III.

4 Escalier 
III.4.1 Introduction :
Les escaliers sont des éléments constitués d’une succession de gradins, ils permettent
le passage à pied entre différents niveaux du bâtiment.
Notre bâtiment comporte un seul type d’escalier : escalier à trois volées.

III.4.2.Définition des éléments d’un escalier :

Un escalier est caractérisé par :

 La marche : la partie horizontale des gradins constituant l’escalier (M)

 La contre-marche : la partie verticale des gradins (CM)
 La montée ou la hauteur d’escalier (H).
 La hauteur d’une marche (h).
 Le giron : la largeur de la marche (g).
 L’emmarchement : la largeur de la volée (b).
 La volée : suite ininterrompue des marches.
 La paillasse : le support des marches.
 Le palier : la partie horizontale entre deux volées.

Palier
Marche

Contre-marche

Emmarchement Paillasse

Giron

Figure III.24 : Eléments d’un escalier.

Nous adopterons :
H
h= =17 cm ⇒h=17 cm
n
L
g= =30 cm⇒ g=30 cm
n−1

a. Vérification de l’équation de « BLONDEL » :

{(59≤(g+2h)≤6 )cm¿{(16≤h≤18)cm¿¿¿ ⇒
{2h+g=64cm¿{h=17cm¿ ¿
Alors l’équation de BLONDEL est vérifiée.

b. Détermination de l’épaisseur de la paillasse 

l l
≤e≤
30 20 ⇒ 11,97≤e≤17 ,95cm
Avec :

l=√ L ²+H ²+1, 43= √( 1.8 ) ²+( 1.19 ) ²+1,43=3,59m

On prend donc l’épaisseur e=14cm

N.B :
Le palier aura la même épaisseur que la paillasse. Cette épaisseur sera prise en considération
une fois que toutes les vérifications soient satisfaites.

c. Angle d’inclinaison de la paillasse : 

H 1. 19
tg α= = =0 , 66 ⇒α=35 . 42 °
L 1.8

d. Evaluation des charges :

 Palier :
 Tableau III.22 : Les charges de palier.
désignation de l’élément ρ(KN/m³) Ep (m) G (KN/m²)
paillasse 25 0,14 3,5
béton décoratif 17 0,015 0,255
revêtement 22 0,02 0,44
enduit de plâtre 10 0,015 0,15
Σ / / 4,35

 Charges permanentes : 
G =4.35KN/m²

 Charge d’exploitation : 
Q =2,50KN/m²

 Paillasse (volée) :
Tableau III.23 : Les charges de la volée.
désignation de l’élément ρ(KN/m³) Ep (m) G (KN/m²)
paillasse 25 0,14/cos35,42 4,3
marche 25 0,17/2 2,125
revêtement 22 0,02 0,44
mortier de pose 20 0,02 0,4
enduit de plâtre 10 0,015 0,15
garde de corps / / 0,6
Σ / / 8,02

 Charges permanentes : 
G =8,02KN/m².

 Charge d’exploitation : 
Q =2,50KN/m².

1.1 Volée N°1 :

 Figure III.26 : Schéma de chargement d’escalier.
e. Combinaison des charges :
 Volée :
E.L.U : Nu=1,35G+1,5Q.
Nu=1,35x8,02+1,5 x 2,50=14,58KN/ml.

E.L.S : Nser=G + Q.
Nser=8,02+2,5=10,52KN/ml.

 Palier :
E.L.U : Nu=1,35G+1,5Q.
Nu=1,35x4,35+1,5x2,50=9,63KN/ml.

E.L.S : Nser=G+Q.
Nser=4,35+2,5=6,85KN/ml.

Le chargement de la rampe pour une bande de 1m est donné par le tableau suivant :

Tableau III.24 : Calcul des sollicitations d’escalier.

Combinaison La volée Le palier

E.L.U 14,58 9,63

E.L.S  10,52 6,85

f. Calcul des armatures :

 Le calcul se fait pour une section rectangulaire de dimension (b x h)
Tel que : b=100cm ; h=14cm.

