Rapport de Stage - Sanago

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

INTRODUCTION

L’exploration pétrolière, ayant pour but la recherche, la localisation, et l’évaluation de toute


accumulation d’hydrocarbure, en vue d’une exploitation, s’appuie sur les grandes disciplines
telles que la Géologie, la Géophysique et la Diagraphie. Parmi ces disciplines, la diagraphie
est l’une des méthodes modernes qui permet de faire les enregistrements et les mesures
continues en fonction de la profondeur, des variations des caractères physiques des formations
traversées par un forage. Elle permet de déterminer, à partir des méthodes pétrophysiques, les
paramètres physico-chimiques des réservoirs. Ces paramètres physico-chimique appelé
paramètres pétrophysiques permettent de mieux apprécier les caractéristiques et la qualité des
réservoirs et la présence effective d’accumulation d’hydrocarbures. Ainsi pour mieux
caractériser et évaluer les réservoirs et apprécier leur contenu en hydrocarbure, la
pétrophysique se veut une démarche d’analyse et d’interprétation assez rigoureuse et
méthodique, qui permet de rapprocher aux mieux les résultats aux caractéristiques
géologiques du réservoir. Elle permet ainsi d’offrir des résultats de qualité et fiables. Cette
démarche se heurte parfois à des contradictions lors de l’analyse et l’interprétation des
différentes sources d’informations géologiques et diagraphiques. C’est dans ce contexte que le
service Analyse des Diagraphies (service pétrophysique) du Département Géologie de la
Direction Exploration de PETROCI nous a soumis le sujet : ˂˂ Analyse diagraphique et
évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY-1X ˃˃. A partir des
connaissances géologiques et diagraphiques apprises et l’utilisation du logiciel technique
pétrophysique (Techlog) lors de ce stage, nous allons par cette étude mettre en exergue, à
travers une méthode cohérente, la corrélation entre les informations géologiques et
diagraphiques afin offrir des résultats d’interprétation pétrophysique de qualité.

L’objectif principal de cette étude est d’apprécier la qualité et l’intérêt pétrolier des réservoirs
du cénomanien à travers une démarche d’analyse et d’interprétation rigoureuse.

De cet objectif principal découle les objectifs spécifiques suivants :

- Identification des niveaux réservoirs cénomaniens ;

- Caractérisation des Réservoirs par l’analyse pétrographique et diagraphique ;

- Evaluation et estimation des paramètres pétrophysiques des réservoirs.

Pour bien mener cette étude nous organiserons ce travail en trois (3) parties 

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 La première partie traitera la généralité


 La deuxième partie présentera les méthodes et matériels de travail
 La troisième partie exposera les résultats des travaux effectués.

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE PETROCI

I.1- Historique de la PETROCI

Créée le 21 Octobre 1975 par décret N° 75-744 du 21/10/1975, PETROCI : Société Nationale
d’Opérations Pétrolières de Côte d’Ivoire avec un statut d’Etat à capitale mixte.

Elle va intensifier la promotion du bassin dans les années 1992 dès lors l’exploration
permettra la découverte de plusieurs autres champs d’hydrocarbure dont certains sont
actuellement en exploitation :
 le champ lion (champ à pétrole) et le champ panthère (champ à gaz), dans le bloc CI-
11
 la revalorisation du champ espoir (champ à gaz), dans le bloc CI-26
 le champ baobab (champ à pétrole), dans le bloc CI-40
La PETROCI a jusque-là fonctionné comme une seule entité. C’est ainsi que le 4/11/1997
un décret fut créé pour confirmer sa scission en quatre filiales :
PETROCI holding
PETROCI exploration-production
PETROCI gaz
PETROCI industrie et services
Lors du conseil d’administration du 5/1/2001 et dans le cadre d’une nouvelle politique de
restructuration, il a été décidé de la dissolution de ces filiales. PETROCI holding acquiert
ainsi le statut de société anonyme à participation financière publique par le décret N°2001-
580 du 12/09/2001. A ce jour son capital est de vingt milliards de francs CFA. Le siège de
Petroci se trouve à Abidjan au plateau précisément à la rue 14 boulevard des cadres à
l’immeuble les HEVEAS.

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I.2- Objectifs
L’objectif principal de la PETROCI est de bâtir une économie et diversifier en optimisant les
efforts de recherche et la valorisation des ressources en hydrocarbure.

I.3- Mission de la PETROCI


PETROCI a pour mission de procéder à la valorisation des ressources pétrolières nationales,
de développer une industrie des hydrocarbures, d’identifier et de mettre en valeur le potentiel
pétrolier national à travers des campagnes de promotions ; d’acquérir des blocs pétroliers et
de prendre des participations dans les projets majeurs au plan national et international.

I.4- L’Organisation de PETROCI holding


Pour bien mener ses activités et être plus compétitive, la structure de l’organisation de
PETROCI a été réaménagée le 30/07/2012 de la manière suivante :
 un conseil d’administration
 une direction générale
 une direction adjointe chargée de l’exploration, de la production, et des opérations
technique, à laquelle sont rattachées les directions, entités et départements suivantes :
 direction de l’exploration
 direction de forage et de la production
 .direction d’ingénierie et de la logistique
 centre d’analyse et de recherche
 direction des systèmes d’information
 département des banques de données
 une direction générale adjointe chargée de l’administration, des finances, et des activités
commerciales, à laquelle sont rattachées les directions suivantes :
 direction de l’administration et des ressources humaines
 direction des finances et de la comptabilité
 direction de la commercialisation des produits pétroliers

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CONSEIL D’ADMINISTRATION

DIRECTION GENERALE

DIRECTION GENERALE ADJOINTE CHARGEE DE DIRECTION GENERALE ADJOINTE CHARGEE


L’EXPLORATION, DE LA PRODUCTION ET DES DE L’ADMINISTRATION, DES FINANCES ET
OPERATIONS TECHNIQUES (EPOT) DES ACTIVITES COMMERCIALES (AFAC)

DIRECTION DU FORAGE DIRECTION DE


ET DE LA PRODUCTION SERVICE L’ADMINISTRATION ET
(DFP) DEPARTEMENT GEOLOGIE DE DES RESSOURCES
DIRECTION DU CENTRE DE LA DEVELOPPEMENT
D’ANALYSE ET DE GEOPHYSIQUE DIRECTION DES FINANCES
RECHERCHE ET DE LA COMPTABILITE

DEPARTEMENT SERVICE
DIRECTION DE DIRECTION DE LA
DE LA GEOLOGIE DE
L’EXPLORATION COMMERCIALISATION DES
GEOLOGIE L’EXPLORATION PRODUITS PETROLIERS
DIRECTION DE
L’INGENIERIE ET DE LA
LOGISTIQUE DEPARTEMENT
SERVICE ANALYSE
DIRECTION DES DE LA
DES LOGS
SYSTEMES PROMOTION
INFORMATIQUES

Figure 1 : extrait de l’organigramme de PRTOCI

 La direction d’exploration
C’est au sein de cette direction dans le département de géologie, précisément dans le service
analyse des données diagraphiques, que j’ai effectué mon stage de fin d’année. Le stage a lieu
sous la direction de monsieur KOUTOUAN ANGE DIDIER chef de département géologie,
sous la supervision de monsieur DOUMBIA SEKOU, chef de service analyse des données de
diagraphie et de mon encadreur Dr KADIO BORIS ingénieur Géologue-pétrophysicien.

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Les activités de cette direction sont :


 la géologie d’exploration
 la géologie de développement
 la géologie d’application (analyse des logs)

Le Département Géologie a pour attributions de :


o faire la synthèse des données
o Evaluer le potentiel pétrolier dans les blocs
o Faire la synthèse des toits de formations
o Interpréter les toits
o Faire l’analyse et la correction des cartes
o Interpréter ces cartes en vue de mettre en évidence les prospects
o proposer des points d’implantation des puits de développement

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CHAPITRE II : CONTEXTE GEOLOGIQUE ET PRESENTATION DE LA ZONE


D’ETUDE

II.1- Contexte Géologique


La Côte d’Ivoire est un pays situé en Afrique de l’ouest, limité au Sud par le golf de
Guinée (océan atlantique) au Nord par le Mali et le Burkina Faso, à l’Est par le Ghana et à
l’Ouest par le Liberia et la Guinée. Elle a une superficie de 322462 km 2. Elle est constituée de
deux unités géologiques majeures inégales dont 97,5% de socle et 2,5% de bassin
sédimentaire côtier par lequel elle s’ouvre en partie sur l’océan atlantique (Figure 2).

Figure 1: Carte de Côte d’Ivoire (KOUAMELAN, 1996 ; modifiée)

II.1.1- le socle
Le socle cristallin de la Côte d’Ivoire appartient au craton ouest Africain qui avant
l’ouverture de l’atlantique était en continuité avec celui du Brésil plus précisément à la
dorsale de Man ou dorsale Léo. Cette dorsale se divise en deux domaines : Kenema-Man et
Baoulé-Mossi (BESSOLES, 1977) séparés par la faille de Sassandra. Le socle n’est en contact
avec la mer que dans l’Ouest du pays, à partir de Sassandra .Les formations constituant cette
dorsale ont été élaborées au cours de trois cycles orogéniques (YACÉ, 2002) à savoir les
cycles  Léonien (3000 Ma), Libérien (3000 – 2500 Ma) et Eburnéen (2500-1600 Ma).

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Le socle cristallin est constitué de roche magmatique (granites et granitoïdes) et de roches


métamorphique (micaschistes, gneiss, etc.…).
II.1.2- le bassin sédimentaire

II.1.2.1- Origine et structure du bassin sédimentaire


Le bassin sédimentaire ivoirien s’étend entre 2°30 et 6° de longitude Ouest (de Fresco à
Axim au Ghana).Il se situe dans la zone sud de la cote d’ivoire et à une superficie totale de
30 000 km2.Il s’est formé à la faveur de l’ouverture de l’atlantique Sud au crétacé inferieur. Il
est caractérisé par trois traits morphologiques majeurs :

 la faille des lagunes ;


 la ride Ghana-Côte d’Ivoire ;
 le Canyon dit « trou sans fond ».
Il appartient au vaste ensemble sédimentaire du bassin éburnéo-Nigerian (YACE 2002).
La structuration de la marge transformante de la Côte d’Ivoire est pour l’essentiel
contemporaine à l’ouverture du bassin Ivoiro–Ghanéen profond. Elle date de l’Aptien
Inférieur à moyen (PETROCI, 1990). La mise en place du bassin s’est déroulée en plusieurs
étapes (figure 3) :

- une phase d’extension Est – Ouest entraînant la subsidence et la structuration du bassin


profond par des failles normales ;
- une phase de mouvements coulissants se faisant entre deux domaines continentaux
(Afrique et Amérique du Sud) et qui à partir du cénomanien a lieu entre le domaine
continental africain et le domaine océanique entraînant ainsi la dérive continentale de
l’Amérique du Sud par rapport à l’Afrique ;
- la marge transformante devient totalement inactive au Santonien. Elle devient donc une
marge passive siège d’une subsidence modérée, assez régulière, entrecoupée de
réajustements tectoniques favorisant le dépôt de biseaux sédimentaires. Elle est le siège
d’une série de transgression et de régression qui déposera d’importants dépôts marins du
Sénonien au tertiaire ;
- au Miocène a lieu un dernier soulèvement qui marque la fin de la sédimentation, purement
marine et le début de dépôt continentaux à fluvio-lacustres appelés Continental Terminal
sur l’Onshore (figure 3).
Il se présente comme une marge de cisaillement sous la dépendance deux failles majeures
de direction ENE-WSW (BEICIP, 1990) : La faille nord dénommée « fracture de Saint
Paul »  qui se prolonge en un accident majeur sur le continent appelé « la faille des

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lagunes »  et la faille sud appelée « fracture de la romanche » qui se prolonge au Ghana


(figure4).

