Manuel Travail en Hauteur

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Formation

Travail en hauteur

Manuel de formation

Réglementation

La réglementation est, au sens large, un ensemble d’indications, de lois,


de prescriptions, de règles et autres textes juridiques régissant une
activité sociale.

Manuel réalisé par


Olivier Bridou

ARKAYA 2022
© Olivier Bridou
Réglementation

Pour que le travail en hauteur soit exécuté en sécurité, l'employeur doit privilégier la protection
collective sur la protection individuelle. Le Code du travail a évolué récemment et précise les
règles pour l'utilisation d'équipements de travail lors des travaux temporaires en hauteur. Des
textes spécifiques visent certains travaux en hauteur (chantiers du BTP) ou certaines
catégories de salariés (travailleurs indépendants, mineurs). Ce dossier est une synthèse de la
réglementation s'appliquant au travail en hauteur.

Obligations générales
Respect des principes généraux de prévention
Prévention du risque de chute lors de la conception et de
lʼutilisation des bâtiments
Dispositions spécifiques aux équipements de travail utilisés pour les
travaux temporaires en hauteur
Cadre réglementaire
Champ dʼapplication
Mesures générales de prévention
Moyens dʼaccès au poste de travail et circulation en hauteur
Utilisation des échelles, escabeaux et marche-pieds
Conditions dʼutilisation des échafaudages
Conditions dʼutilisation des techniques dʼaccès et de
positionnement au moyen de cordes
Dispositions spécifiques visant les chantiers
Utilisation de certains équipements
Coordination de chantier
Travaux effectués par une entreprise extérieure
Intervention de lʼinspecteur du travail en cas de danger grave et
imminent
Travaux interdits aux jeunes travailleurs

Le travail en hauteur peut désigner plusieurs situations de travail résultant de


lʼemplacement du travail ou de lʼutilisation de certains équipements (échelles,
échafaudages, plates-formes de travail).

Il est la cause dʼun nombre important dʼaccidents du travail : plus de 91 300


accidents avec arrêt, 89 décès par chutes avec dénivellation recensés par la
Caisse nationale de l'Assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS)
pour lʼannée 2003.

Le secteur le plus touché reste celui de la construction avec 54 accidents


mortels dus à des chutes de hauteur cette année là.

2
Première cause dʼaccidents graves ou mortels dans ce secteur, les chutes de
hauteur ont constitué un des thèmes de la campagne européenne sur la santé
et la sécurité dans le bâtiment menée en 2003-2004.

Obligations générales
Respect des principes généraux de prévention
La réglementation ne donnant pas de définition du travail en hauteur,
cʼest au chef dʼétablissement, responsable de la santé et de la sécurité
de ses salariés, de rechercher lʼexistence dʼun risque de chute de
hauteur en procédant à lʼévaluation du risque. Il se conforme ainsi à lʼun
des principes généraux de prévention énoncés à lʼarticle L. 230-2 du Code
du travail.
Pour que le travail en hauteur soit exécuté en sécurité lorsque le risque
existe, lʼemployeur devra prendre des mesures fondées sur ces principes à
savoir :
éviter les risques,
les évaluer quand ils ne peuvent être évités,
concevoir des postes de travail et choisir des équipements de travail et
des méthodes de travail adaptés à lʼhomme,
tenir compte de lʼévolution des techniques,
planifier la prévention,
privilégier la protection collective par rapport à la protection individuelle,
informer les salariés.

Prévention du risque de chute lors de la conception et de lʼutilisation des


bâtiments.

De par leur conception, les bâtiments et leurs équipements doivent


permettre le nettoyage sans danger des surfaces vitrées, en façade ou en
toiture en donnant la priorité chaque fois que possible aux solutions de
protection collective (article R. 235-3-2 du Code du travail).

Après la construction ou lʼaménagement de bâtiments, le maître dʼouvrage


doit remettre au chef dʼétablissement un dossier de maintenance des lieux
de travail, comprenant notamment les dispositions prises pour le nettoyage
des surfaces vitrées en élévation et en toiture, lʼaccès en couverture, les
moyens dʼarrimage et de stabilité des échafaudages ou des nacelles, les
travaux dʼentretien intérieur (article R. 235-5).

En cas de coordination de chantier, ce dossier de maintenance fait partie


du dossier dʼintervention ultérieure sur lʼouvrage (article R. 238-37).

Les passerelles, planchers en encorbellement, les plates-formes en


surélévation et leurs moyens dʼaccès doivent être protégés contre les
chutes (article R 233-45).

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Les postes de travail extérieurs sont conçus et aménagés de manière à
prévenir le risque de chute des travailleurs (articles R. 235-3-20 et R. 232-
1-10).

Les interventions sur des toitures en matériaux fragiles nécessitent des


précautions particulières (article R. 232-1-5).

Les zones de passage comportant un risque de chute de personnes sont


signalées et leur accès interdit aux personnes non autorisées (articles R.
232-1-3 et R. 232-1-4).

Dispositions spécifiques aux équipements de travail utilisés pour les


travaux temporaires en hauteur

Cadre réglementaire

De nouvelles règles concernant les équipements de travail mis à disposition


et utilisés pour les travaux en hauteur ont été introduites dans le Code du
travail, constituant une nouvelle sous-section 6. Les nouveaux articles R.
233-13-20 à R. 233-13-37 sont issus du décret n° 2004-924 du 1er
septembre 2004 qui assure ainsi la transposition de la
directive européenne 2001/45/CE du 27 juin 2001 concernant les
prescriptions minimales de sécurité et de santé pour lʼutilisation
dʼéquipements de travail.
En outre, le décret n° 2004-924 du 1er septembre 2004 abroge les
dispositions correspondantes du décret n° 65-48 du 8 janvier 1965 modifié
applicables aux travaux du bâtiment, aux travaux publics et autres travaux
sur les immeubles et modifie lʼarticle R. 231-38 du Code du travail en
prévoyant une formation à la sécurité pour les travaux sur les
échafaudages et à la corde.
Lʼensemble des dispositions du décret est présenté dans la circulaire
du ministère du Travail DRT 2005/08 du 27 juin 2005. Dans sa 1re partie, la
circulaire relie le décret du 1er septembre 2004 aux dispositions existantes
du Code du travail concernant le travail en hauteur, temporaire ou non, et
aux dispositions du décret du 8 janvier 1965 modifié visant les travaux du
bâtiment et les travaux publics. Dans la 2e partie, elle commente à lʼaide
dʼexemples chacune des dispositions du décret, en définissant les termes
employés et en indiquant les normes applicables à certains équipements de
travail utilisés pour le travail en hauteur.

Champ dʼapplication
Les nouvelles dispositions, de portée générale et non plus spécifiques aux
travaux du bâtiment comme lʼétaient celles du décret du 8 janvier 1965,
sʼappliquent à tous les établissements soumis au Code du travail (y compris
les établissements agricoles), et visent les salariés de ces établissements
ainsi que les travailleurs indépendants et les employeurs exerçant

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directement une activité sur un chantier (article R. 233-48 modifié du Code
du travail).

Mesures générales de prévention


En application des principes généraux de prévention, la prévention des
chutes de hauteur se fera le plus en amont possible et en privilégiant
toujours la protection collective.
L'exécution des travaux en hauteur doit s'effectuer en priorité à partir
d'un plan de travail conçu, construit et équipé de manière à garantir la
santé et la sécurité des travailleurs, et dans des conditions de travail
ergonomiques (article R. 233-13-20 du Code du travail).
La circulaire du 27 juin 2005 définit le plan de travail comme étant une
surface, sensiblement plane et horizontale, sur laquelle prennent place des
travailleurs pour exécuter un travail.
La prévention des chutes de hauteur est assurée en premier lieu par
des garde-corps intégrés ou fixés de manière sûre, rigides et résistants.
En cas d'impossibilité, des dispositifs de recueils souples seront installés
pour éviter une chute de plus de 3 mètres.
A défaut, des mesures de protection individuelle sont mises en place :
système d'arrêt de chute empêchant une chute libre de plus d'un mètre ou
limitant dans les mêmes conditions les effets d'une chute de plus grande
hauteur, les points dʼancrage, les dispositifs dʼamarrage et les modalités
dʼutilisation des équipements étant précisés dans une notice. Dans ce cas,
le travailleur ne doit jamais rester seul afin d'être secouru rapidement.
Lorsque les travaux temporaires en hauteur ne peuvent s'effectuer à
partir du plan de travail défini ci-dessus, des équipements de travail
appropriés sont alors choisis en privilégiant la protection collective,
en tenant compte de la nature des travaux et de manière à permettre la
circulation en sécurité (article R. 233-13-21).
La circulaire du 27 juin 2005 précise que les dispositions relatives au plan
de travail ne concernent pas les équipements de travail soumis à des
règles spécifiques de conception et dʼutilisation.

Lʼinterruption de dispositifs de protection collective, de même que leur


enlèvement lors de travaux particuliers, doit être évité (article R. 233-13-
25). Dans le cas contraire, des mesures assurant une sécurité équivalente
doivent être prises.
Les travaux temporaires en hauteur ne peuvent avoir lieu lorsque les
conditions météorologiques ou liées à lʼenvironnement de travail sont
dangereuses (article R. 233-13-26).

Moyens dʼaccès au poste de travail et circulation en hauteur


Les moyens dʼaccès au poste de travail sont choisis en fonction de la
fréquence de circulation, de la hauteur, de la durée dʼutilisation et de leur
ergonomie. Ils doivent en outre permettre une intervention rapide des
secours et lʼévacuation en cas de danger imminent (article R. 233-13-24 du
Code du travail). La circulation en hauteur doit sʼeffectuer en sécurité sans
créer de risque de chute lors du passage entre un moyen dʼaccès et des

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plate-formes, planchers ou passerelles.

Utilisation des échelles, escabeaux et marche-pieds


Les échelles, escabeaux, marche-pieds ne doivent pas être utilisés comme
postes de travail, sauf en cas dʼimpossibilité technique de recourir à un
équipement de protection collective ou si le risque résultant de lʼévaluation
est faible et les travaux de courte durée et non répétitifs (article R. 233-13-
22 du Code du travail).
Leurs matériaux constitutifs et leur assemblage doivent être solides,
résistants, et adaptés du point de vue ergonomique (article R. 233-13-27),
leur stabilité assurée à lʼaccès et lors de lʼutilisation, leurs échelons ou
marches horizontaux (article R. 233-13-28).
Lʼutilisation des échelles fixes, portables, suspendues, à coulisse et des
échelles dʼaccès obéit à certaines règles. Toutes doivent permettre une
prise et un appui sûrs. Le port de charges, légères et peu encombrantes,
doit rester exceptionnel (article R. 233-13-30).

Conditions dʼutilisation des échafaudages


Le montage, le démontage ou la modification sensible dʼun échafaudage
doivent être effectués sous la direction dʼune personne compétente par des
travailleurs ayant reçu une formation à la sécurité adéquate et spécifique,
détaillée aux articles R. 233-13-31, R. 233-35 et R. 233-36 du Code du
travail et renouvelée pour tenir compte de lʼévolution des équipements
(article R. 233-3). En ce qui concerne les échafaudages de pied, le chef
dʼétablissement dispose des référentiels de compétence de la récente
recommandation R 408 de la CNAMTS ("Prévention des risques liés au
montage, à l'utilisation et au démontage des échafaudages de pied"). Il doit
délivrer une attestation de compétence au personnel reconnu compétent
après cette formation ou lʼobtention dʼun CAP ou dʼun certificat de
qualification professionnelle (CQP).
Le personnel chargé du montage, du démontage ou de la transformation
dʼun échafaudage doit disposer de la notice ou du plan de montage et de
démontage du fabricant et sʼappuyer sur la note de calcul prévue par la
notice, lorsque le montage envisagé correspond à celui prévu par le
fabricant. Dans le cas contraire, ou lorsque nʼexiste pas de note calcul, une
personne compétente devra réaliser un calcul de résistance et de stabilité.
Lorsque la configuration envisagée nʼest pas prévue par la notice, une
personne compétente devra établir un plan de montage, dʼutilisation et de
démontage de lʼéchafaudage.
Tous ces documents sont conservés sur le lieu de travail.
Pendant ces opérations, une protection contre les risques de chute de
hauteur et de chute dʼobjet doit être assurée avant lʼaccès à un niveau dʼun
échafaudage.
Les éléments à assembler sont constitués de matériaux dʼune solidité et
dʼune résistance appropriée à leur emploi et vérifiés avant chaque montage
(article R. 233-13-33). Les vérifications avant mise ou remise en service
dʼun échafaudage, ainsi que les vérifications journalières et trimestrielles,

6
devront être conformes aux dispositions de lʼarrêté du 21 décembre 2004,
commentées par la circulaire du 27 juin 2005.
Lʼinstallation des échafaudages doit respecter certaines règles visant leur
stabilité, la visibilité de la charge admissible, les garde-corps, les planchers,
les moyens dʼaccès, les zones dʼaccès limités (articles R. 233-13-34 à R.
233-36).
Des règles particulières sʼappliquent aux échafaudages fixes et roulants
(article R. 233-13-34).

Les échafaudages dits en éventail, installés en encorbellement en partie


haute dʼune construction pour des interventions dʼune certaine importance
sur toitures, sont soumis à lʼensemble des règles propres aux
échafaudages. Néanmoins, leur application est source de difficultés,
exposées dans la lettre-circulaire du 13 juillet 2006, complétant la circulaire
du 27 juin 2005 :
Utilisation très contraignante des équipements de protection individuelle
pour le montage et le démontage de ces échafaudages ;
réalisation pour chaque configuration spécifique dʼun plan de montage
avec calcul de résistance et de stabilité ;
problèmes de compatibilité des éléments constitutifs ;
technique moins satisfaisante que dʼautres au regard des principes
généraux de prévention.

En conséquence, les professionnels du secteur sont invités à adopter des


solutions techniques plus satisfaisantes et à ne plus utiliser ce type
dʼéchafaudages après le 1er septembre 2007, sauf dans les situations
particulières suivantes :
impossibilité technique avérée de recourir à un autre type dʼéchafaudage
ou à une plate-forme élévatrice de personnes ;
lʼévaluation des risques démontre que son utilisation est susceptible
dʼexposer les travailleurs à un risque moindre que toute autre technique.

