Le Livre Secret Des Mages Esséniens PDF

Le livre secret
des Mages esséniens
ISBN : 978-2-923880-34-1
Dépôt légal :
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2e trimestre 2011.
Bibliothèque et Archives Canada, 2e trimestre 2011.
France : mai 2011
© Copyright Olivier Manitara 2011.

Tous droits réservés pour le monde
(textes, dessins, schémas, logos, mise en page, concept).
Éditions Essénia
345, chemin Brochu
Cookshire-Eaton (Québec), J0B 1M0 Canada
Éditions Essénia france

1, plan des Ecureuils
34160, Sussargues
Editions
Essénia
Remerciements à ceux qui ont participé à l’élaboration de ce livre.
DIRECTRICE DE PUBLICATIONS
Nicole Dubé
RÉDACTEUR
Annie Lavigne et Olivier Manitara
ASSISTANTE À LA RÉDACTION
Denise Lavigne et Andrée Thouin
CRÉATEURS DES DESSINS MÉDITATIFS

Olivier Rocher
DIRECTEUR ARTISTIQUE
Florent Cecchella
ARCHIVISTE
Mireille Marty
ŒUVRE ORIGINALE
Olivier Manitara
Sommaire
Note de l'éditeur 11
Introduction 13
Première partie :
Les secrets des initiations esséniennes
Le chemin des Formations Esséniennes 19
La constitution de l’homme 23
- Les quatre corps dans l’homme 23
- Régénérer ses quatre corps 27
- Une alliance avec la Mère 28
L’élaboration du corps de Lumière 31

- Jeûner des sens 32
- Le pentagramme de Lumière 34
- Les quatre Archanges et les quatre Sceaux divins 38
- Arcana : Le pentagramme de Lumière 43
L’éveil des sens et de l’intelligence supérieure 47

- Regarder à l’intérieur de soi 48
- Faire vivre les Dieux 50
- Créer des enveloppes 51
Voir avec la Lune 53

- Et la Lumière fut 55
- Maîtriser la peau de bête 56
- L’illusion du faux soleil 58
- Travailler les cinq sens au quotidien 61
Sommaire
Développer la vision nocturne 65

- La vision de la Lune 67
- Méthode pour entrer dans le côté nocturne 70
- Psaume 26 de Michaël : La vision de la chouette 73
La cosmogonie d’Adam et Ève 77

- Les sept mondes de la Création 78
- Choisir la mort ou l’immortalité 82
- L’homme, thérapeute pour les éléments 84
- Arcana : Les commandements de la Mère 87
Les forces cachées autour de l’homme 93

- Équilibrer les forces de la nature en soi 94
- Guérir les esprits de la nature 95
- Message de la Mère 97
Entrer dans une tradition de Lumière 101

- Le cercle de la Tradition 103
- Le cercle de la Mère 105
- La porte du monde divin 107
Voir avec l’Œil du Maître 111

- Entrer dans le monde divin 112
- Le chemin de la graine 117
- Garder la mémoire d’une vie à l’autre 119
Sommaire
L’enseignement du Nénuphar 125

- Traverser le serpent de la vie 131
- Les quatre mondes des Archanges 135
- Les marches de l’Initiation 140
- Les deux chemins 143
L’alliance avec le Nénuphar 147

- Psaume 109 de l'Archange Gabriel :
La sagesse du Nénuphar 151
- Message du Nénuphar à la Nation Essénienne 152
- Séparer le subtil de l’épais 157
- Le chemin de la beauté 160
Acquérir l’œil du monde divin 163

- Le monde de l’usurpateur 164
- Comment un Maître transmet la vision spirituelle 168
- Poser les quatre Sceaux divins dans sa vie 170
La sagesse de l’ermite 173

- Les deux fraternités 176
- Vérité, magie et soutien mutuel 182
- La force du Nom de la Mère 185
L’équilibre des mondes 187

- Les deux ciels 189
- La pesée des âmes 194
- S’incliner devant la vérité 199
Sommaire
Deuxième partie :
L’alliance avec l’Ange
Les Mystères initiatiques esséniens 205

- L’homme, une ombre à la Lumière 208
- La présence de l’usurpateur 211
- L’œil et la graine 214
- Les quatre Sceaux divins 217
La science des Pharaons 219

- Le corps d’Osiris 221
- La deuxième naissance 222
- Les cinq paliers du trône 224
- L’alliance angélique 228
L’ascension vers le monde de l’immortalité 233

- Les trois mondes 234
- L’esclavage de l’homme 238
- Le corps reconstitué d’Osiris 240
- Arcana : Les dix pas de la bénédiction 245
Reconquérir la Terre d’Ouriel 257

- On reconnaît un arbre à ses fruits 258
- Enlever la peau de bête 260
- Féconder le monde 265
La Magie des Mages esséniens 267

- L’entrée dans le temple 268
- Devenir un magicien 273
- L’importance de l’Ange dans ta vie 275
Sommaire
Le chemin d’un Maître 279

- Les esprits, les génies et les égrégores 281
- Que nous réserve l’avenir ? 285
- Comment se soustraire au monde sombre ? 286
- Jeûner du monde des hommes 289
L’alliance avec l’Ange 291

- Le gardien de l’âme 292
- Attitudes à développer pour aller vers l’Ange 295
- Le travail sur la parole 298
- Être accepté par l’Ange 299
Le pouvoir magique de l’œil 303

- L’œil créateur de mondes 304
- La vision royale 306
- Le grand secret de la magie 309
La musique des sphères 313

- Entrer dans la grande Magie 314
- Le cosmos, corps d’eau de l’homme 315
- La sphère zodiacale 316
- Restaurer la musique des sphères 319
Pharaon et le serpent tentateur 323

- Les secrets de la trinité 328
- Séparer les mondes 330
- Pratiquer la magie 332
- La victoire de la Tradition 336
Sommaire
Les lois de la magie 339

- Le silence des origines 341
- La Magie du Verbe créateur 342
- La reconnaissance des Maîtres 348
- Maîtriser les lois 351
La deuxième marche de l’initiation 355

- La Lune, Vénus et Mercure 359
- Mars, Jupiter et Saturne 360
- La réalisation de l’œuvre 362
- La formation des Mages 363
Ce que les initiés doivent savoir 365

- Conduire le corps vers la grandeur 366
- L’illusion de la mort 368
- Le scarabée et l’ananas 371
- Ouvrir le chemin vers le monde divin 373
Vers l’éternité… 379

- L’homme-pantin 380
- Rencontrer un Maître 382
- Rencontrer son Ange gardien 384
La conclusion des Six Lunes 385
Pour en savoir plus… 391
À la Boutique Essénienne… 403

Note de l'éditeur
C e livre est issu d’une série d’enseignements

transmis par Olivier Manitara dans le cadre
de la Ronde des Archanges, lors de conférences mais
aussi à travers des rituels, des prières, des méditations,
un vécu, des ambiances, une communion d’âme.
Olivier Manitara est un pédagogue qui se sert entre
autres de la magie et de la télépathie pour enseigner.
Il ne parle pas qu’avec sa voix mais aussi avec son âme
et il n’est pas facile de faire passer par l’écrit ce qui est
une évidence en sa présence ou ce qui demande une
attention au subtil.
Néanmoins, le travail a été accompli par l’Ordre
des Hiérogrammates, et ce avec amour et dans l’es-
prit de service impersonnel. « Hiérogrammate » vient
des mots grecs hieros et grammatikê qui signifient
respectivement « sacré » et « art de lire et d’écrire ».
L’Ordre des Hiérogrammates regroupe tous ceux qui
Retour au sommaire 11
Le livre secret des Mages esséniens
travaillent à la préparation des livres et autres docu-

ments esséniens.
Le savoir n’a pas de prix et c’est pour les cher-
cheurs, pour les amoureux de la connaissance que
cette sagesse vivante a été mise sur papier et transmise.
On peut avoir accès à des rituels, des initiations,
un savoir plus pratique et approfondi concernant cet
enseignement dans les Loges Esséniennes. On peut
aussi se procurer des enregistrements audio et vidéo
des conférences où Olivier Manitara a donné ces en-
seignements (voir en fin d'ouvrage).
12
Introduction
P resque chaque phrase de ce livre est une

essence de méditation. Ce dernier est
un condensé magistral d’une science ancestrale,
traditionnelle, d’un savoir-faire oublié qui ressuscite à
travers les paroles d’Olivier Manitara.
Je dis « paroles » car cette sagesse est avant tout le
fruit d’un enseignement oral. En effet, c’est lors de
conférences données entre juillet 2009 et septembre
2010 qu’Olivier Manitara a transmis ce savoir aux
chercheurs qu’il guidait sur le chemin de ce qu’il est
coutume d’appeler « l’Initiation essénienne » et qui est
le grand chemin royal de la renaissance à la Lumière.
Annie Stabilité, une hiérogrammate essénienne,
a recueilli les paroles du Maître et les a assemblées
pour partager avec le plus grand nombre le trésor de
la Lumière.
Ce livre se veut un premier pas vers cet univers à
part qu’est la Magie des Mages esséniens. Cette Magie
n’est pas une abstraction car derrière ce livre qui ex-

pose la théorie, il y a un chemin, une pratique sacrée,
une discipline, une autre façon de voir le monde.
La Magie essénienne est sacerdotale et royale. À
son origine, il y a une tradition qui remonte à Énoch,
fils d’Adam, Fils de Dieu. Dans la lignée d’Énoch, il
y a un Maître contemporain, Olivier Manitara, qui
ressuscite la Tradition et qui ouvre de nouveau le che-
min qui était faussé, oublié. Lui-même a retrouvé ce
chemin et l’a parcouru.
C’est un enseignement vécu et c’est le fruit de l’ex-
périence qui est transmis. Cette expérience ne vient
pas que d’Olivier Manitara car, depuis, d’autres ont
traversé les étapes qui mènent à ce chemin de l’Initia-
tion et de la Magie sacrée esséniennes.
Cette Magie sacrée est bénéfique, elle conduit à
prendre sa vie en mains, à faire le bien autour de soi
et à servir l’intelligence supérieure divine. C’est une
éducation de l’humanité et une formation sacrée.
Celui qui aspire à entrer sur ce chemin doit d’abord
étudier les principes de base de la Sagesse essénienne
et se construire un corps de compréhension juste et
stable. Une fois que ce corps a acquis suffisamment
de consistance, il doit s’engager sur le chemin des For-
mations Esséniennes afin de se reconstruire en pro-
fondeur jusqu’à être capable de se présenter devant
un Ange et de sceller une alliance consciente avec lui.
14
I ntroduction
L’Ange est le messager du Père éternel et l’homme

doit vivre dans le commandement et la guidance de
cet Ange. Cet Ange lui révèlera les secrets de la Ma-
gie essénienne au cours d’une formation de plusieurs
années.
À l’âge de douze ans, Olivier Manitara pratiquait
des techniques de méditation spontanée, et à treize
ans, il commençait à explorer les voies de la magie
pratique. C’est à force d’expériences qu’il en est arrivé
à retrouver ce qu’il portait au plus profond de lui : la
Tradition essénienne.
Il connut son premier contact conscient avec un
Ange à l’âge de vingt-deux ans. Cet Ange le guida
pendant plus de treize ans avant de le juger digne de
l’initier à un monde divin en lui ouvrant la porte de
l’Alliance avec le royaume du Père, qui est au-dessus
de tout. Aussitôt, il forma des prêtres esséniens et leur
transmit la Magie sacrée qu’il avait reçue du monde
divin.
Autour d’Olivier Manitara, ce premier cercle de
prêtres réalisa l’œuvre de la Ronde des Archanges,
qui permet à un grand nombre de chercheurs sincères
de prendre un premier contact avec un monde supé-
rieur et avec l’Alliance, Alliance qu’Adam perdit et
qu’Énoch retrouva.
Cette Alliance fut conclue de génération en géné-
ration à travers certains prophètes et envoyés comme
Noé, Abraham, Pharaon, Moïse, Élie, Jésus, Marie et
15
bien d’autres. La Magie essénienne découle de cette

Alliance.
C’est cette Alliance qu’Olivier Manitara a retrou-
vée et qu’il a transmise, d’abord à un cercle de prêtres,
et ensuite, à la Ronde des Archanges. De cette ronde,
qui est le cercle magique, est né un grand nombre
d’œuvres et notamment le chemin des Formations
qui aboutit à cette Magie sacrée des Mages esséniens.
Bonne et heureuse lecture.
Un hiérogrammate fidèle
16
Première partie
Les secrets des initiations esséniennes

Le chemin
des Formations Esséniennes
L es Esséniens1, comme beaucoup d’autres

peuples et traditions, savent qu’il y a
plusieurs mondes dans la Création : le monde des
hommes, - c’est-à-dire le monde matériel -, le monde
spirituel, puis le monde divin.
Le monde spirituel est celui dans lequel nous en-
trons la nuit quand nous quittons notre corps. Nous
vivons dans ce monde même pendant la journée ; il
1 - Le terme « Essénien » ne désigne pas uniquement la petite communauté

de Palestine que nous connaissons grâce à la découverte des manuscrits de
la mer Morte. Ce peuple de gardiens de la sagesse s’est manifesté à toutes
les époques, dans tous les lieux.
Dans la langue originelle de l’humanité, ESSENE signifiait : celui qui étu-
die Dieu à travers toutes ses manifestations et qui prend soin de lui en
cultivant toutes les vertus de la Lumière, que les Esséniens ont appelées les
« Anges ».
Ainsi, « Essénien » désigne un état de conscience et une façon d’être au
monde qui ont toujours existé sur la terre et qui sont potentiellement pré-
sents dans tous les êtres humains, comme un germe divin et immortel.
(Note des Hiérogrammates)
n’y a pas vraiment de frontière établie. Nous emme-

nons dans ce monde du non-corps des perceptions
que nous avons eues durant la journée, de même
que nous ramenons dans le corps les expériences que
nous faisons dans ce monde du non-corps durant
notre sommeil. Il y a une harmonie, un échange entre
le monde matériel et ce monde spirituel.
Le monde divin est un monde éternel, pur, un
monde d’immortalité. Les Esséniens ont toujours été
conscients de la présence et de l’intelligence supé-
rieure d’un monde divin qui guide l’humanité et la
terre vers leur destination de Lumière. Cette intelli-
gence est omniprésente dans la nature, dans l’homme
et dans l’univers.
Dans l’univers, qui est la création de la Mère1,
cette intelligence supérieure est portée par les trois
règnes supérieurs qui constituent le monde divin : les
Dieux, les Archanges et les Anges.
Pour que le monde divin puisse entrer dans
l’homme et agir à travers lui, ce dernier doit tourner
son âme vers lui. C’est ce travail qui est proposé à tra-
vers les Initiations des Quatre Corps, des Cinq Sens
et des Six Lunes.
1 - Pour les Esséniens, la Mère est le principe divin créateur complémen-

taire du Père, manifestant la Lumière à travers les sept règnes que sont les
Dieux, les Archanges, les Anges, les hommes, les animaux, les végétaux et
les minéraux. (Note des Hiérogrammates)
20
Le chemin des F ormations E sséniennes
Pour aller vers le monde divin, il faut que tu aies

des corps et des sens qui puissent toucher ce monde.
Tu dois d’abord reconstruire tes quatre corps comme
une base, puis purifier tes cinq sens. Ensuite, tu es
initié au Serpent de la Sagesse1. Et finalement, tu dois
aller vers une intelligence supérieure, celle d’un Ange,
qui fera une alliance avec toi.
L’Ange est les yeux du Père, son souffle, sa parole,
ses mains, ses pieds. Il est le messager de la Lumière.
Si tu es utile pour un monde supérieur, alors l’Ange
s’unira avec toi pour honorer le Père.
Si l’Ange commence à t’enseigner, tu vas entrer
dans des mondes où les hommes n’entrent pas. Là, tu
devras faire une œuvre pour le monde divin, car sans
œuvre, tu ne peux avoir de corps. Tu devras faire ap-
paraître quelque chose à travers tout ton organisme,
1 - Les Esséniens appellent ainsi le grand fluide cosmique, l’âme universelle

que le Père a émanée de lui à l’origine des temps pour que la création soit
possible et que l’esprit et la matière puissent être unis dans une parfaite
harmonie. Il est l’océan d’énergie primordial de la Mère divine qui baigne
les mondes et les conduit vers le Père à travers le chemin, le fleuve de la
sagesse. C’est pourquoi il est souvent représenté comme un serpent de Lu-
mière qui se dresse derrière la colonne vertébrale de tous les Maîtres et de
tous les sages authentiques. Car il veut maintenir pur et vivant ce lien sacré
qui unit le Père et la Mère. Ainsi, il est le gardien des portes du monde
invisible, veillant en permanence à ce que rien d’humain (la sphère du bien
et du mal mélangés) ne puisse entrer dans les mondes supérieurs. Il est pos-
sible de réaliser l’initiation au Serpent de la Sagesse à l’issue de l’Initiation
des Cinq Sens. (Note de l’auteur)
21
quelque chose qui est en rapport avec ton Ange, une

Lumière en toi, une intelligence, une compréhension.
Tu fais tes quatre corps, qui apportent une stabi-
lité dans ta vie, tes cinq sens, qui sont une respiration
avec les mondes subtils, puis tu vas vers une intelli-
gence, vers un monde supérieur : l’Ange. C’est le ma-
tin, le midi et le soir : trois manifestations qui visent à
toucher le centre le plus haut. Le matin, c’est la terre,
le midi, c’est l’eau, et le soir, c’est l’air, c’est l’envol.
Le feu, c’est ce que l’on ne voit pas parce que c’est
la nuit, le côté nocturne. C’est le feu caché que tu
dois faire apparaître. Le feu, c’est la vie, le caché, le
Père. « Qui me voit, voit le Père » (Jean 14:9), a dit
Jésus : nul ne l’a jamais vu avec les yeux ni entendu
avec les oreilles, nul ne l’a jamais senti, ni goûté, ni
touché. C’est le Fils qui nous l’a fait connaître, qui
nous l’a montré comme une vague, comme quelque
chose qui apparaît. Alors, nous pouvons voir le Père
si nous avons les corps, les sens et l’alliance avec un
Ange.
C’est là le chemin initiatique que proposent les
Formations Esséniennes à tous les chercheurs de
Lumière.
22
La constitution de l’homme
L es quatre éléments sont présents dans toute

la Création, tant visible qu’invisible. Ils
sont les constituants mêmes de notre être, nos quatre
corps : le corps de terre (le physique), le corps d’eau
(les pensées, les sentiments, la volonté), le corps
d’air (l’âme éternelle), le corps de feu (l’être véritable
immortel).
Le but de la vie sur terre est d’éveiller ces quatre
corps en toi afin de vivre en conscience dans les deux
mondes, le visible et l’invisible.
Les quatre corps dans l’homme
Les quatre corps représentent la globalité de l’in-

carnation d’un homme dans son corps terrestre. Ces
quatre corps sont divisés en quatre parties : les pieds
sont liés à la terre ; la partie jusqu’au bassin est liée à
l’eau ; le ventre et le torse jusqu’à la gorge sont liés à
l’air ; et le cou et la tête sont liés au feu.
Sous un autre point de vue, la terre représente le

côté minéral, les pierres ; l’eau représente le côté végé-
tal, les plantes, les arbres ; l’air, le côté animal ; et le
feu, les hommes.
24
La constitution de l ’ homme
Le premier corps est le corps de terre. C’est le plus

proche : tu es dedans. Pourtant, la majeure partie des
humains n’ont pas conscience qu’ils ont un corps. Ils
pensent que leur corps n’est rien, que leur vie n’est
rien, que leurs pensées, leurs paroles, leurs actes ne
sont rien.
Celui qui travaille son corps de terre commence
à voir que ce corps est vraiment quelque chose qui
vient du cosmos, qui vient des étoiles, qui vient d’un
monde beaucoup plus grand. L’initié se dit : « Vraie,
ma pensée, vrais, mes sens, vrais, mes actes, vraie, ma
volonté. »
Le deuxième corps te dit que tu es quelqu’un
d’important, pour ta famille, pour tes amis, pour tous
les enfants du monde. Tes pensées, tes paroles, tes
actes, ton attitude, ton comportement agissent sur les
autres. C’est le corps d’eau.
Tu as une action sur l’autre. Tu peux être le bon-
heur ou le malheur en l’autre, le bon chemin ou le
mauvais chemin. Ce que tu as fait vivre à l’autre, tu
le vivras toi-même. Ce que tu as semé en l’autre, tu
le récolteras. Si tu as fait naître le monde divin dans
un être, c’est que le monde divin était en toi : on re-
connaît un arbre à ses fruits. C’est l’autre qui sera ta
mesure, qui dira ce que tu es.
Et quand tu t’éveilleras de la mort, tu t’apercevras
que tu n’étais rien, que l’important, ce sont tous les
êtres qui étaient autour de toi. Alors, tes yeux s’ouvri-
25
ront et tu verras la vérité du corps d’eau et de l’Ar-

change Gabriel : « Soyez une mère pour l’autre1. » Tu
verras que l’important, c’était la famille et les relations
que tu as eues avec tes semblables.
Ainsi, à travers le corps de terre, tu t’aperçois que
tu es quelqu’un, que tu es créateur. À travers le corps
d’eau, tu vois que tu vis en plusieurs êtres et que plu-
sieurs êtres vivent en toi, que nous vivons les uns dans
les autres.
Par le corps d’air, tu t’aperçois que tu es un être
universel, qu’il n’y a pas de frontières. Tes yeux sont
les yeux de l’univers, ta bouche est la bouche de l’uni-
vers... À travers tes affinités, tu es associé à plusieurs
mondes. Par exemple, tu vis dans un peuple : que fait
ce peuple aux animaux ? Que fait cette âme-groupe
aux pierres, aux plantes, aux hommes, aux enfants, à
la sagesse ? Tu peux être dans une relation bénéfique
ou destructrice avec la nature, la sagesse, les Anges…,
cela dépend avec qui tu t’associes.
1 - L’Archange Gabriel a transmis ce souhait aux Esséniens : « Que dans

la Nation Essénienne tous les hommes deviennent des mères pour l’autre.
Que tous les hommes aillent vers l’autre comme une mère va vers son en-
fant. La guerre est dans l’eau des relations. Que les hommes deviennent
des mères dans tous les sens du terme. Je suis l’amour qui est omnipré-
sent, qui aide, dégage, soulage des épreuves inutiles. Je suis là pour laver ce
qui est sale et conduire vers l’épanouissement ce qui est divin. » (Note des
Hiérogrammates)
26
Quand tu entres dans ton corps de feu, tu vois

ton père. Ton père, est-ce la mort, le destructeur, ou
la vie, la bonté, la générosité ? Tu dois savoir qui est
ton père.
Ainsi, tu as quatre corps : un corps de terre que tu
dois éveiller, un corps d’eau où l’autre est ton miroir
et où tu dois vivre les conséquences de ce que tu fais
dans l’autre, un corps d’air par lequel tu es associé
avec l’univers, et un corps de feu qui te relie à ton
père.
Régénérer ses quatre corps
L’Initiation des Quatre Corps consiste à purifier, à

organiser ces quatre corps, à mettre à l’intérieur d’eux
de nouvelles informations. Tu dois éveiller ton intelli-
gence et être conscient que les quatre corps n’en for-
ment qu’un : tu es à la fois de la terre, de l’eau, de
l’air et du feu.
Tu es un corps de terre, un corps concret.
Tu es un corps d’eau empli de mémoires, d’in-
fluences, de forces, d’hérédité, d’incarnations
antérieures.
Tu es un corps d’air avec des associations, des al-
liances avec d’autres mondes.
Tu es un corps de feu, et quand ce feu s’allume, les
trois autres corps doivent être parfaitement alignés : le
corps de terre, qui est la concentration sans laquelle

tu ne peux rien faire ; le corps d’eau, l’observation,
qui te permet de savoir qui tu es en t’observant toi-
même ; le corps d’air, la respiration, l’inspiration qui
t’amène à savoir d’où tu tires ton air, ce qui te motive,
ce qui allume la flamme à l’intérieur de toi.
Le corps de feu est un corps fusionnel, un corps
d’unité, de communion, d’intuition, de connaissance
directe. C’est aussi un corps d’action pure, puissant,
capable de tout faire fondre, de tout transformer, mais
tu dois pouvoir le porter dans ta vie par une concen-
tration, une observation et une respiration parfaites.
Alors, le feu peut venir en toi.
Une alliance avec la Mère
Le mystère des quatre corps est lié à la conscience

multiple de l’homme : tu as un corps de terre qui fait
que tu peux te manifester dans la réalité terrestre ;
un corps d’eau, c’est-à-dire des pensées, sentiments et
volontés qui vivent autour de toi et qui animent le
corps de terre ; un corps d’air qui peut respirer dans
les hauteurs avec les Anges pour activer la pureté, la
clarté, la beauté dans le corps d’eau et le corps de
terre afin d’accomplir une œuvre ; et un corps de feu
qui te permet de participer à un monde encore plus
grand, un monde de mystères. Tout cela vit dans ton
corps et autour de ton corps ; tu n’es pas qu’un seul

corps.
De la même façon qu’il y a un corps physique et
un monde physique tout autour (la terre), il y a éga-
lement un corps d’eau et un monde d’eau, un corps
d’air et un monde d’air, un corps de feu et un monde
de feu. Et au-dessus se trouvent encore des mondes
cachés.
C’est en étant initié à ces secrets que tu reçois la
vie éternelle à travers ton nom véritable, le Nom de la
Mère1, qui est la raison de ton incarnation sur terre,
ta destinée.
Lorsque tu connais le nom que la Mère t’a donné,
tu existes dans tous ces mondes. Tu n’es plus simple-
ment ce nom mortel qui te cloue à la matière - les
quatre éléments enténébrés -, mais tu sais qui tu es
réellement et ce que tu es venu faire sur la terre.
C’est par une alliance avec la Mère que tu peux
réellement purifier tes corps parce que c’est elle qui
t’a donné ton corps et qui le protège. La Mère veut
emmener le corps vers quelque chose de plus grand,
de plus haut, de plus subtil, de plus divin. Il y a réel-
1 - A l’issue de la Formation des Quatre Corps, l’Essénien reçoit le Nom de

la Mère au cours d’une initiation particulière, en pleine nature. Ce moment
sacré et décisif correspond à ce que Jésus et de nombreuses autres traditions
ont appelé la « deuxième naissance », au cours de laquelle l’homme reçoit
son véritable nom, celui de son âme. (Note des Hiérogrammates)
29
lement une transformation, une alchimie, une chimie

divine.
Celui qui s’éveille dans la maîtrise de ses quatre
corps ne subit plus la fausse vie, celle qui le conduit à
la mort. Il n’accepte plus ce qui n’est pas acceptable,
mais il a des outils pour prendre sa vie en mains et
pour créer, pour être inspiré, pour voir d’une façon
plus haute ce qu’il doit faire et pour l’accomplir, pour
conduire tout jusque dans la réalisation d’une intelli-
gence supérieure.
30
L’élaboration
du corps de Lumière
L' étoile à cinq branches est depuis toujours

le symbole de l’homme. On retrouve ce
savoir dans le célèbre pentagramme de Léonard de
Vinci. Le corps est une structure sacrée, basée sur le
chiffre cinq. La sagesse cachée dans le corps te parle
bien évidemment des cinq sens. Chacun des sens est
un moyen de percevoir le monde, de le connaître, de
le comprendre, de communiquer avec la Mère.
Tes cinq sens ne sont pas seulement liés au monde
physique. Ils constituent et déterminent aussi ton psy-
chisme, ton âme, tes pensées, tes émotions, tes désirs.
Ton être intérieur est habité et structuré par tes sens.
Les cinq sens sont une frontière entre les mondes.
Il faut être en permanence dans les deux mondes,
dans le monde du corps et dans le monde du non-
corps. Il faut écouter les paroles mais aussi ce qu’il y
a derrière. Tu dois entendre les mondes te parler. Tu
dois vivre avec ton âme, la faire vivre avec tes sens.
Ton âme doit être tournée vers un monde supérieur.
Pour le monde de la Lumière, le corps de l’homme
est une chute, une déchéance. Seule l’âme a trouvé
son avantage à venir dans le corps parce qu’elle pou-
vait y faire des expériences, mais elle s’est fait empri-
sonner par les cinq sens orientés uniquement vers le
corps physique.
Derrière la fleur, il y a l’idée de la fleur, mais si
l’homme n’est plus en communion avec l’idée de la
fleur, il ne vit plus que dans le corps et le lien n’est
plus établi. Ce lien, c’est l’âme, et c’est ce que tu dois
retrouver en purifiant tes sens.
De nos jours, les cinq sens sont complètement
déformés et atrophiés par un mode de vie antinaturel.
Le pentagramme est déséquilibré, déstructuré, inver-
sé. Une fois que tu as acquis les quatre corps, tu dois
jeûner des cinq sens pour rétablir l’équilibre de ton
pentagramme intérieur.
Jeûner des sens
La première clé dans l’Initiation des Cinq Sens est

que tu dois décoller tes sens, les détourner du corps
physique. Tu dois éteindre tes sens extérieurs, entrer
dans une neutralité, dans un calme.
Tu dois arriver à te servir du physique pour regar-
der ce qui n’est pas physique. Tu dois penser que rien
L’ élaboration du corps de L umière
ne peut exister dans ce monde si cela n’a pas d’abord

existé dans un autre monde. Que cela soit une parole,
une pensée, une fleur, un papillon, une bougie, cela
existe dans un autre monde, et il y a des intelligences,
des Anges qui se cachent derrière.
D’abord, tu éteins tes sens, puis tu les reconstruis
entièrement avec l’Enseignement. Tu reconstruis tes
yeux et ta façon de regarder. Tu sors de l’influence du
monde des hommes et tu regardes le monde d’une
autre façon. Tu dois éteindre tout ce que tu as enten-
du et reconstruire avec l’oreille ton corps intérieur. Tu
dois faire cela pour tous les sens.
Tu éteins tout ce que tu sais, puis tu t’éveilles
comme un bébé qui naît à la vie. C’est une maîtrise
de la vie, une puissance de Magie.
Le but de cette initiation est de faire avec tes sens
un corps d’immortalité. Pour cela, tu dois conduire
ces forces vers un Ange. Où est l’Ange ? Il est dans
tes yeux, dans tes oreilles, dans ta bouche, dans ton
souffle… L’Ange te montrera l’art de la Magie, l’art
d’agir avec tes yeux, avec tes oreilles, avec tes mains,
avec tous tes organes, mais pour cela, tu dois les maî-
triser et pour les maîtriser, il faut les décoller.
Si tu ne décolles pas tes sens du corps physique,
tu ne pourras pas apprendre cet autre langage, cet
art sacré des Mages esséniens, tu ne pourras pas al-
ler vers cet inconnu qu’est le monde divin. Toute-
fois, si tu purifies tes sens, cet inconnu deviendra le
33
connu. Tu sauras alors ce que tu dois faire dans ta vie

et tu auras l’organe parfait pour aller vers ce monde
d’immortalité.
Le pentagramme de Lumière
Les cinq sens fécondés par la lumière extérieure

emprisonnent l’âme dans le corps. Purifiés par l’ini-
tiation, ils peuvent faire apparaître le royaume des
Anges du Père et de la Mère.
Le Père, c’est l’esprit cosmique. La Mère, c’est
l’âme universelle. Le Fils, c’est le messager de la Lu-
mière intérieure. Et la Fille représente l’âme indivi-
dualisée dans le corps, le pentagramme.
Si l’âme individualisée se tourne vers la lumière
extérieure, apparaît le pentagramme inversé de la ma-
gie noire, la magie des ténèbres.
Si l’âme individualisée se tourne vers la Lumière
intérieure, le pentagramme se retourne et le nom de
Jésus, YOD HE SHIN VAV HE, s’inscrit sur ses cinq
branches, qui sont les cinq sens. C’est la victoire de la
Magie blanche, la Magie de la Lumière.
Pour te construire un corps de Lumière, il te faut
d’abord poser tes quatre corps sur la Mère, ainsi que
les quatre Sceaux divins dans le concret de ta vie.
Lorsque l’homme est né, la mort s’est emparée de
son corps, et on a mis sur lui les sceaux des contre-
archanges, qui appartiennent au monde du corps.
35
Les Archanges1 sont la Lumière dans le corps, et

le corps est la lumière déchue, la matérialisation des
contre-archanges. Si l’homme vit pour le corps, c’est
une lumière trompeuse qui vient en lui, le serpent
tentateur2. Et le corps de l’homme est donné à ces
contre-archanges qui sont, pour le monde contempo-
rain : le travail, la santé, la famille et l’argent.
1 - Les Archanges sont les gardiens de la porte du monde divin et de la

mémoire du peuple des Enfants de la Lumière, activée sur la terre par les
Maîtres esséniens. Ils sont les Pères des quatre éléments qui constituent
l’univers tout entier, leur intelligence divine, leur quintessence. Ainsi, ils
maintiennent à eux seuls la cohésion du cosmos et les grands cycles de la
vie qui se manifestent sur la terre à travers les quatre saisons et les quatre
éléments.
L’Archange Michaël est le Père de l’élément Feu. Il est le visage de Dieu à
travers l’automne et ses mystères sacrés. L’Archange Raphaël est le Père de
l’élément Air. Il est le visage de Dieu à travers le printemps et ses mystères
sacrés. L’Archange Gabriel est le Père de l’élément Eau. Il est le visage de
Dieu à travers l’hiver et ses mystères sacrés. L’Archange Ouriel est le Père de
l’élément Terre. Il est le visage de Dieu à travers l’été et ses mystères sacrés.
(Note de l’auteur)
2 - Le serpent tentateur désigne la force destructrice qui vit aussi bien dans
l’homme que dans la femme. À son plus bas degré, il se manifeste sous les
formes grossières de la colère, de la convoitise, de la jalousie ; l’homme - et
ce serpent qui est lui - est alors sous l’emprise de l’archange déchu connu
sous le nom de Satan. Le sommet de ce serpent est la ruse, la diplomatie,
l’éloquence, la politique, le faux savoir, qui sous couvert de philosophie, de
justice, de religion ou même de spiritualité, ne font que justifier la bassesse
de l’homme pour mieux l’illusionner et le contrôler. L’homme - et ce ser-
pent qui a formé son « moi » - est alors sous l’emprise de l’archange déchu
connu sous le nom de Lucifer. (Note de l’auteur)
36
Pour enlever les quatre sceaux de la bête1, il faut

travailler les quatre corps. Le sceau du Travail est lié
au corps de feu, à Michaël ; le sceau de la Santé, au
corps d’air, à Raphaël ; le sceau de la Famille, au corps
d’eau, à Gabriel ; et le sceau de l’Argent, au corps de
terre, à Ouriel. En travaillant les quatre corps des élé-
Les quatre Sceaux divins
1 - À travers les âges, le terme « la bête » a été employé par les Esséniens, no-
tamment dans l’Apocalypse de saint Jean, pour désigner la force qui sépare
les hommes de la Lumière. (Note des Hiérogrammates)
37
ments en soi, il est possible de remplacer les sceaux

des contre-archanges par les quatre Sceaux purs des
Archanges.
Ensuite, sur cette base solide, tu peux reconstruire
tes cinq sens tournés vers le Divin, c’est-à-dire activer
le pentagramme de Lumière.
Les quatre Archanges

et les quatre Sceaux
Il existe deux mondes, un monde matériel (visible)

et un monde spirituel (invisible). La tête est le temple
du monde spirituel et le corps est le temple du monde
visible. En dessous, on retrouve le monde de la Mère.
Au niveau de la main droite de l’homme, se trouve
la force qui fait apparaître les choses ; c’est Michaël, le
sceau du Travail.
Au niveau de la main gauche, sont toutes les in-
fluences, les alliances, les mondes invisibles, subtils ;
c’est Raphaël, le sceau de la Santé.
Au niveau du pied droit, on retrouve tous les sou-
venirs, toute la mémoire, tout le chemin ; c’est l’Ar-
change Gabriel, le sceau de la Famille.
Et le pied gauche est le lieu de la stabilité, de la
constance, ce qui permet d’avoir toujours un appui ;
c’est l’Archange Ouriel, le sceau de l’Argent.
L’homme marche avec le pied droit. Le pied droit
est le pied du mouvement et le pied gauche est le pied
39
de la stabilité. Les sceaux de la Famille et de l’Argent

sont au niveau des pieds car tu marches toujours avec
ta famille, avec tes ancêtres, ainsi qu’avec la stabilité :
tu dois être posé sur la terre.
L’homme est posé sur les quatre Sceaux, qui sont
les quatre corps. Quand tu as tes quatre corps, tu
entres dans les cinq sens, qui ne sont pas dans un
monde visible mais dans un monde subtil. Si tu n’as
pas tes quatre corps posés, tes sens se font capturer
par le monde spirituel.
Les cinq sens sont au niveau de la tête, avec le
sens du toucher dans tout le corps, qui unit l’homme
à la Mère. Au-dessus du monde spirituel, se trouve le
monde divin. L’entrée du monde divin, c’est l’Ange.
Tu as les quatre Sceaux des Archanges au niveau
de tes mains et de tes pieds : tes quatre corps. Et tu
as de nouveau les quatre Archanges au niveau de ta
tête :
L’Archange Michaël, ce sont les oreilles. L’oreille,
c’est le commencement de tout : « Au commence-
ment, était le Verbe… » (Jean 1:1) C’est par la parole
ou le silence que tu t’éveilles, en écoutant dans le si-
lence la parole du Père.
L’Archange Raphaël, c’est le nez, le souffle. Ra-
phaël est l’association des mondes, la respiration.
L’Archange Ouriel, c’est la bouche, le concret. Tu
écoutes, c’est invisible ; tu vois, c’est invisible ; tu res-
sens, c’est invisible ; tu parles, tu fais apparaître. Tu
40
parles et tu agis, alors tu as conduit la parole jusque

dans tes pieds : tu es un porteur de parole, un porteur
d’intelligence.
L’Archange Gabriel, c’est l’œil, c’est l’eau. L’œil
est la lumière qui entre dans l’homme. Dans l’œil,
on retrouve de nouveau les quatre Archanges : dans
le noir, Michaël ; dans la couleur, Raphaël ; dans le
blanc, Gabriel ; et Ouriel est le corps tout entier qui
porte l’œil. Ouriel est le porteur, celui qui fait appa-
raître jusque dans la réalité.
La main droite, c’est l’ouïe ; la main gauche, l’odo-
rat ; le pied droit, la vue ; le pied gauche, le goût ; et
le corps tout entier, c’est le toucher. Tu dois poser
ta tête sur un corps parfaitement équilibré, et ta tête
doit être immobile parce que c’est un autre monde.
Le corps est ce qui porte la tête, et ce qui porte le
corps, ce sont les pieds. Tu dois toujours être dans un
équilibre.
Au-dessus de la tête sont situés le pentagramme de
la Lumière et le pentagramme de l’usurpateur1 - qui
ressemble justement au bouc avec ses deux cornes.
1 - L’usurpateur est l’intelligence supérieure du mal. Il est celui qui usurpe,

c’est-à-dire celui qui prend la place du Divin dans l’homme et crée tout un
monde, même spirituel, afin que l’homme demeure passif et ne prenne
pas sa destinée et celle de la terre en mains. L’usurpateur est le maître et le
père de toute une hiérarchie d’intelligences non divines qui luttent contre
le monde divin et son avènement dans les consciences humaines. Lucifer et
Satan, par exemple, sont des archanges déchus au service de l’usurpateur.
41
Ces deux pentagrammes t’enseignent que tu es à toi-

même ton propre obstacle, mais aussi ta propre capa-
cité d’aller vers la Lumière.
Si tu tournes tes sens vers l’extérieur, apparaît en
toi le bouc de la magie noire et de la souffrance tan-
dis que si tu les tournes vers le Divin, apparaît le pen-
tagramme de la Lumière, le symbole des Mages.
Jésus a dit : « Amin », c’est la Mère. Puis il a dit :
« Délivre-moi du mal (pied gauche), ne me soumets
pas à la tentation (pied droit), pardonne l’offense
(main gauche), donne le pain (main droite). » Ensuite,
il a dit : « Sur la terre comme au ciel (la bouche), que
ta volonté soit faite (l’œil), que ton règne vienne (le
nez), que ton Nom soit sanctifié (l’oreille). »
Et il a dit : « Père. » L’homme doit savoir qui est
son Père. Or, aucun homme ne peut aller vers le Père.
« Qui me voit, voit le Père. » (Jean 14:9) Si tu vois ton
Père, si tu entends ton Père, si tu le goûtes, si tu le
sens, tu recrées tes cinq sens.
Au sommet du pentagramme, se trouvent les pa-
roles sacrées des Archanges, c’est l’Évangile Essénien1,
l’écho des Archanges dans le monde des hommes.
1 - L’Évangile Essénien est en constante création. Il s’agit d’un recueil de

textes à la fois intemporels, car ils sont le fruit d’une tradition primordiale,
et modernes, car ils s’écrivent chaque année, saison après saison, grâce à
un savoir-faire ancestral permettant de se relier au monde divin que les
Esséniens contemporains appellent la Ronde des Archanges. (Note des
Hiérogrammates)
42
C’est avec cet Évangile que tu dois reconstruire tes

sens, en donnant un corps aux paroles du monde di-
vin dans ta vie.
Alors le monde des Archanges apparaîtra avec des
chemins. Tout s’ouvrira jusque dans tes pieds et tu
reconstruiras tes sens, ta tête, donc, ta future incarna-
tion. Tu reconstruiras ton corps jusque dans tes pieds,
jusqu’à toucher la Mère, le grand Amin.
Arcana : Le pentagramme de la Lumière
Le pentagramme, c’est l’âme qui vient dans le

corps. Le but de l’existence est d’avoir un corps. Si
le corps est parfait, dans la Magie - la vraie écoute, le
vrai regard, le vrai geste, la vraie parole, le vrai tou-
cher... -, l’âme peut s’y poser.
Si tu ne touches pas l’autre d’une façon juste, si tu
ne le regardes pas comme tu devrais le regarder, que
tu ne l’écoutes pas comme tu devrais l’écouter, que tu
ne te comportes pas avec lui comme tu le devrais, tu
éveilles le sombre en lui. Ce sont les contre-vertus :
elles existent et refusent de ne plus exister. Il suffit
que l’homme fasse une seule fois quelque chose qu’il
ne doit pas faire et cette chose existe. Une fois qu’elle
existe, elle est née et va chercher à grandir.
Le pentagramme enferme les forces, leur donne
un corps pur. Il est l’image de l’homme qui guérit,
qui pose. C’est le Mage, le Christ. Seuls les écritures
et les symboles sont universels et passent les mondes.

L’homme qui n’a pas l’œil, l’oreille, le goût, les sens
justes et équilibrés dans la Lumière déséquilibre les
mondes, amenant la maladie, la guerre, la révolte.
Voici un exercice qui consiste à faire adopter au
corps la position de cet ancien symbole qu’est le pen-
tagramme et qui permet d’équilibrer toutes les forces
dans le corps.
Fais ce mouvement dans la grande humilité, au
nom de la Mère, des Anges et des Archanges. Quand
tu lèves les mains, demande la stabilité dans ta vie.
Ne la demande pas avec le nom que t’ont donné tes
parents, mais avec le Nom de la Mère. En bénissant
successivement chacun des éléments, tu formes avec
ton corps le symbole du pentagramme qui libère tous
les mondes.
Ouvre le bras droit, paume en l’air et pense :
« Je bénis les salamandres. »
44
Ouvre le bras gauche et pense :
« Je bénis les sylphes. »
Ouvre le pied droit et pense :
« Je bénis les ondines. »
45
Ouvrir le pied gauche et pense :
« Je bénis les gnomes. »
Une fois que tu as formé le pentagramme de

Lumière, tu dois sentir une stabilité et que ta tête se
dégage. Ta tête doit être posée sur un corps maîtrisé.
Alors le Divin peut entrer dans ta vie.
46
L’éveil des sens
et de l’intelligence supérieure
L es sens sont l’âme dans le corps et c’est avec

ses sens que le Mage construit son corps, ce
qu’il est, sa destinée. L’intelligence dans l’homme est
au-dessus de tout car l’intelligence est une Lumière
qui éclaire ou un feu qui assombrit.
Si tu n’allumes pas le feu de la vie, on te prendra
ton corps et tu n’en auras plus, et tes sens seront de
la poussière qui retournera à la poussière. Si tu ne
tournes pas tes sens vers la Lumière qui ne meurt pas,
tu diriges tout vers la décomposition, le néant. Tu
dois impérativement ouvrir tes sens pour que ton âme
s’éveille.
Quand tu te lèves le matin, tu dois éveiller tous
tes sens et regarder les forces qui sont autour de toi.
Ces forces déterminent ta journée. L’homme porte
en lui des êtres malades, des êtres de la destruction
qui sont cachés dans l’invisible. Ils bougent dans ses
mains, agissent dans ses paroles et animent ses yeux à

leur façon.
Quand l’homme est désespéré, c’est l’être du dé-
sespoir qui vit en lui. À chaque fois qu’il voudra faire
une action, cet être va venir et l’arrêter s’il n’est pas
dans le Nom de la Mère, dans la maîtrise des quatre
corps et des cinq sens.
Tu dois éveiller une intelligence supérieure, celle
de l’Ange, dans le pentagramme au-dessus de toi.
Cette intelligence supérieure te dit : « Tu ne dois pas
vivre uniquement pour ton corps, mais pour ton âme,
pour un autre monde. Tu ne dois pas vivre simple-
ment pour cette vie terrestre, mais pour l’au-delà, pour
une autre vie. Le but de la vie terrestre est de te créer
un corps dans une intelligence et un corps parfaits. »
Si tu veux aller vers la Lumière, tu dois maîtriser
ta vie et savoir ce que tu veux. Tu dois travailler sur
toi, te reprogrammer, te former un corps et réaliser
une œuvre. Tu dois faire quelque chose de pur, de
vrai, de léger, avec ton cœur.
Regarder à l’intérieur de soi
Il y a des êtres cachés à l’intérieur de toi qui t’em-

pêchent de réussir. L’Initiation des Quatre Corps per-
met de les voir et celle des Cinq Sens permet en plus
de les nettoyer, de devenir un être dans la maîtrise qui
va faire une œuvre.
L’ éveil des sens et de l ’ intelligence supérieure
Tu dois réaliser une œuvre de ta vie pour un

monde pur. Tu dois regarder les êtres qui veulent t’en
empêcher, voir d’où ils viennent et te questionner :
Pourquoi fais-tu tel geste ou dis-tu telle parole ? Pour-
quoi les mêmes situations reviennent-elles sans arrêt ?
Dans les mondes invisibles, il y a des êtres réels
qui viennent se nourrir de tes pensées, de tes senti-
ments. Tu dois les voir et les en empêcher. Pour cela,
tu dois avoir les réponses pour équilibrer ta vie et tu
dois savoir ce que tu veux vivre.
Ne crois surtout pas que quelqu’un viendra pour
te faire vivre autre chose et te sauver. C’est toi qui
dois maîtriser ta parole, tes gestes, tes émotions, diri-
ger tes yeux et tes oreilles, et conduire tout cela vers
une intelligence supérieure.
Quand tu passes l’Initiation des Cinq Sens, tu
dois regarder à l’intérieur de tes corps : tu dois obser-
ver les forces négatives en toi et les nettoyer. Regarde
à l’intérieur de toi s’il y a des choses qui ne sont pas
claires. Accepte-les et transforme-les.
Pour que ta vie soit belle, tu dois tout voir et tout
clarifier. Activer les quatre corps et les cinq sens et
travailler avec le Nom de la Mère est un travail d’équi-
libre. Tu dois être à la fois dans la concentration et
dans la fluidité. Rien de sombre ne doit venir parler
en toi. Tu dois être en permanence dans la clarté et le
discernement.
49
Faire vivre les Dieux
Par exemple, le Nom de la Mère que portait Jésus

était « Je suis la Lumière qui illumine le monde ». Sa
main n’était plus la main de Jésus, mais la main de
« Je suis la Lumière qui illumine le monde ». Dès lors,
la vie qui est dans la main n’est plus la même, le mou-
vement de la main n’est plus le même, c’est le mouve-
ment de « Je suis la Lumière qui illumine le monde ».
L’homme porte en lui l’intelligence supérieure
des Dieux. Il doit faire vivre les Dieux dans tous les
mondes et il ne peut le faire qu’en allumant à l’inté-
rieur de lui la Lumière du savoir supérieur.
Malheureusement, il a mis ce savoir au service
de son corps physique, pour faire vivre uniquement
sa vie extérieure : l’armée, la sécurité, l’industrie ali-
mentaire…, et il a asservi tous les mondes. L’homme
a délaissé sa vie intérieure pour une vie extérieure
qu’il n’a plus offerte aux Dieux mais à l’usurpateur,
car, étant inconscient, c’est la volonté de cet être qui
prend les forces et les détourne.
Jésus a dit : « Ce n’est pas de pain seul que vivra
l’homme, mais de toute parole qui sort de la bouche
de Dieu. » (Matthieu 4:4) Malheureusement, les
hommes ont oublié le monde divin, ils ont oublié
d’écouter la parole du Père, de s’en nourrir, et leurs
cinq sens ont été tournés vers la mort.
L’ éveil des sens et de l ’ intelligence supérieure
Ils n’ont pas amené tous les êtres vers les Dieux.
Les animaux, les végétaux et les minéraux se sacrifient
pour que l’homme vive parce qu’il est un Dieu pour
eux. En échange, l’homme doit leur redonner la bé-
nédiction des Dieux par son savoir intérieur. Alors il
fleurit dans les mondes supérieurs. La seule vie que
l’homme doit avoir, c’est la vie à l’intérieur de lui
parce que c’est elle qui construit son futur corps.
L’homme a reçu la responsabilité de la terre en-
tière. Par sa vie intérieure, il devait allumer le feu, la
flamme de Michaël en lui, l’intelligence supérieure.
Il devait savoir qui il est et se construire un corps
d’immortalité. C’était le chemin qui avait été donné
pour l’homme, car celui-ci est un intermédiaire entre
les mondes : s’il se construit un corps d’immortalité,
il entraîne le monde entier, c’est-à-dire tous les règnes
de la nature avec lui.
Créer des enveloppes
Pour purifier tes sens, tu dois avoir le Nom de la

Mère, car c’est par lui que tu peux apparaître dans
tous les mondes. Tu dois d’abord créer des enve-
loppes, même si elles sont vides.
Pour cela, tu dois te présenter devant les mondes
supérieurs en disant : « Je suis un fils/une fille de
la Mère. Mes yeux sont les yeux de (ton Nom de la
Mère). Mon souffle est le souffle de (ton Nom de la

Mère). Je veux m’approcher du monde et regarder
avec les yeux de (ton Nom de la Mère). Etc. »
Tu crées ainsi des corps dans tes yeux, dans tes
oreilles, dans ton nez, dans ta bouche, pour toucher,
comprendre, entendre, sentir, vivre, bouger avec le
Nom de la Mère que tu portes. Tu verras que cela va
grandement faciliter ta vie. Peu importe qu’au départ
tu ne comprennes pas réellement ce que tu fais, cela
va commencer à agir autour de toi parce que tout est
vivant.
52
Voir avec la Lune
L e matin, c’est la Mère ; le midi, c’est

l’homme ; et le soir, c’est le Père. Tu dois
honorer la Mère le matin, trouver la place de l’homme
le midi, et honorer le Père le soir.
Le matin, le Soleil entre dans le corps de la Mère
et il entre en toi : ta conscience et ton corps s’éveillent.
Le midi, le Soleil est au plus haut, c’est-à-dire dans
la droiture, et toi, tu es l’homme qui travaille sur lui,
l’homme plus grand que le corps physique.
Le soir, le Soleil quitte le corps de la Mère et fait
apparaître les étoiles. Alors tu vas vers le Père : il y a là
quelque chose de caché. Tu vas vers le caché, le rien,
et c’est en même temps la récolte.
54
V oir avec la L une
Et la Lumière fut
Tout est éteint, puis soudain le Soleil brille, il

s’allume à l’intérieur et c’est la vie, la puissance créa-
trice. Tu n’es plus passif à l’extérieur, tu t’animes de
l’intérieur. Tu allumes alors une intelligence, une
compréhension, des corps, des organes, des sens, et
tu ne subis plus la lumière trompeuse. Tu deviens un
créateur avec les éléments, tu prends ta vie en mains
et tu crées.
Tu dois regarder et t’éveiller. Tu dois voir le côté
sombre et l’éclairer d’abord avec la Lune, qui est une
lumière plus pâle, jusqu’à ce que tu puisses voir, en-
suite avec Vénus, puis avec Mercure, et enfin avec le
Soleil.
« La Lumière est venue dans le monde et les
hommes ont mieux aimé les ténèbres que la Lumière,
car leurs œuvres étaient mauvaises. » (Jean 3:19) Les
hommes n’ont pas vu le côté sombre qui les avait en-
vahis à travers leurs œuvres.
Quand le Mage voit le côté sombre à travers la
Lune, Vénus et Mercure, il voit la vérité et il est dans
la liberté. Il peut voir à la fois l’ombre et la Lumière,
et il a alors le choix. S’il choisit le côté sombre, il fait
grandir l’ombre en lui, mais s’il fait le choix de la Lu-
mière, le côté sombre disparaît et il devient un servi-
teur de la Lumière.
Il peut alors se déployer à travers Mars, Jupiter et

