CM Paradigmes Sociologiques
CM Paradigmes Sociologiques
CM Paradigmes Sociologiques
Distinction égoïsme/égotisme :
Davantage tourné vers une dimension morale, vers l’épanouissement de soi, vers sa propre
réalisation. L’opposition entre ceux qui refusent l’individu (Durkheim, holisme) et l’école de
Chicago qui glorifie l’individu (François de Singly, individualisme). L’individualisme
méthodologique (Boudon) n’est pas l’ensemble de l’individualisme.
Robert Park :
Robert Park qui est un étudiant en philosophie qui a été journaliste qui est conseillé d’un
leader politique noir, Brooker Washington et il a rejoint l’école de Chicago. Son militantisme
politique et son ancienne carrière de journalisme le conduisent à s’intéresser à des objets
qui sont nouveaux pour l’école de Chicago. La sociologie est en construction et Park
commence à donner des cours.
Robert Park « tous ces personnages sont des produits de la vie urbaine » suscite l’intérêt :
nouveaux personnages, nouveaux individus, nouveaux acteurs qui composent la ville de
Chicago comme un « laboratoire vivant ». Les transformations morphologiques de la ville
qui se produisent devant les sociologues les conduisent à s’intéresser à l’urbain, à la ville et à
ses nouveaux habitants. Si on parle d’écologie urbaine (humaine) qui influence Park, il
emploie un modèle explicatif qu’il emprunte de la nature et du darwinisme social (sélection
des espèces).
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Charles Darwin (1809-1882) avec son ouvrage « L’origine des espèces » publié en 1859 met
l’accent sur la sélection des espèces (seul les plus aptes survivent). L’environnement exerce
une influence sur le comportement des individus et les groupes sociaux. Il insiste tout
particulièrement sur le rôle joué sur la communauté écologique.
Nicolas Herpin dans « Les sociologues américains et le siècle » (Paris, Puff, 1973) explique
qu’il y a une relation forte entre l’environnement et les habitants. Une forte compétition
existe entre les espèces et ce système-là n’est pas clos mais il est en construction. Il ne réduit
pas la communauté humaine à la communauté animale ou végétale mais il en souligne
toutes les différences dans la mesure où les humains ont cette capacité à la différence des
animaux de transformer l’environnement dans lequel ils évoluent.
La transformation par la révolution Neandertal vient par la transformation du milieu et par la
volonté de l’homme (praxis de Marx = l’homme se change par sa pratique de transformation
de la nature).
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Park se réfère à du darwinisme mais par « effet de miroir » (différence écologie
humaine/animale). Il s’avère nécessaire d’étudier les différentes modalités d’adaptations qui
sont mises en œuvre par les communautés humaines qui cohabitent dans un même espace.
Georg Simmel :
L’école de Chicago est influencée par Georg Simmel (1858-1918 = contemporain Max
Weber) : Park rencontre l’œuvre de Simmel. Il a voyagé et a séjourne à Berlin (1899-1903) et
il suit les cours de Simmel qui sont des cours de philosophie (« Philosophie de l’argent »).
Park n’a jamais nié sa dette intellectuelle envers Simmel (il a donc une influence aux Etats-
Unis). C’est l’un des premiers a rejeté l’opposition entre holisme et individualisme pour
mettre l’accent sur leur réciprocité qui sera reprise par la seconde école de Chicago par
l’interactionnisme symbolique (holisme-individualisme).
Thomas Znaniecki :
[Petit Encart] Anderson dans « Le Hobo » (1923) s’intéresse aux marginalités. Pour travailler
cet objet d’enquête, il va jouer au sdf et va travailler sur ces dits « marginaux » (observation
participante). Ils sont caractéristiques aux emprunts à Simmel. Alors que Simmel mise sur la
philosophie, les suivants mises sur le terrain, la collecte des données [Fin Encart].
