Lakhovsky
Lakhovsky
Lakhovsky
p=4384
« Aujourd’hui, si vous parlez de Lakhovsky à certains médecins, vous êtes brûlés sur la place
du village. »
Le petit monde
En parcourant la toile, on peut tomber sur des articles traitant de Lakhovsky et sa thérapie
révolutionnaire. Mais le monde Lakhovsky reste l’affaire des « initiés » et le nom de Lakhovsky a
du mal à percer dans la presse conventionnelle soit-elle médicale ou d’information générale.
Plantons peut-être le décor avec les principaux acteurs à l’heure actuelle :
• Guy Thieux : un passage obligé pour ceux qui s’intéressent à Lakhovsky. À son retour des
États-Unis après la mort de son père en 1942, Serge, le cadet des deux fils de Lakhovsky
souhaitait que l’œuvre de son père fût poursuivie. Il a donc confié à Guy Thieux, ingénieur
en géophysique la lourde tâche de mener à bien les expériences et applications de la thérapie
basée sur les ondes électromagnétiques. Guy Thieux a donc accepté de poursuivre les
recherches avec un groupe de collègues et amis au sein d’une association loi 1901, la
Synapse. À l’heure actuelle c’est la personne qui connaît mieux Lakhovsky à travers Serge
qui a mis à sa disposition tous les ouvrages de son père. Déjà à la retraite, mais Guy Thieux
continue à faire connaître Lakhovsky par des conférences données un peu partout. Sa
dernière en date remonte au 17 février 2012 à Paris. On peut trouver aussi sur le site de
Margot, la compagne de Guy Thieux, des articles en vrac sur Lakhovsky :
• http://margot.thieux.over-blog.com/article-georges-lakhovsky-l-homme-qui-fit-
osciller-le-monde-54982039.html
• http://margot.thieux.over-blog.com/article-suite-n-1-georges-lakhovsky-l-apotre-de-l-
universion-56005508.html
• Dans le sillage de Guy Thieux on peut citer le Professeur Philippe Herzog, le Dr. Philippe
Lagarde, spécialiste en oncologie et en stomatologie qui a décidé de s’installer en Italie, ce
qui lui a permis d’intégrer la thérapie basée sur l’oscillateur à longueurs d’onde multiples
dans ses pratiques médicales. « J’ai préféré quitter ce pays où les intérêts économiques
prévalent sur les choix pertinents de santé publique. Les hommes politiques sont devenus
des larbins de la mondialisation de l’industrie pharmaceutique. Les citoyens ont le pouvoir
de changer la donne, mais auront-ils le courage de le faire ? La population a toutes les clés
en main. Mais il faut qu’elle se dépêche d’agir, sinon, il sera trop tard» [4]
• Le Dr. Jean-Louis Portes : sa thèse de médecine s’intitule La Vie et l’œuvre de Lakhovsky,
soutenue en 1984 à l’Université Pierre & Marie Curie – Faculté de Médecine Pitié
Salpêtrière. Mais la partie sur « l’intégration des outils de Georges Lakhovsky dans la
médecine officielle ne fut pas appréciée à sa juste valeur » [5]. Des membres du jury ont été
sceptiques et ironiques à cet égard. Bien sûr que Jean-Louis Portes a connu Serge
Lakhovsky qui a mis à sa disposition à lui aussi, les ouvrages de Lakhovsky. La thèse de JL
Portes est téléchargeable à titre gracieux car l’auteur considère que son travail appartient
désormais au domaine public ce qui n’est pas le cas de la majorité des auteurs de thèses [6].
• Brigitte Bouteiller : auteur de l’ouvrage cité.
