6 Choses Que Paul Dit Aux Pasteurs

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6 choses que Paul dit aux pasteurs (et anciens) mais que

toute l’Église devrait connaître


Par Jean-Jacques Riou le Dec 06, 2022 03:00 am

Tiré de la rencontre de Paul avec les anciens d’Éphèse en Actes 20.13-38.

1. Le ministère pastoral se prépare et s’accomplit dans la prière


Après son séjour à Troas, toute l’équipe missionnaire de Paul part en bateau en
direction d’Ephèse mais sans Paul. Il veut rester seul et faire la vingtaine de kilomètres
qui le sépare d’Assos à pied.  Avant cette rencontre avec les anciens d’Éphèse, Paul a
visiblement besoin de se retrouver seul avec Dieu.

Andrew Bonard (1810-1892), un pasteur écossais reconnu comme un homme de prière


disait : « Je crois que je suis à blâmer. Je travaille plus que je ne prie. » 

Paul est pressé et lorsque nous sommes pressés, nous avons tendance à enlever les
choses qui nous paraissent les moins utiles… Mais les choses les plus urgentes ne
devraient pas nous priver de notre temps d’intimité avec Dieu. Notre appel est
d’accomplir les bonnes œuvres qu’IL a préparées ; mais nous devons les accomplir
avec SES forces et SA direction.
Qu’est-ce que cela veut dire pour les pasteurs ?
Nous sommes tellement influencés par le monde que nous avons quelquefois du mal à
croire que la prière est ce qui y a de plus important dans le ministère pastoral.

Paul nous rappelle que la prière devrait précéder chacune de nos interventions, visite,
accompagnement, formation, prédication… il nous rappelle que le ministère d’ancien
n’est rien sans l’Esprit de Dieu qui nous guide et nous conduit.  Nous sommes
tellement influencés par le monde que nous avons quelquefois du mal à croire que la
prière est ce qui y a de plus important dans le ministère pastoral.

Paul conclut également le moment passé avec les anciens par la prière (Actes 20.36). Il
se met à genoux avec eux et prie avec eux avant de les quitter. Toute la conversation
est encadrée et portée par la prière. Tous ensemble ils prient pour ce que Paul leur a dit
de la part du Seigneur…
Qu’est-ce cela veut dire pour l’Église ?
Assurez-vous, membre d’Église, que vous ayez des pasteurs et des anciens qui
prient… Est-ce qu’ils travaillent plus que ce qu’ils ne prient ? Est-ce qu’ils comptent
plus sur leurs forces, leurs compétences, leurs dons, leur formation ou sur l’appui et la
conduite du Saint-Esprit ?

Confiez-leur vos sujets de prières, demandez-leur de vous accompagner dans la prière.


Priez pour leur vie de prière, priez pour que les choses urgentes, importantes, ou
distrayantes ne passent pas avant leur vie de prière.

2. La manière de vivre est le meilleur outil du ministère pastoral


Paul est très conscient que sa façon de vivre et d’exercer son ministère doit être
exemplaire. Aux Corinthiens il dit : « Imitez-moi comme j’imite Christ » (1 Co 1.11)
et dans le texte d’Actes 20 il dit : « Vous savez de quelle manière je me suis toujours
comporté avec vous depuis le jour où j’ai mis le pied en Asie. »

Paul fait référence à son propre ministère. Il est resté 3 ans à Éphèse. Les anciens
d’Éphèse le connaissent bien. Ils ont pu constater son caractère dans la durée… il
précise : depuis le jour où j’ai mis le pied en Asie.

Plus loin au verset 33 il ajoute : « Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les habits de
personne. Vous le savez vous-mêmes, les mains que voici ont pourvu à mes besoins et
à ceux de mes compagnons. En tout, je vous ai montré qu’il faut travailler ainsi pour
soutenir les faibles et se rappeler les paroles du Seigneur Jésus, puisqu’il a lui-même
dit : ‘Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.’ »

Paul ne dit pas qu’il ne faut pas être soutenu financièrement pour son travail d’ancien
ou de pasteur. À certains moments de sa vie, il a été soutenu. Il dit que sa manière de
vivre est la meilleure vitrine de son ministère.

