Le Bilan Carbone en Agriculture

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 3

Le bilan carbone en agriculture

5. L’équation est simple, par la


démographie et le niveau de
consommation, on envoie, « à la
louche » du CO2 dans
l’atmosphère.

Il faut dire que la population


mondiale et surtout le niveau
de vie ont triplé en une
génération, ce qui fait X 9
Comment retirer ce CO2 de
l’atmosphère ?

« A la fourche », via la photosynthèse. C’est le job de l’agriculture et de la forêt.


Attention : sans gaz à effet de serre, la température moyenne de la terre serait de -18°.
Ils sont donc utiles et nécessaires. Comme souvent, c’est la dose qui fait le poison.

35. Une chose est sûre, nos sols sont en bonne forme. Prétendre le contraire, c’est
clairement de la désinformation, un fake-news comme on dit de nos jours…. Même s’il est
vrai qu’on répète ce qu’on entend, pas facile à vérifier pour le commun des mortels.
Un dernier exemple en blé, les témoins sans azote à la ferme expérimentale de Gembloux,
en agriculture raisonnée conventionnelle. Sur 30 ans, la biofertilité a augmenté de 13%, et,
avec toujours la même dose d’azote, le rendement a progressé de 23%, soit 4 tonnes de
mieux /ha.
37. Alors, la fausse bonne idée est de supprimer ce poste énergivore de fabrication d’azote
minéral… sauf qu’en perdant 4 tonnes de grains, on perd 8 tonnes de biomasse et c’est 12
tonnes de CO2 qui restent en plus dans l’atmosphère.
A travail égal, comme l’azote pèse 1,1 tonnes de GES, le retour sur investissement est de 11
tonnes de CO2, soit 10 X plus.
Et ce n’est pas tout : pour répondre aux besoins assurés par l’agriculture, il faut 40% de terres
en plus, soit en déforestant ailleurs, soit en s’empêchant de reforester chez nous…
>

38. Refaisons le bilan comparatif par hectare jusqu’au bout :


Sans azote, on investit 0.7 t de GES pour fixer 18 t de CO2.
9 tonnes retourneront dans l’air au bout d’un an ou deux quand on aura consommé la
production en farine ou en pain …
5.4 tonnes seront digérées par l’activité biologique du sol et
3.6 tonnes seront fixées à long terme dans l’humus.
Bilan net à long terme : 3.6-0.7=2.9 t de CO2
>
Avec l’azote, même calcul, en intégrant la valeur du reboisement en stockage de longue
durée dans le bois et c’est 3 X plus de Carbone fixé à long terme.
Désolé pour les dogmatiques azotosceptiques, c’est la dictature des chiffres et c’est une
réalité.
>

40. Par contre, de nouvelles


perspectives peuvent s’ouvrir… S’il faut
stocker du carbone et laisser des
jachères en friche pour la biodiversité,
pourquoi ne pas y implanter des
bosquets et redessiner le paysage.
L’énergie en pellets est chère, les primes
encouragent la plantation des haies et le
commerce des certificats de carbone
stocké au sol interesse le greenwashing.
Après des siècles de déforestation pour
assurer le couvert à la population, voilà
que le monde agricole est sollicité pour ajouter le gîte au couvert, c’est-à-dire redessiner nos
campagnes…
>

41. Résumons-
nous une
dernière fois :
L’air, c’est
beaucoup
d’azote, peu de
CO2 mais 50%
de trop. Il faut
siphonner le
CO2 et seuls,
l’agriculture et
la forêt
peuvent, à ce
jour et sur une grande échelle, y parvenir. Elles sont complémentaires.
Pour être efficace, il faut de l’azote. Là aussi, les bactéries et l’industrie sont
complémentaires. Il faut juste lever quelques préjugés, ce qui est sans doute le plus difficile.
A suivre…
>

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy