’adéquation des thèmes abordés
au cours du stage avec les spécialités d’enseignement des différents
enseignants de la formation.

Une présence active des enseignants sur les lieux du stage doit être
réalisée, avec au moins une visite, pour que ceux-ci aient un meilleur
suivi de la réalité de son déroulement.

Le responsable du stage au sein de l’établissement d’enseignement


supérieur est le garant de l’articulation entre les finalités du cursus
d’enseignement et celles du stage.

Le tuteur pédagogique doit s’assurer du bon respect de la convention


tripartite signée.
A l’issue du stage, vous devez :
 prendre connaissance du rapport de stage et organiser la
soutenance orale du stage en présence du représentant de la
structure d’accueil ;

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 162


 constituer le dossier du stage et procéder à l’évaluation du
stagiaire conformément aux modalités spécifiées dans l’arrêté
ministériel fixant le régime des études et des examens du
diplôme visé ;
 organiser l’évaluation tripartite du stage.

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 163


Annexe 8 : Cahier de stage ou de formation
en alternance
Année universitaire :

Intitulé de la formation:
L’étudiant(e)
Nom Prénom
Adresse

N° carte d’étudiant
N° de sécurité sociale
Tél
Mail
L’établissement d’enseignement supérieur
Université de
Établissement de formation
Adresse

Représenté par
Qualité du représentant
Tél
Fax
Mail
La structure d’accueil
Nom
Adresse

Représentée par
Qualité du représentant
Service dans lequel est effectué le stage ou la formation par
alternance
Tél
Fax
Mail

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 164


CAHIER DE STAGE OU DE FORMATION PAR
ALTERNANCE DE :

1- MISE EN ŒUVRE DU STAGE OU DE LA FORMATION


PAR ALTERNANCE

Quelques Rappels

FINALITE DU STAGE OU DE LA
FORMATION PAR ALTERNANCE

Le stage ou la formation par alternance a pour finalité de permettre


l’application, dans un cadre professionnel, les acquis
d’apprentissage du cursus suivi dans l’établissement de formation.
Les étudiants en stage o u e n f o r m a t i o n p a r a l t e r n a n c e
doivent réaliser un véritable travail au sein de la structure d’accueil
qui leur permettra d’acquérir une première expérience, développera
leur aptitude à conduire de manière opérationnelle une activité
professionnelle, renforcera leur employabilité et facilitera leur
insertion dans le marché du travail.

Le stage ou la formation par alternance permet de placer l’étudiant


en situation d’activité professionnelle et de réalisation d’activités
d’un niveau de complexité, d’autonomie et de responsabilité
garanties par le diplôme conformément à la classification nationale
des qualifications.

OBLIGATIONS DE L’ETUDIANT EN STAGE OU EN


FORMATION PAR ALTERNANCE

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 165


L’étudiant doit respecter le règlement interne et la culture de la
structure d’accueil. La ponctualité,
Le sérieux dans le travail, le respect de la confidentialité sont des
qualités demandées à l’étudiant en stage ou en formation par
alternance ; qui doit tenir à jour, remplir et conserver
soigneusement ce cahier indispensable à la validation du stage ou
de la formation par alternance.

La charte de stage ou de formation par alternance prévue à


l’article. 10 de la loi2009-21 définit les principes généraux du stage
ou de la formation par alternance et les conditions permettant leur
réalisation au sein des structures d’accueil. Elle fixe les modalités
garantissant la qualité du stage ou de la formation par alternance, sa
conformité avec les objectifs pédagogiques du cursus de formation
suivi dans l’établissement d’enseignement supérieur et son intérêt
pour toutes les parties concernées.

La responsabilité de l’encadrement de tout stage ou formation par


alternance incombe aux encadreurs universitaires et professionnels.
Ceux-ci travaillent en collaboration pour soutenir
méthodologiquement l’étudiant dans la réalisation de son stage.

La convention de stage ou de formation par alternance précise les


engagements et les responsabilités de l’établissement
d’enseignement, de la structure d’accueil et de l’étudiant.