 Le ferraillage se fait en flexion simple pour une bande de 1m de largeur (organigramme I,

voir annexe).
f c =25 MPa
28  ;
f bc=14 ,17 MPa  ; f t =2, 10 MPa
28  ;
γ b =1,5  ; d=0,9h=12,6cm
σ s=348 MPa  ; γ s =1 ,15  ; fe=400MPa

 ELU :
En appuis :
Ma =0,5 ¿ M0=0,5 ¿ 16,95=8,48KN.m
En travée :
Mt =0,85 ¿ M0=0,85 ¿ 16,95=14,41 KN.m

Tableau III.25 : Ferraillage de l’escalier.

MU AS’ AS A Schoisit A Sadopté
μ α Z [cm]
[kNm] [cm2] [cm2] [cm2] [cm2]

Travée 14,41 0,064 0,083 12,18 0 3,40 6 T10 4,71

appui 8,48 0.038 0,049 12,35 0 1,98 5 T10 3,93

 Espacement :
100
esp≤ =20 cm
 En travée : 5 .
On prend : esp=20cm
100
esp≤ =25 cm
 Sur appui : 4
On prend : esp=25cm.

 Armature de répartition :
As As
≤ A r≤ 1. 17 cm ²/ ml≤ A r ≤2 .35 cm ²/ ml
 En travée : 4 2 ⇒

Le choix est de 5T8=2.51cm² avec St=25cm.

As As
≤ A r≤ 0 .84 cm ²/ml≤ A r ≤1. 7cm ²/ ml
 Sur appui : 4 2 ⇒

Le choix est de 5T8=2.51cm² avec St=25cm

g. Vérification :
 Condition de non fragilité :
f t 28
A s ≥ A min
s =0 , 23 bd =1 , 52 cm²
fe
2 min 2
En travée : A s =4,71 cm ¿ A s =1.52cm .................. vérifiée ¿
2 min 2
Sur appui : A s =3,39cm ¿ A s =1.52cm ...............vérifiée ¿
 Effort tranchant :
 τ ≤τ
On doit vérifier que : u u

τ =Min 0,2
( f c 28
γb )
; 5 MPa =3 , 33 MPa
………………(Fissuration peu nuisible)[1]
T max
u 22 , 69 ×103
τ= = =0 , 18 MPa ¿ ¿
bd 1000×126

 Vérification à l’E.L.S :
La fissuration est considérée comme peu nuisible, donc il n’est pas nécessaire de vérifier la
contrainte des armatures tendues.
 Vérification des contraintes du béton :
 Position de l’axe neutre :
b
y ²+nA 's ( y−c ' )−nA s (d− y )=0
2
Moment d’inertie :
b
I= y 3 +nA's ( y −c ' )²+nA s (d− y )²
3
Avec :
'
n=15 ; c’=2cm ; d=12,6cm ; b=100cm ; A s =0.
On doit vérifier que :
M ser
σ bc = y ≤σ bc =0,6 f c 28 =15 MPa
I
En appuis :
Ma =0,5 ¿ Mser=0,5 ¿ 12,2=6,1Kn.m.

En travée :
Mt =0,85 ¿ Mser=0,85 ¿ 12,2=10,37KN.m.

La vérification à faire est :

σ bc ≤ σ̄ bc =0,6 f c 28=15 MPa
Tous les résultats sont récapitulés dans le tableau ci-dessous :

Tableau III.26 : Vérification des contraintes.

Mser(KNm) As(cm²) Y(cm) I(cm4) σ bc (Mpa σ bc ≤σ bc
)
 Travée 10,37 4,71 3,57 7277,50 5,08 Vérifiée

Appui 6,1 3,93 3.3 6296,48 3,2 Vérifiée

Vérification de la flèche :
Il n’est pas nécessaire de calculer la flèche si les inégalités suivantes sont satisfaites :

{{ { {
h 1 As 4. 2 16 4,71
≥ ¿ ≤ ¿ ¿¿¿ =0,043 ≥0,0625 nonvérif ée ¿ =0,0 373≤0,0105 vérif ée ¿ ¿
L 16 bd fe 323 10 ×12,6
Deux conditions ne sont pas vérifiées, donc il est nécessaire de calculer la flèche.

Flèche totale :
Δf T =f v −f i≤ f̄ [1].

Avec : L=3,23m<5m.

