Rapport de Stage - Sanago
Rapport de Stage - Sanago
Rapport de Stage - Sanago
INTRODUCTION
L’objectif principal de cette étude est d’apprécier la qualité et l’intérêt pétrolier des réservoirs
du cénomanien à travers une démarche d’analyse et d’interprétation rigoureuse.
Pour bien mener cette étude nous organiserons ce travail en trois (3) parties
Créée le 21 Octobre 1975 par décret N° 75-744 du 21/10/1975, PETROCI : Société Nationale
d’Opérations Pétrolières de Côte d’Ivoire avec un statut d’Etat à capitale mixte.
Elle va intensifier la promotion du bassin dans les années 1992 dès lors l’exploration
permettra la découverte de plusieurs autres champs d’hydrocarbure dont certains sont
actuellement en exploitation :
le champ lion (champ à pétrole) et le champ panthère (champ à gaz), dans le bloc CI-
11
la revalorisation du champ espoir (champ à gaz), dans le bloc CI-26
le champ baobab (champ à pétrole), dans le bloc CI-40
La PETROCI a jusque-là fonctionné comme une seule entité. C’est ainsi que le 4/11/1997
un décret fut créé pour confirmer sa scission en quatre filiales :
PETROCI holding
PETROCI exploration-production
PETROCI gaz
PETROCI industrie et services
Lors du conseil d’administration du 5/1/2001 et dans le cadre d’une nouvelle politique de
restructuration, il a été décidé de la dissolution de ces filiales. PETROCI holding acquiert
ainsi le statut de société anonyme à participation financière publique par le décret N°2001-
580 du 12/09/2001. A ce jour son capital est de vingt milliards de francs CFA. Le siège de
Petroci se trouve à Abidjan au plateau précisément à la rue 14 boulevard des cadres à
l’immeuble les HEVEAS.
I.2- Objectifs
L’objectif principal de la PETROCI est de bâtir une économie et diversifier en optimisant les
efforts de recherche et la valorisation des ressources en hydrocarbure.
CONSEIL D’ADMINISTRATION
DIRECTION GENERALE
DEPARTEMENT SERVICE
DIRECTION DE DIRECTION DE LA
DE LA GEOLOGIE DE
L’EXPLORATION COMMERCIALISATION DES
GEOLOGIE L’EXPLORATION PRODUITS PETROLIERS
DIRECTION DE
L’INGENIERIE ET DE LA
LOGISTIQUE DEPARTEMENT
SERVICE ANALYSE
DIRECTION DES DE LA
DES LOGS
SYSTEMES PROMOTION
INFORMATIQUES
La direction d’exploration
C’est au sein de cette direction dans le département de géologie, précisément dans le service
analyse des données diagraphiques, que j’ai effectué mon stage de fin d’année. Le stage a lieu
sous la direction de monsieur KOUTOUAN ANGE DIDIER chef de département géologie,
sous la supervision de monsieur DOUMBIA SEKOU, chef de service analyse des données de
diagraphie et de mon encadreur Dr KADIO BORIS ingénieur Géologue-pétrophysicien.
II.1.1- le socle
Le socle cristallin de la Côte d’Ivoire appartient au craton ouest Africain qui avant
l’ouverture de l’atlantique était en continuité avec celui du Brésil plus précisément à la
dorsale de Man ou dorsale Léo. Cette dorsale se divise en deux domaines : Kenema-Man et
Baoulé-Mossi (BESSOLES, 1977) séparés par la faille de Sassandra. Le socle n’est en contact
avec la mer que dans l’Ouest du pays, à partir de Sassandra .Les formations constituant cette
dorsale ont été élaborées au cours de trois cycles orogéniques (YACÉ, 2002) à savoir les
cycles Léonien (3000 Ma), Libérien (3000 – 2500 Ma) et Eburnéen (2500-1600 Ma).
- une partie Nord (5000 km2) appartenant au craton Ouest Africain et caractérisée par
une sédimentation peu épaisse ;
- une partie Sud (3000 km2) appartenant à la marge continentale et caractérisée par une
sédimentation très épaisse supérieure parfois à 5000m (TASTET, 1979 ; in AKA,
1991).
Le bassin offshore
Le bassin offshore est très vaste (80 à 150 km de large) et constitue l’essentiel du bassin
sédimentaire ivoirien. Elle s’étend d’Est en Ouest depuis la cote jusqu’à des profondeurs
d’eau supérieur à 3000m. Il est subdivisé en deux marges :
Figure 4 : Les deux marges présentant de la zone offshore du bassin sédimentaire ivoirien
(In Coulibaly, 2005)
Les séries post-rift vont du Cénomanien à l’Actuel. Elles sont essentiellement constituées
de dépôts marins à prédominance clastiques d’origines deltaïques accumulés sur 2000 m,
3000 m (PETROCI, 1990). Cette série est marquée par deux discordances séparant trois
périodes de dépôts: du Cénomanien au Sénonien inférieur ; du Sénonien inférieur (Santonien)
à l’Eocène ; et du Miocène à l’Actuel.