ENCADREMENT DEL’ETUDIANT EN STAGE OU


FORMATION PAR ALTERNANCE
Encadreur universitaire Encadreur professionnel

Nom Prénom Nom Prénom


Fonction Fonction
Tél Tél
Mail Mail

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 166


CAHIER DE STAGE DE OU DE FORMATION PAR
ALTERNANCE DE:

2- PROGRAMME DE TRAVAIL
A établir en concertation entre l’encadreur professionnel et l’encadreur
universitaire

ORGANISATION GENERALE DU STAGE OU DE


LA FORMATION PAR ALTERNANNCE
Dates ou périodes du stage ou de la formation par alternance:

Durée totale (nombre de semaine) :

Lieu(x) du stage ou de la formation par alternance:

DESCRIPTION DU TRAVAIL DEMANDE


(Activités confiées au stagiaire, mise en situation, phases
opérationnelles, périmètre d’action)

OBJECTIFS RECHERCHES ET RESULTATS ATTENDUS

(Qualitatifs, quantitatifs)

DIRECTIVES PARTICULIERES

(Documentation, règlementation particulière)

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 167


CAHIER DE STAGE OU DE FORMATION PAR
ALTERNANCE DE :

- CALENDRIER DES ACTIVITES DE L’ETUDIANT

A remplir régulièrement tout au long du stage ou de la formation par


alternance par l’étudiant

DATE OU DESCRIPTION DES ACTIVITES OBSERVATIONS


SEMAINE REALISEES

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 168


CAHIER DE STAGE OU DE FORMATION PAR
ALTERNANCE DE:

4- SUIVI DES ACTIVITES DANS LA STRUCTURE D’ACCUEIL

A remplir par l’encadreur professionnel.

Dans ce tableau, l’encadreur professionnel cherchera à noter, les


points marquants tels que
les résultats obtenus, les progrès réalisés, les difficultés
rencontrées par l’étudiant en stage.

Ce tableau peut être rempli à la fin de chaque période dans la


structure d’accueil si le stage ou la formation par alternance se fait
en plusieurs périodes. Il peut être utilisé comme un aide mémoire
pour rempli la fiche d’évaluation à la fin du stage ou de la
formation par alternance.

DATE OBSERVATIONS SIGNATURE

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 169


CAHIER DE STAGE OU DE FORMATION PAR
ALTERNANCE DE:

5- SUIVI DE L’ETUDIANT EN STAGE OU FORMATION PAR


ALTERNANCE PAR L’ETABLISSEMENT DE FORMATION

A remplir régulièrement pour chaque contact et chaque visite par


l’encadreur pédagogique.

Il convient de détailler les difficultés éventuelles, les questions


particulières discutées, les remédiations envisagées et les
solutions apportées. Il s’agit en particulier de veiller à la bonne
adéquation entre les tâches confiée à l’étudiant et les objectifs du
stage et de s’assurer du contexte de déroulement du stage en
entreprise.

DATE SITUATION CONSTATEE


DU CONTACT ACTIONS ENVISAGEES SIGNATURE
OU DE LA VISITE ET RESULTATS ATTENDUS

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 170


CAHIER DE STAGE OU DE FORMATION PAR
ALTERNANCE DE:

6- EVALUATION DU STAGE OU DE LA FORMATION


PAR ALTERNANCE
A remplir régulièrement tout au long du stage par l’encadreur professionnel

6-1. BILAN DES REALISATIONS PAR RAPPORT AUX


OBJECTIFS1
OBJECTIF RESULTATS, OBSERVATIONS,
COMMENTAIRES

1
OBJECTIF ELEMENTS D’APPRECIATION DES REALISATIONS
A. Atteint
P.A. Partiellement atteint
N. A. Non atteint

S.O. Sans objet (le stagiaire n’a pas eu l’occasion d’exercer


l’activité correspondante

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 171


CAHIER DE STAGE OU DE FORMATION PAR
ALTERNANCE DE:

6-2. APPRECIATION GENERALE DU TRAVAIL DE


L’ETUDIANT EN STAGE FORMATION PAR
ALTERNANCE

ELEMENTS D’APPRECIATION

L’appréciation de l’étudiant en stage ou formation par alternance


peut porter sur les éléments suivants :
•capacité de communication
•connaissances scientifiques et technologiques
•compétences pour les activités à réaliser
•aptitude à mener à bien la mission confiée
•motivation
•adaptation, rythme, capacité de travail
•assiduité, ponctualité

7- SIGNATURES
Date : Date : Date :
L’encadreur L’encadreur L’étudiant(e)
professionnel universitaire

Nom: Nom: Nom:

DGRU-MESRS - Guide Méthodologique de la Co-construction 172

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