4 Recensement General de La Population Et de L'Habitat Du Mali (Rgph-2009)

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REPUBLIQUE DU MALI

Un Peuple - Un But – Une Foi

-----------------
MINISTERE DE L’ECONOMIE
DES FINANCES ET DU BUDGET
-----------------
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
-----------------
BUREAU CENTRAL
DU RECENSEMENT

4ème RECENSEMENT GENERAL DE LA POPULATION


ET DE L’HABITAT DU MALI (RGPH-2009)

ANALYSE DES RESULTATS DEFINITIFS


THEME :
SCOLARISATION, INSTRUCTION ET ALPHABETISATION AU MALI

Adama DIALLO, Statisticien, INSTAT


Oumar CISSE, Démographe, Chef de l’Unité statistique, CPS/Education

Bamako, Décembre 2012


AVANT-PROPOS
Institué par la loi numéro 98-020 du 9 mars 1998, le Recensement Général de la Population et de
l’Habitat du Mali de 2009 (RGPH 2009) est la quatrième opération du genre réalisée par le pays. En
effet, il a été réalisé avant 2009, trois recensements généraux de la population et de l’habitat (1976,
1987 et 1998). Ces opérations ont permis de disposer d’une gamme importante de données
démographiques, économiques et socioculturelles jusqu’au niveau géographique le plus fin. Les
opérations se sont améliorées au fil des années avec le développement de la recherche et l’avènement
des nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. Le quatrième Recensement
Général de la Population et de l’Habitat a été réalisé du 1er au 14 avril 2009 sur toute l’étendue du
territoire national.
Cette quatrième édition dénote tout l’intérêt que le Gouvernement accorde au suivi périodique de
l’évolution des indicateurs démographiques à l’échelon national et confirme son engagement à
organiser tous les dix ans ce type d’opération, conformément aux recommandations des Nations Unies.
L’intégration des données de population dans les politiques de développement s’est davantage
renforcée de nos jours avec l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre par le Gouvernement d’un
Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) depuis mai 2002. La réalisation d’un quatrième
recensement répond ainsi aux besoins plus croissants en matière d’informations chiffrées et
actualisées, pour le suivi et l’évaluation aux niveaux central et décentralisé, des progrès réalisés dans la
mise en œuvre du CSLP et dans l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
La réalisation du 4ème RGPH a été possible grâce à une participation active de plusieurs bailleurs de
fonds et à une grande mobilisation sur le plan national.
En participant au financement de ce quatrième recensement, le Fonds des Nations Unies pour la
Population (FNUAP), la Coopération canadienne, la Coopération suédoise et la Coopération
néerlandaise ont démontré une fois de plus leur disponibilité à accompagner le Mali à mieux connaître
sa population afin de mieux planifier son développement économique et social. Au nom du
Gouvernement du Mali, je voudrais leur témoigner toute notre reconnaissance et leur adresser nos
sincères remerciements. Les remerciements s’adressent également à toutes les structures et à tous les
experts qui ont apporté une assistance technique à l’opération, en particulier AFRISTAT et l’Institut de
Formation et de Recherche Démographiques (IFORD) du Cameroun.
Au niveau national, l’opération a été réalisée dans les délais grâce aux bonnes prestations du Comité
National du Recensement (CNR), du Bureau Central du Recensement (BCR) à travers la Direction
Générale de l’INSTAT. L’implication sans faille des Gouverneurs de région, des Préfets, des Maires,
des Chefs et Délégués de village, des Bureaux Régionaux et Locaux du Recensement (BRR) ainsi que
de l’ensemble du personnel de terrain a beaucoup contribué à la réussite de l’opération. Ces
responsables et agents n’ont ménagé aucun effort pour réaliser les activités préparatoires, assurer la
mobilisation de la population et mener l’opération à son terme.
Les informations recueillies ont porté sur la répartition géographique, les caractéristiques socio-
culturelles, démographiques et économiques de la population ainsi que les caractéristiques des
ménages et de l’habitat. Ces informations présentées sous forme de tableaux soigneusement établis
ont fait l’objet de publications en trois tomes dont :

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- Tome1 : Série Démographique ;
- Tome2 : Série Habitat ;
- Tome 3 : Série Economie.
Pour permettre une utilisation judicieuse de ces informations par les décideurs, les planificateurs et les
utilisateurs, des analyses thématiques seront menées par des équipes multidisciplinaires composées de
techniciens nationaux sous la conduite de l’INSTAT.
Les données issues du 4ème RGPH permettront de rédiger les 16 rapports thématiques ci-après :
1. Evaluation de la qualité des données
2. Etat et structure de la population
3. Etat matrimonial et nuptialité
4. Education : Instruction–Alphabétisation-Scolarisation
5. Caractéristiques économiques de la population
6. Natalité, Fécondité
7. Mortalité
8. Migration
9. Croissance urbaine
10. Ménages et habitation
11. Situation socioéconomique des enfants et des jeunes
12. Situation socioéconomique des femmes
13. Situation socioéconomique des personnes vivant avec un handicap
14. Situation socioéconomique des personnes âgées
15. Mesure et cartographie de la pauvreté
16. Projections et perspectives démographiques.
Le présent rapport s’inscrit dans le plan de publication ci-dessus évoqué.
Le BCR formule le vœu que cette publication puisse répondre aux besoins des utilisateurs et éclairer
les prises de décision en vue d’améliorer les plans de développement économique et social. Les
utilisateurs qui n’y trouvent pas l’ensemble des informations statistiques souhaitées peuvent s’adresser
à l’INSTAT.

Le Directeur Général de l’INSTAT


Seydou Moussa TRAORE.

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SIGLES ET ABREVIATIONS

CAF Centre d’Alphabétisation Fonctionnelle


CAFE Centre d’Apprentissage Féminin
CAP Centre d’Animation Pédagogique
CAP Certificat d’Aptitude Professionnelle
CED Centre d’Education pour le Développement
CFEPCEF Certificat de Fin d’Etudes du Premier Cycle de l’Enseignement Fondamental
CPS Cellule de Planification et de Statistique
CNECE Centre National des Examens et Concours de l’Education
CSLP Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté
DEF Diplôme d’Étude Fondamentale
DNPD Direction Nationale de la Planification du Développement
DNSI Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique
FAST Faculté des Sciences et Techniques
FCFA Franc de la Communauté Financière Africaine
FLASH Faculté des Langues, Arts et Sciences Humaines
FMI Fonds Monétaire International
FMPOS Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontostomatologie
FSJE Faculté des Sciences Juridiques et Economiques
INSTAT Institut National de la Statistique
PRODEC Plan Décennal de Développement de l’Education
PISE Programme d’Investissements Sectoriel de l’Education
PRODEC Programme Décennal de Développement de l'Éducation
RAVEC Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil
RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SDS Schéma Directeur de la Statistique
TBS Taux Brut de Scolarisation
TNS Taux Net de Scolarisation

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TABLE DES MATIERES

AVANT PROPOS................................................................................................................................................. i
SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................................................ iii
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................................... vi
RESUME ........................................................................................................................................................... x

INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 1

CHAPITRE I: CONTEXTE ET ASPECTS METHODOLOGIQUES................................................................................ 2


1.1. Contexte de l’étude ............................................................................................................................. 2
1.1.1. Contexte historique.......................................................................................................................... 2
1.1.2. Contexte socioculturel...................................................................................................................... 3
1.1.3. Contexte démo-économique ............................................................................................................ 3
1.1.4. Contexte politique............................................................................................................................ 6
1.1.5. Contexte programmatique ............................................................................................................... 7
1.1.6. Organisation du système éducatif..................................................................................................... 8
1.1.7. Structures et infrastructures éducatives ......................................................................................... 13
1.2. Aspects théoriques et méthodologiques............................................................................................ 13
1.2.1. Revue de la littérature.................................................................................................................... 13
1.2.2. Définition des concepts .................................................................................................................. 15
1.2.3. Calcul des indicateurs ..................................................................................................................... 15
1.2.4. Source de données ......................................................................................................................... 16
1.2.5. Evaluation de la qualité des données .............................................................................................. 16

CHAPITRE II : SCOLARISATION DE LA PETITE ENFANCE ................................................................................... 20


2.1. Taux de préscolarisation .................................................................................................................... 20
2.2. Préscolarisation, un phénomène essentiellement urbain .................................................................. 21
2.3. Préscolarisation et caractéristiques sociodémographiques des enfants............................................. 21
2.4. Préscolarisation et caractéristiques sociodémographiques du chef de ménage ................................ 22
2.4.1. Préscolarisation et sexe du chef de ménage.................................................................................... 22
2.4.2. Préscolarisation et niveau d’instruction du chef de ménage............................................................ 22
2.5. Préscolarisation et lien des enfants avec le chef de ménage.............................................................. 23
2.6. Préscolarisation et occupations des femmes du ménage ................................................................... 23

CHAPITRE III : NIVEAUX DE SCOLARISATION ET GENRE................................................................................... 24


3.1. Premier cycle fondamental ................................................................................................................ 24
3.1.1. Niveau de scolarisation au premier cycle fondamental ................................................................... 24
3.1.2. Scolarisation au premier cycle fondamental et caractéristiques du chef de ménage ........................ 27
3.1.3. Scolarisation au premier cycle fondamental et lien de parenté des enfants avec le CM ................... 28
3.1.4. Scolarisation au premier cycle fondamental et population scolarisable des ménages ...................... 28
3.1.5. Scolarisation au premier cycle fondamental et vulnérabilité des enfants......................................... 29
3.2. Second cycle fondamental ................................................................................................................. 32
3.2.1. Niveaux de scolarisation au second cycle fondamental ................................................................... 32
3.2.2. Scolarisation des élèves mère ou épouse au second cycle ............................................................... 34
3.2.3. Scolarisation au second cycle fondamental et caractéristiques du chef de ménage ......................... 36
3.3. Enseignement secondaire .................................................................................................................. 37
3.3.1. Le travail des élèves du secondaire ................................................................................................. 39
3.3.2. Scolarisation des élèves mariées au secondaire .............................................................................. 39
3.4. Enseignement supérieur .................................................................................................................... 40

CHAPITRE IV : POPULATION ET NIVEAU D’INSTRUCTION................................................................................ 42


4.1. Niveau d’instruction de la population de 6 ans et plus ...................................................................... 42
4.1.1. Répartition de la population selon le niveau d’instruction............................................................... 42
4.1.2. Evolution du niveau d’instruction entre 1998 et 2009 ..................................................................... 44

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4.2. Niveau d’instruction de quelques groupes de population ................................................................. 46
4.2.1. Niveau d’instruction de la population de 3 ans ou plus ................................................................... 46
4.2.2. Niveau d’instruction de la population de 12 ans ou plus ................................................................. 47
4.2.3. Niveau d’instruction de la population de 25 ans ou plus ................................................................. 48

CHAPITRE V: ALPHABETISATION ..................................................................................................................... 49


5.1. Taux d’alphabétisation ...................................................................................................................... 49
5.2. Evolution du niveau d’alphabétisation de 1998 à 2009 ...................................................................... 50
5.3. Profil d’alphabétisation ..................................................................................................................... 51
5.3.1. Alphabétisation et genre ................................................................................................................ 51
5.3.2. Alphabétisation et groupe d’âge cible............................................................................................. 52
5.3.3. Alphabétisation et branche d’activité ............................................................................................. 52
5.3.4. Alphabétisation et langues ............................................................................................................. 53

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS .......................................................................................................... 54

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................................... 56

ANNEXES ........................................................................................................................................................... i

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1.1 : Correspondance entre les concepts maliens et classiques ........................................................... 10


Tableau 1.2 : Taux de non réponses des variables utilisées .............................................................................. 16

Tableau 1.3 : Effectifs d’élèves/étudiants par classe/cycle selon le sexe........................................................... 17


Tableau 1.4 : Ecarts d’effectifs d’élèves/étudiants entre RGPH-2009 et les statistiques scolaires...................... 18

Tableau 2.1 : Proportions de préscolarisation selon l’âge................................................................................. 22


Tableau 3.1 : effectif des personnes diplômées du supérieur par type de diplôme ........................................... 41

Tableau 4.1 : Répartition de la population (de 6 ans et plus) par le niveau d’instruction selon le milieu (en %) 42
Tableau 4.2 : Répartition de la population (de 6 ans et plus) par le niveau d’instruction selon la région (en %) 43
Tableau 4. 3 : Evolution du niveau d’instruction de la population de 6 ans et plus entre 1998 et 2009 (en %) . 45

Tableau 4.4 : Proportion de la population (de 3 ans ou plus) par niveau d’études atteint selon la région, le
milieu de résidence et le sexe (en %) .............................................................................................................. 46
Tableau 4.5 : Proportion de la population (de 12 ans ou plus) par niveau d’études atteint selon la région, le
milieu de résidence et le sexe (en %) ............................................................................................................... 47

Tableau 4.6 : Proportion de la population (de 25 ans ou plus) par niveau d’études atteint selon la région, le
milieu de résidence et le sexe (en %) ............................................................................................................... 48
Tableau 5.1 : Répartition des personnes alphabétisées par groupe d’âge selon le sexe (en %).......................... 52
Tableau 5.2 : Proportion des 15 ans et plus sachant lire dans une langue (en %) .............................................. 53
Tableau A1 : Dernière classe validée et niveau d’instruction ............................................................................... i
Tableau A3.1 : Taux de préscolarisation par région selon le sexe et le milieu de résidence ............................... vi

Tableau A3.2 : Taux de scolarisation au primaire par région ............................................................................. vi


Tableau A3.3 : Taux de scolarisation au primaire par région selon le sexe ......................................................... vi

Tableau A3.4 : Taux de scolarisation au primaire par région selon le sexe .........................................................vii
Tableau A3.5 : Taux de scolarisation au second cycle par région .......................................................................vii

Tableau A3.6 : Taux de scolarisation du second cycle par région selon le sexe ..................................................vii
Tableau A3.7 : TNS et TBS au second cycle par région...................................................................................... viii
Tableau A3.8 : Taux de scolarisation au secondaire par région......................................................................... viii
Tableau A3.9 : Taux de scolarisation au secondaire par région......................................................................... viii
Tableau A3.10 : TNS et TBS au secondaire par région ....................................................................................... ix
Tableau A3.11 : Taux de scolarisation par région et par milieu de résidence ..................................................... ix

Tableau A3.12 : Taux de scolarisation par région selon le Sexe ......................................................................... ix


Tableau A3.13 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Kayes ....................................................................... x
Tableau A3.14 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Koulikoro ................................................................. x
Tableau A3.15 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Sikasso.................................................................... xi
Tableau A3.16 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Ségou ..................................................................... xi

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Tableau A3.17 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Mopti ..................................................................... xii
Tableau A3.18 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Tombouctou ........................................................... xii
Tableau A3.19 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Gao ....................................................................... xiii
Tableau A3.20 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Kidal ...................................................................... xiii
Tableau A3.21 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Bamako ................................................................. xiv
Tableau A3.22 : Taux de scolarisation par Nationalité selon le sexe ................................................................. xiv
Tableau A3.23 : Taux de scolarisation par groupe d’âge de la population étrangère ......................................... xiv

Tableau A3.24 : Proportion d’enfants scolarisés selon le niveau d’instruction du CM ........................................ xv


Tableau A3.25 : Proportion d’enfants scolarisés selon le sexe du CM ................................................................ xv

Tableau A3.26 : Proportion d’enfants scolarisés selon le lien avec le CM........................................................... xv


Tableau A3.27 : Taux de scolarisation des enfants handicapés selon le sexe et le milieu de résidence ............... xv

Tableau A3.28 : Taux de scolarisation des enfants handicapés par région et le milieu de résidence.................. xvi
Tableau A3.29 : Scolarisation des enfants handicapés par niveau d’instruction du chef de ménage.................. xvi
Tableau A3.30 : Scolarisation des enfants selon que le père vit ou non ............................................................ xvi
Tableau A3.31 : Scolarisation des enfants selon que la mère vit ou non .......................................................... xvii

Tableau A3.32 : Scolarisation des enfants selon que les parents vivent ou non ............................................... xvii
Tableau A3.33 : Pourcentage de population alphabétisée par région, sexe et zone de résidence .................... xvii
Tableau A3.34 : Pourcentage de population alphabétisée par nationalité et par sexe .................................... xviii
Tableau A3.35 : Proportions de personnes alphabétisées par occupation principale et le sexe ....................... xviii
Tableau A3.36 : Proportions de personnes alphabétisées selon le sexe.......................................................... xviii
Tableau A3.37 : Langues d’alphabétisation selon le sexe ............................................................................... xviii

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LISTE DES GRAPHIQUES ET DES FIGURES
Graphique 1.1 : Evolution de la pyramide éducative du Mali (2004/05 - 2007/08).............................................. 6
Graphique 1.2 : Evolution des effectifs par classe au premier cycle fondamental ............................................. 19
Graphique 2.1 : Taux net de préscolarisation par région (en %) ....................................................................... 20
Graphique 2.2 : Taux net de préscolarisation par région selon le milieu ........................................................... 21

Graphique 2.3 : Taux net de préscolarisation par région selon le sexe.............................................................. 22


Graphique 2.4 : Taux brut de préscolarisation selon le niveau d’instruction du chef de ménage....................... 23

Graphique 2.5 : Taux brut de préscolarisation selon le lien avec le chef de ménage ......................................... 23
Graphique 3.1 : Taux net de scolarisation au primaire par région..................................................................... 24

Figure 3.1 : Taux net de scolarisation au premier cycle fondamental................................................................ 25


Graphique 3.2 : Taux net de scolarisation au primaire par région selon le milieu de résidence ......................... 25
Graphique 3.3 : Taux net de scolarisation par région et par sexe ..................................................................... 26
Graphique 3.4 : Indice de parité genre au premier cycle .................................................................................. 26
Graphique 3.5 : Taux net de scolarisation au primaire selon le niveau d’instruction du chef de ménage........... 27
Graphique 3.6 : Taux net de scolarisation selon la tranche d’âges du chef de ménage ..................................... 28
Graphique 3.7 : Taux de scolarisation au primaire selon le lien avec chef de ménage ....................................... 28
Graphique 3.8 : Proportion d’enfants scolarisés selon la taille du ménage en personnes scolarisables ............. 29
Graphique 3.9 : Proportion d’enfants scolarisés selon la branche d’activité du chef de ménage ....................... 29
Graphique 3.10 : Proportion d’enfants handicapés scolarisés selon le type de handicap .................................. 30

Graphique3.11 : taux net de scolarisation des enfants orphelin d’au moins un parent ..................................... 31
Graphique 3.12 : taux net de scolarisation des enfants orphelin d’au moins un parent selon le sexe ................ 31

Graphique 3.13: Proportion d’élèves du primaire faisant un travail autre que les études ................................. 32
Graphique 3.14a : Evolution du taux net de scolarisation au second cycle du fondamental ....................... 33

Graphique 3.14b : Taux net de scolarisation au second cycle fondamental selon le milieu de résidence ... 33
Graphique 3.15 : Taux net de scolarisation au second cycle fondamental selon le sexe .................................... 34
Graphique 3.16 : Ratio fille/garçon au second cycle fondamental selon le TNS et la région .............................. 34
Graphique 3.17 : Proportion d’élève fille marié ............................................................................................... 35
Graphique 3.18 : Proportion d’élève mère au second cycle.............................................................................. 36
Graphique 3.19 : Taux net de scolarisation au second cycle selon le niveau d’instruction du chef de ménage. . 37

Graphique 3.20 : Taux net de scolarisation au secondaire................................................................................ 37


Graphique 3.21 : Taux net de scolarisation au secondaire selon le milieu de résidence .................................... 38
Graphique 3.22 : Taux net de scolarisation au secondaire selon le sexe ........................................................... 38
Graphique 3.23 : Ratio fille/garçon au secondaire selon le TNS et la région...................................................... 39
Graphique 3.24 : Proportion d’élève du secondaire menant une activité autre que les études ......................... 39
Graphique 3 25: Proportion des filles du secondaire mariées........................................................................... 40

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Graphique 3 26 : Proportion des filles du secondaire mère d’au moins un enfant. ........................................... 40
Graphique 3.27 : Pourcentage des 19 ans et plus ayant atteint l’enseignement supérieur par région ............... 41
Graphique 3.28 : Pourcentage des 19 ans et plus ayant atteint l’enseignement supérieur par sexe .................. 41
Graphique 4.1 : Proportion de la population (6 ans et plus) par niveau d’études atteint selon le sexe (en %) ... 43
Graphique 4.2 : Pyramide des niveaux d'enseignement du primaire au supérieur ............................................ 44
Graphique 5.1 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par région (en %).................................................... 49
Graphique 5.2 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par région et par milieu de résidence (en %) ........... 50

Graphique 5.3 : Evolution du niveau d’alphabétisation de la population de 15 ans et plus entre 1998 et 2009
(en %) ............................................................................................................................................................. 51

Graphique 5.4 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par région et par sexe (en %) .................................. 51
Graphique 5.5 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par groupes d’âges quinquennaux (en %) ............... 52

Graphique 5.6 : Répartition des personnes alphabétisées par occupation principale (en %) ............................. 53

RGPH-INSTAT 2009 Page ix


TABLEAU SYNOPTIQUE
PRESCOLARISATION
Ensemble 1,8%
Urbain 5,0%
Rural 1,0%

TAUX NET DE SCOLARISATION : NIVEAU FONDAMENTAL 1er CYCLE


Ensemble 47,5%

Hommes 49,8%

Femmes 45,2%

Urbain 74,6%

Rural 40,5%

Ratio fille/garçon au fondamental 1er cycle 90,8%

TAUX NET DE SCOLARISATION : NIVEAU FONDAMENTAL 2nd CYCLE


Ensemble 19,5%

Hommes 22,1%

Femmes 16,8%

Urbain 34,5%

Rural 14,8%

Ratio fille/garçon au fondamental 2nd cycle 76,0%

TAUX NET DE SCOLARISATION : NIVEAU SECONDAIRE


Ensemble 10,0%

Hommes 12,5%
Femmes 7,5%
Urbain 24,0%

Rural 4,3%

Ratio fille/garçon au secondaire 42,6%

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PROPORTION DE LA POPULATION AGEE DE 19 ANS OU PLUS AVEC LE NIVEAU
SUPERIEUR
Ensemble 2,8%
Hommes 4,3%
Femmes 1,5%

INSTRUCTION : POPULATION AGEE DE 3 ANS OU PLUS


Sans niveau 68,8%
Fondamental 1er cycle 19,6%
Fondamental 2nd cycle 6,2%
Secondaire 3,5%
Supérieur 1,5%

INSTRUCTION : POPULATION AGEE DE 6 ANS OU PLUS


Sans niveau 65,0%
Fondamental 1er cycle 21,8%
Fondamental 2nd cycle 7,1%
Secondaire 4,4%
Supérieur 1,7%

INSTRUCTION : POPULATION AGEE DE 12 ANS OU PLUS


Sans niveau 68,8%

Fondamental 1er cycle 14,4%

Fondamental 2nd cycle 9,0%

Secondaire 5,8%

Supérieur 2,2%

INSTRUCTION : POPULATION AGEE DE 25 ANS OU PLUS

Sans niveau 79,0%

Fondamental 1er cycle 9,4%

Fondamental 2nd cycle 4,8%

Secondaire 4,3%

Supérieur 2,5%

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ALPHABETISATION
Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus
Ensemble 30,9%

Hommes 39,8%

Femmes 22,4%

Urbain 59,0%

Rural 21,6%

Taux d’alphabétisation des 12 ans et plus 33,5%

Taux d’alphabétisation des 15 à 24 ans 13,7%

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RESUME
Cette étude thématique " Education, instruction et alphabétisation" est articulée autour de 3 grands
axes : la préscolarisation/scolarisation, l’instruction et l’alphabétisation de la population. Les principaux
résultats portent sur les niveaux d’atteinte des différents indicateurs, leur évolution, les efforts à fournir
pour leur amélioration ainsi que des pistes de recommandations dans ce sens.