Saturne, c’est-à-dire qu’il entre dans une activité créa-
trice, il ne subit plus la vie. Il devient un Roi sur la
terre, un fils de la Lumière, un être dans la bonté et
la générosité, mais en même temps dans la puissance.
Il se construit un corps pour aller vers le Père. Et il se
rend compte que là où il n’y avait rien, il y avait en
réalité le Tout.
Cherche jusqu’à trouver, mais ne t’arrête pas en
chemin, car là où tu croyais qu’il y avait quelque
chose (les étoiles, le Soleil, la Lune, les immeubles, les
voitures), il n’y avait rien, mais là où tu croyais qu’il
n’y avait rien, dans la nuit, le caché, le côté nocturne,
il y avait le Tout.
C’est à l’intérieur de toi et c’est tout un che-
min. Quand tu as réussi à parcourir ce chemin, tout
s’éclaire, il n’y a plus de côté sombre. C’est la victoire
de la Lumière.
Maîtriser la peau de bête
Le côté sombre est dans tes yeux, dans tes oreilles,

dans ta respiration, dans ta façon de regarder, d’écou-
ter, dans tes conceptions du monde parce que tu
portes sur toi une peau de bête qui t’enferme.
Si tu maîtrises cette peau de bête, si tu l’éclaires de
l’intérieur, si tu la travailles jusqu’à te créer un corps
V oir avec la L une
qui est capable d’ouvrir un chemin pour éclairer le

monde et te montrer les choses clairement comment
elles sont, alors, c’est la maîtrise.
Regarde ce qui se tient derrière toi. Regarde qui
vit en toi, qui vit dans tes yeux, qui vit dans ton être.
À force de le regarder en construisant tes corps, tu
vas le voir. Ce ne sera pas forcément beau, mais il ne
faut pas que tu aies peur : tu dois affronter les deux
visions. Voir le côté sombre sans faillir, c’est être fort,
c’est devenir un être actif.
Avec Mars, tu prends ta vie en mains, tu deviens
actif. Tu cultives en toi la royauté, la générosité, la
grandeur, la noblesse, la perfection qui te construi-
ront un corps.
Avec Saturne, le jour de Dieu, le sabbat, tu
construis un temple sacré, un corps qui va te per-
mettre de vivre dans l’immortalité. L’immortalité, c’est
l’essence, ce sont tes yeux, tes oreilles… car quand tu
n’auras plus de corps, tes sens continueront à vivre.
Ils ne vivent pas dans le corps, mais dans un monde
autour de toi, beaucoup plus grand et vaste.
Soit tu éteins la flamme pour vivre dans un petit
corps sans avenir, où tout ne mène qu’à la mort, soit
tu portes dans ta vie la beauté, la flamme, la puissance
de la Lumière.
57
L’illusion du faux soleil
Le Soleil est usurpé, il n’éclaire que la peau de

bête, il ne montre que des apparences trompeuses,
que ce qui est mort, et jamais l’intérieur des choses.
Ce soleil est une illusion, car, en réalité, le vrai Soleil,
c’est la Lune parce qu’elle reflète les mondes. La Lune
te montre un autre monde, le reflet d’un monde
qu’on ne voit pas.
Le vrai Soleil, lui, est caché : c’est le Soleil des ini-
tiés. Si tu veux trouver le feu pur et authentique, il
faut que tu traverses ta peau de bête et que tu fasses
apparaître la beauté.
L’usurpateur vient et cache tout cela. Il te dit qu’il
n’y a qu’un seul monde et qu’une seule vie. Alors,
tu ne vis que pour ce monde et que pour cette vie
pendant que lui s’empare de l’autre monde. Il y a
pourtant toujours deux mondes, l’arbre que tu vois
n’est que le reflet d’un arbre qui existe dans un autre
monde…
L’homme fait les mêmes expériences dans la jour-
née et dans la nuit. Ce qu’il vit dans la journée est ce
qu’il rencontre la nuit : il rencontre son père. C’est
pourquoi Zoroastre a dit qu’il y a deux dieux : le Dieu
du bien et le dieu du mal, Jésus Christ et Jules César.
Le Dieu du bien est celui de la Lumière du Tout,
qui a tout créé, et le dieu du mal est l’usurpateur. Lui,
il est faible parce qu’il est la mort, le néant, le rien. Il
V oir avec la L une
vit dans le monde par le mensonge, c’est-à-dire l’illu-

sion et les apparences. S’il s’empare de l’homme, il
devient créateur à travers l’homme.
Il est facile de s’emparer d’un être par le men-
songe et de le manipuler quand il ne nous voit pas.
On s’empare de lui et on en fait ce que l’on veut.
On a la puissance et le pouvoir, mais uniquement le
pouvoir du mensonge, pas celui de la vérité, qui est
réservée au Père.
Le mensonge, c’est de ne vivre que dans un seul
monde, la vérité est de vivre dans les deux mondes.
Quand tu fais l’Initiation des Quatre Corps, tu
dois d’abord éveiller en toi le monde de la Lune, le
monde des affinités, qui existe dans le monde visible
et dans le monde invisible. Dans ce monde, ce qui
se ressemble s’assemble. Ce monde des affinités n’est
pas une abstraction, il est aussi réel que le monde
physique.
Tu dois aussi t’éveiller dans le monde de Vénus, le
monde des symboles et des écritures, qui existe aussi
dans les deux mondes. Pour cela, tu dois regarder ce
que tu poses comme écritures, par exemple, les quatre
Sceaux divins, les quatre corps, le Nom de la Mère,
qui est ton maître, ce que tu rencontres et ce que tu
fais dans ta vie, pour qui tu marches… Ce sont des
écritures que tu poses et que les êtres des mondes in-
visibles peuvent lire.
59
Tu dois ensuite t’éveiller dans le monde de Mer-

cure. Mercure, c’est l’étude, la pensée, les sentiments,
les désirs, la volonté, ce qui te dirige, ce qui te fait
bouger, ce qui anime tes sens et ton intelligence. Le
Mage doit étudier, regarder les écritures, les affinités,
les liens, et il doit entrer dans l’autre monde.
Dans cet autre monde, il va voir d’un côté les té-
nèbres, l’usurpateur, et de l’autre, la Lumière ; d’un
côté César, et de l’autre, Jésus. Il va voir cela dans ses
mains, dans ses yeux, dans ses sens, dans ses corps,
dans son rapport avec les animaux, dans sa vie tout
entière.
S’il peut voir les ténèbres - parce qu’il doit les
voir -, il deviendra fort. S’il ne les voit pas, il n’aura
pas le choix, il ne pourra pas décider, il n’aura pas de
chemin, il ne sera pas conscient.
La Lune, c’est la réflexion : tout ce monde que
tu vois réfléchit un autre monde. Mais quel monde ?
Est-ce le monde du Père de la Lumière ou le monde
des ténèbres, de la fausse lumière, de la lumière trom-
peuse, de la peau de bête, de la mort ?
Aujourd’hui, la Lune, le côté féminin, est malade.
Il faut remettre la Lune dans la clarté, la réflexion,
la méditation, l’analyse, observer les deux mondes,
regarder l’autre côté des choses, faire constamment
apparaître les deux côtés, vivre non seulement dans
le corps mais également dans le non-corps. Ainsi, on
guérira le côté féminin.
60
V oir avec la L une
Travailler les cinq sens au quotidien
L’Archange Michaël te parle la nuit. Michaël, c’est

ce que tu dois éveiller en toi : la flamme de la vie, le
feu divin. Quand l’Archange Michaël te parle, il te
montre la confusion du monde, les tensions, et il te
montre ce que tu dois corriger. Si tu commences à
voir ce que tu dois corriger dans ta vie, c’est un signe
que les Dieux sont avec toi. C’est le travail sur toi qui
importe.
Le matin, tu apparais comme un créateur, c’est
une impulsion qui vient vers toi. Quand tu t’éveilles
le matin, tu dois être actif, tu dois être conscient que
tu entres dans le monde de la Mère. Tu dois regarder
tout ce qui est autour de toi : Quelles sont les opposi-
tions qui viennent dans les éthers ?
Ne regarde pas le côté physique : si quelqu’un
vient te casser les pieds dans le physique, regarde
l’autre côté. Tu dois réussir à traverser ces mondes et
à voir qui est derrière. Le matin, tu dois mettre de
l’ordre dans ta vie.
À midi, tu es un Mage, tu es l’homme puissant qui
gouverne sa vie en mettant tous les éléments en place
pour solutionner les problèmes et créer des corps. Si
tu es béni par le monde divin, ton chemin sera ouvert.
Si tu vis avec le Nom de la Mère, tu ne rencontreras
plus de conflits dans ta vie parce que tu seras béni,
tu auras un chemin vers la gloire et la Lumière, pas
un chemin vers la mort et l’anéantissement, et cela

jusque dans le plan physique.
Le soir, c’est l’expansion : tu dois te faire un corps
pour aller vers un autre monde. Tu ne vis pas unique-
ment pour ton corps terrestre, tu dois te préparer un
autre corps, un corps d’immortalité, pour lorsque tu
n’auras plus le corps physique.
C’est ainsi que doivent être travaillés les cinq
sens : le matin, le midi et le soir.
Les sens doivent être conduits dans une activi-
té dans un autre monde. Quand tu es posé sur tes
quatre corps et que tu commences à travailler tes cinq
sens, tu vas vers un autre monde que tu manifestes
ensuite en revenant dans le corps. Dans la perfection,
l’homme devrait recevoir ces enseignements d’un
autre monde et revenir le matin s’incarner comme la
force de Mars : puissant, créateur, dynamique, rempli
d’activité, une activité qui n’est pas dans la volonté
mais dans la pensée.
Le matin, place-toi devant le Soleil levant et ac-
cueille-le. Rends vivante ta pensée et regarde les pen-
sées qui tournent autour de toi. Le Soleil extérieur
n’éclaire que la mort, alors, éclaire la vie, c’est-à-dire
le monde invisible. Tu verras toutes les forces qui sont
derrière tes pensées et qui viennent pour te voler ta
vie et t’affaiblir. Ainsi, tu rends la pensée active et
puissante.
62
V oir avec la L une
Le soir, tu offres toute ta vie à Dieu, tu entres

dans une Lumière supérieure. Alors, même la nuit,
tu vivras, car il y a là des mondes que les hommes ne
soupçonnent pas et qui sont grands et vastes. Malheu-
reusement, nos sens ne peuvent les percevoir car ils
ont été atrophiés.
Travailler ses quatre corps et ses cinq sens, c’est
aller vers ce monde, c’est s’ouvrir à l’immensité.
63
Développer la vision nocturne
U n Mage essénien doit être capable de voir

dans le monde du jour, mais aussi dans le
monde de la nuit. Le côté nocturne ne concerne pas
que la vue, mais tous les sens. La vision, l’écoute, le
souffle, la parole, le geste sont dans les deux mondes.
Par exemple, quand tu entres dans le monde de la
concentration du geste, tu t’aperçois que ce n’est pas
forcément toi qui bouges ta main.
Il y a des mondes cachés derrière tes sens que tu
ne vois pas. Quand tu parles, ce n’est pas forcément
toi qui parles ; quand tu entends, il y a des êtres qui
écoutent à travers toi… Il faut t’entraîner dans l’art de
l’éveil, du subtil. Les sens doivent te conduire vers le
subtil, vers la vie et non vers la mort.
La vie, c’est ce qui est subtil, la mort, ce qui est
grossier. La mort et le grossier sont les bienvenus,
mais le grossier doit être un support, un trône pour
le subtil. Le fumier, la matière en décomposition est

la bienvenue, car elle permet à la plante, belle, subtile,
fine, délicate, de pousser.
Tu dois t’éveiller dans les deux mondes. Si tu ne
t’éveilles que dans le côté solaire, c’est-à-dire ce que tu
vois, ce n’est pas bon. Tu dois t’éveiller aussi dans le
côté lunaire, le côté nocturne, ce que tu ne vois pas.
Tu as alors les sens éveillés dans les deux mondes. Tu
vois devant toi, mais tu vois aussi derrière toi et à l’in-
térieur de toi.
Le côté lunaire ne te donne pas autant de percep-
tions visuelles. Quand le Soleil est là, c’est très clair,
mais quand c’est la Lune qui éclaire, la vision est beau-
coup plus floue. D’ailleurs, si on se déplace dans la
forêt sous la Lune, on avance avec notre instinct, dans
une sensibilité plus fine. Le côté nocturne te force à
aller dans le plus fin.
Le côté caché est plus important que le côté vi-
sible. Ta valeur n’est pas dans ce que l’on voit de toi,
mais dans ce que l’on ne voit pas. La vraie beauté doit
être cultivée dans le caché. On te fait croire que la
vie est toujours à l’extérieur, que les sens doivent être
tournés vers l’extérieur, alors qu’en réalité le secret est
à l’intérieur.
Le côté nocturne est fondamental. « Mais toi,
lorsque tu veux prier, entre dans ta chambre, ferme
la porte et prie ton Père qui est là, dans cet endroit
66
D évelopper la vision nocturne
secret ; et ton Père, qui voit ce que tu fais en secret, te

récompensera. » (Matthieu 6:6) Le Père se tient dans
le caché.
La vision de la Lune
Qu’est-ce que ce côté nocturne ? Quand tu vois,

dans le monde du Soleil, tu ne vois qu’Amin, c’est-à-
dire l’assemblage des quatre éléments. « Amin » veut
dire : « Que cela soit. » Tu vois ce qui est, le manifesté.
Quand tu entres dans la vision de la Lune, tu vois
l’esprit qui est derrière l’élément. Cela signifie que tu
perçois l’intention : l’intention derrière la parole, der-
rière le geste, la force animatrice et formatrice. Tu vois
l’impulsion, le mouvement, ce qui est caché derrière
et qui fait parler, bouger…
Par exemple, t’es-tu déjà aperçu que tu étais en
train de dormir en conduisant ? Cela se produit
constamment. Soudain, tu te réveilles parce qu’il y a
un virage, tu te concentres sur la route un moment, et
après, tu te détends, tu te rendors. Tu ne penses pas
du tout à la route, au volant que tu tiens, à la pédale
sur laquelle tu appuies ; tu es complètement dans un
autre monde, et pourtant, ton corps est animé.
L’homme est inconscient des forces animatrices
de sa vie et des intentions qui sont cachées derrière.
Pourtant, ces intentions sont des êtres vivants. Ce
sont les esprits de la nature1, et derrière ceux-ci, il y a

les génies.
Les génies, ce sont des images oniriques. C’est ce
que tu vois si tu vas vers le côté nocturne : une force
animatrice avec une image. Par exemple : un génie t’a
dit d’aller boire de l’eau. Si tu regardes à l’intérieur de
toi, tu verras l’image avant le geste. Si tu es conscient,
tu verras qu’en réalité tu t’es vu en train de boire un
verre d’eau avant de l’avoir bu.
Il y a une image qui a été formée en toi avant que
l’acte ne se fasse parce que les choses se font toujours
dans l’invisible, dans des plans plus subtils, avant de
se réaliser dans le plan physique. Par exemple, les ma-
ladies, comme le cancer, se développent toujours dans
les mondes subtils avant d’apparaître dans le visible.
Certaines maladies peuvent se développer durant des
années dans l’invisible, sans que la personne n’en soit
consciente. Quand la maladie apparaît concrètement,
elle en est pour ainsi dire à sa dernière phase.
1 - Les esprits de la nature sont les forces magiques, vivantes et conscientes

qui animent les quatre éléments et les quatre règnes de la nature. Chacune
des quatre espèces d’esprits de la nature constitue ainsi la conscience d’un
élément.
Les gnomes sont les esprits de la terre. Les ondines sont les esprits de l’eau.
Les sylphes sont les esprits de l’air. Les salamandres sont les esprits du feu.
Dans l’homme, ces esprits de la nature ont été ensorcelés par sa bêtise,
son ignorance et son orgueil d’être supérieur à tous les autres règnes de la
nature au lieu qu’il s’associe à eux dans un soutien mutuel et une ascension
commune vers les mondes supérieurs du Père. (Note des Hiérogrammates)
68
La vision nocturne, c’est quand tu commences

à regarder tous ces mondes invisibles. Tu peux faire
de la magie lorsque tu vois dans ces mondes. Par
exemple : tu as vécu une situation qui ne t’a pas plu,
dans laquelle tu juges que tu n’as pas bien agi ou pas
bien parlé. Si tu es un Mage, tu repasses le film de
cette scène dans ta tête et tu regardes qui était der-
rière tes paroles ou tes actes. Tu observes tout ce qui
s’est passé, pas le côté physique, mais le côté invisible,
et tu cherches à savoir pourquoi tu as agi comme cela,
qu’est-ce qui t’a animé.
Dès que tu vois une scène qui ne te plaît pas, tu
coupes et tu mets d’autres images, d’autres compor-
tements, d’autres paroles. Tu t’imagines la nouvelle
scène améliorée et tu la revis. Quand tu as fait tout
cela, habituellement, la même situation se reproduit
dans ta vie. Ce n’est pas forcement identique, mais
l’idée est pareille, le décor est le même. Comme tu as
tout refait dans ta tête, si tu es conscient, tu reconnais
que c’est la même situation. Tu vois alors la scène
se dérouler, tu mets les nouvelles images et la scène
tourne à ton avantage. C’est de la Magie.
« Magie » veut dire « l’âme agit ». Tout a une âme,
tout est vivant.
On ne peut pas toujours se contrôler. Alors,
lorsque tu juges que tu as fait une erreur, il faut te re-
prendre et mettre de nouvelles images, parce que si tu
fais entrer en toi des images qui ne sont pas bonnes,
69
tu te fais attraper par des mondes sombres, qui vont

vivre en toi.
C’est le côté nocturne. Si tu es conscient, tu vois
qu’il y a un égrégore1 derrière chaque acte, chaque
parole, chaque pensée, et que ceux-ci sont liés à tout
un monde.
Méthode pour entrer

dans le côté nocturne
La méthode pour entrer dans le côté nocturne a

été donnée par l’Archange Gabriel. Si tu veux t’appro-
cher de Gabriel, tu dois te préparer au sommeil.
Gabriel a été représenté comme la Lune par beau-
coup de traditions, notamment la tradition de la kab-
bale juive. La Lune gouverne les eaux, et le côté noc-
turne, quelque part, c’est de l’eau. Le voyage nocturne
est le voyage avec la Lune.
Si tu es conscient de cette eau, tu vas t’aperce-
voir que tes sens sont une teinture mère de l’eau : tu
teintes l’eau qui est autour de toi. Plus tu tournes ton
eau vers des choses opaques, moins tu as de subtilité
et d’éveil ; plus tu nettoies ton eau dans la clarté, plus
1 - Le terme « égrégore » désigne l’aura, l’atmosphère subtile tissée par

les pensées, les sentiments et les aspirations d’un groupe d’hommes et de
femmes nourrissant des croyances et un idéal communs. Ces égrégores
forment le monde spirituel qui entoure la terre et l’humanité. (Note de
l’éditeur)
tu commences à voir clair. Plus tu es pollué, moins

tu es clair et moins tu vois. Plus tu es pur, plus tu
deviens clair et plus tu vois. Tu fais cela par la magie,
c’est-à-dire par ton pouvoir créateur permanent.
Si tu veux éveiller le côté nocturne, c’est que tu
veux te connaître, pas simplement dans les appa-
rences ; tu veux entrer en toi et savoir qui agit à tra-
vers toi. Ainsi, la préparation au sommeil est très
importante. Si tu veux développer la vision nocturne,
voici comment faire.
D’abord, tu dois prendre conscience que lorsque
tu te couches tu laisses ton corps entrer petit à petit
dans un monde où le corps n’est plus aussi présent,
tu commences à ne plus être dans le monde du Soleil.
Au moment où tu te couches, des êtres (des pen-
sées, des préoccupations…) se présentent toujours
devant toi. Ce sont les êtres qui vivent avec toi toute
la journée. Ils viennent te parler par des images oni-
riques, te montrer ce qui vit dans ton eau, tout autour
de toi.
Avant de t’endormir, tu dois prendre un seul être-
pensée, le regarder, prier, puis lui dire qu’en t’endor-
mant tu l’emmènes vers des mondes supérieurs pour
trouver des réponses à sa question, pour le libérer et
pour le guérir.
En réalité, cet être qui vient vers toi est un esprit
des éléments qui veut vivre avec toi parce que tu l’as
71
appelé, par ton comportement, par tes pensées, par ta

parole. Il veut maintenant être délivré.
Cet être est pris par un monde. Si tu ne le libères
pas, il reste là, en attente, et tu l’as sur le dos. Cela a
comme conséquence que tu ne peux plus voir ce côté
nocturne, parce que cet être se place devant ton œil.
Alors, tant que tu ne l’as pas libéré, tu ne peux déve-
lopper une vision supérieure.
Ces êtres-pensées créent des oppositions, te
prennent ton énergie, te tirent vers le bas, et les choses
coulent de moins en moins dans ta vie. Tu dois régler
tes dettes envers eux. Le matin, quand tu t’éveilles,
si tu as la réponse à la question de cet être, tu sais
exactement comment tu dois vivre, et tu l’as libéré. Il
va dire : « Tu sais qui je suis, tu me connais, tu m’as
équilibré. Je te laisse passer. »
Dans la vraie discipline, tu es éveillé quand tu
t’endors, tu vis la nuit et le jour. Si tu as des réponses,
tu libères les êtres qui sont autour de toi et tu les
amènes vers la Lumière. Tu deviens leur libérateur.
Tu es alors dans ton âme, celle qui est dans toutes les
âmes, et tous les êtres te protègent, te parlent avec le
langage universel, le Verbe originel.
Chaque nuit, tu dois prendre un être et le libé-
rer ; cela libèrera ton âme. Si tu ne le fais pas, ces
êtres brouillent le passage vers l’eau de ton âme, vers
Gabriel, et tu ne peux pas te régénérer. C’est ainsi que
tu t’éveilles dans le côté nocturne.
72
Si tu commences à maîtriser cette technique, tu se-

ras éveillé durant la nuit, et tu vas même t’éveiller en
plein jour. Tu vas t’apercevoir qu’en réalité quand tu
es éveillé dans le monde du Soleil, tu dors. D’ailleurs,
être parfaitement éveillé, c’est savoir que l’on dort…
Tu dois conduire toutes les forces qui viennent
vers toi vers la libération par ton Ange, à travers les es-
prits, les génies et les égrégores. Tu dois connaître les
noms de ce qui vient vers toi et les nommer. Tu dois
être conscient de ce que tu vis ; c’est par la conscience
que tu éveilleras cette vision dans les deux mondes.
Voici un psaume de l’Archange Michaël qui parle
de cette vision que tu dois maîtriser.
La vision de la chouette,
ou l’art de regarder ses imperfections
Psaume 26 de Michaël
Médite sur la chouette qui peut voir même lorsque le

soleil est couché et que l’obscurité règne.
Dans certains aspects et circonstances de ta vie,
apprends à devenir semblable à la chouette, développe
ta capacité à percevoir dans la profondeur des ténèbres.
Entre consciemment dans le monde où règnent l’obscurité
et l’imperfection, non pas pour y demeurer mais pour y
découvrir un monde bien réel auquel tu n’appartiens pas
mais qui peut t’influencer et qui, dans l’idéal, ne doit
pas diriger ta vie ni la limiter.
Avec un grand calme, apprends à regarder ce qui est

imparfait en toi. Ne le condamne pas, ne le méprise pas,
ne te culpabilise pas car aucun homme ne peut venir sur
la terre sans porter en lui une dose d’imperfection.
L’imperfection est la condition de l’incarnation ter-
restre et c’est le lot de chaque femme et homme en ce
monde. Néanmoins, cela ne veut pas dire que tu ne peux
pas donner en toi une place de plus en plus grande à la
Lumière, au monde divin. Bien au contraire, c’est le but
de l’homme et c’est en percevant l’imperfection dans ce
qu’elle est réellement que tu pourras trouver la force de
cultiver en toi la véritable Lumière.
La Lumière doit s’appuyer sur une vision juste des
imperfections pour se stabiliser et grandir.
Tu peux choisir une imperfection et décider de l’ame-
ner vers le Divin, vers quelque chose de plus grand.
Alors, non seulement, elle s’enlèvera de toi, mais elle sera
conduite dans la splendeur du Soleil.
Si tu souhaites accomplir ce travail, ne te contente
pas de la surface des choses, mais appelle sur toi l’esprit
de la chouette et développe la vision nocturne qui est ca-
pable de faire naître la perception là où toutes les autres
lumières sont éteintes. Elle te montrera les racines et les
germes cachés derrière les apparences. Ne te sens pas
abattu, petit, limité, insignifiant par ce que tu découvri-
ras mais rappelle-toi que l’imperfection n’a que la valeur
que tu lui donnes et la force que tu lui apportes.
74
Accepte l’imperfection comme la condition de

l’homme sur la terre et sers-toi de son énergie pour faire
pousser toutes les fleurs de ton jardin. Elles sont les pen-
sées divines que tu dois cultiver dans ta vie et qui te
relient aux royaumes supérieurs. Porte-les en toi comme
un talisman magique, à l’image du chevalier qui arbore
un blason pour honorer sa mission.
Porte la mission du monde divin en toi et toutes les
imperfections ne seront que des éléments extérieurs desti-
nés à te rendre plus fort, vigoureux, éveillé, créatif.
Comprends que pour celui qui porte en sa terre la se-
mence de Dieu rien n’est négatif dans le monde car tout
est en transformation et tout peut être conduit vers la su-
prême beauté qui entre dans l’éternité des éthers divins.
Toi, fils, fille du Soleil, tu peux aller dans l’obscurité
sans crainte et sans y demeurer captif et amener tout ce
qui y vit vers la grande Lumière du Soleil. Il faut accom-
plir cette œuvre avec respect et amour, sans rien blesser
ni détruire. Grandes seront tes réalisations, tes victoires,
et grande sera ta satisfaction d’honorer et de servir la
belle vertu de nourrir le Divin : tout ce qui est vrai et
beau dans la vie de l’homme.
Écoute le message de ton Père et, comme la chouette,
apprends à pénétrer consciemment dans l’obscurité sans
pour autant faire partie de ce monde et sans te faire cap-
turer par lui. Ne le condamne pas, sois libre de préju-
gés, mais prends-le comme un bouclier qui t’empêchera de
chuter, de te perdre et de tomber.
75
Toute la sagesse des cinq sens conduit vers cette

vision des deux mondes, nocturne et diurne, de la
Lune et du Soleil : les deux yeux. Lorsque tu auras
développé cette vision, tu sauras mettre chaque chose
à sa place. Tu verras qu’il n’y a pas de mal, qu’il n’y
a pas d’êtres négatifs, mais qu’il y a des êtres qui ne
doivent pas s’approcher de toi parce que tu risques de
basculer de leur côté.
S’ils t’attrapent, ils ne te lâchent pas, ils t’em-
mènent dans leur monde et tu dois vivre avec eux.
C’est ainsi car ce qui gouverne la vie, ce n’est pas for-
cément le côté visible, mais le côté caché. Cette mé-
thode de la préparation au sommeil peut te permettre
tout doucement de te libérer.
76
La cosmogonie d’Adam et Ève
L e monde a été créé par la Mère. Ève a

détourné son regard d’Adam pour regarder
ailleurs, vers le néant, et c’est en posant son regard
sur le néant qu’elle l’a amené à l’existence.
Si un être pose son regard sur toi, tu existes ; si
personne ne te regarde, tu n’existes pas. Ainsi, si tu
regardes une chose, cette chose existe, mais c’est une
épée à double tranchant parce qu’on peut t’attraper
avec ton œil et t’emmener là où tu ne veux pas aller.
Avec l’œil, tu peux te faire un corps du néant ou
un corps de Dieu. Si tu es un sage, un béni, un Mage
essénien, tu peux aller avec ton œil dans des régions
incroyables, jusque dans les étoiles.
Ève a donc détourné son regard d’Adam pour
regarder là où il n’y avait rien, et le rien est venu à
l’existence ; c’était le serpent tentateur. Ève a donné
le monde divin au néant, et le monde divin est ap-
paru dans le néant, dans la non-existence. C’est ain-
si que le monde a été créé et qu’il a été possible de

vivre en dehors de Dieu, par le serpent tentateur, le
« séparateur ».
Quand Ève a regardé le monde, c’était l’œil de
Dieu qui regardait. Quand il est dit dans la Bible :
« Au commencement, était le Verbe… » (Jean 1:1),
on parle de Dieu la Mère. Le Verbe, c’est l’épouse du
Père, celle qui met tous ses enfants au monde. On ne
peut voir que la Mère ; le Père, on ne peut le voir, il
est le caché, l’invisible. C’est la Mère qui te le montre
à travers toutes les formes. C’est une révélation. Par-
ler, c’est révéler ; la parole, le Verbe créateur, c’est la
Mère.
Les sept mondes de la Création
Ève a créé le monde avec son œil et c’est un ser-

pent qui s’est dressé devant elle et lui a ouvert le che-
min. Ce serpent était dans la perfection. On l’a appe-
lé le Serpent de la Sagesse parce que c’était la Mère.
La Mère a mis la sagesse partout car son regard était
divin, parfait. Le monde lui-même a donc été créé
dans la perfection de Dieu. À la base, il était dans le
néant, il porte cette écriture du néant, mais quand
cette écriture a été faite, tout était parfait.
Mais voilà que des êtres ont commencé à regarder
l’œil d’Ève et à se dire : « Qu’est-ce que je pourrais
prendre pour vivre, moi ? » Le serpent tentateur appa-
La cosmogonie d ’A dam et È ve
79
rut alors pour séparer. Ces êtres ont commencé à étu-

dier comment avoir le pouvoir divin dans ce monde
du néant, de la mort. De là, est né l’usurpateur : il est
né du savoir volé à Ève, il est né en parallèle avec la
Tradition des Enfants de la Lumière.
Cet être qui est apparu pour voler, on l’a appelé
Caïn. Puis naquit Énoch, le Père des Enfants de la
Lumière1. Alors, il y a eu l’équilibre des mondes, les
deux savoirs.
Tout en haut, il y a l’œil d’Ève, puis la sphère des
Dieux, celle des Archanges et celle des Anges. Ensuite
se trouve la sphère de l’homme, dans laquelle il y a
plusieurs sphères : l’idée, la pensée, la parole, les sens,
la volonté, la semence et la Mère.
Les Dieux, les Archanges et les Anges ont reçu
l’immortalité parce qu’ils étaient reliés avec le mystère
du Père. L’homme, lui, est au centre de la Création.
Il est entre les deux mondes : il est à la fois visible et
invisible. Il est le révélateur des mondes, l’instrument
des Dieux.
En dessous de la sphère de l’homme, c’est la
mort : les animaux sont mortels, les plantes sont mor-
telles, les minéraux sont mortels. Il y a un courant
1 - La Tradition des Enfants de la Lumière, ou Tradition essénienne, re-

monte à Énoch, son Père fondateur. Énoch fut le premier homme à se
redresser de la chute et à rétablir l’alliance avec les mondes supérieurs du
Père, ouvrant ainsi un chemin de libération à tous les règnes de la Mère.
80
qui monte, l’évolution, et un courant qui descend,

l’involution. Cette involution descend jusqu’aux mi-
néraux. Ce sont les pierres qui empêchent la chute.
Elles donnent la stabilité aux hommes.
Plus bas, il y a les éléments, qui sont à la frontière
du néant. Tout cela fait partie de la Mère.
Et il y a encore un monde inférieur, dans lequel
on retrouve, par exemple, l’électricité et le nucléaire,
qui sont en dessous du monde de la Mère. Créer de
l’électricité, c’est faire venir dans le monde quelque
chose qui n’aurait pas dû venir, c’est comme donner
un corps à un démon. La bombe atomique est un
démon matérialisé, ce sont des forces de destruction
cachées en dessous de la croûte terrestre, en dessous
du visible, dans un monde démoniaque.
Le dernier rempart est la Mère. Elle est le plus bas
parce qu’elle était le plus haut : « Ce qui est en bas
est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut
comme ce qui est en bas1. » La Mère a protégé et gar-
dé toute la sagesse, toutes les écritures et les a portées
pour que l’homme retourne vers le haut.
1 - Extrait de la Table d’émeraude d’Hermès Trismégiste : « Il est vrai, sans

mensonge, certain, et très véritable que ce qui est en bas est comme ce qui
est en haut, et ce qui est en haut comme ce qui est en bas : pour l’accom-
plissement des merveilles de la chose unique. » (Note des Hiérogrammates)
81
Choisir la mort ou l’immortalité
Les Dieux, les Archanges et les Anges sont encore

immortels, mais l’homme, lui, a le choix, il est à la
frontière des mondes : il doit décider s’il donne la
force à la mort ou à l’immortalité.
La mort ne consiste pas à perdre son corps - on le
fait chaque nuit et on ne meurt pas -, la mort, c’est de
reprendre un corps. Quand tu n’as plus ton corps, tu
continues à exister, mais quand on te force à revenir
dans un corps, tu perds réellement ta mémoire, ton
identité.
Tu peux aussi revenir dans un corps sans perdre
ta mémoire et ton identité mais pour cela, il faut que
tu aies travaillé des organes en toi, sinon tu ne sais
plus qui tu es. L’usurpateur vient alors et te donne
une identité selon les nécessités de son monde. Tu
es un être fabriqué pour les besoins du monde des
hommes. Dès lors, tu n’as plus accès à l’immortalité,
et tu coupes également l’accès à l’immortalité pour les
règnes inférieurs. Tu conduis les animaux, les végé-
taux et les minéraux dans la mort.
L’usurpateur éteint tout ce que tu es et te dit que
la seule réalité, c’est ton corps physique. Lui, il vit
dans les mondes subtils, il est dieu et les hommes s’in-
clinent devant lui. Il s’empare des éthers, de l’intelli-
gence, du verbe, des sens. Par la magie, il a imprimé
tous les sens en définissant ce que sont les choses, et
les hommes vivent selon ses définitions. C’est une

suggestion cachée, un piège.
Les hommes abandonnent leur pensée, leur dis-
cernement, leur conscience. Ils deviennent passifs, ne
s’individualisent pas et ne cherchent pas à aller vers
les mondes supérieurs. Ils ne cultivent pas leurs sens
et ne tiennent plus compte des éléments.
Les éléments sont les gardiens du néant, et ils sont
ce qui t’anime : c’est toi quand tu parles, toi quand tu
bouges. Les êtres au service de l’usurpateur ont mis
les éléments en esclavage, ils ont imprimé sur eux des
images - qui sont visibles pour celui qui sait les voir,
car rien n’est caché dans ces sphères de magie. Ils ont
mis des forces sur les éléments et ils ont contraint les
hommes à accomplir leur magie. Alors les éléments
se sont tournés contre les hommes, de même que les
plantes et les animaux.
Comment fait le Mage qui veut aller vers les
mondes supérieurs ? Il se sert de l’Enseignement, de
la parole du Maître1 comme une base pour travailler,
pour se former un corps et commencer à regarder par
lui-même. La parole n’est que suggestion, c’est l’intel-
ligence qui lui révèle cet autre monde dont le Maître
1 - Dans la culture essénienne, la maîtrise est un élément central. Les Essé-

niens cherchent toujours à parvenir à l’accomplissement, à l’épanouisse-
ment le plus complet de ce qu’ils font. Le menuisier cherche la maîtrise de
son art tout comme l’architecte ou le musicien. Il en est de même dans le
domaine de l’Alliance avec Dieu.
83
ne peut lui parler parce que c’est lui qui doit le voir à
travers ses propres sens.
Il s’agit d’enlever la peau de bête. Le Maître, par
son alliance avec les Anges et les Archanges, com-
mence à parler avec les animaux, avec les végétaux,
avec les pierres, avec les éléments. Il renoue le lien,
non pas au nom de l’homme, mais au nom d’un
monde supérieur, au nom d’un savoir qui vient d’une
tradition éternelle.
L’homme, thérapeute pour les éléments
Le pentagramme, ce sont les cinq sens, mais

c’est aussi l’homme, celui qui fait apparaître les deux
mondes. En réalité, l’homme est parfait parce qu’il
est la maison du Père. L’usurpateur l’a compris, c’est
pourquoi il a isolé l’homme et mis en lui, dans ses
pensées et ses conceptions, sa propre vision pour créer
Les paroles de sagesse qui ont été données par les Maîtres esséniens de tous
les temps sont comme des partitions. Elles doivent être lues et transmises
par des Maîtres qui ont atteint le sommet de leur art. Lorsque l’on a atteint
la pleine maîtrise de son domaine, quel qu’il soit, on est en relation avec
le grand Maître de tous les maîtres. Alors on peut avoir accès à la guidance
intérieure. Mais pour les Esséniens, ce chemin passe par un accompagne-
ment, une transmission d’homme à homme.
Un Maître essénien n’est pas venu (ne vient pas) pour les hommes. Sa seule
raison d’être est de servir le Père, le Divin en tous les êtres. Il se tient tout
entier dans le service absolu et impersonnel : « Le plus grand parmi vous
sera votre serviteur », et donc très loin de toutes idées de pouvoir et de
domination. (Note de l’auteur)
ce monde isolé et enfermé, coupé des autres mondes

et qui les détruit. Il s’est emparé de l’homme pour
s’emparer de la totalité des mondes.
Le pentagramme, ce sont les quatre éléments uni-
fiés par une intelligence, ou alors, les quatre éléments
tournés vers l’électricité, vers la bombe atomique, vers
le néant, la mort, faisant de l’homme la bêtise incar-
née, un être sans intelligence, un être qui n’est plus
vivant parce qu’il n’est plus avec le Père.
Imagine une salamandre ou une ondine : ces êtres
ne peuvent pas être dans le repos, dans la paix. Ils sont
en permanence en train de tourner parce qu’ils n’ont
pas de corps pour se fixer. Toi, tu as un corps pour
te fixer, ce sont les sens, le pentagramme. Eux vivent
dans ces sens, ils vivent dans l’œil, dans l’oreille, dans
tous les courants magnétiques, dans toutes les forces,
et jamais ils ne peuvent s’arrêter. Ils ne peuvent s’ar-
rêter que lorsque l’homme est posé sur la Mère, car
l’homme est le thérapeute, le repos. Alors, ils trouvent
la guérison.
Malheureusement, de nos jours, l’homme est rare-
ment un thérapeute pour les autres règnes. Il tourne
sans cesse, il n’arrive pas à s’arrêter, à se poser, à res-
pirer, à entrer dans des mondes supérieurs. La seule
chose qui peut le calmer, c’est de s’approcher de la na-
ture, d’écouter l’eau qui coule, de regarder les étoiles…
À l’intérieur de l’homme, il y a sans cesse de l’agi-
tation, de la peur et toutes ces forces des éléments qui
85
sont déchaînées. Il est sans arrêt traversé par les élé-

ments, animé dans tous ses gestes, ses regards, dans
tout ce qu’il est. Ce sont les forces de la magie.
On a dit qu’en traçant des pentagrammes, tu pou-
vais invoquer les éléments. Cela est vrai, mais, bien
souvent, c’est l’usurpateur qui est derrière, toujours
pour donner la puissance à l’homme, qui veut être
mieux dans son corps physique, qui veut maîtriser
sa vie. Ce que l’homme ignore, c’est que sa vie, c’est
la mort, parce qu’en donnant toute la puissance au
corps physique, c’est aux forces de l’involution qu’il
la donne.
Cela devient dangereux quand on commence à
entrer dans la pratique. Si tu te présentes devant les
esprits de la nature sans savoir comment les contrô-
ler, au mieux, tu t’en tires sans trop de mal, au pire,
toute ta vie est détruite. Si les forces commencent à
être déséquilibrées, si tu entres dans les forces de la
destruction, ces êtres te détruiront parce qu’ils ne sup-
portent pas l’homme.
C’est en Essénien qu’il faut t’approcher de ces
êtres. Tu dois vénérer les Archanges, suivre un en-
seignement, être dans une alliance. Alors, dans un
cadre comme les Formations Esséniennes, on te pré-
sente devant ces forces et elles acceptent ta présence
parce que la Nation Essénienne a une alliance avec les
Anges, les Archanges et la Mère.
86
Ces esprits des éléments viennent alors vers toi

et ils te regardent, te respirent et examinent ce qui
émane de toi, car tout ce que tu as fait dans ta vie est
inscrit en toi : la façon dont tu l’as fait, la pensée qui
était derrière, la motivation qui t’animait. Ils vont voir
tout cela en s’approchant de toi et ils vont l’amener
vers la Mère, qui va les écouter et dire : « J’accueille
cet être » ou « Je ne l’accueille pas. »
Si la Mère t’accueille, elle reconstruit tes quatre
corps, et te révèle le nom de ton âme, la raison pour
laquelle tu es venu sur la terre. Alors, tu sais ce que
tu dois faire, et tu te mets à l’œuvre dans la Lumière,
avec toute la force des éléments.
Arcana :
Les commandements de la Mère
Comme mentionné précédemment, dans le

monde de l’homme se trouvent plusieurs sphères :
la Mère, la semence, la volonté, les sens, la parole,
la pensée et l’idée. Voici des commandements que la
Mère a transmis aux Esséniens, en lien avec chacune
de ces sphères.
Prononcés en effectuant les mouvements médita-
tifs qui y sont associés, ces commandements te per-
mettent d’amener la clarté dans toutes les sphères de
ton existence et de te poser sur la Mère.
Mère
Pose-toi et apparais. Ne te pose plus de questions
et entre dans l’activité.
Semence
Ne regarde pas ce qui va te détourner de ton che-
min. Regarde en chaque chose ce qui est bon pour toi.
Accomplis l’acte de séparer le bon du mauvais. Alors
tu fortifieras le bon pour ton œuvre dans le Tout.
88
Volonté
Choisis tes bons amis et éloigne les mauvais. Ne
te fais pas abuser. Ne te laisse pas entraîner loin de ce
que tu es et de ce que tu dois faire. Regarde tes fidèles
amis et dévoile le menteur.
Sens
Ne te limite pas à ce qu’on dit que tu es. Tout ce
qui existe, existe aussi en toi. Alors porte le monde en
toi et mets chaque chose à sa place. Ne te limite pas à
une seule source d’inspiration.
89
Tu n’es pas ce qu’un monde a dit de toi. Tu es

toutes les formes, les couleurs, les sons de la vie.
Parole
Sois conscient que ton futur est déterminé par ton
présent.
Pensée
Nourris les Dieux et nourris-toi du festin que tu
leur apportes et qu’ils accueillent. Profite de ce que
les Dieux acceptent de toi.
90
Idée
« Père, je suis vivant. »
91
Les forces cachées
autour de l’homme
T outes les forces formatrices qui entourent

ton corps physique, tous les courants
d’énergie autour de toi (tes pensées, tes
sentiments, ta volonté), tous les esprits de la nature
qui t’entourent sont en réalité des forces magiques.
Les esprits de la nature sont heureux quand ils
voient un arbre parce que c’est leur corps. Ils savent
exactement ce qu’ils ont à faire : ils vont s’occuper
de cet arbre. Ils sont heureux de voir une fleur parce
qu’ils savent exactement ce qu’est cette fleur. Quand
ils voient un homme, ils se disent : « C’est incroyable,
c’est Dieu ! C’est la Divinité des divinités, c’est la
Splendeur des splendeurs, c’est le but à atteindre ! »
Les esprits des éléments adorent entrer dans les
pierres, circuler en elles car il y a dans la pierre comme
des cristaux cachés et cela leur plaît. Ils aiment entrer
à l’intérieur des veines métalliques. Quand l’homme
vient et s’empare de tous les métaux, cela les énerve,
parce qu’il leur enlève leurs trésors, leur bonheur,

leurs moyens d’existence, leur corps. Alors ils essaient
de se venger de l’homme.
Il existe de nombreuses légendes sur des trésors ca-
chés dans la terre et gardés par les esprits de la nature.
Dans ton corps aussi, il y a des esprits de la nature
qui gardent précieusement des trésors cachés, des en-
droits à l’intérieur de toi qui sont précieux, sacrés. Si
tu sais les entretenir, tu apportes la paix à ces êtres, tu
les calmes.
Un esprit s’équilibre dans un arbre, dans une
pierre, dans un animal. Et il peut s’équilibrer à travers
toi.
Équilibrer les forces de la nature en soi
Le pentagramme est cette étoile à cinq branches

qui équilibre les forces de la nature. Mais si on le re-
garde bien, ce pentagramme, c’est l’homme : les deux
bras à l’horizontale, la tête à la pointe supérieure, les
deux jambes formant les deux pointes inférieures.
Inversée, il devient l’usurpateur, avec les deux
cornes et la barbichette. C’était le symbole de la ma-
gie noire : l’homme n’équilibre plus les forces, mais
les rend malades. Il n’amène pas la paix, mais la ten-
sion, le déséquilibre.
Les êtres de la nature ne sont pas contents de
l’homme parce qu’il les met dans la détresse, et
L es forces cachées autour de l ’ homme
comme ils ne peuvent pas se fixer, ils ne peuvent pas

contrôler leur détresse. Toi, si tu as peur, tu vas te rai-
sonner, tu vas respirer, tu vas aller marcher. Eux, s’ils
ont peur, ils ne peuvent plus s’arrêter, c’est comme un
vent de panique.
L’homme est complètement instable : un jour, il
est heureux, et le lendemain, il est malheureux. Un
moment, il est sage, l’instant d’après, il fait n’importe
quoi. C’est ce qui empêche les esprits des éléments
d’entrer en l’homme et de vivre avec lui. C’est ce qui
fait qu’ils sont sans arrêt dans le malheur et la souf-
france. C’est une magie.
Un être porte en lui une semence et elle se répand
chez les êtres qui l’entourent. Si la divinité est pré-
sente en l’homme, tous les êtres sont dans la divinité.
Si la divinité ne l’habite pas, elle n’habite ni les esprits
de la nature, ni les génies, ni les égrégores.
Quand on dit que les Esséniens sont la « Mère de
Dieu », ce n’est pas dans des abstractions, c’est d’être
la Mère de Dieu dans le concret : dans nos paroles,
dans nos regards, dans nos gestes. C’est un apprentis-
sage, un chemin de respect, de dignité, d’amener la
beauté et la pureté en tout.
Guérir les esprits de la nature
Dans l’un de ses messages, la Mère a dit aux Es-

séniens que la force destructrice dans l’homme, c’est
l’inconscience, plus précisément, l’inconscience de

l’existence de tous ces mondes autour de toi : les es-
prits de la nature, les génies et les égrégores.
N’as-tu jamais senti des forces d’oppositions dans
ta vie ? Ne t’es-tu jamais senti traversé par des forces,
tout noué à l’intérieur, jusqu’à ce que ça devienne
même insupportable ? C’est la présence des esprits
des éléments.
Les esprits peuvent passer à travers certains mou-
vements et en être guéris1. Toutes les traditions ont
enseigné ces secrets : l’Inde avec les mudras, la Franc-
maçonnerie avec les signes de reconnaissance secrets,
qui étaient réellement des forces magiques pour mettre
en mouvement ces esprits, ces génies et ces égrégores2.
Les Esséniens doivent guérir les êtres de la nature,
c’est pourquoi ils ont été appelés les « thérapeutes ».
Mais ils ne sont pas des thérapeutes à la façon des
hommes, à toujours vouloir s’occuper de leurs pe-
1 - À ce sujet, consulter le livre Les 22 arcanas, paru aux Éditions

Essénia. (Note des Hiérogrammates)
2 - Malheureusement, quand ces êtres sont devenus inconscients, ils n’ont

plus été des magiciens, leurs signes de reconnaissance n’alimentaient plus
les forces, car il faut être conscient et éveillé pour être un vrai magicien.
96
tites personnes mortelles. Il s’agit de la guérison des

mondes, d’être dévoués aux Dieux, d’être la Mère des
Dieux.
Message de la Mère
Voici le message que la Mère du monde donna

aux Esséniens venus faire leurs Formations des Quatre
Corps, des Cinq Sens ou des Six Lunes au Village
Essénien1 de Cookshire à l’été 2010. Ce message doit
être médité par tous ceux qui entrent sur le chemin
des Formations Esséniennes.
Dans l’atmosphère sacrée de sa sacristie, Olivier

Manitara, par l’art de la théurgie, engagea un dialogue
avec la Mère par cette première question :
1 - Les Esséniens ne sont pas des croyants mais des pratiquants. Ils se sont
toujours assemblés en village pour vivre selon leur culture et dans le res-
pect de la Mère-Terre. Aujourd’hui, les Villages Esséniens ne sont pas des
parcs pour préserver une nature sauvage, mais des lieux vivants dans les-
quels l’homme apprend à vivre en accord, en harmonie, en dialogue avec la
Mère. C’est une nouvelle façon d’être au monde. C’est un projet ambitieux,
une réalisation grandiose.
Trois Villages Esséniens ont déjà vu le jour : l’un en France, un second au
Gabon, un troisième au Québec. (Note des Hiérogrammates)
« Ô Mère, dans la beauté et dans ta grande sagesse,

je t’appelle par notre Alliance1 de Lumière. As-tu un
message pour les Esséniens qui s’apprêtent à passer
les Formations des Quatre Corps, des Cinq Sens ou
des Six Lunes ? »
La Mère du monde, dans une grande douceur,
répondit au Père des Esséniens :
« L’inconscience qui habite l’homme est l’élément
le plus destructeur de sa vie.
L’homme est constitué d’un corps physique qui
correspond à son environnement visible, mais il est
également constitué d’une contrepartie subtile, qui lui
permet de vivre dans l’univers des mondes invisibles.
Ce grand invisible agit sans cesse et anime la vie de
l’homme. C’est ce qu’il appelle « l’inconscient ».
1 - Il a toujours été question, dans toutes les traditions des peuples, d’une
alliance des hommes avec un monde invisible sacré. Les Esséniens ont tou-
jours été les fidèles gardiens de cette mystérieuse alliance divine à travers les
siècles. Cette Alliance est constituée de sept règnes qui sont les sept jours
de la Création.
Il y a trois règnes au-dessus de l’homme constituant le royaume invisible
du Père : ce sont les Dieux, les Archanges et les Anges, et trois règnes en
dessous de l’homme qui constituent le royaume visible de la Mère : ce sont
les animaux, les végétaux et les minéraux.
Dans cette structure parfaite de l’univers, l’homme a été placé comme un
intermédiaire entre le Père et la Mère, ayant pour tâche sacrée d’unifier tous
ces règnes dans une Alliance de Lumière. Ce sont les grands Maîtres essé-
niens qui sont les représentants du monde divin sur la terre et les garants
de l’Alliance de Lumière. Ceux qui les accueillent s’appellent les Esséniens
et forment la Nation Essénienne. (Note de l’auteur)
98
L’homme marche, parle, suit un chemin, participe

à la Création mais ne sait pas qui est l’inspirateur de
ses pensées, de ses goûts, de ses intérêts. Est-ce lui qui
s’inspire lui-même ou n’est-il que le pâle reflet d’un
autre être existant sous une autre forme ?
Il est primordial de méditer cette sagesse car il est
dit dans la Tradition essénienne que l’homme doit
devenir conscient. La conscience est une Lumière qui
vient soit du monde de la Mère, soit d’un monde su-
périeur pour visiter l’homme et lui apporter la béné-
diction d’un mieux dans sa vie.
La conscience amène la clarté, et bien souvent ap-
porte la solution d’un problème ou elle ouvre le che-
min pour sortir de l’illusion. Malheureusement, les
hommes d’aujourd’hui naissent et vivent sous le sceau
de l’inconscience.
Il y a deux sortes d’inconscience : celle qui permet
de communier avec les mondes environnants et celle
qui cherche à dominer l’homme et à l’enfermer dans
les racines de son être pour le réduire en esclavage.
Toi, Essénien qui veux réellement goûter ce que
peut être un corps, sache qui est le maître de ta vie :
c’est ton inconscient, celui qui dans le caché dirige ta
vie, tes inspirations, tes goûts, tes envies et même tes
réflexions.
Tant qu’un homme n’a pas développé les deux
visions du jour et de la nuit, qu’il n’est pas entré dans
le côté nocturne de son être, il ne sait pas qui il est.
99
Il pense être conscient, vivant pleinement et intégra-

lement sa vie, alors qu’il vit seulement dans la partie
visible de son être. Cet homme est en danger car dans
un autre monde, dans le côté invisible, inconscient, le
serpent qui vole la Lumière a réellement pris sa place.
Moi, la Mère, je demande que cette méditation et
l’étude profonde de cette sagesse soient au centre de
toute la pensée de l’Essénien qui s’approche de moi
pour se créer un corps.
La deuxième sorte d’inconscience est l’incons-
cience divine. On peut aussi l’appeler « la libération
des mondes ».
Si ton inconscience est divine, tu as trouvé la
bonne terre et tu peux recevoir la nourriture et les
bons éléments dont tu as besoin pour te créer un
corps dans la pureté et la force. Il faut pour cela que
tu aies étudié et développé le juste discernement afin
d’être capable de te soustraire à l’influence de l’in-
conscient dominateur.
Alors tu pourras entrer dans la Formation des
Quatre Corps ou des Cinq Sens d’une façon juste.
Sans cela, le travail accompli ne durera pas1. »
1 - Par suite de ce message, Olivier Manitara donna une série de confé-

rences pour expliquer les paroles de la Mère. Ces conférences font l’objet
d’un livre : Dialogue théurgique avec la Mère, paru aux Éditions Essénia.
100
Entrer
dans une Tradition de Lumière
A u départ, l’homme se situe dans le cercle de

l’usurpateur ; il est dans son atmosphère.
Les esprits de la nature s’approchent de l’homme. Si
l’homme est un profanateur de la Mère, ils cherchent
à le détruire, mais l’usurpateur le protège en mettant
sur lui le sceau de la mort de sorte qu’ils ne peuvent
pas le toucher.
Il rend l’homme mort et les esprits de la nature
ne peuvent plus l’atteindre. Les chevaux ne peuvent
plus l’atteindre, car il roule en voiture ; les maladies
ne peuvent plus l’atteindre, car il prend des médica-
ments… L’usurpateur place des sceaux sur l’homme,
alors celui-ci lui appartient de plus en plus et il n’ap-
partient plus à la Mère.
L’homme est destiné à vivre dans le monde maté-
riel avec, au-dessus de lui, le monde spirituel qui se
sert de lui selon ses besoins. On donne à l’homme
l’intelligence et les sens de ce qu’il doit devenir : c’est

de la magie. On tamponne l’homme, on met sur lui

des sceaux : « médecin », « Français », « criminel »,
« riche », « pauvre », « drogué », etc. Et partout où
l’homme va, on le reconnaît à ces sceaux.
Que tu sois médecin ou boulanger, tu es relié à
un monde spirituel que tu augmenteras en fonction
de l’intelligence que tu auras captée dans le monde
des hommes pour avancer dans ton domaine. Tous
les hommes sont des serviteurs. Derrière eux, derrière
le médecin, le boulanger, il y a des êtres plus grands
qui ont des intérêts à ce qu’il y ait un boulanger, un
médecin dans le monde des hommes, pour créer un
corps, une structure à travers laquelle ils peuvent s’an-
102
E ntrer dans une T radition de L umière
crer et vivre. Ces êtres vivent dans des mondes invi-

sibles, et les hommes sont leurs corps.
Ainsi, tous les sens des hommes sont capturés par
ce monde spirituel. Les hommes n’en sont pas mal-
heureux. Ils acceptent, ils sont d’accord pour faire
cette expérience de vie. Ils se dirigent ensuite vers la
mort, pour y vivre un peu avant d’être de nouveau
utilisés dans une nouvelle vie en fonction de ce qu’ils
ont fait.
Il faut savoir que ces intelligences sombres vivent
dans des mondes spirituels qui n’ont rien à voir avec
le monde divin. Il est impossible d’aller vers le monde
divin par toi-même, car tu appartiens à ces mondes
qui se servent de toi. Tu as sur toi leurs sceaux où
tout est inscrit : tes mémoires, tes actes, ton hérédité.
Le cercle de la Tradition
Pour se sortir de ce cercle de l’usurpateur, l’homme

doit retourner vers la Mère. Les sceaux de la Lumière
sont alors mis sur lui. Et quand l’usurpateur vient
vers lui à travers la colère, la peur, les esprits de la
nature le protègent.
Pour s’approcher de la Tradition de la Lumière,
il faut qu’il y ait un Maître, c’est-à-dire un représen-
tant de cette tradition, et il faut qu’il y ait un premier
cercle autour du Maître, c’est-à-dire des élèves. Le dis-
ciple qui s’approche de la Tradition entre ainsi dans

un deuxième cercle par un acte concret : la Ronde des

Archanges1. La Ronde des Archanges est une volonté
des Dieux, de la Mère, des esprits de la nature, des
hommes ; c’est une terre d’entente.
Quand tu entres dans la Ronde des Archanges, ce
ne sont plus les sceaux de l’usurpateur qui sont sur
toi parce que tu es dans une œuvre qui ne lui appar-
tient pas. En entrant dans le temple des Archanges, tu
entres dans une autre aura, une autre atmosphère, un
autre monde.
Après la Ronde des Archanges, il t’est proposé de
faire tes quatre corps : tu es alors présenté à la Mère.
1 - La Ronde des Archanges est l’origine, l’âme, et la destination de la Na-

tion Essénienne. C’est le bateau de Lumière de la Tradition essénienne,
mentionné dans toutes les traditions des peuples : c’est l’arche de Noé des
derniers Atlantes, c’est la barque d’Isis des anciens Égyptiens, le bateau
de lumière des Cathares, la coupe du Graal des plus anciennes légendes
initiatiques.
Traditionnellement, les Esséniens entretiennent avec les forces divines et
naturelles des liens très forts qui leur permettent d’avoir accès à un savoir
unique. C’est ce savoir toujours en avance sur son temps qui a fait la répu-
tation de thérapeutes des Esséniens à travers les âges. Aujourd’hui, cette
méthode de communication et de guérison s’appelle « la Ronde des Ar-
changes ». Elle permet à tous de vivre en communion avec un Ange et d’en
prendre soin, dans un échange et un soutien mutuel uniques.
Pour des renseignements sur la Ronde des Archanges, consulter la fin de
cet ouvrage. (Note des Hiérogrammates)
104
Le cercle de la Mère
Le monde de la Mère est protégé par quatre gar-

diens, les quatre éléments, car tu vis avec l’usurpateur
qui, lui, a décidé de détruire la Mère et de conduire
en esclavage les éléments. Il a le savoir et la puissance
pour le faire et les éléments ne peuvent pas s’opposer
à lui. Ils sont obligés de faire sa volonté car il connaît
les lois, qu’il utilise pour ses buts à lui.
Quand tu entres dans la Ronde des Archanges,
c’est pour sortir de cette intelligence de l’usurpateur
et retourner vers la Mère. Tu mets alors ta vie, tes
énergies, tes forces au service d’un but qui vient d’une
intelligence supérieure de la Lumière.
Quand tu fais tes quatre corps, les esprits de la
nature viennent vers toi la nuit et te reniflent : « Cet
être a-t-il sur lui les sceaux de l’usurpateur ou les
sceaux de la Lumière ? Est-ce un être qui ne vit que
pour lui-même et pour ce monde faux, ou est-il asso-
cié à un Maître, à une tradition ? Veut-il réellement
faire quelque chose pour aller consciemment vers un
autre monde ? »
Les esprits des éléments veulent aussi savoir com-
ment tu les regardes, dans ta pensée, dans ta com-
préhension du monde : « Que voit cet être quand il
nous regarde, quand il regarde la terre, l’eau, l’air, le
feu ? Par quels concepts est-il habité ? » S’ils voient

que tu regardes le monde avec attention, que tu es-

saies de comprendre, et surtout, qu’il y a en toi une
compréhension supérieure des éléments, ils vont te
laisser passer. Alors tu apparais devant la Mère et elle
t’accueille.
C’est Dieu la Mère qui a créé le monde. Dieu le
Père, nul ne l’a jamais vu. « Au commencement, était
le Verbe », c’est la Mère, c’est la nature. Aujourd’hui,
nous sommes nés dans l’usurpateur. Cet être nous a
enlevés de la Mère pour nous empêcher de la toucher,
car elle est Dieu.
Il a construit un monde pour que nous le véné-
rions, que nous nous inclinions devant lui, qu’il soit
notre conscience. Il s’est emparé de nos cultures, de
nos enfants, de notre savoir, de notre intelligence et
il nous a dominés et conduits en esclavage. Il a voulu
devenir Dieu à la place du Père et a tourné tout cela
vers lui pour un pouvoir personnel.
Tu dois vivre dans les commandements du Père et
non dans ceux de l’usurpateur qui sans arrêt sème la
confusion. À chaque fois qu’il y a une bonne graine,
il en met une mauvaise afin que tout soit pourri.
Quand la Mère t’accueille, elle te donne ton nom.
Alors tu es né, la Mère te connaît et te voit. Tous les
êtres de la nature vivante te connaissent aussi. Ils ne
sont plus contre toi mais avec toi, pour te conduire
vers un monde supérieur. Tu es entré dans la Fraterni-
106
té universelle, tu n’as plus de problèmes dans ta vie :

les esprits des éléments stabilisent tout.
La porte du monde divin
Une fois l’initié entré dans le cercle de la Mère,

apparaît devant lui un autre cercle. Il doit maintenant
se présenter à la porte du monde divin : il doit entrer
dans les quatre Sceaux divins, qui sont les portes des
mondes des Archanges. Là encore, il doit se présenter
devant des gardiens : il doit avoir fait une œuvre dans
sa vie, et il doit être posé et stable.
La faiblesse, c’est que l’homme n’est pas fidèle, il
retourne toujours dans l’inconscience, il se laisse al-
ler, il abandonne. Il ne se rend pas compte qu’il ne
doit pas accueillir en lui certaines forces, qui vont agir
contre lui. Ces forces, on les connaît.
Par exemple, pour le feu, il y a la passion, l’orgueil,
l’avarice, le mensonge. Pour l’air : la jalousie, la faus-
seté, l’illusion, la possession, l’égoïsme, l’instabilité.
Pour l’eau : la vulnérabilité, la bêtise, le manque de
discernement. Pour la terre : la cruauté, la passivité, la
froideur, l’austérité, la rigidité.
Si tu t’approches des sceaux des Archanges en
portant ces forces en toi, les gardiens s’y opposeront.
Pour entrer dans le monde des Archanges, tu dois
avoir montré par ta discipline, par ton œuvre, par tes

engagements que tu es fidèle, que tu as fait tout ce

que tu pouvais faire.
Si les gardiens voient qu’ils peuvent compter sur
toi, ils t’enlèveront le reste. Tu pourras passer en te
maîtrisant et en ne mélangeant pas les mondes. Tu
pourras entrer dans des mondes supérieurs et y être
accueilli. Et quand tu mourras, tu laisseras les forces
non travaillées derrière pour entrer dans des forces
travaillées.
Tu dois faire des œuvres qui éclairent le monde ;
c’est ce qu’a fait le Maître Jésus. Jésus a commencé à
éclairer le monde en faisant des œuvres du nom de la
Mère qu’il portait : « Je suis la Lumière qui illumine
le monde ». Alors, tous les êtres de la nature étaient
avec lui pour le protéger et lui donner un corps.
Tu ne dois pas regarder ce que tu n’as pas, tu dois
regarder ce que tu as. Et tu dois agir à partir de ce que
tu as pour le faire fructifier. Tu dois prendre ce que
tu as et le mettre au service du Nom de la Mère, c’est-
à-dire de ta nature la plus haute, pour accomplir ton
être. Alors, tu iras vers les cinq sens, c’est-à-dire les
mondes supérieurs.
Pour purifier tes cinq sens, tu dois être clair sur
les forces et les subtilités qui sont autour de toi. Ces
quatre Sceaux ont été donnés par le monde divin
pour équilibrer le monde de l’usurpateur qui lui aussi
a mis des sceaux - argent, travail, famille, santé - au-
tour des hommes pour les asservir.
108
Nous ne devons pas avoir l’argent que pour vivre

mais pour accomplir le Nom de la Mère et notre desti-
née divine ; c’est le sens de la conscience1.
La famille, c’est pour être ensemble, mais aussi
avec les animaux, les végétaux, la terre, les Anges, les
Archanges, la Grande famille… C’est l’Alliance de Lu-
mière, le sens de l’amour.
La vertu de la santé, c’est le sens de l’orientation,
comment tu orientes toutes tes énergies et toutes tes
activités : est-ce vers la mort ou vers l’immortalité
(l’immortalité dans l’idée, dans la pensée, dans la pa-
role, dans les sens, dans la volonté, dans la semence
sur la terre) ?
Quant à la vertu du travail, c’est le sens du sacré,
celui qui te permet de faire de toute ton activité une
offrande au monde divin.
1 - Les Archanges ont donné aux Esséniens quatre sens à développer pour
entrer dans leurs énergies. Ouriel est le sens de la conscience ; Gabriel,
le sens de l’amour ; Raphaël, le sens de l’orientation ; et Michaël, le sens
du sacré. Chacun de ces sens peut être développé par des paroles man-
triques et des arcanas sacrés qui sont enseignés lors des Formations Essé-
niennes (pour les coordonnées, consulter la fin de cet ouvrage). (Note des
Hiérogrammates)
109
Voir avec l’œil du Maître
L es quatre corps, les cinq sens et le Nom de

la Mère, c’est la vie. Tu sais qu’une fleur
est belle parce que tu la vois. Tu sais que son parfum
t’enivre parce que tu le sens. On reconnaît un arbre à
ses fruits. Malheureusement, les humains aujourd’hui
sont tellement pollués qu’ils ne savent plus reconnaître
ce qui est vrai de ce qui est faux. Ils ne voient plus la
fleur, ils ne voient plus le monde, ils ne voient plus
les lois qui sont bonnes.
Les hommes pensent que les lois ne sont pas
bonnes, qu’ils sont au-dessus des lois, qu’ils peuvent
faire n’importe quoi dans la vie et que rien ne va leur
arriver. Ils croient qu’ils peuvent vivre dangereuse-
ment et qu’ils vont être protégés. « Dieu m’aime, Dieu
me protège », pensent-ils, mais ils se sont fait avoir. Ils
ont remis leur destinée entre les mains d’une intelli-
gence supérieure qui est l’intelligence supérieure du
mal.