• Lim Kim Anh : auteure de l’article sur Lakhovsky dans Nexus cité
• Les passionnés de Lakhovsky et sa machine L’oscillateur à longueurs d’onde multiples
(OLOM): ce sont d’abord Jean-Claude Dupuy, Tony Kerselaers et Bruno Sacco. Ces deux
derniers sont des ingénieurs électroniciens contrairement à Jean-Claude Dupuy dont la
formation est plutôt la mécanique [7]. Il faut dire aussi que les deux ingénieurs
électroniciens étaient dans un premier temps les lecteurs-clients de Jean-Claude Dupuy qui a
compilé sous la forme d’un CD [8], tout ce qu’il avait trouvé sur la machine OLOM
d’origine en comparant avec les nouvelles machines trouvées dans le commerce. Avec
ténacité, JC Dupuy a réussi à construire avec un groupe d’amis une machine Lakhovsky
selon les caractéristiques techniques anciennes d’origine. Fort de cette réalisation Dupuy a
alerté le public dans sa Révélation: Attention, les machines trouvées dans le commerce ne
sont pas conformes à l’originale fabriquée par Lakhovsky. Tous les renseignements
techniques nécessaires à la fabrication de l’OLOM sont accessibles sur le site
http://users.skynet.be/Lakhovsky/ mis en place par Tony Kerselaers.
Un inventeur-né
En dehors de ce petit monde, on peut dire sans exagération que Georges Lakhovsky est bien
enterré : dans le Robert des noms propres, l’édition de 1975, l’entrée Lakhovsky n’existe pas, ni
dans le Petit Robert de l’édition revue, corrigée et mise à jour de 1993, ni dans le Petit Larousse
Illustré de 1989. Faut-il chercher plus loin les raisons de cet enterrement sans trompette ni clairon ?
Retenons qu’en son temps la réputation de Lakhovsky en tant que chercheur et « bienfaiteur de
l’humanité » [12] dépassa les frontières de l’hexagone puisqu’il était apprécié en Italie, en Grèce, en
Uruguay, aux États-Unis pour ne pas allonger la liste. Par contre son nom figure dans le
Dictionnaire national des contemporains, 1899-1919, comme ingénieur. Ses ouvrages étaient
traduits surtout en italien, en espagnol, en allemand et certains d’entre eux en anglais. Si on veut
essayer de comprendre les raisons de cet ostracisme, très caractéristique du milieu des chercheurs
français, il faut remonter le temps pour trouver un Lakhovsky, inventeur travaillant au sein du corps
médical parisien. Alors qui était Lakhovsky ?
Nous avons dit plus haut que Georges Lakhovsky est un inventeur-né, effectivement à 6 ans il
construisit dans un ruisseau un moulin muni d’une roue à aube entraînée par le courant [13]. À cet
âge il n’avait pas encore le temps d’apprendre à l’école, même des rudiments techniques, mais le
résultat était là. Il n’était pas non plus favorisé sur ce plan par le milieu familial car son père était
juge et professeur de Langues orientales, rien à voir avec les techniques, et pourtant. À 12 ans il
partit faire ses études à Minsk qui se trouve à 50 km de son district natal, Vileuka où il était né en
1870. En 1888 il continua à Odessa ses études aux Écoles des Arts et Métiers et des Beaux-Arts. Le
diplôme d’ingénieur en poche obtenu en 1894, Georges Lakhovsky voulait poursuivre ses études
dans une université à l’étranger. Son père lui conseilla d’aller en France en ces termes : «C’est en
France qu’il faut te rendre, mon enfant, car en France tu trouveras non seulement un pays
universitaire où tu pourras apprendre, tout aussi bien que dans les autres, toutes les branches de la
science et de l’Art, mais encore le pays des Droits de l’homme et de la liberté.[14] » On verra le
fossé qui sépare cette réputation de la réalité quand Georges Lakhovsky a commencé à faire de
l’ombre à certains pontes du milieu médical.
Début 1895 Georges Lakhovsky débarqua à Paris, la ville des Lumières, et fut accueilli par ses amis
russes venus avant lui pour faire des études. Sans perdre son temps Lakhovsky suivait aussitôt les
cours de physique à la Sorbonne, aux Ponts-et-Chaussées, et de Médecine à la Faculté de Médecine
tout en s’inscrivant aux Beaux-Arts. En 1899 un événement tragique allait marquer sa vie, sans
doute prélude à des inventions à caractère humanitaire : Lakhovsky devait prendre le train de
Biarritz pour Paris, ses amis l’ont dissuadé de rentrer. Le lendemain on apprit que le train en
question avait déraillé à cause des tire-fonds qui n’ont pas tenu [15]. Lakhovsky se sentit alors
culpabilisé d’avoir échappé à cette catastrophe. Comme pour payer cette dette il s’efforça avec son
frère aîné de mettre au point un nouveau système de tire-fonds plus solides : ce seraient les tire-
fonds Lakhovsky qu’ils ont brevetés son frère et lui et qui ont été par la suite adoptés par les
chemins de fer en France puis dans d’autres pays en plein boom industriel. Cette invention lui a
rapporté de quoi vivre confortablement mais quelques années plus tard en 1901, son frère décéda : il
fut bouleversé [16].
