République Algérienne Démocratique et Populaire ﻲﻤﻠﻌﻟا ﺚﺤﺒﻟاو ﻲﻟﺎﻌﻟا ﻢﯿﻠﻌﺘﻟا ةرازو ﺪﯾﺎﻘﻠﺑ ﺮﻜﺑ ﻮﺑأ ﺔﻌﻣﺎﺟ - نﺎﺴﻤﻠﺗ
République Algérienne Démocratique et Populaire ﻲﻤﻠﻌﻟا ﺚﺤﺒﻟاو ﻲﻟﺎﻌﻟا ﻢﯿﻠﻌﺘﻟا ةرازو ﺪﯾﺎﻘﻠﺑ ﺮﻜﺑ ﻮﺑأ ﺔﻌﻣﺎﺟ - نﺎﺴﻤﻠﺗ
République Algérienne Démocratique et Populaire ﻲﻤﻠﻌﻟا ﺚﺤﺒﻟاو ﻲﻟﺎﻌﻟا ﻢﯿﻠﻌﺘﻟا ةرازو ﺪﯾﺎﻘﻠﺑ ﺮﻜﺑ ﻮﺑأ ﺔﻌﻣﺎﺟ - نﺎﺴﻤﻠﺗ
Présenté par :
Mr A. BOUANANI Examinateur
Mr A. MEGNOUNIF Encadreur
Mr A. GHENIM Co-encadreur
Nous voudrons, tout d’abord, exprimer notre profonde gratitude enver le bon Dieu, le tout puissant
de nous avoir donné le courage et la volonté de parvenir à la fin de notre parcours universitaire..
Nous saisons cette occasion pour adresser nos remerciments à nos encadreurs Monsieur
Magnounif.A et Monsieur Ghenim.A d’avoir accepté de diriger notre travail, ses conseils
bienveillant, et pour la confiance qu’il nous accordé ce qui nous a encourager à fournir plus d’efforts
pour être à la hauteur de leur attente.
Nous tenons à exprimer nos gratitudes à notre chef de département Mr M. Bessedik et à tous nos
enseignants, surtout les membres de jury madame Adjim .F d’avoir accepté de présider le jury, à
Monsieur Bouanani .A et Mademoiselle Fandi.W de bien vouloir examiner notre travail. Leur
présence va valoriser, de manière certaine, le travail que nous avons effectué. Pour l’honneur qu’ils
nous font de participer à cette soutenance et pour le temps sacrifie à l’évaluation de ce travail
Nous tenons aussi à exprimer toute notre reconnaissance à nos familles Benramdane et Sarradj
Pour leur soutien et encouragements, rien n’aurait été possible sans le soutien de nos proches.
Et à toute personne ayant participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail par une
quelconque forme de contribution.
Dédicaces
A la lumière de ma vie, ma très chère maman « Rachida», tous
les mots du monde ne sauraient exprimer la profonde gratitude et
l’immense amour que je vous porte, c’est les sacrifices que vous
Page i
n’avez jamais cessé de convertir pour mon instruction et mon bien-
être qui m’a permis de vivre ce jour, j’espère avoir répondu aux
espoirs que vous avez fondus pour moi et que vous serez toujours
fière de moi.
ainsi qu’à ma sœur Amina et mes frères Mohammed et
miloud, a mon coussin Mohammed et à toute la famille
Benramdane.
A mes chére amies Waffa et Nnesrine
A ma très chère amie et binôme Madjida avec qui j’avais le
plaisir et l’honneur de partager ce modeste travail.
Et à toute la promotion ESA 2016/2017
Meriem
Dédicaces
Avec un énorme plaisir, un cœur ouvert,
une immense joie, que je dédie mon
travail à mes très chers, respectueux, et
ii
magnifiques parents qui m’ont soutenu
tout au long de ma vie, ainsi qu’à mes
sœurs et mon frère, mes neveux et nièces,
Mon cher oncle Ouhib Zoubir et à toute
la famille Sarradj.
A mes chères amies Sarah, Nawel et
Fatima, sans oublier mon cher binôme
Meriem pour le climat sympathique
dans lequel j’ai travaillé avec elle.
Et à toute la promotion ESA
2016/2017
Madjida
Résumé
Une étude hydrologique sur le transport solide en suspension est menée sur le bassin de l’Oued
Mouilah, situé au Nord-Ouest Algérien. L’étude est réalisée pour améliorer la compréhension
du phénomène de transport des sédiments et son estimation.
La détermination des paramètres morphologiques, hydro-climatiques des sous bassins versants
de Mouilah a été effectuée.
iii
L’analyse quantitative et qualitative détaillée des débits liquides et des débits solides mesurés
au niveau du bassin versant représentatif sur une période allant de 1977-1993 a permis de
dégager des relations entre le transport solide des oueds et leurs débits.
L’examen détaillé des relations entre les débits liquides et les débits solides instantanés puis
saisonniers et celles des concentrations en fonction des débits de crue par l’utilisation des
courbes en hystérésis, ainsi que la relation concentration- débit liquide, ont permis d’identifier
les principales classes d’évolution.
Abstract
Keywords: Mouilah, watersheds, solid transport in Suspension, flow, flood, hysteresis C-Q
ملخص
.ٌ انىاقع فٍ انشًال انغزبٍ انجزائز،حجزٌ دراست هُذرونىجُت عٍ انُقم انًعهق انصهب عهً حىض وادٌ انًىَهح
وقذ حى ححذَذ انبارايخزاث انًىرفىنىجُت وانهُذرو يُاخُت نًسخجًعاث.حهذف هذِ انذراست نخحسٍُ فهى وحقذَز َقم انزواسب
.انًُاِ فٍ وادٌ انًىَهح
iv
وكشف انخحهُم انكًٍ وانُىعٍ انًفصم نهخذفقاث انسائهت وانخذفقاث انصهبت انًقاست عهً يسخىي انحىض انفزعٍ انًًخذ عهً
يذي انفخزة يٍ 7771-7711عٍ وجىد عالقت بٍُ انُقم انصهب نألودَت وحذفقاحها.
إٌ دراست يفصهت نهعالقت بٍُ انخذفقاث انسائهت وانخذفقاث انصهبت انهحظُت وانًىسًُت وحذفقاث انفُضاَاث باسخخذاو يُحُُاث
انخباطؤ ،فضال عٍ عالقت حذفق انخزكُز انسائم ،جعهج يٍ انًًكٍ ححذَذ انطبقاث انزئُسُت نهخطىر.
الكلمات المفتاحية :يىَهح ،يسخجًعاث انًُاِ ،انُقم انصهب فٍ حعهُق ،حذفق ،انفُضاَاث ،انخباطؤ.C-Q ،
..
v
Liste des tableaux
Tableau III.1 : Caractéristiques générales du bassin versant de l’oued Mouilah (Bouanani),
2004)…………………………………………………………………………………………39
Tableau III.5 : Distribution du couvert végétal dans le bassin d’oued Mouilah (Bendimerad
2012)………………………………………………………………………………………….45
Tableau IV.1 Paramètres de position des précipitations à la station de Maghnia…………...49
Tableau IV. 3 : Test du , comparaison entre les effectifs observés et effectifs théoriques
issus de la loi Log-normale…………………………………………………………………...54
Tableau IV.5 Calcul annuel des des apports liquides (Al), solides (As) et les dégradations
spécifiques (Ass) au niveau du bassin de Mouilah…………………………………………...65
vi
Listes des figures
Figure I.1 : une crue simple………………………………………………………………..…4
Figure I.2 : une crue complexe…………………………………………………………….....4
Figure II.1 : Erosion en nappe……………………………………………………………....13
Figure II.2 : l’érosion en rigole…………………………………………………….………..16
Figure II.3 : L’érosion en ravine…………………………………………….……………..16
Figure II.4 : approfondissement en ravine…………………………………………………..16
Figure II.5 : L’érosion en griffe……………….…………………………………………….16
Figure II.6 : glissement du sol …………………..………………………………………….17
Figure II.7 : Lave torrentielle ………………...…………………………………………..18
Figure II.8 : Coulées boueuses…….……………....………………………………………..18
Figure II.9 : L'érosion en masse par éboulement…………………………………………..19
Figure II.10 : Schématisation des étapes liées à l’érosion……………..……………………20
Figure II.11 : L'éclatement par humectation………………………………………………..21
Figure II.12 : Détachement par spalsh………………………………………………..……..21
Figure II.13 : Rejaillissement du sol et de l’eau suite à l’impact d’une goutte d’eau ou effet
splash ……………………………………………………………………………………….….22
Figure II.14 : détachement par ruissellement…………………………………………………24
Figure II.15 : Modes de transport par ruissellement …………………………………………24
Figure II 16: différents types de transport solide……………………………………………..33
Figure II.17 : Bouteille de prélèvement………………………………………………….…35
Figure III.1 :Situation géographique de l’oued Mouilah(Adjim et Bensaoula, 2004)……...28
Figure III.2 : Courbe hypsométrique et fréquences altimétriques du bassin de Mouilah…..42
Figure III.3 : Carte de pente du bassin versant de l’oued Mouilah. (khennane ,2015)……...43
Figure. III.4 : Couvert végétal du bassin versant de l’Oued Ghenim et al ,2008)………….46
vii
Figure IV.6 : Histogramme des précipitations moyennes mensuelles à la station de Maghnia
(1973-2005)…………………………………………………………………………………….57
Figure IV.7 : Répartition saisonnière des précipitations à la station de Maghnia(1973-2005)
………………………………………………………………………………………………58
Figure IV.8 : Débits moyens annuels de l’oued Mouilah…………………………………..59
FigureVI.9 :Simple cumul des débits liquides et débits solides en fonction des années (1977-
1993) …………………………………………………………………………………………60
Figure IV.10 Evolution du cumul des débits liquides moyens en fonction du cumul des débits
solides moyens ………………………………………………………………………60
Figure VI.12 : Evolution des débits solides en fonction des débits liquide instantanés ……62
Figure IV.13 : .Evolution de la concentration moyenne en fonction des années……………62
Figure IV.14 : Evolution de la concentration maximale en fonction du débit maximal……..63
Figure VI.15 : Evolution des apports solides et liquides en fonction des années……………66
Figure IV.16 : Variation de l’apport annuel liquides ‘rond bleu’ et solides ‘carré rouge’ à la
station de Mouilah…………………………………………………………………………….67
viii
Sommaire
Remerciement ____________________________________________________ I
Dédicace _______________________________________________________ II
Résumé _______________________________________________________ III
Liste des tableaux _______________________________________________ IV
Liste des figures _________________________________________________ V
ix
II.3.4. Capacité de transport d’un cours d’eau _________________________ 32
II.3.4 La capacité de transport est variable dans le temps et dans l’espace ___32
II.3.5 Mesure de la concentration de la matière en suspension ____________33
II.3.6 Erosion et transport solide en Algérie __________________________ 33
II.3.7 Conclusion 36
x
VI.3. Etude des débits _____________________________________________56
IV.3.1 Variation annuelle des débits (1977-1993) ______________________________________________ 57
IV.3.2. Variation des débits extrêmes saisonniers ______________________________________________ 59
xi
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Introduction générale
L’eau constitue l’un des éléments essentiels à la vie. Son intérêt a incité de nombreux
scientifiques à faire des recherches approfondies afin de mieux contrôler et modéliser son
cycle. Plusieurs sciences ont découlées de ces études effectuées durant des siècles, parmi
lesquelles nous trouvons la mécanique des fluides, l’hydraulique, l’hydrologie………, selon le
but et l’objet que l’on veut modéliser et estimer, on choisit la discipline adapté au but de
l’étude.
Le travail mené dans le cadre de ce mémoire porte sur les crues, c'est-à-dire l'augmentation plus
ou moins brutale du débit des cours d'eau, et leur origine par le biais de l'étude des pluies et des
débits. Les crues sont décrites par leur débit, leur durée, et leur fréquence. Les crues ont un rôle
marquant et leur compréhension présente un intérêt scientifique et pratique de premier ordre,
pour s’en protéger efficacement, il importe qu’on connaisse les causes et les caractéristiques
des phénomènes naturels que l’on doit prévoir avec d’autant plus de soin qu’ils peuvent être
désastreux et meurtriers.