Comment la figure du marginal déstabilise l’ordre social ? Thomas Znaniecki, dans « Le
paysan polonais » (1918-1920) y voit dans la figure du marginal le déclin de l’influence des
règles, de comportements sur les membres du groupe. Les paysans polonais qui sont exilés
dans la ville de Chicago connaissent l’éclatement de la figure traditionnelle familiale, propre
à une société rurale dont ils sont issus opérant une transformation dans leurs valeurs, du
paysan sur lui-même mais aussi sur ceux qui sont restés soit sa famille.
En termes de ce changement, ils adoptent des comportements fondés sur l’individualité. Ça
a un effet vertueux parce qu’il s’insère d’autant mieux dans la société américaine. Cette
désorganisation sociale désigne pour eux une sortie du groupe primaire, de la culture
d’origine, de la famille traditionnelle et à une socialisation du nouveau territoire avec
l’acquisition de nouvelles normes sociales, valeurs.
Dans cet ouvrage, il distingue 3 modes d’adaptation par le paysan polonais :
- Le philistin, c’est-à-dire le modèle rigide, conformiste de celui qui est incapable de
s’adapter à la nouvelle situation qu’il rencontre et il reste fidèle à son groupe d’origine ;
- Le bohémien, c’est-à-dire qu’il a une volonté d’adaptation mais elle reste inachevée
(reste en errance entre sa culture d’origine et d’accueil) ;
- Le créatif, c’est-à-dire celui qui s’adapte, qui arrive à s’approprier le changement et qui
accepte sa trajectoire biographique.
Ils accordent à la démoralisation des individus qui constituent le « versent personnel ou
psychologique » de la désorganisation sociale. Certaines biographies d’individus qui sont les
plus fragilisées les conduisent à adopter un comportement qui fait échec à leur intégration
dans la ville de Chicago. La dépendance des paysans polonais envers les organisations
caritatives serait une des raisons de leur démoralisation. Des comportements proches d’une
pathologie psychologique peuvent alors subvenir chez eux.
A partir de ces enquêtes, Thomas rédige des travaux théoriques dont certains auront une
influence sur l’école de Chicago. Il a entretenu des liens forts avec Jon Dewey (1859-1952).
Ce dernier est un philosophe pragmatique qui met l’accent sur la méthode expérimentale et
sur la situation pour accéder à la connaissance. Il est influencé aussi par Georg Mead
(enseigne à l’école de Chicago tout comme Dewey). Il a eu l’influence de Charles Cooley
(1839-1949) qui met l’accent sur le rôle exercé par les groupes primaires dans la formation
de l’identité sociale de l’individu (thèmes importants = socialisation primaire & les
interactions sociales).
Thomas fonde un concept qui est repris par le sociologue américain Merton et qu’il nomme
le « théorème de Thomas » : soit la « définition de la situation » (déjà présent dans « Le
paysan polonais ») qui est marquée par notre culture, notre trajectoire biographique. C’est
une forme de sécurité sociale de ne pas analyser finement tout le temps. Cette mise en
situation est largement créée par la socialisation primaire.
Thomas insiste sur la manière dont l’individu, à partir de sa perception du réel, est conduit à
modifier son comportement et est amené à comprendre les effets qui sont produits. « Si les
hommes définissent leur situation comme réel, elles sont réelles dans leur effet » (Merton).
Cette analyse de Merton permet de voir comment l’école de Chicago aborde l’individu, ses
croyances et les valeurs individuelles (= grande mode du cognitivisme). L’individu, ses
croyances, ses valeurs sont en interaction avec celle des autres. Dans ce « théorème de
Thomas », ces croyances/valeurs deviennent des réalités objectives et qui peuvent par
retour avoir un effet sur la réalité elle-même. (= prédiction créatrice, des croyances/valeurs
deviennent réelles, fable auto-prophétique).
