Cours Psychormétrie

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Diagramme psychrométrique et grandeurs physiques de l’air

I- Principales grandeurs de l’air


1- Température sèche – Symbole ts
C’est la température mesurée par un thermomètre dit « sec », elle s’exprime en degré Celsius (°C).
La température sèche peut être assimilée à un niveau d’énergie.
2- Température humide – Symbole th
Cette température s’obtient en saturant l’air adiabatiquement. Pratiquement, en entourant
l’élément sensible d’un thermomètre classique d’une ouate imprégnée d’eau et en soumettant ce
thermomètre à un courant d’air, on obtient la température humide de l’air. L’unité de mesure est le
°C. Ts ≥ Th
Plus l’air est sec et plus l’écart est important entre les températures sèches et humides. Dans
l’hypothèse où l’air est saturé, l’eau ne pouvant s’évaporer, la température sèche est égale à la
température humide.
Sur la figure 2.3, la température sèche est de 26 °C et la température humide est de 15 °C.

Cet air est relativement sec : son hygrométrie relative est de 30 %.


3- Température de rosée – Symbole tr
La température de rosée s’obtient en saturant l’air en le refroidissant à poids d’eau constant.
L’unité de mesure est le °C.
ts > th > tr sauf dans l’hypothèse d’un air saturé où les 3 températures sont égales.
Enthalpie-symbole H
L’enthalpie caractérise l’énergie thermique par kilogramme d’air. L’unité de mesure est le kJ/kg
d’air. Dans les diagrammes psychrométriques, l’air à 0 °C et sec a pour enthalpie 0, il s’agit donc
d’une échelle relative.
4- Humidité relative-hygrométrie relative : symbole
L’hygrométrie relative c’est le rapport de la masse de la vapeur d’eau contenue dans un
kilogramme d’air sec à la masse de la vapeur d’eau contenue dans ce même kilogramme d’air
saturé à la même température.
5- Humidité Spécifique, Humidité absolue-symbole W
C’est la masse de vapeur d’eau contenue dans un kilogramme d’air sec.
L’humidité absolue s’exprime en kilogramme ou en gramme d’eau par kilogramme d’air sec.
6- Volume Spécifique : symbole V
C’est le volume occupé par un kilogramme d’air. Il s’exprime en m3/Kg d’air
Masse volumique
C’est la masse d’un mètre cube d’air. La masse volumique est l’inverse du volume spécifique. Elle
s’exprime en kg/m3 d’air
7- Influence de l’altitude
Les diagrammes psychrométriques regroupent toutes les grandeurs physiques décrites ci-dessus.
La plupart des diagrammes donne les grandeurs physiques pour une pression atmosphérique de
101 300 Pa (pression au niveau de la mer).
Certaines grandeurs physiques sont influencées par l’altitude, il s’agit en l’occurrence de
l’hygrométrie relative et du volume spécifique. Il existe des diagrammes psychrométriques
donnant toutes les grandeurs physiques aux différentes altitudes : 500 m, 1 000 m, etc.
Remarque
La vapeur d’eau contenue dans l’air a sa pression propre, la pression atmosphérique résulte de la
somme des pressions partielles (loi de Dalton des gaz parfaits).
Certains diagrammes psychrométriques comportent une échelle donnant la pression de la vapeur
d’eau.
Cette tension partielle de la vapeur d’eau est en corrélation avec le poids d’eau contenu dans l’air
de sorte qu’il est possible de calculer l’hygrométrie relative de l’air à partir du rapport des poids
d’eau ou du rapport des tensions partielles de la vapeur d’eau.
Exemple
Calculons l’hygrométrie relative à partir des tensions partielles de la vapeur d’eau et des
hygrométries absolues. Exercice de calcul d’hygrométrie
Calcul de l’hygrométrie relative à partir des poids d’eau :
j = 3/15,6 = 19 %.
Calcul de l’hygrométrie relative à partir des pressions partielles de la vapeur d’eau :
j = 480/2500 = 19 %.
À partir de la connaissance de 3 voire de 2 grandeurs physiques, il est possible de connaître toutes
les autres grandeurs physiques de l’air.
II- Le diagramme psychrométrique – Mode d’emploi
Il existe des diagrammes psychrométriques de différents auteurs, ne présentant que peu de
différences.
Le plus utilisé actuellement est le diagramme qui a pour abscisse la température (en °C) et pour
ordonnée l’humidité absolue (en kg d’eau par kg d’air sec).
Comme certaines grandeurs physiques sont influencées par la pression atmosphérique, un
diagramme psychrométrique doit toujours être défini sur la base d’une pression atmosphérique
donnée.
1- Différentes zones du diagramme psychrométrique
La figure 2.6 donne les zones d’un diagramme psychrométrique :
Zone 1 : Air non saturé.
Courbe 2 : séparation des zones comportant un air non saturé et un air sursaturé.
Cette courbe est appelée courbe de saturation.
Zone 3 : Air saturé plus de l’eau en suspension (brouillard), on parle d’air sursaturé.
Zone 4 : Air saturé plus de l’eau en suspension. La température étant négative, l’eau est
cristallisée (neige ou grêlons).
Figure 2.6 – Différentes zones spécifiques d’un diagramme psychrométrique.
2- Grandeurs physiques dans la zone de sursaturation
La partie du diagramme à gauche de la courbe de saturation (figure 2.7) correspond à un air
sursaturé. La vapeur d’eau en excès se condense pour former du brouillard. Pour l’air sursaturé
figuré au point A, les grandeurs physiques évoluent comme indiqué par les flèches. DW = WA –
WS représente la quantité d’eau incorporée à l’air saturé sous forme de fines gouttelettes de
liquide, formant ainsi le brouillard.
3- Représentation des principales grandeurs physiques dans un diagramme
psychrométrique

