Item 41 - Hemorragie Genitale PDF
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41 : HEMORRAGIE GENITALE
- Hémorragie génitale basse = saignement vulvaire, vaginale et/ou cervical (exocol)
- Hémorragie génitale haute: - Métrorragies = saignements d’origine utérine endométriale survenant en dehors des règles
- Ménorragie = saignements d’origine utérine lors des règles : règles > 80 mL et/ou > 6 jours
- Méno-métrorragie = association de saignements en dehors des règles et de règles abondantes
Toute anomalie des règles doit faire rechercher une grossesse
Une hémorragie génitale chez une femme en période d’activité génitale doit faire éliminer en priorité une GEU
Une hémorragie génitale chez une femme ménopausée doit faire éliminer en priorité un cancer de l’endomètre
- Période de la vie génitale : puberté, activité génitale ou ménopause
ère
- Cycle menstruel : 1 règles, régularité/durée des cycles, abondance, date des dernières règles
SF
- Caractéristiques de l’hémorragie génitale : spontané ou provoquée, abondance, aspect, signes associés
Evaluation de l’abondance par score de Higham : nombre de serviettes/tampons utilisés et présence de caillots
- Recherche de signes de mauvaise tolérance : pâleur (anémie), pouls, TA
SC
- Examen au spéculum : précise l’origine exacte des saignements (utérine, vaginale ou vulvaire)
- Bio : groupage, RAI, NFS, plaquettes, bilan de coagulation + dosage quantitatif des hCG (si période d’activité)
- Frottis cervico-utérin systématique : éliminer une pathologie cervical
ère
= Examen de référence : en 1 intention devant toute hémorragie génitale
- Atrophie endométriale : endomètre fin < 5 mm d’épaisseur, hyperéchogène
- Hyperplasie endométriale : épaississement diffus > 15 mm, généralement hyperéchogène,
d’aspect volontiers globuleux
Variable selon le cycle : - ( en ménopause : épaississement suspect si > 8 mm
Diagnostic
nd
- & en 2 partie de cycle
Echographie
- Polype endométrial : lésions arrondies ou ovoïdes, hyperéchogènes, déforment peu la cavité,
pelvienne n’absorbant pas les ultrasons
- Cancer de l’endomètre : épaississement de la muqueuse utérine > 8 mm chez une femme
ménopausée, hypervascularisée différenciation difficile avec une hyperplasie
PC - Fibrome : masse arrondie, intra-cavitaire, absorbant les ultrasons
- Adénomyose : lésions anéchogènes arrondies de quelques mm de diamètre, bordées par un fin
liseré hyperéchogène, situées en plein myomètre, écho-structure irrégulière du myomètre
- Diagnostic : meilleure visualisation de la cavité utérine
Hystéro-
- Biopsie endométriale (à la pipelle de Cornier ou pendant l’hystéroscopie) : systématique chez
scopie la femme > 45 ans ou en cas de FdR de cancer endométrial
Hystéro- = Injection de liquide dans la cavité utérine : meilleure visualisation de la cavité utérine
sonographie Alternative à l’hystéroscopie diagnostique
= Evaluation plus précises des pathologies du myomètre : non systématique
IRM
- Fibrome : hyposignal T2 et isosignal T1, cartographie
pelvienne - Adénomyose : zone de jonction élargie, kystes adénomyosiques (hypersignal T2)
ère
= 1 cause d’hémorragie génitale de la jeune fille : par immaturité hypophysaire
Hémorragie - Métrorragie : anovulation absence de progestérone endomètre maintenu métrorragies
fonctionnelle selon le taux d’oestrogènes (hémorragie quand le taux ( et arrêt quand le taux &)
- Ménorragie : par déséquilibre des sécrétions œstrogène/progestérone sur l’endomètre
Grossesse Une hémorragie génitale de la jeune fille doit toujours faire éliminer une grossesse et une GEU
Période pubertaire
nd
- Infection utéro-annexielle (salpingite) : généralement IST, saignements au 2 plan
Cause - Trouble de l’hémostase : thrombopathie, Willebrand, hémopathie maligne…
générale - Hypothyroïdie
- Corps étranger vaginal ou lésion traumatique vulvo-vaginale (plaie de l’hymen)
Autres (rare) - Lésion cervicale : plaie, polype
- Cause tumorale : exceptionnelle
er