IL est important de signaler l’existence de dépôts anté-rift, mais il reste non encore connu
car jusque là aucun puits dans le bassin sédimentaire n’a encore dépassé l’Albien inférieur.
Epaisseur
Unités Moyenne Etages Age en million
LACUNE STRATIGRAPHIQUE
Argiles glauconieuses sableuses 490m Eocène 54 à 36
à banc calcaire
Argilites parfois glauconieuses 500m Paléocène 66,5 à 54
à passées calcaire ou sableuse
Argiles, formations détritiques à
calcaires zoogènes, calcaires ? Sénonien 88 à 66,5
gréseux et sables
L’objectif principal est d’évaluer le grès post-albien (du sénonien inférieur au cénomanien)
Le tableau ci-dessous nous présente les informations du puits telles que le nom du puits,
l’operateur, le type de puits foré, le bloc sur lequel a été foré le puits, les coordonnées du
puits, la profondeur totale du puits, le nom du rig, le nom de la plate forme et la profondeur
d’eau.
Bloc SY
L’étude des caractéristiques des formations traversées par un sondage se faire grâce aux
diagraphies. Cette technique est apparue en 1927 et a connu depuis un développement
fulgurant pour devenir un outil incontournable de l’industrie pétrolière.
III.1.1- Définition -
On désigne par diagraphie (logging) tout enregistrement continu de divers paramètres
physiques ou chimiques en fonction de la profondeur. Les diagraphies permettent d’avoir une
vision continue, objective et quantitative des séries traversés par un forage et de réaliser les
liens entre les mesures géophysiques de surface et les mesures géologiques de sub-surface.
Les mesures sont effectuées grâce à des sondes électriques ou radioactives descendues dans
un forage à l’extrémité d’un câble électrique. On distingue deux types de diagraphies :
Diagraphie instantanée où les résultats sont obtenus en cours de forage, elles sont d’un
accès direct ; elle permet de suivre l’évolution du forage (LWD, mudlogging).
Exemple : la vitesse de forage, la profondeur, la teneur en gaz.
Diagraphie différée c'est-à-dire celle obtenue lors d’un arrêt de forage ou au terme de
son exécution d’enregistrement descendent les outils à l’extrémité d’un câble (weriline).
La diagraphie offre l’avantage d’une vision continue, objective et quantifiée des formations
traversées. Elle permet d’avoir une résolution verticale très bonne permettant de distinguer
des détails très fins ou de très faibles variations pourtant significatives mais pouvant passer
inaperçus lors d’un examen de carottes. L’essentiel de l’interprétation des diagraphies
différées consiste à déterminer tel que la porosité des formations traversées, les fluides
contenus et leur saturation, les limites des couches, contacts entre les différents fluides, la
quantité de la cimentation, le diamètre, l’inclinaison du trou, le pendage des terrains ainsi que
la direction des discontinuités, l’effet de la boue sur les formation traversées, etc. toute
variation des couches de diagraphie doit avoir une signification géologique évidente et vice
versa.
-Les circuits de contrôles et de commandes des appareils de mesures, ainsi que les
équipements de traitement de l’information ;
- Les outils, ce sont les appareils que l’on descend dans le trou de forage, à l’extrémité du
câble système d’enregistrement
Figure 8: schéma d’un forage (source cdc, doggr, 2002, in oïl exploration
and production wastes initiative
III.1.4- Les différents outils de mesure des diagraphies les plus utilises en
exploration pétrolière
outil important pour l’identification de la lithologie des formations traversées étant donné que
la teneur de ses radioéléments naturels varie d’un type de roche à l’autre. Les diagraphies par
rayonnent gamma sont très utiles pour détecter les zones d’argiles ou de grès, parce que les
grès contient moins de potassium que l’argile. Il s’exprime en API (American Pétroleur
Institute).
En milieu sédimentaire, les argiles ou les roches argileuses sont plus radioactive, de ce fait,
les formations sableuses auront des valeurs plus faibles que ceux de l’argile. Exemple de
radioactivité Sables (30-80 API) ; Argiles (100-200 API) ; Carbonate (10-50 API).
