SMIA2 Equations Différentielles

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SMIA 2 - Equations Différentielles

Abdallah Hammam
Université Moulay Ismaı̈l
Faculté des sciences
Département de Mathématiques

1 Introduction : bismillah
Definition 1. On appelle équation différentielle ayant comme inconnue la fonction x 7→ y(x),
toute égalité vérifiée par la variable x, l’inconnue y, et ses dérivées successives y ′, y ′′ , .....

Exemple 2. y ′′ = y ′ + x2 y est une équation différentielle d’ordre deux, car elle fait inter-
venir la dérivée seconde.

y ′ = x2 y + ln(x) est une équation différentielle d’ordre un.

En mécanique, le mouvement d’un corps de masse M est gouverné par l’équation différentielle
d−
→v X− →
M = F ext .
dt
En électrocinétique, l’intensité de courant i(t) = dq dt
qui traverse un circuit (R, L, C)
soumis à une tension u(t) est régie par l’équation différentielle
d2 q dq q
L 2
+ R + = u(t).
dt dt C
Ces exemples montrent que la modélisation et la compréhension des phénomènes mécaniques,
éléctriques, éléctromagnétiques, quantiques, optiques, météorologiques .... passent par la
résolution de l’équation différentielle qui régit le phénomène en question.

Ceci justifie l’intérêt des équations différentielles en analyse mathématique.


La plupart des équations différentielles sont impossibles à résoudre analytiquement (Les
équations de Navier-Stockes entre autres). Pour rester dans le cadre du programme, nous
allons nous intéresser uniquement à des types d’équations relativement simples, pour lesquels
on dispose de techniques permettant de trouver explicitement la, ou les solutions exactes.
Pour les équations différentielles compliquées, il nous reste les méthodes numériques (
Euler, Runge et Kutta, différences finies ...) qui ne donnent malheureusement que des
solutions approchées.
L’étude détaillée de la théorie des équations différentielles (l’existence de la solution,
l’unicité, l’intervalle de validité de la solution, ainsi que la notion de solution maximale ...),
sera abordée normalement au cours du semestre 6.

1
2 Forme Générale d’une équation différentielle
Toute équation différentielle peut être mise sous la forme

y ′ = f (x, y)

où x ∈ I, avec I un intervalle de R et f une application de I × Rn → Rn .


Résoudre ce type d’équation différentielle, revient à trouver un intervalle J ⊂ I et une
fonction y dérivable sur J telle que

(∀x ∈ J) y ′(x) = f (x, y(x)).

2.1 Problème de Cauchy


Soit I un intervalle ouvert de R, et f une application de I × R → R. Si l’on se donne le
couple (x0 , y0 ) ∈ I × R, le problème de Cauchy consiste à trouver une fonction y : I → R
telle que
(∀x ∈ I) y ′(x) = f (x, y)
et
y(x0 ) = y0

2.2 Existence et unicité de la solution


L’existence de la solution au problème de Cauchy y ′ = f (x, y) avec la condition y(x0 ) = y0
est assurée par le théorème de Cauchy-Lipschitz suivant
Si f : I × R → R est de classe C 1 , alors il existe un intervalle J ⊂ I tel que
x0 ∈ J et une seule solution y vérifiant

(∀x ∈ J) y ′(x) = f (x, y) avec y(x0 ) = y0 .


Pour les types d’équations qui nous intéressent dans le cadre du programme, les hypothèses
du théorème de Cauchy-Lipschitz seront toujours satisfaites. Les solutions existent alors et
nous allons juste nous familiariser avec quelques techniques de résolution qui permettent
de trouver l’expression exacte de la solution. Lorsque la résolution de l’équation n’est pas
possible, on utilise des méthodes de l’analyse numérique du type Euler, Runge et Kutta qui
ne donnent malheureusement que des solutions approchées.
Dans notre cas, pour résoudre une équation différentielle, la première chose à faire, con-
siste à reconnaı̂tre son type :
linéaire, à variables séparées, de Bernouilli, ... puis d’appliquer la méthode de résolution
correspondante.

2
3 Equations Simples
3.1 Equations à variables séparées
Comme son nom l’indique, c’est une équation de la forme

y ′g(y) = f (x)

que l’on écrit aussi sous la forme

g(y)dy = f (x)dx

ce qui donne après intégration


Z Z
g(y)dy = f (x)dx

c’est à dire
G(y) = F (x) + C
et finalement

y = G−1 (F (x) + C) où C ∈ R

Exemple 3. Résoudre l’équation différentielle suivante

y′
√ = x2
y

Cette équation s’écrit aussi


dy
√ = x2 dx
y
qui s’intègre en

√ x3
2 y= + C où C ∈ R,
3
ce qui donne
1 x3
y = ( + C)2
4 3

3.2 Equations Homogène


C’est une équation du type

y
y′ = f ( ) (EH)
x
Pour résoudre ce type d’équation, on effectue le changement d’inconnue suivant

3
y(x) = t(x).x
la dérivation par rapport à x, donne

y ′(x) = t′ (x).x + t(x)

L’équation (EH) devient alors


xt′ + t = f (t)
c’est à dire
t′
=x
f (t) − t
qui est une équation à variable séparée.

