Le Formulaire MPSI - MP - PSI

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MPSI - MP - PSI

FORMULAIRE Daniel Fredon


lionel Porcheron
Magali décombe Vasset
DiDier magloire

Le Formulaire
MPSI - MP - PSI
Conception et création de couverture : Atelier 3+

Collaboration technique : Thomas Fredon, ingénieur Télécom Bretagne

© Dunod, 2017
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-076978-0
Table des matières

Avant-propos 11

Mathématiques 12
1. Analyse 12

1.1 Les nombres réels 12


1.2 Continuité 12
1.3 Dérivation 13
1.4 Suites numériques 15
1.5 Intégration 16
1.6 Développements limités 20
1.7 Équations différentielles 22
1.8 Espaces vectoriels normés 26
1.9 Séries numériques 29
1.10 Suites et séries de fonctions 32
1.11 Calcul différentiel 36

2. Algèbre générale 38

2.1 Ensembles et applications 38


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

2.2 Relations 39
2.3 Calculs algébriques 40
2.4 Nombres complexes 41
2.5 Structures algébriques 42
2.6 Arithmétique 46
2.7 Polynômes 49

3. Algèbre linéaire et multilinéaire 52

3.1 Espaces vectoriels 52


3.2 Applications linéaires 56
3.3 Matrices, déterminants 58
3.4 Réduction des endomorphismes 61
3.5 Espaces vectoriels euclidiens 63
6 Table des matières

4. Calcul des probabilités 68

4.1 Événements et probabilités 68


4.2 Variables aléatoires 71

Informatique 77
1. Environnement informatique 77

2. Algorithmique 78

3. Programmation en Python 79
3.1 Généralités 79
3.2 Méthodes numériques 82
3.3 Algorithmique avancée 83

4. Bases de données 85

Physique 89
1. Étude du signal 89
1.1 Oscillateur harmonique non amorti (ressort horizontal) 89
1.2 Propagation du signal 90
1.3 Circuits électriques 93

2. Électronique 102
2.1 Stabilité des systèmes linéaires (PSI) 102
2.2 L’amplificateur linéaire intégré et la rétroaction (PSI) 103
2.3 L’A.L.I. et la réaction positive (PSI) 106
2.4 Les oscillateurs (PSI) 109
2.5 L’échantillonnage 111
2.6 Filtrage numérique du signal 113
2.7 Introduction à la transmission des signaux 114

3. Optique 116
3.1 Optique géométrique 116
3.2 Modèle scalaire des ondes lumineuses (MP) 118
3.3 Déphasage et chemin optique (MP) 120
3.4 Les sources lumineuses (MP) 122
3.5 Les détecteurs de lumière (MP) 123
3.6 Superpositions d’ondes lumineuses (MP) 125
3.7 Interférences(MP) 126
Table des matières 7

4. Mécanique 128
4.1 Cinématique d’un point 128
4.2 Cinématique d’un solide 131
4.3 Dynamique du point - étude énergétique 132
4.4 Dynamique de particules chargées 136
4.5 Dynamique du solide - étude énergétique 137
4.6 Mouvement dans un champ de force centrale conservative 140
4.7 Référentiels non galiléens - cinématique (MP) 143
4.8 Référentiels non galiléens - dynamique (MP) 145
4.9 Lois de Coulomb du frottement solide (MP) 147
5. Mécanique des fluides (PSI) 148
5.1 Fluides en écoulement 148
5.2 Écoulement incompressible et homogène 149
5.3 Bilans macroscopiques 151
6. Thermodynamique 153
6.1 Description d’un système à l’équilibre 153
6.2 Changement d’état d’un corps pur 154
6.3 Travail, transfert thermique et transformations 155
6.4 Premier et second principes 157
6.5 Machines thermiques 159
6.6 Systèmes ouverts 160
7. Statique des fluides 162