La préscolarisation des enfants de 3-6 ans est loin d’être généralisée avec moins de 2% des enfants de
cette tranche d’âge inscrits pendant l’année scolaire 2008-2009. Aussi la préscolarisation se révèle-t-
elle être un phénomène plus urbain que rural avec des taux de 5% et 1% respectivement. Par contre, il
n’apparaît pas de différence significative entre les filles (1,8%) et les garçons (1,7%) en matière de
préscolarisation.

En ce qui concerne la scolarisation au premier cycle fondamental, il faut noter que des progrès ont été
réalisés par le pays depuis 1998. Le taux net de scolarisation (TNS) est passé de 29,3% en 1998 pour
atteindre 47,5% en 2009. En plus le fossé entre les filles et les garçons se réduit de plus en plus, le
ratio fille/garçon indiquant que pour 100 garçons scolarisés, 91 filles le sont aussi. Les caractéristiques
sociodémographiques du chef de ménage, son lien de parenté avec l’enfant et la taille du ménage sont
autant d’éléments qui influent sur la décision de scolariser ou non un enfant.

Au second cycle du fondamental et au secondaire les progrès sont encore plus importants. En effet, de
1998 à 2009, le taux net de scolarisation (TNS) au second cycle fondamental est passé de 4,8% à
19,5% et celui du secondaire de 1,8% à 10,0%.Toutefois, comme pour le préscolaire, l’écart entre
l’urbain et le rural est très prononcé au secondaire ; 24,0% et 4,3% de TNS respectivement. Même si
leur scolarisation au primaire a pris un envol encourageant, la pérennisation des filles à l’école jusqu’au
niveau secondaire demeure encore un défi pour les autorités nationales.

Le niveau d’instruction général de la population est très faible. Seulement 35,0% des individus âgés de
6 ans ou plus ont été à l’école et 14,4% n’ont que le niveau primaire. En dépit de cela, le niveau
d’instruction de la population malienne a augmenté car il était de 29,9% en 1998. Par ailleurs, les
analyses montrent d’une part que la proportion de personnes instruites est faible et diminue à mesure
que le niveau d’instruction considéré augmente. D’autre part cette proportion est encore plus faible pour
les femmes et l’écart avec les hommes se creuse quand le niveau d’instruction augmente. L’écart entre
le milieu urbain et rural demeure en défaveur du dernier.

Enfin, une proportion (30,9%) relativement faible de la population (âgée de 15 ans ou plus) sait lire et
écrire dans une langue quelconque. Ce chiffre cache néanmoins des disparités entre milieux de
résidence et entre les deux sexes en faveur respectivement du milieu urbain et du sexe masculin. En
effet, le taux d’alphabétisation des 12 ans et plus est de 39,8% pour les hommes contre 22,4% pour les
femmes. Celui des 15 ans et plus est de 59,0% en milieu urbain contre 21,6% en milieu rural.
Cependant le niveau d’alphabétisation de la population (âgée de 15 ans ou plus) a augmenté de 11,9
points entre 1998 et 2009 ; il était de 19,0% en 1998.

RGPH-INSTAT 2009 Page xiii


INTRODUCTION

L’Education est considérée comme l’un des leviers d’action privilégiés de toute politique de
développement1. Le Mali, Etat de l’Afrique de l’Ouest relativement stable, est une destination prisée
des populations des pays limitrophes, toute chose contribuant à la mise en place de politique éducative
couteuse et de grande envergure.

Cependant, le système éducatif malien souffre de certaines difficultés que sont entre autres,
l’insuffisance des infrastructures, des équipements préscolaires et scolaires, du personnel enseignant et
la faible mobilisation des communautés. Il en résulte une faible capacité d’accueil de l’ensemble du
système. A la faveur de sa présence parmi les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD),
l’éducation dans toutes ses composantes bénéficie depuis 1992 de projets et programmes dont le plus
important au Mali reste le Programme Décennal de Développement de l’Education (PRODEC). Ce
programme avait pour objectifs, entre autres, l’augmentation du taux de scolarisation d’environ 70% à
l’horizon 2007, l’amélioration de la qualité de l’enseignement des apprentissages et l’amélioration de la
gestion décentralisée du secteur de l’éducation.

Par ailleurs, l’importance accordée à la question de l’éducation par l’Etat ainsi que les partenaires
techniques et financiers conduit très souvent à son évaluation périodique à travers des enquêtes
statistiques. Dans ce cadre, le 4ème Recensement Général de la population et de l’Habitat (RGPH-
2009) a collecté des données relatives à l’éducation avec l’objectif spécifique de contribuer à la
production de connaissances sur certains aspects du système éducatif pour mieux orienter les
politiques éducatives. Toutefois, la croissance rapide de la population, l’expression de nouveaux
besoins d’éducation, les pesanteurs culturelles sont autant de facteurs à intégrer pour relativiser les
indicateurs et pour apprécier les efforts fournis par l’Etat et ses partenaires au développement.

Le présent rapport analyse les données du 4ème RGPH d’avril 2009. Cette analyse sera menée sous
trois axes principaux que sont la scolarisation, l’instruction et l’alphabétisation. Le premier chapitre est
consacré au contexte, aux aspects méthodologiques et aux concepts relatifs au thème. La scolarisation
de la petite enfance qui, contrairement aux recensements passés a été capté cette fois-ci sera analysée
dans le chapitre 2, tout en abordant les aspects singuliers qui caractérisent ce secteur. Les trois
derniers chapitres abordent successivement la scolarisation et le genre, l’instruction et l’alphabétisation.
Des conclusions et recommandations sont finalement tirées de ces analyses précédentes.

1
Development economics before 1945.

RGPH-INSTAT 2009 Page 1


CHAPITRE I: CONTEXTE ET ASPECTS METHODOLOGIQUES

L’objectif de ce chapitre est d’analyser, dans sa première partie, le poids des facteurs culturels,
économiques et démographiques sur le système éducatif tout en s’intéressant aux questions d’offre
scolaire de la part de l’Etat en terme de ressources. Ensuite, dans sa seconde partie, il décrit les
aspects méthodologiques en définissant les indicateurs de mesure de l’état des lieux du système
éducatif malien.

1.1. Contexte de l’étude


Cette section met en relief le contexte historique et décrit la situation socioculturelle, politique, démo-
économique et programmatique pouvant influencer le développement du système éducatif.
1.1.1. Contexte historique
La politique éducative du Mali a évolué au gré de la vision des équipes dirigeantes et des attentes de la
population. De l’Université de Sankoré à Tombouctou aux XIVème et XVème siècles à l’école française
introduite à Kayes en 1886 en passant par les médersas, le système éducatif malien a mis l’accent sur
le qualitatif et souvent au détriment du quantitatif. A Sankoré, étaient formés des savants chargés de
diffuser la sagesse populaire et à l’école française des cadres en nombre et en qualité nécessaires aux
besoins immédiats de l’administration coloniale. Il faut signaler que si l’école française ne cherchait pas
à former une élite elle a cependant cherché à recruter (avec peu de succès) les enfants de la chefferie
traditionnelle. Etant un enseignement essentiellement religieux, ouvert par principe à tous les enfants,
les medersas ont connu une fréquentation plus massive.

L’école du temps colonial avait un premier objectif qui était de servir de porte d’entrée à la civilisation
occidentale, auquel s’ajoute la nécessité d’avoir des ‘‘interlocuteurs africains’’ dans l’administration
locale des colonies. Aux lendemains de l’indépendance, les nouveaux dirigeants maliens avaient
reconnu l’importance de la scolarisation et estimaient qu’il était anachronique de garder la structure et
les finalités de l’enseignement hérité du colonisateur. C’est ce qui explique la réforme de 1962 en
faveur d’une ‘‘éducation de masse et de qualité’’. Cette réforme a connu un grand succès au regard des
réponses apportées aux besoins de l’administration publique malienne qui en un temps record a comblé
le déficit en cadres. Mais, selon le RGPH de 1976 seuls 13 % des maliens de 6 ans et plus avaient été
enrôlés à l’école classique.

Après les années 1970, avec la multiplication des domaines d’intervention de l’Etat autres que
l’éducation, conjuguée avec la prise de conscience de la population sur l’importance de la scolarisation,
le système éducatif du Mali ne répondait plus aux attentes (crise scolaire de 1980, début du concours
de recrutement à la fonction publique en 1983, etc.). Cette situation de décadence sera amplifiée par
les restrictions budgétaires exigées par le FMI.

A un régime socialiste centralisateur avec gestion planifiée a succédé un régime militaire qui s’est
déclaré d’une politique libérale tout en gardant les structures administratives héritées du socialisme. A
partir de 1985, le Mali adopte un programme d’ajustement structurel avec les mesures de coupures

RGPH-INSTAT 2009 Page 2


drastiques dans le système d’administration et de gestion du pays. En 1992, l’option d’une démocratie
décentralisée faisait obligation à l’Etat de mettre en œuvre une politique de décentralisation des
administrations publiques chargées de l’éducation. Le redécoupage territorial, le transfert de l’exercice
de compétences jusque-là dévolues à l’Etat central et aux collectivités territoriales, le désengagement
progressif et partiel de l’état ont joué un rôle dans le développement institutionnel du système éducatif.
Ainsi, les Inspections de l’enseignement fondamental (IEF) sont remplacées par les Centres d’animation
pédagogique (CAP) plus proches des administrés et les Directions régionales de l’éducation (DRE) par
les Académies d’enseignement (AE) avec des missions et attributions étendues.

1.1.2. Contexte socioculturel


La sous scolarisation des filles s’explique par des facteurs allant du statut traditionnel de la femme à la
perception qu’elle se fait d’elle-même en passant par plusieurs autres considérations socioculturelles.
En dehors des coûts directs liés à l’écolage, les coûts d’opportunité de l’inscription de la jeune fille à
l’école constituent des contraintes à la scolarisation des filles. La dot constituant une source de revenu
importante, la famille préfère inscrire un garçon plutôt qu’une fille à l’école. En plus le garçon est
supposé perpétuer le patronyme de la famille contrairement à la fille qui est appelée à se marier et à
quitter la famille paternelle. Dans ces conditions investir dans la scolarisation d’une fille est perçue
comme un gaspillage au contraire du garçon.

Certaines études ont montré que la maman de la fille constitue le premier blocage à la scolarisation de
la fille surtout si cette dernière est analphabète. Il existe un lien positif entre le niveau d’instruction des
parents et l’inscription, le maintien à l’école et les résultats scolaires des enfants (DNP, 2006). Aux yeux
de la mère, la fille est d’un apport inestimable dans les tâches ménagères (garde des enfants, corvée
d’eau, etc.), apport auquel elle a du mal à renoncer en laissant sa fille aller à l’école.

La population malienne, en grande majorité musulmane, a longtemps vu en l’école un vecteur de


diffusion du christianisme à cause des nombreuses écoles créées par les missions chrétiennes. Cette
perception est plus accentuée chez les analphabètes.
L’école, dans certaines contrées (au nord du Mali) ne constitue pas une aspiration pour les populations
et ce manque d’engouement est renforcé par les implications financières qu’elle engendre pour ces
populations souvent très pauvres.

1.1.3. Contexte démo-économique


Entre 1995 et 2008, le taux moyen de croissance réelle du PIB a été de 6 % par an, faisant passer le
PIB (en valeur monétaire constante de 2008), de 1 889 milliards de francs CFA en 1995 à 3 921
milliards en 2008. Mais, l’évolution du PIB par habitant a connu une progression moins rapide que celle
du PIB du fait de la croissance démographique. Le PIB/habitant réel est passé de 196 413 francs CFA
en 1995 à 293 720 francs CFA en 2008, soit un taux moyen de croissance de 3% par an.
Les dépenses courantes d’éducation, en proportion des ressources internes de l’Etat, sont passées de
13 % en 1995 à 21 % en 2008. Comparées aux dépenses courantes hors dette de l’Etat, les dépenses
courantes d’éducation sont ainsi passées de 19 % en 1995 à 29 % en 2008 témoignant d’un important

RGPH-INSTAT 2009 Page 3


effort budgétaire national en faveur de l’éducation. Les dépenses éducatives ont connu une croissance
annuelle moyenne de 11% de 1995 à 2008, passant de 34,7 milliards de FCFA en 1995 à 127,7
milliards de FCFA en 2008.

La part des appuis extérieurs dans les dépenses éducatives est aussi en nette progression, 31 % en
2008 contre 19 % en 1998. Depuis 2004, ces appuis extérieurs représentent en moyenne le tiers des
dépenses totales du système éducatif.

Dans la répartition intra-sectorielle des ressources, la part des dépenses courantes allouées au 1er
cycle du fondamental, même si elle a augmenté, reste en deçà de la valeur observée dans les pays
ayant un taux d’achèvement dans le primaire comparable à celui du Mali. Les dépenses courantes de
ce cycle représentent, en 2008, près de 36,5% des dépenses courantes d’éducation et sont en
augmentation légère par rapport à 2004 (35 %). Avec un taux d’achèvement moyen du premier cycle
fondamental de 50% (contre 54% pour le Mali), les autres pays de l’UEMOA consacrent en moyenne
49,9% de leurs dépenses courantes d’éducation à l’enseignement primaire. En 2008, la part des
dépenses courantes allouée aux autres niveaux est de 16,7 % pour le 2nd cycle du fondamental, de
12,9 % pour l’enseignement secondaire général, de 9,9 % pour l’enseignement technique et
professionnel, de 17,6 % pour l’enseignement supérieur, de 1% pour le préscolaire, de 1% pour le non
formel et l’alphabétisation et de 4,4 % pour l’enseignement secondaire normal.

Au niveau des ménages, la dépense totale pour l’éducation s’élève à 26,7 milliards FCFA en 2008 et
correspond à 16 % de la dépense nationale d’éducation du pays (contre 10 % en 2004). La part des
dépenses des familles dans la dépense totale d’éducation est d’autant plus élevée que le niveau
scolaire est bas. En effet, les familles contribuent en 2008 en moyenne pour 19 % de la dépense totale
dans le 1er cycle fondamental, pour 14 % dans le second cycle fondamental, 13% dans l’enseignement
secondaire (général et technique) et pour seulement 10 % au supérieur. En contribuant moins au
supérieur, les ménages maliens pauvres, à cause de la présence très majoritaire des individus de milieu
favorisé parmi les étudiants du supérieur, sont défavorisés parce que là où ils payent moins leurs
enfants sont peu présents.

De toutes les dimensions discriminantes analysées, la pauvreté reste la première entrave à la


scolarisation. Le parcours scolaire que peut espérer avoir un enfant est donc lié à ses caractéristiques
et à celles du milieu dans lequel il vit. Ainsi, les inégalités d’accès à l’école liées aux différences de
niveau de vie des familles apparaissent dès la première année de l’enseignement fondamental. Les
enfants des ménages appartenant au quintile le plus riche ont 2 fois plus de chances d’aller à l’école
que ceux vivant dans les ménages les plus pauvres. Ces inégalités augmentent fortement avec le
niveau d’études pour atteindre des proportions très élevées dans les niveaux supérieurs du système
éducatif. Ainsi, les enfants vivant dans les ménages les plus riches ont 20 fois plus de chances
d’achever le second cycle du fondamental que ceux appartenant aux 20% de ménages les plus pauvres
et ces derniers sont presque absents de l’enseignement supérieur.

RGPH-INSTAT 2009 Page 4


Avec une population majoritairement jeune, l’éducation s’illustre pour le Mali comme un défi majeur à
relever. Sa population a plus que doublé en 23 ans, passant de 6 394 928 à 14 528 662 habitants, entre
1976 et 2009. En plus de cette forte croissance démographique, l’indice synthétique de fécondité (6,6)
est très soutenu ce qui impose de tenir compte de la population scolarisable à venir en plus de celle
actuelle dans les programmes et stratégies éducatifs de l’Etat. En d’autres termes, l’Etat doit
permanemment augmenter les capacités d’accueil et faire face aux dépenses supplémentaires
qu’engendre l’apparition de nouveaux besoins de formation. « La population scolarisable (7-15 ans)2,
est estimée à 3,3 millions en 2008 et elle devrait atteindre 4,7 millions en 2020 soit un bond de 43 % en
douze ans3. La capacité d’accueil dans les écoles du fondamental devrait être multipliée par 2 entre
2008 et 2020 pour atteindre la scolarisation primaire universelle avec un pourcentage de redoublants de
5% dans le système ».

Malgré l’évolution positive de la couverture scolaire, en 2008 seuls 54 % des enfants achevaient
l’enseignement fondamental 1, la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne étant de 61 %
(Graphique 1.1). Cette faiblesse de l’achèvement provient du fait que dans le contexte malien, 21 % des
enfants d’âge scolaire n’ont jamais mis les pieds à l’école et que les abandons précoces sont très
importants dans le système (23 % au fondamental 1). Par ailleurs, seuls 45 % des enfants accèdent en
7ème année et 34 % accèdent à la 10ème année (au secondaire). Le taux d’accès à l’enseignement
secondaire général est de 16 % et le taux d’accès en dernière année de l’enseignement secondaire
général est de 8 %.

Les abandons et les cas de non-fréquentation scolaire sont liés à la fois à l’offre et à la demande
scolaire. 33 % des enfants de 7 - 12 ans habitent à plus de 30 minutes de la première école
fondamentale Une étude4 menée par la Direction nationale de la statistique et de l’Informatique (DNSI)
montre que les enfants vivant dans des foyers situés à plus de 45 minutes de l’école la plus proche ont
plus de deux fois moins de chances d’être scolarisés que ceux dont le foyer est à moins de trente
minutes. Par ailleurs, les écoles maliennes ne sont pas toutes à cycle complet et certaines sont dans
l’incapacité d’assurer la continuité éducative tout au long du cycle aux élèves qu’elles scolarisent.
Seulement 5 % et 4 % des élèves inscrits en 2006/07 respectivement dans le premier et le second
cycle du fondamental l’étaient dans un établissement qui n’offrait pas le niveau d’études de l’année
suivante, les obligeant à changer d’école pour poursuivre leurs études.

2
Tranche d’âges théorique des deux cycles du fondamental.
3
Elle représentera à cette date 25 % de la population totale, soit pratiquement la même proportion qu’actuellement.
4
DNSI, 2007 : Pauvreté et Education au Mali : les déterminants de la fréquentation scolaire

RGPH-INSTAT 2009 Page 5


Graphique 1.1 : Evolution de la pyramide éducative du Mali (2004/05 - 2007/08)

Mali : En noir (2007/2008) En rouge (2004/2005)

Supérieur : 406 ét./100 000 hab.

Supérieur : 286 ét./100 000 hab.


Ages Technique : 35% du secondaire total
théoriques Technique : 37% du secondaire total
Secondaire

18 8% 5%
général

17
TBS = 15%
16 TBS = 10% 17% 8%

74% 43%
Fondamental

15 34% 24%
2nd cycle

14
TBS = 47%
13
TBS = 38% 45% 33%

83% 82%

12 54% 43%
11
Fondamental
1er cycle

10
TBS = 80%
9
TBS = 72%
8
7 79% 68%

Source : Mali, Ministère de l’éducation nationale, RESEN 2009.

1.1.4. Contexte politique


En vue d’adapter le contenu de l’école à ses objectifs et à sa finalité, le système éducatif malien a
connu, depuis l’accession à l’indépendance en 1960, un certain nombre de réformes ou tentatives de
réformes et d’innovations. Parmi celles-ci, on peut citer les plus importantes :
 la réforme de 1962 ;
 l’introduction en 1979 des langues nationales comme medium d’enseignement ;
 le Programme décennal de développement de l’éducation (PRODEC) de 1998.

