SMIA2 Equations Différentielles
SMIA2 Equations Différentielles
SMIA2 Equations Différentielles
Abdallah Hammam
Université Moulay Ismaı̈l
Faculté des sciences
Département de Mathématiques
1 Introduction : bismillah
Definition 1. On appelle équation différentielle ayant comme inconnue la fonction x 7→ y(x),
toute égalité vérifiée par la variable x, l’inconnue y, et ses dérivées successives y ′, y ′′ , .....
Exemple 2. y ′′ = y ′ + x2 y est une équation différentielle d’ordre deux, car elle fait inter-
venir la dérivée seconde.
En mécanique, le mouvement d’un corps de masse M est gouverné par l’équation différentielle
d−
→v X− →
M = F ext .
dt
En électrocinétique, l’intensité de courant i(t) = dq dt
qui traverse un circuit (R, L, C)
soumis à une tension u(t) est régie par l’équation différentielle
d2 q dq q
L 2
+ R + = u(t).
dt dt C
Ces exemples montrent que la modélisation et la compréhension des phénomènes mécaniques,
éléctriques, éléctromagnétiques, quantiques, optiques, météorologiques .... passent par la
résolution de l’équation différentielle qui régit le phénomène en question.
1
2 Forme Générale d’une équation différentielle
Toute équation différentielle peut être mise sous la forme
y ′ = f (x, y)
2
3 Equations Simples
3.1 Equations à variables séparées
Comme son nom l’indique, c’est une équation de la forme
y ′g(y) = f (x)
g(y)dy = f (x)dx
c’est à dire
G(y) = F (x) + C
et finalement
y′
√ = x2
y
√ x3
2 y= + C où C ∈ R,
3
ce qui donne
1 x3
y = ( + C)2
4 3
y
y′ = f ( ) (EH)
x
Pour résoudre ce type d’équation, on effectue le changement d’inconnue suivant
3
y(x) = t(x).x
la dérivation par rapport à x, donne
Posons y = t(x)x.
L’équation se transforme en
t′ x + t = t2 + t
c’est à dire
t′ dx
=
t2 x
ce qui donne après intégration
−1 x
= ln( ) où λ ∈ R
t λ
et finalement, la solution est donnée par
x
y = tx =
ln( λx )
ou incomplète
4
y ′ = a(x)y (EI)
La résolution de l’équation complète (EC) se fait en TROIS étapes :
y ′ = a(x).y (EI)
où a est une application continue sur un intervalle I de R.
Sachant que la fonction nulle sur I est solution, on cherchera une solution qui ne s’annule
pas sur l’intervalle I.
L’équation peut alors s’écrire sous la forme
y′
= a(x)
y
qui donne après intégration Z
y
ln( ) = a(x)dx
λ
où λ est une constante réelle ayant le même signe que y.
la solution de l’équation (EI) est alors donnée par
R
a(x)dx
yI = λe
Exemple 5. Résoudre l’équation linéaire du premier ordre incomplète suivante
y ′ = sin(x)y
Elle peut s’écrire sous la forme
y′
= sin(x)
y
qui donne après intégration
y
ln( ) = − cos(x)
λ
et finalement
5
Remarque 6. La méthode de la variation de la constante, utilisée dans la suite, consiste à
remplacer la constante λ, par λ(x).
(yC − yp )′ = a(x)(yC − yp ),
Ce qui veut dire que yC − yp est solution de l’équation incomplète (EI).
par suite, d’après la paragraphe précédent,
R
a(x)dx
yC − yp = λe
et finalement
R
a(x)dx
yC = λe + yp
——————————————————————————————————————
Ceci montre que pour connaı̂tre la solution de l’équation différentielle complète (EC),
il suffit de faire la somme de la solution de l’équation incomplète (EI) et d’une solution
particulière yp de l’équation complète (EC).
——————————————————————————————————————
yC = yI + yp .
6
et R
a(x)dx
λ′ (x) = b(x)e− .
d’où Z R
a(x)dx
λ(x) = b(x)e−
1
xy ′ = −y + (EC)
x(x + 1)
Il s’agit d’une équation linéaire du 1er ordre complète.