Conditions dʼutilisation des techniques dʼaccès et de positionnement


au moyen de cordes
Les techniques dʼaccès et de positionnement au moyen de cordes ne
doivent pas être utilisées en tant que postes de travail, sauf en cas
dʼimpossibilité technique de recourir à un équipement de protection
collective ou lorsque lʼévaluation du risque établit que lʼinstallation
dʼéquipement de protection collective créerait un risque plus grand (article
R. 233-13-23 du Code du travail).
Chaque travailleur doit disposer dʼau moins une corde de travail, équipée
dʼun mécanisme de descente et de remontée et dʼun système auto-
bloquant, dʼune corde de sécurité équipée dʼun système dʼarrêt de chute,
dʼun harnais dʼanti-chute et dʼoutils et accessoires attachés par des moyens
appropriés (article R. 233-13-37). Les cordes sont ancrées séparément en
des points ayant fait lʼobjet dʼune note de calcul par le chef dʼétablissement
ou une personne compétente. La programmation du travail doit permettre

7
lʼintervention rapide des secours.
Les travailleurs doivent recevoir une formation adéquate et spécifique aux
opérations envisagées et aux procédures de sauvetage, renouvelée si
nécessaire.
Le recours à une seule corde peut être autorisé dans certaines
circonstances qui seront définies par arrêté, lorsque lʼévaluation du risque
montre que lʼutilisation dʼune deuxième corde rendrait le travail plus
dangereux.
Ainsi, les travaux réalisés dans les arbres au moyen de cordes, tels les
travaux d'élagage, d'éhoupage, de démontage des arbres par tronçons ou
de récolte de graines arboricoles, sont régis par l'arrêté du 4 août 2005.
Lors de la progression à l'aide d'une seule corde, le mode opératoire utilisé
doit permettre à l'opérateur muni de sa protection individuelle de ne pas
chuter de plus d'un mètre en cas de rupture d'un point d'ancrage. Un
moyen de sécurité complémentaire, ayant un point d'ancrage indépendant,
doit pouvoir retenir l'opérateur muni de son équipement si l'un des
dispositifs casse. L'arrêté détaille le contenu de la formation à la sécurité.

Dispositions spécifiques visant les chantiers

Utilisation de certains équipements


Le décret du 8 janvier 1965 modifié, partiellement abrogé, contient encore
des dispositions visant les travaux en hauteur. Ce décret sʼapplique aux
établissements soumis au Code du travail ainsi quʼaux travailleurs
indépendants et aux employeurs intervenant seuls sur un chantier, qui
effectuent des travaux du bâtiment, des travaux publics et des travaux
portant sur des immeubles. Cependant, il est nécessaire de se reporter aux
dispositions correspondantes du décret du 1er septembre 2004 lorsque les
articles restés en vigueur renvoient à des articles abrogés ou sont en
contradiction avec les nouvelles dispositions.

Coordination de chantier
Lorsque plusieurs entreprises interviennent sur un chantier de bâtiment ou
de génie civil pour effectuer des opérations de la 3e catégorie, un plan
général simplifié de coordination est nécessaire pour les travaux
comportant des risques particuliers (articles R. 238-25-1 et R. 238-25-2 du
Code du travail). Le travail exposant à des risques de chute de hauteur
figure dans la liste de ces travaux fixée par lʼarrêté du 25 février 2003.

Travaux effectués par une entreprise extérieure


Au cours de travaux du bâtiment et des travaux publics exécutés par une
entreprise extérieure exposant à un risque de chute de hauteur , un plan de
prévention est obligatoirement établi par écrit (article R. 237-8 du Code du
travail et arrêté du 19 mars 1993, article 1er-12).

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Intervention de lʼinspecteur du travail en cas de danger grave et
imminent
Lorsque sur un chantier, lʼinspecteur du travail constate quʼun salarié ne
sʼest pas retiré dʼune situation de travail présentant un danger grave et
imminent en raison dʼun défaut de protection contre les chutes de hauteur,
il peut prendre toutes mesures pour soustraire le salarié à cette situation,
notamment en arrêtant les travaux (article L. 231-12 du Code du travail).

Travaux interdits aux jeunes travailleurs


Le travail en hauteur des jeunes de moins de 18 ans fait lʼobjet d'une
réglementation particulière inscrite au Code du travail. Sur les chantiers de
bâtiment et de travaux publics, les "travaux en élévation" leur sont interdits,
sauf sʼils sont reconnus aptes médicalement. (article R. 234-18 du Code du
travail). Dans ce cas, une consigne écrite détermine leurs conditions
dʼemploi et de surveillance. Lʼutilisation de certains équipements est
prohibée (cordes à nœuds, sellettes, nacelles et échelles suspendues,
échafaudages volants, plates-formes, montage et démontage des
échafaudages, montage-levage en élévation), tout comme certains travaux
(ravalement de façades au jet de sable) (article R. 234-18 et 234-20).
Cependant, des dérogations sont prévues : au cours de la formation
professionnelle des apprentis et des élèves des établissements
dʼenseignement technique sur autorisation de lʼinspection du travail après
avis favorable du médecin du travail (article R. 234-22) et lorsque les
jeunes travailleurs sont titulaires dʼun certificat dʼaptitude professionnelle
(article R. 234-23).

8
Obligation de la formation de secours en hauteur
Article R233-13-20
Abrogé par Décret n°2008-244 du 7 mars 2008 - art. 9 (V)
Les travaux temporaires en hauteur doivent être réalisés à partir d'un plan de travail conçu,
installé ou équipé de manière à garantir la sécurité des travailleurs et à préserver leur santé.
Le poste de travail doit permettre l'exécution des travaux dans des conditions ergonomiques.
La prévention des chutes de hauteur est assurée par des garde-corps, intégrés ou fixés de
manière sûre, rigides et d'une résistance appropriée, placés à une hauteur comprise entre un
mètre et 1,10 m et comportant au moins une plinthe de butée de 10 à 15 cm, en fonction de la
hauteur retenue pour les garde-corps, une main courante et une lisse intermédiaire à mi-
hauteur ou par tout autre moyen assurant une sécurité équivalente.
Lorsque les dispositions de l'alinéa précédent ne peuvent être mises en œuvre, des dispositifs
de recueil souples doivent être installés et positionnés de manière à permettre d'éviter une
chute de plus de trois mètres.
Lorsque des dispositifs de protection collective ne peuvent être mis en œuvre, la protection
des travailleurs doit être assurée au moyen d'un système d'arrêt de chute approprié ne
permettant pas une chute libre de plus d'un mètre ou limitant dans les mêmes conditions les
effets d'une chute de plus grande hauteur. Lorsqu'il est fait usage d'un tel équipement de
protection individuelle, un travailleur ne doit jamais rester seul afin de pouvoir être
secouru dans un temps compatible avec la préservation de sa santé. En outre,
l'employeur doit préciser dans une notice les points d'ancrage, les dispositifs d'amarrage
prévus pour la mise en œuvre de l'équipement de protection individuelle ainsi que les
modalités de son utilisation.

“ Art. R. 233-13-23. - Les techniques dʼaccès et de positionnement au moyen de cordes ne


doivent pas être utilisées pour constituer un poste de travail. Toutefois, en cas dʼimpossibilité
technique de recourir à un équipement assurant la protection collective des travailleurs ou
lorsque lʼévaluation du risque établit que lʼinstallation ou la mise en œuvre dʼun tel équipement
est susceptible dʼexposer des travailleurs à un risque supérieur à celui résultant de lʼutilisation
des techniques dʼaccès ou de positionnement au moyen de cordes, celles-ci peuvent être
utilisées pour des travaux temporaires en hauteur. Après évaluation du risque, compte tenu
de la durée de certains travaux et de la nécessité de les exécuter dans des conditions
adaptées du point de vue ergonomique, un siège muni des accessoires appropriés doit
être prévu.

“ Art. R. 233-13-24. - Les postes de travail pour la réalisation de travaux en hauteur doivent
être accessibles en toute sécurité. Le moyen dʼaccès le plus approprié à ces postes doit être
choisi en tenant compte de la fréquence de circulation, de la hauteur à atteindre et de la durée
dʼutilisation. Ce moyen doit garantir lʼaccès dans des conditions adaptées du point de vue
ergonomique et permettre de porter rapidement secours à toute personne en difficulté et
dʼassurer lʼévacuation en cas de danger imminent.

10
“ Art. R. 233-13-26. - Les travaux temporaires en hauteur ne doivent pas être réalisés lorsque
les conditions météorologiques ou liées à lʼenvironnement du poste de travail sont
susceptibles de compromettre la sécurité et la santé des travailleurs.

Art. R. 233-13-37. - Lʼutilisation des techniques dʼaccès et de positionnement au moyen de


cordes doit respecter les conditions suivantes :

“ a) Le système doit comporter au moins une corde de travail, constituant un moyen dʼaccès,
de descente et de soutien, et une corde de sécurité, équipée dʼun système dʼarrêt des chutes.
Ces deux dispositifs sont ancrés séparément et les deux points dʼancrage doivent faire lʼobjet
dʼune note de calcul élaborée par le chef dʼétablissement ou une personne compétente ;

“ b) Les travailleurs doivent être munis dʼun harnais dʼantichute approprié, lʼutiliser et être
reliés par ce harnais à la corde de sécurité et à la corde de travail ;

“ C) La corde de travail doit être équipée dʼun mécanisme sûr de descente et de remontée et
comporter un système autobloquant qui empêche la chute de lʼutilisateur au cas où celui-ci
perdrait le contrôle de ses mouvements. La corde de sécurité doit être équipée dʼun dispositif
antichute mobile qui accompagne les déplacements du travailleur ;

“ d) Les outils et autres accessoires à utiliser par un travailleur doivent être attachés par un
moyen approprié, de manière à éviter leur chute ;

“ e) Le travail doit être programmé et supervisé de telle sorte quʼun secours puisse être
immédiatement porté au travailleur en cas dʼurgence ;

“ f) Les travailleurs doivent recevoir une formation adéquate et spécifique aux


opérations envisagées et aux procédures de sauvetage, dont le contenu est précisé aux
articles R. 231-36 et R. 231-37 et qui est renouvelée dans les conditions prévues à
lʼarticle R. 233-3.

11
Introduction :

Les travaux en hauteur : réglementation, analyses des risques, obligations

A l'issue, les participants ont une information sur les règles normatives,
législatives et pratiques liées à l'exécution ou /et à l'encadrement de travaux en
hauteur.

Le travail en hauteur
De nouvelles dispositions réglementaire depuis le 1er septembre 2004
Le décret n° 2004-924 en date du 1er septembre 2004 abrogea les principales dispositions
relatives aux travaux en hauteur issue du décret du 8 janvier 1965. Il introduisit une nouvelle
sous-section dans le Code du Travail (Livre II, Titre III, relatif à l'hygiène et sécurité) concernant
les "mesures relatives à l'exécution de travaux temporaires en hauteur et aux
équipements de travail mis à disposition et utilisés à cette fin". (Recodifié Partie IV, Livre III,
Titre II, Chapitre III relatif aux "mesures d'organisation et conditions d'utilisation des
équipements de travail et des équipements de protection individuelle").
Ces nouvelles dispositions réaffirment la priorité qui doit être donnée aux mesures de protection
collectives et sont principalement centrées sur l'utilisation appropriée des échelles,
échafaudages et cordes.
L'arrêté du 21 décembre 2004 précise les conditions de vérification des échafaudages.
La circulaire du 27 juin 2005 apporte des précisions sur la mise en œuvre de ces textes.
La prévention des risques liés au travail en hauteur

Généralités
On ne parlait de travail en hauteur que pour des postes situés à
plus de 3 mètres. Cette notion n'apparait plus dans la nouvelle
réglementation. Des mesures adoptées (en fonction de la hauteur,
du type d'intervention...) doivent être définies quelque soit la
hauteur de travail.
"Les travaux temporaires en hauteur sont réalisés à partir d'un plan de travail conçu, installé
ou équipé de manière à préserver la santé et la sécurité des travailleurs.
Le poste de travail est tel qu'il permet l'exécution des travaux dans des conditions
ergonomiques." (Article R.4323-58)
La solution à privilégier pour prévenir les risques de chute de hauteur est le recours à un plan
de travail sécurisé.
Il est interdit de réaliser des travaux temporaires en hauteur lorsque les conditions
météorologiques ou liées à l'environnement du poste de travail sont susceptibles de
compromettre la santé et la sécurité des travailleurs (Article R.4323-68).
La notice d'instruction de certains équipements de travail (par exemple les grues ou les
nacelles) précise les limites d'utilisation, notamment au regard de la vitesse du vent.

12
CHUTE DE HAUTEUR

13
I.Introduction
SPECTACULAIRE, adj. : [En parlant d'une chose, d'un événement]
Qui frappe la vue, l'imagination par son caractère remarquable, les
émotions, les réflexions suscitées. Qui produit, qui cherche à
produire un effet visuel, émotionnel. Décor spectaculaire. Frappant,
étonnant, extraordinaire, impressionnant, sensationnel.

Le secteur du spectacle et de l’événement est fréquemment confronté aux risques liés à


l’utilisation de divers équipements ou méthodes de travail réputées dangereuses :
 Montage/démontage, dans des délais serrés, de structures métalliques (échafaudages,
tours de levage, grils et poutres en aluminium, etc.) ;
 Montage/démontage, dans des délais serrés, d’équipements suspendus (lumière, son,
décors, etc.) ;
 Présence de techniciens sur des structures non sécurisés ;
 Utilisation d’équipements de levage industriels, levage de charges au-dessus des
personnes ;
 Levage de personnes, performance artistique aérienne ;

Pourquoi l’usage de ces équipements et de ces techniques constitue-t-il un standard


actuellement ?
 Parce que ce secteur est concurrentiel et qu’il faut faire toujours plus « spectaculaire » ;
 Parce que le détournement de techniques issues de l’industrie et de la construction a
toujours été plus économique que le développement de produits spécifiques ;
 Parce que, dans leurs choix économiques, les producteurs négligent volontairement les
aspects liés à la sécurité de ces opérations ;

Avec une enveloppe budgétaire donnée, Un producteur préférera


généralement mettre l’accent sur l’impact artistique du spectacle
(directement perceptible par l’acheteur) plutôt que sur la sécurité
des conditions de travail (imperceptible par l’acheteur).

Cette dérive économique est aujourd’hui tellement banalisée que


les techniciens et les artistes se retranchent eux-mêmes derrière
des arguments budgétaires pour justifier du faible niveau de
sécurité de leurs conditions de travail.

L’importance, en nombre et en gravité, des accidents relatifs aux chutes de hauteur dans le
secteur du spectacle et de l’événement peut être imputée aux facteurs suivants :
 Généralisation de l’usage des structures métalliques et des équipements de levage,
 Manque de compétence, de connaissance et de rigueur des techniciens,
 Manque de prise en compte de la sécurité dans la conception des équipements et dans les
méthodes de travail.

14
II. Statistiques
Les chutes de hauteur représentent la deuxième cause de mortalité
professionnelle derrière les accidents de la route : 90 morts par an
rien qu’en France.

