Expose Allemand
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II- L’EVOLUTION CLIMATIQUE EN COTE D’IVOIRE
1- La pluviométrie
2- La température
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Mondiale, l’année 2010 est l’une des années les plus chaudes jamais observées,
avec 2005 et 1998. La température moyenne à l’échelle du globe cette même
année s’est révélée supérieure à 0,53°C à la moyenne pour la période 1961-
1990. Cette valeur est supérieure de 0,01°C et de 0,03°C à la température
nominale respectivement en 2005 et 1998. A Abidjan, le réchauffement est fort
remarquable avec 0,5°C en moyenne (fig.2). Sur les 10 années les plus chaudes
enregistrées depuis 1949, neuf sont après 1990. L’année 2000 a été la plus
chaude avec une hausse de 1,1°C. De 2004 à 2007, la hausse s’est maintenue de
0,7 à 0,8°C.
Le régime d’harmattan, vent sec d’origine nord-est apparaissait très peu sur le
littoral ivoirien de 1961 à 1970. Depuis les années 1970, on observe une forte
occurrence de ce phénomène sur le Littoral. Cela est le signe de sa
généralisation sur l’ensemble du pays.
L’agriculture est un secteur d’activité intimement lié aux interactions entre trois
types de ressources indispensables: - les ressources génétiques (espèces et
variétés) ; - les ressources pédologiques (matériau géologique, nutriments etc.) ;
- les ressources climatiques (lumière, chaleur, eau, etc.) Il va s’en dire que le(s)
dysfonctionnement(s) observé(s) au niveau de l’une de ces ressources aura des
incidences sur les autres qui se trouveront en difficulté. Ce qui va influer sur
l’élément principal qui est l’agriculture. Cette logique met en lumière les
difficultés pour le secteur agricole qui supporte mal les variations des ressources
climatiques. Un parallèle entre plusieurs éléments met en lumière cet état de fait.
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1- les calendriers météorologiques et culturaux
Les pratiques agricoles obéissent à un planning bien connu des agriculteurs. Les
observations empiriques des saisons faites sur plusieurs années ont permis
d’établir des calendriers culturaux. Ainsi, en Côte d’Ivoire forestière par
exemple, les défrichages des portions pour les nouvelles cultures surviennent
entre les mois de janvier et février, qui correspondent à la période de sécheresse.
Les semences (maïs par exemple) sont mises en terre généralement entre les
mois de mars et avril, en début de saison des pluies. Cette logique continue de
guider les activités agricoles du monde paysan. La modification des paramètres
climatiques ces trois dernières décennies a occasionné une inadéquation entre les
calendriers de la météorologie et des saisons culturales. La modification des
paramètres climatiques ces trois dernières décennies a occasionné une
inadéquation entre les calendriers de la météorologie et des saisons culturales.
Des études montrent que la saison des pluies s’est raccourcie en moyenne de 10
à 27 jours sur le littoral avec un retard de démarrage de deux semaines en
moyenne. Ce constat sous-entend que la logique des saisons culturales est
modifiée. Au lieu de s’étendre sur le nombre de jours habituel, la saison des
cultures diminue. Ce qui suppose que les agriculteurs doivent s’y prendre un peu
plus tôt et finir avant une période bien précise. Si ce n’est pas le cas, soit ils ne
pourront pas pratiquer certaines cultures qui ont des exigences en termes de
quantité d’eau par exemple, soit les plants mis en terre ne donneront pas une
bonne récolte (réduction des rendements), compte tenu du temps favorable
réduit pour leur développement. Ces situations mettent les agriculteurs dans un
dilemme, d’autant plus que ceux-ci ne disposent pas des informations
scientifiques appropriées. Il va s’en dire qu’ils auront du mal à s’adapter à de
telles variations.
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environ 600 000 tonnes de riz blanchi en moyenne par an depuis 2008. Elle ne
couvre pas les 50% des besoins de la consommation intérieure estimée à 1 500
000 tonnes de riz blanchi en moyenne par an. Ce qui emmène à avoir recours
aux importations massives de riz, principalement des pays d’Asie pour 919 000
tonnes à hauteur de 235 000 000 de FCFA. Pour assurer un approvisionnement
régulier du marché, des missions ont été menées à l’extérieur du pays. On peut
citer en exemple la récente mission du ministre du commerce Dagobert
BANZIO en Thaïlande le 29 mai 2012, en vue de négocier un
approvisionnement en riz à des prix compétitifs du marché ivoirien. Cette
mission a été suivie du séjour d’une mission thaïlandaise en Côte d’Ivoire du 27
au 29 juin 2012 sur le même sujet.
CONCLUSION
Les changements climatiques sont d’actualité et une réalité bien visible en Côte
d’Ivoire. Les observations des structures travaillant dans le domaine climatique
le démontrent à plus d’un titre. Au niveau de l’agriculture, les décalages
saisonniers en termes de pluie sont fréquents et la baisse de la productivité est
régulièrement constatée. Les conclusions établies quant à l’évolution de la
situation requièrent des actions soutenues à plusieurs niveaux. L’Etat, les
partenaires au développement et les populations doivent davantage s’impliquer
pour des actions plus prononcées. Vu que les changements climatiques sont une
menace, principalement pour l’agriculture et par ricochet pour l’économie
nationale et les populations en termes de sécurité alimentaire, l’engagement de
toutes les compétences est requis, et rien ne doit être occulté pour des résultats
probants.
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