A 2015 Math. Ii Psi
A 2015 Math. Ii Psi
A 2015 Math. Ii Psi
II PSI
Filière PSI
Les candidats sont priés de mentionner de façon apparente sur la première page de la copie :
MATHÉMATIQUES II - PSI.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Matrices symplectiques
Notations
Dans tout le problème n désigne un entier naturel non nul : n œ Nú .
— Dans En = Mn,1 (R) espace vectoriel réel de dimension n, on utilisera le
produit scalaire canonique défini par :
’ U, V œ En , (U |V ) = t U V.
2
I Le groupe symplectique
Soit n œ Nú et soit Jn ou simplement J la matrice de M2n définie par
C D
0n ≠In
J= .
In 0n
On note
Sp2n = {M œ M2n , t M JM = J}.
6. Montrer qu’un élément de Sp2n est inversible et que son inverse appartient
à Sp2n .
II Centre de Sp2n
On s’intéresse ici au centre Z de Sp2n c’est-à-dire :
Z = {M œ Sp2n , ’N œ Sp2n , M N = N M }.
3 TSVP
9. Justifier l’inclusion suivante : {≠I2n , I2n } µ Z.
C D
In In
10. En utilisant L = et sa transposée, obtenir B = C = 0n et D = A,
0n In
A étant inversible.
C D
U 0n
11. Soit U œ Gn . En utilisant LU = , montrer que A commute avec
0n t ≠1
U
toute matrice U œ Gn .
4
14. En utilisant la question 8, vérifier que BD≠1 est symétrique, puis que
(D ≠ si B)Vi = 0 pour i = 1, · · · , m.
17. Montrer que pour tout i œ {1, · · · , m}, DVi ”= 0 et que la famille (DVi , i =
1, · · · , m) forme un système libre de En .
19. Montrer alors que toute matrice de Sp2n est de déterminant égal à 1.
Fin du problème
5
Corrigé mines 2 PSI 2015
Partie I
Les questions de cette partie sont très faciles, il est donc indispensable d'être irréprochable sur le
plan de la rédaction.
Question 1
• Tous les blocs qui interviennent dans ce qui suit sont carrés d'ordre n, donc les produits par
blocs ne posent pas de problème.
[ ]
−In 0n
On trouve de suite que J =2
= −I2n , et que J T = −J .
0n −In
• La relation J 2 = −I2n garantit que J est inversible et que son inverse est −J .
Question 2
• D'après la première question, J T JJ = −J 2 J = J , donc J ∈ Sp2n .
[ ]
In −αIn
• Pour tout réel α, (K (α)) =
T
.
0n In
Là encore, les produits par blocs qui suivent ne posent pas de problème, et
T
(K
[ (α)) JK ](α) [ ][ ]
In −αIn 0n −In In 0n
=
[ 0n In ] [In 0n ]−αIn In
−αIn −In In 0n
=
[ In 0 n −αI
] n In
−αIn + αIn −In
=
In 0n
= J,
donc K (α) ∈ Sp2n .
Question 3
Soit U ∈ Gn .
Les produits par blocs qui suivent ne posent toujours pas de problème, et :
T
(L
[ U )T JLU ] [ ][ ]
U 0n 0n −In U 0n
=
0 U −1 In 0n 0]
n (U
−1 T
)
[ n ] [
0n −U T U 0n
= −1 −1 T
U 0n 0n (U )
[ ]
−1 T
0n −U (U )
T
= −1 .
U U 0n
Mais on sait que la transposée d'une matrice inversible est inversible, et que l'inverse de sa trans-
posée est la transposée de son inverse.
Ainsi, (LU )T JLU = J , donc LU ∈ Sp2n .
1
Question 4
On sait que le déterminant du prosuit de deux matrices carrées de même ordre A et B est le produit
des déterminants de A et ( B , et qu'une
) matrice carrée et sa transposée ont même déterminant.
Ainsi, si M ∈ Sp2n , dét M T JM = (dét (M ))2 dét (J), donc (dét (M ))2 dét (J) = dét (J).