Dans le secteur de la construction, un décès sur trois est dû à une


chute de hauteur. Une chute sur dix conduit à une invalidité
permanente ou à la mort.
Contrairement aux informations souvent colportées dans le secteur du spectacle, les accidents
du travail y sont relativement graves et nombreux.
Les faits essentiels qui ressortent des statistiques sont : (voir annexe)
Les techniciens du spectacle affectés aux tâches de construction
(scènes et décors) et au levage d’équipements sont exposés à des
risques 10x plus élevés qu’un employé de bureau moyen.

Les principaux risques auxquels sont exposés les techniciens de spectacle sont :
 Accidents de transport et de trajet ;
 Chutes de hauteur (échafaudages, structures, échelles) ;
 Collisions avec une charge lors du levage (dont chutes d’équipements) ;
 Accidents liés aux chariots élévateurs ;
L’indice de GRAVITE des accidents liés aux
activités de montage et de levage est 6x
plus élevé que la moyenne des autres
professions.

L’indice de FREQUENCE des accidents liés


aux activités de montage et de levage est 3x
plus élevé que la moyenne des autres
professions.

L’indice de COTISATION DE SECURITE


SOCIALE des activités de montage et de
levage est 6x à 9x plus élevé que la moyenne
des autres professions.

Tu n'écoutais pas. J'ai dit « Ne tombe pas. »

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Protections individuelles Qu’est-ce qu’un EPI ?

EPI = Équipement de Protection Individuelle


Un EPI est défini comme “tout dispositif ou moyen destiné à être porté ou tenu par une personne
en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ou sa
sécurité”. Cette définition très large englobe les équipements de protection pour le travail et pour
la pratique des sports et des loisirs.
La réglementation établit trois catégories d’EPI en fonction de la gravité des risques dont ils
protègent l’utilisateur :
 Catégorie 1 : Risques “légers” : petits chocs mécaniques, rayonnement solaire…
 Catégorie 2 : Risques “intermédiaires” : ils incluent par exemple tous les casques de
sport, les crampons à glace, les coquilles de protection, les gilets de
sécurité…
 Catégorie 3 : Risques “graves ou mortels” : ils concernent les appareils de protection
respiratoire, ou les dispositifs contre les chutes de hauteur comme les
cordes, les sangles, les harnais, les mousquetons, les freins et systèmes
mécaniques…
La majorité des EPI dont il sera question dans ce chapitre font partie de la troisième catégorie.

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Les « EPI »
VI.Présentation des Équipements
VI.1. Harnais [EN 361]
VI.1.1. Harnais d'antichute et de travail en suspension [EN 358 et EN 361]

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VI.1.3. Harnais de travail en suspension uniquement [EN 358] (Maintien au travail)

VI.1.4. Harnais pour usages spécifiques [ - ] (Acrobatie, vols, cascades)


Ces produits sont généralement non-conformes dans la mesure ou ils n'ont pas passé la
procédure CE de Type et ne sont ni marqués EN 358 ni EN 361.

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VI.2. Double-Longe [EN 354]
EN 354 pour le longe
EN 355 pour l'absorbeur
EN 362 pour les connecteurs

VI.3. Casques [EN 397 + EN 12492]


Les casques adaptés aux travaux en hauteur dans le
domaine du code du travail (ceci exclu les domaines sportifs
et les activités des pompiers et militaires) doivent être
conformes à la fois aux deux normes suivantes :
 [EN 12492] relative aux casques d'escalade. Cette
norme traite notamment de la double mentonnière qui
permet de ne pas perdre le casque en cas de chute.
 [EN 397] relative aux casques de chantier ou casques
industriels qui précise notamment les critères de
résistance de la coque et d'ouverture de la mentonnière
entre 15 et 20 daN pour éviter les risques
d'étranglement.
Dans la gamme VERTEX de chez PETZL, seul le modèle ST
(en blanc et en rouge uniquement) répond à ces critères.

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Le danger des bloqueurs !
Il existe une différence fondamentale entre :
 les bloqueurs destinés à la progression verticale sur corde dans les domaines de la
spéléologie et de l'escalade (de type PETZL Shunt, Croll, Basic) et,
 les « dispositifs mobiles d’antichute sur corde » conformes aux exigences des EPI de
travail et capable d'arrêter une chute. (de type PETZL asap, stick run, TROLL rocker)

Les bloqueurs de spéléologie ne sont pas adaptés aux actions


dynamiques, ils ne peuvent retenir une personne lors d’une chute
de hauteur.

Certains bloqueurs glissent et ne bloquent pas la chute, d’autres déchirent le cordage.


Seuls les dispositifs conformes à la norme NF EN 353-2 « assurage mobile sur support souple »
permettent d'arrêter une chute en toute sécurité.

Bloqueurs de spéléologie

V.2.6.2. Assurages mobiles sur support souple

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VI.7. Antichutes mobiles [EN 354-2]

VI.8. Antichutes déroulants à rappel automatique [EN 360]

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V.2.7. Le danger des anneaux cousus et des « Daisy Chain » !
Il existe une différence fondamentale entre :
 les sangles cousues et les sangles cousues à boucles multiples appelées « Daisy Chain »
ou ou « Marguerites »
 les « longes de sécurité contre les chutes de hauteur » conformes aux exigences des EPI
de travail et capable d'arrêter une chute. (Exemple : PETZL absorbica)
V.2.7.1. Les Sangles, Marguerites, Estropes et Anneaux cousus :
Ces produits ne permettent pas de sécuriser correctement une personne lors d'une chute
dynamique, soit parce qu'ils ne sont pas suffisamment solides, soit parce qu'ils n'offrent pas la
bonne souplesse d'absorption.
Comment les reconnaitre ? : Ils ne portent pas la mention « EN 354 »

V.2.7.2. Les longes « faites maison » :


Bien que proches des produits conformes, ces
produits n'ont pas passé le processus de
certification CE de Type, ils n'ont donc aucune
légitimité à être utilisés sur un lieu de travail.
Comment les reconnaitre ? : Ils ne portent pas la
mention « EN 354 »

V.2.7.3. Les longes conformes :


Ces produits conformes ont passé avec succès
le processus de certification CE de Type, sont
traçables et garantis par leur fabricants?
Comment les reconnaitre ? : Ils portent la
mention « EN 354 »

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Comment choisir un descendeur pour les travaux sur cordes
La norme qui ne convient pas mais qui fait référence est : EN 341. Elle traite de “descenseurs” dont
la destination est lʼévacuation. Mais en décembre 2006 est parue la norme EN 12841,
“Équipements de protection individuelle pour la prévention des chutes de hauteur. “Systèmes
dʼaccès par corde. Dispositifs de réglage de corde pour maintien au poste de travail”.
Les appareils de type C de cette norme sont le descendeurs que lʼon préfère là aussi, appeler
“descenseurs”, sans doute pour réserver le terme “descendeur” aux loisirs. Ne pas mélanger !
Pour éviter dʼentrer dans des descriptions inutiles de matériel inefficace, nous ne traiterons
ici que des descendeurs permettant de ...remonter.
Cʼest un paradoxe, mais cʼest ainsi. Une pratique des travaux sur cordes même très courte permet
de se rendre compte quʼun descendeur ne permettant pas de faire aisément des montées de
réglages, (De quelques centimètres à quelques mètres) est un réel inconvénient avant dʼêtre un
facteur de risque. En effet un surplus de manœuvres techniques, pour passer
de la position de descente (sur descendeur) à celle de montée avec bloqueurs, occasionne plus de
risques dʼerreur....Et de lʼagacement
On doit aussi rajouter l'obligation de pouvoir reprendre le mou de la corde au départ de descente. À
notre connaissance il nʼexiste que trois descendeurs bénéficiant de la norme EN 341 permettant
réellement cette manœuvre indispensable.
Classé du moins facile au plus facile : 1. Le descendeur “Stop” (ou aussi DO9) de chez Petzl,
fonctionne sur des cordes de 9 à 12
mm.
2. LʼIʼD de Petzl, cordes de 10 à 11,5 mm pour le petit modèle (jaune) et de 11,5 à 13 mm pour le
gros modèle vendu à lʼétranger ou pour le secours
Poignée multifonctions permettant, selon la situation?: - de libérer la corde et contrôler la descente
avec la main sur le brin libre, - de se déplacer plus facilement sur un plan incliné ou à lʼhorizontal
(grâce au bouton de la poignée), - de bloquer la corde pour se positionner sans clé dʼarrêt. Fonction
anti-panique qui se déclenche si lʼutilisateur tire trop fort sur la poignée, la came pivotante est
libérée de manière à freiner puis stopper automatiquement la descente. Gâchette témoin dʼerreur
pour limiter le risque dʼaccident dû à une mauvaise mise en place de la corde. La forme de la
gâchette est conçue pour améliorer le coulissement de la corde lors de la remontée. Dispose dʼun
cliquet de verrouillage sur le flasque mobile pour rendre lʼappareil imperdable tout en facilitant
lʼinstallation de la corde et le passage des fractionnements.

Le RIG, ressemble comme un petit frère à l'ID. Ne comporte pas de blocage antipanique, il est à
réservé aux utilisateurs avertis.
Conçu pour les travaux sur corde pour les utilisateurs avertis. Poignée multifonctions permettant,
selon la situation?: - de libérer la corde et contrôler la descente avec la main sur le brin libre, - de
bloquer la corde pour se positionner sans clé dʼarrêt. Système de rappel automatique de la
poignée pour limiter les risques en cas dʼaction involontaire. Position de rangement de la poignée
pour réduire les risques dʼaccrochage de la poignée lorsque le descendeur est porté au harnais.
Dispose dʼun cliquet de verrouillage sur le flasque mobile pour rendre lʼappareil imperdable tout en
facilitant lʼinstallation de la corde et le passage des fractionnements.

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VI.4.5. EN 795 Classe D : Rails horizontaux

VI.4.6. EN 795 Classe E : Lests

VI.5. Connecteurs [EN 362]

VI.6. Absorbeurs d'Energie [EN 355]

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VI.9.2. Cordages semi-statiques (Norme EN 1891)

VI.10. Descendeurs [EN 341]

Placement du HUIT en sécurité :

VI.11. Équipements d'ascension [EN 567]

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VII. Exemple d'un Kit individuel
Les informations relatives aux normes minimales obligatoires sont situées dans les cadres rouges ou entre
crochets. Ces modèles peuvent bien entendus être remplacés par tout autre produit équivalent et
répondant à ces exigences normatives.

VII.1. Dotation Minimale


NAVAHO STERNAL C71 ( PETZL)
ou NAVAHO BOD C71000 (PETZL)
[Normes EN 358 et EN 361]
Harnais d'antichute et ceinture de maintien au travail et harnais cuissard. Toutes
options d'attaches possibles : ventrale, latérale, sternale, dorsale renforcée. Ceinture
matelassée, cuisses réglables, bretelles réglables, système de réglage DoubleBack
rapide et facile.
Poids : 1575 g en taille 1. Existe en 2 tailles : Taille 1 (S à L) Taille 2 (L à XXL).
199 euros - Existe en noir

x1

VERTEX ST A12 (PETZL)


[Norme EN 397 et EN 12492]
Casque pour l'industrie Casque confortable et résistant. Jugulaire conçue pour s'ouvrir
à 25 DAN, conformément à la norme industrie. Calotte en polycarbonate résistante
aux chocs et à l'usure. Satisfait à l'ensemble des exigences facultatives de la norme
EN 397 : déformation latérale, utilisation à basses températures (jusqu'à - 30°C), Tour
de tête ajustable de 53 à 63 cm. Coloris : blanc ou rouge. Poids : 465 g
61,6 euros

x1

LONGE ABSORBICA Y L59 MGO (PETZL)


[Normes EN 362 et EN 354]
Absorbeur d'énergie avec longe en Y intégrée et deux connecteurs MGO. Version de
l'Absorbica Y avec connecteur MGO. Conçue pour se connecter à des structures
métalliques, aux câbles et aux barreaux de gros diamètre. Connecteur MGO à grande
ouverture et verrouillage automatique, positionné à demeure dans la terminaison de la
longe. Tirant d'air 4,35 mètres. Poids : 1,120 kg.
124 euros

x1

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VII.2. Dotation Complémentaire
ASAP B71 (PETZL)
[Norme EN 353-2]
Antichute mobile sur corde S'utilise sur la corde de sécurité. . Pour arrêter la chute
d'une personne. Pour stopper une glissade sur plan incliné, ou une descente non
contrôlée. Bloque même si on l'attrape lors de la chute. Bloque sur corde verticale ou
oblique. Pour corde semi statique (EN 1891 type A) de ø 10,5 à 13 mm. Livré avec le
mousqueton à verrouillage automatique OK Triact. 350 g + mousqueton (77 g) = 427
g.
128 €

x1

ASAP'SORBEUR L71 ( PETZL)


[Normes EN 362 et EN 354]
Longe en sangle avec absorbeur d'énergie pour Asap Longe avec absorbeur
d'énergie conçue pour relier le harnais et l'antichute mobile Asap tout en écartant la
corde de sécurité. Limite la force choc à 6 KN. Extrémités munies d'un String pour
maintenir le connecteur en bonne position et protéger de l'abrasion. Disponible en
deux longueurs : 20 cm pour limiter la hauteur de chute. Longueur après déchirement
total : 45 cm. Poids 60 g ou 40 cm pour s'éloigner de la corde de sécurité. Longueur
après déchirement total : 80 cm. Poids 100 g : 40 cm
19,6 euros

en 45cm x 1

I'D D20 (PETZL)


[Norme EN 341]
Descendeur-assureur auto-freinant. L'I'D est avant tout un descendeur
particulièrement pratique et efficace. Vous serez étonnés par sa simplicité de mise en
place. Pour descendre, tout en tenant la corde, il suffit de tirer simplement sur la
poignée, la régulation du défilement se fait en serrant plus ou moins le brin libre.
Taille 1 pour corde ø 10,5 à 11,5 mm. Taille 2 de ø 11,5 à 13 mm. Poids : 530 g.
133 €

x1

ACIER VIS (KONG)


[Norme EN 362]
Mousqueton acier carbone forme ovale, fermeture par virole à vis. Utilisation
spéléo/secours/travaux hauteur.
Résistance 2200 kg. Poids : 143 g. Acier
6,95 euros

x8

Existe en Zycral noir


Résistance : 22 KN. Poids : 65 g.
9,8 €

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VII.3. Dotation Optionnelle
ANTIPODES Ø 10.5 (BÉAL)
[norme EN 1891 type A]
Corde semi-statique d'une très grande résistance notamment à l'abrasion. C'est
devenue au fil du temps une référence pour les travaux en hauteur. Corde ø 10,5 mm.
Résistance : 2700kg, nombre de chutes facteur 1 sous 100kg : 16. Allongement :
2,8%. Poids : 73g/m
1,4 € / m
Existe en noir

