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préhistoire

protohistoire


l‘arch e ologie
C’est la classe!


prehistoire/
Protohistoire
Dossier pédagogique à destination des enseignants
du primaire et du 1er cycle du secondaire
Dossier réalisé par le réseau Archéopass dans le cadre d’Archéologie 2014
Crédits photos:
© EHoS - © Musée des Celtes - © Préhistomuseum - © Scladina
Graphisme:
Musées et Société en Wallonie
Imprimé avec le soutien de la Wallonie par la direction de l’Édition du Service public de Wallonie
page 1


Table des matieres

1- Introduction

2- Quelques repères pour l’enseignant



3- Compétences mobilisées

4- Pistes d’exploitation et corrections


5- Visites découvertes

6- Lexique

7- Conclusion

8- Bibliographie

9- illustrations
page 2

Introduction
L’archéologie au programme ?
Une idée à creuser…

A mille lieues des grandes pyramides, grottes peintes ou amphithéâtres monumentaux, l’archéologie de nos
régions peut sembler abstraite au grand public. Pourtant, l’archéologie propose une approche très concrète de
l’Histoire, notre histoire, par le biais de traces matérielles du passé. Des lointaines époques aux plus récentes,
elle mobilise savoir, savoir-faire et savoir-être autour de questionnements dans le but de comprendre le passé;
qui sommes-nous, d’où venons-nous, où allons-nous ?

Observations, questionnements, hypothèses, vérification des hypothèses, mise en relation et en perspective,


autant d’étapes qui jalonnent la démarche de l’archéologue et constituent des portes d’entrée stimulantes pour
mobiliser l’élève. Les musées et sites archéologiques vous proposent de vivre des expériences uniques en pro-
posant visites, activités, ateliers… toutes des expériences qui cultivent également la curiosité naturelle des élèves.

Ces dossiers n’ont pas pour ambition de dresser une synthèse exhaustive de l’histoire de nos régions (voir les
carnets du patrimoine édités à l’occasion de archeo2014) mais proposent des portes d’entrées pour mobiliser
la classe et les élèves autour de l’archéologie en tenant compte des résultats des dernières recherches. Ils sont
destinés à l’enseignant avec certains documents directement disponibles pour les élèves. L’un est consacré à la
démarche archéologique (de la fouille au musée/à la présentation aux publics), les trois autres abordent l’archéo-
logie à travers des grandes périodes chronologiques. Nous espérons que l’enseignant y trouvera les outils mais
également l’envie d’entrer dans cette thématique.

Ce dossier, consacré à la préhistoire et la protohistoire, a été rédigé par les équipes éducatives du Centre
archéologique de la Grotte de Scladina, de l’Espace de l’Homme de Spy, du Musée des Celtes et du Préhisto-
museum.

Ce dossier est structuré en 7 parties:

• Quelques repères pour l’enseignant


• Les compétences mobilisées
• Pistes d’exploitation : activités et fiches-jeux à proposer avant et après la visite.
• Visites/découvertes : qui sommes-nous ? En quoi pouvons-nous vous aider ?
• Le lexique
• La bibliographie
• Les illustrations

Les mots suivis d’un «*» sont repris dans le lexique


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Époque
contemporaine


1800

Quelques reperes
Temps modernes

1500

pour l’enseignant
Second
Moyen Âge

1100
Premier
Moyen Âge

a. Dates clés
750
Époque
mérovingienne

LA PREHISTOIRE
450DANS NOS REGIONS

Époque romaine
La Préhistoire est la période couvrant l’histoire des hommes de leur origine jusqu’à l’invention de
l’écriture. En Europe, elle débute avec l’arrivée des premiers hommes il y a environ un million
–50
d’années et se termine, conventionnellement, avec la conquête romaine (57 avant notre ère) qui
marque la généralisation de l’écriture dans nos régions.
Âges des métaux

–2200

Néolithique

–5000

Paléolithique
–500 000

PREHISTOIRE
Paléolithique (vers 1 000 000 –9 000 ans avant notre ère, selon les régions)
Du grec lithos, « pierre », et paleo, « ancien », le Paléolithique* signifie littéralement « l’Âge de la Pierre ancienne », en
référence aux nombreux vestiges de pierre taillée retrouvés à travers le monde. Première et longue période la Préhistoire,
il commence avec l’apparition des premiers hominidés* et se termine par un changement radical du mode de vie, non plus
basé uniquement sur la chasse et la cueillette, mais également sur la production alimentaire, liée à l’agriculture et l’élevage
(période néolithique*). Cette très vaste période voit se succéder et coexister de nombreuses populations, des types humains
différents, des cultures diverses, des changements radicaux d’allures parfois révolutionnaires et d’importantes innovations
qui, ensemble, constituent le fondement même de notre humanité. Par commodité, les préhistoriens subdivisent cette
période en 3 grandes périodes culturelles, associées ou non à l’apparition et au développement d’un type humain particulier:
le Paléolithique* inférieur, moyen et supérieur.
Paléolithique* inférieur (1 million d’années à 300 000 ans)
En Belgique, les plus anciennes traces humaines seraient des outils en silex associés à des ossements d’animaux, mis au
jour dans la grotte de la Belle-Roche à Sprimont (prov. de Liège, environ 500 000 ans). Ceux-ci ont vraisemblablement
été taillés par des Homo heidelbergensis, une branche européenne des Homo erectus connus dans le nord de l’Espagne
(Atapuerca), ainsi qu’en Angleterre (Boxgrove). Par contre, aucun ossement humain n’a été découvert pour cette période
dans nos régions.
Les hommes de cette période développent une économie de prédation : pêche, chasse, cueillette. Ils sont nomades et
établissent leurs campements en plein air ou à l’entrée des grottes. Si l’art n’est pas encore attesté de manière directe, on
peut tout de même entrevoir l’existence d’un sentiment esthétique au travers de la finition de certains outils.
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Quelques reperes
pour l’enseignant
Paléolithique* moyen (300 000 à 36 000 ans)
Si cette période est marquée conventionnellement par un important changement dans la conception de la taille de la pierre,
elle correspond surtout au développement et à l’extinction dans nos régions de l’Homo neanderthalensis (Homme de Néan-
dertal*), descendant de l’Homo heidelbergensis et le plus proche cousin de notre espèce. Sa plus ancienne découverte
est d’ailleurs belge ! En hiver 1829, soit près de trente ans avant la découverte faite à Neanderthal (Allemagne, 1856),
Philippe-Charles Schmerling reconnait l’existence d’« hommes fossiles* » (d’hommes ayant existé avant les hommes mo-
dernes) grâce à des crânes, dont celui d’un enfant, découverts à Flémalle, non loin de Liège. Toutefois, l’idée de l’évolution
humaine en est encore à ses balbutiements et il faut attendre les découvertes de Gibraltar (1848), de Neanderthal*, de la
Naulette (vallée de la Lesse, 1966), puis de Spy (province de Namur, 1886) pour convaincre la communauté scientifique
de l’existence d’un type humain différent des Hommes modernes. L’enfant d’Engis, quant à lui, n’est identifié comme «
Néandertalien » qu’un siècle après sa découverte (1936).
Au total, huit sites belges ont livré des ossements humains néandertaliens. Grâce à l’amélioration des techniques de fouille
(sur le terrain) et au perfectionnement des méthodes d’analyse scientifique (en laboratoire), ces vestiges ont permis de
faire avancer considérablement la recherche sur ces hominidés* aujourd’hui disparus, notamment en ce qui concerne leur
alimentation, leurs considérations esthétiques ou encore le traitement de leurs défunts. Ainsi, à Spy, l’étude des dents a
montré la consommation de plantes aquatiques telles que des nénuphars, en complément à une alimentation carnée. À
défaut de manifestations artistiques directes, les fouilles menées à Scladina (Andenne, province de Namur) ont mis au jour
de possibles colorants, sous forme de fragments de roches noires associés à des silex taillés. Des fouilles ont également
révélé par endroits des collections d’objets intrigants (fossiles*, pierres rares ou présentant des qualités esthétiques). Enfin,
la bonne conservation des ossements de Spy et le fait qu’ils aient été retrouvés en connexion anatomique, sans trace de
charognage, sont plus que probablement dus à un enfouissement rapide après le décès, ce qui traduirait la présence d’une
sépulture.
Si les vêtements ne sont pas directement attestés, on peut néanmoins en supposer la présence grâce à des traces indi-
rectes. Par exemple, certains ossements animaux témoignent d’un soin particulier apporté au prélèvement des peaux. La
présence, dès cette époque, de poux de corps, qui ne peuvent vivre que sur des corps recouverts d’habits, abonde éga-
lement dans ce sens.
Paléolithique* supérieur (35 000 à 9000 ans)
Aux Néandertaliens qui quittent nos régions il y a 37-36 000 ans pour finir par disparaître il y a environ 30 000 ans,
succèdent nos ancêtres directs : les Homo sapiens (hommes anatomiquement modernes ou hommes de Cro-Magnon*).
Vraisemblablement originaires d’Afrique, ils auraient colonisé l’Europe par l’Asie il y a environ 35 000 ans. C’est à eux
que l’on doit notamment les splendides grottes ornées de Dordogne ou d’Espagne. Pourtant, en Belgique, on n’en connaît
aucune, même si les manifestations esthétiques sont bien présentes. Par exemple, à Goyet (province de Namur), sont
attestées des gravures sur bois de renne (un saumon gravé sur un bâton percé) et des gravures sur pierre (bouquetin). À
Chaleux (province de Namur), c’est une gravure de taureau particulièrement réaliste qui a été mise au jour. Enfin, des restes
osseux apparentés à un chien ont été découverts à Goyet. Datés d’environ 31 400 ans, il pourrait s’agir de la première
espèce animale domestiquée.
Mésolithique* (vers 9000 - 5300 ans avant notre ère)
Cette période de la Préhistoire marque une phase de transition entre un mode de vie de chasseur-cueilleur nomade et celui
d’agriculteur-éleveur sédentaire. Durant le Mésolithique*, le climat se réchauffe, l’abondance des pluies autorise le dévelop-
pement des forêts denses aux arbres variés. En Belgique, les grottes de Remouchamps (province de Liège) ont livré, pour
cette période, un matériel important, notamment des petites pierres taillées de diverses formes géométriques (triangles, tra-
pèzes…), appelées « microlithes ». Celles-ci étaient souvent utilisées comme armatures de flèches. L’environnement boisé
aurait permis l’essor de l’arc, mieux adapté à un environnement boisé, au détriment des sagaies qui connaitront leur déclin.
Les activités de tissage, déjà attestées sporadiquement à la période précédente, se généralisent. On y note également les
débuts de la vannerie (Cueva de Ljor, Espagne). Cependant, aucun artisanat de ce type n’est attesté en Belgique, sans
doute en raison de la périssabilité des matériaux. Les premiers cimetières semblent dater de cette période.
Néolithique (5300 -2500 ans avant notre ère environ)
Dans nos régions, cette période se présente d’emblée comme une révolution. En plus de continuer à chasser, les hommes
domestiquent les espèces animales et végétales : ils deviennent des agriculteurs-éleveurs. Ils vivent désormais au même
endroit (sédentarité) et construisent de grandes maisons solides. De nouvelles techniques se généralisent en parallèle
comme la céramique et le polissage des pierres (les pierres de certains outils sont rendues lisses pour augmenter leur
résistance). Cette dernière technique est d’ailleurs à l’origine du terme « Néolithique* », Âge de la pierre nouvelle.
Les sépultures s’organisent à l’entrée des grottes calcaires. En Wallonie, on en a dénombré plusieurs centaines. Là où les
cavités naturelles sont absentes, l’homme les érige. C’est l’avènement des dolmens* (Wéris) ! Dans certaines régions, le
paysage est parsemé d’autres mégalithes : les menhirs*. Ces pierres dressées marquent véritablement le paysage, bien
que leur fonction réelle soulève encore de nombreuses questions.
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Quelques reperes
pour l’enseignant
La ligne du temps que nous vous proposons présente la périodisation de la Préhistoire dans nos régions.
PROTOHISTOIRE*
Généralités
La Protohistoire* est une période immédiatement antérieure à l’écriture. Elle regroupe les sociétés pour lesquelles nous ne
disposons que de documents écrits indirects. Dans le cas des Celtes*, il s’agit, notamment, d’écrits de Grecs, Romains
et Étrusques, les voisins des Celtes, qui pratiquent l’écriture. Dans nos régions, cette période correspond à l’apparition et
au développement de la métallurgie, marquant de nouveaux âges : ceux des Métaux, ou successivement l’âge du Cuivre
(2500-2000 av. notre ère environ), l’âge du Bronze (2000-800 av. notre ère), du premier âge du Fer (Hallstatt, 800-480
av. notre ère) et du second âge du Fer (la Tène, 480-27 av. notre ère).

