Cse L3 Ecm Mac
Cse L3 Ecm Mac
Cse L3 Ecm Mac
II.1 Introduction
Les machines à courant alternatif se classent en deux catégories :
Machines asynchrones ;
Machines synchrones.
Les deux types de machines sont réversibles. Elles peuvent être construites de la forme monophasée,
diphasée ou triphasée. Elles sont toutes constituées par une partie fixe appelée stator, qui renferme le
bobinage relié au réseau, et une partie mobile désignée par le nom de rotor. Du point de vue
construction ces machines ne différent que par le rotor, le stator étant réalisé sur les mêmes bases.
Dans toutes les machines électriques, les conducteurs qui sont le siège de la f.e.m (brins actifs) sont
logés dans les encoches. La façon dont ces conducteurs sont associés entre eux pour constituer les
circuits électriques de la machine, est définie par l'enroulement ou le bobinage. Nous nous intéressons,
dans cette partie, aux enroulements des machines à courant alternatif triphasés à savoir la machine
asynchrone et l’induit (stator) de la machine synchrone.
Figure II.1 Conducteurs distant d’un pas polaire Figure II.2 Association de 2 conducteurs pour former une spire.
La force électromotrice désirée est obtenue en enroulant plusieurs spires en série dans les mêmes
encoches. On constituera ainsi une section de N spire (Fig. II.3). Dans le cas ou on utilise un seul
conducteur actif par côté de section, on le réalise par une barre, ce qui permettra d'obtenir directement
par jonction avec la seconde barre la connexion frontale (Fig. II.4).
Dans le dernier cas, une section a toujours un côté dans la couche supérieure et l'autre dans la couche
inférieure. On peut alors, d’ailleurs c'est le principal avantage, former des sections à pas raccourci (pas
inférieur au pas diamétral) ou des sections à pas allongé (pas supérieur au pas diamétral). Par exemple,
s'il y a 6 encoches par pôle, on pourra adopter comme pas (Fig. II.7) :
-Soit 0 à 6 (pas diamétral) et on définit le raccourcissement :
Si Z est un entier, le schéma de répartition des conducteurs dans les encoches est le même dans tous les
champs doubles et nous dirons que l’enroulement est régulier.
II.2.4 Répartition des conducteurs dans les encoches
Pour représenter les conducteurs dans les encoches, il faut noter que :
- dans une couche donnée, les conducteurs d'une phase occupent sous un pôle des encoches
consécutives.
- nous choisissons comme sens positif de déplacement dans l'entrefer le sens de rotation de la machine
alimentée par un système triphasé direct.
- le signe (courant d'avant en arrière) et le signe Θ (courant d'arrière en avant) indiquent le sens
positif conventionnel adopté dans chaque phase de l'entrée à la sortie.
Exemples :
1/- Enroulement à une couche : m = 3, 2p = 4, Ne = 24, Z= Ne /2pm= 2
2m 1
Z
2 pm p
- Et de m=3 pour un enroulement triphasé à deux couches, correspondant à une variation :
1
Z
2p
Nous obtiendrons ainsi un enroulement à Z fractionnaire, qu'on désigne souvent sous le nom
d'enroulement à nombre de trous partiels par pôle et par phase.
Exemples :
1/- Enroulement en une couche : m = 3, 2p = 4, Ne =18, Z= Ne/2pm = 1.5
On obtient la répartition à partir de l'enroulement régulier à Z=2 (Ne'= 24) en retranchant 3 sections à
120° mec (une section de chaque phase).
2/- Enroulement en deux couches: m =3, 2p=4, Ne =21, raccourcissement β =16/21, Z = Ne/2pm =1.75
On obtient la couche supérieure, par exemple, en supprimant 3 faisceaux (sections) à 120° mec de la
couche supérieure de l’enroulement régulier à Z=2 (Ne' = 24).
Pour déterminer l'embrassement de chaque section, on calcul d'abord le nombre de pas dentaire par
pôle :
N 21
N ep e 5.25 pas dentaires
2p 4
Une section peut embrasser :
- soit 5 pas dentaires, ce qui correspond à β = 5/5.25=20/21 (solution à éliminer)
- soit 4 pas dentaires, ce qui correspond à β = 4/5.25=16/21 (solution adoptée).