1 x 30 m

STOP DESCENDEUR ( PETZL)


[Norme EN 341]
Descendeur auto-freinant. Conçu pour les longues descentes sur corde à simple en
spéléologie. Un grand classique parmi les descendeurs. La poignée relâchée, le
descendeur freine! Le défilement de la corde doit être contrôlé de la main qui serre
plus ou moins fort le brin libre. La poignée sert uniquement à débloquer et à laisser
filer la corde. Grâce au cliquet, qui ferme le flasque oscillant, il est aisé d'installer la
corde sans avoir à démousquetonner le descendeur du harnais. Les poulies de
freinage sont remplaçables. S'utilise sur corde simple de ø 9 à 12mm. Poids : 326 g.
59,9 €
Existe en noir

ANNEAUX COUSUS CORPS D'ELITE (BÉAL)


[Norme EN 795]
Réalisés en sangle plate étroite, largeur 18 mm, coutures 5 points. Coloris : noir.
Résistance à la rupture : 2000 kg.
Diverses longueurs de 25 à 175 cm
8,7 € - Existe en noir

50 cm x 2
100 cm x 2

FOOT PRO C49 (PETZL)


[Norme – aucune importance]
Pédale réglable en sangle large et très résistante. Elle est équipée d'une boucle
rapide DoubleBack, d'un marche-pied renforcé et d'un maillon rapide Speedy pour la
fixer sur poignée bloqueur. Poids : 135 g
21,7 €

x1

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POIGNEE ASCENSION (PETZL)
[Norme EN 567]
Origine de fabrication : France. Pour remontée sur corde lisse. Bleue (413) pour
droitier et Jaune (823) pour gaucher, elle offre un grand confort de remontée aux
spéléos. Gâchette à gorge antiglaise pour accroître la sécurité. Label UIAA. Poids :
190 g.
38,6 € - Existe en noir

x 1 droitier

EXTRA ROLL ELITE (KONG)


[Norme EN 12278]
Poulie ouvrante avec réas de grand diamètre, assemblés sur des paliers protégés.
Pour corde de ø 16 mm maxi. Anodisation noir. Résistance : 30 KN. Poids : 260g.
33,9 € - Existe en noir

MINI TWIN (KONG)


[Norme EN 12278]
Poulie. Double poulie et flasques oscillants ; diamètre de corde maximum 11 mm.
Anodisation noire. Matière Zycral. Résistance : Maxi 30 KN. Poids : 490 g.
63,95 € - Existe en noir

RESCUE (PETZL)
[Norme EN 12278]
Origine de fabrication : France.
Haute résistance équipée de roulements à billes. Ils permettent aussi une très grande
vitesse de rotation sous charge. Les secours apprécieront également la grande
dimension du trou d'accrochage. ø de corde possible jusqu'à 13 mm, ø de Réa : 38
mm. Poids : 196 g.
51,7 €

x2

FORGE (SIMOND)
[Norme EN 341]
Descendeur en « 8 »
Poids : 115 g. Modèle résistant forgé. Nombreux coloris.
6,95 € - Existe en noir

x1

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CROLL (PETZL)
[Norme EN 567]
Attention ne pas confondre avec PETZL BASIC !
Dérivé du bloqueur, modèle se posant à plat sur la poitrine, engin complémentaire à la
poignée Ascension lors d'une remontée en technique spéléo. Muni d'une gâchette à
picots et gorge antiglaise. Coloris : jaune. Poids : 150 g.
33,9 €

x1

TRIANGLE EVACUATION SP1 (LR)


[Norme EN 1498]
Dispositif de préhension du corps, destiné au transfert vertical ou horizontal d'une
victime généralement consciente. Adaptation rapide aux 3 tailles : stature 122 - 164 -
194 cm. Tour de poitrine : 64-92-120 cm. Résistance à la rupture : 2000 DAN -
Résistance dynamique : 2 chutes facteur 1.
94,9 €

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VI.4.Points d'ancrages [EN 795]
Les points d'ancrage obéissent aux exigences de la norme EN 795 à savoir :
 résistance à un essai de 1000 daN pendant 3
minutes dans la ou les directions possibles de
l'effort lors de la chute,
 résistance à une chute de 2,5 m d'un
mannequin de 100 kg muni d'une longe
toronnée en polyamide de 12mm et de
longueur 2 m.

Les dispositifs d'ancrages sont munis d'un marquage qui indique la nature de leur usage
(protection contre les chutes) ainsi que :
 le nombre maximal de travailleurs attachés (surtout pour les lignes de vie) ;
 la nécessité d´absorbeurs d´énergie ;
 les exigences relatives au tirant d´air.

Il existe différents types d'ancrages :


VI.4.1. EN 795 Classe A1 : Fixé et solidaire de la structure

VI.4.2. EN 795 Classe A2 : Amovibles conçues pour les toitures inclinées

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VI.4.3. EN 795 Classe B : Amovibles et provisoires

VI.4.4. EN 795 Classe C : Lignes de vies (horizontales)

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Verification des
EPI
XII. Vérifications Périodiques des EPI
Au vu des risques majeurs associés à
l'utilisation de ces EPI, ils doivent être vérifiés au
moins une fois par an par une personne
compétente.

Code du Travail Art. R.233-42-2


Nouvelle codification : R.4323-99
[…] équipement de protection individuelle pour lesquels le chef
d'établissement ou le travailleur indépendant doit procéder ou faire
procéder à des vérifications générales périodiques afin que soit
décelé en temps utile toute défectuosité susceptible d'être à l'origine
de situations dangereuses. […]
Les vérifications sont effectuées par des personnes qualifiées,
appartenant ou non à l'établissement, dont la liste est tenue à la
disposition de l'inspecteur du travail ou du contrôleur du travail. Ces
personnes doivent avoir la compétence nécessaire pour exercer leur
mission en ce qui concerne les équipements de protection
individuelle. […] Le résultat des vérifications générales périodiques
est consigné sur le registre de sécurité. […] Lorsque les
vérifications périodiques sont réalisées par des personnes
n'appartenant pas à l'établissement, les rapports doivent être
annexés au registre de sécurité.

Arrêté du 19 mars 1993


Arrêté du 19 mars 1993 fixant la liste des équipements de protection
individuelle qui doivent faire l'objet des vérifications générales périodiques
prévues à l'article R. 233-42-2 du code du travail
Art. 1er. - […] les équipements de protection individuelle suivants, en
service ou en stock, doivent avoir fait l'objet, depuis moins de
douze mois au moment de leur utilisation, de la vérification
générale périodique prévue à l'article R.233-42-2 du code du
travail : […]
- systèmes de protection individuelle contre les chutes de hauteur;
Art. 2. - La vérification périodique prévue à l'article 1er a pour objet:
1o De s'assurer du bon état des équipements de protection
individuelle en service et en stock, […]
Cette vérification concerne en particulier : […]
- l'état général des coutures et des modes de fixation des systèmes
de protection individuelle contre les chutes de hauteur:
2o De s'assurer du respect des instructions de stockage
incluses dans la notice d'instructions.
3o De prendre les mesures nécessaires pour qu'à l'expiration
de la durée de vie ou de la date de péremption des
équipements de protection individuelle,définie par le fabricant,
ceux-ci soient éliminés en temps utile.

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XIII. Durée de vie des EPI
5 à 15 ans suivant le produit et le fabricant.

PETZL en 2001
« Durée de vie = durée de stockage + durée d’utilisation
Durée de stockage (dans de bonnes conditions) :
 Casques, harnais, sangles et longes : 5 ans,
 Produits métalliques : pas de limitation.
Durée d’utilisation maximale (sans tenir compte de l’usure) :
 Casques et harnais : 5 ans
 Sangles et longes : 3 ans
 Produits métalliques : pas de limitation.
La durée d’utilisation est dépendante de l’intensité de cette utilisation. Il est difficile de donner
une durée d’utilisation précise car celle-ci dépend du milieu d’utilisation. Certains milieux
accélèrent considérablement l’usure : milieu marin ou sableux, environnement chimique. Une
usure ou une détérioration exceptionnelle peut limiter cette durée de vie à une seule utilisation.
Pour les sangles et longes, en raison de leur contact direct avec les supports et d’une forte
sollicitation, leur durée de vie moyenne est de 6 mois en utilisation intensive, 12 mois en
utilisation normale, 3 ans maxi pour une utilisation occasionnelle.

PETZL en 2006 !
« Durée de vie : ATTENTION, un évènement exceptionnel peut limiter la durée de vie à une
seule utilisation, par exemple si le produit est exposé à des produits chimiques dangereux, des
températures extrêmes ou s’il est en contact avec une arête coupante ou s’il subit des efforts
importants, une chute importante, etc.
La durée de vie potentielle des produits Petzl peut être de 10 ans à partir de la date de
fabrication pour les produits plastiques et les textiles. Elle n’est pas limitée pour les produits
métalliques.
La durée de vie réelle d’un produit est terminée lorsqu’il rencontre une cause de mise au rebut
(voir liste paragraphe «Mise au rebut») ou lorsqu’il devient obsolète dans le système.
Facteurs qui influencent la durée de vie réelle d’un produit : intensité, fréquence, environnement
d’utilisation, compétence de l’utilisateur, entretien, stockage, etc. »

BEAL
« DURÉE DE VIE DES HARNAIS BEAL
Durée de vie = durée de stockage avant première utilisation + durée d’utilisation.
 La durée de vie est limitée à 15 ans.
 La durée de vie dépend de la fréquence et du mode d’utilisation.
 Les sollicitations mécaniques, les frottements, les U.V. et l’humidité dégradent peu à peu
les propriétés de la corde.
 Noter qu’à l’usage, une corde grossit donc perd jusqu’à 10% de sa longueur.
Durée de stockage :
Dans de bonnes conditions de stockage, ce produit peut être entreposé pendant 5 ans avant
première utilisation sans affecter sa future durée d’utilisation.
Durée d’utilisation :

47
La Durée d’utilisation potentielle de ce produit est de 10 ans
Attention : C’est une durée d’utilisation potentielle. Un harnais peut être détruit à sa première
utilisation. C’est le contrôle qui détermine si le produit doit être mis au rebut plus vite.
Entre les utilisations, un stockage approprié est essentiel.
Un harnais doit être mis au rebut :
 s’il a subi une chute importante même si aucun dommage n’est apparent.
 si les sangles sont endommagées par abrasion, coupure, agents chimiques ou autres. »

SINGING ROCK
« Durée de vie et inspection.
La durée de vie de ce produit dépend de la fréquence de son utilisation ainsi que de
l’environnement dans lequel il est utilisé (sel, sable, moisissure, produits chimiques…)
Sans tenir compte des dommages mécaniques et dans les conditions spécifiées dans cette
notice d’instruction, ce produit peut être utilisé 10 ans après sa date de production.
Par contre les dommages mécaniques apparaissant pendant son utilisation peuvent limiter cette
durée d’utilisation. Faites principalement attention aux produits utilisés pour la location ou en
contact fréquent avec des surfaces abrasives (par exemple, les longes, les sangles cousues, les
absorbeurs de choc...) »

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XIV.Marquage et Notices des EPI
XIV.1. Marquage des EPI
Intérêt du marquage pour l’utilisateur
Il est nécessaire de bien distinguer le marquage réglementaire
CE, des marquages volontaires de conformité aux normes
européennes.
XIV.1.1. Marquage CE
Un marquage de conformité doit être apposé sur
chaque exemplaire d’EPI, de manière distincte,
lisible et indélébile. Il est rendu obligatoire par
l’article R. 233-74 du Code du travail.
Apposé par le fabricant ou le responsable de la mise
sur le marché, ce marquage atteste la conformité du
produit aux dispositions de la directive qui lui sont
applicables. L'apposition du marquage CE, la
signature de la déclaration CE de conformité,
constituent un passeport, assurant la libre circulation
des produits concernés dans l’Union européenne.
Le marquage CE est constitué du logo CE (défini par
l’arrêté du 7 févier 1997).
Toutefois, pour les EPI soumis à une procédure
complémentaire de contrôle de la fabrication, le
symbole CE est suivi du numéro d'identification à 4
chiffres de l'organisme qui assure ces contrôles
(exemple 0070 pour l'INRS). L’existence de numéros
apposés sur les EPI permet de distinguer ceux
soumis à cette procédure complémentaire de
contrôle (EPI dits de catégorie III) de ceux soumis
uniquement à la procédure d’examen CE de type
(EPI dits de catégorie II) ou à la simple déclaration
de conformité CE (« Auto-certification » des EPI dits
de catégorie I).
XIV.1.2. Déclaration de conformité
La déclaration de conformité est le document par lequel le fabricant (ou le cas échéant
l'importateur ou le responsable de la mise sur le marché européen) atteste que son produit est
conforme aux « Exigences essentielles de sécurité » de la réglementation qui le concerne. Pour
les EPI concernés, le fabricant atteste également que l'EPI qu'il met sur le marché est identique à
celui ayant fait l'objet de l'attestation d'examen CE de type n° « X », délivré par l'organisme notifié
« Y ».
Le fabricant n'a pas, contrairement au cas des machines, l'obligation de remettre à l'utilisateur la
déclaration de conformité mais doit la tenir à disposition des autorités de contrôle.
XIV.1.3. Marquage de conformité aux normes
L’article L. 233.5 du Code du travail précise que les EPI conformes aux normes harmonisées
sont présumés respecter les règles techniques de conception des EPI détaillées à l’annexe II de
l’article R. 233-151. La liste de ces normes est publiée par arrêté.
Certaines de ces normes prévoient l’apposition d’un marquage spécifique sur l’équipement,
pouvant apporter des informations sur les performances et domaines d'emploi de l’EPI

49
XIV.2. Notice d’instructions
Cette notice est établie et délivrée obligatoirement
par le fabricant avec les EPI mis sur le marché
(article R. 233-151 du Code du travail, annexe II).
Elle est très utile pour l’employeur (rédaction de la
consigne d’utilisation notamment), pour les
acheteurs et pour les utilisateurs.
Contenu de la notice d’instructions d’un EPI :
 Nom et adresse du fabricant et/ou de
l’importateur ;
 Instructions de stockage, d'emploi de
nettoyage, d'entretien, de révision et de
désinfection ;

 Performances réalisées lors d'examens
techniques visant à vérifier les niveaux ou
classes de protection des EPI ;
 Accessoires utilisables avec les EPI,
caractéristiques des pièces de rechange
appropriées ;
 Classes de protection appropriées à différents
niveaux de risques et les limites d'utilisation
correspondantes ;
 Date ou délai de péremption des EPI ou de
certains de leurs composants
 Genre d'emballage approprié au transport des
EPI ;
 Signification du marquage, lorsqu'il en existe
un ;
 Noms, adresses et numéro d'identification des
organismes notifiés ayant procédé à l’examen
CE de type des EPI.