 Moment d’inertie de la section homogène I0 :

bh 3
( ) ( )
2
h '
h '2
I 0= +15 A s −d +15 { A −d ¿
12 2 s 2

I0
I Fi =1,1 .
1+ λ i . μ
I0
I Fv =1,1 .
1+0,4 . λi . μ Moment d’inertie fictive.

Avec :
 {( )
0,05f t28
λi= ¿¿¿
3b0 ¿
δ 2+
b
;

Ei=32164,20Mpa ; Ev=10818.86Mpa.
Les résultats sont récapitulés dans ce tableau :
Tableau III.27 : Vérification de la flèche de l’escalier.
Mser As  s i v µ I0 Ifi Ifv
KNm cm2 (Mpa) (cm4) (cm4) (cm4)
12,20 4,71 0,0037 205,57 5,61 2,24 0,29 25082,25 9547,33 15195,46
4
Donc :

L 420
fi=0.41cm¿}¿ ⇒ ΔfT=f v−fi=0.36 cm ¿f̄ = = =0,65cm ¿⇒Δf T=0,36cm¿
50 50
Les résultats de calcul de la flèche des différents cas sont récapitulés dans le tableau qui suit :

Tableau III .28 : Récapitulatif de la vérification des flèches.

fi (cm) fV (cm) Δf (cm) f̄ (cm)²

Observation

0,41 0,77 0,36 0,65 Vérifiée

2.2. Volée n°2 :
Elle sera étudiée comme une console encastrée dans la poutre brisée :
 Figure III.27 : Schéma de chargement de la 2ème volée.

a. Les charges :
G=8,02KN/m2 .
Q=2.5KN/m2

b. Calcul des sollicitations :

ELU :
Nu =1.35xG+1.5xQ=14,58KN/m2
Mu=15,36KN.m.
Tu=21,48KN.

ELS :
Nser=G+Q=10,52KN/m2
Ms=11,09KN .m.
Ts=15,51KN.

c. Calcul du ferraillage : 

Tableau III .29 : section de ferraillage pour volée N°2.

MU AS’ AS A Schoisit A Sadopté

µ α Z [cm]
[kNm] [cm2] [cm2] [cm2] [cm2]
consol
15,36 0,068 0,0881 12,16 0 3,63 5T10 3,39
e

 Les armatures transversales : 

At=A/4 =0.85 On choisit des 5HA8 = 2.51cm² .

 Condition de non fragilité :

On calcule 
A min :
2
A min =0 , 23×b×d . f t 28 /f e=0 , 23×1000×126×2,1/400=1, 52 cm /ml .

On a : A > A min Condition vérifiée.

 Calcul des espacements :

on adopte
S t =25 cm

d. Vérification :
 Vérification de l’effort tranchant :
V max
τ u= ≤τ u =0. 05×f c 28=1 .25 MPa
b×d
3
21,48× 10
τµ = = 0,17MPa¿ 1,25MPa C’est vérifié.
1000 ×126
.

 Vérification à l’ELS 
 Vérification des contraintes 
A=3,39cm² , Y=2.66cm , I=5921,3cm4 , Mser=11,09KNm.
σ
bc=¿
M ser
×Y¿ = 4,98 MPa ………………. σ bc=¿¿ 4,98 ¿ 15 MPa.. vérifiée .
I

Les armatures calculées à l’ELU sont suffisantes.

 Vérification de la flèche :
h 1
 =0.10 ≥ =0,0625 vérifiée.
l 16
A
 =0.0018 ≤ 0,0105 vérifiée .
b ×d

Donc la vérification à la flèche n’est pas nécessaire.

e. schéma de ferraillage d’escalier :

 Volée N° 1 :
 Figure III.28 : Ferraillage de volée 1.

 Volée N°2 :

Figure III.29 : Ferraillage de volée 2 « console ».

II.3.1.4 Acrotère 
 10cm 10cm

2cm
8cm

60cm

Figure II.2 : Dimensions de l’acrotère.

Le poids propre de l’acrotère pour 1 ml est de G1 = ρb.S

: Le poids volumique du béton tel que

  = 25 kN/m3

S : La surface transversale totale.

0,02
S= ( 0,10× 0,60 ) + ( 0,08 × 0,10 )+ 0,1× =0,07 m²
2

D’où le poids propre de l’acrotère :

G1 = 25 x 0,07 = 1,73 kN/m

Le poids des enduits au ciment (ep=2cm) :

G2 = 0,02 x [2 x (0,60+0,10)]x 18 = 0,50 kN/m

Le poids total de l’acrotère :

G = G1 + G2 = 2,23 kN/m.