Une source émettrice radioactive envoie des neutrons à une grande vitesse dans la
formation. Ceux-ci entre en collision avec les nucléons (noyaux) de la formation et perdent
une partie de leur énergie et sont ralentis. La quantité d’énergie perdue au cour de la collision
dépend de la masse des noyaux des formations. Ces neutrons qui sont des particules sans
charge interagissent avec les noyaux atomiques composant les roches apportant ainsi des
informations très utiles pour la détection des corps renfermant de l’hydrogène et certains
autres éléments. A partir des détecteurs situés sur l’outil au-dessus de la source, on obtient la
quantité d’hydrogène présent dans la formation ou l’indice d’hydrogène dans la formation.
Elles s’expriment en V/V. les logs neutrons servent à déterminer les niveaux d’hydrocarbure
dans la formation, et sert à calculer la porosité effective des zones d’intérêts.
Vsh(GR) : volume d’argile à partir du Gamma Ray ; GR : Gamma Ray lu sur le log ;
GR (max) : Gamma Ray maximum (zone argileuse) ; GR (min) : Gamma Ray minimum
(formation propre).
D’une manière générale, le volume d’argile varie entre 10% et 45 %.
Vsh < 20 %, le sable est de bonne qualité ;
20 % < Vsh < 45 %, le sable est de qualité moyenne ;
Vsh > 45 %, le sable est de mauvaise qualité.
LA POROSITE
La porosité c’est le rapport entre le volume des vides sur le volume total de la roche. Elle
est traduite par la formule :
V pore
∅ ( % )=
V roche
Avec Vpore : volume des pores ; Vroche : volume total de la roche et ∅ : porosité
V w+V
∅ u ( %) = hc
V total
Avec Vw : volume de l’eau ; Vhc : volume des hydrocarbures et Vtotal : volume de la
roche
On définit aussi la porosité totale (øT), qui correspond à tous les pores reliés ou non
entre eux, et la porosité résiduelle (ør) qui ne tient compte que des pores isolés. Elle est
traduite par la formule (4) : øTotal = øutile + ørésiduelle
La porosité utile des roches varie entre 1% et 40%. De manière générale, les roches
réservoirs ont des porosités qui varient entre 10% et 35%.
o Si ø ‹ 5%, on parle de porosité faible ;
o 10% ‹ ø ‹20%, on parle de porosité moyenne ;
o Ø ˃ 20%, on parle de porosité bonne.
LA SATURATION
La saturation d’une roche en fluide est le rapport du volume de ce fluide sur le volume
des pores. Elle est traduite par la formule ci-dessous :
V fluides
Sat ( % )=
V pores
Avec Sat : Saturation ; Vfluides : volume des fluides et Vpores : volume des pores
A partir d’une certaine profondeur, les pores d’une roche ne sont plus occupés par l’air mais
par un liquide, généralement c’est de l’eau douce ou salée. Dans le cas d’un gisement, les
pores sont occupés par de l’huile ou du Gaz.
Généralement les formules qu’on utilise pour calculer les paramètres pétrophysiques
LA PERMEABILITE
La perméabilité est la capacité d’une formation poreuse à laisser le fluide s’écouler
lorsqu’un gradient de pression est appliqué. Il s’exprime en Millidarcy ou en Darcy. Elle est
traduite par les formules (8) et (9). K en Darcy = 0,987 .10-12 et 0,1 md ‹K ‹10.000 md
(Millidarcy).
K∗A∗∆ p K Q∗L
Q ( cm3 /s )= et =
μ∗L μ A∗∆ P
AUTRES PARAMETRES
Il existe d’autres paramètres nécessaires pour caractériser une roche et apprécier la
qualité des réservoirs. Il s’agit du : Net/Gross.
C’est un paramètre qui renseigne sur la qualité du réservoir. C’est le rapport du Net
(c’est-à-dire l’épaisseur nette de sable) sur le Gross (qui correspond à l’épaisseur totale du
réservoir). Ainsi en fonction du pourcentage obtenu, le réservoir sera classé :
Net / Gross < 0,1 le réservoir est de mauvaise qualité;
0,1 < Net / Gross < 0,5 le réservoir est de qualité moyenne ;
Net / Gross = 1, le réservoir est de très bonne qualité.
Ce sont des valeurs limites que nous nous fixons et qui vont nous permettre d’évaluer un
réservoir. Dans le cas de notre étude, les Cut-off fixés sont:
Volume shale (Vsh) ≤ 30%
Porosité effective (фe) ≥ 10%
Saturation en eau (Sw) ≤ 65%
Conclusion partielle
Elle consiste à passer en revue toutes les opérations de diagraphies réalisées pendant le forage.
Le tableau 3 présente les différents outils diagraphiques utilisés dans le puits en fonction de
des sections de forage. Ainsi, il y a une seule descente d’un ensemble d’outils composé de
AIT (outils de résistivité), de DST (outils de sonique), du PEX (plate-forme Express composé
de Densité, de Neutron et de Gamma Ray) de APS (source radioactive) et de SUT (accessoire
motorisé). Tandis que nous enregistrons 4 descentes différentes d’ensemble d’outils pour la
section 121/4". C’est cette section qui fera objet de notre étude parce qu’elle couvre la
formation cénomanienne.