La réforme de 1962 avait pour ambition d’atteindre dans les meilleurs délais et à coûts réduits la
scolarisation primaire universelle (SPU). En 1992, trente ans après, les chances de réussite d’un
‘‘enseignement de masse et de qualité’’ se sont avérées bien minces. D’un taux brut de scolarisation
(TBS) de 7% on est passé à 32,8% et le système présente encore de grandes insuffisances dans la
politique, les stratégies et les ressources. Le système éducatif reste encore caractérisé par, (i) des
faibles taux d’inscription et de scolarisation avec des disparités entre régions, entre milieu urbain et
milieu rural et entre sexes, (ii) un bas rendement interne et externe, (iii) une articulation des cycles et
une cohérence interne plutôt déséquilibrées, (iv) des coûts encore trop élevés dont les sources sont soit
mal identifiées soit au bord de l’essoufflement, (v) des contraintes institutionnelles bloquant le
développement du système.

L’introduction en 1979 des langues nationales comme medium d’enseignement avait pour objectif de
procéder à l’expérimentation de la ‘‘pédagogie convergente’’, c’est-à-dire l’utilisation concomitante des
langues nationales et du français au premier cycle de l’Enseignement fondamental. A l’issue de cette
première expérimentation de 1979 à 1986, deux constats importants ont été faits à savoir : (i) une plus

RGPH-INSTAT 2009 Page 6


grande performance des élèves des classes en langues nationales comparativement à ceux des écoles
classiques et (ii) une difficulté méthodologique liée au transfert en français des compétences acquises
en langues nationales. La deuxième expérimentation a eu lieu d’octobre 1986 à juin 1993. Mais, au
même moment, l’application de mesures drastiques de restrictions budgétaires exigées par le Fonds
monétaire international (FMI) dans le cadre du programme d’ajustement structurel (PAS), a conduit à la
fermeture des écoles de formation des maîtres (IPEG et ENSEC). Les solutions de sortie de crise se
sont matérialisées par l’organisation des états généraux en1989, le débat national et la table ronde sur
l’éducation en 1991, etc.

Le Mali en optant pour une école démocratique dans un contexte décentralisé fait un choix très clair
d’accorder aux langues nationales une place prépondérante pour réaliser un changement profond et
pour refonder son système d’éducation. Des évaluations internes et externes ont confirmé la pertinence
de la démarche de la pédagogie convergente. Ce qui a conduit le Département de l’Education de Base
à procéder à l’extension progressive de la pédagogie convergente à partir d’octobre 1994. En
choisissant l’enseignement des langues maternelles concomitamment avec le français, le Département
de l’éducation de base s’oriente résolument vers un multilinguisme fonctionnel scolaire. En 1997, six (6)
langues nationales (Bamanankan, Fulfulde, Songhoi, Tamasheq, Dogon et Soninké) étaient
concernées. C’est dans cette foulée qu’un nouveau programme appelé ‘‘la Nouvelle Ecole
Fondamentale’’ (NEF) a connu une ébauche en 1996. Dans son axe référentiel, il est mis l’accent sur la
correction des pertes financières liées au redoublement d’où l’option de la promotion contrôlée voire
automatique.

L’utilisation des langues nationales dans l’enseignement formel était, pour la 3è République,
l’expression de la volonté d’affirmation de l’identité culturelle et nationale. Ce qui a conduit à la ‘‘réforme
curriculaire’’ soutenue par une vigoureuse politique du livre et du matériel didactique et de formation
des maîtres. La fermeture des écoles normales a créé un déficit criard de maîtres du fondamental sur le
marché de l’emploi. Ainsi, à défaut d’avoir un maître formé dans les écoles appropriées, il fallut prendre
dans le marché d’autres diplômés et les former de façon à tenir les classes. Avec l’appui des PTF, il est
plus facile de construire des salles de classe et de les équiper que de former des maîtres compétents
dans un temps record d’où la « Stratégie alternative de recrutement du personnel enseignant »
(SARPE).

1.1.5. Contexte programmatique


Pour la deuxième fois depuis son indépendance, en 1998, le Mali s’est engagé dans la refondation de
son système éducatif. Avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers (PTF), le Gouvernement
du Mali a élaboré et validé un Programme de développement décennal de l’éducation (PRODEC)
adopté le 13 mai 1998 pour la période 1998 – 2008 avec l’objectif ‘‘un village, une école et/ou un CED’’.
Le Programme d’investissement dans le secteur de l’éducation (PISE) constitue le plan
d’opérationnalisation (2001-2010) du PRODEC avec un retard de démarrage de près de deux ans. Il
comprend trois phases : une première phase de quatre ans allant de 2001 à 2004, prorogée d’un an en
incluant 2005 et caractérisée par l’émergence d’une nouvelle culture organisationnelle et la mise en
route de la décentralisation de l’éducation. Une deuxième phase de trois ans allant de 2006 à 2008,
prorogée d’un an en incluant 2009, a permis le renforcement des acquis de la 1ère phase. Enfin une
RGPH-INSTAT 2009 Page 7
troisième phase prévue pour trois ans de 2010 à 2012 et dont la mise en œuvre se fera finalement de
2011 à 2013 et verra l’accélération de la mise en œuvre de la décentralisation. Le 4ème RGPH nous
permettra donc d’évaluer les deux premières phases du PRODEC.

Pour atteindre ses objectifs, le PRODEC doit corriger le déséquilibre profond entre offre et demande
sociales d’éducation, la faiblesse des rendements interne et externe de l’enseignement fondamental, la
multiplicité des expériences éducatives sans grande cohérence entre elles et surtout la faible
implication des communautés dans la vie de l’école. Celle-ci est perçue par les populations comme une
institution de l’Etat et au service de l’Etat. De ce fait, elles ne participent pas à sa gestion. Aujourd’hui,
chaque institution scolaire a un comité de gestion scolaire (CGS) du moins dans la majorité des
établissements publics.

Le Programme Décennal prévoit aussi de corriger la politique qui consiste à recevoir la quasi-totalité
des admis au DEF au niveau du secondaire. En effet, si le taux de scolarisation progresse pour
atteindre au moins 95% au fondamental et que cet ordre d’enseignement de par ses finalités et son
contenu permet aux sortants de s’insérer dans la vie active, alors l’hypothèse est que ‘‘le secondaire
accueille à l’horizon 2008 seulement les 65% des admis au DEF’’ et environ 56% des nouveaux inscrits
au secondaire en l’an 2008 doivent être orientés dans l’enseignement professionnel. Ces flux, s’ils sont
effectivement maîtrisés, pourraient permettre un développement plus adéquat de l’enseignement
secondaire et à terme de l’enseignement supérieur.

1.1.6. Organisation du système éducatif


Pour atteindre les objectifs d’éducation pour tous, on passe nécessairement par la mise en place d’un
système éducatif qui garantit l’équité dans l’accès à l’école. La loi fondamentale de 1992 du Mali stipule
en son article 18 que “Tout citoyen a droit à l’instruction. L’enseignement public est obligatoire, gratuit et
laïc”.

C’est dans le premier chapitre du troisième titre de la Loi N°99-046 du 28 décembre 1999 portant ‘‘Loi
d’orientation sur l’éducation’’ que l’organisation du système éducatif malien est présentée. On y trouve
quatre ordres d’enseignement (l’éducation préscolaire, l’enseignement fondamental, l'enseignement
secondaire et l’enseignement supérieur) qui comprennent quatre types d’enseignement (l’éducation non
formelle, l’éducation spéciale, l’enseignement normal et la formation technique et professionnelle). Ce
n’est pas chaque ordre d’enseignement qui contient les quatre types d’enseignement. Les croisements
entre ordres et types d’enseignement sont assez variés. Ainsi de façon globale, on peut distinguer
l’éducation formelle, l’éducation non formelle et l’éducation informelle.

L’éducation formelle comprend l’éducation préscolaire, l’enseignement fondamental, l’enseignement


secondaire et l’enseignement supérieur.

RGPH-INSTAT 2009 Page 8


L’éducation non formelle a pour but de mettre en œuvre toute forme appropriée d’éducation de jeunes
âgés de neuf ans à quinze ans non scolarisés ou déscolarisés et d’adultes en vue d’assurer leur
promotion sociale, culturelle et économique. Elle est assurée par les Centres d’éducation pour le
développement (CED), les Centres d’alphabétisation fonctionnelle (CAF), les Centres d’éducation pour
l’intégration (CEI) et les Centres d’apprentissage féminins (CAFE). En plus de l’alphabétisation des
adultes, le système éducatif prévoit la formation initiale de 4 ans dans les CED pour les jeunes de 9-15
ans, suivie d’une formation professionnelle de 2 ans. Il prévoit également la mise en place d’un fonds
d’appui au non formel pour supporter le développement de ce sous secteur. La politique de l’ENF a été
adoptée en janvier 2007.

L’éducation informelle, en raison de l’influence considérable qu’elle exerce sur l’individu, fait référence
aux canaux traditionnels de scolarisation, notamment l’éducation acquise à travers la famille, les
communautés traditionnelles et religieuses (écoles coraniques), les organisations politiques, les
groupes sociaux, les medias et autres moyens de communication, les mouvements associatifs.
Les classes et niveaux d’enseignement au Mali ont une dénomination souvent différente de celle de
plusieurs pays de la sous-région. Un tableau de correspondance permet d’élucider ces ambiguïtés.

RGPH-INSTAT 2009 Page 9


Tableau 1.1 : Correspondance entre les concepts maliens et classiques
Ages et
CITE Concepts Diplômes de
Secteur Cycles Classes Termes maliens Classes Tranches Observations
Niveaux classiques fin d’études
d’âges
PRESCOLAIRE Centres de Crèche 0 Crèche 0 Moins de 3 ans NEANT Garderie d’enfants
Développement de la CITE 0 Maternelle Jardin d’enfants 3 – 6 ans NEANT
Petite Enfance (CDPE) Petite section PS 3 – 4 ans
Moyenne section MS 4 – 5 ans
Grande section GS 5 – 6 ans
PRIMAIRE Primaire CITE 1 Ecoles Premier cycle CFEPCEF Ce diplôme a été supprimé
7 – 12 ans
élémentaires fondamental en 2009 pour l’observation
Cours Préparatoire CP1 ère
1 année fond. 1A è 7 ans du bloc unique.
1
Cours Préparatoire CP2 2ème année fond. 2 èA 8 ans
2
Cours Elémentaire CE1 3 ème année fond. 3A è 9 ans
1
Cours Elémentaire CE2 4ème année fond. 4 èA 10 ans
2
Cours Moyen 1 CM1 5ème année fond. 5 èA 11 ans
Cours Moyen 2 CM2 6ème année fond. 6 èA 12 ans
SECONDAIRE 1er cycle du secondaire CITE 2 Collège Second cycle DEF
fondamental 13 – 15 ans
Sixième 6è
Cinquième 5è 7ème année fond. 7 èA 13 ans
Quatrième 4è 8ème année fond. 8 èA 14 ans
Troisième 3è 9ème année fond. 9 èA 15 ans
CITE 3A Enseignement Second. BAC
16 – 18 ans
Géné. et Tech.
Seconde 2de 10ème année 10èA 16 ans
2E CYCLE DU Première 1ère 11ème année 11èA 17 ans
SECONDAIRE Terminale Ter 12ème année 12èA 18 ans
CITE 3B Enseig. Second.Tech. BT
16 – 19 ans
Prof. Cycle BT (4 ans)
1A è 1ère année 1A è 16 ans
2 èA 2ème année 2 èA 17 ans
3 èA 3ème année 3 èA 18 ans
4 èA 4ème année 4 èA 19 ans
CITE 3C Enseig. Second.Tech. CAP
Prof. Cycle CAP ou 1er Cycle 16 – 17 ans
IFM (2 ans)
1 èA 1ère année 1 èA 16 ans
2 èA 2ème année 2 èA 17 ans
POST-SECONDAIRE CITE 4 Enseig.Tech. Prof. 2è Cycle BTS ou Les bacheliers s’inscrivent
IFM (2 ans) 18 – 19 ans
NON SUPERIEUR Diplôme des IFM en 3è année au départ56.
3 èA 3ème année 3 èA 18 ans
4 èA Année de stage Stage 19 ans
SUPERIEUR UNIVERSITES ET CITE 5A Premier cycle Cycle universitaire
19 – 22 ans
GRANDES ECOLES universitaire complet
DEUG 1 1 èA 19 ans DEUG 1
DEUG 2 2 èA 20 ans DEUG 2
Deuxième cycle Licence 3 èA 21 ans Licence
universitaire
Maîtrise 4A è 22 ans Maîtrise
CITE 5B Premier cycle 19 – 20 ans DUTS
universitaire 1ère année 1 èA 19 ans
2ème année 2 èA 20 ans
POST-UNIVERSITAIRE CITE 6 Troisième cycle DEA 23 – 24 ans DEA
universitaire 23 ans
24 ans

Source : Recherches personnelles des auteurs, 2012.

L’éducation formelle ou ‘‘moderne’’ étant l’unique référence, le Mali va s’efforcer comme tous les autres
pays nouvellement indépendants de former le maximum de ses enfants à travers ce système. Ainsi,
dans un système jugé comme le seul permettant d’accéder à l’instruction, la majorité des gens sont
considérés à tort comme analphabètes bien qu’ils sachent lire et écrire en arabe par le canal des écoles
coraniques.

6
Les titulaires du DEF s’inscrivent à l’Institut de Formation des Maîtres (IFM) pour un cycle de 3 ans, alors que les bacheliers s’inscrivent pour 1 an. La
quatrième année est réservée à un stage de responsabilité pour les deux types d’inscrits.

RGPH-INSTAT 2009 Page 10


Les objectifs du système éducatif malien sont « de former un citoyen patriote et bâtisseur d’une société
démocratique, un acteur du développement profondément ancré dans sa culture et ouvert à la
civilisation universelle, maîtrisant les savoir-faire populaires et apte à intégrer les connaissances et
compétences liées aux progrès scientifiques, techniques et à la technologie moderne ».

L’éducation préscolaire, d’une durée de trois ans, est destinée aux enfants de trois à six ans. Plusieurs
types de structures interviennent dans cet ordre d’enseignement qu’elles soient publiques (centres de
développement de la petite enfance CDPE), privées (jardins d’enfants privés) ou encore relevant du
non formel (clos d’enfants, ‘‘cases des tous petits’’). Le PRODEC prévoit de porter le taux brut de
préscolarisation de 1,53% en 1996 à 10% en l’an 2008. Mais on est encore très loin de cette cible.

L'enseignement fondamental (cf. Tableau 1.1) est un bloc unique de neuf (9) ans comportant deux
cycles : le premier cycle (ou fondamental 1) d’une durée de six (6) ans correspond au primaire
classique et se subdivise en trois niveaux d’une durée de deux ans chacun : deux classes d’initiation
(1ère et 2è années, c’est le Niveau 1), deux classes d’aptitude (3è et 4è années, c’est le Niveau 2),
deux classes de consolidation (5è et 6è années, c’est le Niveau 3). La classe d’âge théorique de
fréquentation de ce cycle est la tranche 7-12 ans. Le deuxième cycle (ou fondamental 2) d’une durée de
trois ans correspond au premier cycle du secondaire classique et est constitué de trois classes
d’orientation (7è, 8è et 9è années, c’est le Niveau 4). La tranche d’âges de 13–15 ans fréquente
théoriquement ce cycle.

Cet enseignement est organisé par des structures publiques et privées, ces dernières pouvant être
laïques ou confessionnelles. Notons que les médersas sont considérées comme des écoles
fondamentales et comme telles elles ont l’obligation d’enseigner le français comme matière et de suivre
un programme homologué par le ministère de l’éducation. Ce bloc unique a donc l’avantage de donner
un minimum éducatif de 9 ans à tous les enfants qui y accèdent avec la ‘‘garantie de ne plus retomber
dans l’analphabétisme’’. La fin du fondamental est sanctionnée par le diplôme d’études fondamentales
(DEF).

L’enseignement secondaire général et technique permet ‘‘de faire acquérir aux élèves des
connaissances générales et techniques, théoriques et pratiques, des modes et moyens de pensée en
vue de leurs permettre de poursuivre des études supérieures ou de s’insérer dans la vie active’’. Cet
enseignement est dispensé dans les lycées et est sanctionné par le diplôme du baccalauréat. Il est
composé du secondaire général et de l’enseignement technique ou professionnel bien que le
‘‘baccalauréat professionnel’’ ne soit pas encore une réalité. L'enseignement secondaire général et
technique, d’une durée de trois ans, correspond au second cycle de l’enseignement secondaire
classique. La classe d’âges officielle de fréquentation est 16-18 ans.

Enfin, l’enseignement supérieur est dispensé principalement à l’unique université publique de Bamako,
dans les grandes écoles publiques ainsi que dans des structures privées. L’âge théorique d’accès à ce
niveau d’enseignement est de dix neuf ans. Avec la création de l’Université, la mise en place des

RGPH-INSTAT 2009 Page 11


différentes facultés, l’entrée en vigueur de critères d’entrée dans ces facultés, la suppression de
l’orientation systématique, l’enseignement supérieur devient le sommet d’une pyramide dont la base est
désormais élargie.

Les objectifs dans le sous secteur de l’enseignement supérieur doivent être en corrélation avec les
besoins du marché de l’emploi. Il s’agira plus de contrôler son expansion à travers une garantie de la
qualité de la formation. Étant au sommet de la pyramide éducative, l'enseignement supérieur
n’accueillera qu’une partie de ceux ayant réussi au secondaire général et technique.

Certains types d’enseignement (éducation spéciale, enseignement normal et formation technique et


professionnelle) se rencontrent sur plusieurs ordres d’enseignement.

Ainsi l’éducation spéciale est assurée par des structures publiques ou privées reconnues par l’Etat dans
les milieux institutionnels ou non institutionnels. Elle a pour objet de donner des soins éducatifs
appropriés aux enfants et adolescents handicapés afin de leur permettre de conquérir ou de reconquérir
leur autonomie. Cette éducation se retrouve du préscolaire au secondaire. Au Mali, on a opté pour une
‘‘école intégratrice’’ dans l’enseignement fondamental. C’est-à-dire, au lieu d’avoir des écoles
spécialisées, on intègre dans les écoles ordinaires des commodités permettant aux handicapés de
cohabiter avec les non handicapés. Mais, dans certains cas (sourds-muets, etc.), cette politique a
montré ses limites. On peut aussi déplorer l’absence d’école spécialisée en la matière au sein de
l’enseignement supérieur.

Quant à l’enseignement normal, il permet d’assurer la formation des enseignants du préscolaire au


secondaire. Cet enseignement est dispensé dans les structures publiques spécialisées dans la
formation des maîtres. Jusqu’à ce jour, il relève exclusivement de l’Etat. Ses structures couvrent tous
les domaines sauf pour l’enseignement technique et professionnel où l’Ecole normale d’enseignement
technique et professionnel (ENETP) a été créée mais n’est pas encore opérationnelle.

Enfin, la formation technique et professionnelle doit développer les compétences requises pour
l’exercice d’un emploi ou d’un métier. Elle est donnée dans les centres de formation, les instituts et les
entreprises. On y distingue deux profils : la formation initiale et la formation professionnelle par
apprentissage avec une approche modulaire. La première se rencontre du secondaire au supérieur et la
seconde comprend, en plus de ces deux cycles, l’enseignement fondamental et l’éducation non.

Dans le regroupement des concepts, on trouve dans le vocable ‘‘éducation de base’’ l’éducation
préscolaire, l’enseignement fondamental et l’éducation non formelle.

RGPH-INSTAT 2009 Page 12


1.1.7. Structures et infrastructures éducatives

La déconcentration et la décentralisation de l’éducation s’inscrivent dans le processus politique plus


global de décentralisation. Le redécoupage territorial du système éducatif permit d’approcher
l’administration des administrés. Les organigrammes des deux ministères en charge de l’éducation se
présentent de la manière suivante Du ministère aux établissements scolaires et universitaires, il y a le
cabinet, les directions centrales (Services centraux, services rattachés et organismes personnalisés),
les structures régionales (15 Académies d’enseignement) et locales (70 Centres d’animation
pédagogique) et les structures de formation (établissements publics et privés). Selon les statistiques du
MEALN, en 2009, sur les 9 862 écoles, il y a 4 188 publiques, 2502 privées et 3 172 communautaires
au premier cycle fondamental. Au second cycle, sur 2 118 écoles, il y a 1 339 publiques, 750 privées et
29 communautaires. Au secondaire, sur 232 IFP, 15 sont publics et 217 privés. Il y a au total 14 lycées
techniques, dont 2 publics, 392 lycées d’enseignement général dont 60 publics et 13 IFM qui sont tous
publics. En plus des établissements du MEALN, d’autres départements hors du secteur de l’éducation
gèrent des structures d’enseignement secondaire et même supérieur. Il s’agit des ministères de la
santé, de la culture, de la jeunesse et des sports, de la justice, de la défense et des anciens
combattants, de la sécurité intérieure, de l’agriculture et de l’élevage, des télécommunications, du
développement social, de l’emploi et de l’administration territoriale.

Le personnel enseignant est déficitaire au niveau de tous les ordres d’enseignement. La formation
continue ne produit pas tous les effets escomptés et le recrutement par la SARPE ne reçoit pas toutes
les mesures d’accompagnement nécessaires. Malgré les efforts pour renforcer l’offre d’infrastructures
(421 nouvelles entre 2007 et 2009) et d’équipements, pour recruter de nouveaux enseignants (6 666
entre 2007 et 2009), la qualité de l’enseignement reste encore perfectible. On peut néanmoins noter la
forte participation des établissements privés à l’effort de couverture des besoins éducatifs du pays.

1.2. Aspects théoriques et méthodologiques

1.2.1. Revue de la littérature


Les études sur la scolarisation et le système éducatif au Mali sont nombreuses et abordent
généralement ces questions soit sous l’angle de l’offre soit sur celui de la demande scolaire. Pour
GERARD, E. (2001) : « l’offre scolaire est le produit des politiques étatiques tandis que la demande
d’éducation est le fait que les populations scolarisent leurs enfants ou non ». L’offre éducative
comprend non seulement les infrastructures éducatives mais aussi le personnel enseignant, le matériel
didactique, le contenu de l’enseignement, etc. Ainsi, la proximité des infrastructures éducatives, mais
aussi leurs équipements, leur accessibilité financière, les qualifications du corps enseignant, etc., sont
autant de facteurs qui peuvent influencer la propension des familles ou des parents à envoyer les
enfants à l’école ainsi que le choix de l’école.