Tu dois user de discernement et regarder la réa-

lité, pas les rêves. Bien sûr qu’il existe une intelligence
supérieure divine, mais elle vit dans l’immortalité et
l’éternité. Penser qu’elle va intervenir dans une sphère
de temps et d’illusion est une utopie.
Tu ne peux pas vivre sur la terre si tu n’as pas de
corps. Et ce corps est une harmonie, un assemblage
de quatre corps, qui sont partout à l’œuvre dans la
nature : dans les pierres, dans les plantes, dans les ani-
maux et dans la perfection de l’homme.
L’homme est le dieu des ténèbres. Il est le plus
haut du monde visible et il est celui qui asservit tous
les mondes. Sans l’homme, les ténèbres n’ont aucune
force sur la terre. L’homme est le dieu des ténèbres,
ou alors il est l’instrument de la Lumière.
Entrer dans le monde divin
Les quatre corps sont animés par les cinq sens : le

toucher, le goût, l’odorat, l’ouïe et la vue. Au-dessus
de ces cinq sens se tient l’œil, qui est plus que le sens
de la vue : il est l’Alliance.
Avec ton œil physique, tu peux voir le monde, mais
avec l’œil intérieur, tu peux voir un autre monde. Cet
œil intérieur, c’est l’intelligence. L’intelligence voit,
elle est une lumière qui éclaire le monde. Il y a l’intel-
ligence noire, celle des anges déchus, et l’intelligence
de la Lumière, le chemin du Père.

V oir avec l ’ œil du Maître
Donner un nom à un être, le nommer, c’est faire

de la magie. Animer les mondes, c’est faire apparaître,
donner une identité. L’être appartient au monde qui
lui a donné un nom et il répondra à ce nom. Qui
est celui qui a donné le nom ? Quel sceau portait-il ?
De quel monde venait-il ? Quelle autorité avait-il pour
donner le nom, pour s’emparer de la vue de l’être ?
S’emparer de la vue, c’est mettre un gardien du
seuil qui ne laisse entrer que ce qui appartient à son
monde. Quand le monde des hommes pose ses sceaux
et ses écritures sur un être, celui-ci lui appartient et le
monde divin n’a pas le droit d’entrer.
Pour entrer dans le monde divin, tu dois passer
par le Maître, c’est-à-dire l’œil de Dieu, l’Intelligence.
Quand tu entres dans l’œil, tu commences à voir
d’une autre façon. « Qui me voit, voit le Père », a dit
Jésus. Les hommes ne voient jamais le Père, c’est in-
terdit, mais ils peuvent le voir indirectement par l’in-
termédiaire du Maître.
« Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi
nous. » (Jean 1:14) Le Verbe qui s’est fait chair, c’est
Dieu la Mère, l’intelligence supérieure divine qui
ouvre un chemin. Il est difficile pour les hommes
de voir ce chemin, car rencontrer un Maître incarné
dans un corps est la plus grande épreuve de la vie. Les
hommes ferment toutes les portes pour ne pas ren-
contrer le monde divin.
113
Les Dieux, les Archanges, les Anges et le Maître,

c’est la graine du monde divin. Si la graine touche
la terre et s’éveille, l’homme entre sur le chemin. Il
voit alors avec son œil la pourriture et la Lumière. Si
tu ne vois pas la pourriture, c’est que tu ne vois pas
la Lumière. C’est le mal qui éveille l’homme, pas le
bien ; le bien endort l’homme.
Si tu regardes avec l'Œil du Maître, il va te mon-
trer les deux mondes : le monde de la décomposition
et le monde de la Lumière, et tu vas les voir dans tes
sens. Tu vas voir à qui ta vie appartient.
La Lumière, la conscience se situe devant toi, et
derrière toi se trouvent les ténèbres, l’inconscience.
Tu es inconscient de ce qui est derrière toi et sous
tes pieds, c’est un monde enfermé et limité. Tandis
que devant toi, il y a tout ; tu peux être ouvert sur
l’immensité.
Tu es assis sur l’inconscience, sur un monde vi-
vant qui te porte. Devant toi, se trouve l’œil, qui peut
regarder dans toutes les directions. Si l’œil va vers
l’horizon, c’est le succès ; s’il va vers le bas, c’est la
déchéance ; et s’il va vers le haut, c’est la gloire, la
véritable Gloire.
L’œil, c’est Gabriel, c’est l’eau, qui est la vie.
Lorsque la larme de Gabriel coule de l’œil, c’est la
déchéance.

116
Le chemin de la graine
L’homme naît comme une graine tout en bas.

Cette graine vient du monde de la mort, mais elle est
déjà vivante, tout est inscrit en elle, dans l’invisible.
L’homme vient d’un monde invisible, et il va vers un
monde visible, la révélation de ce qu’il est dans sa
vie : la révélation du Je-Suis.
Quand la vie est facile, c’est parce que tu as les
quatre corps, le Nom de la Mère, les cinq sens, l’intel-
ligence : tout se met en place pour toi. Si tu n’es pas
dans ta véritable destinée, tu ne peux que rencontrer
des barrières, des oppositions, car c’est avant que les
choses se déterminent.
C’est toujours pour le futur que l’homme travaille,
jamais pour le présent. L’homme apparaît et il dispa-
raît. Quand il disparaît, il est dans le monde de la
préparation. La nuit sert à préparer la journée, et c’est
dans la mort que se prépare la vie. Et quand ta vie
terrestre est terminée, tu arrives dans le monde de la
Lune, le lieu intermédiaire. Là, tu n’as plus le choix :
soit c’est l’ange déchu qui t’attend, soit c’est l’Ange de
la Lumière.
Si tu as tes quatre corps, le Nom de la Mère, tes
cinq sens et que tu as éveillé l’œil en toi, c’est-à-dire
que tu as réellement vu le monde divin et que tu t’es
mis à son service pour réaliser une œuvre, tu vas avec

l’Ange du Père et tu entres dans le Soleil du monde

divin, le Soleil du Père.
Si tu n’as pas fait tout cela mais que tu as été

conscient de ce que tu faisais et que tu as travaillé
pour la Lumière, tu ne vas pas descendre dans le che-
min sinueux pour être digéré et renaître dans l’incons-
cience, tu vas demeurer dans le lieu intermédiaire et
te tenir en attente qu’un Maître apparaisse pour re-
prendre ton travail là où tu l’as laissé.
Par contre, l’homme peut avoir travaillé sans avoir
eu accès aux secrets de la mémoire, et alors, tout
est perdu. Le savoir essénien contient le secret de la
mémoire, des gardiens qui se tiennent à la porte des
sens, de l’immortalité.
118
Garder la mémoire d’une vie à l’autre
La mémoire est primordiale. Les anciens Égyptiens

ont été les derniers à posséder le savoir lié à la mé-
moire, mais beaucoup de peuples premiers connais-
saient ces secrets instinctivement. C’est pourquoi ils
entretenaient le culte des ancêtres et enterraient leurs
dirigeants avec leurs attributs de chefs et des objets
magiques. On mettait des intelligences dans des objets
pour que l’être puisse garder la mémoire et se réincar-
ner comme un Roi. C’était une Magie dans le monde
des hommes.
Si tu veux aller vers le monde divin, tu dois tra-
vailler non pas pour le monde des hommes, mais
pour le monde d’une intelligence supérieure divine.
Cela n’est pas évident parce que rien ne s’y prête au-
jourd’hui. Il faut un Maître incarné.
Quand un Maître est incarné, ceux qui sont en
attente dans la Lune voient la possibilité de venir et
d’accomplir leur destinée. Cela n’est possible que par
le corps d’un Maître, qui seul peut ouvrir le chemin.
S’il n’y a pas de Maître, tu ne pourras pas t’ancrer.
Il n’y a donc rien de plus précieux sur la terre que
l’incarnation d’un Maître dans la Tradition de la
Lumière.
D’une façon concrète, dans tout ce que tu tra-
vailles, tu dois mettre des gardiens. Si tu travailles
le sens du toucher, tu dois y mettre un gardien, une

intelligence qui puisse garder en mémoire tout ce que

tu as fait et te le redonner quand tu reviendras dans
ton corps. Sinon, tout est perdu, ta vie entière est vo-
lée après ta mort.
La mémoire peut être ravivée à la vue de quelque
chose : un symbole, un arbre, une pierre dressée…
Alors, tu te rappelles des choses de tes vies antérieures,
tu récupères ta mémoire et tu entres sur le chemin de
la reconstruction de ton corps. Mais pour cela, tu dois
avoir les quatre corps, le Nom de la Mère, les cinq
sens, l’union avec l’Ange à travers l’œil pour écrire
toi-même ton chemin.
La seule chose qui te permettra d’exister réelle-
ment après la mort, c’est la conscience de ce que tu
auras fait dans ta vie et des raisons pour lesquelles tu
l’auras fait. C’est cette conscience qui activera en toi
des mémoires et des gardiens et qui te permettra de
devenir un Mage.
Cet enseignement sur la mémoire est le fonde-
ment de la science de l’immortalité des Esséniens.
À partir du moment où un Essénien porte un
Ange dans la Ronde des Archanges, il se voit remettre
un livre sacré, le Livre d’immortalité. Ce livre est
consacré par un rituel unique. Par cette activation ma-
gique, il peut être utilisé pour conserver la mémoire
divine au-delà de la mort. Il est destiné à recueillir
ce qui concerne les grands évènements de l’Enseigne-
ment dans la vie de l’Essénien.
120
Dans ce livre, l’Essénien écrit en conscience toutes

les œuvres contenant une partie d’éternité qu’il a
accomplies, comme par exemple, reformer ses quatre
corps, recevoir le Nom de la Mère, purifier ses cinq
sens, aider à poser le sceau du Travail, etc. Le Livre
d’immortalité a pour but d’accueillir tout ce qui a été
finalisé, accompli à la perfection et offert au monde
divin. Ce livre est un hommage aux mondes supé-
rieurs : ce qu’il contient montre que l’Essénien a fait
de sa vie une offrande à travers des œuvres concrètes.
En plus d’écrire dans le livre magique, les Essé-
niens travaillent avec la pierre verte de Raphaël. La
néphrite est un minéral qui garde la mémoire de tout
ce qui est divin et pur. Chaque Essénien possède deux
pierres vertes d’immortalité gravées au nom de son
Ange : une pierre qui est activée dans un temple par
des prêtres et des vestales1 et une autre que l’Essénien
garde chez lui et apporte à la Ronde des Archanges
pour que l’écriture des cérémonies sacrées s’y inscrive,
de même que toutes les expériences de sa vie.
1 - Un prêtre, une prêtresse (vestale) véritable est un être qui consacre sa

vie tout entière à l’incarnation et à la manifestation sur la terre du monde
divin. Par tous ses travaux sacrés réalisés dans le plus grand dévouement
et le plus pur amour de la vie universelle, le prêtre, la prêtresse du peuple
d’Essenia est une bénédiction vivante pour tous les êtres car sa vie est dé-
diée à l’union des deux mondes du Père et de la Mère dans la perfection de
l’Alliance de Lumière. (Note de l’auteur)
121
Lorsqu’un Essénien décède, il est veillé et accom-

pagné pour le passage pendant trois jours et trois
nuits. Pendant ce temps, tout ce qui est pur et sa-
cré, tout ce qui appartient au monde des Archanges
est transféré dans la pierre verte, qui est considérée
comme le corps de l’Essénien. Celle-ci ainsi que son
Livre d’immortalité sont placés dans le Mémorial, qui
se trouve sur des terres esséniennes. En mettant dans
le Mémorial la pierre et le Livre d’immortalité, les
Esséniens préservent la mémoire des êtres pour qu’ils
puissent, en revenant sur terre, retrouver le souvenir
de ce qu’ils ont travaillé.
Les Égyptiens momifiaient les pharaons pour la
même raison : ils voulaient garder la mémoire de ce
que ceux-ci avaient accompli durant leur incarnation.
Ceux qui étaient libérés, parce que toute leur vie avait
été consacrée au monde divin, n’allaient pas dans
le monde des anges déchus ni dans le monde de la
Lune, mais directement dans le monde du Soleil.
Durant tout le temps où l’âme est en voyage dans
l’au-delà, la mémoire de ce qu’il y avait de divin dans
la vie de l’Essénien est conservée et entretenue dans
le Mémorial. Cela lui permet de passer beaucoup plus
rapidement les sphères illusoires d’existence, et de re-
venir plus conscient lors de sa prochaine incarnation
pour reprendre son chemin de Lumière sans perdre
de temps.
122
Si tu regardes le monde avec l’Œil du Maître, tu

verras apparaître la splendeur et la gloire, tu verras la
dignité et la beauté, la merveille et la splendeur. En
t’engageant sur ce chemin, tu crées un monde en toi.
Tu ne dois pas t’attarder sur le côté humain du
Maître, mais te concentrer sur l’intelligence qui est
cachée derrière et qui te parle depuis des milliers
d’années pour te montrer un autre chemin, un autre
Soleil que celui qui n’éclaire que les apparences et
qui cache que tout va vers la mort. Le Maître apporte
l’intelligence qui éclaire l’intérieur et qui montre le
chemin de la vie et de l’immortalité.
123
L’enseignement du Nénuphar
L a graine vient d’un autre monde. Elle

apparaît à partir d’un monde caché. Elle
tombe, car la naissance en ce monde est toujours une
chute. Ce qui apparaît comme une graine apparaît
comme un œil. L’Œil de Gabriel, c’est le Nénuphar.
Hâpy, le Dieu du Nil, celui qui a amené l’abon-
dance et la prospérité à l’Égypte, est représenté avec
un nénuphar sur la tête. Les Égyptiens disaient que
le monde avait été créé par le Nénuphar car lorsque
celui-ci s’est ouvert, le Soleil en est sorti. Ils considé-
raient que l’homme aussi avait été créé par le Nénu-
phar car celui-ci s’ouvrait au départ en quatre pétales,
qui étaient les quatre Divinités ayant engendré le
monde : les quatre Archanges.
De la même façon que le Nénuphar crée le monde
par le Soleil, c’est notre œil qui crée le monde. Tu
dois être conscient que ton monde est créé par ton
œil. Si tu vois, tu vois, si tu es aveugle, tu vas dans le

néant. Le néant, c’est l’enfer. C’est de l’enfer qu’est

sorti le Nénuphar.
Le nénuphar est un symbole parfait des grands
mystères. Gabriel te dit que si tu médites devant un
lac pendant vingt et un jours, en te concentrant sur
les cinq sens, tu développes l’œil, qui est le reflet de
l’âme. C’est alors ton âme qui te parle et te montre les
secrets du Nénuphar, qui est ton œil.
Le nénuphar dans la nature est l’équivalent de
l’œil dans l’homme. Tu es un avec la Mère, c’est ton
corps. Si tu as le cœur pur, l’œil pur, tu le vois, tu vois
Dieu et le Nénuphar te parle.
Le processus de l’œil est un processus d’eau à l’in-
térieur de l’homme. Tout ce qui fait la vision n’est
que du feu, de l’eau, de l’air et de la terre. En réalité,
si ton œil est pur, tout ton corps sera dans la Lumière
car le corps tout entier suit l’œil.
Le nénuphar est parfait parce qu’il est l’écriture
des quatre corps : il y a en lui la terre qui est la vase,
l’eau qu’il traverse, l’air quand il pose sur l’eau ses
feuilles rondes pour capter le monde supérieur de la
chaleur, des couleurs et des formes, puis il devient lui-
même le feu, une flamme d’une beauté incroyable. Le
mot « nénuphar » a donné « nymphe », c'est-à-dire un
être de beauté1. On a toujours comparé la beauté à
1 - Un nénuphar blanc s’appelle aussi un « nymphéa ». (Note des

Hiérogrammates)
128
L’ enseignement du N énuphar
la fleur de lotus, au nénuphar. Le monde végétal te

montre les grands secrets de la vie. Il ne s’occupe pas
de la vie matérielle mais uniquement du monde divin.
Quand Jésus a dit : « Cherchez d'abord son Royaume
et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît »
(Matthieu 6:33), il parlait du monde végétal qui s’oc-
cupe en priorité de la graine et se sert de ses racines
pour faire apparaître un autre monde de splendeur et
de grandeur.
Les hommes vivent toute leur vie en ne se préoc-
cupant que des racines et en luttant contre la terre. La
terre n’est pourtant pas un problème, la plante maî-
trise la terre par ses racines et s’en sert pour aller vers
ce qu’elle ne connaît pas.
Au départ, le nénuphar est dans la terre, il maî-
trise les quatre corps avec ses racines. Il s’enracine
dans la terre et il la tient, il la forme. Il ne subit plus la
terre, il la contrôle. Il se pose sur le monde du chaos
et il crée le monde en étant lui-même, le nénuphar. Il
n’est pas un caillou, il est le nénuphar et il le montre,
en sortant de terre.
Le nénuphar te montre les quatre corps. Par ses
racines fermement implantées dans la vase, dans l’en-
fermement, le nénuphar tient le monde de la terre.
Quand il en sort, il doit traverser l’eau, qui est le
piège. L’eau est le symbole du chaos originel. La créa-
tion est sortie des eaux : « Au commencement, Dieu
créa le ciel et la terre. Or la terre était vide et vague,
129
les ténèbres couvraient l'abîme, un vent de Dieu tour-

noyait sur les eaux. » (Genèse 1:1-2) Le Nénuphar est
sorti vers le haut et s’est posé sur l’abîme. Il a maîtrisé
les ténèbres et la mort.
Quand il est sorti de la terre, de la vase, pour en-
trer dans l’eau, il a dû faire face à des courants. C’est
là le problème de l’homme : quand il sort de terre, il
entre dans la sphère de l’eau, et ce n’est pas forcément
le monde de Gabriel. C’est plutôt quelque chose qui
va l’absorber et le vider de sa substance. C’est la na-
ture de l’eau d’absorber, mais cela peut être négatif
comme positif : elle peut tout te prendre et te vider.
Tu commences alors à vivre à l’extérieur de toi et tu
perds qui tu es.
L’eau cherche à te prendre ton énergie. Si tu ne
peux pas traverser l’eau, tu es perdu. Dans l’eau, tout
peut apparaître. Bien souvent, les hommes, plutôt
que d’être comme le nénuphar, deviennent des algues
et restent dans cette eau, incapables de la traverser. Si
tu te fais capturer dans le monde de l’eau, jamais tu
n’émergeras dans un monde supérieur. Tu vas te lais-
ser bercer par la vie, par les courants, parfois chauds,
parfois froids.
Dans ce monde de l’eau, l’homme dit : « Je veux
vivre. » C’est le serpent tentateur qui parle en lui. Ce
serpent ne veut pas que l’homme devienne plus grand
que lui car si cela se produit, il devient au service de
130
l’homme. Ce qu’il veut, c’est exister, lui. Le but de

l’incarnation de l’homme est de donner sa vie pour
quelque chose de plus grand, mais le serpent lui dit :
« Ne donne pas. Vis, profite. » Cet être est destructeur.
Le nénuphar, lui, est patient, déterminé, il sait ce
qu’il veut et il va jusqu’au bout même s’il ne sait pas
ce qu’il va découvrir. Quand il arrive à se poser sur
l’eau, il a réussi et peut commencer à goûter le monde
de l’air, frais et doux, la subtilité, la chaleur, les cou-
leurs, les rayons du Soleil. Il est au-dessus de l’eau, il a
émergé d’un monde.
Puis il s’ouvre, et c’est la splendeur, la magnifi-
cence ; il est comme un Dieu. Il est dans la lumière,
conscient que sa vie est très courte. Il s’ouvre avec le
soleil et se ferme quand il disparaît. Il vit du soleil.
Il accueille toutes les splendeurs, tout ce qui est plus
grand. C’est de là que vient sa sublime beauté dont
les hommes s’émerveillent.
Traverser le serpent de la vie
Comme le nénuphar, l’homme vient d’un monde

souterrain et doit émerger dans un monde de Lu-
mière. Il ne naît réellement que lorsqu’il a les quatre
corps et le Nom de la Mère.
La Bible décrit bien les trois parties dans l’homme :
le serpent, des pieds jusqu’au sexe ; Ève, la partie du

tronc jusqu’au cou ; et Adam, la tête. Bien souvent,

les hommes s’arrêtent au sexe, qui est en fait leur
intelligence, leur cerveau, ce qui les motive pour la
majorité. Le sexe n’est pas forcément négatif, c’est le
serpent de la vie. Tu ne peux pas faire autrement que
d’être avec cet être, car il vit en toi, il était là avant ta
naissance. S’il n’était pas là, tu ne pourrais pas exister
comme tu existes maintenant.
Derrière l’œil, il y a le serpent dans l’homme. Si
tu ne sais pas le conduire, il devient le serpent tenta-
teur. Ce que veut cet être, c’est que tu te sentes vivre,
exister, que tu goûtes la vie. Il va te présenter tout un
monde, l’eau, et il va t’attirer dans ce monde pour
que tu n’ailles pas plus haut. Il veut te garder avec lui,
que tu demeures dans son monde. C’est pourquoi on
l’a appelé « tentateur ». C’est la tentation de ne vivre
que pour le corps et que pour la mort.
Si tu sais le conduire et qu’il voit en toi un Maître,
alors, il se met à ton service, au service du monde
divin avec l’espoir que tu vas le conduire dans des
mondes supérieurs : il devient ton disciple.
Si tu ne te maîtrises pas, si tu ne connais pas les
lois, si tu ne sais pas les mettre en application, ce n'est
pas la peine de t'approcher du monde divin. Il est im-
possible de t’approcher du monde divin comme un
homme ; tu dois t’en approcher comme la fleur de la
méditation. Tu ne peux aller vers Dieu que lorsque tu
es une fleur jusque dans ton œil.
132
La force du nénuphar est qu’il traverse les courants

et apparaît au-dessus de l’eau : il fleurit. La tige du
nénuphar, le serpent tentateur, fait apparaître la fleur
de lotus. C’est la barque d’Isis, la barque de la Lune,
le nectar des Dieux. Quand le nénuphar apparaît, il
s’ouvre à un autre monde, il s’ouvre à la lumière, il
s’ouvre aux cinq sens.
À l’instar du nénuphar, lorsque tu as traversé l’eau
et le serpent tentateur, tu dois traverser les cinq sens
pour donner les réponses aux Divinités qui sont à
l’origine des sens. Lorsque tu as éveillé tes cinq sens
dans le monde subtil, tu es initié au Serpent de la
Sagesse.
Ensuite, tu entres dans l’œil du Maître et tu poses
les quatre Sceaux divins dans l’œil. Ces quatre Sceaux,
ce sont la pupille (Michaël), l’iris (Raphaël), le blanc
(Gabriel) et le corps qui porte l’œil (Ouriel).
C’est dans Gabriel que tu vois les mouvements
de l’eau. Quand tu as l’œil de Gabriel, posé sur l’eau
pure, sur l’air pur, sur le feu pur enraciné dans la terre
pure avec quatre corps, tu vois à travers tous les gestes,
toutes les paroles. Tu vois l’eau. Tu vois donc la desti-
née des êtres et ta propre destinée parce que c’est ton
œil qui inscrit ta destinée. Soit tu vas descendre dans
le monde des hommes, la déchéance, soit tu vas aller
vers le monde des Dieux, la Gloire.
Quand tu vois les quatre Sceaux divins, tu vois les
êtres qui sont cachés derrière, c'est-à-dire que tu vois
133
ce que tu dois voir normalement après ta mort. Ton

destin s’inscrit au jour le jour avec tes sens et tes yeux
parce que tu crées ton monde. Ce que tu regardes, tu
le deviens. Quand l’œil est dans la Lumière, le corps
tout entier est dans la Lumière.
Ton âme prend la forme de ton œil et de ce que
tu regardes. Si pour toi cette forme est de voir uni-
quement la fleur de lotus sans voir l’Enfant du Soleil
qui est né au milieu, ta destinée est déjà écrite et elle
ne sera pas la même que si tu vois les Dieux dans
toutes les manifestations de la vie. Il t’adviendra selon
ce que tu auras regardé et vu. L’œil est le révélateur de
ce qui est. L’œil est le Nénuphar.
Tu dois savoir que tant que l’homme n’a pas tra-
versé le voile de la mort, il peut transformer sa desti-
née parce qu’en fait il n’est pas encore né. La vraie
naissance, c’est la mort ; alors, il est encore temps
d’agir. Cependant, pour cela, il faut au moins avoir
traversé l’eau, avoir émergé, être né de l’eau. C’est
une tradition universelle ; on n’a qu’à penser à Moïse,
le « sauvé des eaux » et au Bouddha, le « joyau dans le
lotus » - le nénuphar est une fleur de lotus.
Lors de son entrée dans la Ronde des Archanges,
l’Essénien dit : « J’entre par la fleur de la médita-
tion. », c’est-à-dire par le Nénuphar. L’entrée dans le
monde supérieur se fait uniquement par le monde
des fleurs, par le monde de l’air, pas par le monde de
l’eau ni par celui de la terre.
134
Les quatre mondes des Archanges
Autour de l’homme se trouvent le monde de Ga-

briel et des quatre corps, le monde de Raphaël et des
cinq sens, le monde d’Ouriel avec la plaque d’argent,
le lien avec l’Ange, et le monde de Michaël, le monde
caché.
L’Archange Michaël te montre le secret de la pen-
sée et il te dit : « Je suis celui qui éclaire. Je suis le Di-
vin. Je suis le caché. Je fais apparaître la vérité, ce qui
est au-delà des apparences. » Michaël va te montrer la
pensée, la stabilité, ce qui est au-delà des apparences.
Michaël est situé dans le monde de la mort parce
qu’il est caché derrière et qu’il est celui qui fait appa-
raître la vérité. La vérité est ce qui apparaît quand tu
as enlevé les apparences et qu’il ne reste que le juge-
ment : Qu’est-ce qui sera jeté au feu et qu’est-ce qui
ira vers le monde divin ?...
L’Archange Raphaël te montre tous les éthers qui
sont autour de toi, tous les mondes, tous les fluides. Il
fait apparaître ce qui est négatif et ce qui est positif et
il te donne les moyens de contrôler ce qui t’entoure.
Il donne des organes, des corps, des forces pour que
l’homme puisse faire des alliances justes avec tous les
mondes : alliances justes avec l’œil, avec le nez, avec
les oreilles, avec la bouche, avec tous les organes.
Raphaël te dit : « Tout ce que tu fais est vivant et
agissant. Si tu parles, cela agit ; si tu penses, cela agit.

Tu ne peux pas parler et penser tout seul. Tu parles

dans plusieurs mondes, et quand tu parles, tu actives
des mondes. » C’est une communication, une ren-
contre, une respiration. Raphaël éveille la conscience
et fait apparaître la conscience des échanges.
L’Archange Gabriel est celui qui agit. Gabriel te
dit d’agir puissamment pour te créer un corps, car
tu vivras dans le corps que tu auras créé. C’est celui
qui te dit : « Prends ta vie en mains. Fais ta destinée.
Inscris ton nom dans le Livre de la vie. Agis, sois un
créateur. » Il est le commencement de la destinée, de
l’action.
Gabriel est l’Archange le plus important de notre
époque, l’Archange qui est là aujourd’hui pour l’hu-
manité. D’ailleurs, c’est lui que le côté sombre attaque
le plus. Ce dernier sait que c’est Gabriel qui est main-
tenant sur la terre, alors, il attaque les familles, la nais-
sance, les relations. Il détruit tout ce qui appartient à
Gabriel pour que l’Archange ne puisse pas parler aux
hommes.
L’Archange Ouriel, c’est la terre, et pourtant, il est
en haut. Ouriel se tient à la porte des mondes supé-
rieurs et dit qui entre et qui n’entre pas. Ouriel te
dit : « Les autres Archanges, le Feu, l’Air et l’Eau, sont
des êtres invisibles. Si tu veux me voir, tu ne peux me
voir qu’à travers les Mages, qu’à travers le Christ dans
la Gloire. Je suis la révélation de ce que tu es. Je suis
136
ce que tu es. Qui es-tu ? Tu es ce que tu fais, ce que tu

mets au monde. »
Tu es tes pensées, tes sentiments, ta volonté, tes
actes. Tu es Michaël, Raphaël, Gabriel : pensée, senti-
ment, volonté. Tu es cela à travers tes œuvres. Tu n’es
pas ce que tu penses être, ce que tu dis être, ce que tu
crois être. Tu es uniquement ce que tu fais, c’est-à-dire
ton corps, qui détermine qui tu es et ton avenir. Et
c’est au moment de ta mort qu’on sait qui tu es.
Quand tu sors du corps, on voit réellement les
œuvres que tu as faites, mais tant que tu n’es pas sorti
du corps, on ne sait pas qui tu es. On voit la valeur
d’un être (le sceau de l’Argent) uniquement lorsqu’il
est mort parce qu’alors apparaît l’œuvre qu’il a faite.
Tant que l’homme n’est pas mort, il peut encore chan-
ger, mais dès qu’il est mort, c’est fini, c’est inscrit.
Pour des millions d’années, il vivra la conséquence de
ses actes.
Soit il est associé avec le monde des hommes et les
anges malades, dans ce cas, il va aller vers le recyclage
et tout recommencer parce qu’il n’y avait rien à l’inté-
rieur de lui. Soit il y avait quelque chose à l’intérieur
de lui : c’est Ouriel, le sceau de la conscience.
La mort, c’est le limité, c’est-à-dire l’illimité de
l’homme. Tu fais un geste, c’est limité ; tu dis une
parole, c’est limité… Quand tu arrives dans le monde
de la mort, tu vis l’illimité de l’homme. Tu dis une pa-
role, c’est illimité ; il n’y a plus de corps pour l’arrêter.
137
Si tu veux entrer dans la voie de l’immortalité, tu

dois entrer dans l’illimité de Dieu. Le monde de la
mort, c’est l’illimité de l’homme ; le monde de la vie,
c’est l’illimité de Dieu.
Au-dessus de toi, il n’y a aucune limite et tu dois
vivre dans cet illimité. Si tu l’as vécu dans le corps
physique, tu vivras dans l’immortalité et l’éternité
car tu auras amené tout ce monde vers la perfection.
C’est une vraie culture, une vraie humanité dans la
dignité, dans la beauté, dans la grandeur et la majesté.
Ensemble, les Esséniens font apparaître le monde
divin à travers ses écritures que sont les arbres, les
animaux, les plantes, les montagnes, la nature tout
entière. Tout se met à leur parler parce qu’ils com-
prennent la manifestation du Divin en tous les
mondes à travers l’eau du Père Gabriel.
Il y a réellement une attraction qui veut que tu
restes en bas dans le troupeau. Dans la parabole de
Jésus, le berger aime tout son troupeau mais préfère
la brebis égarée parce qu’elle s’éloigne et qu’il veut
la récupérer. Égare-toi, mais vers le haut. Alors, un
monde s’occupera de toi. Il faut sortir du monde si tu
veux que l’œil se pose sur toi. Abandonne le monde
de la décomposition et essaie de devenir une fleur de
nénuphar.
Si tu t’éveilles et que tu prends ta créativité en
mains, tu peux faire quelque chose, et tu vivras avec
ce que tu auras fait. C’est une illusion de penser que
138
tu iras vers la Lumière uniquement parce que tu auras

parlé de la Lumière. La vérité, c’est qu’il faut réelle-
ment faire une œuvre. La sagesse, ce n’est pas de par-
tir dans des mondes illusoires, mais de faire quelque
chose dans le monde terrestre, concret.
Tu peux tout changer dans ta vie si tu fais les Ini-
tiations des Quatre Corps, des Cinq Sens et des Six
Lunes, cette dernière étant l’Alliance avec un Ange.
Quand l’intelligence angélique apparaît dans ta vie, tu
commences à voir réellement toutes tes pensées, tous
tes sentiments, tous les êtres qui viennent dans ta vie.
Tu vois qu’à travers le regard, il y a des mondes et des
mondes qui viennent en toi pour construire tes corps
et ton avenir.
Tu vois la réalité de toutes tes actions : tu as l’œil
de Gabriel. Tu vois quel va être ton avenir en fonc-
tion de tes paroles, de tes actes, de ce que tu fais dans
ta vie. Tu commences à avoir la vraie clairvoyance,
c’est-à-dire qu’à travers les actes, les gestes que font les
êtres, tu vois ce qui va leur arriver. Tu le vois claire-
ment, c’est l’Ange de la Magie.
Ensuite, tu deviens un Père, une Mère, et tu fais
une œuvre. Cette œuvre, c’est ton corps que tu offres
au monde divin. Si tu bâtis le monde divin sur la
terre, c’est avec ce monde que tu vivras.
Tout cela vient de la sagesse des anciens Égyptiens.
Ils ont momifié les Pharaons parce qu’ils connais-
saient le Nénuphar, mais tous ces secrets ont été per-
139
dus. Aujourd’hui, les Esséniens sont en train de les

ressusciter, et encore plus fort que les Égyptiens, car
c’est une résonance : la mémoire est là, les corps et
les œuvres sont là, alors l’âme vient et le savoir qui
a existé jadis ressuscite de ses cendres tel le phénix,
l’oiseau de vie.
Les marches de l’Initiation
Pour connaître la vie, il faut avoir accès au monde

divin, et pour cela, il faut qu’un homme arrive à mon-
ter sur la cinquième marche de l’Initiation et à gar-
der son corps. Lorsqu’un Maître se trouve sur la cin-
quième marche, le monde divin vient dans son corps.
Comme la porte s’ouvre, tous les élèves de ce Maître
reçoivent la possibilité d’aller vers la Lumière.
De la même façon, si un Maître se réincarne, tous
les êtres qui sont en attente dans le lieu intermédiaire
peuvent s’incarner pour poursuivre le travail où ils
l’avaient arrêté. Mais s’il n’y a pas un Maître en haut
et en bas, les hommes ne peuvent pas avoir accès au
monde divin.
Il y a sept marches de l’Initiation. C’est quelque
chose de très ancien de dire qu’il y a des marches,
des degrés d’éveil de la conscience et de la maîtrise de
la vie et que la vie est un chemin de montagne, une
ascension vers un sommet.

Quand tu arrives au sommet, tu es au plus haut,

mais quand tu es au plus haut, tu vois que tu es tou-
jours en bas et que le plus haut est encore à gravir,
car même si tu as gravi le sommet de la plus haute
montagne, tu verras qu’il te reste les étoiles à escala-
der et que cela est sans limites. Alors, tu entres dans
les mondes invisibles, grands et vastes, dans le monde
des Dieux. Et là, tu peux voir la vie avec un autre re-
gard parce que tu as atteint le sommet.
La première marche de l’Initiation, c’est quand tu
rencontres la Lumière dans ta vie. Cette marche est
très simple à passer. Tout le monde est invité, mais
très peu peuvent reconnaître cette opportunité.
Quand tu passes la première marche, tu vois par
toi-même qu’il y a une Intelligence supérieure, une
grande sagesse, qu’il y a une intelligence dans les
arbres, dans la nature, dans la vie, dans les paroles,
dans les gestes. Tu peux vivre en harmonie ou en dys-
harmonie avec cette Intelligence, c’est une question
de conscience, de maîtrise, de destinée.
Pour les Esséniens, cette première marche consiste
à entrer dans la Ronde des Archanges. Quand un
homme pose cet acte de s’engager dans la Ronde des
Archanges et de porter un Ange, cela signifie que la
première marche est confirmée et que l’homme est
réellement sur un chemin de Lumière.
Tant que l’homme n’a pas fait un acte qui confirme
ses pensées, il n’est pas réellement sur un chemin. Ce
141
sont les actes de la vie qui montrent qui tu es, ce n’est

pas ce que tu dis, ce que tu penses ou ce que tu crois.
Or, si tu veux être en association avec une Intelligence
supérieure, tu dois passer par cet acte concret d’entrer
sur un chemin de Lumière que tu as reconnu comme
étant vrai.
À la deuxième marche, il faut que tu fasses tes
quatre corps. Ensuite, tu as le Nom de la Mère, tu
retravailles tes cinq sens, tu es initié au Serpent de la
Sagesse, puis tu entres dans le sanctuaire de la tête et
tu accomplis l’Initiation des Six Lunes. Si tu réussis
à sceller une alliance avec un Ange, l’Œil de Gabriel
apparaît en toi et tu commences à voir dans ta vie les
éléments et les génies qui gouvernent ta destinée.
À la troisième marche, tu enlèves le serpent tenta-
teur de ta vie et tu le remplaces par le Serpent de la
Sagesse.
La quatrième marche de l’Initiation, c’est l’œil de
Gabriel. Tu es avec le monde des Archanges, c'est-à-
dire que tu te tiens dans l’œil, en train de regarder la
destinée des êtres, avec tous les mondes et toutes les
alliances qu’il y a autour.
Tant qu’un homme est à la quatrième marche,
il est encore relié avec le monde des hommes et de
la mort, il a encore des intérêts terrestres. Pour pas-
ser la cinquième marche, il faut que le Maître enlève
l’homme en lui et qu’il meure. S’il meurt et qu’il
enlève l’homme en lui tout en continuant à vivre, la
142
Lumière entre dans tout son corps et dans toute la

structure qui est sous ce Maître. C’est la perfection
sur la terre.
Les deux chemins
Tu es né dans un peuple et un chemin. Tout était

inscrit, les écritures étaient déjà sur toi. Des êtres ont
dit que tu irais à l’école, que tu aurais un diplôme ou
pas, que tu ferais tel travail, que tu te marierais, que
tu aurais des enfants... Et que, lorsque tu mourrais, tu
irais au recyclage. Tu devais entrer dans le moule pré-
paré pour toi par le monde de la mort et du recyclage.
Ce qu’on ne t’a jamais dit, c’est qu’il existe deux
chemins. Il y a le chemin du recyclage, où tu perds
tout, où toute ta vie n’a servi à rien, et le chemin
de ceux qui ont travaillé pour la Lumière et qui re-
prennent le travail là où ils l’ont laissé.
Comment peut-on voir les deux chemins ? C’est le
Maître, celui qui se tient à la quatrième marche et qui
éclaire tout avec l’Œil de Gabriel, qui te les montre. Il
fait apparaître les deux mondes et les deux chemins :
le chemin de la mort et le chemin de la vie.
Seul un Roi peut se tenir sur la quatrième marche.
Il porte alors la couronne du Roi des rois. C’est le ta-
lisman, le sceau, l’écriture qui gouverne le monde. Le
Roi est le Grand Architecte de l’univers. Il pose l’écri-
ture, il montre le chemin, il éclaire tous les mondes.

Il dit comment la vie doit être vécue. Il a le savoir, il

explique et les êtres comprennent. Il forme des corps
et des sens pour s’approcher de ce monde supérieur et
pour donner corps à ce qui est, pour ouvrir et proté-
ger un chemin juste pour les générations futures.
Alors les hommes, par leurs engagements et leurs
œuvres, montrent qui ils sont. À partir de ce moment-
là, les portes d’un monde supérieur leur sont ou-
vertes. Ce plan est dans l’intérêt de tous les mondes,
car ceux-ci ont tous été asservis par l’usurpateur.
C’est l’intérêt de tous les mondes que la Lumière
soit dans la victoire, même du monde des ténèbres,
parce que si tout s’éteint, les mondes sombres ne
pourront plus vivre. Sans le monde divin, personne
ne peut vivre.
La Nation Essénienne est un peuple de prêtres et
de prêtresses. Son espoir est que plusieurs Esséniens
deviennent des sages, c’est-à-dire que plusieurs Mages
se tiennent sur la quatrième marche, aient un lien
avec un Ange et voient avec l’Œil du monde divin.
144
L’alliance avec le Nénuphar
L e Soleil aime la graine, il a créé un monde

pour elle et il la protège. Il attend que
toutes les conditions soient réunies, puis il commence
à la chatouiller de ses rayons pour lui dire : « Éveille-
toi, c’est le moment. » Il l’appelle, il lui parle, et
quand il a réussi à lui transmettre son message et à
l’éveiller, c’est à la graine de faire le travail. C’est à
elle de s’activer pour s’élancer vers lui, mais si elle
ne s’élance pas, jamais elle ne comprendra ce que le
Soleil a voulu lui dire quand il venait lui parler alors
qu’elle était enfermée en elle-même, emprisonnée
dans l’ignorance.
Il faut une grande confiance en ses propres percep-
tions pour accepter de sortir dehors pour voir qui t’a
appelé quand tu n’es jamais allé dehors, quand tu ne
sais pas ce que c’est. Il faut que tu franchisses toutes
les frontières, que tu sortes de toi pour aller dans un
autre monde.

Regarde la perfection de la nature, mais pas seule-

ment avec tes yeux, qui ne sont qu’une frontière. Tes
yeux qui se posent sur un arbre, cela s’appelle la mort,
et la vie que tu vis en percevant les fleurs, les arbres,
la biche qui sort de la forêt et qui t’émerveille, cela
s’appelle encore le monde de la mort. À chaque fois
que tu as une frontière, c’est le monde de la mort. Le
jour où tu entreras dans l’illimité, ce sera le monde de
la vie.
La frontière, c’est l’eau ; l’illimité, c’est l’air. Tu
dois te donner une vision illimitée, ne pas rester tapi
dans la graine. N’as-tu jamais pressenti quelque chose
de grand, de vaste, d’indéfinissable ? N’as-tu jamais eu
ce pressentiment de quelque chose de vrai au-delà des
mensonges des hommes ? Ce quelque chose d’indéfi-
nissable, il est impossible de l’attraper tel que tu es,
car il est caché au-delà du monde de la graine dans
lequel tu te complais.
Aller vers la Lumière, c’est aller vers ce qu’on ne
connaît pas. Les hommes sont tels que même après
leur mort ils cherchent encore ce qu’ils connaissent.
La mort, c’est le connu, car la vie consiste essentiel-
lement à aller vers l’inconnu. C’est ce que la nature
te montrera. Il faut aller là où il n’est pas possible
d’aller. Là où une graine ne peut pas aller, là va la
fleur, mais elle ne peut pas y aller comme graine, elle
doit se métamorphoser.
148
L’ alliance avec le N énuphar
L’homme peut évoluer dans le monde des hommes,

il peut s’améliorer, aller plus loin, développer un plus
grand savoir. Il peut même entrer dans les mondes
invisibles, avoir des pouvoirs magiques, mais cela n’a
rien à voir avec le monde divin.
Le monde divin est ailleurs. Le nénuphar te le
montre. C’est à toi d’aller vers le Soleil et d’essayer
de comprendre ce qui n’est pas compréhensible. Pour
cela, tu dois vouloir donner une forme à la Lumière.
C’est en cherchant à donner une forme à la Lumière
que la Lumière viendra en toi.
Les graines doivent un jour se lever, apporter une
moisson et devenir des soleils sur la terre. Alors, elles
rejoignent le Soleil, car tu deviens ce que tu es. Pour
devenir, tu dois déjà être, sinon, tu ne deviens pas. La
plante devient un Soleil, et elle va vers le Soleil parce
qu’elle a fleuri.
En ouvrant son œil, le Nénuphar a contemplé le
monde des Dieux. Quand ton œil s’ouvre, ce doit
être dans l’émerveillement, dans la floraison de Dieu,
dans le plus grand.
La fleur ne sort pas de la graine pour fleurir pour
elle-même ; son intention est d’aller vers l’infini, vers
le plus grand d’elle-même, sinon, elle ne pourrait pas
développer une telle énergie. Il faut une énergie phé-
noménale pour devenir une fleur. Si tu veux t’arrê-
ter aux frontières, jamais tu ne feras quelque chose
149
de grand, mais si tu cherches à aller vers l’infini, tu

accompliras des merveilles.
Regarde le Soleil, médite sur la graine, sur l’œil
qui sort de l’eau en te disant que ton œil est en train
de sortir de l’illusion tout comme le nénuphar qui
émerge d’un monde souterrain pour s’élancer vers
l’infini. Reste ouvert et regarde au-dessus de l’eau
l’univers qui se déploie, regarde le Père Gabriel posé
sur le lac avec son temple à douze colonnes1. Tu y ver-
ras l’homme dans la perfection du monde divin.
Le Nénuphar est ton œil. Fais vivre le Nénuphar
en toi et tu entreras dans le monde du Nénuphar.
Porte le Père et la Mère à l’intérieur de toi, tu entreras
dans tous les mondes, et tous les mondes t’accueille-
ront comme le fils ou la fille du Père et de la Mère
Voici un message qu’a transmis l’Archange Ga-
briel aux Esséniens participant aux Formations de
l’été 2009 après que ceux-ci lui aient demandé la per-
mission de mettre des nénuphars dans son lac.
1 - Dans le Village Essénien de Cookshire au Québec, une statue de l’Ar-

change Gabriel est posée sur un lac, dans un temple ouvert à douze co-
lonnes, qui représentent les douze perles du Collier de Gabriel, qui sont les
Anges de l’Amour, du Caché, de la Communion, de l’Équilibre, de l’Indi-
vidualité, de la Justice, de l’Ouverture, de la Paix, de la Purification, de la
Sagesse, de l’Universalité et de la Vérité. (Note des Hiérogrammates)
150
La sagesse du Nénuphar
Psaume 109 de l’Archange Gabriel
Il est bon que l’homme puisse avoir des écritures

magiques parfaites à contempler et à méditer. Ainsi, il
peut se concentrer et nourrir en lui un monde supérieur.
Bien souvent, les hommes placent le monde divin
dans une abstraction, dans des idées et des croyances éloi-
gnées de leur vie et de leurs préoccupations essentielles.
Une telle attitude est une faiblesse pour la Lumière dans
la vie de l’homme.
Peut-être que cette nouvelle révélation de la fleur de
nénuphar dans le lac de Gabriel permettra à l’homme de
s’éveiller et de comprendre qui il est et ce qu’il doit faire
de sa vie.
L’intelligence serait de faire un jardin de nénuphars
pour que ceux qui le désirent puissent méditer dans son
atmosphère, tout en s’efforçant de parler avec les êtres
qui viendront se poser et se reposer dans cette beauté,
dans cette écriture parfaite.
Les hommes doivent se concentrer jusqu’à réellement
comprendre cette sagesse qui leur montre avec évidence
que sans le monde divin ils ne peuvent pas vivre. Une
telle compréhension est vitale pour la destinée heureuse
de l’homme et elle ne peut naître que dans l’atmosphère
d’un tel jardin magique.
Ma plus grande satisfaction est que les hommes
s’éveillent et qu’ils s’engagent en conscience, qu’ils de-

viennent responsables dans leur vie de ce qu’ils ont com-

pris, par exemple, que l’homme ne peut pas exister ni
surtout devenir vivant, entrer dans la vie sans un monde
supérieur.
Il n’est pas demandé à l’homme d’être un sage, un
grand Maître ou un puissant magicien mais simplement
d’être un serviteur fidèle de ce qu’il a compris de plus
haut et de meilleur.
Que les hommes donnent enfin au monde divin le
moyen de les toucher, de les éveiller dans ce qui est vrai
et pur.
Le lendemain, des nénuphars furent implantés

dans le lac de Gabriel comme une offrande et un
acte magique, une bénédiction sacrée pour la terre et
l’humanité.
L’être du Nénuphar transmit alors un message aux
Esséniens, concluant ainsi une alliance théurgique
avec eux.
Message du Nénuphar
à la Nation Essénienne
Ceux qui éveilleront leur conscience dans la réalité de

la Nation Essénienne pourront maintenant s’approcher de
la beauté et vivre avec elle. Ils pourront changer leur façon
de regarder la vie et même acquérir un nouvel œil qui leur
permettra de percevoir ce qui est beau en toute chose.

L’œil est ce qui conduit et construit ta vie. Celui qui

ne perçoit que la laideur avilit sa vie.
L’homme ne doit bien sûr pas être idiot et masquer
la laideur par une fausse beauté ou ne pas regarder celui
qui se tient caché pour le faire trébucher. L’œil conduit et
protège.
Il ne faut certes pas se faire abuser mais l’obstacle ne
doit pas empêcher d’être en chemin vers la beauté du soleil,
de l’air, de l’eau et de la terre. La perception de la beauté
en toute chose éveille l’œil du Nénuphar, qui permet de
séparer le subtil du grossier.
Si l’homme n’est pas avant tout fécondé par la beauté
originelle de toute chose, il ne pourra jamais trouver le
chemin révélant la véritable beauté. Cette beauté est un
mystère suprême qui explique le sens de la vie et révèle la
sagesse du chemin.
Moi, le Nénuphar, je me mets en chemin avant d’avoir
éveillé la fleur de mon œil. Lorsque enfin elle naît à la vie,
je comprends le sens et la beauté du chemin.
La fleur de mon œil n’est pas le but ultime de mon
existence. Elle est la porte qui ouvre sur le monde de la
splendeur. Je l’offre à la Création et cela devient l’œil en
tous les êtres.
L’œil doit se tourner vers un monde sans frontières, au-
delà des analyses car dans le cas contraire, l’innocence et la
pureté ne pourront plus vivre dans le monde des hommes.
L’œil qui analyse doit révéler la beauté de ce qui est au-
delà de toute analyse.
153
En vous approchant de moi, percevez que je suis dans

la splendeur, dans la grandeur et que rien de ce qui vit
autour de moi ne soit ignoré, oublié par mon regard, par
ma naissance dans ce monde. Si vous vous approchez en
cultivant cette attitude, vous pourrez réellement goûter une
vie supérieure. Venez partager avec moi cette idée de la
beauté et de la grandeur en toute chose.
Tout est vivant bien au-delà de l’intellect des hommes.
Tout est vivant dans l’œil qui contemple et s’émerveille. Il
y a en l’homme une lumière aujourd’hui enténébrée par
cette vision limitative du monde des hommes. Cette façon
d’enfermer par le regard est cultivée, entretenue et envahit
toutes les sphères d’existence de l’homme pour conduire le
monde entier dans un esclavage et un enfermement.
Il est vital pour lui-même - mais aussi pour tous les
êtres - que l’homme retrouve la pureté, l’innocence, la véri-
té d’un monde supérieur. En vous approchant de moi à la
source du Père Gabriel, rappelez-vous que je suis l’origine
de votre œil, de ce qui voit en vous, en tous les mondes.
Sachez que ce n’est pas l’homme qui sauvera le monde
des hommes ; c’est le monde des hommes qui sauvera le
monde supérieur sur la terre. Le monde supérieur existe
en dehors de l’homme mais si l’homme ne le voit plus, il
s’éteindra en lui et finira par ne plus exister dans le monde
de l’homme. Tout sera alors conduit dans les ténèbres et la
fausse lumière.
L’homme a été créé par une intelligence supérieure
- dont je fais partie - afin de maintenir la flamme de cette
154
intelligence allumée en lui pour la transmettre à la terre et

lui ouvrir le chemin de la splendeur. Il n’y a pas d’autre
chemin que la contemplation et l’émerveillement devant la
perfection et la sagesse.
En vous approchant de moi, en me regardant, en étant
en compagnie de tous les êtres qui viennent se poser sur
moi, peut-être qu’un langage, une compréhension nouvelle,
une communion se fera entre vous et moi. Ce serait le bon-
heur de voir en vous le placenta du monde des hommes qui
se détache et avorte, libérant votre futur pour faire de la
place au placenta de la vie de notre Père Gabriel, celui qui
donnera naissance à l’homme nouveau dans ce monde1.
Certains hommes pourront peut-être s’étonner

qu’une plante puisse tenir un tel discours. Comprenez
que sur la terre, chaque être a une fonction originelle
qui peut continuer d’exister à travers les temps, si tant
est que l’être ait l’intelligence et la détermination de
demeurer fidèle et d’honorer sa tâche, sa mission, son
être.
Les hommes s’étonnent de la sagesse d’une plante
parce qu’eux-mêmes ont abandonné leur intelligence.
Tout dans la vie de l’homme intelligent lui parle de sa-
1 - La notion de « placenta » fait partie de l’enseignement de l’Archange

Gabriel. À ce sujet, consulter l’ouvrage À la rencontre de son âme : Un ensei-
gnement pratique de l’Archange Gabriel, paru aux Éditions Ultima et Cœur
de Phénix. (Note des Hiérogrammates)
155
gesse. Tout dans la vie de l’homme avide n’est que pré-

texte à s’avilir d’avantage. Les hommes d’aujourd’hui
ne comprennent plus de telles évidences car ils ont
abandonné leurs traditions, désacralisé leur naissance
et abandonné l’essence de leur être pour conquérir
des mondes qui sont finalement illusoires.
L’homme s’est dénaturé. Il a ainsi perdu la nature
et le feu de son intelligence. Moi, le Nénuphar, je suis
demeuré fidèle à mon origine et ai porté ma fonction
en étant associé à ces mystères divins.
Je suis une Tradition vivante à travers les temps et
tous les peuples qui ont sauvegardé une parcelle de
dignité et d’honneur m’ont toujours regardé comme
l’incarnation d’un mystère lié à la naissance et à la
beauté. Je suis cela et demeurerai ce que je suis.
Le monde des hommes ne me conduira pas vers
une destinée qui n’est pas en accord avec mon être,
mon origine, ma nature et ma vie.
Si l’homme veut retrouver sa propre intelligence,
celle qui peut parler et comprendre toutes les intelli-
gences dans tous les mondes, qu’il médite et accom-
plisse les actes de la noblesse afin de maintenir son
être véritable, sa Tradition sur la terre. Qu’il cesse de
donner sa vie au monde qui dénature, avilit et dépos-
sède les êtres de leur beauté.
Aujourd’hui, la nature des hommes est de vendre
leur vie et celle des autres au plus offrant c’est-à-dire
à celui qui paraît avoir le plus grand nombre de solu-
156
tions aux problèmes qu’ils se sont inventés. Leur vie

n’est plus digne. Elle est devenue une marchandise
qui peut être achetée, louée, vendue. Sachez que je ne
suis pas ainsi et que je resterai le Nénuphar, dans la
dignité.
Je suis l’être de la Tradition. Je suis l’écriture sa-
crée de la naissance et de l’émergence de la vie dans
un autre monde. Aucune autre image ne pourra être
posée sur moi. Si un tel malheur devait arriver, je fa-
nerai et n’existerai plus.
Séparer le subtil de l’épais
Pour les Esséniens, le Nénuphar est l’origine de

l’œil. Si les hommes, les animaux, les poissons, les
insectes ont des yeux, c’est parce que le Nénuphar
existe. Il était l’œil à l’origine et il est l’origine de l’œil
en toi.
Il faut penser le Nénuphar avec le cœur. Penser
avec le cœur, ce n’est pas se faire du bien à soi en
ayant des petites émotions, c’est être avec les Anges,
dans la gratitude : l’Ange de la Gratitude dans le
cœur, la force de la gratitude dans le ventre, l’acte de
la gratitude dans les mains, les pieds, les yeux. Ainsi,
tu penses au Nénuphar jusqu’à avoir l’intelligence de
ce qu’il est. C’est le chemin d’une compréhension des
mystères de la vie.