Dans ce travail, on s'est intéressé à l'Oued Mouilah, considéré comme le plus important affluent
de la Tafna. Pour ce faire, on étudie les différents épisodes de crue, leur rôle dans
l'amplification du transport solide et l’érosion, ainsi que le comportement du bassin lors de ces
évènements exceptionnels.
La région d’étude est caractérisée par un climat semi-aride. Les précipitations y sont
irrégulières ; la pluie moyenne annuelle est de 302.7mm, dont la période humide s’étale du
mois de novembre jusqu’à Mai.
La pluie ne tombe pas d’une façon continue, mais peut même se manifester en périodes
sèches.
D’autre part cette région est soumise à des précipitations intenses qui peuvent engendrer des
crues et des inondations catastrophiques.
Page 1
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
2
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
I.1. Introduction
3
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Une crue est un phénomène hydrologique qui s’exprime par une pulsation brutale dans le
niveau du cours d’eau. Elle est décrite à partir de trois paramètres : le débit, la hauteur d'eau et
la vitesse du courant.
Selon F. Frécaut (1971), il convient de distinguer crues et hautes eaux ; les hautes eaux
moyennes représentent une situation saisonnière durable. Les crues au contraire, constituent
avec les étiages une situation extrême dans le comportement des cours d’eau. Il s’agit de
gonflements fluviaux exceptionnels et irréguliers, tant en saison froide (période de hautes
eaux), qu’en saison chaude (période de basses eaux). Pour certains auteurs les crues sont des
débits égaux ou supérieurs à un certain multiple du module annuel (03 à 05 fois le module).
On distingue :
- Les crues simples qui sont caractérisées par une seule montée du niveau d’eau, suivit d’une
descente de ce niveau. (figure I.1)
- Les crues complexes : Elles sont caractérisées par plusieurs baisses et plusieurs hausses des
niveaux d’eau, ce qui témoigne de la pluralité des facteurs responsables de la crue.(figure I.2 )
Figure I.1 une crue complexe Figure I.2 une crue simple
Une crue est influencée par de nombreuses variables parmi lesquelles : l’intensité, la durée et la
distribution de la pluie dans le bassin, la topographie et l’occupation du sol. Les débits de crues
ont une influence directe sur le régime hydrologique et en particulier sur les Oueds, à cause de
la grande irrégularité, passant de débits nuls à des débits de crues exceptionnels (Asnouni. F,
2014 )
4
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Comprendre les processus de formation d’une crue revient à analyser les différents facteurs
concourant à l'augmentation temporaire des débits d'un cours d'eau. En simplifiant, on
distingue:
Pour une même surface, l'allure de l'hydrogramme de crue résultant d'une pluie donnée, est très
différente suivant la forme du bassin versant ; un bassin très allongé ne réagit pas comme un
bassin de forme ramassée ce qui a amené l'utilisation d'un indice « coefficient de compacité de
Gravelius » pour caractériser la forme du bassin versant. Plus l’indice est faible, plus la
concentration des eaux apportées par les affluents est rapide et plus les crues risquent d'être
brutales et bien différenciées (Roche, 1963).
La pente exerce une influence directe sur la rapidité de l'écoulement et donc sur la puissance de
la crue. Si le profil en long du cours d'eau est assimilable à une suite de segments plus ou moins
pentus, il exerce une action visible sur la crue. Le profil en travers est aussi important ; pour un
même débit de crue, un cours d’eau encaissé verra sa hauteur d'eau monter beaucoup plus vite
qu'un cours d'eau à profil plus évasé. En contrepartie, ce dernier a de plus grands risques de
débordements (Cosandy & Robinson 2012).
La densité des cours d'eau est fonction de la nature du sol. Le réseau est d'autant plus
développé et complexe que le terrain est moins perméable. Plus l’imperméabilité est forte et
plus les eaux de pluies sont disponibles pour le ruissellement de surface. Ainsi, les cours d'eau
drainant les régions imperméables ont une plus forte probabilité à développer des crues
dangereuses (Asnouni, 2014).
5
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
L'on sait depuis longtemps qu'une couverture végétale dense réduit et ralenti considérablement
l'écoulement (Cosandy & Robinson 2012), elle agit sur le ruissellement, retient une quantité de
pluie, évapore l’eau, donc elle est considérée comme un facteur indispensable dans la
protection contre les crues.
Les crues lentes sont plutôt des crues d’hiver. La lente montée des eaux permet de prévoir le
phénomène quelques heures voir plusieurs jours à l’avance. Crue par remontée de la nappe, elle
se produit sur les sols poreux, perméables et sans couverture étanche favorisant les crues de
nappes en augmentant la capacité de stockage de l’eau. Suite à plusieurs années humides
consécutives, le niveau de la nappe souterraine est élevé. L’arrivée d’un épisode très pluvieux
durant la saison humide, fini par saturer la nappe et le niveau de l’eau remonte jusqu’à l’air
libre. Certains points hauts du bassin versant peuvent alors être inondés. Ces crues sévères sont
fortes et durables dans le temps [1].
Lorsque des précipitations intenses, telles des averses violentes, intéresse un bassin versant, les
eaux de ruissellement se concentrent rapidement dans le cours d’eau engendrant des crues
rapides. Généralement le temps de concentration des eaux est minime devant les crues lentes.
Les crues rapides ou torrentielles sont caractérisées par une augmentation brutale du débit des
cours d’eau et une vitesse élevée des écoulements, en raison d’averses intenses et/ou de la
présence de fortes pentes. Ces crues concernent donc le plus souvent les torrents montagnards,
mais aussi les cours d’eau méditerranéens et les oueds des zones semi-arides.
6
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Un système torrentiel présente trois parties : une partie amont, le bassin de réception, qui
collecte les eaux de ruissellement ; une partie médiane, le chenal d’écoulement, qui les
concentre ; à l’aval, le cône de déjection torrentiel sur lequel divaguent parfois eaux et débris
torrentiels. La crue torrentielle est consécutive à des précipitations violentes, qui peuvent
provoquer en outre de nombreux ravinements dans le bassin de réception en amont. Le
ruissellement très rapide s’accompagne de forts transports solides pouvant constituer des laves
torrentielles, qui s’écoulent à grande vitesse dans le chenal pour s’accumuler ensuite sur les
cônes de déjection. L’histoire des catastrophes laisse apparaitre que le risque de crue
torrentielle est privilégié sur les cônes de déjection, où de nombreux villages montagnards se
sont souvent impliqués [1].
Il est aussi possible d’observer des crues torrentielles sur des rivières situées hors zone de
montagne, à l’aval immédiat de reliefs marqués par exemple, mais dont la pente moyenne est
forte, compris entre 1 et 6 %. Leurs débits de crue sont plus importants que pour les torrents et
la vitesse des écoulements plus élevées. On parle parfois de crue rapide, de crue subite et même
de crue éclair, ou flash-flood des auteurs anglo-saxons. Les crues torrentielles peuvent
provoquer des affouillements, des érosions de berges qui sont liées à la vitesse du débit et à la
forte proportion de transports solides.
Pour les crues rapides, généralement, les eaux transportent de grandes quantités de sédiments et
de flottants (bois morts, débris …) ce qui se traduit par une forte érosion du lit et un dépôt de
matières transportées. Ces dernières peuvent former des barrages, appelés embâcles, qui s’ils
viennent à céder, libèrent une vague pouvant être très dangereuse voire mortelle [1].
Les techniques utilisées pour la détermination des crues dépendent pour une grande part des
données disponibles. Presque chaque problème qui se produit est uniquement, du aux variations
des conditions et des données, qui fait que c’est la disponibilité des données plutôt que la nature
des problèmes qui conditionnent la procédure. Il n’existe pas encore une unicité de calcul des
crues, les méthodes de calcul diffèrent aussi selon le chargé d’études. (Krim, 2006)
Nous rappelons ci-dessous, les différentes méthodes de calcul des crues citant les avantages et
les inconvénients de chacune.
7
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Comprend les études des archives, les enquêtes auprès des populations et les recherches
d’anciennes traces des crues (les niveaux atteints par les crues du passé).
Les méthodes empiriques sont des excellents outils pour la détermination d’un hydrogramme.
En effet, elles permettent toute au long du développement du calcul, de rationaliser les résultats
et de dégager ainsi les meilleures caractéristiques du projet. (Boudjerda, 2005). Les méthodes
consistent à établir les relations entre le débit et la surface du bassin versant, la pluie et la
période de retour comme les formules de Greager, Fuller, Snyder, Possenti, etc.…
Voici quelques formules :
8
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Qmax,p%
Avec :
S : Surface du sous bassin. itc
itc : Intensité moyenne maximale des précipitations pendant une durée égale au temps de
concentration en mm/h.
C : coefficient de ruissellement de la crue considérée pour une probabilité P%.
Cette formule est bien adaptée aux petits bassins (Taha et Hugo Année et Bobee et Lemonier,
2001).
Qmax,p%=
9
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
10
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
II.1. Introduction
L’Algérie, caractérisée par un climat semi-aride, est menacée par l’érosion des terres qui
provoque l’augmentation du transport solide et un envasement croissant des barrages. Ce
phénomène constitue un problème majeur au niveau des bassins versants. La dégradation des
sols a des conséquences très néfastes sur la productivité des terres et sur la qualité des eaux.
Malgré les efforts de luttes antiérosives telles que le reboisement et la reforestation (Bouguerra,
2014).
C’est Dans ce contexte que nous allons étudier dans ce chapitre le phénomène de l’érosion et de
transport solide en suspension, pour connaitre les processus et les facteurs influençant les deux
phénomènes : leurs différents mécanismes, causes, et caractéristiques.
II.2. L’érosion
L’érosion des sols correspond au détachement et au transport des particules du sol, par différent
agents (gravité, eau, vent, glace), de leur emplacement d’origine à un endroit de dépôt à l’aval.,
EINSTEIN (1950) affirme que chaque particule qui passe dans une section de mesures doit
satisfaire deux conditions : (a) elle doit être érodée à un endroit quelconque des versants à
l'amont et (b) elle doit être transportée par l'écoulement (ruissellement) de l'endroit d'érosion
vers l'exutoire du bassin. Donc, la production de sédiments est limitée par la disponibilité de
sédiments sur les versants et par la capacité de transport de l'écoulement. Les sédiments qui
arrivent aux cours d'eau sont produits dans le bassin versant par les agents naturels et par les
processus chimiques qui dégradent les roches et les transforment en sols. Ce processus est très
lent, dont la vitesse d'érosion est de l'ordre de 10 t/ha/an, c'est à dire, 0.4 mm/an (KIRKBY,
1980).
La dynamique des particules érodées est gérée par des processus discontinus à fortes variation
spatio-temporelles, difficiles à décrire sous forme d’équation mathématique.La pluie et le vent
sont les deux facteurs climatiques qui influencent le plus l’érosion des sols .
Dans cette étude on s’intéresse à l’érosion hydrique, qui est un phénomène largement répandu
au Maghreb. En Algérie, elle affecte durement le patrimoine foncier et touche 45% des zones
telliennes, soit 12 millions d’hectares cultivables. Ce phénomène devient encore plus grave si
11
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
l’on sait que 85% des surfaces cultivables, sont situées dans les zones les plus sensibles à
l’érosion (Chibbaniet al.,1999).
En fait, ce n'est qu'après formation des flaques et débordement de l'eau non infiltrée d'une
flaque à l'autre, que naît le ruissellement en nappe. Celui-ci s'étalant à la surface du sol gardera
une faible vitesse même sur des pentes de 5 à 10 % à cause de la rugosité du sol (mottes,
herbes, feuilles, racines, cailloux, etc...) qui l'empêchent de dépasser la vitesse limite de 25
cm/seconde.