La notice d'instructions doit être rédigée de façon précise,


compréhensible et en français. [ndr : dans la langue de
l'utilisateur]

50
VII.4. Coût total

Dotation Minimale :
Harnais 1 199€ TTC 199
Casque 1 62€ TTC 62
Double longe avec absorbeur et mousquetons grande ouverture 1 124€ TTC 124
TOTAL 385
Dotation Complémentaire :
Antichute mobile ASAP 1 128€ TTC 128
Absorbeur pour antichute mobile ASAP 1 20€ TTC 20
Descendeur ID 1 133€ TTC 133
Mousqueton acier 8 7€ TTC 56
TOTAL 337
Dotation Optionnelle :
Cordage semi-statique NF EN 1891 type A 30 1,4€ TTC 52
Bloqueur Croll 1 34€ TTC 34
Estropes textiles plates – anneaux cousus 4 9€ TTC 36
Pédale d'ascension 1 22€ TTC 22
Poignée bloqueur d'ascension 1 39€ TTC 39
Poulie Rescue 2 52€ TTC 104
Descendeur 8 1 7€ TTC 7
Descendeur stop 0 60€ TTC 0
Triangle d'évacuation 0 95€ TTC 0
TOTAL 294

TOTAL GÉNÉRAL TOTAL 1016

51
Lois et normes
Les normes dans un système juridique sont les règles obligatoires
Qu'elles proviennent de lois , de codes , d'une coutume voire
Du droit naturel.

Le terme « norme » désigne au sens large l'ensemble des règles


Obligatoires édictées par les autorités publiques :
La constitution
La législation
Les ordonnances
Les décrets
Les règlements et arrêtés

Décret n° 2009-697 du 16 juin 2009 relatif à la normalisation

Article 17 (extrait)

Les normes sont d'application volontaire.


Toutefois, les normes peuvent être rendues d'application
obligatoire par arrêté signé du ministre chargé de l'industrie et
du ou des ministres intéressés.
Les normes rendues d'application obligatoire sont
consultables gratuitement sur le site internet de l'Association
française de normalisation.

52
Lois et Normes (Directive Européenne)

Directive-cadre - santé et sécurité sur le lieu de travail


L'objectif de la présente directive est d'assurer une meilleure protection des travailleurs au
travail, au moyen de mesures préventives des accidents de travail et des maladies
professionnelles, de l'information, de la consultation, de la participation équilibrée et de la
formation des travailleurs, et de leurs représentants. Cette directive-cadre sert de base à des
directives particulières, entre autres tous les domaines couverts à l'annexe.
ACTE
Directive 89/391/CEE du Conseil du 12 juin 1989 concernant la mise en œuvre de
mesures visant à promouvoir l'amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs au
travail.].
SYNTHÈSE
La directive s'applique à tous les secteurs d'activités privés ou publics, sauf à certaines activités
spécifiques dans la fonction publique et les services de protection civile.
Définition des termes "travailleur", "employeur", "représentant des travailleurs" et "prévention".
Les obligations des employeurs sont:

• assurer la sécurité et la santé des travailleurs dans tous les aspects liés au travail,
notamment sur base des principes généraux de prévention énumérés, sans charges
financières pour les travailleurs;

• évaluer les risques professionnels, y compris dans le choix des équipements et dans
l'aménagement des lieux de travail, et mettre en place les services de protection et de
prévention;

• tenir une liste et établir des rapports concernant les accidents de travail;

• organiser les premiers secours, la lutte contre l'incendie, l'évacuation des travailleurs et
prendre les mesures en cas de danger grave et immédiat;

• informer les travailleurs, les consulter et permettre leur participation dans le cadre de
toutes les questions touchant à la sécurité et à la santé au travail;

• assurer que chaque travailleur reçoive une formation suffisante et adéquate à la


sécurité et à la santé durant le temps de travail.

53
Obligations des travailleurs
Les obligations des travailleurs sont:

• utiliser correctement les machines et autres moyens, l'équipement de protection


individuelle ainsi que les dispositifs de sécurité;

• signaler toute situation de travail présentant un danger grave et immédiat, toute


défectuosité des systèmes de protection;

• concourir à l'accomplissement des exigences de protection sanitaire imposées pour


permettre à l'employeur d'assurer que le milieu et les conditions de travail sont sûrs et
sans risques.
La surveillance de la santé des travailleurs est assurée par des mesures fixées conformément
aux législations et pratiques nationales.
Les groupes à risques ou particulièrement sensibles doivent être protégés contre les dangers
les affectant spécifiquement.
Le Conseil adopte des directives particulières - entre autres dans les sept domaines visés à
l'annexe - auxquelles les dispositions de cette directive s'appliquent pleinement, sans
préjudice de dispositions plus contraignantes et/ou spécifiques qu'elles contiennent. Cette
directive et les directives particulières peuvent être modifiées par le Conseil (procédure de
l'ancien article 118 A du traité, nouvel article 138); les adaptations techniques sont arrêtées
par la Commission, assistée par un comité de représentants des États membres.

54
La directive relative à l'utilisation d'équipements de travail
89/655/CEE, complétée par la directive 95/63 CE, comprend les prescriptions
minimales pour la sécurité et la protection de la santé en cas d'utilisation
d'équipements de travail. Elle s'adresse aux exploitants de machines (employeurs) et
s'articule autour des 8 articles suivants dans la section II:
• Article 3 Obligations générales. Il règle les obligations de l'employeur et exige
que l'employeur veille à ce que, quand les machines sont en marche, des
équipements de travail soient toujours mis à disposition pour garantir la
sécurité et la protection de la santé.

• Article 4 Prescriptions pour les équipements de travail

• Article 4a Contrôle des équipements de travail


L'employeur veille à ce que les équipements de travail au sens des
prescriptions légales nationales soient soumis à un premier contrôle avant la
première mise en marche et à un contrôle au terme de chaque nouveau
montage. Les Etats membres fixent les modalités de ces contrôles. En
Allemagne, celles-ci sont définies dans le règlement sur la sécurité des
entreprises (voir ci-dessous)

• Article 5 Equipements de travail dangereux spécifiques

• Article 5a Ergonomie et protection de la santé sur le lieu de travail

• Article 6 Formation des employés

• Article 7 Instruction des employés

• Article 8 Consultation et participation des employés

Le règlement sur la sécurité des entreprises


Avec le règlement sur la sécurité des entreprises, les directives 95/63/CE et
98/655/CEE ainsi que d'autres directives relevant du domaine de la protection en
cours de travail ont été transposées dans le droit allemand. Attirons l'attention sur
deux paragraphes de l'article 2:

§3 Evaluation des dangers


(3) "En ce qui concerne les équipements de travail, il faut déterminer plus
particulièrement le type, l'étendue et les délais des contrôles nécessaires. En
outre, l'employeur doit déterminer et fixer les conditions indispensables
auxquelles doivent répondre les personnes à qui il aura de demandé de contrôler
ou de tester les équipements de travail. “

55
§10 Contrôle des équipements de travail
(1) "L'employeur doit veiller à ce que les équipements de travail dont la sécurité
dépend des conditions de montage, soient testés après le montage ou avant la
première mise en service ainsi qu'après chaque montage sur un nouveau
chantier ou à un nouvel endroit. Ce contrôle a pour but de s'assurer du montage
correct et du fonctionnement sûr des équipements de travail. Ces derniers ne
peuvent être contrôlés que par des personnes expérimentées dans le domaine."

3) "L'employeur doit s'assurer que le bon fonctionnement des équipements de


travail est contrôlé par des personnes expérimentées après des travaux de
maintenance qui pourraient porter atteinte à la sécurité de ces équipements"

Directive 89/654/CEE, "LIEUX DE TRAVAIL" partie principale


Les prescriptions minimales de sécurité et de santé pour les lieux de travail

SECTION I DISPOSITIONS GÉNÉRALES


Article premier
Objet
1. La présente directive, qui est la première directive particulière au sens de lʼarticle 16
paragraphe 1 de la directive 89/391/CEE, fixe des prescriptions minimales de sécurité et de
santé pour les lieux de travail tels que définis à lʼarticle 2 .
2. La présente directive ne sʼapplique pas :

• a) aux moyens de transports utilisés en dehors de lʼentreprise et/ou de lʼétablissement,


ainsi quʼaux lieux de travail à lʼintérieur des moyens de transport ;

• b) aux chantiers temporaires ou mobiles ;

• c)aux industries extractives ;

• d) aux bateaux de pêche ;

• e)aux champs, bois et autres terrains faisant partie dʼune entreprise agricole ou
forestière mais situés en dehors de la zone bâtie dʼune telle entreprise .
3. Les dispositions de la directive 89/391/CEE sʼappliquent pleinement à lʼensemble du
domaine visé au para graphe 1, sans préjudice de dispositions plus contraignantes et/ou
spécifiques contenues dans la présente directive.
Article 2 Définition
Aux fins de la présente directive, on entend par lieux de travail les lieux destinés à comprendre
des postes de travail, situés dans les bâtiments de lʼentreprise et/ou de lʼétablissement, y
compris tout autre endroit dans lʼaire de lʼentreprise et/ou de lʼétablissement où le travailleur a
accès dans le cadre de son travail.

56
SECTION II OBLIGATIONS DES EMPLOYEURS
Article 3 Lieux de travail utilisés pour la première fois.
Les lieux de travail utilisés pour la première fois après le 31 décembre 1992 doivent satisfaire
aux prescriptions minimales de sécurité et de santé figurant à lʼannexe I.
Article 4 Lieux de travail déjà utilisés
Les lieux de travail déjà utilisés avant le 1er janvier 1993 doivent satisfaire au plus tard trois
ans après cette date aux prescriptions minimales de sécurité et de santé figurant à lʼannexe II .
Toutefois, en ce qui concerne la République portugaise, les lieux de travail déjà utilisés avant
le 1er janvier 1993 doivent satisfaire au plus tard quatre ans après cette date aux prescriptions
minimales de sécurité et de santé figurant à lʼannexe II .
Article 5 Modifications des lieux de travail.
Lorsque les lieux de travail subissent, après le 31 décembre 1992, des modifications,
extensions et/ou transformations, lʼemployeur prend les mesures nécessaires pour que ces
modifications, extensions et/ou transformations soient conformes aux prescriptions minimales
correspondantes figurant à lʼannexe I.
Article 6 Obligations générales
Afin de préserver la sécurité et la santé des travailleurs, lʼemployeur doit veiller :
À ce que les voies de circulation menant aux sorties et issues de secours ainsi que les sorties
et issues elles-mêmes soient dégagées pour pouvoir être utilisées à tout moment,
À lʼentretien technique des lieux de travail et des installations et dispositifs, et notamment de
ceux mentionnés aux annexes I et II, et à ce que les défectuosités constatées et susceptibles
dʼaffecter la sécurité et la santé des travailleurs soient éliminées le plus rapidement possible,
Au nettoyage régulier des lieux de travail et des installations et dispositifs, et notamment de
ceux mentionnés à lʼannexe I point 6 et à lʼannexe II point 6, pour assurer des conditions
adéquates dʼhygiène,
À lʼentretien régulier et au contrôle du fonctionnement des installations et dispositifs de
sécurité, et notamment de ceux mentionnés aux annexes I et II, destinés à la prévention ou à
lʼélimination de dangers.
Article 7 Information des travailleurs
Sans préjudice de lʼarticle 10 de la directive 89/391/CEE, les travailleurs et/ou leurs
représentants sont informés de toutes les mesures à prendre en ce qui concerne la sécurité et
la santé sur les lieux de travail.

57
Article 8 Consultation et participation des travailleurs
La consultation et la participation des travailleurs et/ou de leurs représentants ont lieu
conformément à lʼarticle 11 de la directive 89/391/CEE sur les matières couvertes par la
présente directive, y compris les annexes de celle-ci.

SECTION III DISPOSITIONS DIVERSES


Article 9 Adaptation des annexes
Les adaptations de nature strictement technique des annexes en fonction :
de lʼadoption de directives en matière dʼharmonisation technique et de normalisation, relatives
à la conception, la fabrication ou la construction de parties de lieux de travail,
Et/ou
Du progrès technique, de lʼévolution de réglementations ou spécifications internationales et
de connaissance dans le domaine des lieux de travail
Sont arrêtées selon la procédure prévue à lʼarticle 17 de la directive 89/391/CEE.
Article 10 Dispositions finales
1. Les États membres mettent en vigueur les dispositions législatives, réglementaires et
administratives nécessaires pour se conformer à la présente directive au plus tard le 31
décembre 1992. Ils en informent immédiatement la Commission.
Toutefois, en ce qui concerne la République hellénique, la date applicable est celle du 31
décembre 1994.
2. Les États membres communiquent à la Commission le texte des dispositions de droit
interne déjà adoptées ou quʼils adoptent dans le domaine régi par la présente directive.
3. Les États membres font rapport à la Commission tous les cinq ans sur la mise en œuvre
pratique des dispositions de la présente directive en indiquant les points de vue des
partenaires sociaux.
La Commission en informe le Parlement européen, le Conseil, le Comité économique et social
et le comité consultatif pour la sécurité, lʼhygiène et la santé sur le lieu de travail.
4. La Commission présente périodiquement au Parlement européen, au Conseil et au Comité
économique et social un rapport sur la mise en œuvre de la présente directive en tenant
compte des paragraphes 1, 2 et 3.
Article 11 Les États membres sont destinataires de la présente directive.
Fait à Bruxelles, le 30 novembre 1989.
Par le Conseil Le président J.-P. SOISSON

58
Équipements de protection individuelle
Les dispositions nationales divergentes doivent être harmonisées pour garantir la libre
circulation des équipements de protection individuelle (EPI). La présente directive repose sur
les principes de la « nouvelle approche » en matière d'harmonisation technique et de
normalisation. Conformément à cette nouvelle approche, la conception et la fabrication des
EPI sont soumises à des exigences essentielles en matière de sécurité des utilisateurs.
ACTE
Directive 89/686/CEE du Conseil, du 21 décembre 1989, concernant le rapprochement
des législations des États membres relatives aux équipements de protection individuelle
SYNTHÈSE
La présente directive couvre les équipements de protection individuelle (EPI). Elle fixe les
conditions de leur mise sur le marché, de leur libre circulation et les exigences essentielles
auxquelles les EPI doivent satisfaire en vue de préserver la santé et la sécurité des
utilisateurs.
Les États membres sont tenus de prendre des mesures pour que les EPI mis sur le marché
préservent la santé et assurent la sécurité des utilisateurs, sans compromettre ni la santé ni la
sécurité des autres personnes, des animaux domestiques ou des biens.
Définition et champ d'application
Les EPI sont des dispositifs ou des moyens:

• destinés à être portés ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou
plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ainsi que sa sécurité;

• destinés aussi bien à l'usage professionnel que privé (sports, loisirs, usage
domestique).
Sont exclus du champ d'application de la directive:

• les EPI couverts par toute autre directive visant les mêmes objectifs de mise sur le
marché, de libre circulation et de sécurité que la présente directive;

• les EPI conçus et fabriqués pour les forces armées ou du maintien de l'ordre ;

• les EPI d'autodéfense contre des agresseurs;

• les EPI destinés à la protection ou au sauvetage des personnes embarquées à bord


des navires ou aéronefs et qui ne sont pas portés en permanence;

• les casques ou visières destinés aux usagers de véhicules à moteur à deux ou trois
roues.
Exigences essentielles
Conformément aux principes de la « nouvelle approche » en matière d'harmonisation
technique et de normalisation, la conception et la fabrication des équipements sont soumises
à des exigences essentielles de santé et de sécurité.