A : 133 Ma (avant l’Actuel) ;


B : 116 Ma 
C : 100 Ma  ; D : 80 M

Figure 2 : Différents stades de l’ouverture de l’Atlantique durant le Mésozoïque


(D’après LE LŒUFF, 1993)

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Figure 3 : Bassin sédimentaire de Côte d’Ivoire


Le bassin sédimentaire ivoirien se divise en deux (02) parties :

- Une partie immergée ou zone offshore ;


- Une partie émergée ou zone onshore.
 Le bassin onshore
Le bassin onshore représente 2.5% du territoire ivoirien soit 8000 km 2.Il s’étire d’Est en
Ouest sur 360 km et est traversé par une faille importante « l’accident majeur des lagunes »
dont les études géologiques (DIGBEHI, 1987) ont prouvé qu’il s’agissait du prolongement de
la fracture médio-océanique Saint-Paul. La faille des lagunes subdivise l’Onshore en deux
parties :

- une partie Nord (5000 km2) appartenant au craton Ouest Africain et caractérisée par
une sédimentation peu épaisse ;
- une partie Sud (3000 km2) appartenant à la marge continentale et caractérisée par une
sédimentation très épaisse supérieure parfois à 5000m (TASTET, 1979 ; in AKA,
1991).
 Le bassin offshore
Le bassin offshore est très vaste (80 à 150 km de large) et constitue l’essentiel du bassin
sédimentaire ivoirien. Elle s’étend d’Est en Ouest depuis la cote jusqu’à des profondeurs
d’eau supérieur à 3000m. Il est subdivisé en deux marges :

 la marge de San-Pedro qui s’étend de la frontière libérienne à la ville de


Grand Lahou. Elle se caractérise par un socle peu profond et un plateau
continental abrupt ;
 la marge d’Abidjan qui s’étend de Grand Lahou jusqu’à la frontière
Ghanéenne. Son socle est plus profond, l’épaisseur des sédiments croît
d’Ouest en Est, vers le bassin ghanéen (DELOR et al, 1992 ; in Mondé,
1997).
La marge d’Abidjan est la zone principale des découvertes d’hydrocarbures en Côte
d’Ivoire ; elle renferme tous les champs pétroliers connus à ce jour (Figure 5).

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Figure 4 : Les deux marges présentant de la zone offshore du bassin sédimentaire ivoirien
(In Coulibaly, 2005)

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II.1.2.2- Stratigraphie du bassin sédimentaire


La stratigraphie reconnue en Côte d’Ivoire, à partir de forages, va de l’Albien (106 à
100 millions d’années) à l’Actuel. Les résultats de ces travaux, réalisés par PETROCI et
BEICIP (1990), présentent des formations pouvant être regroupées principalement en deux
séries d’une part les séries syn-rift et de l’autre les séries post rift.

LES SERIES SYN-RIFT

Les formations syn-rift correspondant à Albien ou l’Albo-aptien d’une épaisseur pouvant


dépasser 2600 m au centre du bassin, reposent en discordance à l’Est sur la série continentale
de base; Celle-ci est formée de sédiments détritiques allant de clastiques fins à intercalation de
marnes. L’unité de base est formée par des grès fins et grossiers, mal consolidés, argileux ou
légèrement calcaire, pouvant atteindre 20 m d’épaisseur. Ils alternent avec des argiles grises
légèrement silteuses. Les unités supérieures sont essentiellement formées d’argiles,
localement silteuses.

LES SERIES POST-RIFT

Les séries post-rift vont du Cénomanien à l’Actuel. Elles sont essentiellement constituées
de dépôts marins à prédominance clastiques d’origines deltaïques accumulés sur 2000 m,
3000 m (PETROCI, 1990). Cette série est marquée par deux discordances séparant trois
périodes de dépôts: du Cénomanien au Sénonien inférieur ; du Sénonien inférieur (Santonien)
à l’Eocène ; et du Miocène à l’Actuel.

Toutes les informations lithostratigraphiques du bassin sédimentaire ivoirien sont résumées


dans le tableau 1.

IL est important de signaler l’existence de dépôts anté-rift, mais il reste non encore connu
car jusque là aucun puits dans le bassin sédimentaire n’a encore dépassé l’Albien inférieur.

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Epaisseur
Unités Moyenne Etages Age en million

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lithologiques Des couches stratigraphiques d’années (MA)


Terre de barre (argiles sableuses
rubéfiées, sables marins) 50m Quaternaire 1,8

Continental terminal (sables


argileux rougeâtre), argilites 600m Mio-Pliocène 25,2 à 1,65
sombres

LACUNE STRATIGRAPHIQUE
Argiles glauconieuses sableuses 490m Eocène 54 à 36
à banc calcaire
Argilites parfois glauconieuses 500m Paléocène 66,5 à 54
à passées calcaire ou sableuse
Argiles, formations détritiques à
calcaires zoogènes, calcaires ? Sénonien 88 à 66,5
gréseux et sables

Argiles (brunes) légèrement ? Turonien 92 à 89


calcareuses et silteuses
Argiles noires, sables fins et des 700m Cénomanien 96 à 92
calcaires
Argiles feuilletées noires à
intercalation de grès et de
2600m Albo-Aptien 113 à 96
marnes (Chierici, 1996 et
Castelain, 1966).
Série continentale de base
(épaisse formation de sables,
grès conglomératiques, argiles 500-2000m Jurassique 210 à 113
versicolores à intercalation
d’argiles noires)
Tableau 1: Unités lithostratigraphiques du bassin sédimentaire de Côte d’Ivoire

(D’après AKA, 1991, modifiée par Ennin, 2003)

II.2- Présentation de la zone d’étude

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II.2.1- La Zone d’étude


Située dans la partie occidentale de la marge d’Abidjan, précisément au large de
Jacqueville, le bloc CI-27 se trouve dans la partie offshore du bassin. Le bloc CI-27 est limité
au Sud par le bloc CI-502, au Nord-Ouest par le bloc CI-500, au Sud-ouest par le bloc CI-
501, au Sud-est par les blocs CI-40 et CI-26 et au Nord-Est par le bloc CI-503. Notre étude
portera sur le puits SY 1-X

Figure 6 : zone d’étude

II.2.2- Présentation du puits SY 1-X

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II.2.2.1- Objectif du puits

SY-1 est le premier puits d’exploration, situé entre la latitude 5°02’47,2386’’ N et la


longitude 4°37’36,1211’’W, foré dans le prospect Marlin. À l’est du bloc CI-27 sur le plateau
continental. Ce puits d’exploration sera dévié pour des contraint de fond de mer. Les
réservoirs potentiels sont des grès déposés dans le post albien entaillé de dépression localisée
à l’est par le haut foxtrot et à l’ouest par le haut Espoir.

L’objectif principal est d’évaluer le grès post-albien (du sénonien inférieur au cénomanien)

II.2.2.2- Aperçu géologique du puits

 La section supérieure du puits se trouvant à de la base du Miocène au Paléogène était


principalement caractérisée par des argilites.

 La formation du paléogène au Maastrichtien dont le toit est à 1050m et la base à 2131m


est principalement constituée d’argile intercalée de dolomites et des pyrites accessoires.

 la formation du campanien au Sénonien inferieur avec un toit à 2131m et la base à 2686m


est prédominée par l’argile dans la section supérieur et intercalée de mince couche de
calcaire et de dolomite vers la base.

 La formation du sénonien inferieur au cénomanien dont le toit est à 2686m MDRT et la


base à 2862m MDRT était principalement constituée d’argile intercalée de mince couche
de calcaire et d’argile calcareux

 Le toit de la formation Cénomanien-Albien à été atteint à 2862m de profondeur et


l’échantillon était principalement constitué d’argile (85-100%) intercalée de calcaire,
avec de mince couche de grès contenant des hydrocarbures.

 Le milieu Albien-Cénomanien était principalement constitué de grès contenant des


hydrocarbures (90-100%) intercalé de mince couche de siltstone entre 3000m et 3100m
MDRT. Le grès avait une porosité intergranulaire modérée avec un ciment siliceux.
II.2.2.3- Profil du puits
Les différentes sections et tubage de notre puits sont présentés par la figure suivante :

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III-2-4 les informations du puits


Les informations du puits sont consignées dans le tableau suivant :

Figure 7 : profile du puits SY-1X

Le tableau ci-dessous nous présente les informations du puits telles que le nom du puits,
l’operateur, le type de puits foré, le bloc sur lequel a été foré le puits, les coordonnées du

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puits, la profondeur totale du puits, le nom du rig, le nom de la plate forme et la profondeur
d’eau.

Tableau 2 : information du puits

Nom du puits SY-1X

Operateur Foxtrot International

Type de puits Exploration

Bloc SY

UTM: X: 541380 m, Y: 557760 m


Coordonnées 5° 02’47.2386”N
4°37’36. 1211”W

Profondeur totale 3271m

Nom du rig SAPHIR DRILLER

Nom de la plate forme Jack Up

Profondeur d’eau 81m

CHAPITRE III : DIAGRAPHIES ET NOTION DE PETROPHYSIQUE

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L’étude des caractéristiques des formations traversées par un sondage se faire grâce aux
diagraphies. Cette technique est apparue en 1927 et a connu depuis un développement
fulgurant pour devenir un outil incontournable de l’industrie pétrolière.

III.1- Les Diagraphies

III.1.1- Définition -
On désigne par diagraphie (logging) tout enregistrement continu de divers paramètres
physiques ou chimiques en fonction de la profondeur. Les diagraphies permettent d’avoir une
vision continue, objective et quantitative des séries traversés par un forage et de réaliser les
liens entre les mesures géophysiques de surface et les mesures géologiques de sub-surface.
Les mesures sont effectuées grâce à des sondes électriques ou radioactives descendues dans
un forage à l’extrémité d’un câble électrique. On distingue deux types de diagraphies :
 Diagraphie instantanée où les résultats sont obtenus en cours de forage, elles sont d’un
accès direct ; elle permet de suivre l’évolution du forage (LWD, mudlogging).
Exemple : la vitesse de forage, la profondeur, la teneur en gaz.
 Diagraphie différée c'est-à-dire celle obtenue lors d’un arrêt de forage ou au terme de
son exécution d’enregistrement descendent les outils à l’extrémité d’un câble (weriline).
La diagraphie offre l’avantage d’une vision continue, objective et quantifiée des formations
traversées. Elle permet d’avoir une résolution verticale très bonne permettant de distinguer
des détails très fins ou de très faibles variations pourtant significatives mais pouvant passer
inaperçus lors d’un examen de carottes. L’essentiel de l’interprétation des diagraphies
différées consiste à déterminer tel que la porosité des formations traversées, les fluides
contenus et leur saturation, les limites des couches, contacts entre les différents fluides, la
quantité de la cimentation, le diamètre, l’inclinaison du trou, le pendage des terrains ainsi que
la direction des discontinuités, l’effet de la boue sur les formation traversées, etc. toute
variation des couches de diagraphie doit avoir une signification géologique évidente et vice
versa.

