Cancer de L'ovaire

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 3

07 – 01 – 2021 Cancer de l’ovaire Dr.

Bedjaoui

Introduction :
* Les tumeurs de l’ovaire posent des problèmes de : - diagnostic clinique.
- diagnostic histologique.
- prise en charge thérapeutique.
ème
* C’est un cancer qui est en net augmentation : 5 rang des cancers.
* Le cancer de l’ovaire : 3ème cause de mortalité.

Devant toute tumeur ovarienne : laparoscopie ou laparotomie avec examen histologique de la pièce opératoire.

Épidémiologie :
* Son incidence a augmentée durant ces dernières années :
- Il existe des cas familiaux et s’il y a association sein / ovaire, ce risque est liéàune mutation du gène BRCA1 / BRCA2.
- La fréquence augmente chez les nullipares.
- Les traitements inducteurs augmentent le risque du cancer de l’ovaire.
- La contraception (CO) pendant plus de 10 ans réduit ce risque de 50 %.

Facteurs de risque :
- Nulliparité.
- Infertilité,âge avancéde la première grossesse.
- Antécédents familiaux des cancers des ovaires.
- Origine familiale : syndrome de LYNCH II, BRCA 1, BRCA 2.
- Irradiation pelvienne.
- Tabac, exposition à l’amiante.
- Obésité,HTA, pathologie vasculaire et thyroï dienne.

Étude anatomopathologique : deux classifications :


Classification macroscopique :
En apparence bénigne : - kyste séreux : paroi mince, liquide citrin, pas de végétations.
- kyste mucoï de : liquide séreux épais visqueux.
- kyste dermoï de : substance pâteuse avec débrits os, cartilage, poil, dent.
- kyste endométrioï de : liquide épais, chocolat.
- tumeur solide àparoi homogène : fibrome - thécome.
En apparence maligne : - kyste présentant des végétations intra / ou extra kystiques, multiloculaires.
- tumeur adhérente aux organes pelviens.
Classification microscopique :
 Tumeurs bénignes :
* Tumeur du revêtement épithélial ou communes 80 % : les plus fréquentes : cystadénome mucineux, cystadénome séreux et
endométriosique, les tumeurs de Brenner.
* Tumeurs des cellules germinales 10 % : les dysgerminomes ou séminomes : les tératomes, mature kyste dermoïde.
* Tumeurs endocrines 3.7 %.
* Tumeurs fibro – thécales : fibrome de l’ovaire et thécome.
* Tumeurs borderline : tumeur avec signe de malignitéatténuésans invasion du stroma sous-jacent.
 Tumeurs malignes :
* Tumeurs épithéliales malignes : cystadénocarcinome séreux, mucineux, endométriomes, tumeurs àcellules claires et
carcinomes indifférentiés.
* Tumeurs germinales : seminome, mésoblastome, tératome immature, choriocarcinome.
* Tumeurs endocriniennes : tumeur de la granulosa, thécome, androblastome, gynandroblastome.
* Sarcome ovarien : très rare.
* Tumeurs secondaires 5 – 10 % : 80 % d’origine gastrique intestinale, tumeur de Krukenberg (secondaire àun cancer de
l’estomac).
Étude clinique :
Circonstances de découverte :
* Lors d’un examen systématique : examen gynécologique, une échographie ou autres exploration.
* Troubles gynécologiques : aménorrhée isolée ou associée àun hirsutisme, ménométrorragie, dysménorrhée primitive ou secondaire
tardive.
* Grossesse: soit au cours de l’examen systématique du 1er trimestre soit lors des échographies réalisées au cours de la grossesse soit
lors de la césarienne (obstacle prævia).
* Complications :
=> Compressions : - trouble urinaire : pollakiurie, RAI…
- trouble rectaux : constipation, ténesme…
- trouble veineux : jambe lourde, phlébite, varices…
=> Torsion.
=> Hémorragie intra-tumorale ou rupture associée souvent àla torsion.
=> Infection : abcès annexiel.
=> Trouble digestif : ascite d’abondance variable est à risque de malignité.

Examen clinique :
- Rechercher systématiquement les signes de malignité ou suspect sous réserve d’une confirmation histologique.
- Préciser les caractéristiques de la masse (volume, consistance, mobilité,sensibilité).
- Examen au spéculum : col déviéou attirévers le haut.
- Au toucher vaginal : masse latéro utérine, on apprécie son volume, bilatéralité,mobilité,sensibilité.
- Au toucher rectal : tumeur prolabée dans le Douglas.
- Compléter l’examen gynécologique par un examen complet appareil par appareil.