Les anciens se doivent d’être des modèles dans leur recherche de la sanctification et
cela passe parfois par une repentance rapide, claire et sans auto-justification. C’est ce
genre d’attitude qui les rend irréprochables (1 Tim 3.1).
Qu’est-ce que cela veut dire pour les pasteurs ?
Quel est l’avertissement de Paul aux anciens ? Avant d’être les surveillants des autres,
avant d’avoir un regard sur leur vie, veillez sur vous-mêmes.

Il est tellement important de prendre au sérieux l’avertissement de Paul au verset 28 : «


Faites donc bien attention à vous-mêmes et à tout le troupeau dont le Saint-Esprit vous
a confié la responsabilité. »
Paul utilise ici le terme ἐπίσκοπος (évêque) qui évoque un surveillant, un gardien. Un
des rôles du berger est d’être un évêque pour ses brebis. De les conduire parfois là où
elles ne veulent pas aller et de les empêcher d’aller là où elles le veulent.  Quel est
l’avertissement de Paul aux anciens ? Avant d’être les surveillants des autres, avant
d’avoir un regard sur leur vie, veillez sur vous-mêmes.
Qu’est-ce cela veut dire pour l’Église ?
Qu’il faut accompagner les anciens et les pasteurs sur le chemin du ministère, en leur
accordant la grâce lorsque qu’ils pèchent, lorsqu’ils sont blessants, lorsque les doutes
sont là. Membre d’Église, accordez-leur cette grâce d’être en paix avec vous, de
grandir dans leur caractère : cela est indispensable à la crédibilité de leur ministère et
ne dispense pas de dénoncer des faits graves.

3.     Dans un ministère pastoral, on sert avant tout le Seigneur.


Paul dit au verset 18… « J’ai servi le Seigneur… » et au verset 28, il parle aux anciens
d’Éphèse et il leur dit que c’est le Saint-Esprit qui leur a confié la responsabilité de
leur charge. Le ministère d’ancien, c’est avant tout répondre à l’appel de Dieu pour le
servir Lui.

Lorsque Paul écrit aux Galates il dit : « Est-ce la faveur des hommes que je recherche
ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore
aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ » (Gal 1.10).

Il y a bien des situations où il serait plus facile, moins « coûteux » pour les anciens de
plaire aux hommes … Justement dans sa lettre aux Galates (Gal. 2.11-21) Paul
reproche à l’apôtre Pierre d’avoir compromis la vérité de l’évangile en faisant, par
confort ou lâcheté, une distinction dans l’Église entre les juifs et les païens. N’aurait-il
pas été plus confortable pour Paul de ne rien dire et de ne pas se mettre à dos les juifs
alors qu’ils sont, comme il le souligne au verset 19, les principales causes de sa
souffrance dans son ministère ?

Mais c’est la faveur de Dieu que Paul recherche et non celle des hommes, même au
prix de sa persécution.
Qu’est-ce que cela veut dire pour nous les pasteurs ?
Notre ambition ne doit pas d’être populaire, mais d’être fidèle à notre Seigneur.

Que notre ambition ne doit pas d’être populaire, mais d’être fidèle à notre Seigneur.  Il
est vrai qu’il y a une « pression de l’approbation » ne serait-ce que parce que c’est
l’Église, qui par son vote, valide notre charge pastorale… Il est vrai que le ministère de
pasteur ou d’ancien est plus facile quand nous avons la faveur des hommes… Mais
nous serons jugés sur notre attachement à Sa parole, sur notre fidélité à son appel et
non sur l’approbation des hommes.
Qu’est-ce cela veut dire pour l’Église ?
Que le vote pour l’approbation des anciens et pasteurs n’est pas un vote subjectif, un
vote émotionnel où l’Église exprime son affection ou non pour une personne… Mais
un vote objectif, par lequel elle valide le fait que l’ancien qui est proposé correspond
bien aux critères bibliques (1 Tim 3.1-7 ; Tite 1.6-9).