En illustration de cette forme d'érosion, voici un ensemble de photos qui montrent clairement
comment l'érosion en nappe se manifeste en plein paysage [2]
C'est le stade initial de la dégradation des sols. Cette érosion en nappe entraîne la dégradation
du sol sur l'ensemble de sa surface. Autrement dit, c’est une forme d’érosion diffuse. De ce fait,
elle est peu visible à courte échelle temporelle ou échelle d’une vie humaine.
Le signe le plus connu de l'érosion en nappe est donc la présence de plages de couleur claire
aux endroits les plus décapés. Egalement, il y a un autre symptôme de l’érosion en nappe est la
remontée des cailloux en surface par les outils de travail du sol. Les paysans disent que "les
12
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
cailloux poussent". Il s'agit en réalité d'une fonte de l'horizon humifère et d'un travail profond
du sol qui remonte en surface les cailloux. Après quelques pluies, les terres fines sont
entraînées par les pluies tandis que les cailloux, trop lourds pour être emportés, s'accumulent à
la surface du sol.
Lorsqu’il y a l’érosion en nappe, le déplacement des particules se fait d'abord par effet "splash"
à courte distance et ensuite par le ruissellement en nappe. La battance des gouttes de pluie
envoie des gouttelettes accompagnées de particules fines dans toutes les directions. L’eau de
pluie non infiltrée vers le sous-sol, forme des flaquent qui débordent et communiques entre
elles pour constituer le ruissellement en nappe. Celui-ci s'étale sur la surface du sol et gardeune
faible vitesse sur les pentes modérées de 5 à 10 % à cause de la rugosité du sol (mottes, herbes,
feuilles, racines, cailloux, etc...) qui l'empêchent de dépasser la vitesse limite de 25
cm/seconde. (Dufour, J. 1990.)
Lorsque l'intensité des pluies dépasse la capacité d'infiltration de la surface du sol, il se forme
d'abord des flaques; ensuite ces flaques communiquent par des filets d'eau et lorsque ces filets
d'eau ont atteint une certaine vitesse, 25 cm par seconde d'après Hjulström (1935), ils
acquièrent une énergie propre qui va créer une érosion limitée dans l'espace par des lignes
d'écoulement. Cette énergie n'est plus dispersée sur l'ensemble de la surface du sol, mais elle se
concentre sur des lignes de plus forte pente. L'érosion linéaire est donc un indice que le
ruissellement s'est organisé, qu'il a pris de la vitesse et acquis une énergie cinétique capable
d'entailler le sol et d'emporter des particules de plus en plus grosses. Contrairement à l’érosion
en nappe qui est sélective, L’érosion linéaire peut arracher et transporter des graviers ou des
cailloux et même des blocs (Yacouba.1999).
L'érosion linéaire est exprimée par tous les creusements linéaires qui entaillent la surface du sol
suivant diverses formes et dimensions (griffes, rigoles, ravines, etc.).
En fait, L'érosion linéaire apparaît lorsque le ruissellement en nappe s'organise et creuse des
formes de plus en plus profondes. On parle de :
13
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
14
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
a- Les glissements
Sont des décollements d'une couche plus ou moins épaisse de sol, glissant sur un horizon plus
compact (souvent de la roche altérée), servant de plan de glissement. Ce phénomène est très
15
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
courant sur les schistes et sur les marnes en voie d'altération. Les glissements se produisent
lorsque la contrainte de cisaillement dépasse la résistance du sol ou lorsque la limite de
plasticité ou de liquidité est atteinte [3].
Ce sont des mélanges d'eau et de terre à haute densité ayant dépassé le point de liquidité et qui
emportent à grande vitesse des masses considérables de boue et de blocs de roches de taille
imposante. Les matériaux fins sont repris ultérieurement par l'érosion hydrique en nappe ou en
rigole, laissant en place une masse de cailloux et de blocs de taille très hétérogène.
Une lave torrentielle est un mélange de matériaux solides (blocs, graviers, etc.) transportés par
un fluide visqueux (composé de sédiments fins, d'argiles et d'eau) sous l'action de la gravité et,
qui prend naissance dans le réseau de drainage.
Une lave torrentielle ne survient qu'à l'intérieur de chenaux préexistants caractérisés par une
inclinaison souvent forte (pente > 5° en général). Par opposition, une coulée boueuse survient
suite à une instabilité de terrain en pente, sans qu'il y ait un chenal. Lorsqu'une coulée boueuse
rejoint un chenal d'écoulement et se mélange à un fluide clair ou visqueux, on parle alors de
lave torrentielle.
16
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Les coulées boueuses consistent en la propagation de matériaux sans cohésion ou ayant perdu
leur cohésion dès la mise en mouvement, matériaux mélangés à une quantité d'eau telle que la
masse en mouvement a franchi sa limite de liquidité. Les matériaux susceptibles de perdre ainsi
leur cohésion sont des argiles, des limons, des sols, des roches décomposées ou des éboulis
fins. L'eau peut pénétrer au sein des matériaux par infiltration avant le déclenchement de la
coulée ou au moment de la rupture par concentration des eaux de ruissellement.
Les laves torrentielles restent difficiles à prévoir. Il n'existe pas de modèle à base physique
utilisés pour la modélisation des avalanches.
17
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
- Les facteurs qui favorisent les mouvements de masse sont les secousses sismiques, les
fissurations suite à l'alternance gel/dégel ou à la dessiccation des argiles gonflantes, l'altération
de la roche, l'humectation jusqu'à saturation de la couverture pédologique, l'humectation du
plan de glissement qui devient savonneux (présence de limons issus de l'altération des micas),
des roches présentant des plans de clivage ou de fracture préférentiels (argiles, marnes, schistes,
roches mi-cassées, gneiss).
-Par ailleurs, l'homme peut accélérer la fréquence de ces mouvements de masse en
modifiant la géométrie externe du versant (par terrassement, creusement d'un talus pour
installer une route ou des habitations, surcharge d'un versant par des remblais, modification des
écoulements naturels, érosion au pied d'un versant par une rivière dont le cours est modifié,
etc.).
18
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
II.2.3.1. Le détachement
19
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Les particules détachées par les gouttes de pluie sont généralement des micro-agrégats ou des
particules élémentaires < 100 mm.
La taille et l'impact des gouttes sont des facteurs importants dans ce processus de destruction
et d'arrachement (éclaboussement par effet splash).
L'énergie d'une seule goutte de pluie cause une érosion par éclaboussement ou rejaillissement
qui peut déplacer les particules sur quelques dizaines de cm, la distance dépendant de la masse
des particules et de l'angle d'incidence des gouttes de pluies par rapport à la surface. La masse
de sol détachée peut être de l'ordre de plusieurs dizaines de tonnes par hectare et par an.
20
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Figure II.13 : Rejaillissement du sol et de l’eau suite à l’impact d’une goutte d’eau ou effet
splash.
.L'énergie cinétique des gouttes qui tombent est généralement utilisée comme paramètre pour
déterminer le pouvoir érosif des pluies. Cette énergie cinétique peut être très élevée dans les
régions humides ou semi-arides. En Afrique, par exemple, elle peut être deux à six fois plus
importante que dans les zones tempérées.
Les particules de sol très fines qui sont détachées de la surface par l'impact des gouttes sont
piégées entre les éléments plus grossiers et peuvent obstruer les pores de la couche supérieure
du sol et réduire considérablement le taux d'infiltration (battance). Cette obstruction augmente
les risques d'érosion et de ruissellement en surface. Les sols limoneux sont particulièrement
touchés par ce phénomène. La croûte de battance ainsi formée s'épaissit dans les petites
dépressions où l'eau stagne, permettant la sédimentation des éléments fins. La perméabilité de
la surface peut descendre en dessous de 2 mm/h en période humide. Le micro relief s'estompe
et le sol perd toute capacité de rétention d'eau superficielle. Lorsque la croûte de battance est
formée, les pluies ultérieures, même si elles sont de faible intensité, engendreront du
ruissellement. [4]
Le ruissellement
L'érosion des sols se développe lorsque les eaux de pluie, ne pouvant plus s'infiltrer dans le sol,
ruissellent sur la parcelle en emportant les particules de terre. Ce refus du sol d'absorber les
21
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
eaux en excédent apparaît soit lorsque l'intensité des pluies est supérieure à l'infiltration au sol
(ruissellement "Hortonien"), soit lorsque la pluie arrive sur une surface partiellement ou
totalement saturée par une nappe (ruissellement par saturation).
Ces deux types de ruissellement apparaissent généralement dans des milieux très différents,
bien que l'on observe parfois une combinaison des deux. Une fois le ruissellement déclenché
sur la parcelle, l'érosion peut prendre différentes formes qui se combinent dans le temps et dans
l'espace pouvant donner naissance soit une érosion diffuse et /ou soit une érosion concentrée.
Il est donc à noter qu’il y a détachement par ruissellement lorsque la force de friction de l'eau
sur les particules du sol est supérieure à la résistance du sol au cisaillement comme schématisé
sur le graphique suivant :
II.2.3.2. Le transport
Il est dû à la fois aux gouttes d'eau de pluie (par rejaillissement= effet splash) et aux eaux de
ruissellement. Ainsi, le transport est assuré par ces eaux. Cependant, il est à signaler que le
mode de transport par effet splash est généralement négligeable sauf sur pente forte. Alors que
les eaux de ruissellement sont les plus responsables du transport des particules du sol
détachées. Les modes de transport par ruissellement sont illustrés sur le graphique ci-dessous :
22
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Effet splash
Appelé érosion élémentaire est due au choc de la goutte de l’eau de pluie sur le sol. Celle-ci
désagrège les particules du sol qui rejaillissent.
Cette action de rejaillissent est liée à l’énergie cinétique libérée par les gouttes de pluie en
arrivant sur le sol.
L’énergie cinétique est égale au demi-produit de sa masse par le carré de sa vitesse.
Ec=½ mv2
m: la masse de la goutte
v: la vitesse de la goutte
Ec: l’énergie cinétique en joule (si m en Kg et v en m/s).
Le diamètre des gouttes de pluie, leur vitesse de chute et leur masse totale déterminant la
capacité de détachement des particules du sol [4].
II.2.3.3. La sédimentation
• de leur dimension
23
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
• de leur densité
• de la capacité de transport du ruissellement ou du cours d’eau.
sable
sable fin
limon.
Les argiles et l'humus colloïdal sont généralement transportés jusqu'à l'embouchure du cours
d'eau où il se dépose soit après évaporation de l'eau, soit après floculation [4].
L’érosion hydrique qui s’exerce de manière spectaculaire est due à l’action de plusieurs
facteurs dont les plus importants sont :
- le climat.
- La nature du sol.
- La végétation.
- La rugosité.
- Les facteurs anthropiques
- Facteurs lié au l’homme
- Topographie.
a) Le Climat :
24
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
b) La Rugosité
La rugosité de surface est une propriété qui influe sur plusieurs processus en relation
avec le sol tels que l'infiltration, la capacité de stockage temporaire, le dépôt ou le détachement
de particules. Elle évolue rapidement sous l'influence du travail du sol et des précipitations (
Zobeck T.M., Onstad C.A., 1987).
c) Couvert végétale
C’est le facteur primordial de protection du sol contre érosion. L’interception des gouttes de
pluie dissipe l’énergie cinétique des gouttes de pluies et donc diminue l’effet du Splash. De
plus, le système radiculaire des plantes maintient le sol et favorise l’infiltration. L’eau qui
atteint le sol a moins d’énergie cinétique et peut s’infiltrer le long des racines. De plus, le
réseau de racines maintient la structure du sol. Selon Colonbani et Olivery (1984), l’érosion est
une fonction décroissante de la couverture végétale.
d) Topographie
Plusieurs chercheurs ont mis en évidence l'effet de la topographie sur l'érosion, dont un grand
nombre ont montré que la topographie agit sur le ruissellement et les pertes en sol par deux
composantes (Borst et Woodburd, 1940)
concentrer dans les fissures ou rainures, ce qui entraîne un apport considérable en eau et en
sédiments.
ison des versants est important, plus
l’énergie cinétique de l’écoulement et le détachement des particules du sol sont importantes
(Wischmeieret Smith,1978).
