Cedita Guide Pratique Exploitation Agricole Kinshasa
Cedita Guide Pratique Exploitation Agricole Kinshasa
Cedita Guide Pratique Exploitation Agricole Kinshasa
3
OCIV- Migration & Développement est un département au
sein de Vluchtelingenwerk Vlaanderen. Il existe depuis l’an
2000. Ce département s’adresse essentiellement aux migrants
qui désirent développer des initiatives de création
d’entreprises et de développement en faveur des populations
locales de leurs pays d’origine.
4
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS............................................................11
INTRODUCTION GENERALE.........................................16
5
CHAPITRE III : PRESENTATION DE QUELQUES
EXPLOITATIONS DE CULTURES TYPES ET D’UNE
CARBONISATION..............................................................68
III. 1. EXPLOITATION DE LA CULTURE DU MAÏS ... 70
II. 1. 1. Identification de l’exploitation...........................70
III. 1. 2. Rendement (Qp/ha Qculture/ha) .....................71
III. 1. 3. Technologie utilisée ..........................................73
III. 1. 4. Système d’écoulement et de conservation.........73
III. 1. 5. Grandes étapes culturales pour le maïs ............74
III. 1. 6. Leçons à tirer pour une exploitation du maïs...75
III. 2. EXPLOITATION D’UNE RIZICULTURE
PLUVIALE ........................................................................78
III. 2. 1. Identification de l’exploitation..........................78
III. 2. 2. Rendement........................................................78
III. 2. 3. Technologie utilisée ..........................................78
III. 2. 4. Système d’écoulement et de conservation.........79
III. 2. 5. Grandes étapes culturales du riz pluvial..........80
III. 3. EXPLOITATION DU MANIOC .............................85
III. 3. 1. Identification de l’exploitation..........................85
III. 3. 2. Rendement (Qp/ha Qcultivé/ha) ......................85
III. 3. 3. Technologie utilisée ..........................................86
III. 3. 4. Système d’écoulement et de conservation.........86
III. 3. 5. Grandes étapes culturales du manioc...............86
III. 3. 6. Leçons à tirer pour une exploitation de manioc90
III. 4. EXPLOITATION DE LA CULTURE
D’ARACHIDE ...................................................................92
III. 4. 1. Identification de l’exploitation..........................92
III. 4. 2. Rendement (Qp/ha Qcultivé/ha) ......................92
III. 4. 2 Technologie utilisée ...........................................92
III. 4. 3. Système d’écoulement et conservation .............93
III. 4. 4. Grandes étapes culturales pour l’arachide........94
III. 4. 5. Leçons à tirer pour une exploitation d’arachide97
III. 5. EXPLOITATION D’UNE CARBONISATION ......99
III. 5. 1. Identification de l’exploitation..........................99
6
III. 5. 2. Le rendement ..................................................100
III. 5. 3. Technologie utilisée ........................................101
III. 5. 4. Système d’écoulement et techniques de
conservation .................................................................101
III. 5. 5. Grandes étapes à suivre pour une exploitation de
carbonisation ................................................................102
III. 5. 6. Leçons à tirer pour une exploitation de
carbonisation ................................................................105
DEUXIÈME PARTIE : RAPPORT DES ECHANGES
ENTRE PROMOTEURS AGRICOLES ET EXPERTS
UNIVERSITAIRES............................................................108
CHAPITRE IV : LA PROBLEMATIQUE DE
L’EXPLOITATION AGRICOLE EN RDC : VERS
QUELLE DYNAMIQUE DE DEVELOPPEMENT ? ....110
IV. 1. INTRODUCTION..................................................110
IV. 2. LE CADRE SPATIAL DE L’EXPLOITATION
AGRICOLE EN RDC ......................................................111
IV. 2.1. La diversité des conditions naturelles et
humaines : les renseignements tirés des cartes
géographiques ...............................................................111
IV. 2. 2. Les dynamiques spatiales : tendances majeures
caractéristiques du monde rural ........................................
congolais .......................................................................114
IV. 2. LES CARACTÉRISTIQUES DE
L’EXPLOITATION AGRICOLE EN RDC ....................115
IV. 2. 1. Une faible part de la population active agricole
dans la population totale ? ...........................................115
IV. 2. 2. Un régime foncier traditionnel et
communautaire marqué par de timides évolutions
introduites par la loi Bakajika et la loi foncière (1966-
1973).............................................................................116
7
IV. 2. 3. Les faiblesses économiques de l’agriculture
congolaise et le déclin du secteur agricole ....................117
IV. 3. VERS QUELLE DYNAMIQUE DE
DÉVELOPPEMENT AGRICOLE EN RDC ? ................119
IV. 3. 1. Les difficultés de la commercialisation des
produits agricoles et la question de l'exiguïté des terroirs
agricoles........................................................................120
IV. 3. 2. Les perspectives du monde rural : « Vers une
stratégie de développement agricole, base solide du
décollage économique en RDC ? » ...............................121
IV. 3. CONCLUSION .....................................................124
8
V. 4. LA COMPÉTITIVITÉ DE L’AGRICULTURE
CONGOLAISE ET LA FISCALITÉ ...............................142
CHAPITRE VI - L’AGRICULTURE CONGOLAISE
FACE AU DÉFI DE LA MONDIALISATION
CONTEMPORAINE..........................................................148
VI. 1. QUELQUES CARACTÉRISTIQUES DE LA
MONDIALISATION. ......................................................148
VI. 2. LES MUTATIONS DE L’AGRICULTURE
CONGOLAISE EN PÉRIODE
POST-COLONIALE. .......................................................151
VI. 2. 1. Quelques caractéristiques de l’héritage
colonial .........................................................................151
VI. 2. 2. Les mutations post-coloniales. .......................154
VI. 3. L’INTÉGRATION DE L’AGRICULTURE
CONGOLAISE DANS LA MONDIALISATION ET LES
RAPPORTS QUI EN RÉSULTENT................................157
VI. 4. QUELLES PERSPECTIVES POUR
L’AGRICULTURE CONGOLAISE FACE AU DÉFI DE
LA MONDIALISATION.................................................160
VI. 4. 1. Quelques hypothèses de travail. .....................160
VI. 4. 2. Quelques pistes pour la mobilisation du potentiel
productif des paysans. ..................................................161
VI. 4. 3. Pourquoi les paysans et l’agriculture
vivrière ? ......................................................................162
VI. 4. 4. Les chantiers de la mobilisation des capacités
productives paysanne dans l’agriculture vivrière. .......163
CONCLUSION GÉNÉRALE ...........................................166
9
10
11
REMERCIEMENTS
12
Que toutes les personnes qui ont contribué de près ou de
loin à l’élaboration de ce livre trouve un motif de
satisfaction.
13
INTRODUCTION GENERALE
14
15
INTRODUCTION GENERALE
16
Ce guide est la suite logique d’une série de tables rondes
organisées tant à Kinshasa qu’à Bruxelles par les
différents partenaires (exploitants et promoteurs
agricoles, groupes locaux de bénéficiaires) et experts. Il
comprend deux grandes parties. La partie initiale
propose quelques éléments pour une exploitation
agricole et s’articule autour de trois chapitres. Le
premier chapitre souligne l’importance des transferts
financiers effectués par les migrants en vue de soutenir
les exploitations agricoles dans leur pays d’origine (la
RDC). Le programme Valépro, dont cette oeuvre est un
des résultats est brièvement présenté. Le second chapitre
attire l’attention sur les facteurs à prendre en
considération lors d’une exploitation agricole et présente
un plan d’accompagnement. Le troisième traite de
quelques exploitations de cultures types choisies en
raison de leur intérêt nutritionnel et commercial.
17
cette problématique ? Doit-on s’appuyer sur une
approche sectorielle ou par projet ? Sont également
décortiqués les grands leviers et les infrastructures de
base qui doivent soutenir la relève de l’agriculture
congolaise.
18
19
Première partie :
20
21
CHAPITRE 1 - LE PROGRAMME VALEPRO
1. 1. ANALYSE DE LA PROBLÉMATIQUE
22
Ces transferts ont alors un impact direct et positif sur
l’amélioration des conditions de vie des familles. Ils
bénéficient largement à l’économie des pays en voie de
développement.
23
- la difficulté à accéder au système bancaire
classique ;
- des technologies et pratiques pas toujours
adaptées ;
- des difficultés de gestion en ce qui concerne une
dissociation des revenus de l’entreprise et ceux
de la famille ;
- une concertation et collaboration tendues avec le
personnel et les associés locaux ;
- une sous capitalisation ;
- un manque de suivi des activités.
1. 2. OBJECTIFS DU PROGRAMME
24
- Accompagner les porteurs dans l’élaboration
de leur idée de projet et leur besoin en appui
(avant-plan d’entreprise)
- Faire un bilan avec les porteurs sur la
faisabilité du projet
25
- Assurer ou coordonner les formations
d’appoint dispensées sur le terrain ;
- Orienter les promoteurs dans leurs besoins de
financement ou de réseaux ;
- Rédiger et faire signer les contrats de suivi
- Suivre, diagnostiquer les problèmes et
prodiguer des conseils dans la mise en place
et le développement des activités (conseils
techniques et de gestion) ;
- Communiquer régulièrement avec les
partenaires du Nord et les informer de
l’évolution des projets.
1. 3. LA MÉTHODOLOGIE APPLIQUÉE
1. 3.1. La transnationalité
26
dans la mondialisation actuelle, où de plus en plus de
peuples sont en mouvement.
27
Pays Citoyen Pays
transnational
d’origine d’accueil
28
restée au Sud, pour des raisons diverses, à collaborer
dans différentes activités. Souvent, il a un réseau de
contacts qu’il désire entretenir. Vu cet engagement, les
activités que la personne développe dans l’espace où elle
se trouve physiquement, seront influencées par les
informations, les demandes (la pression), les ambitions
dans l’autre espace. Sa façon de vivre dans le pays
d’accueil (étudier, travailler, être heureux,…) est
influencée par ce qui arrive dans le pays d’origine.
29
Pour faire jouer pleinement les atouts de cette
transnationalité, une migration circulaire s’impose. La
personne transnationale a la volonté, même le besoin de
changer régulièrement d’endroit. En fonction des
activités et des engagements, elle veut se trouver à un
endroit ou à l’autre. Une vision unidirectionnelle sur la
migration conduit les gens, une fois arrivés au Nord, soit
à rester et à s’intégrer, soit à ne pas avoir accès au
territoire et donc à retourner. Cette politique résulte en
une forte limitation de plusieurs groupes de citoyens
transnationaux, qui n’ont pas la possibilité de voyager
entre leurs deux espaces, dès lors, ils ne peuvent pas
valoriser pleinement les atouts de leur citoyenneté
transnationale.
30
- la durabilité de ces efforts en faveur du
développement de la R.D. Congo en général et de
tous ceux qui sont impliqués dans les différents
projets des migrants en particulier ;
- l’insertion des micro – projets des migrants ou de
leurs groupes locaux des bénéficiaires dans les
plans globaux ou réseaux locaux ;
- la visualisation des efforts réciproques dans les
deux pays ;
- la promotion et la recherche dans le domaine
Migration et Développement.
31
d’effectuer un échange de services
complémentaires à moindre frais ;
- étudier la faisabilité technique et économique de
projets de migrants ou de leurs groupes locaux
des bénéficiaires. Cette étude vise à assurer la
cohérence technique et financière des projets;
- organiser l’échange des expériences entre les
promoteurs ou groupes locaux des bénéficiaires
qui interviennent dans un même domaine. C’est
le cas du groupe des agriculteurs dont l’objectif
est de produire un guide pratique pour
l’exploitation agricole en R.D.Congo et
particulièrement à Kinshasa.
32
33
CHAPITRE II - PLAN POUR UNE
EXPLOITATION AGRICOLE
Introduction
34
Dans ce contexte évolutif, comment faut-il concilier la
conjonction des principaux facteurs de production avec
les pratiques administratives et législatives afin
d’assurer une exploitation en connaissance de cause ? Il
est question, dans ce chapitre, de présenter la région
concernée par l’exploitation agricole, de s’appesantir sur
la typologie des facteurs, d’exposer un plan d’une
exploitation agricole. Bref, comment envisager le
passage de l’autosubsistance pour aboutir à la
rentabilisation du projet envisagé.
35
connaît l’alternance de deux saisons : une saison des
pluies qui couvre pratiquement une grande partie de
l’année. Elle débute approximativement à la fin du mois
d’août et prend fin à la mi-mai. Les températures sont
élevées (autour de 30°C) et l'humidité ambiante crée une
atmosphère lourde, parfois étouffante. Cette grande
saison des pluies est intercalée par une petite saison
sèche que les Kinois appellent la petite saison sèche ou «
elanga moke » en lingala. Elle intervient entre les mois
de janvier et février et dure trois à quatre semaines. La
saison sèche commence à la mi-mai et se termine au
mois d’août. Elle se caractérise par l'absence de pluies,
des températures plus fraîches et un ciel généralement
couvert. Dans le domaine agricole, cet intermède des
pluies et de non-pluies est subdivisé en saisons A et B.
a) La saison A
b) La saison B
36
l’oignon, l’amarante, les ciboules, le piment, la tomate, le
poivron, etc.
c) Le calendrier agricole
37
cultures, surtout au moment de la germination,
de la croissance et de la moisson. Il est donc
intéressant de connaître le cycle végétatif des
plantes et la pluviométrie.