4. Dans un ministère pastoral, la responsabilité est d’enseigner toute la


Bible
C’est un point que Paul met particulièrement en avant :

 Verset 20 : Vous savez que, sans rien cacher, je vous ai annoncé et enseigné tout ce qui vous était
utile, en public et dans les maisons.
 Verset 24 : pourvu que j’accomplisse [avec joie] ma course et le ministère que le Seigneur Jésus
m’a confié : annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu.
 Verset 25 : vous tous au milieu de qui j’ai passé en prêchant le royaume [de Dieu]. C’est pourquoi
je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le
plan de Dieu sans rien en cacher…

Paul a enseigné, il a tout enseigné ! Dans ce texte nous lisons plus précisément qu’il a
enseigné tout ce qui était utile, tout ce qui conduisait à la repentance et à la conversion,
tout l’évangile, toute l’espérance attachée à son plan, tous les avertissements qui
permettait à ses auditeurs de discerner les faux docteurs, les loups au milieu des
brebis…

Tous les anciens n’enseignent peut-être pas dans tous les contextes mais tous les
anciens enseignent, c’est la base et le fondement de leur ministère.

Les anciens enseignent… Paul souligne qu’il a enseigné en public et dans les
maisons… Il y a diverses formes d’enseignement, cela va de l’accompagnement
individuel, aux petits groupes en passant par les formations thématiques et la
prédication lors du culte. Tous les anciens n’enseignent peut-être pas dans tous les
contextes mais tous les anciens enseignent, c’est la base et le fondement de leur
ministère. Ils conseillent, dirigent, orientent en enseignant et en appliquant la Parole de
Dieu au contexte dans lequel vit la personne ou l’Église.
Les anciens, les pasteurs enseignent tout le conseil de Dieu… cela veut dire de n’éviter
aucun sujet…  Par deux fois, Paul précise… sans rien vous cacher… Enseigner toute
la Bible c’est parler de la sexualité, du mariage, de l’avortement, de l’enfer, de la
justice sociale, d’argent, du respect des autorités, de la direction de l’Église, de toutes
sortes de sujets difficiles à aborder où nous risquons de déplaire. Sachons le faire avec
douceur !

Paul ajoute « je suis pur du sang de vous tous » : c’est très vraisemblablement une
allusion à Ézéchiel 33.7-9. Dans ce passage Dieu compare Ézéchiel à un guetteur. Le
guetteur avait la responsabilité d’avertir la vile que des ennemis approchaient. Si le
guetteur avait donné l’alerte et que les gens de la ville de l’écoutaient pas, il ne pouvait
être tenu pour responsable de ce qui arrivait à la ville. Et Dieu dit à Ézéchiel… tu es un
guetteur… va porter aux méchants les paroles de ma bouche, avertis-les. Si tu ne le
fais pas, tu seras responsable, mais si tu le fais et qu’ils ne t’écoutent pas, tu seras
dégagé de ta responsabilité.
Qu’est-ce que cela veut dire pour les pasteurs ?
Que nous avons une obligation de moyen, une responsabilité de porter fidèlement le
message de la Parole de Dieu. L’apôtre Jacques nous rappelle d’ailleurs que nous
serons jugés plus sévèrement sur ce point. Mais cela veut aussi dire d’accepter que
certains se détourneront de Christ, de l’Église, en entendant sa Parole, qu’ils refuseront
de se repentir ou de renoncer à leur mauvaise vie… et cela fait partie des peines liées
au ministère pastoral.
Qu’est-ce cela veut dire pour l’Église ?
Elle doit s’assurer que les anciens enseignent bien toute la Bible que ce soit lors des
prédications ou des sessions de formation ou même dans l’accompagnement
individuel… votre « droit » en tant que membre de l’Église c’est d’être enseigné
fidèlement selon toute la Bible. Votre responsabilité est d’être des « chrétiens de
Bérée » (Actes 17.10-11), d’examiner les Écritures pour voir si ce que l’on vous
enseigne est exact.