On commence par résoudre l’équation incomplète suivante :
xy ′ = −y
qui s’écrit
y′ −1
= (EI)
y x
ce qui donne après intégration,
y 1
ln( ) = − ln(|x|) = ln( )
λ |x|
c’est à dire
λ
yI = où λ ∈ R.
x
Cherchons maintenant une solution particulière yp .
λ(x)
yp = .
x
yp est alors solution de l’équation complète si et seulement si
7
λ′ (x) 1 λ(x) 1
x( − λ(x) 2 ) + =
x x x x(x + 1)
ou bien
1 1 1
λ′ (x) = = −
x(x + 1) x x+1
et par suite
x
λ(x) = ln(| |)
x+1
d’où la solution particulière
x
λ(x) ln(| x+1 |)
yp = =
x x
La solution générale de l’équation complète est alors définie par
x
λ ln(| x+1 |)
yC = + où λ ∈ R.
x x
Exemple 8. Résoudre l’équation différentielle suivante :
y x
y′ = +√ (EC)
x 1 − x2
Il s’agit d’une équation linéaire du 1er ordre complète.
On commence par résoudre l’équation incomplète suivante :
y
y′ =
x
qui s’écrit
y′ 1
= (EI)
y x
ce qui donne après intégration,
y
ln( ) = ln(|x|)
λ
c’est à dire
yI = λx où λ ∈ R.
Cherchons maintenant une solution particulière yp .
Utilisons la méthode de la variation de la constante, et posons
yp = λ(x)x.
8
yp est alors solution de l’équation complète si et seulement si
x
λ′ (x)x + λ(x) = λ(x) + √
1 − x2
ou bien
1
λ′ (x) = √
1 − x2
et par suite
λ(x) = arcsin(x)
d’où la solution particulière
yp = λ(x)x = x arcsin(x)
La solution générale de l’équation complète est alors définie par
yC = λx + x arcsin(x) où λ ∈ R.
Remarque 9. Dans certain cas, il n’est pas nécessaire de faire appel à la méthode de la
variation de la constante pour trouver la solution particulière de l’équation complète.
Exemple 10. Une solution particulière de l’équation xy ′ = y + x2 est, sans la variation de
la constante, yp = x2 .
Une solution particulière de l’équation xy ′ = 2y−3x est, sans la variation de la constante,
yp = 3x.
Exemples: y ′ = y 2 ou y ′ = y 2 + xy.
y ′ = a(x).y + b(x).y n
Pour la recherche de solution autre que la fonction identiquement nulle y = 0, on divise
par y n pour obtenir l’équation
y′ 1
n
= a(x) n−1 + b(x)
y y
9
puis on fait un changement d’inconnue en posant
1
z= .
y n−1
ce qui donne
y′
z ′ = (1 − n) = (1 − n)a(x)z + (1 − n)b(x)
yn
qui est une équation linéaire du premier ordre en z que l’on sait résoudre.
Exemple 11. Résoudre l’équation suivante :
2y ′ = y + xy 3
Il s’agit d’une équation du type Bernouilli.
Après division par y 3 , l’équation devient
2y ′ 1
= + x.
y3 y2
Posons alors
1 ′ −2y ′
z= avec z =
y2 y3
L’équation devient
−z ′ = z + x
qui est une équation linéaire du premier ordre complète.
On commence par résoudre l’équation incomplète suivante :
Elle s’écrit
′ z′
−z = z ou bien = −1
z
ce qui donne après intégration
z
ln( ) = −x
λ
et par suite
zI = λe−x où λ ∈ R.
Cherchons maintenant une solution particulière zp .
Utilisons la méthode de la variation de la constante et posons zp = λ(x)e−x .
zp est alors solution de l’équation complète si et seulement si
λ′ (x) = −xex
10
et après intégration par parties,
Z
λ(x) = − xex = ex (1 − x) et zp = (1 − x)
z = zI + zp = λe−x + (1 − x)
et finalement, la solution de l’équation initiale est définie par
1 1
y=√ =p
z λe−x + (1 − x)
y 1
y′ = y2 − − 2 (ER)
x x
11
Il s’agit d’une équation du type Ricatti.
Posons alors
1 1 1
z= 1 ou bien y = +
y−x z x
L’équation devient alors
−z ′ 1 1 1 2 1 1 1
2
− 2 = 2+ 2+ − − 2− 2
z x z x xz xz x x
c’est à dire
−z
z′ = − 1 (EC)
x
Qui est une équation différentielle linéaire du premier ordre complète.
L’équation incomplète qui lui est associée s’écrit
−z
z′ = (EI)
x
qui s’intègre en
z
ln( ) = − ln(|x|)
λ
ce qui donne
λ
zI =
x
Cherchons une solution particulière zp de l’équation (EC) à l’aide de La méthode de la
variation de la constante .
Ce qui conduit à
λ′ (x)
= −1
x
et par suite
−x2
λ(x) = .
2
ainsi
−x
zp = .
2
La solution générale de l’équation complète (EC) est alors définie par
λ x
zC = zI + zp = −
x 2
Finalement, la solution de l’équation de Ricatti (ER)
1 1
y= λ x
+
x
− 2
x
12
6 Equations linéaires du deuxième ordre à coefficients
constants
C’est une équation de la forme
ay ′′ + by ′ + cy = f (x) (EC)
où (a, b, c) ∈ R3 et f une fonction continue sur un certain intervalle I.
Remarquons d’abord que si y et yp sont deux solutions de l’équation (EC), alors la
diférence y − yp est solution de l’équation incomplète suivante, parfois appelée équation sans
second membre :
ay ′′ + by ′ + cy = 0 (EI)
Ce qui montre la solution de l’équation complète (EC) peut être obtenue en faisant la
somme de la solution de l’équation incomplète (EI), et d’une solution particulière yp de
(EC).
ay ′′ + by ′ + cy = 0 (EH)
où (a, b, c) ∈ R3 .
Le théorème de Cauchy-Lipschitz assure l’existence de solutions définies sur R. De plus,
pour un couple (X0 , V0 ) ∈ R2 donné, il existe une et une seule solution Y de l’équa tion
(EH) satisfaisant les conditions (initiales) : Y (0) = X0 et Y ′ (0) = V0 .
On admettra que l’ensemble des solutions de cette équation est un espace vectoriel de
dimension 2, isomorphe à R2 . Pour trouver les solutions de cette équation, il suffit alors de
trouver deux solutions indépendantes qui formeraient une base de cet espace.
Pour cela, commençons par chercher, s’il en existe, des solutions de la forme y = y(x) =
e . Ce qui donne y ′ = αy et y ′′ = α2 y.
αx
yI = λeα1 x + µeα2 x
13
Exemple 13. y ′′ − 5y ′ + 6y = 0
L’équation caractéristique s’écrit : x2 − 5x + 6 = 0
∆ = 1 > 0 =⇒ α1 = 2 et α2 = 3
finalement
yI = λe2x + µe3x
af2′′ (x) + bf2′ (x) + cf2 (x) = 2af1′ (x) + axf1′′ (x) + bf1 (x) + bxf1′ (x) + cxf1 (x)
= x af1′′ (x) + bf1′ (x) + cf1 (x) + (2aα + b)f1 (x) = 0
−b
car f1 est solution de l’équation (EH) et que α = 2a
.
Les deux solutions f1 : x 7→ eαx et f2 : x 7→ xeαx sont indépendantes
(f1 6= kf2 ), donc la solution générale de l’équation (EH) sera donnée par
yI = (λ + µx)eαx .
Exemple 14. y ′′ − 6y ′ + 9y = 0
L’équation caractéristique s’écrit : x2 − 6x + 9 = 0
∆ = 0 =⇒ une racine double α = 3
finalement
yI = (λ + µx)e3x
3. b2 − 4ac < 0
Dans ce cas, l’équation caractéristique admet deux racines complexes conjuguées :
z1 = r + is et son conjugué z2 = r − is = z1 .