L’homme croit qu’il a des yeux, pourtant, le

Christ lui-même a dit : « Laissez-les : ce sont des
aveugles qui guident des aveugles ! Or si un aveugle
guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un
trou. » (Matthieu 15:14) S’ils sont aveugles, c’est qu’ils
ont perdu le Nénuphar en route, ils sont tombés dans
l’ignorance, la vraie, celle qui ferme le cœur, les sens,
les centres à l’intérieur de l’homme.
En mettant des nénuphars dans le lac de Gabriel,
les Esséniens ont posé un acte concret qui va per-
mettre au Nénuphar d’établir un lien avec eux. Ces
quelques nénuphars deviendront des jardins où les
pensées seront vivantes, où tout sera vivant, où tout
va s’animer pour éveiller dans la beauté les êtres qui
viendront y méditer et leur permettre d’entrer dans la
splendeur d’un autre monde.
C’est ce que dit le Nénuphar : on ne sait pas ce
que c’est que de vivre dans la beauté, c’est vraiment
un autre monde qu’on a perdu.
Nous sommes en réalité les enfants du Nénuphar.
Puissante est cette parole de saint Jean qui dit : « Si
quelqu'un dit : ‘‘J'aime Dieu’’ et qu'il déteste son
frère, c'est un menteur : celui qui n'aime pas son frère,
qu'il voit, ne saurait aimer le Dieu qu'il ne voit pas. »
(1 Jean 4:20) Si tu ne vois pas Dieu dans le Nénu-
phar, c’est que ton cœur n’est pas pur. Si ton cœur est
pur, tu y verras Dieu.
158
Une biche peut te montrer Dieu si tu te tiens dans

l’humilité. Dans le regard de la biche, tu peux te voir
toi-même dans ton innocence perdue, dans la simpli-
cité et la pureté qu’on t’a volées parce que tu as laissé
faire.
Tu dois changer ton œil pour regarder ce qui est
beau en toute chose et ne pas enfermer les êtres dans
la laideur par le mauvais œil. Si tu arrives à regarder
en l’autre ce qui est beau, même à travers sa chute, et
si tu as la sagesse de le comprendre, tout le monde
sera guéri et personne ne sera rejeté. C’est la beauté
vers laquelle le Nénuphar t’invite à te diriger.
Le Mage doit d’abord laisser son œil être fécon-
dé par la beauté de toute chose pour être capable
de séparer ce qui est subtil de ce qui est grossier et
reconnaître la vraie beauté. L’œil est l’unique porte
d’entrée : seul ce que tu vois existe pour toi et peut
pénétrer en toi.
À force de ne plus regarder le monde supérieur,
les hommes vont finir par l’éteindre non seulement
en eux mais dans le monde entier. L’homme se tient
à la jonction du monde supérieur et du monde infé-
rieur sur la terre. Tout dépend de lui et de lui seul, de
son œil, de ce vers quoi il se tourne, de la source qu’il
fait entrer dans sa vie.
Si l’homme n’a pas les organes, le monde supé-
rieur ne pourra même pas le toucher. Tu dois avoir
des yeux et les ouvrir. Le monde supérieur sauvera le
159
monde des hommes si l’homme ouvre son œil, sinon,

le monde supérieur ne peut entrer.
Cette alliance que les Esséniens ont faite avec le
Nénuphar, ils l’ont faite aussi avec l’Érable, qui est
l’égrégore du peuple du Québec, avec la Biche à l’aura
bleue, avec l’Ours à la patte levée, avec la Chouette
blanche et avec l’Oiseau blanc dans la tornade, qui
sont leurs quatre animaux totems1. Il y a un savoir,
une intelligence, une noblesse dans le peuple des ani-
maux et dans celui des végétaux. C’est là une vision
fraternelle et respectueuse de la vie. Même s’ils sont
différents de toi, ces êtres ont quand même un che-
min vers le Père.
Se poser sur la Mère, c’est se poser sur la bonté et
sur la gratitude. Marche sur la terre, respire, détends-
toi et goûte l’amour et la bonté de la Mère. Sens sa
douceur maternelle comme si elle te prenait dans ses
bras. Si tu es dans la gratitude, tu vivras des extases et
des ravissements.
Le chemin de la beauté
Dans son message, le Nénuphar révèle des choses

incroyables. Il dit que ce sont les hommes qui créent
leur ciel. Le Père Gabriel a dit que les hommes étaient
1 - À ce sujet, consulter le livre L’Érable, un Maître au cœur du Québec, paru

aux Éditions Cœur de Phénix. (Note des Hiérogrammates)

en train d’éteindre sa présence dans leur ciel, et que,

bientôt, il ne pourrait plus s’approcher d’eux.
Le Nénuphar t’indique le chemin. Son message
est que l’homme doit faire vivre le monde supérieur
en lui pour que la terre soit dans la Lumière. Regarde
avec le cœur et tu verras la beauté de la Sagesse es-
sénienne qui voit le monde d’une autre façon. Le
monde des hommes a oublié le Verbe des origines,
quand tout nous parlait et que nous pouvions parler
avec tous les êtres.
Tout est inscrit dans l’eau autour de toi, rien ne
peut être caché. Le Christ a dit : « Tout ce qui est caché
sera montré1. » Les hommes se cachent parce qu’ils
ont honte. Ils se cachent derrière leurs télévisions,
leurs journaux, derrière leur science, leur éducation,
leurs diplômes, derrière plein de masques pour ne pas
regarder le nénuphar, la forêt, pour ne pas regarder
la biche dans les yeux et affronter le regard de leurs
enfants et se voir tels qu’ils sont.
Tu ne dois pas regarder le monde pour le transfor-
mer. La fleur n’essaie pas de transformer le fumier :
elle apparaît dans son être originel. Le Nénuphar n’es-
saie pas d’enseigner au monde pour le corriger : il ne
fait que montrer qui il est. Il est l’origine de l’œil et
1 - « Car il n'y a rien de caché qui ne doive être manifesté et rien n'est
demeuré secret que pour venir au grand jour. » (Marc 4:22) (Note des
Hiérogrammates)
161
de la vision. Ainsi, il embellit le monde et l’emmène

avec lui dans les mondes supérieurs.
Tu dois marcher vers la beauté. C’est un chemin
subtil et délicat. C’est le chemin d’intelligence d’allu-
mer le feu à l’intérieur de soi.
162
Acquérir l’Œil du monde divin
L' Archange Gabriel est l’œil parce que l’œil

est la porte de la Lumière et qu’il est lié à
l’eau. Tu es dans l’eau et la façon dont tu regardes le
monde détermine ta destinée. Quand tu regardes une
chose, elle te construit. La fleur de nénuphar, c’est
ton œil. Ton œil est posé sur le lac et il regarde le
monde. Est-ce le serpent de l'avidité, de la haine, de la
peur qui regarde le monde ?
Mozart est né comme un musicien. Quand il regar-
dait le monde, c’était l’œil du musicien. Il vivait pour
la musique parce qu'il avait un corps de musique.
Alors, il attirait à lui ce qu'il était par tradition : la
musique.
S’il n’y a pas la mère et le père, c'est-à-dire la tra-
dition, le bébé ne peut pas venir. Le fleuve de la vie
ne s'arrête jamais, il coule, c'est la tradition. Nous
sommes le fleuve de la vie, l’eau qui coule de géné-

ration en génération comme des vagues qui viennent

successivement toucher la terre.
Quand tu es sorti de la source de Gabriel, tu as
coulé pour aller vers un océan de vie. La source fait
comme un fleuve, et après, elle arrive dans l'océan,
c'est-à-dire dans le monde. Le monde est un océan et
tu es comme une goutte, une graine. Tu dois dans ce
monde te faire tout un chemin.
Le problème, c’est que tu as été tamponné, le che-
min est déjà tracé. Il y a une transmission des sceaux,
de la tradition, de ce qui fut fait de génération en gé-
nération. Alors, le chemin est tracé pour l’enfant par
ce que son peuple, ses ancêtres ont mis en lui.
Ton corps, tu ne peux plus le changer, mais tu
peux changer ta destinée, tu peux te transformer. Tu
peux travailler sur toi, t’éveiller. Si tu commences à
transformer ta destinée, tu peux te faire d'autres corps,
d'autres associations.
Le monde de l’usurpateur
Les Esséniens, à travers l’Archange Raphaël et la

science de la pierre verte et du Mémorial, ont révélé le
mystère de l’immortalité.
Quand tu es mort, c’est fini, tu ne peux plus rien
faire parce que tu es sorti de la source, et donc, tel
que tu es, tu seras. Soit tu seras recyclé, soit tu gar-
deras ce que tu as travaillé. Si tu gardes ce que tu as

A cquérir l ’Œ il du monde divin
travaillé, tu as de fortes chances de revenir comme un

Essénien, ce qui signifie que les esprits des éléments
et les génies reviendront vers toi et te parleront.
Lorsque tu nais comme un Essénien, tu as déjà tes
quatre corps et le Nom de la Mère. Tu peux alors mon-
ter vers l'accomplissement de ta destinée. En étant un
Essénien, tu vas regarder le monde avec d'autres yeux,
d’une tout autre façon, et c’est ton regard qui va créer
ton être et ton avenir.
Quand tu verras un dessin, un symbole de la Tra-
dition, tu diras : « Je comprends cet enseignement,
je sais ce que veut dire ce symbole », et aucune force,
aucun usurpateur ne pourra t’empêcher d’aller vers la
Tradition. C’est de la Magie.
L’homme, c’est le côté physique, la terre. Autour
de lui, il y a le côté aurique, l’eau ; le côté spirituel,
l’air ; et le côté divin, le feu.
L’homme bouge ou parle parce qu’il y a le monde
aurique, et que derrière ce monde, il y a des êtres, des
forces. Si l’homme ment, il y a une force et des êtres
du mensonge derrière, dans les mondes invisibles. À
chaque fois qu’un être devient un menteur, l’usurpa-
teur pose son sceau et dit : « Cet être m’appartient de
génération en génération », c’est-à-dire que non seu-
lement cet être lui appartient mais aussi ses enfants,
et il posera ses sceaux sur ses enfants et sur toutes les
futures générations.
165
166
167
L’usurpateur attend l’homme dans les mondes

de l’eau et de l’air parce qu’en gouvernant l’aurique
et le spirituel, il gouverne l’homme entièrement. En
s’emparant de l’homme, il s’empare du monde divin.
Il sépare l’homme d’un monde supérieur et il le fait
vivre dans le monde des hommes.
Il crée entièrement le monde des hommes, alors
les hommes se mettent à aimer ce monde en oubliant
le monde divin. Ils ne veulent vivre que dans le monde
des hommes. À partir de ce moment-là, il leur crée un
corps qui les sépare d’un monde supérieur, dans leur
vie et même après la mort.
Comment un Maître
transmet la vision spirituelle
L’homme vit dans un monde où une matière, une

respiration condensent les choses. Dans le monde de
l'eau, il y a les esprits des éléments. Ceux-ci sont la
conscience qui vit à travers la terre, l’eau, l’air et le
feu. Ces êtres sont des formateurs de la vie. L'usurpa-
teur les a enchaînés pour qu’ils enchaînent l'homme.
Dès la naissance, l’homme a des pensées, des sen-
timents, des volontés… Ce qu’il ne voit pas, c’est qu’il
a des écritures sur lui qui déterminent sa destinée. Sa
destinée est écrite dans sa pensée.
Le problème de la vie, c’est que même si l’homme
comprend qu’il y a un monde aurique, un monde

d’énergie autour de lui et qu’il va voir dans ce monde,

il voit uniquement par rapport à ce qu’il est. L'homme
ne peut pas voir en dehors de ce qu'il est et en dehors
de ce qu'il porte en lui. Ce faisant, les mondes au-
riques et spirituels l’illusionnent parce que l'homme
regarde les choses avec son œil et pas avec l’œil du
Maître. Tel est l'esclavage de l'homme. L'homme se
crée son propre corps parce qu'il regarde le monde
avec ce qu’il est.
Seul le Maître te transmet l’œil et te donne le
moyen de voir. Le Maître est Ouriel, il est Dieu dans
le corps physique : l’œil. Il n’est pas le corps, mais
l’œil dans le corps. Quand tu as l’œil, tu vois.
Celui qui a le cœur pur verra Dieu, mais voir Dieu
est la grande épreuve parce que Dieu ne veut pas que
l’homme soit un homme et vive comme un homme.
Tu peux vivre comme un homme avec le dieu des
hommes, c'est-à-dire l’usurpateur, mais si tu veux aller
vers le monde divin, tu dois regarder avec l’Œil du
Maître.
Le Maître transmet l’œil, la vision, et l’homme voit
la pourriture avec l’Œil du Maître. L'homme, c’est le
dieu des forces sombres : il asservit les animaux et il
les dégrade ; il asservit les végétaux et il les dégrade ;
et il détruit la terre. Le Maître te donne l’œil et tu
vois tout ça, tu vois que ta vie est asservie. Comment
le vois-tu ?
169
Les mythes égyptiens nous parlent du combat

d’Horus contre Seth, un combat énorme qu’Horus
a gagné. Il a été victorieux parce qu’il avait l’Œil de
Gabriel, la barque qui permet de voyager dans tous les
mondes. L’œil est la barque qui te permet de voyager
dans les mondes, pas dans les mondes d'illusions mais
dans ceux de vérité.
Poser les quatre Sceaux divins

dans sa vie
Quand l’homme naît, les contre-archanges ins-

crivent leurs sceaux sur le nouveau-né : le travail, la
santé, la famille et l’argent. Pour contrer ces écritures
inscrites sur l’homme afin de l’asservir, tu dois poser
l’Œil du Maître sur les quatre Sceaux divins et te pré-
senter avec le Nom de la Mère. Tu dois regarder le
monde avec l’Œil du Maître, avec l’Enseignement, la
Tradition universelle. Ainsi, tu traverses les éléments
et tu te fais un corps : tu fleuris. Alors, les éléments
t’ouvrent la porte.
La première porte, c’est l’Ange de la Ronde des
Archanges. La deuxième porte, ce sont les Archanges.
La troisième porte, c’est le monde divin.
C’est le symbole de la Rose-Croix : la croix à quatre
branches et la rose au milieu qui est l’homme dans le
Nom de Dieu de quatre lettres : le feu, l’air, l’eau et la
terre. Puis, on retrouve les Anges du feu, de l’air, de

l’eau et de la terre ; les Archanges du feu, de l’air, de

l’eau et de la terre ; et les Dieux du feu, de l’air, de
l’eau et de la terre.
C’est la vraie croix avec la splendeur au centre : la
Rose, la merveille des merveilles. C'est pour cette rai-
son que l'on avait mis « INRI » sur la croix : la nature
se renouvelle entièrement par le feu. Le secret, c’est
d'aller vers le monde divin, vers le feu, vers Michaël,
parce que la terre, l’eau et l’air sont pour le feu, et
quand le feu vient, c'est la gloire, la Lumière. Tout
devient clair, tout est pur, à sa place.
Tu dois monter sur les quatre Sceaux, te présenter
avec le Nom de la Mère et dire : « Père, donne-moi
le Travail, l’Argent, la Santé, la Famille pour que je
puisse vivre dans la Nation Essénienne. » Ainsi, tu
seras en harmonie avec les Anges, les Archanges et les
Dieux.
171
La sagesse de l’ermite
L es Égyptiens ont condensé à travers un

hiéroglyphe un être de la nature qui est
l’ibis. Et derrière cet être de la nature se tient un
Dieu : Thot, le Dieu de la Sagesse, du Savoir et de
l’Écriture, qui écrivait avec son bec telle une plume.
Le nom du Dieu Thot s’écrit avec le hiéroglyphe de
l’ibis sacré.
Les Hébreux ont repris le hiéroglyphe des Égyp-
tiens pour en faire lettre TET, la neuvième lettre de
l’alphabet hébraïque.
Le hiéroglyphe de l’ibis sacré La lettre hébraïque TET

Par la suite, les initiés en ont fait l’ermite dans le

jeu du tarot. D’une certaine façon, l’ermite, avec son
bâton, écrit tout comme le Dieu-ibis Thot.
Les initiés ont voulu nous dire beaucoup de choses

très surprenantes par ces symboles. D’abord, que le
savoir appartient à la royauté et qu’il ne se donne pas.
Le savoir n’est pas pour tous les êtres. Le savoir n’est
que pour les Rois, les fils de la Lumière.
Il y a deux savoirs : un savoir qui asservit et un sa-
voir qui libère les êtres. Il y a un savoir qui fait régner
l’harmonie, qui met chaque être à sa place et qui glo-
rifie la nature, et un savoir qui amène la dysharmonie
et qui asservit les êtres pour avoir le pouvoir sur eux.
Il y a un savoir qui sert le monde divin et un savoir
174
La sagesse de l ’ ermite
qui se sert du monde divin pour exister. Le savoir vi-

vant te fait vivre et le savoir mort te tue.
L’ermite représente les initiés sur la terre. Les ini-
tiés sont des êtres qui savent qu’il y a un chemin sous
leurs pieds. Ils savent qu’il y a un chemin, une terre
pour chaque être. L’ibis a sa terre, le crocodile a sa
terre. Pour chaque être, il y a une destinée. Tout ce
que tu vois a un sens. Tout ce que tu vois est réel.
Tous les actes que tu fais dans ta vie ont un sens. Les
pensées que tu as, les paroles que tu dis, les senti-
ments que tu vis, les êtres que tu rencontres, avec qui
tu t’associes, tout cela a un sens universel.
L’ermite est mystérieux et caché. Il dit : « Je me
cache. Personne ne me voit, mais moi, je vois tout le
monde. Je cache ma Lumière. Je ne la montre pas. Je
sais que dans la vie, il y a des lois. Je les connais et je
m’appuie sur elles, mais ces lois ne savent même pas
que j’existe. Même la lumière qui éclaire le monde ne
me voit pas. Je suis celui qui voit tout et personne ne
me voit. Je connais le serpent de l’eau. »
Dans la vie, on avance avec un serpent, incon-
sciemment pour la plupart des hommes. L’ermite, lui,
sait qu’il y a ce serpent de la vie, mais il ne l’écrase
pas, il le laisse faire, il le suit. L’ermite contrôle tous
les étages de sa vie. « Qui va être dévoré, qui ne va pas
être dévoré par le crocodile ? », il est au-dessus de tout
cela parce qu’il connaît toutes les lois, tous les degrés
175
et il connaît l’intelligence. Soit c’est l’intelligence de

l’usurpateur, soit c’est l’intelligence du Père, mais
quelque part, c’est la même intelligence parce que
l’usurpateur a usurpé, il n’a pas inventé. Donc, il a le
savoir du Père. C’est ce qu’il en fait qui est différent.
L’ermite est un initié, il connaît tous ces secrets :
l’eau, les éléments, le pentagramme, les esprits, les gé-
nies, l’intelligence supérieure…, mais il ne les montre
pas. Il se cache.
Il y a deux façons de se cacher. Soit on se cache
parce qu’on sait que l’usurpateur nous dirige et on ne
veut pas qu’on nous voie, ou alors on se cache parce
qu’on ne veut pas qu’on voie qu’on est la Lumière.
Parce que si tu donnes la Lumière, tu la perds. Si tu
mets la Lumière en bas, il n’y a plus de monde en
haut. La Lumière n’est pas donnée aux faibles, tout
comme le savoir, elle est pour les Rois.
Il y a des êtres qui se cachent parce qu’ils portent
le sombre et des êtres qui se cachent parce qu’ils
portent la Lumière. Tu dois savoir qui dirige ta vie.
Les deux fraternités
Dans le monde, il existe deux fraternités. Pour cha-

cune, il y a sept marches, sept degrés : les sept degrés
de la fraternité sombre et les sept degrés de la Frater-

nité de la Lumière1. Ces sept degrés sont représentés

par le bâton de l’ermite, le bâton de la hiérarchie. Il
existe une hiérarchie dans les deux fraternités.
La fraternité sombre, ce sont les êtres qui pensent
que Dieu ne mérite pas d’être servi, parce qu’en réa-
lité Dieu les a abandonnés. Ces êtres veulent prendre
son savoir et vivre à sa place sans l’honorer. Ils veulent
donner toute la puissance au monde des hommes et
à tous les êtres qui servent le monde des hommes. Ils
veulent vivre sans Dieu. Ils disent : « Il existe, nous le
connaissons, mais en réalité, qu’il reste chez lui et que
nous restions chez nous. Nous nous servirons de ses
lois pour maîtriser le monde. »
La Fraternité de la Lumière, ce sont les êtres qui
s’inclinent devant un monde supérieur. Ils disent :
« Nous servirons le Père et nous utiliserons le monde
pour le service du Père. »
La fraternité sombre dit : « Tu existes dans le
monde des hommes, alors, vis ta vie d’homme », et elle
t’en donne tous les moyens. Cette fraternité sombre,
c’est ce qu’on appelle « le bien » dans le monde des
hommes. Alors, quand les hommes prient Dieu, en
fin de compte, c’est cette fraternité qu’ils prient.
Les fils des ténèbres connaissent tous ces secrets,
tous ces mondes. L’homme qui veut avancer dans la
1 - Les sept degrés de la Fraternité de la Lumière sont les sept marches de

l’initiation essénienne. (Note des Hiérogrammates)
177
Fraternité de la Lumière doit comprendre cela. La

vérité n’est pas ce que tu crois. Tu peux croire tout ce
que tu veux, la vérité est dans ce que tu fais de ta vie,
ce que tu fais apparaître.
Ton idéal, c’est de vivre en conformité avec ce que
tu crois être vrai. C’est la réalité terrestre qui donne la
puissance, pas les mondes illusoires. Les spiritualistes
ont abandonné le monde de la terre. Ils n’ont pas
compris que ce sont les œuvres concrètes qui forment
le corps.
Alors, tu dois être responsable de ta vie. Tu dois
savoir ce que tu veux, prendre ta vie en mains et te
faire un corps ; ce sont les minéraux, c'est-à-dire le
monde où tout est visible, concret, réel.
Du côté des forces de la Lumière, au-dessus des
hommes, il y a une première porte qui est l’âme des
éléments. Cette âme, cette vie des éléments, on la re-
trouve dans les végétaux. Ensuite, il y a les génies, que
l’on retrouve dans les animaux. Puis, l’intelligence,
qu’il faudrait trouver dans les hommes.
Du côté des forces sombres, que l’on peut repré-
senter par le crocodile, celui qui est dans l’eau et qui
veut tout dévorer, on retrouve un homme minéral,
c'est-à-dire une brute, un abruti qui ne comprend rien
à la vie. Cet homme est réduit en esclavage. Les forces
sombres font de lui ce qu’elles veulent, mais toute la
structure des forces sombres repose sur lui.
178
179
Au-dessus des hommes en esclavage, il y a ceux qui

s’en sortent, car ils connaissent les lois dans tous les
mondes. Ensuite, il y a les grands dirigeants, les chefs
d’entreprises, les chefs d’État, qui sont réellement les
gouverneurs du monde des hommes.
Puis, il y a des êtres qui agissent dans l’ombre et
qui savent exactement ce qu’ils font : ils ont la com-
préhension du monde. Ils ont l’intelligence du mal et
ils asservissent tous les êtres. En conduisant tous les
êtres en esclavage, ils ont le pouvoir que leur donne
l’usurpateur, qui est caché derrière sa fraternité.
Les hommes naissent dans ce monde comme une
graine et on met sur eux les quatre sceaux de ces êtres
- le travail, la santé, la famille et l’argent -, qui sont
les dieux du monde des hommes. Sous eux, il y a les
contre-archanges et les anges déchus, puis les hommes
réduits en esclavage, qui travaillent toute leur vie pour
faire vivre inconsciemment la hiérarchie des forces
sombres. L’usurpateur a asservi en divisant.
Aujourd’hui, il est impossible d’amener la Lu-
mière dans le monde et de forcer l’usurpateur à lui
obéir car il est tout-puissant. Il est partout et tous les
hommes sont ses serviteurs. Ils l’appellent Dieu, ils
le prient, dans leurs mosquées, dans leurs églises et
dans leurs banques. Il est partout, omniprésent, c’est
la vérité. « La vérité vous rendra libres » (Jean 8:32),
pas le mensonge ; le mensonge asservit.
180
De l’autre côté, il y a les Dieux, les Archanges, les

Anges et les hommes, c'est-à-dire les Maîtres, les en-
voyés du Père. Tu dois poser l’Œil du Maître sur les
Sceaux divins pour voir le monde des forces sombres
en étant dégagé. Du côté de la Lumière, on retrouve
la balance dans l’œil car celui-ci est l’équilibre des
mondes. (Voir dessin p. 195)
Du côté des ténèbres, on asservit l’homme et
on le détruit. La puissance passe par la destruction
et par l’asservissement des éléments. Et on permet à
l’homme de monter dans la hiérarchie à partir du mo-
ment où il se sert de ses capacités pour détruire et as-
servir à son tour. Alors, on lui demande de construire
le monde des hommes et de donner son intelligence
pour celui-ci.
Plus tu as d’intelligence, de capacités et de dons,
plus on va te demander de les donner et plus on te
donnera en échange la gloire et la notoriété, c’est-à-
dire rien, de la poussière.
Les Enfants de la Lumière croient en Dieu. Ils
pensent que Dieu va les sauver et qu’il n’y a aucun
travail à faire, qu’ils ne doivent pas fleurir, qu’ils ne
doivent pas aller vers le haut, que tout est parfait, que
tout est vrai, que tout est pur, mais ce n’est pas le
cas. Les Enfants de la Lumière sont moins intelligents
que les enfants des ténèbres, car ils vivent dans l’illu-
sion, tandis que les fils des ténèbres vivent dans le
181
concret, dans la matière, et les œuvres qu’ils réalisent

sont puissantes.
Dans les quatre branches de la croix, on retrouve
la terre, l’eau, l’air et le feu. La terre, c’est la concen-
tration ; l’eau, c’est l’observation ; l’air, l’inspiration ;
et le feu, l’intuition.
Dans la vie, tu dois être concentré. Tu dois savoir
ce que tu veux et tu dois te concentrer dessus. Tu dois
mettre en œuvre ce que tu veux réaliser en fonction
des lois. Tu dois ensuite observer à l’intérieur de toi
pour voir si l’eau est propre, si les forces sont avec
toi ou contre toi. Alors, tu seras inspiré et tu auras
l’intuition, le savoir. C’est ainsi que tu réaliseras.
L'intuition est le savoir qui ne s'apprend pas, le sa-
voir inné, la Gnose, ce qui est en toi de toute éternité
et que tu éveilles. C'est le sens de l'odorat, le ressenti
d'âme, le parfum des choses.
Vérité, magie et soutien mutuel
Le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov avait reçu

des mondes supérieurs les trois vertus amour, sa-
gesse et vérité, pour lesquelles il donna toute sa vie.
« L’amour et la sagesse s’unissent pour donner nais-
sance à la vérité », avait dit le Maître bulgare. Dans

la Tradition des Fils du Soleil1, la Nation Essénienne

a reçut de l’Archange Michaël l’Ange de la Vérité,
l’Ange de la Magie et l’Ange du Soutien mutuel.
La vérité, c’est le monde divin, au-dessus de l’usur-
pateur, au-dessus de tout.
La magie, ce sont les quatre branches de la croix.
C’est la totalité de ce monde qui est un chemin vers
un monde supérieur. La magie, c’est la vie, c’est l’ani-
misme, la religion de la vie. Les peuples premiers
étaient animistes, car ils vivaient avec la Mère. En fait,
tous les êtres sont animistes à la naissance, c’est l’état
naturel : un enfant parle avec tout parce qu’il sait que
tout est chargé d’esprit et de vie. Un animiste te dit :
1 - La Tradition des Fils du Soleil, appelée aussi Tradition essénienne, re-

monte à Énoch, son Père fondateur. Énoch traça sur la terre le cercle de la
Lumière en créant l'École des Mystères comme centre d'une nouvelle vie
et force d'un nouveau peuple, le peuple des Enfants de la Lumière. Dans
cette École, dans ce peuple, étaient invités tous les êtres qui, avec un cœur
et une intention purs, étaient prêts à étudier les grands mystères de la vie et
à devenir les serviteurs d'un monde supérieur pour le bien de tous les êtres.
Énoch engendra ainsi une lignée d'hommes et de femmes gardiens de la
Tradition et du peuple de la Lumière sur la terre. Dès lors, la vocation su-
prême, la raison d'être au monde de cette tradition éternelle fut et demeure
encore aujourd'hui de maintenir et de créer de siècle en siècle toutes les
bonnes conditions pour que des grands Maîtres comme Énoch puissent
venir sur la terre. Les Esséniens ont appelé ces êtres exceptionnels les Fils et
les Filles du Soleil car ils étaient nés une seconde fois dans un monde divin
qui seul peut apporter les réponses à tous les problèmes de l'humanité.
Olivier Manitara, Omraam Mikhaël Aïvanhov et Peter Deunov font partie
de cette tradition millénaire des Fils du Soleil. (Note des Hiérogrammates)
183
« Les pierres sont vivantes. Les plantes sont vivantes.

Les animaux sont vivants… »
Le soutien mutuel, c’est la totalité du monde
physique. Dans le monde physique, on doit se sou-
tenir mutuellement. Il faut poser des actes et des réa-
lisations communes, mais chacun doit être dans son
rayon. Chaque être doit protéger son intégrité. On
doit se respecter et s’honorer les uns les autres. C’est
une fraternité, un respect, une discipline, un travail
sur soi.
Pour avoir la puissance, il faut avoir l’observation,
il faut voir tous ces mondes. L’unique chemin est de
faire une œuvre. Si tu fais une œuvre, tu apparais.
Tu seras appelé le Père de tes œuvres, qui sont tes
enfants.
Cela fonctionne ainsi dans les deux fraternités. Ce
sont les mêmes lois. La carte de l’ermite est neutre :
elle est pour le bien comme pour le mal. Elle montre
deux mondes, deux initiations, deux fraternités, deux
connaissances qui sont en fait identiques. Elle montre
deux secrets.
L’ermite contrôle sa vie dans le caché. Il connaît
toutes les forces, il les voit, mais il n’est pas vu d’elles.
Il ne dit pas son savoir, il ne le partage qu’avec des
êtres qui sont montés vers le haut, car seuls ceux qui
poussent comme un nénuphar peuvent comprendre
réellement ce savoir. Ceux qui restent au niveau de la
184
graine ne comprendront jamais. Ils auront juste une

illusion de savoir.
L’usurpateur se sert de la magie. Il sépare les êtres
de la vérité et il met le mensonge. Après, il les déso-
lidarise, il enlève le soutien mutuel. Alors, les êtres
sont faibles, et lui, il est dans la puissance.
La force du Nom de la Mère
Dans la vie, si tu as un but, il faut tout mettre

en œuvre pour y parvenir. Si quelqu’un vient vers toi
pour te freiner, dis-toi que ce n’est qu’un test pour voir
si tu es concentré, si tu sais observer et si tu caches la
Lumière à l’intérieur de toi pour aller jusqu’au bout
de ce que tu as décidé.
Le Nom de la Mère est une force qui fait en sorte
que tu peux te concentrer parce que tu es né. Et
quand tu te présentes sur les Sceaux et que tu dis ton
Nom de la Mère aux éléments qui sont derrière, ils
t’acceptent, et l’usurpateur ne peut pas passer. Alors,
tu dois faire une œuvre.
Dans la vie, tu dois cacher tes vrais objectifs. Si tu
commences à parler à tout le monde de tes projets,
des êtres viendront et te mettront des bâtons dans les
roues. Si tu es déterminé, caché, observant tout, tu
traverseras toutes les difficultés. Mais si tu n’es pas
déterminé et caché, ils t’attraperont. Tu auras voulu

t’envoler, mais un crocodile t’aura attrapé et dévoré.

C’est un savoir qui demande à être médité.
Si les hommes emmenaient tout ce qu’ils vivent
dans la vie, que ce soit positif ou négatif, vers une
intelligence supérieure qui éclaire le monde, ils se-
raient vraiment des Mages esséniens. Quand on est
un Mage, on peut réellement appeler toutes les forces
de la Lumière et les répandre dans le monde entier
parce qu’on est un être caché, qu’on s’éclaire de la
Lumière du Père et qu’on connaît toutes les lois.
Un Mage essénien connaît le serpent qui gou-
verne le monde de l’eau. Il connaît le chemin et il
pose toutes les pierres de la Lumière. Alors, c’est une
perfection.
186
L’équilibre des mondes
L e monde de l’usurpateur est très puissant

de nos jours, et le côté sombre ne cesse de
se renforcer alors que les hommes se laissent asservir,
inconscients qu’il y a la possibilité de créer un autre
monde.
Les Esséniens veulent équilibrer les mondes en
créant un autre monde. Ils veulent être l’œil qui équi-
libre, qui est clair et qui éclaire, qui clarifie tout, qui
met chaque chose à sa place, sachant que chaque chose
a le droit d'exister. L’œil est la Lumière qui équilibre
les mondes.
Les Mages esséniens se tiennent à la porte de l'ini-
tiation véritable, dans le règne de la Mère. La Mère
est un monde qui enveloppe tous les mondes dans la
sagesse, dans la beauté, dans la vérité. Nous ne pou-
vons pas vivre sans l’œil de la vérité, le Soleil, l’œil
qui enlève les mensonges, non pas pour condamner

mais pour équilibrer. Il faut respirer avec la vérité et

retrouver le chemin de la dignité.
Le chemin de la dignité, c’est comprendre le
monde du vrai savoir, le savoir qui éclaire et qui libère,
le savoir qui donne aux choses un nom qui est juste.
Tu dois être juste comme le Père est parfait, comme
la Mère est parfaite ; juste dans tes pensées, juste dans
tes sentiments, juste dans tes actes.
Tu dois équilibrer les mondes par ta parole, tes
yeux, tes oreilles... Tu dois amener la parole juste, la
parole qui libère, la parole qui redresse, la parole qui
éclaire, la parole qui nettoie et qui guérit, qui ouvre
les mondes supérieurs.
C’est l’homme qui crée le monde. Soit l’homme
est juste, soit il n’est pas juste. S’il n’est pas juste, il
enferme la Mère, par sa parole, sa pensée, ses actes,
sa conscience. L’homme ne peut pas faire autrement
parce qu’il n’a pas le savoir, il n’a pas le cadre, il n’a
pas le corps. On ne lui a pas montré l’autre monde
en lui.
Tu dois respirer l'air de ton Ange, respirer l'air de
la Vérité, respirer l'Harmonie, la Paix… Tu dois nour-
rir tes cellules de l'Ange de la Paix. Tu dois être stable,
posé sur la Mère, conscient que la vie est vivante, que
les éléments sont en toi.
Si tu penses aux règnes de la Mère, à tous ces êtres
qui vivent à travers toi et que tu emmènes avec toi en
allant vers un Ange, ces êtres te porteront dans la vie.
188
L’ équilibre des mondes
Ils t'aideront et te conduiront vers le plus haut parce

qu'ils verront que tes yeux sont sur eux, que tu penses
à eux et que tu les intègres à ta vie.
Le but de la vie, c’est la rencontre. La vie n’est
faite que de rencontres, d’échanges qui déterminent
tout ce qui arrive. La rencontre ultime, c’est la ren-
contre avec l’âme. Tu ne dois pas mettre d’énergie
dans le corps physique. Le but de la vie de l’homme
est uniquement de vivre avec son âme.
L’âme te conduira vers le monde divin. L’âme
te donnera une intelligence supérieure. La vie de
l’homme doit être en correspondance avec la vie supé-
rieure de son âme. Dignité, beauté, splendeur, gran-
deur, harmonie, vie avec le Tout, justice, paix, richesse
pour tous si Pharaon est sur le trône.
Les deux ciels
Ce que l’on appelle le ciel et qui est au-dessus des

hommes, c’est une intelligence, une âme-groupe, l'es-
prit d'une époque, une culture, une atmosphère, une
ambiance, une vision du monde. Les anciens appe-
laient cela un éon, une éternité.
Il y a en réalité deux ciels au-dessus de l’humani-
té. Dans le premier ciel, on retrouve l'homme et la
femme devant l'autel qui les enchaîne, faisant d’eux
des hommes-esclaves. On appelle cette partie physique

le côté satanique, là où tout est donné pour la matière

et rien pour l'esprit. C’est le recyclage.
Au-dessus, on retrouve le côté luciférien, là où
tout est donné pour l’illusion. Par exemple, on va
parler de la paix, mais on ne fera pas la paix dans le
plan physique. On n'amènera pas la paix dans tous les
mondes, on fera la séparation des mondes. Tout ce
qu’on voit du monde de l’homme, tout ce qui glorifie
l’homme est luciférien parce que Lucifer veut la gloire
de l’homme. Ces deux mondes satanique et luciférien
conduisent vers la mort.
Puis, il y a le côté des initiés. Ceux-ci unissent
tous les mondes, ils contrôlent tout et ils savent ce
qu'ils veulent. Ils connaissent le but et ils honorent
l'usurpateur, qui est caché derrière l’œil de la mort.
Les hommes ne voient pas ces mondes car ceux-ci
sont uniquement pour les initiés. Aucun homme
ne connaît ces secrets, et quand on les révèle aux
hommes, ceux-ci ne croient pas que c’est une réalité.
Les hommes qui ne sont pas des initiés ne com-
prennent pas la vie. Quand ils ont en face d'eux un
Adolf Hitler, ils ne croient pas ce qu’ils voient. Ils
voient le monde par rapport à eux-mêmes. Ils n'arri-
vent pas à réellement voir qu'il y a des êtres cachés
derrière. Ils ne savent pas équilibrer les mondes, car
ils sont enchaînés, prisonniers dans leur monde. Ils
appartiennent à ce monde et ils ne peuvent pas en
sortir.
190
Les êtres qui sont au-dessus le savent. Alors, pa-

tiemment, ils bâtissent des mondes en gagnant ba-
taille après bataille pour amener les hommes dans un
but. Ils posent des actes (comme la bombe atomique,
les OGM...) pour montrer qui ils sont et le pouvoir de
la réalisation concrète. Ayant la réalisation concrète
en bas, ils l'ont dans leur monde, car ce qui est en
bas est comme ce qui est en haut. Ces êtres donnent
naissance à un ciel et à une vision du monde, à un
œil. Mais ce n'est pas l’Œil du Père, c'est l'œil de
l'usurpateur.
L'équilibre des mondes, ce n'est pas de se placer
entre Lucifer et Satan, c'est de créer un autre monde :
l'eau, l'air et l’Œil du Père, et au-dessus, l’Ange. L'équi-
libre des mondes, c'est de créer un autre chemin, un
autre ciel, une autre vision qui va ouvrir et amener un
équilibre, une stabilité, une guérison, une beauté, une
paix dans le monde.
Nous ne devons pas être des rêveurs, nous devons
former un corps. Nous devons nous emparer du côté
satanique et maîtriser les lois de la matière. Nous ne
devons pas avoir peur, nous devons voir et agir. Nous
devons réaliser des œuvres sur la terre pour glorifier
notre tradition et la faire vivre. Sinon, la Tradition de
la Lumière va éteindre. Il n’y aura plus d’équilibre des
mondes ; il n’y aura plus qu’un seul monde.
Nous ne devons pas détruire ce monde, mais faire
en sorte qu’il y ait un autre monde, et tout s’équilibre-
191
192
193
ra. Tout sera parfait, équilibré, et il y aura un chemin

vers la Lumière. Ce que veulent les Esséniens, ce n’est
pas lutter contre ces êtres, c’est uniquement vivre leur
vie et leur tradition.
La pesée des âmes
Pour l’homme qui se tient sous le ciel des hommes,

dans lequel se cache l’usurpateur, il n’y a aucun œil,
aucun chemin. Arrivé à la fin de sa vie, il n’y a plus
rien parce qu’on lui a tout volé. Après la mort, il tra-
verse le monde des affinités et va directement dans la
digestion, où il continue à vivre mais digéré. Bien sou-
vent, il est même déjà digéré de son vivant. Avant de
mourir, il est déjà en totale décomposition ; la mort
est juste un petit coup de finition avant de le renvoyer.
Quand nous étions des Égyptiens, nous nous
sommes envoyé une lettre qui arrive maintenant : la

fresque de la pesée des âmes. Nous nous sommes en-

voyé cette lettre à nous-mêmes pour nous expliquer
des choses que nous devions comprendre dans le
futur.
Osiris, assis sur le trône, est le Dieu des morts
et des vivants, il est la pesée des âmes. Les Égyptiens
disaient qu’après la mort tu te présentes au tribunal
d’Osiris : les âmes justifiées entrent dans l’immorta-
lité et les autres vont dans le néant, le recyclage.
Ce dessin, c'est ce que tu vois quand tu arrives à
la porte du monde divin, c'est l’œil qui équilibre les
mondes. Quand un homme meurt, si son ciel était
l’usurpateur, jamais il n'aura de jugement dernier, car
on ne va pas juger un inconscient. On ne juge que les
vivants, pas les morts. On n’amène pas de cadavres
devant le tribunal dans le monde physique, c’est la
même chose dans l’au-delà…
Sur cette fresque égyptienne, les êtres qui arrivent
dans la salle du jugement sont uniquement ceux qui
ont traversé les mondes, qui ont formé la barque. La
barque, c'est ce qui porte la Tradition du Soleil. Dans
les enseignements des anciens Égyptiens, on voit sou-
vent la barque qui porte les Dieux : le Soleil, Pharaon,
le Babouin, le Sanglier… Cela signifie qu'il y a une
barque pour toute créature portée sur le fleuve de la
vie. La barque est ce qui te porte, c'est la Mère.
Dans l'ancienne Égypte, on disait que la barque
du Soleil devait être créée par l'initié, c'est-à-dire que
195
c'est à toi de créer ta barque avec les enseignements

supérieurs. Tu dois prendre tous les éléments pour
créer ta barque, ta vie, tes corps. Pour les Esséniens
contemporains, la barque, ce sont les quatre Sceaux
divins. Tu dois avoir formé tes quatre corps et posé les
quatre Sceaux divins dans ta vie.
Les Esséniens sont en réalité des anciens Égyp-
tiens, simplement, aujourd'hui, ceux-ci sont hors des
temples. À l'époque, l’Égyptien-Essénien entrait dans
les temples et toute sa vie était consacrée à faire vivre
et à honorer le monde divin. Il y avait des prêtres dans
les temples, qui pratiquaient les cultes sacrés pour ani-
mer le ciel.
Sur les anciens papyrus égyptiens, on mentionne
que si les prêtres ne font pas les cérémonies, le So-
leil ne se lèvera pas, l'eau du Nil ne coulera pas... Les
anciens Égyptiens honoraient l'eau du Nil, ils hono-
raient Apis, ils honoraient le Soleil, alors, le Soleil se
levait pour le monde entier.
Aujourd'hui, les égyptologues disent que c'était de
la superstition, mais ils ne comprennent rien à la vie.
Effectivement, les prêtres ont cessé de faire les céré-
monies et d’honorer les Dieux, et le Soleil s'est éteint,
le Nil est devenu mort. L'âme est partie. Le Nil est
pollué maintenant. Le Caire est pollué, le Soleil ne
se lève même plus, c'est le brouillard, tout est devenu
mort. Le Soleil ne s'est plus levé...
196
L'usurpateur a pris la place de Pharaon et les rites

se sont éteints, les moyens de communier avec les
Dieux ont disparu. La parole de l'homme est devenue
morte, ses yeux sont devenus morts : il n'y a plus eu
les Dieux. L'homme n'a plus été justifié. Être justifié
signifie être juste, être pesé, être jugé. Si tu es jugé,
c'est bon signe.
Si tu n'es pas jugé, c'est très mauvais signe. Cela
veut dire que tu ne vaux même pas la peine d’être
jugé : ton père, c’est l’usurpateur, et on n'en parle
plus. On ne te demande même pas de t'expliquer. Tu
as sur toi tous les sceaux de la bête. Si tu étais sata-
niste, tu vas directement au recyclage. Tu continues
à vivre dans l’au-delà, mais au bout d’un moment, tu
perds ta mémoire. Et quand tu te réincarnes, il n’y a
plus rien, tout a été enlevé. Si tu étais luciférien, tu
vas dans un monde de beauté, de rêve, de couleurs...
Mais là aussi, lorsque tu reviens sur la terre, tu as
tout perdu. Et si tu étais un initié du côté sombre, tu
continues à œuvrer pour l’usurpateur.
Quand tu entres dans la Ronde des Archanges,
qui est l’Œil du Maître, tu portes un Ange. Seul cet
Ange va compter pour toi après ta mort, quand tu
entreras dans le ciel de la Nation Essénienne. Seule-
ment, si tu n'as pas les quatre corps et le Nom de la
Mère quand tu n’auras plus de corps physique, des
mondes vont venir vers toi et te dire : « La vérité, c’est
197
cela. » Tu n’auras aucun moyen de comparaison, et tu

te feras attraper.
La vie dans l'au-delà sera conforme à la vie que tu
as eue sur la terre. Il n'y a pas une autre vie, c'est la
même. Seulement, de l’autre côté du voile, tu verras
qui était derrière tes paroles, tes yeux, ton cœur, tes
actes, et tu ne pourras pas te cacher.
Il y a un œil qui tue et un Œil qui ressuscite.
Quand tu arrives devant l’Œil qui ressuscite, c'est
Maat qui se présente à toi. Maat, c'est la plume, la
plume des hiérogrammates. Maat te demande : « Qui
est ton maître ? Qui est ton père ? »
En fonction de ta réponse, on te laisse entrer ou
pas. Si tu dis la bonne réponse, tout apparaît en toi,
et les quarante-deux Dieux1 te regardent : Qui était
1 - Selon les rites des anciens Égyptiens, le défunt devait réciter la Confes-
sion négative devant les quarante-deux Dieux dans la salle de la double
Maat. Le disciple devait traverser la région du jugement qui sépare le
monde des hommes du monde divin. Pour prouver qu'il était suffisamment
juste pour mériter d'entrer dans la vie supérieure, il devait montrer qu'il
connaissait les quarante-deux gardiens qui se tenaient devant les portes de
sa destinée.
Ces quarante-deux Dieux représentaient le monde qui entoure l'homme,
son environnement d'âme. Ils sont des méridiens, des forces énergétiques
autour de l'homme, des gardiens qui laissent ou pas entrer les influences
qui viennent du cosmos.
L'homme doit passer ce monde lors de son voyage dans l’au-delà, mais
également lors de son voyage sur la terre. Lorsqu'un homme a quarante-
deux ans, c'est l'heure de l'épreuve de l'âme et c'est à ce moment-là qu'a lieu
le jugement qui va déterminer s'il passe ou s'il est un sans-âme. (Note de
l’auteur)
198
dans ta parole ? Qui était dans tes yeux ? Quels actes

as-tu faits ? Qu'as-tu réalisé sur la terre et pourquoi ?
Est-ce que tu as conduit le Nom de la Mère jusque
dans la réalité terrestre ?
Ton cœur, qui représente ton âme, ta vie, est posé
dans la balance avec la plume de Maat de l’autre côté.
Ta vie doit être légère comme une plume. La vérité est
légère, le mensonge est lourd. La vérité, c'est le Père.
La plume écrit sur la terre dans le Livre de la vie ou
dans le livre de la mort. Si tu écris avec la plume de la
vérité, ta vie est vraie. Donc, tu es pur, tu as vraiment
fait ce que tu as dit, il n'y a aucune zone d'ombre, on
te laisse passer.
Horus, l’Œil de Dieu, te montrera le secret des
quatre Archanges sur le nénuphar et la fleur de la
méditation. Il te montrera le secret de la Ronde des
Archanges et tu rencontreras ton Ange, qui t'ouvrira
la porte du Soleil.
S’incliner devant la Vérité
Si tu poses une œuvre en sachant pourquoi tu le

fais, si tu sais t'éveiller dans tous ces mystères, quand
tu entreras dans ces mondes, tu auras un corps pour
En Égypte antique, il y avait quarante-deux Dieux, et pour l’époque actuelle,

il y en a vingt-deux, qui sont honorés à travers les vingt-deux commande-
ments de l’Archange Gabriel (à ce sujet, consulter le livre Les 22 arcanas).

passer. Tu diras ton Nom de la Mère, tu le justifieras

en montrant les œuvres que tu as faites et tu passeras.
Ce tribunal, ce jugement dernier n'est pas pour
tout le monde. Le jugement n'est que pour les fils
et les filles de la Lumière qui traversent ces mondes,
qui se présentent devant l’œil et qui répondent aux
questions.
La vérité doit te porter et te conduire. Tu dois t’in-
cliner devant elle et être transparent. Maat, la Déesse
de la Vérité, on en a fait le mât des bateaux. Le mât,
c'est le clin d'œil d'une étoile qui n'existe plus mais
qui continue à éclairer notre monde.
Les scientifiques ont expliqué qu’il y avait dans
le ciel des étoiles qui étaient mortes, éteintes, mais
que l’on continuait de voir briller. Elles ont mis une
lumière au monde qui a continué sa course, car il
n'y a pas de limites, il n’y a pas de matière pour la
stopper. Nous voyons cette lumière alors que l'étoile
n'existe plus depuis un million d'années. L’univers
nous montre que ce que nous engendrons avec notre
corps continue à exister même quand le corps n'est
plus là. La vie est un fleuve qui ne s'arrête jamais.
Les anciens Égyptiens disaient qu'il y avait la ba-
lance, l'équilibre, et la voile, la maîtrise du vent, qui
était les cinq sens.
Les Esséniens ont reçu de l’Archange Michaël les
trois Anges de la Vérité, de la Magie et du Soutien
mutuel. La vérité, c’est Maat, tout en haut du mât.
200
La magie, c’est un peu plus bas, dans le monde des

génies de la lampe. Et le soutien mutuel, ce sont tous
les Esséniens, unis dans une œuvre collective, faisant
de la magie dans les mondes pour glorifier la vérité, le
monde divin.
Pour réaliser le soutien mutuel sur la terre, les Essé-
niens ont créé le Cercle d’Entraide des Anges1. Toute
personne qui vient voir un Essénien en disant qu’elle
voudrait bénéficier du soutien mutuel reçoit de l’aide.
Les Esséniens la font bénéficier de leur alliance avec
les mondes supérieurs. Si cette personne obtient des
résultats, elle a une dette envers les Esséniens et elle
est reliée à la Lumière.
L’usurpateur dit : « Si un être mange mon pain,
il a une dette. S’il a une dette, je réclame mon dû.
Cet être m’appartient. » Cela est une loi, on ne peut
s'y opposer, mais cette loi fonctionne dans tous les
mondes. Les Esséniens peuvent donc réclamer les
dettes de tous les êtres qu’ils ont aidés. Il faut ainsi en-
detter le monde, et relier tous les êtres à la Lumière.
C’est le grand soutien mutuel.
Si tu arrives devant le Père Osiris, qui porte la cou-
ronne du Soleil de la Gloire, tu entres dans le monde
de la résurrection. Tout est pesé. Tous les corps sont
là : l'air, l'eau, la terre et tout est dans la Lumière.
1 - Pour des renseignements sur le Cercle d’Entraide des Anges, consulter le

site www.cercledentraide.org. (Note des Hiérogrammates)
201
C'est le chemin, et c'est l’œil qui te le montrera.

Regarde les quatre Archanges, les quatre corps posés
sur le Nénuphar. Regarde le monde divin, éternel, au-
dessus de tout. Regarde avec l’œil du Maître, équilibre
les mondes.
202
Deuxième partie
203
Les Mystères
initiatiques esséniens
L' homme est constitué d’un aspect physique,

mais aussi d’un aspect aurique. Le physique,
le corps de terre, ne peut exister sans l’aurique, qui
est l’eau tout autour. Dans cette eau aurique évoluent
l’énergie, les forces, la pensée, les états d’âme, les
sentiments, les affinités, les relations.
Il ne peut y avoir de vie sans relations. Tu ne peux
pas vivre si tu ne respires pas, si tu ne manges pas, si
tu ne parles pas, si tu ne te touches pas, si tu ne com-
muniques pas. Toutes ces activités sont des relations
avec des êtres.
Tout autour de toi, il y a ce corps d’eau, qui est
dans l’échange permanent et qui fabrique tes organes,
ton corps, ta vie. Il t’oriente et te modèle : c’est un
corps de force formatrice, créatrice.
Autour, il y a le corps d’air, c’est-à-dire un corps
spirituel, où se tiennent des entités, des êtres derrière
ta pensée. Il y a toujours une pensée, une musique,

un état d’âme, des mondes autour de toi ; reste à dé-

terminer quelle est la nature de ces mondes.
Si tu penses « joie », c’est un état d’âme, mais c’est
en même temps une pensée. L’état d’âme et l’état de
pensée sont indissociables : c’est de l’eau, un monde
de magie tout autour de toi.
Cette pensée, cet état d’âme « joie », tu vas le sen-
tir en toi comme étant personnel, individuel. Quand
tu dis « moi », ce n’est pas de ton corps dont tu parles,
mais de ton être psychologique, de ta conscience de
toi-même. Le corps n’est qu’un reflet qui permet de
poser ce « moi » et de dire « Je suis comme cela. » Le
corps permet de fixer, sinon, tu ne saurais pas qui tu
es, tu t’identifierais à tout ce que tu rencontrerais.
Quand tu dis : « Je suis joyeux », tu peux trans-
mettre cette joie à travers un geste ou un sourire. C’est
par l’eau que la transmission est possible, et ensuite,
cette joie peut toucher le corps physique. Au-dessus
se tient l’être universel de la Joie, qui vit dans tous
les êtres qui sont dans la joie : il est la mémoire de la
joie. Toutes les forces de la joie sont en lui, l’accumu-
lation de tout ce qui est joyeux.
Le corps d’air est entouré par le corps de feu,
qu’on peut appeler le monde divin. C’est ainsi qu’est
constitué l’homme.
On peut encore regarder l’homme d’une autre
façon : le corps physique (corps de terre) correspond
aux minéraux ; le corps aurique (corps d’eau), aux vé-
206
L es mystères initiatiques esséniens
gétaux ; le corps spirituel (corps d’air), aux animaux ;

et le corps divin (corps de feu) correspond à l’homme.
207
Au corps aurique correspondent les esprits de la

nature, c’est-à-dire ce qui fait que la terre est vivante,
que l’herbe pousse, qu’un arbre va donner des fruits.
En toi, ces esprits de la nature sont ce qui anime tes
bras, tes jambes, tes doigts. Tu ne peux pas bouger,
tu ne peux pas parler s’il n’y a pas autour de toi et à
l’intérieur de ton corps des forces animatrices.
Ta parole est vivante en association avec les esprits
de la nature, avec les forces vivantes qui animent les
mondes. Tu es un être vivant parce que tu es animé
par le monde des esprits de la nature.
De même, quand tu écoutes, ce sont des esprits
du feu qui s’activent dans tes oreilles. Quand tu re-
gardes, ce sont des esprits de l’eau qui s’activent dans
tes yeux ; quand tu respires, ce sont des esprits de l’air,
et quand tu parles, ce sont des esprits de la terre. La
parole fait apparaître les choses, alors, la terre rejoint
l’oreille. La parole, c’est la Lumière, la compréhension
de l’Archange Ouriel, le Père de la terre.
Au corps spirituel correspondent les génies, les gar-
diens de la mémoire, et au monde divin, les égrégores.
L’homme, une ombre à la Lumière
L’homme est dans un monde abstrait formé d’égré-

gores, c’est-à-dire d’agrégats, d’assemblages de pensées,
de concepts. Il y a les égrégores de la Lumière, qui
sont purs, et les égrégores des ténèbres.

