TD29 Induction de Lorentz

PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
TD 29 (Chap. 28) – Induction de Lorentz
I Questions de cours
1. Énoncer la loi de modération de Lenz.

2. Énoncer la loi de Faraday.
3. Présenter le phénomène d’induction de Lorentz.
4. Donner l’expression de la force élémentaire de Laplace.
5. Présenter le principe de conversion électromécanique de puissance.
6. Donner les expressions de la résultante et du moment de l’action d’un champ magnétostatique uniforme sur un dipôle
magnétique.
7. Donner l’expression de l’énergie potentielle d’interaction entre un dipôle magnétique et un champ magnétique uniforme
!
B.
II Applications directes du cours
App1 Création d’un champ magnétique tournant

Trois bobines identiques sont placées à égale distance du point O. Leurs axes ! u 1, !
u 2 et !
u 3 font les uns avec les autres
2⇡
des angles de ± .
3
1. Comment est dirigé le champ magnétique créé par une bobine en un point de son
axe ?
2. Les trois bobines sont parcourues par le même courant i1 (t) = i0 cos !t (i0 et ! sont
des constantes). Que vaut le champ magnétique en O ?
3. La première ✓ bobine ◆est alimentée par le courant i1 (t) ✓précédent,◆ la deuxième par
2⇡ 2⇡
i2 (t) = i0 cos !t + et la troisième par i3 (t) = i0 cos !t . Montrer que le
3 3
champ magnétique en O tourne à la pulsation !.
App2 Rail de Laplace
On considère un système des rails de Laplace avec un condensateur de capacité C initia-

lement chargé sous la tension U0 . La résistance totale du circuit est notée R. La barre
glisse sans frottement selon un mouvement de translation rectiligne le long des rails.
!
L’ensemble est plongé dans un champ magnétique B .
Étudier le mouvement de la barre.
App3 Freinage par induction
On considère un cadre de cuivre filiforme suspendu à un ressort de raideur k. Le cadre

est carré de coté a, de centre G, de masse m et de résistance R. À l’équilibre, la moitié
!
inférieure du cadre est plongée dans un champ B uniforme stationnaire de norme B.
On n’étudie que le mouvement vertical du cadre. L’origine O de l’axe (Ox) vertical
descendant est prise à la position d’équilibre du cadre.
À l’instant initial, on descend le cadre vers le bas d’une distance a/2. Déterminer
l’équation di↵érentielle du mouvement.
145
III Exercices
Ex1 Principe d’un alternateur

Une spire circulaire de rayon a et de résistance interne R tourne autour de l’axe Oz à
vitesse angulaire ! constante, entraı̂née par un couple moteur m . À l’instant t = 0, la
spire est dans le plan yOz. Elle est de plus placée dans un champ magnétique uniforme
!
et permanent, horizontal B = B u! x.
1. Expliquer les phénomènes ayant lieu.
2. Calculer la f.e.m. e induite dans la spire. En déduire l’intensité i la parcourant.
3. Quel est le couple Lapl exercé par le champ sur la spire ? Celle-ci pourra être assimilée
à un dipôle magnétique.
4. Appliquer le théorème du moment cinétique scalaire à la spire. Que devient–il dans
le cas d’un régime stationnaire ?
5. Comparer la puissance dissipée par e↵et Joule et la puissance fournie par le moteur
qui entraı̂ne la spire. Quel est le rendement de la transformation énergie mécanique en
énergie électrique ?
Ex2 Moteur synchrone

