Activateur
Activateur
Activateur
Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de
Thème
Réalisé par :
Mlle KETTEB Lylia
Mlle OUALIKENE Mélissa
Mlle OUSSAID Naziha
Mlle TAMACHE Mélissa
Mlle TIGHILT-FERHAT Lila
Membres du Jury :
Pr KACI Nadir Professeur UMMTO Président
Dr MISSARA Boudjema Maître-assistant UMMTO Encadreur
Dr IDINARENE Latamene Maître-assistant UMMTO Examinateur
i
Dédicaces
C’est avec grand plaisir que je dédie ce modeste travail a :
Mes parents, aucun hommage ne pourrait être a la hauteur de leurs amour, encouragements et
soutien durant toutes mes années d’études. Que dieu leurs procure bonne santé et longue vie.
Mes sœurs Katia , Sabrina , Cylia et mon frère Anis , vous êtes ma source de bonheur et joie.
A mes amies et quadrinômes : Lila, Naziha, Mélissa et Mélyna avec qui j’ai partagé la
réalisation de ce mémoire , merci pour votre sérieux , votre persévérance et merci de rendre la
tâche aussi agréable .
Une pensée particulière à mon amie et binôme d’externat Amel
A tout ceux qui m’aiment et me soutiennent
Ketteb Lylia
ii
C’est avec grand plaisir que dédie ce modeste travail
À toutes les personnes qui m’ont soutenu, aider et crue en moi durant ce long parcours.
A mes chers parents qui ont investis de leurs temps, leurs patience et leurs efforts et ont
mis à ma disposition tous les moyens afin d’assurer mon plus haut confort, j’espère refléter
l’image qu’ils attendaient, digne d’être une fille exemplaire sans soupçon de remords, ceux à
qui je dois ma réussite et pour qui les remerciements à l’infini ne seront qu’infime.
A mes grands-parents Pépé et Mémé que la paix soit sur vous, je n’ai pas eu la chance de
partager ce joyeux moment à vos côtés mais j’ai eu la chance d’avoir eu les grands parents
les plus cotés, qui m’encourageaient et me soutenais dans tout ce que j’entreprenais, j’ai
reçue énormément de tendresse, et appris beaucoup de votre sagesse, je sais que vous
veillez encore sur moi, je veille aussi à être votre fierté, que Dieu vous accueil dans son vaste
paradis.
A mes frères Sid Ahmed et Maria qui m’apportent chaque jour du bonheur et de la
gaieté dans ma vie.
A mes meilleures amies et mes sœurs de cœur Taoues, Lynda et Liza sur
lesquelles j’ai toujours pu compter, nos merveilleuses histoires seront contées.
A tous mes profs qui m’ont transmis leurs savoirs et leur connaissance, je leur dois ma plus
grande reconnaissance.
Oualikene Mélissa.
iii
Je dédie cet humble travail à
Ma douce maman, l’épaule sur laquelle je m’appuie, t’es la source d’où jaillit
amour, douceur et tendresse. A celle qui a m’a soutenu inconditionnellement tout au
long de mon parcours. Merci de t’être montrer toujours compréhensive et patiente avec
moi. Nul hommage ne saurait te témoigner ma profonde gratitude.
Mon très cher père pour l’éducation qu’il m’a transmise et la confiance absolue qu’il
a placée en moi.
Puisse Dieu le tout puissant vous accorder une longue vie à tous les deux.
A ma sœur, complice et amie « Sabrina » qui a été un exemple pour moi, l’amie à
laquelle je me confie sans retenue, la sœur qui dissipe mes incertitudes et une
« deuxième maman » qui me protège. Merci d’être toujours là pour moi.
A mon frère « Hakim », mes sœurs « Hakima » et « Chafika », ma belle sœur
« Samira » et beaux-frères « Samir », « Hamid » et « Mehdi » pour leur appui et
encouragement et toute la protection dont ils m’ont couvert.
A mes petits anges « neveux et nièces » qui ont égayé nos jours depuis leur venue au
monde.
A mes quatre copines « Lila », « Lylia », « Melissa » et « Melyna » qui ont rendu
plaisante la préparation de ce mémoire. Ce fut un plaisir de travailler avec vous les
filles.
A « Lyla » mon adorable amie et binôme avec laquelle j’ai partagé mon externat
A mes deux amies « Sonia » et « Yasmine », dont la compagnie m’était toujours
agréable ; je garderai toujours en mémoire les rires qu’on partageait tout au long de
notre trajet dans le bus
A « Amina », ton humour, ta bonté et ta gentillesse ont fait de toi une fille unique et
une amie précieuse.
A toutes mes amies de la promo
A tous ceux qui me sont chers.
OUSSAID Naziha
iv
Je dédie ce modeste travail
A celui qui m’as inscrite dans cette filière sans que je ne le veuille, celui qui est mon modèle,
l’école de mon enfance et de mon avenir, à celui qui m’a poussée dans le droit chemin et
qui veille sur moi, qui m’encourage, qui me soutient à chacun de mes pas, à celui sans qui
je ne n’aurais jamais été là où j’en suis, à mon cher Papa
A celle qui m’a donnée la vie, qui s’est sacrifiée pour mon bonheur et ma réussite, celle
qui a toujours été là pour moi, qui m’a conseillé au mieux dans ce domaine dentaire que nous
avons en commun, à celle à qui je voue un amour et une admiration incommensurables, à ma
merveilleuse Maman,
Jamais je ne pourrai vous rendre ne serait-ce qu’un dixième de ce que vous m’avez donnée,
vous êtes ce que j’ai de plus précieux.
Que Dieu vous garde et vous protège.
A Kenza, ma sœur, mon amie qui a su se montrer là pour moi quand j’en avais besoin, qui
m’a apporté sa tendresse, qui a toujours cru en moi, celle qui a fait de moi la personne que je
suis,
A Lamia, ma sœur, ma complice qui m’aidé jusque tard la nuit dans mes révisions, qui m’a
soutenu et aidé tout au long de ma vie, celle qui est comme une deuxième mère pour moi,
A Saïd, mon frère, mon bébé, qui a su me faire rire même dans les moments les plus durs, qui
me protège, qui est partout où je suis, celui qui illumine ma vie par sa présence,
Aucune dédicace ne pourra exprimer à sa juste valeur l’amour que je vous porte.
A mes amies d’enfance, mes sœurs de cœur, Dyhia et Katia, un grand merci pour les fous
rires, les années magiques passés ensemble, puisse cette amitié être infinie.
A mes copines, et membres de mon groupe de mémoire, Lyla, Lylia, Naziha et Mélissa,
celles avec qui j’ai ri, j’ai été sérieuse, j’ai crié, celles qui ont fait de mes années de fac des
souvenirs inoubliables, puisse le temps ne jamais nous séparer.
A Dr Aziz, qui m’a énormément appris sur l’ODF.
A Djouher et Lamia, mes meilleures rencontres de cette année qui sont devenues de bonnes
amies.
A tous ceux qui me sont chers, à tous ceux que j’aime, à tous ceux qui m’aiment…
Tamache Mélissa
v
Je dédie ce travail
En premier à la mémoire de mon père pour son amour, son soutien et la confiance qu’il m’a
toujours accordée, c’est grâce à ses efforts que j’ai pu tracer mon chemin et réaliser mes
rêves.
A ma mère pour toutes ses prières, son amour et son affection.
A mon grand frère Salim, qui n’a jamais cessé de m’épauler pour que je puisse atteindre
mes objectifs.
A mes sœurs Siham ,Souhila et Karima et à ma belle-sœur Manel pour leur soutien et
encouragement
A mon petit frère Mouloud , ma source de joie et de bonheur.
A mon cher neveu Anir et à mes adorables nièces Sidra, Maylis, et plus
particulièrement ma chère Maissa.
A mon fiancé Said qui m’a toujours aidée et soutenue dans mes moments difficiles et à
sa famille
A mon amie et confidente, Nedjma
A mes copines ; Lilia, Naziha, Mélyna et Mélissa pour leur soutien, leur compréhension
et leur patience tout au long de ce projet
A tous mes amis et collègues
A tous ceux qui me sont chers
vi
Liste des abréviations
vii
Liste des figures
Figure 8 : le temporal……………………………………………………………………….8
Figure 9 : le masséter……………………………………………………………………….9
viii
Figure 21: apposition et résorption mandibulaire……………………………………………19
Figure 22 : croissance du condyle……………………………………………………………20
Figure 28 : Les différents stades de maturation des vertèbres cervicales superposent la courbe
de croissance de Bjork, le pic de croissance se situe entre CS3 et CS4………………………24
Figure 34 : photo de profil d’une patiente présentant une classe II, division 1 face courte….32
ix
Figure 41: monobloc de Robin……………………………………………………………….46
Figure 55 : lip-bumper……………………………………………………………………….61
Figure 64: Twin block constitué de deux blocs en résine muni de ‘un bandeau vestibulaire et
de crochets adams et crochets boule………………………………………………………….73
x
Figure 65 : propulseur universel light……………………………………………………….74
Figure 78: bascule engendrée au niveau du maxillaire et du plan d’occlusion avec des
branches externes basses (d’après Teuscher)…………………………………………………88
Figure 79: bascule engendrée au niveau du maxillaire et du plan d’occlusion avec des
branches externes moyennes (d’après Teuscher)…………………………………………….89
Figure 84 : L’activateur de Van Beek associé à des FEB avec des branches courtes et
épaisses……………………………………………………………………………………….94
Figure 85: la résine en contact uniquement avec les cuspides distales des molaires inférieures.
Figure 86 : Les branches externes de la FEB………………………………………………...95
xi
Liste des tableaux
xii
Table des matières
Introduction .................................................................................................................................. 01
xiii
2.1.3. Histogénèse ........................................................................................................ 12
xiv
1. Classification de Ballard ................................................................................................... 29
3.1.1. Définition......................................................................................................... 33
3.1.2. Fréquence ........................................................................................................ 33
3.1.3. Les trois formes de malocclusion de la classe II,division 1 ............................ 33
3.1.4. Conséquences à long terme des classes II, division I ...................................... 35
xv
3.2.1. Définition......................................................................................................... 35
3.2.2. Fréquence ........................................................................................................ 35
3.2. 3. Les formes cliniques ....................................................................................... 36
3.2.4. Conséquences à long terme ............................................................................. 36
xvi
3.1. : Les activateurs monoblocs rigides ............................................................................. 49
xvii
3.5.3. Activateur de Chabre ......................................................................................... 94
4. Comparaison entre les activateurs associés aux forces extra orales ................................. 105
CONCLUSION
Résumé
xviii
Introduction
Introduction
Depuis des milliers d’années, l’Homme veut avoir les dents droites, car avoir des dents non
alignées est perçu comme un défaut de l’être humain. On retrouve déjà à l’ère pharaonique
des essais pour replacer les dents chez les Egyptiens, par la suite au milieu du 20 ème siècle,
les américains sont devenus les précurseurs de l’orthodontie avec leur idée d’enlever des dents
pour aligner les autres avec des broches.
L’orthodontie, venant du grec « orthos » qui signifie droit et « odontos » qui signifie dent,
désigne une spécialité dentaire visant la correction des mauvaises postures des dents afin
d’optimiser l’équilibre postural entre les structures osseuses, l’occlusion ainsi que le
développement des bases osseuses dans un but fonctionnel et esthétique.
L’orthodontie, utilisée chez les américains, inspire les européens qui au même moment
élaborent des appareils pour corriger les problèmes de développement des os des maxillaires,
donnant ainsi naissance à l’orthopédie dento-faciale.
Ce terme, provenant également du grec « orthos » et « paideia »qui veut dire « éducation des
enfants », désigne la correction de la croissance de la face et des bases osseuses ainsi que la
relation entre les deux mâchoires.
Aujourd’hui, le but est de combiner ces deux techniques pour rétablir la position correcte des
dents et des mâchoires, ainsi que l’optimisation esthétique et fonctionnelle des arcades
dentaires et la correction des malocclusions, telle que la classe II.
D’après le professeur Delaire, cette dernière est un « syndrome médical », qui est définie
comme une anomalie basale montrant un décalage dans le sens sagittal, et présentant deux
subdivisions dans la classification d’Angle.
Parmi les phases du traitement orthopédique des classes II, on retrouve l’utilisation des
activateurs de croissance qui occupe une place prépondérante.
Nous verrons ainsi dans cette étude les différents activateurs de classe II, leurs indications et
actions.
Pour ce faire, nous commencerons par voir certains rappels concernant l’anatomie et la
croissance de la face. Puis, nous nous intéresserons aux malocclusions de classe II et ses
1
Introduction
différents traitements. Et enfin, nous détaillerons les activateurs de classe II avec leur mode
d’action et leurs indications.
