Universite D'Antananarivo: Etude de Conception D'Un Banc de Mesure de Torsion Et de Flexion
Universite D'Antananarivo: Etude de Conception D'Un Banc de Mesure de Torsion Et de Flexion
Universite D'Antananarivo: Etude de Conception D'Un Banc de Mesure de Torsion Et de Flexion
-0-
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
-1-
REMERCIEMENTS
- A l’Eternel.
-2-
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS……………………………………………………………………...2
SOMMAIRE………………………………………………………………………………...3
LISTE DES SYMBOLES……………………………………………………………….7
INTRODUCTION………………………………………………………………………….9
I. QUELQUES DEFINITIONS :
I.1 Une poutre en RDM...............................................................................11
I.2 La fibre moyenne……………………………………………………………12
I.3 La flèche................................................................................................12
I.4 Essai mécanique – Elasticité………………………………………………12
-3-
DEUXIEME PARTIE : ETUDE THEORIQUE
I. CONCEPTION :
I.1 Définition du produit à réaliser……………………………………………..45
I.2 Description générale du banc de mesure………………………………...46
I.3 Cahier des charges…………………………………………………………48
I.4 Choix principal de conception……………………………………………..50
I.5 Solution probable de conception…………………………………………..54
-4-
II. DIMENSIONNEMENT DES POUTRES-EPROUVETTES :
II.1 Critères de dimensionnement des poutres-éprouvettes……………….65
II.2 Les éprouvettes de torsion………………………………………………..65
II.3 Les poutres-éprouvettes de flexion simple………………………………68
II.4 Les poutres-éprouvettes de flexion déviée………………………………78
II.5 Les extrémités d’éprouvette……………………………………………….82
II.6 Remarques………………………………………………………………….83
-5-
QUATRIEME PARTIE
EXPLOITATION DU BANC DE MESURE
I. METHODE D’EXPLOITATION :
I.1 Caractéristiques définitives du banc…………………………………… 122
CONCLUSION………………………………………………………………………….137
ANNEXES
Annexe 1 : Dessins de définition de chaque pièce du banc de mesure……...139
Annexe 2 : Description et fiche technique du banc de mesure………………..160
Annexe 3 : Manuel de montage du banc de mesure…………………………...165
Annexe 4 : Manuel d’utilisation destiné à l’encadreur des travaux pratiques..170
BIBLIOGRAPHIE ET DOCUMENTATION....................................................189
RESUME
-6-
LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS
-7-
- s : coefficient de sécurité ;
- α[rd] : angle entre les axes principaux d’inertie d’une section et les axes de la
charge (en flexion déviée) ;
- « op. FEA » : opération de flexion de poutre à une extrémité encastrée et l’autre sur
appui simple ;
-8-
INTRODUCTION
Ainsi, l‘enseignement doit faire place à la fois aux techniques classiques qui
demeurent la base qu’il faut parfaitement connaître, et aux techniques et méthodes
plus récentes. En matière de technologie, « enseigner » : c’est choisir, discerner ce
qui est immédiatement utilisable, mais aussi ce qui peut ouvrir des horizons, indiquer
des voies probables d’évolution, préparer l’acquisition de connaissances
complémentaires.
Alors, dans cet esprit, nous avons pensé que l’œuvre, que nous allons
présenter, serait une réalisation intéressante, et on la voit susceptible d’apporter des
connaissances et explications, de constituer une source d’informations et un système
de référence, à la fois aux jeunes étudiants et à ceux qui désirent assembler et
compléter des données pratiques.
Voici donc un banc de mesure qui se veut être un bon outil pédagogique et de
recherche. Il incitera ses exploitants à faire des observations, recherches,
expériences, analyses, synthèses, essais et mesures nécessaires à l’acquisition
d’une compétence d’ingénieur en matière de résistance des matériaux.
-9-
Nous adopterons le plan d’étude suivant :
Enfin, ce projet, comme toute œuvre humaine, est imparfait et perfectible. Mais
nous souhaitons qu’il rende les plus grands services à tous ceux qui se dirigent vers
une connaissance bien complète en résistance des matériaux. Puisse ce vœu se
réaliser et récompenser ainsi nos efforts.
- 10 -
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE PROJET
I. QUELQUES DEFINITIONS :
Nous désignons sous le nom de poutre des solides de formes souvent très
différentes.
Celui-ci est supposé homogène, et isotrope c’est à dire qu’en chacun de ses
points et dans toutes les directions autours de ces derniers, il a les mêmes propriétés
mécaniques.
Il y a des poutres qui ne remplissent pas tout à fait ces conditions. C’est une
raison de plus d’introduire dans les calculs un coefficient de sécurité.
- 11 -
I.2 La fibre moyenne :
C’est une courbe qui décrit le centre de gravité d’une surface, variable ou non
lorsque celui-ci se déplace en restant perpendiculaire à cette courbe. Le volume
engendré par le déplacement de cette surface s’appelle une poutre. Une poutre est à
plan moyen si sa fibre moyenne peut être contenue dans un plan et si la surface qui
l’engendre reste symétrique par rapport au plan contenant la fibre moyenne, c’est la
plupart des cas qu’on rencontre.
I.3 La flèche :
La flèche est le déplacement vertical d’une section d’une poutre sous l’action
de son propre poids ou d’un système de charges. Elle caractérise la déformation à la
flexion. On calcule la flèche théorique par application des « formules de BRESSE »
et à l’aide des lignes d’influence. On mesure la flèche réelle par des appareils de
mesure sur un banc de mesure expérimental ou directement sur les ouvrages
construits.
L’échantillon qu’on appelle éprouvette, dont il faut indiquer les formes et les
dimensions, est soumis à l’action de charges et on observe les déformations
correspondantes. Si l’éprouvette reprend sa forme et ses dimensions initiales lorsque
les forces extérieures cessent d’agir, la déformation est dite élastique ou temporaire ;
elle est dite non élastique ou permanente s’il subsiste un résidu de déformation
après la suppression de ces forces.
- 12 -
II. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET :
Il est donc évident qu’une école d’ingénieurs ait plus besoin que toute autre
institution, d’enseignement pratique dans le programme de formation.
- 13 -
II.3 Du point de vue faisabilité :
- 14 -
L’objectif de ce projet est donc d’aider l’étudiant à maîtriser certains concepts
de base de la résistance des poutres soumises à la torsion et à la flexion (simple ou
déviée) en vue de les utiliser à des fins pratiques, et de l’inciter à baser son
raisonnement sur les propriétés acquises en fonction de conditions d’utilisation lors
d’un choix de matériaux ou un dimensionnement d’une pièce.
Nous devons donc réaliser toute une série d’expériences sur le banc de
mesure. Les exploitations pédagogiques réalisables sont multiples et peuvent êtres
les suivantes :
II.4.a Torsion :
- 15 -
III. ETAT DE CONNAISSANCES :
(Source : http://www.deltalab.fr)
- 16 -
III.2 Banc d’essai de torsion SM1 de DELTALAB :
- 17 -
Le banc de torsion SM1 a les spécifications suivantes :
(Source : http://www.deltalab.fr)
- 18 -
Figure P.III.3 : Banc de traction-flexion EX150 de DELTALAB
- 19 -
III.3.b kit de multichargement en flexion EX150C2 :
L’ensemble comprend :
- Un répartiteur de charge,
- Un tirant,
- Des piges.
(Source : http://www.deltalab.fr)
Poids : 9,5kg
(Source : http://www.deltalab.fr)
- 20 -
III.5 Banc universel de flexion de poutres SM104 de DELTALAB :
- 21 -
III.6 Banc de mesure de flexion déviée du laboratoire de l’ E.S.P.A. :
- 22 -
DEUXIEME PARTIE : ETUDE THEORIQUE
Nous tenons tout d’abord à affirmer que dans cette partie nous ne traiterons
que les cas qui nous intéressent. Nous mettrons donc en évidence les équations
mathématiques, sous quelques hypothèses, qui génèrent les problèmes de poutres
soumises à la torsion ou à la flexion (simple ou déviée) dans le domaine théorique,
ainsi que les traitements mathématiques des résultats du cas pratique.
Ce sont ces équations et hypothèses que nous allons vérifier, comparer avec
le cas réel à travers le banc de mesure.
1- On appelle moments d’inertie axiaux d’une surface plane (A) (figure D.I.1)
par rapport aux axes OZ : IZ[mm4] ; respectivement OY : IY[mm4], les expressions :
Y (A)
I Z = ∫ y 2 . dA
A
dA (D.I.1)
I Y = ∫ z 2 . dA
y A
r
où z[mm] et y[mm] : coordonnées de l’élément
O z Z
de surface dA[mm²] dans le repère (OZY)
Figure D.I.1
I ZY = ∫ z.y. dA (D.I.2)
A
- 23 -
3- On appelle moment d’inertie polaire de la surface (A) par rapport au point
O : IO ou IP[mm4], l’expression :
I O = I P = I Z + I Y = ∫ r 2 . dA où r² = z² + y² (D.I.3)
A
Et nous aurons :
b O1 z1 Z1
I Z = I Z1 + b 2 .A
(D.I.5)
O a z Z I Y = I Y1 + a .A
2
Figure D.I.2
où IZ1Y1[mm4] : moment produit de la surface (A) par rapport aux axes O1Z1 et O1Y1
- 24 -
I.2.b Formules de transformation pour une rotation d’axes :
z 2 = z 1.cosα + y1.sinα
Y2 Y1 (D.I.7)
y2 = −z 1.sinα + y1.cosα
I Z1 − I Y 1
I Z2 Y2 = . sin 2α + I Z1Y 1 .cos2α (D.I.8)
2
I Z1 + I Y 1 I Z 1 − I Y 1
I Z2 = + . cos 2α − I Z1Y1 .sin2α (D.I.9)
2 2
I Z1 + I Y1 I Y 1 − I Z1
I Y2 = + . cos 2α + I Z1Y1 .sin2α (D.I.10)
2 2
IZ1[mm4] et IY1[mm4] : moments d’inertie axiaux de la surface (A) par rapport aux
axes OZ1 ; respectivement OY1
IZ2[mm4] et IY2[mm4] : moments d’inertie axiaux de la surface (A) par rapport aux
axes OZ2 ; respectivement OY2
IZ1Y1[mm4] et IZ2Y2[mm4] : moments produits de la surface (A) par rapport aux axes
OZ1 et OY1 ; respectivement OZ2 et OY2
- 25 -
I.3 Directions principales – Moments d’inertie principaux :
dI Z 2 I Z1 − I Y 1
Donc on a : =− .sin2α − I Z1Y1.cos 2α = −I Z 2 Y 2 = 0
d(2α ) 2
2.I Z1Y1
pour une valeur de α tel que : tg2α = (D.I.11)
I Y1 − I Z1
On peut donc conclure que les moments d’inertie axiaux prennent des valeurs
extrêmes lorsque le moment produit s’annule. Les axes s’appellent alors : axes
principaux d’inertie, et les moments sont dits : moments principaux d’inertie. La
direction principale est déterminée par l’angle α.