5. Le ministère d’ancien exige un grand sacrifice personnel


Paul a commencé son discours d’adieu en parlant des larmes et des épreuves dues à
son ministère… mais Paul n’accepte pas seulement les souffrances passées, il accepte
aussi celles à venir… En d’autres termes, il ne dit pas « bon, cela a été dur, mais
maintenant j’espère qu’avec la grâce de Dieu, ça va aller. »
Au contraire au v. 22 il ajoute que le Saint-Esprit le pousse à aller à Jérusalem… il
affirme : « lié par l’Esprit, je vais à Jérusalem sans savoir ce qui m’y arrivera. »

Et puis il continue… je ne sais pas ce qui m’arrivera mais je sais que je vais souffrir…
Le Saint-Esprit l’avertit que des liens et des souffrances l’attendent.

De la même façon il prévient les anciens d’Éphèse… votre ministère ne sera pas plus
facile que le mien… des loups surgiront parmi vous et s’attaqueront au troupeau…
Imaginez le poids pour ces anciens… vous les voyez ces hommes qui ont marché
ensemble depuis Éphèse jusqu’à Millet, pour écouter ce que Paul avait d’important à
leur dire ? Et ils sont là à se regarder les uns les autres… Est-ce qu’il y a déjà un loup
parmi nous ? Comment ces loups vont-ils s’en prendre à l’Église ? Quelles seront leurs
victimes ? Comment les protègerons-nous ?

Au v. 18 Paul affirme qu’il a servi le Seigneur avec beaucoup de larmes, au v. 31 qu’il


les a avertis pendant 3 ans, nuit et jour, avec des larmes.

Le ministère pastoral est rempli de joies : la première fois qu’une personne confesse sa
foi en Jésus-Christ ; les accompagnements aux baptêmes ; les fois où l’on est avec
quelqu’un qui vit une situation compliquée et que l’on voit sa foi grandir, que
l’Évangile encourage son cœur. Toutes ces fois où l’on accompagne des jeunes mariés
qui veulent vivre fidèlement leur couple, ces fois où l’on entend quelqu’un qui se
détourne de son péché… il y a des larmes de joies.

Mais le ministère pastoral ce sont aussi ces mêmes situations, en négatif… vous
témoignez de l’évangile et votre témoignage est rejeté. Vous baptisez quelqu’un et
quelque temps plus tard vous l’entendez renier sa foi, vous le voyez aux prises avec
une vie dissolue. Vous accompagnez quelqu’un qui vit une situation compliquée et
vous ne voyez que sa colère et son amertume contre Dieu et l’Église. Vous
accompagnez un couple en difficulté et vous voyez des cœurs endurcis, l’un ou les
deux qui refusent de se repentir, de renoncer à son péché ou de vivre le pardon… Dans
toutes ces situations, il y a des larmes de désespoir.
Qu’est-ce que cela veut dire pour les pasteurs ?
Quelle importance accordons-nous à notre vie ? Sommes-nous prêts à dire comme
Paul « Je n’y attache aucune importance et je ne considère pas ma vie comme
précieuse, pourvu que j’accomplisse [avec joie] ma course et le ministère que le
Seigneur Jésus m’a confié : annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. »
Ces réflexions nous interrogent : quelle importance accordons-nous à notre vie ?
Sommes-nous prêts à dire comme Paul « Je n’y attache aucune importance et je ne
considère pas ma vie comme précieuse, pourvu que j’accomplisse [avec joie] ma
course et le ministère que le Seigneur Jésus m’a confié : annoncer la bonne nouvelle
de la grâce de Dieu. » (Actes 20.24).

Il y a des jours où c’est facile de le dire et de le faire. A cause de toutes ces joies du
ministère, à cause de la joie qu’il y a à servir Christ, à cause de la joie qu’il y a à se
dire : « Je travaille pour l’Éternité », « Je sers le Roi de l’univers ! ». Il y a des jours où
c’est plus difficile. Dans 2 Corinthiens 11, Paul parle de travaux pénibles, de coups,
d’emprisonnements, de danger de mort, de lapidation, de naufrage, de persécution, de
privations… et voici comment il conclut cette liste : « Et, sans parler du reste, je suis
assailli chaque jour par le souci que j’ai de toutes les Églises » (2 Corinthiens 11.28).