III.3 Etude des planchers 

III.3.1 Introduction 

Les planchers sont des éléments plans horizontaux, qui ont un rôle très important dans
la structure. Ils supportent les charges verticales puis les transmettent aux éléments porteurs.
Ils isolent, aussi, les différents étages du point de vue thermique et acoustique tout en assurant
la compatibilité des déplacements horizontaux.
III.3.2 Plancher à corps creux : 

On a un seul type de plancher en corps creux d’épaisseur 20cm. 

III.3.2.1. Pré-dimensionnement des poutrelles : 

Notre bâtiment comporte des planchers constitués d’éléments porteurs (poutrelles) et

d’éléments de remplissage (corps creux) de dimension (16x20x65) cm3, avec une dalle de
compression de 4cm d’épaisseur.

16

20m 65m

Figure III.8 : Corps Creux.

III.3.2.1.1.Etude des poutrelles 

Les poutrelles sont des éléments préfabriqués de section en (Té) en béton armé, elles
servent à transmettre les charges réparties ou concentrées, vers les poutres principales. Elles
sont disposées suivant le plus grand nombre d’appuis.
Leur calcul est associé à une poutre continue semi encastrée aux poutres de rives.

b0 = (0.4 à 0.6)* ht b

Avec : h0
ht : Hauteur du plancher.
h0  : Hauteur du la dalle de compression. h

b1 b0 b1
 LX LY
b1≤ min ( 2  ; 10 )

Figure III.9 : Schéma de poutrelle.

Tel que :
L X  : Distance entre nus d’appuis des poutrelles.

LY  : Distance entre nus d’appuis des poutres secondaires.

b = 2*b1 + b0
b0 = (0,4; 0,6)*h = (8,4; 12,6) cm.

Soit : b0=12cm.

= 65 - 12 = 53cm.

= 493 - 30 = 463cm.

( )
53 415 ⇒ b = 2 x 26.5+ 12 = 65cm.
b 1=min , =26,5 cm
2 10

Soit : b= 65cm

III.3.2.1.2. Evaluation des charges et surcharges revenants aux poutrelles : 

 A l’ELU : qu = 1,35G + 1,5Q et pu = 0,65  qu

 A l’ELS : qS = G + Q et pS =0,65  qS

Tableau III.7 : Charges et surcharges sur les poutrelles.

ELU ELS
G Q qu Pu qs Ps
Désignation (KN/m²) (KN/m²) (KN/m2) (KN/ml) (KN/m2) (KN/ml)
Terrasse inaccessible 6,58 1,00 10,38 6,74 7,58 4,92
Etages d’habitation 5,59 1,50 9,80 6,36 7,09 4,60
 Etage administratif 5,59 2,5 11,29 7,33 8,09 5,25

III.3.2.1.3. Les Différents types de poutrelles :

 Type1 : Poutrelle à 1 travée.

Figure III.10 : Schéma statique de la poutrelle à 1 travée.

 Type2: Poutrelles à 2 travées.

Figure III.11 : Schéma statique de la poutrelle à 2 travées.

 Type3: Poutrelles à 3 travées.

Figure III.12 : Schéma statique de la poutrelle à 3 travées.

III.3.2.1.4. Méthode de calcul :

Il existe trois méthodes de calcul manuel en béton armé pour calculer les moments :
La méthode forfaitaire, méthode de Caquot et la méthode de RDM, ou bien en utilisant le
logiciel SAP2000 qui se base sur les théories des Eléments finies.
Puisque les poutrelles étudiées sont considérées comme des poutres continues sur plusieurs
appuis, alors leurs études se feront selon l’une des méthodes suivantes :

 Méthode forfaitaire [1]

 condition d’application 

Q≤MAX { 2 G ,5 KN /m 2
}
1- Il faut que le plancher soit à surcharge modérée :

2- Les moments d’inerties des sections transversales sont les même dans les différentes
travées en continuité.

3- Les portées successives sont dans un rapport compris entre 0,8 et1, 25

0,8 <1,25

4- La fissuration est peu préjudiciable.

