2015-014 DraftISPM Audit FR 2020-07-01
2015-014 DraftISPM Audit FR 2020-07-01
2015-014 DraftISPM Audit FR 2020-07-01
[1]
[25]Adoption
[27]INTRODUCTION
[28]Champ d’application
[29]L’audit dans le contexte phytosanitaire consiste à examiner un processus d’une manière
systématique en vue déterminer si celui-ci est conforme aux exigences phytosanitaires fixées par
l’organisation nationale de la protection des végétaux (ONPV). La présente norme couvre les audits
menés par l’ONPV dans le contexte phytosanitaire sur son propre territoire ou avec une autre ONPV
sur le territoire de celle-ci, et les audits menés par des entités autorisées par l’ONPV à mener des
audits en son nom sur son territoire.
[30]Références
[31]La présente norme renvoie à d’autres normes internationales pour les mesures phytosanitaires
(NIMP). Les NIMP sont publiées sur le Portail phytosanitaire international (PPI), à l’adresse
https://www.ippc.int/core-activities/standards-setting/ispms.
[32]Définitions
[33]Les
termes et expressions phytosanitaires employés dans la présente norme sont définis dans la
NIMP 5 (Glossaire des termes phytosanitaires).
[34]Résumé de référence
[35]Laprésente norme décrit l’objet des activités d’audit dans le contexte phytosanitaire et les
procédures à suivre, à savoir les circonstances qui peuvent déclencher un audit et les critères et
procédures de planification, de préparation et de réalisation des audits. Les éléments à prendre en
considération dépendent du type d’audit et de l’objet, du champ et des objectifs de l’audit.
[36]La présente norme donne également des indications sur la sélection des auditeurs, la fréquence des
audits, le règlement des différends éventuels concernant les constatations des auditeurs et les
arrangements financiers, sur lesquels les parties concernées doivent se mettre d’accord. Elle décrit
aussi le rôle et les responsabilités des parties qui interviennent dans les audits.
[37]CONTEXTE
[38]Les organisations nationales de la protection des végétaux ont un certain nombre d’obligations et de
responsabilités au titre de la CIPV, parmi lesquelles la surveillance, les inspections, l’établissement
d’exigences phytosanitaires à l’importation, la certification phytosanitaire, la conduite ou la
supervision des traitements, la réalisation d’analyses du risque phytosanitaire et la formation du
personnel. Pour les aider à s’acquitter efficacement de ces obligations, les ONPV ont de plus en plus
recours à des audits afin de s’assurer que les systèmes et procédures phytosanitaires atteignent leurs
objectifs.
[39]Il
est fait mention des audits dans bon nombre de NIMP adoptées. La présente norme vise à donner
des indications normalisées aux ONPV, de sorte qu’elles se conforment à une approche commune des
audits dans le contexte phytosanitaire.
[40]Contrairement à la supervision, un audit n’implique pas une observation et une direction constantes
des activités mais donne une évaluation d’un système ou d’une procédure phytosanitaire à un moment
donné.
[41]L’audit est un processus fondé sur des éléments factuels qui vise à obtenir des assurances et la
confiance dans les systèmes et procédures phytosanitaires. Il consiste à recueillir des éléments factuels
objectifs afin de déterminer si les résultats produits par le système ou la procédure, y compris les
activités qui y sont associées, sont conformes aux exigences pertinentes de l’ONPV et s’il est donné
suite efficacement à ces exigences de sorte à atteindre les objectifs phytosanitaires.
[44]EXIGENCES
[50]Enoutre, l’ONPV d’un pays importateur peut effectuer un audit pour vérifier les systèmes et les
procédures de l’ONPV d’un pays exportateur.
[51]Une ONPV peut également décider d’autoriser une entité à effectuer un audit en son nom pour
vérifier les systèmes et les procédures:
- [52]des entités autorisées à mener des actions phytosanitaires sur son territoire;
- [53]des entités qui participent au système du pays exportateur.