Les enregistrements effectués dans la section 121/4 ont été effectué normalement sauf dans
l’intervalle 2686m-3271m ou il y a absence de GR (tableau 3)
AIT-DSI-PEX-APS-
17 ½ 1 1 557 1304
SUT
1 PEX-AIT-GR 2686 3271
Nous avons également établi la liste des données de log contenus dans le fichier LAS qui a été
chargé dans notre logiciel technique.
Le tableau 4 présente donc toutes les données de log dont nous disposons. Nous pouvons
confirmer que les données dont nous disposons contiennent l’essentiel des logs dont nous
avons besoin pour notre analyse et interprétation à savoir le Gamma Ray (GR), la Densité
(RHO8), le Neutron (HALC et DPH8), la Résistivité (AIT) et le Sonic (DTCO). Les données
de CMR et OBMT nous donnent des informations sur les caractéristiques physiques des
réservoirs et les MDT sur la nature du fluide (eau, huile et gaz).
*.PD
Logs CMR et OBMI
F
*.PD Rapport de forage (non final)
F
*.PD
Rapport d’essais de formation (MDT)
F
*.PD
Rapports MWD
F
Tableau 4 : données de la section 121/4’’
Ces corrections se sont réalisées uniquement à la machine par des procédés basiques sur des
formules mathématiques applicable automatiquement après avoir entré les informations utiles.
II.5- positionnement des toits des formations et identification des zones réservoirs
Le positionnement des toits des formations sur le log se fait à partir des toits fournis par la
biostratigraphie. Ainsi, ces toits biostratigraphiques sont ajustés par rapport à la signature
diagraphique (tableau)
Après avoir positionné les toits, nous pourrons localiser et délimiter nos réservoir par :
L’analyse diagraphique :
-la signature du GR (faible ; forte) couplé à la description lithologique permettra de dire si
nous sommes en présence de sable, de grès (sable consolidé), de calcaire ou d’argile.
-La signature du sonique nous permet de dire si la formation est compacte ou pas.
-La signature de la résistivité élevée ou faible permettra de dire si nous sommes en présence
d’eau ou d’hydrocarbure.
-Les signatures du couple densité-neutron, s’ils forment un cross over cela pourra être un
indice de gaz
L’analyse des déblais :
Elle a permis de confirmer la nature des formations et de déterminer la nature lithologique
de nos réservoirs (sable, grès, calcaire ou dolomie).
Elle se fait sur la base de la description lithologique fait par le géologue de site (well site
geologist) sur les échantillons de forage.
GR−GR min
Vsh(GR )=
GR max−GR min
∅ N −R ∅ D ∅ Dmin
Vsh ( DN ) = avec R=
∅ Nsh−R ∅ Dsh ∅ Nmin
Vsh ( R )=
√
b Rsh
Rt
ou Vsh ( R )=
√b Rsh ( Rlim−R t )
R t ( Rlim−Rsh)
Le calcul du Vsh est fait automatiquement sur TECHLOG par la spécification des différentes
valeurs de cette formule.
b-Porosité
Nous avons utilisé (04) méthodes pour déterminer la porosité dont la porosité sonique,
densité, neutron et Densité-Neutron. Les formules sont traduites par les relations suivantes:
-Le sonic
-La densité
-Le neutron
ma ma
∅ −∅ D
-Le Densité-Neutron ∅ u (DN )= N
2
c- La Saturation Sw
La saturation en eau (Sw) se calcule à partir de plusieurs formules notamment l’équation
d’Archie (formule 14) et la formule de Simandoux modifié etc. Dans le cas de notre étude
nous avons utilisé Simandoux modifié pour le calcul de la saturation. Nous verrons pourquoi
nous l’avons utilisé dans la caractérisation diagraphique. La saturation en hydrocarbure se
déduit de la saturation en eau (Sh= 1-Sw).
Simandoux modifiée
L’équation de modifiée est déduite de l’équation d’Archie. Nous remplaçons Vcl=0 alors
obtenons l’équation d’Archie:
d- La perméabilité (K)
Aucun outil de diagraphie ne permet de mesurer directement ce paramètre. Mais nous
pouvons déduire ce paramètre de la relation entre la porosité et la saturation ou de différentes
formules notamment celles de Wyllie and Rose qui sont utilisées pour apprécier la
perméabilité.
)2
Autres paramètres
Il existe d’autres paramètres nécessaires aux calculs des paramètres pétrophysiques,
mais nous en citerons qu’un seul à savoir :
Température de la formation
Elle influence les mesures de résistivités, de densité de la boue, de l’index d’hydrogène.