Dans le cas où l’une de ces conditions n’est pas vérifiée on applique la méthode de Caquot.

 Méthode de CAQUOT : [1]

Cette méthode est appliquée lorsque l’une des conditions de la méthode forfaitaire n’est pas
vérifiée.
Cette méthode est basée sur la méthode des poutres continues.

 Exposé de la méthode 

 Moment sur appuis. 

Ma =0.15 M 0 Appuis de rive.

'3 '3
q w l w + qe l e
Ma = ' ' Appuis intermédiaire.
8.5(l w +l e )

 Moment en travée 
2
( M w + M e ) ( M w −M e )
( M t )=( M 0 ) + 2
+
16 ( M 0 )

Avec :
 2
ql
M 0=
8

M0 : la valeur maximale du moment fléchissant dans chaque travée (moment isostatique).

qw: charge répartie à gauche de l’appui considéré .

qe: charge répartie à droite de l’appui considéré.

On calcul, de chaque côté de l’appui, les longueurs de travées fictives « l’w  » à gauche et « l’e  »
à droite, avec :

l’=l……………pour une travée de rive.

l’=0,8l………pour une travée intermédiaire.

Où « l  » représente la portée de la travée libre.

 Effort tranchant 

{ ql ( M e−M w) ¿ Avec : 
T w= +
2 l
¿¿¿
Tw : effort tranchant à gauche de l’appui considéré.

Te : effort tranchant à droite de l’appui considéré.

III.3.2.1.5. Calcul des poutrelles 

Le calcul des poutrelles se fait en deux étapes :

 Avant le coulage de la dalle de compression.

 Après le coulage de la table de compression

o 1ere étape de calcul : avant coulage

Avant coulage de la table de compression, la poutrelle est considérée comme une poutre
simplement appuyée et elle supporte :

 Son propre poids.

 Le corps creux.

 La charge d’exploitation due à l'ouvrier qui travaille Q=1KN/m2.

Evaluation des charges et surcharges :

 Charges permanentes :

Poids propre de la poutrelle………………………0,12x0,04x25=0,12kN/ml

Poids du corps creux……………………………...0,65x0,20x14=1,82kN/ml

G=1,94kN/ml

 Charges d’exploitation :

Q=1x0,65=0,65 kN/ml

-Combinaison des charges :

E.L.U : qu=1,35G+1,5Q=3,60kN/ml

E.L.S : qser=G+Q=2,60kN/ml

-Calcul des moments (poutrelle a 2 travées):

2
qu . L 3,6 x ( 4 , 45)2
= =8 , 91 kN . m
u =
8 8
M
2
qs . L2 2,6 x( 4 , 45 )
= =6 , 43 kN . m
ser = 8 8
M

-Ferraillage :

La poutre est sollicitée à la flexion simple à l’E.L.U.

Mu=8.91kNm ; b=12cm ; d=3,6cm ; σbc=14,17Mpa

D’après l’organigramme de la flexion simple; on a:

Mu
μ= 2
=4 , 04≻μ R =0 , 392⇒ A's≠0
bd σ bc

Donc, les armatures de compression sont nécessaires, mais il est impossible de les placer du
point de vue pratique car la section du béton est trop faible.

On prévoit donc des étaiements pour aider la poutrelle à supporter les charges qui lui
reviennent avant et lors du coulage sans qu’elle fléchisse.

o 2ème étape : Après le coulage de la table de compression :

Après le coulage et durcissement du béton de la dalle de compression, la poutrelle travaillera

comme un élément en « Té »

 Plancher de service (plus sollicité) :

 Calcul des efforts internes :

N.B : Récapitulation des moments sur appuis et en travées, Effort tranchant de la poutrelle.

Méthode : élément finis (SAP2000)

Poutrelle à (01) travées :

L= 4,02m

 Diagrammes des Moments :

ELU :

ELS :
 Diagrammes des efforts tranchant :

ELU :

ELS :

Figure .III.13: Moment fléchissant, Effort tranchant de la poutrelle à 01 travée.

Poutrelle à (02) travées :

L= (4,45 ; 2,97) m

 Diagrammes des Moments :

ELU :

ELS :
 Diagrammes des efforts tranchant :

ELU :

ELS :

Figure .III.14: Moment fléchissant, Effort tranchant de la poutrelle à 02 travées.