Les Celtes* : l’âge du Fer (vers 800-27 avant notre ère)


Ce sont les Gréco-Romains qui peu à peu font référence, dans leurs textes, aux « Celtes* ». Ceux-ci constituent non
pas une population homogène mais un ensemble de peuples reliés par leurs langues, des croyances et des expressions
artistiques communes. Le terme « gaulois », cependant, ne s’applique qu’aux peuples celtiques ayant occupé la Gaule,
c’est-à-dire un territoire situé entre l’océan Atlantique, le fleuve du Rhin et les Pyrénées.
Parmi eux, les Belges* semblent s’être illustrés. De tous les peuples de la Gaule, ne sont-ils pas « les plus braves »
?! Cette phrase de Jules César, raccourci d’une citation plus longue, nous l’entendons souvent, mais que signifie-t-elle ?
Remise dans son contexte, elle permet de comprendre le sens donné au terme « brave » : des gens belliqueux vivant loin
du raffinement et de la civilisation romaine. Vision peu étonnante venant de la part d’un conquérant mais pas si flatteuse
(excepté pour les qualités de combattants qu’elle sous-entend) !
Contrairement à ce que les Romains ont parfois écrit sur les Celtes*, ces derniers sont des artisans hors-pair. Ils ont
mis au point des techniques perfectionnées, dont plusieurs comme la cotte de mailles* seront d’ailleurs adoptées par les
Romains. Ils maîtrisent particulièrement le travail des métaux et du bois mais exploitent d’autres matériaux avec autant de
savoir-faire: le cuir, l’os, la laine, la pierre, l’argile, l’émail… Qu’ils fabriquent des objets de la vie courante, de luxe ou de
prestige, les artisans ont le souci de leur donner belle allure.
L’habitat est très semblable à celui que l’on connaît au Néolithique*, avec des maisons en bois et en torchis. Différents
édifices composent les habitats ruraux, tels que des ateliers, des bâtiments agricoles, des greniers surélevés. Outre les
habitats ruraux dans nos régions, on note aussi le développement de fortifications.
L’abondance des vestiges et les sources écrites indirectes permettent dès lors de distinguer des classes sociales clairement
identifiables : l’élite contrôlant la diffusion des biens de prestige, la classe guerrière, les agriculteurs, les marchands et les
artisans. Les échanges commerciaux s’intensifient : durant l’âge du Fer, bon nombre de vestiges attestent des relations
commerciales intensives avec les peuples de la Méditerranée (Grecs, Étrusques, Romains). Dès le 3e siècle avant notre
ère, dans nos régions, des pièces de monnaie sont mises en circulation.
Citons aussi quelques personnages-clés, connus, entre autres, pour avoir combattu Rome : Ambiorix, roi des Éburons
(population vivant dans la région qui correspond à Tongres aujourdhui), Boduognatos, chef nervien (les Nerviens se situaient
principalement entre la Sambre et l’Escaut) et Indutiomaros, chef trévire (la Trévirie représente l’actuel Luxembourg et
régions environnantes).
La fin de la période est marquée par la conquête de la Gaule par les Romains, chez nous, entre 58 et 51 avant notre ère
(Guerre des Gaules par Jules César). La date de 27 avant notre ère, date à laquelle Auguste devient empereur romain,
marque aussi la fin de la période celte. Toute une restructuration administrative, y compris de nos régions, s’opère alors.
Entre les nécropoles, fortifications, habitats (plus rarement découverts), les sites archéologiques sont nombreux et il y a fort
à parier qu’il y en a un non loin de chez vous.
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’ ’
competences mobilisees
Les activités proposées dans ce dossier vous permettent de rencontrer des savoirs, savoir-faire et compétences spécifiques
au cours d’éveil historique, ainsi qu’à d’autres matières telles que l’éveil géographique, l’éveil scientifique, le français ou
même l’éducation physique.
Cours de français
- élaborer des significations.
- Réagir, selon la nature du document, en interaction éventuelle avec d’autres lecteurs.
- Distinguer le vrai du faux.
Cours d’éveil historique
- Manifester le désir de savoir et de comprendre, se poser des questions pertinentes. Face à des questionnements et/
ou des idées reçues sur la Préhistoire*, l’élève sera amené à établir une démarche de recherche afin de leur trouver des
réponses ou d’identifier leur manque de fondement. La compétence « exprimer ce que l’on croit connaître avant d’entamer
la recherche et évoquer ce qui reste à découvrir, ce qui fait l’objet d’incertitudes » sera particulièrement sollicitée.
- Utiliser des repères de temps : les périodes conventionnelles avec des repères fondés sur des événements marquants.
- Utiliser des représentations du temps (ligne du temps).
- Lire une trace du passé : l’identifier et la classer en fonction de sa nature ; déterminer son origine et la rattacher à un
mode de vie.
- Exploiter les ressources historiques : distinguer un document original d’une reconstitution.
Savoirs
- Le mode de vie des populations à une époque déterminée : caractériser activités et techniques, travail et vie en commu-
nauté (notamment les différences sociales).
- L’évolution du mode de vie des populations : décrire l’évolution d’aspects concrets du mode de vie des hommes et
femmes dans nos régions.
Cours d’éveil géographique
- Analyser l’interaction, omniprésente, « homme-milieu » en fonction des époques.
Cours d’éducation physique
Cette matière est principalement concernée par l’activité « cross préhistorique ».
- Condition physique : endurance. Fournir les efforts de longue durée à une intensité moyenne.
éveil scientifique
- Histoire de la vie et des sciences : évolution et extinction des espèces ; la place de l’homme dans l’évolution.
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Pistes d’exploitation

Une ligne du temps de 5m à accrocher en classe


Les mesures suivantes vous permettront de réaliser avec vos élèves deux lignes du temps de la Préhistoire de 5 mètres
de longueur. Elles représentent respectivement les différents hominidés et les grandes inventions.
Hominidés ancêtres de l’homme sur une ligne du temps de 5 m
1m = 1 000 000 années
1mm = 1000 ans
à – 3,2m : Lucy (Australopithèque, 3 200 000 ans)
de – 2,3m à -1,5m: Homo habilis (2 300 000-1 500 000 ans)
de – 1,8m à – 0,2m : Homo ergaster (Homo erectus d’Afrique) puis, en Europe, Homo heidelbergensis (1 800 000-200
000 ans)
à – 0,5m : premiers représentants du genre « homo » en Belgique : Homo heidelbergensis, en Belgique (500 000 ans)
de - 0,2m à – 0,028m : Homme de Néandertal (200 000 ans pour les Néandertaliens classiques, précédés de pré-
Néandertaliens dont les origines remontent peut-être à 500 000 ans – 28 000 ans)
de - 0,2m à aujourd’hui : Homo sapiens sapiens (200 000 ans)
à - 0,04m : arrivée d’Homo sapiens sapiens en Europe (40 000 ans)
Les grandes inventions sur une ligne du temps de 5 m
Les dates fournies sont calculées en « BP* », c’est-à-dire « avant le présent* ».
1m = 550 000 ans
1mm = 550 ans
à – 4,73m : premier outil (Ethiopie, 2 600 000 ans)
à - 3,27m : premières traces d’habitat (Tanzanie, 1 800 000 ans)
à – 2,9m : premier biface (Afrique, 1 600 000 ans)
à – 1,44m : premières traces de feu (Israël, 790 000 ans)
à – 0,73m : première arme (Allemagne, 400 000 ans)
à – 0,145m : premiers bijoux (Afrique du Sud, 80 000 ans)
à – 0,064m : premier instrument de musique (Slovénie, 35 000 ans)
à – 0,056m : premières peintures dans les grottes en Europe (France, 31 000 ans)
à – 0,022m : premières poteries (Japon, 12 000 ans)
à – 0,02m : agriculture (Israël, 11 000 ans)
à – 0,011m : écriture (Irak et Egypte presque simultanément, 6000 ans)
à – 0,004m : naissance du Christ
Le parcours sera jalonné de repères représentant les grandes étapes de l´aventure humaine (évolution physique et inven-
tions). Vous trouverez dans les illustrations libres de droits des vignettes imprimables qui pourront garnir votre parcours.
Echelles proposées :
1. Cross de 350 m (20 000 ans = 1 m)
2. Cross de 700 m (10 000 ans = 1m)
3. Cross de 1 400 m (5 000 ans = 1 m)
On peut courir dans le sens chronologique ou remonter le temps !
Mesures pour un cross de 350, 700 ou 1400 m :
Avertissement : les dates proposées correspondent à l´état actuel des connaissances et sont donc susceptibles de modi-
fication.
Pour une meilleure compréhension, certaines simplifications sont consenties par rapport à l´abondance des sources archéo-
logiques.

Distance Etape de l´évolution


350 m 700 m 1400 m
0m 0m 0m Premier singe bipède (7 000 000 ans) Toumaï (Afrique)
190 m 380 m 760 m Australopithèque (3 200 000 ans) Lucy (Afrique)
220 m 440 m 880 m Premier outil retrouvé (2 600 000 ans)
230 m 460 m 920 m Homo habilis (Afrique) (2 300 000 ans)
260 m 520 m 1040 m Homo ergaster (1 800 000 ans)
310.5 m 621 m 1242 m Premières traces de feu systématique retrouvées (790 000 ans)
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Pistes d’exploitation

320 m 640 m 1280 m Homo heidelbergensis (600 000 ans)


340 m 680 m 1360 m Homme de Neandertal (200 000 ans)
345 m 690 m 1380 m Première sépulture retrouvée (100 000 ans)
348 m 696 m 1392 m Homo sapiens sapiens (Occident) (40 000 ans)
348 m 696 m 1392 m Premier dessin figuratif retrouvé (40 000 ans)
349,5 m 698,9 m 1397,8 m Premiers agriculteurs (11 000 ans)
349,7 m 699,4 m 1398,8 m Début de l’Histoire : invention de l´écriture (6000 ans)
349,9 m 699,9 m 1399,9 m Ma naissance

Les variantes pour courir et jouer autrement


1. «Lotto»
Chaque enfant reçoit au départ une plaquette identique à l’un des panneaux du parcours. Lorsqu’il atteint le panneau
concerné, il y adapte sa plaquette.
2. Course-relais par groupes
On distribue à chaque groupe des plaquettes correspondant aux innovations. Le premier groupe qui a déposé toutes ses
plaquettes au bon endroit a gagné.
3. Jeu de mime
On retire au préalable les panneaux du parcours correspondant aux grandes inventions (ex. feu, 1er outil, roue...). Un enfant
mime l’invention. Les enfants doivent se rendre le plus rapidement possible à l’endroit correspondant sur le parcours, en se
servant des repères de l’évolution humaine qu’ils trouvent sur leur chemin.
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Pistes d’exploitation

L’évolution de l’homme: la marche du progrès?