Selon YARO, Y. (1994) deux types de phénomènes peuvent influencer l’éducation à savoir des
phénomènes extrascolaires comme l’instabilité politique entrainant un perpétuel recommencement des
politiques éducatives et des phénomènes propres à l’école comme l’offre scolaire. En effet, la rareté

RGPH-INSTAT 2009 Page 13


des infrastructures scolaires oblige souvent les enfants à parcourir des dizaines de kilomètres pour se
rendre à l’école. Cette question de distance à l’école est aussi évoquée pour expliquer les inégalités de
genre dans l’accès à l’école. Par crainte de les exposer à des agressions physiques ou morales, les
parents peuvent éviter d'envoyer les filles dans des écoles distantes du lieu d'habitation. Par ailleurs, la
qualité de l’école et les coûts de scolarisation sont des facteurs déterminants de la décision des familles
les plus pauvres à envoyer leurs enfants à l’école ou à choisir entre institutions scolaires publiques et
privées.

Cependant, l’offre éducative seule ne suffit pas à expliquer les niveaux de scolarisation ou même les
disparités (PILON, 1991). Il relève que « face à une même offre scolaire faible ou forte, on observe des
disparités en ville comme en campagne ». La demande d’éducation des ménages par leurs
comportements en matière de scolarisation des enfants est à prendre en considération. « On aura mis
l’école en place, on y aura mis les équipements nécessaires, on y aura affecté les enseignants les plus
qualifiés, la décision d’envoyer les enfants à l’école dépendra aussi (et peut-être même davantage) de
facteurs relevant du niveau familial » (KOBIANE, 2006 p. 12).

La recherche sur les déterminants de la demande scolaire est dominée par deux problématiques que
sont « la sous-scolarisation des filles » et « le rôle des facteurs socioculturels » (KOBIANE, 2006 : 47).
Dans des travaux plus ou moins récents les représentations sociales sur le statut et le rôle de la femme,
les pratiques matrimoniales ainsi que les facteurs ethnique et religieux reviennent très souvent dans
l’explication de la sous-scolarisation féminine. Dans le cas du Mali, en plus des disparités de genre, le
Rapport d’Etat sur le Système Educatif National (RESEN) révèle des écarts persistants entre milieu
urbain et milieu rural, d’une part, et entre pauvres et non pauvres, d’autre part.

Deux autres thématiques apparaissent dans les travaux sur la demande d’éducation. Il s’agit du facteur
historique et du facteur économique. Le facteur historique fait référence à la politique coloniale et
postcoloniale en matière de développement des ressources humaines alors que le facteur économique
est relatif à des modes spécifiques de production. Mais, il faut noter que ces facteurs sont souvent
imbriqués car derrière certaines pratiques sociales se cachent des enjeux économiques énormes.

RGPH-INSTAT 2009 Page 14


1.2.2. Définition des concepts
Cette section présente les concepts utilisés au cours du RGPH 2009 ainsi que ceux qui seront utilisés
au cours de cette analyse.
Ménage : c’est l’ensemble des individus vivant ou non sous un même toit et qui reconnaissent l’autorité
d’une seule personne comme le chef de ménage.
Chef de ménage : personnes de référence du ménage dont l’autorisé est reconnue par les membres
du ménage.
Alphabétisme : c’est la capacité pour une personne à lire et d’écrire dans une langue quelconque La
population préscolaire désigne l’ensemble des individus de bas âge défini officiellement qui fréquentent
une structure d’enseignement préscolaire formelle.
Population susceptible d’être alphabétisée : pour des besoins de comparaisons internationales,
correspond en général (recommandation de l’UNESCO) aux populations de 15 ans et plus. Mais, dans
le cadre du RGPH 2009, le groupe d’âges de 12 ans et plus sera également retenu, en vue de faire des
comparaisons nationales, de même que celui de 15-24 ans qui constitue un indicateur des Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD).
Population scolarisable : ou en âge d’être scolarisée correspond aux populations des groupes d’âges
officiels de fréquentation à un cycle d’enseignement. Elle est utilisée comme dénominateur pour le
calcul des taux de scolarisation. Les groupes d’âges des populations scolarisables correspondant aux
cycles de l’enseignement au Mali sont :
 3-6 ans pour le préscolaire,
 7-12 ans pour le premier cycle de l’enseignement fondamental,
 13-15 ans pour le second cycle de l’enseignement fondamental,
 16-18 pour l’enseignement secondaire général et technique,
 19-23 ans pour le supérieur.

1.2.3. Calcul des indicateurs

Le taux brut de scolarisation (TBS) : c’est le rapport entre le nombre d’enfants scolarisés à un cycle
d’enseignement donné, quel que soit leur âge, et la population de l’âge officiel de fréquentation à ce
cycle. Il peut, de ce fait, être supérieur à 100%.
Le taux de scolarisation par âge spécifique (TSAS) : c’est le rapport entre le nombre d’enfants
scolarisés d’un âge ou d’un groupe d’âges donné dans l’enseignement quel que soit le cycle ou le
niveau et la population du même âge ou du même groupe d’âges.
Le taux net de scolarisation (TNS) : c’est le rapport entre la population scolaire ayant l’âge officiel de
scolarisation et effectivement scolarisée à un niveau donné et la population totale du même âge.
Le taux brut de préscolarisation aux programmes d’éveil et d’éducation de la petite enfance :
c’est le nombre total d’enfants inscrits aux programmes d’éveil et d’éducation de la petite enfance, quel
que soit leur âge, exprimé en pourcentage de l’effectif du groupe d’âges officiel correspondant.
Ratio fille /garçon : c’est le nombre de filles scolarisées pour 100 garçons scolarisés.

RGPH-INSTAT 2009 Page 15


1.2.4. Source de données

En 2009, deux sources de données nationales permettent d’avoir des estimations des effectifs de la
population scolaire et de la population scolarisable à partir desquelles il est possible de calculer de deux
manières différentes le taux brut de scolarisation (TBS) et le taux net de scolarisation (TNS) au premier
cycle fondamental. Ces sources sont les statistiques scolaires produites par le MEALN et les données
sur la population scolaire et la population scolarisable obtenues à partir du RGPH 2009. De façon
générale, il existe des écarts significatifs entre les données du recensement et celles du MEALN tel qu’il
ressort de l’évaluation de la qualité des données ci-contre.
Les données analysées dans ce rapport proviennent principalement de la base du 4ème RGPH (2009).
Les variables du questionnaire qui ont été utilisées pour la construction des indicateurs de scolarisation,
d’instruction et d’alphabétisation sont les suivantes :
- la fréquentation scolaire;
- le niveau d’instruction ;
- la dernière classe suivie dans le niveau d’enseignement ;
- le diplôme obtenu ;
- l’alphabétisation.

1.2.5. Evaluation de la qualité des données


La qualité des données d’une opération telle que le recensement peut-être entachée d’erreurs à toutes
les étapes de l’opération, conception, collecte, traitement. Ces erreurs peuvent provenir aussi bien des
biais introduits par les agents, des réponses données par les personnes interrogées et des agents qui
exploitent les données. Une évaluation de la qualité des données s’avère nécessaire avant de procéder
à toute analyse. La cohérence interne des données relatives à l’éducation a été appréciée à travers
l’examen des taux de non réponses.

Tableau 1.2 : Taux de non réponses des variables utilisées


Variables Réponses non déclarées
Effectifs Proportions (%)
Région de résidence 2009 0 0,00
Milieu de résidence 2009 0 0,00
Age 275510 1,90
Sexe 0 0,00
Aptitude à lire et à écrire dans une langue quelconque 1038424 11,83
Fréquentation scolaire 39169 0,30
Niveau d'instruction 65356 0,50
Lien de parenté avec le chef de ménage 0 0,00
Handicap 104352 0,72
Survie du père 92064 0,63
Survie de la mère 87904 0,61
Source : RGPH-INSTAT 2009.

RGPH-INSTAT 2009 Page 16


Le tableau 1.2 montre que le niveau de déclaration de la plupart des variables est acceptable, les taux
de non réponses étant, pour la plupart, en dessous de 2%, loin du seuil maximal de 10%. Le seul cas
de dépassement de ce seuil (11,9%) concerne la variable ‘‘Aptitude à lire et à écrire dans une langue
quelconque’’ mais elle sera utilisée dans l’analyse pour appréhender le niveau d’alphabétisation de la
population de 12 ans et plus.
Une évaluation externe des effectifs scolarisés a été effectuée en procédant à la comparaison de
l’effectif des élèves/étudiants du recensement aux statistiques scolaires du MEALN pour la rentrée
scolaire 2008/2009. Les statistiques scolaires du MEALN portent sur les inscriptions à la rentrée qui
surviennent habituellement au Mali vers les mois de septembre ou octobre. Le recensement ayant eu
lieu en avril 2009, 6 mois s’étaient déjà écoulés depuis la rentrée scolaire 2008/2009. En l’absence de
toute forme de mobilité, on s’attend à ce que l’écart entre les 2 sources soit infime. Cependant
l’évaluation relève un résultat contraire.

En effet, on peut constater que la population scolaire dénombrée au premier cycle fondamental lors du
RGPH 2009 est inférieure à celle du MEALN de 309492 élèves, soit un écart relatif de -19,14%
(Tableau 1.3). En effet, pour toutes les années d’études, les effectifs scolaires tirés des données du
recensement sont inférieurs aux effectifs scolaires correspondants du MEALN. Ces écarts peuvent
s’expliquer par des différences existant aussi bien entre les numérateurs des 2 opérations qu’entre
leurs dénominateurs. D’une part, on relève un sous enregistrement des élèves lors de l’opération
censitaire et d’autre part les écarts peuvent aussi provenir de la nature des variables renseignées par
les deux sources : le recensement collecte des données sur la fréquentation scolaire, excluant ainsi les
élèves ayant abandonné l’école avant la date du recensement pour des raisons diverses (maladies,
mortalité, migration internationale, faute de moyens financiers, faible motivation des parents et/ou des
enfants, etc.). Ces abandons sont pris en compte dans les statistiques scolaires depuis les inscriptions
scolaires à la rentrée.

Tableau 1.3 : Effectifs d’élèves/étudiants par classe/cycle selon le sexe


Classe/cycle d'études RGPH-2009 Statistiques Scolaires 2008-2009
Total Masculin Féminin Total Masculin Féminin
Préscolaire 36 741 18 425 18 316 37 232 18 602 18 630
1ère Année 364 758 194 647 170 111 379 316 204 824 174 492
2 ème Année 305 485 162 908 142 577 368 120 198 541 169 579
3 ème Année 282 722 151 751 130 971 346 395 188 477 157 918
4 ème Année 262 335 142 128 120 207 322 121 177 650 144 471
5 ème Année 234 464 128 565 105 899 281 102 157 157 123 945
6 ème Année 166 986 94 308 72 678 229 188 130 184 99 004
Total Fond.1 1 616 750 874 307 742 443 1 926 242 1 056 833 869 409
7 ème Année 139 505 81 410 58 095 187 064 109 115 77 949
8 ème Année 126 300 74 901 51 399 145 004 87 472 57 532
9 ème Année 36 068 21 180 14 888 129 271 78 365 50 906
Total Fond.2 301 873 177 491 124 382 461 339 274 952 186 387
Total Fond.1 et 2 1 918 623 1 051 798 866 825 2 387 581 1 331 785 1 055 796
Secondaire 250 987 155 474 95 513 199 553 127 120 72 433
Supérieur 82 735 57 135 25 600 70 658 50 281 20 377
Pop. Scolarisable Fond.1 2 488 052 1 281 055 1 206 997 2 348 667 1 158 203 1 190 464

Source : RGPH-INSTAT 2009 et Annuaires statistiques CPS/Education

RGPH-INSTAT 2009 Page 17


Il ressort du tableau 1.3 que l’effectif des enfants en âge de scolarisation dans le premier cycle de
l’enseignement fondamental (population scolarisable au fondamental 1) qui est utilisé au dénominateur
pour le calcul des taux de scolarisation, n’est pas le même pour les deux sources. L’effectif des enfants
âgés de 7-12 ans dénombré au recensement de 2009 est supérieur à celui utilisé par le MEALN à la
même date de 139 385 enfants, soit un écart relatif de 5,60% (Tableau 1.4). Cette différence de
dénominateur (ou de population scolarisable) explique en partie le fait que les taux de scolarisation
(TBS et TNS) au primaire produits par le MEALN soient supérieurs à ceux calculés à partir des données
du RGPH 2009.

Tableau 1.4 : Ecarts d’effectifs d’élèves/étudiants entre RGPH-2009 et les statistiques scolaires
Ecarts absolus et relatifs entre RGPH-2009 et Statistiques Scolaires (SS)
Classe/cycle d'études
[RGPH 2009 – SS] [(RGPH 2009 – SS)/ RGPH 2009]
Total Masculin Féminin Total Masculin Féminin
Préscolaire -491 -177 -314 -1,34% -0,96% -1,71%
1ère Année -14 558 -10 177 -4 381 -3,99% -5,23% -2,58%
2 ème Année -62 635 -35 633 -27 002 -20,50% -21,87% -18,94%
3 ème Année -63 673 -36 726 -26 947 -22,52% -24,20% -20,57%
4 ème Année -59 786 -35 522 -24 264 -22,79% -24,99% -20,19%
5 ème Année -46 638 -28 592 -18 046 -19,89% -22,24% -17,04%
6 ème Année -62 202 -35 876 -26 326 -37,25% -38,04% -36,22%
Total Fond.1 -309 492 -182 526 -126 966 -19,14% -20,88% -17,10%
7 ème Année -47 559 -27 705 -19 854 -34,09% -34,03% -34,18%
8 ème Année -18 704 -12 571 -6 133 -14,81% -16,78% -11,93%
9 ème Année -93 203 -57 185 -36 018 -258,41% -270,00% -241,93%
Total Fond.2 -159 466 -97 461 -62 005 -52,83% -54,91% -49,85%
Total Fond.1 et 2 -468 958 -279 987 -188 971 -24,44% -26,62% -21,80%
Secondaire 51 434 28 354 23 080 20,49% 18,24% 24,16%
Supérieur 12 077 6 854 5 223 14,60% 12,00% 20,40%
Pop. Scolarisable Fond.1 139 385 122 852 16 533 5,60% 9,59% 1,37%

Source : RGPH-INSTAT 2009 et Annuaires statistiques CPS/Education

Les courbes d’évolution des effectifs des élèves au premier cycle fondamental obtenues à partir des
données du recensement et de l’annuaire statistique du fondamental ont une allure caractérisée par
une baisse régulière du niveau d’études le moins élevé vers les niveaux les plus élevés. Cette tendance
se maintient aussi bien pour l’ensemble que pour un sexe pris individuellement. Ce qui est logique, les
survivants d’une année scolaire étant ceux qui peuvent arriver en classe supérieure. Les effectifs
collectés par le MEALN restent supérieurs à ceux du RGPH 2009 à tous les niveaux d’études.

RGPH-INSTAT 2009 Page 18


Graphique 1.2 : Evolution des effectifs par classe au premier cycle fondamental

Effectifs des élèves


400 000 ELEVES DES DEUX
SEXES
300 000

200 000

100 000

0
1ère Année 2 ème Année 3 ème Année 4 ème Année 5 ème Année 6 ème Année
RGPH 2009 MEALN 2008-09 Niveaux d'études

400 000
Effectifs des élèves

ELEVES DE SEXE
300 000 MASCULIN

200 000

100 000

0
1ère Année 2 ème Année 3 ème Année 4 ème Année 5 ème Année 6 ème Année
RGPH 2009 MEALN 2008-09 Niveaux d'études
400 000
ELEVES DE SEXE FEMININ
350 000
Effectifs des élèves

300 000
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
0
1ère Année 2 ème Année 3 ème Année 4 ème Année 5 ème Année 6 ème Année

RGPH 2009 MEALN 2008-09 Niveaux d'études


Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page 19


CHAPITRE II : SCOLARISATION DE LA PETITE ENFANCE

La scolarisation de la petite enfance a lieu dans le niveau d’enseignement communément appelé


« jardin d’enfant » et situé juste avant le début du primaire de l’enseignement classique. Selon H.
Wallon, le processus d’identification de la personnalité de l’être humain débute à l’âge de 3 ans et la
préscolarisation pourrait être capitale dans le développement psychomoteur de l’enfant.

2.1. Taux de préscolarisation


La préscolarisation des enfants est un phénomène très marginal au Mali. En effet, seulement 1,8% des
enfants de 3 à 6 ans sont préscolarisés en 2009. Ce faible taux pourrait s’expliquer par la quasi
inexistence de structure publique de préscolarisation au Mali. L’enseignement préscolaire est presque
exclusivement assuré par le secteur privé. La méconnaissance de l’enseignement préscolaire pour la
plupart des ménages ruraux en plus de cette absence de l’Etat du secteur en font l’apanage des
ménages urbains dont les revenus leur permettent d’inscrire les enfants dans ce niveau
d’enseignement.

Graphique 2.1 : Taux net de préscolarisation par région (en %)

7,0
6,0
6,0
5,0
4,0
3,0
2,0 1,8
2,0 1,3 1,2 1,4
1,1 1,0 0,9
1,0 0,7

0,0

TBS

Source : RGPH-INSTAT 2009.

La préscolarisation des enfants est dans toutes les régions du pays une pratique marginale. Le taux de
préscolarisation est partout inferieur à 2,0% à l’exception du District de Bamako et de la région de
Koulikoro où ce taux est respectivement de 6,0 % et 2,0%. Vient ensuite un second groupe de régions
où le taux de préscolarisation est compris entre 1,0% et 2,0% (Kayes, Sikasso, Ségou et Gao). Le
dernier groupe avec un taux inférieur à 1,0% est constitué des régions de Mopti, Tombouctou et Kidal.

RGPH-INSTAT 2009 Page 20


2.2. Préscolarisation, un phénomène essentiellement urbain
La préscolarisation s’avère être un phénomène essentiellement urbain. En d’autres termes, la
proportion d’enfants effectivement préscolarisés parmi les enfants en âge de l’être est de 5,0% en
milieu urbain contre seulement 1,0% en milieu rural. Ce constat demeure entre les deux milieux à
l’intérieur des régions ; les enfants vivant en milieu urbain sont les plus concernés dans toutes les
régions. En plus de l’absence de l’état dans ce domaine, ce constat pourrait s’expliquer, entre autres,
par le fait que les structures préscolaires constituent de plus en plus des garderies spécialisées
auxquelles les femmes vivant dans les localités urbaines confient leurs enfants afin de pouvoir vaguer à
leurs différentes occupations quotidiennes.

Graphique 2.2 : Taux net de préscolarisation par région selon le milieu

12,0
10,0 1,7
8,0
6,0 0,0 1,0
8,4 0,9 0,7 0,5 0,9
4,0 1,0 0,9 6,0 5,0
2,0 3,5 3,8 4,3 4,2 3,8 0,2
3,1
1,6
0,0

URBAIN RURAL

Source : RGPH-NSTAT 2009

2.3. Préscolarisation et caractéristiques sociodémographiques des enfants


Les données ne montrent pas une discrimination à l’encontre des petites filles en ce qui concerne la
préscolarisation. A l’intérieur des régions, l’écart de préscolarisation entre filles et garçons est
presqu’inexistant dans l’ensemble des régions. Cela voudrait dire que les parents préscolarisent
indifféremment leurs enfants sans aucune préférence pour un sexe donné.

RGPH-INSTAT 2009 Page 21


Graphique 2.3 : Taux net de préscolarisation par région selon le sexe

7,0
5,8 6,0
6,0
5,0
4,0
3,0
1,9 1,9
1,7 1,7
2,0 1,3 1,3 1,2 1,2 1,1 1,1 1,3 1,5
0,9 1,0 1,0 0,9
1,0 0,6 0,8

HOMME FEMME

Source : RGPH-INSTAT 2009

Une analyse par structure d’âge montre que les enfants de 4 ans sont majoritaires au préscolaire
(60,5%). En raison de la scolarisation précoce des 6 ans au premier cycle fondamental, il y a de moins
en moins d’enfants de 6 ans au préscolaire (cf. tableau 2.1).

Tableau 2.1 : Proportions de préscolarisation selon l’âge


Ages Effectifs Proportions de préscolarisés (%)

3 ans 25044 37.7


4 ans 40164 60.5
5 ans 775 1.2
6 ans 391 0.6
Source : RGPH-INSTAT 2009

2.4. Préscolarisation et caractéristiques sociodémographiques du chef de ménage


Les caractéristiques sociodémographiques du chef de ménage sont susceptibles d’influer sur la
décision de préscolarisation des enfants. Il serait intéressant de pouvoir distinguer celles qui la
favorisent de celles qui la contraignent.

2.4.1. Préscolarisation et sexe du chef de ménage


La préscolarisation des enfants est liée au sexe du chef de ménage. En moyenne les ménages dirigés
par une femme inscrivent plus fréquemment les petits enfants au préscolaire (1,89% de taux de
préscolarisation) que les ménages dirigés par un homme (1,74%).

2.4.2. Préscolarisation et niveau d’instruction du chef de ménage


La tendance croissante du graphique ci-dessous, montre que le taux de préscolarisation évolue avec le
niveau d’instruction du chef de ménage. En effet, le taux de préscolarisation dans les ménages dirigés
par les CM sans niveau instruction est de 0,1%, contre 0,9% dans les ménages dont le chef a un niveau

RGPH-INSTAT 2009 Page 22


secondaire ou plus. Cela voudrait dire que plus le chef de ménage est instruit, plus il est enclin à
préscolariser les enfants.

Graphique 2.4 : Taux brut de préscolarisation selon le niveau d’instruction du chef de ménage

Source : RGPH-INSTAT 2009

2.5. Préscolarisation et lien des enfants avec le chef de ménage

La préscolarisation se renforce avec les liens sanguins biologiques. Ainsi l’analyse du graphique 2.5
révèle que les petits fils et les propres enfants du chef de ménage sont les plus préscolarisés au
contraire des enfants n’ayant aucun lien de parenté avec le chef de ménage qui sont les moins
préscolarisés du ménage.

Graphique 2.5 : Taux brut de préscolarisation selon le lien avec le chef de ménage

Source : RGPH-INSTAT 2009

2.6. Préscolarisation et occupations des femmes du ménage


Diverses raisons peuvent inciter les parents à préscolariser les enfants surtout lorsque la mère a des
occupations autres que les tâches ménagères. Plus de la moitié (55,7%) des enfants préscolarisés sont
issus d’un ménage où il y’a au moins une femme occupée. Cela s’explique par le fait que les femmes
qui travaillent sont souvent obligées de confier la garde de leur enfant à une institution spécialisée. Ce
qui n’est pas forcement lié à un désir réel de préscolarisation.

RGPH-INSTAT 2009 Page 23


CHAPITRE III : NIVEAUX DE SCOLARISATION ET GENRE
La création de conditions propices à la scolarisation des enfants fait partie des missions régaliennes de
l’Etat. Cependant, la satisfaction de cette demande sociale requiert d’importants moyens financiers et
matériels. Contrairement à d’autres secteurs, l’effort déployé par l’Etat et ses partenaires en matière de
scolarisation des enfants est facilement mesurable à travers le taux brut de scolarisation(TBS) et le taux
net de scolarisation(TNS).

Pour des raisons de précision recherchée, l’indicateur qui sera utilisé dans cette analyse sera le taux
net de scolarisation. Cet indicateur a la qualité de relativiser les niveaux de scolarisation très souvent
élevés indiqués par le taux brut de scolarisation (TBS) en raison du fait que ce dernier ne fait pas de
distinction dans la population d’enfants scolarisés.

3.1. Premier cycle fondamental

3.1.1. Niveau de scolarisation au premier cycle fondamental


Le taux net de scolarisation (TNS) du primaire est globalement de 47,5% dans le pays. Comparé à son
niveau de 1998 qui était de 29,3%, il révèle que des progrès ont été réalisés dans la scolarisation des
enfants au premier cycle.

Graphique 3.1 : Taux net de scolarisation au primaire par région

1998 2009 78,5


80,0 72,0
70,0
60,0 53,0 50,6
48,0 47,5
50,0 44,7

34,0 36,3
40,0
26,9 28,6 29,3
30,0 23,3 25,0 24,9 24,6
21,1
14,9 17,4 14,9
20,0
10,0
0,0

Source : RGPH-INSTAT 2009

Les niveaux les plus élevés du TNS sont observés dans le district de Bamako avec un taux de 78,5%
suivi de Koulikoro et Sikasso avec respectivement 53,0% et 50,6%. Des efforts restent à faire dans les
régions de Tombouctou, Gao, Kidal et Mopti pour relever le niveau des taux de scolarisation. Le TNS
ne dépasse 37% dans aucune de ces régions (Figure 3.1).

RGPH-INSTAT 2009 Page 24


Figure 3.1 : Taux net de scolarisation au premier cycle fondamental

Source : RGPH-INSTAT 2009

Selon que l’on habite en milieu urbain ou en milieu rural, l’attitude face à la scolarisation peut être
différente. Le TNS est plus élevé en milieu urbain (74,9%) qu’en milieu rural (40,8%).

Graphique 3.2 : Taux net de scolarisation au primaire par région selon le milieu de résidence

90,0 80,5
77,2 78,5
80,0 74,6 74,6
68,4
70,0 61,7 64,4 63,6
60,0 51,7
44,9 46,5
50,0 42,1 40,9
37,6
40,0 29,6
30,0 25,3
18,8
20,0 11,0
10,0 0,0
0,0

Urbain Rural

Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page 25


L’écart de TNS entre les deux milieux demeure dans toutes les régions. La région de Tombouctou
connaît la plus grande disparité, 64,4% pour l’urbain contre 18,8% pour le rural.

Graphique 3.3 : Taux net de scolarisation par région et par sexe


90,0
80,8
80,0 76,3

70,0
60,0 56,4 54,7
52,0 49,8
49 47,3
50,0 46,2 45,2
43,6 41,9
40,0 36,1 36,5
27,8 29,5
30,0 24,6 25,1
20,6 21,7
20,0
10,0
0,0

Source : RGPH-INSTAT 2009

La relative sous-scolarisation des filles au Mali, à l’intérieur des ménages et sur le plan national se
confirme. Dans la plupart des régions, il ya moins de filles scolarisées que de garçons scolarisés, à
l’exception des trois régions du nord et de Mopti. En matière de scolarisation, il y a une certaine parité
entre filles et garçons dans ces 4 régions (ratios proches de 100).

Graphique 3.4 : Indice de parité genre au premier cycle

120
106,3 105,2
102,2 101,0
100 94,5 90,8
87,6 88,6
83,8 84,5
80

60

40

20

Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page 26


Des ratios supérieurs à 100 voudraient dire que dans ces régions, les ménages ont une préférence
pour la scolarisation des filles ; les garçons étant utilisés pour des activités de commerce et/ou
d’élevage.

3.1.2. Scolarisation au premier cycle fondamental et caractéristiques du chef de ménage


Comme dans le cas de la préscolarisation, les enfants des ménages dirigés par une femme ont plus de
chance d’être scolarisés. En effet, le taux de scolarisation chez les chefs de ménage femmes est de
48,8% contre 47,4% chez les chefs de ménage hommes. Cependant la différence observée n’est pas
très significative.

La scolarisation est positivement liée au niveau d’instruction du chef de ménage. Les enfants des
ménages dirigés par une personne instruite ont plus de chance d’être inscrits au premier cycle
fondamental. La tendance ascendante de la courbe signifie que plus le niveau d’instruction du chef de
ménage est élevé plus les enfants de son ménage sont scolarisés.

Graphique 3.5 : Taux net de scolarisation au primaire selon le niveau d’instruction du chef de ménage

Source : RGPH-INSTAT 2009

Un fort taux de scolarisation des enfants de nos jours pourrait être prometteur dans la perspective d’une
pérennisation de la scolarisation. Les futurs chefs de ménages que sont ces enfants scolariseraient plus
leurs enfants.

Le graphique 3.6 montre que l’âge du chef de ménage joue un rôle dans la scolarisation. Les ménages
dirigés par des personnes très jeunes (10 - 20 ans) ont tendance à moins scolariser les enfants.
Cependant ce résultat peut aussi s’expliquer par le lien probablement positif entre l’âge et le revenu. Il
faudrait alors mettre en en avant des raisons économiques plutôt que l’âge en tant que tel.

RGPH-INSTAT 2009 Page 27


Graphique 3.6 : Taux net de scolarisation selon la tranche d’âges du chef de ménage

Source : RGPH-INSTAT 2009

3.1.3. Scolarisation au premier cycle fondamental et lien de parenté des enfants avec le CM
Au premier cycle, les enfants proches du chef de ménage en termes de lien de parenté, ont tendance à
être favorisés en ce qui concerne l’inscription à l’école. Mais, paradoxalement, les neveux/nièces et les
petits-enfants du chef de ménage sont plus scolarisés que ses propres enfants. Il pourrait y avoir un
biais de sélection venant du fait que les présences dans le ménage de ces catégories d’enfants sont
motivées par leur scolarité.

Graphique 3.7 : Taux de scolarisation au primaire selon le lien avec chef de ménage

60
54,1 52,8
50 47,6
42,8
40
32,4
30

20

10

Source : RGPH-INSTAT 2009

3.1.4. Scolarisation au premier cycle fondamental et population scolarisable des ménages


La décision de scolariser ou non un enfant peut être liée au nombre d’enfants à scolariser. En effet,
l’école n’étant pas gratuite, l’insuffisance du budget alloué à la scolarisation amène le ménage à opérer
un choix parmi les enfants à scolariser. Le taux de scolarisation baisse lorsque la taille du ménage en
personnes scolarisables augmente.

RGPH-INSTAT 2009 Page 28


Graphique 3.8 : Proportion d’enfants scolarisés selon la taille du ménage en personnes scolarisables

60

50 47,7
45,9

40
33,6

30 26,4
19,6
20
10,3
10

0
1 à 5 eleves 6 à 10 eleves 11 à 15 eleves 16 à 20 eleves 21 à 25 eleves 26 à 30 eleves

Source : RGPH-INSTAT 2009

Aussi, faut-il noter que certaines corporations scolarisent leurs enfants moins que d’autres. Il s’agit
notamment des travailleurs du secteur primaire selon le graphique ci-dessous (Agriculteur, éleveur etc.).
Encore une fois, le niveau de revenu ou même le milieu de résidence (offre scolaire) peut avoir joué un
rôle déterminant dans ce résultat.

Graphique 3.9 : Proportion d’enfants scolarisés selon la branche d’activité du chef de ménage

Source : RGPH-INSTAT 2009

3.1.5. Scolarisation au premier cycle fondamental et vulnérabilité des enfants


Les enfants handicapés sont souvent marginalisés dans nos sociétés. Cependant, l’ampleur de cette
marginalisation peut dépendre du type d’handicap de l’enfant, du milieu de résidence et du sexe.

RGPH-INSTAT 2009 Page 29


 Scolarisation au premier cycle fondamental et handicap des enfants

Il ressort que les handicapés sont dans l’ensemble moins scolarisés au primaire que les autres enfants
du même âge. Le TNS au primaire parmi les enfants handicapés est de 42,9%. Les polyhandicapés
sont d’avantage défavorisés que les autres types d’handicapés, avec un taux de scolarisation de
22,3 %. L’absence d’infrastructures adaptées à leur cas constitue probablement un obstacle à leur
scolarisation.

Graphique 3.10 : Proportion d’enfants handicapés scolarisés selon le type de handicap

Source : RGPH-INSTAT 2009

Outre l’inégalité entre les types d’handicapés, il faut noter que la chance pour un enfant handicapé
d’être scolarisé pourrait aussi dépendre de son milieu de résidence. En effet, dans le milieu urbain
62,2% des handicapés sont scolarisés contre seulement 36,4% en milieu rural.

 Scolarisation au premier cycle du fondamental des enfants orphelins

Globalement, au Mali, le statut d’orphelin ne constitue pas véritablement un handicap à la scolarisation


d’un enfant. Le graphique ci-dessous montre que le TNS des enfants orphelins qui est de 45,1% est
proche du taux net de scolarisation de l’ensemble des enfants du primaire (47,5%). Les mêmes
tendances sont observées au niveau des régions et chez les 2 sexes. Les filles sont les moins
scolarisées. Les taux de scolarisation les plus élevés sont observés à Bamako, Koulikoro et Sikasso.

RGPH-INSTAT 2009 Page 30


Graphique3.11 : taux net de scolarisation des enfants orphelin d’au moins un parent

80,0 74,4
70,0
60,0
51,1 49,1
50,0 45,4 44,2 45,1
38,1
40,0
30,0 26,3 23,6 23,6
20,0
10,0
,0

Source : RGPH-INSTAT 2009

Graphique 3.12 : taux net de scolarisation des enfants orphelin d’au moins un parent selon le sexe

90,0
GARCON FILLE 77,4
80,0 71,7
70,0
60,0 55,3 53,4
49,8 47,5 47,7
50,0 46,4 44,5
40,6 40,7 42,4
39,0 37,1
40,0 26,7
23,2
30,0 25,9 24,0 25,4
21,4
20,0
10,0
,0

Source : RGPH-INSTAT 2009

 Scolarisation au primaire et travail des élèves

Une des raisons pour laquelle les parents ne scolarisent pas leurs enfants est la préférence pour leur
utilisation dans des activités génératrices de revenu. Selon le graphique ci-dessous, 5,1% des élèves
inscrits au primaire sont des actifs occupés. La région de Mopti s’identifie dans ce cadre avec 7,1%
d’élèves du premier cycle occupés par une activité autre que l’école. Ce résultat peut être soutenu par
le taux net de scolarisation de cette région qui est le plus faible du Mali.

RGPH-INSTAT 2009 Page 31


Aussi, faut-il noter que les filles ne sont pas épargnées par le travail des élèves. En effet, 4,3% des filles
du primaire mènent d’autres activités parallèlement aux études. Cette proportion est de 5,7% chez les
garçons.
Graphique 3.13: Proportion d’élèves du primaire faisant un travail autre que les études

Ensemble 5,1
Bamako 3,4
Kidal 3,1
Gao 3,6
Tombouctou 5,5
Mopti 7,1
Ségou 5,3
Sikasso 4,7
Koulikoro 5,3
Kayes 6,2

,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0 8,0

Source : RGPH-INSTAT 2009

3.2. Second cycle fondamental

3.2.1. Niveaux de scolarisation au second cycle fondamental

Le second cycle est le deuxième niveau d’enseignement du fondamental au Mali. Globalement, le taux
de scolarisation au second cycle du fondamental est de 19,5%. Ce taux cache des disparités entre les
régions et entre les milieux de résidence.
Toutes les régions du Mali ont un taux de scolarisation au second cycle inferieur à 20%, exceptés le
District de Bamako (36,8%) et la région de Koulikoro (23,2%).

RGPH-INSTAT 2009 Page 32


Graphique 3.14a : Evolution du taux net de scolarisation au second cycle du fondamental

40 36,8
1998 2009
35
30
25 23,2
19,5
20 17,6 18 17,5
15,6
15 11,6 11,2
9,8
10 7,9
4,3 3,8 4,8
5 2,2 3,4 3,2 3,3 2,3
2,1
0

Source : RGPH-INSTAT 2009

Les trois régions du nord et la région de Mopti ont les taux de scolarisation les plus faibles (graphique
3.14a). Le taux de scolarisation au second cycle est plus élevé en milieu urbain (34,5%) qu’en milieu
rural (14,8%), probablement à cause de l’insuffisance de l’offre scolaire de ce dernier milieu (graphique
3.14b).

Graphique 3.14b : Taux net de scolarisation au second cycle fondamental selon le milieu de résidence

80 URBAIN RURAL
70
21,4
60
50
16,3 14,8
40 13,4 15,0
9,2 5,9 0,0
30 51,3 7,5
20 33,3 31,6 3,1 36,8 34,5
29,1 30,1 29,8
23,6
10 14,9
0

Source : RGPH-INSTAT 2009

L’analyse par sexe révèle que seulement 16,8% des filles de 13-15 ans sont au second cycle
(graphique 3.15).

RGPH-INSTAT 2009 Page 33


Graphique 3.15 : Taux net de scolarisation au second cycle fondamental selon le sexe

50 45,2
45 GARCON FILLE
40
35 30,8
30 26,4
25 22,1
19,7 19,8 20,1 20,0
20 15,8 16,8
14,8
15 11,3 12,5 12,6
10,6 10,7 9,8
8,9 9,2
10 6,4
5
0

Source : RGPH-INSTAT 2009

L’IPS montre que dans l’ensemble, il ya plus de garçons que de filles au second cycle (76 filles pour
100 garçons). Au niveau des régions, Kayes est la région où l’écart entre filles et garçon est assez
considérable (52 filles pour 100 garçons)

Graphique 3.16 : Ratio fille/garçon au second cycle fondamental selon le TNS et la région

Source : RGPH-INSTAT 2009

3.2.2. Scolarisation des élèves mère ou épouse au second cycle

 Elève fille mariée au second cycle

Certaines pratiques culturelles peuvent constituer une entrave à la réussite scolaire des filles. Il s’agit
notamment du mariage précoce des filles qui fréquentent. Globalement 5,3% des filles du second cycle
ont un statut de femme mariée. Les régions du nord (Kidal, Tombouctou, Gao) ont les taux les plus
élevés (voir graphique ci dessous).

RGPH-INSTAT 2009 Page 34


Graphique 3.17 : Proportion d’élèves filles mariées

14,0
11,6 11,8 11,7
12,0
10,0
8,0
5,9 6,0 5,9
6,0 5,4 5,3
4,0 4,2
4,0
2,0
,0

Source : RGPH-INSTAT 2009

 Elève mère au second cycle


Bien que l’âge légal du second cycle soit encore très jeune (13-15 ans), les élèves filles à ce niveau
d’enseignement peuvent être confrontés à des difficultés qui ont pour nom le mariage précoce ou la
grossesse non désirée compromettant ainsi toute ambition de réussite scolaire. En effet, 5,8% des filles
du second cycle ont déclaré avoir au moins un enfant au moment de l’opération. Les régions de Kayes
et Tombouctou sont celles où cette pratique est très courante avec 7,2% et 6,8%.

RGPH-INSTAT 2009 Page 35


Graphique 3.18 : Proportion d’élèves mères au second cycle

8,0 7,2
6,7 6,8
7,0 6,2
5,6 5,8
6,0 5,5
5,1 4,9
5,0
4,0
3,0
3,0
2,0
1,0
,0

Source : RGPH-INSTAT 2009

3.2.3. Scolarisation au second cycle fondamental et caractéristiques du chef de ménage


Le taux de scolarisation au second cycle fondamental est légèrement plus élevé dans les ménages
dirigés par une femme que dans les ménages dirigés par un homme. Ainsi, 20,9% des enfants de 13 à
15 ans issus d’un ménage dont le chef est une femme sont scolarisés contre 19,3% dans les ménages
ayant un chef homme. Cependant la différence observée n’est pas très significative.

Le niveau d’instruction du chef du ménage influe considérablement sur la scolarisation au second cycle
(graphique3.17). Comme pour le premier cycle, le taux de scolarisation au second cycle fondamental
évolue avec le niveau d’instruction du chef de ménage. Ainsi, le taux de scolarisation dans les ménages
dirigés par des chefs sans instruction est de 14,5% contre 44,8% chez les chefs de ménage de niveau
secondaire et plus.

RGPH-INSTAT 2009 Page 36


Graphique 3.19 : Taux net de scolarisation au second cycle selon le niveau d’instruction du chef de ménage.

Source : RGPH-INSTAT 2009

3.3. Enseignement secondaire

Le secondaire regroupe l’enseignement général (le lycée) et l’enseignement technique et professionnel


(les écoles professionnelles). Le taux net de scolarisation au secondaire pour l’ensemble du pays est de
10,0%. Le district de Bamako a le plus fort taux de scolarisation au secondaire (25,2%) contrairement à
Tombouctou où on enregistre le taux le plus faible (4,1%).

Graphique 3.20 : Taux net de scolarisation au secondaire

30,0
1998 2009 25,2
25,0

20,0

15,0
10,2 10,0
10,0 8,3 7,6
6,8
5,9
4,8 4,6 4,1 4,3
5,0
1,2 1,2 1,4 1,8
0,6 0,9 0,7 0,6 0,8
0,0

Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page 37


Une analyse par milieu révèle qu’il ya une très grande différence entre le milieu urbain et rural en terme
de scolarisation au secondaire. La rareté des établissements d’enseignement secondaire en milieu rural
explique ce résultat.

Graphique 3.21 : Taux net de scolarisation au secondaire selon le milieu de résidence

35 31,8 URBAIN RURAL


30
25,5 25,2
23,6 24
25 22,1

20 16,6 16,9 16,2


15
10,2
10 8,5

3,8 4,4 4,3


5 2,4 1,8 1,5 2,4
0,6 0
0

Source : RGPH-INSTAT 2009

Graphique 3.22 : Taux net de scolarisation au secondaire selon le sexe

40,0
GARCON FILLE 34,0
35,0
30,0
25,0
18,8
20,0
15,0 13,1 12,5
11,2
10,0 7,5 8,3 7,7 7,5
6,9 5,9
5,6 5,3 5,8 5,4
3,4 4,2
5,0 2,9 2,8 2,7

0,0

Source : RGPH-INSTAT 2009

Une comparaison entre filles et garçons montre que les filles atteignent difficilement le secondaire.
Dans l’ensemble, il n’ya que 43 filles pour 100 garçons. La région où les filles éprouvent d’avantage de
difficulté pour atteindre le secondaire est celle de Kayes. Cela pourrait être en partie expliqué par leur
mariage précoce, une pratique courante dans cette région.

RGPH-INSTAT 2009 Page 38


Graphique 3.23 : Ratio fille/garçon au secondaire selon le TNS et la région

Source : RGPH-INSTAT 2009

3.3.1. Le travail des élèves du secondaire

Si l’école constitue un moyen pour l’obtention d’un travail décent, il faut cependant reconnaitre que
l’entrée précoce sur le marché de l’emploi peut constituer en soit une entrave à l’aboutissement des
études des élèves. En effet, environ 2,8% des élève du secondaire sont des actifs occupés. Cet état de
fait est plus criard dans les régions de Kayes et Tombouctou où on enregistre les plus grandes
proportions d’élèves du secondaire menant une activité autre que l’école (voir graphique ci-dessous).

Graphique 3.24 : Proportion d’élèves du secondaire menant une activité autre que les études

Ensemble 2,8
Bamako 2,7
Kidal 2,6
Gao 3,1
Tombouctou 3,7
Mopti 3,2
Ségou 2,5
Sikasso 2,6
Koulikoro 3,1
Kayes 3,8

,0 ,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0

Source : RGPH-INSTAT 2009

3.3.2. Scolarisation des élèves mariées au secondaire


Le mariage des élèves du secondaire n’est plus un phénomène rare en république du Mali compte tenu
de leur âge très proche de l’âge légal du mariage (18 ans). Il ressort de l’analyse que 13,3% des élèves
filles du secondaire sont mariées. Cet état de fait pourrait constituer pour elles, entre autres, une
contrainte pour l’atteinte du niveau supérieur.

RGPH-INSTAT 2009 Page 39


Graphique 3 25: Proportion des filles du secondaire mariées

25,0
21,6 20,8
20,3
20,0
15,9 15,2
15,0 14,0 13,3
12,5 12,9
10,5
10,0

5,0

,0

Source : RGPH-INSTAT 2009

 Scolarisation des filles mères

L’achèvement du niveau secondaire par les filles serait plus aisé si elles n’avaient pas des contraintes
d’ordre familial. En effet, 18,5% des élèves filles du secondaire ont au moins un enfant. Les régions de
Kayes et Tombouctou sont les plus concernées par cette maternité des élèves.