8. Électromagnétisme 164
8.1 Action d’un champ magnétique 164
8.2 Induction, auto-induction et couplage 166
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

8.3 Conversion de puissance électromécanique 168


8.4 Conservation de la charge électrique 169
8.5 Distributions de charge et champ électrostatique 172
8.6 Équations de Maxwell dans le vide 174
8.7 Propriétés du champ électrostatique 174
8.8 Champs électrostatiques de distributions particulières 177
8.9 Analogie pour le champ de gravitation 179
8.10 Dipôles électriques (MP) 180
8.11 Champs magnétostatiques 183
8.12 Dipôles magnétiques 186
8.13 L’approximation des régimes quasi stationnaires 188
8 Table des matières

9. Milieux ferromagnétiques (PSI) 190


9.1 Description 190
9.2 Circuits magnétiques 192

10. Ondes électromagnétiques 194


10.1 Les équations de propagation des champs 194
10.2 Énergie du champ électromagnétique 195
10.3 Le champ électromagnétique dans le vide sans charges
ni courants électriques 196
10.4 Propagation du champ électromagnétique dans un plasma 197
10.5 Champ électromagnétique dans le plasma 199
10.6 Propagation du champ électromagnétique
en présence d’un milieu conducteur ohmique 200

11. Ondes mécaniques (PSI) 203


11.1 Ondes sur une corde 203
11.2 Ondes acoustiques 204

12. Mécanique quantique (MP) 207

13. Éléments de physique statistique (MP) 212


13.1 Le facteur de Boltzmann 212
13.2 Statistique sur le système 214
13.3 Équipartition de l’énergie 215

14. Conversions de puissances (PSI) 217


14.1 Conversion statique 217
14.2 Conversion électro-mécanique 219

Chimie 225
1. Thermodynamique 225
1.1 États de la matière 225
1.2 Description d’un système physico-chimique 227
1.3 Étude thermodynamique d’une transformation 229
1.4 Diagrammes binaires (PSI) 231
1.5 Application du premier principe à la transformation chimique 233
1.6 Application du second principe à la transformation chimique 234

2. Cinétique 238
2.1 Cinétique formelle 238
2.2 Mécanismes réactionnels 241
Table des matières 9

3. Architecture de la matière 242


3.1 Classification périodique des éléments 242
3.2 Édifices chimiques 245

4. État solide 248


4.1 Modèle du cristal parfait 248
4.2 Types de cristaux 250
5. Solutions aqueuses 251
5.1 Réaction d’oxydo-réduction 251
5.2 Réaction acido-basique 254
5.3 Réaction de complexion 255
5.4 Réaction de précipitation 257
5.5 Diagrammes potentiel-pH et potentiel-pL 257

6. Électrochimie 258
6.1 Courbes intensité - potentiel 258
6.2 Corrosion 260
6.3 Conversion et stockage d’énergie 261
Annexe A : Formulaire de trigonométrie 262
1. Angles associés 262
2. Formules d’addition 262
3. Formules de duplication 262
4. Formules de linéarisation 263
5. Transformation de sommes en produits 263
a
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6. Expressions en fonction de tan 263


2
7. Équations trigonométriques 263
Annexe B : Champs scalaires - champs vectoriels 265
1. Coordonnées cartésiennes 265
2. Propriétés 265
3. Coordonnées cylindriques 266
4. Coordonnées sphériques 267
10

Annexe C : Unités et constantes fondamentales 268


1. Unités du système international 268
2. Constantes fondamentales 269
3. Ordres de grandeur 270
Annexe D : Séries de Fourier des signaux classiques 271
1. Signal 1 : rampe 271
2. Signal 2 : triangle 271
3. Signal 3 : sinus redressé (double alternance) 271
4. Signal 4 : sinus redressé (monoalternance) 271
5. Signal 5 : porte 272
6. Signal 6 : impulsion 272
Annexe E : Classification périodique 273
Annexe F : Constantes chimiques 276
1. Constantes acido-basiques 276
2. Potentiels standards redox 277
3. Zone de virage des principaux indicateurs colorés 278
Index des mathématiques 279
Index de la physique 282
Index de la chimie 287
11

Avant-propos
Ce nouveau formulaire reprend la présentation et les objectifs des anciens for-
mulaires conçus par Lionel Porcheron. Mais il a été entièrement réécrit pour
s’adapter aux nouveaux programmes, avec des auteurs nouveaux, et donc des
choix nouveaux.
Cet ouvrage s’adresse aux étudiants de MPSI, puis de MP ou PSI. Pour chaque
item, vous trouverez :
− la mention ¶ ou · qui indique si c’est une notion de première année ou de
deuxième année ;
− parfois la mention MP ou PSI pour indiquer une notion réservée à une seule
section.
Le livre est scindé en quatre parties : mathématiques, informatique, physique,
chimie. Dans chaque partie, vous trouverez l’essentiel du cours, les principaux
résultats étant mis en valeur par un support tramé.
À la fin, un index très détaillé vous permettra d’accéder très vite à la notion que
vous voulez réviser.
Des annexes font le bilan d’informations essentielles et parfois dispersées dans
votre cours.
Ne vous trompez pas dans l’offre Dunod. Vous trouverez des livres de cours et
d’exercices pour renforcer votre travail de classe.
Pour des révisions structurées, les Tout-en-fiches par classes (MPSI, MP, PSI)
de la collection  J’assure  comportent l’essentiel du cours et quelques exer-
cices d’entraı̂nement.
Ce livre est un outil pédagogique adapté aux révisions rapides avant un devoir.
C’est aussi un puissant remède contre l’anxiété du trou de mémoire. C’est en
quelque sorte un anxiolytique sans risque sanitaire. Mais vous risquez l’ac-
coutumance : quand vous aurez commencé à vous servir de ce livre, vous ne
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

pourrez plus vous en passer, surtout à l’approche des concours (qui portent sur
les deux années de prépa n’oubliez pas).
Un grand merci à Thomas Fredon et Roger Faure pour leur soutien technique
indispensable et à Matthieu Daniel, puis à Jean-Luc Blanc et Brice Martin,
pour la réalisation finale.

Pour cette sixième édition, nous avons éliminé les quelques erreurs de  copier-
coller  qui avaient échappé à notre attention. À la demande de lecteurs, nous
avons aussi rajouté deux annexes : formulaire de trigonométrie et séries de
Fourier des signaux classiques. Ce qui montre que vos commentaires et sug-
gestions sont les bienvenus.
Daniel FREDON daniel.fredon@laposte.net
Mathématiques

1. Analyse
1.1 Les nombres réels

¶ Parties denses dans R


Une partie A est dense dans R si elle Une partie A est dense dans R
rencontre tout intervalle ouvert non si tout réel est limite d’une suite
vide. d’éléments de A.

¶ Borne supérieure
La borne supérieure de A est le plus M = sup A si :
petit élément (s’il existe) de l’ensem- ∀x ∈ A x 6 M,
ble des majorants de A.
∀ε > 0 ∃x ∈ A M − ε < x.
1.2 Continuité

¶ Continuité : définition
f est continue en a si elle est définie en a et si lim f (x) = f (a).
x→a

¶ Théorème des valeurs intermédiaires


En particulier, si une fonction f est
Si f est continue, pour tout y tel que continue sur [a, b], et si f (a) et f (b)
f (a) < y < f (b), il existe c tel que sont de signes contraires, l’équation
y = f (c). f (x) = 0 admet au moins une solu-
tion dans [a; b].