[56]L’audit de systèmes consiste en un examen approfondi d’un système ou d’une procédure, réalisé
dans le but d’évaluer son efficacité et sa conformité aux exigences phytosanitaires établies. Il peut
porter sur un système entier, depuis la production jusqu’à l’exportation, un système d’une entité en
particulier, ou des processus et procédures particuliers relatifs à un système phytosanitaire.
[58]3. Déclencheurs
[59]Voici quelques exemples d’éléments qui peuvent déclencher un audit:
- [60]la
programmation d’audits de routine, pour vérifier qu’il y a bien toujours conformité aux
exigences du système;
- [61]deschangements de situation (concernant les pratiques de production, la situation d’un
organisme nuisible, les systèmes de gestion ou les activités d’une installation, par exemple) dans
un pays exportateur;
- [62]des changements dans les exigences phytosanitaires à l’importation, les systèmes de gestion
ou le fonctionnement d’une installation;
- [63]une nouvelle filière d’importation;
- [64]un nouveau programme d’exportation;
- [65]les
notifications de non-conformité émanant de l’ONPV d’un pays importateur (détection
d’un organisme nuisible réglementé dans un envoi importé, par exemple);
- [66]les
situations de non-conformité détectées ou les observations faites susceptibles de
compromettre le système phytosanitaire;
- [67]la mise en œuvre de mesures correctives pour remédier aux situations de non-conformité;
- [68]les nouvelles demandes de participation au système phytosanitaire;
- [69]les plaintes.
[81]Lorsqu’elle effectue des audits sur le territoire d’un pays exportateur, l’ONPV devrait:
- [82]définir le cadre et les exigences du processus d’audit;
- [83]conclureavec l’ONPV du pays exportateur un accord pour la réalisation de l’audit, accord
portant notamment sur les modalités financières;
- [84]lorsquedes situations de non-conformité sont constatées, convenir avec l’ONPV du pays
exportateur des mesures correctives nécessaires.
[85]4.3 Responsabilités de l’auditeur
[86]On trouvera ci-après les responsabilités générales de l’auditeur, que celui-ci soit une ONPV ou une
entité agréée. L’auditeur devrait:
- [87]élaborer, mettre en œuvre et suivre un programme d’audit, si l’ONPV a établi un cadre
d’audit;
- [88]définir l’objet, le champ et les objectifs de chaque audit dans le cadre du programme;
- [89]définir les critères d’audit pour l’évaluation de la conformité;
- [90]mettreen route, mener et achever les audits des systèmes et procédures convenus, en se
fondant sur les critères définis;
- [91]établir
les rapports d’audit et les remettre à l’entité qui fait l’objet de l’audit ou (si l’auditeur
est une entité agréée) à l’entité qui fait l’objet de l’audit et, selon qu’il conviendra, à l’ONPV;
- [92]fournirdes ressources humaines suffisantes, ayant la formation et les compétences requises
pour effectuer les audits;
- [93]être
exempt de conflit d’intérêts et rester impartial et indépendant à l’égard des entités qu’il
contrôle;
- [94]donner à l’entité qui fait l’objet de l’audit la possibilité de répondre aux conclusions
présentées dans le rapport (c’est-à-dire d’exprimer son accord ou son désaccord);
- [95]veiller au respect de la confidentialité des informations recueillies lors de l’audit.
[109]Afinde satisfaire à l’exigence d’impartialité (voir la section 7), il faudrait également tenir compte,
dans l’évaluation, de tout conflit d’intérêts entre l’auditeur et l’entité qui fait l’objet de l’audit.
[119]8. Confidentialité
[120]Les parties concernées sont tenues à la confidentialité et devraient agir de sorte à préserver
l’intégrité du système d’audit et des informations privées ou sensibles sur le plan commercial. Elles
devraient définir des principes directeurs à ce sujet, selon qu’il conviendra.
[121]Avant de commencer l’audit, les parties devraient être informées de la divulgation prévue ou
possible des informations qui seront recueillies durant l’audit, dont le rapport.