Poutrelle à (03) travées :

L= (4,22 ; 3 ; 4,25)) m

 Diagrammes des Moments :

ELU :

ELS :
 Diagrammes des efforts tranchant :

ELU :

ELS :

Figure .III.15: Moment fléchissant, Effort tranchant de la poutrelle à 03 travées.

 Calcul du ferraillage :

Le calcul se fait à l’ELU en flexion simple.

Les efforts maximaux sur appuis et en travée dans les 3 types sont :

E.L.U :

Mtumax= 14,64 kNm

Maumax =13,85 kNm

Tumax = 19,44 kN

E.L.S :

Mtsermax=10,48 kNm

Masermax=9,92 kNm

a. Ferraillage en travée :
h=20cm ; h0=4cm ; b=65cm ; b0=12cm ; d=0,9h=18cm ; σbc=14,17MPa ; fe=400MPa ;
fc28=25MPa ; ft28=2,1MPa

Le calcul des sections en forme de «  Té  » s’effectue différemment selon que l’axe neutre est
dans la table ou dans la nervure.

 Si Mu<Mtab  : l’axe neutre est dans la table de compression.

 Si Mu>Mtab  : l’axe neutre est dans la table ou dans la nervure.

h0
M tab =b h0 σ bc (d− )= 58,94 KNm
2

On a : Mtu<Mtab

Alors : l’axe neutre est dans la table de compression.

Comme le béton tendu n’intervient pas dans les calculs de résistance, on conduit le calcul
comme si la section était rectangulaire de largeur constante égale à la largeur de la table «  b  ».

Donc, la section étudiée est assimilée à une section rectangulaire (bxh) en flexion simple.

D’après l’organigramme donnant le ferraillage d’une section soumise à la flexion, on aura :

Tableau.III.8 : Tableau récapitulatif du calcul des sections d’armatures en travée

Mtu(kNm) µ µ<µR As’(cm2) α Z(cm) µ<0,18 ζs σs(MPa) As(cm2)

6

14,64 0,049 Oui 0 0,06 17,55 Oui 10‰ 348 2,39

2

Condition de non fragilité :

f t 28
A s min≥0 ,23⋅b⋅d⋅ =1 , 41cm 2
fe

As=Max {2,39cm2; 1,41 cm2}=2,39 cm2

On adopte : 3T12 As =3,39 cm2

b. Ferraillage sur appuis :

 On a: Maumax=13,85kNm < Mtab=58,94kNm

⇒ L’axe neutre est dans la table de compression, et la section étudiée est assimilée à une
section rectangulaire (bxh) en flexion simple.

Tableau.III.9 : Tableau récapitulatif du calcul des sections d’armatures sur appuis

Mtu(kNm) µ µ<µR As’(cm2) α Z(cm) µ<0,186 ζs σs(mPa) As(cm2)

13,85 0,046 Oui 0 0,059 17,58 Oui 10‰ 348 2,21

Condition de non fragilité :

f
A s min ≥0 ,23⋅b⋅d⋅ t 28 =1 , 41cm 2
fe

As=Max {2,21 cm2 ; 1,41 cm2}=2,21 cm2

2
Choix : 2T12 (As=2,26cm )

c. Vérifications : 

 Effort tranchant 
Pour l’effort tranchant, la vérification du cisaillement se fera dans le cas le plus défavorable
c'est-à-dire :Tumax = 19,44 KN.
τ ≤ τ̄
On doit vérifier que : u u
Tel que :

{
τ u =Min 0,2⋅
f c 28
γb
;5 MPa }=3 ,33 MPa .. . .. .. .. . .. .. . .. .
Fissuration peu nuisible
T u max
τ u= =0,9 MPa
b0⋅d ……………………………………..condition vérifiée

 Au voisinage des appuis 

1. Appuis de rives :

- Vérification de la compression du béton :

Tu=19,44 kN (appuis de rive)

 Tu f c 28
σ b= ≤0,4
0,9 b 0 d γb

19 , 44 .103 f
σ b= =1MPa<0,4 c 28 =6, 67 MPa . .. .... . .. .. . .. .. . .. .. . .. Vérifiée
0,9 x120 x180 γb

- Vérification des armatures longitudinales :