- 1 trimestre : GEU, avortement spontané précoce, décollement trophoblastique, saignement
Cause gravidique idiopathique, môle hydatiforme
ème
- 3 trimestre : hématome rétro-placentaire, placenta praevia
Vulvo- - Lésion traumatique vulvo-vaginale ou corps étranger vaginal
vaginale - Endométriose vaginale (rare) : nodules endométriosiques sur la muqueuse vaginale
- Cancer du col de l’utérus : classiquement métrorragies provoquées
- Polype accouché par le col : hystéroscopie pour ne pas méconnaître un cancer de l’endomètre
Cervicale et réséquer le pied du polype
- Endométriose cervicale (rare) : visible au spéculum
- Lésion traumatique du col
- Cancer de l’endomètre : possible avant la ménopause hystéroscopie avec curetage-biopsie
Période d’activité génitale
utérine
Les fibromes involuent et deviennent asymptomatique chez la femme ménopausée : ne sont
jamais la cause d’hémorragie génitale en période de ménopause
- Cancer de la trompe = rarissime, touche préférentiellement les femmes ménopausées :
Tubaire
métrorragie associée à une hydrorrhée
- Tumeur ovarienne sécrétante : toute tumeur ovarienne de la femme ménopausée est suspecte
Ovarienne
et nécessite une exploration chirurgicale rapide
- Cervicite ou vulvo-vaginite : favorisée par l’atrophie muqueuse
Infection
- Infection utéro-annexielle : exceptionnelle
- TTT hormonal substitutif mal équilibré ou prise d’oestrogènes seuls
Iatrogène
- TTT anticoagulant
- Atrophie de l’endomètre par carence oestrogénique (cause la plus fréquente)
Hémorragie - Hyperplasie de l’endomètre par sécrétion persistante d’œstrogène avec carence en
fonctionnelle progestérone : surtout chez la femme en péri-ménopause ou en cas de THS
Parfois cellules atypiques à l’examen histologique : peut justifier une hystéréctomie préventive
TTT = Pendant les règles :
sympto- - Anti-fibrinolytique : acide tranexamique (Exacyl®, Spotof®) pendant 5 jours
matique - AINS en cas de douleur : acide méfénamique (Ponstyl®), ibuprofène, naproxène
étiologique
- Progestatif fort = norprégnane (Surgestone® ou Lutényl®) : 20 jours/mois en cas
d’hémorragie sévère
- Alternative : contraceptif oral minidosé
ère
- Traitement médical en 1 intention (du plus efficace au moins efficace) : DIU au
En cas de lévonorgestrel (Mirena®), acide tranexamique (Exacyl® ou Spotof®), pilule
désir de oestroprogestative ou progestative, AINS
grossesse - Si désir de grossesse immédiat ou CI au traitement hormonal : acide tranexamique
En période nd
- Traitement chirurgical en 2 intention : curetage (efficacité aléatoire et temporaire)
d’activité ère
génitale - Traitement médical en 1 intention
En
- Traitement chirurgical conservateur si échec du traitement médical : technique de
l’absence nd
destruction de l’endomètre de 2 génération (ballonnet thermique, micro-ondes,
de désir de ère
radiofréquence) ou de 1 génération (endométrectomie, roller ball)
grossesse
- Hystérectomie en dernière intention
- Sous THS : arrêt ou modification et réévaluation de la symptomatologie
Après la - Atrophie endométriale : oestrogénothérapie (THS)
ménopause - Hyperplasie simple : endomètrectomie ou thermachoice
- Hyperplasie complexe ou atypique : hystérectomie
- Désir de grossesse : - Curetage biopsique
Hyperplasie
- TTT médical (progestatif ou analogue de GnRH) pendant 6 mois
atypique de
- Contrôle histologique à 6 mois
l’endomètre
- En l’absence de désir de grossesse : hystérectomie (risque d’évolution vers un cancer de l’endomètre)
- Résection hystéroscopique
TTT spécifique
Polype
- Alternative chez la femme non ménopausée : pose de DIU au lévonorgestrel
- Traitement médical
Myome
- Discuter une myomectomie, une hystérectomie ou une embolisation chirurgicale
- Analogue de GnRH ± add-back thérapie (adjonction d’oestrogènes à faible dose : traitement de la
ménopause induite)
Adénomyose - Alternative : DIU au lévonorgestrel
nd
- Traitement chirurgical conservateur en 2 intention : endométrectomie, destruction de l’endomètre
- Hystérectomie en dernière intention