Comme dans le reste du livre des Actes nous voyons la dureté du monde qui s’oppose
à l’Église… et comme dans le reste du livre des Actes nous voyons la charge, le poids,
qui vient de l’intérieur. Nous parlons régulièrement de « la charge d’ancien » ou de la
« charge pastorale » parce que c’est un poids à porter que de connaitre et d’être
participant de bien des soucis de l’Église.
Qu’est-ce cela veut dire pour l’Église ?
Il y a quelques jours, un frère a fait circuler un article d’Évangile 21 qui s’intitule
« Merci à vous les pasteurs ». Jen Pollock Michel a écrit cet article en pensant à la
charge des anciens de son Église et voici ce qu’elle dit :« Quand les heures pastorales
sont longues, quand le bilan émotionnel est pesant, quand la gratitude est maigre,
j’imagine les pasteurs douter de leur vocation, surtout à la lumière des sacrifices qu’ils
consentent. »

Ce qui m’a fait le plus de bien, ce n’est pas de le lire, mais qu’un frère le partage. J’ai
été touché de savoir que ce frère pensait aux anciens de son Église… Il a répondu
d’une belle manière à cet appel de 1 Thessaloniciens 5 : 12-13 : « Nous vous
demandons, frères et sœurs, de reconnaître ceux qui travaillent parmi vous, qui vous
dirigent dans le Seigneur et qui vous avertissent. Ayez beaucoup d’estime et d’amour
pour eux à cause de leur travail. Soyez en paix entre vous. »

6.     Le ministère d’ancien s’exerce en faveur du précieux troupeau de


Dieu
La valeur des personnes que nous accompagnons est celle de la valeur infinie de
Christ…. Ils valent ce que Dieu a été prêt à payer pour les racheter.

Prenez soin de l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang (Actes


20.28).

Deux éléments que nous pouvons relever dans ce verset : le premier c’est que les
anciens servent l’Église de Dieu…

L’Église ne leur appartient pas…ce n’est pas leur Église… L’Église n’a qu’un seul
chef, elle n’a qu’un seul Berger : Jésus-Christ. Les anciens, les pasteurs, ne dirigent
pas l’Église selon leurs envies, leur inspiration du moment, leurs goûts.

Dans la pratique, pour organiser cela dans les Églises, nous séparons en général
l’autorité et le pouvoir. Par exemple dans notre Église, à Étupes, les anciens ont reçu
l’autorité pour discerner l’appel de Dieu et les qualités d’un ancien potentiel. Pour
désigner un nouvel ancien, ils vont en parler ensemble puis avec lui. Ils vont l’inviter à
participer aux réunions et cheminer avec lui. Pourtant même si ce processus avance
dans la bonne direction, ils ne vont pas le nommer comme ancien. Pourquoi ? Parce
qu’ils ont l’autorité et la charge de discerner ses dons et son appel et non le pouvoir de
lui donner cette charge. Ce pouvoir revient à l’Église qui, conduite par l’Esprit de
Dieu, vote pour approuver ou non la proposition des anciens. Quelle que soit la
structure de votre assemblée, l’objectif reste le même : les anciens dirigent mais ils le
font sans dominer (1.Pierre 5.2).

La deuxième chose, c’est que si l’Église appartient à Christ c’est parce qu’il se l’est
acquise au prix de son sang. Et ça c’est quelque chose qui me parle en tant que
pasteur. Les membres que nous servons sont précieux aux yeux de Dieu… Quand nous
prêchons, faisons une visite, une formation… les personnes que nous avons en face de
nous sont des personnes pour qui Christ a donné sa vie… Il n’y a rien de plus précieux
dans ce monde…