Exemple 4. Résoudre l’équation différentielle suivante


y y
y ′ = ( )2 +
x x

Posons y = t(x)x.
L’équation se transforme en

t′ x + t = t2 + t
c’est à dire

t′ dx
=
t2 x
ce qui donne après intégration
−1 x
= ln( ) où λ ∈ R
t λ
et finalement, la solution est donnée par

x
y = tx =
ln( λx )

4 Equation linéaire du premier ordre


C’est une équation de la forme dite complète

y ′ = a(x)y + b(x) (EC)

ou incomplète

4
y ′ = a(x)y (EI)
La résolution de l’équation complète (EC) se fait en TROIS étapes :

* Résolution de l’équation incomplète (EI) associée qui donne la solution yI

* Recherche de solution particulière yp de l’équation complète (EC)

* La solution générale est alors la somme yC = yI + yp

4.1 Equation linéaire du premier ordre INCOMPLETE


C’est une équation qui s’écrit sous la forme

y ′ = a(x).y (EI)
où a est une application continue sur un intervalle I de R.
Sachant que la fonction nulle sur I est solution, on cherchera une solution qui ne s’annule
pas sur l’intervalle I.
L’équation peut alors s’écrire sous la forme

y′
= a(x)
y
qui donne après intégration Z
y
ln( ) = a(x)dx
λ
où λ est une constante réelle ayant le même signe que y.
la solution de l’équation (EI) est alors donnée par
R
a(x)dx
yI = λe
Exemple 5. Résoudre l’équation linéaire du premier ordre incomplète suivante
y ′ = sin(x)y
Elle peut s’écrire sous la forme

y′
= sin(x)
y
qui donne après intégration
y
ln( ) = − cos(x)
λ
et finalement

yI = λe− cos(x) avec λ ∈ R.

5
Remarque 6. La méthode de la variation de la constante, utilisée dans la suite, consiste à
remplacer la constante λ, par λ(x).

4.2 Equation linéaire du premier ordre COMPLETE


C’est une équation qui s’écrit sous la forme

y ′ = a(x).y + b(x) (EC)


où a et b sont deux applications continues sur un intervalle I de R.
Supposons que l’on connaı̂sse une solution particulière yp , de l’équation (EC).
Si yC est une solution de l’équation (EC), alors, on aura

yC′ = a(x)yC + b(x) et

yp′ = a(x)yp + b(x),


La différence de ces deux équations donne

(yC − yp )′ = a(x)(yC − yp ),
Ce qui veut dire que yC − yp est solution de l’équation incomplète (EI).
par suite, d’après la paragraphe précédent,
R
a(x)dx
yC − yp = λe
et finalement
R
a(x)dx
yC = λe + yp
——————————————————————————————————————
Ceci montre que pour connaı̂tre la solution de l’équation différentielle complète (EC),
il suffit de faire la somme de la solution de l’équation incomplète (EI) et d’une solution
particulière yp de l’équation complète (EC).
——————————————————————————————————————

yC = yI + yp .

Il se peut que dans certains cas, la solution particulière soit évidente.


Sinon, pour trouver une solution particulière yp de l’équation complète (EC), on utilise
la méthode de la variation de la constante qui marche pratiquement à tous les coups.
Ce qui veut dire que la solution particulière yp sera de la forme
R R
a(x)dx a(x)dx
yI = λe → yp = λ(x)e .

Si l’on remplace yp dans l’équation (EC), on obtient


R
a(x)dx
λ′ (x)e + a(x)yp = a(x)yp + b(x)

6
et R
a(x)dx
λ′ (x) = b(x)e− .
d’où Z R
a(x)dx
λ(x) = b(x)e−

Ce qui détermine la solution particulière


Z R  R
yp = b(x)e− a(x)dx dx e a(x)dx

et par suite,la solution générale de l’équation complète, définie par


R Z R  R
a(x)dx a(x)dx
yC = yI + yp = λe + b(x)e −
dx e a(x)dx

Où λ est un réel.

Exemple 7. Résoudre l’équation différentielle suivante :

1
xy ′ = −y + (EC)
x(x + 1)
Il s’agit d’une équation linéaire du 1er ordre complète.
On commence par résoudre l’équation incomplète suivante :

xy ′ = −y
qui s’écrit

y′ −1
= (EI)
y x
ce qui donne après intégration,
y 1
ln( ) = − ln(|x|) = ln( )
λ |x|
c’est à dire

λ
yI = où λ ∈ R.
x
Cherchons maintenant une solution particulière yp .