2
Chapitre I : Rappels et généralités
1. Rappels anatomiques:
Cette partie prend tout son intérêt du fait de l’importance qu’elle présente pour la
compréhension des phénomènes de croissance.
La base du crâne sépare la cavité qui reçoit le cerveau (le crâne proprement dit) ou neurocrâne
de la face.
C’est sur la base crânienne que vont venir s’appendre tous les éléments qui constituent la face.
Elle est constituée de cinq os (sphénoïde, ethmoïde, occipital, frontal et le temporal) réunis
par des sutures d’origine cartilagineuse appelées synchondroses.
Ces dernières jouent un rôle important dans sa croissance, dans les 3 sens de l’espace.
La base du crâne comprend trois étages : [1]
Etage postérieur :
temporo-occipital
3
Chapitre I : Rappels et généralités
1.2.1. Définition :
Le massif facial est la partie squelettique de la face, il présente des particularités anatomiques
aussi exceptionnelles que son polymorphisme fonctionnel.
Il est formé par treize os fixes, pairs et symétriques sauf le vomer qui est impair et médian. Ils
sont soudés entre eux par des articulations fibreuses appelées sutures (au nombre de sept)
ainsi que par un os mobile qui est la mandibule. [2]
1.2.2 : les os constituant le massif facial : le maxillaire, l’os zygomatique, l’os propre du
nez, le palatin, l’os lacrymal ou unguis, le cornet nasal inférieur, le vomer et la mandibule.
1.2.3: les sutures du massif facial : l’os frontal s’articule avec la face par l’intermédiaire
de la suture fronto-nasale, des deux sutures fronto-maxillaires, des deux sutures fronto-
zygomatiques, et aussi les deux sutures maxillo-zygomatiques.[3]
4
Chapitre I : Rappels et généralités
Certains os du massif facial contiennent des sinus qui communiquent dans la cavité nasale, ils
sont dits pneumatisés, ils sont pairs mais pas toujours symétriques. On distingue : les sinus
frontaux, les sinus maxillaires, les sinus sphénoïdaux, et les sinus ethmoïdaux. [4]
1.3. Le maxillaire :
C’est un os pair et symétrique ; les deux maxillaires soudés entre eux forment la plus grande
partie de la mâchoire supérieure. Il est situé en dessous du frontal, en dehors des fosses
nasales, au-dessus de la cavité buccale. Il contribue à former les parois des fosses nasales, de
la cavité buccale et des orbites. Il est très léger et creusé d’une cavité appelée sinus maxillaire.
[5]
1.4. La mandibule :
1.4.1. Description : la mandibule est un os impair, formant l’étage inférieur de la face. C’est
le seul os mobile du squelette cranio-facial. Elle se compose d’un corps et de deux branches.
En forme de fer à cheval, horizontal, le corps est constitué d'un os basal entourant l'os
alvéolaire. Il est creusé du canal dentaire inférieur où passent les nerfs et artères alvéolaires
inférieurs. L'orifice d'entrée du canal est situé au niveau de la branche montante et à
l’extérieur de l'épine de Spix (Lingula) ; le canal se termine au niveau du trou mentonnier, à
mi-hauteur du corpus mandibulaire, entre les deux prémolaires inférieures.
5
Chapitre I : Rappels et généralités
6
Chapitre I : Rappels et généralités
Ils sont tous dérivés embryologiquement du second arc branchial (ou pharyngien) et sont
innervés par le nerf facial (VII)
Leur nomination est justifiée par le fait que ces muscles ont la particularité de ne pas
commander le mouvement d’un os, mais d’agir sur la peau du visage. Ils ont une insertion
mobile cutanée et sont donc les muscles de la mimique.
Ils sont disposés autour des orifices de la face et jouent soit un rôle de dilatateur ou
constricteur de ces orifices.
Ils dérivent embryologiquement du premier arc branchial (pharyngien) et sont innervés par la
branche mandibulaire du nerf trijumeau (V3).
Parmi les différents muscles qui interviennent au cours de la mastication, on distingue: les
muscles abaisseurs, les muscles élévateurs, et les muscles propulseurs.
7
Chapitre I : Rappels et généralités
a. Le temporal :
8
Chapitre I : Rappels et généralités
b. Le masséter :
Il agit avec les muscles temporal et masséter pour fermer la bouche. Les muscles
ptérygoïdiens médial et masséter sont importants pour mordre, mais l’ensemble de ces trois
muscles est nécessaire pour mordre et mâcher avec les molaires.
Origine : ce muscle naît par deux chefs. Son chef profond naît de la surface médiale de la
lame ptérygoïdienne latérale et du processus pyramidal de l’os palatin. Son chef superficiel
naît de la tubérosité de la mâchoire.
Terminaison : ses fibres s’entremêlent pour se fixer sur la face médiale de la branche de la
mandibule, au-dessous du foramen mandibulaire.
9
Chapitre I : Rappels et généralités
Le ptérygoïdien latéral : alors que les 3 autres muscles de la mastication aident à fermer la
bouche, le ptérygoïdien latéral l’ouvre. Au début de cette action, il est aidé par les muscles
mylo-hyoïdien, digastrique et génio-hyoïdien.
Origine : ce muscle court et épais naît de deux chefs. Le chef supérieur naît de la face infra-
temporale et de la crête infra-temporale de la grande aile de l’os sphénoïdal. Le chef inférieur
naît de la surface latérale de la lame ptérygoïdienne latérale.
Terminaison : ses fibres convergent pour s’insérer sur le col de la mandibule, le disque
articulaire et la capsule de l’articulation temporo-mandibulaire.
Action : sa contraction bilatérale est associée dans l’ouverture de la bouche en provoquant une
propulsion du condyle et du ménisque mandibulaires, permettant ainsi la rotation de la tête du
condyle. Sa contraction homolatérale, avec le ptérygoïdien interne homolatéral provoque la
diduction. [8]
De la fin de la 4ème semaine à la fin du 2ème mois, un squelette cartilagineux s’organise dans le
mésenchyme, c’est le chondrocrâne.
10
Chapitre I : Rappels et généralités
Ostéogénèse: c'est un terme général qui englobe l'ensemble des processus responsables de la
construction des pièces osseuses (histogénèse) mais aussi la croissance et les remaniements
du tissu osseux.
2.1.3. Histogénèse :
Le tissu osseux dérive du mésenchyme à cellules indifférenciées. Au sein de ce dernier il y a
augmentation des fibres de collagène et multiplication cellulaire aboutissant à la formation
d'un blastème mésenchymateux squelettogène. A partir de celui-ci l'os peut se former par
ossification membraneuse ou ossification enchondrale.
11
Chapitre I : Rappels et généralités
Lorsque la forme de l'os est suffisamment ébauchée celui-ci s'entoure d'une condensation
conjonctive de sorte que les pièces membraneuses demeurent séparées par des bandes
conjonctives étroites appelées "sutures membraneuses ''ou syndesmoses.
Ces sutures seront le siège d'une croissance ultérieure active. Selon Delaire, elles n'ont pas de
potentiel de croissance propre mais doivent être sollicitées (sites de croissance secondaire
adaptative)
Cette ossification donne naissance aux os de substitution c'est le cas des os du squelette axial,
des membres et des os de la base du crâne.
Les pièces obtenues gardent la même morphologie que la maquette cartilagineuse initiale
Elles s'unissent entre elles, mais persistent des bandes conjonctives dites sutures
cartilagineuses ou synchondroses qui peuvent accroitre leur épaisseur de façon interstitielle.
[12]
La croissance de la base du crâne a fait objet de plusieurs théories. Celle que nous retiendrons
est la théorie classique.
12
Chapitre I : Rappels et généralités
La croissance suturale domine, tandis que la croissance par remodelage est plus
limitée.
Cette croissance se déroule dans les 3 sens de l’espace.
A. Croissance suturale :
La croissance sagittale de la base du crâne se fait par un réseau de sutures à orientation
transversale: la synchondrose ethmoïde sphénoïdale, la synchondrose inter ou intra
sphénoïdale, la synchondrose sphéno-occipitale, la synchondrose intra occipitale postérieure,
et les synchondroses basi exo-occipitale.
Ces sutures se ferment très tôt, soit à la naissance, soit dans les 5 ou 6 premières
années de la vie, seules les synchondroses sphéno-occipitales et septo-éthmoïdales
sont actives jusqu’à l’âge adulte (BAUME).
B. Croissance remodelante :
Cette croissance est indépendante de la croissance suturale, mais elle lui est
coordonnée selon ENLOW.
13
Chapitre I : Rappels et généralités
Un angle trop ouvert aura comme conséquence une mandibule implantée postérieurement à
l’inverse un angle fermé aura pour conséquence une mandibule trop antérieure. [9-11]
14
Chapitre I : Rappels et généralités
Vert : Classe II
Rouge : Classe I
L’os maxillaire se forme à partir des bourgeons : nasal interne, deux bourgeons nasaux
externes, deux bourgeons maxillaires.
C’est un os de membrane qui représente vers le 2ème mois de la vie intra utérine deux centres
d’ossification pour chaque hémi-maxillaire qui s’étendent en nappe d’huile selon Delaire:
un centre antérieur prémaxillaire (incisif) et un centre postérieur post-maxillaire.
Ces deux centres fusionnent presque immédiatement après leur apparition et se réunissent en
une lame continue et la zone de soudure est représentée par la suture « incisivo-canine ». [13]
L’os maxillaire, adossé aux processus ptérygoïdiens du sphénoïde grandit en largeur vers le
bas et vers l’avant. Sa position et ses dimensions initiales sont largement conditionnées par la
15
Chapitre I : Rappels et généralités
croissance cartilagineuse basicrânienne (dont l’activité se ralentit rapidement après trois ans)
et mésethmoïdale, mais aussi par les contraintes multidirectionnelles imposées au maxillaire
et aux différents os qui l’entourent.
16
Chapitre I : Rappels et généralités
17
Chapitre I : Rappels et généralités
Chez l’embryon et le fœtus, deux hémimandibules se réuniront en avant par une symphyse.
Pour Maronneaud, c’est à la 5e ou 6e semaine qu’apparait un noyau osseux dans le tissu
conjonctif qui tapisse la face externe du cartilage de Meckel. Ce noyau s’étend en avant (pour
entourer le nerf mentonnier et former ainsi le trou mentonnier), en arrière horizontalement
(jusqu’à la région de la future lingula) et en bas verticalement.
L’ébauche de la branche horizontale est ainsi formée. Ce noyau principal forme donc la
branche horizontale mais aussi une grande partie de la région mentonnière, et en arrière une
grande partie de la branche montante.
Au stade fœtal, la mandibule s’accroît dans tous les sens à partir du point mentonnier. [11]
La croissance de cet os est mixte (enchondrale et membraneuse). Son développement est aussi
soumis à l’importante influence de la tension des muscles et des insertions ligamentaires. [15]
18
Chapitre I : Rappels et généralités
Moss a développé une théorie selon laquelle la mandibule serait composée de 6 unités
microsquelettiques, chacune étant associée à une ou plusieurs matrices fonctionnelles qui
seraient largement responsables de l’accroissement de la mandibule : le condyle, le coroné,
l’angle mandibulaire, la zone alvéolaire, la symphyse, la zone basale.
Le cartilage condylien est un tissu qui accepte les pressions et permet la croissance du ramus
mandibulaire vers le haut et vers l’arrière.
19
Chapitre I : Rappels et généralités
Les travaux de Mac Namara ont démontré que cette croissance dépendait fortement des
stimulations du ptérygoïdien latéral et des organes connexes.
Croissance en largeur :
La mandibule croit en forme de “V” et doit donc être plus large à l’arrière qu’à l’avant, ce qui
implique une augmentation de la largeur postérieure avec la croissance en longueur. Les deux
vont de pair et sont indissociables.
20
Chapitre I : Rappels et généralités
Croissance en longueur :
21
Chapitre I : Rappels et généralités
Croissance en hauteur :
22
Chapitre I : Rappels et généralités
2.4.2.1 : Age statural : correspond à l’âge de l’enfant lorsque la taille mesurée est projetée
sur la moyenne des courbes de référence.
Pour Bjork, « l’enregistrement annuel de la taille peut être d’un grand intérêt pratique pour
déterminer le stade de développement de l’individu ».
Le pic de croissance est atteint à l’âge de 12 ans chez la fille et 14 ans chez le garçon. [10,18]
23
Chapitre I : Rappels et généralités
24
Chapitre I : Rappels et généralités
Bjork a situé les stades suivants sur la courbe de taux de croissance des filles et des garçons.
Apparition des prémolaires ou d’une canine, deux mois après le pic chez les filles et
un an et demi avant le pic chez les garçons.
Apparition d’une 2e molaire deux mois après le pic chez les garçons et un an après le
pic chez les filles. [10,21]
3. La flexion basicrânienne :
L’équilibre maxillo-mandibulaire est le reflet d’une compétition entre ces 2 étages bien avant
l’installation de la denture temporaire.
L’unité occipito-temporale retentit sur la position de la mandibule mais aussi sur la capacité
fonctionnelle de la mandibule à exercer ses déplacements latéraux.
La rotation antérieure occipitale est corrélée à l’élargissement de la base par frontalisation des
pyramides pétreuses des temporaux.
25
Chapitre I : Rappels et généralités
Si la flexion basicrânienne acquise à 3 ans est excessive ; elle génère une position
spatiale trop avancée du corps mandibulaire et un fonctionnement précoce des
temporaux en rotation antéro-externe donnant la classe III squelettique. Les
latéralités s’exercent avec une grande amplitude et stimulent la croissance
mandibulaire. La dynamique faciale de l’enfant entretient la dynamique primitive. La
flexion est accélérée et se prolonge au-delà de 6 ans.
Si la flexion acquise à 3 ans est ralentie ; la mandibule est davantage en rétro position
par insuffisance de frontalisation pétreuse donnant des relations de classe II
squelettique. Les temporaux ont une rotation antéro-externe très limitées au profit de
la rotation postéro-interne avec des latéralités très petites voire inexistantes, les cavités
glénoïdes ne sont pas suffisamment construites en sous squamosale. La dynamique
faciale de l’enfant et la malocclusion classe II retentissent à leur tour sur la dynamique
crânienne primitive de la flexion. [23]
C’est donc de cette flexion basicrânienne ralentie que découle le décalage squelettique de
classe II, que nous approfondirons dans le chapitre suivant.
26
Chapitre II: Les malocclusions de classe II
De toutes les malocclusions, celles de la classe II sont les plus fréquentes et représentent,
selon les auteurs, entre le tiers et la moitié des consultations orthodontiques. Pour la plupart,
elles sont en rapport avec un décalage antéro-postérieur des bases osseuses, la faute en
revenant soit à un maxillaire trop en avant, soit à une mandibule trop en retrait ou les deux, les
torts étant alors partagés. Face à une telle situation le praticien cherchera à réduire ce décalage
squelettique et se tournera alors tout naturellement vers l'orthopédie. [14]
Elle concerne le décalage des bases osseuses du maxillaire et de la mandibule dans le sens
sagittal, sans considération des arcades dentaires.
La classe II : indique que la mandibule est trop postérieure par rapport au maxillaire et/ou que
celui-ci est trop en avant par rapport à la mandibule.
La classe III : indique que la mandibule est trop en avant et/ou le maxillaire trop en arrière
l’un par rapport à l’autre.
La définition de la classe de Ballard n’est déterminée que par une analyse céphalométrique,
un examen radiographique est primordial et obligatoire. [24]
Les malocclusions de classe II peuvent avoir deux types d’origine : héréditaire ou acquise
avec souvent une cause fonctionnelle
On doit considérer l’état fonctionnel de chaque patient sans oublier qu’il existe des structures
cartilagineuses d’origine génétique sur lesquelles nous pouvons intervenir et d’autres
d’origine membraneuse, sur lesquelles nos moyens thérapeutiques seront bénéfiques.
27
Chapitre II: Les malocclusions de classe II
La ventilation buccale est un des facteurs favorisant la classe II surtout s’il y a une
prédisposition à cette dernière par la rotation postérieure mandibulaire.
Figure 30: Développement maxillaire sous l’effet d’une mastication unilatérale gauche
conduisant à la mise en place d’un plan occlusal fonctionnement pathologique
2.2.2.1 Succion digitale : la pression du doigt et du poids de la main sur la mandibule, par un
effet levier, porte la mandibule en arrière et vers le bas favorisant ainsi l’installation de la
classe II.
28
Chapitre II: Les malocclusions de classe II
2.2.2.4 Succion ou mordillement des tissus mous : entre arcade peut provoquer une
infraclusion latérale et/ ou une supraclusion.
2.2.2.5. L’utilisation d’instruments à vent : les instruments à vent avec appui sur les lèvres
ou interposés entre elles, tel que la flûte et le saxophone peuvent modifier leur tonicité.
29
Chapitre II: Les malocclusions de classe II
Dans les pieds creux, on peut constater une augmentation du tonus musculaire postérieur, la
tête est en extension. Cette situation affecte souvent les classes II/1.
30
Chapitre II: Les malocclusions de classe II
3. Formes cliniques :
3.1.1. Définition : les malocclusions de la classe II, division 1, sont des anomalies
caractérisées par une vestibulo-version des incisives supérieures, un surplomb exagéré et des
relations molaires et canines de classe II.
3.1.2. Fréquence: les 3/4 des cas d'une population orthodontique sont constitués par des
malocclusions de la classe II division 1.
L'analyse du type facial permet de différencier trois sous-classes, dont les caractéristiques
sont parfois très éloignées :
31
Chapitre II: Les malocclusions de classe II
Le retentissement esthétique est moins marqué que pour les cas de classe II, division 1, face
longue.
La face est courte plutôt large et carrée. L'étage inférieur paraît assez fréquemment
diminué.
La convexité du profil est augmentée, mais de façon moindre que pour les
malocclusions de la classe II, division 1, face longue, en raison de l'importance de la
symphyse.
Inocclusion labiale ou contacts labiaux en fonction de l'importance de la version
vestibulaire des incisives ;
la symphyse : volume supérieur à la moyenne ;
angle goniaque : obtus.
Figure 34 : photo de profil d’une patiente présentant une classe II, division 1 face courte
Ces anomalies présentent un type de face moyen avec une rotation mandibulaire antérieure
légère.
Elles s'apparentent à des classes II, division 1, face courte, de moindre intensité. Ce sont les
cas les plus fréquents.
32
Chapitre II: Les malocclusions de classe II
3.2.1. Définition : elle est caractérisée par une occlusion distale des secteurs latéraux
mandibulaires, avec une linguo-version des incisives centrales supérieures et parfois latérales
ainsi qu’une supraclusion incisive parfois sévère. L’énoncé d’une classe II/2 constitue en soi
un diagnostic. Cette malocclusion constitue une véritable entité clinique.
3.2.2. Fréquence : cette malocclusion touche 2 à 3 % de la population générale, elle est plus
fréquente chez les filles que chez les garçons dans la proportion 3 à1.
Forme 1: palato version des deux incisives centrales supérieures, avec vestibulo-
version apparente des incisives latérales ; c’est la forme la plus courante
Forme 2: palato-version de 3 ou 4 incisives maxillaires, les canines sont ectopiques en
position vestibulaire ou incluses palatine.
Forme 3 : occlusion en couvercle de boite, cas le plus sévère avec palato-version du
groupe incisivo-canin, supraclusion des canines, il existe une vestibulo-version
exagérée allant jusqu’à l’inocclusion vestibulaire des prémolaires supérieures.
33
Chapitre II: Les malocclusions de classe II
C’est une classe II asymétrique (unilatérale), seul le coté caractérisé par la subdivision est en
classe II dentaire, l’autre côté est en classe I, et elle peut être en relation avec une mastication
unilatérale dominante. [33]
4. La thérapeutique de la classe II :
Dans les situations ou la malocclusion intéresse les trois sens de l’espace, et quel que soit le
type de traitement interceptif ou orthodontique l’ordre à suivre selon les principes de
déverrouillage est le suivant : déverrouillage transversal, puis déverrouillage vertical et
terminer par le sens antéro postérieur.
NB : la classe II division 2 est transformée en classe II /1 puis le traitement sera comme cette
dernière. [25]
34
Chapitre II: Les malocclusions de classe II
Interception par les pistes de PLANAS : la thérapeutique précoce, interceptive des disto-
clusions nécessite de créer ou de retrouver des conditions permettant de promouvoir ces
excursions propulsives de la mandibule. Différents moyens peuvent être envisagés :
Meulages et pistes directes
35
Chapitre II: Les malocclusions de classe II
Un appareil FEB est composé d’un arc facial, d’une unité de génération de force et d’une
unité d'ancrage.
Les différents types de FEO se différencient suivant le type d’ancrage externe utilisé : traction
basse, traction moyenne, traction haute ou combinée.
Pendant la croissance :
Association activateur et force extraorale : cette association peut être utilisée à la fois pour le
contrôle du sens vertical et pour augmenter l’action de freinage de la croissance du maxillaire.
Elle est indiquée dans les cas de classe II à prédominance maxillaire ou bien mixte avec un
schéma de croissance mandibulaire peu favorable (rotation postérieure légère).
La direction de traction est haute avec un appui crânien par casque occipito-pariétal.
L’intensité de la traction élastique est proportionnelle à l’importance du freinage de la
croissance maxillaire.
Concernant le contrôle du sens vertical, selon les réglages des branches externes de l’arc
facial, il est possible de contrôler le plan palatin et le plan d’occlusion.
37
Chapitre II: Les malocclusions de classe II
38
Chapitre III: Les activateurs de classe II
2.1. Historique:
Pierre Robin, à Paris en 1902, est reconnu comme le premier clinicien à entreprendre une
orthopédie fonctionnelle en thérapeutique. Robin a développé un appareil monobloc conçu
pour faire avancer la mandibule pour les patients atteints du syndrome de glossoptose,
39
Chapitre III: Les activateurs de classe II
L'appareil avait prononcé la projection linguale, pour faciliter la rétention le long des surfaces
linguales des dents mandibulaires et maxillaires, et incluait une expansion palatine par la
posture en avant, l'appareil stimule les muscles.
Cela a été suivi de près par un développement parallèle de Viggo Andresen (1910), qui a
développé l'activateur.
Ses théories ont été exploitées au cours des 100 dernières années. [38]
En cas de verrouillage transversal, une étape d'expansion avant la pose de l'activateur, permet
de coordonner les arcades dentaires.
Dans les malocclusions de Classe II/2, une étape d'orthodontie préorthopédique est prévue
afin de vestibulo-verser les incisives maxillaires, ce qui libère le surplomb incisif nécessaire à
la propulsion mandibulaire. Une correction préorthopédique des compensations dento-
alvéolaires, par redressement axial des incisives mandibulaires (correction des
compensations), libère le surplomb incisif nécessaire à la propulsion mandibulaire entrainée
par l'activateur.
Les activateurs de croissance sont des appareils orthopédiques fonctionnels qui induisent une
position de morsure mandibulaire inhabituelle, reproductible, et guidée par un positionnement
occlusal, muqueux ou mécanique. Ils activent les constituants de l’appareil manducateur, et
40
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Rakosi synthétise ainsi le mode d’action des activateurs ; « l’appareil orthopédique transfère
les forces musculaires d’un endroit de la face à un autre. »
Les trois déterminants qui sont impliqués dans l’action des activateurs sont : les déterminants
squelettiques, les déterminants musculaires et les déterminants articulaires.
41
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Lors de l’introduction des activateurs de croissance avec une position thérapeutique différente
de la position de morsure habituelle, des changements dans l’équilibre musculaire se
produisent ; un changement dans la longueur et l’orientation des fibres musculaires dû à cette
position mandibulaire.
Lors de la propulsion, les muscles sont étirés et cherchent à reprendre leur forme initiale
cependant la contrainte de rappel n’est pas proportionnelle à l’étirement.
Deux types de réponse peuvent se produire sur les muscles lors de l’introduction de
l’activateur en bouche :
L’analyse du diagramme longueur-tension montre que la force totale délivrée par un muscle
au cours d’une contraction isométrique 1maximale, en réponse à une stimulation, est le
résultat de l’addition des composantes active et passive.
1
La contraction isométrique est une contraction musculaire telle que la longueur du muscle ne change pas, alors
que la force développée par le muscle augmente.
2
la rhéologie est une branche de la physique qui étudie l’écoulement ou la déformation des corps sous l’effet des
contraintes qui leur est appliqué.
42
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Les réponses retardées sont de natures diverses, entrant dans la catégorie des adaptations
tissulaires à la position de morsure modifiée, demandent un certain temps pour s’installer.
Il s'agit essentiellement des changements de longueurs des muscles, des migrations des
insertions musculaires sur la surface périostée, des modifications des proportions des
segments tendineux, et des changements dans la mosaïque des types de fibres (lentes et
rapides) qui constituent les muscles masticateurs. [28]
Une fonction de croissance durant la période fœtale et les 1ers stades de la période
post natale ;
A l’âge de 20 ans environ on note une diminution de la fonction de croissance de ce
cartilage et l’augmentation de sa fonction articulaire ;
A l’âge adulte le cartilage ne possède qu’une fonction articulaire primordiale.