Ses études aux Beaux-Arts n’ayant pas donné de résultats satisfaisants, il partit à Rome pour
essayer de se perfectionner dans cette branche sans grand résultat. De retour à Paris il endossa la
nouvelle carrière d’inventeur et voyagea à travers le monde pour promouvoir son invention. Marié
en 1905 avec Anne-Marie Louise Reinach, Lakhovsky eut trois enfants avec elle : Pierre né en
1907, Nadine en 1910 et Serge en 1913. En 1907 il perdit son père, peu de temps après il décida de
devenir citoyen français par naturalisation.
Pendant la première guerre mondiale Lakhovsky a fait don de son invention à l’État français tout en
refusant toute distinction. Au retour de la paix il suivit de près les activités scientifiques et les
nouvelles découvertes (de Hertz, Marconi, etc.), et se passionna pour la TSF naissante tout en
approfondissant ses connaissances en physique et en biologie. La fondation qui porte son nom fut
créée pour soutenir les recherches dans le domaine de la TSF, le général Ferrié qui dirigeait les
travaux en radiotélégraphie militaire en devint président. Lakhovsky a offert à cette époque 10.000
francs au Radio Club de France destinés « aux ingénieurs dont les idées auront paru dignes
d’intérêt, afin qu’ils puissent réaliser leur premier appareil [17]. Deux inventions mineures ont été
mises sur pied grâce à son génie : le haut-parleur à membrane très amortie avec pavillon à double
paroi pour améliorer la qualité du son reproduit, et la lampe « à électrode multiple » mise à la
disposition du public car il a renoncé à ses droits pour que tout scientifique puisse l’utiliser dans les
applications en matière de soins médicaux au profit des malades. Homme à la charnière de plusieurs
disciplines, Lakhovsky suivait de près les découvertes scientifiques de cette époque telles que les
rayons X, les radiations cosmiques, les ondes électromagnétiques de hautes fréquences. C’est dans
ce contexte de bouillonnement d’idées que Lakhovsky formula la théorie de l’oscillation cellulaire
en 1923 sur laquelle les travaux ont été publiés la même année, et son premier ouvrage intitulé
L’origine de la vie [18] est la version vulgarisée, sans jargon scientifique, pour mettre ce nouveau
concept à la portée de tous ceux qui se donnent la peine de chercher à comprendre. Quoi qu’il en
fût, il ne considéra pas ses découvertes comme l’aboutissement d’un travail acharné puisqu’il
remarqua que : « Lorsqu’on étudie l’histoire des sciences, on ne peut ainsi qu’être frappé du rôle
capital joué jusqu’ici par le hasard dans l’apparition des découvertes les plus impressionnantes des
temps modernes.[19] »
De l’invention à la théorie
Voici donc notre
ingénieur touche-à-tout
devint théoricien. Ses
idées se consolident
avec le temps en
donnant naissance à
d’autres théories non
moins audacieuses telles
que l’origine de la vie et
des maladies ; la
matérialisation dans
laquelle il explique
d’une façon
complètement nouvelle
les rapports entre les
rêves qu’on fait la nuit
et l’état de veille,
l’enfouissement des
civilisations anciennes,
l’ego multiple qui sous-
tend la réincarnation,
l’immortalité ;
l’universion [20]
concept sur lequel nous
y reviendrons. Bref, la
métaphysique se joint à
la physique dans une
symphonie interstellaire
dont les musiciens sont
des ondes cosmiques.
