Environnement VF
Environnement VF
Environnement VF
Union-Discipline-Travail
Institut National Polytechnique
FELIX HOUPOUET-BOIGNY
ENVIRONNEMENT
Cycle Ingénieur de Conception Hydraulique et Environnement II
GROUPE 3 :
ENSEIGNANT
BALLO Mami Aziz
Dr TOZAN
FIATSI Atsu
PREAMBULE ............................................................................................................................ 2
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 3
PARTIE 1 : GENERALITES ..................................................................................................... 4
1.1 DEFINITION : QU’EST-CE QU’UN BETON ARME .............................................. 4
1.2 GRANULAT ............................................................................................................... 4
1.3 LE CIMENT ................................................................................................................ 4
1.4 L’EAU ......................................................................................................................... 5
1.5 LES ADJUVANTS...................................................................................................... 5
1.6 L’ACIER ..................................................................................................................... 5
DEUXIEME PARTIE : L’EMPREINTE CARBONE............................................................... 6
2.1 DEFINITION............................................................................................................... 6
2.2 EMPREINTE CARBONE DU BETON ARME ......................................................... 6
2.3 METHODOLOGIE DE CALCUL DE L’EMPREINTE CARBONE ........................ 6
2.4 CALCUL DE L’EMPREINTE CARBONE DE 1Kg DE BETON ARME ................ 7
2.5 NOTION DE BAS CARBONE ................................................................................... 8
2.6 COMMENT REDUIRE L’EMPREINTE CARBONE DU BETON ARME ............. 8
2.7 QUELQUES TYPES DE BETON BAS CARBONE ................................................. 8
2.8 CONCLUSION PARTIELLE ..................................................................................... 8
TROISIEME PARTIE : EMPREINTE EAU ........................................................................... 10
3.1 DEFINITION............................................................................................................. 10
3.2 CALCUL DE L’EMPREINTE EAU ........................................................................ 10
1
PREAMBULE
La prise en compte des problématiques environnementale et de l’impact des bâtiments se
traduira dans la prochaine réglementation environnementale (RE2020) par un indicateur
carbone, matérialisant les émissions de gaz à effet de serre générées par la construction et
l’usage d’un bâtiment tout au long de son cycle de vie.
Depuis quelques années, les fabricants de béton proposent de nouvelles formulations visant à
réduire l’impact carbone de leurs produits. Cette question relativement récente n’est pas encore
toujours bien maîtrisée par les professionnels.
Ce document vise ainsi à les accompagner dans la bonne compréhension de cette notion
d’emprunt carbone qui peut encore paraître complexe et à mieux cerner les différents aspects
qui rentrent en ligne de compte, tout en ayant à l’esprit que le rôle des concepteurs est de définir
des performances à atteindre (structurelle, environnementale, acoustique) et pas une
formulation.
2
INTRODUCTION
Le béton est l’un des matériaux les plus utilisés dans le monde et surtout dans le domaine de la
construction car, il dispose d’une bonne résistance à la compression. Sa faible résistance en
traction a conduit les ingénieurs et les architectes à y adjoindre de l’acier afin d’obtenir un
matériau composite plus résistant à la traction : Le béton armé. Cependant, face au phénomène
de réchauffement climatique et de dégradation de la couche d’ozone (O3), les recommandations
des spécialistes sont de favoriser l’utilisation de matériaux produisant moins de substance
néfaste à la couche d’ozone. Il s’agit alors de réduire la production des gaz à effet de serre et en
particulier du gaz carbonique (CO2). Dans le but de caractériser la quantité de CO2 produite lors
de la fabrication d’un matériau, son temps d’utilisation et sa fin de vie, les scientifiques ont
développer la notion de « empreinte carbone » des matériaux. Etant dans le domaine des travaux
publics, nous nous demandons quel sont les effets néfastes des matériaux que nous utilisons sur
la nature. C’est dans ce cadre que se situe notre thème : Empreinte carbone et empreinte eau
d’un kilogramme de béton armé.
Il s’agira pour nous dans cette étude de savoir comment déterminer ces empreintes : carbone et
eau d’une part et de les calculer pour le matériau béton armé.
3
PARTIE 1 : GENERALITES
Le béton armé est un matériau composite composé de granulats, de ciment d’eau et d’acier.
Les granulats (sables, graviers) confèrent la résistance mécanique au béton, et représentent plus
des 3/4 de sa composition. Les aciers par contre confèrent la résistance en traction au béton. Le
liant qui est fait de ciment réagit avec l’eau et assure l’adhérence des granulats entre eux pour
obtenir un matériau solide. Des adjuvants peuvent être introduits dans la formulation du béton
pour atteindre certaines performances mécaniques et/ou pour le confort de mise en œuvre.
1.2 GRANULAT
Les granulats peuvent être d’origine naturelle, ou issus du recyclage de bétons de démolition.
L’utilisation de granulats recyclés nécessite des ajustements dans la formulation car
l’absorption des granulats est plus forte, l’humidité est potentiellement plus élevée, et la
résistance à la fragmentation plus faible. Le taux maximal d’utilisation de granulats recyclés est
fixé dans la norme NF EN 206/CN.
On distingue différentes sortes de granulats : les fillers, les sables, les graves, les gravillons et
les ballasts. On classe les différents types de granulats en fonction de leurs dimensions,
exprimées par la formule d/D
1.3 LE CIMENT
Le ciment qui sert de liant peut être en partie substitué par des éléments issus d’autres filières
(cendres volantes, fumées de silice, laitier moulu). L’impact environnemental élevé du ciment
est dû principalement à la phase de cuisson du mélange de calcaire et d’argile nécessaire à sa
fabrication. Cette phase est fortement émettrice de CO2 du fait d’une part du procédé de
cuisson, et des consommations énergétiques associées, et d’autre part de la réaction chimique
nécessaire à la formation du clinker1 (qui formera le ciment après broyage). La substitution du
ciment par des déchets d’autres filières est donc intéressante pour diminuer son impact
environnemental. La composition du ciment peut varier en fonction des différents types de
besoins, ce qui le divise en plusieurs catégories
4
1.4 L’EAU
L’eau permet d’hydrater le ciment, ce qui libère ses capacités de liant, et rend également plus
facile l’application du béton. Elle ne doit pas contenir d’impuretés et elle ne doit pas être salée.
Les adjuvants sont des produits chimiques ajoutés en faible quantité (< 5%) dans la
formulation du béton. Ces produits offrent la possibilité d’améliorer certaines caractéristiques
du béton telles que : le temps de prise et de durcissement, diminution de la perméabilité,
plasticité, compensation de bétonnage par temps froid ou par temps chaud, fluidité.
1.6 L’ACIER
L’acier est un alliage métallique constitué majoritairement de fer et d’une faible quantité de
carbone. C’est la présence en 0,02% et 2% de cet élément carbone qui octroie à l’acier ses
différentes caractéristiques. Dans le béton armé, l’acier joue un rôle majeur qui est la reprise
des sollicitations de traction. Un taux encore plus élevé de carbone dans l’acier (3,5%) donnerait
la fonte.
5
DEUXIEME PARTIE : L’EMPREINTE CARBONE
2.1 DEFINITION
L’empreinte carbone est un indicateur qui vise à mesurer l’impact d’une activité sur
l’environnement, et plus particulièrement les émissions de gaz à effet de serre liées à cette
activité. Elle peut s’appliquer à un individu (selon son mode de vie), à une entreprise (selon ses
activités) ou un territoire.
Cet impact est généralement exprimé en dioxyde de carbone équivalent ou CO2e. La raison ?
Par souci de simplicité et d'homogénéisation, on utilise pour tous les gaz à effet de serre une
seule norme rapportée au CO2. Cela revient ainsi à déterminer combien de CO2 retiendrait la
même quantité de rayonnement solaire et donc contribuerait au réchauffement climatique.
Suivant la définition énoncée précédemment, nous pouvons dire que l’empreinte carbone du
béton armé est la quantité de dioxyde de carbone (C02) produite lors de la fabrication d’un
kilogramme de béton armé
L’estimation de l’empreinte de carbone est relative aux normes de calcul auxquels on fait
référence. Cependant, nous retenons d’une manière générale que ce calcul dépend de deux
rations : le ratio physique et le ratio monétaire.
Le ratio physique
Partout où cela est possible, on estime une émission de CO2 sur la base d'un facteur
d'émission physique :
Ici, la quantité consommée s'exprime dans l'unité du produit (litres d'essence, m2 de surface,
kg d'ananas, etc.).
Le facteur d'émission physique précise la quantité de CO2 émise par une unité consommée. Par
exemple, des déplacements en ferry - l'un des modes de transport les plus polluants - émettent
en moyenne 5 kg de CO2 (facteur d'émission) par km (quantité consommée).
6
Le ratio monétaire
Il s’agit ici d’un facteur d’émission monétaire, exprimé en kgCO2e / k€ HT qui permet
d’estimer le contenu en CO2 d’un produit / service, à partir de son prix.