Graphique 3 26 : Proportion des filles du secondaire mères d’au moins un enfant.

25,0
21,6
19,7 20,3
18,7 19,2 18,5 18,5
20,0 18,0 17,7
14,6
15,0

10,0

5,0

,0

Source : RGPH-INSTAT 2009

3.4. Enseignement supérieur

L’enseignement supérieur qui se situe après le secondaire est concentré au niveau de Bamako. Le
district renferme la quasi-totalité des établissements d’enseignement supérieur. Une très faible

RGPH-INSTAT 2009 Page 40


proportion (2,8%) de la population des 19 ans et plus ont atteint le niveau supérieur. Bamako se
démarque des autres régions avec un taux de 12, 1%.

Graphique 3.27 : Pourcentage des 19 ans et plus ayant atteint l’enseignement supérieur par région

Source : RGPH-INSTAT 2009

Mopti vient en dernière position avec le plus faible taux de personnes ayant atteint le niveau supérieur.
Aussi, faut-il noter que très peu de femmes atteignent le niveau supérieur. Seulement 1,5% des
femmes de 19 ans et plus ont atteint le niveau supérieur (graphique 3.28).

Graphique 3.28 : Pourcentage des 19 ans et plus ayant atteint l’enseignement supérieur par sexe

Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau 3.1 : effectif des personnes diplômées du supérieur par type de diplôme
DIPLOMES Effectifs %
Diplôme d'Etude Universitaire Générale (DUT, Bac + 2 ans) 17 835 0,1
Licence (Bac + 3 ans) 16 943 0,1
Maîtrise (Bac + 4 ans) 43 204 0,3
Diplôme post Universitaire (Master, DEA, DESS, PHD, etc.) (Bac + 5
10 050 0,1
ans)
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page 41


CHAPITRE IV : POPULATION ET NIVEAU D’INSTRUCTION

La qualité d’une population se mesure aussi par son niveau d’instruction. La réussite des politiques
publiques de santé, d’éducation, de la fiscalité, etc.. dépend de la qualité des ressources humaines
disponibles dans le pays. Dans ce chapitre, l’analyse porte sur le nombre et la répartition de la
population qui a déclaré être à l’école ou avoir été à l’école. L’analyse du niveau d’instruction portera
principalement sur la population âgée de 6 ans ou plus. Cependant nous analyserons également les
niveaux d’instruction de certaines populations d’âges spécifiques.

4.1. Niveau d’instruction de la population de 6 ans et plus

4.1.1. Répartition de la population selon le niveau d’instruction

 Répartition selon le milieu


Il ressort du tableau 4.1 qu’une faible proportion de la population malienne est instruite soit 7 sur 10
personnes âgées de 6 ans et plus qui n’ont reçu aucune instruction. La plupart des personnes instruites
se sont arrêtées au premier cycle du fondamental (21,8%). Seulement 1,7% de cette tranche de
population ont le niveau supérieur.
Un déséquilibre important existe en matière d’instruction entre les localités urbaines et rurales ; 7 sur 10
ruraux âgés de 6 ans et plus n’ont reçu aucune instruction contre 4 pour les urbains.

Tableau 4.1 : Répartition de la population (de 6 ans et plus) par niveau d’instruction selon le milieu (en %)

Niveau d'instruction Urbain Rural Ensemble

Sans niveau 38,2 73,3 65,0


Fondamental 1er cycle 30,2 19,2 21,8
Fondamental 2nd cycle 13,8 5,0 7,1
Secondaire 12,4 1,9 4,4
Supérieur 5,4 ,6 1,7
Total 100,0 100,0 100,0
Source : RGPH-INSTAT 2009

 Répartition selon la région


Les niveaux d’instruction régionaux suivent les mêmes tendances que le niveau national. Ainsi à
l’exception de Bamako qui enregistre le plus fort taux d’instruction (7 personnes sur 10), toutes les
autres régions enregistrent un faible niveau d’instruction, soit 2 à 4 personnes âgées de 6 ans et plus
sur 10 qui sont instruites. Les populations des régions de Kidal, Tombouctou et Mopti sont les moins
instruites.

RGPH-INSTAT 2009 Page 42


Tableau 4.2 : Répartition de la population (de 6 ans et plus) par niveau d’instruction selon la région (en %)

REGION Néant Primaire Second cycle Secondaire Supérieur Total


Kayes 68,4 22,7 5,8 2,6 ,6 100,0
Koulikoro 61,8 24,4 8,1 4,3 1,5 100,0
Sikasso 66,4 23,3 6,3 3,3 ,7 100,0
Ségou 69,0 20,9 6,4 2,9 ,6 100,0
Mopti 80,5 13,5 3,7 1,8 ,5 100,0
Tombouctou 81,6 12,3 3,3 2,1 ,7 100,0
Gao 73,4 18,2 4,4 3,2 ,8 100,0
Kidal 82,2 10,3 3,6 2,6 1,3 100,0
Bamako 33,9 29,9 14,8 13,7 7,8 100,0
Ensemble 65,0 21,8 7,1 4,4 1,7 100,0
Source : RGPH-INSTAT 2009

 Répartition selon le sexe

Des écarts subsistent entre les niveaux d’instruction des hommes et des femmes et à tous les niveaux ;
70,1% des femmes n’ont reçu aucune instruction contre 59,7% des hommes. La proportion des
hommes instruits demeure plus élevée à tous les niveaux d’enseignement.

Graphique 4.1 : Proportion de la population (6 ans et plus) par niveau d’études atteint selon le sexe (en %)

80,0
70,1
70,0 65,0
59,7
60,0

50,0

40,0
21,8
30,0 19,8
23,8

20,0
8,3 7,1
10,0 5,6 5,9 3,2 4,4
2,5 ,9 1,7
,0
Masculin Féminin Ensemble
Sans niveau Fondamental 1er cycle Fondamental 2nd cycle
Secondaire Supérieur

Source : RGPH-2009/INSTAT

La pyramide des niveaux d’instruction atteints montre clairement qu’à aucun niveau les femmes ne
rattrapent les hommes, bien au contraire, l’écart s’agrandit à mesure que le niveau augmente

RGPH-INSTAT 2009 Page 43


(graphique 4.2). La classification internationale type éducation (CITE) indique le niveau atteint. Par
exemple la CITE 2-7 correspond à la classe de 7e année au second cycle fondamental et la CITE 3-11
à la classe de 11e année au secondaire. Pour le secondaire, les CITE 3A, 3B et 3C ont été regroupées
en CITE 3.
Graphique 4.2 : Pyramide des niveaux d'enseignement du primaire au supérieur

Source : RGPH-2009/INSTAT

4.1.2. Evolution du niveau d’instruction entre 1998 et 2009

En dépit de la faiblesse actuelle du niveau d’instruction de la population malienne, des progrès on été
réalisés en matière d’instruction entre 1998 et 2009. La proportion des personnes âgées de 6 ans et
plus n’ayant reçu aucune instruction est passée de 80,1% en 1998 à 65,0% en 2009 soit 15,1 points de
diminution. Les proportions des personnes ayant le niveau d’études du fondamental premier cycle ont
augmenté de 7,4 points, le niveau fondamental second cycle de 3,8 points, le niveau secondaire de 2,7
points et le niveau supérieur de 1,1 point.
Les mêmes tendances demeurent chez les hommes et les femmes chez lesquels on enregistre une
diminution du nombre d’individus sans instruction respectivement de 15,6 points et 14,6 points.

RGPH-INSTAT 2009 Page 44


Tableau 4. 3 : Evolution du niveau d’instruction de la population de 6 ans et plus entre 1998 et 2009 (en %)

Niveau RGPH 1998 RGPH 2009


d’instruction Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble
Aucun 75,3 84,7 80,1 59,7 70,1 65,0
Fond 1er cycle 17,2 11,7 14,4 23,8 19,8 21,8
Fond 2nd cycle 4,2 2,4 3,3 8,3 5,9 7,1
Secondaire 2,4 1,0 1,7 5,6 3,2 4,4
Supérieur 0,9 0,3 0,6 2,5 ,9 1,7
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Source : RGPH-2009/INSTAT

RGPH-INSTAT 2009 Page 45


4.2. Niveau d’instruction de quelques groupes de population

4.2.1. Niveau d’instruction de la population de 3 ans ou plus

Tableau 4.4 : Proportion de la population (de 3 ans ou plus) par niveau d’études atteint selon la région, le milieu de résidence et le sexe (en %)

Masculin Féminin Ensemble


Sans Fond Fond Secondaire Supérieur Total Sans Fond Fond Secondaire Supérieur Total Sans Fond Fond Secondaire Supérieur Total
niveau 1er 2nd niveau 1er 2nd niveau 1er 2nd
cycle cycle cycle cycle cycle cycle

Milieu Urbain 38,2 28,2 13,3 13,3 7,0 100,0 48,6 28,2 11,5 8,9 2,8 100,0 43,4 28,2 12,4 11,1 4,9 100,0
Rural 72,3 19,3 5,4 2,4 ,7 100,0 80,5 14,9 3,4 1,0 ,2 100,0 76,5 17,0 4,4 1,7 ,5 100,0
Région Kayes 66,3 23,1 6,6 3,2 ,8 100,0 77,7 17,4 3,5 1,3 ,2 100,0 72,1 20,2 5,0 2,2 ,5 100,0
Koulikoro 60,7 24,2 8,4 4,8 1,9 100,0 71,3 19,6 5,8 2,6 ,6 100,0 66,1 21,9 7,1 3,7 1,3 100,0
Sikasso 65,0 23,6 6,5 4,0 ,9 100,0 75,4 18,1 4,5 1,9 ,2 100,0 70,2 20,8 5,5 2,9 ,6 100,0
Ségou 68,2 20,9 6,7 3,3 ,9 100,0 76,8 16,5 4,6 1,8 ,3 100,0 72,6 18,7 5,6 2,6 ,6 100,0
Mopti 80,9 12,6 3,7 2,1 ,7 100,0 84,5 11,5 2,7 1,0 ,2 100,0 82,7 12,1 3,2 1,5 ,5 100,0
Tombouctou 81,9 11,6 3,2 2,5 ,9 100,0 85,6 10,5 2,4 1,2 ,3 100,0 83,7 11,0 2,8 1,9 ,6 100,0
Gao 73,7 17,2 4,5 3,6 1,0 100,0 79,1 15,4 3,2 2,0 ,3 100,0 76,4 16,3 3,8 2,8 ,7 100,0
Kidal 81,2 9,6 4,0 3,4 1,7 100,0 87,2 9,1 2,2 1,1 ,4 100,0 84,0 9,4 3,2 2,3 1,1 100,0
Bamako 33,4 27,9 14,2 14,6 9,9 100,0 44,4 28,6 12,5 10,2 4,2 100,0 38,9 28,3 13,4 12,4 7,0 100,0
Total 64,3 21,4 7,2 4,9 2,2 100,0 73,3 17,9 5,2 2,8 ,8 100,0 68,8 19,6 6,2 3,9 1,5 100,0
Source : RGPH-INSTAT 2009

En considérant la population de 3 ans et plus, nous constatons que 69 personnes sur 100 n’ont reçu aucune instruction et la majorité des personnes instruites ont
le niveau d’études du fondamental premier cycle (19,6%). Ce constat est le même au niveau du sexe mais les femmes demeurent défavorisées en la matière ; 62
hommes sur 100 ont reçu une instruction contre 51 chez les femmes. Des disparités existent entre les milieux et les régions de résidence également ; 77 sur 100
ruraux ne sont pas instruits contre 43 chez les urbains ; 28 urbains sur 100 ont le niveau d’étude du fondamental du premier cycle contre 17 chez les ruraux.
Bamako enregistre le meilleur taux d’instruction ; Kidal, Tombouctou et Mopti les plus faibles.

RGPH-INSTAT 2009 Page 46


4.2.2. Niveau d’instruction de la population de 12 ans ou plus

Tableau 4.5 : Proportion de la population (de 12 ans ou plus) par niveau d’études atteint selon la région, le milieu de résidence et le sexe (en %)

Masculin Féminin Ensemble


Sans Fond Fond Secondaire Supérieur Total Sans Fond Fond Secondaire Supérieur Total Sans Fond Fond Secondaire Supérieur Total
niveau 1er 2nd niveau 1er 2nd niveau 1er 2nd
cycle cycle cycle cycle cycle cycle

Milieu Urbain 34,8 19,5 17,8 18,3 9,5 100,0 48,6 20,0 15,4 12,2 3,8 100,0 41,7 19,8 16,6 15,2 6,7 100,0
Rural 72,1 14,9 8,2 3,7 1,2 100,0 82,7 10,5 4,9 1,5 ,3 100,0 77,6 12,6 6,5 2,6 ,7 100,0
Région Kayes 65,5 18,2 10,1 5,0 1,3 100,0 80,0 12,9 5,0 1,9 ,2 100,0 73,0 15,4 7,5 3,4 ,7 100,0
Koulikoro 59,3 17,8 12,5 7,4 3,0 100,0 72,9 13,8 8,4 3,9 1,0 100,0 66,3 15,7 10,4 5,6 1,9 100,0
Sikasso 64,7 17,8 9,9 6,2 1,4 100,0 77,6 12,7 6,5 2,8 ,4 100,0 71,4 15,2 8,2 4,4 ,9 100,0
Ségou 67,1 16,4 10,0 5,1 1,3 100,0 78,4 11,9 6,6 2,7 ,4 100,0 72,9 14,1 8,3 3,9 ,9 100,0
Mopti 80,2 10,0 5,6 3,2 1,0 100,0 86,0 8,2 4,0 1,5 ,4 100,0 83,2 9,1 4,7 2,3 ,7 100,0
Tombouctou 80,8 9,3 4,8 3,8 1,3 100,0 86,4 7,9 3,4 1,8 ,4 100,0 83,7 8,6 4,1 2,8 ,9 100,0
Gao 72,1 14,0 6,7 5,6 1,6 100,0 80,2 11,8 4,6 3,0 ,4 100,0 76,3 12,9 5,6 4,3 1,0 100,0
Kidal 79,5 7,4 5,6 4,9 2,5 100,0 88,1 6,6 3,1 1,6 ,6 100,0 83,5 7,0 4,5 3,4 1,7 100,0
Bamako 30,3 18,5 18,5 19,4 13,2 100,0 44,4 19,9 16,4 13,8 5,6 100,0 37,3 19,2 17,5 16,6 9,4 100,0
Total 62,5 16,1 10,7 7,5 3,3 100,0 74,4 12,9 7,4 4,1 1,2 100,0 68,6 14,4 9,0 5,8 2,2 100,0
Source : RGPH-INSTAT 2009

Les individus âgés de 12 ans ne sont pas instruits en majorité ; 68,6 % n’ont jamais fréquenté l’école ; 14,4% ont un niveau d’étude du fondamental premier cycle ;
seulement 8,0% ont le niveau secondaire et supérieur. Les femmes sont moins instruites que les hommes de même que les urbains le sont moins que les ruraux.
Au niveau régional, la proportion des personnes qui ne sont pas instruites est moins élevée à Bamako par rapport aux autres. Tombouctou, Kidal et Mopti
enregistrent les plus faibles niveaux d’instruction. Dans toutes ces régions, le niveau d’étude du fondamental premier cycle prime sur les autres suivi de celui du
fondamental second cycle. Les niveaux secondaire et supérieur sont très faiblement représentés.

RGPH-INSTAT 2009 Page 47


4.2.3. Niveau d’instruction de la population de 25 ans ou plus

Tableau 4.6 : Proportion de la population (de 25 ans ou plus) par niveau d’études atteint selon la région, le milieu de résidence et le sexe (en %)

Masculin Féminin Ensemble


Sans Fond Fond Secondaire Supérieur Total Sans Fond Fond Secondaire Supérieur Total Sans Fond Fond Secondaire Supérieur Total
niveau 1er 2nd niveau 1er 2nd niveau 1er 2nd
cycle cycle cycle cycle cycle cycle

Milieu Urbain 45,9 16,2 12,2 14,2 11,6 100,0 60,9 15,8 9,9 9,4 4,0 100,0 53,0 16,0 11,1 11,9 8,0 100,0
Rural 82,5 9,2 3,8 3,0 1,4 100,0 91,1 5,6 2,0 1,0 ,3 100,0 87,0 7,3 2,9 1,9 ,9 100,0
Région Kayes 77,1 11,4 5,3 4,4 1,8 100,0 89,0 7,2 2,3 1,3 ,3 100,0 83,3 9,2 3,7 2,8 1,0 100,0
Koulikoro 72,9 11,8 6,2 5,5 3,5 100,0 84,5 8,3 3,9 2,5 ,9 100,0 78,9 10,0 5,0 4,0 2,1 100,0
Sikasso 77,3 11,5 4,8 4,5 1,9 100,0 88,3 6,9 2,8 1,6 ,4 100,0 83,0 9,1 3,8 3,0 1,1 100,0
Ségou 78,0 10,8 5,4 4,1 1,8 100,0 87,8 6,9 3,2 1,7 ,4 100,0 83,1 8,8 4,2 2,8 1,1 100,0
Mopti 86,8 6,5 2,7 2,5 1,4 100,0 92,7 4,4 1,6 ,9 ,4 100,0 89,9 5,4 2,2 1,7 ,9 100,0
Tombouctou 86,2 6,4 2,6 3,1 1,6 100,0 91,5 5,0 1,7 1,3 ,5 100,0 88,9 5,7 2,2 2,2 1,0 100,0
Gao 80,9 8,8 3,6 4,6 2,1 100,0 88,3 6,8 2,3 2,2 ,4 100,0 84,6 7,8 2,9 3,4 1,2 100,0
Kidal 82,9 5,1 4,1 4,5 3,4 100,0 92,6 3,8 1,9 1,0 ,7 100,0 87,2 4,5 3,1 2,9 2,2 100,0
Bamako 40,3 16,1 13,0 15,5 15,1 100,0 54,5 16,5 11,3 11,7 6,1 100,0 46,8 16,3 12,2 13,7 10,9 100,0
Total 73,3 11,0 5,9 5,8 4,0 100,0 84,5 7,8 3,7 2,8 1,1 100,0 79,0 9,4 4,8 4,3 2,5 100,0
Source : RGPH-INSTAT 2009

Le niveau d’instruction de la population de 25 ans et plus est un indicateur suggéré par l’UNESCO et qui rend compte, dans une certaine mesure, de la qualité de la
force de travail. Sur 100 individus de cette tranche d’âges, 79 n’ont jamais fréquenté l’école ; 14 ont le niveau d’étude du fondamental et seulement 7 les niveaux
secondaire et supérieur. En milieu rural, 87 individus sur 100 n’ont reçu aucune instruction, 83 hommes sur 100 hommes, 91 femmes sur 100 femmes. Dans les
localités urbaines, 53 individus sur 100 ne sont pas instruits, 46 hommes sur 100 hommes, 61 femmes sur 100 femmes. Bamako demeure la ville la plus favorisée
en matière d’éducation et les régions de Mopti, Tombouctou et Kidal les moins favorisées.
Les analyses précédentes sur les groupes d’âges spécifiques traduisent les résultats des efforts fournis par les autorités en matière d’éducation primaire. En effet
on se rend compte que la prise en compte de la population d’âge primaire dans la population améliore le niveau d’instruction. Le taux d’instruction est de 68,8%
pour la population de 3 ans et plus, 65,0% pour la population de 6 ans et plus, 68,6 % pour la population de 12 ans et plus et enfin 79,0% pour la population de 25
ans et plus.

RGPH-INSTAT 2009 Page 48


CHAPITRE V: ALPHABETISATION

Le 4e RGPH du Mali a collecté des informations sur l’aptitude à lire et écrire dans une langue
quelconque des personnes de 12 ans et plus. Les indicateurs d’alphabétisation permettent de mesurer
les progrès réalisés par le pays en matière d’alphabétisation de la population. Bien que la population
cible lors du recensement était les 12 ans et plus, pour des raisons de comparaison, la majeure partie
de l’analyse porte sur les personnes de 15 ans et plus.

5.1. Taux d’alphabétisation

Les données indiquent que moins du tiers de la population (30,9%7) sait lire et écrire dans une langue
quelconque. L’analyse spatiale montre qu’après Bamako, les régions de Koulikoro et Kidal ont les plus
grandes parts de personnes alphabétisées avec respectivement 31,4% et 30,1%.

C’est dans les régions de Mopti et Tombouctou que de plus grands efforts restent encore à faire pour
améliorer le niveau d’alphabétisation de la population. Dans ces deux régions environ une personne (de
15 ans et plus) sur cinq sait lire et écrire (graphique 5.1).

Graphique 5.1 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par région (en %)

Source : RGPH-INSTAT 2009

L’avance considérable de Bamako sur les autres régions peut s’expliquer par plusieurs facteurs parmi
lesquels l’abondance et la diversité de l’offre scolaire. La proportion relativement élevée des personnes
alphabétisées de Kidal (30,1%) est probablement due aux écoles coraniques dans lesquelles on
apprend à lire et écrire l’arabe. L’inscription de l’enfant dans une école coranique est devenue une
pratique culturelle dans cette région fortement islamisée ainsi que dans les autres régions du Nord.

7
Les indicateurs de l’alphabétisation présentés ici sont légèrement différents de ceux présentés dans le thème 2 :
Etat et Structure du RGPH 2009 paru en décembre 2011. Cet écart est dû au fait que le dénominateur pris en
compte dans le calcul du taux ici ne prend pas en compte les personnes qui n’ont pas répondu à la question de
l’alphabétisation (11,8%). La différence entre les deux n’est pas très significative, cependant les taux calculés
dans ce rapport serviront de référence désormais pour les utilisateurs.