Retenons que :
- L’activité agricole est un perpétuel
recommencement. Chaque année, à une période
déterminée, l’agriculteur est amené à refaire les
mêmes travaux de défrichage, de labour, de
semis, d’entretien, de récolte, etc.
- Le cycle végétatif (germination, levée, montaison,
floraison, nouaison, maturation, etc.) est
dépendant du cycle des saisons et mérite une
attention particulière.
2. 2. TYPOLOGIE DE FACTEURS
38
réserves en eau, etc.), techniques, économiques que
sociaux déterminent le choix et le développement des
activités agricoles. Ces facteurs influent sur
l’organisation d’une exploitation agricole.
39
Le buttage est la formation à la houe d’un petit
monticule de terre au pied du plant. Il permet de
concentrer le ruissellement en filets d'eau qui ont tôt fait
de creuser des rigoles sur de fortes pentes. Cette
technique est propice également aux aménagements de
petites buttes aux pieds de maïs en vue de faire face à la
verse. L’assolement et le buttage présentent quelques
inconvénients notamment les risques d’érosion suite aux
pentes qu’ils nécessitent, favorisant ainsi l’incohérence
du sol (niveau). L’association des cultures exploite sur
un même champ plusieurs cultures. On pourrait y
cultiver du maïs, du manioc et de la patate douce. Quant
à la culture pure ou la monoculture, elle exploite sur un
seul champ une seule culture.
40
sarclage consiste à éliminer les mauvaises herbes en
utilisant la houe.
A côté de ces techniques, il y a d’abord l’outillage
agricole (houes, machettes, haches, etc.) qui est un
élément déterminant dans la productivité. Mais cet outil
est rudimentaire. Son rendement est fort limité.
L’introduction de nouveaux instruments susceptibles
d’améliorer quantitativement et qualitativement la
production doit être adaptée au terrain et à la végétation.
A titre indicatif sont repris ici les prix des principaux
outils agricoles mais aussi pour le labourage et/ou la
production.
41
des engrais et les connaissances techniques limitées tout
comme l’accès difficile aux circuits de commercialisation
précarisent les paysans. Ces facteurs ne garantissent pas
une production régulière aux producteurs locaux. Eu
égard à ce qui précède, l’utilisation d’une technologie
appropriée comme l’emploi de la traction animale
pourrait déjà soulager les paysans dans le transport de
leurs produits agricoles.
2. 2. 2. Facteurs économiques
42
2. 2. 3. Facteurs politiques
2. 2. 4. Facteurs sociaux
43
important de saisonniers. Ce qui implique une
surveillance accrue de ces derniers. Une défaillance dans
le système de contrôle peut être l’occasion d’un
relâchement de la part de certains ouvriers, notamment
le non-respect de l’horaire de travail, l’exécution lente ou
anormale des tâches, etc. Une manière de répondre à
l’indélicatesse de ces saisonniers est d’avoir sur le site
d’exploitation une main-d’œuvre permanente.
2. 2. 5. Facteurs juridiques
a) Le droit coutumier
44
Une triple relation (espace - autorité locale - groupe
localisé) traduit le fondement de la logique traditionnelle
de la gestion de l’espace. La terre appartient aux
groupements familiaux (clan, lignage). Cette perception
est ancrée dans l’imaginaire collectif et dans la pratique à
telle enseigne que même la juxtaposition du droit
étatique au droit coutumier ne peut la modifier
fondamentalement du jour au lendemain. Le sol revient
toujours à la communauté locale (clan ou lignage) qui en
dispose suivant les besoins sociaux. C'est un bien
inaliénable qui fait l'objet d'une appropriation collective.
Ce qui implique que même les autorités étatiques se
référent à l’autorité lignagère. Pour les citoyens, « C’est
un devoir de protéger sa terre, preuve de son
attachement au sol qui a fini par s'identifier aux ancêtres
qu'elle abrite et qu'on respecte…» (CROUSSE B : 202). Fort
de cette idée, il n’est pas évident de se débarrasser de la
terre ancestrale et ce, malgré le fait colonial et la
présence de nouveaux Etats issus de la fragmentation
des anciennes sociétés précoloniales. Cette philosophie
de la gestion du sol n’a pas changé.
45
ancestrale de la non-cession de ce bien. Il en est de même
du système de l’héritage qui se fait au niveau familial.
46
RDC par exemple, par la loi Bakajika de 1966, l’Etat
devenait le seul propriétaire du sol et du sous-sol.
47
varient suivant qu’il s’agit d’une concession
d’un hectare (qui revient à 50 $ us ou de plus
d’un hectare le montant peut atteindre 100 $
us.
- Travaux techniques : préparation d’un ordre
de mission au nom d’un géomètre,
préparation des matériels qu’il faut pour
descendre sur le terrain et les moyens
financiers (par le demandeur des services),
les frais de mesurage et du bornage (à charge
du demandeur), établissement de procès-
verbal, l’attribution du numéro cadastral par
le chef de division du cadastre, mise à jour
du plan général de la ville de Kinshasa, le
tirage (croquis), signature du croquis par le
chef de division du cadastre ;
- Etablissement du contrat :
48
passer à la DGRAD pour l’établissement
de la note de perception.
• Au retour de la banque, passer aux
finances chez le comptable pour
contresignature afin de valider le
paiement effectué à la banque ;
• Acquisition du contrat.
49
Pour un certificat d’enregistrement = 4.5 x taux du jour
du dollar :
• Prix de référence,
• Taxe de contrat,
• Procès verbal,
• Note d’usage (N.U.)
• Procès verbal du mesurage et bornage =
6 x taux du jour du dollar,
• Croquis.
50
2.3. ANALYSE D’UNE EXPLOITATION
AGRICOLE
51
a) Historique de l’exploitation
b) Cadre de l’exploitation
52
- De la localisation géographique de
l’exploitation (région, localité … en y
joignant une carte éventuelle)
- Du climat, sol et végétation, hydrographie de
la région (zone d’action de l’exploitation)
- Des systèmes de production : assolements,
rotations (jachères/cultures), techniques
culturales, niveaux de production, type
d’élevage
- Des structures agraires : structure foncière
(répartition des terres) ; division du travail
(homme–femme) et structure de décision,
équipement, main-d’œuvre (population
active, exode…)
- Des éléments d’infrastructures : équipements
et infrastructures sociaux publics et privés
existants : praticabilité des routes, réseau
fluvial et ferroviaire, infrastructures
portuaires, télécommunications, services
techniques (service de vulgarisation
agricole), fourniture d’énergie, etc.