Utilisons la méthode de la variation de la constante, et posons

λ(x)
yp = .
x
yp est alors solution de l’équation complète si et seulement si

7
λ′ (x) 1 λ(x) 1
x( − λ(x) 2 ) + =
x x x x(x + 1)
ou bien
1 1 1
λ′ (x) = = −
x(x + 1) x x+1
et par suite
x
λ(x) = ln(| |)
x+1
d’où la solution particulière
x
λ(x) ln(| x+1 |)
yp = =
x x
La solution générale de l’équation complète est alors définie par
x
λ ln(| x+1 |)
yC = + où λ ∈ R.
x x
Exemple 8. Résoudre l’équation différentielle suivante :

y x
y′ = +√ (EC)
x 1 − x2
Il s’agit d’une équation linéaire du 1er ordre complète.
On commence par résoudre l’équation incomplète suivante :
y
y′ =
x
qui s’écrit

y′ 1
= (EI)
y x
ce qui donne après intégration,
y
ln( ) = ln(|x|)
λ
c’est à dire

yI = λx où λ ∈ R.
Cherchons maintenant une solution particulière yp .
Utilisons la méthode de la variation de la constante, et posons

yp = λ(x)x.

8
yp est alors solution de l’équation complète si et seulement si
x
λ′ (x)x + λ(x) = λ(x) + √
1 − x2
ou bien
1
λ′ (x) = √
1 − x2
et par suite

λ(x) = arcsin(x)
d’où la solution particulière

yp = λ(x)x = x arcsin(x)
La solution générale de l’équation complète est alors définie par

yC = λx + x arcsin(x) où λ ∈ R.

Remarque 9. Dans certain cas, il n’est pas nécessaire de faire appel à la méthode de la
variation de la constante pour trouver la solution particulière de l’équation complète.
Exemple 10. Une solution particulière de l’équation xy ′ = y + x2 est, sans la variation de
la constante, yp = x2 .
Une solution particulière de l’équation xy ′ = 2y−3x est, sans la variation de la constante,
yp = 3x.

5 Equation non linéaire se ramenant au cas linéaire


Une équation différentielle non linéaire est une équation qui contient par exemple des termes
du type y n avec n ≥ 2.

Exemples: y ′ = y 2 ou y ′ = y 2 + xy.

5.1 Equations de Bernouilli


Soit n ≥ 2 et I un intervalle sur lequel les fonctions x 7→ a(x) et x 7→ b(x) sont continues.
L’équation de Bernouilli est de la forme

y ′ = a(x).y + b(x).y n
Pour la recherche de solution autre que la fonction identiquement nulle y = 0, on divise
par y n pour obtenir l’équation

y′ 1
n
= a(x) n−1 + b(x)
y y

9
puis on fait un changement d’inconnue en posant
1
z= .
y n−1
ce qui donne
y′
z ′ = (1 − n) = (1 − n)a(x)z + (1 − n)b(x)
yn
qui est une équation linéaire du premier ordre en z que l’on sait résoudre.
Exemple 11. Résoudre l’équation suivante :

2y ′ = y + xy 3
Il s’agit d’une équation du type Bernouilli.
Après division par y 3 , l’équation devient

2y ′ 1
= + x.
y3 y2
Posons alors
1 ′ −2y ′
z= avec z =
y2 y3
L’équation devient

−z ′ = z + x
qui est une équation linéaire du premier ordre complète.
On commence par résoudre l’équation incomplète suivante :
Elle s’écrit
′ z′
−z = z ou bien = −1
z
ce qui donne après intégration
z
ln( ) = −x
λ
et par suite

zI = λe−x où λ ∈ R.
Cherchons maintenant une solution particulière zp .
Utilisons la méthode de la variation de la constante et posons zp = λ(x)e−x .
zp est alors solution de l’équation complète si et seulement si

−(λ′ (x) − λ(x))e−x = x + λ(x)e−x


c’est à dire

λ′ (x) = −xex

10
et après intégration par parties,
Z
λ(x) = − xex = ex (1 − x) et zp = (1 − x)

La solution générale de l’équation en z

z = zI + zp = λe−x + (1 − x)
et finalement, la solution de l’équation initiale est définie par

1 1
y=√ =p
z λe−x + (1 − x)

5.2 Equation de Ricatti


Soit I un intervalle sur lequel les trois fonctions x 7→ a(x), x 7→ b(x) et x 7→ c(x) sont
continues.
L’équation de Ricatti est de la forme

y ′ = a(x).y 2 + b(x).y + c(x)


Pour pouvoir résoudre cette équation, il faut connaı̂tre une solution particulière yp .
Dans ce cas, on a
yp′ = a(x).yp2 + b(x).yp + c(x)
La différence de ces deux équations donne

(y − yp )′ = a(x).(y − yp )(y + yp ) + b(x).(y − yp )


On pose maintenant
u = y − yp .
On obtient alors

u′ = a(x).u(u + 2yp ) + b(x).u = a(x)u2 + (2yp + b(x))u


Qui est une équation de Bernouilli en u avec n = 2.
Pour la résolution, on pose
1 1 1
z= = =
un−1 u y − yp
1
c’est à dire, que l’on remplace y par z
+ yp .
1
Exemple 12. Résoudre l’équation différentielle suivante sachant que y = x
est solution.