Précautions d’usage
L’évolution de l’homme est difficile à représenter. Comme le nombre de squelettes retrouvé est très faible à l’échelle de
l’humanité, il est délicat de créer des liens entre eux. C’est un peu comme tenter de replacer quelques pièces d’un immense
puzzle à leur place exacte les unes par rapport aux autres. Néanmoins, leur étude nous donne une idée générale de
l’évolution humaine. Nous savons par exemple qu’il y a une quinzaine de millions d’années, nous avions le même ancêtre
que les autres grands singes actuels (chimpanzés, bonobos, gorilles, orang-outans). Nous savons également que l’évolu-
tion ne s’arrête pas ; il est fort probable que nos arrière-arrière-… petits-enfants, d’ici cent mille ans, seront différents de
nous. Ils ne seront ni « mieux », ni « moins bien »… Leurs caractéristiques dépendront des hasards de la génétique et de
l’environnement, comme c’est le cas depuis les origines.
Il est cependant une chose à laquelle veiller lorsqu’on envisage l’étude de nos ancêtres et cousins : trouver un outil de
représentation adéquat. La facilité et l’habitude font souvent choisir la ligne du temps comme support. Or, si la lisibilité est
ainsi facilitée, ses écueils peuvent être lourds de conséquences. En effet, on touche ici à l’homme dans son identité, dans
ses origines et sur la place qu’il occupe au sein du vivant. Par la vision linéaire que donne la ligne du temps, le risque
est grand de se mettre à présenter ce que l’on appelle la « marche du progrès » : du singe à l’homme, notre espèce se
redresse fièrement au fil du temps jusqu’à la station debout complète pour les Homo sapiens. On a tôt fait d’y entrevoir
un déterminisme, comme si l’homme, espèce élue, n’aurait pu évoluer autrement et que la bipédie est sans conteste un
progrès. De plus, comme il est impossible de se redresser plus encore, on pourrait imaginer que notre espèce est arrivée
là à son apogée. Or, la vision d’un homme courbé qui se redresse au fil du temps est anatomiquement inexacte. Dès le
début, les premiers bipèdes occasionnels étaient parfaitement verticaux lorsqu’ils se tenaient sur leurs jambes pour des
raisons d’équilibre et de répartition des masses. Quant à cette idée de progrès en ce qui concerne la bipédie, il est plus
juste de parler d’adaptation (au milieu). Il est faux de penser que les grands singes actuels ont fait le « mauvais choix »
avec la quadrupédie (ils pratiquent d’ailleurs la bipédie de manière occasionnelle). À chaque milieu, convient un mode de
déplacement particulier et chaque espèce est parfaitement adaptée à son environnement. Lorsque les conditions changent,
certaines caractéristiques physiques vont se révéler utiles et les individus les présentant seront donc favorisés : ainsi fonc-
tionne l’évolution.
Activité
Au lieu de tenter de retracer l’évolution de manière linéaire et placer successivement des silhouettes d’hominidés trop
souvent erronées, vous pouvez raccourcir la séquence et vous concentrer avec vos élèves sur le cas européen. Prolongez
ensuite la ligne du temps et incitez vos élèves à se projeter dans le futur et à imaginer les hommes en 2050, 2200 et
5000…

Homo heidelbergensis Photo de l’élève en 2014 en 2050 en 2200 en 5000


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Pistes d’exploitation

Le buisson de l’évolution

Le but de cette activité est double : nuancer la vision plate, inexacte de l’évolution et aider les enfants à trouver leur place
au sein de la famille des primates (et comprendre, ainsi, que nous n’en sommes qu’une branche et non l’aboutissement).
Etape 1 : faire comprendre l’évidence de l’aspect buissonnant de l’évolution. On peut commencer par demander à l’enfant
de consulter (ou réaliser) un arbre généalogique. La forme s’impose d’elle-même : l’ascendance et la descendance d’un
individu s’apparentent davantage à un buisson qu’à une ligne.
Etape 2 : replacer l’homme à sa juste place dans la nature (un élément au sein du vivant et non une espèce élue) en
réalisant le buisson de l’évolution humaine. Les documents ci-après vous permettront de mener cette partie de l’activité
en classe. Vous y trouverez le buisson à compléter et la présentation des différents primates. Les vignettes des hominidés
à replacer sur le buisson sont disponibles dans la ressource documentaire du dossier. Là se trouve également le buisson
complété à utiliser comme correctif ou comme document de référence.
Nous vous proposons de présenter les primates un à un, oralement, en lisant les textes correspondant à chacun d’eux. Au
fil des informations, on tente de retrouver leur position au sein du buisson. Il peut donc être amusant de mélanger l’ordre
de découverte des primates ! Vous noterez la présence, sur le buisson, de nos plus proches cousins, les grands singes
actuels. Leur présence se justifie par le fait que l’enfant prend ainsi pleinement conscience de notre parenté par la présence
des embranchements et bifurcations du buisson. Il sera important de signaler que les chimpanzés ou les gorilles ne sont
pas des attardés, des statuts-quo de l’évolution, mais bien des espèces qui ont également évolué à partir d’un ancêtre
commun de manière à s’adapter à leur environnement.

Description des différents primates


Illustrations téléchargeables sur www.archeopass.be

Chimpanzé
Je suis un de vos plus proches cousins. J’existe toujours actuellement. Je marche
le plus souvent à quatre pattes, mais il m’arrive de courir sur mes deux pattes
arrière. Je ne sais pas parler comme vous, mais je suis capable d’apprendre la
langue des signes. Il m’arrive souvent d’utiliser des outils rudimentaires afin de
casser des coques ou de déloger des insectes. Je sais aussi fabriquer des outils
lorsque l’on me montre comment faire. Comme vous, je consomme à la fois de la
viande et des plantes. Je suis donc omnivore.
Où me placer sur le buisson :
Ma branche s’est séparée de la vôtre il y a environ six millions d’années.
Chimpanzé

Le gorille
Je suis votre cousin. J’existe toujours actuellement. Je suis plus grand que vous,
mais je suis assez calme. Lorsque je frappe ma poitrine de toutes mes forces,
c’est juste pour faire peur à mes adversaires. Je mange des fruits et des racines.
Il m’arrive d’utiliser des branches comme des outils, par exemple pour tester la
profondeur de l’eau avant de traverser une rivière.
Où me placer sur le buisson :
Ma branche s’est séparée de la vôtre il y a environ dix millions d’années.

Gorille
page 11
Pistes d’exploitation

L’orang-outan
Je suis votre cousin éloigné. A l’âge adulte, je mesure entre 1m10 et 1m40. Pour
un singe, je ne suis pas très poilu, sauf sur le haut des épaules où mon pelage
peut atteindre 40 centimètres de longueur, un peu comme des cheveux. Je vis
dans la forêt et me déplace dans les arbres où je trouve ma nourriture. En malai-
sien, mon nom signifie « homme de la forêt ».
Où me placer sur le buisson :
Ma branche s’est séparée de la vôtre il y a environ quinze millions d’années.
Orang-outan

Australopithèque
Je suis un genre (ensemble d’espèces) disparu. Des archéologues ont baptisé «
Lucy » le représentant le plus célèbre de mon genre. Je suis végétarien. Avec
ma mâchoire massive, je peux facilement mâcher les plantes les plus coriaces. Je
suis bipède, mais conserve néanmoins d’excellentes capacités à grimper et à me
déplacer dans les arbres (arboricoles).
Où me placer sur le buisson :
Je suis apparu il y a environ 4 millions d’années. Je suis plus ancien que la famille
des habilines.
Australopithèque

Homo habilis
Je suis une espèce disparue. Je marche sur mes deux jambes mais je ne cours
pas très vite. Je mange occasionnellement de la viande. On me dit habile parce
qu’on m’attribue les outils les plus anciens que l’on connaisse à ce jour.
Où me placer sur le buisson :
J’ai existé entre 2,5 et 1,5 millions d’années. J’appartiens à la famille des habilines

Homo habilis

Homo erectus – Homo ergaster


Je suis ton ancêtre, le premier à savoir courir vite et longtemps sur deux jambes.
Je suis le premier à quitter l’Afrique pour aller en Asie et en Europe. Ma forme
africaine est appelée Homo ergaster. En Asie, je suis Homo Erectus. Quant à ma
forme européenne, on l’appelle Homo heidelbergensis. Nous faisons tous partie
de la famille des Erectines.
Je suis aussi grand que les hommes modernes et je suis sans doute le premier
à parler. Je suis sûrement meilleur chasseur que mes ancêtres. Mon nom signifie
« homme debout ».
Homo erectus/ Où me placer sur le buisson :
J’appartenais à la famille des erectines mais j’ai aujourd’hui disparu. Je suis
ergaster apparu il y a 1,8 million d’années.
page 12
Pistes d’exploitation

Homo heidelbergensis
Je suis ton ancêtre. Je suis une sorte d’Homo erectus (Homo Ergaster) arrivé
jusqu’en Europe. Je suis l’ancêtre des hommes de Néandertal et des hommes
modernes. Mon nom est très difficile à prononcer…
Où me placer sur le buisson :
J’appartiens à la famille des erectines mais j’ai aujourd’hui disparu. J’apparais il y
a environ 700 000 ans.
Homo
heidelbergensis

Homme de Neandertal / Homo neanderthalensis


Je suis une espèce disparue, le descendant d’Homo heidelbergensis. Je suis votre
plus proche cousin. Pendant environ 5000 à 10 000 ans, j’ai vécu en Belgique en
même temps que l’homme moderne, puis j’ai disparu. Je suis un peu plus petit,
mais plus costaud. Ma tête est plus plate et ma mâchoire est plus avancée que la
vôtre. Je suis le premier à enterrer mes morts.
Homme de Nean- Où me placer sur le buisson :
J’apparais il y a 200 000 ans. Vers -30 000 ans, je disparais… ou bien je me
dertal / Homo suis métissé avec les hommes modernes et je serais donc peut-être un peu votre
ancêtre ; on ne peut pas encore en être certain.
neanderthalensis

Homo sapiens ou homme moderne


J’existe encore aujourd’hui. Ma mâchoire est très petite par rapport à celle des
autres singes. J’ai le menton pointu et le front haut. Au cours de la Préhistoire,
j’ai peint dans certaines grottes. Je peux parler et aujourd’hui, cela me permet de
passer de longs moments au téléphone avec mes amis…
Où me placer sur le buisson :
J’existe toujours. J’existe depuis au moins 200 000 ans, mais je n’arrive en Eu-
rope que vers -40 000 ans. Je suis la seule espèce humaine qui n’a pas disparu.
Avec les autres singes, nous faisons partie de la grande famille des primates.
Homo sapiens ou
homme
moderne
page 13
Pistes d’exploitation

Aujourd’hui

200 000 BP*

700 000 BP*

1 800 000 BP*

2 500 000 BP*

4 000 000 BP*

6 000 000 BP*

10 000 000 BP*

15 000 000 BP*


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Pistes d’exploitation

Correctif:

Aujourd’hui

200 000 BP*

700 000 BP*

1 800 000 BP*

2 500 000 BP*

4 000 000 BP*

6 000 000 BP*

10 000 000 BP*

15 000 000 BP*


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Pistes d’exploitation

Des Mythes à déconstruire


Autour de la Pré- et Protohistoire gravitent une multitude d’idées fausses et de vrais clichés. Certains se fondent sur des
réalités archéologiques, d’autres sont le résultat d’amalgames ou de raccourcis. Au lieu de s’en désespérer, on peut au
contraire s’en amuser. Meilleur moyen : les faire émerger, les décortiquer… et vérifier leur degré de véracité. De quoi
remettre les (vraies) idées en place. La synthèse, nécessaire à l’issue d’un tel travail de décomposition, pourra se faire sur
différents modes, académiques ou ludiques, usant de procédés traditionnels ou plus novateurs grâce aux moyens offerts
par les nouvelles Technologies
de l’Information et de la Communication.