- 26 -
II. GENERALITES ET EQUATIONS GENERALES EN TORSION :
II.1 Hypothèse :
II.2 Définition :
Les forets, les tarauds, certaines clés, les arbres de transmissions sont des
corps solides sollicités à la torsion.
Mt = R (F − f ) (D.II.1)
R
Où R[mm] , F[N] et f[N]
- 27 -
II.4 Expression de la contrainte tangentielle ou de glissement :
La portion de fibre, qui occupait la position (mn) avant la torsion, occupe après
celle-ci la position (m’n’).
Si dφ[rd] est l’angle dont (A2) a tourné par rapport à (A1) (glissement par
rotation), on a la distance :
r.dφ
γ≈ γ= (D.II.4)
dx
- 28 -
Si on note par θ[rd/m] : l’angle de torsion par unité de longueur ou angle de
torsion unitaire, on a :
dφ
θ= (D.II.5)
dx
γ = r.θ (D.II.6)
A ce glissement, qui n’est autre qu’un cisaillement par torsion, correspond une
Mt = G.θ.I P (D.II.9)
M
θ= t
(D.II.10)
G.I P
- 29 -
On peut tirer :
M M
τ = G.r.θ = t
et τ max = t
(D.II.11)
IP Wt
r
[
Où Wt mm 3 = ] IP
rmax
: le module de torsion de la section.
M t .l
∆φ = (D.II.12)
G.I P
REMARQUES :
ou « τ − γ » qui indique :
- 30 -
III. GENERALITES ET EQUATIONS GENERALES EN FLEXION :
Suivant le système de forces appliquées aux poutres à plan moyen, trois cas
peuvent être considérés : flexion simple, flexion déviée et flexion composée. Seuls les
deux premiers cas nous intéressent.
III.1.a Hypothèses :
- Ces forces sont perpendiculaires à x’x : la flexion est alors dite simple ;
- 31 -
III.1.b Définition :
Une poutre est soumise à une flexion plane simple lorsqu’une section
considérée de cette poutre est soumise à un système de forces pouvant se réduire à
un moment fléchissant Mf dont l’axe est un des axes principaux d’inertie. La fibre
moyenne ne change pas de longueur et passe par l’axe neutre, lieu des points où les
contraintes sont nulles.
M f + T.dx − (M f + d M ) dx
2
f −q 2 =0
Figure D.III.1 (D.III.2)
- 32 -
Comme le fibre neutre ne se déforme pas, la longueur du segment (RS) sera :
RS = dx = ρ.dφ (D.III.4)
mn = dx = ρ.dφ (D.III.5)
∆dx y.dφ y
ε= = = = ω.y (D.III.8)
dx ρ.dφ ρ
1
avec ω = : courbure de la poutre
ρ
σ = E.ω.y (D.III.10)
- 33 -
La courbure de la poutre sera donc :
M f .1
ω= (D.III.12)
IZ E
Ainsi, une poutre droite d’inertie constante sollicitée par un moment de flexion
Mf constant prend la forme d’un arc de cercle. Pour cette raison, la flexion pure est
aussi appelée flexion circulaire.
M
σ= f .y (D.III.13)
IZ
Cette contrainte est maximale pour les points les plus éloignés de l’axe
neutre c’est à dire les points qui correspondent à la valeur maximale de y : ymax
M
σ max = f
WZ
[
WZ mm 3 = ] IZ
y max
: module de flexion de la section de la poutre par rapport à OZ.
- 34 -
Cette condition est toujours satisfaite car les déformations sont faibles, on a donc :
1
v" = − (D.III.15)
ρ
−M f
Ce qui nous conduit à : v' ' = (D.III.16)
E.I Z
−T
v' ' ' = (D.III.17)
E.I Z
III.1.g Remarques :
T.S
τ= (D.III.18)
b.I Z
Cette contrainte tangentielle est nulle sur les faces supérieure et inférieure de
la poutre, là où σ est maximale. Par contre, elle est maximale sur l’axe neutre :
3 T
τ max = . (D.III.19)
2 A
4 T
τ max = . (D.III.20)
3 A
- 35 -
Mais dans le cas d’une poutre, qui par définition a une longueur d’axe neutre
au moins dix fois la plus grande des dimensions de la section, la contrainte
tangentielle τ est souvent négligée par rapport à σ.
M
σP ≥ f .y
max (D.III.21)
IZ
Pour la fonte, elle se pose puisque : σP compression est nettement plus élevée
III.2.a Définition :
Une poutre est soumise à la flexion déviée lorsque les efforts qui s’appliquent
à une section considérée se réduisent à un moment fléchissant Mf mais dont l’axe ne
coïncide pas avec un des axes principaux d’inertie de la section. Deux cas peuvent
se présenter :
La déformation n’est pas plane mais toute section droite de la poutre reste
plane après la déformation.
- 36 -
1- Cas où les axes OZ et OY sont les axes d’inertie :
O Z O Z O Z
= M fZ +
α
M fY
Mf
Y Y Y
Figure D.III.5
où α[rd] est l’angle que fait l’axe du moment de flexion Mf avec l’axe OZ.
L’axe neutre, lieu de contrainte nulle (σx = 0), aura pour équation :
IZ
y= .tgα .z (D.III.24)
IY
C’est une droite passant par le centre de gravité qui a pour coefficient
IZ
angulaire : .tgα
IY
- 37 -
L’axe neutre n’est donc pas confondu avec la ligne du vecteur moment mais
passe toujours par la fibre moyenne. Il est tourné vers l’axe du moment d’inertie
minimum.
2- Cas où les axes OZ et OY sont des axes quelconques passant par le centre
de gravité :
σ = a + bz + cy (D.III.25)
où a, b et c : coefficients à déterminer
∫ y. dA = 0 ∫ z. dA = 0 a=0
∫ y .dA = I
2
Z : moment d’inertie par rapport à l‘axe OZ ;
∫z .dA = I Y
2
: moment d’inertie par rapport à l’axe OY ;
− Mf .cosα . I YZ − Mf .sinα . I Z
b= (D.III.28)
I 2YZ − I Y . I Z
Mf .cosα . I Y + Mf .sinα . I YZ
c= (D.III.29)
I 2YZ − I Y .I Z
- 38 -
Mf
σ= [(− cosα . I YZ − sinα . I Z ).z + (cosα. I Y + sinα . I YZ ) .y] (D.III.30)
I 2YZ − I Y . I Z
I YZ + tgα . I Z
y= .z (D.III.31)
tgα . I YZ + I Y
C’est une droite passant par le centre de gravité qui a pour coefficient
I YZ + tgα . I Z
angulaire :
tgα . I YZ + I Y
III.2.c Déformations :
Comme les moments de flexion, les déformations ont des composantes sur
les axes OZ et OY, leurs expressions seront donc :
v= (v 2
Z + v 2Y ) (D.III.32)
φ= (φ 2
Z + φ 2Y ) (D.III.33)
REMARQUE :
- 39 -
Observons une analogie frappante entre les déformations en traction, en
torsion, en cisaillement, et en flexion :
∆L 1 N
- traction : = . (D.III.34)
L E A
1 T
- cisaillement : γ= . (D.III.35)
G A
1 Mt
- torsion : θ= . (D.III.36)
G IO
1 Mf
- flexion : v' ' = . (D.III.37)
E IZ
On peut conclure que la déformation dépend dans tous ces cas de trois (3) facteurs :
Sa cause : N, T, Mt ou Mf ;
Les relations que nous venons de voir sont les bases des calculs de
dimensionnement. Mais comme nous avons déjà signalé, leur précision repose sur la
validité des hypothèses émises. Pour éviter tous risques d’erreur et pour ne faire
travailler les matériaux que dans leur limite élastique, des coefficients de sécurité
sont pris.
Nous savons donc que des imprécisions existent dans le domaine théorique.
Et comme nous voulons que le banc de mesure soit un trait d’union entre la théorie
et la pratique, et pour pouvoir comparer les résultats, nous sommes amenés à
étudier les erreurs possibles dans les cas réels à travers des traitements
mathématiques.
- 40 -
Les résultats des mesures sont présentés sous-forme de tableau de calcul
contenant les différents paramètres et sous-forme de courbe contrainte-déformation.
Les mesures effectuées sur le banc donnent soit directement les valeurs de la
déformation, soit celles du déplacement en fonction de la charge appliquée. C’est
ensuite qu’on obtient par calcul les valeurs de la contrainte qui correspondent à
chaque déformation.
Déformation x0 x1 ……..…. xn
Avec x0<x1<…<xn
Pn (x ) = a 0 + a 1 .x + a 2 .x 2 + KKKK + a n .x n (D.IV.1)
- 41 -
a 0 + a 1 .x 0 + a 2 .x 20 + KKKK + a n .x n0 = f (x 0 )
a 0 + a 1 .x 1 + a 2 .x 1 + KKKK + a n .x 1 = f (x 1 )
2 n
(D.IV.2)
KKKK
a + a .x + a .x 2 + KKKK + a .x n = f (x )
0 1 n 2 n n n n
Pn (x ) = ∑K =0,n L K (x ) (D.IV.3)
x − xi
L k (x ) = f (x k ) .∏i =0,n (D.IV.4)
i ≠k
xk − x i
Les calculs sont assez encombrants qu’on préfère les effectuer à l’aide de
calculatrice programmable ou d’un ordinateur.
Dans notre cas particulier, puisque nous supposons qu’on ne travaille que
dans le domaine élastique des déformations du matériau, ce polynôme devrait être
du premier degré. Mais c’est à cause des erreurs qu’on n’obtient pas exactement ce
résultat.
- 42 -
La figure (figure D.IV.1)
f(x) représente les points expérimentaux
qu’on a déjà vus dans le tableau
Mi • déformation-contrainte.
f(xi) •
g(xi) Gi On devra donc représenter f
par une courbe passant entre ces
•
• points.