53
o Quels sont les produits possibles d’être
cultivés (ou possible de cultiver) ?
o Quel est le statut juridique de l’organisation de
l’exploitation ? Existe-t-il une structure d’asbl
ou de sprl ou autre ?
54
o Qui sont les partenaires actuels et les autres
acteurs impliqués (stakeholders) ?
o Quel est leur rôle concret ? Quel type et nature
de collaboration ?
o Quelle est la taille de l’exploitation ? Nombre
d’hectares ? Production ? Nombre de
travailleurs ?
o Quelle est la production actuelle ?
o La production est-elle auto-suffisante ou
commercialisable ?
o Quels sont les résultats de l’exploitation (en
termes financiers, en termes de production,…) ?
o Quelles sont les expériences acquises en
matière de gestion de l’exploitation ?
o Qu’est-ce qui a bien marché ? Qu’est-ce qui n’a
pas marché ?
o Quelles sont les sources de revenus principales
de l’exploitation ?
o Quelles sont les dépenses principales
(investissements, fonctionnement, matières
premières,…)
o Existe-t-il un système d’enregistrement des
résultats ?
55
Ce n’est que lorsque l’on dispose de l’information, que
l’on serait intéressé à considérer une collaboration
éventuelle dans le cadre d’un projet. La question
principale est de savoir ce que l’on doit faire avant de
s’engager dans une exploitation agricole ?
56
II. 3. 2. Etapes du développement d’une exploitation
agricole
57
réalisation de ces conditions pourrait permettre à
l’agriculture paysanne de franchir un pas important vers
le dépassement de l’autosubsistance. Elle devra bien
entendu aussi faire face à de nombreuses contraintes
extérieures (barrières commerciales, droits de douane,
etc.).
58
consentis. Il en résulte un épuisement du sol suite à une
utilisation intensive qui ne le laisse pas reposer.
o Frais d’exploitation
59
entre 150 et 200 $ US. En général, un hectare peut être
mis en exploitation avec les montants mentionnés.
o Frais de gestion
o Calcul de la rentabilité
60
Tableau 2 : calcul de rentabilité
Total 2560
Nombre minimum 2560(frais
d'hectares à exploiter fixes)/150
17 ha
(bénef. par ha)
Besoin en fonds d'investissement Frais fixes + 5960
frais de gestion
Source : OCIV-M&D : Rapport des visites de terrain, décembre 2004. .
61
Pour être rentables, les engins motorisés (tracteurs)
doivent faire l’objet d’un calcul de rentabilité tel que
présenté dans l’exemple ci-dessus. Cela dit, trois
éléments d’appréciation seront privilégiés, en
l’occurrence la surface à exploiter, la fertilité du sol et la
voie d’écoulement. La motorisation est un processus de
longue haleine qui nécessite la réorganisation de toute la
profession agricole. Sinon, à quoi servirait un tracteur si
les pièces de rechange et le carburant font constamment
défaut ? Il n’est pas un parachutage de matériel. Suivant
la même perspective, il convient de s’interroger si les
promoteurs au Congo ou en Belgique peuvent collaborer
afin d’être doté d’un tracteur. Il faut être pragmatique. Il
est difficile dans un contexte où les exploitations des
différents promoteurs se trouvent éloignées les unes des
autres pour envisager une telle solution. Cette situation
n’est pas propice à l’utilisation d’un tracteur. Les
promoteurs qui y tiennent doivent le chercher dans leur
environnement immédiat, c’est-à-dire le plus près
possible de leur exploitation.
62
d) Suivi d’une exploitation agricole ou comment
prévoir le futur
63
e) Critères de qualité et de réussite d’une exploitation
agricole4
o La pertinence
o La faisabilité
64
o La viabilité
o L’efficience
65
o L’efficacité
o L’impact
66
Conclusion
67
CHAPITRE III : PRESENTATION DE
QUELQUES EXPLOITATIONS DE CULTURES
TYPES ET D’UNE CARBONISATION
Introduction
68
en jachère qui jadis était de 5 à 10 ans se voit réduite
dans certains cas à 1 ou 2 ans. Cela en raison notamment
de la pression démographique et de l’exode rural qui
diminuent la main-d’œuvre agricole. A cette réduction
qui accentue la pauvreté du sol s’ajoutent des problèmes
de tout genre qui rendent l’exercice d’une activité
agricole difficile voire impossible. Ce qui explique les
échecs enregistrés par bon nombre d’exploitants.
69
III. 1. EXPLOITATION DE LA CULTURE DU
MAÏS
70
III. 1. 2. Rendement (Qp/ha Qculture/ha)
71
Tableau 3 : Estimation de la production de maïs.
72
III. 1. 3. Technologie utilisée
73
III. 1. 5. Grandes étapes culturales pour le maïs
b) Le semis
c) L’entretien de la culture
74
qualité et le rendement du maïs. Les opérations de
sarclage peuvent être répétées deux à trois fois suivant le
besoin. Elles resteront superficielles pour éviter de
détériorer le système radiculaire du maïs. A la suite de
ces opérations intervient le gardiennage (surveillance de
la culture pour faire face aux oiseaux, rongeurs et
voleurs).
d) La récolte
e) Le séchage
75
l’initiative privée sont les indicateurs les plus efficaces
pour entrevoir un travail dans des conditions normales.
En effet, si des services publics comme le SENASEM, le
SENAMA, le SENAV et bien d’autres disposaient de
moyens nécessaires à leur bon fonctionnement, si les
tracasseries administratives qui découlent de l’absence
de textes juridiques clairs sur l’encadrement des
opérateurs agricoles pouvaient enfin cesser, les
rendements des exploitations agricoles pourraient
accroître. Ce qui serait une plus value pour le pays tout
entier et surtout pour la ville de Kinshasa. Ce qui
permettrait aussi d’augmenter la productivité. Dans cet
ordre d’idées, il est important de veiller
scrupuleusement au respect de différentes étapes et de
tenir compte :
a) de précédent cultural : c’est la culture qui a
précédé le maïs, soit la végétation trouvée avant
l’installation de maïs ;
b) de la végétation de départ : végétation trouvée
avant la culture du maïs ;
c) du temps de repos du sol : temps qui s’écoule
depuis les dernières opérations de la culture
précédente jusqu’au jour de la mise en place de la
culture du maïs :
d) Structure et texture du sol ;
e) des plantes indicatrices : sol pauvre et acide.
76
Tableau 4 : Calendrier agricole du maïs
SAISON A SAISON B
Mois Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Activité Prépa- Semis Engrais Sarclage Vente Sarclage
ration
(Labour)
Entre les mois de janvier et février intervient une petite saison sèche que les Kinois appellent « Elanga moke ».
Source : OCIV-M&D, Rapport des visites, décembre 2004.
77
III. 2. EXPLOITATION D’UNE RIZICULTURE
PLUVIALE
III. 2. 2. Rendement
78
connue des petits exploitants qui pratiquent l’agriculture
sur brûlis. Elle a le désavantage de détruire la forêt (pour
la coupe de bois de chauffage et la fabrication du
charbon de bois) et de réduire le temps de jachère. Le
semis se fait au début de la culture lorsque l’eau se
raréfie.
79
III. 2. 5. Grandes étapes culturales du riz pluvial
a) La préparation du sol
b) La fertilisation
80
peuvent atteindre 5 tonnes par hectare pendant la saison
pluvieuse et plus de 10 tonnes en saison sèche.
c) Le semis
d) Le désherbage
81
commencent à se détacher des panicules mûres. Cette
décision ne doit être hâtive ou tardive. Elle doit
intervenir au moment propice. Une décision
inopportune occasionne des pertes importantes au
moment de l’égrenage. Il est déconseillé de recueillir le
riz prématurément.
f) Le séchage
g) Le battage
82
- acheter des insecticides pour une meilleure
conservation ;
- acheter des semences sélectionnées;
- payer la main-d’œuvre aux moments de semis, du
sarclage et de la récolte ;
- louer un tracteur au moment de labour afin d’accroître
la production en faisant un labour profond.
83
Tableau 5 : Calendrier agricole du riz pluvial (Kinshasa)
Sept Oct Nov Déc Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août
Sarclage, Sarclage, Récolte Récolte Délimi- Défri- Brûlis, Labour, Semis, Sarclage,
gardien- gardien- tation chage déblayage, semis Sarclage
nage nage (nouveau labour
champ)
labour Semis Sarclage Sarclage, Récolte, Récolte Sarclage,
gardiennage gardien- brûlis,
nage déblayage
84
III. 3. EXPLOITATION DU MANIOC
85
III. 3. 3. Technologie utilisée
86
a) Multiplication
o Préparation du sol
87
o Regarnissage : remplacer les boutures qui n’ont
pas manifesté la reprise.
b) Plantation
c) Fertilisation
88
d) Entretien
e) Récolte
89
Ils sont alors séchés puis réduits en farine devant servir à
la préparation du fufu ou de la chikwangue.
o Séchage : le but est d’inactiver la linamarase et
d’éliminer l’eau pour avoir la cossette de manioc.
90
Tableau 6 : Calendrier agricole du manioc (Kinshasa et sa périphérie) :
Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avril Mai Juin Juillet Août
Sarclage, Sarclage, Sarclage, Sarclage, Sarclage, Sarclage, Sarclage, Sarclage, Sarclage, Sarclage, Sarclage, Sarclage,
Buttage, Buttage Buttage Démariage, bouturage buttage Délimi- défrichage buttage Buttage Buttage, Buttage,
Défrichement Brûlis bouturage Regarnis- tation bouturage Regar- Délimi-
+déblayage sage (nouveau nissage tation
champ) (nouveaux
terrains)
91
III. 4. EXPLOITATION DE LA CULTURE
D’ARACHIDE
92
instruments aratoires tels que la houe, la machette, la
coupe-coupe et la binette occupent une place de choix
dans le déroulement de ces travaux.
93
III. 4. 4. Grandes étapes culturales pour l’arachide
b) Préparation du sol
94
travail de préparation suppose trois moments
importants :
c) Semis
d) Fertilisation
95
plantes céréalières telles que le maïs, le millet, etc. Au
plateau de Bateke par exemple, les agriculteurs laissent
entendre qu’ils utilisent régulièrement de la fumure
organique, du fumier et de l’engrais vert.
f) Récolte et séchage
96
gousses sont séparées des pieds soit par égoussage à la
main, soit par battage avec un bâton.
97
Tableau 7 : Calendrier agricole d’arachide (Kinshasa)
Sep Oct Nov Déc Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août
Début Marché Fin Fin Inciné- Début Semis Fin semis Entretien Récolte Récolte Condition-
marché marché Défrichage ration semis &1 er de la début nement
Défri- Ramas- Fin 2è sarclage à 1ère récolte
Début piquetage chement sage Quinzaine la 2è quinzaine Fin 2ème
piquetage Nouveaux & début quinzaine Entretien quinzaine
Champs 1ères
Nouveaux pluies
Champs
98
III. 5. EXPLOITATION D’UNE CARBONISATION
99
a) Sécurisation sur le plan juridique
b) Le reboisement
III. 5. 2. Le rendement
100
notamment de la mosaïque et de l’anthracnose réduisent le
rendement de manière significative.
101
III. 5. 5. Grandes étapes à suivre pour une exploitation de
carbonisation
o Le choix du bois
102
o L’Etat du bois
103
l’autre, d’une contrée à l’autre et selon la quantité de bois
disponible. La profondeur des trous qui peut être mesurée
tourne autour de 1 ou 2 m selon la quantité du bois
disponible. Ce qui détermine la largeur et la longueur des
trous. Les deux méthodes ne présentent aucune différence
du point de vu aménagement des fours, c’est-à-dire, le
classement des bois (qui débute par la mise en place de rail
donc de 2 ou 3 bois qui occupent une position longitudinale
à peu près de 10 cm de diamètre). Le bois coupé est classé
dans le sens contraire de rail. La longueur des bois coupés
devient la largeur du four. Installation de bois de
soutènement, couverture des bois classés au moyen de la
paille ou des rameaux, eux-mêmes couverts de la terre,
aménagement de trous de sortie de la fumée, mise à feu au
niveau du moteur et du gardiennage.
104
quelques précautions sont nécessaires avant (il faut tenir
compte de l’orientation du four), pendant (prendre soin du
gardiennage) et après la carbonisation (bien étendre la braise
pendant le défournement). Tout au long de la carbonisation,
il faut éviter qu’il y ait des échappements de fumée qui
risqueraient de réduire la braise en cendres. Dès que la
carbonisation est terminée, on passe au défournement.
105
aboutissement heureux du travail entrepris. Quant à
l’organisation, il convient de canaliser les aspirations des
différents producteurs de braise (association, coopérative,
etc.), il est intéressant aussi d’envisager la création d’une
association des membres de ce corps de métier. Dans la
même perspective, les bûcherons seront motivés (on leur sert
la nourriture, le sucre, le café, le tabac, la bière, etc.) pour
bien travailler.
Conclusion
106
dont la nécessité n’est toujours pas prouvée. Il faut
également envisager l’achat des surplus agricoles des
paysans. Ce qui a le mérite de stimuler la production et la
réduction des importations.
En aval, il est important de souligner que l’augmentation du
rendement agricole est aussi fonction du développement des
secteurs non agricoles. Développer des secteurs non
agricoles telles que les entreprises rurales, concentrer les
champs entre les mains d’un petit nombre de personnes et
réaliser l’exploitation sur une grande échelle peut non
seulement favoriser la généralisation de nouvelles
techniques agricoles mais aussi augmenter la qualité et la
compétitivité des produits agricoles. La professionnalisation
de l’agriculture qui implique une approche
multidimensionnelle est à ce prix.
L’agriculture Kinoise doit quitter l’échelle de subsistance
pour celle de production proprement dite vu les étendues
disponibles. Pour ce faire, la mécanisation de l’agriculture
reste un défi à relever et un objectif à atteindre afin de faire
de ce secteur « une véritable priorité des priorités » et de
visibiliser son impact dans le cadre de la souveraineté et
sécurité alimentaires. Il en est de même de la nécessité
d’assurer un encadrement technique et financier efficient
auprès des paysans.
107
Deuxième partie :
108
109
CHAPITRE IV : LA PROBLEMATIQUE DE
L’EXPLOITATION AGRICOLE EN RDC : VERS QUELLE
DYNAMIQUE DE DEVELOPPEMENT ?5
IV. 1. INTRODUCTION
110
IV. 2. LE CADRE SPATIAL DE L’EXPLOITATION
AGRICOLE EN RDC
111
par km² ; le troisième, situé au Nord-Ouest du pays, se
structure autour d’un noyau de 30 habitants par km². Quand
on observe la répartition de la population rurale, la tendance
profonde du territoire congolais demeure l’impression
généralisée de vide. Ceci montre dans quel environnement
de faiblesse de densités de population se déploie l’activité
agricole.
112
les villes) et 45 à 65 % (régions orientale et centrale, certaines
étendues dans le Bas-Congo, etc.). Cette répartition est
largement influencée par la présence des activités
secondaires et tertiaires, elles-même étant déterminées par la
distribution spatiale des ressources naturelles et minières. La
distribution des surfaces cultivées par territoire épouse, pour
une large part, la trame des densités rurales ; les zones
principales de production agricole correspondent en effet
aux zones des plus fortes densités de population. Le manioc
et le maïs, bases de l’alimentation congolaise, sont des
productions omniprésentes à l’échelle du pays. Les
productions de riz paddy et de banane plantain sont, quant à
elles, plus spécifiquement localisées dans certaines régions. Il
ressort des données disponibles que les paysans congolais
exploitent une part faible de la surface totale de leurs
terroirs. En effet, les surfaces occupées par les principales
cultures agricoles font en moyenne un peu moins de 10 % de
la surface totale, avec des pics de l'ordre de 60 % dans
certaines régions (Kwilu central, hautes terres du Kivu, etc.).
L’emprise de l’activité agricole à travers le paysage congolais
reste donc faible et différenciée.
d) Dépendance alimentaire
113
croissance démographique est de l’ordre de 3,3 % (contre 4,2
% de taux moyen de croissance urbaine). Parallèlement, les
autres indicateurs de développement humain sont les
suivants : 80 % de la population vivent avec moins de 1 $
US/jour/tête ; 73 % de la population sont considérés comme
malnutris (FAO, 2004). En conséquence, la situation de
dépendance alimentaire risque, à terme, de devenir
préoccupante.
114
IV. 2. LES CARACTÉRISTIQUES DE L’EXPLOITATION
AGRICOLE EN RDC
115
les écarts à la pyramide moyenne indiquent différents types
de structure démographique. En milieu urbain, les tranches
d’âges adultes sont surreprésentées qu’en moyenne, la
situation étant l’inverse en milieu rural. C’est le cas des
régions traditionnelles, à déficit démographique, peu
peuplées et économiquement peu attractives où les jeunes
sont partis en ville tandis que les personnes plus âgées sont
restées au village.
116
Malgré l'uniformité apparente observée dans la périodicité
du cycle des travaux agricoles, la population congolaise a
aujourd’hui tendance à toujours écourter la période de
maturation des cultures, procédant souvent à des récoltes
précoces. A côté du fait que les jachères sont de plus en
courtes, l'avenir de l'activité agricole villageoise s'en trouve
de ce fait menacé.
117
Au stade actuel, on estime que moins de 10 % des terres
agricoles du pays sont mises en valeur. Et pourtant, le
potentiel agricole de la RDC reste énorme :
- 80 % d’hectares des terres arables avec un bon
potentiel de fertilité en général ;
- 4 millions d’hectares des terres irrigables ;
- la diversité climatique et l’importance du
réseau hydrographique permettent de
pratiquer une gamme variée de cultures ;
- 125 millions d’hectares de forêts tropicales
constituent une réserve de la biodiversité, des
terres aménageables pour l’agriculture et pour
le bois, et de produits forestiers non ligneux
(FAO, 2004).
118
soit 111 journées de 7 heures par personne et
par an ;
- les rythmes des travaux agricoles restent
intermittents, les paysans devant chaque fois
stopper leur besogne pour accomplir d'autres
obligations ;
- le poids de travaux agricoles laissés le plus
souvent à la paysanne seule.
119
IV. 3. 1. Les difficultés de la commercialisation des
produits agricoles et la question de l'exiguïté des terroirs
agricoles
120
IV. 3. 2. Les perspectives du monde rural : « Vers une
stratégie de développement agricole, base solide du
décollage économique en RDC ? »
121
• Appui aux PME locales spécialisées dans
l’entretien routier et promotion des moyens
intermédiaires de transport en milieu rural.
122
• Renforcement des capacités et de la structuration
des organisations rurales
• Appui au développement communautaire à la
base.
• Appui à la professionnalisation et à la
structuration des filières.
• Renforcement des capacités et formation des
Organisations Paysannes et groupements.
• Gestions durables des ressources
• Promotion des programmes d’amélioration et de
gestion durable de la fertilité des sols.