14
De même, la différence erx (eisx − e−isx ) = 2ierx sin(sx) est aussi solution de (EH).
On en déduit que les deux fonctions x 7→ erx cos(sx) et x 7→ erx sin(sx) sont des
solutions indépendantes. Par conséquent
la solution générale de l’équation (EH) sera donnée par
yI = erx λ cos(sx) + µ sin(sx) .
Exemple 15. y ′′ − 2y ′ + 2y = 0
L’équation caractéristique s’écrit : x2 − 2x + 2 = 0
∆ = −4 =⇒ deux racines complexes conjuguées z1 = 1 + i et z2 = 1 − i
finalement
yI = ex (λ cos(x) + µ sin(x)
y0′′ − 2y0′ + 2y0 = −2ex sin(x) − 2ex (cos(x) − sin(x)) + 2ex cos(x) = 0
CQFD.
On posera alors
n
X
yp = ai xi .
i=0
Deuxième cas : c = 0, b 6= 0
15
donc deg(yp ) = n + 1.
On posera alors
n
X
yp = x ai xi
i=0
yp = x(Ax + B)
Troisième cas : b = c = 0, a 6= 0
donc deg(yp ) = n + 2.
On posera alors
n
X
2
yp = x ai xi
i=0
Exemple 17. y ′′ = x + 10
On cherchera yp sous la forme
ay ′′ + by ′ + c = Pn (x)eαx
où α est un réel et Pn (x) un polynôme de degré n.
La meilleure chose à faire, consiste à poser y = zeαx pour éliminer le terme eαx et se
ramener à une équation avec un membre de droite de la forme Pn (x) traité dans le paragraphe
précédent.
16
yp = Qn (x) cos(ωx) + Rn (x) sin(ωx)
où Qn (x) et Rn (x) sont des polynômes de même degré n que Pn (x).
yp = x Qn (x) cos(ωx) + Rn (x) sin(ωx)
où Qn (x) et Rn (x) sont des polynômes de même degré n que Pn (x).
yp = λ(x)y1 + µ(x)y2 .
ce qui donne
Les deux équations (eq1) et (eq2) forment un système dont la résolution, détermine λ(x)
et µ(x)
et par conséquent, la solution particulière yp .
17
Exemple 18. Résolvons l’équation différentielle suivante
y ′′ + y = tg(x)
Résolution de l’équation sans second membre y ′′ + y = 0
L’équation caractéristique x2 + 1 = 0 a pour solutions x = ±i.
la solution est alors
′ (sin(x))2
cos(x)eq1 − sin(x)eq2 = λ (x) = −
cos(x)
(− sin(x))2
= cos(x)
1 − (sin(x))2
d’où
(− sin(x))2 −t2 dt
Z Z
λ(x) = cos(x)dx =
1 − (sin(x))2 1 − t2
1 1 1
Z
= 1− + dt
2 1−t 1+t
1 1+t
= t − ln( )
2 1−t
1 1 + sin(x)
= sin(x) − ln
2 1 − sin(x)
et
18
1 1 + sin(x)
yp = sin(x) − ln( ) cos(x) − cos(x) sin(x)
2 1 − sin(x)
La solution générale est donc
yG = yI + yp .
y = z.y1
qui permet de transformer l’équation (EV ) en une équation linéaire, que l’on sait, à priori,
résoudre .
Vous verrez l’année prochaine, que l’on peut chercher la solution particulière y1 sous la
+∞
X
forme de la somme d’une série entière, c’est à dire que y1 = an xn .
n=0
Si l’on trouve une autre solution y2 indépendante de y1 , alors la solution de l’équation
(EV ) sera une combinaison linéaire de la forme
y = λy1 + µy2
Exemple 19.
(x + 1)y ′′ + xy ′ − y = 0 (EV )
Remarquons que y = e−x est une solution particulière de (EV )
Posons alors y = ze−x avec y ′ = (z ′ − z)e−x et y ′′ = (z ′′ − 2z ′ + z)e−x .