Si l’homme correspond au monde divin - tout

comme les animaux correspondent au monde spiri-
tuel, les végétaux au monde aurique et les minéraux
au monde physique -, on peut dire que l’homme égale
Dieu, mais alors, il faut préciser « dieu des forces
sombres ». Cela te donne la réponse à tout ce que tu
vis.
Il y a l’origine de la Lumière, celle qui est cachée,
et il y a l’homme. La Lumière éclaire l’homme, mais
derrière lui se forme une ombre. C’est l’homme qui
fait une ombre à la Lumière, et l’ombre existe parce
que l’homme existe. Si celui-ci n’existe plus, l’ombre
n’est plus. L’homme est donc le dieu du monde de
l’ombre, et les êtres de l’ombre ont intérêt à le préser-
ver et à créer tout un monde autour de lui.
209
Ils mettent alors des égrégores (religieux, philo-

sophiques, sociaux…) pour défendre le monde de
l’homme. Ils mettent aussi des génies - ne parle-t-on
pas de génie civil, de génie mécanique… ? Ils mettent
en mouvement toutes les forces de l’économie, du
travail, de la santé, et derrière ces forces, il y a des
êtres. Ces forces n’existent pas par elles-mêmes, elles
n’existent que parce que l’homme leur donne vie.
Ces forces ne sont pas des forces de tradition. Un
arbre, par exemple, existe parce qu’il est une tradi-
tion. Une pierre est une tradition, l’eau et l’air sont
des traditions. Ce sont des traditions qui viennent
des Dieux et qui ont apporté sur la terre la vie qui se
renouvelle sans cesse.
L’homme, lui, a créé des êtres qui ne sont pas
des traditions, c’est-à-dire qu’ils n’ont aucun enraci-
nement, aucun fondement ; ils sont comme un men-
songe. Un mensonge ne vit pas par lui-même, il vit
par celui qui le fait vivre. S’il n’y a pas de menteur, il
n’y a pas de mensonge. La vérité est reposante parce
qu’elle est vraie en soi. Le mensonge est fatigant parce
qu’il faut sans cesse l’alimenter pour le garder vivant.
Quand le Maître Jésus a dit : « Diable, menteur,
père du mensonge, premier homicide », par « homi-
cide », il ne parlait pas de tuer les êtres, mais plutôt
d’éteindre la Lumière en eux par le mensonge. « Vous
êtes du diable, votre père, et ce sont les désirs de votre
père que vous voulez accomplir. Il était homicide dès
210
le commencement et n'était pas établi dans la vérité,

parce qu'il n'y a pas de vérité en lui : quand il profère
le mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu'il
est menteur et père du mensonge. » (Jean 8:44) Jésus
parlait là de l’usurpateur.
Il a dit : « Mon Père est à l'œuvre jusqu'à présent
et j'œuvre, moi aussi » (Jean 5:17) Il avait tout unifié
en lui, il avait reconstruit ses corps et il s’était fait un
corps de Lumière et non pas un corps d’inconscience.
La présence de l’usurpateur
La création n’est pas achevée à la naissance, elle

est permanente. L’homme a un corps qui se recrée
tous les sept ans : corps physique de la naissance à
sept ans ; corps de vie à sept ans ; corps de sentiment
à quatorze ans ; corps de pensée à vingt et un ans ;
corps de conscience à vingt-huit ans ; corps de desti-
née à trente-cinq ans ; corps d’âme à quarante-deux
ans et corps d’esprit à quarante-neuf ans1.
La naissance est sans cesse. D’ailleurs, nous nais-
sons jusqu’à l’âge de vingt-huit ans, l’âge de l’incarna-
tion de l’âme, et à trente-cinq ans, nous commençons
à mourir, nous mettons le premier pied dans l’être de
la mort.
1 - À ce sujet, voir le chapitre « La Magie des Mages esséniens », page 267.

212
On se rappelle qu’en l’homme et autour de

l’homme, il y a le monde des affinités, lié à la Lune ;
le monde des écritures, lié à Vénus ; le monde des al-
liances, lié à Mercure ; et au-dessus, le monde divin, le
Soleil. Quand l’enfant naît, tous ces mondes existent
déjà : le monde des affinités et les esprits de la nature,
le monde des écritures et les génies, le monde des al-
liances et les égrégores.
Le grand problème, c’est la présence de l’usurpa-
teur. Il a mis l’homme au-dessus de tout, mais il se
cache derrière lui. C’est cet être qui a mis au monde
ces égrégores, ces génies et ces esprits de la nature, et
il enchaîne l’homme en le faisant vivre uniquement
dans le corps physique.
Il met ses forces à lui autour de l’homme : le tra-
vail, la santé, la famille, l’argent. Mais ces forces ne
sont pas juste des forces, ce sont des mondes. Et der-
rière, il y a les esprits, les génies et les égrégores, qui
sont tournés non pas vers l’être qui conduit vers l’im-
mortalité mais vers l’être qui conduit vers la mort.
Heureusement, il y a cet autre chemin qui com-
mence par la fleur de nénuphar. Le Nénuphar, ce
sont les quatre corps et le Nom de la Mère. Quand
tu as les quatre corps et le Nom de la Mère, tu dé-
veloppes tes cinq sens, puis, tu entres dans l’Œil de
Gabriel. Tu dois avoir l’œil car c’est lui qui ouvre la
porte. L’œil est le créateur de ton avenir. C’est la fa-
213
çon dont tu regardes les choses qui détermine qui tu

es et quelle est ta destinée.
L’œil et la graine
Parallèlement au monde de l’usurpateur, il y a le

monde du Maître, qui est un fils d’Ouriel1. Autour
de lui, on ne retrouve pas le père du mensonge, le
menteur et le diable, mais les Anges, les Archanges et
les Dieux.
1 - L’Archange Ouriel est celui qui fait naître les Maîtres. (Note des
Hiérogrammates)

Ce Maître, c’est une graine, c’est la semence des

Dieux, qui doit être posée dans la Mère. Si tu com-
pares la graine et l’œil, c’est la même chose. L’œil est
l’aboutissement de la graine.
Si nous sommes sensibilisés à la Lumière, c’est
parce qu’il y a des esprits, des génies et des égrégores
de la Lumière. Quand nous venons sur la terre, une
mémoire s’active à l’intérieur de nous qui nous fait
écouter la Lumière. C’est la vision essénienne du
monde.
L’homme vient sur la terre et il capte la Lumière.
Alors, il se dit : « C’est ce que je porte en moi », mais
comme il ne rencontre pas de Maître, c'est-à-dire un
Envoyé du Père, il n’arrive pas à comprendre, et il fi-
nit par perdre la Lumière. C’est ce qui explique que
nous allons vers une dégénérescence massive et que le
monde est en train de sombrer.
Ce que les hommes n’ont pas compris, c’est que
dans la vie, il te faut un corps avec des organes qui
vont te permettre de percevoir les choses. Si tu n’as
pas de corps, tu ne percevras rien, tu ne pourras rien
faire. Pour te faire un corps, c’est comme pour deve-
nir un maître, tu dois apprendre à maîtriser quelque
chose : le maître de violon s’est fait un corps de violo-
niste en maîtrisant son instrument.
Tu dois avoir un corps bien formé, qui regarde
l’ombre et la Lumière. Tu dois pouvoir regarder le
bien et le mal sans jugement. Car il n’y a pas de mal,
215
on ne peut pas reprocher à l’ombre de vouloir vivre.

Elle existe, il n’y a rien à rejeter, il faut juste tout
mettre à sa place. Et c’est à l’homme d’être le régula-
teur des mondes.
Quand tu as le Nom de la Mère, les mondes
invisibles savent à qui tu appartiens, quels sont les
sceaux qui sont posés sur toi, si tu es usurpé ou si
tu es vrai. Tous les êtres de la nature le voient. Ils te
reconnaissent et ils t’acclament parce que tu es né à la
Mère, alors que ce qu’ils voyaient de toi avant, c’était
un trou, un être qui leur faisait peur.
Une fois que tu as tes quatre corps, le Nom de la
Mère et tes cinq sens, tu commences à entrer dans le
domaine des cellules, et là, c’est tout l’intérieur de ton
corps qui est refait. Tu vas enfin voir, tu vas acquérir
l’Œil du Maître. Tu vas voir que ton Maître, celui qui
t’enseigne, est en réalité un Ange. Tu as réellement un
Ange devant toi, et tu es avec le monde divin. C’est
pourquoi Jésus a dit : « Qui me voit, voit le Père. »
(Jean 14:9)
Si tu regardes le corps du Maître, son caractère
ou sa personne, tu verras l’imperfection, mais si tu
regardes l’Œil du Maître, tu verras Dieu, parce que
Dieu est uniquement dans l’œil, il est la vision pure.
Tout n’est pas pur dans le Maître, mais sa vision est
pure.
Aucune épreuve n’est pire que de rencontrer un
Maître, car si tu rencontres un Maître, tu rencontres
216
Dieu. Ce sera la pire épreuve de ta vie. Si tu rencontres

Dieu, tu peux être sûr que toute ta vie va changer. Le
problème, c’est que pour rencontrer le Maître, il te
faut les corps. Si tu as les corps, tu vas entendre la
parole, tu vas te mettre à voir, à sentir, tu vas voir que
tout ce qu’il te dit est vrai. Si tu n’as pas les corps, tu
ne comprendras pas l’Enseignement.
Les quatre Sceaux divins
L’Essénien qui a les quatre corps, le Nom de la

Mère et les cinq sens se tient dans le monde où sont
posés les quatre Sceaux divins du Travail, de la San-
té, de la Famille et de l’Argent. Le Maître, lui, dit :
« Prends mon œil et pose-le sur le sceau du Travail.
Regarde ce qui apparaît derrière : tu vas voir que tout
a été usurpé par un monde sombre. »
Le Sceau, qui est une force divine, va te mon-
trer que les hommes ont tout donné à un monde
qui les a piégés. Voyant cela, il ne te reste plus qu’à
te construire un corps pour que ton travail et ta vie
soient en conformité avec le monde divin et que tu ne
sois plus usurpé.
Par la Ronde des Archanges, tu es dans une al-
liance : on place ton corps dans un monde sacré, c'est
le corps du Maître. En entrant dans la Ronde des
Archanges, tu entres à l'intérieur de l'aura du Maître.
C’est parce qu'il y a un Maître incarné qu’un Ange

vient avec toi dans une alliance. Tu as alors un Ange

dans ta vie.
C’est là que tu vas pouvoir constater qu'il y a au-
tour de toi tout un monde qui agit, des forces qui
t’influencent. Tu seras alors appelé à te faire un corps
pour faire apparaître un monde de Lumière sur la
terre. Ce corps que tu te bâtis, jamais il ne te sera
enlevé parce qu'il est en association avec la Lumière.
Tu dois faire tout un travail sur toi pour te faire
un corps avec les quatre Sceaux et avec les enseigne-
ments de la Tradition que tu dois rendre réels dans ta
vie. Alors, tu commenceras à endosser le point de vue
divin.
À ta mort, si tu n’as pas suffisamment fortifié ton
corps, tu vas demeurer en attente qu'il y ait un Maître
incarné sur la terre pour te réincarner et récupérer ta
mémoire. Au contraire, si tu as suffisamment travaillé
sur toi, c’est vers ton Ange que tu iras, vers la Cité
céleste, la Cité sainte, le monde des Dieux.
218
La science des Pharaons
L e hiéroglyphe égyptien pour écrire Osiris est

un trône surmonté d’un œil. Derrière, il y a
un homme en prière, le Mage, qui est l’intermédiaire
éveillé entre la terre et le ciel.

Osiris veut dire « celui qui a l’œil ». Celui qui a

l’œil, c’est Dieu. Osiris est celui qui s’est formé un
trône sur la terre, qui s’est construit son corps, qui
est assis sur le trône, c'est-à-dire le Roi, celui qui a la
maîtrise.
Osiris est celui qui voit, celui qui éclaire par l’œil
jusque dans les profondeurs et qui apporte la royauté
de la maîtrise, c'est-à-dire l’intelligence. Osiris est celui
qui a l’intelligence et qui est capable, avec cette intelli-
gence, de bâtir sur la terre un royaume dans lequel on
peut vivre. C’est l’Homme-Dieu : l’homme qui unit le
ciel et la terre, et le Dieu, le Roi, Pharaon.
Le corps est dans les ténèbres, mais l’œil le rend
vivant. La vie vient donc de l’œil, de l’oreille, du nez,
de la bouche, des mains et des pieds, c’est-à-dire des
cinq sens. Tu es vivant de tes cinq sens.
L’homme est ténèbres, mais voilà que Dieu, Ptah
dans la mythologie égyptienne, a pris de la terre, la
matière des ténèbres, et l’a modelée avec de l’eau. Il
a soufflé dessus, et l’homme est devenu une âme vi-
vante, c’est-à-dire que l’âme est entrée dans l’homme.
En Égypte ancienne, on pratiquait la cérémonie de
l’ouverture de la bouche, de l’ouverture des sens. À
travers les sens, la Lumière entrait dans les ténèbres,
c’est-à-dire dans le corps.
Nous sommes des êtres illuminés dans la Lumière
et dans la vie parce que nous avons des sens, parce
que nous avons une intelligence. L’intelligence, c’est
220
La science des P haraons
la Lumière à l’intérieur de nous, mais cette Lumière,

nous la séparons du Grand Esprit universel, et nous
la confinons dans le corps. Nous éteignons sans arrêt
la Lumière à travers le corps, et nous donnons tout
pour ce corps qui va vers la mort.
Ce que les Égyptiens disent à travers ce symbole
d’Osiris, c’est qu’Osiris est le Maître parce qu’il a le
trône et l’œil, c'est-à-dire qu’il a la porte du Soleil,
la Lumière qui entre, et qu’il peut poser cette intelli-
gence supérieure sur un corps.
Le corps d’Osiris
La légende d’Osiris dit qu’il a été tué par jalou-

sie, par avidité de pouvoir. Il était alors le Roi sur la
terre. Il a été tué, coupé en morceaux et mis dans un
sarcophage. Cette légende raconte plus qu’une simple
anecdote du passé, elle fait référence à l’état de dé-
membrement, de morcellement de l’humanité, de la
terre et de l’homme.
Être morcelé, c’est la mort ; être unifié, c’est la vie.
La vie est une unification, la mort est une séparation.
La mort est une séparation de tous les étages de l’être
tandis que la vie en est une unification.
Il y a le ciel, la terre et toi, et si tout cela n’est pas
unifié, tu es dans la mort. Si tu penses que l’autre
est un étranger, c’est la mort. Le corps d’Osiris, c’est

l’unité de l’humanité, l’unité de la terre, l’unité de

tous les êtres, c’est le lien qui anime la vie.
Osiris a été mis à mort et son épouse Isis l’a recons-
titué. Osiris a été présenté et posé sur la terre comme
Dieu. Sur la fresque égyptienne de la pesée des âmes,
Isis est derrière Osiris et elle porte un trône sur sa
tête. Elle est omniprésente, elle est la Mère, la Terre,
la Tradition, celle qui porte le trône. Et Osiris, lui, a
l’Œil de la Lumière. Alors, la Lumière entre dans les
ténèbres, et le Verbe peut se faire chair, l’Intelligence
peut s’incarner.
Devant Osiris, se trouve la Ronde des Archanges
sur le nénuphar. Au-dessus, Horus, l’œil, montre les
quatre Archanges à l’initié qui a passé l’épreuve du
jugement de l’âme. Nul n’a jamais vu Dieu, mais tu
peux voir la Ronde des Archanges, qui est le Mystère
de tous les mystères, au-delà du jugement. .
La deuxième naissance
Sur la terre sont posés quatre piliers, qui forment

la porte de la deuxième naissance dont a parlé le
Maître Jésus1. Entre les quatre piliers, c’est la voûte
1 - « En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'eau et d'Esprit, nul

ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. » (Jean 3:5).
Au sujet de la deuxième naissance d’eau et de feu, consulter le livre Le che-
min de l’initiation christique, paru aux Éditions Ultima et Cœur de Phénix.

étoilée : c’est là que tu te tiens pour entrer dans la

deuxième naissance. (Voir dessin page 231)
Pour connaître cette deuxième naissance, il faut
d’abord que tu naisses à la Mère, et pour cela, il faut
que tu aies travaillé tes quatre corps, qui sont les
quatre éléments en toi.
En Égypte, on disait que pour naître, tu devais
d’abord être stable dans ton corps et dans ta vie, c’est
la terre. Ensuite, tu devais avoir le respect parce que
l’eau est quelque chose qui entre à l’intérieur, qui
exige le respect. Ensuite, il fallait que tu maîtrises tes
pensées, c’est l’air. Puis, quand tu t’approchais du feu,
tu devais donner ta parole : c’était un engagement à
vie.
Pour les Esséniens, ce qui correspond à la terre et
à la stabilité, c’est l’étude ; ce qui correspond à l’eau et
au respect, c’est la dévotion ; ce qui correspond à l’air
et à la maîtrise de la pensée, ce sont les rites théur-
giques ; et ce qui correspond au feu et à l’engagement,
c’est l’œuvre, qui est un engagement à vie.
Si tu veux aller vers un monde supérieur, tu dois
te présenter devant la Mère, Isis, et tu dois entrer dans
le trône d’Osiris, sous cette voûte étoilée1. L’assise du
1 - Les Esséniens utilisent d’ailleurs ces symboles des quatre piliers et

de la voûte étoilée dans la célébration du mariage essénien. (Note des
Hiérogrammates)
223
trône, ce sont les quatre piliers, entre lesquels tu dois

entrer pour naître de cette deuxième naissance.
Ce n’est que lorsque tu as le Nom de la Mère que
tu commences à exister. La terre sous tes pieds et le
ciel au-dessus de ta tête ne sont plus les mêmes. Tu
as un accès à la Mère, c’est-à-dire que la Mère te voit
réellement alors qu’avant tu n’étais pas encore né.
Les cinq paliers du trône
Maintenant que tu es né de la Mère, celle-ci est

avec toi. Tu dois alors monter sur ce premier palier
du trône d’Osiris. C’est le premier sens, le sens du
toucher, la magie.
Le sens du toucher doit être refait, c’est-à-dire que
tous tes gestes doivent devenir conscients, toutes tes
paroles doivent être conscientes. Si tu veux recons-
tituer ton sens du toucher, tu dois toujours savoir
que tu vis dans deux mondes. La magie, c’est cette
connaissance qu’il y a deux mondes ; si tu fais un
geste dans le monde visible, ce geste veut dire quelque
chose dans le monde invisible.
Par exemple, je te gifle, mais en réalité, ce n’est
pas moi, c’est un monde qui t’a giflé à travers moi. Si
c’est un monde méprisable, tu vas te rappeler toute ta
vie cette gifle comme une blessure. Si c’est un monde
de sagesse et de bonté, tu vas plutôt te la rappeler

comme une bénédiction qui t’a sauvé la vie, qui t’a

éveillé. Dans un cas, c’est une profanation, une humi-
liation, une dégradation, et dans l’autre, une bénédic-
tion, une sagesse. Le même geste, mais deux résultats
différents selon ce qu’il y a derrière ; c’est le monde
de la magie.
La magie est l’art de féconder les mondes, dans
la Lumière ou dans les ténèbres, à travers les paroles
conscientes et les gestes conscients. Quand tes cinq
sens auront été purifiés, cette magie pourra aboutir à
la perfection dans le travail des Six Lunes.
Le deuxième palier du trône d’Osiris est le sens
du goût, la vertu de l’amour. C’est le cœur, la prière,
la vie intérieure. Si tu veux travailler le goût, tu dois
apprendre à prier, tu dois donner de la valeur aux
choses, aux paroles, tu dois donner une âme. Mais tu
ne peux donner que ce que tu as. Pour donner, il faut
avoir, et pour avoir, il faut être...
Avec le sens du goût, tu dois développer ton âme
à travers la prière. Par exemple, si tu dis « Ô Dieu… »,
tu dois savoir ce que cela veut dire, tu dois regarder
ce que cela fait à l’intérieur de toi. Tu dois développer
une ferveur, un feu en toi. Tu dois t’enflammer, déve-
lopper une chaleur, amener une aura, une Lumière.
Vient ensuite le sens de l’odorat, la vertu de la
vérité, qui est relié à l’air. Pour travailler l’air, tu dois
te fixer, tu dois savoir qui tu es et ce que tu veux dans
225
la vie. Tu dois apprendre à te positionner. Si tu vas

vers l’air sans savoir ce que tu veux et qui tu es, tu es
perdu.
Tu dois demeurer dans la stabilité, car cela va deve-
nir de plus en plus difficile à mesure que tu monteras
les paliers du trône ; et ce n’est pas que de la théorie,
cela se vit dans la réalité. Tu dois avoir le discerne-
ment, tu dois voir les choses. Tu dois voir la vérité,
mais aussi celui qui veut détruire la vérité, et tu dois
te positionner devant lui. Tu dois renforcer la vérité.
L’odorat est difficile parce qu’il faut vraiment don-
ner de la force à ce que tu crois être vrai, tout en maî-
trisant tout ce qui peut venir vers toi. C’est la maîtrise
des mondes. C’est un éveil, une vigilance. Tu dois tra-
vailler la vigilance pour être dans une permanence de
l’éveil afin de sans arrêt protéger ce que tu penses être
vrai de ce qui vient d’un autre monde pour dénaturer.
Tu dois devenir un être qui donne toute sa force pour
ce qu’il veut et qui ne laisse personne toucher à ce
qu’il veut faire dans la vie.
Vient ensuite le sens de l’ouïe, qui est le sens de la
sagesse. C’est par l’ouïe que tu peux construire en toi
un corps de sagesse. Pour cela, tu dois écouter les pa-
roles de l’Enseignement de la Lumière et t’en nourrir.
Tu peux nourrir ton corps de sagesse par les psaumes
des Archanges, par les textes sacrés, de même que par
les enseignements du Maître.
226
Le sens de la vue, c’est la vertu du soutien mu-

tuel, et c’est l’œil. Sur le dernier palier du trône, tu te
tiens devant l’œil. Tu dois avoir une claire vision de la
Tradition et de l’Enseignement. Tu dois commencer
à être capable de capter une Intelligence supérieure
et de la comprendre parce que tu as monté tous les
étages et que tu te tiens dans le monde de Michaël.
Tu te tiens devant le Soleil et tu le vois. Le Soleil,
c’est ton Maître, et tu vois, à travers l’écriture qu’il
est, le monde qu’il y a derrière, un monde grand et
vaste. Tu peux redonner vie aux écritures. Tu peux
commencer à redonner vie à tes mains, à tes pieds, à
ta vie tout entière si tu t’approches de l’œil et de cette
Intelligence supérieure. Rappelle-toi que rencontrer
un Maître, c’est rencontrer Dieu. Mais où peux-tu le
rencontrer ?
L’œil est relié à la Ronde des Archanges, la vraie.
C’est là que se tiennent l’Ange et le Maître. La Ronde
des Archanges que les Esséniens pratiquent sur la
terre, elle, est sous les quatre piliers : c’est la tête de
notre Mère Isis. Quand tu entres dans la Ronde des
Archanges, tu entres dans la grande Tradition de la
Lumière.
Le Maître, c’est le vaisseau, c’est la barque. Il se
tient avec les Anges et les Archanges (et avec les Dieux
si c’est un très grand Maître comme il y en a rarement
227
sur la terre1). Il est le gardien du seuil ; il est le por-

tier et la porte. S’il voit que tu es bien préparé, il dit
à l’Ange : « Celui-là est préparé », et un lien est créé
entre l’homme et l’Ange. Le Mage peut alors entrer
dans la vraie Ronde des Archanges, celle d’en haut,
car il a une alliance avec un Ange.
Cet Ange va éveiller l’homme et lui parler, à tra-
vers l’intelligence, à travers ses cinq sens et son corps.
Ce n’est pas le Maître qui va lui parler, c’est l’Ange.
À partir de ce moment, il n’y a plus de Maître devant
l’homme. Le Maître n’était qu’un gardien, un protec-
teur de la Tradition.
L’alliance angélique
Lorsque tu entres dans la Ronde des Archanges et

que tu t’associes à un Ange, en réalité, tu t’associes au
reflet d’un Ange : la porte n’est pas encore ouverte.
Celle-ci ne s’ouvrira que si tu conclus une alliance
avec l’Ange à l’issue de l’Initiation des Six Lunes.
Ces Six Lunes durent le temps de six lunes plus
une semaine, c’est-à-dire sept lunes. Une lune équi-
vaut à un an de vie dans cette pratique, donc, sept
ans. Il est bien connu qu’en sept années tu refais en-
1 - Le Maître qui a accès au monde des Dieux se tient sur la cinquième

marche, ce qui est très rare. Le dernier Maître à s’être tenu sur la cinquième
marche était Mani. (Note des Hiérogrammates)

tièrement ton corps au niveau cellulaire. Après une

période de sept ans, toutes tes cellules sont renouve-
lées, ton corps est entièrement reconstitué.
Pendant la première lune de cette initiation, tu re-
fais tes quatre corps afin de les réactiver, une semaine
étant consacrée à chaque corps. Chacun des cinq sens
est ensuite réactivé pendant une lune entière. À la fin
de la sixième lune, tu dois avoir assemblé ces six élé-
ments, ces six corps en toi pour pouvoir te présenter
à la porte.
L’Ange va regarder ce que tu es dans tous les
mondes : c’est le jugement. Dans le monde des esprits,
il va voir si tu as tes quatre corps ; dans le monde des
génies, si tu as tes cinq sens ; et dans le monde des
Maîtres, des égrégores, il va voir si tu t’approches de la
Tradition d’une façon pure.
Si l’Ange, qui est la main du Père, le messager des
Dieux, voit que ton corps est formé, tu peux péné-
trer dans un monde supérieur. Tu seras alors invité
à entrer dans la vraie Ronde des Archanges, celle qui
est située au niveau de l’Ange et de l’Œil du Maître.
Cette Ronde des Archanges supérieure, c’est un
an de ta vie - à l’instar de la Ronde des Archanges sur
la terre, qui demande à être suivie durant au moins
un an pour que tu te présentes devant les quatre Ar-
changes. L’Ange va t’observer pendant un an. Il va
regarder ce que tu fais de ta vie.
229
Durant l’année qui suit ton initiation des Six

Lunes, on va te demander de faire des œuvres pour
confirmer que tu es en train d’acquérir le savoir, un
savoir de l’homme et de tous les mondes qui le consti-
tuent, un savoir de la Magie, de l’art de créer, pour
confirmer que tu es un Mage essénien.
Si au bout d’un an tu n’as rien fait, tu perds le
corps que tu avais créé durant les Six Lunes. Il faut
réellement que tu réalises des œuvres, que tu sois Osi-
ris, l’œil qui fabrique son trône sur la terre, celui qui
prend sa vie en mains pour éclairer tous les mondes
et qui conduit tout dans une intelligence supérieure.
Ce n’est pas toi qui va choisir quelle œuvre tu vas
réaliser, c’est ton Ange. Tu deviens alors autonome et
libre, un créateur de ta vie, car personne ne te dira ce
que tu dois faire, tu le sauras par toi-même, de l’inté-
rieur, et tu sauras que c’est la vérité.
Par cet enseignement, la Tradition essénienne
ressuscite Osiris. À travers ce nom d’Osiris, c’est la
science des Pharaons qui renaît. C’est un savoir qui
a été connu dans l’Antiquité et qui est adapté au-
jourd’hui pour le monde moderne, pour tous ceux
qui aspirent à s’engager sur un chemin d’éternité.
230
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L’ascension
vers le monde de l’immortalité
L es hommes pensent qu’ils vivent sur la

terre, mais en réalité, ils vivent sous la terre.
Ils ne voient pas réellement le Soleil ni les arbres, car
ils ne sont pas encore nés. Si tu crois que tu es né, tu
es dans l’illusion, comme l’enfant dans le ventre de sa
mère : il n’entend que des sons feutrés. Tu es dans des
perceptions feutrées, tu ne vois pas les vraies choses.
Tu n’es pas éveillé dans ce qui est vrai. Tu es dans
un monde où tout est faux, tu es usurpé. Ta vision de
l’animal, de l’arbre, de la pierre est fausse. Les gens
qui t’entourent sont bien souvent faux, et ceux qui te
gouvernent le sont de toute évidence.
La sphère des hommes se situe sous la terre, et
au-dessus de la terre se dresse le trône, le siège dont le
socle est constitué de quatre piliers : c’est le socle de
l’humanité. Entrer entre les quatre piliers, c’est rece-
voir le Nom de la Mère. Le Nom de la Mère est la

vraie semence ; si tu connais le nom de ton âme, tu as

la vraie semence.
Au-dessus des quatre piliers, se trouvent le trône
d’Osiris et les cinq sens. En haut de ces cinq paliers, se
trouvent le Maître, l’Ange et la Ronde des Archanges
supérieure. Et le tout forme le nom d’Osiris : l’œil
qui crée son trône, l’œil qui éclaire le monde, la vi-
sion, l’intelligence qui descend jusque dans le monde
de la terre.
Les trois mondes
Le but de l’homme est d’ascensionner jusqu’au

monde de l’immortalité. Mais pour y accéder, il doit
d’abord traverser le monde du recyclage, que l'on
nomme Satan, et celui de la mort, que l'on nomme
Lucifer.
Il ne faut pas confondre le monde du recyclage et
celui de la mort, que les hommes appellent le monde
spirituel, et qui est en fait un piège. Il y a là un être
qui t’attend pour te prendre tout ce que tu as : c’est
le voleur de Lumière. Il est actif de deux façons : sur
la terre, il te vole la Lumière en te faisant croire que
tu n’es qu’un corps, et dans le monde spirituel, il te
fait croire à un dieu qui t’emmène dans le faux et il te
prend tout ce que tu as.
En entrant dans le monde de l’immortalité, ce
que l’on rencontre d’abord, c’est le monde d’Ouriel,

le monde des Maîtres ; ensuite, Gabriel et le monde

des Anges, Raphaël et le monde des Archanges, puis
Michaël et le monde des Dieux.
Le monde des Maîtres est le monde de la
conscience, la conscience supérieure, pas la conscience
qui a été attrapée par l’usurpateur et enfermée dans le
monde de la décomposition. Le monde des Anges est
le monde de la destinée supérieure, pas la destinée du
monde des hommes. Le monde des Archanges est le
monde de l’âme supérieure, qui n’est pas l’âme qui
anime la vie terrestre et qui a été volée. Et le monde
des Dieux est le monde de la semence.
Le monde de la mort (le monde spirituel), qui
par lui-même est néant, a reproduit le monde vrai, il
l’a copié. Il a donc installé des faux dieux, des faux
archanges, des faux anges et des faux maîtres : il a en-
gendré tout un monde faux.
Il y a donc le monde divin et le monde de la chute.
Le monde divin, personne ne sait ce que c’est : « Nul
n’a jamais vu Dieu. » (Jean 1:18)
Le monde de la chute est celui dans lequel nous
vivons, qui est un monde de dualité et de liberté.
C’est Lucifer qui a amené la liberté et le choix. Il y a
toujours une dualité, deux mondes, parce que c’est la
chute. La chute fait apparaître les choses, elle les diffé-
rencie, et c’est par cette différenciation que ces choses
peuvent se manifester.
236
L’ ascension vers le monde de l ’ immortalité
Si, dans ce monde de la chute, Lucifer a amené la

liberté, le côté satanique, lui, a amené la non-liberté,
il a figé les choses, il a amené le monde des pierres.
Ce sont les pierres qui ont arrêté la chute. C’est pour-
quoi elles sont les gardiennes de la mémoire.
Après les pierres, il y a les plantes, qui ont goû-
té au principe de Lucifer. Elles se sont dit : « Nous
sommes supérieures aux pierres, nous avons le pou-
voir sur elles. » Les animaux se sont dit : « Nous
sommes supérieurs aux plantes et aux pierres, nous
avons le pouvoir sur elles. » Les humains se sont dit :
« Nous sommes supérieurs aux animaux, aux plantes
et aux pierres, nous avons le pouvoir sur eux. »
Les Anges se sont dit : « Nous sommes supérieurs
aux hommes, nous avons le pouvoir sur les hommes,
les animaux, les plantes et les pierres. » Les Archanges
se sont dit : « Nous sommes supérieurs aux Anges,
nous avons le pouvoir d’ouvrir et de fermer des
portes. » Et les Dieux se sont dit : « Nous sommes
supérieurs aux Archanges, nous sommes au-dessus de
tout. »
Lorsque ces êtres avaient cette pensée, qui était
celle de l’usurpateur, ils avaient le choix et la liberté,
donc le pouvoir ; le pouvoir de mettre tous les règnes
inférieurs dans la souffrance, de les enchaîner, de leur
fermer la porte des mondes supérieurs ou de les libé-
rer et de leur ouvrir la porte. Ce pouvoir était donné
par le côté satanique et l’usurpateur.
237
En réalité, ces êtres - les pierres, les plantes, les

animaux, les hommes, les Maîtres, les Anges, les Ar-
changes et les Dieux - sont un seul être, mais l’usur-
pateur divise les mondes. Il fait croire aux hommes
qu’ils sont indépendants et qu’ils peuvent vivre sans
l’animal, sans la plante et sans la pierre, qu’ils peuvent
vivre sans les Anges, sans les Archanges et sans les
Dieux.
Il fait croire aux Archanges qu’ils peuvent vivre
sans les Anges, sans les pierres et sans tous ces mondes.
Alors, même les Archanges se font attraper et entrent
dans le monde de la mort, et tous ces mondes sont
volés. Les Anges deviennent des anges déchus, les
Archanges deviennent des contre-archanges, et les
Dieux, des faux dieux. Et tous les êtres sombrent dans
l’esclavage, accordant la victoire à l’usurpateur.
L’esclavage de l’homme
Ton corps de terre, c’est la pierre, c’est ce qui te

porte, ce qui garde la mémoire et le savoir de la Tradi-
tion, c’est la stabilité. Celui qui fait son trône se pose
sur le corps. Dieu se pose sur le corps, Dieu s’inscrit
dans la pierre.
L’eau, c’est ce qui vient animer la terre, ce qui
vient l’entourer, ce sont les plantes. Les plantes s’enra-
cinent dans la pierre, elles se nourrissent des sels mi-
néraux. C’est un monde qui est tout autour de toi et

dans lequel il y a des pensées, des sentiments, une vo-

lonté. Quand tu bouges, c’est ton corps d’eau qui fait
bouger la pierre parce qu’il y a une volonté derrière.
Le corps d’air, ce sont les animaux qui sont dans
l’air, dans l’eau, dans et sur la terre. C’est quelque
chose de plus vaste autour de toi. Ce sont les mondes,
les entités derrière les pensées, les forces qui agissent
sur toi.
Et ton corps de feu, c’est encore plus grand, ce
sont les principes éternels.
Tu as réellement quatre corps et tu vis avec, et il
y a réellement en toi cinq sens, qui sont l’émanation
d’un monde supérieur dans ta vie. Malheureusement,
quand tu es né, des êtres ont mis leurs écritures sur
toi et ils ont dit : « Tu nous appartiens. Tu vas vivre
ton corps de terre, ton corps d’eau, ton corps d’air et
ton corps de feu de telle façon », et tu as été pris dans
ces mondes.
Ce sont des esclavages. Par exemple, l’esclavage du
corps physique est que tu dois manger, boire, respi-
rer. Tu as un tas de besoins et d’obligations : tu dois
avoir une famille, tu dois avoir de l’affection, de la
reconnaissance, etc. Tout ce monde autour de toi a
dit, par exemple : « Tu vas manger telle nourriture. »
La nourriture est dans le monde du recyclage, et eux,
ils se tiennent derrière, dans le monde spirituel, et tu
deviens dépendant d’eux.
239
C’est pourquoi les sages, par exemple les Esséniens,

on dit : « Tu ne mangeras pas de viande. » Ce com-
mandement est juste parce que lorsque tu tues l’ani-
mal dans le monde physique, il se passe des choses
dans les mondes spirituels, et quand tu manges, ce
sont les êtres qui t’ont asservi qui mangent à travers
toi.
Est-ce possible de tout perdre dans sa vie ? Est-ce
qu’il y a des chemins qui sont faux ? Est-ce qu’il y a
des pièges ? Oui, bien sûr, et c’est pour cette raison
que tu dois savoir comment vivre, tu dois connaître
les lois de la vie.
Dans le monde du recyclage, l’homme est enfermé
en lui-même, il ne vit que pour son corps. S’il va vers
un monde supérieur, il va rencontrer les esprits, les
génies et les égrégores dans le monde spirituel. C’est
pourquoi il doit savoir avec quels génies et quels égré-
gores il est relié. Il doit savoir qui contrôle ses corps
et qui habite dans ses sens. C’est l’art d’éduquer
l’homme et de le libérer d’un voile d’obscurité.
Le corps reconstitué d’Osiris
Les Égyptiens connaissaient ces secrets. Ils savaient

en vérité que l’homme est faible et qu’il est un hési-
tant, qu’il doute et qu’il remet toujours tout en ques-
tion. Ils savaient que l’homme n’a aucune stabilité

parce qu’il ne sait pas qui l’a formé et qui vit à travers
lui.
Alors, les Égyptiens se sont demandé comment
faire pour passer le monde spirituel et entrer dans la
vérité. Ils ont vu que c’était très difficile de traverser
ce monde, où tout n’est qu’illusion et mensonge. Ils
ont compris que le seul être qui permettait à l’homme
de passer n’était pas Satan, mais l’autre côté, la Mère.
Sous tes pieds, soit c’est Satan, soit c’est la Mère.
La Mère, c’est comprendre la sagesse « Je ne suis pas
supérieur aux animaux, aux végétaux, ni aux plantes,
mais nous sommes un seul être. » Les hommes doivent
développer une conscience globale. Ils doivent être
dans une unité, dans une association avec les mondes,
avec la Mère.
C’est le corps reconstitué d’Osiris. L’homme n’est
pas isolé des autres règnes, et il doit mettre sa vertu,
son travail en association avec tous les êtres. Dans un
message aux Esséniens, la Mère a dit d’enlever le voile
de l’inconscience.1 Le voile de l’inconscience, c’est
être inconscient de ce lien qui unit tous les êtres de la
Création.
Pour enlever ce voile de l’inconscience et entrer
dans la grande conscience universelle, c’est-à-dire la
Mère, il faut entrer sur le chemin de l’initiation : les
1 - Voir le chapitre « Les forces cachées autour de l’homme », page 93.
241
Quatre Corps, les Cinq Sens et les Six Lunes, pour

se présenter devant l’œil et entrer dans la Ronde des
Archanges supérieure.
Les cinq sens, c’est le monde de la vie ou de la
mort, parce que ton œil te tuera ou te vivifiera ; et la
Ronde des Archanges, c’est le monde de l’immorta-
lité. Tu dois avoir la sagesse de comprendre que ce qui
entre dans ton œil peut te tuer ou te donner la vie ;
que tes oreilles peuvent te donner la mort ou la vie.
Cela dépend de l’être qui va entrer.
Est-ce que tu as mis des gardiens ? Est-ce que tu as
mis des séparations ? Tu dois tout rendre conscient.
Quand un être te parle, tu dois savoir qui te parle et
ce que veut cet être. Tu dois voir derrière lui : Quels
sont les génies et les égrégores à qui il appartient ?
Dans quel monde est-il ? Où veut-il te conduire ?
Tu dois tout écouter, tout regarder, tout peser,
tout analyser ; tu dois tout rendre conscient. C’est le
sens du toucher, c’est-à-dire la magie. Tu dois vivre en
permanence dans ces deux mondes qui sont vivants.
Les anciens Égyptiens mettaient un trône sous
Pharaon parce qu’ils avaient compris que le seul
moyen de passer ce monde d’illusions était de s’assoir
sur la Mère Isis et de diviniser l’homme. Ils ont donc
construit ce trône et ils y ont assis Pharaon.
Ils ont dit que Pharaon était Dieu. Ainsi, tous les
êtres qui s’éveillaient étaient au service unique du
corps de Pharaon. De cette façon, quand ils se retrou-
242
vaient dans l’au-delà, ils passaient tous les mondes

d’illusions et allaient directement dans des mondes
d’immortalité.
Les Esséniens font la même chose que les Égyp-
tiens avec le chemin des Formations. Tous les Essé-
niens qui se positionnent entre les quatre piliers du
socle, qui gravissent les cinq paliers du trône, qui se
présentent devant l’Ange et l’œil du Maître et qui
entrent dans la Ronde des Archanges supérieure se
mettent au service du corps de Pharaon. Et le chemin
de l’immortalité leur est ouvert.
L’alliance avec un monde supérieur est le chemin
qui a été décrit par Osiris, c'est pourquoi il était le gar-
dien des morts et des vivants. Osiris était le Dieu de
l'Agriculture parce qu'il était la Ronde des Archanges,
la ronde des saisons, de ce qui apparaît et de ce qui
disparaît, le grand cycle de la vie
Osiris était appelé Oumen-Néfer. Oumen, c’est
l’éternel, c’est-à-dire l’eau originelle, l’écriture des
Dieux, la mémoire de tout ce qui est, et Néfer, c’est la
beauté, donc : celui qui reste éternellement beau, celui
qui conduit vers l’immortalité. Osiris peut conduire
l’homme vers l’immortalité, mais celui-ci doit avoir
fait tout le chemin. Il doit avoir été vers des principes
éternels et les avoir incarnés dans sa vie. Si l’homme
incarne les principes divins dans sa vie, le chemin lui
est ouvert.
243
Le monde de l’usurpateur a volé le trône de Pha-

raon, mais il ne s’est pas assis sur la Mère ni sur le
Père ; il n’a pas été l’œil qui met tout dans la Lu-
mière. Si on observe le billet de un dollar américain,
on remarque l’œil et la pyramide en dessous, qui est
le trône. Le monde de l’homme a usurpé le symbole
d’Osiris. Si tu as ce symbole dans sa pureté originelle,
tous les êtres sont dans la Lumière parce que tu es le
Roi sur la terre. Alors, c’est l’unanimité de la vérité
car tout est vrai.
Aujourd’hui, tout est faux. La tâche des Esséniens
est de faire renaître les Dieux, d’enfanter des Divini-
tés sur la terre. La vache doit redevenir une Divinité,
le blé doit redevenir une Divinité, l’air doit redevenir
une Divinité…
C’est l’homme qui peut faire renaître les Dieux.
Pour cela, il doit aimer ce qui fait apparaître la vérité.
Si tu as à l’intérieur de toi une révélation, si un Ange
se met à te parler dans la vérité et la pureté, il va t’être
demandé de réaliser des œuvres. Il faut que tu fasses
apparaître les Divinités dans la réalité, car ce que tu
rencontreras après la mort, c’est ce que tu auras posé
dans ta vie terrestre.
Si tu portes l’Ange de l’Amour, tes quatre corps et
tes cinq sens doivent incarner la Divinité qu’est l’Ange
de l’Amour. Tu nourris les égrégores de l’amour, tu
bénis les génies de l’amour, les esprits de la nature
de l’amour sont avec toi et tu rayonnes l’amour dans
244
tous les mondes… Alors, tu fais apparaître l’amour : la

Divinité apparaît sur la terre.
Si tu ouvres un chemin à l’amour, quand tu mour-
ras, le chemin sera ouvert. Tu ne te feras pas attraper
par ces mondes d’illusions car ce qui est en bas est
comme ce qui est en haut.
Ce sont les secrets d’Osiris. Osiris était Pharaon,
Dieu qui ouvrait tous les mondes pour faire appa-
raître la Divinité sur la terre. Si tu n’as pas de corps
pour vivre avec les Dieux, tu ne pourras pas vivre avec
eux. Si tu n’as pas donné de corps à l’amour, tu n’au-
ras pas l’amour. Si tu n’as pas donné de corps à la
sagesse, tu n’auras pas la sagesse…
Ce sont des Mystères ramenés d’un ancien monde.
C’étaient les Mystères d’Osiris, les Mystères des Dieux,
la voie de l’immortalité.
Arcana :
Les dix pas de la bénédiction
La plus grande bénédiction du Père, c’est la vie.

La vie est le miracle de la présence du Père, elle est le
Père. La tâche de l’homme est d’activer la vie afin de
faire apparaître le Père dans toute sa splendeur. Au-
cun homme ne peut créer la vie. L’homme doit recon-
naître ce qu’est la vie et l’honorer à travers tous les
mondes, du plus grossier au plus subtil.

Faire dix pas vers la vie, c’est accepter de se

transformer afin de s’harmoniser avec des réalités
plus grandes. Sans cette harmonisation, aucune en-
tente n’est possible et tu ne peux pas entrer dans la
conscience subtile des mondes supérieurs.
L’entrée dans les mondes supérieurs doit être une
harmonisation et non pas une dysharmonie. Il est évi-
dent que celui qui s’approche de ce qui est plus haut
pour y semer la graine de la discorde, du chaos, du
trouble ne pourra pas franchir les frontières qui pro-
tègent les mondes. Le monde dans lequel le chaos, la
discorde sont les bienvenus est le royaume des déchets
et du recyclage.
Tu dois savoir à quel monde tu appartiens et dans
quel monde tu veux vivre. Ensuite, tu dois étudier les
lois de la sagesse éternelle et te mettre en chemin.
Chacun des dix pas est une harmonisation avec
un monde. Lorsque la vibration est équilibrée, la
rencontre et la bénédiction deviennent possibles. La
bénédiction fait apparaître le sceau magique dans les
mondes subtils. Alors, tu es placé sous la protection
de la Lumière.
Tiens-toi droit, concentré et pur.

Accomplis en conscience le geste magique qui te
relie au Père à travers la Nation Essénienne. Pense :
246
« Père, je suis ta flamme

d’intelligence, d’âme et de vie. »
Lorsque tes mains se dirigent vers le bas, vers la

terre, c’est la bénédiction de la Lumière et de l’amour
qui est descendue à travers toi. Tu peux sentir que tes
pieds, ton chemin et la terre tout entière avec toutes
les créatures qu’elle porte sont dans la bénédiction.
Prends conscience que cette bénédiction est essentiel-
lement le fruit de ton travail.
Dans ce premier mouvement, tu as tous les secrets
de la bénédiction et donc les secrets des Esséniens.
Les Esséniens sont la bénédiction du Père sur la terre.
Lorsque tes mains sont vers le bas, tu peux accom-
plir le geste magique qui te relie à la Nation Essé-
nienne. Pense :
247
« Mère, dans la sagesse de l’amour,

entoure-moi de ta présence de Lumière vivante. »
Place tes mains jointes devant le sanctuaire de ton

cœur.
Tu te tiens ainsi avec une terre vivante sous tes
pieds et un ciel empli de magie au-dessus et autour de
toi.
248
Les dix pas
1 - En conscience et pureté, fais un pas. Éveille-

toi, c’est tout ton être que tu déplaces, que tu fais
avancer. Faire un pas, c’est se transformer soi-même et
c’est agir sur le monde.
2 - Fais un autre pas, tiens-toi droit sur tes deux

pieds. Pense et dis :
« Par la flamme en moi et la Lumière autour de moi,

Père, je place mon corps et ma vie quotidienne
dans ton harmonie pour la victoire de ta bénédiction.
Que l’obscurité soit mise à sa juste place.
Mets sur mon corps et ma vie
le sceau de ta bénédiction. »
3 - Fais un autre pas en conscience, le pas de ta

volonté et de ta capacité d’agir, de créer, d’apparaître.
Pense et dis :
« Par la flamme de mon être et la Lumière de ma vie,

Père, je place ma volonté et mes actes
Mets sur ma volonté et mes actes

4 - Fais le pas de tes sentiments et de tes sens.

Pense et dis :

Père, je place mon cœur et mes sens
Mets sur mon cœur et mes sens
5 - Fais le pas de ta pensée et concentre-toi sur ta

capacité d’étudier et d’apprendre. Pense et dis :

Père, je place ma pensée et ma capacité d’étude
dans ta grande harmonie
pour la victoire de ta bénédiction.
Que toute obscurité dans ma pensée
soit mise à sa juste place.
Mets sur ma pensée le sceau de ta bénédiction. »
6 - Fais le pas de ta conscience et de la Lumière

qui te guide sur le chemin. C’est le pas de la rencontre
avec le Maître, à l’extérieur comme à l’intérieur.
C’est la conscience qui te guide et te parle à l’in-
térieur. C’est elle qui doit donner l’impulsion pour
la construction du corps d’éternité en toi. Cette
250
conscience doit être aussi perçue à l’extérieur de toi

à travers l’incarnation du guide qui est aussi l’ami, le
frère de Lumière. S’il n’y a pas un équilibre à l’exté-
rieur à travers un instructeur et une communauté, le
risque est grand d’être capturé par le monde illusoire.
Pense et dis :
« Par la flamme de mon être éternel

et la Lumière de ma vie consacrée,
Père, je place ma conscience et le Maître qui me guide
dans ta grande harmonie
Que toute obscurité dans ma conscience
Mets sur ma conscience le sceau de ta bénédiction. »
7 - Faire le pas de ta destinée et de la Ronde des

Archanges, c’est faire le pas de l’union avec un Ange.
Sois conscient de ce pas et nourris en toi les mondes
qui lui correspondent. Pense et dis :

et par la Lumière de ma vie consciente,
Père, je place ma destinée dans ton harmonie
Que toute obscurité dans ma destinée
Mets sur ma destinée le sceau de ta bénédiction. »
251
8 - Fais le pas de ton âme et du peuple auquel tu

appartiens, c’est-à-dire le pas de la Nation Essénienne
et de l’harmonisation avec le monde des Archanges.
Pense et dit :

et par la Lumière de ma vie,
Père, je place mon âme dans ton harmonie
Que toute obscurité qui voudrait voler mon âme
Mets sur mon âme le sceau de ta bénédiction. »
9 - Fais le pas de ton esprit et de la semence du

Père en toi. C’est le pas de l’Alliance, de l’union
consciente, de la réalisation ultime. Pense et dis :

et par la Lumière de ma vie consacrée,
Père, je place mon esprit entre tes mains
Que toute obscurité dans mon esprit
Mets sur mon esprit le sceau de ta bénédiction. »
10 - Accomplis le dixième pas, celui du Père et de

l’hommage à la Source première. Pense et dis :
252
« Dieu en moi. » « Dieu autour de moi. »
« Dieu, mon savoir. » « Dieu, mon agir. »
253
« Père, je me tiens prêt à recevoir ta bénédiction.

Fais que ma vie soit bénie, bénie, bénie.
Amin. »
Plus tu pratiqueras cet arcana, plus il t’apparaîtra

évident que ce n’est pas à toi de déterminer ce qui est
juste devant le Père ni de chercher à fléchir ses lois
sacrées par la magie de ta pensée, de ta croyance, de
ta parole et de ton acte. Une telle entreprise ne se-
rait absolument pas une œuvre d’harmonisation mais
bien une tentative de corrompre le monde de l’Intelli-
gence supérieure.
Cette précision est de taille, car c’est ce que font en
général les spiritualistes ; Dieu doit être à leur image
et les servir. Ainsi, ils vont dire au Père : « Bénis ma
vie », même si leur vie n’est pas conforme à l’intelli-
gence et à la volonté du Père. Ce n’est pas dans cette
optique que cet arcana est pratiqué, mais bien pour
254
une harmonisation avec le Père, son Enseignement et

sa volonté.
Cet arcana des dix pas de la bénédiction est lié aux
dix commandements transmis par Énoch et Moïse et
aux dix sphères de l’Arbre de vie de la Kabbale. Il est
également en correspondance avec les dix paroles du
Notre Père. Chaque pas correspond à un monde en
toi.
À chaque pas que tu poses en conscience sur la
Mère, tu dois t’efforcer d’harmoniser le corps en toi
afin de recevoir le sceau correspondant. Lorsque les
dix sceaux sont présents dans les éthers magiques de
ton être, tu peux recevoir et donner la bénédiction du
Père. Tu es un véritable Essénien.
On appelle ce travail « les dix pas de la bénédic-
tion » mais, en réalité, la bénédiction est déjà donnée :
nous sommes bénis parce que nous sommes vivants.
C'est la petite bénédiction. La grande bénédiction est
celle qui va nous permettre de vivre dans le monde
des Dieux.
Tu dois équilibrer ta vie, apprendre à voir ce qui
est bon et ce qui n'est pas bon, ce qui apporte la ma-
lédiction et ce qui apporte la bénédiction. Tu dois
mettre chaque chose à sa place. Tu dois pouvoir diri-
ger ta destinée vers le but que tu poursuis. Alors, tu
auras la bénédiction.
255
Reconquérir la Terre d’Ouriel
A min, c’était le Nom de la Mère.

Malheureusement, ce n’est plus réellement
le cas aujourd’hui, car la Mère n’a plus vraiment de
nom.
Dans cet Amin, le A était l’air, le M était l’eau,
le I était le feu et le N était la terre. Il y avait là les
quatre corps et les quatre éléments : la structure
qui porte tous les mondes et qui les fait apparaître.
Quand tu prononces l’Amin, tout devient vérité, tout
devient vrai. C’était le grand Nom de Dieu qui fait
que l’homme est un créateur.
L’homme est un bon créateur ou un mauvais
créateur. S’il est un bon créateur, il fait apparaître le
monde divin ; s’il est un mauvais créateur, il fait appa-
raître le monde de l’homme, la vanité, le vide, le men-
songe du rien.
Jadis, Amin était un nom tellement sacré qu’on
n’avait pas le droit de le prononcer. « Tu ne pronon-
ceras pas le Nom de Dieu en vain » (Exode 20:7), cela

veut dire : tu n’amèneras pas le Nom de Dieu dans la

vanité, dans le vide du monde des hommes.
On reconnaît un arbre à ses fruits
Si l’homme peut faire apparaître le monde divin,

c’est qu’il est l’arbre cosmique dont la cime est dans
la divinité. En Égypte, on disait : « Seul un Dieu peut
amener Dieu. » Si tu veux faire vivre un Dieu sur la
terre, tu dois être un Dieu. Tu ne peux faire vivre que
ce que tu es, et tu ne peux donner que ce que tu as. Si
tu prétends donner ce que tu n’as pas, tu es un voleur
et un trompeur, tu n’es pas un être vrai.
Le Maître Jésus a dit : « Si vous voulez le Royaume
de la vie, mangez mon corps1. » Jésus donnait ce qu’il
avait : la vie. Pour donner des pommes, tu dois être
un pommier ; si tu veux donner la divinité, tu dois
être Dieu.
Si nos dirigeants ne sont pas Dieu, alors c’est vani-
té. Dans ce cas, il n’y a pas d’économie, pas de santé,
pas de travail parce qu’ils ne peuvent pas donner ce
qu’ils n’ont pas. Tu peux créer une image de quelque
chose, mais cette chose n’est qu’une représentation,
pas la chose en elle-même. Tu peux être une image de
dirigeant, mais si tu n’es pas un dirigeant à l’intérieur
1 - « Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusci-

terai au dernier jour. » (Jean 6:54) (Note des Hiérogrammates)

Reconquérir la T erre d ’O uriel
de toi, tout sera faux. On reconnaît un arbre à ses

fruits, mais il faut avoir la sagesse.
La Mère porte tous les mondes. Si tu mets une
graine en terre, la terre la porte et la réalise. Si tu
sèmes la graine de la bêtise du monde de l’homme, tu
récolteras la bêtise. Si c’est la graine du monde divin,
tu récolteras les fruits du Divin.
La sagesse que les hommes ont semée n’est pas la
sagesse divine. Ils ont glorifié une sagesse humaine ; ils
ont semé et glorifié l’amour humain mais pas l’amour
divin. Ils se sont pris eux-mêmes comme critère et ils
ont placé tout ce qui était beau dans la limitation.
Ils ont ainsi ensemencé leur avenir de choses vaines.
S’ils avaient respecté les lois divines, le grand Amin,
ils seraient restés des serviteurs, comme avait dit Jé-
sus : « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. »
(Matthieu 23:11)
Aucun homme ne peut prétendre détenir la vé-
rité ; la vérité appartient au monde divin, pas aux
hommes. Seul le monde divin est la vérité dans tous
les mondes, la vérité pour tous, la vérité qui unit tous
les êtres, qui éclaire tout. Tu ne peux pas avoir une
partie de la vérité, il faut que tu aies la vérité en en-
tier, et pour détenir la vérité, il faut posséder en soi
toutes les vertus, tous les sens, il faut que tout l’être
soit en éveil dans l’intelligence d’un monde supérieur.
259
Enlever la peau de bête
Il aura fallu des années de travail aux Esséniens

pour recevoir cet enseignement des mondes supé-
rieurs. Il ne s’agit là pas d’un enseignement capté
par l’esprit. L’esprit, l’intelligence nous parle par nos
œuvres. Si tu fais des actes dans ta vie, tu auras la
réponse aux actes que tu as faits, et le savoir que tu
pourras ainsi acquérir ne sera pas un savoir décharné,
abstrait.
L’une des premières œuvres que les Esséniens ont
réalisée est le rituel du bracelet. Alors que plusieurs
amis vivaient dans le Village Essénien de Terranova,
en France, un petit groupe avait pour habitude d’es-
calader certaines montagnes des Pyrénées, comme le
Soularac, le Tabor, la Font Blanca1 afin d'y prier, mé-
diter et chanter.
1 - Le Soularac est une montagne des Cathares dont le sommet sacré (roc
du Soleil) voit apparaître dans sa splendeur, à chaque équinoxe d’automne,
l’Archange Michaël pour donner une nouvelle impulsion aux Maîtres et
guides de l’humanité de Lumière incarnés sur la terre. Le Tabor est aussi
une montagne sacrée où vivaient les Cathares, qui font partie de la Tradi-
tion de la Lumière. (Note de l’auteur)
Des pierres vertes de Raphaël ont été placées au sommet de ces montagnes
pour protéger l’atmosphère de la terre. La pierre de la Font Blanca, une
montagne sacrée de l’Ariège, unit le travail des Esséniens à l’ancienne fra-
ternité des Cathares. Pour des renseignements sur le projet « 40 sommets
pour un éther pur », visiter le lien : www.OlivierManitara.org/qui-sont-les-
esseniens/40-sommets-pour-un-ether-pur. (Note des Hiérogrammates)

Dans ces montagnes vivaient des êtres de la Lu-

mière qui les voyaient monter. Ceux-ci se disaient que
ce petit groupe d’amis représentait la tradition cathare
revenant comme des oiseaux. Ces êtres de la mon-
tagne vivaient avec le monde de la Pâque : ils avaient
besoin de forces qui existent dans la Pâque, dans le
printemps, dans le renouveau. Ils étaient les gardiens
des secrets de la résurrection et ils ont enseigné à ces
Esséniens comment célébrer la nouvelle Pâque.
Pour vivre avec un monde supérieur, on leur a de-
mandé de célébrer la Pâque, d’enlever cette peau de
bête, cette aura du mauvais et d’entrer dans la résur-
rection, dans une nouvelle vie. Le rituel donné par les
êtres de la Pâque consistait à prendre un défaut et à le
nommer dans le secret. Puis, par un rituel magique, à
s’engager à s’en libérer.
Les détails précis de ce rituel ne peuvent être dévoi-
lés sans l’accompagnement d’un prêtre essénien, car
il est dangereux. Ce qui est intéressant, c’est que les
Esséniens qui ont fait cette expérience du bracelet ont
clairement vu les forces sombres qui étaient autour
d’eux, autour de tous les hommes. Cette expérience
a apporté un savoir concret à la Nation Essénienne.
Par la pratique, ils ont découvert que la bêtise
autour de l’homme, c’était la paix, c’était l’amour, et
que les êtres qui s’y sont dévoués pour des raisons per-
sonnelles (le succès, la victoire) se sont en fait dévoués
au monde des hommes dont le dieu était la vanité.
261
Derrière ce dieu, il n’y a rien, et quand l’homme dit

« amour » ou « paix », l’être de la vanité qui est der-
rière amène tout cela dans des concepts et s’empare
des hommes, il les possède.
Il est très facile de posséder quelqu’un, c’est
comme le formater. On lui fait croire des choses, on
lui montre un monde. On le prend très jeune et on
lui fait répéter : « 1 + 1 = 2… », toutes ces bêtises que
l’on montre aux enfants à l’école. Toute sa vie, il va les
répéter machinalement : il est envoûté. On contrôle
ses sens, ses corps, son intelligence, sa pensée, ses sen-
timents, ses habitudes, et ainsi, on le maintient dans
un monde.
Pour le maintenir dans l’illusion, on lui dit : « La
paix, c’est mieux que la guerre », mais au fond, ceux
qui le dirigent pensent plutôt : « Si tu veux la paix,
prépare la guerre. La guerre est plus rentable que la
paix. » Toute l’évolution technologique du monde de
l’homme vient de la guerre, pas de la paix. La paix et
le bonheur ne sont pas bons pour l’économie ; c’est
la peur, l’angoisse, le malheur qui font consommer,
car les gens veulent se rassurer, se réconforter dans le
matérialisme.
C’est par cette technique du bracelet que les Essé-
niens se sont aperçus de toute cette science. Les êtres
de la montagne leur avaient dit : « Vous devez mettre
un défaut dans ce bracelet et l’enlever de vous. » Ces
264
Esséniens ont ainsi pu s’apercevoir que non seule-

ment ce défaut n’était pas eux, mais que c’était un
être en dehors d’eux et qu’ils pouvaient très bien vivre
sans lui.
Il a fallu qu’ils arrachent ce défaut d’eux. Ce fai-
sant, ils ont vu des mondes autour d’eux, et ils ont
compris comment ceux-ci fonctionnaient. C’est parce
que ces Esséniens travaillaient sur eux qu’ils se sont
mis à voir des choses. C’est par la pratique, par l’expé-
rience que l’on acquiert le savoir réel.
Féconder le monde
On peut considérer qu’il y a trois mondes : le

monde des inconscients, le monde des plus ou moins
conscients et le monde essénien de l’étude, de la dé-
votion, du rite et de l’œuvre avec, au-dessus, l’œil.
L’œil est tout. Le corps n’est là que pour porter
cette merveille. Si tu regardes d’une façon pure avec
l’amour du savoir, tu verras qu’il n’y a pas de plus
grand trésor et de plus grand mystère que cet œil, lu-
mineux comme de l’eau. Tu es un créateur par l’œil.
Il y a dans l’œil tout un mystère qui crée ton avenir.
Ton corps est déjà créé avant que tu ne sois né
car c’est l’œil qui crée les mondes. Tu ne vois pas les
choses telles qu’elles sont, tu les vois telles que tu les
portes à l’intérieur de toi. Il faut vraiment être pur
pour voir les choses dans la pureté.

Celui qui n’est pas pur ne verra pas la pureté, ce-

lui qui n’est pas une Divinité ne verra pas la divinité.
Si tu veux voir, il faut que tu sois. Il faut être, c’est
le secret de la vie. La vie, c’est être. « Être ou ne pas
être », c’est vraiment la grande question.
L’usurpateur féconde cette terre. On ne peut pas
s’opposer à lui, mais les Esséniens aussi ont le droit
de féconder le monde. Le but des Esséniens est de
créer la Terre d’Ouriel, dans laquelle on met l’uni-
versel, les vaches, les arbres, la paix, dans laquelle on
écrit ce que sont ces concepts selon la Tradition de la
Lumière, dans la pureté.
Le jour où les Esséniens n’auront plus le droit de
poser leurs écritures, cela voudra dire qu’il n’y aura
plus de choix. Il n’y aura plus qu’un seul monde, tout
sera mis en boîte et plus personne ne pourra remettre
les concepts en question en se demandant ce qu’est
réellement une vache, un arbre, la paix…
Aujourd’hui, la mission des Esséniens est de re-
conquérir la Terre d’Ouriel.
266
La Magie des Mages esséniens
D e ta naissance jusqu’à l’âge de sept ans, tu

es sous l’influence de la planète Terre.
À sept ans, tu tombes sous l’influence de la Lune.
À quatorze ans, c’est Vénus, l’amour, la sensibi-
lité. Tu es empli d’un monde nouveau qui arrive que
tu ne connaissais pas avant.
À vingt et un ans, tu entres dans l’aura de Mer-
cure. Tu commences à voir qu’il y a réellement un
monde de pensée et tu étudies la littérature, tu lis des
textes que tu ne lisais pas avant.
À vingt-huit ans, c’est le Soleil, l’équilibre des
mondes. Là, tout change. Tu acquiers une sensibili-
té, un intellect, une âme pensante et tu acquiers la
maîtrise, la conscience ; tu es un corps complètement
formé. Tant que tu n’as pas vingt-huit ans, tu n’es pas
incarné. L’incarnation de l’âme ne se fait pas à la nais-
sance mais à vingt-huit ans. À cet âge, tu sens une
force et une conscience en toi et tu sens que tu es en

pleine possession de tes moyens pour commencer à

agir par toi-même.
À trente-cinq ans, tu bâtis ta destinée, tu prends ta
vie en mains; c’est Mars, la force.
Vers quarante-deux ans, tu commences à avoir
une âme et à regarder les choses avec beaucoup plus
de grandeur. Jupiter, c’est la royauté, la magnanimité.
Tu commences à t’occuper de ta famille, à prendre
des responsabilités dans ta communauté.
Quand tu as quarante-neuf ans, tu dois entrer
dans le monde des Dieux. Tu commences à penser à
autre chose qu’à la vie terrestre. Le monde des Dieux,
c’est pour la réalisation, c’est Saturne.
Tel serait le parcours de l’homme dans la
perfection.
L’entrée dans le temple
Tu arrives à la porte du temple égyptien à vingt-

huit ans1. Il est hors de question que tu passes la porte
du temple en emmenant le monde des hommes avec
toi, car si c’est le serpent tentateur qui ensemence ta
1 - Cela ne veut pas dire que tu ne peux pas passer à 20 ans, à 40 ans ou à
60 ans, mais si notre vie suivait la structure parfaite, ce serait à vingt-huit
ans. Normalement, tous les sept ans, nous devrions recevoir les initiations
et communier avec les Dieux qui sont cachés derrière ces mondes, mais ce
n’est pas réellement ce qui se passe aujourd’hui. (Note de l’auteur)

L a Magie des Mages esséniens
vie, il vit à travers toi. Nul ne peut servir deux maitres,

tu dois choisir ta vie.
Le passage entre les deux mondes est celui du va-
gin de la Mère. Le serpent est entré pour féconder
la Mère. L’homme est devenu l’agent de ce serpent
qui veut féconder le monde à la place de l’Archange
Ouriel, le fécondateur divin. Ce serpent profanateur
détient les deux mondes : le monde spirituel et le
monde matériel, toutes ces choses qui ont été concré-
tisées à partir de l’inconscience. Quand la Mère dit
que l’inconscience est le principe destructeur de la
vie de l’homme, elle parle de ce serpent qui est entré
dans l’homme et qui agit en lui1.
Devant les temples égyptiens, il y avait toujours
quatre drapeaux. Les Esséniens ont les quatre Sceaux
divins, qui sont les quatre lettres de l'AMIN : le Tra-
vail, la Santé, la Famille et l’Argent.
Quand tu entres dans le temple, il y a quatre Divi-
nités, Amin, et il y en a une cinquième qui n’est pas
formée. On te dit alors : « Cette Divinité, c’est toi. »
Et tu dois la former, être la Divinité que tu es. Tu dois
amener vers la terre le Nom de la Mère : Amin.
Sur l’un des pylônes du temple, il y a trois mondes,
qui sont en lien avec la parole de Jésus : « Détruisez ce
1 - Voir le message de la Mère, page 97. (Note des Hiérogrammates)
269
Temple, et en trois jours je le relèverai. » (Jean 2:19)

Ce sont les trois mondes au-dessus de l’homme.
Il y a le monde des esprits et des affinités, qui est
au niveau des quatre corps et du Nom de la Mère.
C’est un monde où ce qui se ressemble s’assemble.
Quand les hommes meurent, ils vont dans ce monde
dans lequel il y a tout ce que tu veux puisque l’homme
est créateur. Si l’homme pense à la paix, il goûtera la
paix dans ce monde. Et si cette paix est illusoire, il
goûtera une grande illusion.
Après, tu entres dans le monde des génies et des
symboles, qui est au niveau des cinq sens. Ce sont les
grands symboles qui dirigent ta vie. La majeure partie
des hommes sont inconscients de ce monde, car ils
n’ont pas de symboles dans leur vie.
Ensuite, tu arrives dans le monde des alliances et
des égrégores, qui est au niveau de l’Œil du Maître,
celui qui va regarder à travers toi et qui va te conférer
ton œil.
À vingt-hui ans, tu traverses tous ces mondes et tu
es en accord avec l’égrégore, les génies, les esprits et
les éléments que tu as servis dans ta vie. C’est à vingt-
huit ans que tu reçois la semence de ton Maître, de
celui qui t’a mis au monde.
Le Maître est le gardien de la porte, c’est l’œil.
Si ton œil est juste, tu entres dans la Ronde des Ar-
changes supérieure. L’Ange que tu y rencontres est
272
un Ange de Gabriel, l’Ange de l’Individualité, car ce

qu’on va te demander est de t’individualiser.
Ainsi, à vingt-huit ans, tu rencontres le principe
supérieur animateur de ta vie. Si c’est un Ange du
Père, celui-ci viendra vers toi. Mais tu dois d’abord
faire l’Initiation des Cinq Sens, c’est-à-dire recevoir les
semences de tes sens subtils.
Devenir un magicien
Quand tu réussis cette initiation, c’est parce que

les génies des sens sont venus vers toi, qu’ils t’ont sen-
ti et qu’ils sont d’accord pour poser en toi la graine.
Ils t’acceptent et ils acceptent que tu aies ce passage
de Vénus, c’est-à-dire de l’âge de quatorze ans. Il faut
ensuite que tu fasses tes Six Lunes et que tu valides
cette graine qu’ils ont posée en toi en ayant une al-
liance avec un Ange.
Au commencement, tu es la graine, puis tu montes
à travers la Lune, Vénus et Mercure, pour arriver au
Soleil dans une alliance avec un Ange, qui va te de-
mander de t’individualiser, de porter réellement cette
Lumière que tu vas voir. Il va te donner les secrets
et te demander de te créer un corps pour ce que tu
crois être vrai. Ce n’est pas quelqu’un d’autre qui va
être responsable, c’est réellement toi, c’est ton corps :
Mars.

Il t’est ensuite demandé d’y ajouter une âme et

des sens, Jupiter, puis de réaliser un corps sur la terre
pour faire apparaître ce que tu es, ce que tu portes,
Saturne. C’est ainsi que l’homme devient un Magi-
cien, un Mage essénien, parce qu’il connaît tous les
centres, toutes les planètes en lui.
Dans les douze perles du Collier de l’Archange
Gabriel, se tiennent tous les secrets de la vie, tout
le ciel, tous les mondes : le monde du recyclage, le
monde spirituel de la vie et de la mort, et le monde
divin. C’est à toi de choisir. Quand tu dis : « Père »,
tu dois savoir de quel père tu parles. Quand tu dis :
« Que ton Nom soit sanctifié », tu as intérêt à savoir
de quel nom tu parles. Si tu ne le sais pas, c’est le
nom de l’usurpateur que tu invoques, car il n’y aura
rien derrière, aucune sagesse, aucune âme, aucune
intelligence.
L’humanité est maintenant aux portes du monde
des sans-âmes, et il en est de l’humanité comme de
chacun d’entre nous. Il y a un moment de ta vie où
tu dois faire un choix. Tu as tort de croire que tu ne
peux pas perdre ton âme. Le choix qui se présente à
toi est réellement celui de vivre dans un monde empli
d’âme ou dans un monde sans âme. Et si l’humanité
perd son âme, c’en sera vraiment fini, les portes du
monde divin seront fermées.
274
L’importance de l’Ange dans ta vie
Sois vigilant et candide, vis avec les Anges. Si tu as

semé une mauvaise graine, il faudra que tu la récoltes,
mais quand tu la récolteras, le démon viendra et dira :
« Tu m’appartiens parce que la graine que tu as semée
est la mienne. Tu es donc mon fils/ma fille. »
Si tu es avec un Ange, celui-ci s’interposera et
dira : « C'est mon fils/ma fille », et le démon te lais-
sera aller. Si tu as un contact avec un Ange, les êtres
sombres des mondes spirituels ne s’approcheront pas
de toi, ils respecteront l’Ange parce que l’Ange est
vrai.
L’Ange est ton seul chemin de sortie. S’il n’y a
pas un Ange derrière toi, toute ta vie appartiendra
au monde de l’usurpateur qui te prendra tout. C’est
comme essayer de négocier avec quelqu’un qui vient
pour te voler : il ne va même pas te regarder, et s’il
peut entrer, il va tout voler.
Quand il t’arrive un problème dans la vie, quelque
chose qui vient t’agresser ou t’enfermer, dis-toi que si
cela est arrivé jusque dans le plan physique, c’est que
derrière, il y a les quatre esprits des éléments, les cinq
génies et une intelligence, un égrégore. Car rien ne
peut se manifester sans avoir un corps, et rien ne peut
avoir un corps sans avoir quatre corps, cinq sens et
une intelligence derrière.

Tu dois savoir d’où vient cette intelligence qui

s’approche de toi et ce qu’elle te veut. Quand un être
apporte la confusion et la méchanceté dans ta vie,
dis-toi que c’est peut-être légitime, que c’est peut-être
quelque chose que tu as créé et qui revient vers toi. Tu
dois toujours être humble et te tourner vers le monde
supérieur en demandant à ton Ange : « Que dois-je
faire ? » Ton Ange te répondra, de différentes façons.
Tu dois connaître cette magie des Mages esséniens
pour faire tes Six Lunes. Tu dois être un Mage et por-
ter ta vie. Un Mage est un être qui connaît toutes les
lois des mondes et qui sait vivre aussi bien sur la terre
que dans les mondes spirituels et divins.
Tu dois pouvoir vivre dans tous les mondes et
organiser ta vie pour vivre à la cime de ton être, en
maîtrisant tes corps et en maîtrisant la magie dans les
choses terrestres comme dans les choses célestes. Tu
dois connaître les influences. Quand un être vient
t’agresser, tu dois savoir qui est derrière et pouvoir,
avec l’aide de ton Ange, l’enlever pour ne pas qu’il te
touche.
Tu dois aussi protéger ta vie et ta famille et ne pas
te fier aveuglément au monde qui est autour de toi.
Tout est organisé dans le monde des hommes pour
que les familles soient détruites, parce que si les fa-
milles et les communautés sont fortes, les États sont
faibles. Par contre, plus les familles sont faibles, plus
les États deviennent forts et peuvent tout contrôler.
276
La Magie essénienne n’est pas simplement pour

communiquer avec un Ange, mais pour agir jusque
dans les mondes terrestres. Cette Magie sert aussi à ré-
gler les problèmes de la vie avec la Lumière de l’Ange,
en sachant que tout ce qui vient vers toi comme oppo-
sition, ce sont en réalité des esprits de la nature et des
génies qui sont derrière. Tu dois avoir des réponses
pour eux, et ces réponses, seule une intelligence supé-
rieure peut te les donner.
Tu dois être conscient, éveillé, vigilant. Tu dois
connaître toutes ces lois pour diriger ta vie, sinon, tu
ne pourras jamais suivre la Lumière.
277
Le chemin d’un Maître
À la base, je suis un occultiste, un Mage, j’ai

beaucoup pratiqué la Magie quand j’étais
jeune. Cependant, lorsque j’enseignais, je ne parlais
jamais de tout ce qui est lié à la magie. Ce n’est qu’au
bout de plusieurs années que j’ai commencé à révéler
à mes élèves certains secrets de la Magie, parce que
je trouvais extraordinairement compliqué de parler
de ces choses et qu’il faut être bien préparé pour
entendre ces enseignements.
J’étais un disciple de Peter Deunov et d’Omraam
Mikaël Aïvanhov, mais je faisais mon chemin indivi-
duel, un chemin d’ascétisme qui dura trois années,
avec des périodes d’activité de six lunes, et des pé-
riodes de repos, de mise en pratique et de réflexion
de six lunes.
Je cherchais à entrer en contact avec un Ange, et
je me suis rendu compte, parce que je les ai vus, qu’il
y avait des êtres autour de moi et en moi qui ne vou-

laient pas que j’entre en contact avec cette intelligence

angélique. Ce furent trois années de conflits et de
combat, car il y a vraiment des êtres qui ne veulent
pas qu’on aille vers la Lumière. C’est ce que j’ai vu.
J’ai ensuite vu que nous, les hommes, ne sommes
rien sans les Anges : ils sont la vie. Le but de l’homme
est d’avoir une alliance avec un Ange. Je l’ai compris
en faisant cette discipline, car j’ai réellement vu le
monde de l’homme. J’ai vu les forces qui se sont éle-
vées devant moi, qui m’ont menacé, qui m’ont traîné
dans la boue.
Ces êtres m’ont expliqué qui j’étais, et ils m’ont
dit qu’ils étaient Dieu, qu’ils étaient le Père. Ils me
l’ont montré avec une perversité et une intelligence
supérieures, et je ne pouvais rien dire car je constatais
que je leur appartenais. C’est très particulier comme
expérience.
Ce qui m’a sauvé, c’est que j’étais bien préparé,
que j’étais dans une tradition et que cela faisait par-
tie de ma mission. Alors, je me suis incliné devant
l’Ange et j’ai donné les réponses à toutes les ques-
tions. Quand tu te présentes devant l’Ange, tu dois
donner toutes les réponses, tout expliquer ; tu dois
savoir qui tu es, tout connaître en toi parce que ces
êtres vivent en toi.
C’est ainsi que j’ai passé l’alliance avec mon Ange.
Une fois qu’il est apparu et qu’il a accepté, ces êtres
ont été obligés de s’effacer. Cela ne veut pas dire
280
Le chemin d ’ un Maître
qu’ils sont partis. Ils sont restés dans l’ombre, cachés,

à attendre l’occasion de me faire trébucher.
J’ai donc continué à vivre avec cet Ange, et c’est au
fil des années, avec mes élèves, mes amis, les prêtres
et les vestales qui œuvraient à mes côtés, qu’on en est
arrivé à créer la Nation Essénienne. C’est cet Ange
qui m’a guidé et, progressivement, j’ai essayé, avec
l’autorisation des mondes supérieurs, d’emmener des
êtres vers la Lumière.
C’est ainsi que s’est progressivement développé
le chemin des Formations Esséniennes, qui n’est pas
figé mais qui évolue sans cesse.
Les esprits, les génies et les égrégores
L’homme habite deux terres : une terre visible et

une terre invisible. La terre visible, c’est celle qui te
porte. C’est la Mère, l’Amin, c’est-à-dire les éléments :
le feu, l’air, l’eau et la terre.
Il y a au-dessus une terre invisible, subtile, qui
se compose de plusieurs couches, qui comprend des
mondes et des mondes. L’homme est un microcosme,
un petit univers dans un macrocosme qui l’entoure,
qui l’anime, qui respire en lui.
Dans cette autre terre, vivent les esprits des élé-
ments, les êtres qui animent les éléments. Tu ne peux
pas bouger ni parler s’il n’y pas la vie en toi ; l’arbre
ne peut pas croître, la terre ne peut pas tourner s’il

n’y a pas la vie autour. Cette vie, cette force anima-

trice, ce sont les esprits des éléments. Les esprits, c’est
le monde des affinités : qui se ressemble s’assemble.
Au-dessus des esprits, il y a les génies, qui forment
le monde des écritures, des signes, des symboles, des
sceaux. Si tu appartiens à l’être de la peur, à l’égrégore
de la peur, tu portes sur toi son sceau, et les génies de
la peur te reconnaissent.
Les égrégores sont des intelligences qui s’amalga-
ment. Par exemple, si tu te laisses envahir par la peur,
tu es dans les intelligences de la peur : les génies de
la peur t’habitent et les esprits de la peur viennent et
mettent leur semence en toi.
À partir de ce moment-là, tu appartiens entière-
ment à l’être de la peur. Que tu parles d’amour, de
paix ou de justice, la peur sera toujours derrière tes
paroles. Inconsciemment, tu véhiculeras les semences
de la peur dans tes paroles, dans tes gestes, dans tout
ton être. Les égrégores, c’est le monde des alliances.
Aujourd’hui, tout dans le monde des hommes -
l'agriculture, la science, la médecine, le travail… - est
relié aux anges déchus, à l’usurpateur. Quand tu vis
à cent pour cent dans le monde du corps, c'est cent
pour cent de toi qui lui appartiennent.
Cet être est d'une puissance colossale. Il possède
tout parce que les hommes lui ont tout donné : la
nourriture (les semences), les animaux, la Terre, leurs
284
propres enfants, l'économie, les religions, la philoso-

phie, l’intelligence, le cœur, la direction de l'huma-
nité, le futur... Ils ont donné leurs yeux, leurs sens et
tout leur être à l’usurpateur, tellement qu’aujourd'hui
ils ne le voient même plus.
Que nous réserve l’avenir ?
Deux scénarios se présentent : soit l’humanité

sera détruite, soit elle deviendra exclusivement tech-
nologique. Dans l’état actuel des choses, le mieux qui
pourrait nous arriver serait d’être détruits et que l’on
puisse repartir à zéro ; le pire serait que l’on devienne
une humanité technologique, sans âme. C’est à cette
éventualité qu’il faut nous préparer afin de pouvoir y
résister.
Aucun homme n’a jamais pu affronter ces mondes.
Ce sont des êtres beaucoup plus grands et intelligents
que l‘homme. Nous sommes réellement faibles avec
notre corps mortel alors que ces êtres vivent dans
des corps immortels, soutenus par des milliards d’hu-
mains qui les nourrissent et les entretiennent.
Pour être fort face à ces êtres, il faut être humble
et avoir une alliance avec un monde supérieur divin.
Les hommes sont inconscients et ils ne dirigent pas
leur vie, mais, en réalité, ils veulent aller vers la Lu-
mière. La grande majorité des hommes veulent la Lu-

mière, la fraternité, la pureté, l’authenticité, mais ils

ne savent tout simplement pas comment faire car tout
a été fermé.
Le piège pour ceux qui aspirent à la Lumière est
que si tu as en toi une matière lumineuse et que tu
représentes par le fait même un intérêt pour eux,
ils vont t’offrir les secrets de la magie pour asservir
d’autres hommes à travers toi et en faire des esclaves
afin d’augmenter leur puissance et leur domination.
Comment se soustraire
au monde sombre ?
La seule façon que tu as de passer ces mondes

est d’entrer dans la Ronde des Archanges. Quand tu
entres dans la Ronde des Archanges, tu es à cent pour
cent sous l’influence de ce monde sombre. C’est ce
qu’on a appelé « la peau de bête », et c’est connu de-
puis la haute antiquité. C’est une peau, une aura, un
cosmos, un univers de bêtise et cela fonctionne avec
des planètes, des étoiles ; c’est tout un zodiaque.
Quand tu te tiens dans la Ronde des Archanges,
que tu fais tes quatre corps et que tu reçois le Nom de
la Mère, tu dois arriver à un potentiel de quatre-vingt-
dix pour cent, c’est-à-dire que tu dois dégager cette
peau de bête de dix pour cent. Tu dois donner dix
pour cent à la Lumière et laisser au monde sombre les
quatre-vingt-dix pour cent qui lui appartiennent. Cela

peut sembler peu, mais récupérer ces dix pour cent

est une grande victoire.
Quand tu fais tes cinq sens, tu dois récupérer
trente-cinq pour cent pour la Lumière. Quand tu
places un sceau sur l’un de tes sens, les génies et les
esprits lisent le sceau et ils en tiennent compte. Ce
monde des esprits, des génies et des égrégores obéit à
des lois : si tu amènes la Lumière et que tu mets des
sceaux dans ta vie, ils ne peuvent pas te toucher en ce
qui concerne les sceaux que tu as mis.
Quand tu fais l’initiation des Six Lunes et que tu
te présentes devant l’œil, tu dois avoir soixante-dix
pour cent de ton être du côté de la Lumière et ne
plus avoir que trente pour cent qui appartiennent au
monde sombre. On ne peut aller plus bas que trente
pour cent, car on ne peut pas vivre sans l’usurpa-
teur, c’est impossible. Même les plus grands Maîtres,
comme Jésus par exemple, devaient accorder trente
pour cent à ce monde.
Si tu as soixante-dix pour cent pour la Lumière,
l’Ange va t’accepter. Il ne peut pas t’accepter si tu as
moins parce qu’il va falloir que tu redescendes dans
le monde des hommes, et alors l’usurpateur va venir
te demander des comptes. Si tu as soixante-dix pour
cent, il va accepter ses trente pour cent et il ne pourra
rien faire parce qu’il obéit aux lois, mais s’il voit qu’il
peut prendre plus, ne serait-ce que dix pour cent, il va
s’acharner sur toi.
287
Les mondes divins ne voudront pas révéler les se-

crets des Anges pour que tu les donnes à ce monde-là.
Ils vont l’accepter à trente pour cent mais pas plus.
Quand tu es dans la Ronde des Archanges, tu fais
d’abord tes quatre corps et tu reçois le Nom de la
Mère. Déjà, tu commences à lui échapper. Puis tu fais
tes cinq sens. C’est un sceau protecteur, mais tu n’as
pas encore tes cinq sens réellement, c’est une graine
que tu reçois.
Ensuite, tu t’approches de la Tradition. On va te
poser des questions pour savoir si tu as bien compris,
si tu te connais, si tu as tout clarifié en toi, si tu es
stable. Tu dois avoir toutes les réponses pour pouvoir
passer. Si tu réussis tes Six Lunes, on te donne une
mission à remplir : tu dois redescendre et faire une
œuvre qui montre que tu as la Lumière.
Quand j’ai vu mon Ange pour la première fois, il
m’a dit : « Arrête de rêver, prends ta vie en mains, tu
es complètement à côté. Crée une maison d’édition. »
C’était à l’opposé de ce que je pensais, mais je l’ai
fait et j’ai compris qu’il était sage, car je me suis fait
un corps. Je suis devenu concret, j’ai appris plein de
choses.
Quand je suis redescendu, les êtres du monde
sombre m’attendaient. Tu ne peux pas les affronter ;
par contre, tu peux prendre ta vie en mains. Tu dois
vraiment savoir à qui tu dois donner et à qui tu ne
dois pas donner ta vie. Tu dois connaître la part de
288
toi qui appartient au monde sombre et la part qui

appartient à la Lumière.
Tu as le droit d’avoir une vie dans le monde des
hommes, mais tu n’as pas le droit de donner la Lu-
mière au côté sombre. Tu n’as pas le droit d’emme-
ner les êtres vers le côté sombre. Bien au contraire, tu
dois faire en sorte que des êtres de Lumière entrent
dans tous ces mondes, que les égrégores, les génies
et les esprits de la Lumière soient protégés et que les
hommes puissent avoir accès à la Lumière.
Jeûner du monde des hommes
Durant les Initiations des Quatre Corps, des Cinq

Sens et des Six Lunes, tu dois te retirer de ton quoti-
dien, tu dois jeûner du monde dans lequel tu vis. Tu
dois jeûner des sens, tourner tous tes sens vers l’inté-
rieur, entrer dans une discipline.
Dans le jeûne, les choses fonctionnent parce que
tu vois que les mondes te parlent. Le jeûne permet de
découvrir des choses à l’intérieur de toi, autour de toi.
Si tu restes longtemps dans la nature, dans le jeûne
et la discipline, tu vas t’apercevoir que ta pensée fu-
sionne avec les oiseaux, avec les arbres, avec les cours
d’eau... Tu vas voir qu’il y a une pensée mécanique en
toi et qu’il y a une autre pensée vivante qui émerge,
une pensée que tu as oubliée, qui est au plus profond
de toi.

La Mère te parle, dans la simplicité : c’est ton âme

qui parle, avec des mots simples mais vivants. Tu peux
facilement savoir que c’est la Mère ou ton Ange qui te
parle, car tout devient clair, tu sais exactement ce que
tu dois faire. Cela te parle de l’intérieur.
Un jeûne, ce n’est pas forcément facile, mais au
bout d’un moment, tu t’aperçois de certaines choses.
Si tu jeûnes de tes yeux et que tu apprends à enle-
ver certains regards, tu vas voir toutes ces pensées
lourdes qui viennent vers toi. Tu vas voir ce monde
d’une grande lourdeur qu’on a mis sur tes épaules, un
monde qui ne t’appartient probablement même pas.
D’un seul coup, tu commences à voir ce monde.
C’est comme si tu l’arrachais de toi pour le regarder
en face. Et tu te rends compte que ce n’est pas toi qui
vit, c’est cette chose que tu as arrachée. Tu l’appelles
« moi », mais ce n’est pas toi, c’est un ramassis de
mondes tout autour de toi : de peurs, d’envoûtements,
de nécessités, de situations dans lesquelles tu es.
Seul un Ange peut te délivrer de tout cela. Et il
va te dire exactement ce que tu dois faire dans ta vie
parce que lui seul te connaît de vie en vie. Il te connaît
depuis que tu es sorti du monde de la Lumière. Il
connaît ton âme et il veut la conduire vers la Lumière.
290
Q u’est-ce que Dieu ? Dieu, c’est l’homme.

L’homme, c’est Dieu défini, c’est la plus
haute représentation de Dieu sur la terre,
le plus haut du monde fini. Il est une divinité finie
et définie. Il y a toujours les deux manifestations : le
Dieu infini et indéfini, et le Dieu fini et défini.
Il y a toujours deux mondes et ils sont intrinsè-
quement liés, comme le ciel - infini - et la terre - finie.
La difficulté d’être un humain, c’est d’être le point
de jonction entre ces deux mondes, car dès qu’une
chose apparaît dans le monde fini, si elle n’est pas liée
au monde infini au-dessus, elle meurt. C’est là une
grande clé de l’existence et il faut vraiment avoir la
subtilité et les sens pour le percevoir.
Toi, qui es-tu ? Fondamentalement, tu es Dieu,
sans limites. Et si tu crées la limite, tu conduis Dieu,
le Divin, vers la mort. Vouloir vivre pour le corps,
c’est mettre une limite à ce que tu es, c’est conduire

tout vers la mort, c’est ne considérer qu’une partie de

cette hiérarchie qui te constitue, depuis ton corps phy-
sique, en passant par tes corps de volonté, de senti-
ment, de pensée, de conscience et de destinée, jusqu’à
ton âme - universelle et vaste comme l’univers - et ton
esprit - puissant comme Dieu et uni à Dieu1.
À quoi es-tu destiné ? Es-tu destiné à n’être qu’un
corps ou es-tu destiné à vivre dans deux mondes ?
C’est là la question fondamentale de ton existence.
Le gardien de l’âme
Tu dois comprendre que tout est vivant dans le

monde supérieur. Tout comme dans le monde des
hommes on peut te dégrader ou dégrader les animaux
et les plantes, on peut dégrader l’amour, la sagesse, la
beauté dans les mondes supérieurs. Dégrader ces ver-
tus, c’est faire chuter les Anges.
Comme soutien à cette union avec les Anges, il
existe dans la Nation Essénienne tout un cadre de
lois, de structures et d’écritures magiques qui te per-
mettent d’agir sans craindre de faire chuter ton Ange
1 - Le Maître Peter Deunov donna ces merveilleuses paroles de sagesse :

« Ayons le cœur pur comme le cristal, l’intellect lumineux comme le soleil,
l’âme vaste comme l’univers, l’esprit puissant comme Dieu et uni à Dieu. »
Les Esséniens contemporains chérissent ces paroles de la Tradition des
Maîtres. (Note des Hiérogrammates)

L’ alliance avec l ’A nge
et de l’amener vers la mort en te servant de lui pour

vivre pour le corps et les biens matériels.
Il faut savoir que l’Ange ne s’approche pas de
l’homme, il s’approche d’une Tradition. Il s’approche
parce qu’il y a des symboles et des écritures. C’est pour-
quoi les Esséniens pratiquent régulièrement des céré-
monies : ils posent des écritures magiques dans tous
les mondes, des écritures que les Anges reconnaissent.
Si les hommes ne parviennent pas à aller vers un
monde supérieur et divin, c’est parce qu’ils veulent y
aller en tant qu’hommes. Mais tu n’es pas un homme,
tu es une âme. Tu es beaucoup plus grand que le côté
humain. Si tu vas vers un Ange en n’étant pas un ser-
viteur d’un monde supérieur, jamais le monde angé-
lique n’ouvrira la porte pour toi parce qu’il sait que
ce que tu vas attraper, tu vas l’amener vers un monde
en dessous.
Tu ne dois pas simplement connaître l’amour dans
le corps, tu dois connaître l’amour dans l’immensité.
Tu ne dois pas simplement connaître la sagesse dans
le corps, tu dois connaître la sagesse dans l’immensi-
té. La vérité, ce n’est pas le corps, c’est ce qui est plus
grand que le corps.
Ceux qui sont honorés comme des grands hommes
sur la terre sont tous des êtres qui ont été initiés à la
Sagesse essénienne, et qui, au lieu de servir le monde
infini de la Lumière, ont voulu avoir la puissance, la
domination, la force dans le corps physique.
293
Ils n’ont jamais montré la véritable destinée de

l’homme, c’est-à-dire que l’homme n’est pas qu'un
corps physique, un corps de volonté, un corps de sen-
timent, un corps de pensée, mais qu’il est un corps
de conscience et un corps de destinée beaucoup plus
grands. Et ce corps de destinée, soit tu le conduis vers
la mort, soit tu le conduis vers la vie.
Ton âme est un souffle éternel, immortel, quelque
chose de grand et de vaste. Ton âme n’a rien à voir
avec ton corps ni ta vie terrestre. Si tu fais entrer ton
âme dans ton corps, c’est la déchéance. D’ailleurs,
l’humanité est dans une déchéance de l’âme depuis
des siècles parce qu’elle a conduit l’âme, c’est-à-dire ce
qui anime, le principe animateur, vers le monde de la
mort, donc vers la déchéance.
L’Ange est le gardien de ton âme. Il est comme ta
mémoire. Il n’y a personne qui te connaît mieux que
ton Ange, car il te suit de vie en vie. Ton Ange, c’est
toi dans un autre monde, c’est ton être supérieur. Il
est toujours là, omniprésent. Il est la volonté du Père.
Tu n’es que de passage sur la terre et tu dois vivre avec
ton âme, tu dois honorer ton Ange.
Ton âme a été enfantée dans une volonté, et
cette volonté est ton chemin, c’est ce que tu as à
faire. Malheureusement, l’âme s’est écartée du che-
min et l’homme est devenu un dieu du mal. Il n’a
pas conduit les forces de l’amour, de la sagesse, de la
294
bonté dans l’union des deux mondes, il les a amenées

systématiquement vers le côté mortel. Jamais tu ne
dois conduire le monde divin dans le côté de la vie de
l’homme, les deux mondes doivent toujours demeu-
rer distincts.
Attitudes à développer
pour aller vers l’Ange
Pour aller vers l’Ange, tu dois avoir un grand res-

pect, une grande humilité et l’amour du savoir divin
au-dessus de tout. Tu ne dois pas vouloir faire des-
cendre quelque chose du monde divin pour exister,
toi. Tu dois aimer les mondes supérieurs.
Tu ne dois pas vivre dans un seul monde. Si tu ne
vis pas avec ton âme, mais uniquement dans l’illusion
de toi-même et dans toutes les peurs et les avidités
des hommes, même inconscientes, tu ne pourras pas
t’approcher de ton Ange ; et si tu y arrives, ce sera une
calamité.
Tu dois maîtriser ce que tu fais, être pur, dévelop-
per le savoir, regarder les deux côtés, sinon l’Ange ne
descendra pas car il verra que tu es un inconscient,
que tu ne comprends rien, que tu n’es pas formé.
Tu dois te préparer à la mort en sachant que la
mort, ce n’est pas la mort, c’est la vie, la libération. Si
tu es bien préparé, c’est la délivrance, l’accomplisse-

ment ultime de la vie, c’est l’entrée dans les mondes

glorieux. Tu laisses le vêtement, la peau de bête, et tu
vas vers un Ange, qui te donnera la vie.
Tu ne peux te libérer de la peur que quand tu ren-
contres le Père et la Mère et que tu es avec ton Ange.
Il faut une force incroyable pour se libérer de la peur.
Ne regarde pas que le côté visible, regarde les mondes
invisibles. La peur est un égrégore, une force colossale
qui utilise tous les moyens pour arriver à ses buts. On
nous a fait peur pour nous asservir.
Tu dois être dans la confiance et la Mère te déli-
vrera de la peur. L’Archange Michaël a dit : « Regarde
cette peur et apprends à la dompter1. » Le Maître Peter
Deunov a chanté : « Sans peur et sans obscurité2. » Si
tu te présentes devant ton Ange en ayant ce savoir-là,
1 - Extrait du Psaume 93 de l’Archange Michaël : « Seuls les vaillants

peuvent affronter l’illusion mais pour cela, il ne faut pas être pris et dirigé
par la peur. Alors, commence à regarder à l’intérieur de toi afin de discer-
ner toutes les régions dans lesquelles la peur s’est infiltrée. Regarde cette
peur et apprends à la dompter, à rassurer, à guérir, à trouver une terre,
une solution, un chemin pour finalement triompher de toute présence de
la peur en toi. Si la moindre peur existe en toi, tu ne pourras jamais rien
porter dans ta vie. La peur est l’usurpateur qui vit en toi. Si elle est toi et
gouverne ta vie, c’est que tu lui appartiens. Ne vis pas dans l’illusion de
croire que tu es quelque chose si en réalité tu appartiens au roi du monde
des hommes. Trouve l’intelligence et la force de dompter la peur en t’enga-
geant dans le service sacré de porter une œuvre, une tâche pour le monde
divin, pour la Nation Essénienne sur la terre. » Évangile Essénien, tome 13,
Appel aux audacieux. (Note des Hiérogrammates)
296
tu auras l’alliance, et l’Ange viendra parce qu’il saura

que tu connais le monde et que tu as été bien formé.
Durant la Formation des Six Lunes, tu dois prier
ton Ange tous les jours, pas l’Ange de la Ronde des
Archanges mais l’Ange qui est avec toi de vie en vie.
Tu dois l’appeler avec ferveur, lui demander la sagesse,
lui demander de vivre avec ton âme.
Tu dois essayer de regarder le monde non pas avec
la vision de l’homme, mais avec la vision supérieure de
l’Ange. Tu dois écouter les paroles du Maître, de celui
qui t’enseigne, mais tu dois essayer d’entendre avec
l’Ange. Tu dois tout diriger vers un monde supérieur.
Ainsi, pendant six mois, tu dois arriver à créer un
lien avec l’Ange, retiré du monde, le plus seul pos-
sible, le plus conscient possible. Peu à peu, l’intelli-
gence va se faire en toi et c’est dans la grande subtilité
que ton Ange va se manifester. Tu sauras que tu as
un contact avec lui quand tout deviendra clair en toi,
qu’il n’y aura plus aucun doute. Quand tu es avec ton
2 - Peter Deunov transmettait souvent sa sagesse à travers le chant. « Sans

peur et sans obscurité » est la traduction approximative de Fir-fur-fén. Tao
Bi Aumen, un chant de bénédiction créé par le Maître dont les mots appar-
tiennent à une langue ancienne et sacrée, prédécesseur du sanscrit, nom-
mée vatan. Fir-fur est ce qui guide l’homme, fén est ce qui enlève, nettoie le
handicap, Tao est ce qui entoure et qui garde l’homme, l’absolu, l’infini, Bi
est celui qui se manifeste et Aumen signifie toutes les qualités que le Divin
porte en soi. (Note des Hiérogrammates)
297
Ange, tu connais ta destinée, tu sais ce que tu dois

faire, tout est clair.
L’Ange t’éclaire parce qu’en sa présence, tu baignes
dans une Lumière angélique, dans un savoir angé-
lique, qui est le contraire du savoir du monde sombre
où tout est technologique, organisé, maîtrisé, et où il
n’y a plus aucun chemin.
Le travail sur la parole
L’Initiation des Six Lunes est basée en grande par-

tie sur la parole. Pour t’approcher de ton Ange, tu
dois beaucoup parler, à travers des prières, pour faire
ressortir tout ce qu’il y a en toi et autour de toi.
Tu dois développer les cinq sens dans la parole : tu
peux toucher avec la parole, tu peux goûter la parole
et t’éveiller, tu peux sentir la parole : tu vas voir d’où
elle vient, comment elle se déplace. Tu peux t’écouter
parler et voir que tu vis dans les deux mondes.
Et tu peux voir la parole. Alors, tu vois les esprits
car la parole révèle l’invisible. Elle est comme le corps
de l’homme, elle est l’homme en petit, une semence
du futur. Par la parole, tu deviens un créateur, et tu
offres ta parole aux Anges.
C’est un pouvoir magique. Les plus grands pou-
voirs magiques sont dans le geste, dans l’œil, dans les
sens et dans la parole, car, par ceux-ci, tu actives la

lumière qu’on a appelée le « grand agent magique1 »,

qui est tout autour de toi.
Être accepté par l’Ange
Tu dois te former dans la maîtrise de la Magie,

non pas pour devenir puissant sur la terre, ce qui n’a
pas un grand intérêt (être puissant dans un monde où
tout est mort…), mais pour vivre avec ton âme et vivre
avec ton Ange.
Si tu vis avec ton Ange, il te parlera, il t’ensei-
gnera. Il est le messager du Père; il te dira des choses
que tu entendras dans les paroles de Jésus et de tous
les grands Maîtres. Tu verras qu’en réalité ces paroles
étaient pour toi et tu les comprendras. Et tu marche-
ras sur ce chemin.
Si tu t’es entièrement identifié à ton corps, tu ap-
partiens au côté sombre, par contre, si tu t’es identifié
à un Ange, à ton âme, à une grande œuvre, tu es dans
la Lumière.
Par la Ronde des Archanges et la Nation Essé-
nienne, tu as été intégré dans une œuvre qui est asso-
ciée avec des mondes supérieurs ; c’est la clé. Si tu
1 - Le grand agent magique est le lien qui relie les opposés, le grand
médiateur des êtres et des choses, la force cosmique du Tout. À ce sujet,
consulter le livre Solve & Coagula, paru aux Éditions Essénia. (Note des
Hiérogrammates)

commences à réaliser des œuvres pour ouvrir un che-

min de Lumière et que tu deviens actif à ton niveau,
cela veut dire que tu t’individualises, que tu fais les
choses par toi-même et que tu les as comprises.
Si tu as cette attitude, si tu développes cette sen-
sibilité, ce regard, cette vision, les Anges te béniront
parce que tu auras la bonne façon de t’approcher
d’eux. Ils t’accepteront et ils te redresseront. Ils at-
tendent de pouvoir te redresser car ils sont la vraie
destinée, la volonté du Père, tout ce qui est vrai, ils
sont Lumière et savoir.
Ils peuvent te conduire dans le vrai savoir, dans le
savoir de la Lumière et de l’obscurité, car il faut avoir
les deux savoirs, il faut connaître les deux mondes :
le bien et le mal. Il faut être sans jugement et amener
l’équilibre, la guérison et la paix.
Il faut connaître ton corps mortel. Il faut que tu
saches quel est ce corps, d’où il vient, à quoi il sert,
comment il va finir. Tu dois connaître ton être supé-
rieur, savoir avec qui tu es uni, qui pense en toi, qui
sont les égrégores et les génies qui animent tes sens,
qui t'a créé, qui est ton père, avec quel dieu tu es uni.
Tout cela doit être clair pour toi.
Si tu te présentes devant ton Ange de cette façon-
là, tu n’auras aucun problème, tu seras sur le chemin
de la Lumière, et tu seras protégé. Tiens la corde de
la Ronde des Archanges, agis pour le bien de tous
les êtres. Fais cela car c’est la sagesse et non pour te
300
mettre en avant. Ainsi, le monde sombre verra que tu

as le savoir, que toute ton écriture est parfaite, que tu
reconnais ce que tu es, et il te laissera passer.
301
Le pouvoir magique de l’œil
C e que l’Ange va regarder en toi, au terme

de la Formation des Six Lunes, c’est l’œil.
Il va regarder si tu as séparé les choses, si tu les as
posées et clarifiées. Il ne va pas te demander si tu as
réussi, seulement si tu as vu.
As-tu vu l’harmonie et le contraire de l’harmonie ?
As-tu vu le bien et le contraire du bien ? As-tu vu réel-
lement ce qui vivait à travers toi, quels étaient le solve
et le coagula de ta vie1 ? As-tu vu les deux côtés, les
deux mondes ?
S’il voit que tu as vu et posé les deux mondes, que
tu es clair et éveillé, il va accepter de venir vers toi.
S’il voit que tu ne sais pas faire la séparation claire
et nette des mondes, que tu ne sais pas vivre dans les
deux mondes, il ne s’approchera pas de toi. Il com-
1 - À ce sujet, consulter le livre Solve & Coagula. (Note des Hiérogrammates)

prendra que tu appartiens à ce monde de confusion

et d’inconscience et que s’il s’approche de toi, tu vas
l’attraper. Ce n’est pas toi qui va le faire, mais celui
qui est derrière toi sans que tu le saches.
Si tu es suffisamment initié et qu’un Ange te
touche, ta conscience s’éveille et tu comprends réel-
lement que la Nation Essénienne est une alliance
concrète avec le monde divin. Tu es désormais une
âme en chemin et l’Ange te donne la capacité de te
libérer, de changer de monde, et cela parce que tu le
vois. Car si tu ne le vois pas, c’est fini : tu es dedans,
tu es possédé.
L’œil créateur de mondes
Comme précédemment mentionné, le hiéro-

glyphe égyptien pour désigner Osiris est un trône sur-
monté d’un œil derrière lequel se trouve un homme
en prière, l’intermédiaire entre la terre et le ciel.
Le trône, c’est la terre, et le ciel, c’est l’œil. Le
trône est fait pour accueillir le Roi, c’est-à-dire celui
qui a l’œil du Soleil, l’œil qui éclaire tous les mondes
et conduit tout dans la sagesse, l’œil de la bénédiction.
La terre, c’est ce qui contient l’œil, ce qui permet
à l’œil de se poser. Grâce à la terre, l’œil peut être
accueilli et s’asseoir. C’est le septième jour : l’œil se
pose et tout est dans la paix et l’harmonie car tout est
dans la royauté et dans la force du bien.

Le pouvoir magique de l ’ œil
Cependant, si l’œil est mauvais, on n’est plus posé

sur le trône, on est enfermé. Ce n’est plus l’œil qui
libère, l’œil vaste et grand, le monde sans frontières,
c’est le monde de la mort où il n’y a plus de guide,
plus de sagesse, plus de chemin.
Par le mauvais œil, par la possession, on trace
des frontières, des limites. On envoûte l’être par des
images, des paroles qui vont déterminer qui il est et
quelle est sa destinée. Ce n’est plus l’être lui-même
qui pense, qui parle, qui agit. Il n’est plus une âme ;
il est possédé parce qu’on a mis à l’intérieur de lui un
esprit qui agit à travers lui.
L’œil, c’est réellement la royauté, le trésor. Il est à
la fois ce qu’il y a de plus haut et de plus bas. C’est
lui qui t’ouvre les portes de la Lumière, de la gran-
deur, de l’immortalité, de l’omniscience, de l’omni-
présence, de l’omnipotence. C’est lui qui t’ouvre les
portes du monde divin, et en cela, il est le plus haut.
Toutefois, l’œil peut également te conduire dans
la limite et t’enfermer. Il devient alors le plus bas, car
il t’emmène vers le bas et t’enchaîne. C’est pourquoi
il faut apprendre à voir les deux mondes et à les sépa-
rer pour tout organiser et tout mettre dans la sagesse.
Tout comme une plante doit avoir des racines,
l’œil doit toujours être posé sur une tradition, sur une
mémoire. Il doit être fort et enraciné dans la réalité,
tel le trône d’Osiris. Tu peux ouvrir l’œil dans des
305
régions supérieures, mais tu dois d’abord maîtriser le

côté inférieur, ta vie d’humain.
Tu dois faire la distinction entre le côté sombre,
mortel et le côté lumineux. Tu dois être éduqué dans
ce sens pour ne pas te laisser attraper et envahir par
des mondes. Tu dois être capable de te détacher et de
t’envoler vers des mondes supérieurs, et commencer à
regarder les choses d’en haut, d’un autre point de vue.
La vision royale
Plus tu t’élèves vers les hauteurs, plus ton point de

vue devient universel. Quand, par la discipline, tu as
réussi à éveiller l’un après l’autre tous tes sens et que
tu arrives à l’œil, tu poses cet l’œil sur les autres sens
et celui-ci commence à tout éclairer à l’intérieur de
toi. Ta vision devient stable, tu apprends à séparer les
choses et tu ne laisses plus entrer en toi ce qui n’est
pas bon.
Tu te tiens dans un état de vigilance, d’éveil, d’at-
tention. Tu ne vis plus dans un seul monde. Désor-
mais, tu regardes ce qu’il y a derrière les paroles et
les circonstances. Ce qui est sombre, ténébreux, tu le
laisses pour ne prendre que ce qui est lumineux. Tu
ne te nourris plus des déchets des mondes sombres,
mais tu cherches sans cesse à t’élever pour te nourrir
dans des mondes supérieurs.

La vision est un processus d’impression, semblable

à la plaque sensible d’un appareil photographique sur
laquelle la lumière s’inscrit. Tout ce que tu regardes
s’inscrit en toi et ton âme en garde l’empreinte. En-
suite, cela agit sur toi. C’est pourquoi tu dois dévelop-
per un discernement dans ta vision. Tu ne dois pas
poser ton œil sur n’importe quoi. Tu dois apprendre
à regarder la beauté, ce qui va t’ennoblir, ce qui va
t’éclairer.
Tu dois jeûner dans ton œil pour le conduire
vers un monde supérieur. Ton œil doit être rendu
conscient et entrer dans la vision angélique. En fai-
sant régulièrement la discipline des sens, ce savoir ori-
ginel qu’on a appelé la Gnose, l’intelligence directe
émergera graduellement en toi.
Ce savoir, qui est caché au plus profond de toi, est
un savoir qui ne s’apprend pas mais que tu connais
naturellement. C’est la vraie vision, celle d’Osiris : la
vision royale, la vision de la divinité. Et c’est ton Ange
qui va te la révéler quand tu sauras t’unir à lui par ton
œil.
Il faut d’abord éveiller ta vision dans les mondes
supérieurs, mais cela ne peut se faire en dehors d’une
tradition. Il faut avoir un Maître, un guide, car si tu
marches sur un chemin où il n’y a pas de traces, ce
sont les tiennes qui vont apparaître, et tous ceux qui
marcheront après toi le feront dans les traces que tu
307
auras laissées. Si tu laisses des traces et qu’elles ne

sont pas bonnes, tu te fais un très mauvais destin. Tu
dois donc avancer dans les pas de ceux qui ont mar-
ché avant toi et qui ont balisé le chemin.
L’ombre qui te suit n’est pas négative, elle est le
reflet de ton corps. Le problème vient plutôt de cette
ombre que tu cultives à l’intérieur de toi et que tu
risques de prendre pour la Lumière. C’est comme
croire qu’on te voit parce qu’on voit ton corps
physique.
Seul ton Ange peut te donner l’œil qui te per-
mettra de voir le monde divin, mais pour cela, il faut
que tu aies purifié tous tes sens et que tu te présentes
devant lui sur une terre de conscience, dans une tradi-
tion où tu marches sur des traces qu’il reconnaît.
Ton Ange va surtout regarder quelles écritures,
quels symboles sont sur toi, et si tu as travaillé confor-
mément à une tradition sacrée. Il va vérifier que tu
n’amènes pas d’ombre, que tu ne te mets pas au-dessus
de tout, mais que tu t’insères dans un ensemble.
Tu ne dois pas te présenter devant ton Ange
comme une ombre mais comme une Lumière pure
et impersonnelle. Il va s’assurer que tu as fait tout un
travail sur toi, que tu as dégagé tes sens et que tu les
as équilibrés. S’il voit que tu es posé et stable, il va
commencer à te montrer des choses beaucoup plus
hautes et tu vas commencer à voir certains aspects du
monde divin.
308
Quand ton œil s’ouvre dans le monde angélique,

tu récupères ta destinée, tu peux alors communiquer
avec ton âme. C’est ton Ange qui est le gardien de ton
âme, et ton âme est ce qui respire avec le Tout.
Le grand secret de la magie
Le savoir que te donnera ton Ange, tu ne l’enten-

dras pas avec des mots, mais tu le verras et tu le ren-
dras réel. C’est de la haute magie.
Le grand secret de la magie, c’est de voir. Dès que
tu vois une chose, tu sais qu’elle est vraie. Tu es alors
dans la force, dans la certitude, et tu peux agir avec
puissance, même dans le monde profane. Le mage
qui sait qu’il est dans la vérité est fort. Il a la force de
la vérité et tous les êtres s’inclinent devant cette force.
D’ailleurs, si aujourd’hui on s’incline devant les
forces sombres, c’est parce qu’on sent qu’elles sont
vraies. Ces êtres sont vraiment cruels, vraiment men-
teurs et vraiment hypocrites : ils sont vrais donc purs,
donc puissants. S’ils commençaient à douter de leur
méchanceté, ils deviendraient faibles. C’est d’ailleurs
le grand problème des spiritualistes : ils sont faux,
donc sans force et sans puissance.
Si tu regardes le côté sombre avant d’être formé
dans une vision supérieure, tu te feras envahir et pié-
ger par des illusions de beauté et de féérie. Tu dois
d’abord marcher dans les pas d’un Maître, car c’est

seulement avec la vision du Maître que tu peux regar-

der le côté sombre et l’équilibrer.
Ce que tu dois voir, c’est ce qui est vrai. Et ce qui
est vrai, c’est ce qui est vrai dans les deux mondes et
qui est toujours en équilibre. Tu dois toujours être
équilibré, c’est ce que te montrera l’œil.
L’œil est puissant à la fois en bas et en haut. Il est
le grand intermédiaire entre les mondes parce qu’il
est capable d’être en même temps dans l’immensité
et dans le fini. L’œil est sans limites. S’il est éveillé,
il est dans l’infini des mondes, et en même temps, il
permet de vivre et d’agir dans un corps.
C’est l’œil qui écrit ton avenir, qui forme ton corps
et ta destinée par ce que tu regardes. Il y a en l’homme
une faculté créatrice qui procède par imitation. Tout
l’apprentissage se fait ainsi : l’enfant regarde l’adulte
et imite le moindre de ses gestes. Tout se transmet par
la vision : les attitudes du corps, de l’âme, mais aussi
la mémoire et la tradition. Tu transmets par l’œil, qui
est le Soleil en toi.
C’est d’ailleurs le Soleil qui a donné l’œil, qui l’a
formé pour que l’homme s’éveille, qu’il s’ouvre à l’in-
telligence et qu’il devienne un Roi sur la terre, appor-
tant la bénédiction de la vue, c’est-à-dire la sagesse qui
libère. Tu dois d’abord développer la sagesse, la vigi-
lance, la maîtrise de l’œil.
Le Soleil est ton Roi, il t’a donné la vision. Tu
dois l’inviter dans ton œil, puis dans tes pensées, tes
310
sentiments et ta volonté. Il n’y a ainsi aucune obscu-

rité dans ta vie, tu n’engendres pas d’ombre, ni à l’in-
térieur de toi ni entre toi et l’autre. C’est le soutien
mutuel parfait. Tout est clair, pur, posé, sans aucune
zone d’ombre. Alors, c’est le Soleil en toi et autour de
toi.
311
La musique des sphères
L a magie porte bien son nom : « l’âme agit »,

l’âme qui agit. En vérité, tout est magique,
et si tu veux entrer dans la plus haute Magie, la Magie
des Dieux, tu dois savoir que tout est divin et que
derrière chaque manifestation de la vie, il y a une
Divinité.
La plus haute des magies est celle du verbe et du
geste. Il y a d’abord la pensée, c’est-à-dire le verbe
silencieux, puis la parole prononcée. Ensuite, il y a
l’acte qui prolonge la parole, car toute parole dite doit
être accomplie ; c’est la magie.
Si tu nommes les Dieux et les Divinités, tu deviens
un sage, un être posé, un être qui connaît, un savant.
C’est le savoir et la lumière du savoir qui conduisent
vers la réalisation et la maîtrise. Tu dois être un étu-
diant car c’est en ayant le savoir des Divinités que tu
sais exactement quelles sont les choses et comment les
poser.