Ses idées sur le bonheur, car c’est un des rares scientifiques qui s’intéresse à cet aspect, font de lui
un théoricien du bonheur .
Pour lui l’hypothèse de la radiation sur les êtres vivants apparut comme une évidence mais qui
s’appuie sur des expériences. Sa théorie de l’oscillation cellulaire peut être succinctement résumée
de la façon suivante. Nos cellules se comportent comme des circuits oscillants sur le plan électrique
et tout être vivant émet des radiations. Il suffit de garder en mémoire à ce propos un insecte
quasiment disparu désormais sur le sol français , , qui émet une petite lumière verdâtre la nuit, la
luciole, c’est l’exemple le plus factuel et abouti vérifiable par tous. Si on ne voit pas de radiations
sortir de notre corps c’est simplement parce que nos sens ne sont pas assez sensibles pour les
détecter, nous n’avons pas encore d’outils suffisamment perfectionnés pour pouvoir les détecter. Par
contre en médecine, tout le monde sait maintenant ce qu’est un encéphalogramme, on peut donc
mesurer à l’aide d’appareils modernes sophistiqués les ondes émises par le cerveau. « Si l’on admet
que les oiseaux émettent et détectent les radiations inconnues pour nous, les mots d’instinct et de
sens spécial employés pour expliquer certains traits de mœurs s’éclairent immédiatement et
prennent une signification précise. » Avec cette explication, le sens de l’orientation des oiseaux, en
particulier migrateurs, et d’autres animaux s’explique et devient compréhensible.
De la théorie à la thérapie
Pour donner une crédibilité à sa théorie de l’oscillation cellulaire, Lakhovsky a dû construire lui-
même un appareil susceptible de l’étayer. Ce fut la mise sur pied en 1923 du radio-cellulo-
oscillateur qui crée « un champ électromagnétique produisant une onde entretenue modulée très
courte, sur une fréquence unique comprise entre 2 et 10 mètres de longueur d’onde. [28]» ,
autrement dit c’est un générateur d’ondes entretenues de très hautes fréquences. Son « rôle
biologique consiste à rétablir l’équilibre oscillatoire de la cellule vivante, menacé par une altération
quelconque, en particulier par le voisinage d’un microbe » [29]. Ce fut le premier appareil
thérapeutique inventé par Lakhovsky. Il convient à ce niveau de rappeler que le professeur
d’Arsonval [30] fut le premier à préconiser dès 1890 le traitement de certaines maladies par les
courants de haute fréquence [31].
Afin d’améliorer son radio-cellulo-oscillateur permettant de générer des fréquences plus courtes,
inférieures à 2 mètres, Lakhovsky a dû inventer un modèle de lampe à électrodes multiples car tout
ce qui existait ne pouvait pas générer les fréquences courtes voulues. Ses lampes à électrodes
multiples ont été brevetées en France et en Allemagne et il a renoncé par la suite à exploiter ses
brevets dans un but scientifique et humanitaire comme nous l’avons évoqué plus haut. C’est de ce
type de radio-cellulo-oscillateur dont il s’est servi en 1924 pour traiter et guérir, à la Clinique de
l’Hôpital de la Salpêtrière, des géraniums inoculés du cancer expérimental des plantes que
Lakhovsky s’est fait connaître comme précurseur d’une nouvelle thérapie contre le cancer. Cette
expérience fondamentale fut l’objet d’une communication scientifique à la Société de Biologie le 26
juillet 1924 dont le contenu est reproduit dans La science et le bonheur (pp. 158-163) puis dans
L’oscillation cellulaire (pp. 23-26). La théorie d’oscillation cellulaire est donc vérifiée par cette
expérience sur une plante. Mais cela ne suffit pas pour en faire une thérapie généralisée. Dès le
début de ses recherches dans ce domaine Lakhovsky pressentit que le champ électromagnétique
ambiant peut être modifié non seulement par un générateur local d’ondes (en l’occurrence le radio-
cellulo-oscillateur qu’il a mis sur pied) susceptibles de produire des interférences, mais aussi par un