L’équation (EV ) devient alors après simplification par le terme e−x ,
(x + 1)(z ′′ − 2z ′ + z) + x(z ′ − z) − z = 0
ou bien
′′ z ′′
′ x+2
(x + 1)z = (x + 2)z ou ′ =
z x+1
qui s’intègre en
19
z′
ln( ) = x + ln(|x + 1|)
λ
c’est à dire
z ′ = λ(x + 1)ex
ce qui donne
y = λx + µe−x
20
EXERCICES CORRIGES
E1 : y ′ = y 2 E2 : y ′′ = sin(x)
Pour la première équation, la fonction nulle y = 0 est une solution sur R. Si l’on cherche
une solution y qui ne s’annule pas, l’équation devient
y′
=1
y2
est après intégration,
1
= −x + C1
y
d’où
1
y=
C1 − x
Pour la deuxième équation, une première intégration donne
y ′ = − cos(x) + C1
puis une deuxième intégration conduit à
y′ 1
(E) : √ =
y 1 + x2
Solution
21
√
2 y = arctan(x) + C
ce qui donne
1
y = (arctan(x) + C)2 .
4
C est une constante réelle.
y
(E) : y ′ + =0
x(1 + x)
Solution
1
La fonction x 7→ x(1+x) est continue sur chacun des intervalles ] − ∞, −1[ , ] − 1, 0[ et
]0, +∞[.
L’équation (E) admet donc des solutions sur chacun de ces intervalles. La fonction nulle
étant solution, cherchons une solution qui ne s’annule pas et qui garde un signe constant.
L’équation (E) s’écrit alors
y′ −1 1 1
= = −
y x(x + 1) x+1 x
qui s’intègre en
y x+1
ln( ) = ln(| |)
λ x
Où λ est une constante ayant le même signe que y, ce qui donne
x+1
y=λ
x
Exercice 4: Equation avec second membre
2
: y ′ − y = 1 (E)
x
-1) Résoudre l’équation (E).
22
Solution
yE = yI + yp = λx2 − x
-2) La solution qui vérifie y(1) = 0 est déterminée par yE (1) = λ − 1 = 0, d’où
y = x2 − x
(1 − x2 )y ′ − 2xy = 1 (1)
-1) Résoudre l’équation E dans l’intervalle ] − 1, 1[.
Solution
23
-1) Résolvons d’abord l’équation incomplète (1 − x2 )y ′ − 2xy = 0.
Elle s’écrit
y′ 2x
=
y 1 − x2
qui s’intègre en
y
ln( ) = − ln(1 − x2 )
λ
ce qui donne la solution de l’équation incomplète :
λ
yi = .
1 − x2
A l’aide de la variation de la constante, Cherchons une solution particulière de la forme
λ(x)
yp = 1−x 2 . Ce qui conduit à
λ x
yg = yi + yp = 2
+ où λ ∈ R
1−x 1 − x2
-2) La condition y(0) = 1 donne λ = 1.
Exercice 6: Equation de Bernouilli
Solution
Il est clair que la fonction nulle y = 0 est solution sur R. Cherchons une solution qui ne
s’annule pas. Après division par y 2 , l’équation (E) s’écrit
y′ 1
2
= 2x + 2x3 .
y y
24
En posant z = y1 , elle devient
−z ′ = 2xz + 2x3
qui est une équation linéaire du premier ordre en z que l’on sait résoudre.
L’équation incomplète s’écrit
−z ′ = 2xz
qui donne après intégration
z
ln( ) = − ln(x2 )
λ
c’est à dire
λ
zI =
x2
La méthode de la variation de la constante donne alors
1
−λ′ (x) 2
= 2x3
x
ou bien
λ′ (x) = −2x5
et par suite
−x6
λ(x) = .
3
4
Ce qui donne la solution particulière zp = x3
et par suite, la solution générale de l’équation en z :
λ x4
z = zI + zp = +
x2 3
La solution de l’équation (EB) sera alors
1 1
yB = = λ x4
z x2
+ 3
(ER) : y ′ = (y − x)2 + 1
25
Remarquer que y = x est solution de E.