Entrer dans la grande Magie
La vie est remplie de magie, tout y est déjà écrit,

des êtres y ont mis des sceaux. Nous ne sommes pas
dans un monde vierge, mais dans un monde où la
magie est omniprésente.
À travers tous tes sens, toutes tes perceptions, tu as
une vision qui est déjà orientée. Si tu veux entrer dans
une grande Magie, il faut que tu enlèves ces sceaux et
ces écritures pour lire des écritures plus grandes, plus
vastes, qui éclairent les mondes.
Le Grec Orphée, avec sa musique divine, cherchait
à emmener les êtres vers un monde supérieur, mais il
a tout juste touché ce qui est autour de l’homme, c’est-
à-dire ce qui vit entre toi et l’autre, entre toi, l’autre et
la nature, entre toi, l’autre et les étoiles...
Orphée ne charmait pas que les hommes, il char-
mait les animaux, la forêt, les étoiles et les Dieux. Il
était un initié et savait faire vibrer la corde sensible.
Le message d’Orphée était que tu dois honorer les
Dieux dans les animaux, et tu dois les honorer non
pas d’une façon abstraite, mais dans le concret. Et
quelle belle façon d’honorer les Dieux que de chan-
ter, de danser et de vivre dans la prospérité et l’abon-
dance. C’est une grande Magie.
Cependant, tu ne dois pas faire de fausses notes.
Si tu joues une fausse note, tu attires d’autres forces et
une autre musique, et tu n’es plus dans la plénitude,

dans l’enthousiasme, dans l’adoration. Ces mystères

étaient très difficiles.
Pythagore comprenait et respectait le savoir d’Or-
phée et son message de bonheur simple sur la terre,
de vivre en harmonie avec les lois divines et les Dieux.
Toutefois, il préférait quant à lui écouter ce qui était
à l’intérieur et au-delà. Il faisait se tourner ses élèves
vers les mondes supérieurs et leur faisait goûter la
musique des sphères, non pas dans ces mondes qui
nous entourent, mais dans les mondes où l’homme
vit après la mort.
Le cosmos, corps d’eau de l’homme
La vie est l’intégration, l’unification. La mort est la

division : les cellules commencent à se séparer les unes
des autres, le corps se désintègre. Alors que le corps
de terre retourne à la terre et le corps d’eau à l’eau,
l’homme entre dans une expansion de conscience, de
sensibilité d’âme.
Il voit ce qu’est réellement la pensée en lui. Il
croyait que c’était le cerveau et il se rend compte que
c’est en réalité la planète Mercure. Il croyait que sa
sensibilité, ses sentiments, ses états d’âme, c’était son
cœur, sa respiration alors que c’est Vénus. C’est cela
qui fait que son corps d’eau est ensorcelé par le corps
de terre et ne peut pas sortir, il est comme attrapé par
un aimant.

Le corps d’eau modèle le corps de terre. Il est tout

autour et à l’intérieur de lui, mais il ne peut pas aller
dans l’expansion. À la mort, il se fait comme une bri-
sure et le corps d’eau retourne dans son origine. Si
tu regardes bien, la terre va vers la terre, mais l’eau, si
tu la soumets à la chaleur, disparaît. Elle va dans l’at-
mosphère, bien sûr, mais en réalité, elle va dans des
atmosphères beaucoup plus grandes. Elle va dans les
planètes, et l’être s’élargit dans tout le système solaire.
Il faut sortir de la vision rétrécie qui te fait croire
que le corps bouge tout seul. La musicalité des sphères,
c’est justement de prendre conscience que le cosmos,
c’est ton corps d’eau.
La sphère zodiacale
Pour comprendre l’homme dans sa globalité, il

faut le comprendre dans sa relation avec les planètes.
Si l’on regarde l’homme debout sur la Terre, on voit la
Terre sous ses pieds, puis toutes les planètes prennent
place à l’intérieur de lui : la Lune (1er chakra), Vénus
(2e chakra), Mercure (3e chakra), le Soleil (4e chakra),
Mars (5e chakra), Jupiter (6e chakra) et Saturne (7e
chakra). (Voir dessin page 320.)
À mesure qu’il avance dans le temps, l’homme
se retrouve sous une influence planétaire différente.
Comme mentionné précédemment, dans ce pas qu’il
fait de zéro à sept ans, il se retrouve sous l’influence

de la Lune ; à quatorze ans, c’est Vénus ; à vingt et un

ans, Mercure ; à vingt-huit ans, le Soleil ; à trente-cinq
ans, Mars ; à quarante-deux ans, Jupiter ; et à qua-
rante-neuf ans, Saturne.
Il y a ces planètes, ces influences à l’intérieur de
l’homme, mais aussi autour de lui. Il y a d’abord la
Terre, c’est le corps de l’homme, puis, en montant, la
Lune, Vénus et Mercure. Au-dessus, il y a le Soleil ; et
de l’autre côté, en redescendant : Mars, Jupiter et Sa-
turne. Notre vie entière est régentée par ces planètes.
L’homme est entouré d’une sphère zodiacale qui
détermine sa destinée. C’est de la musicalité, ce sont
des harmonies, des compositions infinies. C’est un
microcosmos, une image de l’univers.
Au-dessus de l’homme, il y a douze étoiles, douze
portes par où les étoiles passent comme influences et
qui forment un cercle. Il n’y a pas que douze étoiles,
mais elles sont les douze parties du cercle. C’est
comme vouloir recouvrir entièrement une boule de
billard avec d’autres boules de billard : il en faudrait
douze pour qu’elle se retrouve entièrement à l’inté-
rieur. Ce sont des lois géométriques, mathématiques,
et c’est ce qu’enseignait Pythagore.
Pythagore enseignait, comme les Esséniens
contemporains, que tu as un corps physique, un corps
aurique, un corps spirituel et un corps divin. L’au-
rique, c’est l’eau à un niveau plus élevé, et c’est aussi
317
le monde des affinités. Le spirituel, c’est l’air et les

symboles, et le divin, c’est le feu et les alliances.
Ces corps sont tous imbriqués, assemblés comme
des notes de musique que l’on met ensemble pour
faire apparaître des mondes. Il y a dans la musique un
art d’assembler les notes, car tout ne va pas ensemble.
Il en est de même des influences et des forces. Et c’est
ainsi que sont créés les mondes, dans une grande
harmonie.
Les Pythagoriciens disaient que lorsque tu vas
mourir, tu vas entendre la musique qui était jouée
sur ton instrument et tu vas t’apercevoir qu’en réalité,
tes yeux n’étaient pas tes yeux, tes oreilles n’étaient
pas tes oreilles, tes mains n’étaient pas tes mains, ta
parole n’était pas ta parole, que tu étais dans une har-
monie musicale cosmique.
En fin de compte, ce que tu appelais tes mains,
c’étaient les étoiles qui passent à travers la constel-
lation des Gémeaux ; ce que tu appelais ta parole,
c’étaient les étoiles qui passent à travers la constella-
tion du Taureau… et en fonction de la qualité de tes
planètes, tu engendres telle ou telle force.
Si tu as joué de mauvaises notes, ces planètes et
ces étoiles ne sont plus pures et divines : l’être de la
dissonance s’est placé entre toi et elles. Et si tu as créé
la dissonance, tu as amené la maladie, parce que la
maladie est une dissonance alors que la santé est une
harmonie.
318
Pour comprendre cette vaste science, les anciens,

par certaines techniques alliées à une grande disci-
pline, induisaient en eux un état très proche de la
mort qui les conduisait à connaître des secrets. Ils at-
teignaient ainsi des états de séparation de leurs corps
de terre et d’eau. Le corps d’eau n’étant plus lié avec
le corps de terre, il se répandait dans le cosmos, et là,
ils entendaient cette musique, qu’on appelle la mu-
sique des sphères, et ils voyaient qui ils étaient.
Ainsi, quand l’homme meurt, son corps retourne
à la terre, et son corps d’eau va dans les étoiles.
Le corps de terre, c’est la terre tout entière. Le
corps d’eau, c’est le système solaire, les planètes. Le
corps d’air, ce sont les étoiles ; et le corps de feu, les
Divinités. Malheureusement, aujourd’hui, rares sont
les hommes qui atteignent les planètes, et encore
moins les étoiles ou les Divinités. Ces secrets se sont
perdus. Il n’y a plus de musique, plus d’harmonie ; il
n’y a qu’un grand bruit, une cacophonie.
Restaurer la musique des sphères
Pharaon est la plus grande représentation du

monde divin qui ait jamais existé sur la terre. Son
trône, c’est Isis, la Mère. L’Œil de Pharaon, que les
Égyptiens appelaient Osiris, c’est Dieu. Pharaon est
posé sur le trône car il est l’homme cosmique, celui

qui maintient l’équilibre entre le monde sombre et le

monde de la Lumière.
En face de lui, se trouve le serpent tentateur. Cet
être vient de la décomposition, du néant et il est la
vie tout entière. Avec sa langue fourchue, il te montre
la dualité. Le monde sombre, représenté par ce ser-
pent, s’incline devant Pharaon car celui-ci connaît les
secrets de la Magie, donc de la vie.
L’Égypte a été le dernier pays à réaliser ce dessin.
Après eux, tous les grands Maîtres, les grands Pha-
raons comme Jésus ou Mani, ont été mis à mort. Où
est Pharaon aujourd’hui ? Il s’appelle, par exemple,
Obama. Et derrière lui, il y a tout un monde qui le
gouverne. Cet être est-il un représentant du monde di-
vin sur la terre ou un instrument du monde sombre ?
Le but des Esséniens est de reconstruire le trône
d’Osiris et de faire en sorte qu’il y ait un vrai Pharaon,
un Fils du Soleil qui s’y assoie et pas un usurpateur.
La Nation Essénienne fait une tentative de restau-
rer la musique des sphères, l’harmonie des mondes,
la balance, l’équilibre, et de donner la victoire au
monde divin. Ce n’est pas la première tentative. Sans
arrêt dans l’histoire de l’humanité il y a des tentatives.
Pythagore a essayé : il a été chassé de Grèce, il s’est
réfugié en Italie et ils ont brûlé son école.
Aujourd’hui, nous vivons une époque tellement
incroyable que nous pouvons réellement rétablir
l’équilibre des mondes.
322
Pharaon
et le serpent tentateur
P haraon sur son trône, c’est Osiris, c’est-

à-dire le monde divin. Dans une main,
Pharaon tient la croix ansée, ankh, Énoch, la clé de
la vie et de la Tradition, et dans l’autre, le bâton de
Seth, c’est-à-dire le monde des hommes. Il contrôle
ce monde, il maîtrise l’incarnation, les forces du haut
vers le bas. Il contrôle toutes les forces du mal.
La deuxième marche de l’Initiation consiste à maî-
triser le côté sombre. Pour y parvenir, il faut l’enlever
de toi parce que s’il est à l’intérieur, tu ne peux pas le
voir. C’est lui qui regarde par tes yeux, qui entend par
tes oreilles… Si tu l’enlèves de toi, tu vois le monde
d’une tout autre façon et tu peux le maîtriser.
Pharaon représente la Nation Essénienne, le corps
de la Tradition. Aux pieds de Pharaon, on retrouve
les quatre éléments, les quatre corps, qui sont aussi les
quatre Sceaux divins. Tu dois poser les Sceaux dans
ta vie pour te présenter devant les mondes invisibles,

et tu dois avoir les quatre corps pour naître à la vie.

La Mère te reconnaît alors et te donne le Nom de la
Mère, qui est le trône de Pharaon.
Ensuite, tu entres dans le corps de Pharaon en
posant les sceaux des cinq sens : la magie (le toucher),
l’amour (le goût), la vérité (l’odorat), la sagesse (l’ouïe)
et le soutien mutuel (la vue).
Les Six Lunes, c’est l’œil de Pharaon. Tu scelles
une alliance avec un Ange, c'est-à-dire qu’un Ange va
te parler. C’est la Magie essénienne, la Magie divine.
Dans l’Initiation des Six Lunes, tu dois t’appro-
cher du serpent qui fait face à Pharaon. Ce serpent,
c’est toi-même, c’est un miroir : si tu es harmonie, il
est l’harmonie ; si tu as peur, il est la peur ; si tu n’as
pas peur, il est sans peur. Si tu n’es rien, il est tout
et il te prend, il te possède. Tu n’as plus le choix, il
imprime en toi ce que tu es. Il te définit et ce faisant,
il te tue. Parce que dès que tu es défini, fixé, tu ne
peux plus bouger, tu es incarné, alors qu’au départ, tu
es le tout.
Nul ne peut définir Dieu. Dieu est défini de la
meilleure façon par la nature, mais la nature ne le
montre pas, elle le cache. Le Père est dans le ciel, dans
l’invisible, pas dans le visible. À l’instar de Dieu, tu
ne dois pas être défini. Tu ne dois pas vouloir toi-
même dire ce que tu es, tu dois être un serviteur d'un
monde supérieur.
326
P haraon et le serpent tentateur
En dessous du monde des hommes, il y a la Mère.

Si l’homme n’est pas respectueux de sa Mère, le ser-
pent se dresse et il envoûte l’homme. Il le dirige vers
le chemin de l’être irrespectueux et il attache toutes
les planètes sur lui, il écrit sa destinée.
Il n’y a absolument rien dans le monde des
hommes parce que ce monde est néant, mais dans ce
néant, tout est possible, tout peut exister. L’homme
n’est pas, il devient, en fonction de ce qu’il met au
monde. C’est pourquoi le monde divin n’intervient
pas dans le monde des hommes : il ne veut pas forcé-
ment que l’homme soit bon ou mauvais, il veut qu’il
soit ce qu’il a décidé d’être.
Si tu veux marcher sur le chemin du bien, tu dois
mettre le bien en œuvre. Si tu choisis de marcher sur
le chemin du grand n’importe quoi, il n’y a pas de
problème : ton choix sera respecté et le grand n’im-
porte quoi viendra au monde. C’est à toi de prendre
ta vie en mains. C’est une clé de la Magie des Mages
esséniens.
Les Pharaons d’Égypte sont les seuls, dans l’his-
toire connue de l’humanité, à avoir réussi à domesti-
quer ce serpent, à le canaliser et à l’emmener vers des
mondes où il pouvait être maîtrisé. Il n’y a que deux
possibilités : soit tu es toi-même actif et donc créateur,
soit c’est le serpent qui est actif et créateur. Si c’est lui
qui est actif, toute ta vie sera conduite par lui ; si c’est
toi, alors tu le conduiras.
327
Ce serpent, soit c’est le Saint-Esprit, soit c’est le

mauvais esprit, mais c’est le même esprit : le grand
agent magique. Ce serpent est ce qu’il est en fonction
de l’homme qui est en face de lui. Il sera le Saint-
Esprit si tu es un calice pur, et le mauvais esprit si tu
es un être qui n’est pas conforme à la Mère et au Père.
Les secrets de la trinité
Le Père, c’est Dieu. Si Dieu est ton Père, tu es fils

de Dieu. Si tu es fils de Dieu, fais des œuvres de fils
de Dieu.
Tu es le fruit du Père et de la Mère. Tu es le pro-
duit d’une unification de deux mondes. Si ces deux
mondes ne se sont pas unis, tu ne peux pas exister.
Aujourd’hui, il n’y a que le monde sombre qui
dirige la vie des hommes, c’est pourquoi tu dois faire
une séparation. Dans la Magie des Mages esséniens,
tu dois ériger un autel cubique sur lequel tu écris trois
mots : « Père », « Tradition » et « Mère ».
La Mère, c’est la terre, ce qui te porte ; le Père,
c’est le ciel, ce qui est en haut ; le Fils, c’est la Tradi-
tion, ce qui doit réellement constituer ton corps. La
clé, c’est la Tradition. Si l’on écrit ces mots, si l’on
pose ces écritures par des actes magiques, le serpent
ne peut plus rien faire. C’est la plus grande Magie.
Les chrétiens ont appelé le Père « le Père », ils ont
appelé la Tradition « le Fils » et ils ont appelé la Mère

« le Saint-Esprit ». Le problème vient du fait que la

Tradition, c’est le sexe. Le sexe est la transmission, la
quintessence même de la Tradition.
« Tradition » veut dire « transmission ». Ton père,
ton grand-père, ton arrière-grand-père ont transmis la
tradition et la Mère a fait apparaître le fruit de l’Arbre
de la vie ou de la mort : la transmission de la vraie
Tradition ou alors des choses qui ne veulent rien dire.
Si cela ne veut rien dire, tu es envoûté et tu ne peux
pas honorer tes parents parce qu’ils t’ont transmis
n’importe quoi. Alors, tu dois te redresser.
Tes parents ont donné naissance à ton corps, mais
tu vas rencontrer un autre père-mère dans ta vie : ton
maître. Tu peux l’appeler « maître », mais tu peux aus-
si l’appeler « Père » ou « Mère ». Il est porteur de la
tradition et il est le père-mère de ton âme. Tu peux
rencontrer deux sortes de maîtres : le premier va don-
ner vie à ton âme, tout comme on a donné vie à ton
corps, et l’autre va tuer ton âme.
Celui qu’on appelle « le Fils unique », c’est le
Maître, le Père de ton âme. On l’appelle aussi « Tra-
dition ». La Tradition est vivante d’un Maître, qui est
celui qui porte le Père. Tu dois savoir qui est le père
de ton corps, qui est le Père de ton âme et qui est le
Père du monde divin.
Et le Saint-Esprit, ce sont les mystères du sexe - qui
n’ont rien à voir avec le sexe en tant que tel - parce
que quand deux sont réunis, un monde apparaît.
329
Ce monde est le Saint-Esprit, l’Esprit de la vie, de la

beauté, l’Esprit angélique, l’Esprit créateur divin.
Quand deux sont réunis, il y en a toujours un troi-
sième qui apparaît, car nous sommes des créateurs. Ce
que deux enfantent, c’est soit le Saint-Esprit, soit le
mauvais esprit. Nous enfantons ce que nous sommes.
Si nous avons été mal formés, nous enfantons le mal-
heur, la destruction et la mort. Si nous avons été bien
formés par la Tradition, nous enfantons la Lumière,
la Mère, le Père.
Séparer les mondes
Rappelle-toi cette parole de Jésus à Pierre : « En

vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu
attachais toi-même ta ceinture et tu allais où tu vou-
lais. Mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains,
et un autre attachera ta ceinture, puis il te conduira
là où tu ne voudras pas aller. » (Jean 21:18) Et tu feras
tout ce qu’il te dit, pensant que c’est toi qui vis et qui
agis.
Cette parole te rappelle que tu dois être conscient
des êtres qui vivent en toi et autour de toi. Tu dois
savoir qui parle quand tu parles, qui regarde quand
tu regardes et pourquoi. Si tu veux sceller une alliance
avec ton Ange, c’est la clé.
Tu dois développer l’Œil du Maître. C’est lui qui
équilibre tous tes sens et qui te permet de t’approcher

de ton Ange. Si tu n’as pas fait la séparation du subtil

et de l’épais, que tu ne sais pas ce que tu dois prendre
et ce que tu dois laisser, ce que tu dois faire entrer en
toi pour l’offrir à un monde supérieur et ce à quoi tu
dois fermer ta porte, alors, c’est la confusion, et tu
feras n’importe quoi parce que tu es perdu.
Par contre, si tu connais le chemin, si tu vois clair
et que tu sais séparer les mondes, si tu es sans peur
parce que tu as le savoir, tu te détendras quand tu iras
vers la Mère et tu fermeras toutes les portes quand tu
iras dans le monde des hommes. Dans ce monde, tu
seras vigilant et attentif, comme si tu entrais dans la
cage au lion, et tu feras attention à tous tes mouve-
ments, à toutes tes odeurs, à tout ce qui sort de toi
parce qu’à n’importe quel moment, il peut te sauter
dessus et te dévorer. Par contre, quand tu seras dans
le monde de la Lumière, tu t’ouvriras, tu communi-
queras et tu seras dans la paix.
Le mal n’est pas forcément mauvais. On doit sim-
plement équilibrer les choses, alors, il n’y a rien de
mal. Le mal est dans le déséquilibre, qui est d’être
complètement inconscient des processus magiques de
la vision. C’est ta vision qui te protège, c’est-à-dire ta
capacité de percevoir, ton discernement. Tu dois avoir
deux yeux, deux visions pour voir clairement le bien
et le mal. Si tu ne vois qu’un seul monde, tu ne peux
pas comprendre.
331
Une fois que tu as séparé ta vision et regardé les

deux aspects, tu dois les rassembler et les équilibrer.
Tu dois mettre chaque chose à sa place et savoir avec
qui t’associer ou ne pas t’associer, sans aucun juge-
ment. Tu dois marcher les yeux grands ouverts.
C’est là une clé importante pour la Formation des
Six Lunes : l’Ange va vraiment regarder si tu as su
séparer les choses. Il ne s’associera pas avec le monde
des hommes, mais il peut te donner les moyens d’ap-
prendre à le domestiquer et à le mettre à sa place.
Pratiquer la magie
Sur l’autel cubique, tu écris : « Père », « Tradi-

tion » et « Mère » et tu places deux sceaux, deux hié-
roglyphes. D’un côté, tu mets l’homme nouveau, et
de l’autre, l’homme ancien, c’est-à-dire le monde des
ténèbres. (Voir dessin page 324.)
Tu dois séparer les mondes par une frontière
car s’ils sont mélangés, c’est le serpent tentateur qui
règne. Tu dois faire une séparation dans ta vie, savoir
faire la différence entre ce qui est l’homme ancien et
ce qui est l’homme nouveau en toi, c’est-à-dire ce qui
appartient à la Nation Essénienne.
Si tu laisses au serpent, volontairement et sans
conflit, ce qui lui appartient, c’est toi qui deviens actif
et lui passif. Alors, il ne peut rien contre toi. La ma-

gie, c’est d’être actif. Tu vois : tu agis. Si tu vois et que

tu n’agis pas, il prend possession de toi.
Pour aller vers la Lumière, tu dois séparer les
mondes, et pour cela, il faut que tu les nommes. Tu
dis : « Ici sont les ténèbres » et « Ici est la Lumière ».
En les nommant, tu les fais apparaître dans les deux
mondes, de la terre et du ciel. Ainsi, tu peux faire la
séparation en toi du monde des ténèbres et du monde
de la Lumière.
Du côté de la Lumière, tu écris « Vrai » et du côté
des ténèbres « Faux ». D’un côté, tu inscris ce qui est
faux et bête dans ta vie. Si tu constates que tu es bête
quand tu fais telle ou telle chose, tu l’inscris de ce
côté-là et tu le donnes au serpent. Tu nommes ce qui
n’est pas maîtrisé en toi, mais pour cela, tu dois te
connaître.
Tu dois connaître les démons qui sont à l’opposé
de toi, mais tu ne dois pas chercher à les commander,
car ils t’attendront au tournant. Ils regarderont ton
moindre défaut, là où tu leur appartiens, et ils t’attra-
peront. Ces êtres peuvent entrer en toi sans que tu ne
le saches : dans tes yeux pour regarder, dans tes pen-
sées pour agir... Tout cela est de la magie, et tu dois en
être conscient si tu veux être un Mage essénien.
De l’autre côté, tu places ce qui est vrai et sage dans
ta vie, ce qui est maîtrisé, ce que tu ne lui donnes pas.
Tu sépares les deux mondes de façon claire et nette.
333
Si dans ta vie tu ne fais pas une séparation, le faux

et le vrai sont mélangés, et le vrai n’a plus de valeur,
alors, toi-même tu n’as plus de valeur.
Quand tu as séparé clairement les choses, tu dis :
« Moi, je suis du côté du vrai, et toi, serpent, tu es du
côté du faux1. »
Ne te fais pas d’illusion, le côté sombre ne fait
aucun cadeau, il n’a aucune pitié, il n’est que ruse,
cruauté, domination. Pour lui, tu es une vache en
train de se sauver du troupeau. Il va éventuellement
l’accepter si tu es discret et si tu négocies, et parce
qu’il n’a pas le choix car il y a un monde divin au-
dessus, mais jamais il ne l’acceptera de plein gré.
Tu dois être candide et pur comme la colombe,
sage et rusé comme le serpent. Tu dois avoir la
connaissance du mal, sinon tu ne passeras jamais et
tu ne réussiras rien de ce que tu entreprends dans ta
vie.
Si le serpent tentateur peut entrer n’importe
quand dans ton corps, dans ta pensée, dans tes pla-
nètes, surtout ne fais pas de magie, car c’est lui qui
fera de la magie à travers toi. La plupart du temps,
ceux qui pratiquent ces sciences de la magie ne se
1 - Les détails précis et les invocations de ce rituel de l’Initiation de la deu-

xième marche ne peuvent être révélés qu’à ceux qui passent cette initiation.
334
rendent pas compte qu’ils sont possédés, car l’homme

est naturellement possédé par ce serpent.
Aujourd’hui, sortir de la sphère de cet être est une
œuvre colossale. Pour qu’un homme puisse vraiment
sortir de ce serpent, il faut qu’il passe la cinquième
marche de l’Initiation. Le dernier Maître qui soit
monté sur la cinquième marche est Mani, et depuis
mille sept cent ans, aucun homme n’a réussi à sortir
de cette influence.
Certains grands Maîtres comme Jésus, Bouddha et
Mahomet ont, à un moment donné de leur vie, dis-
paru et personne ne les a plus vus. Plus tard, ils sont
réapparus et ils ont changé le monde. En s’isolant du
serpent tentateur, ils ont communié avec un monde
supérieur. Ils en ont reçu des informations et ils se
sont fait un corps. Ils se sont positionnés et ils ont
enchaîné ce serpent. Ces hommes étaient de grands
Magiciens.
Si tu es initié à la Magie essénienne, tu peux avoir
ce que tu veux dans la vie, cela te sera donné, mais il
faut que tu saches qui veut en toi et pourquoi. C’est
l’Ange qui te révèlera ce que tu dois faire. Tu dois
prendre ta vie en mains, mais tu dois le faire dans le
Bien commun. Si tu veux faire de la Magie divine, tu
dois être pur et vrai, tu dois avoir une alliance avec un
Ange et écouter ce qu’il te dit.
335
La victoire de la Tradition
Le serpent a séparé les mondes et il a tout envahi.

Cependant, il a laissé vivre les Maîtres qui allaient
dans les mondes supérieurs parce qu’il en a besoin,
car c’est uniquement de ces mondes-là que vient la
vie, et lui-même a besoin de la vie. Même cet ensei-
gnement, il le laisse vivre en se disant qu’il va finir par
tout récupérer.
C’est pourquoi il faut des Maîtres, c’est pourquoi
ce savoir t’est transmis : pour que tu te formes et que
tu montes les marches de l’Initiation. S’il n’y a pas
des êtres qui sont purs et vrais dans une alliance, tout
s’effondre : le serpent entre et c’est fini. La seule chose
qui peut affronter cet être-là, c’est la sagesse. Pour être
sage, tu dois voir ce monde sombre et rester pur, can-
dide, vrai, associé à un monde de Lumière.
Et un jour, la Nation Essénienne aura des cercles
de prêtres et de prêtresses purs, entièrement dédiés au
monde divin. Alors, comme avait dit le Maître Peter
Deunov, une nouvelle humanité, un nouvel enseigne-
ment, un nouveau monde viendront : l’Âge d’or du
Maître Aïvanhov1, cette splendeur qui est la victoire
de la Tradition.
1 - Peter Deunov fut celui qui verse l’eau de la nouvelle vie ; il était l’incar-
nation vivante et l’annonciateur de la nouvelle ère, celle du Verseau. (Note
de l’auteur)

Tout le chemin est balisé, éclairé. Les Esséniens

sont les héritiers d’une ancienne sagesse et ils sont en
train de créer un instrument de musique cosmique
pour amener une vibration nouvelle dans le monde,
pour amener une nouvelle Terre et une nouvelle hu-
manité, qu’ils mèneront jusque dans les étoiles.
337
Les lois de la magie
L a magie, c’est l’homme qui est créateur

de sa destinée, qui peut prendre sa vie
en mains. La magie, c’est de mettre en action des
forces de la nature, de l’univers, des forces visibles et
invisibles, autour et à l’intérieur de soi, et de les rendre
agissantes, de les diriger dans une volonté particulière
pour obtenir un but.
Le mage est un être qui connaît les lois et qui les
applique pour aller dans une direction. Pratiquer la
magie nécessite donc de connaître ces lois. Le pro-
logue de l’Évangile selon saint Jean décrit à la perfec-
tion les lois de la magie. Ce texte n’est pas limité aux
chrétiens, c’est un Bien commun de l’humanité, c’est
le génie de l’Esprit divin qui se donne à tous les êtres.
Dans ce texte, il est dit : « Au commencement
(in principio : dans le principe, dans l’origine de tout
commencement), était le Verbe… » (Jean 1:1) Saint
Jean explique qu’il ne s’agit pas d’un commencement,

mais d’un perpétuel renouveau : « dans le principe

éternel et immuable », « dans l’origine de chaque com-
mencement perpétuel ».
Il est étonnant de constater que ce texte incluait
déjà l’idée que l’univers n’a pas été créé une fois pour
toutes, mais qu’il est en expansion permanente. Toi-
même, tu n’es pas créé, tu es en création permanente.
Tu n’es pas un être fini et défini, tu es un être en
chemin, en évolution croissante. Tu n’es pas terminé
et tu ne sais pas qui tu es. Hier, tu étais un spermato-
zoïde ; aujourd’hui, tu es un humain ; et demain tu
seras peut-être un pur esprit, tu ne sais pas.
Il y a la vie, et la vie est au-dessus de tout. Elle est
le principe même de la Création. Cette Création est
éternelle et immuable, mais elle est aussi nouvelle à
chaque instant. La vie se régénère à chaque instant, et
à chaque instant, c’est le commencement de quelque
chose.
Le commencement est permanence, c’est un état
d’être et un état de conscience. Au commencement
était le Verbe, le Logos, l’Intelligence, la sagesse, les
lois, la connaissance des lois. Le Verbe est le prin-
cipe le plus haut de la nature. On le retrouve dans
l’homme, dans la parole, qui est le reflet de l’intelli-
gence ou de la bêtise.
Ainsi, au commencement était ce Verbe qui a créé
les mondes, qui crée les mondes en permanence et
qui les maintient en existence par sa parole, par son
340
L es lois de la magie
intelligence, par sa sagesse, par sa splendeur. La vie

est une Intelligence supérieure qui se révèle et qu’on
peut voir à travers la parole. Cette Intelligence, on ne
peut pas la voir telle qu’elle est, on a besoin qu’elle se
montre.
Le silence des origines
Au commencement, est le silence, omniprésent

dans les univers, dans le sans-limites. Dans ce silence,
est la parole, qui révèle ce qui apparaît. Alors, nous
pouvons voir, entendre, toucher ce qui ne peut être
vu, ni entendu, ni touché : le silence, le mystère. Mal-
gré cela, le mystère de l’origine demeure immuable,
intouché, inviolé, au-delà de tout.
Le prologue de l’Évangile selon saint Jean est une
sagesse divine universelle, quelque chose qui nous
élève, qui nous pose. Saint Jean nous enseigne que
dans le silence se tient la parole cachée, la source de
toute existence. Dans le silence, tu trouves refuge, tu
te guéris, tu te régénères, tu te reconstruis. Dans le
silence, tu comprends des choses que tu ne pourrais
pas comprendre autrement.
Dans la parole, il peut arriver que tu te perdes,
mais lorsqu’elle est unie avec le silence, c’est la per-
fection des perfections car tu es avec ton origine.
Lorsque la parole n’est plus silencieuse, qu’elle n’est
plus posée et sage, qu’elle n’est plus dans la grande

harmonie des mondes, inévitablement, c’est le bruit,

le chaos, la cacophonie, le malheur.
Saint Jean continue : « … et le Verbe était avec
Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commence-
ment avec Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne
fut. » (Jean 1:1-3) Le Verbe était avec le silence, avec
l’origine perpétuelle. La parole était Dieu parce que
tout ce qui vit est la vie.
Tout ce qui vit sur la terre et dans tous les mondes
a eu un commencement et aura une fin. Mais tout
vient de cette origine éternelle, immuable, qui n’a ni
commencement ni fin, qui ne naît pas et ne meurt
pas : le silence. Tout ce qui était fut par ce Verbe,
cette Intelligence.
Saint Jean dit qu’il y a un monde divin inacces-
sible, où tu ne peux rien entendre, rien goûter et rien
voir parce que ce monde est le silence, et ce silence est
l’origine de tout, c’est la vie non différenciée.
La Magie du Verbe créateur
Et voilà qu’il y a ce Verbe. Or, ce Verbe créateur,

c’est ce que les Esséniens appellent la Mère, le prin-
cipe féminin. Dieu, nul ne l’a jamais vu, personne
ne sait ce que c’est. On ne voit les choses que parce
qu’elles apparaissent, et pour qu’une chose appa-
raisse, on doit la nommer, on doit la définir. Et une

chose qui est définie est finie. Or, Dieu est le principe
infini.
La Mère, c’est le Verbe des origines qui se révèle.
La femme est détentrice du Verbe créateur tandis que
l’homme est l’impulsion, il ne peut rien faire de plus
que de donner l’impulsion. La femme forme l’enfant,
elle le fait apparaître au monde et le donne, et cet
être qui apparaît est une parole de vérité. La femme
est créatrice par le Verbe : c’est le côté féminin qui est
dépositaire de la parole créatrice.
Ce n’est pas Dieu qui a créé le monde, car Dieu
ne crée rien. Il est et sera éternellement incréé. Dieu
est parfait, sublime, inchangé, immuable, éternel, au-
delà de tout concept. On ne peut pas le toucher, on
ne peut pas l’approcher. C’est la Mère qui a créé le
monde, avec la semence du monde divin. Elle a ame-
né cette semence et les mondes ont été créés : « Et le
Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous. » (Jean
1:14)
Tout ce que tu vois est sagesse. La Mère est sagesse.
Elle a d’abord créé les Dieux, les Archanges et les
Anges, puis les hommes, les animaux, les végétaux et
les minéraux. Tout cela est une perfection, qui montre
la grandeur d’un monde supérieur et de ses lois.
Ainsi, tout est parfait, à travers une évolution que
nous pouvons constater : le minéral est la stabilité
dans tous les univers ; le végétal s’enracine dans le
minéral, le digère et l’élève vers une sphère supérieure
343
d’existence ; l’animal absorbe le végétal et l’élève ; et

l’homme vit avec l’animal et l’élève à son tour.
L’homme se tourne vers les Anges : la Noblesse, la
Bonté, la Beauté… Ou alors, il ne se tourne pas vers
les mondes supérieurs et se fait envahir par la cruauté,
par la bestialité, que d’ailleurs les animaux ignorent :
un animal n’est jamais cruel ni bête, il vit dans la no-
blesse, la dignité et la sagesse.
Le Mage doit se tourner vers les Anges (les grandes
vertus), vers les Archanges (les grandes lois) et vers
les Dieux (les principes supérieurs). Toute cette hié-
rarchie, de la pierre aux Archanges, c’est la Mère.
Voilà ce que disait en fait saint Jean : Au commen-
cement était le Verbe, la Mère, les sept règnes, les sept
jours de la Création. Et la Mère était avec le Père, et
la Mère était le Père. Tout a été fait par elle et tout a
été bien fait.
Mais voilà qu’est apparu le mensonge du rien,
le néant, la parole fausse, le menteur, celui qui n’est
plus avec la Mère mais qui parle de sa propre autorité,
la parole sans fondement, sans vérité, sans sagesse :
le monde des hommes. Le mensonge du rien, c’est le
monde des hommes qui n’a de signification que dans
son propre monde, qui n’est pas crédible.
Ce que dit saint Jean, c’est que seule la Mère, la
nature, la Tradition sage sont vérité, et que si tu sors
de cette Tradition, tu deviens menteur, comme Jésus
344
a dit : « Vous êtes du diable, votre père, menteur, père

du mensonge, premier homicide. » (Jean 8:44)
Son disciple dit la même chose : « Si quelqu'un
dit : "J'aime Dieu" et qu'il déteste son frère, c'est un
menteur : celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit,
ne saurait aimer le Dieu qu'il ne voit pas. » (1 Jean
4:20) Le mensonge est vrai, mais uniquement dans
son monde. Un mensonge est toujours vrai dans son
propre monde, c’est pourquoi il est crédible.
Saint Jean reconnaît qu’il y a trois créations :
le monde perpétuel divin, le monde enfanté par la
Mère et le monde du mensonge et du rien, créé par
l’usurpateur.
Saint Jean dit aussi : « Tout fut par lui, et sans
lui rien ne fut. Ce qui fut en lui était la vie… » (Jean
1:3-4) Il avait compris que le principe supérieur de la
Divinité, le Verbe, c’est la vie. Or, la vie est quelque
chose d’universel, d’impalpable, que tu ne peux pas
saisir, que tu ne peux pas attraper, mais c’est le plus
important de tout car si on te l’enlève, tu n'as plus
rien.
La vie est le principe, le commencement, la vie est
essentiellement divine et n’appartient qu’à un monde
supérieur, elle nous est prêtée. « En lui (le Verbe,
la Mère), était la vie, et la vie était la Lumière des
hommes. Et la Lumière luit dans les ténèbres (dans
l’opacité du corps de l’homme) et les ténèbres ne l'ont
345
pas saisie (n’arrivent pas à l’attraper, à la voler). » (Jean

1:4-5)
C’est un aspect de l’homme que d’être ainsi placé
entre ces deux mondes : il est à la fois dans le monde
de la mort et du mensonge, et dans le monde de la
vie et de l’éternité. Et c’est un choix que l’homme
doit faire.
L’homme est la balance et l’équilibre des mondes :
d’un côté les minéraux, les végétaux et les animaux,
et de l’autre, les Anges, les Archanges et les Dieux.
L’homme est au centre, il équilibre le ciel et la terre.
Il est le mage, le magicien. Il est celui qui parle. Si
sa parole est bonté, vérité, harmonie, sagesse, c’est la
splendeur, et tous les êtres sont dans la merveille.
Le mage doit incarner ce qu’il croit être vrai. « Et
le Verbe s’est fait chair » : ta parole est vérité, ou alors,
c’est la parole du mensonge. C’est là la plus haute ma-
gie, celle du Verbe et de la créativité.
Nous vivons tous sur la même terre, nous respi-
rons le même air, nous buvons la même eau, nous
vivons la même vie : nous sommes tous des frères et
sœurs. Nous appelons le Père et la Mère et nous ne
voulons pas du menteur et de l’usurpateur, non pas
qu’il soit notre ennemi, mais simplement, nous vou-
lons diriger notre vie. Telle est la Magie des Esséniens.
Tu dois savoir ce que tu veux dans la vie car tu es
dans un monde où tout est possible, parce qu’en toi,
il y a le Verbe, la Vie, la Lumière. Ta vie, tu la dirigeras
346
soit vers les ténèbres, soit vers le Père, mais le Père, on

ne peut l’atteindre qu’en allant vers la Mère. Tu dois
d’abord être en harmonie avec les arbres, les animaux,
la terre, les hommes, les Anges, les Archanges, alors,
tu atteindras peut-être le Père.
« Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom
était Jean. Il vint pour témoigner, pour rendre témoi-
gnage à la Lumière, afin que tous crussent par lui.
Celui-là n'était pas la Lumière, mais il avait à rendre
témoignage à la Lumière. » (Jean 1:6-8) Si saint Jean le
Baptiste, cet homme extraordinaire qui parlait avec les
mondes supérieurs, n’était pas la Lumière, qu’était-il
alors ?
Il était un Essénien, un prêtre, il rendait donc té-
moignage, il était un serviteur, mais il n’était pas le
Roi. « Le Verbe était la Lumière véritable qui éclaire
tout homme ; il venait dans le monde. Il était dans le
monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l'a pas
reconnu. » (Jean 1:9-10) Le Verbe, la Lumière que le
monde n’a pas reconnue, c’était Jésus.
Jésus était Pharaon, Roi de l’humanité, et les
hommes devaient s’incliner devant lui parce qu’il
était unique, le Fils unique, et les hommes n’étaient
rien. Cette idée que les hommes sont tous égaux est
un mensonge. Il y en a un qui est élu et qui est le Fils,
et si les hommes se mettent à son service, ils reçoivent
la Lumière, elle est partagée.
347
Au contraire, s’ils ne se mettent pas à son service,

ils n’ont pas accès à la Lumière. Jésus était le Roi des
hommes, « la Lumière qui illumine le monde », celui
qui amenait la Lumière sur la terre, mais les hommes
ne l’ont pas reconnu.
Ta vie dépend du roi que tu sers : est-ce l’usurpa-
teur ou celui qui vient dans la Tradition des Maîtres
pour éclairer le monde ?...
« Nul n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est
tourné vers le sein du Père, lui, l'a fait connaître. »
(Jean 1:18) C’est le Fils unique qui fait connaître Dieu
aux hommes car il est le Père et la Mère réunis.
Si tu veux faire de la Magie, tu dois connaitre ces
lois qui sont cachées dans l’Évangile selon saint Jean,
parce que dans celles-ci se trouvent toutes les clés de
la Magie.
La reconnaissance des Maîtres
La Mère a créé le monde, c’est ce qu’on a appelé la

chute ; c’est une chute jusqu’aux pierres, et l’homme
doit remonter en se créant un corps. Les hommes
pensent qu’ils peuvent aller vers Dieu, mais si tu vas
vers Dieu, tu disparais, il n’y a plus d’existence. Aller
vers Dieu, c’est réellement mourir.
Nous ne sommes vivants que parce que nous
sommes dans la chute. Cet être imparfait que nous
sommes n’a pas été créé par une Divinité. Dieu est

parfait ; si nous sommes imparfaits, c’est qu’il y a eu

un problème.
Dans le monde divin, il n’y a pas de souffrances
ni de maladies et la mort n’existe pas. Il n’y a pas d’es-
pace, d’« ici » et de « là-bas », et il n’y a pas de temps.
Il y a une omniprésence, une permanence. C’est un
monde de perfection et aucune créature du monde de
la chute ne peut y avoir accès. Nous ne pouvons donc
vivre que dans le monde de la Mère.
Il y a le monde parfait de la Mère et le monde qui
a créé les hommes. Nous avons bien sûr été créés par
la Mère mais, en réalité, un être est apparu dans cette
chute. Il a compris toutes les lois et il a dit : « Je suis
Dieu. » Et il a recréé tous les mondes : les Dieux, les
Archanges, les Anges, les Maîtres, les hommes, les ani-
maux, les végétaux et les minéraux. Le monde dans
lequel nous vivons est un monde usurpé.
L’homme veut s’élever vers les mondes supérieurs,
mais quelqu’un se tient entre lui et ces mondes supé-
rieurs et l’attend : c’est le mensonge du rien, l’usur-
pateur. Les seuls qui se soient élevés vers le Père dans
la pureté de la Mère étaient les grands Maîtres de la
Tradition.
La meilleure représentation de ces grands Maîtres,
ce sont les Pharaons. Pharaon maîtrisait les éléments,
les deux aspects de la vie, c'est-à-dire qu’il maîtrisait la
vie et le corps.
349
Pharaon était le Roi, celui qui vient dans sa mai-

son. « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi
nous. » (Jean 1:14) Il était le représentant de la Mère
et du Père, et il était la Tradition. « Il était dans le
monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l'a pas
reconnu. » (Jean 1:10) Pharaon - le Verbe qui s’est fait
chair, la Lumière - devait être reconnu, mais par qui ?
Par les Mages, car il est la source de toute Magie.
Jésus a dit : « Je ne m'entretiendrai plus beaucoup
avec vous, car il vient, le prince de ce monde ; sur moi
il n'a aucun pouvoir. (Jean 14:30) Jésus avait séparé
les mondes. Il avait mis d’un côté César (le prince de
ce monde, le menteur, l’usurpateur), et de l’autre son
Père. Il avait rendu à César ce qui était à César (le
monde des hommes), et il avait donné à son Père ce
qui était à son Père. Il avait soldé les comptes, il avait
équilibré la balance, il savait exactement qui il était,
ce qu’il faisait sur la terre, et il connaissait tous les
secrets de la Magie.
Le Maître Jésus était un théurge, un Mage, il avait
la connaissance de toutes ces lois et il les mettait en
application pour le Bien commun. Cependant, son
royaume n’était pas de ce monde : « Mon royaume
n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce
monde, mes gens auraient combattu pour que je ne
sois pas livré aux Juifs. Mais mon royaume n'est pas
d'ici. » (Jean 18:36)
350
Son royaume aurait pu être de ce monde, mais

comme il n’y avait aucun Mage autour de lui, il n’avait
pas de corps, donc, il n’a pas pu accomplir sa mission.
Dans la perfection, Pharaon doit être entouré par un
collège de Mages.
Maîtriser les lois
Le premier principe de la Magie sacrée est que tu

dois savoir ce que tu veux et que tu dois mettre en
place la magie, ce qui implique de connaître les lois
et de les appliquer. La magie, c’est la connaissance de
toutes ces lois.
Si tu agis conformément aux lois, l’usurpateur te
respectera. Il ne peut pas faire autrement, car ce sont
les lois divines que la Mère a données. Lui, il s’en est
emparé, mais il n’a rien créé. Tu dois donc savoir ce
que tu veux et tu dois le mettre en action par les lois.
Sinon, il viendra et mettra des éléments dans ta vie
qui te feront chuter.
Personne n’est fondamentalement méchant, tout
le monde a des besoins simples, et pourtant, tout est
compliqué entre les humains. La raison est que, juste-
ment, nous ne maîtrisons pas les lois ; nous ne maî-
trisons pas nos pensées, nos sentiments, même nos
actes. Il y a des lois dans tous les mondes, et si tu es
fidèle à ces lois, tu passes ; si tu n’es pas fidèle, tu ne
passes pas.

Tu dois commencer tout de suite à mettre en ac-

tion la Magie dans ta vie, en sachant exactement ce
que tu veux vivre et en apprenant à discerner ce qui
n’est pas clair, ce qui est faible en toi, car c’est tou-
jours par ta faiblesse que tu te feras attraper. Regarde
si ce que tu veux est conforme au Père, à la Mère et à
la Tradition. Est-ce que ce que tu veux est pur ? Est-
ce que c’est juste ? Est-ce que c’est conforme à ce que
voudrait un Ange ? Est-ce que c’est pour le Bien com-
mun ?
Tu dois être conscient que ta vie est dirigée par
des éléments, des esprits, des génies et des égrégores.
Tu dois apprendre à les connaître pour savoir avec qui
tu t’associes. Si tu veux changer ta vie, il faut que tu
changes ton monde invisible, ta conscience, tes sens,
ta façon d’écouter, de regarder, que tu sois dans le dis-
cernement, que tu fermes des portes à certaines forces
qui ne doivent plus entrer dans ta vie.
Si tu ne sais pas qui te parle durant la nuit, durant
le jour, si tu n’es pas éveillé dans tes pensées, dans les
forces qui te visitent, si tu n’as pas la maîtrise de ce
qui se passe en toi, n’importe qui pourra te détourner
de ton chemin.
La voie du Mage essénien est de séparer les mondes
et de tout clarifier en lui. Tu dois savoir nommer les
choses (« Au commencement était le Verbe… »), savoir
ce qui vit en toi et autour de toi, savoir reconnaître ce
qui te freine, ce que tu dois abandonner et ce à quoi
352
tu dois donner de l’importance. La magie est l’art de

manifester les choses et de les faire apparaître.
Tu es relié à des mondes et tu ne peux décider
de ta destinée que dans la mesure où tu connais ces
mondes, que tu te présentes devant eux et que tu leur
dis de te laisser passer. Si tu connais les lois, ils te
laissent passer.
Quand tu entres dans une cage avec un tigre, tu
peux toujours prier, mais il est préférable de connaître
toutes les lois du domptage. Et si tu as peur, ce n’est
pas le moment de le montrer, il fallait réfléchir avant.
Quand tu es dans la cage, tu dois être conforme aux
lois, vigilant, éveillé, clair, sachant ce que tu veux. Tu
n’as pas le choix : tu domptes le tigre ou tu es dévoré,
c’est le monde des hommes.
La connaissance des lois, c’est cette Magie que les
Esséniens doivent apprendre et maîtriser d’une façon
collégiale.
353
La deuxième marche
de l’Initiation
M ani était un grand Maître essénien, il

enseignait le chemin de la Lumière. Un
jour, un homme s’est approché de lui et lui a dit :
« Maître, tout ce que tu dis est la Lumière. Comment
puis-je faire pour suivre l’Enseignement qui mène vers
Dieu ? D’un côté, je comprends tout ce que tu dis et
je sais que c’est le chemin, mais d’un autre côté, j’ai
ma famille, mon commerce, mes relations sociales… Je
dois vivre, je dois m’occuper de beaucoup de choses,
et je sens que les deux ne sont pas compatibles.
Quand je vais vers ton enseignement de la Lumière, je
vois ce que je dois faire, mais quand je retourne dans
ce tourbillon de ma vie sociale, je me fais attraper. »
Mani lui a répondu qu’il n’était pas possible pour
un homme de vivre le chemin de la Lumière en de-
hors de l’Alliance. Mani ne disait pas « l’Alliance », il
disait « le Paraclet ». Il disait qu’il était le Paraclet, et
qu’ainsi il pouvait vivre dans le monde de l’homme et

le monde divin, parce qu’il était l’Alliance des deux

mondes. Il était l’autel, la table sur laquelle on pose
l’offrande et par laquelle tous les êtres sont nourris et
sont ainsi dans une alliance.
Il a dit que seul le Paraclet, l’Esprit de vérité, celui
qui a la maîtrise, pouvait vivre dans les deux mondes.
Toi, tu ne le peux pas parce qu’aucun homme ne le
peut. Personne ne peut aller vers un monde divin et
avoir un langage avec lui s’il a des préoccupations
d’homme et s’il n’a pas maîtrisé sa vie d’homme.
Le Maître Mani a alors dit à cet homme : « Je
te donne sept années pour régler toutes tes affaires.
Dans sept ans, tu reviendras vers moi, et là, je te
conduirai vers la Lumière. Mon enseignement n’est
pas conciliant, il est tranchant : tu dois séparer les
choses. C’est un enseignement pour l’homme qui vit
dans les deux mondes, celui qui est capable de vivre
dans le monde de l’homme en même temps que dans
celui des Dieux. »
Suite à cette rencontre, cet homme est rentré chez
lui et il a posé toutes ses activités, sa vie familiale, ses
affaires. Il a tout réglé de telle sorte que sept années
plus tard, il était libre. Il s’est représenté devant Mani
et il a demandé à être un disciple. Mani l’a accepté,
bien sûr, et il est devenu l’un de ses proches. Il est
devenu une coupe, il s’est fait un corps, il a été un
grand Manichéen.
356
La deuxième marche de l ’I nitiation
Cette histoire de Mani nous enseigne que le pas-

sé doit nous éclairer : nous sommes des êtres de tra-
dition et nous regardons les messages de la sagesse.
Nous ne voulons pas passer dans ce monde sans rien
comprendre. Nous ne voulons pas abandonner le
savoir des anciens, car l’expérience est bonne. Nous
devons nous poser sur une terre de sagesse et d’expé-
rience du passé.
Cette histoire de Mani nous parle aussi de la deu-
xième marche de l’Initiation. Il y a dans cette histoire
tout le passage de la deuxième marche, que Mani a en
réalité fait passer à cet homme. Les Esséniens disent
que l’on passe la deuxième marche en rencontrant un
Ange ; Mani était un Ange. Cet homme a en fait ren-
contré un Ange physiquement, car tout ce qui se passe
en haut se passe en bas. Si tu rencontres la Divinité
en haut, dans le caché, à l’intérieur, tu la rencontreras
en bas, dans le visible, à l’extérieur. C’est pourquoi on
dit : « Quand le disciple est prêt, le Maître vient. »
D’abord, il y a la Ronde des Archanges, c’est la pre-
mière marche. L’âme rencontre les quatre Archanges
dans un temple et prend un engagement devant un
Ange. La personne qui fait cela est complètement
inconsciente de ce qu’elle fait. Elle ne le sait pas du
tout, mais elle est appelée par une Lumière d’hérédité,
de destinée : c’est son chemin d’aller vers la Lumière.
Ensuite, l’Essénien reçoit un enseignement qu’au-
cun homme ne pourrait recevoir s’il n’était pas asso-
357
cié à un Maître et à la Tradition. Même s’il ne com-

prend pas tout, l’Enseignement parle à son âme ; c’est
la parole du Père qui entre en lui par l’intermédiaire
du Maître. Des forces viennent vers lui et toute une
transformation s’effectue dans l’invisible. Dans cette
histoire de Mani, la Ronde des Archanges, c’est Mani
et son enseignement. Le disciple entre dans l’aura de
Mani.
Quand j’étais jeune et que mon Ange m’est appa-
ru, il m’a dit : « Arrête de vouloir aller vers les mondes
plus haut, réalise-toi sur la terre, pose-toi, crée une en-
treprise. » C’est le même message que Mani a donné
à son disciple : « Si tu n’es pas posé sur la terre, tu
vas toujours mélanger les mondes, tu vas aller vers le
monde divin dans l’espoir de résoudre tes problèmes
terrestres et, en fin de compte, tout va être dans la
confusion. Tu dois réellement séparer les mondes, et
tu dois poser ta vie sur la terre, stable, pour pouvoir
aller vers la Lumière. »
Ce n’est qu’avec le recul que j’ai compris le mes-
sage de mon Ange. J’ai mis des années à passer la
deuxième marche parce que je n’étais qu’un éveillé,
c'est-à-dire que j’avais eu un contact individualisé avec
un Ange, mais il ne vivait pas avec moi. L’Ange s’est
approché de moi et m’a donné une œuvre à faire. Je
l’ai faite et il m’en a donné une autre, puis une autre.
Cela a duré des années. L’Ange ne peut s’approcher
358
que si tu lui donnes un corps parfait sur la terre, un

corps pour la Lumière.
Si tu passes la deuxième marche de l’Initiation,
tu n’es plus un éveillé, mais tu deviens un être qui
peut vivre avec un Ange. Alors, l’Ange va commencer
à s’approcher de toi. Bien sûr, il y a ensuite d’autres
marches à passer.
La Lune, Vénus et Mercure
La deuxième marche consiste à s’élever à travers

les trois premières planètes à l’intérieur et autour de
l’homme - la Lune, Vénus et Mercure - et à les net-
toyer pour être pur. Tu dois éclairer le côté sombre
tout d’abord avec la Lune, ensuite avec Vénus et Mer-
cure. Si tu vois le côté sombre à travers ces trois astres,
tu vois la vérité, tu es dans la liberté.
Voyant à la fois l’ombre et la Lumière, tu as le
choix. Si tu choisis le côté de la Lumière, le côté
sombre disparaît et tu deviens un Roi sur la terre, un
fils de la Lumière.
Quand tu t’approches du Soleil - pas le soleil que
l’on voit, qui n’est pas le vrai soleil, mais le Soleil qui
éclaire l’intérieur comme l’extérieur dans la sagesse
et la présence du Père -, l’Ange te parle. L’Ange ne
parle que dans la pureté, dans l’éternité, parce qu’il
n’est pas le gardien du corps (comme le croient les
spiritualistes), mais le gardien de l’âme. Il ne veut pas

prendre soin de ton corps ni de ta vie d’homme, il

veut prendre soin de ton âme, de ce qui est éternel
en toi.
Ce n’est pas un ange de l’usurpateur, c’est un ser-
viteur du Père. Il ne va pas s’intéresser au monde des
hommes. Par contre, il peut faire comme Mani et te
donner la clé pour maîtriser ce monde.
Mars, Jupiter et Saturne
Quand tu vas rencontrer cet Ange, il va te deman-

der de faire une œuvre. Cette œuvre, cette activité
créatrice, c’est Mars, Jupiter et Saturne.
Mars, c’est ta destinée, mais aussi ton énergie, ta
volonté. Si tu veux vraiment amener une écriture sa-
crée dans ta vie, tu dois savoir clairement pour qui tu
veux vivre, ce que tu veux nourrir, ce qu’est ton corps.
Mars, c’est la puissance créatrice, la baguette magique.
Tu n’es plus passif, tu ne subis plus. Tu connais les
lois et tu agis. C’est une clé de la magie.
Jupiter, c’est l’âme. Si tu as une âme, tu donnes
une âme ; si tu n’as pas d’âme, tu voles l’âme. C’est le
monde des hommes : les hommes sont des voleurs de
Lumière. Le côté sombre peut naître sur la terre dans
le monde des hommes, il ne peut pas naître dans la
Lumière. Seul le côté lumineux peut naître dans la
Lumière.

