4 Recensement General de La Population Et de L'Habitat Du Mali (Rgph-2009)
4 Recensement General de La Population Et de L'Habitat Du Mali (Rgph-2009)
4 Recensement General de La Population Et de L'Habitat Du Mali (Rgph-2009)
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MINISTERE DE L’ECONOMIE
DES FINANCES ET DU BUDGET
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INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
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BUREAU CENTRAL
DU RECENSEMENT
AVANT PROPOS................................................................................................................................................. i
SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................................................ iii
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................................... vi
RESUME ........................................................................................................................................................... x
INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 1
ANNEXES ........................................................................................................................................................... i
Tableau 4.1 : Répartition de la population (de 6 ans et plus) par le niveau d’instruction selon le milieu (en %) 42
Tableau 4.2 : Répartition de la population (de 6 ans et plus) par le niveau d’instruction selon la région (en %) 43
Tableau 4. 3 : Evolution du niveau d’instruction de la population de 6 ans et plus entre 1998 et 2009 (en %) . 45
Tableau 4.4 : Proportion de la population (de 3 ans ou plus) par niveau d’études atteint selon la région, le
milieu de résidence et le sexe (en %) .............................................................................................................. 46
Tableau 4.5 : Proportion de la population (de 12 ans ou plus) par niveau d’études atteint selon la région, le
milieu de résidence et le sexe (en %) ............................................................................................................... 47
Tableau 4.6 : Proportion de la population (de 25 ans ou plus) par niveau d’études atteint selon la région, le
milieu de résidence et le sexe (en %) ............................................................................................................... 48
Tableau 5.1 : Répartition des personnes alphabétisées par groupe d’âge selon le sexe (en %).......................... 52
Tableau 5.2 : Proportion des 15 ans et plus sachant lire dans une langue (en %) .............................................. 53
Tableau A1 : Dernière classe validée et niveau d’instruction ............................................................................... i
Tableau A3.1 : Taux de préscolarisation par région selon le sexe et le milieu de résidence ............................... vi
Tableau A3.4 : Taux de scolarisation au primaire par région selon le sexe .........................................................vii
Tableau A3.5 : Taux de scolarisation au second cycle par région .......................................................................vii
Tableau A3.6 : Taux de scolarisation du second cycle par région selon le sexe ..................................................vii
Tableau A3.7 : TNS et TBS au second cycle par région...................................................................................... viii
Tableau A3.8 : Taux de scolarisation au secondaire par région......................................................................... viii
Tableau A3.9 : Taux de scolarisation au secondaire par région......................................................................... viii
Tableau A3.10 : TNS et TBS au secondaire par région ....................................................................................... ix
Tableau A3.11 : Taux de scolarisation par région et par milieu de résidence ..................................................... ix
Tableau A3.28 : Taux de scolarisation des enfants handicapés par région et le milieu de résidence.................. xvi
Tableau A3.29 : Scolarisation des enfants handicapés par niveau d’instruction du chef de ménage.................. xvi
Tableau A3.30 : Scolarisation des enfants selon que le père vit ou non ............................................................ xvi
Tableau A3.31 : Scolarisation des enfants selon que la mère vit ou non .......................................................... xvii
Tableau A3.32 : Scolarisation des enfants selon que les parents vivent ou non ............................................... xvii
Tableau A3.33 : Pourcentage de population alphabétisée par région, sexe et zone de résidence .................... xvii
Tableau A3.34 : Pourcentage de population alphabétisée par nationalité et par sexe .................................... xviii
Tableau A3.35 : Proportions de personnes alphabétisées par occupation principale et le sexe ....................... xviii
Tableau A3.36 : Proportions de personnes alphabétisées selon le sexe.......................................................... xviii
Tableau A3.37 : Langues d’alphabétisation selon le sexe ............................................................................... xviii
Graphique 2.5 : Taux brut de préscolarisation selon le lien avec le chef de ménage ......................................... 23
Graphique 3.1 : Taux net de scolarisation au primaire par région..................................................................... 24
Graphique3.11 : taux net de scolarisation des enfants orphelin d’au moins un parent ..................................... 31
Graphique 3.12 : taux net de scolarisation des enfants orphelin d’au moins un parent selon le sexe ................ 31
Graphique 3.13: Proportion d’élèves du primaire faisant un travail autre que les études ................................. 32
Graphique 3.14a : Evolution du taux net de scolarisation au second cycle du fondamental ....................... 33
Graphique 3.14b : Taux net de scolarisation au second cycle fondamental selon le milieu de résidence ... 33
Graphique 3.15 : Taux net de scolarisation au second cycle fondamental selon le sexe .................................... 34
Graphique 3.16 : Ratio fille/garçon au second cycle fondamental selon le TNS et la région .............................. 34
Graphique 3.17 : Proportion d’élève fille marié ............................................................................................... 35
Graphique 3.18 : Proportion d’élève mère au second cycle.............................................................................. 36
Graphique 3.19 : Taux net de scolarisation au second cycle selon le niveau d’instruction du chef de ménage. . 37
Graphique 5.3 : Evolution du niveau d’alphabétisation de la population de 15 ans et plus entre 1998 et 2009
(en %) ............................................................................................................................................................. 51
Graphique 5.4 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par région et par sexe (en %) .................................. 51
Graphique 5.5 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par groupes d’âges quinquennaux (en %) ............... 52
Graphique 5.6 : Répartition des personnes alphabétisées par occupation principale (en %) ............................. 53
Hommes 49,8%
Femmes 45,2%
Urbain 74,6%
Rural 40,5%
Hommes 22,1%
Femmes 16,8%
Urbain 34,5%
Rural 14,8%
Hommes 12,5%
Femmes 7,5%
Urbain 24,0%
Rural 4,3%
Secondaire 5,8%
Supérieur 2,2%
Secondaire 4,3%
Supérieur 2,5%
Hommes 39,8%
Femmes 22,4%
Urbain 59,0%
Rural 21,6%
La préscolarisation des enfants de 3-6 ans est loin d’être généralisée avec moins de 2% des enfants de
cette tranche d’âge inscrits pendant l’année scolaire 2008-2009. Aussi la préscolarisation se révèle-t-
elle être un phénomène plus urbain que rural avec des taux de 5% et 1% respectivement. Par contre, il
n’apparaît pas de différence significative entre les filles (1,8%) et les garçons (1,7%) en matière de
préscolarisation.
En ce qui concerne la scolarisation au premier cycle fondamental, il faut noter que des progrès ont été
réalisés par le pays depuis 1998. Le taux net de scolarisation (TNS) est passé de 29,3% en 1998 pour
atteindre 47,5% en 2009. En plus le fossé entre les filles et les garçons se réduit de plus en plus, le
ratio fille/garçon indiquant que pour 100 garçons scolarisés, 91 filles le sont aussi. Les caractéristiques
sociodémographiques du chef de ménage, son lien de parenté avec l’enfant et la taille du ménage sont
autant d’éléments qui influent sur la décision de scolariser ou non un enfant.
Au second cycle du fondamental et au secondaire les progrès sont encore plus importants. En effet, de
1998 à 2009, le taux net de scolarisation (TNS) au second cycle fondamental est passé de 4,8% à
19,5% et celui du secondaire de 1,8% à 10,0%.Toutefois, comme pour le préscolaire, l’écart entre
l’urbain et le rural est très prononcé au secondaire ; 24,0% et 4,3% de TNS respectivement. Même si
leur scolarisation au primaire a pris un envol encourageant, la pérennisation des filles à l’école jusqu’au
niveau secondaire demeure encore un défi pour les autorités nationales.
Le niveau d’instruction général de la population est très faible. Seulement 35,0% des individus âgés de
6 ans ou plus ont été à l’école et 14,4% n’ont que le niveau primaire. En dépit de cela, le niveau
d’instruction de la population malienne a augmenté car il était de 29,9% en 1998. Par ailleurs, les
analyses montrent d’une part que la proportion de personnes instruites est faible et diminue à mesure
que le niveau d’instruction considéré augmente. D’autre part cette proportion est encore plus faible pour
les femmes et l’écart avec les hommes se creuse quand le niveau d’instruction augmente. L’écart entre
le milieu urbain et rural demeure en défaveur du dernier.
Enfin, une proportion (30,9%) relativement faible de la population (âgée de 15 ans ou plus) sait lire et
écrire dans une langue quelconque. Ce chiffre cache néanmoins des disparités entre milieux de
résidence et entre les deux sexes en faveur respectivement du milieu urbain et du sexe masculin. En
effet, le taux d’alphabétisation des 12 ans et plus est de 39,8% pour les hommes contre 22,4% pour les
femmes. Celui des 15 ans et plus est de 59,0% en milieu urbain contre 21,6% en milieu rural.
Cependant le niveau d’alphabétisation de la population (âgée de 15 ans ou plus) a augmenté de 11,9
points entre 1998 et 2009 ; il était de 19,0% en 1998.
L’Education est considérée comme l’un des leviers d’action privilégiés de toute politique de
développement1. Le Mali, Etat de l’Afrique de l’Ouest relativement stable, est une destination prisée
des populations des pays limitrophes, toute chose contribuant à la mise en place de politique éducative
couteuse et de grande envergure.
Cependant, le système éducatif malien souffre de certaines difficultés que sont entre autres,
l’insuffisance des infrastructures, des équipements préscolaires et scolaires, du personnel enseignant et
la faible mobilisation des communautés. Il en résulte une faible capacité d’accueil de l’ensemble du
système. A la faveur de sa présence parmi les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD),
l’éducation dans toutes ses composantes bénéficie depuis 1992 de projets et programmes dont le plus
important au Mali reste le Programme Décennal de Développement de l’Education (PRODEC). Ce
programme avait pour objectifs, entre autres, l’augmentation du taux de scolarisation d’environ 70% à
l’horizon 2007, l’amélioration de la qualité de l’enseignement des apprentissages et l’amélioration de la
gestion décentralisée du secteur de l’éducation.
Par ailleurs, l’importance accordée à la question de l’éducation par l’Etat ainsi que les partenaires
techniques et financiers conduit très souvent à son évaluation périodique à travers des enquêtes
statistiques. Dans ce cadre, le 4ème Recensement Général de la population et de l’Habitat (RGPH-
2009) a collecté des données relatives à l’éducation avec l’objectif spécifique de contribuer à la
production de connaissances sur certains aspects du système éducatif pour mieux orienter les
politiques éducatives. Toutefois, la croissance rapide de la population, l’expression de nouveaux
besoins d’éducation, les pesanteurs culturelles sont autant de facteurs à intégrer pour relativiser les
indicateurs et pour apprécier les efforts fournis par l’Etat et ses partenaires au développement.