Un aimant de moment dipolaire ! m peut tourner sans frottement dans le plan xOy autour de
!
l’axe Oz. Cette aimant est soumis à un champ magnétique tournant B = B ! u (t), où le vecteur
!u (t) fait un angle ✓(t) = ⌦t+✓0 avec l’axe Ox, et où ⌦ 0 et ✓0 sont des constantes. L’aimant
est supposé tourner à la vitesse angulaire constante ! positive.
1. Quel est l’angle ↵(t) entre !m et l’axe Ox, en supposant sa valeur initiale nulle ?
2. Quel est le couple CLapl exercé par le champ magnétique sur le dipôle ?
3. À quelle condition sa valeur moyenne est-elle non nulle ? On se placera désormais dans ce
cas. Quelles sont les valeurs possibles de ✓0 pour que ce couple soit moteur ?
4. L’aimant entraı̂ne une charge en rotation. Le couple exercé par la charge sur l’aimant est
supposé constant et noté Cu , avec Cu 0. À quelle condition sur Cu le moteur peut-il
entraı̂ner cette charge ?
5. Dans ce dernier cas, quelles sont les valeurs de ✓0 possibles ? Discuter de la stabilité de
fonctionnement du moteur dans chacun de ces cas.
Ex3 Rails de Laplace couplés
On considère deux barreaux T1 et T2 de résistance R et de masse m posés sur un rail et
!
plongés dans un champ magnétique uniforme B . À t = 0, on applique à T1 une vitesse
v0 .
1. Établir les équations couplées vérifiées par v1 (t) et v2 (t),
mR
on fera apparaı̂tre la grandeur .
(aB)2
2. Donner les expressions de v1 (t) et de v2 (t).
3. Vérifier la conservation de la quantité de mouvement.
4. E↵ectuer un bilan d’énergie.
146
IV Problèmes
Pb1 Haut-Parleur
Un haut-parleur est schématisé ci-contre. De symétrie autour de l’axe x indiqué, il se
compose d’un aimant permanent fixe, assurant un champ magnétique radial d’intensité
constante et uniforme B dans son entrefer. La membrane est fixée à un ba✏e plan,
rigide, immobile, de grandes dimensions, par une suspension souple lui permettant un
déplacement parallèlement à elle-même suivant l’axe x. Sa position x(t) est ramenée par
cette suspension à un positionnement moyen par une force de rappel proportionnelle à
!
son déplacement Fr = kxu! x . Sur cette membrane est collé un cylindre portant une
bobine. On supposera que l’amplitude de déplacement de la bobine ne lui permet pas de
quitter la région de l’entrefer où le champ magnétique est radial et d’amplitude uniforme.
Cette bobine est soumise à une tension u(t) et on note i(t) l’intensité qui la parcourt.
La bobine possède une résistance interne R, un coefficient d’auto-inductance L et la
longueur de fil est l. Le couplage du haut-parleur avec l’air est modélisé par une force
!
Ff = f ẋu! x subie par la membrane.
1. Quelles sont les forces exercées sur l’ensemble membrane–bobine de masse m ? En
déduire son équation du mouvement.
2. Donner un schéma électrique équivalent au système. Pour évaluer la force
électromotrice d’induction, on procédera par analogie avec des rails de Laplace
d’écartement l, sur lesquels glisse une barre de vitesse ! v = ẋu! x (identique à celle de la
bobine), le tout plongé dans un champ magnétique orthogonal au circuit mais de direc-
tion opposée au vecteur surface. En déduire l’équation di↵érentielle régissant le circuit
électrique.
3. Établir une unique équation établissant le bilan global de puissance pour le système.
On précisera clairement le sens physique des six termes présents.
4. On se place en régime sinusoı̈dal forcé. Montrer que plusieurs termes de ce bilan sont
nuls en moyenne.
1
Rappel : hs1 s2 i = <(s1 s2 ⇤ )
2
5. Définir et exprimer le rendement du haut-parleur.
147
Pb2 Moteur à courant continu