Examen complémentaire :
Échographie : - confirme l’origine ovarienne de la masse annexielle.
- rechercher les signes de malignité.
- interpréter l’écho selon le cycle menstruel, statue hormonal, âge de la patiente.
- limites de la tumeur avec les organes de voisinage.
- doppler pulsé.
ASP : rechercher des calcifications (kyste dermoï de).
IRM : plus performante, bilan d’extension.
UIV : en cas de compression ou envahissement des urtères.
Marqueurs tumoraux : le CA 125 est le marqueur le plus spécifique des tumeurs de l’ovaire, ce marqueur n’a pas de valeur dans le
dépistage ou le diagnostic. Autres marqueurs : ACE, 𝜶 FP et HCG, CA19, 9.
Cœlioscopie : intérêt: - diagnostic, pronostic et thérapeutique.
- confirme l’origine de la tumeur, sa nature.
- exploration de toute la cavitéabdomino-pelvienne.

Classification de FIGO :
IA : un seul ovaire atteint, pas de rupture capsulaire, pas d’ascite tumorale.
Stade I Tumeur limitée aux ovaires IB : les 2 ovaires sont atteints, pas de rupture capsulaire, pas d’ascite tumorale.
IC : atteinte d’un seul ou des 2 ovaires + ascite ou cytologie péritonéale positive
ou rupture capsulaire.
IIA : atteinte d’un seul ou des 2 ovaires, atteinte de l’utérus ou de la trompe.
Stade II Extension pelvienne de la tumeur IIB : atteinte d’un seul ou des 2 ovaires, extension au reste du pelvis.
IIC : IIA ou IIB + ascite ou cytologie péritonéale positive ou rupture capsulaire.
Atteinte péritonéale extrapelvienne IIIA : métastases péritonéales microscopiques, N0.
Stade III (grêle) ou atteinte ganglionnaire IIIB : métastases péritonéales microscopiques < 2 cm, N0.
IIIC : métastases péritonéales microscopiques > 2 cm ou atteinte ganglionnaire.
Stade IV Métastase àdistance.
Traitement :
 Méthodes :
Chirurgie :
- Cælioscopie : intérêtdiagnostique et thérapeutique.
- Laparotomie.
- Exploration de la cavitépelvienne et abdominale et cytologie péritonéale.
- Kystectomie, tumorectomie, ovarectomie, annexectomie, hystérectomie totale voir une réduction tumorale première ou après chimio.
Chimiothérapie : adjuvante, néoadjuvante palliative.
Radiothérapie : c’est pas une tumeur qui est radio sensible.
Hormonothérapie.

 Indications :
 Tumeurs bénignes :
* Femme en activitégénitale : - cælioscopie ou laparotomie.
- éliminer une pathologie fonctionnelle.
- kystectomie / tumorectomie si femme jeune.
- ovarectomie / annexectomie si tumeur volumineuse difficile àreséquer.
* Femme ménopausée : hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale.

 Tumeurs malignes : chirurgie et chimiothérapie.


* Traitement chirurgical : a un intérêtdiagnostic, pronostic et thérapeutique.
* Cælioscopie initiale : - confirme le diagnostic par des biopsies et examen extemporané
- cytologie péritonéale.
- bilan de résécabilité.
* Laparotomie : soit immédiatement après la cælioscopie si la réduction tumorale est possible.
* Si elle n’est pas résécable d’emblée : chirurgie après chimiothérapie néoadjuvante.

Pronostic :
- Dépend du stade FIGO.
- De l’importance de la tumeur résiduelle.
- Du type histologique et grade de différenciation.
- Âge de la patiente et l’état général.

Surveillance :
- Tous les 4 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois pendant 3 ans puis tous les ans.
- Par un examen clinique complet, CA 125.

Conclusion :
- Les tumeurs de l’ovaire nécessitent un diagnostic à un stade précoce, ce diagnostic précoce peut être établi par échographie
systématique devant toute manifestation clinique àpoint de départ pelvien.
- En cas de confirmation de la nature néoplasique, le traitement chirurgical doit être aussi complet que possible et associéàun
complément thérapeutique qui est le plus souvent chimio-thérapeutique suivi post thérapeutique strict durant plusieurs années.

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy