RTC 3
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Le RTC
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Le RTC
- caractéristiques:
. réseau à commutation de circuit
. débits: voir les avis du CCITT
. bande passante: de 300 à 3400 Hz
. la transmission de données est possible (depuis 1964) grâce à un modem (mais aussi
images, texte,...)
. réseau analogique sur la partie abonné - central de raccordement et numérique à
l’intérieur du réseau
. réseau géré majoritairement en France par l’opérateur historique France Télécom
mais de nombreuses offres concurrentes existent avec un différence importante
selon que l’on se trouve en zone de dégroupage ou non.
. fonctionnement en mode connecté : établissement de la connexion pour réserver un
circuit physique, maintien de cette connexion puis libération de la connexion en fin
de communication.
- structure du réseau:
. les abonnés sont reliés aux centraux (autocommutateurs) par des paires torsadées
Le réseau public de téléphonie est un gigantesque réseau maillé avec une structure
hiérarchique du centre du réseau vers l’abonné. L’intérêt de ce type de réseau est sa grande
fiabilité. En effet en cas de défaillance d’une des liaisons les données peuvent être acheminées
par une autre. Ce réseau présente cependant l’inconvénient d’avoir un coût élevé.
En France, le parc R.T.C. actuel dépasse les 30 millions de lignes principales et conserve
malgré l’explosion du mobile une importance très grande pour les usagers (particuliers,
entreprises).
Le RNIS n’a jamais réussi à le supplanter malgré ses atouts essentiellement pour des raisons
de coûts (abonnement, matériel)
Composants du réseau
Le R.T.C. français est constitué de :
- centraux téléphoniques ou autocommutateurs de type E10, MT20 ou MT25 d'Alcatel.
- circuits d'interconnexion. On en distingue 3 types :
- la ligne d'abonné.
- le circuit local.
- le circuit interurbain.
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Abonné Abonné
Centre Local Centre à Autonomie Centre de Transit Centre de Transit Centre à Autonomie Centre Local
d'Acheminement d'Acheminement
CL CL CL CL CL CL ZL
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Zone de
C.L Transit C.L P.C
régional C.L
P.C S.R
C.A.A C.L P.C
C.A.A C.L
S.R S.R
C.L PC
S.R
C.A. C.L
Zone de
Transit CTI CTI
national C.L
CTI CTI C.A.
S.R = Sous-Répartiteur
C.L P.C = Point de concentration
CTI NTI
N.T.I = Nœud de Transit International PABX
C.T.I = Centre de Transit interurbain C.A.A C.L
C.A.A = Centre Autonome d’Acheminement
C.L. = Centre Local
PABX = Autocommutateur privé d’entreprise
• la Distribution qui permet de relier les abonnés au réseau. Elle suppose une importante
infrastructure de câblage (câbles de capacité différente et équipements relais de répartition
géographique) pour assurer l'interconnexion du réseau à ses abonnés (lignes d'abonnés, et
circuits locaux). On distingue des raccordements de nature :
⇒ des lignes analogiques pour les lignes téléphoniques et les transmissions de données à
l’aide de modems. On ne peut véhiculer qu'une seule conversation à la fois.
⇒ des lignes numériques pour le RNIS en accès de base (128kbits/s) ou primaire (2Mbits/s)
ou pour les PABX.
• la Commutation qui permet d’établir, avant la mise en communication, un chemin reliant les
points d’extrémité à travers les différentes artères du réseau. Les commutateurs sont
organisés d’une manière hiérarchique. Ils assurent l’aiguillage des communications et la
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gestion grâce à un système de signalisation normalisé. Ils effectuent d’autre part une
fonction de multiplexage et de démultiplexage pour assurer une rentabilité maximale des
artères de transmission.
Distribution C Transmission
Réseau
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Plan de numérotage
Présentation
Il existe deux types de numérotage :
- le numérotage ouvert : en Allemagne par exemple, les abonnés sont identifiés
suivant leur situation géographique avec un numéro de format différent selon la
région (de 8 à 11).
- le numérotage fermé : en France par exemple, tous les abonnés possèdent un
numéro de même format à 10 chiffres.
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Tous les numéros géographiques comportant le même ZABPQ doivent être implantés dans une même zone
géographique appelée Zone de Numérotation Élémentaire (ZNE). Pour télécharger les règles de gestion du plan
national de numérotation, cliquez ici.
Pour ceux qui veulent obtenir le découpage réel par département, c'est à dire la correspondance ZAB <->
Départements, cliquez ici.
Pour ceux qui veulent obtenir le plan de numérotation synthétique , cliquez ici.
Pour ceux qui veulent obtenir la tarification des numéros courts 3BPQ, cliquez ici.
Ce fichier au format RTF est constamment mis à jour de façon hebdomadaire par l'Autorité de Régulation des
Télécommunications en france.