La connaissance de la température du fond de trou et de surface, du gradient thermique est
nécessaire, à une bonne interprétation pétrophysique. Dans le cas de notre étude, nous avons
la température du puits SY 1-X qui est de , BHT=97°F
L’estimation des paramètres pétrophysiques se fait par la manipulation du logiciel Techlog en
faisant varier les constants et paramètres d’interprétation. Ensuite définir les valeurs limites
(cut off) pour avoir les valeurs reflétant au mieux à notre environnement d’étude.
Conclusion partielle
Dans le cadre de notre étude, grâce à l’élaboration d’une base de données, nous avons
délimité et identifié les zones réservoirs de notre puits. Ensuite, nous allons effectuer une
description pétrographique, une analyse diagraphique des réservoirs. Enfin, nous allons
calculer les paramètres pétrophysiques avec le logiciel techlog. Cela va nous permettre
d’apprécier la qualité des réservoirs.
Le cénomanien présente une épaisseur de 304 m composé d’argile et de Sable et/ou Grès
(figure 17). Les formations argileuses sont de loin les plus dominantes avec une épaisseur
totale de 246.5m contre 57.5m de Sable et/ou Grès. Les agiles sont subdivisées en quatre (4)
unités (argile 1, argile 2, argile 3 et argile 4) et les Sable et/ou Grès en trois (3) unités.
Les caractéristiques des trois unités de Sable et/ou Grès qui constituent les réservoirs
cénomaniens du puits SY-1X sont consignés dans le tableau 6.
Le toit et la base du Sable et/ou Grès 1 se situe respectivement à 3028,5m et 3052 ,5m. Son
épaisseur totale est de 24m. Tandis que le Sable et/ou Grès 2 présente une épaisseur moins
importante, soit 19m. Le Sable et/ou Grès 3 qui présente une épaisseur proche de 14,5m est la
plus faible se situe entre 3115m (toit) et 3129,5m (base)
Figure 17 : Reconstitution lithologique à partir des logs Gamma Ray et Densité-Neutron
La figure 18 montre que le cénomanien est composé d’argile intercalée de faible couche de
calcaire, de grès et/ou du sable et de calcaire argileux. Les formations argileuses à
intercalation de calcaire sont les plus dominantes comparées aux niveaux de grès et/ou du
sable et de calcaire argileux. Les formations argileuses sont représentées par quatre niveaux,
les grès et ou sables par deux niveaux et un niveau de calcaire argileux (marne).
Pour ce qui concerne les caractéristiques de nos réservoirs, nous les avons classées dans le
tableau 7
Le Sable/Grès 1, dont le toit est à 3021 m et la base à 3046 m à une épaisseur de 25m contre
20 m pour le Grès 2 dont le toit et la base sont respectivement à 3078m et 3098m. Quant au
calcaire argileux, dont le toi est à 3112 et la base à 3124, il a une épaisseur de 12 m.
Les reconstitutions lithologique réaliséees à partir des diagraphies et à partir des déblais nous
ont permit d’identifier les reservoirs cénomanien.
Ainsi les réconstitutions lithologiques à partir des diagraphies et à partir des déblais nous ont
permis de mettre en évidence trois (3) réservoirs. Le premier réservoir est constitué de
Sable/Grès, alors que le deuxième réservoir est constitué uniquement que de grès. Quant au
troisième réservoir, il est constitué de calcaire argileux ( marne).
mMD (mTVDss)
Réservoir I 3028,5 24
3052,5
(Sable et Grès 1) ( (
Réservoir II
Cénomanien 3086 3105 19
(Grès 2)
Réservoir III
3115 3129,5 14,5
Calcaire argileux
Toit : 2862m
Sable/Grès 1 Réservoir I
Grès 2 Réservoir II
Base : 3166m
L’étude pétrographique passe d’abord par la description lithologique puis par l’élaboration
d’un tableau présentant les caractéristiques spécifiques des réservoirs.
RESERVOIR I (3026,5m-3055m) :
Grès : blanc cassé, brun clair, gris brunâtre clair, parfois gris olive clair, occasionnellement
transparent-translucide, brun très clair et tacheté de gris très clair, localement strié par du gris
foncé et du noir par endroit, brun, très fins, très fins à fins par endroit , sub-arrondis à Sub-
angulaires, modérément bien trié, ferme à modérément dur, friable par endroits, faiblement à
bien cimenté par du calcaire/silice et dolomie par endroit, matrice argileuse par endroit,
porosité visuelle moyen. Indice d’hydrocarbures: fluorescence directe jaune vif à brun
jaunâtre, fluorescence par extraction blanc laiteux, couleur par extraction brun très pale,
anneau résiduel brun très clair.