Recherche documentaire
Aux élèves de fouiller dans les données actuelles. Souhaitent-ils savoir à quoi ressemblaient les hommes préhistoriques
ou les Celtes ? Comment les hommes et les femmes vivaient durant la Préhistoire ou à l’époque des Gaulois ? Quelle
image en a-t-on aujourd’hui ? Aidez-les à faire émerger leurs propres images mentales, demandez-leur d’interroger leur
entourage, encouragez-les à examiner ce qu’ils ont sous les yeux. Tout est bon à passer au crible, qu’il s’agisse de leurs
propres idées ou de sources a priori plus objectives :
- matérielles (figurines, jouets, reproductions, objets archéologiques…)
- iconographiques (images, publicités, affiches, tableaux…)
- orales (témoignages des parents, des amis, expressions du langage populaire…)
- télévisuelles (films, dessins animés, documentaires, docu-fictions…)
- écrites (romans, magazines, bandes dessinées…).
En recoupant les différentes données recueillies, des images apparaîtront de manière récurrente : on verra des hommes
préhistoriques d’apparence bestiale, simiesques, l’air agressif et violent, inévitablement sales et repoussants, souvent dévê-
tus et affublés de massues, jamais loin de leur caverne. Quant au Gaulois, il apparaîtra moustachu, poussant ou traînant
des menhirs, dans des environnements forestiers hostiles…
Ces images sont-elles fiables ? Correspondent-elles à la réalité archéologique ? D’où nous viennent-elles ? Ces exercices
permettront non seulement à vos élèves de se forger un esprit critique, mais également de reconstruire une vision plus
juste de la Préhistoire.

- Dessine-moi un homme préhistorique/un Celte.


Demandez à vos élèves, seuls ou en groupes, de dessiner un homme ou une femme préhistorique/celte, en précisant de
veiller à sa coiffure, ses vêtements et son activité (en le représentant un outil à la main, par exemple). Ce dessin peut être
complexifié par l’ajout de détails tels que l’habitat, les moyens de locomotion, les animaux familiers… Des légendes fléchées
pourront également indiquer le nom, la fonction et la matière de l’outil ou de ses vêtements…
Variante « Pictionary » : demandez à un élève de dessiner au tableau un homme préhistorique, un Celte ou un de leurs
outils et de le faire deviner au reste de la classe.
- Crée un portrait-robot, avec différents papiers calques superposés.
Au moins 6 papiers calques sont nécessaires :
- le 1er permettra de créer une silhouette (droit ou voûté, jambes arquées ou longilignes, vigoureux
ou chétif…) ;
- le 2e, superposé au 1er, d’imaginer une coiffure (cheveux ébouriffés, courts, longs flottant au
vent…) ;
- les 3 suivants de déterminer une expression du visage (violent et agressif, calme et paisible,
souriant ou grognant…), la pilosité (velu, glabre…), les vêtements (demi-nu, pagne, peau de bête,
tenue sophistiquée…)
- le 6e, de l’affubler d’un outil caractéristique (massue, biface, hache de pierre, serpe, flasque de
potion magique…).
Les 6 calques ainsi superposés fourniront une image mentale de l’Homme préhistorique, probablement remplie de clichés.
Au moment de la synthèse, grâce aux informations fournies au moment de la visite dans le musée ou sur le site archéo-
logique, les élèves pourront reprendre et corriger si nécessaire chacun de ces calques.
page 16
Pistes d’exploitation
Notre entourage partage-t-il nos images ?
Pour que les élèves puissent interroger plus facilement leur entourage sur la conception qu’ils ont des hommes préhisto-
riques, des Celtes ou des périodes pré- ou protohistoriques en général, voici des exemples de questions à poser. Pour
en garder une trace et les ré-exploiter au mieux au moment de la synthèse (par la création de séquences vidéo ou de
diaporamas commentés par exemple), il est préférable d’enregistrer ou de filmer chaque interview, ce qui initie également
vos élèves aux nouvelles technologies.
- Comment vous représentez-vous les hommes préhistoriques/ les Celtes ? Comme des êtres mi-hommes, mi-singes ?
Comme des hommes en parfaite harmonie avec leur environnement ?...
- Où vivaient-ils ? Dans des cavernes ? dans les arbres ? dans des dolmens ? dans des abris de fortune ?
- De quoi se nourrissaient-ils ?
- Selon vous, quel était leur tempérament ? Étaient-ils violents, agressifs, brutaux ? pacifiques ? sympathique ?
- Quel était leur environnement ? Monde hostile et dangereux, peuplé de bêtes féroces ?
- Par rapport à nous, pensez-vous qu’ils étaient plus ou moins intelligents ?
- Comment étaient-ils habillés ? Demi-nu, avec des peaux de bête, un pagne ? été comme hiver ?
- Comment traitaient-ils leurs femmes ?
-…
Des images renforcées par les médias.
Le recours aux médias est tentant : ils offrent une multitude d’images toutes faites qui facilitent la mémorisation. Si certains
reconnaissent clairement leur non-valeur scientifique, d’autres se présentant comme des « docu-fictions » sont par contre
plus pernicieux.
Pour vous aider, le lien http://educ.prehistosite.be/?p=455 vous renverra à un billet du blog du Préhistosite/Préhistomu-
seum. Vous y trouverez des arguments pour contrer les clichés les plus communs sous différentes formes :
- Des séquences vidéo de 2’30 chacune présentant un à un les mythes, leurs origines et les contre-preuves archéolo-
giques ;
- Une série de textes simples sur chaque cliché, illustrés par des caricatures de Pierre Kroll ;
- Des liens vers des vidéos documentaires de bonne qualité sur la Préhistoire ;
- Un dossier de formation « enseignant » sur l’éducation aux médias à partir du cours d’histoire. Vous y trouverez notam-
ment une critique du célèbre docu-fiction « l’Odyssée de l’espèce ».

Une reconstruction nuancée


Une fois bien établi le fait que nos représentations sont en grande partie fondées sur des interprétations, elles-mêmes
influencées par notre vécu, il s’agira de proposer une image de la Préhistoire/de l’homme préhistorique construite avec les
indices réels dont la science dispose à l’heure actuelle. Nous vous proposons de le faire sous la forme d’une carte théma-
tique où seront confrontées les représentations de la Préhistoire et les traces réellement retrouvées.
D’un côté, on collera des images avec des préconceptions sur la thématique, les représentations que l’on s’en fait. De
l’autre, on collera ce que l’on sait vraiment sur le sujet. Il sera intéressant de pointer du doigt avec les enfants la nature
des documents utilisés. Côté préconceptions, on trouvera des dessins, des évocations, des représentations de scènes de
vie… Côté « ce que l’on sait », on aura des photos de crânes, d’outils, etc. qui sont autant d’indices sur la thématique
envisagée. On pourra alors s’interroger avec eux sur la fiabilité des documents en posant des questions pertinentes quant
à leur origine par exemple. On pose ainsi les bases de la critique historique. Cette analyse constitue la base de réflexion
pour comprendre et accepter le fait que l’image de la Préhistoire la plus réaliste est bien plus incomplète et nuancée que
ce que nous montrent en général les représentations, truffées d’interprétations et même d’erreurs.
page 17
Pistes d’exploitation

Les Celtes: chasse aux idées fausses!


Dans le même esprit que l’activité précédente, cette activité vise à mettre en évidence les clichés les plus répandus
concernant les Celtes*, en particulier. Elle peut aussi être utilisée comme exercice récapitulatif pour clore le chapitre sur
la Protohistoire*.
Clichés mis à nu
Pour certaines personnes, ce type de scènes est une représentation fidèle de la vie des Celtes*. Pourtant, ces trois images
sont truffées de clichés. Avec vos élèves, pointez ce qui n’existait pas au temps des Celtes*.

Quelques-uns des clichés les plus véhiculés


- Le casque à ailes ou à cornes animales :
Jusqu’à présent, aucune trace archéologique, écrite ou iconographique ne démontre l’existence de casques à ailes ou à
cornes au temps des Celtes*.
- La serpe en or :
Les serpes existaient, mais aucune serpe en or n’a encore été trouvée.
- Les Celtes* sont tous blonds et roux :
Les Celtes* étaient comme nous aujourd’hui. Leurs cheveux pouvaient être blonds, bruns, roux, clairs, foncés…
- Le druide* porte une longue toge et une longue barbe blanche:
Les druides existaient, mais personne ne sait à quoi ils ressemblaient ni même comment ils s’habillaient.
- La moustache :
Comme aujourd’hui, tous les hommes ne portaient pas la moustache. Certains étaient moustachus, barbus ou encore rasés
de près.
- Les dolmens* et les menhirs* :
Ces grandes pierres dressées datent du Néolithique et non de la période celtique.
Dans l’image Elixir Gaulois, un guerrier tient un verre actuel rempli d’alcool. Cette scène est bien sûr incohérente et montre
à quel point l’image des Celtes* a été arrangée, notamment dans la publicité. On trouve alors des Celtes* pour promouvoir
des alcools, des cigarettes, du chocolat, du fromage…
Vers une représentation plus fidèle
Finalement, les Celtes* n’étaient pas si différents de nous. Pour ceux qui vivaient dans des
habitats ruraux, leur quotidien était similaire à celui des gens de nos campagnes. Ils travaillaient
la terre, s’occupaient du bétail, pratiquaient de l’artisanat.
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Pistes d’exploitation