Sociologie du couple : A ce moment une décision doit être prise, une domination. Selon
qu’elle rite, quel modèle de propreté? Si on est plus dans l’image qu’une femme est la “fée
du logie” mais les études montrent que les couples restent inégaux sur certains point de la
propreté dans le couple, notamment en matière de lavage de linge. Donc il y a une
répartition des tâches. En termes de changement, il y a des fois aussi un retour chez les
parents ; parfois les parents acceptent que le couple vive chez un couple de parents. Il y a
une personne qui fait l’offre de service, qui maintient le nouveau couple, qui n’est plus chez
lui, dans un degré de légèreté ménagère. Qui préserve la souplesse des rapports des
personnes.
> L’identité, les rôles sont donc le fruit d’un processus constant au cours duquel l'individu
est amené à préciser
N. Elias, Sociologue Allemand, 1897-1990 il est très connu dans le monde allemand et il a été
découvert en France assez tardivement car il y a : l’effet de la traduction, toutes les sociétés
de sociologues tant qu’il n’y a pas de traduction cela a du mal à prendre, autre facteur :
l’effet de mode (Ex : R. Aron, dans les années 60-70 un de ces ouvrages était la référence
sociologique). N. Elias publie « la civilisation des mœurs » en 1939 et cela est traduit en FR
en 1976, « la dynamique de l’occident » pareil et « la société de cour » 1969 et publié en FR
en 1985.
I- Le processus de civilisation
Pour lui véritablement changement en Europe et avec la renaissance qui vient de l’Italie on
voit apparaitre l’art, l’esthétisme et ce que N. Elias appelle les règles de convenances, ce
sont des règles qui régissent ce qui est jugé comme convenable/inconvenable dans les
rapports entre individus mais pas seulement mais aussi l’individu vis-à-vis de lui-même. Ces
règles de convenances elles sont en dehors des lois, des règles juridiques, des règles
religieuses et des normes morales.
Ces règles nous dit N. Elias est qu’il apparait une nouvelle catégorie dans la société qui est :
la sensibilité (chose peu connu peu apprécié dans le moyen âge) qui apparait tant au niveau
externe : sensorialité (les sens) et interne : l’affectivité. Ces règles nous dit N. Elias elles sont
au début de la renaissance le fait des élites de la noblesse, s’adresse à elle mais
progressivement dans ce 16ème siècle ces règles vont toucher une catégorie qui est la
bourgeoisie. La bourgeoisie est proche des milieux de la cour des souverains et
progressivement elle va acquérir ces règles de convenances de sorte que petit à petit (idée
de VITALE) : ces manières d’être et de faire, au cours de la renaissance elles deviennent la
norme de la vie en société.
Elias nous dit que certaines de ces règles étaient présentes mais réservé à une élite, mais
véritablement changement sociale s’opère sous la renaissance car ces règles de
convenances deviennent des règles de civilité. Le terme civilité est un nouveau label qui
apparait à la fin de la renaissance, à la fin du XVIIIème il va être utilisé davantage avec le
terme « civilisation », quand il parle du terme de civilisation il sous-entend « civilisation des
mœurs », c’est un sens légèrement différent de son sens d’avant. La civilisation à pour
vocation de s’étendre à toutes les dimensions de la société : elle concerne tout autant : les
manières de manger, les manières de se tenir à table, les apparences corporelles et
vestimentaire. (Ce que Bourdieu lui appelle « l’hexis corporelle » : regard, position,
gestuelle), cela concernant aussi le soin des individus (ici il cite le soin corporel, la gestion
des excrétions, les relations sexuelles). Bref tout le champ des interactions quotidiennes
entre les individus qui impliquent des règles de savoir-vivre.