Les études ont montré que la dynamique articulaire ne peut jouer son rôle qu’en cas de la
mise en jeu de l’ensemble ptérygoïdien latéral-ménisque-frein méniscal postérieur.
43
Chapitre III: Les activateurs de classe II
En effet la bonne coaptation condylo-discale assure les mouvements condylien et discal sur
l’éminence, qui sont indispensables à la prolifération cellulaire pour obtenir une bonne
réponse adaptative.
Dans les conditions normales, le condyle exerçant ses fonctions articulaires, les petites
cellules du périchondre augmentent de volume, se différencient en chondroblastes et
s’hypertrophient ensuite pour devenir des chondrocytes. Le condyle s’agrandit en haut et en
arrière et à la périphérie de son col. Les cellules se différencient en ostéoblastes qui
produisent le collier osseux.
Ceci évitera toute récidive et obligera les dents mandibulaires à avoir une adaptation parfaite
avec les indentations de l’appareil en résine, afin qu’il y ait un maximum de sollicitations du
système proprioceptif parodontal durant l’ICM. [40]
Lautrou en 1993 a proposé une classification des différents types d’activateurs, classification
fondée sur les caractéristiques du dispositif qui provoque le changement de position de
morsure mandibulaire. Il les classe en trois catégories: les activateurs rigides, les activateurs
44
Chapitre III: Les activateurs de classe II
élastiques ou composites et les activateurs propulseurs à butée. Par la suite, se sont ajoutés à
cette classification les activateurs souples et les activateurs associés aux FEO. [40]
Ils dérivent de ceux de Robin et de ceux d’Andresen. Ces appareils, rigides et indéformables,
possèdent une interposition de résine qui dicte à la mandibule une position de morsure
isométrique. Ils se distinguent par leur armature qui fixe la position de morsure grâce à
l’interposition de résine et qui transmet au massif facial la réponse fonctionnelle à la position
mandibulaire thérapeutique : c’est « l’effet-activateur ».
Ce sont essentiellement des dispositifs construits le plus souvent en hyperpropulsion
mandibulaire. La réaction viscoélastique des muscles rétropulseurs induit un effet activateur
dont la ligne d’action passe largement en dessous des centres de résistance du maxillaire et de
la denture en induisant une rotation horaire parasite des constituants squelettiques et
dentoalvéolaires qui impose l’utilisation d’une force extraorale antérieure combinée pour en
réduire l’effet et limiter son retentissement facial sur le sens vertical en donnant une résultante
des forces passant au plus près du centre de résistance du maxillaire.
L’effet activateur combiné des muscles élévateurs et rétropulseurs est transmis aux dents et au
squelette maxillaire par l’interposition de résine et freine leur déplacement de croissance en
bas et en avant. Ce principe est retenu par tous les auteurs pour l’effet maxillaire; cet effet
peut être modulé aussi bien au niveau squelettique que dentoalvéolaire maxillaire par la
combinaison d’une force extraorale judicieusement orientée.
À la mandibule, l’effet activateur donne une ligne d’action de sens opposé à celle de l’effet
activateur maxillaire, mais dont les conséquences sur la denture sont mineures. C’est surtout
la mandibule qui bénéficie de cet effet par un allongement de ses dimensions, de l’articulation
à la symphyse ; ce gain mandibulaire en longueur est exploité au mieux dans la réponse
mandibulaire lorsque les paramètres de la divergence faciale restent stables. [40]
45
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Indications :
la classe II division 1 sans DDM
rétro position mandibulaire
Deepbite
Description et mode d’action : composé d’une seule pièce. L’occlusion ne peut se faire
dans la résine qu’en propulsion. Les ailettes obligent la langue à aller au palais. On a
un faux palais et des volets sub-linguaux pour permettre à la langue de décoller à la
déglutition (comme une rampe de lancement).
Avantage :
Esthétique : car pas très visible mais surtout parce qu’il rétablit un bon équilibre facial.
Fonctionnel : rôle de bouchon qui facilite la rééducation de la ventilation.
Thérapeutique : rôle fonctionnel et de potentialisation de la croissance mandibulaire
car la mandibule est en propulsion dans l’appareil. Elle vient en contrainte se mettre
en propulsion car on ne peut pas serrer derrière sinon on est dans les ailettes.
46
Chapitre III: Les activateurs de classe II
47
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Mode d’action :
Ses effets sont à la fois orthopédiques et orthodontiques. L’activateur d’Andresen est utilisé
en hyperpropulsion.
La position de propulsion provoque une contraction des muscles ptérygoïdiens latéraux, ce
qui stimule l’activité des centres de croissance mandibulaires. Cette position entraîne
également une mise en tension des muscles rétropulseurs. Celle-ci entraîne une force inverse
de recul mandibulaire qui est transmise, par l’intermédiaire de l’activateur, au maxillaire qui
est ainsi freiné dans sa croissance sagittale.
48
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Mode d’utilisation :
Contrôle dans le sens sagittal : pour éviter la linguoversion des incisives maxillaires,
on peut adjoindre à l’appareil un ressort rétro-incisif type Schwartz ou recouvrir
totalement de résine la face vestibulaire des incisives.
Le contrôle de la vestibulo version incisive mandibulaire est plus complexe. L’appareil doit
être construit avec une propulsion modérée afin de diminuer la sollicitation des rétropulseurs
et avec une interposition de résine augmentée.
La meilleure garantie de voir se développer une bonne réponse squelettique est de maîtriser la
version des incisives, en direction vestibulaire à la mandibule et linguale au maxillaire.
49
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Les contre-indications :
sujets non coopérants ;
cas de DDM excessive ou d’extraction ;
un schéma de croissance verticale ;
difficultés respiratoires (asthme) ;
hypotonicité musculaires. [38]
Ce sont des appareils parfaitement indiqués pour une propulsion progressive. Ils
accompagnent la croissance mandibulaire, en provoquant un rattrapage avec une propulsion
qui est
Ces activateurs sont dérivés du Gebissformer de Bimler, et sont constitués de plusieurs pièces
de résine solidarisées ou guidées par des fils métalliques orthodontiques. Ils ont un dispositif
de propulsion de la mandibule qui laisse une liberté de mouvement à celle-ci tout en la
guidant, contrairement au monobloc qui donne une seule position de morsure en
intercuspidation isométrique. [30]
Définition :
L’activateur de Bimler est un appareil myodynamique qui agit essentiellement sur l’activité
musculaire qu’il engendre et sur la position et la fonction linguale. [30]
50
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Une partie maxillaire constituée :d’un arc vestibulaire dont les extrémités distales se
terminent dans deux ailerons palatins en résine ; ces ailerons sont solidarisés par un
ressort de Coffin et portent, dans leur partie antérieure deux ressorts frontaux revêtus
de tubes de caoutchouc qui, positionnés en fonction de la malocclusion à corriger,
permettent le rangement des incisives maxillaires ; le bord occlusal des incisives
inférieures doit porter sur ces ressorts frontaux qui jouent le rôle de plan d’épaisseur ;
ainsi, se trouve constitué, par la résine préincisive mandibulaire et par les ressorts
frontaux rétro-incisifs maxillaires, un dispositif identique à l’équiplan de Planas. Si
une expansion transversale est nécessaire l’appareil peut être muni d’un vérin médian.
Les extrémités distales des arcs labiolinguaux inférieurs assurent une jonction
postérieure entre les deux parties de l’appareil.
51
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Indications :
Il existe trois types d’activateurs de Bimler dont les indications dépendent de la classification
d’angle et essentiellement de la position des incisives :
• type A : appareil standard, essentiellement utilisé pour les décalages avec des incisives
maxillaires en protrusion (classe II/1) ;
• type B : pour les décalages avec des incisives maxillaires en rétrusion (classe II/2) ;
• type C : pour les décalages avec inversé d’articulé incisif (classe III).
Dans les trois types, il existe des sous-types qui présentent des variations pour s’adapter aux
différentes situations à traiter :
• patient présentant une biproalvéolie (ce sous-type n’existe que pour les types A et C)
Mode d’action :
Mode d’action vertical : cet appareil est construit en occlusion corrigée sagittale et en
surélévation, ce qui permet l’égression des dents postérieures tandis que les ressorts
frontaux rétroincisifs supérieurs revêtus de tubes de caoutchouc reçoivent les incisives
mandibulaires jouant ainsi le rôle de plan d’épaisseur antérieur.
Mode d’action transversal : si le maxillaire et la mandibule sont au repos, les ailerons
directeurs du maxillaire et les fils directeurs de la mandibule s’appliquent librement
52
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Avantages :
porté la nuit ;
laisse libre les mouvements mandibulaire / maxillaire dans le but d’obtenir une
grande activité musculaire ;
forces légères et continues ;
effet plus rapide. [44]
Définition :
Ainsi, la correction des classes II passe par l’élimination des défauts de posture et de la
musculature de soutien.
53
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Description :
Cet appareil est constitué de trois types d’écrans en résine réunis par des fils métalliques :
Des écrans vestibulaires ou jugaux qui maintiennent les muscles péribuccaux à
distance (orbiculaire et buccinateur) et suppriment les pressions sur le vestibule ; ils
permettent d’augmenter l’espace dynamique oral et favoriser l’éruption dentaire ;
Des pelotes labiales mandibulaires qui éloignent l’orbiculaire ; permettent de
récupérer une jonction correcte des lèvres et stimulent la contraction des orbiculaires ;
Un arc vestibulaire qui transmet aux dents des forces générées par les muscles oro-
faciaux ;
Deux boucles canines qui ont pour rôle de stabiliser l’appareil ;
Un arc palatin qui part des écrans vestibulaires et passe entre canine et prémolaire il
empêche les incisives supérieures de se lingualer.
Un écran lingual qui s’appuie sur la muqueuse linguale en dessous du collet gingival
des dents inférieures. Il s’étend distalement jusqu’aux racines des deuxièmes.
prémolaires inférieures. Il ne doit pas être en contact avec les dents inferieures. Sa
fonction est de corriger la mauvaise attitude posturale des muscles élévateurs de la
mandibule par une gymnastique forcée. Dans la correction de la rétrusion
mandibulaire le repositionnement antérieur 2 à 3 mm provoque une stimulation
sensorielle qui active les propriocepteurs de la gencive et du périoste sous-jacent puis
par un mécanisme de feed back stimule les muscles propulseurs qui éliminent ce
signal nociceptif.
Les boucliers buccaux sont dégagés de 2,5 mm dans la moitié supérieure et 0,5 mm
dans la moitié inférieure pour faciliter l'expansion.
54
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Mode d’action :
Il agit comme un exerciseur orthopédique grâce à ses écrans vestibulaires et ses pelotes
labiales placées à distance des procès alvéolaires. Ils induisent une tension au niveau des
sillons vestibulaires et favorisent l’effet de la langue à l’intérieur des arcades.
De plus, les boucliers buccaux et les pelotes antérieurs inférieurs étaient destinés à induire une
traction sur la couche périostée, stimulant la formation osseuse.
Le régulateur de fonction entraîne des effets squelettiques et dentoalvéolaires :
• il augmente le volume de la cavité buccale par expansion dans les trois sens de l’espace ;
• il corrige le manque de tonus de la musculature oro faciale ;
• il permet la protrusion mandibulaire.
Inconvénients :
La dimension verticale est maintenue par la hauteur des boucliers buccaux. Par conséquent,
bien que le parage des boucliers puisse être entrepris dans le but d'améliorer le confort et la
conformité, cela peut influencer la dimension verticale et risquer de placer des forces
excessives des fils de repos linguaux sur les incisives inférieures provoquant une inclinaison
supplémentaire, car celles-ci peuvent entrer en contact avec les incisives supérieures dans une
position plus gingivale. Lorsqu'une inclinaison excessive des incisives mandibulaires se
produit, il peut être envisagé de retirer les fils linguaux pour permettre aux incisives
mandibulaires de se redresser dans une position plus stable. [42]
3.2.3.Bionator de Balters :
Définition :
Le bionator, conçu par Balters en 1950, est peut-être un des activateurs les plus utilisés par les
orthodontistes. Cet appareil est un Andresen très allégé, moins encombrant et plus élastique.
55
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Indications : l'utilisation du bionator standard, dans le traitement des Classes II, 1 est
indiqué dans les conditions suivantes :
arcades dentaires bien alignées ;
mandibule en rétroposition fonctionnelle ;
décalage squelettique peu important;
vestibulo-version des incisives supérieures.