Mais on a vu que J est inversible, donc son déterminant est non nul, donc (dét (M ))2 = 1, donc
dét (M ) ∈ {−1, +1} .
On verra à la partie III, qu'en fait dét (M ) vaut forcément 1.
Question 5
Soit M et N deux éléments de Sp2n .
• M et N sont donc deux éléments de M2n , donc leur produit est déni et élément de M2n .
( )
• Par appartenance de M puis N à Sp2n ,(M N )T J (M N ) = N T M T JM N = N T JN = J .
• Finalement, M N ∈ Sp2n .
Question 6
J'aurais posé 7 avant 6, mais bon...
• D'après Q4, les éléments de Sp2n sont de déterminant non nul, donc inversibles.
( )−1
• Si M ∈ Sp2n , et comme M , M T et J sont inversibles, M T JM = J −1 ,
( ) −1
donc M −1 J −1 M T = J −1 .
( )−1
On remplace J −1 par −J , M T par (M −1 )T , et on transpose, ce qui donne :
−M −1 J T (M −1 ) = −J T .
T
Mais J T = −J , donc M −1 J (M −1 )T = J .
• Finalement, M −1 ∈ Sp2n .
Question 7
Si M ∈ Sp2n , M T JM = J , donc, en transposant, M T J T M = J T , donc, en remplaçant J T par −J
et en multipliant par −1, M T JM = J , donc M T ∈ Sp2n .
Question 8
• On ne travaille que sur des blocs carrés d'ordre n, donc les produits par blocs qui suivent ne
posent toujours pas de problème.
[ ]
AT C T
• M =T
, donc
B T DT
2
[ ] [M T JM ] [ ]
AT C T 0n −In A B
=
B T [ DT In ] 0[n C] D
C T
−A T
A B
=
[ T D −B
T T
C D ]
C A − AT C C T B − AT D
= .
DT A − B T C DT B − B T D
• Ainsi,comme
( T ) tous (lesTblocs
) qui interviennent sont carrés d'ordre n, M ∈ Sp2n si et seulement
C A − A C = 0n
( T) ( T)
si : (C T ) B − (A T ) D = −In .
(D ) A − (B ) C = In
D T B − B T D = 0n
Partie II
Question 9
Ne pas oublier que les éléments de Z se recrutent parmi ceux de Sp2n .
• I2n et −I2n commutent avec toute matrice carrée d'ordre 2n, donc avec tout élément de Sp2n .
Question 10
• Avec les notations de I, L = (K (−1))T , donc, d'après Q2 et Q7, L est élément de Sp2n .
• Ainsi, LM = M L,donc, toujours puisque les produits par blocs ne posent pas de problème
et
[ puisque les tailles
] des
[ blocs des deux
] membres correspondent,
A+C B+D A A+B
= , et donc C = 0n et D = A.
C D C C +D
Comme L ∈ Sp [ 2n , L ∈ Sp
T
] 2n ,[donc L M =
T
] M L , donc, en tenant compte des relations
T
A B A+B B
déjà acquises, = , donc B = 0n .
A B+A A B
[ ]
A 0n
• Ainsi, M = , donc, d'après le dernier résultat rappelé en préambule,
0n A
dét (M ) = (dét (A))2 .
Or M est inversible, donc de déterminant non nul, donc A est de déterminant non nul, donc
A est inversible.
Question 11
[ ] [ ]
A 0n A 0n
On sait que, si U ∈ Gn , LU ∈ Sp2n , donc LU = LU .
0n A 0n A
En identiant les blocs carrés d'ordre n supérieurs gauches des deux membres, on obtient :
AU = U A .
3
Question 12
• Pour tout (i, j) ∈ [[1, n]]2 , In +Eij est une matrice triangulaire donc les coecients diagonaux
valent tous 1 ou 2, donc sont non nuls. Par conséquent, In + Eij est inversible.
• Ainsi, pour tout (i, j) ∈ [[1, n]]2 , (In + Eij ) A = A (In + Eij ), donc, en développant,
Eij A = AEij .
a11 · · · a1n
On explicite A sous la forme ..
. ..
. .
an1 · · · ann
[ ]
Toutes les lignes de Eij A sont nulles, sauf la i-ième, qui est aj1 · · · ajn .
a1i
..
Toutes les colonnes de AEij sont nulles, sauf la j -ième, qui vaut . .
ani
On en déduit que, pour k ̸= j , ajk = 0, et que ajj = aii .
• Par conséquent, A est une matrice dont les coecients non diagonaux sont tous nuls et les
coecients diagonaux
[ tous,
] égaux, donc A est de la forme λIn , où λ ∈ R.
λIn 0n
Ainsi, M = , donc dét (M ) = λ2n .
0n λIn
Mais, d'après Q4, le déterminant d'un élément de Sp2n est 1 ou −1, donc λ ∈ {−1, +1},
donc M ∈ {−I2n , I2n }.
• On vient de démontrer que Z ⊂ {−I2n , I2n }, et on a prouvé en Q9 que {−I2n , I2n } ⊂ Z .
Finalement : Z = {−I2n , I2n } .
Partie III
Question 13
[ ][ ] [ ]
In Q U 0n U + QV QW
Si Q, U , V , W sont quatre matrices de Mn , = .
0n In V W V W
Comme D est inversible, pour que ceci soit égal à M , il sut que V = C , W = D, Q = BD−1 ,
U = A − BD−1 C .
Question 14
( ) ( )
• D'après Q8, DT B − B T D = 0n , donc, puisque D (et donc DT ) est inversible,
( )−1 T
BD−1 = DT B = (D−1 ) B T = (BD−1 ) , donc BD−1 est symétrique.
T T
([ ][ ])
In BD−1 A − (BD−1 ) C 0n
• D'après Q13, dét (M ) = dét , puis, d'après le dernier
0n In C D
résultat des préliminaires, dét (M ) = dét (A − (BD−1 ) C) dét (D).
Mais une matrice carrée et sa transposée
( ont même )déterminant,
donc dét (A − (BD ) C) = dét A − C (BD−1 )T , donc, comme BD−1 est symétrique,
−1 T T
( ) (( ) ( ) )
dét (M ) = dét AT − C T
( T(BD
)
−1
)( dét) (D) = dét AT D − C T B .( ) ( )
Toujours d'après Q8, D A − B T C = In , donc, en transposant, AT D − C T B = In ,
4
donc dét (M ) = dét (In ),
donc dét (M ) = 1 .
Question 15
On s'inspire de la preuve de l'orthogonalité des sous-espaces propres d'un endomorphisme symétrique.
L'hypothèse de non-inversibilité de Q est sans importance ici, elle ne semble être là que pour don-
Question 16
Soit V un élément de En appartenant à[ ker B ∩]ker
[ D. ]
A B 0n1
On peut eectuer le produit par blocs , où 0n1 désigne le vecteur nul de En , et il
[ ] [ ] C D V
BV 0n1
vaut = .
DV 0n1 [ ]
0n1
Ainsi, M est inversible puisqu'élément de Sp2n , et M est nul, donc V = 0n1 .
V
Comme 0n1 appartient au noyau de tout endomorphisme de En ,
on a bien prouvé que ker B ∩ ker D={0n1 } .
Question 17
En tenant compte des remarques faites au 15, la non-nullité des vecteurs DVi n'intervient que dans
la conclusion de ce raisonnement.
Question 18
Si s1 , · · · , sm sont des réels deux à deux distincts pour lesquels D − s1 B , ..., D − sm B sont
non inversibles, alors il existe des vecteurs V1 , ..., Vm non nuls pour lesquels (D − s1 B) V1 , ...,
5
(D − sm B) Vm sont nuls.
D'après la question 17, la famille (DVi )i∈[[1,m]] est donc une famille libre de vecteurs de En .
or En est de dimension n, donc m 6 n.
Il existe donc au plus n réels s pour lesquels D − sB est non inversible, donc il existe une innité
de réels α pour lesquels D − αB est inversible.
Question 19
On se laisse guider par l'énoncé : où, hormis dans Q18, un réel α apparaît-il ?
[ ]
A B
On considère une matrice M = de Sp2n , A, B , C , D étant quatre blocs d'ordre n.
C D