Faire parler l’outil: le biface*


Les activités proposées ici visent à créer le lien entre l’école et le lieu de patrimoine. La plupart des musées et lieux culturels
proposent des programmes spécialement adaptés aux écoles en tenant compte des objectifs spécifiques de ces dernières.
Ces quelques idées vous permettront de valoriser les lieux de patrimoine régionaux et de bénéficier de l’expertise de spé-
cialistes sur place tout en rencontrant vos objectifs scolaires.
L’objet dans son contexte
L’archéologie construit son discours autour des objets (vestiges archéologiques) et des contextes qui les contiennent. Plus
les périodes sont anciennes, moins il y a de vestiges à disposition des archéologues qui doivent se satisfaire d’un éventail
de matière assez restreint et peu varié. L’appellation des « Âges de pierre » découle, par exemple, de l’abondance dans les
sites archéologiques des outils en pierre façonnés par les hommes préhistoriques. Cette prépondérance reflète cependant
une réalité biaisée où la rareté du matériel organique, comme le bois et la peau, s’explique par sa (rapide) dégradation.
La préservation de ce matériel est tout à fait exceptionnelle et ne s’opère que dans des environnements très particuliers
(lacs, marécages, tourbières).
Les lieux où l’on retrouve le plus de matériel sont les grottes pour la Préhistoire (très nombreuses dans nos régions) et les
tombes pour la Protohistoire. Les grottes ne sont pas propices à la conservation de ce matériel organique. Par contre, elles
constituent l’environnement idéal pour la préservation des matières dures animales et humaines (os, dents, bois de cervi-
dés). C’est d’ailleurs la richesse de ces découvertes qui a affublé, à tort, à l’homme, l’ours, l’hyène et le lion, le sobriquet
trop réducteur, mais ô combien répandu, « des cavernes ».
Toutes ces conditions particulières démontrent l’importance de comprendre les vestiges archéologiques au travers des rela-
tions qu’ils entretiennent avec d’autres vestiges (quelle que soit leur nature) et l’environnement duquel ils furent exhumés
(leur contexte). La bonne compréhension de ces objets ne peut donc se faire qu’à la lumière d’une vision plus large, qui
va au-delà de l’objet souvent considéré à tort comme un fétiche.
Le biface* constitue un excellent cas de figure. Pris isolément, il peut être considéré comme mystérieux quant à sa nature,
son origine et sa fonction. Pour lui donner sens, il importe de créer des ponts entre, d’une part, lui-même (morphologie,
matière, esthétique) et les contextes de plus en plus larges (intra-site, inter-site, chronologique, géographique).
Les moteurs de l’activité
L’activité objet-mystère « biface* » oblige les élèves à mobiliser diverses compétences transversales alliant l’esprit d’obser-
vation, de déduction et de synthèse, dans le but d’énoncer une problématique et de la mener jusqu’à sa résolution. L’élève
ne sera donc pas considéré comme le récepteur d’un discours mais comme le propre moteur/réalisateur dans l’acquisi-
tion de son savoir. Seul ou en groupe, il devra utiliser différentes ressources pour dénicher les informations, les traiter et
construire des réponses qu’il partagera avec les autres élèves, l’enseignant et l’animateur. Ce dernier, par son expérience,
agira comme facilitateur dans l’énoncé des discours, en mettant notamment des noms sur des concepts qui pourraient être
abstraits pour les enfants.
En classe, l’enseignant pourrait aborder, même sommairement, la division de la Préhistoire (cf. ligne du temps) et aborder
avec ses élèves la notion, bien que floue et simpliste, des « Âges de la pierre » et la signification des 2 concepts : Paléo-
lithique* (pierre taillée, nomadisme, chasseurs-cueilleurs) et Néolithique* (pierre polie, sédentarité, agriculteurs-éleveurs).
De plus, le professeur pourrait transposer cette opposition de mode de vie sur les populations subactuelles.
Ainsi, préalablement à sa venue sur le site/musée, les élèves auront assimilé quelques concepts basiques sur lesquels
pourront s’appuyer les animateurs.
Description de l’objet-mystère
A partir des photos ci-contre, demandez aux élèves de les décrire, de dégager les
similitudes morphologiques et, par là même, de séparer l’essentiel de l’accessoire.
page 19
Pistes d’exploitation

Situation à travers le monde

Aidés de préférence par un archéologue, vous pourrez également épingler sur une carte papier ou de type « Google Earth
» les différents pays actuels où a été attestée la présence de « bifaces », notamment pour l’Europe :
- Belgique
- France
- Allemagne
- Royaume-Uni
- Espagne
- Roumanie…
L’élève continuera donc à prendre du recul (géographique dans ce cas) par rapport à l’objet. Ainsi, les sites épinglés
permettront de discuter de la distribution géographique des sites comportant des bifaces* et d’aborder d’autres concepts
tels que le nomadisme et les contacts à large échelle. En effet, les élèves pourront notamment constater l’étendue de la
répartition de tels objets. Il dut donc exister des contacts entre les populations des différentes zones géographiques, ce qui
amène à la notion de culture (matérielle) durant la Préhistoire.

Examen de la position dans une coupe stratigraphique

D’autres concepts pourront être abordés comme celui de la stratigraphie*


et de son importance dans l’établissement d’une chronologie, qu’elle soit
relative (succession stratigraphique des occupations) ou absolue (datation
d’objets issus d’un même environnement sédimentaire).
Outre la possibilité de les dater, la présence de restes osseux dans la même
couche que les objets lithiques permet de créer des liens entre l’objet (outil
en pierre), des restes d’animaux sur lesquels ils auraient pu être utilisés et
les restes humains de ceux qui auraient pu fabriquer ces outils et les utiliser.
Cette activité est une porte ouverte pour aborder de nombreuses autres
notions : qu’est-ce qu’une fouille archéologique, comment la mener dans
les meilleures conditions, d’où viennent les terres (sédiments) qui constituent
les couches, quels sont les impacts de leurs déplacements (en termes de
datation notamment)…
page 20
Pistes d’exploitation
Comparaison avec d’autres objets en pierre
Après avoir examiné les photos de bifaces*, décelez dans
cette planche de dessins (représentant des outils découverts
sur le site de la Belle-Roche, à Sprimont) leur éventuelle
présence. Cette activité force l’imagination si les dessins ne
sont pas à l’échelle 1/1 et permet de décoder les conven-
tions de représentation (dessin, échelle, lieux).

Correctif
Le biface* est un outil de pierre taillé entièrement sur ses deux faces, anciennement appelé coup-de-poing. Ses fonctions
sont multiples grâce à son tranchant sur tout son pourtour : gratter, couper, forer… Il ne s’agit aucunement d’une pointe de
lance comme on le pense parfois. On trouve des bifaces au Paléolithique* supérieur et au Paléolithique* moyen.
La fibule* : fil rouge du musée des Celtes
L’activité « Objet-mystère » peut facilement être transposée à d’autres vestiges de la Pré- et Protohistoire comme des
crânes, des bâtons percés mystérieux ou encore des parures pour les périodes les plus récentes. Le cheminement proposé
ici s’applique plus particulièrement au Musée des Celtes, avec l’adoption de la fibule* comme fil rouge, et concerne les
cours d’histoire (de par le contenu abordé) et de français (de par la méthode de travail).
Travail préparatoire
Que vous abordiez ou non la matière des âges des Métaux, il vous est possible d’introduire votre visite en demandant à
vos élèves de prêter attention, lors du parcours du musée, à un aspect particulier lié à la fibule*, informations qu’ils auront
à restituer par la suite. En voici quelques exemples :
- le contexte archéologique dont la fibule est issue ;
- comment un archéologue peut trouver un tel objet ;
- les conditions grâce auxquelles on peut encore trouver ce genre de pièces après autant de temps alors que d’autres ont
disparu ;
- la fonction de la fibule pour un Celte, pour un archéologue ;
- la fibule / objet de parure et accessoire vestimentaire parmi d’autres (les citer tous) ;
- la/les matière(s) possibles d’une fibule (voire ses techniques de réalisation)…
Pendant la visite
Les élèves obtiendront ces informations soit dans les textes d’exposition, soit en observant les vitrines, soit lors de la pré-
sentation du guide.
Une visite guidée permettra :
- la découverte de l’objet archéologique authentique et la restitution dans son contexte ;
- la découverte de sa fonction, de sa matière ;
- sa manipulation (via reconstitution).
Pour les enfants à partir de l’âge de 12 ans, une animation « fibule », au cours de laquelle ils réaliseront leur propre exem-
plaire, pourra compléter la visite.
De retour en classe
Après la visite, les informations retenues pourront faire l’objet d’un travail de synthèse, soit par la mise en commun via un
exposé oral à préparer de manière individuelle ou en groupe, soit par écrit.
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visites - decouvertes
Qui sommes-nous? En quoi pouvons-nous vous aider?

Quatre sites et musées au coeur de la Wallonie! 2 1

1. Centre archéologique de la grotte Scladina


2. Espace de l’Homme de Spy
3. Musée des Celtes
4. Préhistosite de Ramioul / Préhistomuseum 3

Préhistosite de Ramioul / Préhistomuseum pour le geste


Pourquoi s’exercer à la taille de silex, au tir au propulseur, à
l’allumage du feu ? Par la pédagogie du geste, le Préhistosite/
Préhistomuseum invite le visiteur à s’interroger sur le quotidien de
nos ancêtres. Chaque animation est créée en fonction du niveau
d’apprentissage et des compétences de l’élève, de la maternelle
au supérieur. Les visites placent les élèves dans des situations qui
suscitent une action et un questionnement permanents. L’objectif
éducatif est de mener conjointement une éducation pour le patri-
moine (protection, préservation, conservation) et par le patrimoine
(savoir, savoir-faire, savoir être). Tout est mis en œuvre pour que
les élèves, à l’issue d’une visite, puissent se forger une opinion
citoyenne face à notre société et à la durabilité de celle-ci.
Le Préhistosite de Ramioul est fermé jusque mai 2015 pour agran-
dissements. A sa réouverture, il deviendra le Préhistomuseum. Le
nouveau musée préservera les ingrédients de sa réussite actuelle:
un musée vivant et inédit où des archéologues passionnés font
vivre aux visiteurs une expérience unique.
Au cœur de la forêt Natura 2000 de la grotte de Ramioul, il offrira la possibilité de voyager dans les trois prin-
cipales dimensions de la Préhistoire : le patrimoine, la science et la nature. Les visiteurs, en action et en toute
liberté ou grâce à des animations avec un archéologue, pourront vivre la Préhistoire au travers de 12 nouvelles
expositions-expériences permanentes à découvrir dès à présent sur le site web du musée.
Depuis janvier 2014, le Préhistosite de Ramioul est également gestionnaire des grottes de Goyet, où une série
d’activités en rapport avec l’histoire du site vous sont proposées.
Depuis de nombreuses années, le Préhistosite est également formateur pour divers organismes de formations
continuées pour enseignants (IFC, CECP, FOCEF…). Il propose aux enseignants des visions alternatives de la
matière et les aide ainsi à donner sens à l’étude du passé en tenant compte des prescrits de l’enseignement, de
la mouvance de notre société et de sa multiculturalité. Quelques thèmes de formations : Préhistoire et évolution
; Préhistoire et développement durable ; L’éducation aux médias à partir de mon cours d’histoire (thématique
Préhistoire) ; Les origines de l’art…
www.prehisto.museum - www.grottesgoyet.be
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visites - decouvertes
Centre archéologique de la grotte Scladina pour l’authenticité
La grotte Scladina est le seul chantier de fouille préhisto-
rique accessible en permanence au public. Au quotidien,
une équipe de chercheurs y œuvre afin d’y découvrir les
traces des passages répétés des hommes de Néandertal et
comprendre ainsi le quotidien de cette espèce aujourd’hui
disparue. En compagnie de ces archéologues, vous décou-
vrirez les coulisses d’un métier où passion et patience se
conjuguent.
Dans la grotte Scladina, les acteurs de terrain dévoilent les
techniques de la recherche archéologique du XXIe siècle. Les
élèves peuvent y observer la minutie des gestes posés et
peut-être assister en direct à une belle découverte. Dans le
Labo’Junior, le concept de vitrine a été supprimé. Les élèves
se voient dès lors confier d’authentiques vestiges exhumés
dans la grotte Scladina : dents et ossements d’animaux pré-
historiques. Ces objets, datés de plusieurs dizaines de
millénaires, sont soumis à l’analyse des élèves : identification du régime alimentaire, de l’espèce et des raisons
de leur présence dans la grotte. Le PréhistoQuiz sera l’occasion de parcourir la Préhistoire au fil des grandes
inventions. Des facsimilés sont ainsi manipulés par les élèves qui tentent le jeu de l’identification et de l’attribution
à l’un de nos illustres ancêtres.
Scladina est un lieu à la croisée des chemins où publics et chercheurs partent à la rencontre des hommes du
passé.
Les plus :
- rencontre des acteurs de terrain.
- manipulation d’objets préhistoriques véritables tels que des ossements d’ours ou des dents de hyènes parfois
datées de plusieurs dizaines de millénaires.
- un espace muséal accessible gratuitement.
Un programme de base reprend plusieurs activités pédagogiques. De plus, des activités « à la carte » sont dis-
ponibles en fonction des problématiques soulevées en classe : point sur l’évolution humaine, les techniques de
datation et bien d’autres. N’hésitez pas à en discuter avec les archéologues lors de votre réservation.
www.scladina.be

Spy pour la rencontre


Depuis décembre 2011, un espace entièrement dédié à l’Homme de Spy est
ouvert à Onoz, non loin de la grotte de Spy (Jemeppe-sur-Sambre). Son
parcours scénographique dresse le portrait de l’Homme de Néandertal, notre
lointain cousin jadis dépeint comme un être bestial et violent, aujourd’hui
réhabilité. Grâce à des pièces finement choisies et percutantes, l’émotion y
est directe. Le sifflement d’une flûte expérimentale se fait entendre au loin,
des matériaux abondamment utilisés pendant la Préhistoire peuvent être tou-
chés, un jeune rhinocéros laineux reconstitué se laisse approcher jusqu’au
face-à-face saisissant avec Spyrou, l’homme de Spy réalisé de manière hy-
perréaliste. En parcourant ses salles, c’est également toute l’évolution d’une
discipline scientifique que le visiteur peut percevoir, de ses débuts tâtonnants
(XIXe siècle) à l’extrême minutie des méthodes d’analyse actuelles.