III.1.2- Les moyens techniques d’enregistrement


L’ensemble des équipements utilisés pour l’enregistrement des diagraphies comprend :
-Un treuil volumineux et puissant, sur le tambour duquel sont enroulés plusieurs milliers de
câbles.

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-Les circuits de contrôles et de commandes des appareils de mesures, ainsi que les
équipements de traitement de l’information ;
- Les outils, ce sont les appareils que l’on descend dans le trou de forage, à l’extrémité du
câble système d’enregistrement

Figure 8: schéma d’un forage (source cdc, doggr, 2002, in oïl exploration
and production wastes initiative

III.1.3- Les diagraphies de lithologie


Les diagraphies permettent d’analyser la lithologie, la structure des formations (matrice) et
d’obtenir des enregistrements essentiels sur la lithologie, la porosité et les saturations en
fluides. Elles sont obtenues à partir d’outils insérés dans un puits pour évaluer les propriétés
Physico-chimiques des roches traversées par un forage.

III.1.4- Les différents outils de mesure des diagraphies les plus utilises en
exploration pétrolière

III.1.4.1- Gamma ray ou radio activité naturelle


Le log Gamma Ray est la mesure de la radioactivité naturelle qui est la transformation d’un
noyau atomique au cours de laquelle il y a émission de rayonnement.
La radioactivité naturelle des roches provient essentiellement du Potassium (K40), de
l’Uranium (U238), du Thorium (Th232) et du Radium. La diagraphie par rayon gamma est un

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outil important pour l’identification de la lithologie des formations traversées étant donné que
la teneur de ses radioéléments naturels varie d’un type de roche à l’autre. Les diagraphies par
rayonnent gamma sont très utiles pour détecter les zones d’argiles ou de grès, parce que les
grès contient moins de potassium que l’argile. Il s’exprime en API (American Pétroleur
Institute).
En milieu sédimentaire, les argiles ou les roches argileuses sont plus radioactive, de ce fait,
les formations sableuses auront des valeurs plus faibles que ceux de l’argile. Exemple de
radioactivité Sables (30-80 API) ; Argiles (100-200 API) ; Carbonate (10-50 API).

Tableau 2 : Informations sur l’outil Gamma Ray

 Information sur l’argilosité (Vsh) et la lithologie


 Nature des formations
Objectifs  Corrélation en profondeur de tous les logs
 Présence des certains minéraux radioactifs
Gamma Ray (GR) – Natural Gamma Ray Spectrometry Log (NGS, NGT)
Outils  Gamma Ray (GR)
Courbes  POTA (K) – URAN (U) – THOR (TH)
 Rayon gamma Spectral (SGR = U+Th+K)
 Résolution verticale: 50 à 60 cm
Spécificités  Unité (échelle standard) : API ou ppm

Figure 9: Principe du GAMMA RAY

III.1.4.2- Le log de résistivité

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La résistivité d’une formation se définit comme étant son degré d’opposition au


passage du courant électrique. C’est un paramètre important dans la détermination de la
saturation en hydrocarbure. Le courant qui passe dans la roche dépend de :
- La résistivité de l’eau des formations ;
- La quantité d’eau présente dans la roche ;
- La géométrie des pores ;
- La nature des fluides contenus dans la formation.
La résistivité d’une substance se définit comme l’opposition de cette substance au
passage du courant électrique. Elle est de type électrolytique, ce qui veut dire que les roches
produisent le courant grâce aux fluides qu’elles contiennent.
La résistivité varie en fonction de la porosité, de l’argilosité et dépend aussi de la
salinité de l’eau des réservoirs.
Le tableau 7 présente toutes les informations sur l’outil de résistivité.

Tableau 3 : Informations sur l’outil Résistivité

 Détecter la présence d’HC dans les réservoirs


 Evaluer la saturation en HC
Objectifs  Calcul du diamètre d’invasion
Dual Induction Tool (DIT) – Induction Resistivity (IRT) – Induction Tool
(IES)
- Dispositifs non focalisés (diagraphies conventionnelles)
Outils  Normal (Rxo, Rt)
Courbes  Inverse ou latéral (Rt)
- Dispositifs focalisés
 Laterolog ( Deep LLD – Shallow LLS – Micro MLL)
 Dual Laterolog (DLL)
 Induction (Deep ILD ou AIT90– Medium ILM– MSFL)

Spécificités  Profondeur d’investigation : 1 cm – 30 cm


 Unité (échelle standard) : ohm/m (0.2 - 200)

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Figure 10: Principe de la Diagraphie de résistivité

III.1.4.3- Les logs spontanés (SP)


Le potentiel spontané est généré par la différence de potentiel entre une électrode
mobile qui se déplace dans le puits et une électrode fixe à la surface. Elle s’exprime en
millivolt (mv). Cette différence de potentiel est due principalement au contraste de salinité
entre l’eau de formation et le filtrat de boue dans le réservoir (Potentiel de jonction Ej) mais
aussi au contraste de salinité entre l’eau de formation et la boue de forage (potentiel de
membrane Em au travers de l’argile). On a Ec=Ej+Em avec Ec : Potentiel Spontané.

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Les logs SP permettent la détection des couches poreuses et perméables, l’estimation de la


teneur en argile, la détermination de la résistivité de l’eau des formations, la connaissance des
limites des formations et aussi de faire des corrélations géologiques.
On a un potentiel positif en face des formations argileuses et un potentiel négatif en face
des formations poreuses et perméables (sables). La PS est alors dit PS normale (la boue de
forage est moins saline que l’eau de formation). Pour un PS inverse les potentiels négatifs se
déportent à gauche en face des argiles et les potentiels positifs à droite en face des sables (la
boue de forage est saline que l’eau de Formation). On appelle Potentiel Spontané Statique
(PSS) la déflexion observée sur la courbe PS.

III.1.4.4- Les diagraphies (LOGS) de porosité

 LES LOGS SONIQUES OU ACOUSTIQUES


Le log sonique se fonde sur l’envoi d’un train d’onde dans le puits émis par une source et
capté par un couple de récepteur. C’est un enregistrement des temps de transit (Δt) du son
dans une formation sur une distance de un (01) pied qui fournit la vitesse de propagation de
l’onde acoustique de compression (Vp). L’unité est le micro sec/ pied. Ce temps de transit est
une fonction réciproque de la vitesse du son dans la formation qui dépend-elle de la lithologie
et de la porosité. En présence d’argiles laminées dans des sables, les valeurs de porosités lu
par le sonique seront trop élevées, Δt argile > Δt sable.

 Etude de la fracturation et contrôle des cimentations


Objectifs  Evaluation de la perméabilité des formations
 Information sur la lithologie et détermination de la porosité
 Calage des données de puits sur la sismique
Outils Borehole Compensated Sonic (BHC) –Spaced Sonic (LSS) –
Courbes Array Sonic
 ∆t ou DT
 Résolution verticale: 30 cm
Spécificités  Unité : us/ft
Tableau 4 : Informations sur l’outil Sonique (∆t)

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Figure11: Principe de la Diagraphie sonique

 LES DIAGRAPHIES (LOGS) DE DENSITE


Les logs de densité consistent à soumettre la formation à un rayonnement gamma (Γ)
émis par une source et à enregistrer l’intensité du rayonnement Γ diffusé à une certaine
distance de la source après collision de ces rayons Γ avec les électrons. Il s’exprime en g/cm3.
Les photons gamma émis entre en collision avec les électrons de la matrice et les éjectent
quand ils les frappent de front, on a une transmission de l’énergie cinétique des photons aux
électrons et une diffusion des photons gamma émis. En appliquant elle sert à calculer la
porosité effective des zones d’intérêt et contribue à l’identification de la lithologie des
formations traversées en combinaison avec le neutron (PhiN).

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Tableau 5 : Informations sur l’outil densité

 Détermination de la densité de la formation


Objectifs  Détermination du type d’Hydrocarbure vs NPHI
 Calcul de porosité
 Evaluation de la lithologie combinée au log NPHI
Litho Density (LDT) –Formation Density Compensated
Outils & Log (FDC & FDL)
Courbes  RHOB (Bulk Density)
 DRHOB (Corrected Density)
 Résolution verticale: 15 à 30 cm
Spécificités  Unité : g/cm3 (1,95 – 2.95 pour l’échelle calcaire ou 1.71 – 2.71)

Figure 12: Principe de la Diagraphie de densité (RHOB : Bulk Density)

 LES DIAGRAPHIES (LOGS) NEUTRON (NPHI)

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Une source émettrice radioactive envoie des neutrons à une grande vitesse dans la
formation. Ceux-ci entre en collision avec les nucléons (noyaux) de la formation et perdent
une partie de leur énergie et sont ralentis. La quantité d’énergie perdue au cour de la collision
dépend de la masse des noyaux des formations. Ces neutrons qui sont des particules sans
charge interagissent avec les noyaux atomiques composant les roches apportant ainsi des
informations très utiles pour la détection des corps renfermant de l’hydrogène et certains
autres éléments. A partir des détecteurs situés sur l’outil au-dessus de la source, on obtient la
quantité d’hydrogène présent dans la formation ou l’indice d’hydrogène dans la formation.
Elles s’expriment en V/V. les logs neutrons servent à déterminer les niveaux d’hydrocarbure
dans la formation, et sert à calculer la porosité effective des zones d’intérêts.

Tableau 6 : Informations sur l’outil Neutron-Porosité

 Evaluation quantitative de la porosité


Objectifs  Détection de gaz dans la formation
 Evaluation de la lithologie et l’Argilosité (Vsh) – Corrélation (trou tubé)

Outils Compensated Neutron (CNL) – Sidewall Neutron (SNP) – GR Neutron (GNT)


Courbes  Neutron Porosity Hydrogen Index (NPHI) ou PHIN

Spécificités  Résolution verticale : 30 cm


 Unité (échelle standard) : V/V ou %

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Figure 13: Principe de la Diagraphie Neutron

III.1.4.5- Le caliper/ diametreur


Le Caliper mesure la taille et la forme du trou. Il existe deux types de Caliper qui sont : Le
Caliper de densité, Le Caliper SAD (DIPMETER).
Les mesures du Caliper sont faites par deux bras articulés poussés contre les parois du trou de
forage. Les bras sont liés au curseur d’une résistance variable. Le mouvement latéral des bras
est traduit en mouvement du curseur le long de la résistance et par conséquent les variations
électriques. Il s’exprime en pouce.
Le Caliper permet de déterminer : Le diamètre du trou, le volume du trou, du ciment à
utiliser, le profil du trou, la présence de caves, la présence de restriction et la présence de mud
cake.