¶ Continuité sur un segment


Toute fonction continue sur un segment est bornée et atteint ses bornes.
L’image d’un segment par une fonction continue est un segment.
1. Analyse 13

1.3 Dérivation

¶ Dérivée en un point
Soit f une fonction définie sur D et x0 un élément de D tel que f soit définie
au voisinage de x0 . On appelle dérivée de f au point x0 le nombre (lorsqu’il
existe) :
f (x) − f (x0 ) f (x0 + h) − f (x0 )
lim = lim = f 0 (x0 ).
x→x0 x − x0 h→0 h

¶ Dérivées usuelles

f (x) f 0 (x) f (x) f 0 (x) f (x) f 0 (x)


1 1 √ 1
xn (n , 0) nxn−1 − x √
x x2 2 x
1
cos x − sin x sin x cos x tan x
cos2 x
1 1
ln x ex ex cot x −
x sin2 x
1 1 1
arcsin x √ arccos x −√ arctan x
1− x2 1 − x2 1 + x2

¶ Dérivée d’une fonction réciproque


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

La fonction réciproque f −1 est déri-


vable en f (x0 ) et f est strictement monotone sur I,
1 dérivable en f (x0 ) et f 0 (x0 ) , 0.
( f −1 )0 ( f (x0 )) = 0 ·
f (x0 )

¶ Théorème de Rolle
Soit f une fonction continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[, et telle que
f (a) = f (b).
Alors il existe au moins un point c ∈]a, b[ tel que f 0 (c) = 0.
14 [1] Mathématiques

¶ Égalité des accroissements finis


Si f est continue sur [a, b] et
dérivable sur ]a, b[, il existe au
moins un point c ∈]a, b[ tel que : Ce théorème ne se prolonge pas aux
fonctions de R dans C.
f (b) − f (a) = (b − a) f 0 (c).

¶ Inégalité des accroissements finis


Soit f une fonction continue sur
[a, b], dérivable sur ]a, b[. En particulier, si | f 0 | 6 K, alors,
pour tous x et x0 de ]a, b[,
Si m 6 f 0 6 M, alors :
| f (x) − f (x0 )| 6 K |x − x0 |.
m (b − a) 6 f (b) − f (a) 6 M (b − a).

¶ Limite de la dérivée
Si f est continue sur [a, b], dérivable Attention, il s’agit d’une condition
sur ]a, b[, et si f 0 a une limite finie l suffisante de dérivabilité, mais elle
en a, alors f est dérivable à droite en n’est pas nécessaire. Il peut arriver
a et fd0 (a) = l. que fd0 (a) existe sans que f 0 ait une
limite en a.

· MP Fonction convexe
f est convexe sur I : x1 , . . . , xn ∈ I
n n n
X
λ1 , . . . , λn ∈ R+ avec
X X
λi = 1

f λi xi 6 λi f (xi ) .
i=1 i=1 i=1

Le graphique de toute fonction convexe est au-dessous de chacune de ses cordes.

· MP Fonction convexe dérivable


Si f est deux fois dérivable sur I : Le graphique de toute fonction
convexe dérivable est au-dessus de
f convexe ⇐⇒ f 00 > 0 chacune de ses tangentes.
1. Analyse 15

· MP Inégalités dues à la convexité


1 1
a1 , . . ., an , b1 , . . ., bn ∈ R+ p > 0, q > 0 avec + = 1.
p q
Inégalité de Hölder
n
X n
X n
 1p  X  q1
ai bi 6 aip bqi
i=1 i=1 i=1

Si p = q = 2, il s’agit de l’inégalité de Cauchy-Schwarz.


Inégalité de Minkowski
n
hX n
i 1p h X n
i 1p h X i 1p
(ai + bi ) p 6 aip + bip
i=1 i=1 i=1

1.4 Suites numériques

¶ Suite convergente
La suite (un ) est convergente vers l Une suite qui n’est pas convergente
si : est dite divergente.
∀ε > 0 ∃ n0 ∈ N ∀n > n0 Lorsqu’elle existe, la limite d’une
|un − l| 6 ε. suite est unique.