simple circuit oscillant. De 1924 à 1930 ce fut une longue période de recherches expérimentales sur
les plantes et les animaux soignés et traités par simples circuits oscillants avant de les appliquer aux
humains. Ces recherches avaient pour horizon de soigner les tumeurs cancéreuses, guérir les
malades atteints de cancer. Pendant ces cinq années, Lakhovsky travaillait à la Salpêtrière avec le
Dr. Gosset qui l’accueillait dans son service. Ils se sont entendus pour ne pas publier de travaux sur
ces recherches tant qu’une communication ne serait pas faite à une Société savante. Dans le monde
entier, le milieu scientifique comme le milieu médical s’étonnaient de ne plus avoir de nouvelles
des recherches de Lakhovsky sur le cancer. On le croyait ayant abandonné cette piste au profit des
ondes cosmiques, ce qui n’était pas du tout le cas. Il s’occupait en fait des malades principalement
des cancéreux cela pendant six ans à la Salpêtrière, à la Clinique chirurgicale du Professeur Gosset
et obtint des résultats remarquables avec ses appareils et selon ses méthodes. En 1929, après des
résultats tout à fait encourageants, Lakhovsky remit au Dr. Gosset une communication basée
uniquement sur les « faits objectifs et rigoureusement exacts » dont ce dernier a approuvé les
termes. Des mois passèrent sans que la communication fût faite. Devant ce silence Lakhovsky
rappela discrètement au Dr. Gosset ce qu’il était prévu de faire avec la communication. Celui-ci lui
répondit après réflexion qu’il préférait que Lakhovsky fît des expériences sur des lapins. Lakhovsky
construisit un appareil spécial pour cette nouvelle expérimentation mais le moment venu, le chef de
service lui répondit qu’il n’avait plus de lapins. Lakhovsky comprit vite que l’on ne voulait pas de
ses expérimentations, ni de ses recherches entreprises sur le cancer, il quitta la Salpêtrière pour
d’autres horizons.
Quel est l’avis de Georges Lakhovsky sur cette déconvenue ? Il s’est livré dans son Oscillation
cellulaire, en ces termes : « Les savants à l’esprit moderne m’encouragèrent dans cette voie
[breveter son invention des colliers et ceintures thérapeutiques puis confier l’exploitation à une
société], mais un petit groupe de pontifes dogmatiques, jaloux et méchants, insinuèrent que j’étais
« un homme d’argent » et que, par conséquent, je ne devrais pas être considéré comme un savant,
bien qu’ils sussent parfaitement que, dépensant chaque année des sommes considérables pour mes
recherches, je n’ai pas besoin, de gagner de l’argent avec mes inventions ! (…) Bien qu’ayant
parmi les chefs de service de l’hôpital des amis sincères et dévoués, enthousiasmés de mes travaux
et des résultats obtenus, je savais que j’en comptais également quelques-uns que ces succès
rendaient jaloux et haineux. Ces derniers ne manquaient pas d’occasion pour mettre en garde
contre moi le Professeur Gosset, en faisant état de la publicité faite par la société. » [32]
En effet le Professeur Gosset fut mis dans une situation inconfortable, paralysante même, il en fit
part à Lakhovsky : « … Je reçois des lettres anonymes ou non, les premières m’accusant d’avoir
touché des millions de votre société, les secondes me mettant en garde contre votre collaboration
dans mon service, en raison de la publicité faite par cette organisation commerciale. » [33] Mais
les choses ne sont pas arrêtées là puisque Lakhovsky était affecté par « le bouquet de cette
affaire » :
« À la suite de la publicité faite par la société qui exploite mes circuits, j’ai reçu la visite d’un
professeur d’une faculté de province, qui me tint ce langage :
– Nous avons été très péniblement impressionnés, Monsieur, par les bruits qui courent à votre sujet.
Vous savez quelle admiration nous vous portons pour vos travaux, vos théories et vos découvertes.