y 1
y′ = y2 − − 2 (ER)
x x

11
Il s’agit d’une équation du type Ricatti.
Posons alors
1 1 1
z= 1 ou bien y = +
y−x z x
L’équation devient alors

−z ′ 1 1 1 2 1 1 1
2
− 2 = 2+ 2+ − − 2− 2
z x z x xz xz x x
c’est à dire
−z
z′ = − 1 (EC)
x
Qui est une équation différentielle linéaire du premier ordre complète.
L’équation incomplète qui lui est associée s’écrit
−z
z′ = (EI)
x
qui s’intègre en
z
ln( ) = − ln(|x|)
λ
ce qui donne
λ
zI =
x
Cherchons une solution particulière zp de l’équation (EC) à l’aide de La méthode de la
variation de la constante .
Ce qui conduit à

λ′ (x)
= −1
x
et par suite

−x2
λ(x) = .
2
ainsi
−x
zp = .
2
La solution générale de l’équation complète (EC) est alors définie par
λ x
zC = zI + zp = −
x 2
Finalement, la solution de l’équation de Ricatti (ER)

1 1
y= λ x
+
x
− 2
x

12
6 Equations linéaires du deuxième ordre à coefficients
constants
C’est une équation de la forme

ay ′′ + by ′ + cy = f (x) (EC)
où (a, b, c) ∈ R3 et f une fonction continue sur un certain intervalle I.
Remarquons d’abord que si y et yp sont deux solutions de l’équation (EC), alors la
diférence y − yp est solution de l’équation incomplète suivante, parfois appelée équation sans
second membre :

ay ′′ + by ′ + cy = 0 (EI)
Ce qui montre la solution de l’équation complète (EC) peut être obtenue en faisant la
somme de la solution de l’équation incomplète (EI), et d’une solution particulière yp de
(EC).

6.1 Equations linéaires du deuxième ordre à coefficients constants


sans second membre
C’est une équation de la forme

ay ′′ + by ′ + cy = 0 (EH)

où (a, b, c) ∈ R3 .
Le théorème de Cauchy-Lipschitz assure l’existence de solutions définies sur R. De plus,
pour un couple (X0 , V0 ) ∈ R2 donné, il existe une et une seule solution Y de l’équa tion
(EH) satisfaisant les conditions (initiales) : Y (0) = X0 et Y ′ (0) = V0 .
On admettra que l’ensemble des solutions de cette équation est un espace vectoriel de
dimension 2, isomorphe à R2 . Pour trouver les solutions de cette équation, il suffit alors de
trouver deux solutions indépendantes qui formeraient une base de cet espace.
Pour cela, commençons par chercher, s’il en existe, des solutions de la forme y = y(x) =
e . Ce qui donne y ′ = αy et y ′′ = α2 y.
αx

On a donc une solution si et seulement si


aα2 + bα + c = 0 (équation caractéristique)
Trois cas sont alors possibles
1. ∆ = b2 − 4ac > 0
√ √
∆ −b+ ∆
L’équation caractéristique admet alors deux racines réelles α1 = −b−2a et α2 = 2a
.
les deux fonctions x 7→ eα1 x et x 7→ eα2 x sont indépendantes, donc
la solution de l’équation (EH) sera donnée par

yI = λeα1 x + µeα2 x

13
Exemple 13. y ′′ − 5y ′ + 6y = 0
L’équation caractéristique s’écrit : x2 − 5x + 6 = 0
∆ = 1 > 0 =⇒ α1 = 2 et α2 = 3
finalement
yI = λe2x + µe3x

2. b2 − 4ac = 0 L’équation caractéristique possède une racine double α = −b


2a
. La fonction
αx
f1 : x 7→ e est solution de l’équation (EH) ci-dessus. Vérifions que la fonction
f2 : x 7→ xeαx = xf1 (x) est aussi solution de (EH). on a

f2′ (x) = f1 (x) + xf1′ (x)

f2′′ (x) = 2f1′ (x) + xf1′′ (x)


donc

af2′′ (x) + bf2′ (x) + cf2 (x) = 2af1′ (x) + axf1′′ (x) + bf1 (x) + bxf1′ (x) + cxf1 (x)
 
= x af1′′ (x) + bf1′ (x) + cf1 (x) + (2aα + b)f1 (x) = 0

−b
car f1 est solution de l’équation (EH) et que α = 2a
.
Les deux solutions f1 : x 7→ eαx et f2 : x 7→ xeαx sont indépendantes
(f1 6= kf2 ), donc la solution générale de l’équation (EH) sera donnée par

yI = (λ + µx)eαx .

Exemple 14. y ′′ − 6y ′ + 9y = 0
L’équation caractéristique s’écrit : x2 − 6x + 9 = 0
∆ = 0 =⇒ une racine double α = 3
finalement
yI = (λ + µx)e3x

3. b2 − 4ac < 0
Dans ce cas, l’équation caractéristique admet deux racines complexes conjuguées :

z1 = r + is et son conjugué z2 = r − is = z1 .

Les deux fonctions complexes x 7→ e(r+is)x et x 7→ e(r−is)x sont alors solutions.


Pour obtenir des solutions réelles, remarquons que L’équation (EH), étant linéaire,
La somme erx (eisx + e−isx ) = 2erx cos(sx) est aussi solution de (EH).

14
De même, la différence erx (eisx − e−isx ) = 2ierx sin(sx) est aussi solution de (EH).
On en déduit que les deux fonctions x 7→ erx cos(sx) et x 7→ erx sin(sx) sont des
solutions indépendantes. Par conséquent
la solution générale de l’équation (EH) sera donnée par
 
yI = erx λ cos(sx) + µ sin(sx) .

Exemple 15. y ′′ − 2y ′ + 2y = 0
L’équation caractéristique s’écrit : x2 − 2x + 2 = 0
∆ = −4 =⇒ deux racines complexes conjuguées z1 = 1 + i et z2 = 1 − i
finalement
yI = ex (λ cos(x) + µ sin(x)

Vérifions que y0 = ex cos(x) est solution de l’équation y ′′ − 2y ′ + 2y = 0.

y0′ = ex (cos(x) − sin(x))


y0′′ = ex (cos(x) − sin(x) − sin(x) − cos(x)) = −2ex sin(x)
par suite,

y0′′ − 2y0′ + 2y0 = −2ex sin(x) − 2ex (cos(x) − sin(x)) + 2ex cos(x) = 0

CQFD.

6.2 Solution particulière d’une équation linéaire du deuxième or-


dre à coefficients constants
6.2.1 f (x) est un polynôme Pn (x) de degré n.
On cherchera alors une solution particulière yp ayant une forme polynômiale.
Premier cas : c 6= 0

deg(ayp′′ + byp′ + cyp ) = deg yp = n

On posera alors
n
X
yp = ai xi .
i=0

Deuxième cas : c = 0, b 6= 0

deg(ayp′′ + byp′ ) = deg yp′ = n

15
donc deg(yp ) = n + 1.

On posera alors
n
X
yp = x ai xi
i=0

Exemple 16. y ′′ + y ′ = x + 10 On cherchera yp sous la forme

yp = x(Ax + B)

Troisième cas : b = c = 0, a 6= 0

deg(ayp′′ ) = deg yp′′ = n

donc deg(yp ) = n + 2.

On posera alors
n
X
2
yp = x ai xi
i=0

Exemple 17. y ′′ = x + 10
On cherchera yp sous la forme

yp = x2 (Ax + B) = Ax3 + Bx2

donc yp′ = 3Ax2 + 2Bx et yp′′ = 6Ax + 2B = x + 10


ce qui donne A = 16 et B = 5
3
la solution particulière sera alors yp = x6 + 5x2

6.2.2 f (x) = Pn (x)eαx


Considérons l’équation différentielle linéaire du second oredre à coefficients constants suivante

ay ′′ + by ′ + c = Pn (x)eαx
où α est un réel et Pn (x) un polynôme de degré n.
La meilleure chose à faire, consiste à poser y = zeαx pour éliminer le terme eαx et se
ramener à une équation avec un membre de droite de la forme Pn (x) traité dans le paragraphe
précédent.

6.2.3 f (x) = Pn (x) cos(ωx) ou Pn (x) sin(ωx)


Il y a deux cas possibles :
Premier cas : iω n’est pas une racine de l’équation caractéristique

On cherchera alors une solution particulière de la forme

16
yp = Qn (x) cos(ωx) + Rn (x) sin(ωx)
où Qn (x) et Rn (x) sont des polynômes de même degré n que Pn (x).

Deuxième cas : iω est une racine de l’équation caractéristique

On cherchera alors une solution particulière de la forme

 
yp = x Qn (x) cos(ωx) + Rn (x) sin(ωx)

où Qn (x) et Rn (x) sont des polynômes de même degré n que Pn (x).

6.2.4 f (x) est quelconque


Dans ce cas, on utilise la méthode de la variations de deux constantes, c’est à dire que si y1
et y2 sont deux solutions indépendantes de l’équation sans second membre ay ′′ + by ′ + cy = 0,
alors on cherchera une solution particulière de l’équation complète ay ′′ + by ′ + cy = f (x) sous
la forme

yp = λ(x)y1 + µ(x)y2 .
ce qui donne

yp′ = λ′ (x)y1 + µ′ (x)y2 + λ(x)y1′ + µ(x)y2′ .


Pour faciliter la recherche d’une solution particulière, On impose la condition supplémentaire
suivante

λ′ (x)y1 + µ′ (x)y2 = 0 (eq1)


Si bien que
yp′ = λ(x)y1′ + µ(x)y2′
et
yp′′ = λ′ (x)y1′ + µ′ (x)y2′ + λ(x)y1′′ + µ(x)y2′′
Par suite, yp est solution de ay ′′ + by ′ + cy = f (x) si
 
a λ′ (x)y1′ + µ′ (x)y2′ = f (x) (eq2)

Les deux équations (eq1) et (eq2) forment un système dont la résolution, détermine λ(x)
et µ(x)
et par conséquent, la solution particulière yp .