¶ Théorème d’encadrement
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Si, à partir d’un certain rang, un 6 xn 6 vn et si (un ) et (vn ) convergent vers la


même limite l, alors la suite (xn ) est convergente vers l.

¶ Suite extraite
On dit aussi que (vn ) est une sous-
La suite (vn ) est extraite de la suite suite de (un ).
(un ) s’il existe une application ϕ de N
dans N, strictement croissante, telle Si une suite possède une limite
que vn = uϕ(n) . (finie ou infinie), toute sous-suite
possède la même limite.
16 [1] Mathématiques

¶ Théorème de la limite monotone


Toute suite de réels croissante et majorée est convergente.
Toute suite de réels décroissante et minorée est convergente.
Si une suite est croissante et non majorée, elle diverge vers +∞.
Si une suite est décroissante et non minorée, elle diverge vers −∞.

¶ Suites adjacentes
(un ) et (vn ) sont adjacentes si : Variante
(un ) est croissante ; Si (un ) croissante, (vn ) décroissante
(vn ) est décroissante ; et un 6 vn pour tout n, alors elles
lim (vn − un ) = 0. convergent vers l1 et l2 . Il reste à
n→+∞
Si deux suites sont adjacentes, elles montrer que l1 = l2 pour qu’elles
convergent et ont la même limite. soient adjacentes.

1.5 Intégration

¶ Valeur absolue
Z b Z b

f (x) dx 6 | f (x)| dx.
a a

¶ Intégrales et ordre
Z b Z b
• Si a < b, et si f 6 g sur [a, b], alors : f (x) dx 6 g(x) dx.
a a
• Si f est continue et positive sur [a, b], on a :
Z b
f (x) dx = 0 ⇐⇒ ∀x ∈ [a, b] f (x) = 0.
a

¶ Inégalité de la moyenne
Z b Z b
f (x)g(x) dx 6 sup | f (x)| × |g(x)| dx.
a x∈[a,b] a
1. Analyse 17

¶ Sommes de Riemann
Si f est continue sur [a; b], à valeurs
dans R, on a : Les sommes de Riemann, dont
n−1 Z 1 on considère la limite, sont des
1 X k
lim f = f (x) dx. sommes d’aires de rectangles.
n→∞ n n 0
k=0

¶ Intégration par parties


Z b
u0 (t) v(t) dt u et v sont deux fonctions de classe
a Z b C1 sur un intervalle I, et a et b des
= u(t) v(t) ba − u(t) v0 (t) dt. réels de I.
 
a

¶ Intégration par changement de variable


β u(β)
u de classe C1 de [α, β] dans [a, b],
Z Z
f u(t) u0 (t) dt =

f (x) dx.
α u(α) et f continue sur [a, b].

¶ Formule de Taylor avec reste intégral


Soit f une fonction de classe Cn+1 sur I, x0 et x des points de I. On a :
Z x
(x − t)n (n+1)
f (x) = Pn (x) + f (t) dt ,
n!
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x0

(x − x0 ) 0 (x − x0 )n (n)
où Pn (x) = f (x0 ) + f (x0 ) + · · · + f (x0 )
1! n!
est l’approximation de Taylor à l’ordre n ;
Z x
(x − t)n (n+1)
et Rn (x) = f (t) dt est le reste intégral d’ordre n.
x0 n!

· Fonction intégrable
Z x Z +∞
lim f (t) dt existe f (t) dt converge
x→+∞ a a
18 [1] Mathématiques
Z +∞
| f (t)| dt converge f intégrable sur [a, +∞[
a
Z b
| f (t)| dt converge f intégrable sur [a, b]
a

· Règles d’intégrabilité (fonctions positives)


• Comparaison
Supposons 0 6 f 6 g sur [a, +∞[.
− Si g est intégrable sur [a, +∞[, alors f est intégrable sur [a, +∞[.
− Si f n’est pas intégrable sur [a, +∞[, alors g n’est pas intégrable sur [a, +∞[.
• Domination
Si f (x) = O g(x) , l’intégrabilité de g sur [a, +∞[ implique celle de f .