Le rotor (partie mobile) du moteur constitué de N spires rectangulaires (de cotés 2a et b) tournant autour d’un axe
coı̈ncidant avec l’axe Oz, passant par le centre O et parallèle aux cotés CD et C 0 D0 . Il est plongé dans un champ magnétique
!
B.
!
Le champ B est négligeable sur les brins DD0 , AC et A0 C 0 .
Sur les brins CD et C 0 D0 , il est radial et de norme B pratiquement constante.
!
Dans le domaine y < 0 (ce qui est le cas du brin C 0 D0 dans la position représentée sur la figure 22), B est radial entrant
alors qu’il est radial sortant dans le domaine y > 0 (cas du brin CD).
!
Un point M courant
 du brin CD sera repéré par OM = au! x+
!, avec z 2 b b
bu z , .
2 2
La forme des pièces polaires N et S de l’aimant et la présence
d’un noyau de fer cylindrique d’axe Oz permettent d’obtenir
!
un champ magnétique B pratiquement radial, au niveau des
brins CD et C 0 D0 .
!
1.a Comparer les directions et les sens des champs B en un point M du tronçon CD et en un point M 0 du tronçon C 0 D0 .
! !
1.b Comparer les forces de Laplace F CD et F C 0 D0 , s’exerçant sur ces deux tronçons.
1.c Montrer que le moment M1 par rapport à l’axe des forces de Laplace s’exerçant sur la spire peut se mettre sous la
forme M1 = i i . Exprimer 1 et montrer qu’il a les dimensions d’un flux magnétique. 2.a L’expression de 1 dépend-elle
de la position de la spire ? Que se passe-t-il si le brin CD passe dans le domaine y < 0 ?
2.b Quelle serait la valeur moyenne de M1 sur un tour si l’intensité i, comptée positivement dans le sens de CD, était
constante ?
2.c En fait, un commutateur permet d’avoir toujours une intensité de même signe dans le brin qui évolue dans la zone
y > 0. Quel est l’intérêt de cette commutation ?
2.d Dans la suite, on admettra que le moment des e↵orts de Laplace s’exerçant sur le rotor dans son ensemble peut s’écrire
M = i, avec = N 1 , quelle que soit la position du rotor. Justifier ce résultat et indiquer l’approximation e↵ectuée.
3.a Les spires tournent à la vitesse angulaire ⌦ autour de l’axe . Calculer la f.e.m. e induite. On utilisera le fait que la
puissance du couple de Laplace est opposée à la puissance de la f.e.m. induite.
3.b Quel résultat bien connu retrouve-t-on ?
148
Pb3 Alternateur
!
Un aimant de moment magnétique M, contenu dans le plan (Oxy), tourne sans frottement autour de l’axe (Oz) à la vitesse
angulaire constante ! ! = !0 u!. Le moment d’inertie de l’aimant par rapport à l’axe (Oz) est noté J. Un opérateur extérieur
z
!
applique un couple op à l’aimant. L’angle que fait l’aimant avec l’axe (Ox) est noté ✓. L’axe (Oz) et l’aimant sont placés dans
un solénoı̈de ⌃ contenant n spires par unité de longueur, d’axe (Ox), de résistance électrique r, d’inductance propre L. Le
solénoı̈de ⌃ est fermé sur une résistance R, très supérieure à r. L’ensemble modélise, par exemple, un alternateur de bicyclette
qui débite dans une ampoule. L’opérateur est alors la personne qui pédale.
!
1. Analyser sans calcul le phénomène et expliquer pourquoi l’opérateur doit appliquer le couple supplémentaire op à
l’aimant pour maintenir sa vitesse constante !0 .
2. L’instant origine t = 0 est choisi au moment où l’aimant est suivant u! x , c’est-à-dire pour ✓ = 0. En déduire le lien entre
✓ et !0 .
! !
3. L’aimant, de moment magnétique M = M! n , peut être assimilé à une spire fictive de vecteur surface S = S ! n . Établir
le flux du champ magnétique du solénoı̈de à travers la spire fictive. En déduire le coefficient de mutuelle induction M entre le
solénoı̈de et la spire fictive.
4. En déduire le flux du champ magnétique de l’aimant dans le solénoı̈de puis la f.é.m. induite dans le solénoı̈de lors de la
rotation de l’aimant.
5. Écrire l’équation di↵érentielle qui régit l’évolution de l’intensité i⌃ (t) du courant dans le solénoı̈de. On posera ⌧ = L/R.
Établir l’expression de i⌃ (t) en régime sinusoı̈dal établi sous la forme
µ0 nM!0
i⌃ (t) = p sin(!0 t arctan(↵)) ;
R 1 + ↵2
où ↵ est un terme à exprimer en fonction de ⌧ et !0 .
6. Calculer le Dcouple exercé sur l’aimant. En déduire une équation sur la vitesse angulaire de l’aimant, puis l’expression
!E
du couple moyen op que doit exercer l’opérateur pour maintenir constante la vitesse angulaire de l’aimant.
1
Indication : cos(arctan(x)) = p
1 + x2
7. Mener un bilan énergétique commenté.
8. L’opérateur cesse son action à t = 0, expliquer sans calcul ce qui se passe.
Pb4 Autoroute A43
L’autoroute A43 longe les bâtiments de l’usine de production d’aluminium de Saint-Jean-De-Maurienne. Un panneau
suggère aux porteurs de stimulateurs cardiaques de modérer leur vitesse en longeant l’usine. Proposer une explication de ce
principe de précaution, sachant que les cuves d’électrolyse utilisées dans l’usine sont alimentées par des courants de grande
intensité pouvant atteindre quelques centaines de kA.
149

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1. Énoncer la loi de modération de Lenz.

II Applications directes du cours

App1 Création d’un champ magnétique tournant

App2 Rail de Laplace

On considère un système des rails de Laplace avec un condensateur de capacité C initia-

App3 Freinage par induction

On considère un cadre de cuivre filiforme suspendu à un ressort de raideur k. Le cadre

Ex1 Principe d’un alternateur

Ex2 Moteur synchrone

Pb2 Moteur à courant continu

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