Or, nous avons été peinés d’apprendre que vous aviez commercialisé vos circuits oscillants. Vous ne
vous doutez pas, Monsieur, à quel point cette réalisation a amoindri votre personnalité
scientifique. »[34]
Devant cette « mentalité », cette petitesse qui transpire la jalousie et qui suscitait chez lui plutôt de
la pitié que de la colère, Lakhovsky l’a remis à sa place en lui rappelant que d’autres savants
inventeurs de l’époque comme Marconi ou Edison qui ont breveté leurs inventions avant de les
exploiter commercialement, n’ont pas pour autant été déconsidérés, mais au contraire, on continuait
à les admirer !
Quand l’ouvrage intitulé L’oscillation cellulaire qui rassemble l’ensemble des recherches
expérimentales sur la thérapie à base de circuit oscillant faites depuis 1924 en France et dans
d’autres pays (Italie, Allemagne, Autriche, Grèce, États-Unis, etc.) fut publié en 1931, on y apprend
que nombre de cas de cancer chez des patients sur lesquels « aucune intervention médicale ni
chirurgicale n’était possible » ont été simplement guéris grâce à la méthode Lakhovsky et à ses
appareils. Des centaines de témoignages faits par des ex-patients, des observations de médecins
français et étrangers convergent sur l’efficacité de la thérapie mise en œuvre par Lakhovsky. Le
traitement par circuits oscillants pouvait presque tout guérir : ulcères, tumeur, œdèmes, douleur,
fatigue, asthme, rhumatisme, anémie, névralgies, angines, lymphangite, hémophilie, lèpre, syphilis,
stérilité, impuissance, cancer, etc. Mais Lakhovsky a constaté aussi des cas d’échec dont l’origine
était encore incertaine.
Phan Duc
2e volet
3e et dernier volet
*****
Notes
[1]. Dans le sens propre de celui qui guérit et non le sens péjoratif de la médecine conventionnelle.
[2]. Guy Trédaniel Éditeur, 2012, 208 p.
[3]. N° 86, mai-juin 2013
[4]. Brigitte Bouteiller, op.cit., p. 157
[5].Ibid., p. 115.
[6]. Signalons tout de même que cette version électronique n’est pas complète : certains passages
sont manquants, notamment les pages 29 à 35 à propos du cancer justement, le sujet qui fâche, et les
pages 191-212 concernant l’influence de la nature du sol et les autres domaines de recherche
scientifique.
[7]. Brigitte Bouteiller, op.cit., p. 130.
[8]. Lakhovsky. La révélation.
[9]. Dans cette interview, il est question vers la fin, d’une prière écrite par Lakhovsky et reproduite
à quelque chose près comme épitaphe sur la tombe de la famille Lakhovsky au cimetière de Passy à
Paris. Cette prière se trouve dans L’Universion et non dans La matière comme l’indique l’article.
[10]. Si on doit saluer la réédition de L’oscillation cellulaire, initiative prise par les Éditions
Sciences libres (sauf pour les égoïstes qui voient par la même occasion la « valeur de leur
patrimoine » chuter ou le monopole de leurs connaissances anéanti), on peut signaler que sur la
forme la réédition n’est pas une réussite car en utilisant le procédé de fac-similé et en réduisant le
format de l’ouvrage ancien, sa lisibilité devient problématique : caractères trop petits, par endroits
on dirait qu’il n’y a pas assez d’encre.
[11].http://retro-forum.com/
[12]. Terme décerné par le Dr. Raul Araujo, médecin de l’Institut prophylactique de l’Uruguay, à
Montevideo, qui souffrait d’une infection du larynx avec une lymphangite généralisée. Lakhovsky
l’a soigné avec avec son collier. Par la suite le Dr. Araujo a adopté cette méthode à Montevideo avec
des résultats remarquables. Cf. L’oscillation cellulaire, G. Doin & Cie Éditeurs, 1931, p. 141.
[13]. Nous sommes frappé par cette similitude avec la biographie de Nikola Tesla, un autre grand
inventeur de la fin du XIXe – début XXe siècles. Dans une biographie consacrée à ce dernier,
Nikola Tesla. L’homme qui a éclairé le monde, traduction de l’anglais (USA) par Michel Biezunski
& Catherine de Léobardy, Éditions Un infini Cercle bleu, 2010, l’auteure, Margaret Chenet,
rapporte à la page 18 : « Dès son plus jeune âge, il inventa des objets originaux. À cinq ans, il
construisit un petit moulin à eau tout à fait différent de ceux qu’il avait vus dans la campagne. La
roue était lisse, sans aubes, mais tournait de manière régulière avec le courant. » Et ce n’est pas la
seule similitude dans la biographie de ces deux savants d’origine slave, l’un serbe et l’autre russe.