Diverses formules de visite sont proposées, de la visite-conférence d’une


heure aux animations de trois ou cinq heures, en partenariat avec le Préhis-
tosite de Ramioul et l’association Cap Sciences.
www.hommedespy.be

© AWPA / LLBGR
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visites - decouvertes
Le Musée des Celtes* pour l’expérience gauloise
Outre l’intérêt d’y trouver une source d’informations fiables,
et peu importe la matière que vous dispensez, le Musée
des Celtes vous offre des applications pratiques pour vos
différents cours grâce aux visites et animations mises à votre
disposition.
Les plus :
- de la visite libre : recherches d’informations et observation
dans le musée soit en remplissant un questionnaire, soit
pour donner matière à un travail en classe de type exposé
ou rédaction. Parfait pour un cours de français ou d’histoire-
géo.
- de la visite guidée : des reconstitutions à manipuler, l’essai
du costume du guerrier.
- de l’animation « fouilles » : idéale pour appliquer les com-
pétences liées aux mathématiques et à la géométrie !
- des autres animations : parfaites pour appréhender la vie
des Celtes en approfondissant l’un de ses aspects par la
pratique : tissage, feu, fibule*, vannerie, cuisine… (ateliers
à choisir en fonction de l’âge, des envies et des besoins).
Ces activités se fondent sur des trouvailles archéologiques.
Elles permettent aussi d’effacer de nombreux clichés concer-
nant le monde des Celtes.

Un questionnaire niveau primaire et un questionnaire niveau secondaire sont disponibles sur le site web du musée
: www.museedesceltes.be/fr/infos_scolaire.php
www.museedesceltes.be
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Lexique
Note : certains termes repris dans la rubrique Préhistoire concernent, par prolongement, également la Protohis-
toire.

Préhistoire
Anthropologie : étude de l’homme dans son ensemble ; elle peut être physique, culturelle, sociale… Le pa-
léoanthropologue, par exemple, se concentre sur les formes fossiles d’homininés.
Art pariétal : il désigne l’ensemble des œuvres peintes ou gravées réalisées par l’homme sur des parois de
grottes. On l’oppose à l’appellation « art rupestre », réservée aux œuvres réalisées sur des rochers, le plus sou-
vent en plein air. Les plus anciennes formes d’art pariétal datent de –35 000 ans (Aurignacien). L’art connaît son
apogée vers -13 000 (Magdalénien) avant de régresser et disparaître complètement vers -8000. L’art rupestre
se développe quant à lui à la Préhistoire, mais n’est pas caractéristique de cette période puisque des productions
de ce genre sont attestées dans toutes les régions du monde et à toutes les époques.
Biface : outil de pierre taillé entièrement sur ses deux faces, anciennement appelé coup-de-poing. Ses fonctions
sont multiples grâce à son tranchant sur tout son pourtour : gratter, couper, forer… Il ne s’agit aucunement d’une
pointe de lance comme on le pense parfois. On trouve des bifaces au Paléolithique supérieur et au Paléolithique
moyen.
BP : avec le développement des méthodes de datation (dont le Carbone 14), on a commencé à décompter les
années à partir d’une date de référence : 1950. Ainsi, lorsqu’on donne une date en préhistoire, on énonce sou-
vent des années BP, c’est-à-dire Before Present, « avant aujourd’hui », « il y a » ou, plus précisément, « avant
1950 ».
Cro-Magnon : les Homo sapiens (ou hommes anatomiquement modernes… comme nous tous) sont encore par-
fois appelés Hommes de Cro-Magnon. Ce nom vient de l’endroit où les premiers ossements de l’espèce ont été
découverts, en Dordogne, en 1869.
Débitage Levallois : méthode complexe de taille de la pierre parfaitement maîtrisée par l’homme de Néandertal.
Le débitage Levallois permet de produire des éclats à la forme prédéfinie, tranchants sur tout le pourtour.
Dolmen : ce monument est composé de grosses dalles de pierre, formant une sorte de table gigantesque. Autre-
fois recouvert de terre, il servait de sépulture. On en trouve dès le Néolithique.
Fossile : souvent utilisé en préhistoire, ce terme désigne ce qui a vécu, existé dans une ère géologique passée.
Certains vestiges ont même été « pétrifiés ».
Fuseau / Fusaïole : le fuseau est l’outil servant au filage. La fusaïole est le petit poids percé d’un trou central,
destiné à recevoir l’extrémité du fuseau utilisé pour filer la laine, le lin…
Galet aménagé : galet taillé de manière à obtenir au moins un côté tranchant. On distingue les choppers (un
côté taillé) et les chopping-tools (deux côtés taillés). Le plus ancien découvert à ce jour date de 2 600 000 ans
et serait ainsi le premier outil fabriqué connu de l’humanité.
Hominidés : cette famille regroupe tous les représentants de la lignée qui aboutit à l’Homme, c’est-à-dire à la
fois les Australopithèques et les différentes espèces d’Homo, dont Homo sapiens, l’Homme moderne.
Mégalithe : pierre de grandes dimensions constitutive de monuments comme les dolmens ou les menhirs.
Menhir : pierre dressée. On en trouve dès le Néolithique. Les menhirs sont parfois disposés en alignement ou
en cercles. On ne connaît pas leur fonction exacte. Peut-être sont-ils à mettre en lien avec les croyances de
l’époque ?
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Lexique
Mésolithique : (vers 9.000 avant J.-C. - 6000 avant J.-C.) : cette période de la Préhistoire marque une
phase de transition entre un mode de vie de chasseur cueilleur nomade et celui d’agriculteur éleveur sédentaire
(qui reste au même endroit). Durant le Mésolithique, le climat se réchauffe, créant des forêts denses peuplées
d’arbres variés.
Meule : pierre plate, rugueuse et fixe qui, associée à une molette (pierre mobile), sert à moudre le grain.
Néandertal : petit, trapu et musclé, l’Homme de Néandertal a peuplé principalement l’Europe pendant des mil-
liers d’années. Il est considéré comme notre cousin et non notre ancêtre direct (nous ne descendons pas de lui,
mais avons un ancêtre commun). Il disparaît mystérieusement il y a environ 30 000 ans.
Néolithique (6000 ans avant J.-C. -2500 ans avant J.-C. environ) : dans nos régions, cette période se pré-
sente d’emblée comme une révolution. En plus de continuer à chasser, les hommes de cette époque domes-
tiquent les espèces animales et végétales : ils deviennent des agriculteurs éleveurs. Ils vont désormais vivre au
même endroit et construisent de grandes maisons solides. Ce changement s’accompagne de nouvelles tech-
niques comme la céramique (terre cuite) et le polissage des pierres (les pierres sont frottées et deviennent lisses
et plus résistantes). Cette dernière technique est d’ailleurs à l’origine du terme « Néolithique », Âge de la pierre
nouvelle (plus seulement taillée, mais également polie).
Paléolithique (vers 2.000.000 - 10.000 ans avant J.-C selon les régions): cette très longue période de la
Préhistoire est habituellement divisée en 3 : paléolithique inférieur (2 millions d’années à 300 000 ans), moyen
(300 000 à 40 000 ans) et supérieur (40 000 à 10 000 ans). A la fin, elle se caractérise par un mode de vie
nomade ; les hommes, alors chasseurs-cueilleurs, changent de lieu de vie régulièrement en fonction du mouve-
ment des animaux qu’ils chassent.
Paléontologie : sciences des êtres vivants (animaux, humains) ayant existé au cours des temps géologiques.
Propulseur : arme constituée d’un bâton terminé par un crochet servant à amplifier la force du tir. Les projectiles
qu’il propulse sont appelés sagaies.
Quaternaire : ère géologique la plus récente, en cours depuis 2 à 4 millions d’années. Durant cette très longue
période, le climat connaît de nombreuses variations : des périodes tempérées (proches de la nôtre) ont ainsi
alterné avec des périodes très froides (glaciations). Ces oscillations ont ensuite eu des répercussions sur l’envi-
ronnement, la flore et la faune. On ne peut donc parler d’un véritable « âge de Glace ».
Stratigraphie : ensemble de couches de sédiments, d’épaisseur variable, accumulées au même endroit au
cours du temps.
Torchis : mélange de terre et de paille hachée qui, mouillé, se fixe sur un entrelacs de branches dont il bouche
les interstices pour former une paroi lisse.
Vénus : on appelle « vénus » les figurines féminines en terre cuite, en os, en ivoire ou en pierre fabriquées durant
la Préhistoire. Elles sont dites « stéatopyges » (traduisez « fesses grasses ») du fait des dimensions exagérées
de leurs fesses, leur ventre et leurs seins. En opposition au soin apporté à la réalisation de ces parties du corps,
le visage, les mains et les pieds ne sont que très sommairement, voire pas du tout représentés. Cela laisse
penser que ces figurines étaient destinées, non à représenter une personne en particulier, mais à faire passer un
message en rapport avec la fertilité.
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Lexique
Protohistoire / Celtes
Belge : habitant de la Gaule Belgique telle que définie par César; délimitée au sud par la Marne et la Seine et
au nord par le Rhin.

Celte: les Celtes partagent, avec des particularismes locaux, une même langue celtique, une même religion
(similaire au polythéisme grec et romain), les mêmes coutumes et une même façon d’appréhender et de concevoir
les choses.Les Gaulois sont quant à eux des Celtes habitant la Gaule.

Cotte de mailles : la cotte de mailles est déjà utilisée par les Celtes vers le –IIIème s.
Druide : ce personnage fait partie de l’élite intellectuelle. Celle-ci comprend, en fait, 3 catégories : les bardes
(poètes), les ovates (chargés de divination et sacrifices) et les druides proprement dits (philosophes et théolo-
giens).
Fibule : bijou et agrafe en métal servant à attacher les vêtements. Ancêtre de nos actuelles broches et épingles
de sûreté.

Forces : ciseaux qui servent à couper la laine des moutons, les tissus… ainsi que les cheveux, la barbe, la
moustache.

Oppida : oppidum, au singulier. Terme latin emprunté à César pour désigner les grandes agglomérations fortifiées
construites par les Celtes à partir du IIème s. av. J.-C.

Phalère : à l’âge du Bronze, disque de métal qui orne le vêtement au niveau de la poitrine ou de la ceinture. À
l’âge du Fer, disque de métal qui décore le harnais du cheval.
Protohistoire : stade de la Préhistoire immédiatement antérieur à l’apparition de l’écriture (début de l’histoire),
pour lequel nous ne disposons cependant que de documents écrits indirects, voire exceptionnellement indigènes.
Dans nos régions, elle correspond aussi aux âges des Métaux (âge du Bronze et âge du Fer).