59
Les exigences essentielles auxquels les EPI doivent répondre lors de leur fabrication et avant
leur mise sur le marché sont:

• les exigences générales applicables à tous les EPI;

• les exigences supplémentaires spécifiques à certains types d'EPI;

• les exigences spécifiques additionnelles pour les risques particuliers.


Normes harmonisées
Des normes européennes harmonisées sont élaborées sur la base des exigences essentielles
par les organismes européens de normalisation. Il s'agit du Comité européen de normalisation
(CEN) et du Comité européen de normalisation électrotechnique (Cenelec).
Tout EPI fabriqué conformément aux normes harmonisées est présumé conforme aux
exigences essentielles couvertes par les normes concernées.
Évaluation de la conformité et organismes notifiés
L'évaluation de la conformité des EPI avec les exigences essentielles et les autres
dispositions de la présente directive est à la charge:

• soit des organismes notifiés par les États membres conformément à des critères
minimaux d'évaluation;

• soit des fabricants eux-mêmes.


Déclaration de conformité et marquage « CE »
Les États membres ne peuvent interdire, restreindre ou entraver la mise sur le marché ou la
mise en service des EPI qui sont munis du marquage « CE » pour lesquels:

• le fabricant est en mesure de présenter une déclaration de conformité « CE » ;

• pour les EPI qui protègent contre des risques minimes, la conformité est attestée par le
fabricant lui-même au moyen de la déclaration de conformité CE;

• tous les autres EPI doivent être soumis à un examen CE de type par un organisme
notifié;

• certains EPI protégeant contre des risques très graves sont en outre soumis à une
procédure visant à assurer la conformité au type de la production.
Le marquage « CE » de conformité est apposé par le fabricant ou son mandataire établi dans
la Communauté.
CONTEXTE
La présente directive est complétée par des directives sur la protection de la santé et de la
sécurité des travailleurs, en particulier la directive 89/656/CEE concernant l'utilisation des EPI
par les travailleurs lorsqu'ils sont à leur poste de travail.

60
Directive européenne 89-656
Utilisation des Equipements de Protection Individuelle
Cette directive indique les mesures que doit prendre lʼemployeur vis-à-vis de ses
employés.

Elle précise que lʼemployeur se doit de :


• Fournir à ses employés les EPI* nécessaires et appropriés en fonction du risque,

• Vérifier le bon choix de lʼEPI*,

• Veiller à la bonne utilisation de lʼEPI*,

• Sʼassurer de la conformité de lʼEPI*,

• Contrôler ou faire contrôler le bon fonctionnement de lʼEPI*,

• Sensibiliser ses employés aux risques quʼils encourent,

• Informer et former ses employés conformément aux consignes dʼutilisation de lʼEPI*.

*Equipement de Protection Individuelle.

La nouvelle directive européenne relative aux machines 2006/42/CE


La directive européenne relative aux machines 98/37/CE actuellement en vigueur sera
remplacée à partir du 29.12.2009 par une nouvelle directive relative aux machines
2006/42/CE. La directive 98/37/CE restera valable jusqu'à cette date. La transposition dans le
droit national doit s'effectuer d'ici le 29 juin 2008 (en Allemagne via la modification de
l'ordonnance sur les machines – 9. GPSGV).
Les changements les plus importants seront apportés à la procédure d'évaluation de la
conformité des machines de l'annexe IV. S'il n'existe pas de normes européennes
harmonisées ou si le produit n'a pas été construit dans le respect de ces normes, une
procédure d'examen CE de modèle type doit actuellement être mise en place par un organe
de contrôle notifié. La nouvelle directive offre uniquement au fabricant la possibilité de
procéder lui-même à la certification sans l'intervention d'un organe de contrôle s'il dispose
d'une méthode de garantie de la qualité conformément à l'annexe X. Bien entendu, il lui est
toujours possible de faire certifier les machines par un organe de contrôle sur une base
volontaire.
Parmi les autres modifications:
• Les exigences de base en matière de sécurité et de santé (annexe I) impliqueront à
l'avenir une évaluation des risques de la part du fabricant.

• Jusqu'à présent, les directives relatives aux machines proposaient différentes méthodes
destinées à prouver la sécurité pour les machines, les équipements amovibles, les

61
éléments de sécurité, les chaînes/câbles/courroies aux fins de levage, les arbres
articulés et les moyens de suspension de charge. Désormais, ces produits seront
soumis aux mêmes règles que les machines. Pour être distribués, ils devront à l'avenir
porter le marquage CE et être accompagnés d'une déclaration de conformité et des
informations nécessaires aux utilisateurs.

• Les exigences liées aux "machines partielles" – également appelées "machines


incomplètes“ – doivent faire l'objet d'une nouvelle réglementation dans la nouvelle
version de la directive relative aux machines. Jusqu'à présent, une déclaration du
fabricant suffisait. Celui-ci devra dorénavant fournir une déclaration de constitution.
Cette déclaration doit préciser quelles sont les exigences de la directive qui doivent être
satisfaites et qui ont été respectées avec la machine partielle. Les documents relatifs à
la machine doivent être accompagnés d'instructions de montage.

• Les engins de levage avec une vitesse de marche allant jusqu'à 0,15 m/s du porte-
charge sont soumis à la directive relative aux machines. Si la vitesse de course est
supérieure à 0,15 m/s, ils dépendront de la directive ascenseurs (sauf s'ils tombent
sous le coup de règlements exceptionnels).

• La limitation de la directive basse tension est réglementée non plus sur la base des
risques, mais sur celle des produits.

• Les ascenseurs de chantier sont soumis aux directives relatives aux machines.

• Une estimation et une "évaluation" des risques doivent remplacer l'"analyse des
dangers".

• Différenciation plus claire de la directive relative aux machines par rapport à la directive
basse tension.

• Contrôle de fabrication interne pour les machines en série (annexe VIII).

• La validité des certificats d'examen CE de modèle type doit être vérifiée tous les 5 ans
par l'organe de contrôle. Le fabricant et l'organe de contrôle sont obligés de conserver
les documents techniques importants durant 15 ans.
TRAVAIL EN HAUTEUR

1. LES EQUIPEMENTS DE TRAVAIL EN HAUTEUR


1.1 Les échelles

Si elle peut être utilisée occasionnellement pour effectuer un travail en hauteur, de faible durée, on doit
toujours lui préférer lʼutilisation de moyens plus sûrs, plus fiables pour opérer en toute sécurité :
échafaudages de service, nacelle élévatrice, etc.

A Normalisation
Les échelles utilisées couramment dans les métiers du spectacle sont aujourdʼhui en aluminium.

62
Le marquage NF garantit la conformité à la norme NF E 85-002 et certifie que les échelles ont subi un
contrôle de fabrication performant.

B Utilisation
Un contrôle visuel de lʼétat de lʼéchelle doit être fait avant chaque utilisation. On ne doit pas utiliser
une échelle déformée, réparée, ayant subi un effort statique ou dynamique, ou dont les mécanismes ou
emboîtages ne fonctionnent pas bien.

Pour accéder à une plate-forme ou un plancher, une échelle doit toujours dépasser dʼun mètre au
moins au-dessus de celui-ci de façon à permettre dʼatteindre ce palier en toute sécurité.

Au delà de trois mètres de haut, il est nécessaire dʼutiliser un harnais et donc de trouver un point
dʼancrage suffisant, conforme à la norme NF EN 795.

Une échelle attachée ou accrochée en tête permet de travailler dans de meilleures conditions
puisque cela évitera les glissements.

Lʼinclinaison dʼune échelle appuyée à un mur doit former un angle avec le sol se situant en 71° et
75°.

Pour les échelles doubles, lʼangle formé par les deux brins est dʼenviron 30°. Le limiteur dʼouverture
doit toujours être tendu et maintenu en bon état.

Le travail a plus dʼune personne sur une échelle est interdit. Elles ne sont pas conçues pour
supporter la charge de 2 personnes.

Le poids maximum des charges occasionnellement transportées sur une échelle est de 30 kg.

La charge nominale pouvant être supportée par lʼéchelle est indiquée sur celle-ci (norme NF E 85-
002).
1.2 Les échafaudages de service

Les échafaudages de service sont des échafaudages roulants, en aluminium équipés dʼéchelles ou
dʼescaliers et de planchers permettant dʼeffectuer des travaux de maintenance, de réglage ou
dʼinstallation dans de bonnes conditions.

A Réglementation - Normes

Le décret du 8 janvier 1965.

La norme NF P 93-510 (HD 1004). Elle concerne exclusivement les échafaudages roulants
constitués dʼéléments préfabriqués ayant une hauteur de plancher supérieure à 2,50 m.
En usage extérieur ou soumis au vent, la hauteur du dernier plancher est inférieure à 8 m.
En usage intérieur ou sans vent, cette hauteur est inférieure à 12 m.

La norme NF P 93-352 concerne les plates-formes individuelles roulantes dont la hauteur maximale
de plancher est inférieure à 2,50 m.

La norme NF P 93-353 concerne elle aussi les plates-formes individuelles avec planche à moins dʼun
mètre du sol.

Ces deux dernières normes visent des matériels destinés à remplacer les escabeaux afin dʼaméliorer
le confort et la sécurité des individus au travail. Elles ne sont pas traitées dans la suite de ce document.

63
Le respect des préconisations du fabricant est une obligation.

B Conception

Il existe de nombreux types dʼéchafaudages de service roulants. Généralement, ils correspondent à un


usage, à une profession.

Ceux couramment utilisés dans le spectacle sont différents de lʼéchafaudage de chantier traditionnel.
Ils sont généralement en aluminium et non en acier, et présentent une base plus proche du carré.

Comme toutes les structures démontables, lʼinstallation des diagonales permet un contreventement
sûr, efficace et indispensable à la stabilité.

La présence de planchers, habituellement tous les deux mètres, est obligatoire tous les trois mètres, au
vu de la réglementation. Pour les échafaudages nʼayant pas dʼescaliers intégrés, il est déconseillé de
superposer les trappes dʼaccès.

Il existe deux classes dʼéchafaudages roulants de service en fonction de la charge uniformément


répartie sur les planchers (sur un seul plancher) :
- classe 2 : 150kg par m²
- classe 3 : 200kg par m²

Les roues sont obligatoirement munies de freins et ont des dispositifs de réglage de niveau permettant
dʼintégrer des pentes.

Il est important, pour une bonne utilisation, de considérer les charges admissibles sur un plancher, sur
lʼensemble de la structure et sur les roues.

Lorsque lʼemploi de stabilisateurs est préconisé par le fabricant, à partir dʼune certaine hauteur il est
indispensable de sʼy soumettre.

C Montage

Suivre la notice dʼemploi du constructeur et pour ce faire, vérifier lʼétat du matériel :


- roues,
- blocage des roues,
- assemblages,
- verrouillage des assemblages,
- aspect général du matériel,
- état des planchers,
- verrouillage des trappes,
- présence des garde-corps, des plinthes,
- nombre de diagonales.

Confier le montage et le démontage des échafaudages à du personnel formé, compétent et informé


des risques.

Si la protection collective nʼest pas assurée au montage par le matériel lui-même, utiliser des
protections individuelles (harnais).

Le port du casque est obligatoire.

64
Les réglages de roues sont destinés à compenser une éventuelle déclivité. Ils ne sont pas conçus
pour faire gagner 25 cm au plancher de travail.

Bloquer les roues dès le début du montage.

Contrôler les niveaux lʼéquerrage et les aplombs dès le départ, au premier niveau.

Installer les stabilisateurs en fonction de la hauteur maximale à laquelle lʼéchafaudage sera utilisé.

Finir lʼéchafaudage niveau par niveau : diagonales, garde-corps, etc.

Si des lests sont nécessaires et prévus, les installer le plus tôt possible après avoir vérifié le rapport
entre la charge représentée par le lest et la charge admissible par la structure elle-même.

Lʼusage de planches pour remplacer les planchers préfabriqués est interdit sur les échafaudages
roulants.

D Utilisation

Surveiller la charge maximale utile de chaque plancher comme de lʼensemble.

Il est interdit de déplacer un échafaudage avec une personne sur lʼun des planchers.

Il est interdit de tirer des câbles à partir des planchers.

Il faut vérifier lʼabsence dʼobstacles sur le trajet lors des déplacements.

Les échafaudages roulants ne sont pas conçus pour être bâchés, supporter des publicités, etc.
(problèmes liés à la résistance au vent).

Les plinthes destinées à empêcher la chute dʼobjets sont obligatoires pour chaque plancher.

On accède à un plancher par lʼintérieur de lʼéchafaudage, les trappes sont prévues à cet effet.

1.3 Les échafaudages multidirectionnels

Utilisés pour réaliser des scènes, des murs de levage pour scènes couvertes, des escaliers dʼaccès ou
des tours, supports dʼéclairage, de son ou de régie, les échafaudages multidirectionnels ont pris une
place de plus en plus importante dans notre profession, essentiellement pour les festivals de plein air.

A Réglementation - Normes

Le décret du 8 janvier 1965.

La norme NF P 93-500 (HD 1000). Elle concerne les échafaudages dits « de pied ». Ceux-ci sont de
trois types : tubes et colliers, à cadres soudés, multidirectionnels. Elle traite des matériaux, des
dimensions, des charges de calcul pour les échafaudages.

La norme NF P 93-501 décrit les méthodes dʼessais.

La norme NF P 93-502 traite des procédures de calculs et de lʼexploitation des résultats.

La norme NF HD 1039 (A 49-500) concerne les tubes pour échafaudages.