Tu
A s =2, 26 cm2 ≥ =0 , 55 cm2 .. .. . .. .. . .. .. . .. .. .. . .... . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. .. . .. .. . .. .. Vérifiée
fe
γs

2. Appuis intermédiaires :

- Vérification de la contrainte de compression :

T umax 19 , 44 x 10 3 f c 28
σb= = =1 MPa<0,4 =6 , 67 MPa. . .. .. . .. .. . .Vérifiée
0,9 b 0 d 0,9 x 120 x 180 γb

- Vérification des armatures longitudinales :

M ua
T max
u −
0,9 d
A s =2 , 26 cm2 ≥ =−1,9 . .. .. . .. .. . Vérifiée
σs

 Vérification des contraintes : 

o Vérification des contraintes des armatures :

La fissuration étant peu nuisible, donc pas de vérification à faire à l’état de l’ouverture des
fissures, et elle se limite à celle concernant l’état de compression du béton.

o Vérification des contraintes du béton :

Soit « y » la distance du centre de gravité de la section homogène (par lequel passe, l’axe
neutre) à la fibre la plus comprimé.
La section étant soumise à un moment Mser, la contrainte à une distance « y » de l’axe neutre :
M ser
σ bc = y
I
D’après l’organigramme de la vérification d’une section rectangulaire à l’ELS, on doit vérifier
que :
σ bc ≤ σ̄ bc =0,6 f c 28=15 MPa
 Détermination de l’axe neutre :
On suppose que l’axe neutre se trouve dans la table de compression :
b 2
y +n A s ( y −c ) −nA s ( d − y )=0
' '
2
Avec :
Es
n= =15
Eb  ; b=65cm ; b0=12cm ; c=c’=2cm
y : est la solution de l’équation du deuxième degré suivante, puis on calcule le moment
d’inertie :

{by +30( As+As) y−30(dAs+c As)=0 ¿¿¿¿

2 ' ' '

 Si l’hypothèse est vérifiée

 Si la distance « y » et le moment d’inertie « I » se calculent par les formules qui

suivent :

{b y +[2(b−b )h +30( A −A )] y−[(

0
2
0 0 s s
'
) (
2 ' '
b−b0 h0+30 dA s+c A s )]=0¿¿¿¿
Tableau III.10 : Vérification de la contrainte de béton

Mser(kNm) As(cm2) Y(cm) I(cm4) σbc(mPa) Vérification

Travée 10,48 3,39 4,58 11239,46 4,27 Vérifiée

Appuis 9,92 2,26 3,84 8023,97 4,73 Vérifiée

 Vérification de la flèche 
La vérification de la flèche n’est pas nécessaire si les conditions suivantes sont vérifiées :
Les conditions à vérifier :
h 1
¿ ≥
L 16
A s 4,2
¿ ≤
b0 d fe
h M
¿ ≥ t
L 10 M 0

Avec:
h = 20cm; b0= 12cm; d= 18cm; L= 4,45 m; Mtser= 10,48kNm; M0= 13,60kNm;
As= 3,39cm2 ; fe= 400MPa.

h
¿ =0, 044≺0 ,0625 .. .. . .. .. . .. .. .. . .. .. ...non vérifiée
L
As
¿ =0, 0156≻0 ,0105 . .. . .. .. . .. .. .....non vérifiée
b0 d
h
¿ =0, 045≺0 ,0730. .. . .. .. . .. .. .. . .. .. . .. .non vérifiée
L

Puisque deux conditions ne sont pas vérifiées, il est nécessaire de calculer la flèche.

Flèche totale :
Δf T =f v −f i≤ f̄ .

L
f  0,5  Si L  5,00 m
Tel que : 1000

L
f̄ = Si L<5 , 00 m
500

Donc :
445
f̄ = =0 , 89 cm ( L<5 m)
500

 Position de l’axe neutre « y1 » :

y 1=
bh 0
h0
2 (
+ ( h−h 0 ) b 0
h−h0
2 )
+h 0 +15 A s d

bh 0 + ( h−h0 ) b 0 +15 A s

 Moment d’inertie de la section totale homogène « I0 » :

 b 3 b0 ( b−b0 )
I 0= y 1 + ( h− y 1 )3 − 3
( y 1 −h 0 ) +15 A s ( d− y 1 )
2
3 3 3

 Calcul des moments d’inerties fictifs  :

1,1 I 0 I0
I fi= ; I fv =
1+ λi μ 1+ λv μ

Avec :
0 , 05 f t 28
λi = . . .. .. . .. .. . .. .. . .. .
(b
δ 2+3 0
b ) Pour la déformation instantanée.
0 ,02 f t 28
λ v= .. . .. .. . .. .. . .. .. . ..
(b
δ 2+3 0
b ) Pour la déformation différée.
As
δ=
b0 d  : Pourcentage des armatures.