Sable : grains de quartz libres, transparents à translucide, propre, tacheté de gris très clair et
marron clair par endroits, en prédominance grossiers, occasionnellement très grossiers à
moyens, anguleux à sub-arrondis, sub-sphériques, parfois très anguleux, bien triés. Pas
d’indices: lavés.
RESERVOIR II (3086m-3105m):
Grès: gris brunâtre, gris verdâtre foncé, gris foncé, rare blanc cassé, généralement strié et
tacheté de noir, grains très fins à fins, moyennement triés, doux à ferme, sub-anguleux à sub-
arrondi bien cimenté par le calcaire, matrice argileuse, généralement des micro-laminassions
argileuses et carbonatée porosité utile faible. Indice d’hydrocarbures: trace fluorescence
directe brun mate, fluorescence par extraction blanc laiteux, fluorescence naturelle mais thé
noir moyen.
RESERVOIR III
Calcaire argileux : mudstone-cryptocristalline, crème, brun clair, gris brunâtre, strié localement de
noir, gris foncé, brun, mou à ferme, friable, sub-bloc, crypto-cristallin, calcaire argileux commun
calcaire argileux fines, micro-laminations argileuses / carbonées faible à moyen porosité visible, pas
d’indice.
Le tableau 8 nous présente les caractéristiques détaillées des réservoirs I, II et III. Les
caractéristiques telles que la taille des grains, la forme des grains, le ciment, la matrice, le
classement, la porosité visible et les indices d’hydrocarbure nous permettent d’apprécier la
porosité estimative, la présence d’hydrocarbure, la nature et la qualité des réservoirs. Ainsi,
nous pouvons dire que :
Le réservoir I présente :
- Une très bonne porosité (≥20%) du fait de la porosité visible moyenne, des grains
modérément bien triés dans le grès et bien triés dans le sable, la taille des grains
généralement uniformes, grossiers dans le sable et très fins dans le grès et de l’absence
de ciment dans le sable et faible à bien cimenté dans le grès ;
- Une très bonne qualité au vue de la porosité, de la rare présence d’argile à l’intérieur
du réservoir et de l’absence de certains minéraux accessoires pouvant affecter la
qualité de celui-ci (mica feldspath…).
Le réservoir II présent :
Conclusion partielle
- Trois niveaux réservoirs constitués de grès et sable (réservoir I), de grès (réservoir II)
et de calcaire argileux (réservoir III) dont les épaisseurs respectives sont 24m, 19m et
14,5m.
- Le réservoir I est défini comme présentant une très bonne qualité, une très bonne
porosité et une forte probabilité de présence d’hydrocarbure. Le réservoir II quant à lui
présente une qualité moyenne, une porosité moyenne et une absence d’hydrocarbure.
Le réservoir III présente une bonne qualité, une bonne porosité et une absence
d’hydrocarbure.
Au terme de cette analyse, nous pouvons déduire que le réservoir I est de loin le plus
intéressant en prospection pétrolière.
dolomie)
bonne
3026,5 3055 Générale Anguleux à porosité
ment sub-
Pas
grossier; arrondi, Présence
Transparent d’indice
Sable Très sub- Bien triés d’hydroc
à translucide d’hydroc
grossier à sphérique, arbure
arbure
moyen parfois très
rarement anguleux
Sub bien
gris d’indice porosité
doux à Très fin à anguleux à cimenté moyenne
3086 3105 Grès verdâtre argileuse faible d’hydroc moyenne
ferme fin sub par du ment
foncé, gris arbure résidu
arrondi calcaire
foncé, rare (lavé) d’hydroc
blanc cassé arbure
Réservoir III
clair, gris
brunâtre, mou à Faible à Pas
3115 3129,5 Marne
gris foncé, ferme moyen d’indice
brun
Les signatures diagraphiques nous ont permit de déterminer trois (3) réservoirs.
En effet, de façon générale, devant les réservoirs la valeur des Gamma Ray devient très faible
à cause de la faible quantité d’éléments radioactifs tandis que la valeur de la résistivité
augmente devant les niveaux réservoirs du faite de la présence de fluide qui résistent au
passage du courant électrique (huile gaz). Par contre la résistivité est faible en présence de
l’eau. Quant au Densité-Neutron, devant les réservoirs, la densité et le neutron forment en
général un cross over ou sont très proches. En ce qui concerne le sonique, en face des
réservoirs, la valeur de la signature du sonique diminue.
Le réservoir I présent de faibles valeurs de Gamma Ray environ 25 GAPI ce qui indique un
réservoir de très bonne qualité. Les valeurs de résistivité élevées d’environ 200 ohm.m
montre une probable présence d’hydrocarbure. Quant au Densité-Neutron on constate un large
cross over qui indique la présence de gaz et les caractéristiques physiques (porosité,
perméabilité) de très bonne qualité. La valeur du sonique diminue légèrement d’où la faible
compaction du réservoir.