+∞

• Équivalence
Si f (x) ∼ g(x), l’intégrabilité de g sur [a, +∞[ équivaut à celle de f .
+∞

· Situations de référence
1
• Pour a > 0, intégrable sur [a, +∞[ ⇐⇒ α > 1.

• Pour α > 0, e−αx intégrable sur [0, +∞[.
1
• intégrable sur ]0, a] ⇐⇒ α < 1.

• ln x intégrable sur ]0, 1].

· Théorème de convergence dominée


Les fonctions fn , à valeurs dans R ou C, sont continues par morceaux sur I ;
la suite ( fn ) converge simplement sur I vers f continue par morceaux sur I ;
il existe une fonction g continue par morceaux sur I, positive et intégrable sur
I, telle que, pour tout entier n, on ait | fn | 6 g (hypothèse de domination),
=⇒ les fonctions fn et f sont intégrables sur I et
Z Z
f = lim fn .
I n→+∞ I
1. Analyse 19

· Théorème de sommation L1
Soit ( fn ) une suite de fonctions à valeurs réelles ou
Xcomplexes, continues par
morceaux et intégrables sur I, telle que la série fn converge simplement
XZ
vers f continue par morceaux sur I et telle que la série | fn | converge.
I
=⇒ f est intégrable sur I et

Z X ∞ Z
X
fn = fn .
I n=0 n=0 I

· Intégrales à paramètre (existence et continuité)


On considère A une partie d’un espace normé de dimension finie,
I un intervalle de R,
f une fonction définie sur A × I à valeurs dans K.
On suppose que f est continue par rapport à la première variable, continue par
morceaux par rapport à la seconde.
On suppose également qu’il existe une fonction ϕ, intégrable sur I, à valeurs
dans R+ , telle que, pour tout x de A, on ait | f (x, .)| 6 ϕ, c’est-à-dire :
∀x ∈ A ∀t ∈ I f (x, t)| 6 ϕ(t).
Z
Alors la fonction x 7→ g(x) = f (x, t) dt est définie et continue sur A.
I
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· Intégrales à paramètre (dérivabilité)


Soit I et J deux intervalles de R et f une fonction définie sur J × I. On suppose :
− f est continue par morceaux par rapport à la seconde variable,
− pour tout x de J, t 7→ f (x, t) est intégrable sur I,
∂f
− est définie sur J × I, continue par rapport à la première variable, continue
∂x
par morceaux par rapport à la seconde,
+
− il existe une ϕ intégrable sur I, à valeurs dans R telle que, pour
fonction
∂ f
tout x de J, (x, .) 6 ϕ.
∂x
20 [1] Mathématiques

Alors la fonction g est de classe C1 sur J et vérifie :


∂f
Z
∀x ∈ J g0 (x) = (x, t) dt.
I ∂x

· Transformation de Laplace

+∞
f fonction causale, soit f (t) = 0
Z
L[ f ](p) = e−pt f (t) dt
0 pour t < 0
pour Re (p) > a a abscisse d’intégrabilité de f

· Propriétés de la transformation de Laplace


Changement d’échelle
Linéarité 1  p
L[λ1 f1 + λ2 f2 ](p) L[ f (kt)](p) = L[ f (t)]
k k
= λ1 L[ f1 ](p) + λ2 L[ f2 ](p). avec k > 0.