1 , 75 f t 28
μ=1−
4 δσ s + f t 28
σs : Contrainte de traction dans l’armature correspondant au cas de charge étudiée.
M ser
σ s=
As d

Les résultats sont récapitulés dans ce tableau :

Tableau III.11 : Calcul de la flèche

Mser As Y1 σs I0 Ifi Ifv

δ λi λv µ
(kNm) (cm2) (cm) (MPa) (cm4) (cm4) (cm4)

10,48 3,39 5,61 0,015 171,74 2,74 1,09 0,7 23476,8 8850,06 13316,39

 Calcul des modules de déformation :

1
Ei =11000 ( f c 28 )3 =32164 , 20 MPa
1
3
Ev =3700( f c 28 ) =10818 ,87 MPa

 Calcul de la flèche due aux déformations instantanées : 

 2
M ser l
f i= =0 , 72cm ( L=4 , 45 m)
10 Ei I fi

 Calcul de la flèche due aux déformations différées : 

M ser l2
f v= =1 , 44 cm
10 E v I fv
Δf T =f v −f i=0 , 72 cm< ¯f =0 , 89 cm. . .. .. . .. .. . .. .. . vérifiée

 Calcul des armatures transversales et l’espacement 

L’acier choisi pour les armatures transversales est de type rond lisse de nuance FeE240
(fe=235MPa)

- BAEL 91 modifié 99 

{At τu−0,3f tjK

{
¿ ≥ K=1Art A5.1.2.3 ¿ ¿St≤Min(0,9d;40cm) Art A5.1.2.2 ¿ ¿
-
b0 St 0,9fe
RPA 99 version 2003 

{ {()At h
¿ ≥0,003b0 ¿ ¿St≤Min ;12φl . . . . . . . . . . . Zonenodale ¿ ¿¿¿
St
Avec :
4

Øl : Diamètre minimum des armatures longitudinales.

Øt≤Min (0,60cm ; 1cm ; 1,2cm).

Nous adopterons : Øt=6mm.

Donc :
- Selon le « BAEL 91 modifié 99 ».

{At
¿ ≥0,056cm¿{¿St≤16,2cm ¿ ¿
St
- Selon le « RPA 99 version 2003 ».

{ At
¿ ≥0, 036 ¿ {¿ St≤5cm. . . . . . . . . . . . Zonenodale ¿ ¿¿¿
St

 Choix des armatures :

On adopte :At=2Ø6=0,57cm2

 Choix des espacements : 

Le ferraillage final adopté pour tous les types des poutrelles est représenté dans le schéma
suivant :
 Figure III.16 : Ferraillage des poutrelles.

III.3.2.2. Ferraillage de la dalle de compression :

Le ferraillage de la dalle de compression doit se faire par un quadrillage dont les dimensions
des mailles ne doivent pas dépasser :

- 20cm : Dans le sens parallèle aux poutrelles.

- 30cm : Dans le sens perpendiculaire aux poutrelles.

Si :

L1 : Distance entre axes des poutrelles

A1 : Armatures perpendiculaires (AP)

A2 : Armatures parallèles aux poutrelles (AR)

A1
A 2=
2
Fe = 52 0MPa (quadrillage de TS. TIE520→Ø ≤ 6 mm)

On a : L = 65cm

Donc on obtient : A1 = 0,5 cm2/ml

On prend : 6T5 = 1,18 cm2

 100
St= =20 cm
5
Armatures de répartitions : 

A1
A = 2 = 0,59 cm2

Soit : 6T5 = 1,18 cm2 → St = 20 cm

Remarque :

Pour le ferraillage de la dalle de compression, on adopte un treillis soudé dont la dimension

des mailles est égale à 20cm suivant les deux sens.