Une ressource de numérotation peut être dans l'un des cinq états suivants :
Pour effectuer une recherche sur une ressource de numérotation, interroger la base de données de l'ART en
cliquant ICI.
L'utilisation des numéros spéciaux à un ou deux chiffres est conforme au tableau ci-dessous :
Numéros Services
112 Numéro d'urgence européen (Équivalent SAMU, Police et Pompiers).
Numéro concernant toutes les problématiques liées aux consommations de drogues,
113
d'alcool et de tabac
Numéro d'appel pour les personnes s'estimant victimes de pratiques de discrimination à
114
caractère racial
115 Numéro d'urgence sociale
116 Service de collecte des fonds pour des causes humanitaires
119 Numéro d'appel pour l'enfance maltraitée
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12 Renseignements téléphoniques
15 SAMU (Service d'Aide Médicale d'Urgence)
17 Police ou Gendarmerie
18 Pompiers
NOTA : Si le premier chiffre 0, commun à toutes les zones est indispensable aux appels
interurbains internes au territoire français et d'outre-mer, il disparaît dès lors que l'appel vient
de l'international.
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EXERCICE
00 33 164688000
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Signalisation téléphonique
L'acheminement d'une communication suppose un dialogue préalable et de bout en bout
entre les différents équipements concernés par la chaîne de liaison utile à sa mise en oeuvre :
téléphones, P.A.B.X. et autocommutateurs publics.
Abonné Abonné
Centre Local Centre à Autonomie Centre de Transit Centre de Transit Centre à Autonomie Centre Local
d'Acheminement d'Acheminement
La signalisation interne
Elle concerne le dialogue inter-autocommutateurs publics. En France, comme dans tous les
pays équipés de commutateurs téléphoniques numériques, elle est réglementée par les
spécifications de l’UIT-T connues sous le nom CCITT n°7 ou CCSS7 (Common Channel
Signaling System N° 7) appelé aussi signalisation par canal sémaphore.
Cette norme définit les procédures et protocoles par lesquels les éléments des réseaux publics
commutés s’échangent des informations en utilisant un réseau numérique de signalisation.
Ce réseau et ces protocoles sont utilisés pour :
- l’établissement, l’administration et l’arrêt des appels
- l es services liés aux numéros spéciaux ( numéro vert, … )
- les services liés aux mobiles ( roaming, authentification, … )
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Les messages SS7 sont échangés par des éléments du réseau à travers des canaux
bidirectionnels à 64 Kbps (en europe) appelés liens de signalisation ( signaling links ). Ces
canaux ne sont pas intégrés aux canaux de voix, mais sur des canaux de signalisation dédiés à
cette fonction (IT16 sur la liaison MIC).
Cette méthode de signalisation (dite out of band ) permet :
- des temps d’établissement plus rapides ( en comparaison de la signalisation in band comme
l’utilisation de fréquences)
- une utilisation plus efficace des circuits de voix ;
- le support des services du réseau intelligent ( IN : Intelligent Network ) ;
- un contrôle amélioré sur l’utilisation des ressources du réseau ( sécurisation).
Chaque point de signalisation ( Signaling Point ) est identifié de manière unique par un code
numérique ( point code ). Ces codes sont transportés dans les messages de signalisation entre
nœuds de ce réseau pour identifier de manière formelle la source et la destination de chaque
message. Une table de routage est utilisée dans ces nœuds pour sélectionner le meilleur
chemin pour joindre la destination.
3 types de point de signalisation ont été définis :
- SSP : Service Switching Point
- STP : Signal Transfert Point
- SCP : Service Control Point.
Les SSP sont les commutateurs qui initient et terminent un appel. Un SSP envoie des
messages de signalisation à d’autres SSP pour initialiser, administrer ou libérer des circuits de
voix nécessaire à la gestion des appels. Un SSP peut également envoyer une requête vers une
base de données centralisée ( SCP ) afin de déterminer comment router un appel particulier
(ex : numéro vert ).
Le SCP renvoie la réponse au commutateur d’origine contenant les informations de routage
avec le numéro appelé. Un chemin alternatif peut être utilisé par le SSP si le premier numéro
est occupé ou si le numéro échoue après un certain temps.
Le trafic entre les points de signalisation peut être routé par un commutateur de paquet appelé
STP. Un STP route chaque message d’entrée vers un lien de sortie en fonction des
informations de routage contenus dans le message SS7.
Le réseau SS7 étant stratégique pour l’établissement des appels, les SCP et STP sont
généralement doublés, et positionnés dans des emplacements physiques distants. Les liens
entre ces points sont également doublés. Le trafic est partagé à travers ces liens. Le protocole
SS7 permet à la fois la correction d’erreurs et la retransmission pour assurer un service
continu, quelque soit le problème.