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Chapitre III: Les activateurs de classe II
Contre-indications :
Classe II due à une promaxillie;
typologie dolichofaciale;
vestibulo-version des incisives inférieures. [43]
Mode d’action :
Le Bionator va guider la langue vers une position plus antérieure d'une part du fait du
repositionnement en avant de la mandibule qui augmente le volume de la boite à langue et
d'autre part du fait de la stimulation de l'anse palatine. [30]
Le palais est libéré, la résine remplacée par une barre palatine de stabilisation pour permettre
le contact proprioceptif avec la langue. Les écrans vestibulaires latéraux éloignent les joues de
la denture l'arc vestibulaire antérieur favorise la fermeture des lèvres.
Le bionator peut être considéré comme un appareil intermédiaire entre l'activateur d’Andresen
et les appareils élastiques ou composites, type régulateur de fonction de Fränkel. [25]
Avantages :
Taille réduite donc peut être porté jour et nuit ;
Arc labial a un effet protecteur sur les muscles périoraux ;
Action plus rapide que l'activateur classique.
Inconvénients :
Difficile à gérer ;
Potentiel de distorsion élevé. [44]
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Chapitre III: Les activateurs de classe II
Définition :
Description :
Il est constitué d'une plaque palatine et d'une plaque mandibulaire, chacune à vérin, si indiqué,
reliées de chaque côté par une grande boucle élastique d'un fil assez gros à la lisière de la joue
et du fond du vestibule ; ces deux boucles sont insérées entre canines et prémolaires sur les
quatre hémi-arcades : de la sorte ces boucles font naître sur les deux appareils une action
propulsante ou rétropulsante, d'où action mixte (orthopédique et orthodontique). De plus, les
mouvements de latéralité sont respectés.
Il est donc composé de 2 plaques acryliques actives, reliées par un arc appelé Loop Kinetor;
des tubes en plastique entre les plaques, dans la région occlusale bilatérale, dont la fonction
est de stimuler la morsure, transmettant les impulsions aux dents et au parodonte. [48]
58
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Indications :
Occlusion antérieure ouverte ;
Surplomb marqué ;
Hypofonction masticatoire.
Avantage :
La particularité de Kinetor est représentée par la présence sur la surface occlusale (donc
interposée entre les arcades) de tubules élastiques en caoutchouc avec une fonction
amortissante et stimulante du système musculaire masticateur.
Inconvénient :
Fréquentes ruptures des arcs de connexion et le déplacement éventuel des tubes en plastique
compromettent la sécurité, permettant l'ingestion accidentelle de ceux-ci. [47]
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Chapitre III: Les activateurs de classe II
Description
Maxillaire :
Attelle maxillaire munie d’un vérin d'expansion et antérieurement sur ressort de serrage
incisif. Des crochets Adams au niveau des premières molaires.
Des coussinets linguaux pour l'amélioration de la croissance mandibulaire sont insérés dans
l'attelle qui porte également des écrans latéraux et labiaux détachables
Ce système offre une flexibilité considérable dans la conception, tout comme avec un appareil
fixé.
1. Moyens de rétention: avec des crochets Adams sur les premières molaires et si nécessaire
sur la seconde.
Un corps en acrylique s’étendant aussi loin que le lingual de la mandibule que possible sans
trop s'étendre et causer de traumatisme
60
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Celles-ci entre en contact avec le ressort vertical sur la plaque supérieure pour régler la
position antérieure sur la mandibule
4. Un pare-chocs pour les lèvres ( lipbumper ) : avec ajout de tubes buccaux, lorsqu'un
ancrage plus bas ou une correction des tissus mous est nécessaire, comme avec une lèvre
inférieure fine.
o Sur bagues : l'appareil mandibulaire fixe est similaire à un arc lingual standard,
avec des bagues scellées aux premières molaires, mais avec des « épaules » de 3
mm mésiales pliées aux bagues.
Mode d'action:
L’arcade maxillaire est élargie avec un vérin afin d’empêcher l’articulé croisé et aménager
plus d'espace pour l'alignement dentaire.
Une face rigide connectée à la plaque palatine est utilisée pour retarder la croissance
maxillaire et contrôler le développement vertical du maxillaire.
Des écrans buccaux sont utilisés pour le confort des tissus mous.
Avancement mandibulaire: produit par projection verticale de ressort dans la première zone
molaire qui engage les "épaules linguales" sur le composant mandibulaire.
61
Chapitre III: Les activateurs de classe II
La projection est sur le côté lingual des dents, donc il n’y a pas d'interférence occlusale, ce qui
évite l'augmentation indésirable de la hauteur faciale inférieure qui peut accompagner
l'utilisation d'un appareil orthopédique.
Avantages :
Harmonisation des traits du visage ;
Équilibre des fonctions oro-faciales ;
Aplatissement de la lèvre supérieure par rétraction est évité ;
La phase orthopédique ne dure que 10 mois. [48-50]
À l’origine de ces appareils, la bielle de Herbst, abandonnée pendant plus de 40 ans, est
réapparue avec Pancherz.
Le quatre pièces de Chateau, le Twinblock de Clark et l’hyperpropulseur de Bassigny ont des
mécanismes de propulsion assimilables à ceux de la bielle de Herbst et peuvent aussi
comporter des auxiliaires du type force extraorale ou tractions élastiques. [40]
62
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Mode d’action: des plans de glissement métalliques enrobés dans la résine au niveau
lingual adapté à l’orientation des barres de MULLER et laissant un léger jeu en
latéralité permettant à la mandibule d’être constamment en propulsion forcée. La
surélévation est minime parfois même inexistante. Il est possible d’adjoindre une force
extrabuccale sur des crochets Adams comportant des tubes soudés. Sa conception ne
doit pas gêner la phonation du patient.
Effets :
o Orthopédique : léger recul du point A, légère bascule du plan palatin en bas et
en avant, augmentation significative de la croissance mandibulaire.
o Orthodontique : légère linguoversion des incisives supérieures.
63
Chapitre III: Les activateurs de classe II
64
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Le port : l’arceau de propulsion amovible autorise le port des plaques toute la journée,
en dehors des repas. [52]
65
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Description :
A l’inverse du monobloc, il est d’apparence complexe mais facile à manipuler tandis que les
monoblocs et activateurs sont simples à regarder et difficiles à bien utiliser.
Il comprend 4 pièces :
1ère pièce : est une plaque palatine munie de tubes porte-accessoires et d’un vérin
médian
2ème pièce : est une plaque mandibulaire très simple.
3ème pièce : est un arceau de propulsion
4ème pièce : équiplan épais avec ou sans traction péricranienne.
Dans ses premiers temps, l’ensemble équiplan/arceau était d’une seule pièce, et formait avec
les 1ère et 2ème pièces un « 3 pièce ». L’éclatement en 4 pièces n’a été dicté que par des raisons
de facilité et de fabrication plus grande. [52].
66
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Mode d’action :
Le « quatre-pièces », soit un équiplan épais couplé à un plan de surélévation rétro-incisif
supérieur, va permettre la correction de cette supraclusie par blocage de l’égression
physiologique des incisives supérieures et inférieures et stimulation de l’égression des
molaires. Pour ce faire, il ne doit pas entrer en contact avec les plaques mais seulement avec
les dents. L’épaisseur conseillée de l’équiplan est de 3 mm. Il est porté par deux fils d’acier
d’un diamètre de 1,2 mm insérés dans les tubes latéraux de la plaque palatine.
En cas de promaxillie, une force extraorale est couplée au dispositif. [11]
Effets :
Si le dispositif est porté comme il se doit, c’est-à-dire 12 heures par jour impérativement, la
supraclusion diminue rapidement (de 0,2 à 0,6 mm par mois selon Château). Le vérin
supérieur est activé de la quantité nécessaire pour obtenir un bon engrènement transversal et
le bandeau vestibulaire réglé à chaque séance, jusqu’à l’obtention d’une inclinaison incisive
supérieure convenable. [52]
Indications :
C’est un ensemble amovible qui permet le traitement de toutes les variétés de classe II : avec
ou sans supraclusion incisive, avec proversion ou rétroversion à condition qu’on ne soit pas
après la fin de croissance.
67
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Inspiré après la mise au point de l’équiplan de Planas dont le principe est de libérer les
mouvements de latéralité mandibulaire
Avantage : toutes les actions sont menées simultanément, ce qui raccourcit d’autant la
durée du traitement.
Inconvénient : il provoque des défauts de prononciation. [11]
Les appareils fixes parmi lesquels les bielles de Herbst sur bagues.
Les appareils amovibles parmi lesquels : les bielles de Herbst sur gouttières.
68
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Bielles de Herbst sur gouttières : c’est à Mc Namara et Howe que l’on doit
l’amovibilité de ces appareils. Ce dispositif comprend :
1. Des gouttières :
Maxillaire : est en résine autopolymérisable munie d’un fil métallique de renfort. Cette
gouttière peut être totale recouvrant la totalité de l’arcade ou partielle laissant libre les
incisives centrales et latérales.
Mandibulaire : en résine autopolymérisable avec fil métallique de renfort recouvrant
toute l’arcade mandibulaire. Au niveau antérieur les volets vestibulaire et lingual
doivent être le plus bas possible afin de mieux répartir les forces développés par les
bielles sur l’arcade dento-alvéolaire.
2. Des auxiliaires : peuvent êtres adjoints comme un disjoncteur, une barre transpalatine, des
tubes vestibulaires afin de permettre le port des forces extra orales
3. bras téléscopiques : au nombre de deux, ils relient les deux gouttières constitués chacun
par : un tube, une bielle, deux pivots et deux vis.
69
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Afin de pouvoir réaliser une propulsion, Mc Namara insiste sur la nécessité de décompenser
l’occlusion mandibulaire transversalement, antéropostérieurement, et verticalement dans de
bonnes conditions, sans interférences occlusales.
La quantité de propulsion initiale ne doit pas dépasser 3 à 4 mm afin de réduire les effets
dento-alvéolaires de l’appareil, les problèmes de mastication et les douleurs musculaires. Des
tubes de 2 à 3 mm sertis au piston sont rajoutés toutes les 6 semaines jusqu’à l’obtention de
rapports dentaires surcorrigés. Selon Pancherz et Wieslander, le traitement précoce par bielles
est un facteur de récidive de par l’occlusion post thérapeutique instable ; d’où l’intérêt de
traiter en denture permanente.
70
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Durée du port : le port du dispositif 24 heures sur 24 permet d'obtenir des résultats en
un temps relativement court (6 à 8 mois voire 12 mois)
Indications :
Malocclusion de Classe II avec une bonne largeur de la voûte palatine ;
Dysfonction des ATM.
Contre-indications :
Avantages :
Il est fixé aux dents ;
Il est actif 24h sur 24 ;
Il ne nécessite pas la coopération du patient ;
Période de traitement courte entre 6 et 8 mois.
Inconvénients :
Le principal inconvénient est que les axes et les vis qui fixent les tiges à la partie
inférieure dépassent la joue. Ceci est extrêmement irritant et les patients doivent être
encouragés à dormir sur le dos pour minimiser l'inconfort.
Le retrait de l'appareil Herbst est une autre situation qui peut prendre du temps. [41]
71
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Figure 63: bielle de Martine Tavernier ; une bielle télescopique qui relie les
deux plaques en résine amovibles maxillaire et mandibulaire comportant des
crochets Adams, à la partie antérieur un crochet vestibulaire
Le premier Twin block a été créé le 7 septembre 1997 par william Clark.