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III.2- Notion de Pétrophysique

III.2.1- Définition de la pétrophysique


La Pétrophysiques est l’étude des caractéristiques physiques et chimiques qui
décrivent les comportements des roches, des sols et des fluides. Elle se base sur l’analyse
détaillée des études diagraphiques et des carottes obtenues aux puits, mais aussi aux résultats
des tests de DST. Elle s’applique en général au réservoir.
Un réservoir est une formation du sous-sol poreuse et perméable renfermant une
accumulation naturelle, individuelle et séparée, d’hydrocarbure (Huile, Gaz), limitée par une
barrière de roche imperméable et souvent par une barrière aquifère, et qui est caractérisé par
un système de pression naturelle unique.
Cette discipline destinée en grande majorité à décrire le réservoir, cherche à mesurer deux
types de propriétés:
Les propriétés pétrophysiques conventionnelles à savoir :
- L’argilosité (Vsh ou Vcl : le pourcentage d’argile sur un volume complet de roche);
- La porosité (la quantité d’espace poreux ou espace occupé par un fluide) dans une
roche;
- La saturation en fluide (fraction de l’espace du pore occupé par un fluide);
- La perméabilité (capacité d’une roche à laisser s’écouler les fluides en fonction du
temps et de la pression).
- Les propriétés pétrophysiques déduite de la mécanique des roches.

III.2.2- Les paramètres petrophysiques

 LE VOLUME D’ARGILE : Vsh (ARGILOSITE)


Le volume d’argile (Vsh) est un paramètre pétrophysiques important pour l’évaluation
d’un réservoir. L’estimation du Vsh peut se calculer à partir de différente diagraphie à
savoir : le Gamma Ray, le Potentiel Spontané, la densité – neutron, et la résistivité. Mais
la méthode la plus utilisée est celle qui est traduite par la formule (1) suivante :
GR−GR min
V sh (GR )=
GR max−GR min

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Vsh(GR) : volume d’argile à partir du Gamma Ray ; GR : Gamma Ray lu sur le log ;
GR (max) : Gamma Ray maximum (zone argileuse) ; GR (min) : Gamma Ray minimum
(formation propre).
D’une manière générale, le volume d’argile varie entre 10% et 45 %.
Vsh < 20 %, le sable est de bonne qualité ;
20 % < Vsh < 45 %, le sable est de qualité moyenne ;
Vsh > 45 %, le sable est de mauvaise qualité.

 LA POROSITE
La porosité c’est le rapport entre le volume des vides sur le volume total de la roche. Elle
est traduite par la formule :
V pore
∅ ( % )=
V roche

Avec Vpore : volume des pores ; Vroche : volume total de la roche et ∅ : porosité
V w+V
∅ u ( %) = hc

V total
Avec Vw : volume de l’eau ; Vhc : volume des hydrocarbures et Vtotal : volume de la
roche

Figure 14: Schéma d’un milieu poreux

On définit aussi la porosité totale (øT), qui correspond à tous les pores reliés ou non
entre eux, et la porosité résiduelle (ør) qui ne tient compte que des pores isolés. Elle est
traduite par la formule (4) : øTotal = øutile + ørésiduelle
La porosité utile des roches varie entre 1% et 40%. De manière générale, les roches
réservoirs ont des porosités qui varient entre 10% et 35%.
o Si ø ‹ 5%, on parle de porosité faible ;
o 10% ‹ ø ‹20%, on parle de porosité moyenne ;
o Ø ˃ 20%, on parle de porosité bonne.

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 LA SATURATION
La saturation d’une roche en fluide est le rapport du volume de ce fluide sur le volume
des pores. Elle est traduite par la formule ci-dessous :
V fluides
Sat ( % )=
V pores

Avec Sat : Saturation ; Vfluides : volume des fluides et Vpores : volume des pores
A partir d’une certaine profondeur, les pores d’une roche ne sont plus occupés par l’air mais
par un liquide, généralement c’est de l’eau douce ou salée. Dans le cas d’un gisement, les
pores sont occupés par de l’huile ou du Gaz.
Généralement les formules qu’on utilise pour calculer les paramètres pétrophysiques

se fondent sur l’équation d’Archie.


Sw : Saturation en eau ; Rw : Résistivité de l’eau : Rt : Résistivité vrai de la formation ; a =
constante ; m = facteur de cimentation et n = exposant de saturation :
Cette formule est utilisée dans le cas des formations propres ne contenant pas d’argile.
Dans le cas des formations contenant de l’argile (sables ou grès argileux par exemple) la
formule la plus utilisée est celle de Simandoux modifiée :

Rsh : Résistivité de l’argile.

 LA PERMEABILITE
La perméabilité est la capacité d’une formation poreuse à laisser le fluide s’écouler
lorsqu’un gradient de pression est appliqué. Il s’exprime en Millidarcy ou en Darcy. Elle est
traduite par les formules (8) et (9). K en Darcy = 0,987 .10-12 et 0,1 md ‹K ‹10.000 md
(Millidarcy).
K∗A∗∆ p K Q∗L
Q ( cm3 /s )= et =
μ∗L μ A∗∆ P

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Avec Q : Débit ; K : Perméabilité de l’échantillon ; A (cm2) : Surface de la section


μ: Viscosité du fluide (Cp); ∆p (atm): Pression différentielle et L (cm) : Longueur de
l’échantillon.

A= Surface de drainage (cm2)


Figure : Principe de la perméabilité
La plage des perméabilités rencontrées est très étendue. Ainsi, on a :
1‹ K ‹ 50 mD, la perméabilité est faible;
50 ‹ K ‹200 mD, la perméabilité est moyenne ;
K˃200 mD, la perméabilité est bonne voir excellente;
Dans un milieu poreux, la perméabilité varie généralement avec la direction de l’écoulement.
Elle peut être estimée
Le drawndown ou le buildup enregistré pendant le pré-test lors d’une prise de pression (MDT
(Modular Dynamic Tester), RFT (Repeat Formation Tester)) ;
A partir de la porosité effective et de la saturation en eau irréductible ou initiale (Swi) ;
A partir des mesures de résonance magnétique nucléaire ;
Durant un test de production (Drill Stem Test (DST).

 LES PHENOMENES CAPILLAIRES


Initialement, les gisements ne contenaient que de l’eau. Les hydrocarbures ont déplacé une
partie de cette eau pour s’y accumuler. Les dimensions transversales des pores étant très
faible, l’équilibre d’un gisement vierge dépend donc des phénomènes capillaires.
Ces paramètres sont essentiellement définis par des mesures sur carottes au laboratoire. Il
s’agit entre autre de :
La mouillabilité qui correspond à la relative affinité qu’à un des fluides à adhérer sur la
surface solide d’une roche, en présence d’un autre fluide. En général, le fluide mouillant est
l’eau. La mouillabilité tient compte de la viscosité du fluide et de la saturation.
La pression capillaire (Pc) : La pression capillaire est la pression nécessaire pour atteindre
une certaine saturation du fluide non mouillant (ex : gaz) en remplacement d’un fluide
mouillant (ex: eau). Elle permet de définir la qualité du réservoir, la capacité de la roche
couverture, d’estimer la saturation d’eau irréductible (Swirr).

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La compressibilité : La compressibilité quantifie le changement de volume de pore en réaction


à un changement de pression appliquée à la roche. Elle intervient pour le changement de
porosité – perméabilité.

 AUTRES PARAMETRES
Il existe d’autres paramètres nécessaires pour caractériser une roche et apprécier la
qualité des réservoirs. Il s’agit du : Net/Gross.
C’est un paramètre qui renseigne sur la qualité du réservoir. C’est le rapport du Net
(c’est-à-dire l’épaisseur nette de sable) sur le Gross (qui correspond à l’épaisseur totale du
réservoir). Ainsi en fonction du pourcentage obtenu, le réservoir sera classé :
Net / Gross < 0,1 le réservoir est de mauvaise qualité;
0,1 < Net / Gross < 0,5 le réservoir est de qualité moyenne ;
Net / Gross = 1, le réservoir est de très bonne qualité.
Ce sont des valeurs limites que nous nous fixons et qui vont nous permettre d’évaluer un
réservoir. Dans le cas de notre étude, les Cut-off fixés sont:
Volume shale (Vsh) ≤ 30%
Porosité effective (фe) ≥ 10%
Saturation en eau (Sw) ≤ 65%

Conclusion partielle

L’étude de la pétrophysiques et des diagraphies, à travers les outils et les principes


vont nous servir comme instrument de travail sur notre thème. Afin de pouvoir localiser notre
zone d’intérêt et de déterminer les paramètres pétrophysiques qui permettrons d’apprécier la
qualité de production des différents réservoirs soumis à notre étude.

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CHAPITRE I : MATERIELS DE TRAVAIL


Dans ce chapitre nous allons présenter les éléments utilisés comme instrument de travail
(matériels) pour la réalisation du travail.

I.1- le rapport final de forage


Nous avons reçu un rapport final des opérations effectuées durant la campagne de forage
du puits SY 1-X. Ce rapport va nous permettre d’avoir des informations telles que les
objectifs du puits, la localisation du puits le profil du puits, le toit des formations,
l’interprétation géologique, les sections du puits, les caractères pétrographiques (les déblais)
des réservoirs. Ces informations nous permettrons de faire notre analyse et interpréter les
résultats de nos réservoirs.

I.2- les documents sur la diagraphie


Les informations prises à partir des documents de diagraphie vont nous permettre de définir
d’abord la diagraphie, connaitre ses objectifs et les outils de mesures de diagraphie avec leurs
principes afin d’avoir une bonne étude des réservoirs des puits soumis à notre étude.

I.3- les données numériques de diagraphie (fichiers L.A.S)


Le fichier L.A.S (log Ascii Standard) est un fichier numérique dans lequel sont contenues les
données diagraphiques. Ces données sont issues des enregistrements réalisés pendant les
opérations de Wireline ou LWD. Ce fichier est composé de trois sections :
- les informations du puits (Wells informations) donnent des renseignements sur le nom du
puits, la région, le nom de l’operateur, la localisation du puits, la profondeur d’eau, la
profondeur totale, la classification
-les informations des courbes (curve information) donne des indications sur les différentes
courbes qui constituent le fichier LAS c’est-à-dire les courbes du gamma ray, de la densité, du
neutron, du sonique…
- les paramètres de forage (information parameter) nous renseigne sur les paramètres du puits
c’est-a-dire le tubage.