17
Exemple 18. Résolvons l’équation différentielle suivante

y ′′ + y = tg(x)
Résolution de l’équation sans second membre y ′′ + y = 0
L’équation caractéristique x2 + 1 = 0 a pour solutions x = ±i.
la solution est alors

yI = λ cos(x) + µ sin(x) où (λ, µ) ∈ R

Recherche de la solution particulière de l’équation complète y ′′ + y = tg(x)


Utilisons la méthode de la variation de deux constantes et posons

yp = λ(x) cos(x) + µ(x) sin(x).

Il faut alors résoudre le système

(eq1) : λ′ (x) cos(x) + µ′ (x) sin(x) = 0


(eq2) : λ′ (x)(− sin(x)) + µ′ (x) cos(x) = tg(x)
On en déduit que

′ (sin(x))2
cos(x)eq1 − sin(x)eq2 = λ (x) = −
cos(x)
(− sin(x))2
= cos(x)
1 − (sin(x))2
d’où

(− sin(x))2 −t2 dt
Z Z
λ(x) = cos(x)dx =
1 − (sin(x))2 1 − t2
1 1 1 
Z
= 1− + dt
2 1−t 1+t
1 1+t
= t − ln( )
2 1−t
1 1 + sin(x) 
= sin(x) − ln
2 1 − sin(x)
et

sin(x)eq1 + cos(x)eq2 = µ′ (x) = sin(x)


D’où
µ(x) = − cos(x)
Finalement, la solution particulière est donnée par

18
 1 1 + sin(x) 
yp = sin(x) − ln( ) cos(x) − cos(x) sin(x)
2 1 − sin(x)
La solution générale est donc
yG = yI + yp .

7 Equation linéaire du deuxième ordre à coefficients


non constants
C’est une équation du type

a(x)y ′′ + b(x)y ′ + c(x)y = f (x) (EV )


En général, il est très difficile de résoudre ce genre d’équation.
Mais dans certains cas, comme par exemple lorsque les fonctions x 7→ a(x), x 7→ b(x) et
x 7→ c(x) sont des polynômes, la résolution est possible à condition de connaı̂tre une
solution particulière y1 (comme pour l’équation de Ricatti).
Dans ce cas, on effectue le changement d’inconnue suivant

y = z.y1

qui permet de transformer l’équation (EV ) en une équation linéaire, que l’on sait, à priori,
résoudre .
Vous verrez l’année prochaine, que l’on peut chercher la solution particulière y1 sous la
+∞
X
forme de la somme d’une série entière, c’est à dire que y1 = an xn .
n=0
Si l’on trouve une autre solution y2 indépendante de y1 , alors la solution de l’équation
(EV ) sera une combinaison linéaire de la forme

y = λy1 + µy2

Exemple 19.
(x + 1)y ′′ + xy ′ − y = 0 (EV )
Remarquons que y = e−x est une solution particulière de (EV )
Posons alors y = ze−x avec y ′ = (z ′ − z)e−x et y ′′ = (z ′′ − 2z ′ + z)e−x .
L’équation (EV ) devient alors après simplification par le terme e−x ,

(x + 1)(z ′′ − 2z ′ + z) + x(z ′ − z) − z = 0
ou bien

′′ z ′′
′ x+2
(x + 1)z = (x + 2)z ou ′ =
z x+1
qui s’intègre en

19
z′
ln( ) = x + ln(|x + 1|)
λ
c’est à dire
z ′ = λ(x + 1)ex
ce qui donne

z = λxex puis y = λx.


Finalement, la solution générale est donnée par

y = λx + µe−x

20
EXERCICES CORRIGES

Exercice 1 : Equations simples

Résoudre les équations différentielles suivantes:

E1 : y ′ = y 2 E2 : y ′′ = sin(x)

Pour la première équation, la fonction nulle y = 0 est une solution sur R. Si l’on cherche
une solution y qui ne s’annule pas, l’équation devient

y′
=1
y2
est après intégration,
1
= −x + C1
y
d’où

1
y=
C1 − x
Pour la deuxième équation, une première intégration donne

y ′ = − cos(x) + C1
puis une deuxième intégration conduit à

y = − sin(x) + C1 .x + C2 où (C1 , C2 ) ∈ R2

Exercice 2 : Equation à variables séparées

Intégrer l’équations différentielle suivante:

y′ 1
(E) : √ =
y 1 + x2

Solution

L’équation (E) s’écrit


dy dx
√ =
y 1 + x2
qui s’intègre en

21

2 y = arctan(x) + C
ce qui donne

1
y = (arctan(x) + C)2 .
4
C est une constante réelle.

Exercice 3: Equation sans second membre

Donner la solution de l’équation différentielle suivante:

y
(E) : y ′ + =0
x(1 + x)

Solution
1
La fonction x 7→ x(1+x) est continue sur chacun des intervalles ] − ∞, −1[ , ] − 1, 0[ et
]0, +∞[.
L’équation (E) admet donc des solutions sur chacun de ces intervalles. La fonction nulle
étant solution, cherchons une solution qui ne s’annule pas et qui garde un signe constant.
L’équation (E) s’écrit alors

y′ −1 1 1
= = −
y x(x + 1) x+1 x
qui s’intègre en
y x+1
ln( ) = ln(| |)
λ x
Où λ est une constante ayant le même signe que y, ce qui donne

x+1
y=λ
x
Exercice 4: Equation avec second membre

On considère l’équation différentielle suivante:

2
: y ′ − y = 1 (E)
x
-1) Résoudre l’équation (E).