Le réservoir II présent de faibles valeurs de Gamma Ray d’environ 35 GAPI, ce qui indique
un réservoir de qualité moyen (moyennement propre). Les valeurs de résistivité faible
d’environ 1O ohm.m et presque constante indique la présence de l’eau. Pour ce qui est du
Densité-Neutron on aperçoit de petits cross over mais dans l’ensemble les deux courbes sont
rapprochées d’où des caractéristiques physiques de valeur moyenne. La valeur du sonique
diminue, ce qui signifie un réservoir compact
Le réservoir III présente une faible valeur de Gamma Ray d’environ de 25 GAPI ce qui
indique un réservoir de très bonne qualité et une faible résistivité d’environ 2 ohm.m ce qui
montre la présence d’eau. En ce qui concerne le Densité-Neutron nous constatons un faible
cross over d’où des caractéristiques physiques de valeur moyenne. La valeur du sonique
diminue, ce qui signifie un réservoir compact
FIGURE 20 : Détermination des niveaux réservoir à partir de Gamma Ray, Résistivité et
sonique
Après avoir calculé le volume d’argile à l’aide des trois logs (Gamma Ray, Résistivité et
Densité-Neutron), il convient de déduire des trois méthodes de calcule de Vsh un Vsh final
que nous utiliserons pour la suite de notre étude.
Après comparaison des trois Vsh (Vsh GR, Vsh R et Vsh ND), nous constatons que Gamma
Ray semble être le mieux approprié pour déterminer le Vsh final. Car le Vsh Gamma Ray
répond au mieux à l’environnement géologique et aux réponses des signatures diagraphiques
(Gamma Ray, Densité-Neutron).
Figure 21 : Calcul du volume d’argile à partir du Gamma Ray, Densité-Neutron et Résistivité
Pour notre étude, ce sont ces mesures diagraphiques précitées que nous avons utilisées pour le
calcul de la porosité et de ses mesures nous avons déterminé la porosité finale pour la suite de
notre étude.
Au regard des différents résultats obtenus de porosité, nous avons retenu la porosité Densité-
Neutron comme porosité finale par la suite de notre étude parce qu’il est très proche des
résultats de nos analyses précédents (voir chapitre I)
Figure 22 : Calcul de porosité à partir du Gamma Ray, Résistivité Densité-Neutron et sonique
Sur le pickett plot les points marron représentent la saturation du réservoir I, quant aux points
en bleu la saturation du réservoir II et les points en jaune la saturation du réservoir III.
Sur l’abaque, la saturation en eau décroit de la première courbe de référence en bleu (vers le
bas) à la dernière courbe au-dessus (quatrième courbe) ainsi la première courbe définie les
saturations à 100% d’eau, la deuxième courbe la saturation à75% d’eau, la troisième courbe
les saturation à 50% d’eau et la quatrième la saturation à 25% d’eau. Contrairement à la
saturation en eau, la saturation en hydrocarbure croit de la première à la quatrième courbe soit
respectivement 0%, 25%, 50% et 75% d’hydrocarbure. Au-delà de la quatrième courbe nous
tendons vers les saturations à 0% d’eau et 100% d’hydrocarbure.
Le pickett plot montre que la saturation du réservoir I représentée par les points marron fait
environ 50 à 100% d’hydrocarbure et 50 à 0% d’eau. Quant au réservoir II représenté par les
points en bleu, il fait environ 0 à 25% d’hydrocarbure et 100 à 75% d’eau. C’est également la
même remarque faite pour le réservoir III représenté par les points en jaune il a presque la
même saturation que le réservoir II, soit 0 à 25% d’hydrocarbure et 100% à 75% d’eau.
Une autre méthode est également utilisée pour le calcul de la saturation. Cette méthode
consiste à calculer la saturation en eau et en hydrocarbure à partir de la formule de simandoux
modifiée qui exige la connaissance de la porosité, de la résistivité en eau, les constantes a, m
et n.
Nous disons donc que le réservoir I est à hydrocarbure avec approximativement 25% d’eau et
75% d’hydrocarbure, tandis que les réservoirs II et III sont saturés approximativement de
12,5% d’hydrocarbure et 87,5% d’eau.
III.2.5.1- Cénomanien
Le tableau 9 nous montre les paramètres pétrophysiques des réservoirs du cénomanien du
puits SY 1-X. Le cénomanien présente une épaisseur de 304 m dont son toit et sa base sont
respectivement à 2862 m et 3166 m. Sur les 304 m du cénomanien, l’épaisseur totale de sable
ne fait que 42 m. D’où la valeur du Net/Gross fait 0,14. Les réservoirs de ce cénomanien
présente une épaisseur de 31 m, un Vsh de 22%, une porosité de 22% et une perméabilité de.