Note :
Avant le CCITT n°7, la signalisation se faisait sur 2 fils séparés des 2 fils de communication,
fils appelés TRON et RON. Cette technologie a survécu dans certains PABX jusqu’aux
années 90 avec les téléphones 4 fils.
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1 - le réseau de connexion.
2 - l'unité de commande.
3 - les interfaces avec les postes téléphoniques, les terminaux spécifiques et les autres
autocommutateurs du réseau.
SENS D'ECOULEMENT DU TRAFIC
JA RCX JD
Lignes Lignes de
d'entée Réseau passif qui établit et libère sortie
JE le chemin entre entrée et sortie JS
Bus interne
UC JA : Joncteur d'arrivée
Unité qui recueille et analyse les informations JE : Joncteur d'entrée
d'appel pour activer et superviser la liaison : JD : Joncteur de départ
taxation, maintenance, etc... JS : Joncteur de sortie
Les entrées et sorties sont reliées à des organes de relation ou d'interfaces dénommées
Joncteurs. Après analyse des informations reçues via les joncteurs, l'UC les traite et délivre
les commandes utiles à :
- l'acheminement,
- la taxation de la communication.
La structure informatique de l'UC permet de traiter d'autres tâches telles que :
- la gestion des bases de données (annuaires, taxation, administration des flux, des
incidents, etc).
- la maintenance (processus en cas de panne allant de la simple duplication de carte à la
duplication intégrale d'un réseau de connexion par exemple).
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Aujourd'hui, la transmission numérique véhicule dans chaque sens de transmission des mots
de 8 bits, 8000 fois par seconde. La technique de commutation temporelle adaptée à cette
transmission numérique prélève les mots d'une voie téléphonique d'entrée, les stocke dans une
mémoire tampon, puis les réinjecte vers la voie téléphonique sélectionnée en sortie.
Il arrive que dans certains commutateurs (centre de transit) les deux techniques cohabitent.
Les voies téléphoniques multiplexées sur une même trame constituent des multiplex. Dans ce
cas, le but est de commuter de manière spatiale des multiplex d'entrée vers des multiplex
intermédiaires. Puis, de commuter les voies des multiplex intermédiaires vers des multiplex
de sortie.
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Jarretières Jarretières
Réglettes
horizontales
Unité de
connexion
Joncteurs Joncteurs
d'abonné circuits
Unité de
commande
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Les deux commutateurs sont interconnectés par une liaison 2,048 Mbps. Ceci
est une vitesse nominale, et une légère différence est inévitable. Il est possible
par exemple que l’horloge d’émission du commutateur 1 aille un peu plus vite,
2,048001 Mbps, par exemple. Cela représente une imprécision de 5 pour 10
millions, ce qui n’est pas improbable. L’ horloge de réception du commutateur
2 peut elle être de 2,047599 Mbps, ce qui représente également une erreur de 5
pour 10 millions.
Des règles ont été définies pour garantir cette synchronisation, l’une d’entre elles étant que le
réseau entier doit être synchronisé par rapport à une seule et unique horloge. Dans de
nombreux cas, le réseau des opérateurs est utilisé pour garantir cette synchronisation sur un
réseau privé, une interconnexion avec une interface RNIS étant généralement un bon étalon (
horloge atomique de haute précision ).
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Modèle d'Erlang
Soit N le nombre total de lignes de sortie disponibles dans le central téléphonique. Alors,
Erlang calcula, grâce au modèle ci-dessus, la probabilité Q(N) qu'un nouvel appel trouve
toutes les lignes occupées, aussi appelée probabilité de perte. Cette probabilité est donnée par:
xN/(µN N!)
Q(N)=
1+x/µ+…+xN/(µN N!)
Cette formule est appelée formule de perte d'Erlang ne dépend que deux paramètres, la
durée moyenne qui sépare la génération de deux appels consécutifs (la quantité 1/x) et la
durée moyenne d'une communication notée 1/µ. Ces deux quantités peuvent facilement être
mesurées (en téléphonie classique 1/µ=3mn). On remarque aussi que Q(N) est insensible à la
loi de la durée d'une communication puisque seule la durée moyenne entre en ligne de
compte. Ces propriétés ont fait le succès de la formule d'Erlang.
Grâce à cette formule on peut déterminer le nombre de lignes nécessaires pour que la
probabilité de perte soit inférieure à un seuil donné, comme il est proposé dans cet exercice.
Ainsi un circuit écoule un trafic de 1 E s'il est occupé à 100% pendant la période
d'observation.
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On dira qu'une ligne est occupée à 10% si son trafic est de 0,1 E.
C'est la valeur prise en compte pour une ligne individuelle par France Télécom pour ses
calculs de dimensionnement du RTC.
1 - le système à attente
Dans ce cas, on attend un organe disponible pour l'affecter à la communication. En France par
exemple, après composition du code d'accès à l'international et tonalité d'invitation à
numéroter, le silence qui suit le numéro composé peut atteindre une minute.
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