Description : C’est un appareil constitué de deux blocs de résine (un au maxillaire bloc
A et l’autre à la mandibule bloc B) inclus dans des plaques amovibles qui tiennent
par :
Un bandeau vestibulaire,
72
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Les blocs s’articulent suivant un plan incliné en haut en avant à 45° qui entraîne une
propulsion mandibulaire de 5 à 7 mm avec une ouverture de 4 à 5mm
Contre-indications :
classe II squelettique avec prognathie maxillaire ;
Encombrement dentaire ;
Vestibulo-version des incisives inferieurs ;
Avantages :
Confortable et esthétique
N’interfère pas avec les fonctions oro-faciales
73
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Le PUL est un appareil amovible fonctionnel qui a pour but de corriger le décalage et
harmoniser les maxillaires supérieur et inferieur dans le sens sagittal, transversal, vertical et
fonctionnel d’où son appellation harmonisateur 4D. C’est un appareil multi actions, discret et
presque invisible, l’adaptation est rapide. [54]
74
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Avantages du PUL :
Meilleure coopération du patient : esthétique et confortable, peu encombrant, port
continu;
Physiologique : propulsion douce grâce aux ressorts intégrés amortisseurs pour les
ATM qui gardent une liberté totale en latéralité et en rétropropulsion ;
Universel : il est indiqué pour toutes les typologies faciales et spécialement l’hyper
divergence et dolychofaciale ;
Multi actions : grâce à son armature soudée au laser et son design, il peut contenir
différents accessoires qui lui permettent de traiter simultanément le sens sagittal,
transversal, vertical et fonctionnel pour un gain de temps de traitement. d’où son
appellation de PUL multi-actions pour les anomalies de classe II, classe III et en
contention 4D anti-récidive. [23,54]
Inconvénients du PUL :
Appuis sur les dents et la gencive l’appareil peut créer les desmodontites et douleurs
gingivales constatées au réveil ;
Le temps de confection de l’appareil est à l’ origine d’un coût final élevé ;
75
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Définition et description :
L'appareil MARS est un appareil fonctionnel attaché aux arcs orthodontiques conçu pour
maintenir la mandibule en classe II dans une position antérieure.
L'appareil MARS est composé d'une paire d’entretoises, dont les extrémités sont attachées
aux arcs supérieurs et inférieurs au moyen d'un dispositif de verrouillage.
L’appareil est fixé aux arcs rectangulaires d’un appareil orthodontique allant de la molaire
supérieure aux canines inférieures.
Mode d’action :
Le but de l'appareil MARS est de maintenir la mandibule dans une position saillante continue
pendant la fermeture de la mâchoire ainsi que pendant tous les mouvements d'ouverture et de
fermeture. La fonction de l'appareil MARS est similaire à celle de l'appareil Herbst.
Les avantages :
L'appareil MARS ne nécessite ni soudure ni procédures laboratoires approfondies ;
Incidence minimale de casse ;
Se fixe ou se retire facilement du fil orthodontique ;
Il est fixe pas de nécessité de l'enlever pour manger ou parler ;
Pas de version des incisives inferieures ;
Un contrôle du nivellement.
Cet appareil a les avantages des appareils multi bagues (corriger les malpositions dentaires,
fermer les espaces consécutifs aux extractions, aligner les dents et obtenir les inclinaisons
idéales) ainsi que les avantages des appareils fonctionnels et des élastiques de classe II. [55]
76
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Figure 66 : bras télescopiques du MARS. La vis de verrouillage est illustrée dans l'encadré
en bas .
Les inconvénients :
Il ne peut être utilisé en denture mixte du fait qu’il est utilisé avec un appreil fixe
multiattaches.
Béance postérieure provisoire qui disparait 2 à 3 semaine après le traitement . [55]
77
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Le Jasper Jumper est un appareil fonctionnel fixe considéré comme une option efficace pour
le traitement de classe II, division I. Il est constitué d'un module d'alimentation
intraoral flexible, comparable à l'appareil Herbst, avec l'avantage de la flexibilité, et est
considéré comme excellent en raison de la grande tolérance des patients. Cet appareil a été
développé pour effectuer des forces légères et continues pour la correction de classe II,
simulant les effets des appareils activateurs.
Le jasper jumper corrige la malocclusion par des changements dento-alvéolaires, étant utile
dans les cas où la croissance est terminée ou va s'arrêter. Une autre indication concerne les
patients qui refusent la chirurgie orthognatique. Cet appareil élimine la nécessité
d'une coopération du patient, mais quand il fait face à la rupture et de réparation constante, ils
peuvent transférer la collaboration au professionnel. [56]
Définition :
L'appareil MARA est l'un des nombreux appareils orthodontiques conçus pour corriger les
overjets. Il entre dans la catégorie des «appareils fonctionnels fixes».
Le MARA est un appareil qui maintient la mandibule vers l'avant stimulant ainsi sa
croissance.
78
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Description :
La conception MARA de base utilise un «bras» horizontal dans l'arcade inférieure qui s'étend
latéralement à partir d'une couronne en acier inoxydable sur la première molaire inférieure.
Une couronne sur la première molaire supérieure a un «coude» vertical qui guide la
mandibule vers l'avant dans la position souhaitée. Lorsqu'il est correctement ajusté, la seule
façon pour le patient de mordre est de faire glisser la mandibule vers l'avant afin que les bras
inférieurs glissent devant les coudes.
3.3.11. Le FORSUS :
Définition :
Un appareil Forsus est un appareil fixe qui agit simultanément sur les dents supérieures et
inférieures. Cela fonctionne en tirant le maxillaire vers l'arrière et en poussant la mandibule
vers l'avant.
79
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Description :
L'appareil Forsus se compose de tiges hélicoïdales à ressort qui sont fixées de façon
permanente à l’appareil multi-attache du patient. De chaque côté de la bouche, le ressort de
morsure en métal est attaché au tube de la première molaire supérieure. Il est ensuite connecté
au fil de l'arc inférieur. Il fonctionne de manière similaire aux élastiques orthodontiques
traditionnels, cependant, il n'a pas besoin d'être remplacé par le patient.
Indications : l'appareil Forsus est utilisé pour corriger un grand décalage entre les
mâchoires chez les patients en période de croissance.
Mode d’action :
Le forsus est utilisé dans tous les cas de classe II mais plus particulièrement dans les cas les
plus extrêmes que les élastiques orthodontiques normaux pourraient ne pas pouvoir corriger
ou que le forsus corrigerait plus rapidement. Cela peut réduire le temps dans les appareils
orthodontiques limitant ou éliminant fondamentalement l'utilisation d'élastiques
orthodontiques ordinaires. L'appareil est conçu pour aligner les dents et réduire la
supraclusion et favoriser la croissance adéquate de la mâchoire chez les patients.
Avantages :
80
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Figure 71 : Forsus
81
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Autres avantages :
Rendement élevé grâce aux forces constantes exercées par les ressorts en nickel titane
très élastiques agissant des deux cotés ;
Facile à utiliser, vissé sur les mâchoires supérieure et inférieure comme système de
double verrouillage ou comme fil d’ancrage, dans lequel l’extrémité supérieure est
ligaturée dans le tube molaire ;
Gain de temps et d’argent : aucun travail de laboratoire n’est nécessaire. [59]
Est un appareil universel fonctionnel fixe qui résulte de la combinaison entre l’appareil de
Herbst (comme télescope) et le Jasper Jumper (comme ressort).
Il produit des forces constantes, principalement horizontales, lorsque la bouche est fermée.
Le SUS est doux pour les articulations temporo-mandibulaires et aide à éviter les extractions
et les opérations dysgnathiques.
Indications :
Patient non coopérant ;
Classe II tardive ;
82
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Avantages :
Application universelle avec une seule taille qui convient à tous les patients par
rapport au Forsus dans lequel un stock de plusieurs tailles doit être conservé ;
Les pièces principales sont autoclavables et durables ;
Manipulation et installation faciles en quelques minutes seulement ;
Fixation facile et sûre de l’arc ;
Les forces légères et constantes ainsi que la thérapie par brackets permettent un temps
de traitement plus court (moins de 6 mois) [60]
C’est grâce à ces progrès dans le domaine de la plasturgie que Gugino et Yoshii ont pensé à
utiliser les propriétés élastiques d’un matériau pour construire des appareils souples en
élastomère injecté : le polyvinyle silicone.
Au même titre que les activateurs rigides, l’activateur souple Elasto-Osamu peut recevoir des
auxiliaires type force extraorale et/ou un arc interne pour une meilleure coordination
83
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Les trois degrés de dureté possibles de matériau permettent de faire varier les possibilités
élastiques dans les zones choisies, plus fermes ou plus souples selon les objectifs définis.
[30]
Ils sont réservés à des décalages squelettiques de faible amplitude, associés à de légers
problèmes de malocclusion. Il est possible de traiter des décalages plus importants, à
condition d’utiliser plusieurs appareils successifs, tous programmés individuellement pour le
patient concerné.
Il est important de préciser que si le concept de traitement change grâce à ces nouveaux
matériaux, le principe de fonctionnement des activateurs reste identique et ne doit en aucun
cas être négligé. [30]
84
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Inconvénients :
Le plus difficile est d'extrapoler (un peu comme dans les traitements en lingual) les
réactions non désirées, ce qui oblige à établir une prescription lors de la construction
du set-up qui intègre des sur-corrections aussi bien verticales que transversales et
sagittales.
Lorsque l'appareil est construit, il n'y a plus guère de modifications possibles, compte
tenu du coût élevé de l'appareil, cela représente son principal défaut. [30]
85
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Hasund est le premier à décrire l’utilisation d’un activateur associé à une force extraorale.
Cette association peut être utilisée à la fois pour le contrôle du sens vertical et pour
augmenter l’action de freinage de la croissance du maxillaire. [30]
Elle est indiquée dans les cas de classe II à prédominance maxillaire ou bien mixte avec un
schéma de croissance mandibulaire peu favorable (rotation postérieure légère).
La direction de traction est haute avec un appui crânien par casque occipito-pariétal.
Concernant le contrôle du sens vertical, selon les réglages des branches externes de l’arc
facial, il est possible de contrôler le plan palatin et le plan d’occlusion. [30]
Ce contrôle est basé sur les principes de Teuscher. Il énonce un concept global de l’utilisation
de cet appareil en analysant les conditions biomécaniques au niveau du massif facial, de la
force résultant de l’effet activateur et de la force extraorale. [30]
Les forces engendrées par le dispositif extraoral ont une ligne d’action différente selon
l’orientation des branches externes ; selon que cette ligne d’action passe par le centre de
résistance, au-dessus ou au-dessous, il y a création d’un moment nul, positif ou négatif qui
est à l’origine d’une translation, d’une bascule horaire ou antihoraire des différents éléments.
Applications :
Si l’on considère l’activateur seul, la réaction des muscles rétropulseurs mis en jeu induit une
force dont la ligne d’action passe au-dessous du centre de résistance maxillaire et
alvéolodentaire, induisant ainsi une rotation horaire parasite du maxillaire et du plan
d’occlusion. Cette rotation postérieure atténue les effets de la correction de la classe II et
entraîne une augmentation de la dimension verticale.
Ainsi, l’utilisation d’une force extraorale permet de modifier la direction de la résultante des
forces.
87
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Selon le modèle de Teuscher, parfaitement décrit par Chabre, trois cas de figures peuvent
se présenter en fonction de l’orientation des branches externes de l’arc facial.
Les branches externes sont basses: le vecteur de force engendré passe sous les deux
centres de résistance. Il en résulte une bascule horaire des plans palatin et occlusal
avec descente de leur partie antérieure et maintien, voire remontée de leur partie
postérieure. Ceci se traduit par une augmentation du recouvrement incisif et une
diminution de la hauteur faciale postérieure. Cet effet est recherché dans les cas méso-
ou dolichofaciaux avec béance incisive.
2
°
1
° 2
Les branches externes sont moyennes : le vecteur de force passe au-dessus du centre
de résistance alvéolodentaire et au-dessous du centre de résistance du maxillaire. Il
en résulte une bascule antihoraire du plan occlusal et horaire du plan palatin.
Cliniquement, cela se traduit par une diminution du recouvrement incisif et une faible
augmentation de la hauteur faciale postérieure. Cet effet est recherché dans les cas de
supraclusion modérée à type normodivergent ou légèrement hypodivergent.
88
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Les branches externes sont hautes : le vecteur de force passe au-dessus du centre de
résistance alvéolo-dentaire et maxillaire entraînant une bascule antihoraire du plan
d’occlusion et du plan palatin avec remontée de la partie antérieure et descente de la
partie postérieure. Ceci permet une correction du recouvrement incisif et une
augmentation de la hauteur faciale postérieure entraînant une rotation postérieure. Cet
effet est recherché dans les cas brachyfaciaux avec forte supraclusion. [30]
2
°
1
°
2
89
Chapitre III: Les activateurs de classe II
La croissance du maxillaire, représentée par le plan palatin, ralentit vers le bas et l’avant,
avec une possibilité de contrôler sa bascule. [30]
Comme nous l’avons évoqué précédemment, les effets parasites de l’activateur dans le sens
vertical sont diminués en orientant la ligne d’action de la force extraorale et donc en modifiant
la résultante des forces par rapport au centre de résistance du maxillaire et de la denture.
Le réglage des branches externes s’effectue en longueur de manière à ce que les crochets
arrivent en regard des dents de 6 ans et en orientation selon les effets recherchés .
L’intérêt de la force extraorale réside dans la suppression des meulages des secteurs latéraux
dans le but de corriger une supraclusion. Le fait de supprimer les meulages de résine
latéraux permet d’éviter une égression molaire et ainsi une rotation mandibulaire postérieure
avec augmentation de la dimension verticale.