C’est sur la base de cette intériorisation que se développe l’intériorité de sa subjectivité, càd
que N. Elias aborde un peu de psychanalyse et nous dit que l’auto contrôle, l’intériorisation
c’est ce que la psychanalyse appelle le surmoi càd que c’est la part de notre subjectivité qui
se charge de nous surveiller de nous contrôler de manière consciente ou inconsciente par une
forme de refoulement des pulsions. (Elias nous dit que cela a été conceptualisé par Freud) le
« surmoi » est une forme d’instance morale psychique qui est lié à l’autorité parentale,
société et qui indique à l’individu ce qu’il peut et ne peut pas faire (comment gérer ses
pulsions, son désir, …). Autrement dit le surmoi permet à l’individu de faire le tri entre ce qui
peut se faire, dire, se faire dans l’action, … Ce surmoi construit l’identité de l’individu. Or
nous dit Elias ce n’est pas sans tensions puisque on a d’un côté des formes de répressions et
d’un côté un individu agissant qui peut aller jusqu’à la névrose. Donc dans le rapport à
l’individu lui-même et aux autres, la civilisation des mœurs elle implique à un contrôle des
corps, tant de son corps propre que du corps d’autrui. Cela s’exprime dans l’interdiction de
toucher autrui en dehors de ces rites (la bise, poigné de main, …)
Elias prend l’exemple du repas : ils prennent dans le même plat avec la main avant la
renaissance. Avec la renaissance il y a un changement ou chaque convive mange dans son
assiette et bois dans son verre et place entre l’aliment et sa bouche tout un ensemble
d’appareil nouveau de couvert, cuillère, fourchette qui empêche toute expression du sale,
de la saleté, de la gloutonnerie. La table est une discipline du corps, on doit effectuer des
choses avec discrétion (Ex : à table on ne va pas se moucher dans la manche comme au
moyen-âge). Il y a même des zones qui sont proprement condamné (parler la bouche pleine,
se curer le nez, …) sans oublier la pudeur. Ces différents éléments constituent le principe de
la civilisation des mœurs ou l’individu peut se mettre en secret sans être observé. Cette
possibilité de s’extérioriser dans la civilisation des mœurs va de pair avec le contrôle de soi
et avec le respect de ses normes.
Donc le processus de civilisation il est lié au contrôle social des comportements individuels
(Ex : traité de civilisation, de savoir-vivre publié au sein de la bourgeoisie). On contrôle des
individus par la société, par eux même s’ajoute la surveillance par les autres (pressions,
regards, …) les autres individus peuvent demander soit oralement soit par des gestes de
corriger son attitude (à un autre individu) Ces corrections amènent les individus à se
comporter au quotidien. La civilisation des mœurs peut varier au sein des sociétés et la
correction est nécessaire parfois pour la vie en société et que le respect des règles permet
aux individus de marquer leur correction. Le respect des règles la manière de les maitriser
et une distinction par rapport aux autres, lui qui maitrise cela va paraitre naturel, spontané
et on va se dire que cette personne est bien éduquée et cela se joue comme une distinction
des classes moyennes vis-à-vis des autres. Donc pour N. Elias cette civilisation des mœurs,
individualisation va favoriser une forme de capitalisme.
Entretien de six minutes de Claire SIMON expliquant et justifiant son choix d’orientation
pour le cinéma :
- Reconnaissance du cinéma par les pairs
- Théâtre + Campagne = Cinéma > le fait que le cinéma ne soit pas très accessible en
campagne en général peut expliquer ce choix du cinéma à une période plus tardive
- Initialement l’enquêtée dit qu’elle ne souhaitait pas faire sa vie dans le monde du cinéma
- De nos jours, ce ne sont pas forcément les artistes les plus célèbres qui gagnent le plus
d’argent
Claire SIMON s’est rendue attentive aux discussions notamment de savoir comment se
faisaient les choix sur le plan du montage et ce lorsque les monteurs étaient présent. Elle dit
par ailleurs que par sa posture elle a fait de son métier une école. De plus, un célèbre néo-
cinéaste et anthropologue du nom de ? a transformé la perception du cinéma que l’on avait
du cinéma auparavant. Claire SIMON va parler des différentes étapes de sa formation de
montage ainsi que du fait de répondre aux questions sans pour autant trop creuser dans les
questions qui lui sont posées. On peut devenir cinéaste en ayant fait par ex une école de
cinéma mais ce n’est pas pour autant que l’on va nécessairement devenir « cinéaste ».