La valeur des personnes que nous accompagnons est celle de la valeur infinie de
Christ…. Ils valent ce que Dieu a été prêt à payer pour les racheter.
Qu’est-ce que cela veut dire pour les pasteurs ?
Penser que Jésus a confié les soins de son Église à des anciens est juste…
inconcevable. À chaque fois que j’ai eu l’occasion de travailler avec un nouvel ancien,
au bout de quelque temps, j’ai eu cette remarque : « je ne me sens pas à la hauteur de
la tâche ». Je réponds alors, un peu malicieusement : « Heureusement, car sinon tu ne
pourrais pas rester parmi nous… quel insensé pourrait bien se croire à la hauteur d’une
telle tâche ? »

Paul lui-même en 2 Corinthiens 2 pose exactement la même question ! Mais juste


avant de la poser il dit aussi : Je ne puis que remercier Dieu : il nous associe toujours
au cortège triomphal du Christ, par notre union avec lui, et il se sert de nous pour
répandre en tout lieu, comme un parfum, la connaissance du Christ. (2 Cor. 2.14)

Les pasteurs ne sont pas à la hauteur de la tâche par leurs propres forces, mais par
Christ qui vit en eux !
Qu’est-ce cela veut dire pour l’Église ?
Les anciens ont désespérément besoin de ses prières. Que Dieu les équipe pour la belle
charge à laquelle il les appelle, qu’il protège leurs familles, leurs femmes, leurs enfants
du poids ? qu’à cette charge sur eux… Prions pour de la sagesse, pour leur foi, pour un
amour renouvelé pour l’Église. Parce que le ministère d’ancien commence et
s’accomplit dans la prière.

Lire la suite : 6 choses que Paul dit aux pasteurs (et anciens) mais que toute l’Église
devrait connaître sur Evangile 21.

15 NOVEMBRE 2022PASTEUR GNAMBRY LOPEZ

Il faut bien commencer, mais aussi bien


terminer
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«  Saül mourut, parce qu’il se rendit coupable d’infidélité envers
l’Éternel, dont il n’observa point la parole, et parce qu’il interrogea et
consulta ceux qui évoquent les morts.  » (1 Chroniques 10:13 )

La vocation royale de Saül s’est déroulée dans un contexte marqué par


des signes prophétiques et des prodiges authentiques (1sam9 et10).
Saül fit de grandes réformes dans le pays d’Israël et délivra son peuple
de la main de ses ennemis. Malheureusement ce roi connu une fin
misérable parce qu’il ne veilla pas sur son cœur. Il fut gagné par l’orgueil
et l’incrédulité au point qu’il était devenu insensible aux interpellations
de Dieu. Il alla même consulter une des sorcières qu’il avait chassées,
pour restaurer la gloire de Dieu dans le pays.

Cet exemple nous montre que l’on peut bien commencer sa vie
chrétienne mais finir comme un rétrograde et un apostat. Pour éviter de
finir dans cet état, le chrétien doit toujours faire preuve de vigilance et
d’humilité dans sa communion avec le SAINT ESPRIT.

Le Seigneur Jésus nous a laissés cette recommandation ferme: Veillez


et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien
disposé, mais la chair est faible (Matth 26v41). Cependant lorsqu’il nous
arrive de tomber en tentation, la repentance est la voie indiquée pour
garder la foi. Car la fin d’une chose vaut mieux que son commencement
(Eccl 7v8). Bonne journée et que Dieu vous bénisse richement.

16 NOVEMBRE 2022PASTEUR GNAMBRY LOPEZ

Dans quel camp êtes-vous ?


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«  Quand tu entendras un bruit de pas dans les cimes des mûriers,
alors tu sortiras pour combattre, car c’est Dieu qui marche devant toi
pour battre l’armée des Philistins.  » (1 Chroniques 14:15 )

Le roi David a ordonné le retour de l’arche de l’alliance dans la ville de Jérusalem


sans respecter les règles prévues par la loi (l’arche devait être portée par les
lévites et non par des bœufs). Cette légèreté provoqua la mort d’Uzza. Pris de
peur, le roi David renvoya l’arche chez Obed Edom. Chez ce dernier, l’arche de
l’alliance qui symbolise la présence de DIEU, occasionna de riches bénédictions.

La même arche qui avait provoqué l’épouvantail chez certains provoqua la


bénédiction chez d’autres. Ainsi, la présence de DIEU peut provoquer soit la mort
soit la vie, soit le jugement soit la bénédiction. Tout dépend de notre attitude de
cœur : la sincérité ou l’hypocrisie.

Même sous l’alliance de la grâce, l’apôtre Paul déclare: Nous sommes, en effet,
pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui
périssent: aux uns, une odeur de mort, donnant la mort; aux autres, une odeur de
vie, donnant la vie. -Et qui est suffisant pour ces choses? (2 corin 2v15,16).
Pendant que nous avons la vie, nous devons faire un examen de conscience
pour savoir dans quel camp nous nous trouvons. Suivons-nous le Christ avec un
cœur sincère ou avec un cœur double ? Que le Seigneur nous aide à demeurer
parmi ceux qui sont sauvés, avec un sincère. Bonne journée et que Dieu vous
bénisse richement.

16 NOVEMBRE 2022SYLVIANE & JEANINE

« Rachetez le temps, car les jours sont


mauvais.» Éphésiens 5:16
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Que l’étoile du matin
Se lève dans ton coeur,
C’est peut-être demain
Le retour du Seigneur.

Médite la Parole avec foi


Serre-la fort contre toi,
Jésus viendra comme un voleur
Tu ne sais ni le jour ni l’heure.
Proclame l’Évangile de la croix
Ne baisse pas les bras,
Tiens-toi prêt mon enfant
Veille, prie, rachète le temps !

Le cœur joyeux, plein de confiance


Attendons le Sauveur glorieux
Venir nous chercher dans les cieux
Merveilleux jour de délivrance !

«Prenez donc garde de vous conduire avec


circonspection, non comme des insensés, mais comme
des sages; rachetez le temps, car les jours sont
mauvais.» Éphésiens 5 :15 -16

Nous trouvons dans ce texte un autre remède contre le


péché : la vigilance, (ou la prudence) ; sans elle, il
est impossible de garder une pureté de cœur et de vie.

Le temps est une bénédiction que Dieu nous accorde :


il est mal exploité, voire perdu, lorsqu’il n’est pas
employé selon Son dessein. Si jusqu’ici, nous avons
perdu notre temps, nous devons redoubler de vigilance
pour que cela cesse.

Ce temps, que des milliers d’hommes sur leur lit de


mort, rachèteraient à n’importe quel prix, combien peu
y pensent, et à quelles bagatelles, ils le gaspillent
quotidiennement !

Beaucoup ont rapidement tendance à se plaindre des


temps mauvais ; il serait bon qu’ils soient plus
empressés à racheter ce temps !
Ne soyons pas imprudents : le mépris de notre devoir,
et la négligence de notre âme, révèlent la plus grande
folie qui soit.

«Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour


votre Seigneur viendra.» Matthieu 24:42
Veiller, en vue du retour de Christ, c’est maintenir
cet état d’esprit que notre Seigneur désirerait
trouver en nous.
Nous savons que nous n’avons qu’un temps de vie très
court : nous ne pouvons pas en savoir la durée et
encore moins quel est le temps fixé pour le Jugement
dernier. La venue de notre Seigneur sera un sujet de
joie pour ceux qui seront « prêts », mais ce sera un
jour épouvantable pour les autres...

Si un homme, professant être serviteur de Christ,


n’est en réalité qu’un incrédule, qu’un cupide, qu’un
ambitieux, ou qu’un inconditionnel des plaisirs de ce
monde, il sera alors retranché. Ceux qui choisissent
les choses du monde comme règle de vie ici-bas,
connaîtront l’enfer dans l’au-delà.

Puisse notre Seigneur, lors de Sa venue, nous déclarer


bénis, nous présenter au Père, étant « lavés » par Son
sang, purifiés par Son Esprit, et dignes d’être
participants de l’héritage des saints, dans la
lumière !
Extrait du commentaire concis de Matthew Henry.

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