Silo : fosse creusée dans le sol pour y stocker des céréales, principalement.
Statère : unité du système monétaire grec et macédonien. Les statères d’or de Philippe II de Macédoine ont
servi de modèle à une grande partie des monnaies celtiques à partir du –IIIème s. Jusqu’alors, c’était toujours grâce
au troc que l’on pouvait se procurer des choses.

Tombelle : monticule de terre artificiel, peu élevé, qui recouvre une ou plusieurs tombes.
Torque : collier rigide en métal, distinctif d’un rang social élevé.
Tumulus : tertre de terre artificiel, plus élevé qu’une tombelle, qui recouvre une tombe.
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conclusion
Le rapport au patrimoine, qu’il soit mobilier ou immobilier, matériel ou immatériel, est essentiel pour une étude
du passé non désincarnée de la réalité. L’objet de patrimoine rend les périodes révolues palpables et acquiert
de la valeur par le sens que l’on va lui donner. Derrière un outil, les restes d’un repas, une structure construite
se cachent un homme, un peuple, une culture. Par ce dossier, nous espérons vous avoir fourni la base néces-
saire à l’élaboration de vos cours de Préhistoire et de Protohistoire. Le rapport au patrimoine semble a priori
moins évident ici que pour les périodes plus récentes du fait du peu de visibilité de ce dernier et de la difficulté
à l’interpréter. Faire parler l’objet, l’intégrer comme composant d’une analyse systémique du passé permettra
justement de redonner vie et consistance à ces époques révolues. Cette approche complétera avantageusement
l’approche chronologique, structurante mais insuffisante pour appréhender le passé dans toute sa complexité.
Une société doit être envisagée non selon la place qu’elle occupe sur la ligne du temps, mais bien en fonction
de son environnement et des choix humains dont elle est le produit. De cette manière, le regard qui sera porté
sur elle sera bien plus neutre et objectif.

Apprendre l’histoire, c’est aussi apprendre à gérer le doute, particulièrement pour les époques anciennes. De
nombreux indices ne nous sont pas parvenus, jetant un voile sur le passé qui ne nous apparaît dès lors qu’en
ombres chinoises. Notre imaginaire, nos préconceptions auront tôt fait de compléter cette image en fonction de
ce que nous pensons et voulons y voir. Cette réalité doit être comprise et acceptée de l’élève. Il devra accepter
qu’aucune de ses représentations ne nous présentera jamais le passé lointain tel qu’il fut vécu il y a 500, 5 000,
50 000 ou 500 000 ans. Inévitablement, de nombreuses parties reconstituées ne se basent sur aucune décou-
verte archéologique. La nature de ces reconstitutions dépendra du regard que l’on porte sur son passé, sur ses
origines en fonction de son époque, de sa culture et de son mode de vie. L’élève devra aussi prendre conscience
des multiples visages de la Préhistoire dans le temps et dans l’espace. C’est seulement à ces conditions que
l’enfant pourra se forger une représentation correcte du passé et l’utiliser comme socle de son identité aujourd’hui.
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Bibliographie
Livres à destination de la jeunesse
La Préhistoire
« La Préhistoire 1: Les âges de la pierre » (document pédagogique 2), Les mammouths (document péda-
gogique 3), « La chasse dans la Préhistoire » (document pédagogique 4) et « Le Néolithique en Europe »
(document pédagogique 5)
BELLIER C., CATTELAIN P. (dir.), éditions du Cedarc, Treignes, 1994-1998 (30 p.)
Ces documents pédagogiques proposent de nombreux dessins au trait qui peuvent être utilisés pour des agran-
dissements de bonne qualité.
La Préhistoire à petits pas
SWINNEN C. (illustrations MEHEE L.), éditions Actes Sud Junior, Arles, 2008 (80 p.)
Ce livre répond simplement et de manière amusante à des questions que l’on peut se poser sur la Préhistoire.
On y retrouve les thématiques abordées au cours de la visite (se nourrir, se protéger...). La plupart des infor-
mations concernent la période des chasseurs-cueilleurs (Paléolithique). Seuls quelques paragraphes concernent
le Néolithique.
Les grandes inventions de la Préhistoire
BELLIER C., CATTELAIN P. (dir.), éditions du Cedarc, Treignes, 1998 (96 p.)
Ce livre traite de manière simple, agréable et concise les grandes inventions de la Préhistoire. Le chapitrage est
thématique et chronologique. Chaque grande invention est expliquée par un spécialiste en la matière. De nom-
breux dessins au trait animent les pages.

La Préhistoire en questions
COLLIN F., GOB A., Préhistosite de Ramioul, Liège, 2007 (29 p.)
Edité par le Préhistosite de Ramioul, cet ouvrage répond à 62 questions que l’on peut se poser sur la Préhistoire
en axant les réponses sur les découvertes de nos régions. Possibilité de livraison par la poste en contactant
directement le Préhistosite.

Les inventions de la Préhistoire – Chasseurs-cueilleurs et agriculteurs-éleveurs


RONDEAUX Geneviève (coord.), Exposition du Muséobus de la Communauté française, 2005 (91 p.)
Ce document pédagogique regorge d’informations de qualité et de bonnes photographies d’objets de la Préhis-
toire.

La Préhistoire expliquée à mes petits-enfants


CLOTTES J., éditions du Seuil, Paris, 2002 (61 p.)
Ce livre est conçu sous forme de questions-réponses. Le préhistorien Jean Clottes a rassemblé dans l’ouvrage
les questions que se posaient ses petits-enfants, âgés entre 6 et 16 ans, sur la Préhistoire. Les réponses sont
claires et courtes.

Chroniques de l’homme : La Préhistoire


ARCHAMBAULT DE BEAUNE S., BALZEAU A., éditions CNRS-Chronique Dargaud s.a., Périgueux, 2009 (200
p.)
De magnifiques photos et des textes de qualité vous font découvrir la Préhistoire, des origines de l’homme au
début du Néolithique. Un grand chapitre est consacré à l’art préhistorique de manière thématique (art pariétal, art
mobilier, parures, musique…).

La Préhistoire
OTTE M., VIALOU D., PLUMET P., éditions De Boeck, Bruxelles, 2003 (370 p.)
Peu d’illustrations (uniquement quelques dessins au trait), mais une synthèse claire et de très bonne qualité sur
le Paléolithique. Un important chapitre est consacré à l’art de cette période.
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Bibliographie
L’archéologie en Wallonie – 109. Les chasseurs-cueillieurs du Paléolithique et du Mésolithique
PIRSON S., TOUSSAINT M., Institut du Patrimoine wallon, 2014

L’archéologie en Wallonie – 110. Le Néolithique


TOUSSAINT M., Institut du Patrimoine wallon, 2014

Mythique Préhistoire. Idées fausses et vrais clichés


Catalogue d’exposition. Musée de la Préhistoire, Solutré, 2010 (168 p.)
Catalogue d’exposition analysant des clichés de la Préhistoire et de la Protohistoire, en montrant différentes
représentations à travers le temps.

Mythique Préhistoire. Idées Fausses et Vrais clichés. Les sources belges


TOUSSAINT M., Catalogue d’exposition. Préhistosite de Ramioul, Flémalle, 2011 (83 p.)
Catalogue d’exposition se proposant à la fois de déconstruire des clichés de la Préhistoire et de la protohistoire
ainsi que d’en rechercher l’origine et les manifestations dans les représentations belges.

La Protohistoire / les Celtes


L’archéologie en Wallonie – 111. Les âges des Métaux
GUILLAUME A., Institut du Patrimoine wallon, 2014

Les Gaulois à petits pas


MAGUER P., Actes Sud Junior, 2010 (78 p.)
Pour initier les plus jeunes. À partir de 8 ans.

Le Monde des Celtes


HURT V. et MONTENS V., co-édition du Musée des Celtes et des Musées Royaux d’Art et d’Histoire, 2002
(52 p.)
Cet ouvrage pédagogique part des sources dont nous disposons (vestiges archéologiques et textes) pour dres-
ser une synthèse des connaissances actuelles concernant divers aspects de la vie quotidienne des Celtes. Et,
contrairement à de nombreux ouvrages consacrés aux Celtes, les collections de musées (collaborant à son édi-
tion) et les sites belges y sont bien représentés. Bonne entrée en matière.

La Protohistoire
OTTE M., éditions De Boeck, Bruxelles, 2001 (400 p.)
Peu d’illustrations (uniquement quelques dessins au trait), mais une synthèse claire et de bonne qualité.

Les Celtes et Gaulois


PION P., Fleurus, 2006 (80 p.)
Livre succinct accompagné d’un DVD sur lequel des archéologues français présentent leurs recherches.

L’Europe des Celtes


ÉLUÈRE C., Découvertes Gallimard, 1998 (176 p.)
Concis tout en abordant divers thèmes.
Les Celtes aux racines de l’Europe. Actes du colloque tenu au Parlement de la Communauté française de
Belgique et au Musée royal de Mariemont les 20 et 21 octobre 2006. Collectif, Musée royal de Mariemont,
2009 (176 p.)
L’intérêt de cet ouvrage réside, entre autres, dans la rédaction d’articles actualisés sur certains sites belges.

La cuisine gauloise continue


FLOUEST A., ROMAC J.P.
Bibracte et Bleu autour, 2006
Ce livre vous donnera plein d’informations intéressantes sur les modes de cuisson et les ingrédients utilisés par
les Gaulois. Le petit plus : il contient près de 300 recettes !
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Bibliographie
Les Celtes en France du Nord et en Belgique. VIe-Ier siècle avant J.-C.
LEMAN-DELERIVE G. (dir.), Catalogue d’exposition, Musée de Valenciennes, Bruxelles, 1990 (280 p.)
Les Celtes
BUCHSENSCHUTZ O., 2007, (éd.) Armand Collin, Paris (278 p.)
Cet ouvrage aborde les divers aspects de la vie des Celtes (société, religion, commerce…) ainsi que leur histoire.
Les Celtes. Trésors d’une civilisation ancienne
VITALI D., White star, 2008 (208 p.)
Ce livre donne un aperçu général sur les Celtes et offre de belles images en couleur.
Art de la Celtique. VIIème siècle av. J.-C. - VIIIème siècle apr. J.-C.
MEGAW R. et V., Errance, 2001 (276 p.)
Comme son nom l’indique, cet ouvrage est consacré à l’art des Celtes. Il s’intéresse à toute la zone géographique
celte et présente de nombreuses photos d’objets parfois insoupçonnés.
http://www.hominides.com/html/enfants/prehistoire-homme-prehistorique.htm
Des réponses simples aux questions que se posent fréquemment les enfants au sujet de la Préhistoire.

http://ticayou.canalblog.com/
Un blog expliquant simplement la Préhistoire, à destination des enfants. L’information est de bonne qualité et les
dessins, très attractifs sans tomber dans les travers des stéréotypes habituels.

www.hominides.com
Site très bien conçu, régulièrement mis à jour, traitant aussi bien de l’actualité préhistorique que de thèmes
généraux.

http://www.hominides.com/html/films/documentaire-film-prehistoire-dvd.php
Ce lien vous renvoie à toute une série de films et de documentaires traitant de la Préhistoire, associés à une
critique de qualité. Nous tenons toutefois à mettre un bémol concernant la critique élogieuse de L’odyssée de
l’espèce et du Sacre de l’homme. Bien que certaines informations soient d’excellente qualité, la structure du
documentaire (un mélange de romance et d’explications de scientifiques) peut laisser passer certaines supposi-
tions pour des réalités, en particulier pour de jeunes esprits.

http://paleosite.free.fr/
Site organisé thématiquement sur la Préhistoire.