Les activités humaines qui ont une grande influence sur l'érosion des sols sont l'agriculture,
l'élevage, les exploitations minières, l'abattage du bois, la construction de routes et
l’urbanisation. Les actions non contrôlées telle que les incendies, le défrichement, la
25
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Plusieurs formules ont été conçues pour la quantification de l'érosion hydrique. Nous ne citons
que celles qui impliquent les paramètres physiques représentatifs (morphologie du bassin,
pluies, débit liquide, végétation).
Wischmeier et Smith ont mené un grand nombre d’expériences sur des parcelles de terres
standardisées en surface, ayant différentes structures du sol, avec différentes inclinaisons et
occupation végétales. Ces parcelles sont exposées à des pluies naturelles ou artificielles par
simulateur de pluies. L’objectif est d’estimé la moyenne annuelle des pertes de terres Aà partir
de six facteurs :
A=R. K .LS .C .P
A : Perte en sol moyenne annuelle ( t/ha.an)R : Indice d’érosivité des précipitations (N/h).
26
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Fournier présente une formule pour estimer l’apport solide spécifique en fonction de la
superficie du bassin versant, de la pluviométrie moyenne mensuelle et la dénivelée moyenne du
bassin versant :
Tixeront présente une formule pour estimer l’apport solide spécifique en fonction de la lame
d’eau écoulée et deux constantes empiriques caractérisant la région d’étude, exemples de
formules :
27
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
d) Formule de la SOGREAH
Ass = α .E0.15
Avec :
Ass : Apport solide spécifique (t/km2/an)
α: Coefficient dépendant de la perméabilité du sol,
E : Ecoulement annuel (mm).
28
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
-La formule de Tixeront s’applique à des bassins de l'Est et du Centre algérien. Toutefois, la
faible pluviométrie dans les bassins de l'Ouest algérien limite son application. En effet la région
de l'est algérien reçoit une pluviométrie annuelle plus importante par rapport à l'Ouest Algerien
(Seltzer, 1946 ; Meddi et al., 1998) , une variabilité spatio-temporelle de la dégradation des
terres en est la conséquence (Terfous et al., 2001 ; Achite et Meddi, 2005).
-La formule de Sogreah fait intervenir deux paramètres essentiels : la perméabilité du sol et
l'écoulement annuel du cours d'eau. Néanmoins Walling et al. (1992) rapportent que souvent
près de 90% de la charge solide annuelle est transportée en moins de 5% du temps annuel
durant les événements de crues. L'influence de l'écoulement annuel dans ce cas se voit donc
diminuer.
II.3.1. Définition
Le transport de particules solides par un cours d’eau est appelé transport solide ou transit
sédimentaire, c’est la seconde phase de l'érosion. Il désigne le phénomène de transport
d’éléments solides plus ou moins grossiers. Le transport solide est un phénomène complexe,
dépendant d’une multitude de facteurs géologiques, géomorphologiques, météorologiques,
hydrologiques, mais également humains [5].
La dynamique des matériaux arrachés au sol et transportés par le réseau d'écoulement dépend
essentiellement de la vitesse d'écoulement et de la granulométrie.
L'eau met en jeu trois types de mécanisme : le charriage et la suspension qui sont les
principaux types de transport solide et le troisième c’est la saltation.
La capacité de charriage est liée à la nature granulométrique des matériaux et varie dans le
temps et dans l'espace avec le débit liquide.
La répartition entre le charriage et la suspension dépend essentiellement de la dimension des
matériaux rapportés à la vitesse de l'eau et à la turbulence de l'écoulement.
En tout point d'une rivière, l'alimentation en débit solide est définie par les caractéristiques
hydrologiques de son bassin versant (Mokhtari, 2007).
29
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
La concentration d’élément en suspension des Oueds Algériens dépasse souvent 100g/l pendant
les premières pluies d’automne. (Remini, 2003).
30
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Correspond à des matériaux assez fins pour que les interactions avec le fond ne soient pas
prépondérantes mais trop grossiers pour que les matériaux restent durablement dans
l’écoulement.
Dans les rivières, il s'agit essentiellement de sables .Dans le cas d'un bassin versant granitique,
ce type de transport qui est prépondérant. Or, sa quantification à partir des conditions
d'écoulement n'est pas accessible. Cette lacune n'est généralement pas pénalisante car les
interactions avec le lit sont très modérées, les sables se déposant, plutôt à la décrue, seulement
dans les zones d'eau morte. Par contre, ces matériaux se déposent massivement lorsque la
vitesse - et donc la turbulence - diminue, comme c'est le cas dans les retenues.
Le remplissage des retenues - et donc le bilan d'apport - est alors totalement dépendant de ces
apports de sables [6].
Le débit solide est largement déterminé par les conditions climatiques mais les facteurs tels que
le relief, la végétation, l’activité agricole et la géologie du site jouent également un rôle
important.
31
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Le calcul du débit solide constitue depuis longtemps une difficulté pour les ingénieurs
hydraulique, qui ont élaboré une panoplie de méthode et des formules pour faciliter son
évaluation (Graf 1971, Ylin 1972, Borgadi1974).Ces formules se rapportent généralement aux
paramètres : la pente du lit, la contrainte tangentielle, le débit liquide, la vitesse, le degré de
turbulence, la température de l’eau, la taille des particules et les caractéristiques du lit. Il
n’existe aucune formule universelle qui prend en compte tous ces paramètres. Néanmoins,
toutes les méthodes montrent que lorsque le débit en un point donné diminue, la force tractrice
de l’eau diminue, les matériaux solides se déposent et la configuration du lit devient moins
favorable à l’écoulement, ce qui tend à réduire encore plus la vitesse et la capacité de
transport. [7]
Les sédiments qui atteignent le cours d’eau par l’intermédiaire du ruissellement sont transportés
par ce dernier s’il en est capable c’est-à-dire, la capacité de les transportés.
Si la capacité de transport est suffisante, tous les sédiments fournis par l’abrasion seront
transporté ; l’eau conservera un reliquat d’énergie qu’elle pourra employer au creusement du lit
et à l’érosion des berges
- Dans le temps puisqu’elle est liée au débite liquide. Si une crue survient, la capacité de
transport du cours d’eau augmente et les alluvions déposées en période d’étiage vont être
reprises par la crue.
-Dans l’espace puisqu’elle est liée aux vitesses de courant. Le long du parcours d’un cours
d’eau, si par exemple, la vitesse est réduite par un changement de pente, la capacité de transport
va diminuer et les matériaux vont se déposer [8].
32
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Cette mesure est basée sur les valeurs instantanées des débits liquides (Ql), données en m 3/s,
mesurés au droit d’une station hydrométrique.
La charge de la matière en suspension est obtenue à partir d’échantillons d’eau prélevés sur les
rives de l’oued au moyen d’une bouteille de 50 cl.
La charge en suspension recueillie sur un papier filtre est pesée après séchage à l’étuve à
105°C pendant 24 heures. On détermine ensuite la charge correspondante à un litre d’eau
prélevé, ce qui établit la concentration, donnée en g/l. La fréquence des prélèvements effectués
dépend de la variation de la hauteur d’eau. En période de crue, chaque demi-heure, on prélève
un échantillon. En période normale on prélève une fois tous les deux jours.
L’érosion hydrique reste un problème majeur en Algérie dont le principal facteur est le
ruissellement dont la répartition spatiale est contrôlée par celles des précipitations, des
caractéristiques géologiques et bio-physiographiques (topographie, couvert végétal,…).
L'érosion se manifeste principalement sur les sols en pente et constitue une des principales
causes de dégradation des sols dans les massifs montagneux en zones semi arides.
Elle s’est accélérée suite aux défrichements des forêts et maquis qui protégeaient les sols
sensibles.
33
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
L’intensité de l'érosion hydrique varie d’une zone à l’autre. La partie Ouest du pays est la plus
érodée, où l'érosion touche 47 % de l’ensemble des terres; suivie du Centre (27%) et de l’Est
(26%).
L'érosion spécifique varie de 2000 et 4000 t/km2.an et le taux d’envasement est supérieur à 15
%. L'Algérie est, de ce fait l'un des pays les plus menacés dans le monde par l'érosion. (Achite
M. et Meddi. M. 2004)
Les bassins versant du tell Algérien dominés par un climat semi-aride sont caractérisés par une
pluviométrie saisonnière et interannuelle irrégulière, cette irrégularité a un impact direct sur
l’action érosive et notamment sur le transport solide en suspension, Ce dernier dépend de
plusieurs facteurs dont l’agressivité des averses, l’état du sol et la turbulence de l’écoulement.
Les crues de l’automne et du printemps sont responsables de l’essentiel du transport solide en
effet pendant l’été connu pour ses chaleurs intenses, le sol se dessèche, se fissure, se fragmente
et son couvert végétal réduit, ce qui permet aux premières averse de l’automne de laver le sol
de ces éléments fins détachés, pendant le printemps qui succède a la saison hivernale froide et
pluvieuse , les crues coïncident avec des versants satures et déblayes l’activité érosive dépend
alors des mouvements de masse et des sapement de berges qui se produisent dans les zones mal
protégées au bas des versants on assiste alors pendant ces crues une croissance rapide du
volume ruisselé et de turbidité. Ces périodes de crues de l’automne et de printemps représentent
une courte période de forte érosion qui dure entre 2 à 4 mois mais responsable de la majeur
partie du transport solide. Le reste de l’année est à érosion faible (Terfous, 1999).
Annuellement le comportement morphologique irrégulier des bassins versant Algériens
passerait d’une année à l’autre d’un régime méditerranéen à érosion élevée et à écoulement
abondant au régime de la zone tempérée caractérisée par un écoulement abondant et une
érosion faible ou encore au régime de la frange aride à érosion élevée et à faible écoulement
(Bourouba, 1998).
II.3.6 Conclusion
Les deux agents principaux de l’érosion hydrique sont les précipitations et le ruissellement
superficiel. Néanmoins d’autres facteurs liés au climat, à la morphologie du site, au couvert
végétal et l’état hydrique initial du sol influencent l’érosion du sol.
L’étude de l’érosion et du transport solide est basée sur la précision et la connaissance des
facteurs et les cause de ces phénomènes qui constituent une étape indispensable pour une mise
au point des techniques d’aménagement anti-érosives.
34
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Chapitre III
Bassin versant de l’oued Mouilah
35
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
III.1.Introduction
Le bassin versant de l’oued Mouilah est situé dans la rive gauche de la haute Tafna. Il est
considéré comme l’un des bassins les plus importants dans le territoire algérien et appartient à
l’ensemble du bassin hydrographique de l’Oranie Chott Chergui selon la structuration des unités
hydrologiques en Algérie.
III.2.Position géographique
Le bassin versant de l’oued Mouilah est situé au Nord-Ouest de l’Algérie, il s’étend sur une
superficie de 2650 km2, pour un périmètre de 230 km. Affluent rive gauche de la Tafna, oued
Mouilah, s’écoule sur une longueur de 124 km. Il prend naissance dans la région d’El Abed, en
Algérie, à 1250m d’altitude, puis pénètre au Maroc et prend le nom d’oued Isly et suit un cours
intermittent. Il redevient permanent en Algérie aux environs de Maghnia sous l’appellation
d’oued Mouilah. I1 reçoit sur sa rive droite, Oued Ouardeffou avec ses affluents, Oued EL
Abbas, Oued Aouina et Oued Mehaguene et sur sa rive gauche Bouslit, Oued Ben Saria et
Oued El Aouedj.
36
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
III.3.Etude morphométrique
La forme du bassin versant
La forme du bassin-versant peut avoir des conséquences hydrologiques importantes,
notamment sur la relation pluie-débit et l’évolution des écoulements et matières solides en
suspension en période de crue. Outre la nature de l’averse les caractéristiques morphologiques
du bassin conditionnent la forme des hydrogrammes observés à l’exutoire.