Le présent rapport analyse les données du 4ème RGPH d’avril 2009. Cette analyse sera menée sous
trois axes principaux que sont la scolarisation, l’instruction et l’alphabétisation. Le premier chapitre est
consacré au contexte, aux aspects méthodologiques et aux concepts relatifs au thème. La scolarisation
de la petite enfance qui, contrairement aux recensements passés a été capté cette fois-ci sera analysée
dans le chapitre 2, tout en abordant les aspects singuliers qui caractérisent ce secteur. Les trois
derniers chapitres abordent successivement la scolarisation et le genre, l’instruction et l’alphabétisation.
Des conclusions et recommandations sont finalement tirées de ces analyses précédentes.
1
Development economics before 1945.
L’objectif de ce chapitre est d’analyser, dans sa première partie, le poids des facteurs culturels,
économiques et démographiques sur le système éducatif tout en s’intéressant aux questions d’offre
scolaire de la part de l’Etat en terme de ressources. Ensuite, dans sa seconde partie, il décrit les
aspects méthodologiques en définissant les indicateurs de mesure de l’état des lieux du système
éducatif malien.
L’école du temps colonial avait un premier objectif qui était de servir de porte d’entrée à la civilisation
occidentale, auquel s’ajoute la nécessité d’avoir des ‘‘interlocuteurs africains’’ dans l’administration
locale des colonies. Aux lendemains de l’indépendance, les nouveaux dirigeants maliens avaient
reconnu l’importance de la scolarisation et estimaient qu’il était anachronique de garder la structure et
les finalités de l’enseignement hérité du colonisateur. C’est ce qui explique la réforme de 1962 en
faveur d’une ‘‘éducation de masse et de qualité’’. Cette réforme a connu un grand succès au regard des
réponses apportées aux besoins de l’administration publique malienne qui en un temps record a comblé
le déficit en cadres. Mais, selon le RGPH de 1976 seuls 13 % des maliens de 6 ans et plus avaient été
enrôlés à l’école classique.
Après les années 1970, avec la multiplication des domaines d’intervention de l’Etat autres que
l’éducation, conjuguée avec la prise de conscience de la population sur l’importance de la scolarisation,
le système éducatif du Mali ne répondait plus aux attentes (crise scolaire de 1980, début du concours
de recrutement à la fonction publique en 1983, etc.). Cette situation de décadence sera amplifiée par
les restrictions budgétaires exigées par le FMI.
A un régime socialiste centralisateur avec gestion planifiée a succédé un régime militaire qui s’est
déclaré d’une politique libérale tout en gardant les structures administratives héritées du socialisme. A
partir de 1985, le Mali adopte un programme d’ajustement structurel avec les mesures de coupures
Certaines études ont montré que la maman de la fille constitue le premier blocage à la scolarisation de
la fille surtout si cette dernière est analphabète. Il existe un lien positif entre le niveau d’instruction des
parents et l’inscription, le maintien à l’école et les résultats scolaires des enfants (DNP, 2006). Aux yeux
de la mère, la fille est d’un apport inestimable dans les tâches ménagères (garde des enfants, corvée
d’eau, etc.), apport auquel elle a du mal à renoncer en laissant sa fille aller à l’école.
La part des appuis extérieurs dans les dépenses éducatives est aussi en nette progression, 31 % en
2008 contre 19 % en 1998. Depuis 2004, ces appuis extérieurs représentent en moyenne le tiers des
dépenses totales du système éducatif.
Dans la répartition intra-sectorielle des ressources, la part des dépenses courantes allouées au 1er
cycle du fondamental, même si elle a augmenté, reste en deçà de la valeur observée dans les pays
ayant un taux d’achèvement dans le primaire comparable à celui du Mali. Les dépenses courantes de
ce cycle représentent, en 2008, près de 36,5% des dépenses courantes d’éducation et sont en
augmentation légère par rapport à 2004 (35 %). Avec un taux d’achèvement moyen du premier cycle
fondamental de 50% (contre 54% pour le Mali), les autres pays de l’UEMOA consacrent en moyenne
49,9% de leurs dépenses courantes d’éducation à l’enseignement primaire. En 2008, la part des
dépenses courantes allouée aux autres niveaux est de 16,7 % pour le 2nd cycle du fondamental, de
12,9 % pour l’enseignement secondaire général, de 9,9 % pour l’enseignement technique et
professionnel, de 17,6 % pour l’enseignement supérieur, de 1% pour le préscolaire, de 1% pour le non
formel et l’alphabétisation et de 4,4 % pour l’enseignement secondaire normal.
Au niveau des ménages, la dépense totale pour l’éducation s’élève à 26,7 milliards FCFA en 2008 et
correspond à 16 % de la dépense nationale d’éducation du pays (contre 10 % en 2004). La part des
dépenses des familles dans la dépense totale d’éducation est d’autant plus élevée que le niveau
scolaire est bas. En effet, les familles contribuent en 2008 en moyenne pour 19 % de la dépense totale
dans le 1er cycle fondamental, pour 14 % dans le second cycle fondamental, 13% dans l’enseignement
secondaire (général et technique) et pour seulement 10 % au supérieur. En contribuant moins au
supérieur, les ménages maliens pauvres, à cause de la présence très majoritaire des individus de milieu
favorisé parmi les étudiants du supérieur, sont défavorisés parce que là où ils payent moins leurs
enfants sont peu présents.
Malgré l’évolution positive de la couverture scolaire, en 2008 seuls 54 % des enfants achevaient
l’enseignement fondamental 1, la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne étant de 61 %
(Graphique 1.1). Cette faiblesse de l’achèvement provient du fait que dans le contexte malien, 21 % des
enfants d’âge scolaire n’ont jamais mis les pieds à l’école et que les abandons précoces sont très
importants dans le système (23 % au fondamental 1). Par ailleurs, seuls 45 % des enfants accèdent en
7ème année et 34 % accèdent à la 10ème année (au secondaire). Le taux d’accès à l’enseignement
secondaire général est de 16 % et le taux d’accès en dernière année de l’enseignement secondaire
général est de 8 %.
Les abandons et les cas de non-fréquentation scolaire sont liés à la fois à l’offre et à la demande
scolaire. 33 % des enfants de 7 - 12 ans habitent à plus de 30 minutes de la première école
fondamentale Une étude4 menée par la Direction nationale de la statistique et de l’Informatique (DNSI)
montre que les enfants vivant dans des foyers situés à plus de 45 minutes de l’école la plus proche ont
plus de deux fois moins de chances d’être scolarisés que ceux dont le foyer est à moins de trente
minutes. Par ailleurs, les écoles maliennes ne sont pas toutes à cycle complet et certaines sont dans
l’incapacité d’assurer la continuité éducative tout au long du cycle aux élèves qu’elles scolarisent.
Seulement 5 % et 4 % des élèves inscrits en 2006/07 respectivement dans le premier et le second
cycle du fondamental l’étaient dans un établissement qui n’offrait pas le niveau d’études de l’année
suivante, les obligeant à changer d’école pour poursuivre leurs études.
2
Tranche d’âges théorique des deux cycles du fondamental.
3
Elle représentera à cette date 25 % de la population totale, soit pratiquement la même proportion qu’actuellement.
4
DNSI, 2007 : Pauvreté et Education au Mali : les déterminants de la fréquentation scolaire
18 8% 5%
général
17
TBS = 15%
16 TBS = 10% 17% 8%
74% 43%
Fondamental
15 34% 24%
2nd cycle
14
TBS = 47%
13
TBS = 38% 45% 33%
83% 82%
12 54% 43%
11
Fondamental
1er cycle
10
TBS = 80%
9
TBS = 72%
8
7 79% 68%
La réforme de 1962 avait pour ambition d’atteindre dans les meilleurs délais et à coûts réduits la
scolarisation primaire universelle (SPU). En 1992, trente ans après, les chances de réussite d’un
‘‘enseignement de masse et de qualité’’ se sont avérées bien minces. D’un taux brut de scolarisation
(TBS) de 7% on est passé à 32,8% et le système présente encore de grandes insuffisances dans la
politique, les stratégies et les ressources. Le système éducatif reste encore caractérisé par, (i) des
faibles taux d’inscription et de scolarisation avec des disparités entre régions, entre milieu urbain et
milieu rural et entre sexes, (ii) un bas rendement interne et externe, (iii) une articulation des cycles et
une cohérence interne plutôt déséquilibrées, (iv) des coûts encore trop élevés dont les sources sont soit
mal identifiées soit au bord de l’essoufflement, (v) des contraintes institutionnelles bloquant le
développement du système.
L’introduction en 1979 des langues nationales comme medium d’enseignement avait pour objectif de
procéder à l’expérimentation de la ‘‘pédagogie convergente’’, c’est-à-dire l’utilisation concomitante des
langues nationales et du français au premier cycle de l’Enseignement fondamental. A l’issue de cette
première expérimentation de 1979 à 1986, deux constats importants ont été faits à savoir : (i) une plus
Le Mali en optant pour une école démocratique dans un contexte décentralisé fait un choix très clair
d’accorder aux langues nationales une place prépondérante pour réaliser un changement profond et
pour refonder son système d’éducation. Des évaluations internes et externes ont confirmé la pertinence
de la démarche de la pédagogie convergente. Ce qui a conduit le Département de l’Education de Base
à procéder à l’extension progressive de la pédagogie convergente à partir d’octobre 1994. En
choisissant l’enseignement des langues maternelles concomitamment avec le français, le Département
de l’éducation de base s’oriente résolument vers un multilinguisme fonctionnel scolaire. En 1997, six (6)
langues nationales (Bamanankan, Fulfulde, Songhoi, Tamasheq, Dogon et Soninké) étaient
concernées. C’est dans cette foulée qu’un nouveau programme appelé ‘‘la Nouvelle Ecole
Fondamentale’’ (NEF) a connu une ébauche en 1996. Dans son axe référentiel, il est mis l’accent sur la
correction des pertes financières liées au redoublement d’où l’option de la promotion contrôlée voire
automatique.
L’utilisation des langues nationales dans l’enseignement formel était, pour la 3è République,
l’expression de la volonté d’affirmation de l’identité culturelle et nationale. Ce qui a conduit à la ‘‘réforme
curriculaire’’ soutenue par une vigoureuse politique du livre et du matériel didactique et de formation
des maîtres. La fermeture des écoles normales a créé un déficit criard de maîtres du fondamental sur le
marché de l’emploi. Ainsi, à défaut d’avoir un maître formé dans les écoles appropriées, il fallut prendre
dans le marché d’autres diplômés et les former de façon à tenir les classes. Avec l’appui des PTF, il est
plus facile de construire des salles de classe et de les équiper que de former des maîtres compétents
dans un temps record d’où la « Stratégie alternative de recrutement du personnel enseignant »
(SARPE).
Pour atteindre ses objectifs, le PRODEC doit corriger le déséquilibre profond entre offre et demande
sociales d’éducation, la faiblesse des rendements interne et externe de l’enseignement fondamental, la
multiplicité des expériences éducatives sans grande cohérence entre elles et surtout la faible
implication des communautés dans la vie de l’école. Celle-ci est perçue par les populations comme une
institution de l’Etat et au service de l’Etat. De ce fait, elles ne participent pas à sa gestion. Aujourd’hui,
chaque institution scolaire a un comité de gestion scolaire (CGS) du moins dans la majorité des
établissements publics.
Le Programme Décennal prévoit aussi de corriger la politique qui consiste à recevoir la quasi-totalité
des admis au DEF au niveau du secondaire. En effet, si le taux de scolarisation progresse pour
atteindre au moins 95% au fondamental et que cet ordre d’enseignement de par ses finalités et son
contenu permet aux sortants de s’insérer dans la vie active, alors l’hypothèse est que ‘‘le secondaire
accueille à l’horizon 2008 seulement les 65% des admis au DEF’’ et environ 56% des nouveaux inscrits
au secondaire en l’an 2008 doivent être orientés dans l’enseignement professionnel. Ces flux, s’ils sont
effectivement maîtrisés, pourraient permettre un développement plus adéquat de l’enseignement
secondaire et à terme de l’enseignement supérieur.
C’est dans le premier chapitre du troisième titre de la Loi N°99-046 du 28 décembre 1999 portant ‘‘Loi
d’orientation sur l’éducation’’ que l’organisation du système éducatif malien est présentée. On y trouve
quatre ordres d’enseignement (l’éducation préscolaire, l’enseignement fondamental, l'enseignement
secondaire et l’enseignement supérieur) qui comprennent quatre types d’enseignement (l’éducation non
formelle, l’éducation spéciale, l’enseignement normal et la formation technique et professionnelle). Ce
n’est pas chaque ordre d’enseignement qui contient les quatre types d’enseignement. Les croisements
entre ordres et types d’enseignement sont assez variés. Ainsi de façon globale, on peut distinguer
l’éducation formelle, l’éducation non formelle et l’éducation informelle.
L’éducation informelle, en raison de l’influence considérable qu’elle exerce sur l’individu, fait référence
aux canaux traditionnels de scolarisation, notamment l’éducation acquise à travers la famille, les
communautés traditionnelles et religieuses (écoles coraniques), les organisations politiques, les
groupes sociaux, les medias et autres moyens de communication, les mouvements associatifs.
Les classes et niveaux d’enseignement au Mali ont une dénomination souvent différente de celle de
plusieurs pays de la sous-région. Un tableau de correspondance permet d’élucider ces ambiguïtés.
L’éducation formelle ou ‘‘moderne’’ étant l’unique référence, le Mali va s’efforcer comme tous les autres
pays nouvellement indépendants de former le maximum de ses enfants à travers ce système. Ainsi,
dans un système jugé comme le seul permettant d’accéder à l’instruction, la majorité des gens sont
considérés à tort comme analphabètes bien qu’ils sachent lire et écrire en arabe par le canal des écoles
coraniques.
6
Les titulaires du DEF s’inscrivent à l’Institut de Formation des Maîtres (IFM) pour un cycle de 3 ans, alors que les bacheliers s’inscrivent pour 1 an. La
quatrième année est réservée à un stage de responsabilité pour les deux types d’inscrits.
L’éducation préscolaire, d’une durée de trois ans, est destinée aux enfants de trois à six ans. Plusieurs
types de structures interviennent dans cet ordre d’enseignement qu’elles soient publiques (centres de
développement de la petite enfance CDPE), privées (jardins d’enfants privés) ou encore relevant du
non formel (clos d’enfants, ‘‘cases des tous petits’’). Le PRODEC prévoit de porter le taux brut de
préscolarisation de 1,53% en 1996 à 10% en l’an 2008. Mais on est encore très loin de cette cible.
L'enseignement fondamental (cf. Tableau 1.1) est un bloc unique de neuf (9) ans comportant deux
cycles : le premier cycle (ou fondamental 1) d’une durée de six (6) ans correspond au primaire
classique et se subdivise en trois niveaux d’une durée de deux ans chacun : deux classes d’initiation
(1ère et 2è années, c’est le Niveau 1), deux classes d’aptitude (3è et 4è années, c’est le Niveau 2),
deux classes de consolidation (5è et 6è années, c’est le Niveau 3). La classe d’âge théorique de
fréquentation de ce cycle est la tranche 7-12 ans. Le deuxième cycle (ou fondamental 2) d’une durée de
trois ans correspond au premier cycle du secondaire classique et est constitué de trois classes
d’orientation (7è, 8è et 9è années, c’est le Niveau 4). La tranche d’âges de 13–15 ans fréquente
théoriquement ce cycle.
Cet enseignement est organisé par des structures publiques et privées, ces dernières pouvant être
laïques ou confessionnelles. Notons que les médersas sont considérées comme des écoles
fondamentales et comme telles elles ont l’obligation d’enseigner le français comme matière et de suivre
un programme homologué par le ministère de l’éducation. Ce bloc unique a donc l’avantage de donner
un minimum éducatif de 9 ans à tous les enfants qui y accèdent avec la ‘‘garantie de ne plus retomber
dans l’analphabétisme’’. La fin du fondamental est sanctionnée par le diplôme d’études fondamentales
(DEF).
L’enseignement secondaire général et technique permet ‘‘de faire acquérir aux élèves des
connaissances générales et techniques, théoriques et pratiques, des modes et moyens de pensée en
vue de leurs permettre de poursuivre des études supérieures ou de s’insérer dans la vie active’’. Cet
enseignement est dispensé dans les lycées et est sanctionné par le diplôme du baccalauréat. Il est
composé du secondaire général et de l’enseignement technique ou professionnel bien que le
‘‘baccalauréat professionnel’’ ne soit pas encore une réalité. L'enseignement secondaire général et
technique, d’une durée de trois ans, correspond au second cycle de l’enseignement secondaire
classique. La classe d’âges officielle de fréquentation est 16-18 ans.
Enfin, l’enseignement supérieur est dispensé principalement à l’unique université publique de Bamako,
dans les grandes écoles publiques ainsi que dans des structures privées. L’âge théorique d’accès à ce
niveau d’enseignement est de dix neuf ans. Avec la création de l’Université, la mise en place des
Les objectifs dans le sous secteur de l’enseignement supérieur doivent être en corrélation avec les
besoins du marché de l’emploi. Il s’agira plus de contrôler son expansion à travers une garantie de la
qualité de la formation. Étant au sommet de la pyramide éducative, l'enseignement supérieur
n’accueillera qu’une partie de ceux ayant réussi au secondaire général et technique.
Ainsi l’éducation spéciale est assurée par des structures publiques ou privées reconnues par l’Etat dans
les milieux institutionnels ou non institutionnels. Elle a pour objet de donner des soins éducatifs
appropriés aux enfants et adolescents handicapés afin de leur permettre de conquérir ou de reconquérir
leur autonomie. Cette éducation se retrouve du préscolaire au secondaire. Au Mali, on a opté pour une
‘‘école intégratrice’’ dans l’enseignement fondamental. C’est-à-dire, au lieu d’avoir des écoles
spécialisées, on intègre dans les écoles ordinaires des commodités permettant aux handicapés de
cohabiter avec les non handicapés. Mais, dans certains cas (sourds-muets, etc.), cette politique a
montré ses limites. On peut aussi déplorer l’absence d’école spécialisée en la matière au sein de
l’enseignement supérieur.
Enfin, la formation technique et professionnelle doit développer les compétences requises pour
l’exercice d’un emploi ou d’un métier. Elle est donnée dans les centres de formation, les instituts et les
entreprises. On y distingue deux profils : la formation initiale et la formation professionnelle par
apprentissage avec une approche modulaire. La première se rencontre du secondaire au supérieur et la
seconde comprend, en plus de ces deux cycles, l’enseignement fondamental et l’éducation non.
Dans le regroupement des concepts, on trouve dans le vocable ‘‘éducation de base’’ l’éducation
préscolaire, l’enseignement fondamental et l’éducation non formelle.
Le personnel enseignant est déficitaire au niveau de tous les ordres d’enseignement. La formation
continue ne produit pas tous les effets escomptés et le recrutement par la SARPE ne reçoit pas toutes
les mesures d’accompagnement nécessaires. Malgré les efforts pour renforcer l’offre d’infrastructures
(421 nouvelles entre 2007 et 2009) et d’équipements, pour recruter de nouveaux enseignants (6 666
entre 2007 et 2009), la qualité de l’enseignement reste encore perfectible. On peut néanmoins noter la
forte participation des établissements privés à l’effort de couverture des besoins éducatifs du pays.
Selon YARO, Y. (1994) deux types de phénomènes peuvent influencer l’éducation à savoir des
phénomènes extrascolaires comme l’instabilité politique entrainant un perpétuel recommencement des
politiques éducatives et des phénomènes propres à l’école comme l’offre scolaire. En effet, la rareté
Cependant, l’offre éducative seule ne suffit pas à expliquer les niveaux de scolarisation ou même les
disparités (PILON, 1991). Il relève que « face à une même offre scolaire faible ou forte, on observe des
disparités en ville comme en campagne ». La demande d’éducation des ménages par leurs
comportements en matière de scolarisation des enfants est à prendre en considération. « On aura mis
l’école en place, on y aura mis les équipements nécessaires, on y aura affecté les enseignants les plus
qualifiés, la décision d’envoyer les enfants à l’école dépendra aussi (et peut-être même davantage) de
facteurs relevant du niveau familial » (KOBIANE, 2006 p. 12).
La recherche sur les déterminants de la demande scolaire est dominée par deux problématiques que
sont « la sous-scolarisation des filles » et « le rôle des facteurs socioculturels » (KOBIANE, 2006 : 47).
Dans des travaux plus ou moins récents les représentations sociales sur le statut et le rôle de la femme,
les pratiques matrimoniales ainsi que les facteurs ethnique et religieux reviennent très souvent dans
l’explication de la sous-scolarisation féminine. Dans le cas du Mali, en plus des disparités de genre, le
Rapport d’Etat sur le Système Educatif National (RESEN) révèle des écarts persistants entre milieu
urbain et milieu rural, d’une part, et entre pauvres et non pauvres, d’autre part.
Deux autres thématiques apparaissent dans les travaux sur la demande d’éducation. Il s’agit du facteur
historique et du facteur économique. Le facteur historique fait référence à la politique coloniale et
postcoloniale en matière de développement des ressources humaines alors que le facteur économique
est relatif à des modes spécifiques de production. Mais, il faut noter que ces facteurs sont souvent
imbriqués car derrière certaines pratiques sociales se cachent des enjeux économiques énormes.
Le taux brut de scolarisation (TBS) : c’est le rapport entre le nombre d’enfants scolarisés à un cycle
d’enseignement donné, quel que soit leur âge, et la population de l’âge officiel de fréquentation à ce
cycle. Il peut, de ce fait, être supérieur à 100%.
Le taux de scolarisation par âge spécifique (TSAS) : c’est le rapport entre le nombre d’enfants
scolarisés d’un âge ou d’un groupe d’âges donné dans l’enseignement quel que soit le cycle ou le
niveau et la population du même âge ou du même groupe d’âges.
Le taux net de scolarisation (TNS) : c’est le rapport entre la population scolaire ayant l’âge officiel de
scolarisation et effectivement scolarisée à un niveau donné et la population totale du même âge.
Le taux brut de préscolarisation aux programmes d’éveil et d’éducation de la petite enfance :
c’est le nombre total d’enfants inscrits aux programmes d’éveil et d’éducation de la petite enfance, quel
que soit leur âge, exprimé en pourcentage de l’effectif du groupe d’âges officiel correspondant.
Ratio fille /garçon : c’est le nombre de filles scolarisées pour 100 garçons scolarisés.
En 2009, deux sources de données nationales permettent d’avoir des estimations des effectifs de la
population scolaire et de la population scolarisable à partir desquelles il est possible de calculer de deux
manières différentes le taux brut de scolarisation (TBS) et le taux net de scolarisation (TNS) au premier
cycle fondamental. Ces sources sont les statistiques scolaires produites par le MEALN et les données
sur la population scolaire et la population scolarisable obtenues à partir du RGPH 2009. De façon
générale, il existe des écarts significatifs entre les données du recensement et celles du MEALN tel qu’il
ressort de l’évaluation de la qualité des données ci-contre.
Les données analysées dans ce rapport proviennent principalement de la base du 4ème RGPH (2009).
Les variables du questionnaire qui ont été utilisées pour la construction des indicateurs de scolarisation,
d’instruction et d’alphabétisation sont les suivantes :
- la fréquentation scolaire;
- le niveau d’instruction ;
- la dernière classe suivie dans le niveau d’enseignement ;
- le diplôme obtenu ;
- l’alphabétisation.
En effet, on peut constater que la population scolaire dénombrée au premier cycle fondamental lors du
RGPH 2009 est inférieure à celle du MEALN de 309492 élèves, soit un écart relatif de -19,14%
(Tableau 1.3). En effet, pour toutes les années d’études, les effectifs scolaires tirés des données du
recensement sont inférieurs aux effectifs scolaires correspondants du MEALN. Ces écarts peuvent
s’expliquer par des différences existant aussi bien entre les numérateurs des 2 opérations qu’entre
leurs dénominateurs. D’une part, on relève un sous enregistrement des élèves lors de l’opération
censitaire et d’autre part les écarts peuvent aussi provenir de la nature des variables renseignées par
les deux sources : le recensement collecte des données sur la fréquentation scolaire, excluant ainsi les
élèves ayant abandonné l’école avant la date du recensement pour des raisons diverses (maladies,
mortalité, migration internationale, faute de moyens financiers, faible motivation des parents et/ou des
enfants, etc.). Ces abandons sont pris en compte dans les statistiques scolaires depuis les inscriptions
scolaires à la rentrée.
Tableau 1.4 : Ecarts d’effectifs d’élèves/étudiants entre RGPH-2009 et les statistiques scolaires
Ecarts absolus et relatifs entre RGPH-2009 et Statistiques Scolaires (SS)
Classe/cycle d'études
[RGPH 2009 – SS] [(RGPH 2009 – SS)/ RGPH 2009]
Total Masculin Féminin Total Masculin Féminin
Préscolaire -491 -177 -314 -1,34% -0,96% -1,71%
1ère Année -14 558 -10 177 -4 381 -3,99% -5,23% -2,58%
2 ème Année -62 635 -35 633 -27 002 -20,50% -21,87% -18,94%
3 ème Année -63 673 -36 726 -26 947 -22,52% -24,20% -20,57%
4 ème Année -59 786 -35 522 -24 264 -22,79% -24,99% -20,19%
5 ème Année -46 638 -28 592 -18 046 -19,89% -22,24% -17,04%
6 ème Année -62 202 -35 876 -26 326 -37,25% -38,04% -36,22%
Total Fond.1 -309 492 -182 526 -126 966 -19,14% -20,88% -17,10%
7 ème Année -47 559 -27 705 -19 854 -34,09% -34,03% -34,18%
8 ème Année -18 704 -12 571 -6 133 -14,81% -16,78% -11,93%
9 ème Année -93 203 -57 185 -36 018 -258,41% -270,00% -241,93%
Total Fond.2 -159 466 -97 461 -62 005 -52,83% -54,91% -49,85%
Total Fond.1 et 2 -468 958 -279 987 -188 971 -24,44% -26,62% -21,80%
Secondaire 51 434 28 354 23 080 20,49% 18,24% 24,16%
Supérieur 12 077 6 854 5 223 14,60% 12,00% 20,40%
Pop. Scolarisable Fond.1 139 385 122 852 16 533 5,60% 9,59% 1,37%
Les courbes d’évolution des effectifs des élèves au premier cycle fondamental obtenues à partir des
données du recensement et de l’annuaire statistique du fondamental ont une allure caractérisée par
une baisse régulière du niveau d’études le moins élevé vers les niveaux les plus élevés. Cette tendance
se maintient aussi bien pour l’ensemble que pour un sexe pris individuellement. Ce qui est logique, les
survivants d’une année scolaire étant ceux qui peuvent arriver en classe supérieure. Les effectifs
collectés par le MEALN restent supérieurs à ceux du RGPH 2009 à tous les niveaux d’études.
200 000
100 000
0
1ère Année 2 ème Année 3 ème Année 4 ème Année 5 ème Année 6 ème Année
RGPH 2009 MEALN 2008-09 Niveaux d'études
400 000
Effectifs des élèves
ELEVES DE SEXE
300 000 MASCULIN
200 000
100 000
0
1ère Année 2 ème Année 3 ème Année 4 ème Année 5 ème Année 6 ème Année
RGPH 2009 MEALN 2008-09 Niveaux d'études
400 000
ELEVES DE SEXE FEMININ
350 000
Effectifs des élèves
300 000
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
0
1ère Année 2 ème Année 3 ème Année 4 ème Année 5 ème Année 6 ème Année
7,0
6,0
6,0
5,0
4,0
3,0
2,0 1,8
2,0 1,3 1,2 1,4
1,1 1,0 0,9
1,0 0,7
0,0
TBS
La préscolarisation des enfants est dans toutes les régions du pays une pratique marginale. Le taux de
préscolarisation est partout inferieur à 2,0% à l’exception du District de Bamako et de la région de
Koulikoro où ce taux est respectivement de 6,0 % et 2,0%. Vient ensuite un second groupe de régions
où le taux de préscolarisation est compris entre 1,0% et 2,0% (Kayes, Sikasso, Ségou et Gao). Le
dernier groupe avec un taux inférieur à 1,0% est constitué des régions de Mopti, Tombouctou et Kidal.
12,0
10,0 1,7
8,0
6,0 0,0 1,0
8,4 0,9 0,7 0,5 0,9
4,0 1,0 0,9 6,0 5,0
2,0 3,5 3,8 4,3 4,2 3,8 0,2
3,1
1,6
0,0
URBAIN RURAL
7,0
5,8 6,0
6,0
5,0
4,0
3,0
1,9 1,9
1,7 1,7
2,0 1,3 1,3 1,2 1,2 1,1 1,1 1,3 1,5
0,9 1,0 1,0 0,9
1,0 0,6 0,8
HOMME FEMME
Une analyse par structure d’âge montre que les enfants de 4 ans sont majoritaires au préscolaire
(60,5%). En raison de la scolarisation précoce des 6 ans au premier cycle fondamental, il y a de moins
en moins d’enfants de 6 ans au préscolaire (cf. tableau 2.1).
Graphique 2.4 : Taux brut de préscolarisation selon le niveau d’instruction du chef de ménage
La préscolarisation se renforce avec les liens sanguins biologiques. Ainsi l’analyse du graphique 2.5
révèle que les petits fils et les propres enfants du chef de ménage sont les plus préscolarisés au
contraire des enfants n’ayant aucun lien de parenté avec le chef de ménage qui sont les moins
préscolarisés du ménage.
Graphique 2.5 : Taux brut de préscolarisation selon le lien avec le chef de ménage
Pour des raisons de précision recherchée, l’indicateur qui sera utilisé dans cette analyse sera le taux
net de scolarisation. Cet indicateur a la qualité de relativiser les niveaux de scolarisation très souvent
élevés indiqués par le taux brut de scolarisation (TBS) en raison du fait que ce dernier ne fait pas de
distinction dans la population d’enfants scolarisés.
34,0 36,3
40,0
26,9 28,6 29,3
30,0 23,3 25,0 24,9 24,6
21,1
14,9 17,4 14,9
20,0
10,0
0,0
Les niveaux les plus élevés du TNS sont observés dans le district de Bamako avec un taux de 78,5%
suivi de Koulikoro et Sikasso avec respectivement 53,0% et 50,6%. Des efforts restent à faire dans les
régions de Tombouctou, Gao, Kidal et Mopti pour relever le niveau des taux de scolarisation. Le TNS
ne dépasse 37% dans aucune de ces régions (Figure 3.1).
Selon que l’on habite en milieu urbain ou en milieu rural, l’attitude face à la scolarisation peut être
différente. Le TNS est plus élevé en milieu urbain (74,9%) qu’en milieu rural (40,8%).
Graphique 3.2 : Taux net de scolarisation au primaire par région selon le milieu de résidence
90,0 80,5
77,2 78,5
80,0 74,6 74,6
68,4
70,0 61,7 64,4 63,6
60,0 51,7
44,9 46,5
50,0 42,1 40,9
37,6
40,0 29,6
30,0 25,3
18,8
20,0 11,0
10,0 0,0
0,0
Urbain Rural
70,0
60,0 56,4 54,7
52,0 49,8
49 47,3
50,0 46,2 45,2
43,6 41,9
40,0 36,1 36,5
27,8 29,5
30,0 24,6 25,1
20,6 21,7
20,0
10,0
0,0
La relative sous-scolarisation des filles au Mali, à l’intérieur des ménages et sur le plan national se
confirme. Dans la plupart des régions, il ya moins de filles scolarisées que de garçons scolarisés, à
l’exception des trois régions du nord et de Mopti. En matière de scolarisation, il y a une certaine parité
entre filles et garçons dans ces 4 régions (ratios proches de 100).
120
106,3 105,2
102,2 101,0
100 94,5 90,8
87,6 88,6
83,8 84,5
80
60
40
20
La scolarisation est positivement liée au niveau d’instruction du chef de ménage. Les enfants des
ménages dirigés par une personne instruite ont plus de chance d’être inscrits au premier cycle
fondamental. La tendance ascendante de la courbe signifie que plus le niveau d’instruction du chef de
ménage est élevé plus les enfants de son ménage sont scolarisés.
Graphique 3.5 : Taux net de scolarisation au primaire selon le niveau d’instruction du chef de ménage
Un fort taux de scolarisation des enfants de nos jours pourrait être prometteur dans la perspective d’une
pérennisation de la scolarisation. Les futurs chefs de ménages que sont ces enfants scolariseraient plus
leurs enfants.
Le graphique 3.6 montre que l’âge du chef de ménage joue un rôle dans la scolarisation. Les ménages
dirigés par des personnes très jeunes (10 - 20 ans) ont tendance à moins scolariser les enfants.
Cependant ce résultat peut aussi s’expliquer par le lien probablement positif entre l’âge et le revenu. Il
faudrait alors mettre en en avant des raisons économiques plutôt que l’âge en tant que tel.
3.1.3. Scolarisation au premier cycle fondamental et lien de parenté des enfants avec le CM
Au premier cycle, les enfants proches du chef de ménage en termes de lien de parenté, ont tendance à
être favorisés en ce qui concerne l’inscription à l’école. Mais, paradoxalement, les neveux/nièces et les
petits-enfants du chef de ménage sont plus scolarisés que ses propres enfants. Il pourrait y avoir un
biais de sélection venant du fait que les présences dans le ménage de ces catégories d’enfants sont
motivées par leur scolarité.
Graphique 3.7 : Taux de scolarisation au primaire selon le lien avec chef de ménage
60
54,1 52,8
50 47,6
42,8
40
32,4
30
20
10
60
50 47,7
45,9
40
33,6
30 26,4
19,6
20
10,3
10
0
1 à 5 eleves 6 à 10 eleves 11 à 15 eleves 16 à 20 eleves 21 à 25 eleves 26 à 30 eleves
Aussi, faut-il noter que certaines corporations scolarisent leurs enfants moins que d’autres. Il s’agit
notamment des travailleurs du secteur primaire selon le graphique ci-dessous (Agriculteur, éleveur etc.).
Encore une fois, le niveau de revenu ou même le milieu de résidence (offre scolaire) peut avoir joué un
rôle déterminant dans ce résultat.
Graphique 3.9 : Proportion d’enfants scolarisés selon la branche d’activité du chef de ménage
Il ressort que les handicapés sont dans l’ensemble moins scolarisés au primaire que les autres enfants
du même âge. Le TNS au primaire parmi les enfants handicapés est de 42,9%. Les polyhandicapés
sont d’avantage défavorisés que les autres types d’handicapés, avec un taux de scolarisation de
22,3 %. L’absence d’infrastructures adaptées à leur cas constitue probablement un obstacle à leur
scolarisation.
Outre l’inégalité entre les types d’handicapés, il faut noter que la chance pour un enfant handicapé
d’être scolarisé pourrait aussi dépendre de son milieu de résidence. En effet, dans le milieu urbain
62,2% des handicapés sont scolarisés contre seulement 36,4% en milieu rural.
80,0 74,4
70,0
60,0
51,1 49,1
50,0 45,4 44,2 45,1
38,1
40,0
30,0 26,3 23,6 23,6
20,0
10,0
,0
Graphique 3.12 : taux net de scolarisation des enfants orphelin d’au moins un parent selon le sexe
90,0
GARCON FILLE 77,4
80,0 71,7
70,0
60,0 55,3 53,4
49,8 47,5 47,7
50,0 46,4 44,5
40,6 40,7 42,4
39,0 37,1
40,0 26,7
23,2
30,0 25,9 24,0 25,4
21,4
20,0
10,0
,0
Une des raisons pour laquelle les parents ne scolarisent pas leurs enfants est la préférence pour leur
utilisation dans des activités génératrices de revenu. Selon le graphique ci-dessous, 5,1% des élèves
inscrits au primaire sont des actifs occupés. La région de Mopti s’identifie dans ce cadre avec 7,1%
d’élèves du premier cycle occupés par une activité autre que l’école. Ce résultat peut être soutenu par
le taux net de scolarisation de cette région qui est le plus faible du Mali.
Ensemble 5,1
Bamako 3,4
Kidal 3,1
Gao 3,6
Tombouctou 5,5
Mopti 7,1
Ségou 5,3
Sikasso 4,7
Koulikoro 5,3
Kayes 6,2
Le second cycle est le deuxième niveau d’enseignement du fondamental au Mali. Globalement, le taux
de scolarisation au second cycle du fondamental est de 19,5%. Ce taux cache des disparités entre les
régions et entre les milieux de résidence.
Toutes les régions du Mali ont un taux de scolarisation au second cycle inferieur à 20%, exceptés le
District de Bamako (36,8%) et la région de Koulikoro (23,2%).
40 36,8
1998 2009
35
30
25 23,2
19,5
20 17,6 18 17,5
15,6
15 11,6 11,2
9,8
10 7,9
4,3 3,8 4,8
5 2,2 3,4 3,2 3,3 2,3
2,1
0
Les trois régions du nord et la région de Mopti ont les taux de scolarisation les plus faibles (graphique
3.14a). Le taux de scolarisation au second cycle est plus élevé en milieu urbain (34,5%) qu’en milieu
rural (14,8%), probablement à cause de l’insuffisance de l’offre scolaire de ce dernier milieu (graphique
3.14b).
Graphique 3.14b : Taux net de scolarisation au second cycle fondamental selon le milieu de résidence
80 URBAIN RURAL
70
21,4
60
50
16,3 14,8
40 13,4 15,0
9,2 5,9 0,0
30 51,3 7,5
20 33,3 31,6 3,1 36,8 34,5
29,1 30,1 29,8
23,6
10 14,9
0
L’analyse par sexe révèle que seulement 16,8% des filles de 13-15 ans sont au second cycle
(graphique 3.15).
50 45,2
45 GARCON FILLE
40
35 30,8
30 26,4
25 22,1
19,7 19,8 20,1 20,0
20 15,8 16,8
14,8
15 11,3 12,5 12,6
10,6 10,7 9,8
8,9 9,2
10 6,4
5
0
L’IPS montre que dans l’ensemble, il ya plus de garçons que de filles au second cycle (76 filles pour
100 garçons). Au niveau des régions, Kayes est la région où l’écart entre filles et garçon est assez
considérable (52 filles pour 100 garçons)
Graphique 3.16 : Ratio fille/garçon au second cycle fondamental selon le TNS et la région
Certaines pratiques culturelles peuvent constituer une entrave à la réussite scolaire des filles. Il s’agit
notamment du mariage précoce des filles qui fréquentent. Globalement 5,3% des filles du second cycle
ont un statut de femme mariée. Les régions du nord (Kidal, Tombouctou, Gao) ont les taux les plus
élevés (voir graphique ci dessous).
14,0
11,6 11,8 11,7
12,0
10,0
8,0
5,9 6,0 5,9
6,0 5,4 5,3
4,0 4,2
4,0
2,0
,0
8,0 7,2
6,7 6,8
7,0 6,2
5,6 5,8
6,0 5,5
5,1 4,9
5,0
4,0
3,0
3,0
2,0
1,0
,0
Le niveau d’instruction du chef du ménage influe considérablement sur la scolarisation au second cycle
(graphique3.17). Comme pour le premier cycle, le taux de scolarisation au second cycle fondamental
évolue avec le niveau d’instruction du chef de ménage. Ainsi, le taux de scolarisation dans les ménages
dirigés par des chefs sans instruction est de 14,5% contre 44,8% chez les chefs de ménage de niveau
secondaire et plus.
30,0
1998 2009 25,2
25,0
20,0
15,0
10,2 10,0
10,0 8,3 7,6
6,8
5,9
4,8 4,6 4,1 4,3
5,0
1,2 1,2 1,4 1,8
0,6 0,9 0,7 0,6 0,8
0,0
40,0
GARCON FILLE 34,0
35,0
30,0
25,0
18,8
20,0
15,0 13,1 12,5
11,2
10,0 7,5 8,3 7,7 7,5
6,9 5,9
5,6 5,3 5,8 5,4
3,4 4,2
5,0 2,9 2,8 2,7
0,0
Une comparaison entre filles et garçons montre que les filles atteignent difficilement le secondaire.
Dans l’ensemble, il n’ya que 43 filles pour 100 garçons. La région où les filles éprouvent d’avantage de
difficulté pour atteindre le secondaire est celle de Kayes. Cela pourrait être en partie expliqué par leur
mariage précoce, une pratique courante dans cette région.
Si l’école constitue un moyen pour l’obtention d’un travail décent, il faut cependant reconnaitre que
l’entrée précoce sur le marché de l’emploi peut constituer en soit une entrave à l’aboutissement des
études des élèves. En effet, environ 2,8% des élève du secondaire sont des actifs occupés. Cet état de
fait est plus criard dans les régions de Kayes et Tombouctou où on enregistre les plus grandes
proportions d’élèves du secondaire menant une activité autre que l’école (voir graphique ci-dessous).
Graphique 3.24 : Proportion d’élèves du secondaire menant une activité autre que les études
Ensemble 2,8
Bamako 2,7
Kidal 2,6
Gao 3,1
Tombouctou 3,7
Mopti 3,2
Ségou 2,5
Sikasso 2,6
Koulikoro 3,1
Kayes 3,8
25,0
21,6 20,8
20,3
20,0
15,9 15,2
15,0 14,0 13,3
12,5 12,9
10,5
10,0
5,0
,0
L’achèvement du niveau secondaire par les filles serait plus aisé si elles n’avaient pas des contraintes
d’ordre familial. En effet, 18,5% des élèves filles du secondaire ont au moins un enfant. Les régions de
Kayes et Tombouctou sont les plus concernées par cette maternité des élèves.
25,0
21,6
19,7 20,3
18,7 19,2 18,5 18,5
20,0 18,0 17,7
14,6
15,0
10,0
5,0
,0
L’enseignement supérieur qui se situe après le secondaire est concentré au niveau de Bamako. Le
district renferme la quasi-totalité des établissements d’enseignement supérieur. Une très faible
Graphique 3.27 : Pourcentage des 19 ans et plus ayant atteint l’enseignement supérieur par région
Mopti vient en dernière position avec le plus faible taux de personnes ayant atteint le niveau supérieur.
Aussi, faut-il noter que très peu de femmes atteignent le niveau supérieur. Seulement 1,5% des
femmes de 19 ans et plus ont atteint le niveau supérieur (graphique 3.28).
Graphique 3.28 : Pourcentage des 19 ans et plus ayant atteint l’enseignement supérieur par sexe
Tableau 3.1 : effectif des personnes diplômées du supérieur par type de diplôme
DIPLOMES Effectifs %
Diplôme d'Etude Universitaire Générale (DUT, Bac + 2 ans) 17 835 0,1
Licence (Bac + 3 ans) 16 943 0,1
Maîtrise (Bac + 4 ans) 43 204 0,3
Diplôme post Universitaire (Master, DEA, DESS, PHD, etc.) (Bac + 5
10 050 0,1
ans)
Source : RGPH-INSTAT 2009
La qualité d’une population se mesure aussi par son niveau d’instruction. La réussite des politiques
publiques de santé, d’éducation, de la fiscalité, etc.. dépend de la qualité des ressources humaines
disponibles dans le pays. Dans ce chapitre, l’analyse porte sur le nombre et la répartition de la
population qui a déclaré être à l’école ou avoir été à l’école. L’analyse du niveau d’instruction portera
principalement sur la population âgée de 6 ans ou plus. Cependant nous analyserons également les
niveaux d’instruction de certaines populations d’âges spécifiques.
Tableau 4.1 : Répartition de la population (de 6 ans et plus) par niveau d’instruction selon le milieu (en %)
Des écarts subsistent entre les niveaux d’instruction des hommes et des femmes et à tous les niveaux ;
70,1% des femmes n’ont reçu aucune instruction contre 59,7% des hommes. La proportion des
hommes instruits demeure plus élevée à tous les niveaux d’enseignement.
Graphique 4.1 : Proportion de la population (6 ans et plus) par niveau d’études atteint selon le sexe (en %)
80,0
70,1
70,0 65,0
59,7
60,0
50,0
40,0
21,8
30,0 19,8
23,8
20,0
8,3 7,1
10,0 5,6 5,9 3,2 4,4
2,5 ,9 1,7
,0
Masculin Féminin Ensemble
Sans niveau Fondamental 1er cycle Fondamental 2nd cycle
Secondaire Supérieur
Source : RGPH-2009/INSTAT
La pyramide des niveaux d’instruction atteints montre clairement qu’à aucun niveau les femmes ne
rattrapent les hommes, bien au contraire, l’écart s’agrandit à mesure que le niveau augmente
Source : RGPH-2009/INSTAT
En dépit de la faiblesse actuelle du niveau d’instruction de la population malienne, des progrès on été
réalisés en matière d’instruction entre 1998 et 2009. La proportion des personnes âgées de 6 ans et
plus n’ayant reçu aucune instruction est passée de 80,1% en 1998 à 65,0% en 2009 soit 15,1 points de
diminution. Les proportions des personnes ayant le niveau d’études du fondamental premier cycle ont
augmenté de 7,4 points, le niveau fondamental second cycle de 3,8 points, le niveau secondaire de 2,7
points et le niveau supérieur de 1,1 point.
Les mêmes tendances demeurent chez les hommes et les femmes chez lesquels on enregistre une
diminution du nombre d’individus sans instruction respectivement de 15,6 points et 14,6 points.
Tableau 4.4 : Proportion de la population (de 3 ans ou plus) par niveau d’études atteint selon la région, le milieu de résidence et le sexe (en %)
Milieu Urbain 38,2 28,2 13,3 13,3 7,0 100,0 48,6 28,2 11,5 8,9 2,8 100,0 43,4 28,2 12,4 11,1 4,9 100,0
Rural 72,3 19,3 5,4 2,4 ,7 100,0 80,5 14,9 3,4 1,0 ,2 100,0 76,5 17,0 4,4 1,7 ,5 100,0
Région Kayes 66,3 23,1 6,6 3,2 ,8 100,0 77,7 17,4 3,5 1,3 ,2 100,0 72,1 20,2 5,0 2,2 ,5 100,0
Koulikoro 60,7 24,2 8,4 4,8 1,9 100,0 71,3 19,6 5,8 2,6 ,6 100,0 66,1 21,9 7,1 3,7 1,3 100,0
Sikasso 65,0 23,6 6,5 4,0 ,9 100,0 75,4 18,1 4,5 1,9 ,2 100,0 70,2 20,8 5,5 2,9 ,6 100,0
Ségou 68,2 20,9 6,7 3,3 ,9 100,0 76,8 16,5 4,6 1,8 ,3 100,0 72,6 18,7 5,6 2,6 ,6 100,0
Mopti 80,9 12,6 3,7 2,1 ,7 100,0 84,5 11,5 2,7 1,0 ,2 100,0 82,7 12,1 3,2 1,5 ,5 100,0
Tombouctou 81,9 11,6 3,2 2,5 ,9 100,0 85,6 10,5 2,4 1,2 ,3 100,0 83,7 11,0 2,8 1,9 ,6 100,0
Gao 73,7 17,2 4,5 3,6 1,0 100,0 79,1 15,4 3,2 2,0 ,3 100,0 76,4 16,3 3,8 2,8 ,7 100,0
Kidal 81,2 9,6 4,0 3,4 1,7 100,0 87,2 9,1 2,2 1,1 ,4 100,0 84,0 9,4 3,2 2,3 1,1 100,0
Bamako 33,4 27,9 14,2 14,6 9,9 100,0 44,4 28,6 12,5 10,2 4,2 100,0 38,9 28,3 13,4 12,4 7,0 100,0
Total 64,3 21,4 7,2 4,9 2,2 100,0 73,3 17,9 5,2 2,8 ,8 100,0 68,8 19,6 6,2 3,9 1,5 100,0
Source : RGPH-INSTAT 2009
En considérant la population de 3 ans et plus, nous constatons que 69 personnes sur 100 n’ont reçu aucune instruction et la majorité des personnes instruites ont
le niveau d’études du fondamental premier cycle (19,6%). Ce constat est le même au niveau du sexe mais les femmes demeurent défavorisées en la matière ; 62
hommes sur 100 ont reçu une instruction contre 51 chez les femmes. Des disparités existent entre les milieux et les régions de résidence également ; 77 sur 100
ruraux ne sont pas instruits contre 43 chez les urbains ; 28 urbains sur 100 ont le niveau d’étude du fondamental du premier cycle contre 17 chez les ruraux.
Bamako enregistre le meilleur taux d’instruction ; Kidal, Tombouctou et Mopti les plus faibles.
Tableau 4.5 : Proportion de la population (de 12 ans ou plus) par niveau d’études atteint selon la région, le milieu de résidence et le sexe (en %)
Milieu Urbain 34,8 19,5 17,8 18,3 9,5 100,0 48,6 20,0 15,4 12,2 3,8 100,0 41,7 19,8 16,6 15,2 6,7 100,0
Rural 72,1 14,9 8,2 3,7 1,2 100,0 82,7 10,5 4,9 1,5 ,3 100,0 77,6 12,6 6,5 2,6 ,7 100,0
Région Kayes 65,5 18,2 10,1 5,0 1,3 100,0 80,0 12,9 5,0 1,9 ,2 100,0 73,0 15,4 7,5 3,4 ,7 100,0
Koulikoro 59,3 17,8 12,5 7,4 3,0 100,0 72,9 13,8 8,4 3,9 1,0 100,0 66,3 15,7 10,4 5,6 1,9 100,0
Sikasso 64,7 17,8 9,9 6,2 1,4 100,0 77,6 12,7 6,5 2,8 ,4 100,0 71,4 15,2 8,2 4,4 ,9 100,0
Ségou 67,1 16,4 10,0 5,1 1,3 100,0 78,4 11,9 6,6 2,7 ,4 100,0 72,9 14,1 8,3 3,9 ,9 100,0
Mopti 80,2 10,0 5,6 3,2 1,0 100,0 86,0 8,2 4,0 1,5 ,4 100,0 83,2 9,1 4,7 2,3 ,7 100,0
Tombouctou 80,8 9,3 4,8 3,8 1,3 100,0 86,4 7,9 3,4 1,8 ,4 100,0 83,7 8,6 4,1 2,8 ,9 100,0
Gao 72,1 14,0 6,7 5,6 1,6 100,0 80,2 11,8 4,6 3,0 ,4 100,0 76,3 12,9 5,6 4,3 1,0 100,0
Kidal 79,5 7,4 5,6 4,9 2,5 100,0 88,1 6,6 3,1 1,6 ,6 100,0 83,5 7,0 4,5 3,4 1,7 100,0
Bamako 30,3 18,5 18,5 19,4 13,2 100,0 44,4 19,9 16,4 13,8 5,6 100,0 37,3 19,2 17,5 16,6 9,4 100,0
Total 62,5 16,1 10,7 7,5 3,3 100,0 74,4 12,9 7,4 4,1 1,2 100,0 68,6 14,4 9,0 5,8 2,2 100,0
Source : RGPH-INSTAT 2009
Les individus âgés de 12 ans ne sont pas instruits en majorité ; 68,6 % n’ont jamais fréquenté l’école ; 14,4% ont un niveau d’étude du fondamental premier cycle ;
seulement 8,0% ont le niveau secondaire et supérieur. Les femmes sont moins instruites que les hommes de même que les urbains le sont moins que les ruraux.