65
La norme NF EN 74 sʼapplique aux raccords, goujons dʼassemblage et semelle pour échafaudages
en tubes dʼacier.

B Conception

Les différentes marques présentes sur le marché sont toutes composées à partir de tubes de diamètre
49 mm extérieur. Les nœuds de jonction entre les poteaux composés de montants verticaux et les
moises, éléments horizontaux ou les diagonales sont espacés généralement de 0,50 m. Les moises et
diagonales se bloquent dans les logements de nœuds par mâchoires et clavettes.

Les diagonales sont très utiles dans le plan horizontal pour donner un bon équerrage afin de faciliter la
pose des planchers. Dans les plans verticaux, elles sont indispensables pour assurer le
contreventement de la structure.

Les planchers préfabriqués sont obligatoires au moins tous les trois mètres et servent également au
contreventement horizontal.

La norme NF HD 1000 définit six classes dʼéchafaudages en rapport avec les charges maximum
dʼutilisation des planchers (charge répartie).

Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5 Classe 6


75kg / m² 150kg / m² 200kg / m² 300kg / m² 450kg / m² 600kg / m²

Les échafaudages utilisés pour des scènes, tours, tribunes dans le spectacle doivent être de classe 6.

En fonction du sol sur lequel lʼéchafaudage est monté, des plaques de répartitions de charges sont
nécessaires sous les vérins.

Dans tous les cas de figure, bien que la réglementation (décret du 8 janvier 1965) et la norme HD 1000
attestent de la stabilité et de la résistance des échafaudages inférieurs à trente mètres, il faut bien
considérer que ces textes traitent des échafaudages de façade pour lesquels une liaison par points
dʼancrage est prévue à lʼorigine.

Dans nos utilisations, une note de calcul est donc indispensable, particulièrement lorsque les
échafaudages présentent des surfaces de bâches considérables.

C Montage - Qualité

Suivre la notice de montage et dʼemploi du fabricant.

Contrôler lʼétat et la résistance du sol en fonction de la charge rapportée;

Installer les plaques de répartition de charge et les calages nécessaires en matériaux adéquats:
- les bois agglomérés sont interdits,
- le calage par corps creux est interdit,
- lʼappui doit être horizontal et ne doit pas porter sur un creux.

Vérifier les aplombs, les niveaux et lʼéquerrage dès le départ et pendant tout le montage.

Contrôler les appuis des emboîtages, verrouiller si nécessaire.

Si des lests sont prévus, les installer dès le début du montage.

66
D Montage - Sécurité du personnel

Une information et une formation adaptée aux techniques de montage et de démontage


dʼéchafaudage sont la base de la sécurité dans le domaine.

Lorsque la protection collective nʼest pas assurée au montage et au démontage, prévoir des
équipements de protection individuelle (harnais).

Lorsque des planchers sont prévus à des niveaux intermédiaires, les installer au fur et à mesure du
montage avec leurs garde-corps et leurs plinthes.

Le mélange de matériel de deux marques différentes est interdit sauf en ce qui concerne les colliers
et pièces dʼancrage éventuelles.

E Utilisation

Veiller à la prise au vent.

Ne pas hésiter à débâcher lorsque les vents annoncés sont violents (plus de 80 km/h).

Contrôler les charges installées.

Vérifier lʼarrimage des lests (parpaings pleins, bordures de trottoirs, fûts de 200 l remplis dʼeau).

Sʼassurer des liaisons équipotentielles;

Interdire lʼaccès au personnel dans la structure sans harnais.

1.4 Les nacelles ou plates-formes élévatrice mobiles de personne (PEMP)

Trois grandes familles de produits existent sur le marché :


- les nacelles élévatrices,
- les plates-formes automotrices,
- les nacelles sur véhicule porteur.

Toutes ces nacelles ou plates-formes concourent à travailler dans de meilleures conditions de sécurité.
Leur utilisation, si les consignes, modes dʼemploi, entretiens et vérifications sont respectés, offrent à
lʼopérateur de très bonnes conditions de travail.

A Réglementation - Normes

Décret du 23 août 1947 sur les appareils de levage autre que les ascenseurs et monte-charge.

Décret du 16 août 1951 sur les vérifications des appareils de levage

Décret du 8 janvier 1965 pour le B.T.P.

Les recommandations CNAM R 212, R 257 et R 302.

La norme NF E 52-610 traite des nacelles sur porteurs.

67
Le projet de norme PR EN 280 traite des plates-formes élévatrices de personnel et doit remplacer à
terme la norme française précitée.

B Conception

Plusieurs types de nacelles sont présentés sur le marché.

Les PEMP à élévation suivant lʼaxe vertical à bras télescopiques ou à ciseaux. Non automotrices, les
nacelles élévatrices actuelles sur mât télescopique, utilisées sur les plateaux, privilégient le lest plutôt
que les stabilisateurs. Cette nouvelle orientation présente deux avantages :
- lʼabsence de stabilisateurs évite de les enlever, en supprimant les sécurités correspondantes, ce qui
est bien entendu totalement interdit,
- un plus faible encombrement au sol permet une utilisation optimum et supprime un maximum de
réglages « à lʼéchelle ».
De plus on assiste actuellement à lʼarrivée sur le marché de systèmes à pantographe, permettant de
déporter lʼopérateur par rapport au bras télescopique dʼune soixantaine de centimètres.
Les commandes sont situées dans la cabine, une manœuvre de secours est installée par le châssis.
Elles sont prévues pour une ou deux personnes avec peu de matériel.

Les PEMP à élévation suivant lʼaxe vertical à ciseaux, automotrices.


Plus lourdes que les précédentes, elles offrent toutefois certains avantages : la stabilité de lʼappareil
est meilleure et autorise le transport et lʼélévation des charges plus conséquentes (jusquʼà une tonne),
les commandes sont identiques, le déport de la plate forme de travail est prévu sur certains modèles.
Toutefois, le poids propre à lʼappareil est plus important et ne permet pas toujours lʼutilisation sur un
plateau.

Les PEMP a élévations multidirectionnelles, automotrices ou non.


Celles-ci sont peu utilisées à ce jour sur un plateau. Pourtant, certaines dʼentre elles permettent de
travailler dans des situations très particulières. Lʼencombrement de leurs stabilisateurs peut apparaître
comme un handicap, mais il est largement compensé par les possibilités de déport ; celui-ci peut être
quasiment égal à la hauteur. Dʼautre part certaines disposent également de lests permettant de
travailler en déport sur des plateaux très encombrés. Lʼasservissement de lʼélévation à la mise en
place des stabilisateurs doit être obligatoirement contrôlée avant utilisation.

Les PEMP sur camion porteur. Réservés au travail sur voie publique, ces engins permettent de
travailler dans des conditions extrêmes : le déport de la cabine peut être très important par rapport au
véhicule. Toutefois, lʼhorizontalité de celui-ci est à vérifier de très prés et la stabilité, notamment sur les
V.L, nʼest toutefois pas toujours parfaite.

Les PEMP sur grues ou sur chariots élévateurs. Interdits autrefois dans la réglementation française,
lʼavancée des normes européennes, nous permet aujourdʼhui dʼutiliser cette possibilité.
Elles nécessitent toujours deux opérateurs : lʼun à la conduite de lʼappareil, lʼautre dans la plate-forme.
Un moyen de communication entre les deux opérateurs est indispensable. Elles sont toutes équipées
dʼun contrôleur dʼétat de charge et ne peuvent souvent être utilisées que calées à poste fixe.

Les PEMP à translation automotrice. A bras articulés ou télescopiques, elles se pilotent depuis la
plate forme. Elles présentent une excellente stabilité et permettent de travailler jusquʼà des hauteurs
impressionnantes (35 m). La stabilité du sol par rapport au poids de lʼappareil est à surveiller.

68
C Utilisation

La notice dʼemploi du constructeur est prépondérante. Elle définit les conditions de stabilité et de
sécurité de lʼappareil. Elle précise également les entretiens, vérifications et épreuves obligatoires.

D Qualification et formation

Les PEMP ne peuvent être confiées quʼà du personnel de plus de 18 ans informé, formé et qualifié. Le
conducteur sera titulaire d’un CACES, son employeur lui délivre une autorisation de conduite.
Elles peuvent également nécessiter un permis de conduire (VL ou PL).

Une formation est obligatoire avec épreuve pratique de conduite. Un certificat dʼaptitude médical
portant les mentions : apte à la conduite des machines et apte au travail en hauteur est délivré par le
médecin du travail. Lorsque ces deux conditions sont réunies, lʼemployeur peut délivrer une
autorisation de conduite.

Les nacelles élévatrices nécessitent toujours la présence de deux personnes afin que lʼobservateur au
sol puisse intervenir en cas dʼincident.

2 LES EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE

2.1. Généralités

Chaque équipement de protection individuelle (ou E.P.I.) a pour fonction de protéger tout ou partie du
corps contre un risque quelconque.

Il est essentiel de rappeler que lʼéquipement de protection individuelle est considéré comme le dernier
recours dans la mise en oeuvre de la prévention des risques.

La mise en œuvre de processus opérationnels sûrs, dʼorganisation du travail optimisée en matière de


sécurité, la formation et lʼinformation du personnel interviennent inévitablement au préalable.
La réduction du risque à la source et la mise en place de protections collectives sont les deux objectifs
à atteindre avant de recourir aux équipements de protection individuelle.

Les situations retenues par les services préventions pour lʼutilisation dʼéquipements de protection
individuelle sont les suivantes :
- pour mettre en place une protection collective,
- lorsque lʼexposition au risque est de courte durée,
- pour réaliser des travaux non répétitifs,
- pour un sauvetage,
- pour pallier à lʼabsence de protection collective lorsque celle-ci sʼavère techniquement impossible ou
exagérément onéreuse.

La réglementation :
La réglementation, comme le bon sens, privilégie toujours la protection collective plutôt que la
protection individuelle. Il est toujours préférable de supprimer un risque au lieu de se protéger dʼun
danger.

69
Le code du travail prévoit dans ses articles L 4221-1, l 4311-1 à L 4321-5 et R 4311-1 et suivants, un
certain nombre de dispositions dont la philosophie est la suivante :
Un équipement de protection individuelle doit toujours être approprié aux risques encourus par le
salarié.
Un équipement de protection individuelle est accompagné dʼune notice dʼemploi explicative rédigée
en français ; il doit donc être utilisé conformément à ces conditions dʼemploi. Dʼautre part, elle informe
sur la protection quʼil offre au salarié dans ces conditions.

Obligation est faite à lʼemployeur et au salarié de maintenir cet équipement en parfait état de
conformité.
Le remplacement dʼun équipement de protection individuelle détérioré ou dʼun accessoire à usage
unique est également une obligation. Par exemple, un absorbeur dʼénergie à sangle cousue doit être
détruit et remplacé après une chute. La notice dʼutilisation du fabricant doit être suivie à la lettre dans
ce domaine.
Le port et lʼutilisation effective dʼun équipement de protection individuelle est une obligation pour le
salarié. Prévu dans le contrat de travail et le règlement intérieur, le refus du port dʼun équipement de
protection individuelle constitue une faute grave. Ce refus peut, dans ce cas, entraîner un licenciement
immédiat et sans indemnités.
La fourniture des équipements de protection individuelle est à la charge de lʼemployeur. Il doit fournir
gratuitement, aux salariés, les moyens de protection correspondants aux risques auxquels il les
expose. Toutefois, pour des raisons de confort, dʼadaptation du harnais par exemple à la morphologie
de lʼindividu, on voit de plus en plus dʼintermittent utiliser leur propre matériel. Leur conformité au code
du travail doit toutefois être préalablement vérifiée par lʼemployeur.
Lʼentretien et le maintien dans un état dʼhygiène irréprochable, des équipements de protection
individuelle, sont à la charge de lʼemployeur.
Les règles dʼutilisation des équipements de protection individuelle sont fixées par le chef
dʼétablissement. Elles peuvent être annexées au règlement intérieur, notamment lorsque leur port est
obligatoire, dans une zone ou un espace déterminé. Par exemple, si le port du harnais est obligatoire
pour travailler sur un faux gril sans platelage, ce fait peut être noté au règlement intérieur. LʼINRS
dispose dʼaffichettes et dʼautocollants gratuits pour rappeler, in situ, cette obligation.
Certains équipements de protection individuelle doivent être vérifiés périodiquement. Cette mesure
vient en plus de lʼexamen visuel, que chaque utilisateur doit effectuer avant dʼendosser un harnais par
exemple.
La formation et lʼinformation, ainsi que lʼentraînement au port des équipements de protection
individuelle est une obligation. Il en va de même lors de lʼaccueil des nouveaux salariés. Cette
information des utilisateurs, aux risques contre lesquels les équipements de protection individuelle les
protègent et de leurs conditions dʼutilisation, est à la charge du chef dʼétablissement. Celle-ci nʼest
pratiquement jamais faite dans notre profession, particulièrement lors de lʼaccueil des intermittents ou
des nouveaux salariés.
La conception et la mise sur le marché des équipements de protection individuelle sont régies par un
grand nombre de textes :
La loi 91.1414 et le décret du 29 juillet 1992 sont la transposition en droit français de la directive
européenne 89.686 sur la conception des EPI (équipements de protection individuelle).
Dans celles-ci, on remarque, entre autres instructions, lʼobligation faite au fabricant de délivrer une
notice dʼemploi avec chaque EPI. Elle doit être rédigée en français et comprendre au moins les points
suivants :
Pays de fabrication,
Nom et adresse du fabricant ou de son mandataire établi dans la Communauté Européenne,
Les instructions de stockage, dʼemploi, de nettoyage, dʼentretien, de révision et de désinfection,
Les performances réalisées lors dʼexamens techniques visant à vérifier les niveaux ou classes de
protection des EPI,
Les accessoires utilisables avec les EPI, ainsi que les caractéristiques de pièces de rechange
appropriées,

70
Les classes de protection appropriées à différents niveaux de risques et les limites dʼutilisation
correspondantes,
La date ou le délai de péremption des EPI ou de certains de leurs composants,
Le genre dʼemballage approprié au transport des EPI,
La signification du marquage, lorsquʼil en existe un,
Les noms et adresse et le numéro dʼidentification des organismes notifiés intervenant dans la phase
de conception des EPI.

Lʼarrêté du 18 décembre 1992 traite de lʼassurance qualité des fabricants de certain EPI, du modèle
de déclaration de conformité CE et du marquage.