RGPH-INSTAT 2009 Page 49


Le niveau d’alphabétisation est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural. Le taux d’alphabétisation
du milieu urbain (59,0%) correspond à plus du double du milieu rural (21,6%). Cet écart est en partie dû
aux niveaux de Bamako et de la région de Koulikoro qui sont les plus importants.

Graphique 5.2 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par région et par milieu de résidence (en %)

Source : RGPH-INSTAT 2009

Les différences entre les 2 milieux de résidence persistent à l’intérieur des régions. Seule la région de
Kidal fait figure d’exception pour laquelle la disparité est moins importante. Encore une fois cette
particularité est à mettre au compte de la culture des écoles coraniques qui est présente aussi bien en
milieu rural qu’en milieu urbain.

5.2. Evolution du niveau d’alphabétisation de 1998 à 2009

Bien qu’encore faible, le niveau d’alphabétisation de la population malienne s’est améliorée au cours
des onze dernières années. Ainsi, le taux d’alphabétisation est passé de 19,0% en 1998 à 30,9% en
2009 soit un gain de 11,9 points sur la période. Les mêmes tendances se dessinent pour les 2 sexes.
Le taux d’alphabétisation des hommes a augmenté de 13,1 points entre 1998 et 2009 et de 10,5 points
chez les femmes. Il a davantage progressé chez ces derniers que chez les femmes traduisant les
efforts qui doivent être déployés en faveur de l’alphabétisation des femmes.

RGPH-INSTAT 2009 Page 50


Graphique 5.3 : Evolution du niveau d’alphabétisation de la population de 15 ans et plus entre 1998 et 2009 (en %)

45
39,8
40
35 30,9
30 26,7
25 22,4
19,0
20
15 11,9
10
5
0
Masculin Féminin Ensemble

1998 2009

Source : RGPH-INSTAT 2009

5.3. Profil d’alphabétisation

5.3.1. Alphabétisation et genre

Comme pour la scolarisation et l’instruction, les femmes sont défavorisées en matière d’alphabétisation
par rapport aux hommes. Comparativement aux hommes (39,8%), une proportion assez faible d’entre
elles (22,4%) sait lire et écrire, situation imputable en partie à leur faible taux de scolarisation. Cette
faiblesse du taux d’alphabétisation des femmes s’observe également à l’intérieur des régions.
(Graphique 5.4).

Graphique 5.4 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par région et par sexe (en %)

Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page 51


5.3.2. Alphabétisation et groupes d’âges cibles

Les acteurs intervenant dans le domaine de l’alphabétisation (Gouvernement et Partenaires)


s’intéressent très souvent à des groupes d’âges bien déterminés (tableau 5.1) qui sont regroupés dans
le tableau ci-dessous.

Tableau 5.1 : Répartition des personnes alphabétisées par groupe d’âges selon le sexe (en %)
Groupes d’âges Masculin Féminin Ensemble
12 ans et plus 41,9 25,2 33,5
15ans et plus 39,8 22,4 30,9
15-24 ans 16,6 11,0 13,7
Source : RGPH-INSTAT 2009

Les différentes politiques sectorielles d’appui à l’alphabétisation, combinées à la politique nationale de


l’éducation, ont largement contribué à améliorer le taux d’alphabétisation des jeunes. Ainsi, le taux
d’alphabétisation baisse au fur et à mesure que la tranche d’âges augmente.

Graphique 5.5 : Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus par groupes d’âges quinquennaux (en %)

Source : RGPH-2009/INSTAT

5.3.3. Alphabétisation et branche d’activité

L’agriculture est la branche d’activité dans laquelle on enregistre le plus faible taux d’alphabétisation
avec seulement 15,6% d’agriculteurs sachant lire et écrire. Les politiques d’alphabétisations longtemps
mises en œuvre en leur faveur, notamment par la CMDT dans ses zones d’intervention n’ont donc pas
suffi à combler l’écart entre les agriculteurs et les autres métiers.

RGPH-INSTAT 2009 Page 52


Graphique 5.6 : Répartition des personnes alphabétisées par occupation principale (en %)

Source : RGPH-2009/INSTAT

5.3.4. Alphabétisation et langues

Les langues d’alphabétisation des personnes de 15 ans et plus sont multiples. La plupart des
personnes alphabétisées, le sont en français (22,1%) contre une minorité en langue nationale (1,7%).

Tableau 5.2 : Proportion des 15 ans et plus sachant lire dans une langue (en %)
Langues d’alphabétisation Masculin Féminin Ensemble
Sait lire et écrire le français seul 25,7 15,8 20,6
Sait lire et écrire uniquement une langue nationale 2,4 1,0 1,7
Sait lire et écrire uniquement une autre langue 4,9 1,6 3,2
Source : RGPH-2009/INSTAT

Le niveau actuel de l’alphabétisation provient principalement des personnes ayant reçu une éducation
formelle, en français, plus que des structures d’alphabétisation en langues nationales créées à cet effet
(tableau 5.2). Ceci est vrai aussi bien pour les femmes que pour les deux sexes réunis. Mais, en
considérant le seul cas des hommes, l’alphabétisation en langue nationale prend le dessus sur l’école.

RGPH-INSTAT 2009 Page 53


CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Au terme de notre analyse, il ressort qu’en matière d’éducation, d’instruction et d’alphabétisation le Mali
a fait des progrès réels dans tous les ordres d’enseignement.

D’abord, le préscolaire qui était un niveau d’enseignement presque inexistant il ya 20 ans, est
aujourd’hui en plein développement avec un taux de préscolarisation national de 1,8%.Toutefois, le
milieu urbain supplante de loin le rural en matière de préscolarisation des enfants.

En ce qui concerne le premier cycle, pendant ces deux décennies écoulées, le taux net de scolarisation
s’est amélioré. En effet, le TNS au premier cycle au Mali a atteint les 47,5% en 2009 et selon le sexe, il
est de 49,8% et 45,2% respectivement chez les garçons et filles. Le TNS au premier cycle était de
29,3% en 1998.

De 1998 à 2009, le taux net de scolarisation (TNS) au second cycle fondamental est passé de 4,8% à
19,5% et celui du secondaire de 1,8% à 10,0%. Toutefois, comme pour le préscolaire, l’écart entre
l’urbain et le rural est très prononcé au secondaire ; 24,0% et 4,3% de TNS respectivement.

Même si des progrès ont été réalisés sur la décennie précédente, force est de reconnaître que des
efforts restent à faire pour améliorer les niveaux de scolarisation, d’instruction et d’alphabétisation de la
population malienne.

Le niveau du taux de scolarisation de l’enseignement supérieur demeure toujours préoccupant ;


seulement 2,8% de la population âgée de 19 ans et plus a atteint le niveau supérieur.
Une analyse globale selon le genre révèle que le ratio fille/garçons diminue au fur et à mesure que le
niveau d’enseignement augmente. Ainsi, si l’écart entre les filles et les garçons s’amoindrit au niveau du
primaire, force est de reconnaître qu’il en est tout autrement au fur à mesure que le niveau s’élève ; le
maintien des filles à l’école et l’atteinte des niveaux secondaire et supérieur par elles demeure un
véritable enjeu pour les autorités maliennes.

Un autre baromètre de la qualité de la population est son niveau d’instruction. Il découle des données
que la majorité de la population malienne (âgée de 6 ans ou plus) n’a reçu aucune instruction soit
65,0% d’entre eux, 14,4% le niveau du fondamental premier cycle, 9% le second cycle. Seulement
8,0% d’entre eux ont atteint les niveaux secondaire et supérieur. Cependant la proportion des
personnes instruites est passée de 29,9% en 1998 à 35,5% en 2009 soit une amélioration d’environ 6
points sur la période.

Par rapport à l’alphabétisation, il faut noter que moins d’un tiers de la population de 15 ans et plus
(30,9%) sait lire et écrire dans une langue quelconque. Une analyse par genre indique que 39,8% des
hommes savent lire et écrire contre seulement 22,4% des femmes. Entre le milieu urbain et rural, le
fossé est très large ; le taux d’alphabétisation des 15 ans et plus est de 59,0% en urbain contre 21,6%
en milieu rural. Le taux d’alphabétisation a évolué entre 1998 et 2009 de 19,0% à 30,9%.

RGPH-INSTAT 2009 Page 54


Par ailleurs, même si des progrès ont été accomplis dans le milieu rural, il faut tout de même
reconnaître qu’un fossé existe toujours entre l’urbain et le rural en matière de scolarisation, d’instruction
et d’alphabétisation.

Les résultats des analyses spatiales montrent les taux de scolarisation, d’instruction et d’alphabétisation
les plus élevés dans le District de Bamako, les régions de Koulikoro et de Sikasso, de faibles taux dans
les régions de Mopti et du Nord.

Il ressort également que les caractéristiques du chef de ménage sont d’une importance capitale dans la
prise de décision de scolarisation des enfants et cela à tous les niveaux d’enseignement. Ainsi, une
véritable politique de communication pour le changement de comportement (CCC) doit être menée à
l’endroit des chefs de ménage de faible niveau d’instruction afin qu’ils scolarisent d’avantage les enfants
et surtout les maintiennent à l’école.

Cette avancée pourrait s’avérer bénéfique dans la perspective de l’amélioration des conditions de vie
(santé, environnement, insertion socioprofessionnelle, etc.) de la population. Toutefois, il persiste
quelques contraintes socioculturelles, démographiques et économiques pour que les politique de
promotion de la scolarisation des enfants puissent connaitre davantage de succès.

Les initiatives futures doivent être bâties autour des objectifs suivants :
 améliorer le faible taux de scolarisation dans les régions de Mopti et du Nord ;
 augmenter le taux de scolarisation des filles et surtout assurer leur maintien à l’école quand elles
sont scolarisées ;
 réduire l’écart entre l’urbain et le rural en matière d’offre scolaire ;
 améliorer le niveau de vie de la population malienne et partant leur capacité de prise en charge des
dépenses scolaires.

La prise en compte de ces problématiques contribuerait à améliorer les niveaux d’instruction et


d’alphabétisation de la population.

RGPH-INSTAT 2009 Page 55


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Institut National de la Statistique(INSTAT) : Rapport d’analyse du Recensement de 1998 (Education) ;


Ministère de l’Economie et des Finances du Mali (2010), Direction Nationale de la Planification du
Développement (DNPD) : Rapport sur la situation économique et sociale du Mali en 2009 et les
perspectives pour 2010 ;
Institut de Statistique de l’UNESCO (2009), Indicateurs de l’éducation. Directives techniques,
UNESCO ;
Banque Mondiale (2007). L’éducation au Mali – Diagnostic pour le renouvellement de la politique
éducative en vue d’atteindre les objectifs du Millénaire. Série développement humain de la région
Afrique. Banque Mondiale. Washington DC ;
Ministère de l’éducation nationale du Mali (2007), Centre national de l’éducation, Division de la
recherche pédagogique et de l’évaluation : Evaluation du niveau d’acquisition en langue et
communication (LC) et en sciences, mathématiques et technologie (SMT) des élèves des classes de
2ème, 4ème et 6ème années de l’enseignement fondamental, 2007 ;
Mingat A., Rakotomalala R., Tan J.P. (2001), Rapport d’Etat d’un Système Educatif National. Guide
méthodologique pour sa préparation ;
Mingat A., Suchaut B. (2000), Les systèmes éducatifs africains une analyse économique comparative,
De Boeck Université ;
Sauvageot C. (1996), Des indicateurs pour la planification de l’éduction, un guide pratique, UNESCO.

RGPH-INSTAT 2009 Page 56


ANNEXES

Annexe 1

Tableau A1 : Dernière classe validée et niveau d’instruction


Niveau d'instruction Classe
CITE
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 99
CITE 0 15845 3445 52107 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

CITE 1 411628 383269 391789 408865 423165 116997 0 0 0 0 0 0 377358

CITE 2 0 0 0 0 0 172260 213770 225661 72507 0 0 0 109059

CITE 3A 0 0 0 0 0 0 0 0 81644 74040 67927 24812 52388

CITE 3B 0 0 20308 38640 0 0 0 0 8757 5781 3867 2434 10896

CITE 3C 21667 48647 1393 912 0 0 0 0 783 2376 1940 973 850

CITE 4 0 0 1754 12153 0 0 0 0 717 592 1039 783 5270

CITE 5 22128 25956 18374 48533 4046 3438 2092 2135 3293 4191 7308 24834 11977

CITE 6 270 765 498 1615 3036 992 1547 326 200 86 137 896 946

ND 154 88 92 84 104 69 44 50 51 46 30 30 64514


Source : RGPH-2009/INSTAT

RGPH-INSTAT 2009 Page i


Annexe 2 : Les indicateurs
1) Taux d’alphabétisme des adultes (ALP ) ou Taux d’alphabétisme.
 Définition : Le pourcentage des membres de la population âgée de 12 ans et plus qui savent à la
fois lire et écrire dans une langue quelconque. Le taux d’analphabétisme des adultes (ANP ) est
défini comme le pourcentage des membres de la population âgée de 12 ans et plus qui ne savent ni
lire ni écrire dans une langue quelconque.
2) Taux brut de scolarisation (TBS)
 Définition : Total des inscriptions dans un niveau spécifique d’éducation, sans distinction d’âge,
exprimé en pourcentage de la population officiellement scolarisable au même niveau pour une
année scolaire donnée.
 Méthode de calcul : Diviser le nombre des élèves (ou étudiants) inscrits dans un niveau
d’enseignement, quel que soit leur âge, par la population ayant l’âge officiel de scolarisation du
même niveau d’éducation et multiplier le résultat par 100.
 Formule :

= ∗ 100
.


∶Taux brut de scolarisation dans un niveau d’enseignement h pour l’année scolaire t ;
: Inscriptions dans le niveau d’enseignement h pour l’année scolaire t
: Population du groupe d’âge a correspondant officiellement au niveau d’enseignement h pour
.
l’année scolaire t.
Exemple: si l’âge d’entrée dans l’enseignement primaire est de 7 ans et que cet enseignement dure 6
ans, a est donc (7-12) ans
3) Taux net de scolarisation(TNS)
 Définition : Effectif des inscrits du groupe ayant l’âge officiel de fréquenter un niveau d’éducation
exprimé en pourcentage de la population correspondante.
 Objet : Fournir une mesure plus précise de l’étendue de la participation à un niveau donné
d’éducation des enfants appartenant au groupe officiellement en âge de fréquenter ce niveau.
 Méthode de calcul : Diviser le nombre des élèves (ou étudiants) inscrits dans un niveau donné
d’enseignement qui font partie du groupe ayant officiellement l’âge de fréquenter ce niveau par la
population du même groupe d’âge et multiplier le résultat par 100.
 Formule :

.
= ∗ 100
.

Effectif des eleves d′ un niveau ayant l′ Age legal de ce niveau


=
Population totale ayant l′ age legal de ce niveau

RGPH-INSTAT 2009 Page ii


où,
: Taux net de scolarisation à un niveau d’enseignement h pour l’année scolaire t ;

. : Inscriptions de la population du groupe âge a un niveau d’enseignement h pour l’année scolaire t

: Population du groupe d’âge a correspondant officiellement au niveau d’enseignement h pour


.
l’année scolaire t.
Exemple : Si l’âge d’entrée dans l’enseignement primaire est de 7 ans et que cet enseignement dure 6
ans, a est donc 7-12 ans
4) Taux de scolarisation par âge spécifique (TSA)

 Définition : Pourcentage de la population d’un âge spécifique scolarisée, quelque soit le niveau
d’éducation.
 Objet : Montrer l’étendue de scolarisation d’une cohorte d’âge donnée.
 Méthode de calcul : Diviser les effectifs des élèves (étudiants) d’un âge spécifique, tous niveaux
d’enseignement confondus, par l’effectif total de la population du même âge, puis multiplier le
résultat par 100.
 Formule :


TSA : Taux de scolarisation de la population ayant l’âge a durant l’année scolaire t ;

E : Effectifs scolarisés ayant l’âge a durant l’année scolaire t ;


P : Effectif de la population ayant l’âge a durant l’année scolaire t.
5) Taux brut de scolarisation aux programmes d’éveil et d’éducation de la petite enfance
 Définition : Nombre total d’enfants inscrits aux programmes d’éveil et d’éducation de la petite
enfance, quel que soit leur âge, exprimé en pourcentage de l’effectif du groupe d’âge officiel
correspondant.
 Objet : Mesurer le niveau général de participation des jeunes enfants aux programmes d’éveil et
d’éducation de la petite enfance. Il indique aussi la capacité du pays à préparer les jeunes enfants à
l’enseignement primaire.
 Méthode de calcul : Diviser le nombre d’enfants inscrits aux programmes d’éveil et d’éducation de
la petite enfance, quel que soit leur âge, par le nombre d’enfants constituant le groupe d’âge officiel
correspondant pour une année scolaire donnée. Et multiplier par 100.
 Formule :

= × 100

RGPH-INSTAT 2009 Page iii


où,
: Taux brut de scolarisation aux programmes d’éveil et d’éducation de la petite enfance pour
l’année scolaire t
: Nombre des enfants inscrits aux programmes d’éveil et éducation de la petite enfance pour
l’année scolaire t
: Population du groupe d’âge officiel correspondant concernée par l’éveil et l’éducation de la petite
enfance pour l’année scolaire t
6) Indice de parité entre les sexes (IPS)
 Définition : Rapport entre la valeur correspondant au sexe féminin et celle correspondant au sexe
masculin pour un indicateur donné.
 Objet : Mesurer les progrès accomplis sur la voie de la parité entre les sexes en matière de
scolarisation et/ou d’opportunités d’apprentissage disponibles aux individus de sexe féminin par
comparaison avec les individus de sexe masculin. Il est également révélateur du degré du
renforcement du statut de la femme dans la société.
 Méthode de calcul : Diviser la valeur d’un indicateur donné chez les individus de sexe féminin par
la valeur du même indicateur chez les individus de sexe masculin.
 Formule :


: Indice de parité entre les sexes de l’indicateur considéré i durant l’année de référence t
: Valeur de l’indicateur considéré i chez les individus de sexe féminin durant de référence t
: Valeur de l’indicateur considéré i chez les individus de sexe masculin durant l’année de référence t
7) Taux d’alphabétisme des jeunes
 Définition : Nombre des personnes âgées de 15 à 24 ans qui peuvent à la fois lire et écrire dans
une langue quelconque
 Méthode de calcul : Diviser le nombre des personnes âgées de 15 à 24 ans sachant lire et écrire
par la population du même groupe d’âge et multiplier par 100.
 Formule :

RGPH-INSTAT 2009 Page iv



: Taux d’alphabétisme des personnes âgées de 15 à 24 ans pour l’année t
: Population âgée de 15 à 24 ans sachant lire et écrire pour l’année t
: Population âgée de 15 à 24 ans pour l’année t

RGPH-INSTAT 2009 Page v


Annexe 3 : Les premiers indicateurs
Tableau A3.1 : Taux de préscolarisation par région selon le sexe et le milieu de résidence
Régions Urbain Rural Ensemble
Garçons Filles Garçons Filles
Kayes 5,22 5,36 2,25 2,12 2,57
Koulikoro 12,74 12,73 3,52 3,40 3,85
Sikasso 5,81 5,68 2,25 2,16 2,69
Ségou 5,87 6,42 2,24 2,21 2,48
Mopti 6,64 7,06 1,74 1,83 2,2
Tombouctou 6,85 6,76 1,70 1,73 2,32
Gao 6,32 6,78 2,15 2,17 2,98
Kidal 2,73 2,62 1,72 1,40 1,99
Bamako 9,45 9,58 . . 9,51
Ensemble 8,12 8,27 2,39 2,34 1,75
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.2 : Taux de scolarisation au primaire par région


Régions Urbain Rural Ensemble
Kayes 68,35 44,92 47,98
Koulikoro 80,45 51,67 53,03
Sikasso 74,63 46,47 50,58
Ségou 77,17 42,10 44,70
Mopti 61,73 25,30 28,62
Tombouctou 64,44 18,78 24,88
Gao 63,58 29,56 36,27
Kidal 37,61 11,00 21,08
Bamako 78,49 - 78,49
Ensemble 74,89 40,79 47,54
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.3 : Taux de scolarisation au primaire par région selon le sexe


Régions Masculin Féminin Ensemble
Kayes 51,99 43,59 47,98
Koulikoro 56,41 49,39 53,03
Sikasso 54,69 46,23 50,58
Ségou 47,32 41,93 44,70
Mopti 27,78 29,52 28,62
Tombouctou 24,62 25,16 24,88
Gao 36,10 36,46 36,27
Kidal 20,59 21,67 21,08
Bamako 80,78 76,31 78,49
Ensemble 74,56 40,94 47,54
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page vi


Tableau A3.4 : Taux de scolarisation au primaire par région selon le sexe
Taux brut Taux net
Régions
Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble
Kayes 77,10 64,12 70,89 51,99 43,59 47,98
Koulikoro 80,40 70,29 75,53 56,41 49,39 53,03
Sikasso 76,99 64,97 71,15 54,69 46,23 50,58
Ségou 67,49 59,08 63,40 47,32 41,93 44,70
Mopti 40,16 42,26 41,18 27,78 29,52 28,62
Tombouctou 36,18 36,96 36,54 24,62 25,16 24,88
Gao 54,44 54,59 54,51 36,10 36,46 36,27
Kidal 30,90 31,81 31,32 20,59 21,67 21,08
Bamako 116,97 113,38 115,13 80,78 76,31 78,49
Ensemble 71,61 65,00 68,40 49,77 45,17 47,54
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.5 : Taux de scolarisation au second cycle par région


Régions Urbain Rural Ensemble
Kayes 29,13 13,36 15,61
Koulikoro 51,34 21,38 23,22
Sikasso 30,11 15,01 17,57
Ségou 33,25 16,29 18,00
Mopti 29,78 9,21 11,58
Tombouctou 31,65 5,94 9,82
Gao 23,56 7,48 11,22
Kidal 14,95 3,12 7,92
Bamako 36,77 - 36,77
Ensemble 34,49 14,76 19,46
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.6 : Taux de scolarisation du second cycle par région selon le sexe
Régions Masculin Féminin Ensemble
Kayes 46,90 24,41 15,61
Koulikoro 58,36 41,93 23,22
Sikasso 48,26 35,03 17,57
Ségou 46,68 35,04 18,00
Mopti 28,17 22,80 11,58
Tombouctou 25,12 19,73 9,82
Gao 33,66 24,44 11,22
Kidal 24,41 15,34 7,92
Bamako 100,76 66,51 36,77
Ensemble 22,08 16,79 19,46
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page vii


Tableau A3.7 : TNS et TBS au second cycle par région
Régions Taux brut Taux net
Masculin Féminin Masculin Féminin
Kayes 46,90 24,41 19,71 11,32
Koulikoro 58,36 41,93 26,41 19,82
Sikasso 48,26 35,03 20,13 14,83
Ségou 46,68 35,04 20,01 15,80
Mopti 28,17 22,80 12,48 10,59
Tombouctou 25,12 19,73 10,70 8,87
Gao 33,66 24,44 12,55 9,81
Kidal 24,41 15,34 9,22 6,42
Bamako 100,76 66,51 45,15 30,76
Ensemble 50,57 36,95 22,08 16,79
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.8 : Taux de scolarisation au secondaire par région


Régions Urbain Rural Ensemble
Kayes 16,59 2,44 4,78
Koulikoro 31,81 8,51 10,18
Sikasso 25,51 3,82 8,31
Ségou 23,58 4,44 6,79
Mopti 22,15 1,77 4,60
Tombouctou 16,95 1,53 4,05
Gao 16,24 2,41 5,86
Kidal 10,23 0,63 4,32
Bamako 25,16 - 25,16
Ensemble 24,01 4,28 9,96
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.9 : Taux de scolarisation au secondaire par région


Régions Masculin Féminin Ensemble
Kayes 6,87 2,93 4,78
Koulikoro 13,06 7,49 10,18
Sikasso 11,18 5,56 8,31
Ségou 8,29 5,26 6,79
Mopti 5,79 3,40 4,60
Tombouctou 5,43 2,80 4,05
Gao 7,65 4,20 5,86
Kidal 5,89 2,68 4,32
Bamako 34,02 18,75 25,16
Ensemble 6,87 2,93 9,96
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page viii


Tableau A3.10 : TNS et TBS au secondaire par région
Régions Taux brut Taux net
Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble
Kayes 19,15 7,66 13,05 6,87 2,93 4,78
Koulikoro 33,00 18,45 25,47 13,06 7,49 10,18
Sikasso 28,62 14,06 21,18 11,18 5,56 8,31
Ségou 22,52 13,75 18,18 8,29 5,26 6,79
Mopti 14,52 8,27 11,41 5,79 3,40 4,60
Tombouctou 14,76 7,27 10,82 5,43 2,80 4,05
Gao 22,70 11,43 16,85 7,65 4,20 5,86
Kidal 14,07 6,44 10,33 5,89 2,68 4,32
Bamako 89,04 48,04 65,25 6,87 2,93 25,16
Ensemble 33,23 19,01 25,80 6,87 2,93 9,96
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.11 : Taux de scolarisation par région et par milieu de résidence


Régions Urbain Rural Ensemble
Kayes 48,1 24,9 28,1
Koulikoro 69,4 32,3 34,3
Sikasso 52,8 25,7 30,2
Ségou 57,3 24,9 27,8
Mopti 45,7 14,4 17,5
Tombouctou 46,9 12,2 16,7
Gao 47,0 18,1 24,2
Kidal 26,9 9,9 16,4
Bamako 62,1 - 62,1
Ensemble 57,5 23,8 31,5
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.12 : Taux de scolarisation par région selon le Sexe


Régions Masculin Féminin Ensemble
Kayes 34,0 22,5 28,1
Koulikoro 39,7 29,1 34,3
Sikasso 35,5 25,0 30,2
Ségou 32,2 23,5 27,8
Mopti 19,3 15,7 17,5
Tombouctou 18,6 14,8 16,7
Gao 27,0 21,5 24,2
Kidal 19,1 13,2 16,4
Bamako 67,6 56,6 62,1
Ensemble 36,1 27,1 31,5
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page ix


Tableau A3.13 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Kayes
Groupes d'âge Urbain Rural
Ensemble
Masculin Féminin Masculin Féminin
moins de 3 ans 47,8 52,2 51,1 48,9 3,4
4-8 ans 52,8 47,2 55,5 44,5 26,9
9-13 ans 52,2 47,8 58,5 41,5 54,1
14-18 ans 53,5 46,5 61,2 38,8 43,5
19-23 ans 56,0 44,0 61,9 38,1 31,0
24-28 ans 54,8 45,2 63,0 37,0 21,6
29-33 ans 57,5 42,5 64,8 35,2 18,7
34-38 ans 61,8 38,2 67,2 32,8 19,1
39-43 ans 63,5 36,5 67,3 32,7 18,7
44-48 ans 62,6 37,4 68,5 31,5 18,5
49-53 ans 66,7 33,3 69,7 30,3 17,4
54 ans et plus 69,4 30,6 68,4 31,6 10,2
Ensemble 55,7 44,3 60,4 39,6 28,1
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.14 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Koulikoro


Groupes d’âge Urbain Rural
Ensemble
Masculin Féminin Masculin Féminin
moins de 4 ans 49,3 50,7 51,0 49,0 5,1
4-8 ans 51,3 48,7 54,1 45,9 31,0
9-13 ans 50,8 49,2 56,0 44,0 61,4
14-18 ans 51,3 48,7 57,8 42,2 52,9
19-23 ans 54,3 45,7 58,1 41,9 40,7
24-28 ans 52,0 48,0 58,0 42,0 28,1
29-33 ans 54,6 45,4 59,8 40,2 23,7
34-38 ans 56,8 43,2 62,3 37,7 25,3
39-43 ans 57,2 42,8 63,9 36,1 25,5
44-48 ans 56,9 43,1 64,6 35,4 21,6
49-53 ans 63,2 36,8 67,3 32,7 19,9
54 ans et plus 67,1 32,9 66,7 33,3 13,0
Ensemble 53,6 46,4 57,7 42,3 34,3
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page x


Tableau A3.15 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Sikasso
Urbain Rural
Groupes d’âge Ensemble
Masculin Féminin Masculin Féminin
moins de 4ans 51,9 48,1 49,8 50,2 3,8
4-8 ans 52,1 47,9 55,4 44,6 27,9
9-13 ans 52,0 48,0 56,8 43,2 56,6
14-18 ans 54,8 45,2 59,3 40,7 47,2
19-23 ans 57,5 42,5 57,7 42,3 33,3
24-28 ans 53,0 47,0 59,8 40,2 21,8
29-33 ans 57,2 42,8 64,5 35,5 18,5
34-38 ans 60,8 39,2 67,1 32,9 19,6
39-43 ans 62,8 37,2 68,2 31,8 19,6
44-48 ans 64,0 36,0 69,5 30,5 19,0
49-53 ans 65,8 34,2 68,6 31,4 15,5
54 ans et plus 70,3 29,7 67,1 32,9 9,9
Ensemble 55,7 44,3 58,7 41,3 30,2
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.16 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Ségou


Groupes d’âge Urbain Rural Ensemble
Masculin Féminin Masculin Féminin
moins de 4 ans 46,2 53,8 49,2 50,8 3,8
4-8 ans 50,9 49,1 53,7 46,3 24,7
9-13 ans 50,0 50,0 55,6 44,4 51,2
14-18 ans 52,5 47,5 58,7 41,3 44,9
19-23 ans 55,1 44,9 59,0 41,0 30,9
24-28 ans 51,3 48,7 58,3 41,7 22,2
29-33 ans 53,8 46,2 60,3 39,7 19,2
34-38 ans 58,6 41,4 62,7 37,3 19,6
39-43 ans 60,4 39,6 64,1 35,9 18,7
44-48 ans 60,7 39,3 66,3 33,7 18,4
49-53 ans 61,1 38,9 67,4 32,6 16,2
54 ans et plus 69,2 30,8 69,4 30,6 10,1
Ensemble 53,8 46,2 57,9 42,1 27,8
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page xi


Tableau A3.17 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Mopti
Groupes d’âge Urbain Rural
Ensemble
Masculin Féminin Masculin Féminin
moins de 4 ans 48,9 51,1 50,3 49,7 3,4
4-8 ans 49,6 50,4 49,8 50,2 16,0
9-13 ans 50,8 49,2 50,8 49,2 35,4
14-18 ans 52,4 47,6 55,7 44,3 30,0
19-23 ans 54,3 45,7 57,2 42,8 18,5
24-28 ans 51,7 48,3 56,4 43,6 13,0
29-33 ans 57,7 42,3 60,0 40,0 11,6
34-38 ans 61,3 38,7 62,2 37,8 11,6
39-43 ans 60,4 39,6 64,2 35,8 11,2
44-48 ans 64,0 36,0 66,5 33,5 11,2
49-53 ans 67,7 32,3 64,6 35,4 10,2
54 ans et plus 69,8 30,2 65,2 34,8 6,8
Ensemble 54,2 45,8 54,6 45,4 17,5
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.18 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Tombouctou


Groupes d’âge Urbain Rural
Ensemble
Masculin Féminin Masculin Féminin
moins de 4 ans 47,4 49,2 52,8 47,2 4,4
4-8 ans 50,8 48,7 53,2 46,8 21,4
9-13 ans 51,3 47,3 56,0 44,0 43,8
14-18 ans 52,7 42,1 56,9 43,1 38,9
19-23 ans 57,9 45,8 57,0 43,0 28,2
24-28 ans 54,2 41,4 60,3 39,7 20,3
29-33 ans 58,6 42,5 63,0 37,0 17,8
34-38 ans 57,5 41,7 60,7 39,3 16,4
39-43 ans 58,3 36,5 66,8 33,2 15,6
44-48 ans 63,5 32,0 66,8 33,2 18,7
49-53 ans 68,0 30,4 63,6 36,4 15,6
54 ans et plus 69,6 45,1 56,1 43,9 11,0
Ensemble 54,9 49,2 52,8 47,2 24,2
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page xii


Tableau A3.19 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Gao
Groupes d’âge Urbain Rural Ensemble
Masculin Féminin Masculin Féminin
moins de 4 ans 52,7 47,3 50,7 49,3 3,7
4-8 ans 50,8 49,2 51,4 48,6 15,5
9-13 ans 52,4 47,6 54,4 45,6 31,3
14-18 ans 52,5 47,5 55,3 44,7 27,6
19-23 ans 57,2 42,8 53,0 47,0 18,7
24-28 ans 55,4 44,6 52,4 47,6 14,5
29-33 ans 58,0 42,0 56,8 43,2 12,3
34-38 ans 61,3 38,7 62,6 37,4 12,7
39-43 ans 62,1 37,9 62,0 38,0 11,6
44-48 ans 62,6 37,4 66,4 33,6 13,0
49-53 ans 64,2 35,8 66,9 33,1 11,6
54 ans et plus 68,1 31,9 66,8 33,2 7,6
Ensemble 55,3 44,7 55,8 44,2 16,7
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.20 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Kidal


Groupes d’âges Urbain Rural
Ensemble
Masculin Féminin Masculin Féminin
moins de 4 ans 52,2 47,8 52,5 47,5 3,8
4-8 ans 51,3 48,7 56,0 44,0 14,4
9-13 ans 53,5 46,5 58,4 41,6 25,5
14-18 ans 57,6 42,4 59,5 40,5 23,5
19-23 ans 63,3 36,7 62,8 37,2 18,9
24-28 ans 67,4 32,6 75,3 24,7 19,3
29-33 ans 70,6 29,4 75,6 24,4 15,5
34-38 ans 80,8 19,2 74,5 25,5 14,5
39-43 ans 74,5 25,5 71,3 28,8 11,2
44-48 ans 73,5 26,5 71,6 28,4 13,3
49-53 ans 77,2 22,8 75,2 24,8 10,9
54 ans et plus 85,1 14,9 75,5 24,5 6,0
Ensemble 61,6 38,4 64,3 35,7 16,4
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page xiii


Tableau A3.21 : Taux de scolarisation par groupe d’âges à Bamako
Urbain
Groupes d’âge Ensemble
Masculin Féminin
moins de 4 ans 50,6 49,4 11,6
4-8 ans 50,6 49,4 58,3
9-13 ans 50,0 50,0 86,5
14-18 ans 49,1 50,9 72,5
19-23 ans 55,3 44,7 71,7
24-28 ans 56,5 43,5 61,9
29-33 ans 58,6 41,4 56,1
34-38 ans 60,9 39,1 55,5
39-43 ans 61,6 38,4 55,6
44-48 ans 62,6 37,4 55,5
49-53 ans 63,7 36,3 53,5
54 ans et plus 67,5 32,5 35,7
Ensemble 54,5 45,5 62,1
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.22 : Taux de scolarisation par Nationalité selon le sexe


Nationalités Masculin Féminin Ensemble
Algérie 61,3 38,7 45,9
Burkina Faso 64,9 35,1 27,3
Côte d'Ivoire 54,1 45,9 47,7
Guinée 59,2 40,8 32,3
Mauritanie 60,2 39,8 17,4
Niger 66,6 33,4 37,1
Sénégal 56,7 43,3 55,6
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.23 : Taux de scolarisation par groupe d’âge de la population étrangère


Urbain Rural
Groupes d’âge Ensemble
Masculin Féminin Masculin Féminin
moins de 4 ans 49,5 50,5 50,1 49,9 12,1
4-8 ans 50,5 49,5 52,8 47,2 39,9
9-13 ans 52,5 47,5 55,7 44,3 55,4
14-18 ans 51,0 49,0 58,6 41,4 47,0
19-23 ans 56,3 43,7 59,5 40,5 43,0
24-28 ans 57,4 42,6 57,1 42,9 39,7
29-33 ans 59,6 40,4 59,8 40,2 39,8
34-38 ans 61,9 38,1 61,5 38,5 41,3
39-43 ans 64,6 35,4 62,5 37,5 39,1
44-48 ans 61,1 38,9 61,5 38,5 40,4
49-53 ans 60,9 39,1 59,9 40,1 35,5
54 ans et plus 59,8 40,2 55,0 45,0 15,6
Ensemble 56,2 43,8 57,3 42,7 37,8
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page xiv


Tableau A3.24 : Proportion d’enfants scolarisés selon le niveau d’instruction du CM
Niveau d'enseignement Niveau d’instruction du chef de ménage
des enfants Sans instruction Primaire Second cycle Secondaire Supérieur
Préscolaire 0,96 2,71 4,05 7,77 10,82
Fondamentale 1 40,88 66,24 71,58 79,14 77,28
Fondamentale 2 14,52 24,39 35,30 44,35 44,77
Secondaire 5,33 10,91 18,48 32,72 36,90
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.25 : Proportion d’enfants scolarisés selon le sexe du CM


Niveau d'enseignement Sexe du chef de ménage
Masculin Féminin
Préscolaire 1,74 1,89
Fondamentale 1 47,40 48,82
Fondamentale 2 19,28 20,94
Secondaire 9,75 11,81
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.26 : Proportion d’enfants scolarisés selon le lien avec le CM


Niveau d'enseignement Lien avec le chef de ménage
Fils/fille Neveu/nièce Petit fils/fille Autre parent Sans lien
Préscolaire 83,5 3,7 7,0 2,0 0,4
Fondamentale 1 47,60 54,01 52,77 42,75 32,39
Fondamentale 2 51,0 6,7 2,6 4,5 1,3
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.27 : Taux de scolarisation des enfants handicapés selon le sexe et le milieu de résidence
Types de handicap Urbain Rural
Ensemble
Masculin Féminin Masculin Féminin
Handicap physique 58,4 49,3 27,6 20,9 32,7
Handicap auditif 46,1 34,9 18,5 14,2 20,5
Handicap visuel 40,9 33,8 14,5 10,9 17,3
Handicap mental 44,2 30,8 18,5 11,9 19,6
Polyhandicapé 41,2 28,8 12,8 8,7 15,3
Ensemble 51,6 41,9 20,8 15,6 24 ,7
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page xv


Tableau A3.28 : Taux de scolarisation des enfants handicapés par région et le milieu de résidence
Régions Urbain Rural Ensemble
Kayes 40,5 19,6 22,8
Koulikoro 60,0 33,4 35,2
Sikasso 47,4 24,1 28,7
Ségou 46,9 18,3 20,6
Mopti 39,7 17,2 19,3
Tombouctou 44,4 27,4 29,6
Gao 38,8 15,9 20,9
Kidal 23,6 7,0 15,2
Bamako 54,2 ,0 54,2
Ensemble 50,8 24,3 31,1
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.29 : Scolarisation des enfants handicapés par niveau d’instruction du chef de ménage
Niveau d'instruction CM Handicapés scolarisés
Effectif Pourcentage
Sans instruction 20193 16,7
Primaire 10141 59,2
Second cycle 8434 70,4
Secondaire 5462 73,7
Supérieur 7678 78,4
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.30 : Scolarisation des enfants selon que le père vit ou non
Régions Père vivant Père décédé
Masculin Féminin Masculin Féminin
Kayes 37,7 27,1 25,5 13,2
Koulikoro 43,9 33,9 29,7 18,0
Sikasso 33,9 29,5 25,3 14,2
Ségou 35,5 27,7 23,9 14,0
Mopti 21,6 19,0 13,9 8,6
Tombouctou 20,6 17,9 15,0 9,5
Gao 29,0 24,7 22,5 14,6
Kidal 18,9 13,9 19,7 10,8
Bamako 70,5 60,7 61,9 47,4
Ensemble 39,4 31,4 28,6 17,6
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page xvi


Tableau A3.31 : Scolarisation des enfants selon que la mère vit ou non
Mère vivante Mère décédée
Régions
Masculin Féminin Masculin Féminin
Kayes 36,9 25,7 21,8 10,7
Koulikoro 43,1 32,7 25,2 14,4
Sikasso 38,4 28,3 22,0 11,6
Ségou 34,9 26,8 20,7 11,4
Mopti 21,3 18,4 12,1 7,0
Tombouctou 20,5 17,4 13,3 8,1
Gao 29,2 24,4 19,2 11,7
Kidal 20,5 14,6 14,1 7,2
Bamako 70,2 60,0 56,3 40,3
Ensemble 39,0 30,6 24,1 13,8
Source : RGPH-2009/INSTAT

Tableau A3.32 : Scolarisation des enfants selon que les parents vivent ou non
Au moins un parent vivant Parents décédés
Régions
Masculin Féminin Masculin Féminin
Kayes 36,7 25,4 18,0 8,0
Koulikoro 42,9 32,3 20,9 11,0
Sikasso 38,2 28,0 17,8 8,4
Ségou 34,8 26,5 17,2 8,5
Mopti 21,2 18,1 10,3 5,4
Tombouctou 20,5 17,2 11,3 6,2
Gao 29,2 24,2 15,9 8,8
Kidal 20,5 14,4 11,5 5,1
Bamako 70,0 59,7 52,2 34,5
Ensemble 38,9 30,3 20,5 10,7
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.33 : Pourcentage de population alphabétisée par région, sexe et zone de résidence
Régions Milieu de résidence
Ensemble
Urbain Rural
Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin Ensemble
Kayes 58,4 38,9 32,4 13,5 36,4 17,1 26,4
Koulikoro 80,8 66,8 40,8 23,5 43,4 26,1 34,7
Sikasso 65,0 47,4 33,6 16,8 39,2 21,7 30,3
Ségou 69,2 52,8 34,5 18,4 38,0 21,7 29,7
Mopti 60,3 42,0 24,1 12,2 28,0 15,2 21,4
Tombouctou 57,9 40,8 23,5 11,9 28,3 15,6 21,8
Gao 57,0 39,4 24,3 13,9 31,7 19,6 25,5
Kidal 39,3 23,9 33,9 24,4 36,0 24,2 30,5
Bamako 73,1 57,0 - - 73,1 57,0 65,3
Ensemble 69,1 52,3 32,6 16,8 41,9 25,2 33,5
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page xvii


Tableau A3.34 : Pourcentage de population alphabétisée par nationalité et par sexe
Nationalités Masculin Féminin Ensemble
Burkina Faso 78,3 21,7 41,6
Bénin 65,6 34,4 86,9
Cameroun 57,7 42,3 90,3
Côte d'Ivoire 58,1 41,9 49,0
Ghana 76,7 23,3 76,7
Guinée 66,1 33,9 33,9
Mauritanie 68,6 31,4 25,7
Niger 73,1 26,9 43,9
Sénégal 59,6 40,4 59,2
Togo 62,1 37,9 90,8
Algérie 61,8 38,2 71,0
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.35 : Proportions de personnes alphabétisées par occupation principale et le sexe


Branches d'activité Masculin Féminin Ensemble
Agriculture/élevage 18,6 9,5 15,4
Pèche 16,2 8,7 14,1
Transport 47,8 44,7 47,6
Construction 41,7 45,9 41,8
Hôtellerie/restauration 72,0 46,4 59,4
Activités ménagères 29,4 16,5 18,2
Commerce 45,1 30,0 39,8
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.36 : Proportions de personnes alphabétisées selon le sexe


Langues d'alphabétisation Masculin Féminin Ensemble
Sait lire et écrire le français seul 59,4 40,6 22,1
Sait lire et écrire uniquement une langue nationale 66,9 33,1 1,7
Sait lire et écrire uniquement une autre langue 72,7 27,3 3,2
Sait lire et écrire le français et une autre langue nationale 66,7 33,3 2,3
Ne sait ni lire ni écrire 43,1 56,9 58,8
Source : RGPH-INSTAT 2009

Tableau A3.37 : Langues d’alphabétisation selon le sexe


Langues d'alphabétisation Masculin Féminin Ensemble
Sait lire et écrire le français 60,1 39,9 24,4
Sait lire et écrire dans une langue nationale 66,8 33,2 4,0
Source : RGPH-INSTAT 2009

RGPH-INSTAT 2009 Page xviii

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