Couche supérieure
3/- Enroulement en deux couches: m =3, 2p = 4, Ne =27, raccourcissement β = 24/27, Z=Ne/2pm =2.25
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Cours de CSE (L3 ELT) MAC : Enroulements et circuits magnétiques
On obtient la couche supérieure en ajoutant 3 faisceaux à 120°mec (un dans chaque phase) à la couche
supérieure d'un enroulement régulier à Z = 2 (Ne'=24).
Une bobine en spirale (ou bobine concentrique) et formée de sections de même plan de symétrie et de
différents embrassements. Les têtes de bobines sont disposées en deux rangs. Dans certains cas on peut
trouver une bobine d'une phase appartenant aux deux rangs, c'est une bobine coudée (Fig. II.9).
Dans les machines à courant alternatif, les enroulements ondulés sont souvent exécutés en barres, les
connexions frontales étant réalisées par brasures (jonctions ou soudures).
Exemple 1 : m = 3, 2p = 4, une couche, Ne = 24, bobines en spirale, pô1e conséquent et montage des
bobines en série. Nous avons : Z = 2 encoches par pole et par phase.
sin
k d ,1 2m
Z sin
2mZ
Le coefficient permet de tenir compte du décalage angulaire entre les f.e.m induites au niveau de
chaque encoche.
Pour l’harmonique de rang (2n+1), l’angle électrique entre deux encoches consécutives est : (2n 1)
et le même raisonnement effectué précédemment donne :
sin( 2n 1)
k d , 2 n1 2m
Z sin( 2n 1)
2mZ
L
i
L
Ces f.e.m se composent géométriquement comme les forces électromotrices d’une couche continue de
conducteurs couvrant un angle électrique αi. Pour le fondamental, nous obtenant donc :
i
sin
k i ,1 2
i
2
Pour l’harmonique de rang (2n+1), on obtient :
i
sin( 2n 1)
k i , 2 n 1 2
i
(2n 1)
2
Dans le cas ou l’inclinaison est l’équivalent d’un pas dentaire statorique on a :
2 p
i
N es
Les barres sont alors inclinées d’un pas dentaire statorique, c'est-à-dire que le commencement de la
barre rotorique est sous une encoche statorique et son extrémité se trouve sous l’encoche statorique
consécutive.
E 2 n 1 k b,2 n 1 N (2n 1) fΦ2 n1,m
2
2°/- Utilisation de la formule du flux coupé
L’induction dans l’entrefer de la machine peut s’écrire, au niveau d’un conducteur pris comme origine
des angles, par :
b(t ) B1m cos t B3m cos 3t B2 n 1,m cos(2n 1)t
Ainsi, en appliquant la formule du flux coupé ( e blv ), on obtient pour la f.e.m dans ce conducteur :
On calcule l’amplitude de chaque harmonique de la f.e.m de la phase en multipliant son amplitude dans
le conducteur :
par le nombre de conducteurs en série N ;
par le facteur de bobinage qui tient compte de la composition vectorielle des f.e.ms.
Ainsi, pour le fondamental :
E1m B1,m lvk b1 N
f
Or : v D
p
ou D désigne le diamètre d’alésage.
2 D
E1m ( B1,m )( )lfk b1 N
2p
2
Le terme ( B1,m ) représente la valeur moyenne de l’induction, d’amplitude B1,m et de répartition
sinusoïdale. Si on désigne par τp le pas polaire, donné par:
D
p
2p
Le flux par pôle Φ1m sera :
2 D
Φ1m ( B1,m )( )l
2p
Ainsi on aura :
E
E1 1m k b1 NfΦ1m
2 2
Pour l’harmonique de rang (2n+1), on obtient :
E 2 n 1 k b,2 n 1 N (2n 1) fΦ2 n1,m
2
Le flux par pôle est :
2
Φ2 n 1,m ( B2 n1,m ) 2n 1, p l
Et le pas polaire de l’harmonique sera:
D
2 n 1, p
2 p (2n 1)
s
g
s
Le glissement est nul au synchronisme ;
Le glissement est égal à un à l’arrêt;
Un glissement négatif signifie que le rotor tourne dans le même sens que le champ tournant,
mais à une vitesse supérieure à la vitesse synchrone.