Retard sur la fonction Retard sur la transformée


h i
L[ f (t − t0 )](p) = e−t0 p L[ f ](p). L[ f ](p − p0 ) = L e p0 t f (t) (p)

Théorème de la valeur initiale Théorème de la valeur finale


lim xL[ f ](x) = f (0+ ). lim+ xL[ f ](x) = l.
x→+∞ x→0

1.6 Développements limités

¶ Formule de Taylor-Young
Soit f une fonction dérivable sur I jusqu’à l’ordre n. Alors la fonction ε définie
au voisinage de 0 par :
hn (n)
f (x0 + h) = f (x0 ) + h f 0 (x0 ) + · · · + f (x0 ) + hn ε(h)
n!
est telle que lim ε(h) = 0.
h→0
1. Analyse 21

¶ Développements limités usuels


x xn
(1 + x)α = 1 + α + · · · + α(α − 1) . . . (α − n + 1) + o(xn )
1! n!
avec les cas particuliers :
1 √ 1 1 1 3
α= 1 + x = 1 + x − x2 + x + o(x3 )
2 2 8 16
1
α = −1 = 1 − x + x2 + · · · + (−1)n xn + o(xn )
1+x
1 1 1 3 5 3
α=− √ = 1 − x + x2 − x + o(x3 )
2 1+x 2 8 16
x xn
ex = 1 + + ··· + + o(xn )
1! n!
x2 x2p
cos x = 1 − + · · · + (−1) p + o(x2p+1 )
2! (2p)!
x2 x2p
ch x = 1 + + ··· + + o(x2p+1 )
2! (2p)!
x3 x2p−1
sin x = x − + · · · + (−1) p−1 + o(x2p )
3! (2p − 1)!
x3 x2p−1
sh x = x + + ··· + + o(x2p )
3! (2p − 1)!
1 2 5
tan x = x + x3 + x + o(x6 )
3 15
1 2 5
th x = x − x3 + x + o(x6 )
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

3 15
x2 x3 xn+1
ln (1 + x) = x − + + · · · + (−1)n + o(xn+1 )
2 3 n+1
x3 x5 (−1) p 2p+1
arctan x = x − + + ··· + x + o(x2p+2 )
3 5 2p + 1
1 3 5
arcsin x = x + x3 + x + o(x6 )
6 40
π 1 3 5
arccos x = − x − x3 − x + o(x6 )
2 6 40
22 [1] Mathématiques

1.7 Équations différentielles

¶ Équations différentielles linéaires du premier ordre


De la forme :
Solution générale de (1)
y0 + a(x) y = b(x) (1)
= Solution générale yS de (2)
Équation homogène associée :
+ Solution particulière de (1)
y0 + a(x) y = 0 (2)

¶ Résolution de l’équation homogène (2)


Les solutions de l’équation (2) sont du type :
Z x
yS (x) = K e−A(x) où A(x) = a(u) du est une primitive de a(x)
t0

avec K constante arbitraire et x0 élément quelconque de I.

¶ Recherche d’une solution particulière de (1)


y1 étant une solution non nulle de (2), on introduit une fonction auxiliaire in-
connue K(x) telle que y(x) = K(x) y1 (x) soit solution de (1).
b(x)
Ceci conduit à K 0 (x) = et permet de calculer K(x) puis y(x).
y1 (x)
Cette méthode s’appelle aussi méthode de variation de la constante.

¶ Équations du second ordre à coefficients constants


De la forme :
Solution générale de (1)
y00 + ay0 + by = f (x) (1)
= Solution générale yS de (2)
Équation homogène associée :
+ Solution particulière de (1)
y00 + ay0 + by = 0 (2)
1. Analyse 23

¶ Résolution de l’équation homogène (2)


• ∆ > 0 deux racines r1 et r2 . Cas a, b, c réels.
yS (x) = K1 e r1 x
+ K2 e
r2 x
Équation caractéristique :
• ∆ = 0 une racine double r0 . r2 + ar + b = 0.
yS (x) = (K1 x + K2 ) er0 x ∆ = a2 − 4b.
• ∆ < 0 deux racines α ± iβ. K1 et K2 sont des constantes réelles
yS (x) = eαx (K1 cos βx + K2 sin βx) quelconques.

¶ Recherche d’une solution particulière de (1)


• Cas où f (x) est un polynôme P(x) de degré n
Il existe une solution particulière de
(1) sous la forme d’un polynôme de
degré : La recherche de cette solution se
n si b , 0 ; fait par identification.
n + 1 si b = 0 et a , 0 ;
n + 2 si a = b = 0.

• Cas où f (x) = ekx P(x) avec P polynôme et k constante


On effectue le changement de fonc-
En reportant y, y0 et y00 dans (1), on
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tion inconnue
y(x) = ekx z(x) est conduit à une équation en z du
où z est une nouvelle fonction incon- type précédent.
nue.

• Cas où f (x) = eαx cos βx P(x) ou f (x) = eαx sin βx P(x) avec α et β réels,
et P polynôme à coefficients réels
On cherche une solution particulière
Une solution particulière est la par-
(à valeurs complexes) obtenue
tie réelle, ou la partie imaginaire, de
pour l’équation de second membre
la solution ainsi obtenue.
e(α+iβ) x P(x).
24 [1] Mathématiques

· MP Équation différentielle linéaire


a est une application continue de
x0 (t) = a(t) x(t) + b(t) (1) I dans L(E) et b une application
continue de I dans E.
x0 (t) = a(t) x(t) (2) Équation homogène associée

· PSI Équation différentielle linéaire


y(n) + an−1 (t) y(n−1) + · · · + a1 (t)y0 + a0 (t)y = b(t) (1).
y (n)
+ an−1 (t) y
(n−1)
+ · · · + a1 (t)y + a0 (t)y = 0
0
(2).

· Système différentiel d’ordre n


= a11 x1 (t) + · · · + a1p x p (t) + b1 (t)
 0

 x1 (t)
..



(S )  .



 x0p (t) = a p1 x1 (t) + · · · + a pp x p (t) + b p (t)

X 0 (t) = A(t) X(t) + B(t) (1).


X (t) = A(t) X(t)
0
(2).

· Solutions d’une équation différentielle linéaire


La solution générale de (1) est la somme de la solution générale de (2) et d’une
solution particulière de (1).

· MP Variation de la constante
Si x1 est une solution de (2), ne s’annulant pas sur I, on peut chercher les solu-
tions de (1) sous la forme :
x(t) = u(t) x1 (t)
où u est une fonction inconnue qui vérifie l’équation différentielle linéaire du
premier ordre en u0 obtenue en reportant dans (1).
1. Analyse 25

· MP Système fondamental de solutions (n=2)

Si x1 et x2 sont deux solutions linéairement indépendantes de (2), on peut cher-


cher la solution de (1) sous la forme :
x(t) = u(t) x1 (t) + v(t) x2 (t)
où u et v sont des fonctions inconnues soumises à la condition :
u0 (t) x1 (t) + v0 (t) x2 (t) = 0 .
Les fonctions u et v sont obtenues en résolvant le système :
u x1 + v0 x2 = 0
( 0
u0 x10 + v0 x20 = f
dont le déterminant
x (t) x2 (t)
w(t) = 10
x1 (t) x20 (t)
appelé wronskien de x1 et x2 , ne s’annule pas sur I lorsque x1 et x2 sont
linéairement indépendantes. On obtient :
x2 (t) f (t) x1 (t) f (t)
u0 (t) = − et v0 (t) = ·
w(t) w(t)

· MP Exponentielle d’une matrice


+∞
X 1 k convergence normale sur tout com-
eA = A.
k! pact de Mn (K)
k=0
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Propriétés algébriques
e0 = In ; eαA eβA = e(α+β)A ; eA e−A = In ; det eA = etrA .

−1
Si AB = BA eA eB = eA+B ; Si P inversible, ePAP = P eA P−1 .
Dérivabilité
L’application t 7→ etA est dérivable et a pour dérivée AetA .
Utilisation
En multipliant par e−At les deux membres de X 0 (t) = AX(t) + B(t), on se ramène
d h −At i
à : e X(t) = e−At B(t).
dt

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