Au niveau régional, la proportion des personnes qui ne sont pas instruites est moins élevée à Bamako par rapport aux autres. Tombouctou, Kidal et Mopti
enregistrent les plus faibles niveaux d’instruction. Dans toutes ces régions, le niveau d’étude du fondamental premier cycle prime sur les autres suivi de celui du
fondamental second cycle. Les niveaux secondaire et supérieur sont très faiblement représentés.
Tableau 4.6 : Proportion de la population (de 25 ans ou plus) par niveau d’études atteint selon la région, le milieu de résidence et le sexe (en %)
Milieu Urbain 45,9 16,2 12,2 14,2 11,6 100,0 60,9 15,8 9,9 9,4 4,0 100,0 53,0 16,0 11,1 11,9 8,0 100,0
Rural 82,5 9,2 3,8 3,0 1,4 100,0 91,1 5,6 2,0 1,0 ,3 100,0 87,0 7,3 2,9 1,9 ,9 100,0
Région Kayes 77,1 11,4 5,3 4,4 1,8 100,0 89,0 7,2 2,3 1,3 ,3 100,0 83,3 9,2 3,7 2,8 1,0 100,0
Koulikoro 72,9 11,8 6,2 5,5 3,5 100,0 84,5 8,3 3,9 2,5 ,9 100,0 78,9 10,0 5,0 4,0 2,1 100,0
Sikasso 77,3 11,5 4,8 4,5 1,9 100,0 88,3 6,9 2,8 1,6 ,4 100,0 83,0 9,1 3,8 3,0 1,1 100,0
Ségou 78,0 10,8 5,4 4,1 1,8 100,0 87,8 6,9 3,2 1,7 ,4 100,0 83,1 8,8 4,2 2,8 1,1 100,0
Mopti 86,8 6,5 2,7 2,5 1,4 100,0 92,7 4,4 1,6 ,9 ,4 100,0 89,9 5,4 2,2 1,7 ,9 100,0
Tombouctou 86,2 6,4 2,6 3,1 1,6 100,0 91,5 5,0 1,7 1,3 ,5 100,0 88,9 5,7 2,2 2,2 1,0 100,0
Gao 80,9 8,8 3,6 4,6 2,1 100,0 88,3 6,8 2,3 2,2 ,4 100,0 84,6 7,8 2,9 3,4 1,2 100,0
Kidal 82,9 5,1 4,1 4,5 3,4 100,0 92,6 3,8 1,9 1,0 ,7 100,0 87,2 4,5 3,1 2,9 2,2 100,0
Bamako 40,3 16,1 13,0 15,5 15,1 100,0 54,5 16,5 11,3 11,7 6,1 100,0 46,8 16,3 12,2 13,7 10,9 100,0
Total 73,3 11,0 5,9 5,8 4,0 100,0 84,5 7,8 3,7 2,8 1,1 100,0 79,0 9,4 4,8 4,3 2,5 100,0
Source : RGPH-INSTAT 2009
Le niveau d’instruction de la population de 25 ans et plus est un indicateur suggéré par l’UNESCO et qui rend compte, dans une certaine mesure, de la qualité de la
force de travail. Sur 100 individus de cette tranche d’âges, 79 n’ont jamais fréquenté l’école ; 14 ont le niveau d’étude du fondamental et seulement 7 les niveaux
secondaire et supérieur. En milieu rural, 87 individus sur 100 n’ont reçu aucune instruction, 83 hommes sur 100 hommes, 91 femmes sur 100 femmes. Dans les
localités urbaines, 53 individus sur 100 ne sont pas instruits, 46 hommes sur 100 hommes, 61 femmes sur 100 femmes. Bamako demeure la ville la plus favorisée
en matière d’éducation et les régions de Mopti, Tombouctou et Kidal les moins favorisées.
Les analyses précédentes sur les groupes d’âges spécifiques traduisent les résultats des efforts fournis par les autorités en matière d’éducation primaire. En effet
on se rend compte que la prise en compte de la population d’âge primaire dans la population améliore le niveau d’instruction. Le taux d’instruction est de 68,8%
pour la population de 3 ans et plus, 65,0% pour la population de 6 ans et plus, 68,6 % pour la population de 12 ans et plus et enfin 79,0% pour la population de 25
ans et plus.
Le 4e RGPH du Mali a collecté des informations sur l’aptitude à lire et écrire dans une langue
quelconque des personnes de 12 ans et plus. Les indicateurs d’alphabétisation permettent de mesurer
les progrès réalisés par le pays en matière d’alphabétisation de la population. Bien que la population
cible lors du recensement était les 12 ans et plus, pour des raisons de comparaison, la majeure partie
de l’analyse porte sur les personnes de 15 ans et plus.
Les données indiquent que moins du tiers de la population (30,9%7) sait lire et écrire dans une langue
quelconque. L’analyse spatiale montre qu’après Bamako, les régions de Koulikoro et Kidal ont les plus
grandes parts de personnes alphabétisées avec respectivement 31,4% et 30,1%.
C’est dans les régions de Mopti et Tombouctou que de plus grands efforts restent encore à faire pour
améliorer le niveau d’alphabétisation de la population. Dans ces deux régions environ une personne (de
15 ans et plus) sur cinq sait lire et écrire (graphique 5.1).
Graphique 5.1 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par région (en %)
L’avance considérable de Bamako sur les autres régions peut s’expliquer par plusieurs facteurs parmi
lesquels l’abondance et la diversité de l’offre scolaire. La proportion relativement élevée des personnes
alphabétisées de Kidal (30,1%) est probablement due aux écoles coraniques dans lesquelles on
apprend à lire et écrire l’arabe. L’inscription de l’enfant dans une école coranique est devenue une
pratique culturelle dans cette région fortement islamisée ainsi que dans les autres régions du Nord.
7
Les indicateurs de l’alphabétisation présentés ici sont légèrement différents de ceux présentés dans le thème 2 :
Etat et Structure du RGPH 2009 paru en décembre 2011. Cet écart est dû au fait que le dénominateur pris en
compte dans le calcul du taux ici ne prend pas en compte les personnes qui n’ont pas répondu à la question de
l’alphabétisation (11,8%). La différence entre les deux n’est pas très significative, cependant les taux calculés
dans ce rapport serviront de référence désormais pour les utilisateurs.
Graphique 5.2 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par région et par milieu de résidence (en %)
Les différences entre les 2 milieux de résidence persistent à l’intérieur des régions. Seule la région de
Kidal fait figure d’exception pour laquelle la disparité est moins importante. Encore une fois cette
particularité est à mettre au compte de la culture des écoles coraniques qui est présente aussi bien en
milieu rural qu’en milieu urbain.
Bien qu’encore faible, le niveau d’alphabétisation de la population malienne s’est améliorée au cours
des onze dernières années. Ainsi, le taux d’alphabétisation est passé de 19,0% en 1998 à 30,9% en
2009 soit un gain de 11,9 points sur la période. Les mêmes tendances se dessinent pour les 2 sexes.
Le taux d’alphabétisation des hommes a augmenté de 13,1 points entre 1998 et 2009 et de 10,5 points
chez les femmes. Il a davantage progressé chez ces derniers que chez les femmes traduisant les
efforts qui doivent être déployés en faveur de l’alphabétisation des femmes.
45
39,8
40
35 30,9
30 26,7
25 22,4
19,0
20
15 11,9
10
5
0
Masculin Féminin Ensemble
1998 2009
Comme pour la scolarisation et l’instruction, les femmes sont défavorisées en matière d’alphabétisation
par rapport aux hommes. Comparativement aux hommes (39,8%), une proportion assez faible d’entre
elles (22,4%) sait lire et écrire, situation imputable en partie à leur faible taux de scolarisation. Cette
faiblesse du taux d’alphabétisation des femmes s’observe également à l’intérieur des régions.
(Graphique 5.4).
Graphique 5.4 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par région et par sexe (en %)
Tableau 5.1 : Répartition des personnes alphabétisées par groupe d’âges selon le sexe (en %)
Groupes d’âges Masculin Féminin Ensemble
12 ans et plus 41,9 25,2 33,5
15ans et plus 39,8 22,4 30,9
15-24 ans 16,6 11,0 13,7
Source : RGPH-INSTAT 2009
Graphique 5.5 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par groupes d’âges quinquennaux (en %)
Source : RGPH-2009/INSTAT
L’agriculture est la branche d’activité dans laquelle on enregistre le plus faible taux d’alphabétisation
avec seulement 15,6% d’agriculteurs sachant lire et écrire. Les politiques d’alphabétisations longtemps
mises en œuvre en leur faveur, notamment par la CMDT dans ses zones d’intervention n’ont donc pas
suffi à combler l’écart entre les agriculteurs et les autres métiers.
Source : RGPH-2009/INSTAT
Les langues d’alphabétisation des personnes de 15 ans et plus sont multiples. La plupart des
personnes alphabétisées, le sont en français (22,1%) contre une minorité en langue nationale (1,7%).
Tableau 5.2 : Proportion des 15 ans et plus sachant lire dans une langue (en %)
Langues d’alphabétisation Masculin Féminin Ensemble
Sait lire et écrire le français seul 25,7 15,8 20,6
Sait lire et écrire uniquement une langue nationale 2,4 1,0 1,7
Sait lire et écrire uniquement une autre langue 4,9 1,6 3,2
Source : RGPH-2009/INSTAT
Le niveau actuel de l’alphabétisation provient principalement des personnes ayant reçu une éducation
formelle, en français, plus que des structures d’alphabétisation en langues nationales créées à cet effet
(tableau 5.2). Ceci est vrai aussi bien pour les femmes que pour les deux sexes réunis. Mais, en
considérant le seul cas des hommes, l’alphabétisation en langue nationale prend le dessus sur l’école.
Au terme de notre analyse, il ressort qu’en matière d’éducation, d’instruction et d’alphabétisation le Mali
a fait des progrès réels dans tous les ordres d’enseignement.
D’abord, le préscolaire qui était un niveau d’enseignement presque inexistant il ya 20 ans, est
aujourd’hui en plein développement avec un taux de préscolarisation national de 1,8%.Toutefois, le
milieu urbain supplante de loin le rural en matière de préscolarisation des enfants.
En ce qui concerne le premier cycle, pendant ces deux décennies écoulées, le taux net de scolarisation
s’est amélioré. En effet, le TNS au premier cycle au Mali a atteint les 47,5% en 2009 et selon le sexe, il
est de 49,8% et 45,2% respectivement chez les garçons et filles. Le TNS au premier cycle était de
29,3% en 1998.
De 1998 à 2009, le taux net de scolarisation (TNS) au second cycle fondamental est passé de 4,8% à
19,5% et celui du secondaire de 1,8% à 10,0%. Toutefois, comme pour le préscolaire, l’écart entre
l’urbain et le rural est très prononcé au secondaire ; 24,0% et 4,3% de TNS respectivement.
Même si des progrès ont été réalisés sur la décennie précédente, force est de reconnaître que des
efforts restent à faire pour améliorer les niveaux de scolarisation, d’instruction et d’alphabétisation de la
population malienne.
Un autre baromètre de la qualité de la population est son niveau d’instruction. Il découle des données
que la majorité de la population malienne (âgée de 6 ans ou plus) n’a reçu aucune instruction soit
65,0% d’entre eux, 14,4% le niveau du fondamental premier cycle, 9% le second cycle. Seulement
8,0% d’entre eux ont atteint les niveaux secondaire et supérieur. Cependant la proportion des
personnes instruites est passée de 29,9% en 1998 à 35,5% en 2009 soit une amélioration d’environ 6
points sur la période.
Par rapport à l’alphabétisation, il faut noter que moins d’un tiers de la population de 15 ans et plus
(30,9%) sait lire et écrire dans une langue quelconque. Une analyse par genre indique que 39,8% des
hommes savent lire et écrire contre seulement 22,4% des femmes. Entre le milieu urbain et rural, le
fossé est très large ; le taux d’alphabétisation des 15 ans et plus est de 59,0% en urbain contre 21,6%
en milieu rural. Le taux d’alphabétisation a évolué entre 1998 et 2009 de 19,0% à 30,9%.
Les résultats des analyses spatiales montrent les taux de scolarisation, d’instruction et d’alphabétisation
les plus élevés dans le District de Bamako, les régions de Koulikoro et de Sikasso, de faibles taux dans
les régions de Mopti et du Nord.
Il ressort également que les caractéristiques du chef de ménage sont d’une importance capitale dans la
prise de décision de scolarisation des enfants et cela à tous les niveaux d’enseignement. Ainsi, une
véritable politique de communication pour le changement de comportement (CCC) doit être menée à
l’endroit des chefs de ménage de faible niveau d’instruction afin qu’ils scolarisent d’avantage les enfants
et surtout les maintiennent à l’école.
Cette avancée pourrait s’avérer bénéfique dans la perspective de l’amélioration des conditions de vie
(santé, environnement, insertion socioprofessionnelle, etc.) de la population. Toutefois, il persiste
quelques contraintes socioculturelles, démographiques et économiques pour que les politique de
promotion de la scolarisation des enfants puissent connaitre davantage de succès.
Les initiatives futures doivent être bâties autour des objectifs suivants :
améliorer le faible taux de scolarisation dans les régions de Mopti et du Nord ;
augmenter le taux de scolarisation des filles et surtout assurer leur maintien à l’école quand elles
sont scolarisées ;
réduire l’écart entre l’urbain et le rural en matière d’offre scolaire ;
améliorer le niveau de vie de la population malienne et partant leur capacité de prise en charge des
dépenses scolaires.
Annexe 1
CITE 3C 21667 48647 1393 912 0 0 0 0 783 2376 1940 973 850
CITE 5 22128 25956 18374 48533 4046 3438 2092 2135 3293 4191 7308 24834 11977
CITE 6 270 765 498 1615 3036 992 1547 326 200 86 137 896 946
= ∗ 100
.
où
∶Taux brut de scolarisation dans un niveau d’enseignement h pour l’année scolaire t ;
: Inscriptions dans le niveau d’enseignement h pour l’année scolaire t
: Population du groupe d’âge a correspondant officiellement au niveau d’enseignement h pour
.
l’année scolaire t.
Exemple: si l’âge d’entrée dans l’enseignement primaire est de 7 ans et que cet enseignement dure 6
ans, a est donc (7-12) ans
3) Taux net de scolarisation(TNS)
Définition : Effectif des inscrits du groupe ayant l’âge officiel de fréquenter un niveau d’éducation
exprimé en pourcentage de la population correspondante.
Objet : Fournir une mesure plus précise de l’étendue de la participation à un niveau donné
d’éducation des enfants appartenant au groupe officiellement en âge de fréquenter ce niveau.
Méthode de calcul : Diviser le nombre des élèves (ou étudiants) inscrits dans un niveau donné
d’enseignement qui font partie du groupe ayant officiellement l’âge de fréquenter ce niveau par la
population du même groupe d’âge et multiplier le résultat par 100.
Formule :
.
= ∗ 100
.
Définition : Pourcentage de la population d’un âge spécifique scolarisée, quelque soit le niveau
d’éducation.
Objet : Montrer l’étendue de scolarisation d’une cohorte d’âge donnée.
Méthode de calcul : Diviser les effectifs des élèves (étudiants) d’un âge spécifique, tous niveaux
d’enseignement confondus, par l’effectif total de la population du même âge, puis multiplier le
résultat par 100.
Formule :
où
TSA : Taux de scolarisation de la population ayant l’âge a durant l’année scolaire t ;
= × 100
où
: Indice de parité entre les sexes de l’indicateur considéré i durant l’année de référence t
: Valeur de l’indicateur considéré i chez les individus de sexe féminin durant de référence t
: Valeur de l’indicateur considéré i chez les individus de sexe masculin durant l’année de référence t
7) Taux d’alphabétisme des jeunes
Définition : Nombre des personnes âgées de 15 à 24 ans qui peuvent à la fois lire et écrire dans
une langue quelconque
Méthode de calcul : Diviser le nombre des personnes âgées de 15 à 24 ans sachant lire et écrire
par la population du même groupe d’âge et multiplier par 100.
Formule :
Tableau A3.6 : Taux de scolarisation du second cycle par région selon le sexe
Régions Masculin Féminin Ensemble
Kayes 46,90 24,41 15,61
Koulikoro 58,36 41,93 23,22
Sikasso 48,26 35,03 17,57
Ségou 46,68 35,04 18,00
Mopti 28,17 22,80 11,58
Tombouctou 25,12 19,73 9,82
Gao 33,66 24,44 11,22
Kidal 24,41 15,34 7,92
Bamako 100,76 66,51 36,77
Ensemble 22,08 16,79 19,46
Source : RGPH-INSTAT 2009
Tableau A3.27 : Taux de scolarisation des enfants handicapés selon le sexe et le milieu de résidence
Types de handicap Urbain Rural
Ensemble
Masculin Féminin Masculin Féminin
Handicap physique 58,4 49,3 27,6 20,9 32,7
Handicap auditif 46,1 34,9 18,5 14,2 20,5
Handicap visuel 40,9 33,8 14,5 10,9 17,3
Handicap mental 44,2 30,8 18,5 11,9 19,6
Polyhandicapé 41,2 28,8 12,8 8,7 15,3
Ensemble 51,6 41,9 20,8 15,6 24 ,7
Source : RGPH-INSTAT 2009
Tableau A3.29 : Scolarisation des enfants handicapés par niveau d’instruction du chef de ménage
Niveau d'instruction CM Handicapés scolarisés
Effectif Pourcentage
Sans instruction 20193 16,7
Primaire 10141 59,2
Second cycle 8434 70,4
Secondaire 5462 73,7
Supérieur 7678 78,4
Source : RGPH-INSTAT 2009
Tableau A3.30 : Scolarisation des enfants selon que le père vit ou non
Régions Père vivant Père décédé
Masculin Féminin Masculin Féminin
Kayes 37,7 27,1 25,5 13,2
Koulikoro 43,9 33,9 29,7 18,0
Sikasso 33,9 29,5 25,3 14,2
Ségou 35,5 27,7 23,9 14,0
Mopti 21,6 19,0 13,9 8,6
Tombouctou 20,6 17,9 15,0 9,5
Gao 29,0 24,7 22,5 14,6
Kidal 18,9 13,9 19,7 10,8
Bamako 70,5 60,7 61,9 47,4
Ensemble 39,4 31,4 28,6 17,6
Source : RGPH-INSTAT 2009
Tableau A3.32 : Scolarisation des enfants selon que les parents vivent ou non
Au moins un parent vivant Parents décédés
Régions
Masculin Féminin Masculin Féminin
Kayes 36,7 25,4 18,0 8,0
Koulikoro 42,9 32,3 20,9 11,0
Sikasso 38,2 28,0 17,8 8,4
Ségou 34,8 26,5 17,2 8,5
Mopti 21,2 18,1 10,3 5,4
Tombouctou 20,5 17,2 11,3 6,2
Gao 29,2 24,2 15,9 8,8
Kidal 20,5 14,4 11,5 5,1
Bamako 70,0 59,7 52,2 34,5
Ensemble 38,9 30,3 20,5 10,7
Source : RGPH-INSTAT 2009
Tableau A3.33 : Pourcentage de population alphabétisée par région, sexe et zone de résidence
Régions Milieu de résidence
Ensemble
Urbain Rural
Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin Ensemble
Kayes 58,4 38,9 32,4 13,5 36,4 17,1 26,4
Koulikoro 80,8 66,8 40,8 23,5 43,4 26,1 34,7
Sikasso 65,0 47,4 33,6 16,8 39,2 21,7 30,3
Ségou 69,2 52,8 34,5 18,4 38,0 21,7 29,7
Mopti 60,3 42,0 24,1 12,2 28,0 15,2 21,4
Tombouctou 57,9 40,8 23,5 11,9 28,3 15,6 21,8
Gao 57,0 39,4 24,3 13,9 31,7 19,6 25,5
Kidal 39,3 23,9 33,9 24,4 36,0 24,2 30,5
Bamako 73,1 57,0 - - 73,1 57,0 65,3
Ensemble 69,1 52,3 32,6 16,8 41,9 25,2 33,5
Source : RGPH-INSTAT 2009