Pour certains types d’achats (exemple : contrats d'énergie, électricité ou gaz), il est
recommandé d'évaluer les émissions avec des facteurs physiques (exemple : par kWh). En
revanche, pour les achats pour lesquels un calcul à partir de données physiques n’est pas
possible, il est préférable de calculer les émissions de GES avec des facteurs monétaires - par
exemple, l'utilisation d'un logiciel de comptabilité.
2.4 CALCUL DE L’EMPREINTE CARBONE DE 1Kg DE BETON ARME
Le facteur d'émission du béton armé provient de la valeur de la FDES d'un béton de poteau de
section 25*25 cm armée avec un ratio d'acier de 80 kg/m3 soit un taux de ferraillage classique.
Cette FDES est disponible sur la base INIES et a été réalisé avec BETie. Pour des bétons dosés
à 350Kg/m3, nous avons les facteurs d’émission suivants :
Pour un béton 20Mpa par exemple, nous aurons Pour 1kg de béton armé soit 1/1000 m3 avec
un taux d’armature de 3,5%,
7
Au regard des effets négatifs du CO2 sur l’environnement, il est important de diminuer
l’empreinte carbone de la production du béton armé. Pour cela, beaucoup de recherches sont
menées. De ces recherches est née la notion de bas carbone.
La notion de béton armé « bas carbone » ne fait pas encore objet de définition officielle
s’appuyant sur un cadre normatif ou règlementaire cependant, on peut la définir comme un
béton armé qui pour des performances équivalentes génère des Eges inférieures à celles
d’un béton de référence.
Il n’y a pas de règle commune sur le béton de référence qui peut être un béton formulé ou un
béton couramment utilisé dans le bâtiment.
Pour réduire l’empreinte carbone du béton armé, plusieurs leviers sont possibles :
Il n’existe pour l’instant que quatre (4) types de bétons bas carbone :
Les bétons armés aux Eges réduites mais conformes à leurs normes ;
Les bétons armés validés par une approche performantielle
Les bétons armés de laitier activé et
Les bétons émergents formulés à partir de nouveaux liants comme les liants géo
polymères.
L’empreinte carbone du béton armé doit être ramenée à un service rendu (Unité fonctionnelle)
qui peut être multiple : résistance mécanique ; comportement au jeune âge, durabilité et
8
résistance aux environnements agressifs, performance thermique, fonction esthétique,
résistance au feu…
9
TROISIEME PARTIE : EMPREINTE EAU
3.1 DEFINITION
L'empreinte eau (on parle également d'empreinte sur l'eau) est le volume total d'eau
virtuelle utilisée pour produire un produit ou un service. Comme on le fait pour l'empreinte
écologique, on peut également évaluer l'empreinte eau d'une entreprise, d'un pays, d'un
individu, d'une ville etc. L'empreinte de l'eau ou Water footprint en anglais est un indicateur
basé sur la consommation effective d’eau aux différents stades de la production d’un produit
par le consommateur ou le producteur. On distingue l'eau verte, bleue et grise :
L’eau verte :
C’est le volume d’eau consommée ou évaporée par les plantes lors du phénomène naturel
d’évapotranspiration
L’eau bleue :
C’est le volume d’eau prélevé dans les cours d’eau ou dans les eaux souterraines pour des
usages domestiques, industriels ou agricoles
L’eau grise
C’est la quantité d’eau qu’il est nécessaire d’utiliser pour diluer les « polluants » utilisés dans
l’entreprise afin de répondre à la réglementation (normes d’eau potable)
L’empreinte d’eau de production est géographiquement explicite : elle indique les volumes
d’eau utilisés mais aussi les lieux d’utilisation
L'empreinte eau se calcule soit du point de vue du producteur (empreinte eau de production),
soit du point de vue du consommateur (empreinte eau de consommation)
Dans la fabrication du béton armée, il est nécessaire d’abord de tenir compte de l’intervention
de l’eau à différents niveaux :
Pour la réalisation d’un béton simple, l’eau intervient en fonction de la quantité de ciment
introduite : 0.4 ≤ 𝐸 ⁄𝐶 ≤ 0.6
10
Alors
L’empreinte eau des aciers de constructions est de 25L/Kg d’acier. Or, dans le béton, le taux
maximal des aciers est de 3, 5%
On trouve alors l’empreinte eau des aciers dans le béton armé de 17l/KG
0,965*0,15+0,035*17 =0,74l/Kg
11