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I.4- log composite


C’est l’ensemble des signatures diagraphiques réalisées pendant le forage en format PDF
composé :
- des informations de forage,
- de boue de forage,
- de données en temps réel,
- données différées
- informations sur les gaz de forage.
Pour notre étude nous avons utilisés quatre logs composites, à partir desquels nous avons
défini d’abord les toits et les bases du cénomanien, ensuite tiré des Informations des
signatures diagraphiques issus des différentes formations rencontrées au cours du forage, les
indices d’hydrocarbure, présence de gaz, la densité de boue de forage…

I.5- le logiciel techlog (outil informatique) -


Le logiciel TECHLOG est un programme d’analyse des logs. Il permet le chargement, le
traitement, l’interprétation des données, le calcul et la détermination des paramètres
pétrophysiques (figure 15)

Figure 15 : Interface du logiciel techlog

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CHAPITRE II : METHODE DE TRAVAIL


La méthodologie du travail consiste à élaborer une cartographie des différentes données
susceptibles des nous aider à la réalisation de notre étude et à définir une base de donnée
fiable. Toutes les informations acquises sont ensuite chargées dans un logiciel technique de
pétrophysique. Nous avons utilisé dans notre étude le logiciel "Techlog" de Schlumberger
(qui est la propriété du service Analyse des Diagraphies de PETROCI, Direction Exploration).
Une fois les données chargées, elles sont analysées et corrigées dans une procédure de
contrôle de qualité (QC) qui consiste à ressortir les anomalies et erreurs dues à l’acquisition et
au traitement des données.
Les données seront affichées graphiquement dans le logiciel pour l’analyse technique, la
détermination des toits des formations et identification des réservoirs cibles ; ces derniers sont
alors caractérisés pour comprendre leur spécificité ; ensuite la définition des équations et
paramètres d’interprétation des propriétés physico-chimique des réservoirs qui vont permettre
d’estimer les paramètres pétrophysiques que sont la porosité, le volume d’argile, la saturation
en eau et en hydrocarbure, l’épaisseur du réservoir, l’épaisseur de réservoir à hydrocarbure…

II.1- élaboration d’une base de données

Elle consiste à passer en revue toutes les opérations de diagraphies réalisées pendant le forage.
Le tableau 3 présente les différents outils diagraphiques utilisés dans le puits en fonction de
des sections de forage. Ainsi, il y a une seule descente d’un ensemble d’outils composé de
AIT (outils de résistivité), de DST (outils de sonique), du PEX (plate-forme Express composé
de Densité, de Neutron et de Gamma Ray) de APS (source radioactive) et de SUT (accessoire
motorisé). Tandis que nous enregistrons 4 descentes différentes d’ensemble d’outils pour la
section 121/4". C’est cette section qui fera objet de notre étude parce qu’elle couvre la
formation cénomanienne.

Dans la section 17 ½(AIT-DSI-PEX-APS-SUT), à l’intervalle 557m-1304m l’enregistrement


s’est effectué sans problème.

Les enregistrements effectués dans la section 121/4 ont été effectué normalement sauf dans
l’intervalle 2686m-3271m ou il y a absence de GR (tableau 3)

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Tableau 3 : Synthèse des données diagraphiques du puits SY-1X


Intervalle (en m)
Section Suite Run Type de log Remarques
Toit Base

AIT-DSI-PEX-APS-
17 ½ 1 1 557 1304
SUT
1 PEX-AIT-GR 2686 3271

2 CMR-MDT-GR 2686 3271


12 ¼ 2 Absence de
3 OBMI-DSI 2686 3271
GR
4 CBL-CCL-GR 900 3100

AIT: Array Induction Tool

APS: Accelerator Porosity

CBL: Cement Bond Log

CCL: Casing Collar Locator

CMR: Combinable Magnetic Resonance

DSI: Dipole Shear Sonic Imager

GR: Gamma Ray

MDT: Modular Formation Dynamic Tester

OBMI: Oil-Base Micro Imager

PEX: Plate-Forme Express

SUT: Subsea Umbilical Termination

Nous avons également établi la liste des données de log contenus dans le fichier LAS qui a été
chargé dans notre logiciel technique.

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Le tableau 4 présente donc toutes les données de log dont nous disposons. Nous pouvons
confirmer que les données dont nous disposons contiennent l’essentiel des logs dont nous
avons besoin pour notre analyse et interprétation à savoir le Gamma Ray (GR), la Densité
(RHO8), le Neutron (HALC et DPH8), la Résistivité (AIT) et le Sonic (DTCO). Les données
de CMR et OBMT nous donnent des informations sur les caractéristiques physiques des
réservoirs et les MDT sur la nature du fluide (eau, huile et gaz).

DONNEES DISPONIBLES POUR LA SECTION 121/4’’


PUIT TD TOI BAS
DESCRIPTIO
S (m) FORMAT TYPES UNITE T E
N
(m) (m)
SY-1 327 Gamma Ray
GR_EDTC API
1 naturel
Résistivités
Ohm.
Classiqu AIT A10, A20, A30,
m 2686 3271
e A60, A90
Neutron -
HALC %
Porosité
RHO8, DPH8 g/cm3 Densité
*.las
Déviation du
Données
puits, MRB,
directionnelle deg
MPA, azimut
s
du puits 2650 3262
OBMI CAL,
C2_OBMT, in Caliper
C1_OBMT
DTCO, DT2, Sonic-Transit-
µs/ft
DT4P Time

*.PD
Logs CMR et OBMI
F
*.PD Rapport de forage (non final)
F

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

*.PD
Rapport d’essais de formation (MDT)
F
*.PD
Rapports MWD
F
Tableau 4 : données de la section 121/4’’

II.2- chargement des fichiers dans techlog-


Les fichiers LAS (données numériques) sont importés d’un dossier et chargé dans le logiciel.
Une fois les fichiers sont chargés, nous procédons :
o A l’assignation des courbes à chaque famille de diagraphie
o Au réglage des limites de chaque type de diagraphie
o à l’habillage lithologique
Cette opération nous a permis de représenter de façon graphique des données qui seront
directement utilisé pour l’analyse et l’interprétation de notre puits SY 1X (figure 16)

Réalisé par Sanogo Yacouba Page 39


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Figure 16 : log de la section 121/4 "

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II.3- contrôle qualité des logs (QC)


Le QC consiste à vérifier la qualité des signatures diagraphiques. Il permet donc
d’identifier les anomalies sur les signatures qui sont dues soit à la géométrie du trou, soit à la
présence de caves ou à la rugosité des parois du trou. Les anomalies sont également liées à
l’appareillage. Le contrôle qualité se fait en fonction de plusieurs outils notamment :
- Le Caliper qui quantifie la présence de caves et de mud cake par comparaison avec le
diamètre du trépan « Bite size ». Un diamètre du trou plus grand que la section foré indique la
présence de caves et un diamètre de trou plus petit que la section du trou foré indique la
présence de mud cake. Ainsi en petro la présence du mud-cake permet de situer avec
précision les zones poreuses et perméables.
-Le DRHO est un outil de densité qui permet d’apprécier la qualité de l’enregistrement de
l’outil de densité. Le câble qui est descendu dans le trou nous donne les valeurs de densité
au fur et à mesure qu’il remonte du trou. Sa valeur doit être toujours proche de 0 ; si DRHO <
0 ou DRHO > 0 alors la densité est de mauvaise qualité.
-La tension du câble est mesurée à partir d’un câble tendu dans le trou. Il permet aussi
d’apprécier la qualité de l’enregistrement et d’éviter l’application de surcharge qui a tendance
à fatiguer et à rompre le câble.
-Dans le cas de notre étude, nous avons utilisé le Caliper le DRHO et la tension parce que ce
sont les trois données à notre disposition pour effectuer ce contrôle de qualité.
Au regard de ces outils de contrôle nous pensons que notre zone d’intérêt présente des logs de
très bonne qualité.

II.4- correction environnementale


Compte tenu des conditions de l’environnement qui peuvent affecter les enregistrements
diagraphique, nous allons procéder à des corrections de l’environnement à travers les données
tel que :
o Les abaques ;
o Les données sur la boue ;
o Le diamètre du trépan ;
o La position de l’outil (excentré ou centré) ;
o La salinité de l’eau ;
o La pression et la température.
o Et aussi le caliper.

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Ces corrections se sont réalisées uniquement à la machine par des procédés basiques sur des
formules mathématiques applicable automatiquement après avoir entré les informations utiles.

II.5- positionnement des toits des formations et identification des zones réservoirs
Le positionnement des toits des formations sur le log se fait à partir des toits fournis par la
biostratigraphie. Ainsi, ces toits biostratigraphiques sont ajustés par rapport à la signature
diagraphique (tableau)

Tableau 5 : toits des formations

TOITS DES Profondeur actuelle


FORMATIONS MD TVD

Plancher du fond de la mer 107 107(-8

Base Miocène/Paléogène 1050 1012.96

Maastrichtien 2131 1798.86

Sénonien inférieur 2686 2203.99

Cénomanien 2862 2333.76

Albien 3166 2560.1

Après avoir positionné les toits, nous pourrons localiser et délimiter nos réservoir par :
L’analyse diagraphique :
-la signature du GR (faible ; forte) couplé à la description lithologique permettra de dire si
nous sommes en présence de sable, de grès (sable consolidé), de calcaire ou d’argile.
-La signature du sonique nous permet de dire si la formation est compacte ou pas.
-La signature de la résistivité élevée ou faible permettra de dire si nous sommes en présence
d’eau ou d’hydrocarbure.

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

-Les signatures du couple densité-neutron, s’ils forment un cross over cela pourra être un
indice de gaz
L’analyse des déblais :
Elle a permis de confirmer la nature des formations et de déterminer la nature lithologique
de nos réservoirs (sable, grès, calcaire ou dolomie).
Elle se fait sur la base de la description lithologique fait par le géologue de site (well site
geologist) sur les échantillons de forage.

II.6- choix des équations et paramètres d’interprétation et détermination des


paramètres petrophysiques.
Il existe plusieurs équations de calcul pétrophysique. Celles utilisées dans notre étude sont
plus adaptées à notre environnement et sont définies à partir des études de modélisation et de
laboratoire.
II.6.1- Choix des équations
a-Volume d’argile (Vsh)
Il existe plusieurs méthodes de détermination du volume d’argile à partir de différentes
diagraphies : Gamma Ray, Potentiel spontanée, Densité - Neutron et Résistivité. Dans le cas
de notre étude, nous avons calculé le volume d’argile (Vsh) à partir du Gamma ray, du
Densité-Neutron et de la Résistivité, à l’aide des formules suivantes :

GR−GR min
Vsh(GR )=
GR max−GR min

∅ N −R ∅ D ∅ Dmin
Vsh ( DN ) = avec R=
∅ Nsh−R ∅ Dsh ∅ Nmin

Vsh ( R )=

b Rsh
Rt
ou Vsh ( R )=
√b Rsh ( Rlim−R t )

R t ( Rlim−Rsh)

Le calcul du Vsh est fait automatiquement sur TECHLOG par la spécification des différentes
valeurs de cette formule.

b-Porosité
Nous avons utilisé (04) méthodes pour déterminer la porosité dont la porosité sonique,
densité, neutron et Densité-Neutron. Les formules sont traduites par les relations suivantes:

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

-Le sonic 

-La densité

-Le neutron

ma ma
∅ −∅ D
-Le Densité-Neutron ∅ u (DN )= N
2

c- La Saturation Sw
La saturation en eau (Sw) se calcule à partir de plusieurs formules notamment l’équation
d’Archie (formule 14) et la formule de Simandoux modifié etc. Dans le cas de notre étude
nous avons utilisé Simandoux modifié pour le calcul de la saturation. Nous verrons pourquoi
nous l’avons utilisé dans la caractérisation diagraphique. La saturation en hydrocarbure se
déduit de la saturation en eau (Sh= 1-Sw).

Simandoux modifiée

L’équation de modifiée est déduite de l’équation d’Archie. Nous remplaçons Vcl=0 alors
obtenons l’équation d’Archie:

d- La perméabilité (K)
Aucun outil de diagraphie ne permet de mesurer directement ce paramètre. Mais nous
pouvons déduire ce paramètre de la relation entre la porosité et la saturation ou de différentes
formules notamment celles de Wyllie and Rose qui sont utilisées pour apprécier la
perméabilité.