• Si on appelle g la fonction
• censée représenter f, elle sera dans
• notre cas de la forme :
O x
xi g(x ) = a + b.x (D.IV.5)
Figure D.IV.1
d = G i M i = f (x i ) − g(x i ) (D.IV.6)
D 2 = ∑i [f (x i ) − g(x i )] = ∑i [f (x i ) − (a + b.x i )]
2 2
(D.IV.7)
On cherche alors a et b pour que D² soit minimale. Nous devrons donc avoir :
∂D2
− 2[f (x i ) − (a + b.x i )] = 0
∂a ∑i
=
2 (D.IV.8)
∂D = − 2x i [f (x i ) − (a + b.x i )] = 0
∂b ∑i
- 43 -
.∑ f (x i )
1 1
en posant : x= .∑ x i y=
n n
1 1
x2 = .∑ x 2i xy = .∑ x i .f (x i ) (D.IV.10)
n n
y = a + b.x
On a le système suivant : (D.IV.11)
xy = a.x + b.x 2
g(x ) =
(y. x 2
)(
− x . xy + xy − x .y x )
()
2
(D.IV.12)
x2 − x
;;;;
On démontre que la droite représentant g(x) passe par le point moyen x y ( )
de l’ensemble des points Mi.
En résumé, dans cette partie nous avons tenté de lier la théorie à la pratique.
- 44 -
TROISIEME PARTIE :
ETUDE DE CONCEPTION DU BANC DE MESURE
I. CONCEPTION
Avant d’entreprendre la réalisation, il faut définir nettement le produit. Le cahier
des charges permet de fixer, préciser et matérialiser ce produit.
- 45 -
I.2 Description générale du banc de mesure :
1- En torsion :
Figure T.I.1
2- En flexion simple :
F
Poutre à deux extrémités encastrés, soumise à
une charge ponctuelle F (figure T.I.5). Dans toute la
suite, on va abréger cette opération par : « op. F2E ».
Figure T.I.5
- 46 -
3- Flexion déviée :
- Le mécanisme de mesure
- Le support
2- Mécanisme de mesure :
- 47 -
3- Mécanisme de fixation ou de mise en appui :
Pour pouvoir réaliser les applications citées antérieurement, il faut donc des
encastrements et des appuis simples de part et d’autre de la poutre.
1- Les capacités :
- 48 -
- permettre une utilisation facile au niveau : lecture et position de la mesure,
application des charges, fixation de la poutre-éprouvette ;
- assurer la stabilité
- les liaisons entre chaque organe doivent être simples et autant que possible
démontables pour faciliter la manutention
En résumé :
A prévoir :
- esthétique ;
- 49 -
A éviter :
- 50 -
I.4.a Tableau comparatif entre bancs de mesure horizontal et vertical :
-en torsion……………………………………………... x
-en flexion simple……………………………………... x
-en flexion déviée……………………………….......... x
Système de fixation ou de mise en appuis :
-en flexion simple……………………………………... x
-en flexion déviée……………………………….......... x
Système de mesure :
-en flexion simple……………………………………... x
-en flexion déviée……………………………….......... x
Total :………………………………………… 4 3
PRECISION
Système de mise en charge :
- 51 -
D’après ce tableau, il est évident qu’un banc de mesure horizontal convient le
plus à nos critères de choix et par conséquent à notre besoin.
Ce poids agit sur la poutre comme une charge uniformément répartie sur toute
sa longueur. Sa valeur est soit relevée sur un album de profilés, soit calculée.
l[m] : longueur,
P = m V .A.l.g (T.I.1)
q = m V .A.g (T.I.2)
- 52 -
Si v[mm] : déformation sous la charge extérieure F[N] ;
v T = v + vP (T.I.3)
Ainsi grâce à cette première solution, les résultats de mesure seront plus
précis. On devrait avoir des valeurs mesurées comparables à celles calculées.
vP vT o
o
V V
Avant l’application de la charge Apres l’application de la charge
Figure T.I.7
v = v T − vP (T.I.4)
- 53 -
La valeur de cette variation v[mm] équivaut à celle de la déformation de la
poutre sous la charge F[N] en négligeant son poids propre.
Cette deuxième solution paraît plus simple et pratique. En plus, elle permet
d’éviter le surplus de calculs de la première solution. Aussi, nous allons l’adopter.
1- En flexion :
2- En torsion :
- 54 -
REMARQUE :
Le couteau et le bras de levier doivent avoir des formes telles qu’on puisse y
prendre des mesures avec précision.
I.5.b Le support :
1- Encastrement :
Que ce soit du côté poupée fixe ou poupée mobile, les encastrements sont
effectués par un système de pincement du bout d’éprouvette. La rotation des axes de
la poutre en flexion déviée sera facile à obtenir grâce à des graduations en degré
marquées sur les poupées.
2- Appui :
Les appuis simples seront obtenus par des plateaux à couteau montés sur les
poupées, ou par la cellule d’appui simple coulissante sur le rail.
3- Palier :
- 55 -
REMARQUE :
Un comparateur est monté sur un support rigide dit montage universel formé
de deux tiges perpendiculaires et d’un socle. Le comparateur est monté sur la tige
horizontale. Cette dernière est réglable en position et en hauteur, et verrouillable sur
l’autre tige verticale fixée au socle. Ce socle peut coulisser sur le rail, et est muni de
curseur pour assurer un positionnement précis.
2- En flexion déviée :
La mesure est assurée par deux comparateurs s’appuyant sur deux faces
perpendiculaires fraisées au bout de la poutre-éprouvette. Ces comparateurs sont
montés sur un plateau immobilisé par la poupée mobile. Leur position sera réglée à
l’angle dont les axes principaux ont tourné.
Pour permettre de réaliser les buts fixés, c’est à dire : reproduire les exercices
classiques de RDM afin de comparer les résultats théoriques et expérimentaux, et de
déduire les formes, dimensions et natures des poutres-éprouvettes les plus
économiques, le banc de mesure est livré avec quelques poutres-éprouvettes :
- 56 -
2- en flexion simple :
des poutres sur appuis simples qui servent généralement à l’étude des
poutres de différentes matières ;
REMARQUE IMPORTANTE :
Dans tous les calculs de dimensionnement, nous pouvons donc utiliser les
données suivantes :
Fmin=15N Fmax=75N
Mtmin=1200N.mm Mtmax=6000N.mm
- 57 -
- 58 -
- 59 -
- 60 -
- 61 -
- 62 -
- 63 -
- 64 -
II. DIMENSIONNEMENT DES POUTRES-EPROUVETTES :
Par conséquent :
τe M
τ max = ≥ tmax
(T.II.4)
s WP
où s : coefficient de sécurité,
On aura donc :
M tmax
WP ≥ s (T.II.5)
τe
- 65 -
Critère 2 - La déformation mesurée aura pour expression :
M t .l T .k
v T = φ.k = (T.II.6)
G.I P
M . l T .k M . l T .k
v Tmin ≤ tmin
v Tmax ≥ tmax
(T.II.7)
G.I P G.I P
M . l T .k M .l T .k
et tmax
≤ IP ≤ tmin
(T.II.8)
G.v Tmax G.v Tmin
WP ≥ 85,71mm3
d1=9mm
WP1=143,14mm3 IP1=644,12mm4
- Section cylindrique creuse de diamètres extérieur et intérieur :
de2=15mm ; di2=12mm
WP2=391,25mm3 IP2=2934,35mm4
- 66 -
Chaque éprouvette de torsion possède deux bouts, solidaires de celle-ci par
soudage.
a T
encastré (figure T.II.1), on a : τec=100N/mm2.
D T
au maximum les déformations, nous prendrons un
Figure T.II.1 coefficient de sécurité sc=4.
M
τC = t
(T.II.9)
WPC
π((D T + 2a T )4 − D T 4 )
WPC = (T.II.10)
16(D T + 2a T )
M tmax
Et nous devrons avoir : WPC ≥ sC (T.II.11)
τ ec
Nous verrons les formes et les dimensions exactes de ces deux (2)
éprouvettes de torsion dans : « Annexe 1 – Pl : 13 ».
- 67 -
II.3 Les poutres-éprouvettes de flexion simple :
Nous avons toujours les deux critères à respecter. Signalons que la contrainte
dans chacune des poutres en flexion simple a pour expression :
M
σ= f
(T.II.12)
WZ
M fmax
WZ ≥ s (T.II.13)
σe
Nous aurons quatre poutres de ce type, dont trois de même longueur l1[mm],
de même section (donc de même volume), mais en différentes matières :
Fmax . l 1
M f1max = (T.II.14)
4
Fmax . l 1
WZ1 ≥ s (T.II.15)
4.σ e
F. l 13
v F1 = (T.II.16)
48.E.I Z1
charge Z.
- 68 -
3 3
Fmin .l 1 Fmax .l 1
On a donc : v Fmin ≤ v Fmax ≥ (T.II.17)
48.E.I Z1 48.E.I Z1
3
Fmax . l 13 F .l
Et ≤ I Z1 ≤ min 1 (T.II.18)
48.E.v Fmax 48.E.v Fmin
(15mmx6mm)
WZ1=90mm3 IZ1=270mm4
OBSERVATION :
Par sécurité, on va coller des petites plaques aux extrémités de chaque poutre
pour éviter le glissement hors des appuis.
- 69 -
II.3.b Poutres encastrées à une extrémité et chargées à l’autre (op. F1E)
Nous aurons cinq poutres de ce type, dont quatre de même longueur l2[mm],
de même valeur de surface (donc de même volume de matière), mais de sections
différentes, en acier C 22 (σe=260N/mm2 ; E=200000N/mm2).
Fmax . l 2
WZ2 ≥ s (T.II.20)
σe
F. l 32
v F2 = (T.II.21)
3.E.I Z 2
charge Z
3 3
Fmin . l 2 Fmax . l 2
On a donc : v Fmin ≤ v Fmax ≥ (T.II.22)
3.E.I Z 2 3.E.I Z 2
3
Fmax . l 32 F .l
Et ≤ I Z2 ≤ min 2 (T.II.23)
3.E.v Fmax 3.E.v Fmin
- 70 -
Nous adopterons donc les sections suivantes (surface A2=112mm2) (figure T.II.2) :
G G G
Z Z Z
Figure T.II.2
- Profilé en T : (20mmx20mmx3mm)
WZ2T=283,80mm3 et IZ2T=4030,01mm4
- Rectangulaire : (11,2mmx10mm)
WZ2R=186,66mm3 et IZ2R=933,33mm4
- Cornière : (20mmx20mmx3mm)
WZ2C=196,25mm3 et IZ2C=1667,73mm4
- Tube : (20mmx20mmx1,5mm)
WZ2Tu=637,30mm3 et IZ2Tu=6373,25mm4
M
σC = f
(T.II.24)
w' Z2
Fmax . l 2
On aura donc : w 'Z 2 ≥ sC (T.II.25)
σ ec
- 71 -
Si a2[mm] : largeur du cordon de soudure,
- Cas du profilé en T :
a2T ≥ 1,32mm et nous prenons : a2T=1,5mm
II.3.c Poutres à une extrémité encastrée et une autre sur appui (op. FEA)
M f3max = Fmax . l 3 ( 2 −1 ) 2
(T.II.26)
w Z3 ≥
Fmax . l 3
σe
(
s 2 −1 ) 2
(T.II.27)
v F3 =
F. l 33
3.E.I Z 3
( 2 −1 ) 4
(T.II.28)
charge Z
- 72 -
( ) ( )
3 3
Fmin . l 3 Fmax . l 3
On a donc : v Fmin ≤ v Fmax ≥
4 4
2 −1 2 −1 (T.II.29)
3.E.I Z 3 3.E.I Z 3
( ) ( )
3 3
Fmax . l 3 Fmin . l 3
≤ I Z3 ≤
4 4
Et 2 −1 2 −1 (T.II.30)
3.E.v Fmax 3.E.v Fmin
(15mmx6mm)
wZ3=90mm3 IZ3=270mm4
M
σC = f
(T.II.31)
w'Z3
- 73 -
II.3.d Poutres-éprouvettes à deux extrémités encastrées (op. F2E) :
Nous aurons deux éprouvettes de ce type, dont une de longueur l4[mm] en acier
C 22 (σe=260N/mm2 ; E=200000N/mm2) .
Fmax . l 4
M f4max = (T.II.33)
8
Fmax . l 4
w Z4 ≥ s (T.II.34)
8.σ e
F. l 34
v F4 = (T.II.35)
192.E.I Z 4
charge Z
3 3
Fmin . l 4 Fmax . l 4
On a donc : v Fmin ≤ v Fmax ≥ (T.II.36)
192.E.I Z 4 192.E.I Z 4
3 3
Fmax . l 4 Fmin . l 4
Et ≤ I Z4 ≤ (T.II.37)
192.E.v Fmax 192.E.v Fmin
(10mmx6mm)
WZ4=60mm3 IZ4=180mm4
- 74 -
Les deux bouts encastrés seront liés à la poutre par soudage.
M
σC = f
(T.II.38)
w' Z4
Fmax . l 4
On aura donc : w 'Z 4 ≥ sC (T.II.39)
8.σ ec
Nous aurons aussi trois autres poutres pour chaque cas de flexion simple (les
cas « op. F1E » et « op. FEA » seront ici représentés par une même poutre). Elles
auront même section, même longueur l5[mm] (donc même volume de matière), et
seront en acier C 22 (σe=260N/mm2 ; E=200000N/mm2).
Cette fois-ci, notre but sera de comparer les déformations de poutres de même
section pour chaque opération effectuée. Aussi, nous pouvons accepter une
modification en ce qui concerne le « critère 2 ». Les valeurs extrémales de la
déformation seront donc :
vFamin=0,01mm et vFamax=10mm
- 75 -
Critère 1 - Le moment de flexion maximal est dans le cas « op. F1E » :
Fmax . l 5
w Z5 ≥ s (T.II.41)
σe
3 3
Fmax . l 5 Fmin . l 5
Donc ≤ I Z5 ≤ (T.II.44)
3.E.v Famax 192.E.v Famin
(17mmx8mm)
WZ5=181,33mm3 IZ5=725,33mm4
- 76 -
Selon le cas, ces poutres possèdent un ou deux bouts, et aussi des plaques de
sécurité quand c’est nécessaire. Rappelons que le cordon de soudure au niveau des
bouts a une résistance σec=200N/mm2, et qu’on prend toujours un coefficient de
sécurité sc=4.
M
σC = f
(T.II.45)
w' Z5
M famax
On aura donc : w 'Z 5 ≥ sC (T.II.46)
σ ec
Fmax . l 5
- cas « op. F2E » : M fa4max =
8
- 77 -
II.4 Les poutres-éprouvettes de flexion déviée (op. FD) :
Nous allons donc prendre deux poutres (figure T.II.3) de même longueur
lD[mm], de même valeur de surface (donc de même volume de matière), mais de
sections différentes, en acier C 22 (σe=260N/mm2 ; E=200000N/mm2), et on va les
soumettre aux critères qu’on a imposé.
- Profilé en T : (20mmx20mmx3mm)
G IZDT =4030,01mm4
Z
IYDT =2038,25mm4
De plus, on sait déjà qu’une poutre console subit une déformation plus
évidente que les autres cas. Les mesures de la déformation ne posent donc pas
beaucoup de problèmes, il reste à vérifier la résistance de chacune de ces poutres.
Si α est l’angle dont les axes GZ et GY ont tourné par rapport aux axes
principaux d’inertie, on a :
− M fD M fD
σD = cosα + sinα (T.II.47)
I ZD I YD
y z
I ZD
IZD et : moment d’inertie et module de flexion de la section par rapport à l’axe GZ
y
I YD
IYD et : moment d’inertie et module de flexion de la section par rapport à l’axe GY
y
- 78 -
− M fDmax M fDmax
Et on a : σ Dmax ≥ cosα + sinα (T.II.48)
I ZD I YD
yM zM
Où (zM;yM) : coordonnées du point le plus éloigné de l’axe neutre (σD=0) qui passe
par le centre de gravité de la section.
I ZD z M
tgα M = − . (T.II.49)
I YD y M
− I ZD .z M I YD .y M
donc sinα M = et cosα M = (T.II.50)
I 2YD .y M2 + I 2ZD .z M2 I 2YD .y M2 + I 2ZD .z M2
On aura donc :
−M I I
σ Dmax ≥ fDmax
. YD .y M2 + ZD .z M2 (T.II.51)
I 2
YD .y + I
2
M
2
ZD .z I ZD
2
M
I YD
σe
Rappelons que : σ Dmax = et M fDmax = Fmax .l D (T.II.52)
s
Nous allons donc vérifier cette relation (T.II.51) pour chaque section choisie.
- 79 -
- Poutre en T (figure T.II.4) :
A2 (zA2=0mm ; yA2=-14,2mm)
G Z
Cette poutre convient donc à l’application. Dans ce cas, la contrainte est maximale :
B1 (zB1=0mm ; yB1=8,49mm)
B2 (zB2=14,14mm ; yB2=-5,66mm)
- 80 -
La contrainte au niveau d’un point de coordonnées (z;y) du cordon de soudure sera :
− M fD M
σ DC = '
cosα + ' fD sinα (T.II.53)
I ZD I YD
y z
I 'Z et I 'Y : moments d’inertie de la section du cordon de soudure par rapport aux axes
GZ et GY
−M I' 2 I' 2
Donc σ DCmax ≥ fDmax
. 'YD .y'M + 'ZD .z 'M (T.II.54)
I ' 2
YD .y ' 2
M +I ' 2
ZD .z ' 2
M
I ZD I YD
- Cas de la poutre en T :
Nous verrons les formes et les dimensions exactes de ces deux éprouvettes
de flexion déviée dans : « Annexe 1 – Pl : 14 ».
- 81 -
II.5 Les extrémités d’éprouvette :
- 82 -
II.5.c Bout en flexion déviée (figure T.II.8) :
II.6 Remarques :
Ceci reste toujours possible tant que les deux critères mentionnés
antérieurement (voir II.1 , page 14) sont respectés, c’est à dire que ces éprouvettes
ne travaillent que dans le domaine élastique des déformations, et que ces dernières
sont mesurables au 1/100ème mm.
2- Les bouts encastrés, sur palier, et en flexion déviée auront les mêmes
dimensions pour tous types d’éprouvette. Le centre de gravité de chaque section doit
coïncider avec l’axe de son ou ses bouts. Le tracé des axes GZ et GY doivent être
nettement visibles sur les bouts.
- 83 -
III. DIMENSIONNEMENT DU MECANISME DE MISE
EN CHARGE :
Or DM=140mm et dM=6mm
∅D M e M
Pour avoir une précision sur les masses, il
faut les peser et éventuellement les doper ou
Figure T.III.1
les élimer.
III.2 Accroche-poids :
- 84 -
Si dt[mm] : le diamètre du trou sur la tige [2], on aura :
Il est inutile de vérifier les pressions de contact entre l’axe et la tige ainsi
qu’entre l’axe et la chape [3]. En effet, on constate facilement qu’elles sont nettement
inférieures aux limites admissibles, sachant que la tige et la chape sont en acier
C 22 ( ptadm = 60N/mm2).
III.2.b La tige :
Dt[mm], dont une extrémité filetée et l’autre avec un trou central. Elle est soumise à
un effort de traction d’intensité maximale F=75N.
Nous aurons :
σe
σ max = donc σmax = 130N/mm2
s
F
t σt = .k t (T.III.2)
At
Figure T.III.3
Donc : σ t =19,1N/mm2 < σmax
- 85 -
Le système d’accroche-poids (figure T.III.4)
constitue la première charge (charge minimale) et
doit peser 1,5Kg. On aura donc les dimensions :
lt
DP=140mm lt=170mm eP=12,4mm
P
∅ DP
Pour avoir plus de précision, il faut peser le
système et ajouter, si nécessaire, des tares en
Figure T.III.4
forme de rondelle.
Remarque :
- 86 -
F F
MB 2 2 MB Si nous supposons avoir une
B ρ 0 B’ construction rigide au niveau des pièces
ϕ ød
B
verticales [2], l’angle des sections de
ϕ
dϕ π
l’arc en B et en C reste égal à après
C 2
b
Figure T.III.6
Dans une section entre B et C, définie par l’angle ϕ , le moment de flexion sera :
F.ρ 0
M fB = (π .cosφ − 2) (T.III.4)
2π
DB + d B
ρ0 = (T.III.5)
4
F.ρ 0
MB =
F.ρ 0
(π − 2) et MC = − (T.III.6)
2π π
MC
σB = (T.III.7)
wB
b.h 2
Donc wB = (T.III.8)
6
DB − d B
h= (T.III.9)
2
- 87 -
Si s : le coefficient de sécurité, nous devrons avoir :
MC
WB ≥ s (T.III.10)
σe
Donc on a :
Nous avons un moment de flexion constant tout le long de la tige (figure T.III.7).
Sa valeur est l’inverse de celle déjà donnée en B par la relation (T.III.6) :
F.ρ 0
MV = − (π − 2) (T.III.11)
2π
lV
MV
σV = (T.III.12)
MV wV
F
2 où WV[mm3] : module de résistance de la section
Figure T.III.7
b.h 2
wV = (T.III.13)
6
σe
σ max = donc σmax = 160N/mm2
s
- 88 -
F
La contrainte de traction due à la charge normale est négligeable.
2
La déformation de chacune de ces pièces sous la charge maximale aura pour
valeur : vVmax = 0,015mm. Ce qui confirme notre supposition de rigidité des tiges.
En ce qui concerne les liaisons par soudure, nous prendrons une largeur de
cordon aB=1,5mm. Nous n’avons pas besoin de vérifier leur résistance puisque la
valeur des contraintes en ces points reste faible.
Ils ont les mêmes formes et dimensions que dans le cas que nous avons traité
F
antérieurement (voir III.2.a , page 84). De plus, on a une charge réduite de moitié : ,
2
donc on n’aura plus à contrôler leur résistance.
Une manivelle (en acier C 30) assure le rôle de bras de levier en torsion. Elle
est liée en rotation avec le bout de l’éprouvette (en acier C 30) à l’aide d’une goupille
en acier E 335 (τe=100N/mm2) (figure T.III.8).
eL ∅DL
∅ be
∅dG
lL
F
Figure T.III.8
- 89 -
La goupille est soumise à un effort tranchant. Avec un coefficient de sécurité s,
elle devrait avoir un diamètre :
4.F.l L
dG ≥ s (T.III.14)
π.dbe .τ e
Remarques :
1- Etant donné qu’on procède par une mesure par comparaison, le poids
propre de la manivelle n’aura pas d’influence sur la précision de mesure.
2- Quant à la déformation du bras par flexion sous la charge F, elle aura une
conséquence sur la précision. Ainsi, pour réduire cette déformation nous prendrons :
DL=40mm et eL=12mm
Dans ce cas, puisqu’on s’est fixé une déformation minimale mesurée sous la
charge minimale en torsion vTmin=0,1mm , l’imprécision causée ne dépasse pas
0,3% , et sera acceptable.
Nous verrons les formes et les dimensions exactes de chacun de ces éléments
du mécanisme de mise en charge dans : « Annexe 1 – Pl : 15, 16, 17, 18, 19 ».
- 90 -
IV. DIMENSIONNEMENT DU MECANISME DE MISE EN APPUIS
ET DE FIXATION :
L’encastrement sera assuré par pincement par une poupée (fixe ou mobile) du
bout d’éprouvette.
Le moment d’encastrement au
P niveau de la poupée fixe est dans ce
cas égal au moment de torsion
Mt[N.mm] (le moment de frottement au
niveau du palier étant négligeable).
2 M tmax .ν G
pt ≥ 2
(T.IV.1)
π.dpe .l p .µ 1
Nous avons quatre vis pour assurer le pincement. Il faut donc appliquer en
chacune une force axiale minimale :
M tmax .ν
Ftmin = (T.IV.2)
2 π.dpe .µ 1
- 91 -
A.N. : Mtmax=6000N.mm ν=2 dpe=40mm µ1 =0,15
MS = M V + M fr (T.IV.4)
d V2
MV = FP tg(γ + φ ) et M fr = µ 2 .rm .FP (T.IV.5)
2
pV
γ = arc tg
π.d V2
µ'
φ = arc tg
cosα a
1 d3V1 − d 3t
rm = .
Figure T.IV.2 3 d2V1 − d 2t
- 92 -
où dV[mm] : diamètre nominal de la vis,
et Ms=920,84N.mm
Ce moment de serrage est largement inférieur à la limite de la vis, et en plus
facile à obtenir à l’aide d’une clé.
l’allongement supplémentaire sous la charge : ∆l'V [mm] des vis à l’arrière qui aura
d’influence sur la précision.
- 93 -
La déformation ∆l'V est donc l’allongement de la vis, le bout d’éprouvette étant
déjà pincé, après l’application d’une charge F[N] à l’extrémité libre de la poutre (figure
T.IV.3).
F. l max
∆l 'V = (T.IV.6)
l P (C V + C P )
∅dC
E.A V
Avec : C V =
lV
F=0 F E.A P
CP =
Figure T.IV.3 eP
AP =
π
4
(d 2
C − d2t ) (T.IV.7)
d C = d V1 + e P .tg25° (T.IV.8)
- 94 -
Cette déformation ∆l'V va impliquer une erreur e[mm] à l’extrémité libre de la
poutre. Et on a :
l
e = ∆l 'V max (T.IV.9)
lP
2
F. l max
donc : e= 2 (T.IV.10)
l P (C V + CP )
Cette imprécision est acceptable. En plus, nous avons supposé que seules les
vis à l’arrière supportent la sollicitation. Mais en réalité, les vis à l’avant vont aussi
jouer un rôle en réduisant la valeur de cette erreur. Et elle est d’autant plus réduite
dans les autres opérations de flexion qui impliquent une ou deux encastrements.
- 95 -
IV.2 Système d’appui simple :
Dans les deux cas, les couteaux sont en acier C 30. Ils sont soumis à une
compression. Mais puisqu’on est en présence de pièces courtes et de charge minime,
leurs déformations (de l’ordre de 10-5mm) seront négligeables devant la cote à
mesurer.
•
2 vis de réglage [1] reste très faible. Leur
déformation sera négligeable devant la cote à
3 mesurer.
•
Le jeu probable dans la liaison vis-écrou
ne devrait pas influencer la précision de
Figure T.IV.4 mesure puisqu’on opère par comparaison.
- 96 -
IV.3 Palier :
Fpr=1740N
2Fpr .Dpr
σ=
(D 2
pr − d pr
2
)
.l pr
(T.IV.11)
- 97 -
Le raccourcissement de la circonférence intérieure du plateau sera :
σ
∆C = π.d pr . (T.IV.12)
E
σ
d 'pr = d pr 1 − (T.IV.13)
E
+0.014
Donc nous avons : d 'pr = 47 − 0.011
- 98 -
IV.4 Les poupées :
Etant donné qu’on a des charges assez faibles par rapport aux formes et
dimensions de chaque poupée en acier C 30 (σe=320N/mm²), nous n’allons vérifier
que la résistance à l’endroit critique.
ME
σC = (T.IV.14)
wC
Figure T.IV.6
- 99 -
IV.5 Liaison entre les poupées et le support :
Après réglage de leur position, chaque poupée est immobilisée sur le support à
l’aide de boulons avec des vis H, M10-30, 4.6 (σe=240N/mm² ; τe=100N/mm²). Nous
nous intéresserons surtout au cas de la poupée fixe, lors de l’opération de flexion
d’une poutre console, puisque dans ce cas précis la sollicitation est particulièrement
plus élevée.
Alors étant donné qu’on est en présence de vis plus résistantes et de force
axiale au niveau de chaque vis moins importante que dans le cas du système
d’encastrement (voir IV.1 , page 91), nous n’aurons plus à contrôler la résistance des
boulons.
Nous verrons les formes et les dimensions exactes de chacun de ces éléments
du mécanisme de mise en appui et de fixation dans : « Annexe 1 – Pl : 20, 21, 22,
23 ».
- 100 -
V. DIMENSIONNEMENT DU MECANISME DE MESURE :
•
flexion. Seul le poids PC=3N du
1 comparateur constitue la force
• extérieure qui sollicite le système.
Nous sommes donc en présence de
charge minime, et il ne nous est pas
Figure T.V.1
nécessaire de vérifier la résistance.
La tige horizontale [3], ajustée dans la pince [4] puis serrée par la vis [5] est
réduite de risque de glissement après verrouillage. Il reste donc à étudier la liaison
entre la pince et la tige verticale [2].
On a donc une liaison complète (figure T.V.2) par tampon tangent assurée par la
vis C HC, M6-30, 4.6 (σe=240N/mm² ; τe=100N/mm²). La force qui crée le
déplacement est le poids Pe[N] de l’ensemble « comparateur - tige horizontale - pince
- vis de serrage ».
- 101 -
Les pièces en contact sont en acier. Pour l’immobilisation, nous avons donc
besoin d’une force radiale Fe[N] au niveau de
la tige :
5 Pe
• Fe = (T.V.1)
µ
verticale et la pince
Fe .dm
Figure T.V.2 FV = (T.V.2)
2a + dm
Donc on a : FV=18,75N
Donc : FV=50N
- 102 -
V.1.b Liaison entre le socle et la tige verticale :
Entre le socle et la tige verticale, nous avons une liaison complète par
emmanchement cylindrique (figure T.V.3). Le tableau ci-après indique quelques
caractéristiques des deux éléments à assembler.
Rat=0,8∝m Ras=1,6∝m
Figure T.V.3
La valeur du serrage maximal sera :
∆d = ∆ − 3(R at + R as ) (T.V.5)
∆d
p max = (T.V.6)
(C1 + C 2 )dn
où dn[mm] : diamètre nominal de serrage
1 1 D2S + dn2
avec : C1 = (1 − ν ) et C2 = 2 + ν (T.V.7)
E E DS − dn 2
- 103 -
A.N. : dtmax=18,039mm dsmin=18mm dn=18
E=200000N/mm2 DS=26mm ν=0,3
Rat=0,8∝m Ras=1,6∝m
p max dn4
σ smax = 3+ 4 (T.V.9)
dn2 DS
1 − 2
D
S
- 104 -
V.1.c Verrouillage en position du montage universel de comparateur :
σe=320N/mm²)
Le plateau en acier C 30 (σ
•
est serré par les deux parties de la poupée
mobile. Il n’est pas nécessaire d’exercer une
force de pincement importante, il faut seulement
Figure T.V.4
l’immobiliser.
Nous verrons les formes et les dimensions exactes de chacun de ces éléments
du mécanisme de mesure dans : « Annexe 1 – Pl : 24, 25, 26, 27 ».
- 105 -
VI. DIMENSIONNEMENT DU SUPPORT :
L’étude du rail est semblable à celle d’une poutre à deux extrémités encastrées
(figure T.VI.1), chargée par :
Rappelons que les positions des charges q2 et q3, ainsi que la valeur de q2
varient selon l’opération à effectuer, la longueur de l’éprouvette et la charge appliquée
sur celle-ci.
Parmi les différents cas possibles, nous allons étudier le cas critique de
l’opération de torsion « op. T », dans lequel le rail supporte une charge maximale.
l b
a q2
RA q3 RB
A C D E B
MA q1 MB
L
Figure T.VI.1
- 106 -
VI.1.a Equations d’équilibre :
....
....
....
R A + R B = q1 L + q 2 b + q 3 a
----
----
....
....
....
L2 b a (T.VI.1)
MA + MB R B L + q1 + q 2 b l + + q 3 a l − = 0
2 2 2
l b
a q2
RA1 q3 RB1
A C D E B
q1 x
L
Figure T.VI.2
1- Equations d’équilibre :
- 107 -
....
....
....
R A1 + R B1 = q1 L + q2 b + q3 a
....
....
----
....
L2 b a (T.VI.2)
q1 + q 2 b l + + q 3 a l − R B1 L = 0
2 2 2
L b b a a
R A1 = q1 + q 2 L − l + + q 3 L − l −
2 L 2 L 2
(T.VI.3)
L b b a a
R B1 = q 1 + q 2 l + + q 3 l −
2 L 2 L 2
[A ; C] donc [0 ; (l − a )] : T1 = −R A1 + q1.x
[C ; D] donc [(l − a ) ; l ] : T1 = −R A1 + q1 .x + q3 [x − (l − a )]
.... ....
(T.VI.4)
[D ; E] donc [l ; (l + b)] : T1 = −R A1 + q1 .x + q3 a + q2 [x − l ]
....
[C ; D] : MF1 = R A1 .x − q1 x − q3 [x − (l − a )]
2
2
2 2
(T.VI.5)
....
[D ; E] : MF1 = R A1 .x − q1 x
2
a
− q 3 a (x − l ) + − q 2
(x − l ) 2
2 2 2
....
....
2
a b
[E ; B] : MF1 = R A1 .x − q1 x − q 3 a (x − l ) + − q2 b (x − l ) −
2 2 2
5- Déformation :
- 108 -
Pour obtenir les déformations angulaire y '1 [rd] et linéaire y 1 [mm], nous
partons de l’équation générale :
3 2
[A ; C] : E.I Z .y'1 = q1 x − R A1 x + K 1
6 2
(T.VI.7)
4 3
x x
E.I Z .y 1 = q1 − R A1 + K 1 .x + K 2
24 6
3
x 2 (l − a )2
[C ; D] : E.I Z .y 1' = (q1 + q3 ) x − [R A1 + q 3 (l − a )] + q 3 x + K3
6 2 2
(T.VI.8)
4 (l − a )2 x 2
3
E.I Z .y 1 = (q1 + q 3 ) − [R A1 + q 3 (l − a )] + q 3
x x
+ K 3 .x + K 4
24 6 2 2
x 2 l
2
x3
[D ; E] : E.I Z .y 1 = (q1 + q2 ) − [R A1 + q2 .l − q3 .a] + q2 − q3 .a l − a x + K 5
'
6 2 2 2
x3 2
2
x4 a x
E.I Z .y 1 = (q1 + q2 ) − [R A1 + q 2 .l − q3 .a] + q2 l − q 3 .a l − + K 5 .x + K 6
24 6 2 2 2
(T.VI.9)
bbbb
....
....
3
x2 b a
[E ; B] : E.I Z .y '1 = q1 x − [R A1 − q 2 . − q 3 a ] − q2 .b l + + q 3 a l − x + K 7
6 2 2 2
bbbb
....
....
x4 x3 b a x
2
E.I Z .y 1 = q1 − [R A1 − q 2 . − q3 a ] − q2 .b l + + q 3 a l − + K 7 .x + K 8
24 6 2 2 2
(T.VI.10)
- 109 -
Seules les déformations angulaires ϕA1[rd] et ϕB1[rd] au point A et B nous
intéressent. Alors, après l’application des conditions aux limites et aux appuis, nous
obtenons les constantes d’intégration, et nous aurons :
....
....
L3 L2 b a L
E.I Z .φ A1 = −q1 + [R A1 − q 3 .a − q2 b] + q 2 .b l + + q3 a l −
24 6 2 2 2
+ q2
(l + b)
4
− (q2 − q 3 )
l4
− q3
(l − a )
4
(T.VI.11)
24L 24L 24L
(l − a ) 3 3
+ (q 2 − q3 ) − q 2
l (l + b)
3
6666
+ q3
6 6
....
....
L3 L2 b a L
E.I Z .φ B1 = q1 − [R A1 − q 3 .a − q 2 b] − q2 .b l + + q3 a l −
8 3 2 2 2
(T.VI.12)
+ q2
(l + b)4 − (q − q ) l4
− q3
(l − a ) 4
2 3
24L 24L 24L
RA2 RB2
A B x
MA
L MB
Figure T.VI.3
1- Equations d’équilibre :
R A2 + R B2 = 0
(T.VI.13)
− MA + MB − R B2 .L = 0
MA − MB
R A2 =
L
(T.VI.14)
M − MA
R B2 = B
L
- 110 -
3- Effort tranchant : T2[N]
T2 = − R A2 (T.VI.15)
MF2 = − MA + R A2 .x (T.VI.16)
5- Déformation :
Pour obtenir les déformations angulaire y '2 [rd] et linéaire y 2 [mm], nous
partons de l’équation générale :
' x2
E.I Z .y 2 = −R A2 + MA .x + K 9
2
(T.VI.18)
3 2
x x
E.I Z .y 2 = −R A2 + MA + K 9 .x + K 10
6 2
Après l’application des conditions aux limites et aux appuis, nous obtenons les
constantes d’intégration, et nous aurons les déformations angulaires ϕA2[rd] et
ϕB2[rd] au point A et B :
L L
E.I Z .φ A2 = − MA − MB (T.VI.19)
3 6
L L
E.I Z .φ B2 = MA + MB (T.VI.20)
6 3
- 111 -
VI.1.d Superposition des deux systèmes isostatiques :
φ A = φ A1 − φ A2 = 0
(T.VI.21)
φ B = φ B1 − φ B2 = 0
L2
MA = q1 + q 2 b l + + q 3 .a l −
b a
12 2 2
+ 2q3
(l − a )3
+ 2(q2 − q 3 )
l3
− 2q2
(l + b) 3
(T.VI.22)
3L 3L 3L
+ q2
(l + b)
4 4
− (q2 − q 3 ) 2 − q 3
l (l − a)
4
4L2 4L 4L2
MB = q1
L2
− q3
(l − a ) − (q − q ) l 3 + q (l + b )
3 3
2 3 2
12 3L 3L 3L
(T.VI.23)
− q2
(l + b)
4
l4
+ (q 2 − q 3 ) 2 + q 3
( l − a)
4
4L2 4L 4L2
L
R A = q1 + q2 b + q 3 .a + q 3
(l − a ) + (q − q ) l 3 − q (l + b )
3 3
2 3 2
2 L2 L2 L2
(T.VI.24)
+ q2
(l + b)
4
l4
− (q 2 − q3 ) 3 − q3
(l − a)
4
2L3 2L 2L3
R B = q1
L
− q3
(l − a ) − (q − q ) l 3 + q (l + b )
3 3
2 3 2
2 L2 L2 L2
(T.VI.25)
− q2
(l + b)
4
l4
+ (q2 − q3 ) 3 + q 3
(l − a)
4
2L3 2L 2L3
- 112 -
[A ; C] donc [0 ; (l − a )] : T = −R A + q1 .x
[C ; D] donc [(l − a ) ; l ] : T = −R A + q1 .x + q3 [x − (l − a )]
.... ....
(T.VI.26)
[D ; E] donc [l ; (l + b)] : T = −R A + q1.x + q3 a + q2 [x − l ]
....
[E ; B] donc [(l + b ) ; L] : T = −R A + q1 .x + q3 a + q2 b
[C ; D] : MF = − MA + R A .x − q1 x − q3 [x − (l − a )]
2
2
2 2
(T.VI.27)
....
[D ; E] : MF = − MA + R A .x − q1 x
2
a
− q3 a (x − l ) + − q2
(x − l ) 2
2 2 2
....
....
2
a b
[E ; B] : MF = − MA + R A .x − q1 x − q3 a (x − l ) + − q 2 b (x − l ) −
2 2 2
4- Déformation :
Pour obtenir les déformations angulaire y’[rd] et linéaire y[mm], nous partons
de l’équation générale :
x3 x2
[A ; C] : E.I Z .y = q1 − R A + MA .x + K 11
'
6 2
(T.VI.29)
x4 x3 x2
E.I Z .y = q1 −RA + MA + K 11 .x + K 12
24 6 2
[C ; D] : E.I Z .y = (q1 + q3 ) − [R A + q3 (l − a )] + MA + q3 (l − a ) x + K 13
x2 2
' x3
6 2 2
E.I Z .y = (q1 + q 3 )
x4 x3
− [R A + q 3 (l − a )] + MA + q 3
(l − a )2 x 2 + K .x + K
13 14
24 6 2 2
(T.VI.30)
- 113 -
3
x2
[D ; E] : E.I Z .y' = (q1 + q2 ) x − [R A + q 2 .l − q3 .a ]
6 2
2
a
+ MA + q 2 l − q 3 .a l − x + K 15
2 2
(T.VI.31)
4 3
E.I Z .y = (q1 + q 2 ) − [R A + q 2 .l − q3 .a ]
x x
24 6
2 2
l a x
+ MA + q 2 − q 3 .a l − + K 15 .x + K 16
2 2 2
bbbb
....
3
x2
[E ; B] : E.I Z .y' = q1 x − [R A − q 2 . − q3 a ]
6 2
b a ....
+ MA − q2 .b l + − q3 a l − x + K 17
2 2
(T.VI.32)
bbbb
....
x4 x3
E.I Z .y = q1 − [R A − q2 . − q 3 a ]
24 6
....
b a x
2
+ MA − q2 .b l + − q3 a l − + K 17 .x + K 18
2 2 2
où K11, K12, K13, K14, K15, K16, K17, K18 : constantes d’intégration
Après l’application des conditions aux limites et aux appuis, nous obtenons les
constantes d’intégration, et nous aurons les expressions finales des déformations
angulaire et linéaire :
3
x2
[A ;C] : E.I Z .y' = q1 x −RA + MA .x (T.VI.33)
6 2
x4 x3 x2
E.I Z .y = q1 −RA + MA (T.VI.34)
24 6 2
- 114 -
3
x2
[C ;D] : E.I Z .y' = (q1 + q 3 ) x − [R A + q 3 (l − a )]
6 2
(T.VI.35)
+ MA + q 3
(l − a)
2
(l − a)
3
x − q3
2 6
x4 x3
E.I Z .y = (q1 + q 3 ) − [R A + q 3 (l − a )]
24 6
(T.VI.36)
+ MA + q 3
(l − a ) x 2 (l − a )
2
− q 3
3
(l − a)
4
x + q3
2 2 6 24
3
x2
[D ;E] : E.I Z .y' = (q1 + q2 ) x − [R A + q 2 .l − q 3 .a]
6 2
(T.VI.37)
2 (l − a )3 l3
a
+ MA + q 2 l − q 3 .a l − x − q 3 + (q 2 − q3 )
2 2 6 6
x4 x3
E.I Z .y = (q1 + q2 ) − [R A + q2 .l − q 3 .a]
24 6
2 2 (l − a )3 l3
a x
+ MA + q2 l − q 3 .a l − − q 3 + (q2 − q3 ) x (T.VI.38)
2 2 2 6 6
(l − a )4 l4
+ q3 + (q2 − q 3 )
24 24
....
3
x2
[E ;B] : E.I Z .y' = q1 x − [R A − q 2 .b − q 3 a]
6 2
....
b a
+ MA − q 2 .b l + − q 3 a l − x (T.VI.39)
2 2
(l − a )3 l3 (l + b )3
− q 3 + (q 2 − q 3 ) − q 2
6 6 6
bbbb
.
a
x4 3
E.I Z .y = q1 − [R A − q2 . − q3 ]x
24 6
bbbb 2222
aaaa 2222
bbbb
.
a
x
2
+ MA − q2 . l + − q3 l −
2
(T.VI.40)
(l − a )3 l3 (l + b)
3
− q3 + (q2 − q3 ) − q2 x
6 6 6
(l − a )4 l4 (l + b)
4
+ q3 + (q2 − q3 ) − q2
24 24 24
- 115 -
VI.2 Erreur induite par la déformation du rail :
L
x = xV = (T.VI.41)
2
Etant données les intensités des charges q1, q2 et q3 nous pouvons constater
que cette flèche est maximale lorsqu’elle se situe dans l’intervalle : [D;E]
L4 l 3 (L − l )
E.I Z .v r.max = (q1 + q 2 ) − (q 2 − q 3 )
384 48
(T.VI.42)
(l + b )[L − (l + b )] (l − a ) [L − (l − a )]
3 3
− q2 − q3
48 48
3
q 2 = q"2 = 0,558 + + 3,4375.10 − 4 (l + 38 ) (T.VI.44)
l + 46
- 116 -
A.N. : L = 440mm IZ=286251,694mm4 q1=0,09N/mm
a = 54mm E=200000N/mm2 q3=0,21N/mm
b = 80mm
Nous aurons donc d’après les relations (T.VI.42), (T.VI.43) et (T.VI.44), les
valeurs de la flèche maximale :
La déformation produite par cette charge minimale sur le rail sera donc :
Sachant que sous cette charge Fmin, la déformation minimale mesurée sur la
poutre-éprouvette est vTmin=0,1mm , l’erreur maximale induite par la déformation du
rail n’excèdera donc pas 0,12% . Et même dans certains cas moins critiques, elle
peut être réduite de dixième. Son influence sur la précision sera donc négligeable.
Puisque le rail est soumis à des charges largement minimes devant ses
limites, il n’est pas nécessaire d’effectuer le contrôle de la résistance.
- 117 -
VI.3 Liaison entre le rail, les pieds et les semelles :
Entre ces trois éléments, nous avons une liaison complète par soudage. La
résistance du cordon de soudure est de : τ es = 100N/mm 2 .
M N Md = Pd .e X (T.VI.46)
Figure T.VI.4
Nous allons rapporter toutes les données de chaque pièce dans le tableau
suivant, puis en déduire les contraintes au niveau de la base MN de la semelle.
- 118 -
DESIGNATION Pd eX Md
PT
σ 1- = (T.VI.47)
AB
- 119 -
Le moment total de basculement MT[N.mm] va induire une contrainte normale
MT
σ 2± = (T.VI.48)
wZ
- en M : σ M = σ 1 + σ 2M (T.VI.49)
- en N : σ N = σ 1 + σ 2N (T.VI.50)
De plus, en laboratoire le banc sera immobilisé par des boulons pour renforcer
cette stabilité déjà acquise.
- 120 -
Nous verrons les formes et les dimensions exactes de chacun de ces éléments
du support dans : « Annexe 1 – Pl : 28 ».
Nous avons donc atteint notre but qui était d’avoir un système rigide, fiable, en
sécurité sans pour autant négliger les aspects esthétique et économique.
- 121 -
QUATRIEME PARTIE :
EXPLOITATION DU BANC DE MESURE
I. METHODE D’EXPLOITATION :
Ce chapitre va déboucher à l’élaboration de trois documents :
- Manuel de montage
Dans la troisième partie, nous avons prédéfini le produit à réaliser selon les
besoins. Nous avons imposé des critères et des caractéristiques extrémales à partir
desquelles nous avons pu proposer une solution de conception.
I.1.a Dénomination :
- 122 -
I.1.c Descriptifs techniques :
2- En flexion simple :
3- En flexion déviée : poutre console soumise à une charge dont les axes ne
coïncident pas aux axes principaux d’inertie : « op. FD »
- 123 -
I.1.e Particularités :
1- Le support :
Il est formé par trois éléments solidaires : la semelle, les pieds et le rail muni
de la règle millimétrique. Il est soit fixé, soit simplement posé sur la table de
manipulation. Il assure en majeure partie la stabilité du banc.
Il est formé par les poupées fixe et mobile, les plateaux porte-couteaux, le
plateau porte-roulement et la cellule d’appui simple. Les positions de la poupée
mobile et de la cellule d’appui simple, qui peuvent coulisser et être verrouillées sur le
rail, sont facilement lisibles sur la règle millimétrique.
Les encastrements sont obtenus par pincement à l’aide des poupées, les
appuis simples par l’intermédiaire des plateaux porte-couteaux ou de la cellule
d’appui simple, et le guidage en rotation grâce au plateau porte-roulement.
- 124 -
4- Le mécanisme de mesure :
En flexion déviée, les deux comparateurs montés sur le plateau s’appuient sur
les faces perpendiculaires du bout d’éprouvette et donnent les déformations suivant
les axes principaux d’inertie. Le plateau, pincé par la poupée mobile, est
préalablement réglé à l’angle dont ces axes ont tourné.
I.1.g Poutres-éprouvettes :
- 125 -
I.1.h Condition d’utilisation :
Bien que le banc soit facile à manipuler, son utilisation nécessite des bases
théoriques en RDM, particulièrement en torsion et en flexion. Pour éviter des erreurs
d’appréciation et de lecture, il faut opérer dans une position convenable à l’utilisateur.
L’exploitation du banc ne nécessite aucune source d’énergie. Néanmoins, il faut
prévoir un système d’éclairage. Par sécurité, l’utilisateur doit porter des habillements
convenables à un laboratoire.
- le banc de mesure
- les accessoires : une « clé plate 16 », une « clé pour six pans creux 5 »,
un pied à coulisse
- 126 -
I.2 Montage du banc de mesure :
- Le banc peut aussi bien être utilisé sur l’établi de laboratoire (fixé sur celui-ci)
que sur n’importe quelle surface plane horizontale et rigide de
dimensions minimales : 900mm x 500mm.
Figure Q.I.1
- 127 -
I.2.b Les étapes du montage :
Le banc est facile à monter. Si les indications sont bien suivies, l’opération ne
prendra que quelques minutes.
Le montage impératif est réalisé soit par le technicien de laboratoire soit par
l’opérateur lui-même. Cette étape du montage ne se refait que dans le cas où le banc
a été démonté.
- 128 -
I.3.a Les opérations à effectuer avec leurs objectifs particuliers :
- 129 -
OPERATION 4 : Flexion de poutres hyperstatiques : « op. FEA » et « op. F2E ».
« op. FD »
- 130 -
REMARQUE :
- 131 -
I.3.c Manuel destiné à l’encadreur des travaux pratiques :
- 132 -
II- AUTRES POSSIBILITES D’EXPLOITATION DU BANC :
Au début de notre travail, nous avons fixé notre principal objectif qui est de
« concevoir un banc de mesure adapté aux applications pédagogiques, qui permet de
simuler avec une précision suffisante les conditions de déformation, tout en tenant
compte de nos possibilités économique et technologique ». La conception, le
dimensionnement et la fabrication étaient basés sur ce critère.
Dans ce chapitre, nous allons élargir notre vision. Il ne s’agit pas de concevoir
un autre banc de mesure mais seulement d’apporter d’autres possibilités
d’exploitation et quelques idées d’amélioration technologique sur celui qu’on vient de
concevoir.
Figure Q.II.1
- poutre continue,
- 133 -
II.2 Autres options de mise en charge :
Figure Q.II.2
- 134 -
Description de ces capteurs : Ils existent en plusieurs modèles selon :
(Source : http://www.jfc.fr)
- 135 -
Description de ces éprouvettes : La mesure des contraintes en différents
points de l'éprouvette est réalisée par des
paires de jauges de déformation collées
suivant un procédé industriel assurant une très
grande précision de mesure ainsi qu'une tenue
excellente dans le temps.
(Source : http://www.deltalab.fr)
- 136 -
CONCLUSION
Nous pouvons alors conclure qu’on a réalisé notre principal objectif qui est de :
« concevoir un banc de mesure adapté aux applications pédagogiques, qui permet de
simuler avec une précision suffisante les conditions de déformation, tout en tenant
compte de nos possibilités économique et technologique ».
- 137 -
ANNEXES
- 138 -
- 139 -
- 140 -
- 141 -
- 142 -
- 143 -
- 144 -
- 145 -
- 146 -
- 147 -
- 148 -
- 149 -
- 150 -
- 151 -
- 152 -
- 153 -
- 154 -
- 155 -
- 156 -
- 157 -
- 158 -
- 159 -
DESCRIPTION ET FICHE TECHNIQUE
DU BANC DE MESURE
1- DENOMINATION
« Banc de mesure de torsion et de flexion »
3- DESCRIPTIFS TECHNIQUES
1- Dimensions : - longueur : 650mm
- 160 -
4- DOMAINE D’ETUDE
Les opérations suivantes peuvent être réalisées sur le banc de mesure :
2- En flexion simple :
3- En flexion déviée : poutre console soumise à une charge dont les axes ne
coïncident pas aux axes principaux d’inertie : « op. FD »
5- PARTICULARITES
- la maniabilité et la stabilité du banc permettent l’utilisation sur toute surface plane
horizontale et rigide de dimensions minimales : 900mm x 500mm
- 161 -
6- ARCHITECTURE MECANIQUE
Le banc est composé de quatre organes principaux :
1- Le support [1] :
Il est formé par trois éléments solidaires : la semelle, les pieds et le rail muni
de la règle millimétrique. Il est soit fixé, soit simplement posé sur la table de
manipulation. Il assure en majeure partie la stabilité du banc.
En torsion, le mécanisme est formé par la manivelle [13] liée en rotation avec
l’éprouvette, l’accroche-poids et les masses marquées.