-2) Préciser la solution de (E) qui vérifie y(1) = 0.

22
Solution

-1) L’équation incomplète s’écrit


y′ 2
=
y x
et s’intègre en
y
ln( ) = 2 ln(|x|)
λ
ce qu donne
yI = λx2 avec λ ∈ R
Utilisons la méthode de la variation de la constante pour trouver une solution particulière
de la forme
yp = λ(x)x2
qui conduit à
λ′ (x)x2 = 1
ce qui donne
1
λ(x) = −
x
et
yp = −x
Finalement, la solution générale de l’équation (E) est donnée par

yE = yI + yp = λx2 − x

-2) La solution qui vérifie y(1) = 0 est déterminée par yE (1) = λ − 1 = 0, d’où

y = x2 − x

Exercice 5 : Problème de Cauchy

Soit E l’équation différentielle suivante:

(1 − x2 )y ′ − 2xy = 1 (1)
-1) Résoudre l’équation E dans l’intervalle ] − 1, 1[.

-2) Préciser la solution qui satisfait la condition y(0) = 1.

Solution

23
-1) Résolvons d’abord l’équation incomplète (1 − x2 )y ′ − 2xy = 0.
Elle s’écrit
y′ 2x
=
y 1 − x2
qui s’intègre en
y
ln( ) = − ln(1 − x2 )
λ
ce qui donne la solution de l’équation incomplète :
λ
yi = .
1 − x2
A l’aide de la variation de la constante, Cherchons une solution particulière de la forme
λ(x)
yp = 1−x 2 . Ce qui conduit à

λ′ (x) 2xλ(x) λ(x)


(1 − x2 )( 2
+ 2 2
) − 2x =1
1−x (1 − x ) 1 − x2
ou bien
λ′ (x) = 1
d’où
λ(x) = x
La solution particulière de l’équation (1) est alors définie par
x
yp =
1 − x2
Finalement, on a la solution générale de l’équation (1)

λ x
yg = yi + yp = 2
+ où λ ∈ R
1−x 1 − x2
-2) La condition y(0) = 1 donne λ = 1.
Exercice 6: Equation de Bernouilli

Donner la solution de l’équation différentielle suivante:

(EB) : y ′ − 2xy = 2x3 y 2

Solution

Il est clair que la fonction nulle y = 0 est solution sur R. Cherchons une solution qui ne
s’annule pas. Après division par y 2 , l’équation (E) s’écrit

y′ 1
2
= 2x + 2x3 .
y y

24
En posant z = y1 , elle devient

−z ′ = 2xz + 2x3
qui est une équation linéaire du premier ordre en z que l’on sait résoudre.
L’équation incomplète s’écrit

−z ′ = 2xz
qui donne après intégration
z
ln( ) = − ln(x2 )
λ
c’est à dire
λ
zI =
x2
La méthode de la variation de la constante donne alors

1
−λ′ (x) 2
= 2x3
x
ou bien

λ′ (x) = −2x5
et par suite

−x6
λ(x) = .
3
4
Ce qui donne la solution particulière zp = x3
et par suite, la solution générale de l’équation en z :

λ x4
z = zI + zp = +
x2 3
La solution de l’équation (EB) sera alors

1 1
yB = = λ x4
z x2
+ 3

Exercice 7: Equation de Riccati

Résoudre l’équation différentielle suivante:

(ER) : y ′ = (y − x)2 + 1

25
Remarquer que y = x est solution de E.

Posons
1 1
z= ou y = + x.
y−x z
donc
−z ′
y′ = + 1.
z2
L’équation (ER) devient

−z ′ 1
2
+1= 2 +1
z z
c’est à dire
z ′ = −1 et par suite z = −x + C où C ∈ R.
Finalement, la solution de l’équation (ER) sera définie par

1
y= +x
C−x
Exercice 8 : Equation homogène

Résoudre l’équation différentielle suivante:

y 2 y
(E) : y ′ = + −1
x x
Faisons le changement d’inconnue suivant : t(x) = xy .
On a donc

y = tx =⇒ y ′ = t′ x + t
L’équation (E) devient

t′ x + t = t2 + t − 1
c’est à dire

t′ x = t2 − 1
ou bien
dt dx 1 dt dt
= = ( − )
t2−1 x 2 t−1 t+1
qui est une équation à variable séparées qui s’intègre en
1 t−1 x
ln(| |) = ln( )
2 t+1 λ

26
d’où

t−1 x2 1
= 2 =1−
t+1 λ t+1
et
1
t= 2 − 1
1 − λx2
d’où la solution générale

1
y = tx = x( 2 − 1)
1 − λx2

Exercice 9: Equation linéaire du 2ème ordre à coefficients constants

Donner les solutions générales des équations différentielles suivantes:

E1 : y ′′ − 2y ′ + y = 0
E2 : y ′′ + 2y ′ + 5y = 0
E3 : y ′′ + 4y = 4x2 + 10e−x + cos(2x)
Résolution de (E1 )
L’équation caractéristique associée à (E1 ) s’écrit

x2 − 2x + 1 = 0.
Le discriminant ∆ est nul, donc elle admat une racine double x = 1
La solution générale est alors donnée par

y1 = (λ + µx)ex

Résolution de (E2 )
L’équation caractéristique associée à (E2 ) s’écrit

x2 + 2x + 5 = 0.
∆ = −16 =⇒ il y a deux racines complexes

x1 = −1 − 2i et x2 = −1 + 2i
La solution générale est alors donnée par

y2 = λe−x (A cos(2x) + B sin(2x))


Résolution de (E3 )

27
L’équation caractéristique associée à (E3 ) s’écrit

x2 + 4 = 0
Elle admet deux racines complexes conjuguées 2i et −2i.
la solution générale de l’équation sans second membre est alors définie par

yI = A cos(2x) + B sin(2x)
Pour trouver une solution particulière, on utilisera le principe de superposition, c’est à
dire que :
puisque le second membre de l’équation (E3 ) est une somme de trois termes, on cherchera
une solution correspondant à chaque terme. La linéarité de l’équation (E3 ) fera que la somme
de ces trois solutions sera une solution particulière de l’équation (E3 ).

Solution particulière correspondant au terme 4x2 .

yp1 = dx2 + ex + f
yp′1 = 2dx + e
yp′′1 = 2d
yp′′1 + 4y1 = 4dx2 + 4ex + 4f + 2d = 4x2
−1
yp1 est solution ⇐⇒ d = 1, e = 0 et f =
2
ce qui donne

1
yp1 = x2 −
2

Solution particulière correspondant au terme 10e−x .

Posons yp2 = ke−x . car −i n’est pas solution de l’équation caractéristique. donc

yp′2 = −ke−x et yp′′2 = ke−x

yp′′2 + 4yp 2 = 5ke−x

yp2 est solution ⇐⇒ k = 2


ce qui donne
yp2 = 2e−x

REMARQUE

28
On peut trouver une solution particulière de l’équation y ′′ + 4y = 10e−x (2) en posant
d’abord
y = ze−x . ce qui donne y ′ = (z ′ − z)e−x et y ′′ = (z ′′ − 2z ′ + z)e−x .
L’équation devient alors après simplification par le termee−x ,

z ′′ − 2z ′ + 5z = 10 (3)
A partir de là, il est presque évident que z = 2 est solution particulière de l’équation (3).
La solution particulière de l’équation (2), est alors donnée par
yp = 2e−x déjà trouvée plus haut.

Solution particulière correspondant au terme cos(2x).

Posons yp3 = Ax cos(2x) + Bx sin(2x) car 2i est solution de l’équation caractéristique.


donc

yp′3 = (A cos(2x) + B sin(2x)) + 2x(−A sin(2x) + B cos(2x))

yp′′3 = 4(−A sin(2x) + B cos(x)) − 4yp3


yp3 est donc solution particulière si et seulement si

yp′′3 + 4yp3 = 4(−A sin(2x) + B cos(x)) = cos(2x)


l’identification donne
1
A = 0 et B =
4
et finalement
x
yp3 = sin(2x).
4
VERIFICATION

1
yp′3 = (sin(2x) + 2x cos(2x))
4
1
yp′′3 = (4 cos(2x) − 4x sin(2x) = cos(2x) − x sin(2x)
4
et donc,comme prévu

yp′′3 + 4yp3 = cos(2x).


Finalement, la solution générale de l’équation initiale (E3) est donnée par

yg = yI + yp1 + yp2 + yp3

29
1 x
A cos(2x) + B sin(2x) + x2 − + 2e−x + sin(2x)
2 4
Exercice 10: Changement de variable

Résoudre l’équation différentielle suivante:

t2 y ′′ + ty ′ + y = 0 (1)
On effectuera le changement x = ln(t).

Solution

Au lieu de chercher la solution y(t) fonction de la variable t, nous allons chercher la


solution Y (x) = Y (ln(t)) = y(t) fonction de la variable x = ln(t).
La dérivation de la composée d’une fonction donne
1
y ′(t) = Y ′ (x)x′ (t) = Y ′ (x)
t
et
1 1
y ′′ (t) = Y ′′ (x)x′ (t) − Y ′ (x) 2
t t
si bien que l’équation (1) devienne
1 1 1
t2 (Y ′′ (x)x′ (t) − Y ′ (x) 2 ) + t(Y ′ (x) ) + Y (x) = 0
t t t
c’est à dire
Y ′′ − Y ′ + Y ′ + Y = 0 = Y ′′ + Y
La solution est alors
Y = Y (x) = A cos(X) + B sin(X)
Finalement, on obtient la solution de l’équation (1),

y(t) = Y (ln(t)) = A cos(ln(t)) + B sin(ln(t))

...La fin, c’est maintenant ...Pour comprendre, l’effort est obligatoire

30

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