Les caractéristiques morphologiques du bassin versant de l’oued Mouilah sont résumées dans le
tableau ci-après :
(Km) (Km)
2650 230 124 1.25 81.63 32.46 0.011 1.16 285 746 1430
Avec :
√ √
37
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
P = 2 (L + 1) =
Avec:
A= l .L
Pour notre bassin versant de mouilah, on trouve : l = 32.46 Km ; L= 81.63 Km.
38
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
H5%
1400
1200
Altitude (m)
1000
800
600
400
200
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Surface (%)
Pmoy = =
= =14.06 m/km
39
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
L’indice de pente global, Ig, permet de déterminer l’importance du relief sur le bassin. Il est
définit comme étant le rapport entre la dénivellation (D) et la longueur (L) du rectangle.
Ig = (m/Km)
Avec :
Les pentes sont en général très accentuées .Elles dépassent les 20%au niveau des zones
montagneuses des monts de Traras au nord-ouest et les monts de Tlemcen au sud. Entre ces
40
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
zones à relief fort, le relief localisée de part et d’autre de l’oued Mouilah est plus au moins
aplatie avec des pentes plus douces entre 0 et 10%.Cette zone constitue la plaine de Maghnia
qui ne favorisant pas ou peu le transport de sédiment. En plus, la partie médiane du bassin soit
25 % de la surface totale du bassin à une pente inférieur à 5% pouvant constituer une zone de
dépôt des particules solides transportée par l’oued Mouilah (Hamlat.2007).
Le réseau hydrographique se définit comme l'ensemble des cours d'eau naturels ou artificiels,
permanents ou temporaires, qui participent à l'écoulement, Le réseau hydrographique influence
.le régime hydrologique à travers la densité de drainage (Dd), le rapport de confluence (Rc) et
le rapport des longueurs (Rl).
41
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
La densité de drainage est la longueur totale du réseau hydrographique par unité de surface du
bassin versant. Elle dépend de la géologie (structure et lithologie) des caractéristiques
topographiques du bassin, mais aussi parfois par les conditions climatiques et anthropiques.
Dd=∑
Avec :
Li : Longueur cumulée de tous les thalwegs du bassin (km),
A : Aire du bassin (km²)
La morphologie du système de drainage est conditionnée principalement par la nature des
formations qui constituent la lithologie du bassin du relief ainsi qu’au régime climatique
Rc=
Avec :
Nn : Nombre de cours d’eau d’ordre n.
Si 1’on admet que pour un bassin parfaitement organisé Rc=2, notre bassin est malhiérarchisé
avec une Valeur Rc=3.88 supérieure à 2.
RL=
Avec :
42
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Dd (km/km²) Rc RL
0.16 3 .88 2.34
III.6-Sols et végétation
D’une manière générale, les sols dans ce bassin sont constitués par :
- les sols calcaires qui longent l’oued Mouilah et se prolongent au Nord-est des monts des
Traras et aux piémonts de Tlemcen. On y trouve généralement une végétation herbacée.
- Les sols calciques : caillouteux et peu profonds, ils se développent surtout le long de la vallée
d’oued Mouilah.
- Les sols alluviaux constitués principalement de sols calcaires lourds recouvrant les basses
terrasses et les lits des oueds. Ils sont localisés au Nord de la plaine de Maghnia.
- Les sols rouges à encroûtement : ces sols formés de marnes du Miocène, couvrent une grande
partie de la plaine de Maghnia où l’on rencontre une culture extensive irriguée.
La distribution du couvert végétal (Tableau II.10), montre que la moitié de la superficie
du bassin de l’oued Mouilah est constitué de terrains nus, localisés dans la partie ouest du
bassin.
Ces terrains susceptibles d’être transpercés par l’effet de pluies violentes, correspondent
à une zone plate à pente inférieure à 5%. L’autre partie du bassin se trouve suffisamment
couverte pour résister aux menaces érosives.
Tableau III.5 : Distribution du couvert végétal dans le bassin d’oued Mouilah (Bendimerad
2012)
43
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Figure. III.4 : Couvert végétal du bassin versant de l’Oued Mouilah (Ghenim et al ,2008)
III.7-Le climat
44
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Ces différents aspects sont plus ou moins modifiés selon l'effet combiné d’autres paramètres
physiques et climatiques (températures et évapotranspiration).
Le bassin versant de l’Oued Mouilah se caractérise par un climat semi-aride. Les températures
annuelles varient entre 15,7 et 18,4°C (période 1977–1995). (Direction des ressources en eau).
III.8-Conclusion
Les paramètres morphométriques montrent que les sous bassins versants de l’oued Mouilah
présentent une forme assez allongée (kc=1.25). Le bassin est moyennement drainée Dd=0.16.
L’indice de pente moyenne est très fort, donc on assistera à un écoulement rapide.
45
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Chapitre IV
Etude hydro-climatique du bassin de
l’oued Mouilah
46
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
IV.1. Introduction
Dans ce chapitre, on examine le bilan des apports liquides et matières solides en suspension au
niveau de la station hydrométrique de Maghnia qui contrôle le bassin de l’oued Mouilah.
L’étude est basée sur l’exploitation des données de mesures instantanées du débit liquide (Ql)
et de la concentration (C) des sédiments transportés en suspension par l’Oued Mouilah.
Les données de mesure utilisées dans ce travail sont enregistrées au niveau de la station de
Maghnia (X=88,10 Y=176,75 Z=426,0 m). Suivant la nomenclature de l’ANRH, le code de la
station climatique de Maghnia est 160302. L’étude porte sur la série des pluies moyennes
mensuelles pour la station pluviométrique de Maghnia pour contrôler le bassin de l’oued
Mouilah. La série de mesure s’étale sur la période allant de septembre 1973 à août 2005.
Les principales statistiques : moyenne, écart type et coefficient de la série des pluies annuelles
sont résumées dans le tableau ( IV.1).
Variance 7858.38
∑ ̅
Ecart type √ 90 mm
Le coefficient de variation Cv < 0,5, laisse fortement penser que l’ajustement suit une loi
normale ou une loi log normale. Le test du χ2 permettra de vérifier cette adéquation.
47
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Parmi les tests utilisés nous avons le test du Khi², le test de Kolmogorov. Nous pouvons aussi
utiliser des indicateurs comme les coefficients de variation, d'asymétrie ou d'aplatissement. Le
test de Khi² mesure l'écart qu'il y a entre les fréquences observées et les fréquences théoriques. Il
est donné par la statistique du χ2. Il est utilisé pour déterminer si une distribution théorique
comme la distribution normale, peut être ajustera une distribution empirique, c'est-à-dire une
distribution calculée à partir des données observées. Dans cette étude, nous appliquons les tests
graphiques, le test du χ2 et le teste de kolmogorov pour illustrer l’ajustement des données de
notre bassin versant à une loi de probabilité.
̅
( )
√
La probabilité au non dépassement est donnée par :
̅
( )
∫
√
48
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
100%
80%
60%
0%
0 100 200 300 400 500 600
Pluviométrie annuelle
D’après la figure ci-dessus on remarque que la normalité est plus ou moins adéquate.
La qualité de l’ajustement est appréciée par le test du χ2 avec un risque d’erreur =5%.
Pour la loi normale, le nombre de paramètres estimés est 2, la moyenne et l’écart type. Donc le
degré de liberté est =ddl = k-r-1=k-3, k est le nombre de classes (à choisir).
Pour éviter des classes à effectif moins de 5, on choisit le nombre de classes k parmi les
entiers : r étant le nombre de paramètres estimés pour établir le degré de liberté.
Dans notre exemple, les possibilités de k sont {4, 5 ou 6}. Nous avons effectué le test pour k=6.
Ce qui donne des probabilités théoriques par classe de 1/6 et un effectif théorique np i= 5,5.
Les bornes des classes sont déduites en utilisant la loi normale inverse donnée par Microsoft
Excel de paramètres m= 303 et s=90. Exemple, pour la première classe, la borne a1 est solution
de l’équation Prob(X<a1)=1/6 donnée par Microsoft Excel. Les autres bornes sont déduites de
la même manière et sont solutions des équations Prob(X<ai)=i/6, i=1,6.
Une fois les classes identifiée, on trouve le nombre d’observation, ni, correspondant à chaque
classe.
49
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Dans ce qui suit, nous avons appliqué ce test pour vérifier l’adéquation des lois statistiques
utilisées.
Classe Ni npi
∑ 8.64
Avec :
ni : effectifs observés
n * pi : effectifs calculés
k : nombre de classes
r : nombre de paramètres estimé
Pour un seuil d’erreur α de 5% et un ddl=3, la statistique (ou écart toléré par le test du χ2) est
donné par la table de Pearson,
Le χ2 calculé étant supérieur au χ2 Tabulé, le test du Khi deux ne permet pas un ajustement de
la série de précipitations à la loi normale, au risque d’erreur de 5%.
Test de Kolmogorov-Smirnov est un test non paramétré, sa réalisation « sous Excel Microsoft
Office » passe par les étapes suivantes :
1ère étape : Ordonner la série (du plus petit au plus grand ou l’inverse)
2ème étape : A chaque valeur associer la probabilité fréquentielle Fi=(i-0.5)/N
50
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
La loi Log-normale est définie par deux paramètres µ (l’espérance) et (la variance) , données
par les équations suivantes:
∑ et ∑
Le calcul des probabilités théoriques est effectué par Microsoft Excel par la fonction : « LOI
LOG NORMALE » de paramètre µ et
100%
80%
60%
40%
Fréquence empirique
20%
Fréquence Log-normale
0%
0 100 200 300 400 500 600
Pluviométrie annuelle
Figure IV.2 Ajustement des pluies annuelles par la loi log normale
51
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Application du Test du χ2
Tableau IV. 3 : Test du , comparaison entre les effectifs observés et effectifs théoriques
issus de la loi Log-normale.
Classe ni Npi
Test de Kolmogorov-Smirnov
L’écart maximale entre la fréquence observée et théorique est de 0,0652. Pour un risque
d’erreur =5%, la valeur maximale tolérée par la statistique de Kolmogorov donnée par la table
est de 0,2242.
La loi de Gumbel est définit par deux paramètres a et b, Les paramètres a et b peuvent être
déterminés par la méthode graphique ou bien par la méthode des moments.
représentation graphique :
Classer la série des précipitations par ordre croissant.
Calculer fréquence expérimentale, F= (i-0.5)/N.
Avec :
I: rang
52
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
N: taille de l’échantillon.
On calcule la variable réduite « ou droite » de Gumbel
Ui = axi +b= - ln (-ln (f (xi)))
Représentation graphique des fréquences empiriques par rapport à la droite théorique.
Estimation des paramètres a et b par une corrélation simple en utilisant Microsoft Excel.
Appréciation de la qualité d’ajustement par le graphe.
220
200 y = 29,566x + 74,869
180 R² = 0,9867
160
140
Pm max
120
100
80
60
40
20
0
yi
Figure IV.3 Ajustement des pluies mensuelles maximales par la loi Gumbel
600
500
302.7 mm
300
200
100
Années
Pluviométrie annuelle Pluviométrie moyenne de la période
53
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Les variations interannuelles de précipitations (Fig. VI.4) mettent en évidence une période plus
ou moins sèche avec quelques années humides. La hauteur annuelle maximale est 528.4 mm,
observé en 1973/1974. La plus faible valeur, 168.7 mm, a été enregistrée en 1999/2000. La
moyenne interannuelle des précipitations est m=303 mm. De plus, on remarque une tendance à
la baisse de la pluviométrie avec une diminution annuelle moyenne de 3.3 mm/an, soit une
baisse relative d’une année à une autre de l’ordre de 1%.
Mois S O N D J F M A M J J A Année
P(mm) 13 23 38 34 32 43 44 38 26 6 2 4 303
P (%) 4.3 7.6 12.5 11.2 10.6 14.2 14.5 12.5 8.6 2.0 0.7 1.3 100
On constate que l’année hydrologique dans notre bassin se divise en trois saisons
pluviométriques:
Une période sèche qui correspond au mois (juin, juillet et août), cette saison représente 3.96%
par rapport à l’apport annuel moyen en pluviométrie.