[126]Si elles estiment que la méthode prévue n’a pas été suivie ou si elles ne sont pas d’accord avec les
constatations ou conclusions issues de l’audit, les parties devraient se consulter dès que possible pour
régler le différend.
[127]Si
après consultation le différend persiste, les parties concernées devraient suivre la procédure de
règlement des différends convenue.
[130]11.1 Planification
[131]Planifier un audit suppose:
- [132]de s’entendre sur l’objet, le champ (système entier ou certains éléments de celui-ci) et les
objectifs de l’audit et de les définir;
- [133]de définir les critères d’audit pour l’évaluation de la conformité;
- [134]de désigner l’auditeur ou les auditeurs et l’entité ou les entités qui fera ou feront l’objet de
l’audit.
- [135]Lecas échéant, la planification peut également inclure une prise en compte des systèmes d’audit
équivalents existants ou d’autres systèmes mis au point par les ONPV ou par le secteur.
[138]11.2 Préparation
[139]Préparer un audit suppose:
- [140]de recueillir et d’examiner les informations pertinentes, telles que les manuels, les
procédures, les plans de travail, les notifications de non-conformité, les dossiers, le
questionnaire préalable à l’audit, les normes pertinentes, les accords et les rapports d’audit
précédents;
- [141]depréparer des outils d’audit, tels que des listes de contrôle, des documents de référence, du
matériel et une liste de questions éventuelles à poser, afin de faciliter la collecte d’éléments
factuels à l’appui de l’audit;
- [142]de communiquer avec les participants (par exemple annoncer les audits aux entités qui en
feront l’objet) et de confirmer leur disponibilité, de mettre la dernière main aux modalités
logistiques et de convenir de la langue dans laquelle l’audit sera effectué;
- [143]de
demander à l’entité qui fait l’objet de l’audit de veiller à ce que le personnel et la
documentation pertinente soient disponibles pendant l’audit;
- [144]deconfirmer le rôle et les responsabilités qui seront ceux des participants pendant l’audit, à
savoir par exemple les principales personnes à contacter pour chaque partie, l’auditeur principal,
les membres de l’équipe d’audit, les observateurs et les experts techniques.
[145]11.3 Exécution
[146]L’exécutionde l’audit devrait comprendre les trois phases décrites ci-après. Les éléments de
chaque phase peuvent différer selon le champ de l’audit.
[172]Avant que le rapport soit finalisé puis remis à l’entité qui a fait l’objet de l’audit, les informations
complémentaires (commentaires et mesures correctives mises en œuvre, par exemple) reçues de cette
entité devraient être prises en considération.
[175]Une situation de non-conformité est jugée critique lorsqu’elle a des incidences immédiates sur
l’intégrité du système phytosanitaire de l’ONPV ou de ses éléments et sur la confiance qu’on y place
et lorsqu’elle exige que des mesures correctives soient définies et immédiatement appliquées.
[176]Lesautres situations de non-conformité sont celles qui n’ont pas d’incidences directes ou
immédiates sur l’intégrité du système phytosanitaire de l’ONPV ou de ses éléments ni sur la confiance
qu’on y place, et qui ne sont pas considérées comme critiques par l’ONPV. Elles exigent que des
mesures correctives soient prises dans un délai donné.
[177]14. Suivi
[178]Un suivi devrait être assuré si le rapport d’audit indique que des mesures correctives sont
nécessaires. Ces mesures correctives devraient être mises en œuvre dans les délais indiqués dans le
rapport et leur efficacité devrait être vérifiée par les moyens suivants:
- [179]évaluation des éléments factuels fournis;
- [180]audit de vérification aux fins de suivi;
- [181]audit de système aux fins de suivi.
[183]Laprésente section ne fait pas partie de la norme. En mai 2016, le Comité des normes a demandé
au Secrétariat de rassembler des informations sur tout problème potentiel de mise en œuvre lié au
présent projet de norme. Veuillez fournir des informations sur les problèmes potentiels de mise en
œuvre et les solutions proposées.