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Pour les gaz : 2 Pour le pétrole :

)2

К : la perméabilité ; Swirr : saturation de l’eau irréductible ; Ø : la porosité.


II.6.2. Choix des constantes
m
Le facteur de formation (F) = a /∅ avec a = 1 et m (facteur de cimentation) varie en
fonction de la taille des grains et la distribution des pores. De façon générale les paramètres
d’Archie a, m, n sont respectivement de 1 ; 2 ;2 .

Autres paramètres
Il existe d’autres paramètres nécessaires aux calculs des paramètres pétrophysiques,
mais nous en citerons qu’un seul à savoir :

 Température de la formation
Elle influence les mesures de résistivités, de densité de la boue, de l’index d’hydrogène.
La connaissance de la température du fond de trou et de surface, du gradient thermique est
nécessaire, à une bonne interprétation pétrophysique. Dans le cas de notre étude, nous avons
la température du puits SY 1-X qui est de , BHT=97°F
L’estimation des paramètres pétrophysiques se fait par la manipulation du logiciel Techlog en
faisant varier les constants et paramètres d’interprétation. Ensuite définir les valeurs limites
(cut off) pour avoir les valeurs reflétant au mieux à notre environnement d’étude.

Conclusion partielle
Dans le cadre de notre étude, grâce à l’élaboration d’une base de données, nous avons
délimité et identifié les zones réservoirs de notre puits. Ensuite, nous allons effectuer une
description pétrographique, une analyse diagraphique des réservoirs. Enfin, nous allons
calculer les paramètres pétrophysiques avec le logiciel techlog. Cela va nous permettre
d’apprécier la qualité des réservoirs.

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

CHAPITRE I : CARACTERISATION DES RESERVOIRS CENOMANIENS

I.1- Reconstitution lithologique et identification des réservoirs cénomaniens

I.1.1- A partir des diagraphies


La reconstitution lithologique des formations cénomaniennes a été réalisée à partir de la
signature des logs de gamma ray et de densité-neutron. Cette reconstitution permet de
distinguer avec aisance la nature lithologique des formations du cénomanien du puits SY-1X.

Le cénomanien présente une épaisseur de 304 m composé d’argile et de Sable et/ou Grès
(figure 17). Les formations argileuses sont de loin les plus dominantes avec une épaisseur
totale de 246.5m contre 57.5m de Sable et/ou Grès. Les agiles sont subdivisées en quatre (4)
unités (argile 1, argile 2, argile 3 et argile 4) et les Sable et/ou Grès en trois (3) unités.

Les caractéristiques des trois unités de Sable et/ou Grès qui constituent les réservoirs
cénomaniens du puits SY-1X sont consignés dans le tableau 6.

Le toit et la base du Sable et/ou Grès 1 se situe respectivement à 3028,5m et 3052 ,5m. Son
épaisseur totale est de 24m. Tandis que le Sable et/ou Grès 2 présente une épaisseur moins
importante, soit 19m. Le Sable et/ou Grès 3 qui présente une épaisseur proche de 14,5m est la
plus faible se situe entre 3115m (toit) et 3129,5m (base)

Tableau 6 : tableau présentant les caractéristiques des grès


Toit Base Epaisseur
Formation Réservoirs
M
Cénomanien Sable et/ou Grès 1 3028,5 3052,5 24
Sable et/ou Grès 2 3086 3105 19

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Sable et/ou Grès 3 3115 3129,5 14,5

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Figure 17 : Reconstitution lithologique à partir des logs Gamma Ray et Densité-Neutron

I.1.2- A partir des déblais

La reconstitution lithologique des formations cénomaniennes réalisée par le géologue de site


a été faite à partir des déblais de forage. Cette reconstitution nous permet de déterminer la
nature lithologique des formations de notre puits.

La figure 18 montre que le cénomanien est composé d’argile intercalée de faible couche de
calcaire, de grès et/ou du sable et de calcaire argileux. Les formations argileuses à
intercalation de calcaire sont les plus dominantes comparées aux niveaux de grès et/ou du
sable et de calcaire argileux. Les formations argileuses sont représentées par quatre niveaux,
les grès et ou sables par deux niveaux et un niveau de calcaire argileux (marne).

Pour ce qui concerne les caractéristiques de nos réservoirs, nous les avons classées dans le
tableau 7

Le Sable/Grès 1, dont le toit est à 3021 m et la base à 3046 m à une épaisseur de 25m contre
20 m pour le Grès 2 dont le toit et la base sont respectivement à 3078m et 3098m. Quant au
calcaire argileux, dont le toi est à 3112 et la base à 3124, il a une épaisseur de 12 m.

Tableau 7 : tableau présentant les caractéristiques des réservoirs

Toit Base Epaisseur


Formation Réservoirs
(M)

Sable/Grès 1 3021 3046 25


Cénomanien
Grès 2 3078 3098 20
Marne 3112 3124 12

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Figure 18 : Reconstitution lithologique à partir des déblais

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

I.1.3- Synthèse de l’identification des réservoirs cénomaniens

Les reconstitutions lithologique réaliséees à partir des diagraphies et à partir des déblais nous
ont permit d’identifier les reservoirs cénomanien.

Le Sable/Grès 1 et le Grès 2 ont été identifiés par la réconstitution lithologique à partir de la


diagraphie et confirmés par la réconstitution lithologique à partir des déblais.

Le Sable/Grès 3 mis en évidence par la reconstitution lithologique à partir des diagraphies a


été infirmé par la réconstitution lithologique à partir des déblais. Cette dernière présente ce
niveau comme étant du calcaire argileux.

Ainsi les réconstitutions lithologiques à partir des diagraphies et à partir des déblais nous ont
permis de mettre en évidence trois (3) réservoirs. Le premier réservoir est constitué de
Sable/Grès, alors que le deuxième réservoir est constitué uniquement que de grès. Quant au
troisième réservoir, il est constitué de calcaire argileux ( marne).

Les mesures de profondeur determinées à partir de la diagraphie diférée constituent la


référence pour la détermination des épaisseurs des niveaux mises en evidence. Par
conséquence, les caractéristiques de ces trois réservoirs sont ceux qui sont concignées dans le
tableau 8.

Tableau 8 : tableau présentant les caractéristiques des réservoirs

Toit Base Epaisseur


Formation Réservoirs

mMD (mTVDss)
Réservoir I 3028,5 24
3052,5
(Sable et Grès 1) ( (
Réservoir II
Cénomanien 3086 3105 19
(Grès 2)
Réservoir III
3115 3129,5 14,5
Calcaire argileux

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Toit : 2862m

Argile 1 (Ep: 166,5m)

Sable/Grès 1 Réservoir I

Argile 2 (Ep: 33,5m)

Grès 2 Réservoir II

Argile 3 (Ep: 10m)

Marne Réservoir III

Argile 4 (Ep: 36,5m)

Base : 3166m

Figure 19 : Reconstitution lithologique mettant en évidence les réservoirs

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

I.2- Analyse pétrographique des réservoirs

La pétrographie nous permettra de mettre en évidence les caractéristiques lithologiques des


réservoirs afin d’établir les différences et les similitudes entre eux. Elle permettra également
d’avoir une idée de la qualité et la petrophysique relative des réservoirs au vue de la taille des
grains, le classement, le ciment et ou de la matrice.

L’étude pétrographique passe d’abord par la description lithologique puis par l’élaboration
d’un tableau présentant les caractéristiques spécifiques des réservoirs.

I.2.1- Description Lithologique des réservoirs

Grace à la description lithologique réalisée par le géologue de site « Wellsite geologist » à


partir des déblais (Cuttings), nous avons pu déterminer les spécificités lithologiques de nos
réservoirs.

Les réservoirs se présentent comme suit :

RESERVOIR I (3026,5m-3055m) :

Grès : blanc cassé, brun clair, gris brunâtre clair, parfois gris olive clair, occasionnellement
transparent-translucide, brun très clair et tacheté de gris très clair, localement strié par du gris
foncé et du noir par endroit, brun, très fins, très fins à fins par endroit , sub-arrondis à Sub-
angulaires, modérément bien trié, ferme à modérément dur, friable par endroits, faiblement à
bien cimenté par du calcaire/silice et dolomie par endroit, matrice argileuse par endroit,
porosité visuelle moyen. Indice d’hydrocarbures: fluorescence directe jaune vif à brun
jaunâtre, fluorescence par extraction blanc laiteux, couleur par extraction brun très pale,
anneau résiduel brun très clair.

Sable : grains de quartz libres, transparents à translucide, propre, tacheté de gris très clair et
marron clair par endroits, en prédominance grossiers, occasionnellement très grossiers à
moyens, anguleux à sub-arrondis, sub-sphériques, parfois très anguleux, bien triés. Pas
d’indices: lavés.

RESERVOIR II (3086m-3105m):

Grès: gris brunâtre, gris verdâtre foncé, gris foncé, rare blanc cassé, généralement strié et
tacheté de noir, grains très fins à fins, moyennement triés, doux à ferme, sub-anguleux à sub-

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

arrondi bien cimenté par le calcaire, matrice argileuse, généralement des micro-laminassions
argileuses et carbonatée porosité utile faible. Indice d’hydrocarbures: trace fluorescence
directe brun mate, fluorescence par extraction blanc laiteux, fluorescence naturelle mais thé
noir moyen.

RESERVOIR III

Calcaire argileux : mudstone-cryptocristalline, crème, brun clair, gris brunâtre, strié localement de
noir, gris foncé, brun, mou à ferme, friable, sub-bloc, crypto-cristallin, calcaire argileux commun
calcaire argileux fines, micro-laminations argileuses / carbonées faible à moyen porosité visible, pas
d’indice.

I.2.2- Caractéristiques pétrographiques

Les caractéristiques pétrographiques des réservoirs sont réalisées grâce à la description


lithologique réalisée par le géologue de site.

Le tableau 8 nous présente les caractéristiques détaillées des réservoirs I, II et III. Les
caractéristiques telles que la taille des grains, la forme des grains, le ciment, la matrice, le
classement, la porosité visible et les indices d’hydrocarbure nous permettent d’apprécier la
porosité estimative, la présence d’hydrocarbure, la nature et la qualité des réservoirs. Ainsi,
nous pouvons dire que :

Le réservoir I présente :

- Une très bonne porosité (≥20%) du fait de la porosité visible moyenne, des grains
modérément bien triés dans le grès et bien triés dans le sable, la taille des grains
généralement uniformes, grossiers dans le sable et très fins dans le grès et de l’absence
de ciment dans le sable et faible à bien cimenté dans le grès ;

- Une forte probabilité de présence d’hydrocarbure du fait de la présence d’indice


d’hydrocarbure dans les déblais et du type de fluorescence qui laisse présager du gaz ;

- Une très bonne qualité au vue de la porosité, de la rare présence d’argile à l’intérieur
du réservoir et de l’absence de certains minéraux accessoires pouvant affecter la
qualité de celui-ci (mica feldspath…).

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Le réservoir II présent :

- Une porosité moyenne (10%≤porosité≤15%) du fait de la porosité visible faible, des


grains moyennement triés, de la taille des grains variables très fins à fins, du bon
ciment (bien cimenté)

- Une absence d’hydrocarbure du fait de la présence de trace d’indice d’hydrocarbure


dans les délais et du type de fluorescence qui laisse présager des traces d’hydrocarbure
résiduel sous la forme de condensat.

- Une porosité moyenne au vue de la porosité, de la présence d’argile sous forme de


matrice et des micro laminations d’argile carbonaté.

Le réservoir III présente :

- Une bonne porosité (15%≤porosité≤20%) du fait de la porosité faible à moyen et


de la texture mudston à cryptocristalline.

- Une absence d’hydrocarbure du fait de l’absence d’indice dans les déblais.

- Une bonne qualité au regard de la porosité et de la texture cryptocristalline

Conclusion partielle

La caractérisation des réservoirs cénomaniens qui consiste à l’identification des réservoirs et à


l’analyse pétrographique de ceux-ci nous a permis de mettre en évidence :

- Trois niveaux réservoirs constitués de grès et sable (réservoir I), de grès (réservoir II)
et de calcaire argileux (réservoir III) dont les épaisseurs respectives sont 24m, 19m et
14,5m.

- Le réservoir I est défini comme présentant une très bonne qualité, une très bonne
porosité et une forte probabilité de présence d’hydrocarbure. Le réservoir II quant à lui
présente une qualité moyenne, une porosité moyenne et une absence d’hydrocarbure.
Le réservoir III présente une bonne qualité, une bonne porosité et une absence
d’hydrocarbure.

Au terme de cette analyse, nous pouvons déduire que le réservoir I est de loin le plus
intéressant en prospection pétrolière.

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X
Tableau 8 : caractéristiques pétrographique
Profondeur m DESCRIPTION PETROGRAPHIQUE
Qualité de
Puits Formations Taille des Forme des Classemet Porosité réservoir
Toit Base Couleurs Transparence dureté Ciment matrice Indices
grains grains (trie) visible et porosité
estimative
faiblement
Blanc Générale
Sub- à bien
cassé, gris Ferme à ment Argileuse Indice
Transparent arrondi à cimenté Modéré
Grès brunâtre modérémen Très fin à par moyenne d’hydroc Bonne
à translucide Sub- (Calcaire, bien trié
clair, gris t dur fin endroit arbure qualité
angulaire silice et
olive clair rarement très
Réservoir I

dolomie)
bonne
3026,5 3055 Générale Anguleux à porosité
ment sub-
Pas
grossier; arrondi, Présence
Transparent d’indice
Sable Très sub- Bien triés d’hydroc
à translucide d’hydroc
grossier à sphérique, arbure
arbure
moyen parfois très
rarement anguleux

SY-1 Gris Moyenne


brunâtre, Trace qualité
Réservoir II

Sub bien
gris d’indice porosité
doux à Très fin à anguleux à cimenté moyenne
3086 3105 Grès verdâtre argileuse faible d’hydroc moyenne
ferme fin sub par du ment
foncé, gris arbure résidu
arrondi calcaire
foncé, rare (lavé) d’hydroc
blanc cassé arbure
Réservoir III

clair, gris
brunâtre, mou à Faible à Pas
3115 3129,5 Marne
gris foncé, ferme moyen d’indice
brun

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

CHAPITRE II : EVALUATION DES PARAMETRES PETROPHYSIQUES DES


RESERVOIRS CENOMANIENS

II.1- Analyse Diagraphique


Grace aux signatures diagraphiques (Gamma Ray, Résistivité, Densité-Neutron et sonique)
nous avons pu mettre en évidence les différents niveaux réservoirs de notre puits.

Les signatures diagraphiques nous ont permit de déterminer trois (3) réservoirs.
En effet, de façon générale, devant les réservoirs la valeur des Gamma Ray devient très faible
à cause de la faible quantité d’éléments radioactifs tandis que la valeur de la résistivité
augmente devant les niveaux réservoirs du faite de la présence de fluide qui résistent au
passage du courant électrique (huile gaz). Par contre la résistivité est faible en présence de
l’eau. Quant au Densité-Neutron, devant les réservoirs, la densité et le neutron forment en
général un cross over ou sont très proches. En ce qui concerne le sonique, en face des
réservoirs, la valeur de la signature du sonique diminue.

Le réservoir I présent de faibles valeurs de Gamma Ray environ 25 GAPI ce qui indique un
réservoir de très bonne qualité. Les valeurs de résistivité élevées d’environ 200 ohm.m
montre une probable présence d’hydrocarbure. Quant au Densité-Neutron on constate un large
cross over qui indique la présence de gaz et les caractéristiques physiques (porosité,
perméabilité) de très bonne qualité. La valeur du sonique diminue légèrement d’où la faible
compaction du réservoir.

Le réservoir II présent de faibles valeurs de Gamma Ray d’environ 35 GAPI, ce qui indique
un réservoir de qualité moyen (moyennement propre). Les valeurs de résistivité faible
d’environ 1O ohm.m et presque constante indique la présence de l’eau. Pour ce qui est du
Densité-Neutron on aperçoit de petits cross over mais dans l’ensemble les deux courbes sont
rapprochées d’où des caractéristiques physiques de valeur moyenne. La valeur du sonique
diminue, ce qui signifie un réservoir compact

Le réservoir III présente une faible valeur de Gamma Ray d’environ de 25 GAPI ce qui
indique un réservoir de très bonne qualité et une faible résistivité d’environ 2 ohm.m ce qui
montre la présence d’eau. En ce qui concerne le Densité-Neutron nous constatons un faible

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

cross over d’où des caractéristiques physiques de valeur moyenne. La valeur du sonique
diminue, ce qui signifie un réservoir compact

Au vue de ces réservoirs et leurs différentes signatures diagraphiques, le réservoir I pourrait


être notre réservoir potentiel à hydrocarbure surtout en gaz à cause des bonnes signatures
diagraphiques qu’il présente : Gamma Ray faible (Réservoir propre de bonne qualité),
résistivité élevée (hydrocarbure) et cross over très large (gaz).

FIGURE 20 : Détermination des niveaux réservoir à partir de Gamma Ray, Résistivité et
sonique

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

II.2- Calcul des Paramètres

II.2.1- calcul du volume d’argile (Vsh)


Le volume d’argile (Vsh) est un paramètre pétrophysique très important car à partir de celui-
ci, l’on arrive à déterminer avec aisance le volume de sable et/ou de grès par la relation
mathématique Vsable = 1-Vsh

Plusieurs mesures diagraphiques sont utilisées pour la détermination du Vsh à savoir : le


Gamma Ray, le Densité-Neutron, la Résistivité et le Sonique.

Après avoir calculé le volume d’argile à l’aide des trois logs (Gamma Ray, Résistivité et
Densité-Neutron), il convient de déduire des trois méthodes de calcule de Vsh un Vsh final
que nous utiliserons pour la suite de notre étude.

Après comparaison des trois Vsh (Vsh GR, Vsh R et Vsh ND), nous constatons que Gamma
Ray semble être le mieux approprié pour déterminer le Vsh final. Car le Vsh Gamma Ray
répond au mieux à l’environnement géologique et aux réponses des signatures diagraphiques
(Gamma Ray, Densité-Neutron).

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Figure 21 : Calcul du volume d’argile à partir du Gamma Ray, Densité-Neutron et Résistivité

II.2.2- Calcul de la porosité (Ø)

Pour la détermination de la porosité plusieurs mesures diagraphiques sont utilisés à savoir le


la densité, le neutron, le sonique et la combinaison du couple densité-neutron.

Pour notre étude, ce sont ces mesures diagraphiques précitées que nous avons utilisées pour le
calcul de la porosité et de ses mesures nous avons déterminé la porosité finale pour la suite de
notre étude.

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Au regard des différents résultats obtenus de porosité, nous avons retenu la porosité Densité-
Neutron comme porosité finale par la suite de notre étude parce qu’il est très proche des
résultats de nos analyses précédents (voir chapitre I)

Figure 22 : Calcul de porosité à partir du Gamma Ray, Résistivité Densité-Neutron et sonique

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II.2.3- Calcul de la perméabilité


Après avoir déterminé la porosité il convient de déterminer la perméabilité.
Pour le faire l’on utilise la porosité finale et à travers celui-ci l’on arrive à déterminer avec
aisance la perméabilité.
Sur la figure 23 la remarque est que partout ou il y a une porosité abondante, il y a une
perméabilité. Et comme le réservoir I comporte assez de porosité alors il y a une grande
perméabilité. En ce qui concerne le réservoir II il n’y a pas assez de porosité donc la
perméabilité est faible. Quant au réservoir III la porosité est importante par rapport au
réservoir II d’où le réservoir III a une bonne perméabilité par rapport au réservoir II.

Figure 23 : calcul de la perméabilité à partir de la porosité finale

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II.2.4- Calcul de saturation


Pour le calcul de saturation, nous avons eu à utiliser l’abaque pickett plot (figure 24). Le
pickett plot est un graphe qui a pour abscisse la résistivité et ordonnée la porosité, il permet
de déterminer la saturation en hydrocarbure relative des réservoirs et d’estimer les constantes
a, m et n nécessaires au calcul de la saturation par méthode arithmétique.

Sur le pickett plot les points marron représentent la saturation du réservoir I, quant aux points
en bleu la saturation du réservoir II et les points en jaune la saturation du réservoir III.

Sur l’abaque, la saturation en eau décroit de la première courbe de référence en bleu (vers le
bas) à la dernière courbe au-dessus (quatrième courbe) ainsi la première courbe définie les
saturations à 100% d’eau, la deuxième courbe la saturation à75% d’eau, la troisième courbe
les saturation à 50% d’eau et la quatrième la saturation à 25% d’eau. Contrairement à la
saturation en eau, la saturation en hydrocarbure croit de la première à la quatrième courbe soit
respectivement 0%, 25%, 50% et 75% d’hydrocarbure. Au-delà de la quatrième courbe nous
tendons vers les saturations à 0% d’eau et 100% d’hydrocarbure.

Le pickett plot montre que la saturation du réservoir I représentée par les points marron fait
environ 50 à 100% d’hydrocarbure et 50 à 0% d’eau. Quant au réservoir II représenté par les
points en bleu, il fait environ 0 à 25% d’hydrocarbure et 100 à 75% d’eau. C’est également la
même remarque faite pour le réservoir III représenté par les points en jaune il a presque la
même saturation que le réservoir II, soit 0 à 25% d’hydrocarbure et 100% à 75% d’eau.

Une autre méthode est également utilisée pour le calcul de la saturation. Cette méthode
consiste à calculer la saturation en eau et en hydrocarbure à partir de la formule de simandoux
modifiée qui exige la connaissance de la porosité, de la résistivité en eau, les constantes a, m
et n.

Nous disons donc que le réservoir I est à hydrocarbure avec approximativement 25% d’eau et
75% d’hydrocarbure, tandis que les réservoirs II et III sont saturés approximativement de
12,5% d’hydrocarbure et 87,5% d’eau.

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Figure 24 : pickett plot

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Figure 25 : calcul de la saturation à partir de la porosité finale

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

II.2.5- Estimation des paramètres pétrophysiques des réservoirs


L’estimation des paramètres pétrophysiques nécessite la définition conditions limites
appelées « cut off ». il s’agit des conditions limites applicables sur les paramètres tels que
le volume d’argile (Vsh), la porosité (PHIE) et la saturation en eau (Sw). Dans notre cas :
- Un intervalle de formation est considéré sable, grès, calcaire ou dolomie si le
volume d’argile est inférieur à 50% (Vsh≤50%).
- Un sable, grès, calcaire ou dolomie est considéré comme un réservoir si le
volume d’argile est inférieur à 50% (Vsh≤50%) et la porosité supérieure à 10%
(PHIE≥ 10%).
- Un réservoir est considéré à hydrocarbure si le volume d’argile est inférieur à
50% (Vsh≤50%), la porosité supérieure à 10% (PHIE≥10%) et la saturation en
eau inférieure à 60% (Sw≤60%).

Ainsi nous pouvons définir les paramètres tels que :


 Gross : épaisseur de formation dont nous voulons estimer les paramètres
 Net sable : épaisseur des formations dont le Vsh≤50%
 Net/Gross : rapport des deux premiers paramètres pour apprécier la qualité en sable de
l’intervalle de formation considérée.
 Net réservoir : l’épaisseur de réservoir dont Vsh≤50% et PHIE≥ 10%.
 Net Pay : épaisseur de réservoir contenant des hydrocarbures, c’est-à-dire Vsh≤50%,
PHIE≥10% et Sw≤60% soit Sh≥40%.

L’ensemble des paramètres est déterminé en faisant la moyenne arithmétique du paramètre


considéré de l’intervalle.

III.2.5.1- Cénomanien
Le tableau 9 nous montre les paramètres pétrophysiques des réservoirs du cénomanien du
puits SY 1-X. Le cénomanien présente une épaisseur de 304 m dont son toit et sa base sont
respectivement à 2862 m et 3166 m. Sur les 304 m du cénomanien, l’épaisseur totale de sable
ne fait que 42 m. D’où la valeur du Net/Gross fait 0,14. Les réservoirs de ce cénomanien
présente une épaisseur de 31 m, un Vsh de 22%, une porosité de 22% et une perméabilité de.
Sur les 31 m de réservoir, le Net Pay fait 15 m avec une saturation en eau de 20% et une
saturation en gaz de 80%.

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Nous pouvons déduire à partir du Net/Gross que le cénomanien possède une faible épaisseur
de réservoir par rapport à l’épaisseur totale du cénomanien.

Tableau 9 : paramètres pétrophysiques des réservoirs du cénomanien du puits 1-X

ZONE D'INTERET ZONE RESERVOIR ZONE PAY


Net Net/ Porosité Perm Net Net
TOIT BASE Gross Vsh SW Sg
PUITS Zone Sable Gross (Ф) (k) Réservoir Pay
(m)   % mD (m) %

SY-1X CENOMANIEN 2862 3166 304 42 0,14 22 22 7,37  31 15 20 80

II.2.5.2- Les réservoirs cénomaniens


Le tableau 10 nous montre les paramètres pétrophysiques de chaque réservoir du
cénomanien du puits SY 1-X.

Le réservoir I présente une épaisseur de 24 m dont son toit et sa base sont


respectivement à 3029 m et 3053 m. Sur les 24 m du réservoir, l’épaisseur totale de sable ne
fait que 19 m. D’où la valeur du Net/Gross fait 0,78. Le Net réservoir fait 16 m, avec un Vsh
de 22%, une porosité de 23% et une perméabilité de. Sur les 16 m de réservoir, le Net Pay fait
15 m avec une saturation en eau de 20% et une saturation en gaz de 80%.

Le réservoir II présente une épaisseur de 19 m dont son toit et sa base sont


respectivement à 3086 m et 3105 m. Sur les 19 m du réservoir, l’épaisseur totale de sable ne
fait que 11 m. D’où la valeur du Net/Gross fait 0,58. Le Net réservoir fait 5 m, avec un Vsh de
30%, une porosité de 14% et une perméabilité de. Sur les 5 m de réservoir, ce réservoir
contenant pas d’hydrocarbure, le Net Pay fait 0 m avec une saturation en eau de 96% et une
saturation en gaz de 4%.

Le réservoir III présente une épaisseur de 12 m dont son toit et sa base sont
respectivement à 3115 m et 3130 m. Sur les 12 m du réservoir, l’épaisseur totale de sable ne
fait que 12 m. D’où la valeur du Net/Gross fait 0,83. Le Net réservoir fait 10 m, avec un Vsh
de 18%, une porosité de 18% et une perméabilité de. Ce réservoir est constitué uniquement
d’eau d’où la saturation en eau est de 100% et une saturation en gaz de 0%.

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Tableau 10 : paramètres pétrophysique des réservoirs I, II et III


ZONE D'INTRET ZONE RESERVOIR ZONE PAY
Net Net/ Porosité Perm Net Net
TOIT BASE Gross Vsh SW Sg
PUITS RESERVOIRS Sable Gross (Ф) (k) Réservoir Pay
(m)   % mD (m) %

Réservoir I 3029 3053 24 19 0,78 22 23  12,18 16 15 20 80

SY-1X Réservoir II 3086 3105 19 11 0,58 30 14  1,15 5 0 96 4

Réservoir III 3115 3130 14,5 12 0,83 18 18  8,8 10 0 100 0

II.2.5.3- Etude comparative des réservoirs cénomanien


La figure 26 présente l’histogramme des paramètres Gross, Net et Net-Pay des réservoirs du
cénomanien.
A travers ces histogrammes nous remarquons que le Gross intervalle I est le plus grand 24 m
par rapport aux intervalles II et III dont les épaisseurs sont respectivement 19 m et 14,5 m.
Quant au Net Sable c’est pratiquement la même remarque que nous faisons c’est-à-dire que le
Net Sable de l’intervalle I est le plus élevé soit 19 m par rapport au Net Sable des intervalles
II et III qui sont respectivement 11 m et 12 m.
En ce qui concerne le Net Réservoir, l’intervalle I possède la plus grande épaisseur soit 16 m
contre 5 m et 10 m respectivement pour les intervalles II et III.
En ce qui concerne le Net Pay nous remarquons que seul le réservoir I à un Net Pay qui fait
15 m.
Au regard de ces trois paramètres Gross, Net, Net Pay, nous pouvons dire que le réservoir I
semble être meilleur que les réservoirs II et III.

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Vsh
30
30

25 22

20 18
Vsh
Vsh (%)

15

10

0
Reservoir I Reservoir II Reservoir III

Figure 26 : histogramme comparatif des paramètres petro physique des réservoirs cénomaniens
du puits SY -1X (Gross ; Net ; Net Pay)

La figure 27 nous présente l’histogramme du paramètre petrophysique Vsh des réservoirs


cénomanien du puits SY-1X.

Le réservoir III présente un Vsh moins élevé dont la valeur est 18% ensuite vient le réservoir I
avec un Vsh égale à 22% et enfin vient le réservoir II qui présente le Vsh le plus élevé avec
une valeur de 30%. Les réservoirs I et III sont donc de meilleures qualités (propre) que le
réservoir II

Vsh
30
30

25 22

18
20
Vsh
Vsh (%)

15

10

0
Reservoir I Reservoir II Reservoir III

Figure 27: histogramme comparatif du paramètre petrophysique (Vsh) des


réservoirs cénomaniens du puits SY -1X

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

La figure 28 nous présente l’histogramme des porosités (Ф) des réservoirs cénomanien du
puits SY-1X.

Le réservoir I présente une grande porosité soit 23% supérieure à celle du réservoir III qui est
de 18%. Le réservoir II présente une porosité plus faible par rapport aux deux autres soit 14%

Au regard de ceci, le réservoir I semble toujours être le meilleur par rapport aux réservoirs II
et III. Le réservoir III est de meilleure qualité que le réservoir II.

Porosité (PHIE)
23
25
18

20
14
15
Porosité (Ф)
ɸ (%)

10

0
Reservoir I Reservoir II Reservoir III
Reservoirs

Figure 28 : histogramme comparatif des porosités (PHIE) des réservoirs cénomaniens
du puits SY -1X

La figure 29 nous présente l’histogramme des paramètres pétrophysiques (Sw, Sg) des
réservoirs cénomanien du puits SY-1X

La saturation du réservoir I est constituée comme suite Sw= 20% et Sg=80%.

Quant au réservoir II sa saturation est constituée comme suite Sw= 96% et Sg=4%.

Enfin la saturation du réservoir III est repartie comme suite Sw=100% et Sg=0%.

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

Les réservoirs II et III sont saturés d’eau, tandis que le réservoir I est saturé en
hydrocarbure plus précisément en gaz.

4 0
100%
90%
80%
70%
80
Saturation (%)

60%
96 100
50%
Sg
40% SW
30%
20%
20
10%
0%
Reservoir I Reservoir II Reservoir III
Reservoirs

Figure 29 : histogramme comparative des paramètres petrophysiques (Sw, Sg) des
réservoirs cénomaniens du puits SY -1X

Au regard de tous les paramètres petrophysiques analysés des réservoirs cénomaniens


du puits SY-1X (Tableau), nous pouvons affirmer que le réservoir I présente de meilleur
paramètre pétrophysique que celui des réservoirs II et III.

Conclusion partielle

L’évaluation pétrophysique des réservoirs permet d’identifier le réservoir I comme possédant


les meilleurs paramètres pétrophysiques. Sa porosité estimée est de 23% (très bonne porosité)
avec une saturation en gaz de 80% pour une épaisseur de gaz de 15 m. la perméabilité estimée
qui est de ……. mD laisse envisager une très bonne production de ce réservoir.

Le réservoir III par contre est de bonne qualité avec 18% de porosité, ….mD de perméabilité
mais a une saturation en eau de 100% donc sans intérêt potentiel en hydrocarbure.

Le réservoir II, en plus de ne présenter aucun intérêt, est de qualité moyenne.

Le réservoir I est par conséquent celui qui doit être sujet à une étude approfondie et objet
d’évaluation en vue d’une possibilité de production de gaz.

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre étude d’analyse diagraphique et d’évaluation pétrophysique des réservoirs


qui avait pour objectif de définir la qualité et le potentiel en hydrocarbure des réservoirs
cénomaniens du puits SY 1-X nous pouvons retenir :
 Le cénomanien de notre puits possède trois (03) réservoirs constitués de grès et de
sable pour le réservoir I, de Grès pour le réservoir II et du calcaire argileux pour le
réservoir III.
 Le réservoir I est de loin le plus intéressant en terme de qualité avec 23% de
porosité, …..mD de perméabilité, 15 m d’épaisseur utile et saturé à 80% de gaz. Il est
défini comme étant de très bonne qualité avec un bon potentiel en hydrocarbure
essentiellement du gaz.
 Le réservoir II et III sont respectivement de moyenne et bonne qualité mais ont aucun
intérêt en terme de contenu en hydrocarbure.

Perspectives
Nous pensons que notre étude pourrait être complétée par des études complémentaires à
savoir :
- L’analyse et l’évaluation petrophysique des puits d’évaluations traversant notre
réservoir I, afin d’apprécier la continuité latérale et l’épaisseur réelle par la
détermination contact eau-gaz ;
- Le calcul des réserves de gaz en place (gaz original en place "OGP") à partir du
volume de roche et des paramètres petrophysiques du champ.
- Evaluer la possible productivité du champ.

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Analyse diagraphique et évaluation pétrophysique des réservoirs cénomaniens du puits SY 1-X

BIBLIOGRAPHIES

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