Sur les 31 m de réservoir, le Net Pay fait 15 m avec une saturation en eau de 20% et une
saturation en gaz de 80%.
Nous pouvons déduire à partir du Net/Gross que le cénomanien possède une faible épaisseur
de réservoir par rapport à l’épaisseur totale du cénomanien.
Le réservoir III présente une épaisseur de 12 m dont son toit et sa base sont
respectivement à 3115 m et 3130 m. Sur les 12 m du réservoir, l’épaisseur totale de sable ne
fait que 12 m. D’où la valeur du Net/Gross fait 0,83. Le Net réservoir fait 10 m, avec un Vsh
de 18%, une porosité de 18% et une perméabilité de. Ce réservoir est constitué uniquement
d’eau d’où la saturation en eau est de 100% et une saturation en gaz de 0%.
Vsh
30
30
25 22
20 18
Vsh
Vsh (%)
15
10
0
Reservoir I Reservoir II Reservoir III
Figure 26 : histogramme comparatif des paramètres petro physique des réservoirs cénomaniens
du puits SY -1X (Gross ; Net ; Net Pay)
Le réservoir III présente un Vsh moins élevé dont la valeur est 18% ensuite vient le réservoir I
avec un Vsh égale à 22% et enfin vient le réservoir II qui présente le Vsh le plus élevé avec
une valeur de 30%. Les réservoirs I et III sont donc de meilleures qualités (propre) que le
réservoir II
Vsh
30
30
25 22
18
20
Vsh
Vsh (%)
15
10
0
Reservoir I Reservoir II Reservoir III
La figure 28 nous présente l’histogramme des porosités (Ф) des réservoirs cénomanien du
puits SY-1X.
Le réservoir I présente une grande porosité soit 23% supérieure à celle du réservoir III qui est
de 18%. Le réservoir II présente une porosité plus faible par rapport aux deux autres soit 14%
Au regard de ceci, le réservoir I semble toujours être le meilleur par rapport aux réservoirs II
et III. Le réservoir III est de meilleure qualité que le réservoir II.
Porosité (PHIE)
23
25
18
20
14
15
Porosité (Ф)
ɸ (%)
10
0
Reservoir I Reservoir II Reservoir III
Reservoirs
Figure 28 : histogramme comparatif des porosités (PHIE) des réservoirs cénomaniens
du puits SY -1X
La figure 29 nous présente l’histogramme des paramètres pétrophysiques (Sw, Sg) des
réservoirs cénomanien du puits SY-1X
Quant au réservoir II sa saturation est constituée comme suite Sw= 96% et Sg=4%.
Enfin la saturation du réservoir III est repartie comme suite Sw=100% et Sg=0%.
Les réservoirs II et III sont saturés d’eau, tandis que le réservoir I est saturé en
hydrocarbure plus précisément en gaz.
4 0
100%
90%
80%
70%
80
Saturation (%)
60%
96 100
50%
Sg
40% SW
30%
20%
20
10%
0%
Reservoir I Reservoir II Reservoir III
Reservoirs
Figure 29 : histogramme comparative des paramètres petrophysiques (Sw, Sg) des
réservoirs cénomaniens du puits SY -1X
Conclusion partielle
Le réservoir III par contre est de bonne qualité avec 18% de porosité, ….mD de perméabilité
mais a une saturation en eau de 100% donc sans intérêt potentiel en hydrocarbure.
Le réservoir I est par conséquent celui qui doit être sujet à une étude approfondie et objet
d’évaluation en vue d’une possibilité de production de gaz.
CONCLUSION GENERALE
Perspectives
Nous pensons que notre étude pourrait être complétée par des études complémentaires à
savoir :
- L’analyse et l’évaluation petrophysique des puits d’évaluations traversant notre
réservoir I, afin d’apprécier la continuité latérale et l’épaisseur réelle par la
détermination contact eau-gaz ;
- Le calcul des réserves de gaz en place (gaz original en place "OGP") à partir du
volume de roche et des paramètres petrophysiques du champ.
- Evaluer la possible productivité du champ.
BIBLIOGRAPHIES
PETROCI, BEICIP (1990). Côte d’Ivoire Petroleum évaluation. Ministère des mines,
Abidjan, Côte d’Ivoire, 99p.
CLAUDIA ZAGREAN NAGY (May 2002), source CDC, DOGGR, in Oil Exploration and
Production Wastes Initiative.
TASTET J.P., (1984) Le littoral ivoirien : géologie, morphologie, dynamique. Ann. Uni.
Abidjan, séries c, tome XXI, pp189-218