• Appui aux programmes de développement des
techniques anti-érosives et de conservation des
eaux du sol dans le cadre d’aménagement des
terroirs et périmètres.
• Appui à la gestion durable des ressources
forestières (bois d’œuvre).
123
IV. 3. CONCLUSION
124
125
CHAPITRE V : LES DEFIS DE L’AGRICULTURE
CONGOLAISE6.
126
à venir et d'arriver à un taux de croissance agricole annuel
de 6% à l'échéance 2015. En 2003, la part de l'agriculture dans
le budget national de la RDC était seulement de 1,44%. Un
effort national très important reste donc à faire et les
bailleurs de fonds ne peuvent pas se substituer à l'Etat, mais
ils doivent eux aussi respecter l’engagement de 10% de leur
financement propre.
127
une recherche agronomique performante. Il est préconisé de
faire d'abord de la recherche d'emprunt en partenariat avec
les centres du CGIAR et des SNRAS d'Afrique à travers les
associations régionales de recherche (CORAF, ASARECA,
SACCAR). Mais pour emprunter intelligemment, il faut
disposer d'une capacité de recherche appliquée minimale,
surtout lors des essais en milieu paysan. Les engrais
chimiques, très tributaires des coûts d'importation et de
transport, ne sont actuellement pas prioritaires, sauf pour les
cultures industrielles et maraîchères. Le crédit agricole, et
plus généralement les institutions de micro financement,
peut être un instrument principal pour l'investissement
agricole. L'expérience acquise par COOPEC et COOCEC au
Congo peut maintenant être mise à profit. La vulgarisation
agricole constitue l'aval de la recherche agronomique et doit
devenir un puissant instrument d'innovation et de
changement technologiques. Mais il faut procéder par
étapes, surtout dans le cadre des projets de développement
agricole et dans le contexte de la décentralisation.
128
point de vue nutritionnel, genre et durabilité des systèmes
de production. Les bananes et les plantains sont les
principales cultures vivrières en zone forestière et sur les
hautes collines du Kivu. Les cultures maraîchères dominent
en rurbanisation, en agriculture urbaine et péri urbaine. Les
efforts d'appui à ces cultures devraient couvrir tout le pays
et être prolongés dans le temps.
V. 1. APPROCHE SECTORIELLE
129
décentralisation, qui sont tous prévus dans l'Accord Global
et Inclusif qui régit la transition.
130
maximum utiliser la voie fluviale, car elle est de loin le
moyen de transport le moins cher.
131
cultures à haute valeur, comme les cultures industrielles (en
plantation), les cultures maraîchères et peut-être le coton,
l'application d'engrais pourrait s’avérer rentable.
132
V. 2. 4. Le crédit agricole
133
souvent des ONGs des dons et n’est pas prêt à rembourser les
crédits octroyés. A noter que la Banque Centrale a entamé un
processus d’assainissement (e.a. le cadre légal) dans ce
domaine, ce qui parait nécessaire.
V. 2. 5. La recherche agronomique
V. 2. 6. La vulgarisation agricole
134
Avec le départ de presque toutes les coopérations bi- et
multilatérales en 1991, les pillages généralisés et le manque
de financement national, le SNV devait arrêter son
fonctionnement. Entre-temps, les approches de vulgarisation
ont changé: le système Benor a été abandonné, l'approche
école paysanne prônée par la FAO poursuit son chemin et la
plupart des ONGs adoptent leur propre approche
participative. La tâche est énorme et on ne saura pas couvrir
tout le pays. Ainsi, on est pratiquement obligé de suivre
l'approche projet pour focaliser les efforts sur un nombre de
thèmes limité.
V. 3. 1. Généralités
135
variétés et des semences et plants améliorés. A moyen terme,
l'amélioration de la fertilité des sols (par la gestion intégrée)
et la lutte intégrée contre les maladies et insectes doivent
procurer des gains de productivité importants. Ceci requiert
une recherche agronomique performante, une production à
grande échelle de plants et semences améliorés et un
meilleur encadrement agricole. L'information agricole, en
utilisant surtout la radio rurale et de proximité, est
également importante. N'oublions pas qu'il y a des efforts à
faire également dans la réduction des pertes après récolte,
dans la transformation des produits au niveau de
l'exploitation agricole, et dans la commercialisation (création
d’infrastructures de marchés et d'un système d’information
des marchés).
V. 3. 2. Le Manioc
136
habitudes alimentaires est difficile mais pas impossible. Des
essais à l'échelle pilote méritent d'être conduits.
V. 3. 3. Le Maïs
137
V. 3. 4. Le Riz
138
V. 3. 5. Les Légumineuses à graines: arachide, haricot,
niébé et soja.
139
V. 3. 6. Les bananes et plantains
140
la FAO (financés par la Belgique) devraient être étendus à
toutes les villes du pays; ces projets apportent une
contribution substantielle tant du point de vue de la lutte
contre la pauvreté et la malnutrition que celui de la création
d'emplois. La production des semences ainsi que
l'encadrement des associations et groupements de
maraîchers sont indispensables pour promouvoir le
maraîchage. Il faut noter qu'une action d'appui à la
production fruitière serait également importante, car la
consommation des fruits est très basse en RDC. En ville, les
fruits sont rares et coûtent beaucoup trop cher. Autres
productions vivrières Il s'agit des cultures de moindre
importance sur le plan national mais qui ont parfois une
certaine importance localement.
141
cette culture. Elle est très peu commercialisée en ville et sert
surtout à l'autoconsommation en milieu rural.
V. 4. LA COMPÉTITIVITÉ DE L’AGRICULTURE
CONGOLAISE ET LA FISCALITÉ
142
changement du taux de change ou avec une hausse ou baisse
des prix sur le marché mondial.
143
au domaine fiscal. C’est un des freins les plus importants à
l’investissement et à la création de richesses. Il faut donc,
pour rester dans la terminologie locale, «sécuriser le
paysan», petit et grand, et stopper les prélèvements
arbitraires «pour nourrir les enfants». Toutes ces questions
méritent toute l’attention dans le contexte actuel de la
relance de l’agriculture congolaise.
Conclusion
144
macroéconomique et politique reste stable et si des
d'incitations suffisantes sont offertes.
145
Comme les économistes aiment l'affirmer aujourd'hui, aucun
pays ne s'est développé par la volonté des bailleurs de fonds
et des donateurs; mais il reste quand même vrai que l'Europe
s'est très rapidement remise de la deuxième guerre mondiale
entre autres grâce au plan Marshall américain. Mais ce plan
n'a fait qu'appuyer et financer une volonté nationale de se
remettre rapidement d'une situation intolérable. Le Congo
peut faire de même et pourquoi pas mieux.