Il est formé par les poupées fixe [2] et mobile [3], les plateaux porte-couteaux
[16], le plateau porte-roulement [17] et la cellule d’appui simple [19]. Les positions de
la poupée mobile et de la cellule d’appui simple, qui peuvent coulisser et être
verrouillées sur le rail, sont facilement lisibles sur la règle millimétrique [20].
Les encastrements sont obtenus par pincement à l’aide des poupées, les
appuis simples par l’intermédiaire des plateaux porte-couteaux ou de la cellule
d’appui simple, et le guidage en rotation grâce au plateau porte-roulement.
- 162 -
4- Le mécanisme de mesure :
En flexion déviée, les deux comparateurs montés sur le plateau [18] s’appuient
sur les faces perpendiculaires du bout d’éprouvette et donnent les déformations
suivant les axes principaux d’inertie. Le plateau, pincé par la poupée mobile, est
préalablement réglé à l’angle dont ces axes ont tourné.
7- POUTRES-EPROUVETTES
Le banc de mesure peut recevoir toutes éprouvettes, en n’importe quelles
formes et matières constituantes, répondant aux critères suivants :
- 163 -
8- CONDITION D’UTILISATION
Bien que le banc soit facile à manipuler, son utilisation nécessite des bases
théoriques en RDM, particulièrement en torsion et en flexion. Pour éviter des erreurs
d’appréciation et de lecture, il faut opérer dans une position convenable à l’utilisateur.
L’exploitation du banc ne nécessite aucune source d’énergie. Néanmoins, il faut
prévoir un système d’éclairage. Par sécurité, l’utilisateur doit porter des habillements
convenables à un laboratoire.
9- LISTE DE LA LIVRAISON
L’ensemble final livré se compose des éléments suivants :
- le banc de mesure
- les accessoires : une « clé plate 16 », une « clé pour six pans creux 5 », un
pied à coulisse
- 164 -
MANUEL DE MONTAGE DU BANC DE MESURE
REGLES DE MONTAGE
1- Le banc est monté soit par le technicien de laboratoire, soit par l’opérateur même.
2- Le socle [5] et la tige verticale [6] sont solidaires. Leur liaison n’est pas
démontable ;
3- La poupée fixe [2] est immobilisée sur le support [1] à l’aide de quatre boulons [27]
et ne sera démontée que lorsque le banc en entier le sera. Le curseur, donc la
face avant, doit coïncider au point 0 de la règle millimétrique [20] ;
4- Le banc peut aussi bien être utilisé sur l’établi de laboratoire (fixé sur celui-ci) que
sur n’importe quelle surface plane horizontale et rigide de dimensions
minimales : 900mm x 500mm.
- 165 -
MONTAGE DE BASE
Cette étape du montage ne se refait que dans le cas où le banc a été démonté.
1- Fixer le support [1] sur l’établi à l’aide des boulons M10 [29] dans le cas où
l’opération se déroule en laboratoire.
2- Monter la poupée fixe [2] sur le support [1]. Le système languette-rainure assure le
guidage en translation.
4- Monter l’ensemble « socle [5] - tige verticale [6] » de façon à obtenir la liaison
glissière.
- 166 -
MONTAGE OPTIONNEL
A chacune des opérations à faire, le manipulateur, assisté ou non par le
technicien, choisit et effectue le montage optionnel correspondant.
- Monter l’éprouvette [4] en pinçant le bout encastré par la poupée fixe [2].
- Monter le plateau à roulement [17] du côté poupée mobile et serrer les vis de
pincement [24].
- Monter les plateaux à couteau [16] sur les poupées [2-3] puis les pincer.
- 167 -
3- Cas de flexion de poutre console : « op. F1E »
- Monter l’éprouvette [4] en pinçant le bout encastré par la poupée fixe [2].
- Monter l’éprouvette [4] en pinçant le bout encastré par la poupée fixe [2].
- 168 -
5- Cas de flexion de poutre à deux extrémités encastrées :
« op. F2E »
- Monter l’éprouvette [4] en pinçant les bouts encastrés par les poupées fixe
[2] et mobile [3], puis immobiliser la poupée mobile sur le support [1].
- Monter l’éprouvette [4] sur la poupée fixe [2], régler l’angle de rotation de son
axe par rapport à celui de la poupée puis pincer le bout.
- Monter le plateau à comparateurs [18] sur la poupée mobile [3], régler l’angle
de rotation de son axe par rapport à celui de la poupée, puis le pincer.
SCHEMA DE MONTAGE
(Voir : « Dessins d’ensemble du banc de mesure pour chaque opération »
- pages 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64)
- 169 -
MANUEL D’UTILISATION DESTINE À L’ENCADREUR
DES TRAVAUX PRATIQUES
- 170 -
OPERATION 1 : Flexion de poutres en différents matériaux
sur appuis simples, chargées en son milieu : « op. F2A »
1- Description de l’opération :
La même opération s’applique sur chacune des trois poutres en acier, en laiton
et en duralumin. Elle consiste à charger ponctuellement par la force F[N] en son
milieu la poutre se reposant sur appuis simples à ses extrémités (figure Q.II.2).
Figure Q.II.2
- caractéristiques mesurées :
- 171 -
- caractéristiques calculées :
I Z1 = 270mm 4
3- Relations théoriques :
F. l 13
E exp = (Q.II.1)
48.I Z1 .v F1exp
vF1exp
on
lait
in
ur alum
d
acier
- 172 -
Important : Il faut se rappeler que la valeur du module d’élasticité longitudinale
E théorique est obtenue par des essais de traction mais non de flexion.
- 173 -
OPERATION 2 : Flexion de poutres consoles
de sections différentes : « op. F1E »
1- Description de l’opération :
Figure Q.II.3
- caractéristiques mesurées :
l2=250mm
- 174 -
- caractéristiques données (théoriques) :
A=112mm2 E=200000N/mm2
IZ2Tth=4030,01mm4 IZ2Rth=933,33mm4
IZ2Cth=1667,73mm4 IZ2Tuth=6373,25mm
3- Relations théoriques :
F. l 32
I Z 2exp = (Q.II.2)
3.E.v F2exp
- 175 -
re
vF2exp lai
u
a ng
ct
re
e
r nièr
co
en T
profilé
tube
- 176 -
OPERATION 3 : Différentes sortes de flexion de poutres
de mêmes caractéristiques
1- Description de l’opération :
Nous allons effectuer les quatre cas de flexion simple représentés par la figure
suivante (figure Q.II.4) :
Figure Q.II.4
- caractéristiques mesurées :
- 177 -
- caractéristiques calculées :
3- Relations théoriques :
l 35
- op. F2A (figure Q.II.4.1) : p 2A th = (Q.II.3)
48.E.I Z 5
l 35
- op. F1E (figure Q.II.4.2) : p 1E th = (Q.II.4)
3.E.I Z 5
l 35
- op. F2E (figure Q.II.4.4) : p 2E th = (Q.II.6)
192.E.I Z 5
- 178 -
vF2Aexp vFEAexp
2A
op. F
op. FE A
F F
vF1Eexp vF2Eexp
E
F1
.
op
F op. F2E F
- 179 -
OPERATION 4 : Flexion de poutres hyperstatiques
« op. FEA » et « op. F2E »
1- Description de l’opération :
Nous allons effectuer les deux cas de flexion simple de poutres hyperstatiques
représentés par la figure suivante (figure Q.II.5), l’étude de chaque cas se faisant à
part.
Figure Q.II.5
- caractéristiques mesurées :
- 180 -
- caractéristiques données (théoriques) :
E=200000N/mm2
- caractéristiques calculées :
Les moments d’inertie de la section de chaque poutre, selon le cas, par rapport
à l’axe de la charge sont :
3- Relations théoriques :
Les expressions théoriques de la flèche pour chacun des cas traités seront :
F. l 34
- op. F2E : v F4th = (Q.II.8)
192.E.I Z 4
- 181 -
vF3exp vF4exp
EA
op. F
op. F2E
F F
- 182 -
OPERATION 5 : Torsion d’éprouvettes cylindriques
de sections différentes : « op. T »
1- Description de l’opération :
Figure Q.II.6
e=80mm k=100mm
- caractéristiques mesurées :
- 183 -
- section cylindrique pleine :
diamètre : d1=9mm
G = 80000N/mm2
- caractéristiques calculées :
3- Relations théoriques :
M t .l T .k
I Pexp = avec M t = F.e (Q.II.9)
G.v Texp
- 184 -
Section cylindrique pleine Section cylindrique creuse
F [N] vT1exp [10-2mm] IP1exp [mm4] vT2exp [10-2mm] IP2exp [mm4]
IP1moy IP2moy
vTexp
ine
n ple
cti o
se
se
section creu
F
- 185 -
de sections différentes : « op. FD »
1- Description de l’opération :
Nous procédons de la même façon pour les deux poutres. Il consiste à charger
ponctuellement par la force F[N] en son extrémité libre la poutre console (figure
Q.II.7), l’angle α varie tout au long de l’opération.
Figure Q.II.7
Nous avons donc deux poutres de même nature et volume de matière mais de
sections différentes (figure Q.II.7) :
- profilé en T : 20 x 20
- cornière : 20 x 20 x 3
- caractéristiques mesurées :
lD=300mm
- 186 -
La valeur du module d’élasticité longitudinale est la même pour les deux
poutres : E = 200000N/mm2
Les moments d’inertie de la section de chaque poutre par rapport aux axes GZ
et GY sont :
3- Relations théoriques :
v D = v DY
2
+ v DZ
2
(Q.II.12)
0
15
30
…
150
165
180
vDexp
- 187 -
5- Discussion des résultats :
- 188 -
BIBLIOGRAPHIE ET DOCUMENTATION
Bibliographie :
Site Internet :
- http://www.deltalab.fr
- http://www.jfc.fr
- 189 -
TITRE : Etude de conception d’un banc de mesure de torsion et de flexion
RESUME
Dans ce mémoire, nous avons conçu un banc de mesure suffisamment fiable,
facilement réalisable économiquement et technologiquement, adapté spécifiquement aux
applications pédagogiques, capable d’effectuer au moins six opérations les plus
classiques de torsion, de flexion simple et de flexion déviée. Son manipulateur pourra
alors visualiser, effectuer des mesures, comparer et constater pour ensuite comprendre et
maîtriser les concepts de base de la déformation en torsion et en flexion.
ABSTRACT
In this report, we conceived a measure bench reliable, easily practicable
economically and technologically, adapted to educational applications of torsion and
flexion. His manipulator will be able to observe, to measure, to compare and to notice then
to understand and to master the deformation’s basic concepts in torsion and in flexion.
AUTEUR
RAKOTOMANGA Novona Anja Harindrainy
novona.rakotomanga@lexpress.net
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