Agriculteurs-éleveurs
http://mappemonde.mgm.fr/num18/articles/art08205.html
Article scientifique détaillant la diffusion du Néolithique en Europe.
http://atil.pagesperso-orange.fr/atil/
Site très complet sur le Néolithique. À partir de cartes interactives, il est possible d’avoir des informations détail-
lées sur les différentes cultures de cette période.
http://megalithe.over-blog.com/pages/Neolithique-664121.html
Blog de présentation, de description et d’inventaire de mégalithes sur le territoire français.

http://www.hominides.com/html/chronologie/neolithique.php
Généralités sur le Néolithique.
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Bibliographie
Habitat
http://www.hominides.com/html/dossiers/habitat-habitation-prehistoire-paleolithique.php
Présentation des habitats à la Préhistoire.
http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F7854-1-1.php
Synthèse sur les habitats à la Préhistoire réservé à un lecteur averti.
http://www.samara.fr/le-parc-de-loisirs/les-habitats-prehistoriques.html
Site présentant les grands types d’habitats de la Préhistoire sur base de quatre reconstitutions d’habitats du site
de Samara en France.

Alimentation
http://www.cerimes.fr/le-catalogue/les-comportements-alimentaires-des-hommes-prehistoriques.html
La préhistoire face aux mythes autour du thème de l’alimentation. Ce film d’une demi-heure montre la nécessité
d’un travail interdisciplinaire pour formuler les meilleures hypothèses sur les comportements alimentaires des
hommes préhistoriques. Cependant, il est davantage destiné à un public adulte compte tenu du vocabulaire
utilisé.
http://hls-dhs-dss.ch/textes/f/F16224-1-1.php
Synthèse sur l’alimentation à la Préhistoire réservé à un lecteur averti.
http://www.hominides.com/html/dossiers/alimentation-prehistoire-nutrition-prehistorique.php
Synthèse sur l’alimentation dans la Préhistoire.
http://www.lanutrition.fr/bien-dans-son-assiette/bien-manger/les-regimes-sante/le-regime-prehistorique/
ce-que-mangeaient-nos-ancetres.html
Article permettant de comparer l’assiette préhistorique et la nôtre.

Habillement, hygiène et santé


http://www.hominides.com/html/ancetres/otzi2.php
Descriptif de l’habillement et des accessoires d’Ötzi, momie néolithique.
http://www.archaeometry.org/otzi.htm
Bilan de santé d’Ötzi, momie néolithique.
http://ma.prehistoire.free.fr/pathologie.htm
Article généraliste sur les traces de maladies à la Préhistoire.

Préhistoire et chronologie
http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressources-multimedias/Dossiers-multimedias/Chronologie/p-
1499-Chronologie-interactive-800-000-ans-eclaires-par-l-archeologie.htm
Nous vous proposons ici le lien d’une ligne du temps bien conçue, éditée par l’INRAP (Institut national de Re-
cherches archéologiques préventives). Cette frise chronologique de la Préhistoire est consultable en ligne mais
ses différentes parties constitutives sont imprimables en format texte, par thématique ou par période. Un curseur
permet de naviguer d’une période à l’autre. Chaque période est subdivisée thématiquement.
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Bibliographie
L’évolution
Le premier homme et son temps
PICQ P., MOUNIER A., éditions Fontaine-Mango, Paris, 1997 (64 p.)
Ce livre, co-écrit par des spécialistes, résume de manière aussi simple que possible l’évolution de l’homme.
http://www.prehisto.museum/dossiers-pedagogiques-et-ressources
Les mécanismes de l’évolution ainsi que des exercices simples à réaliser en classe vous sont proposés dans un
dossier de formation continuée pour enseignants édité par le Préhistosite de Ramioul : L’évolution de l’homme.
http://www.svt.ac-versailles.fr/spip.php?article86.
Via ce lien, il vous sera possible de télécharger un logiciel spécialement conçu pour les écoles, rendant compte
des découvertes d’ossements d’hominidés à travers le monde. Il s’agit d’une base de données très complète
(textes, photos, vidéos). Des rotations à 360° permettent de visualiser les fossiles comme si vous les manipuliez.
http://www.culture.gouv.fr/culture/arcnat/tautavel/fr/index.html
Un site présentant le plus vieil ancêtre français, l’homme de Tautavel (un Homo heidelbergensis) et donnant de
bonnes infos sur le mode de vie des chasseurs préhistoriques. Il se complète d’un jeu en ligne sur l’évolution
très complet.
http://www.svt.ac-versailles.fr/spip.php?article86
Site très bien conçu donnant la possibilité de télécharger un logiciel. Ce dernier est une base de données très
complète (illustrations, textes, vidéos) et interactive. Elle vous donne la possibilité de visualiser chaque vestige
à 360°.

L’archéologie
L’archéologie en Wallonie – 108. L’archéologie en question
PLUMIER J., Institut du Patrimoine wallon, 2014
Copain de l’archéologie
DIEULAFAIT F., éditions Milan (Coll. Le guide des explorateurs du temps), Toulouse, 1999 (250p.)
Mais comment sait-on tout cela ? Ce guide vous propose de découvrir le métier d’archéologue grâce à des fiches
thématiques et à renfort de nombreux visuels.
http://www.cap-sciences.net/virtualsth/sth.htm
Le site internet de référence pour parler d’archéologie avec vos élèves. Ils visitent un site de fouille extrêmement
complet et glanent des informations sur l’archéologie mais aussi sur la Préhistoire en général.
http://archeologia.be/
Site belge régulièrement mis à jour permettant d’être tenu informé des actualités en archéologie.
www.histoire-archeologie.com/
Un site qui explique de manière claire et très complète l’archéologie et le métier d’archéologue.
www.inrap.fr
Site officiel de l’Institut national de Recherches archéologiques préventives français. Outre l’actualité archéolo-
gique française, vous y trouverez de nombreuses ressources documentaires, notamment la frise chronologique
proposée dans le présent dossier.

Liens bibliographiques
http://paleolithique.free.fr/index.php3?page=weblio/somm.htm
Liens vers un corpus d’ouvrages ludiques et pédagogiques sur le thème de la Préhistoire.
http://www.hominides.com/html/enfants/livre-prehistoire-enfant.php
Une liste bibliographique critiquée d’ouvrages pour enfants traitant de la Préhistoire.
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Bibliographie
Outils pédagogiques
Le musée-valise Sur les traces des premiers hommes.
Cette valise recèle de nombreux objets et outils pédagogiques pour aborder la longue histoire de l’évolution
humaine. Les matières concernées sont l’histoire, l’étude du milieu, l’anatomie et les sciences.
Le musée-valise Les premiers agriculteurs-éleveurs.
Vous y trouverez des outils pédagogiques, des ressources documentaires et des reconstitutions d’objets permet-
tant d’appréhender la vie des fermiers préhistoriques. Les ressources concernent notamment l’EDM/formation
historique, mais l’EDM/formation géographique peut être également concernée par la présentation de cartes
montrant la néolithisation.
Des panneaux pédagogiques Les Celtes… Aux portes de l’histoire peuvent être empruntés au Muséobus.
Ils abordent divers aspects tels que les témoignages archéologiques, l’habitat, la religion et l’artisanat.

Centres de documentation
Le Centre de Conservation, d’Etude et de Documentation du Préhistomuseum (Préhistosite de Ramioul)
vous accueillera dès sa réouverture en 2015 pour toute consultation d’ouvrages traitant de la Préhistoire et
d’autres thématiques connexes liées aux activités du musée.
Le Centre de Recherches Archéologiques en Ardenne/Musée des Celtes dispose d’une bibliothèque spécia-
lisée dans les thèmes suivants :
- monde des Celtes en général, avec une priorité pour les sources archéologiques ;
- archéologie régionale ;
- patrimoine de la province de Luxembourg.
Tout enseignant ou autres amateurs y sont les bienvenus, du mardi au vendredi, de 9h30 à 17h. Réservation
nécessaire.
Nous portons également à votre attention le fait que la plupart des musées et des centres d’interprétation dis-
posent d’un service éducatif prêt à répondre à vos questions, indépendamment de toute visite.

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illustrations

Chimpanzé Gorille Oran-outan


©Préhistomuseum. ©Préhistomuseum.
©Préhistomuseum.
Dessin M. Maingeot Dessin M. Maingeot
Dessin M. Maingeot

Toumaï Australopithèque Homo habilis


©Préhistomuseum. ©Préhistomuseum. ©Préhistomuseum.
Dessin M. Maingeot Dessin M. Maingeot Dessin M. Maingeot

Homo erectus/ergaster Homo Homme de Neandertal


©Préhistomuseum. Dessin M. Maingeot heidelbergensis ©Préhistomuseum. Dessin M. Maingeot
©Préhistomuseum. Dessin M. Maingeot

Homo sapiens sapiens L’Enfant de Sclayn1


©Préhistomuseum. Dessin M. Maingeot © Archéologie Andennaise ASBL

1 L’Enfant de Sclayn constitue la seule découverte significative de restes néandertaliens pour le 20e siècle en Belgique. Il était âgé de 8 ans au moment de son décès et a
livré l’ADN humain le plus vieux du monde
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page 35
illustrations
Les gestes

Taille de silex Tir au propulseur Fabrication d’une poterie


©Préhistomuseum. ©Préhistomuseum. ©Préhistomuseum.

Mouture du grain Allumage du feu avec silex et pyrite Abattage d’un arbre à la hache polie
©Préhistomuseum. ©Préhistomuseum.
©Préhistomuseum.
Photo R. Fontaine Photo R. Fontaine
Photo R. Fontaine

Couture de peaux avec auguille en os et Tir à l’arc Filage de la laine


tendons ©Préhistomuseum. Photo R. Remacle ©Préhistomuseum. Photo R. Fontaine
©Préhistomuseum. Photo R. Fontaine

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page 36
illustrations
Climat, faune et flore

Paysage de forêt tempérée mixte Faune en climat tempéré.


© AWPA/EHoS © AWPA/EHoS

Paysage d’une forêt boréale mixte Faune de la forêt boréale mixte


© AWPA/EHoS © AWPA/EHoS

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page 37
illustrations
Climat, faune et flore

Paysage de prairie steppique. Faune de la prairie steppique.


© AWPA/EHoS © AWPA/EHoS

Paysage de steppe froide. Faune de la steppe froide.


© AWPA/EHoS © AWPA/EHoS

Toile représentant la faune préhistorique,


vers 35 000 ans, réalisée par René
Hausman, Espace de l’Homme de Spy.
© Hausman/EHoS
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L’archéologie au programme…? Une idée à creuser!
À mille lieues des grandes pyramides, grottes peintes ou amphithéâtres
Époque monumentaux, l’archéologie de nos régions peut sembler abstraite au grand
contemporaine public. Pourtant, elle propose une approche très concrète de l’Histoire par le
biais de traces matérielles du passés (sites et objets archéologiques). Des
1800
lointaines époques aux plus récentes, l’archéologie mobilise savoir, savoir-
faire et savoir-être autour de questionnements dans le but de comprendre
Temps modernes le passé.
1500
Par ces dossiers Archéopass, les équipes éducatives des musées et sites
Second archéologiques wallons souhaitent proposer aux enseignants des portes
Moyen Âge d’entrées pour mobiliser classe et élèves autour de l’archéologie.
1100
Premier
Moyen Âge

750
Époque
mérovingienne

450

Époque romaine

–50

Âges des métaux

–2200

Néolithique

–5000

Paléolithique
–500 000

Dossiers en téléchargement sur: www.archeopass.be


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