La figure 2.8 donne les principales grandeurs physiques dans un diagramme


T : température sèche (en °C) ; th : température humide (en °C) ; tr : température de rosée (en °C) ;
j : hygrométrie relative (en %) ; W : hygrométrie absolue (en
kilogrammes d’eau par kilogramme d’air sec) ; v : volume spécifique (en mètres cubes par
kilogramme d’air) ; H : enthalpie (en kilojoules par kg. d’air).En été : refroidir et déshumidifier
État initial : ts = 30 °C, j = 40%.
La batterie froide a une température équivalente de surface de 10 °C et son facteur de bipasse est
de 30 %.

Évolution dans un local climatisé l’été


État initial : ts = 18 °C, W = 7 g/kg d’air sec.
État final : ts = 26 °C, W = 8 g/ kg d’air sec.
Évolution dans un local climatisé l’hiver
État initial : ts = 30 °C, W = 6 g/kg d’air sec.
État final : ts = 18 °C, W = 7 g/kg d’air sec.

CLIMATISATION
1- Notions de confort
Le confort est une notion subjective. Une ambiance donnée peut satisfaire un individu et pas un
autre. En effet, le confort dépend de nombreux facteurs en dehors de l’ambiance elle-même. Ces
facteurs sont : la santé, l’âge, la façon dont on est vêtu, les habitudes, l’état psychologique du
moment, etc.
Il est donc presque utopique d’espérer satisfaire la totalité des individus se trouvant dans une
même enceinte climatisée. Dans la littérature spécialisée, à partir de diagrammes
psychrométriques, on trouve des zones de confort « été » et « hiver » (figure 2.1).
Les zones 1 et 2 de la figure 2.1 sont très inconfortables du fait de l’excès d’eau.
Ce type d’ambiance est en plus propice au développement des champignons et des moisissures.
La zone 3 tend à provoquer le dessèchement des muqueuses, elle est donc aussi inconfortable.
Le polygone 4 correspond à la zone de confort « été ».
Le polygone 5 correspond à la zone de confort « hiver ».
En fonction des auteurs, les polygones 4 et 5 peuvent différer légèrement. En effet, en fonction des
habitudes, du climat, etc., une même ambiance peut être ressentie différemment par une
population donnée.
Néanmoins nous pouvons considérer relativement que le confort est lié à deux grandeurs de l’air :
- La Température → Confort Thermique quand :21≤ T ≤ 27 ° C
- L’hygrométrie (humidité relative)→ Confort hygrométrique 50 % ≤ φ ≤65 %
1.1- Quelques éléments sur le métabolisme et les échanges thermiques avec l’environnement
Le corps humain est le siège d’un métabolisme qui est un phénomène chimique exothermique. La
chaleur due à ce métabolisme doit être évacuée afin que la température interne du corps soit
stabilisée à environ 37 °C.
Cette chaleur est évacuée par convection, conduction (très peu), par évaporation de la sueur au
niveau de l’épiderme, par rayonnement et enfin par l’air expiré.
Le transfert par évaporation est le plus efficace.
Pour maintenir l’équilibre thermique du corps, l’organisme a recours aux glandes sudoripares. La
sueur se répandant sur le corps est ensuite évaporée.
La chaleur latente est donnée par la formule Lv = 2 538 – 2,9 t.
La chaleur évacuée par un kilogramme de sueur à environ 30 °C est donc :
Lv = 2 538 – (2,9 x 30) = 2 451 kJ.
Le rôle de la climatisation est de permettre à l’organisme d’évacuer la chaleur en excès due au
climat ou au métabolisme sans qu’il faille recourir à la sudation.
1.2- Etude de cas particuliers

Considérons un air dont les caractéristiques physiques sont les suivantes :


Hypothèse 1
– Température sèche = 22 °C.
– Hygrométrie relative = 100 %.
La chaleur ne peut être évacuée que par convection et par l’air expiré. L’air étant saturé,
l’évacuation de la chaleur par évaporation est impossible. Cette ambiance est très inconfortable.
Hypothèse 2
– Température sèche = 40 °C.
– Hygrométrie relative = 15 %.
La chaleur ne peut être évacuée qu’à partir de la sudation, l’air étant ici relativement sec,
l’inconfort n’est pas forcément patent.
Hypothèse 3
– Température sèche = 40 °C.
– Hygrométrie relative = 100 %.
Cet air n’est pas viable, la chaleur ne pouvant être évacuée ni par convection ni par évaporation de
la sueur.
Considérons enfin, un air dont la teneur en oxygène est insuffisante, il y a alors un risque de mort
par anoxie.

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