La période relativement sèche, correspond au mois de septembre et octobre qui contribuent à
hauteur de 11.88% ;
Une période humide qui s’étale du mois de novembre jusqu’à Mai, et qui en moyenne cumule
84.15% de la pluviométrie annuelle.
54
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Période sèche
50
43,1 43,9
45
38,2 38,8
40
34,2
précipitation (mm)
35 31,6
30 26,4
25 22,9
20
15 13,2
10 6,3
2,5 3,9
5
0
S O N D J F M A M J JT A
mois
Les mois les plus pluvieux sont par ordre d’abondance pluviométrique mars, février, avril et
décembre avec des contributions respectives de 14.5, 14.2, 12.5 et 12.5 %. Les mois secs sont
juillet et août (0.66, 1.32%).
55
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
100
80 74,3
Pmoy men 60
40
20 12,7
0
Automne Hiver Printemps L'été
Saisons
Les précipitations saisonnières ont été calculées à partir des données mensuelles. Les
précipitations d’automne sont la somme des moyennes mensuelles des mois de septembre,
octobre et novembre. Les précipitations en hiver la somme des moyennes mensuelles des
précipitations des mois de décembre, janvier et février. Les précipitations du printemps la
somme des moyennes mensuelles des précipitations des mois de mars, avril et mai. Les
précipitations d’été la somme des moyennes mensuelles des précipitations des mois de juin,
juillet et août dont on trouve que les saisons les plus pluvieuses sont l’hiver et le printemps
avec une valeur maximale de 109.1 mm.(Figure VI.7).
Pour contrôler les flux d’eau et sédiments associés, l’étude est basée sur les données
hydrométriques fournies par l’Agence Nationale des Ressources en Hydrauliques (ANRH)
(www.anrh.com). Les données fournies dans un fichier sous format Excel, contient les
informations suivantes : la date (année, mois, jour heure et minute), le débit liquide (en m3s-1),
et la concentration (en gL-1).
La série des données hydrométriques représentant Oued Mouilah couvrent la période de 16 ans
hydrologiques (septembre1977- août 1993) et représentent 3468 enregistrements instantanés.
56
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
La variation des débits moyens annuels (ou module annuel) est rapporté sur l’histogramme (fig.
VI.8). Le graphe montre que l’année hydrologique 1986 a reçu le plus grand débit, 54,4 m3/s.
Le débit le plus faible, 1.35m3/s, est observé durant l’année 1982.
Qlmoy=f(Années)
60
50
40
Qlmoy
30
20
10
Années
Pour une analyse globale de la tendance des débits annuels et pour repérer s’il y a un
changement dans le comportement d’un paramètre sous l’influence d’un autre paramètre, nous
avons choisi d’utiliser la méthode des doubles cumuls.
La méthode des doubles cumuls a été initiée par MERRIAM (1937). Elle est souvent utilisée
pour vérifier l’homogénéité des données chronologiques et déceler les changements dans le
comportement de phénomènes hydro-climatiques. Cette méthode consiste à tracer la courbe de
valeurs cumulées en fonction des années, ou bien pour une même période le cumul de valeurs
d’une variable en fonction du cumul de l’autre variable (SEARCY et HARDISON, 1960). Dans
les deux cas, la courbe obtenue est une ligne droite dont la pente représente la constante de
proportionnalité. Une rupture de pente indique un changement de cette proportionnalité
(KALRA et KUMAR, 1989; WIGBOUT, 1973; ZAHO et al.,2004). La cassure de pente ainsi
que l’angle formé par les deux droites indiquent la date et le degré du changement dans le
comportement du phénomène. Dans le cas de deux variables, la relation montre le degré
d’influence du changement de comportement d’un phénomène sur l’autre.
57
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
a b
FigureVI.9 :Simple cumul des débits liquides et débits solides en fonction des années (1977-
1993)
D’après la figure (VI.9), on remarque une cassure apparante dans la figure(a) pendant l’année
hydrologique (1985-1986), et par conséquent on observe un saut très important de débit solide
moyen pendant la même année avec un taut de changement de 374%, se qui signifie une
production sédimentaire très importante figure (b).
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
0 500 1000 1500
Qlmoy annuel
Figure IV.10 Evolution du cumul des débits liquides moyens en fonction du cumul des débits
solides moyens
58
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Ql (m3/s)
Ql (m3/s)
1000
800 100
600
400 50
200
0 0
Années Années
250 90
Printemp 80
Eté
200 70
60
150
50
Ql (m3/s)
Ql (m3/s)
40
100
30
50 20
10
0 0
Années Années
Nous constatons que les plus forts débits se manifestent à tout moment de l’année. Durant
l’automne le débit maximal peut être très important jusqu’à 1800 m3/s. Durant l’hiver et le
printemps le débit maximal est faible à modéré pour avoisiner les 200 m3/s. Durant l’été le
débit maximal ne dépasse pas les 90 m3/s.
59
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Qs=f(Ql)
1000000 y = 0,4241x1,7088
R² = 0,8115
100000
10000
1000
100
Qs (Kg/s)
10
1
0,1
0,01
0,001
0,0001
0,001 0,010 0,100 1,000 10,000 100,000 1000,000 10000,000
Ql (m3/s)
Figure VI.12 : Evolution des débits solides en fonction des débits liquide instantanés
Le graphe présenté dans la figure (IV.12) indique qu’il existe une corrélation acceptable entre
ces deux grandeurs, cette corrélation signifie la dynamique sédimentaire de l’oued Mouilah
.ceci peut s’expliquer par l’effectivité de la relation puissance.
Cmoy=f(années)
30
25
20
15
Cmoy
10
Années
60
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
- La première entre 1977 et 1984 dont on remarque une production de sédiment plus ou
moins faible avec une moyenne de 3.4g/l et dont la valeur maximale est de 15.4g/l
enregistré en 1979.
- La deuxième entre 1985 et 1990 dont on remarque une production active avec une
moyenne de 15.2mg/l et deux sommets remarquables de valeur ≈ 27.4 g/l enregistrés en
1986 et 1989.
600
500
400
300
200
100
0
0 1000 2000 3000 4000 5000
Qlmax cumulés
Dans cette figure, nous avons utilisé la méthode des doubles cumules pour mieux cerner
l’évolution de la concentration maximale annuelles en fonction du débit de pointe enregistré
durant l’année hydrologique.
Nous observons une relation de corrélation directe entre les deux variables avec une
augmentation remarquable du débit entre 1985 et 1986.
61
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Pour mieux comprendre l’importance et l’état du transport solide en suspension dans la région
d’étude, on opte pour l’estimation des apports liquides et solides et étudier leur évolution
temporelle et surtout pendant les événements de crue.
Entre deux mesures consécutives (Qi ; Ci) et (Qi+1 ; Ci+1), l’apport liquide est évalué suivant les
formules :
Ali,i+1 : Apports liquides ( Hm3) est donné par : Ali,i+1= 0.5×(QLi+QLi+1)×(ti+1- ti)×86400
Asi,i+1 : Apport solide (MT) est donné par : Asi,i+1= 0.5×(Qsi+1+Qsi)×(ti+1- ti)×86400
L’apport relatif à une période T est la somme des apports Alii+1 (respectivement ASii+1),
correspondant à la période considérée.
La dégradation spécifique ASS relative à une période est l’apport solide de la période considérée
divisée par la superficie du bassin versant : ASS= AS/A
Le calcul des débits liquide ou solide se rapportant à une période annuelle, saisonnière ou
mensuelle passe d’abord par le calcul des apports en eau ou en sédiments de la période
considérée. Le débit liquide (respectivement solide) est l’apport en eau en m 3 (respectivement
l’apport solide en kg) divisé par le temps en seconde de la période considérée.
62
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Tableau IV.5 Calcul annuel des des apports liquides (Al), solides (As) et les dégradations
spécifiques (Ass) au niveau du bassin de Mouilah
Le tableau (IV.5) Représente le calcul annuel des apports liquides (Al), solides (As) et les
dégradations spécifiques (Ass) au niveau du bassin de Mouilah relatives à la période de mesure.
L’analyse de ces données permet de déduire que pour le bassin Mouilah les dégradations
spécifiques annuelles varient de 6 t et 960 tonnes/km2/an.
Les variations interannuelles des apports liquides et solides sont présentées dans (Fig. IV.16).
On remarque une évolution irrégulière de l’apport liquide entre les années 1977 et 1990 avec
63
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
des valeurs plus ou moins faible comprises entre 1.16 et 11.33 Hm3 suivit d’une augmentation
énorme atteint 62.6 Hm3 enregistrée en 1991.
D’après le graphe des apports solide on constate que l’oued Mouilah apporte les plus grandes
quantités des sédiments au cours des années 1989 et 1991 avec les valeurs respectives 539.64 et
993.08 10 3 T.
Cette irrégularité peut être due à la nature des précipitations qui son caractérisées par
l’irrégularité et le caractère torrentiel ainsi les autre facteurs qui favorisent les écoulements
superficiel (couverture végétal dégradée, perméabilité de sol, l’érosion).
140 3000
120 2500
100
2000
Al (Hm^3)
As (103T)
80
1500
60
1000
40
20 500
0 0
1975 1980 1985 1990 1995 1975 1980 1985 1990 1995
Années Années
Dans (Fig. IV.15) sont superposés les apports annuels liquide et solide. On comparant les deux
courbes, on remarque que la production des sédiments à nettement augmentée à partir de
l’année 1986. En effet avant 1986, la courbe des apports solide au-dessous de la courbe des
apports solides est passée au-dessus après cette date.
64
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
140 3000
120 2500
100 2000
As(kg/s)
Al(Hm3)
80 1500
60 1000
40 500
20 0
0 -500
Al (Hm^3) As (10^3 T)
Pendant les 16 années hydrologiques étudiées, les apports liquides de l’automne sont les plus
élevés (19.4 Hm3) (Fig. IV.16), suivi par ceux de printemps puis d’hiver avec des moyennes
respectives de (15.5 Hm3) et (11.2 Hm3). Les écoulements de la saison d’été sont les moins
importants avec une moyenne de (4.7 Hm3).
On observe que la quantité la plus importante des sédiments pendant notre période d’étude est
apportée en automne avec une moyenne de (248.6 103T), suivi par ceux de printemps puis
d’été avec des moyennes respectives de (138.6 103T) et (37.4 103T). Les apports d’hiver sont
les moins importants avec une moyenne de (20.2 103T).
65
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Al=f(Saisons)
19,4
20
18 15,5
16
Al moyens (Hm3)
14
11,2
12
10
8
4,7
6
4
2
0
Automne Hiver Printemps Eté
les saisons
250 As=f(saisons)
200
T)
3
As moyens (10
150
100
50
0
Automne Hiver Printemps Eté
Saisons
66
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Les crues prises en considération sont celles qui se manifestent par une variation notable du
débit liquide (supérieur au module moyen annuel), nous avons détecté 106 crues sur notre
période d’étude (16ans) (Annexe I), dont le nombre moyen de crue est de 6 crues/an.
Dans le tableau (IV.6), nous avons effectué les différents calculs par événement dont on
observe que le plus grand nombre des crues s’exécutent en 1989-1990 (14 crues).
Les crues enregistrées pendant la période d’étude apportent entre 0.1 et 70.9 Hm3et un apport
solide entre 0.02 et 2359.8 103 T dont la plus courte crue a duré 6 h, et la plus longue 3264
heure, soit 132 jours. La crue la plus importante est celle enregistrée au cours de l’année
hydrologique (1986-1987) avec un débit de 1880 m3/s, ce dernier portait 2,69 milles de tonnes
de sédiments. La crue a plus faible production est celle enregistrée pendant l’année
hydrologique 1992-1993 avec un débit de 0.5 m /s portait un apport de 0.1 103 T.