[14]. Jean-Louis Portes, La Vie et l’œuvre de Lakhovsky, op.cit. p.4.
[15]. Les tire-fonds servent à fixer les rails sur les traverses en bois.
[16]. Nous avons fait le parallèle de certains aspects de la vie de Lakhovsky avec celle de Nikola
Tesla : ce dernier aussi a perdu son frère (jumeau) quand ils étaient encore jeunes, événement qui l’a
marqué profondément comme Lakhovsky.
[17]. Le Figaro, « La Fondation Lakhovsky pour les recherches scientifiques en T.S.F. », 28 juin
1923.
[18]. Chez Gauthier-Villars Éditeur, préface du Professeur d’Arsonval, 1924.
[19].L’oscillation cellulaire, « Introduction », G. Doin & Cie Éditeurs, 1931, p. 13.
[20]. Ce néologisme, formé de « univers » et « ion », fut créé par Lakhovsky pour expliquer ce que
sont en réalité les phénomène physiques, biologiques et toute manifestation de la vie.
[21]. Voir La science et le bonheur, Gauthier-Villars & Cie, Éditeurs, 1930.
[22]. Dans les années 1990, nous avons encore trouvé des lucioles dans les environs de Château-
Chinon, en Morvan, dans la commune de Châtin (58).
[23].Le secret de la vie, Gauthier-Villas & Cie, Éditeurs, 1925, p. 36.
[24].Le Secret.. op.cit., p. 80.
[25]. Ici Lakhovsky nous rappellent que Gurwitsch et Franck venaient de mettre « en évidence les
« rayons mitogénétiques » qui émanent des tiges et des racines de végétaux fraîchement coupées,
parce que le noyau cellulaire n’est pas encore détruit. », Le Secret.. op.cit., p. 89.
[26].Le Secret., op.cit., p. 88.
[27]. JL. Portes, op. cit., p. 111.
[28].Radiations et ondes. Sources de notre vie, p. 11.
[29].La science et le bonheur, p. 157.
[30]. Jacques-Arsène d’Arsonval (1851-1940) fut un savant-inventeur du début du XXe siècle.
Professeur au Collège de France, il assistait de 1878 à 1887 Charles-Edouard Brown-Séquard,
successeur de Claude Bernard, membre de l’Académie de Médecine dès 1888, puis de l’Académie
des sciences en 1894, il fut l’un des fondateurs de l’École supérieure d’Électricité. Il fut considéré
par Georges Lakhovsky comme son maître, d’ailleurs le Professeur d’Arsonval a préfacé plusieurs
de ses ouvrages dont L’Origine de la vie, Le secret de la vie, L’Universion, et La science et le
bonheur lui est spécialement dédié. Ajoutons aussi que d’Arsonval fut l’homme qui a voulu
rapprocher la médecine et la physique, concilier ces deux domaines qui avaient en apparence peu de
choses en commun.
À ce propos, il y a eu une petite controverse entre le Professeur d’Arsonval et Nikola Tesla sur
l’antériorité de la découverte de la production de chaleur due au bombardement des tissus par des
courants alternatifs de haute fréquence. Quand Tesla apprit que d’Arsonval déclarait qu’il avait
découvert ce phénomène physique, il quitta New-York pour Paris afin de faire valoir ses droits en
tant que le premier découvreur. Mais le charme de d’Arsonval a complètement désarmé Tesla, qui
s’est contenté des faits établissant que ses publications précédaient celles de d’Arsonval. Anecdote
racontée par Margaret Cheney, Nikola Tesla, op. cit. p. 96.
[31].La science et le bonheur, p. 148.
[32].Oscillation cellulaire, p. 153, 155.
[33]. op.cit., p. 155.
[34].op.cit., p. 154.
*****
Crédits illustrations :