Selon Chabre, la présence de résine inter occlusale dans la région molaire et prémolaire
permet d’obtenir une rotation molaire mandibulaire et potentialise l’avancée de la symphyse
mandibulaire.
Description :
L’activateur comprend au niveau de sa partie maxillaire une plaque dégagée au palais ; les
deux parties de résine latérale sont reliées par une barre palatine augmentant la stabilité de
l’appareil. Des auxiliaires peuvent être ajoutés :
90
Chapitre III: Les activateurs de classe II
au niveau mandibulaire, dans les cas d’interposition labiale inférieure, des pelotes
labiales permettent le positionnement de la lèvre sur les incisives maxillaires. La
propulsion ne dépasse pas 6 mm (position de bout à bout incisif) ;
La force extra-orale est amovible et insérée dans des tubes localisés au niveau des
prémolaires maxillaires ;
Les branches externes sont courtes et relevées.
Chabre utilise également une association activateur et force extra-orale à traction haute mais
l’arc facial est incorporé dans la résine.
La partie mandibulaire intéresse les faces linguales des dents et des procès alvéolaires. Les
ailettes linguales doivent être profondes afin d’avoir le maximum d’appui sur la mandibule et
de solliciter le moins possible les incisives mandibulaires afin d’éviter leur vestibuloversion.
L’activateur est construit en propulsion maximale non forcée avec une surélévation molaire
de l’ordre de 4 à 6 mm mais pouvant varier en fonction du degré de supraclusion incisive
(plus elle est importante, plus la surélévation est forte).
Le deuxième élément de l’appareil est l’arc facial, dont l’arc interne est entièrement inclus
dans la résine du côté vestibulaire de l’arcade maxillaire.
91
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Les branches externes sont courtes et relevées faisant un angle plus ou moins important avec
le plan d’occlusion en fonction des mouvements verticaux recherchés.
L’appui crânien est occipital et détermine ainsi un vecteur de force dont la ligne d’action est
dirigée en haut et en arrière, mais de pente variable selon le réglage des branches externes.
L’activateur de Lautrou est un monobloc dans lequel la force extraorale est directement noyée
dans la résine et donc solidaire du monobloc. Les tractions peuvent être de deux types :
type I : les branches externes sont parallèles au plan d’occlusion. La traction est haute.
La ligne d’action de la force est donc postérieure, oblique en haut et en arrière, au
niveau des premières molaires maxillaires.
type II : il s’agit d’une force extraorale à charnière. La charnière peut être localisée
entre les incisives (charnière basse) ou même plus haut sur la face vestibulaire des
92
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Les deux dispositifs entraînent une rotation horaire du plan palatin, un peu moins dans le cas
de la traction antérieure.
Dans le cas d’une force extra-orale à ligne d’action postérieure, la rotation du plan palatin est
horaire, la rotation du plan d’occlusion se fait également dans le sens horaire.
Dans le cas d’une force extra-orale à ligne d’action antérieure, la rotation du plan d’occlusion
se fait dans le sens antihoraire, alors que la ligne d’action de la force passant par le centre de
résistance du maxillaire n’entraîne aucune rotation du maxillaire.
Pour Lautrou, la force extra-orale à charnière est un dispositif de choix pour rapprocher la
ligne d’action des centres de résistance, tout en réduisant les risques de désinsertion
postérieure du monobloc. [30]
Définition : l’appareil de Van Beek est un activateur associé à une force extra-orale,
sans auxiliaires.
Description : L’élément principal de l’appareil de Van Beek est l’activateur, qui force
la mandibule en position antérieure par un réflexe d’évitement.
Ce réflexe est engendré par les contacts des écrans linguaux profonds avec la muqueuse de la
région prémolaire inférieure lorsque le patient ne propulse pas suffisamment la mandibule.
Les dents antéro-inférieures sont rendues libres de tout contact avec la résine du côté lingual
mais recouvertes sur leur bord incisif et leur face vestibulaire sur une hauteur de 2 mm. Les
couronnes des incisives maxillaires sont prises dans la résine pour éviter leur version palatine.
Les cuspides palatines des dents maxillaires postérieures sont recouvertes de résine, alors
que les cuspides vestibulaires ne le sont pas.
Le palais est laissé libre car la résine ne doit pas s’étendre au-delà des procès alvéolaires.
93
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Les branches externes de l’arc facial sont incluses dans la résine juste en dessous des points
de contact entre les incisives centrales et les incisives latérales. Elles doivent avoir un
diamètre d’au moins 1,3 mm et ne pas dépasser le niveau des canines maxillaires.
Elles sont suffisamment écartées latéralement pour que les élastiques accrochés au
casque pariétal n’irritent pas les joues.
Figure 84 : L’activateur de Van Beek est peu étendu sur le palais alors qu’il possède de
grands volets linguaux à la mandibule. Les branches de la FEB sont courtes et épaisses pour
empêcher l’irritation des joues par les extensions du casque pariétal.
Figure 85: la résine doit être en contact uniquement avec les cuspides distales des molaires
inferieures les plus distales en occlusion.
94
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Figure 86 : Les branches externes de la FEB ne vont pas plus loin que les canines
maxillaires qui ne sont recouvertes que partiellement par la résine acrylique et pas du tout
du côté distal. Ces branches externes sont relevées pour donner un effet ingressif.
Effets : le déroulement normal du traitement par l’activateur avec FEB chez un patient
en cours de croissance, implique que le surplomb se réduise de 1 mm par mois,
indépendamment de l’âge du patient. C’est là le résultat de l’ingression et du recul des
incisives maxillaires, du contrôle de l’augmentation de la hauteur alvéolaire, et de la
croissance de la mandibule. Il est indéniable qu’une correction de moins de 1 mm par
mois est un signe de coopération insuffisante. Seule une ankylose des incisives
maxillaires peut expliquer un si faible progrès.
Intensité de la FEO : une force extra-orale de plus de 150 grammes ne donne pas un
résultat plus satisfaisant ni plus rapide. De plus, des forces trop importantes induisent
un risque de mortification des incisives maxillaires, en particulier quand le but est de
les ingresser.
Le port de l’appareil : 12 heures par jour car au-delà de cette durée, l’appareil donnera
un résultat plus rapide, mais l’effet sera davantage dentaire que squelettique et
l’objectif du traitement ne sera pas atteint. Il ne consiste pas seulement à surcorriger la
distoclusion, le surplomb et le recouvrement, mais aussi à réduire la convexité
squelettique de la face.
95
Chapitre III: Les activateurs de classe II
Il faut noter sur la fiche clinique le surplomb en OIM et la propulsion maximale au début du
traitement ;
Ce chapitre nous a montré la grande diversité qu’il existe au sein de la famille des activateurs
de classe II, qui ont tous le même but que chacun parvient à atteindre grâce à leurs
particularités
96
Chapitre IV: Etude comparative
Les activateurs de classe II, vus dans le chapitre précédent, ont prouvé maintes fois leur utilité
dans la stimulation de la croissance mandibulaire pour corriger les malocclusions de classe II.
Les différences entre ces appareils aident à mieux sélectionner lequel utiliser pour un résultat
plus optimal.
97
Chapitre IV: Etude comparative
98
Chapitre IV: Etude comparative
Le 3 pièces de Château Traite toutes les variétés - A une action à la Amovible application de la loi
de classe II sans supra. fois fonctionnelle, de la dimension
orthopédique et minimale de Planas
orthodontique sur tout
l'ensemble dento-
maxillo-facial
- Correction des
linguo-version
incisive(action qui ne
peutêtre réalisée par
une bielle)
Le 4 pièces de Traite toutes les variétés Amovible Inspiré après la mise
Château de classe II avec /sans au point de
supra l’équiplan de Planas
dont le principe est
de libérer les
mouvements de
latéralité
mandibulaire.
99
Chapitre IV: Etude comparative
100
Chapitre IV: Etude comparative
L’appareil d’Andresen :
Greco et coll. en 2010, dans une étude rétrospective soulignent que le type squelettique initial
influence l’avancée mandibulaire. En effet, les patients de type brachyfacial ont un plus grand
déplacement de la mandibule par rapport au type mésiofacial ou dolichofacial.
Pezin et coll. en 2010, lors d’une étude céphalométrique rétrospective, comparent 60 patients
traités et répartis en 2 groupes, à un groupe de 30 sujets témoins en classe II division 1 non
traités. Pezin et coll. montrent que les rotations faciales sont différemment influencées par les
101
Chapitre IV: Etude comparative
lignes d’action postérieure (groupe I) et antérieure (groupe II) des FEO associées à
l’activateur monobloc rigide de Lautrou. La diagonale mandibulaire subit nettement
l’influence de l’effet activateur et ce gain est utilisé au mieux dans le groupe II dont le schéma
facial est moins perturbé que celui du groupe I.
L’appareil de Frankel :
Une étude comparative réalisée en 2009 par Freeman et coll., conclut que la correction d’une
malocclusion de classe II avec l’appareil Frankel produit des changements squelettiques et
dento-alvéolaires importants et stables à long terme avec une augmentation de 3 mm de la
longueur mandibulaire comparé à un groupe de contrôle en classe II non traités.
Longueur mandibulaire totale est augmentée de 1,069 mm par an lors du traitement avec FR-
2.
L’appareil de Herbst :
Flores-Mir et coll. en 2007 montrent dans une revue systématique, incluant trois articles, que
l’utilisation de l’appareil de Herbst type acrylic-splint dans les traitements de la classe II-1
produit des changements statiquement significatifs sur :
L’appareil de Herbst a montré le plus haut coefficient d’efficacité (0.28 mm par mois)
L’appareil de Frankel présente le coefficient d’efficacité le plus bas (0.09 mm par mois). [62]
Effets dento- Version linguale importante des Les effets sont importants sur les incisives,
alvéolaires
incisives maxillaires mais les actions obtenues sont moins fortes
au maxillaire quand elles ne sont pas partie
prenante de l'appareil (Herbst) que
lorsqu'elles sont intégrées dans l'appareil
(twin-block).
103
Chapitre IV: Etude comparative
Les résultats de ces études plaident en faveur de la recherche d'une maîtrise des effets dento-
alvéolaires, notamment du secteur antérieur, pendant le traitement actif, afin de permettre à
une réponse squelettique optimale de croissance de se développer pendant le traitement, une
croissance squelettique post-traitement favorable conservant l'avantage acquis. [39]
Diverses études cliniques ont été publiées sur les effets des activateurs associés à une force
extra-orale et on peut grossièrement dire qu'ils appartiennent à deux catégories :
Certains sont des activateurs d'un modèle classique auxquels on a rajouté une force
extra-orale : Andresen, Twin-block, Herbst.
D'autres ont été conçus dès l'origine comme un tandem indissociable : activateurs de
Van Beek, Bass, Chabre, Lautrou.
Cette combinaison a été imaginée pour obtenir un appareil plus efficace dans la correction des
rapports intermaxillaire, en agissant plus fortement que l'activateur seul sur le maxillaire et en
autorisant un contrôle du sens vertical .
La majorité des auteurs décrivent un freinage plus intense du déplacement en bas et en avant
du maxillaire et, dans certains cas, lorsque la ligne d'action et l'intensité de la force extra-orale
sont prescrites avec précision, ils décrivent une certaine maîtrise du plan palatin qui n'opère
pas une rotation postérieure.
104
Chapitre IV: Etude comparative
Pour la mandibule, il n'y a pas d'évidence d'une meilleure réponse de croissance ou d'un
meilleur contrôle de la rotation mandibulaire avec ces dispositifs combinés par rapport aux
activateurs utilisés seuls.
Van Beek avait rapporté une certaine maîtrise de l'ingression des incisives maxillaires qui fut
confirmée par Dermaut, et al. dans des cas de sourire gingival, lorsque la ligne d'action
de la force extra-orale est très antérieure.
Pour les incisives mandibulaires, les résultats sont contradictoires et rapportent des
mouvements en direction linguale ou vestibulaire.
Deux études complémentaires renseignent sur les effets différentiels de la construction de
l'activateur et de la ligne d'action de l'auxiliaire. Ainsi, Weiland, et al. en comparant les
effets d'activateurs (avec et sans FEO) à ceux d'un multi-attache combiné à une propulsion
permanente par Jasper Jumper, trouvent une réponse squelettique majoritaire pour l'activateur,
et majoritairement dento-alvéolaire pour l'appareil fixe ; cette dernière étant si rapide qu'elle
ne laisse pas le temps à la réaction squelettique de se développer. De plus, pour les
activateurs, la correction du surplomb n'est pas la même : avec FEO, les incisives maxillaires
sont plus fortement redressées sur leur base, et sans FEO, les incisives mandibulaires sont
plus fortement versées en direction vestibulaire. Altenburger et Ingervall réutilisent les
résultats de l'étude précédente pour les activateurs avec et sans FEO et leur adjoignent un
groupe traité par activateur de Van Beek (activateur qui recouvre les incisives maxillaires du
côté vestibulaire et se combine avec une FEO dont la ligne d'action du high-pull passe par les
incisives).