Posons
1 1
z= ou y = + x.
y−x z
donc
−z ′
y′ = + 1.
z2
L’équation (ER) devient
−z ′ 1
2
+1= 2 +1
z z
c’est à dire
z ′ = −1 et par suite z = −x + C où C ∈ R.
Finalement, la solution de l’équation (ER) sera définie par
1
y= +x
C−x
Exercice 8 : Equation homogène
y 2 y
(E) : y ′ = + −1
x x
Faisons le changement d’inconnue suivant : t(x) = xy .
On a donc
y = tx =⇒ y ′ = t′ x + t
L’équation (E) devient
t′ x + t = t2 + t − 1
c’est à dire
t′ x = t2 − 1
ou bien
dt dx 1 dt dt
= = ( − )
t2−1 x 2 t−1 t+1
qui est une équation à variable séparées qui s’intègre en
1 t−1 x
ln(| |) = ln( )
2 t+1 λ
26
d’où
t−1 x2 1
= 2 =1−
t+1 λ t+1
et
1
t= 2 − 1
1 − λx2
d’où la solution générale
1
y = tx = x( 2 − 1)
1 − λx2
E1 : y ′′ − 2y ′ + y = 0
E2 : y ′′ + 2y ′ + 5y = 0
E3 : y ′′ + 4y = 4x2 + 10e−x + cos(2x)
Résolution de (E1 )
L’équation caractéristique associée à (E1 ) s’écrit
x2 − 2x + 1 = 0.
Le discriminant ∆ est nul, donc elle admat une racine double x = 1
La solution générale est alors donnée par
y1 = (λ + µx)ex
Résolution de (E2 )
L’équation caractéristique associée à (E2 ) s’écrit
x2 + 2x + 5 = 0.
∆ = −16 =⇒ il y a deux racines complexes
x1 = −1 − 2i et x2 = −1 + 2i
La solution générale est alors donnée par
27
L’équation caractéristique associée à (E3 ) s’écrit
x2 + 4 = 0
Elle admet deux racines complexes conjuguées 2i et −2i.
la solution générale de l’équation sans second membre est alors définie par
yI = A cos(2x) + B sin(2x)
Pour trouver une solution particulière, on utilisera le principe de superposition, c’est à
dire que :
puisque le second membre de l’équation (E3 ) est une somme de trois termes, on cherchera
une solution correspondant à chaque terme. La linéarité de l’équation (E3 ) fera que la somme
de ces trois solutions sera une solution particulière de l’équation (E3 ).
yp1 = dx2 + ex + f
yp′1 = 2dx + e
yp′′1 = 2d
yp′′1 + 4y1 = 4dx2 + 4ex + 4f + 2d = 4x2
−1
yp1 est solution ⇐⇒ d = 1, e = 0 et f =
2
ce qui donne
1
yp1 = x2 −
2
Posons yp2 = ke−x . car −i n’est pas solution de l’équation caractéristique. donc
REMARQUE
28
On peut trouver une solution particulière de l’équation y ′′ + 4y = 10e−x (2) en posant
d’abord
y = ze−x . ce qui donne y ′ = (z ′ − z)e−x et y ′′ = (z ′′ − 2z ′ + z)e−x .
L’équation devient alors après simplification par le termee−x ,
z ′′ − 2z ′ + 5z = 10 (3)
A partir de là, il est presque évident que z = 2 est solution particulière de l’équation (3).
La solution particulière de l’équation (2), est alors donnée par
yp = 2e−x déjà trouvée plus haut.
1
yp′3 = (sin(2x) + 2x cos(2x))
4
1
yp′′3 = (4 cos(2x) − 4x sin(2x) = cos(2x) − x sin(2x)
4
et donc,comme prévu
29
1 x
A cos(2x) + B sin(2x) + x2 − + 2e−x + sin(2x)
2 4
Exercice 10: Changement de variable
t2 y ′′ + ty ′ + y = 0 (1)
On effectuera le changement x = ln(t).
Solution
30