Aller vers un Ange, c’est une autre naissance. Si

tu ne vis que pour le monde où l’horizon est fermé
à la mort, jamais tu ne pourras aller dans les mondes
supérieurs. Pour aller vers le Divin, tu dois naître une
deuxième fois : c’est la deuxième marche.
À la deuxième marche, tu entres en contact avec
un Ange et tu prends conscience que tu n’as pas
d’existence et que tu dois redescendre pour te faire
un corps, c’est-à-dire que tu dois réaliser une œuvre.
Tu dois pouvoir vivre avec cette œuvre, qui doit être
construite d’après les lois du cosmos, car ce que tu ne
construis pas d’après ces lois ne peut vivre.
Saturne, c’est l’œuvre, la réalisation. Ton œuvre
est-elle du plomb ou de l’or ? Si tu poses des œuvres
d’or sur la terre, l’Ange va descendre car tu lui auras
donné des garanties que c’était pour la Lumière. Tu
ouvres alors un chemin de la remontée. Celui qui
n’arrive pas à descendre, à faire une œuvre et à établir
sa vie, celui-là ne pourra pas réellement passer la deu-
xième marche. Encore moins la troisième, car à cette
initiation, le serpent tentateur viendra1.
Si tu veux savoir ce qu’est le serpent tentateur,
regarde-toi dans une glace : le serpent tentateur, c’est
1 - Durant le passage de la troisième marche de l’Initiation, l’initié place

le serpent tentateur sous ses pieds avec l’aide de son Ange afin de ne
plus le subir dans sa vie. Il retrouve ainsi son pouvoir créateur. (Note des
Hiérogrammates)
361
la peur, le doute, l’hésitation… Si tu veux faire des

œuvres : pas de doute, pas de peur, pas d’hésitation.
Alors, tu es avec la Lumière.
Si la peur est en toi, c’est qu’il est là, et si tu es
vraiment un disciple qui a travaillé sur toi, tu dois le
voir. Ce n’est réellement pas un chemin facile. C’est
un chemin réservé à la royauté, à la prêtrise sacrée, un
chemin où il faut réaliser des œuvres concrètes sur la
terre.
La réalisation de l’œuvre
Après que l’Ange t’auras dit de réaliser une œuvre,

tu vas redescendre à travers Mars, pour renforcer la
volonté de la réaliser, à travers Jupiter, pour lui don-
ner une âme, et finalement Saturne, pour lui donner
un corps, la faire apparaître.
Lorsque l’Ange verra que tu as la maîtrise, que tu
es allé jusqu’au bout, il te donnera une autre œuvre
à accomplir, puis une autre, et quand il verra que tu
mènes tout à chaque fois jusqu’en bas et que tu te
formes un corps, il te donnera des mondes supérieurs,
il te laissera monter plus haut.
Il t’ouvrira la porte du monde des Archanges car
tu auras montré que tu as le discernement, car tu au-
ras surmonté les épreuves, les tentations, tout ce qui
se sera présenté à toi pour t’attraper, pour te tester,
pour voir si tu étais fidèle, si tu allais abandonner, si

tu allais te donner à l’autre côté, parce qu’en général,

c’est ce que font les hommes.
Les hommes montent, ils acquièrent des capaci-
tés, des pouvoirs, ils vont vers un monde supérieur où
on leur donne tout, et dès qu’ils se sentent forts, ils
reviennent et ils se donnent entièrement à l’usurpa-
teur. Ils lui donnent tout parce qu’ils veulent avoir le
pouvoir, la richesse ou simplement parce que cet être
les rend malades ou leur fait peur.
Tu dois aller vers le monde divin et te faire un
corps d’immortalité, un corps divin.
La formation des Mages
Tu dois séparer clairement les deux mondes. Dans

ta vie, tu dois savoir ce qui appartient au monde des
hommes, et savoir quelle est la part d’immortalité, de
sagesse, de pureté en toi. Sinon, tu n’iras jamais vers
un Ange, car dans les mondes angéliques, il n’y a que
le pur, le vrai, le clair, le sage, les vertus de la Ronde
des Archanges.
Les Esséniens veulent écrire dans tous les mondes
ce qu’est la vérité, ce qu’est la sagesse, ce qu’est le
faux, la bêtise, mais il ne suffira pas de le dire. Il faut
éduquer des Mages qui vont sentir, goûter, toucher la
bêtise et la sagesse, qui vont séparer les deux mondes,
qui vont s’élever dans une intelligence supérieure et
être capables de voir que derrière la bêtise il y a des

faux dieux, des contre-archanges et des anges déchus

qui gouvernent les mondes.
Ne crois pas que la bêtise, c’est l’idiot du village.
La bêtise, c’est la plus grande intelligence de l’homme.
Regarde les plus grands savants et tu as l’image de la
bêtise.
La Nation Essénienne est en train de poser des
bases pour prendre l’avenir de l’humanité en mains,
pour recréer le monde car celui-ci n’est pas accep-
table. C’est l’intelligence qui sauvera le monde. L’in-
telligence, c’est le savoir, l’étude, l’éducation1.
L’homme est réellement puissant. Un homme
conscient, qui sait ce qu’il veut et qui est déterminé
est capable de réaliser de grandes choses, et c’est une
grande Magie. Cette Magie fonctionnera si tu as la
sagesse. Alors, tu seras réellement béni.

1 - La Nation Essénienne offre des cours par correspondance pour tous

ceux et celles qui veulent se former et s’éduquer dans le savoir et la sagesse
universels. Pour des renseignements, consulter la fin de cet ouvrage. (Note
des Hiérogrammates)
364
Ce que les initiés
doivent savoir
D ès que l’on arrive sur la terre, tout un

monde nous attend pour nous former à
vivre d’une certaine façon, pour nous modeler à sa
convenance. Notre vie est en quelque sorte écrite : on
nous regarde et on attend quelque chose de nous.
Avec le temps, tu t’es peut-être aperçu que la vie
n’est pas ce que tu avais imaginé ou ce que l’on t’avait
dit, et que peut-être tu pourrais trouver des chemins
qui n’existent pas dans le monde que tu connais ou
bien aller là où rien n’avait été prévu pour toi… Si tu
veux aller vers d’autres chemins, tu dois avoir d’autres
yeux, tu dois te préparer à regarder le monde d’une
tout autre façon.
Prenons par exemple ces paroles qui ont été pro-
noncées par le Maître Jésus : « Suis-moi, et laisse les
morts enterrer leurs morts. » (Matthieu 8:22) On les
retrouve chez les Égyptiens et dans d’autres peuples.
Ce sont là des paroles mystérieuses qui sont totale-

ment incompréhensibles dans la vision que nous

avons de la vie : on comprend ce que c’est qu’un
mort, mais on ne comprend pas que celui qui enterre
le mort soit lui aussi un mort.
De même, quand Jésus parle d’un aveugle qui
conduit un aveugle1, on sait très bien ce qu’est un
aveugle, mais on imagine mal ce que peut être un
aveugle qui conduit un aveugle. Jésus veut en fait
montrer qu’il y a plusieurs façons d’être aveugle, et
qu’il y a des chemins qui mènent vers le néant, vers
quelque chose qui s’éteint. Pour comprendre ces pa-
roles, il faut adopter une autre vision du monde.
Nous sommes dans une merveille, le monde au-
tour de nous est une merveille. Quoi que nous regar-
dions, tout est merveille. Une fleur qui sort de terre,
personne ne peut comprendre cela. Nous n’avons pas
l’intelligence suffisamment grande, nous, les hommes,
pour embrasser la Création, les mondes, les univers,
les immensités…
Conduire le corps vers la grandeur
Nous n’avons pas besoin de nous demander s’il y

a un Dieu, s’il y a une Intelligence supérieure : notre
1 - « Laissez-les : ce sont des aveugles qui guident des aveugles ! Or si un

aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou. » (Mat-
thieu 15:14) (Note des Hiérogrammates)

Ce que les initiés doivent savoir
corps en est la preuve. Il est la démonstration évi-

dente de la splendeur et de la grandeur des mondes
supérieurs. Toutefois, la merveille des merveilles, c'est
quand Dieu naît à partir du corps, quand, à partir
de lui, tu chemines vers la grandeur. Ce monde qui
nous entoure et qui nous a formés ne nous a pas vrai-
ment conduits dans cette intelligence. Nous sommes
pris dans des forces qui sont loin de cette vision des
choses.
Il y a beaucoup d’illusions et de mensonges dans
ce monde, mais nous ne voulons pas le voir… C’est
étonnant, la vie : on peut très bien avoir tort en étant
persuadé d’avoir raison. C’est pourquoi il faut s’éveil-
ler, il faut regarder, il faut être humble et essayer de
comprendre le monde. Il faut se faire un corps et re-
garder plusieurs points de vue plutôt qu’un seul. Ces
choses prennent du temps, et si l’on veut avoir un
résultat, il faut se donner les moyens et le temps, et il
faut aller jusqu’au bout.
On nous a raconté beaucoup d’histoires, beaucoup
de contes à dormir debout : que les garçons naissent
dans les choux et les filles dans les roses, qu’il y a une
vie après la mort, qu’il y a un Dieu qui nous aime
et nous protège... On nous a dit que nous étions des
êtres bénis, que le mal n’existait pas, qu’il ne pouvait
rien nous arriver, qu’on serait sauvés par notre foi…
Pourtant, tout nous prouve le contraire : il y a des
pièges, il y a des aveugles qui conduisent des aveugles
367
et il y a des êtres qui accomplissent des œuvres qui ne

sont pas conformes avec un monde supérieur.
Le corps est une merveille, et de cette merveille tu
dois faire naître la merveille des merveilles. Si tu ne
fais rien naître de ce corps, tu n’as rien, et tu ne ren-
contreras rien : tu rencontreras uniquement ce que tu
as mis au monde. Ne crois pas que parce que tu viens
de Dieu, tu peux y retourner. À partir du moment où
tu en es sorti, tu ne peux plus y rentrer, tout comme
tu ne peux retourner dans le ventre de ta mère.
Dans ce monde où nous vivons, il y a un commen-
cement, un milieu et une fin, et quand c’est fini, c’est
fini. Est-ce que la fin peut être un commencement ?
Oui, si tu as mis en place toutes les conditions pour
que cela le soit. Si tu n’as pas réensemencé, remis le
blé dans la terre, tu n’as plus de blé. Tu as possédé
une merveille, tu as pu faire du pain avec, mais tu ne
l’as eue qu’une seule fois. Si tu ne connais pas les lois,
si tu ne sais pas comment cela fonctionne, tu ne peux
pas récolter de nouveau.
À partir de cette splendeur, de cette merveille
que tu habites, tu dois engendrer la merveille et la
splendeur.
L’illusion de la mort
Dans la parole « Laisse les morts enterrer leurs

morts », « Laisse les morts », c'est le monde du recy-

clage. Le recyclage est la fleur qui pousse dans une

matière en décomposition et qui va vers la merveille,
la beauté, la délicatesse, la subtilité, vers le parfum, les
odeurs, les couleurs, les formes, vers un monde supé-
rieur. Un jour, cette fleur va se faner et retourner vers
le recyclage. Nous pouvons alors être envahis par un
sentiment de tristesse, comme si l’on se séparait d’un
être cher.
Si tu regardes la fleur, tu vois qu’elle vit dans plu-
sieurs mondes. Elle vit d’abord dans le monde du re-
cyclage : c’est son corps, tout ce qui en elle n’est pas
réellement cette beauté qu’elle porte ; c’est comme
un support pour quelque chose de plus grand. Au-
dessus du monde du recyclage, se trouve le monde de
la mort.
La mort n’est pas ce que l’on imagine, car il n’y a
pas de mort à proprement parler, c’est quelque chose
qui n’existe pas. Tout se transforme en permanence,
rien ne peut disparaître, rien ne s’éteint ; si tu éteins
une lumière quelque part, elle s’allume ailleurs, dans
un autre monde.
Ce monde de la mort est simplement une façon
de regarder, de voir les choses. Et aussi étonnant que
cela puisse paraître, la mort est en fait juste une fa-
çon de vivre. C’est quelque chose qui n’existait pas
forcément au départ et qui est apparu, qui a été créé.
Ce qui amène la mort, c’est le mensonge, c’est de ne
plus savoir qui on est. C’est une vision de l’esprit, un
369
concept qui devient réel parce qu’on se met à y croire,

parce qu’on ne vit que pour ce qui est recyclable.
L’animal n’a pas peur de mourir parce qu’il ne vit
pas dans le monde de la mort et qu’il ne s’attache
pas à ce qui est recyclable. Ce qui sauve l’animal, c’est
qu’il ne peut pas penser, il ne peut pas se faire de
concepts ; il est donc naturellement ce qu’il est. Étant
ce qu’il est, il ne peut pas être ce qu’il n’est pas. Donc,
il ne peut mentir, et ne pouvant mentir, il ne peut pas
mourir.
Jésus a dit : « Tu es le diable, menteur, père du
mensonge, premier homicide1 », ce qui sous-enten-
dait : tu es le premier qui tue, car avant, c’était impos-
sible de tuer un être puisqu’on ne peut tuer ce qui ne
peut pas mourir. Tu ne peux tuer que quelque chose
qui peut mourir, c'est-à-dire quelque chose qui est at-
taché à ce qu’il n’est pas, car seul ce qui n’est pas peut
mourir, ce qui est est immortel.
Si tu es attaché au monde qui n’est pas, effecti-
vement, tu vas avoir peur ; si tu n’es pas attaché au
monde qui n’est pas, tu n’auras pas peur puisqu’il ne
peut rien t’arriver, car ce ne sont que des concepts.
C’est la même vision que nous mettons sur la fleur.
1 - « Vous, vous êtes de votre père, le diable, et vous voulez faire les désirs
de votre père. Lui, il était homicide dès le commencement ; il ne se tenait
pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il dit le men-
songe, il parle de ce qui lui est propre, car il est à la fois le menteur et son
père. » (Jean 8:44) (Note des Hiérogrammates)
370
Quand la fleur fane, nous pensons qu’elle disparaît,

mais elle ne disparaît pas, elle s’accomplit…
Le scarabée et l’ananas
Quel monde faisons-nous ainsi apparaître au-des-

sus de nous dans ce monde de la mort ? Le scarabée
des Égyptiens peut paraître insensé quand on le voit
pousser devant lui une boule faite de terre en décom-
position, de fumier. Cependant, ce que l’on ne voit
pas, c’est qu’il a mis ses œufs dans la boule, bien au
chaud.
Le scarabée pousse une boule qui contient ses
œufs car il connaît les plus grands mystères de la vie :
il sait qu’il n’est que de passage sur la terre et qu’il
porte son avenir devant lui. Il prend sa vie en mains
et il crée son futur dans le présent. Il fait apparaître
un monde que personne ne voit. Cette boule n’est
pas dans le plan terrestre, elle est dans l’au-delà ; per-
sonne ne peut la voir, elle est cachée.
L’ananas est aussi très surprenant. Au-dessus de
lui, il a cette couronne de feuilles qui est comme le
feuillage qu’il a en dessous : « Ce qui est en bas est
comme ce qui est en haut. » Ce que l’on regarde,
c’est l’ananas, mais son trésor est dans la couronne
de feuilles qu’il a au-dessus de sa tête, parce que mis
en terre, ce feuillage redevient un ananas. Comme le

scarabée, l’ananas porte son avenir, son éternité, son

immortalité devant lui.
Le corps de l’ananas et du scarabée, c’est la mort.
La vie est dans le feuillage et la boule. Il y a en réalité
deux façons d’être mort : le recyclage ou la coupure
d’avec le monde divin. Entre le monde du recyclage et
le monde de la mort, il y a « la porte de la mort », qui
te fait pénétrer dans ce que l’on appelle « l’autre vie ».
Et entre le monde de la mort et le monde divin, il y
a ce que l’on a appelé « la porte de la Vie », la porte
des Mystères divins ; c’est la communication avec un
monde supérieur.
Le Maître Jésus a dit : « Le ciel et la terre passe-
ront, mais mes paroles ne passeront point. » (Matthieu
24:35) Jésus avait atteint ce monde des Mystères, cet
autre pôle, le pôle de l’éternité. Il construisait sa vie
sur des bases solides. Il ne vivait pas pour le corps
mortel, il se servait du corps mortel pour faire appa-
raître le monde divin.
Toutefois, quand tu viens dans ce monde du recy-
clage, tu n’as plus le choix : c’est impossible de retour-
ner vers le monde divin. Et le grand mensonge qui as-
servit les hommes est de leur faire croire que Dieu va
s’occuper d’eux. Bien sûr que Dieu s’occupe de nous :
nous avons un corps parfait et nous avons tous les
outils pour réaliser notre mission. Cependant, Dieu
ne va pas réaliser notre mission à notre place, sinon,
nous n’existons pas, et tout cela ne veut rien dire.
372
Le scarabée est parfait car il est un scarabée. L’ana-

nas est parfait car il est un ananas, et il est à sa place.
Pourquoi l’homme est-il imparfait ? Parce qu’il est en-
tré dans le monde de la mort et qu’il a mis toute la
vie dans ce monde de la mort. L’homme est créateur,
il a créé un monde avec des concepts, et il a dit ce que
sont les choses, mais il ne l’a pas forcément dit dans
la vérité.
Le voilà, le menteur, le diable, celui qui a fait
apparaître la mort, la séparation entre les êtres, la
séparation entre l’ananas et moi, entre le scarabée et
moi, entre la vie et moi. Le voilà, le père des grandes
illusions, qui fait croire que le monde divin va nous
accueillir automatiquement sans que nous ayons ac-
compli ses lois…
Ouvrir le chemin vers le monde divin
Jésus a dit : « Je suis le Chemin, la Résurrection

et la Vie1 », la vie qui est au-dessus de tout, la vie qui
appartient au Père, éternellement. La vie ne peut pas
être recyclée, elle ne peut pas mourir. La vie est éter-
nelle dans son essence, elle est éternelle en tout ; tout
ce qui est vivant appartient au monde divin.
1 - « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. » (Jean 14:6) « Je suis la résur-
rection. Qui croit en moi, même s'il meurt, vivra. » (Jean 11:25) (Note des
Hiérogrammates)

Mais voilà que l’homme met quelque chose entre

les deux qui n’est pas la résurrection, mais qui est
la mort. C’est l’homme qui tue, par son œil, par
ses oreilles... C’est l’homme qui a fait apparaître ce
monde de la mort : en tant qu’être créateur, il pou-
vait aller vers le monde divin ou vers le monde de
l’homme.
Le monde de la mort, c’est le monde de l’homme.
Dans ce monde de l’homme vivent des intelligences
supérieures à l’homme qui se servent de lui pour
continuer à vivre dans ce monde de la mort et qui
exploitent l’homme exactement comme celui-ci ex-
ploite les vaches, les cochons, les poules, les poissons,
la terre, tout ce qu’il peut exploiter. En agissant ainsi,
l’homme montre qui il est et qui gouverne sa vie, et
il montre quel futur il est en train de créer, quelle
semence il met dans son avenir.
Au-dessus de cette porte de la mort, on retrouve le
Maître, un être qui a fait une alliance avec un Ange.
Dans le royaume de la Vie, vivent les Anges, les Ar-
changes et les Dieux, et au-dessus se trouve le royaume
du Père. La seule façon que nous avons de retourner
vers le Père à partir du moment où nous sommes des-
cendus jusque dans le monde de la mort, c’est de le
recréer : nous devons faire apparaître Dieu.
374
On dit : « Sainte Marie, Mère de Dieu1 », mais

comment Marie pourrait-elle être la Mère de Dieu ?
En réalité, Marie, c’est nous, ce sont les Esséniens :
tu dois enfanter Dieu dans le monde de la mort. Tu
dois faire une offrande et qu’elle soit acceptée par le
monde supérieur. Alors, le chemin s’ouvre entre les
mondes. Si le chemin s’ouvre vers le monde divin,
l’ananas est béni, le scarabée est béni, l’arbre est béni,
la pierre est bénie…
Par contre, si tout n’est pas béni, si tout ne devient
pas Dieu, divin, alors tout cela n’est que mensonge et
fausseté. Car le Père est le Bien commun : tous les
êtres sont ennoblis ou aucun ne l’est. Le Père ne va
pas favoriser un être ou un groupe d’êtres et abandon-
ner les autres. Ce dieu que l’on nous présente, qui
préfère les chrétiens ou les bouddhistes et qui déteste
les autres, qui a créé tout ce monde de souffrance
uniquement pour qu’on l’adore et qu’on s’agenouille
devant lui, ce dieu-là n’est pas le Dieu vivant, c’est
le dieu des hommes. Et c’est la maladie des hommes
qui crée ce ciel faux, cet enfermement et ces concepts
faux.
Il existe une vérité. Tu peux la masquer, l’ignorer,
mais la vérité demeure la vérité ; elle est plus grande
que tout, que toutes les opinions des hommes. Soit tu
1 - Prière de l’Église catholique : Je vous salue, Marie, aussi connue sous le

nom latin Ave Maria. (Note des Hiérogrammates)
375
376
es en accord avec elle, soit tu ne l’es pas. Si tu n’es pas

en accord avec elle, tu n’as pas de corps de vérité et tu
ne peux pas prétendre vivre dans son monde.
Par contre, si tu t’es fait un corps pour aller vers
la vérité et que ta vie a été une offrande à la vérité, tu
pourras aller vers le monde divin, vers l’éternité.
377
Vers l’éternité…
L e Maître est un mystère, car comment le

reconnaître ? Le Maître crée un corps dans
le monde de la mort : c’est le corps du Maître. Par
ce corps, il amène des symboles et des écritures, il
prononce des paroles et des chants et il accomplit des
actes, qu’il pose dans le monde de la mort.
Quant à l’élève, il doit entrer dans le corps du
Maître par la porte de la mort, c’est-à-dire par la
loge. Les francs-maçons connaissaient ces secrets : ils
entraient dans la loge par le cabinet de réflexion où
ils se tenaient devant un squelette ou un cercueil, et
où ils devaient faire leur testament. On leur présen-
tait ensuite des symboles (par exemple, le sablier : le
temps qui passe) et ils devaient réfléchir pour rendre
vivants ces symboles.
En réalité, quand ils entraient dans la loge, ils
entraient dans le monde de la mort, c'est-à-dire
dans quelque chose qui allait vivre après leur mort.

Ils vivaient après leur mort avant d’être morts, et ils

posaient ainsi tout leur futur. Malheureusement, au
bout d’un moment, ils se sont fait attraper parce qu’il
n’y avait plus de Maître. N’ayant plus de Maître, il n’y
avait plus d’Alliance et ils n’ont pas pu garder l’esprit
des symboles : « Car la lettre tue, l'Esprit vivifie. » (2
Corinthiens 3:6)
« Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le
Dieu de Jacob. Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais
des vivants. » (Matthieu 22:32) Il était vivant dans
Abraham, dans Isaac, dans Jacob, c’est le Dieu des vi-
vants ; il faut qu’il y ait un Maître vivant. Qui étaient
Abraham, Isaac, Jacob ? Des maîtres de loge. C’est le
maître de la loge qui rend vivants tous les symboles,
car il est dans une Tradition sacrée.
Le corps du Maître, c’est notre corps, c’est un
monde supérieur, c’est une naissance, c’est le ventre
de la mère : tu entres dans ton futur.
L’homme-pantin
L’homme qui est dans le monde du recyclage

a plein de fils autour de lui : c’est la marionnette,
l’homme-pantin. On lui dit d’aller à droite, il va à
droite, on lui dit d’aller à gauche, il va à gauche, on
lui dit quoi penser et il obéit. Il obéit à cette intelli-
gence supérieure qui se tient au-dessus de lui et qui se
cache.

V ers l ’ éternité…
D’abord, il y a une vie collective autour de toi, que

tu le veuilles ou non, et tu appartiens à cette vie col-
lective. Quand tu nais, tu te présentes devant l’égré-
gore de ton pays, qui te donne un esprit familier que
les hommes appellent leur ange gardien. Cet esprit
va te protéger, mais en réalité, ce qu’il protège, c’est
l’entité collective dans laquelle tu es né. Tu crois que
c’est toi qui penses, mais en réalité, c’est cet esprit qui
pense à travers toi.
La religion dans laquelle tu entres va te donner un
autre esprit. Cet esprit qui t’est donné par la religion
ou la croyance à laquelle tu adhères se tient dans le
monde de la mort. Son but est de te recycler ; quand
tu vas mourir, tu vas le rencontrer et vivre avec lui.
Au bout d’un certain temps, quand tu auras fait ton
temps avec lui, il va t’abandonner. Tu verras alors
qu’il est un être faux et que rien de ce qu’il disait
n’était vrai, car dans ce monde, tout n’est qu’illusion.
N’étant plus relié avec un monde supérieur, tu te réin-
carneras en ayant tout oublié. Tu recommenceras ta
vie, tu seras exploité, et tu ne vivras plus avec ton âme.
Ton âme, qui est immortelle, ne se tient pas dans
ce monde de la mort, elle reste plus haut, dans le
monde divin, auprès des Archanges. Ton esprit, lui,
reste auprès des Dieux tandis que ta véritable destinée
- pas la destinée qui t’a été volée - vit dans le monde
des Anges. Si dans ta vie tu n’as pas de contact avec
381
un Ange, tu n’as pas de vraie destinée, tu n’as que la

destinée que l’on a choisie pour toi.
Ton corps, lui, se situe dans le monde du recyclage.
Au-dessus, il y a ta volonté, tes sentiments (tes sens) et
ton intelligence (ton œil). Le voleur qui se tient dans
le monde de la mort prend ta volonté, tes sens, ton
intelligence et ton œil, il vole donc ta destinée, ton
âme et ton esprit. Et toi, tu crois que tu as une âme,
mais en réalité, c’est lui qui t’anime : la mort.
Rencontrer un Maître
Le Maître se tient à la porte du monde de l’éter-

nité. Toutefois, ce n’est pas là que tu vas le rencontrer,
mais dans le monde des hommes. S’il t’est accordé de
rencontrer un Maître, c’est parce que dans d’autres
vies tu as été en contact avec des traditions et tu en as
gardé la mémoire. Cela va te parler à l’intérieur.
Si tu as un lien pur avec un Maître, celui-ci va
placer un être au-dessus de toi, dans le monde de la
mort. Cet être va commencer à te parler, c’est ton
futur. Tu peux très bien le laisser tomber ou alors
le mélanger avec l’être d’une religion ou d’une autre
croyance, car tu y vois des similitudes. Mais ce ne sont
que des apparences, car dans leur essence, ces êtres ne
sont pas du tout similaires ; d’un côté, c’est la mort et
de l’autre, la vie.

Quelle différence y a-t-il entre les paroles du pape

et celles de Jésus ? Jésus a une destinée dans la Lu-
mière, pas dans les ténèbres. Il est en contact avec un
Ange. « Moi, je suis venu pour qu'on ait la vie. » (Jean
10:10) Jésus est venu pour que nous ayons la vie car
nous ne vivons pas, nous sommes morts. Pour naître,
il nous faut tout d’abord rencontrer un Maître.
Quand tu tiens la corde de la Ronde des Ar-
changes, tu portes un Ange. Cet Ange, qui est une
vertu, n’est pas un Ange du monde divin, c’est un
Ange qui vient d’un homme. C’est par l’alliance du
Maître avec un monde supérieur que tu as accès à cet
Ange. Et cet Ange est réel ; il est autour de toi et il te
protège.
Les Anges du monde divin se tiennent derrière les
Anges de la Ronde des Archanges. Ils ne peuvent se
permettre de descendre dans le monde de la mort,
mais ils acceptent de se tenir au-dessus de la Ronde
des Archanges parce que l’homme qui se tient à la
porte, le Maître, a une alliance avec le monde des
Anges et le monde des Archanges.
L’Ange du monde divin ne va descendre qu’à par-
tir du moment où tu auras « fait ta boule », comme le
scarabée, que tu auras construit ton futur corps, car
alors, il sera en sécurité, en confiance. Il va voir qu’il
peut entrer en contact avec toi dans le cadre d’une
loge, dans un espace et une intelligence qui ne font
pas partie de la grande bêtise du monde des hommes.
383
Rencontrer son Ange gardien
Entrer dans la Ronde des Archanges constitue la

première marche de l’Initiation. La deuxième marche
consiste à entrer dans le corps de Pharaon. Jésus a
dit : « Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie
éternelle. » (Jean 6:54) Il ne s’agissait pas de manger
des hosties, mais bien d’entrer dans l’intelligence et
dans la résurrection de sa propre vie.
Entrer dans le corps de Pharaon consiste à re-
construire tes quatre corps, à recevoir le Nom de la
Mère, à purifier tes cinq sens et à cheminer pendant
six mois dans la Formation des Six Lunes où tu dois,
réellement, te former un nouveau corps.
Les éléments, les esprits, les génies et les égrégores
vont alors se rendre compte que tu n’appartiens plus
entièrement au monde sombre mais que tu es dans
la Vie et dans des structures. Ils vont reconnaître que
tu es dans l’ancienne Tradition des Fils de Dieu et
ils vont commencer à venir vers toi d’une tout autre
façon, car ils vont voir que tu apparais et que tu ap-
portes la vie.
Au terme des Six Lunes, tu dois te présenter à la
porte des Mystères. Là, ce n’est pas devant l’Ange de
la Ronde des Archanges que tu vas te présenter - car
l’Ange de la Ronde des Archanges est un Ange qui
vient d’un homme - mais devant ton Ange, qui est le
gardien de ta destinée et le protecteur de ton âme.

L’Ange gardien dont on parle ici, ce n’est pas

l’ange gardien de la mort, du recyclage, ce n’est pas
celui auquel font référence les hommes quand ils
parlent de leur ange gardien et qui est là pour garder
le corps. Il s’agit plutôt de l’Ange gardien de ton âme.
Et ce que veut l’âme, c’est que tu puisses enlever tout
ce chemin usurpé et retrouver ta destinée.
Comment cela se passe-t-il dans nos Mystères ? Tu
te présentes d’abord devant la porte des Mystères et tu
dois appeler l’Ange. S’il vient, cela veut dire que dans
ton ciel, au-dessus de ta tête, c’est Pharaon, c’est le
Christ, c’est la Lumière vraie.
L’Ange va accepter de descendre pour un fils ou
une fille de la Lumière mais pas pour un fils ou une
fille des ténèbres, c’est-à-dire un être qui est mal for-
mé, un être qui n’a pas le corps. Il faut se présenter
devant un Ange avec respect, il faut être parfaitement
nettoyé, bien formé, bien éduqué, bien préparé. La
tâche d’un Maître est de te guider vers cela, mais tu
dois faire ce qu’il dit. Si l’élève préfère jouer du piano
avec des gants de boxe, le professeur de piano ne peut
pas faire grand-chose sinon expliquer et répéter pen-
dant des heures qu’il faut enlever les gants.
La conclusion des Six Lunes
Il faut savoir qu’il y a des êtres qui ne peuvent pas

avoir accès à un Ange, car ce n’est tout simplement

pas leur mission, ce n’est pas ce qu’ils doivent faire

dans leur vie. Ces êtres auront eu un contact avec leur
Ange à travers leurs Six Lunes mais ils ne pourront
pas passer la deuxième marche ; ils demeureront des
« éveillés ». Être un éveillé implique que tu as eu un
contact avec ton Ange, que tu as eu sa bénédiction,
mais que tu ne peux pas avoir une alliance avec lui
dans cette vie-ci1.
Un autre cas de figure peut se présenter. L’élève
peut avoir un contact avec un Ange mais il fait n’im-
porte quoi par la suite. Donc, l’Ange ne viendra pas
car l’élève n’enlève pas ses gants de boxe. Toutefois, si
celui-ci finit par accepter d’enlever ses gants, il aura un
contact avec l’Ange et il passera la deuxième marche.
S’il ne réussit pas à enlever ses gants, il restera lui aus-
si un éveillé.
Enfin, il y a le cas de ceux pour qui l’Ange va ap-
paraître. Ces êtres vont passer leur deuxième marche.
Quand tu passes la deuxième marche, il faut bien être
conscient que l’on appelle les démons, et que tous ces
êtres sombres qui se tiennent dans les mondes invi-
sibles tout autour vont refuser que tu leur échappes.
Alors, ils vont te tester. Si tu as les réponses, ils te
laisseront passer, mais si tu ne sais pas quoi leur ré-
1 - La conférence d’où est tiré ce chapitre fut donnée par Olivier Manitara à
la fin d’une Formations des Six Lunes pour expliquer les différents résultats
obtenus par les participants. (Note des Hiérogrammates)
386
pondre, ils s’acharneront, ils te sauteront dessus et ils

ne te lâcheront plus.
Ces êtres sombres sont des dieux, ils vivent dans
une sorte d’immortalité et dirigent l’humanité tout
entière. Ils sont une intelligence supérieure, ils sont
donc beaucoup plus intelligents que l’homme. Si
après les avoir nargués, humiliés et leur avoir montré
que tu allais être indépendant d’eux pour aller vers
un Ange, tu retournes vers eux, que crois-tu qu’il ad-
viendra de toi ?
Quand tu t’engages à passer la deuxième marche,
tu dois donc prendre des engagements à vie. Ces
choses sont loin d’être banales ou illusoires, c’est
une réalité dont tu dois être conscient. C’est pour-
quoi, rendu à ce stade, il faut faire une séparation des
mondes.
Si tu réussis la deuxième marche, on te propose-
ra de passer la troisième, qui est de maîtriser sa vie,
de prendre les choses en mains, de se servir de la ba-
guette1. Tu seras alors appelé à faire une œuvre pour
la Lumière, car par l’alliance que tu as avec un Ange,
les égrégores, les génies, les esprits et les éléments vont
commencer à t’obéir, à t’aider. Tu dois montrer que
1 - Pour l’Initiation de la deuxième marche, l’initié doit avoir cinq instru-

ments : une baguette, un anneau, une plaque d’argent, une corde à douze
nœuds et une balance. (Note des Hiérogrammates)
387
tu tiens bien en main cette baguette, et tu dois réaliser

l’œuvre.
Tu vas te consacrer entièrement à l’œuvre que
l’Ange t’aura indiquée. Une fois que tu auras concré-
tisé cette œuvre, que tu l’auras posée et qu’elle existe-
ra par elle-même, l’Ange, de même que les esprits, les
génies et les égrégores vont réellement commencer à
te former un corps afin que tu sois utile à la Lumière.
Un éveillé, celui qui ne peut pas, tout au moins
pour l’instant, recevoir d’un monde supérieur une
œuvre à accomplir doit se mettre au service de ceux
qui en ont reçu une. Mais c’est la même chose, car les
uns comme les autres sont au service du monde divin.
Les éveillés peuvent servir dans l’Ordre de la
Prêtrise, par contre, ils ne pourront entrer dans le
Culte des Archanges, qui exige d’être sur la troisième
marche, ni agir comme officiant dans ce culte, ce qui
est réservé aux Esséniens parvenus à la quatrième
marche.
On peut très bien être un éveillé et consacrer toute
sa vie au service de la Ronde des Archanges ou au ser-
vice des autres, et ainsi se faire un corps magnifique.
Si l’Ange ne veut pas descendre, c’est parce qu’il sait
que l’être ne pourra jamais affronter le monde des
hommes ; il y a des êtres qui ne le peuvent pas.
Si l’Ange descend, tu dois absolument être un ma-
gicien, car si tu ne sais pas faire de la magie, tu seras
388
possédé. Ce que tu ne sauras pas contrôler risque de

te détruire : il y a des forces que l’on ne contrôle pas...
C’est pourquoi c’est une sagesse que certains êtres
restent des éveillés, car s’ils entraient en contact avec
ces forces, ils seraient détruits. Il y a des êtres qui ne
peuvent pas affronter ce monde de concepts, car der-
rière les concepts, il y a une haine incroyable. Pour
devenir un magicien, il te faudra affronter ce monde.
Il y en a donc qui resteront des éveillés et d’autres
qui arriveront à passer la deuxième marche, la troi-
sième, la quatrième, peut-être un jour la cinquième,
la sixième… Si nous passons la cinquième marche
dans la Nation Essénienne, les Dieux seront avec
nous, comme les Archanges, qui correspondent à la
quatrième marche, sont aujourd’hui avec nous. Si
nous passons la sixième marche, ce sera la Mère qui
sera avec nous de façon tangible, et avec la septième
marche, ce serait le Père.
Jésus était sur la septième marche : « Qui me voit,
voit le Père » (Jean 14:9), « Je suis sorti d'auprès du
Père et venu dans le monde. À présent je quitte le
monde et je vais vers le Père. » (Jean 16:28) Jésus re-
tournait d’où il venait, car il vivait dans ce monde du
Père. Les hommes veulent retourner vers le Père, mais
ils n’ont rien pour vivre dans ce monde-là : « Où je
vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; mais tu
me suivras plus tard. » (Jean 13:36) Pour aller là où
Jésus allait, il faut te faire un corps.
389
Tu ne peux naître dans le monde de la mort

qu’avec un corps que te forme ta mère avec la semence
de ton père ; tu ne peux naître dans le monde de la
Vie qu’avec un corps que te forme la Grande Mère
avec la semence éternelle du Père.
390
Pour en savoir plus…
C es enseignements peuvent être rendus vivants

par la pratique. Ce livre est jumelé à un livre
essentiellement pratique, dans lequel tu retrouveras une
cérémonie que tu pourras faire seul ou dans une Loge
Essénienne, des mouvements, des exercices et un chant
qui te permettront d’incarner jusque dans ton corps la
sagesse qui t'a été transmise.
Accueillir le nouveau-né de la Mère
L’Essénien dont la Mère a reconstruit les quatre

corps peut recevoir le Nom de la Mère, le nom de
son âme. Il renaît alors à la Lumière ; c’est la deu-
xième naissance. Cette naissance s’est produite
pour de nombreux Esséniens, et elle se produit
maintenant pour le peuple d’Essénia tout entier.
Le nouveau-né de la Mère, c’est la Nation Essé-
nienne qui, à travers les quatre cultes, a refaitses
quatre corps et peut maintenant apparaître aux
yeux de la Mère et recevoir son Nom de la Mère,
sa mission, sa destinée. Accueillie par une Intel-
ligence supérieure, la Nation Essénienne est consacrée à une destinée de
Lumière. À travers cette cérémonie, le participant démontre son intention
de devenir une cellule du nouveau corps de la Nation Essénienne.
114 pages
Retour au sommaire
Tu peux te procurer ce livre via les cours par cor-

respondance :
Ordre des Esséniens
www.Ordre-des-Esseniens.org
Onglet : Boutique Essénienne
Sur le site des Éditions Essénia, tu pourras trouver

la loge qui se trouve le plus près de chez toi.
Les Loges Esséniennes accueillent une fraternité
d’êtres qui ont le même idéal, un groupe d’individus
libres, unis par la même vision, un cercle d’amis qui
pratiquent les mêmes rites sacrés, créant ainsi un égré-
gore qui renforce la Tradition essénienne et amène
des forces positives et bénéfiques dans la destinée de
tous ceux qui étudient sa sagesse.
En participant aux rites esséniens, dans une loge
individuelle ou collective, tu poses des écritures ma-
giques en toi et autour de toi.
Le souhait des Esséniens est que ceux qui étu-
dient ces enseignements ne se limitent pas à en reti-
rer une nourriture pour leur intellect, mais qu'ils les
accueillent dans la dévotion et pratiquent les rites
qui mènent à la création du corps d’immortalité en
l’homme, faisant ainsi de leur vie tout entière une
œuvre pour la Lumière.
Pour de plus amples informations, tu peux contac-
ter :
392
P our en savoir plus …

Onglet : Loges Esséniennes
Sur ce site, tu pourras trouver la loge qui se trouve

le plus près de chez toi.
La Formation des Quatre Corps
Dans tous les peuples premiers, des initiations

permettent aux hommes et aux femmes de grandir
en sagesse et en conscience, de passer des caps et de
prendre leur place dans la vie. Les formations issues
de la sagesse millénaire des Esséniens s’inscrivent
dans cette tradition de découverte intérieure. Basées
sur la prise de conscience et l’expérience individuelle,
elles sont un chemin d’apprentissage et d’éveil.
Le principe des Formations Esséniennes est
simple. Naître dans un corps d’homme ne fait pas de
nous des êtres humains pleinement développés. Il faut
vouloir accomplir toutes les capacités que recèle notre
âme pour connaître la plénitude d’une vie pleine de
sens.
La Formation des Quatre Corps développe ce
contact avec l’âme. Elle permet de trouver un équilibre
dans tous les aspects de sa vie, dans ses relations avec
soi-même, les autres et le monde qui nous entoure.
393
En donnant à chacun les moyens de travailler sur

sa propre vie, nous contribuons ensemble activement
à améliorer le futur de l'humanité et de la terre.
Grâce au corps de terre, développe durablement
la stabilité intérieure, la puissance de réalisation
concrète et la concentration vers tes objectifs. Vis une
formidable expérience de réconciliation avec la Mère
et de dépassement de tes propres limites intérieures.
Ressens pleinement la douceur puissante de la Mère
qui protège et fait grandir l'être qui s’approche de la
terre.
Grâce au corps d'eau, bénéficie d'un dégagement
des eaux intérieures stagnantes et d'une grande gué-
rison de l’âme pour une fluidité nouvelle. Vis une
grande purification et un nettoyage profond de toutes
les eaux chargées de mémoires qui constituent tes
corps subtils. Redécouvre la souplesse et le lâcher-prise.
Grâce au corps d'air, vis une grande libération de
tes pensées et l'ouverture de ton cœur devant l'infini
du ciel bleu. Accueille l’inspiration nouvelle, le souffle
de vie rajeunissant. Réactive ta mémoire divine.
Grâce au corps de feu, rétablis un contact puis-
sant avec le Divin en toi. Développe le discernement
dans ta vie et apprends à séparer la Lumière de la ma-
tière, l’éternel du mortel. Nourris ta force intérieure
et deviens capable de réaliser des choses que tu pen-
sais impossibles.
394
Le Nom de la Mère
Ce nom est donné par la Mère lors d’une initia-

tion spécifique, à l’issue de la Formation des Quatre
Corps. En effet, c’est lorsqu’un homme a réveillé ses
corps de feu, d’air, d’eau et de terre qu’il est à nou-
veau en contact vivant avec la Mère-Terre. Celle-ci le
reconnaît et peut alors lui dire qui il est vraiment.
Recevoir le Nom de la Mère te révèlera le sens de
ta vie, la raison de ta présente incarnation. Tu seras
alors certain de la direction que tu dois prendre. C’est
une grande libération qui te permettra de remettre de
l'ordre dans ta vie.
La Formation des Cinq Sens
Pour les Esséniens, les cinq sens ne sont pas seu-

lement liés au monde physique, ils constituent aussi
notre psychisme, notre âme, nos pensées, nos émo-
tions, nos désirs. Notre être intérieur est habité et
structuré par nos sens. Chaque sens est un moyen
de percevoir le monde, de le connaître, de le com-
prendre, de communiquer avec la Mère-Terre.
Force est de constater qu’aujourd’hui nos cinq
sens sont déformés par notre mode de vie antinatu-
rel. Le pentagramme de notre vie est déséquilibré,
déstructuré. Là encore, la nature est notre refuge, la
source de toute guérison pour retrouver notre plein
395
potentiel et pouvoir manifester toute la vie de notre

âme.
Lorsque les cinq sens sont purifiés, nettoyés et
harmonisés avec la Mère-Terre, s’ouvrent des percep-
tions subtiles jusqu’alors inconnues. Peu à peu, la
géométrie sacrée reprend ses droits sur notre penta-
gramme intérieur pour une harmonie, un équilibre et
une force retrouvés.
L’ouïe est liée à l’eau, au corps d’eau. Tout ce que
l'on écoute agit sur nous et peut nous blesser comme
nous inspirer. Il est fondamental de guérir son oreille
intérieure. En purifiant et nettoyant ton ouïe, tu
pourras te reconnecter avec ton âme et guérir la com-
préhension et le discernement.
Le toucher contient en lui les cinq sens (comme
l’indique la main et ses cinq doigts). Le toucher, c’est
la peau, ce qui nous sépare de l’extérieur. En guéris-
sant le sens du toucher à l’intérieur, tu deviendras
plus conscient de ton identité véritable et tu pour-
ras mieux gérer les échanges avec l’extérieur, le cœur
ouvert.
La vue est fondamentale. Nous devrions réguliè-
rement nettoyer et purifier notre œil afin de toujours
percevoir la présence du Divin en chaque chose et en
nous-mêmes. Bien souvent, l’œil porte nos préjugés et
concepts. Apprends à t’en libérer et pose un nouveau
regard sur le monde et sur ta vie.
396
Le goût est la présence de l’âme dans la vie. L’habi-

tude et la vie artificielle déforment le goût. Cette for-
mation te permet de purifier ce sens en développant
le goût du sacré, et ainsi de retrouver un nouveau sens
à ta vie, une nouvelle conscience dans l’importance
de la parole créatrice qui vit dans ta bouche.
L'odorat est un sens très subtil, lié à l’intelligence,
à l’intuition. Cette connaissance est à l’origine de tous
les enseignements sur les techniques de respiration.
La présence du souffle divin doit habiter notre sens
de l’odorat. Tu apprendras à respirer la Lumière pour
te libérer de tout conditionnement extérieur.
L’Initiation au Serpent de la Sagesse
Cette initiation se fait à l’issue de la Formation des

Cinq Sens. Elle est une opportunité pour l'Essénien
de s'unir avec la sagesse qui illumine la vie et ouvre
le chemin d'une conscience supérieure. Si l'Essénien
réussit cette initiation, il retrouvera le sens de l'orien-
tation véritable et sera capable de cheminer avec assu-
rance sur le chemin de la vérité universelle.
L’Initiation des Six Lunes
Les Esséniens ont de tout temps mené les hommes

et les femmes vers la royauté intérieure, vers la souve-
397
raineté. Cette liberté intérieure à laquelle on aspire

tant passe nécessairement par la connaissance et
l’éveil de la conscience. Le savoir libère lorsqu’il est
vivant, vécu. Dans cette optique, l’homme doit s’unir
avec les règnes supérieurs d’existence pour que sa vie
prenne tout son sens.
Grâce à une technique longtemps restée secrète, is-
sue de l’Égypte ancienne et pratiquée par la lignée es-
sénienne des prophètes d'Israël, les Esséniens contem-
porains peuvent de nouveau réaliser cette retraite de
six mois que l’on nomme l’Initiation des Six Lunes.
Cette retraite au sein d’un Village Essénien
conduit le candidat vers une alliance consciente et
individuelle avec un Ange du Père. Cette reconnexion
directe avec le monde divin est le couronnement de
l’Initiation essénienne mais aussi le début d’une nou-
velle vie.
Cette retraite est l'occasion d'une transformation
intégrale de l'être, exactement comme la chenille qui
se transforme en papillon. C'est au cours de cette ul-
time formation que l'Essénien détermine l'œuvre de
sa vie, suivant les orientations précises que la Mère lui
a révélées à travers le nom de son âme.
C'est par cette œuvre de Lumière que l'Essénien
construit puissamment son corps d'immortalité,
comme un maçon construit une maison ou le sculp-
teur son œuvre. C'est là la véritable élaboration de la
coupe du Graal ou de la pierre philosophale des alchi-
398
mistes ; « philosophale » car une telle œuvre devient

la manifestation d'une Intelligence supérieure : une
pierre qui marche, qui parle, qui pense. Ce n'est plus
une pierre brute, mais le corps d'un Ange, messager
du monde divin et des plus grands mystères.
Ainsi, la structure des Formations Esséniennes
apparaît comme la révélation du plan divin du Grand
Architecte, celui qui permet à l'homme de reconstruire
le temple de l'Éternel en lui et de redevenir un micro-
cosmos, un reflet de l'harmonie parfaite de l'univers.
Tous les plus grands secrets des Écoles des Mys-
tères sont contenus dans ce chemin des Formations
Esséniennes. L'antique voie royale de l'immortalité est
de nouveau ouverte, comme un chemin de Lumière
et de guérison pour tous les êtres, y compris pour les
forces sombres de la terre.
Si Dieu a créé l'homme à son image, c'est à
l'homme d'atteindre à sa ressemblance...
Pars à la découverte de ton âme !
Comme des centaines de personnes, marche sur

le chemin des Formations Esséniennes dans la joie
d'apprendre et de partir à la découverte de toi-même.
Goûte la vie autrement grâce à des enseignements
ésotériques et des Mystères pour la première fois ren-
dus accessibles au plus grand nombre.
399
Que tu ressentes un besoin de réponses sur le sens

de ta vie ou l'envie de te découvrir à travers des expé-
riences exceptionnelles, les Formations Esséniennes te
proposent des outils uniques au monde.

Onglet : Formations Esséniennes
Deviens un étudiant
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Cet ouvrage est issu du programme complet

d'enseignements par correspondance de la Sagesse
essénienne.
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tiques, des méthodes magiques, des outils privilégiés
pour te guider sur le chemin de l’étude de la sagesse.

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au cours desquels la sagesse vivante prend toute sa
dimension à travers des conférences, des rituels, des
chants et danses sacrés, des moments de partage et de
convivialité.
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chaines rencontres, tu peux contacter :

Onglet : Ronde des Archanges
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À la Boutique Essénienne…
Conférences d’Olivier Manitara d'où sont tirés

les enseignements de ce livre :
- Le sens des Formations Esséniennes

(20090713) (audio)
- La science angélique des 5 sens (20090714)
(audio)
- L’organisation angélique du corps
(20090716) (dvd)
- La voie royale de l’immortalité (20090718) (dvd)
- L’Initiation aux 4 corps et à la Mère
(20090719) (dvd)
- Rencontrer un Maître (20090722) (dvd)
- Choisir entre la mort et l’immortalité
(20090723) (dvd)
- Maîtriser sa destinée (20090727) (dvd)
- Le message universel de l’Archange Gabriel

pour l’union de tous les êtres (20090729) (audio)

- Message de la Mère pour les Formations
Esséniennes, Vol. 1 (20100704) (dvd)
- Mystères initiatiques esséniens (20100712) (dvd)
- Le chemin des Formations Esséniennes
(20100715) (dvd)
- Les étapes sur la voie de l’immortalité
(20100716) (dvd)
- Évolution, réincarnation, initiation, incarnation
du monde divin (20100719) (dvd)
- L’éveil de la vision angélique, Vol. 1
(20100729) (dvd)
- Agir sur l’invisible qui dirige nos vies
(20100804) (audio)
- La formation des Mages esséniens, Vol. 1
(20100806) (dvd)
(20100807) (dvd)
(20100815) (dvd)
- L'alliance avec l'Ange, Vol. 2 (20100906) (dvd)
Les livres :
- Les 22 arcanas
Olivier Manitara, Éd. Essénia, 2011.
- À la rencontre de son âme,
un enseignement de l’Archange Gabriel.
404
À la B outique E ssénienne…
Olivier Manitara, Éd. Ultima, 2008

- Dialogue théurgique avec la Mère
- Le chemin de l’initiation christique
- L’Évangile Essénien, tome 13,
Appel aux audacieux
Olivier Manitara, Éd. Essénia, bientôt disponible.
- Solve & Coagula
Olivier Manitara, Éd. Essénia, 2010.
- L’Érable, un Maître au cœur du Québec
Olivier Manitara, Éd. Cœur de Phénix, 2010.
- Tous les dessins méditatifs
Les conférences et les livres d’Olivier Manitara

et les dessins méditatifs esséniens sont disponibles à
la boutique du Village Essénien de Cookshire, de la
Grande Loge Essénienne du Québec à Montréal et
sur le site internet www.Ordre-des-Esseniens.org, on-
glet : Boutique Essénienne.
405
Partenaire presse
ES S E N T I E L
pour l’Être en devenir
www.Essentiel.ca pour le Québec
www.magazine-essentiel.com pour la France

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des Mages esséniens

© Copyright Olivier Manitara 2011.

Éditions Essénia france

CRÉATEURS DES DESSINS MÉDITATIFS

Le chemin des Formations Esséniennes 19

L’élaboration du corps de Lumière 31

L’éveil des sens et de l’intelligence supérieure 47

Voir avec la Lune 53

Développer la vision nocturne 65

La cosmogonie d’Adam et Ève 77

Les forces cachées autour de l’homme 93

Entrer dans une tradition de Lumière 101

Voir avec l’Œil du Maître 111

L’enseignement du Nénuphar 125

L’alliance avec le Nénuphar 147

Acquérir l’œil du monde divin 163

La sagesse de l’ermite 173

L’équilibre des mondes 187

Les Mystères initiatiques esséniens 205

La science des Pharaons 219

L’ascension vers le monde de l’immortalité 233

Reconquérir la Terre d’Ouriel 257

La Magie des Mages esséniens 267

Le chemin d’un Maître 279

L’alliance avec l’Ange 291

Le pouvoir magique de l’œil 303

La musique des sphères 313

Pharaon et le serpent tentateur 323

Les lois de la magie 339

La deuxième marche de l’initiation 355

Ce que les initiés doivent savoir 365

Vers l’éternité… 379

Pour en savoir plus… 391

À la Boutique Essénienne… 403

C e livre est issu d’une série d’enseignements

travaillent à la préparation des livres et autres docu-

P resque chaque phrase de ce livre est une

n’est pas une abstraction car derrière ce livre qui ex-

L’Ange est le messager du Père éternel et l’homme

bien d’autres. La Magie essénienne découle de cette

Les secrets des initiations esséniennes

L es Esséniens1, comme beaucoup d’autres

1 - Le terme « Essénien » ne désigne pas uniquement la petite communauté

n’y a pas vraiment de frontière établie. Nous emme-

1 - Pour les Esséniens, la Mère est le principe divin créateur complémen-

Pour aller vers le monde divin, il faut que tu aies

1 - Les Esséniens appellent ainsi le grand fluide cosmique, l’âme universelle

quelque chose qui est en rapport avec ton Ange, une

L es quatre éléments sont présents dans toute

Les quatre corps dans l’homme

Les quatre corps représentent la globalité de l’in-

Sous un autre point de vue, la terre représente le

Le premier corps est le corps de terre. C’est le plus

ront et tu verras la vérité du corps d’eau et de l’Ar-

1 - L’Archange Gabriel a transmis ce souhait aux Esséniens : « Que dans

Quand tu entres dans ton corps de feu, tu vois

Régénérer ses quatre corps

L’Initiation des Quatre Corps consiste à purifier, à