105
Chapitre IV: Etude comparative
106
Chapitre IV: Etude comparative
Plusieurs études ont concerné le moment optimal du traitement de la classe II par des
appareils orthopédiques . Elles ont toutes souligné que les traitements étaient plus efficaces
pendant la phase ascendante du pic de croissance pubertaire et favorisaient la réponse
squelettique par rapport à la réponse dento-alvéolaire.
Plus récemment, Baccetti, et al. ont évalué, les uns, l'efficacité du traitement par twin-block
et, les autres, les résultats à long terme du traitement par bionator chez des patients dont le
traitement orthopédique a eu lieu à des stades de maturation squelettique différents.
Dans chacune de ces études, l'évaluation de la maturation squelettique est fondée sur le
changement de la forme et de la taille des vertèbres cervicales (méthodes C.VM. et C.VM.S.)
qui leur permet de situer le patient sur la courbe de croissance en observant le cliché
téléradiographique de profil.
Baccetti, et al. montrent que les meilleurs résultats sont obtenus au pic ou juste après le début
du pic, ce qui permet d'avoir une meilleure contribution squelettique à la correction de la
classe II, un accroissement plus important de la taille de la mandibule et une croissance
condylienne redirigée plus en arrière.
Ceci correspond grossièrement à la fin de la denture mixte ou au début de la denture
permanente adolescente et autorise la mise en place du traitement fixe dans la continuité
du traitement orthopédique tout en préservant les acquis occlusaux de cette phase.
Van Bremen et Pancherz ont cherché à savoir si le traitement de la classe II division 1 est plus
efficient (à la fois plus court et avec un résultat meilleur) quand il est précoce ou tardif.
Ils comparent des traitements initiés à trois stades différents de la dentition (denture mixte
avec les incisives permanentes en place, fin de la denture mixte et denture permanente
adolescente) en évaluant leurs durées et leurs performances (PA.R.index).
Les patients traités plus tardivement par bielles de Herbst ou par appareil multi-attache ont un
traitement plus court (19 et 24 mois) que ceux traités plus tôt par appareil fonctionnel ou par
combinaison d'appareil fonctionnel et fixe (38 et 49 mois).
107
Chapitre IV: Etude comparative
Pour ces auteurs, il y a donc une association évidente entre le stade de dentition et la durée du
traitement. L’amélioration de l'index P.A.R. est d'autant plus importante que le traitement est
débuté tardivement. Cette amélioration est la conséquence d'un index initial plus fort
révélateur d'une sévérité plus marquée de la malocclusion pour les stades de dentition tardifs
et d'une meilleure finition du traitement par appareil fixe qui permet d'atteindre des scores
plus faibles du PA.R. index. Ces auteurs concluent donc qu'un traitement fixe tardif est plus
efficient qu'un traitement par appareil fonctionnel précoce.
À l'inverse, O'Brien, et all. et Banks, et all , dans des études prospectives randomisées n'ont
pas pu établir une relation entre la maturation squelettique (Méthode C.VM.S.) et les effets du
traitement, ni expliquer les différences de résultats squelettiques qu'ils ont pu rencontrer. [39]
Le Bass Le Herbst
Provoque une avancée mandibulaire Provoque des déplacements dento-alvéolaires
importante avec un schéma de rotation importants sur un temps plus court qui ne
antérieure qui optimise la réponse laisse pas le temps à la réponse squelettique
mandibulaire au Pog. de se développer.
108
Chapitre IV: Etude comparative
Sur le plan squelettique, le Herbst est très actif au maxillaire et repositionne la symphyse plus
en avant mais au prix d'effets très importants sur les constituants dento-alvéolaires des deux
arcades et en provoquant une réelle rotation horaire du plan d'occlusion ; son action
orthopédique est moins soutenue dans le temps que celle du Frânkel.
Dans une étude prospective randomisée, Illing, et al. comparent un activateur monobloc
(bionator) à un dispositif à propulsion mécanique (twin-block) et à un dispositif à propulsion
réflexe (Bass).
Il est intéressant de constater que c'est le twin-block qui freine le plus la croissance maxillaire
et provoque la version palatine la plus intense des incisives maxillaires (propulsion mécanique
et force extra-orale) et le Bass qui agit le moins sur les inclinaisons des incisives aux deux
arcades, tout en permettant une avancée mandibulaire équivalente ou supérieure à celle des
autres dispositifs, sans provoquer d'augmentation de la hauteur faciale antérieure (propulsion
réflexe).
Les modalités de l'exercice de la propulsion mandibulaire ont fait l'objet d'études diverses.
Du, et al. comparent les effets de la bielle de Herbst avec FEO associée et propulsée
progressivement à ceux d'une bielle classique propulsée en un temps.
Les deux dispositifs provoquent les mêmes déplacements dento-alvéolaires aux
deux arcades, mais la bielle-FEO à propulsion progressive a plus d'influence sur le maxillaire,
corrige mieux les relations maxillo-mandibulaires et contrôle mieux la rotation du plan
109
Chapitre IV: Etude comparative
mandibulaire.
Banks, et al. répartissent au hasard plus de 200 patients qui subissent un traitement
orthopédique de la classe II par twin block soit avec propulsion maximale en un temps, soit
avec propulsion progressive (2 mm initial, augmenté de 2 mm toutes les six semaines). Ils ne
trouvent aucun avantage à la propulsion progressive par rapport à l'avancée en un temps.
Plus récemment, Gill et Lee ont aussi procédé à une étude clinique prospective randomisée
dans laquelle ils ont comparé les effets du twin-block propulsé en 1 temps à ceux du
miniblock propulsé progressivement (3 mm, augmentés de 2 mm). Ils ne trouvent pas non
plus d'avantage à l'avancée progressive et, comme De Vincenzo et Winn, ne constatent
pas de différence entre les deux groupes sur la version vestibulaire des incisives
mandibulaires. [39]
110
Partie pratique
Dr Bouafia
Il s’agit de ZIDANE Yanis, âgé de 15 ans et demi qui consulte pour motif esthétique sans
antécédent générale ou orthodontique.
Un rapport des 03 étages diminué, un front d’une hauteur importante, la forme des lèvres est
très inclinée vers l’arrière, les sillions labio-mentonniers accentués, les sillions naso-géniens
effacés, l’ensellure nasale déviée en baïonnette ainsi que des lèvres sèches. Le profil selon
Ricketts est rectiligne.
Signes téléradiographiques :
Analyse de Ballard
Diagnostique synthétique : Il s’agit de Zidane Yanis âgé de 15ans et demi, présentant une
classe II /1 à responsabilité mixte, brachyfacial associé à une proalvéolie inférieure,
supraclusie antérieure et une endoalvéolie supérieure sur un schéma dysfonctionnel.
111
Partie pratique
Plan de traitement :
-Motivation à l’hygiène
Utilisation du sagittal-guidance twin block qui est un appareil dérivé du twin block de
William J-Clark
-Contention
112
Partie pratique
Cas clinique 02
Dr Kareche
BECHA Ania, 10 ans, en 5e année primaire, consulte pour un motif esthétique le 09/01/2018.
Signes cliniques :
- absence de stomion
- non coïncidence des milieux inter incisifs
- OB et OJ augmentés
- Infraclusie canine
Signes téléradiographiques :
Diagnostic synthétique : Il s’agit de Becha Ania âgée 10 ans qui s’est présentée au sein de
notre service dans un but esthétique présentant une classe II division 1 à responsabilité
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Partie pratique
Plan de traitement :
1. Motivation du patient à l’hygiène bucco-dentaire avant, en cours et enfin de traitements
par un brossage régulier d’au moins 3 fois/ jours.
Photo de l’appareillage :
114
Partie pratique
AVANT
115
Partie pratique
APRES
Patient 1: âgé de 9ans. Pendant 3 ans le patient a été traité par trois Bionators de Balters par
une propulsion mandibulaire progressive, sans utilisation d'aucun autre appareil fixe.
Après la fin du traitement, une contention avec Bionator pendant 6 mois jour et nuit, et la nuit
seulement pour encore 6 mois
Photo de l’appareillage :
116
Partie pratique
Patient 2: âgé de 8 ans ayant la même anomalie que le premier patient, mais présentant en
plus quelques problèmes orthodontiques: encombrement, supraclusie, et des
dysfonctionnements. Le patient a été traité par trois Frankel pendant 5 ans. A 12 ans
l’amélioration a été constatée.
Photo de l’appareillage:
117
Partie pratique
118
Partie pratique
Patiente 3 : Une fille de 12 ans qui présente une classe II division 1 au début de la dentition
permanente, avec un surplomb accru de 11 mm et relations molaires de classe II
bilatéralement.
Un FR2 a été équipé de pelotes labiales inférieurs et d'un arc labial supérieur. Les écrans
inférieurs ont été placés en dessous des incisives inférieures dans le sulcus labial avec
l'appareil complètement engagé, induisant un étirement périosté. L'appareil a été porté
pendant une période de 12 mois, ce qui a entraîné une correction complète de la malocclusion
avec déroulement de la lèvre inférieure et un avancement des incisives inférieures; une grande
partie de la réduction de surplomb était attribuable à la vestibulo-version des incisives
mandibulaires.
119
Partie pratique
120
Partie pratique
Patient 4 : âgé de 12 ans présentait un large surplomb (12 mm) sur un modèle squelettique de
classe II modéré à responsabilté mandibulaire, associé à une DDM. Ce patient l a été traité avec
un Twin Block modifié sur une période de 10 mois.
Avant de retirer l'appareil pendant une période de 6 semaines, les relations molaires
ont été sur corrigées en ½ unité de classe III avec ouverture bilatérale.
Après le retrait de l'appareil, une légère rechute antéro-postérieure s'est produite et les
morsures latérales ouvertes ont commencé à se refermer.
121
Partie pratique
122
Conclusion
Conclusion
Les traitements orthopédiques ont pour but la correction du décalage squelettique par action
sur la croissance, cette action se fait le plus souvent grâce au port d'un appareil amovible dit
orthopédique ou fonctionnel. Ces appareils développent; en fait simultanément; une action
orthopédique et une action orthodontique. Un traitement orthopédique ne constitue qu'une
étape du traitement qui doit être terminée en technique multi attaches pour la finition, rendue
alors plus simple grâce à la correction précoce du décalage des bases osseuses, tel que la
classe II.
Notre étude s’intéresse à un type d’appareil amovible orthopédique : les activateurs de classe
II, ainsi que leurs indications et leurs modes d’action.
Ainsi, nous avons montré que les activateurs de croissance induisent une position de morsure
mandibulaire inhabituelle, reproductible, et guidée par un positionnement occlusal, muqueux
ou mécanique. Ils activent les constituants de l’appareil manducateur, et leurs fonctions, afin
de contribuer à la correction des dysmorphoses squelettiques et dento-alvéolaires chez le
patient en cours de croissance.
123
Conclusion
Pour le patient plus âgé, il doit être informé sur la durée, la pluridisciplinarité du traitement,
ainsi que sur les objectifs, afin que le traitement se déroule dans les meilleures conditions
possibles et permet ainsi un résultat optimal.
124
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2017.
iv
Résumé :
Le traitement des classes II squelettiques a pour objectif majeur la correction des décalages
squelettiques sagittaux, le rétablissement de l’esthétique, et des différentes fonctions de
l’appareil manducateur .
Notons qu’il faut bien choisir le moment d’intervention (période de croissance) pour un
résultat orthopédique optimal.
Le but du travail réalisé dans ce mémoire est de faire connaitre aux lecteurs les différentes
types d’activateurs de classe II squelettique (rigides , propulseurs à butée, élastiques…) leurs
principe d’action et leurs indications.
Abstract :
The main objective of skeletal class II treatment is the correction of sagittal skeletal shifts, the
restoration of aesthetics, and the various functions of the manducatory system.
It should be noted that it is necessary to choose the right moment of intervention (growth
period) for an optimal orthopedic result.
The aim of the work carried out in this thesis is to introduce readers to the different types of
skeletal class II activators (rigid activators, thrusters activators, elastic activators…) their
principles of action and their indications.