3
La figure ci-après montre la date d’arrivée de la 1ère crue d’automne. En ordonnées sont
représentés le nombre de jours à partir du 1erseptembre avant l’arrivée de la 1ère crue.
160
Temps d'arrivée de la première
140
120
100
80
crue
60
y = -3,6118x + 7198,5
40
20
0
1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994
Année
Le graphe représenté dans la figure IV.19 désigne une tendance décroissante, dont on remarque
qu’en passant d’une année à l’autre le temps d’arrivée de la première crue diminue de presque 4
jours.
67
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
La répartition des crues par saison est représentée dans le tableau suivant :
68
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
69
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
40 36%
35
30%
Nous présentons, dans cette note, les graphes des relations Concentrations des sédiments en
suspension – débits liquides pour les plus importantes crues au niveau d’oued Mouilah relative
à la période 1977/93. Nous essayons en même temps de caractériser et de classer ces différentes
relations pour une meilleure compréhension du phénomène.
Cette étude est basée sur les travaux de G.P. Williams, 1989. Selon cet auteur, les relations
entre concentration des sédiments en suspension C et les débits liquides Ql pour un événement
hydrologique tel que les crues, peuvent être étudiées qualitativement par l’analyse des courbes
des concentrations et des débits liquides en fonction du temps. A cet effet, l’auteur propose une
classification de ces relations basées sur le rapport C/Ql durant les phases de montée de crue et
de décrue.
Bien que ce n’est pas toujours évident, vu le manque et l’imprécision des données, nous allons
présenter, dans ce qui suit, les graphes des relations C-Ql pour les plus importantes crues au
niveau du bassin étudié.
70
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
(C/Ql)r = ( C/Ql) de la courbe de montée de crue pour des débits données ; (C/Ql)f = ( C/Ql) de
la courbe de décrue .
71
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Figure IV.21 : Modèles des relations concentration débit liquide (Williams,G.P., 1989)
Parmi les 106 crues sélectionnées pendant les 16 années étudiées, nous avons choisi de figurer
les plus importants évènements en courbes hystérésis (AnnexeII). On remarque la présence de
crues dont la forme est complexe et qui ne sont pas pris en considération par la classification de
Williams (1989). Dans cette étude, les formes complexes font parties de la classe numéro VI.
72
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
73
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Conclusion Générale
74
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Références bibliographiques :
Achite M. et Meddi. M. 2004. Estimation du transport solide dans le bassin versant de l'oued Haddad
(Nord-Ouest algerien). Secheresse
Adjim .M, Bensaoula .F. application of the drastic groundwatervulnerability mapping to the aquifer of
maghnia (north-west ofalgeria)
Asnouni. F. 2014. Etude du transport solide en suspension dans le Bassin Versant d'oued AL ABD,
Mémoire de master, Université de Tlemcen.
Belarbi. F. 2010: Etude de la pluviométrie journalière dans le bassin versant de la TAFNA Magister en
hydraulique Université Abou Bekr Belkaïd – Tlemcen.
Bendimerad .S. 2012. Gastion des apports en nutriment dans le bassin vessant de mouilah et leur
impact sur le milieu récepteur.
Borst H L. Woodburd R, 1940: Rain simulator studies of slop on erosion and runoff. USDA, Soil
conservation.
Bouanani A. 2004. Hydrologie, Transport solide et modélisation. Etude de quelques sous bassins de la
Tafna (NW – Algérien). Thèse de Doctorat d'état, Univ. Tlemcen,
Boudjerda. M, 2005 .Protection contre les inondations de la région de fouka (W.Tipaza), Mémoire de
magister, Ecole national supérieur d’hydraulique.
Bourouaha.M 1998.phénomène de transport solide dans les hauts plateaux orientaux.cas de l’oued
lougmen et oued leham dans le bassin de hodna revue des sciences et technologie.
Bourouaha.M.1997. les variations de la turbidité et leurs relations avec les précipitations et les débits
des oueds semi-arides de l’Algérie orientale. bulletin de l’ORSTOM
Chibbani r., Djilli k., Roose e. 1999. Étude à différentes échelles des risques d'érosion dans le bassin
versant de l'Isser. Bull. ORSTOM, Rés. Eros., 19, 85-95
Chrif S. Edderkaoui R ,2014 : La lutte contre l’érosion dans le bassin versant de l’Ourika : Protection
mécanique et biologique Faculté des Sciences et Techniques Département des Sciences de la Terre
université Marrakech
Colonbani J Olivry O, 1984 : Phénomènes exceptionnels d'érosion et de transport solide en Afrique
aride et semi-aride
Cosandy C., Robinson M. 2012. Hydrologie continentale, Éditions Armand colin, collection U, 2ème
édition, 448 p.
DAJOZ R .1985 : Précis d’écologie Paris. Dunad.5eme édition.
Ehamdani M : Etude Hydrologique du Bassin Versant de L’Oued Mikkès
Einstein, H.A. 1950. The bed load function for sediment transportation in open channels. Washington,
U.S. Department of Agriculture. 78 p. (Soil Conservation Service. Technical Bulletin 1026)
75
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Elahcen O , 2013 : Etude du transport solide par charriage et en suspension dans le bassin versant de
l’oued bellah (tipaza) doctorat en science agronomique école nationale supérieure agronomique el
harrache (alger) . Faculté des Sciences et Techniques – Fès Master Sciences et Techniques
Frécaut, F, (1971) .La Moselle et son bassin. Contribution à l'hydrologie et la dynamique fluviales :en
milieu tempéré océanique. Thèse, doctorat, Brest, Reprod. Univ. Lille III.
Ghenim A , Seddini A, Terfous A. 2008 :Hydrological Sciences Journal ,Variation temporelle de la
dégradation spécifique du bassin versant de l'Oued Mouilah (nordouest Algérien).
Hachemi ,S 2014 .Protection des agglomérations contre les Inondations cas du centre d’el gouassir (w.
Tlemcen) université abou bekr belkaïd – Tlemcen
Hamlat, 2007 : gestion de la ressource en eau dans le bassin de la tafna, mémoire de magister,
département d’hydraulique, USTO-MB.
Iratni .N, 2014 : Modélisation hydrologique de quelques sous bassins versant de la Tafna faculté
d’architecture et de génie civil département d’hydraulique université Mohamed Boudiaf
Jean C. O et Jean .P 1993 .Transport en solution et en suspension par le fleuve Congo (Zaïre) et ses
principaux affluents de la rive droite
khennane F .2015 modélisation de la qualité des eaux du cours d’eau de mouilah par weap
département d’hydraulique université des sciences et de la technologie d’Oran Mohamed boudiaf
mémoire de magister
KIRKBY, M.J. 1980. The problem. In: KIRKBY, M.J. et MORGAN, R.P.C., ed. Soil Erosion. New
York, John Wiley. Chap.l, p. 1.6.
Meddi , K A et Meddi, H. 1998. Etude du transport solide dans le nord de l'Algérie. IAHS Publication
Melalih , A 2011.Analyse des techniques de conservation de l’eau et du sol dans la zone aride cas
bassin versant d’AIN SEFRA Université Abou-bekr Belkaid de Tlemcen Faculté des Sciences de la
Nature et de laVie magister en sciences agronomiques
Mokhtari E .2007 .Contribution à l’étude du transport solide en suspension Bassin de l’Oued Cheliff –
Ghrib université badji mokhtar – ANNABA mémoire de magister
Rabdo, A. Mars 2007 .Inventaire des techniques de lutte anti érosive dans le degré carré de
Ouahigouya au Burkina Faso
par Abdoulaye RABDO
Remini B., 2003 .l’envasement des barrages et la technique de soutirage : quelque exemple algériens.
Colloque international sur l’eau « gestion quantitative et qualitative des ressources en eau ».chlef ;
Algérie
Roche M. 1963. Hydrologie de surface, Gauthier-Villars paris, 430 p.
Seltzer, P. 1946 : Le climat de l'Algérie. Alger : Météo et Phys du Globe,Carbonnel.
Sidahmed B, 2014 : quantification et modélisation du transport solide dans un cours d’eau de l’algerie
septentrionale : cas du bassin versant de l’oued boumessaoud (Tlemcen).magister en hydraulique
université de Tlemcen
76
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Talah. S, 2014 .Contribution à l’étude des risques des inondations de l’oued Mellah W. Djelfa par les
systèmes d’informations géographiques (ArcGis et HEC-geoRAS) ; en utilisent le logiciel HEC-RAS,
Thèse Magister, Université de M’silla.
Terfous A., Bouanani A. et Megnounif A 2001. Evaluation du transport solide dans le bassin de
l‟Isser (N-O Algérien), 2e séminaire maghrébin sur l’eau. Tizi Ouzou, 28-29 juin.
Walling D.D, Webb D.W & Woodward J.C., 1992. Some sampling considerations in the design of
transport.
Wischmeier WH et Smith D, 1978. Predicting rainfall erosion losses. A Guide to Conservation
Planning, Washington.
Zobeck T, Onstad C. 1987: Tillage and rainfall effects on random roughness: a review. Soil and
Tillage Research.
Webographie
77
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
Nbr Cmoy
Al As module Module Ql max Qs max Durée
Année de Date max
Hm3 103T Al As m3/s Kg/s jrs
crues (g/l)
début Fin
Crue 1 13/9 15/9 1,1 23,7 6,04 134,1 40,2 36,38 1440,65 2,04
début Fin
Crue 2 15/9 13/10 4,5 6,3 1,86 2,6 9,4 3,7 24,45 28
début Fin
Crue 4 12/4 0,9 0,05 3,3 0,19 0,13 4,97 0,52 3
15/4
début Fin
Crue 1 19/11 29/11 2,9 0,2 3,32 0,2 0,3 2,21 0,65 10
début Fin
Crue 2 14/2 25/2 1,9 10,9 1,96 11,5 35,8 5,59 108,45 11
1978
début Fin
Crue 3 27/2 9/3 2,2 1,3 2,49 1,4 2,7 9,2 11,45 10
début Fin
Crue 4 12/4 16/4 0,6 1,2 1,6 3,3 0,44 1,165 0,44 4
début Fin
Crue 1 14/9 15/9 2,7 36,2 26,7 352,4 14,8 46,1 633,5 1,2
début Fin
Crue 2 18/10 23/10 57,2 1491,1 126,7 3300,3 72,3 604,4 22393,8 5,23
début Fin
Crue 3 27/10 0,7 3 8,3 35,4 6,6 16,4 117,2 1
28/10
début Fin
Crue 4 29/10 0,5 1,1 4,3 9,9 3,6 5,3 19,4 1,3
28/10
début Fin
Crue 5 17/11 2,6 45 24,2 416,4 20,05 50,8 844,2 1,25
1979 16/11
début Fin
Crue 6 20/11 1,5 2,1 7 9,7 2,8 13,4 18,8 2,5
17/11
début Fin
Crue 7 21/12 0,1 0,1 6,2 4,4 2 5,4 2,04 0,25
21/12
Crue 8 début Fin
20/02 01/03 9,1 29,1 10,5 33,7 23 60,25 1080,9 10
début Fin
Crue 9 4/3/ 07/03 10,6 122,6 40,9 472,9 17,05 110,1 2298,9 3
début Fin
Crue 1 0,5 2 5,1 19,43 5,7 7,04 38,02 1,19
26/09 27/09
début Fin
1980 Crue 2 28/12 43 29,5 35,8 24,6 1,016 219 184,8 13,9
11/01
début Fin
Crue 3 1,2 0,1 3,5 0,2 0,08 2,86 0,25 4
13/01 17/01
78
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
début Fin
Crue 4 25/02 3,4 3,3 3 3 3,2 5,7 16,3 13
12/02
début Fin
Crue 5 20/04 4,2 0,2 3 0,13 0,07 4,2 0,34 16
06/05
début Fin
Crue 6 30/06 2 3,7 5,8 10,7 2,7 12,85 28,35 4
26/06
début Fin
Crue 1 15/01 1,3 0,1 2,6 0,11 0,05 2,9 0,1 6
21/01
début Fin
Crue 2 23/02 26/02 0,5 0,02 1,9 0,08 0,05 1,9 0,08 3
début Fin
Crue 3 02/04 0,5 0,04 1,7 0,15 0,12 2,16 0,26 3,2
30/03
début Fin
1981 Crue 4 24/04 30/04 2,1 0,5 4,1 1,03 0,78 4,95 3,84 6
début Fin
Crue 5 06/05 14/05 1,6 1,1 2,4 1,6 2,06 2,3 0,18 8
début Fin
Crue 6 02/06 22/06 12 172,6 7 99,9 48,2 37,8 1622,2 20
début Fin
Crue 7 30/08 31/08 1 6,5 11,05 72,9 7,8 17,5 142,7 1,028
début Fin
Crue 1 14/10/ 24/11 6,2 9,6 1,8 2,7 5,706 6,25 37,4 41
début Fin
Crue 2 29/01 8,4 1 1,5 0,18 0,37 1,75 0,4 64
26/11
début Fin
1982 Crue 3 08/02 0,6 0,1 1,8 0,15 0,09 1,3 0,14 4
12/02
début Fin
Crue 4 16/02 20/02 0,6 0,1 1,8 0,28 0,23 1,3 0,3 4
début Fin
Crue 5 26/03 0,8 0,2 1,6 0,45 0,35 1,45 0,7 6
20/03
début Fin
Crue 1 01/10 0,4 0,1 1,09 0,2 0,21 1 0,18 4
05/10
début Fin
Crue 2 11/12 3,6 12,4 6,02 20,5 6,53 32 164,5 7
18/12
début Fin
Crue 3 20/12 24/12 0,5 1,1 1,5 3,07 2,65 1,6 5,7 4,021
début Fin
1983
Crue 4 03/01 1 4,3 4,9 20,8 6,13 7,8 44,3 2,375
05/01
début Fin
Crue 5 23/02 26/02 0,6 0,2 2,23 0,64 0,33 2,7 1,035 3
début Fin
Crue 6 21/3/ 01/04 3,6 13,9 3,8 14,6 6,76 17,45 119,3 11
début Fin
Crue 7 5,1 8,8 3,66 6,3 3,25 25,6 72,7 16
29/04 15/05
79
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
début Fin
Crue 8 22/05 0,4 0,2 1,4 0,6 0,5 1,54 0,8 3
19/05
début Fin
Crue 9 28/05 09/06 1 0,2 0,98 0,19 0,3 1,3 0,37 12
début Fin
Crue 1 15/11 1,5 6,2 1,7 7,16 13,3 3,25 48,7 10
5/11
début Fin
Crue 2 05/01 01/02 1,7 0,8 0,72 0,34 0,99 1,37 1,43 27
début Fin
1984 Crue 3 03/04 09/04 0,5 0,1 0,96 0,25 0,32 1,37 0,26 6
début Fin
Crue 4 19/05 6,1 12,3 3,2 6,5 13,06 13,26 129,88 21,986
27/04
début Fin
Crue 5 23/05 0,6 5,6 1,8 16,2 16,28 3,6 59,3 4
27/05
début Fin
Crue 1 25/09 30/09 1 41,6 2,21 96,2 83,9 9,4 671,17 5
début Fin
Crue 2 19/10 0,5 1,3 0,92 2,5 3 1,89 4,55 6
25/10
1985
début Fin
Crue 3 25/03 11,9 50,4 1,01 4,3 22,06 22,8 400,05 136
09/11
début Fin
Crue 4 02/04 05/04 0,2 0,04 0,6 0,16 0,3 0,67 0,20 3
début Fin
Crue 1 11/09 0,5 5,3 3,28 33,5 13,76 11,36 148,1 1,817
13/09
début Fin
Crue 2 2,7 90,2 17,6 582,8 39,8 48,88 1950,3 1,792
03/10 05/10
début Fin
Crue 3 11/10 1,9 29,9 7,7 123,77 41,2 28,9 1301,3 2,792
08/10
début Fin
Crue 4 15/10 2,6 38,2 7,5 110,7 21,2 38,1 797,05 3,990
1986 11/10
début Fin
Crue 5 15/11 21/11 69,6 2359,8 141,05 4784,7 58,15 1880 104434 5,708
début Fin
Crue 6 18/02 2,3 5 4,5 9,6 5,2 6,75 40,8 6
24/02
début Fin
Crue 7 14/07 0,3 6,6 6,25 142,7 42,1 11,6 337,6 0,538
15/07
début Fin
Crue 1 13/10 5,7 243,9 6,6 282,3 75,95 124 6586,9 10
03/10
début Fin
Crue 2 23/11 0,6 1,7 0,915 2,85 6,5 1,69 12,3 7,021
30/11
1987
début Fin
Crue 3 31/12 3,6 41,9 6,9 80,9 19,2 55,02 975,06 6
06/01
début Fin
Crue 4 10/02 0,3 0,1 1,12 0,3 0,44 1,9 0,98 3,007
07/02
80
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
début Fin
Crue 5 05/05 09/05 3,3 53,2 9,95 162,3 21,05 65,1 1354,9 3,792
début Fin
Crue 6 07/06 2,5 61,4 8,97 219,2 28,03 31,3 851,36 3,240
10/06
début Fin
Crue 1 11/11 14/11 2,1 23,4 8,03 91,6 19,17 23,2 314,13 2,958
début Fin
Crue 2 23/11 11,2 12,2 18,5 20,2 6,76 61,5 95,4 7
30/11
début Fin
Crue 3 18/03 25/03 17,6 133,7 29,16 221,4 32,75 230 8100,6 6,993
1988
début Fin
Crue 4 09/04 11,8 364,2 19,46 602,3 52,05 86,35 4499,7 7
02/04
début Fin
Crue 5 30/04 1,3 5,2 3,1 11,9 16,05 13,1 23,6 5
25/04
début Fin
Crue 6 24/07 0,1 1,8 1,02 19,5 28,1 1,12 31,92 1,069
23/07
début Fin
Crue 1 04/09 07/09 4,2 101,5 16,4 394,2 53,1 78,05 2672,4 2,979
début Fin
Crue 2 22/09 2,2 33,4 5,14 77,3 36,7 12,85 481,4 5
17/09
début Fin
Crue 3 27/09 1,1 31 5,9 162,2 57,6 9 600,5 2,208
25/09
début Fin
Crue 4 18/10 4,8 187,2 14,03 544,4 51,5 73,9 3545,7 3,979
22/10
début Fin
Crue 5 19/11 1,1 18,9 6,2 106,9 17,6 11,9 209,6 2,042
17/11
début Fin
Crue 6 27/11 2,5 19,3 7,3 55,9 8,3 14,56 104,5 4
23/11/
début Fin
Crue 7 31/12 06/01 9,2 63,1 17,8 121,8 12,8 131,5 1643,75 6
début Fin
Crue
31/03 03/04 0,7 1,1 2,6 4,05 1,8 4,4 8,04 3
10
début Fin
Crue
04/05 3,4 83,8 9,5 232,6 38,2 60,2 2276,6 4,167
12 30/04
début Fin
Crue
10/05 21,4 1137,4 41,1 2181,45 74,9 236,5 15354,5 6,035
13 16/05
Crue début Fin 5,7 270,2 16,5 781,9 68,06 83,1 5246,5 4
81
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
14 04/06 08/06
début Fin
Crue 1 1,3 91,3 12,06 818 80,4 23,2 1895,2 1,292
15/09 16/09
début Fin
Crue 2 18/09 19/09 0,5 12,1 5,35 134,3 38,7 6,4 249,7 1,042
début Fin
Crue 3 08/11 09/11 0,2 6,6 3,09 83,6 45,5 8,96 364,7 0,917
début Fin
Crue 4 19/02 2,4 52,7 13,28 292,5 34,8 68 2181,1 2,083
21/02
1990
début Fin
Crue 5 01/03 03/03 1,1 6,5 6,5 38,6 19,8 11,9 300,6 1,958
début Fin
10019,8
Crue 6 13/03 33,3 686,2 101,8 2094,6 50,56 600 3,792
17/03 5
début Fin
Crue 1 5/009 13/09 10,3 128 14,9 184,7 20,9 60,04 1203,02 8,021
début Fin
Crue 2 16/10 18,8 1145,3 43,5 2651,3 71,8 178,3 13197,8 5
21/10
début Fin
Crue 3 04/03 07/03 1,7 0,4 6,5 1,6 0,27 11,6 3,1 3
début Fin
1991 Crue 4 01/04 2,7 2,3 6,3 5,4 1,17 10,14 9,5 5
27/03
début Fin
Crue 5 05/04 01/05 70,9 7,2 31,5 3,2 17,7 119,5 25,7 26
début Fin
Crue 6 03/05 11/05 5 43 7,3 62,3 14,7 52,8 777,2 8
début Fin
Crue 7 03/08 05/08 0,7 15,3 4,3 92,4 24,4 8,45 181,8 1,917
début Fin
Crue 1 07/11 14/11 1,7 35,4 2,78 58,6 38,25 16,8 634,7 7
début Fin
Crue 2 16/12 20/12 0,2 0,2 0,65 0,6 1,4 0,5 0,9 4
début Fin
Crue 3 19/01 1,1 0,7 0,6 0,37 1,3 0,6 0,77 23
27/12
début Fin
1992 Crue 4 28/01 31/01 0,2 0,3 0,9 0,97 1,18 0,6 0,5 3
début Fin
Crue 5 04/02 11/02 0,4 0,1 0,62 0,2 0,47 0,5 0,3 7
début Fin
Crue 6 27/02 30/03 2,3 4,6 0,87 1,7 5,9 9,3 55,9 31
début Fin
Crue 7 17/05 3,4 19,1 1,7 9,6 16,02 14,08 211,2 22,993
24/04
82
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
C
20 20
10 10
0 0
0 20 40 0 50 100
Ql Ql
50 4 Crue n°3/1979
Crue n°2/1979
40
3
30
20 2
C
10
1
0
0 2 4 6 0
-10
Ql 0 2 4 6 8 10
-1 Ql
60
10
C
40
5
20
0
0 20 40 60 0
Ql 0 200 400 600 800
Ql
83
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
C
C
10 10
5
5
0
0 0 50 100
0 20 40 60
Ql
Ql
1,50
0,40 1,00
0,20 0,50
0,00 0,00
0 100 200 300 0 5 10 15
Ql Ql
60 Crue n°6/1982 9
8
Crue n°7/1982
50
7
40 6
5
C
30
C
4
3
20
2
10 1
0
0
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0
0 20 40 60
Ql Ql
84
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
C
4
C
3
2 2
1
0
0
0 2 4 6 8
-2 0 10 20 30 40
Ql Ql
4
3 C
3
2
2
1 1
0 0
0 5 10 0 5 10 15 20
Ql Ql
2,00 6,00
1,50 4,00
1,00 2,00
0,50 0,00
0,00 0,000 1,000 2,000 3,000 4,000
0 10 20 30
Ql Ql
85
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
8 8
C
6 6
4 4
2 2
0 0
0 5 10 15 -2 0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
Ql Ql
15
C
40
10
20 5
0 0
0 5 10 15 -10 0 10 20 30
-5
Ql Ql
20
C
20
15 10
10
5 0
0 0 10 20 30 40
-10
0 20 40 60 Ql
Ql
86
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
C
10
20
5 10
0 0
0 20 40 60 -10 0 500 1000 1500 2000 2500
Ql Ql
8
C
6
10
4
0 2
0 10 20 30 40 0
-10
Ql -2 0 5 10 15
Ql
15
C
15
10 10
5 5
0 0
0 10 20 30 40 0 20 40 60
Ql Ql
87
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
C
40
C
6
30
4
20
2
10
0
0
0 50 100 150
0 100 200 300
Ql Ql
8 40
6 30
4 20
2 10
0 0
-50 0 50 100 150 -10 40 90 140 190
Ql Ql
8
C
20
6
10 4
0 2
0 5 10 15 20 0
-2 0 5 10 15
Ql
Ql
88
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah
89