146
147
CHAPITRE VI - L’AGRICULTURE CONGOLAISE FACE
AU DÉFI DE LA MONDIALISATION
CONTEMPORAINE7.
148
puissant processus est très ancien (de plusieurs siècles). Mais
depuis environ 25 ans, il a connu une forte accélération qui le
met sous tous les projecteurs. Il vise à rendre le monde, un
espace économique unique, intégré, où circulent librement
les capitaux, les biens et services, dans la logique de
l’économie capitaliste qui désenclave la planète à partir de
ses centres originels occidentaux.
149
Comme on le voit donc, la mondialisation qui est à
géométrie variable, et qui opère aussi selon la logique de
sélection/exclusion, dans un contexte de concurrence
exacerbée, crée une économie mondiale fort inégalitaire. Sur
le marché mondial qui tend à s’unifier, la compétitivité sera
l’arme recherchée par tous les participants pour gagner dans
la concurrence généralisée. La concurrence et la
compétitivité qu’elle exige sont plus que jamais à l’ordre du
jour dans le commerce mondial des produits agricoles.
150
exemple, on sait que malgré le mouvement engagé vers la
baisse, les subventions à l’agriculture, dans le cadre de la
politique agricole commune, représentent encore plus de
40% du budget de la commission.
151
culture entièrement dévolue à la paysannerie -fortement
encadrée-, qui rapportait environ 15%.
152
Les paysans cotonniers et les cueilleurs des fruits du palmier
étaient appelés « travailleurs libres » (+-1million). C’est–à-
dire que, sans avoir un statut des salariés stricto sensu, ils
travaillaient sur une base contractuelle au profit des
entreprises agro-industrielles. L’exécution du contrat était
garantie par l’intervention autoritaire de l’Etat colonial. Ce
dernier intervenait également pour octroyer un monopole
d’achat de certains produits des paysans dans certaines
régions (ex :le riz, dans les zones où il était produit). Pour ce
qui est de la spécialisation entre les régions, on constate que
globalement, la plus grande partie des cultures d’exportation
étaient localisées dans la partie nord et est du pays
(Equateur, Haut-Congo, Kivu), alors beaucoup moins
urbanisée que la partie sud.
153
VI. 2. 2. Les mutations post-coloniales.
154
vivres commercialisés vers la ville de Kinshasa. Et cela sans
innovation technique significative. On assiste à une
inversion de dynamique. Pendant la période coloniale, les
cultures vivrières s’inscrivaient en sous ordre des cultures
d’exportation dont les taux de croissance étaient bien plus
élevés. Cette période montre donc l’amorce du déclin des
cultures d’exportation, qui se fera pour un temps en faveur
des cultures vivrières.
155
sont plus approvisionnés que par des campagnes proches,
jouissant d’une certaine rente de localisation. Ces centres et
leurs hinterlands aspirent aussi l’essentiel des produits
manufacturés de consommation. Des régions entières sont
enclavées et condamnées à la production d’autosubsistance.
Cela contribue à rendre insuffisante, l’offre globale des
vivres commercialisés.
156
VI. 3. L’INTÉGRATION DE L’AGRICULTURE
CONGOLAISE DANS LA MONDIALISATION ET LES
RAPPORTS QUI EN RÉSULTENT.
157
Enfin, jadis exportateur de plus de 80% de sa production : de
coton, le pays est devenu aujourd’hui importateur de ce
produit, notamment des USA. Les prix subventionnés de ce
produit dans ce dernier pays sont tels qu’aucune production
intérieure au Congo, dans les conditions actuelles, ne peut
lui faire face. Il faut également dire à ce sujet que
contrairement à l’Afrique de l’ouest qui connaît un grand
essor de la culture paysanne du coton, toutes les tentatives
faites pour relancer cette culture au Congo se sont soldées
par des échecs.
158
environ 20% de la valeur de toutes les importations
annuelles du pays.
159
VI. 4. QUELLES PERSPECTIVES POUR
L’AGRICULTURE CONGOLAISE FACE AU DÉFI DE LA
MONDIALISATION
160
La première solution se heurte à la dynamique en cours, celle
du désarmement douanier cher à l’Organisation mondiale
du commerce (OMC) et à la Banque mondiale. La seconde
solution se heurte à la faiblesse des moyens de l’Etat et aux
exigences du Fonds Monétaire International. Le poids de la
Banque Mondiale et du Fonds monétaire est énorme, étant
donné que ce sont ces organisations qui parrainent les
réformes de l’économie congolaise et sont incontournables
pour l’accès à l’aide financière ou à des emprunts.
161
VI. 4. 3. Pourquoi les paysans et l’agriculture vivrière ?
162
demande dans des conditions satisfaisantes, à la fois pour les
producteurs et pour les consommateurs.
163
Ensuite, il faudra désenclaver les régions enclavées, en
réparant les infrastructures routières reliant les zones de
production à celles de consommation. Et puis, il est
nécessaire de faire disparaître toutes les tracasseries des
forces de l’ordre et la multitude de taxes illégales.
L’encadrement administratif et agronomique devra être des
plus souples. Ce qu’il faut aussi faire, c’est organiser les
marchés de manière souple et laisser les prix d’achat au
producteur se former au gré des mécanismes de marché. A la
limite, on peut fixer comme dans le temps, les prix minima
au producteur (pour les protéger), en veillant à ce que les
commerçants et les autorités locales ne les transforment pas
en prix maxima. Le travail agricole exige que les paysans
soient en bonne santé. Il sera donc nécessaire de réactiver les
centres de santé là où ils existent et d’en créer là où ils
n’existent pas. De même, un réseau de l’enseignement de
base devra s’ouvrir pour l’éducation des enfants des
paysans. En produisant pour le marché, les paysans devront
avoir la possibilité d’acheter des biens manufacturés de
première nécessité et des produits alimentaires autres que
ceux qu’ils produisent. Dans le jargon de l’économie
agricole, on appelle ces biens « biens d’appel ».
164
En ce qui concerne la commercialisation, nombre des points
cités ci-dessus, comme la restauration des voies de transport,
l’organisation des marchés, la politique des prix sont aussi
nécessaires pour la promotion du commerce des produits
agricoles. Les prix aux consommateurs devront peut-être
définir une marge raisonnable de distribution qui ne
pénaliserait ni les producteurs ni les consommateurs.
165
CONCLUSION GÉNÉRALE
166
167
CONCLUSION GENERALE
168
problématique du monde rural et surtout dans la gestion de
leurs micro-projets agricoles.
169
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