Un glissement supérieur à un signifie que le rotor tourne en sens inverse du champ tournant,
mais à une vitesse supérieure à la vitesse synchrone.
g16 k 1 (1 g )(1 6k )
2/- Machine synchrone
Dans une machine synchrone, ou le rotor tourne à la vitesse du champ tournant, les pôles inducteurs
portés par le rotor sont fixes par rapport au champ tournant statorique. A vide, un pôle nord du rotor est
dans l’axe d’un pôle sud du stator puisque le couple demandé est nul.
Sur le moteur, le rotor freiné par sa charge se décale en arrière jusqu’à ce que les forces d’attractions
magnétiques entre les pôles fournissent un couple d’entraînement égal au couple résistant.
Sur l’alternateur, le rotor entraîné par sa turbine se décale en avant jusqu’à ce que les forces d’attraction
magnétiques équilibrent le couple moteur.
C’est l’angle électrique de décalage angulaire entre les axes des pôles du champ tournant et les axes des
pôles inducteurs qui est le paramètre fondamental de fonctionnement de la machine synchrone
(Fig.II.23).
v v v
S1 S1 S1
α α
v v v
N2 N2 N2
Epanouissement
polaire
Noyau polaire
Fig.II.25 Segment de lamination du stator et d’une lamination des pôles saillants du rotor.
Chaque segment de tôle du stator est recouvert d’un vernis isolant pour limiter les courants de Foucault. Les
encoches ont une largeur de 22.3 mm et une profondeur de 169 mm. Les plaques d’acier utilisées dans la
construction des pôles saillants sont beaucoup plus épaisses (2 mm vs 0.5 mm) et elles ne sont pas isolées car elles
sont traversées par un flux constant. La largeur maximale du pôle est de 600 mm et l’entrefer a une longueur de 33
mm. Les huits petits trous dans la face du pôle servent à loger les barres de cuivre formant la cage d’amortissement.
Les gros trous servent à boulonner les plaques ensemble.
Fig.II.26 Pôle saillant de l’alternateur de 250 MVA. Fig.II.27 Enroulement du rotor d’un alternateur de
Les conducteurs de la cage d’écureuil seront logés 250 MVA. Il est formé de 18 spires de cuivre nu
dans les 12 encoches taillées dans la surface du pôle. ayant une largeur de 89 mm et une épaisseur de 9mm.
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Dans les petites machines pour lesquelles on ne peut envisager de frais de construction particuliers,
l’entrefer est constant sous un pôle. Dans les grosses machines, au contraire on s’efforce d’obtenir à
vide une répartition aussi sinusoïdale que possible de l’induction dans l’entrefer, ce qui conduit à
augmenter progressivement l’entrefer depuis l’axe polaire jusqu’à l’extrémité de l’épanouissement
polaire.
Le constructeur peut prévoir ce type de machines avec un grand entrefer sans autre inconvénient que
l’augmentation des Ampères tours inducteurs nécessaires. Par rapport à cet entrefer, l’ouverture des
encoches n’a qu’une importance relative faible et on peut donc utiliser des encoches ouvertes à flancs
parallèles permettant une introduction aisée de l’enroulement.
Dans un entrefer aussi faible, l’ouverture des encoches à une valeur relative élevée. On ne pourra donc
pas les exécuter avec un isthme ouvert. Elles seront souvent du type semi fermé avec une ouverture de
l’ordre de 3 mm. Dans le cas d’un rotor à cage elles peuvent être fermées.
(5) (4)
Fig. II.29 Etapes de fabrication des laminations du stator et du rotor à cage d’écureuil.
(1)- la feuille d’acier est coupée en carré ;
(2)- les coins sont arrondis et le trou de l’arbre est percé ;
(3)- les encoches du stator sont perforées ;
(4)- le diamètre de l’intérieur est découpé, formant du même coup
les laminations du rotor et du stator ;
(5)- les encoches du rotor sont ensuite perforées.
Entrefer
Fig.II.30. Carcasse d’un stator muni d’évents de refroidissement.
φ c’est le flux dans le cas d’un entrefer lisse, et φ’ est celui d’un entrefer comportant une encoche de
profondeur infinie de largeur a.
Il est donné par :
t
kc
t e
t
Fig. II.32 Entrefer avec une encoche.
ec ek c1k c 2
a v2
li l nv e
a v 5e
Rotor
Fig. II.32 Lignes de champ frontales.