Le décret 93.41 du 11 janvier 1993 est la transposition de la directive 89/656 en droit français. Elle
traite de lʼutilisation des EPI et précise les obligations suivantes :
Analyse et évaluation des risques préalablement au choix des EPI,
Consultation et participation des travailleurs au choix des EPI,
Caractère approprié de lʼEPI et utilisation effective soumis à la procédure de mise en demeure
préalable,
Fourniture gratuite et personnelle des EPI et, lors des travaux particulièrement insalubres et
salissants, des vêtements de travail,
Remplacement des EPI détériorés pour quelque motif que ce soit,
Information et formation comportant le cas échéant un entraînement à lʼutilisation des EPI,
Maintien des EPI en état de propreté et de fonctionnement,
Vérifications périodiques.
Lʼarrêté du 19 mars 1993 précise quels sont les EPI soumis à des vérifications périodiques. Il sʼagit,
entre autres :
Des systèmes de protection individuelle contre les chutes de hauteurs,
Des stocks de cartouches filtrantes anti-gaz pour appareil de protection respiratoire,
Des gilets de sauvetage gonflables,
Des appareils de protection respiratoire autonomes destinés à lʼévacuation,
Des appareils de protection respiratoires et équipements complets destinés à des interventions
accidentelles en milieu hostile.

Lʼarrêté du 3 mars 1995 détermine 3 catégories dʼEPI pour le marquage et la certification CE.
Catégorie 1 - risques mineurs :
- les gants, par exemple,
- nécessitent une auto certification par le fabricant.
Catégorie 2 - risques dʼincapacité voire dʼincapacité permanente :
- les protections de tronçonneuse, par exemple,
- nécessitent une attestation dʼexamen CE de type réalisée par un laboratoire agréé.
Catégorie 3 - risques majeurs provoquant une incapacité lourde ou un risque mortel :
- les EPI contre les chutes de hauteur, par exemple,
- nécessitent une attestation dʼexamen comme en catégorie 2,
- doivent avoir un suivi de qualité de fabrication type Iso 9001 ou 9002 ou bien faire effectuer un
contrôle des lots par essais.

Lʼarrêté du 4 novembre 1993 rend obligatoire lʼinstallation des panneaux stipulant lʼobligation du port
des EPI dans les secteurs à risques, sur le lieu de travail. Ces panneaux sont ronds sur fond bleu avec
le pictogramme correspondant dessiné en blanc.

71
2.2. Les chaussures

Depuis le 30 juin 1995, les chaussures de sécurité, mises sur le marché français, doivent être
conformes à la directive européenne 89-686.
Si ces chaussures portent la marque CE, elles sont présumées conformes. Autrement dit, le fabricant
fait subir à son produit des examens, par un organisme habilité (en lʼoccurrence le Centre technique du
cuir).

Les normes européennes, pour la fabrication des chaussures, ont remplacé la norme française NF S
73-010. Aujourdʼhui, on dispose des normes suivantes :

- NF EN 344 : « Exigences et méthodes dʼessais des chaussures de sécurité, des chaussures de


protection et des chaussures de travail à usage professionnel. »
- NF EN 345 : « Spécifications des chaussures de sécurité à usage professionnel. »
- NF EN 346 : « Spécifications des chaussures de protection à usage professionnel. »
- NF EN 347 : « Spécifications des chaussures de travail à usage professionnel. »
Ces normes définissent les caractéristiques des chaussures et entre autres :
- lʼétanchéité,
- la qualité dʼhygiène et de confort,
- lʼabsorption du talon,
- la résistance aux environnements agressifs (température),
- la résistance électrique,
- la résistance à la perforation,
- la résistance de lʼembout aux chocs :
. Lʼembout de la chaussure de sécurité doit résister à un choc de 200 joules (20 kg tombant dʼun mètre)
et à un écrasement de 15 KN (1500 kg),
. Lʼembout de la chaussure de protection doit résister à un choc de 100 joules et à un écrasement de
10 KN, les chaussures de travail nʼont pas dʼembout.
- la résistance du protecteur de métatarse (dessus du pied) contre les chocs.

Le marquage des chaussures doit contenir les informations suivantes:


- pays de fabrication,
- fabricant,
- trimestre et année de fabrication,
- référence aux normes appliquées,
- repérage des spécifications.

Chaque type de chaussure peut répondre à une ou plusieurs exigences facultatives. Celles-ci
correspondent à une lettre ou à un pictogramme.
SPECIFICATIONS SYMBOLES
Talon absorbeur dʼénergie E
Semelles anti perforation P
Tige résistante à la coupure CR
Protecteur du métatarse contre les chocs M
Tige résistante à la coupure par une scie à Pictogramme de la
chaîne tenue à la main tronçonneuse
Protecteur conducteur C
Protecteur anti statique A
Semelle isolante contre la chaleur de contact HI
Protecteur pour la lutte contre le feu Pictogramme du
casque de

72
pompier
Semelle isolante contre le froid CI
Semelage résistant à la chaleur de contact HRO
Semelage résistant aux hydrocarbures WRU
Tige et semelle résistantes à la pénétration WR
dʼeau

Les formes traditionnelles sont les suivantes : le sabot, la chaussure basse, le brodequin, la demi botte,
la cuissarde.

Les matériaux couramment utilisés sont tout cuir ou autres matières dʼune part (classe 1), et tout
caoutchouc ou polymère dʼautre part (classe 2).

Enfin, certains fabricants travaillent sur mesure pour les petites et grandes tailles.

On voit bien dans ces textes réglementaires, que le choix des chaussures reste entièrement la
responsabilité du chef dʼétablissement. Les normes définissent un niveau de qualité des chaussures
mais le choix de lʼéquipement de protection individuelle le plus adapté aux risques de notre profession
reste de notre domaine de compétence.

Pour aider votre choix, quelques pistes :


- le risque de perforation de la semelle par des clous ou vis existe-t-il ?
- les chocs et lʼécrasement (doigts de pied) existent-ils ?
- quelle souplesse de semelle est nécessaire ? (Échelles, échafaudages, etc.)
- la cheville doit-elle être tenue ?

Le choix dʼune chaussure est dʼautant plus important dans nos professions, que les tonnages
manipulés (décors, gueuses, éclairage, son) sont importants.

2.3. Les gants

Les normes européennes, traitant des gants de protection considérés comme équipements de
protection individuelle, sont en vigueur depuis 1995.
NF EN 388 : gants de protection contre les risques mécaniques.
NF EN 374-1 : gants de protection contre les produits chimiques et les micro-organismes.
NF EN 374-2 : gants de protection contre les produits chimiques et les micro-organismes.
NF EN 374-3 : gants de protection contre les produits chimiques et les micro-organismes.
NF EN 407 : gants de protection contre la chaleur et le feu.
NF EN 420 : exigences générales pour les gants.
NF EN 421 : rayonnements ionisants et contamination radioactive.
NF EN 511 : protection contre le froid.
NF EN 609-03 : spécifications pour gants et moufles en matériaux isolants pour travaux
électriques.

Ces normes définissent les caractéristiques des gants de protection qui sont illustrées par des
pictogrammes accompagnés dʼune série de chiffres permettant de situer leur niveau de résistance aux
essais : plus le chiffre est élevé, plus les performances sont bonnes.

Pour la résistance mécanique, les gants de protection pour la manutention manuelle, le pictogramme
est suivi de quatre chiffres :
- le premier correspond à la résistance à lʼabrasion (frottements),

73
- le deuxième correspond à la résistance à la coupure par tranchage,
- le troisième correspond à la résistance à la déchirure,
- le quatrième correspond à la résistance à la perforation.

Essais Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau


1 2 3 4 5
1. Résistance à l'abrasion (nombre de 100 500 2000 8000
cycles)
2. Résistance à la coupure par 1,2 2,5 5,00 10,00 20,00
tranchage
3. Résistance à la déchirure (en 10 25 50 75
Newtons)
4. Résistance à la perforation (en 20 60 100 150
Newtons)

Si nécessaire, deux chiffres supplémentaires sont présents après le pictogramme. Ils concernent la
résistance à la coupure par impact et lʼanti statisme.

5. Résistance à la coupure par


impact :
hauteur de chute = 150 mm
6. Anti statisme (résistivité volumique en ohms-
centimètres) :
minimum = 106
maximum = 109

Un mode dʼemploi doit indiquer les performances du gant et ses capacités de protection. Si celles-ci
peuvent être affectées par le vieillissement, une date de péremption doit être clairement indiquée.

Le mode dʼemploi doit être conforme à la NF EN 420 : les utilisateurs doivent noter quʼen ce qui
concerne les gants constitués de deux ou plusieurs couches de matériaux indépendants, la
classification globale ne reflète pas nécessairement la performance de la couche la plus externe.
Si les performances de protection du gant peuvent être affectées de façon significative par le
vieillissement, cʼest à dire quʼun ou plusieurs niveaux de performance sont réduits dans un délai dʼun
an après production et avant utilisation, alors une date de péremption doit être indiquée sur les gants et
lʼemballage.

2.4. Les casques

Les casques de protection sont également soumis à une norme européenne qui remplace la NF S
72.202. Il sʼagit de la norme NF EN 397 (mai 1995). Une autre norme NF EN 812 a été adoptée
récemment.

Le casque doit protéger lʼindividu contre les chocs verticaux et latéraux, contre les chutes dʼobjets
(outils par exemple). Il ne protégera que très peu lʼindividu lors de chutes de pièces lourdes.

Un casque est obligatoirement composé dʼune calotte et dʼun harnais. Il peut être équipé dʼune
jugulaire, indispensable pour éviter la chute du casque. Lʼabsorption des chocs lors des essais est
limitée à 5000 N. La résistance à la flamme, pour les matériaux composant la calotte, est contrôlée.

Dʼautres exigences sont facultatives :

74
Lʼisolement électrique : il sʼagit de protéger lʼutilisateur contre un contact accidentel, de courte durée,
avec des conducteurs électriques sous tension pouvant atteindre 440 volts alternatifs lors des essais,
le courant de fuite mesuré est de lʼordre de 1,2 mA.

La protection contre les projections de métaux en fusion. Dans ce cas, sont mesurées lʼabsence de
pénétration, de déformation et lʼextinction immédiate.
La nécessité de porter un casque lors des montages et démontages nʼest pas encore entrée dans les
lieux de spectacle.

Lʼobligation de nʼutiliser que des outils attachés avec une cordelette à la ceinture, est une bonne
solution pour éliminer le risque de chutes lors des travaux en hauteur.

Pour les installations plus lourdes (risque de chutes de pièces), la délimitation de zones ou lʼaccès est
interdit est également une bonne mesure de protection.

2.5. Les lunettes et masques anti-projections

Les normes françaises NF S 71-101 et NF S 71-103 ont été remplacées par les normes européennes
suivantes.
NF EN 165 : protection individuelle de lʼœil (PIO).
NF EN 166 : vocabulaire.
NF EN 167 (1995) : PIO - Méthodes dʼessais optiques.
NF EN 168 (1995) : PIO - Méthodes dʼessais autres quʼoptiques.
NF EN 169 : PIO - Filtres pour le soudage et les techniques connexes.
NF EN 170 : PIO - Filtres pour lʼultraviolet.
NF EN 171 : PIO - Filtres pour lʼinfrarouge.
NF EN 172 : PIO - Filtres de protection solaire pour usage industriel.
NF EN 207 : lunettes de protection laser.
NF EN 208 : lunettes de réglage laser.
NF EN 379 : PIO - Spécifications concernant les filtres de soudage avec facteur de
Transmission dans le visible commutable.

Essentiellement destinés à protéger les yeux ou le visage entier pour les masques, ces équipements
de protection individuelle sont essentiellement testés contre les particules lancées à grande vitesse. Ils
doivent résister au choc dʼune bille dʼacier de 6 mm de diamètre ayant une masse dʼau moins 0,86 g
frappant les protections à certaines vitesses, suivant le tableau suivant.

Vitesse d’impact de la bille


Type de Impact à basse Impact à moyenne Impact à haute
projecteur énergie énergie énergie
45 m/s 120 m/s 190 m/s
Lunettes à oui non applicable non applicable
branches
Lunettes oui oui non applicable
masques
Ecran facial oui oui oui

Les autres protections offertes éventuellement par les protections de lʼoeil et du visage sont les
suivantes :
- contre le métal fondu et les solides chauds,
- contre les gouttelettes et les projections liquides,
- contre les particules de poussière,

75
- contre les gaz,
- contre lʼarc électrique des courts-circuits.

Ces exigences répondent chacune à des essais particuliers.

Le choix de lunettes ou masques faciaux est déterminé par lʼusage quʼon veut en faire. La notice du
fabricant est indispensable pour pouvoir sélectionner lʼéquipement de protection individuelle approprié
aux risques.

2.1. E Les protecteurs de lʼouïe.

La norme européenne NF EN 458 traite des types, de lʼutilisation et des précautions dʼemploi et
dʼentretien des P.I.C.B.
Les autres normes correspondent à un type de P.I.C.B :
- NF EN 352-1 serre-têtes et serre nuques,
- NF EN 352-2 bouchons dʼoreilles,
- NF EN 352-3 serre-têtes montés sur casques,
- NF EN 352-4 serre-têtes à atténuation dépendante du niveau.

On distingue :

Les protecteurs passifs.


Les serre-têtes sont composés de coquilles munis dʼoreillettes souples qui sʼappliquent sur lʼoreille et
sont reliés par un arceau passant au sommet du crâne.
Les serres nuques sont identiques mais lʼarceau se porte sur la nuque et permet lʼutilisation
simultanée du casque de sécurité.
Coquilles adaptables sur casques : ils sont composés des mêmes coquilles adaptables à un casque
de sécurité.
Bouchons dʼoreilles : ces protecteurs sʼintroduisent dans le conduit auditif et permettent un port
permanent sous réserve des problèmes éventuels dʼallergie (il est impératif par exemple de les poser
et de les retirer avec des mains propres); ils sont de trois types :

- bouchons prés modelés. Différentes tailles existent. Ils sont fabriqués en ouate minérale, silicone,
caoutchouc ou plastique souple.
- bouchons façonnés par lʼutilisateur. Ils sont généralement a usage unique.
- bouchons sur mesure. Ils sont fabriqués en silicone ou matière plastique, moulé pour épouser la
forme du conduit auditif du travailleur.

Les protecteurs non passifs.


Ils se présentent comme les précédents et sont de trois types :
Protecteurs non linéaires, lʼaffaiblissement acoustique quʼils offrent à lʼutilisateur est proportionnel au
niveau sonore ambiant.
Protecteurs actifs, ceux-ci possèdent des circuits électroacoustiques intégrés permettant de filtrer tout
ou partie du spectre sonore dʼentrée.
Appareils de transmission et de communication, ils permettent bien sur de communiquer puisque ce
sont généralement des micros casques émetteurs récepteurs. Lʼatténuation quʼils offrent est très
variable suivant les fabricants. Ils ne font pas lʼobjet de normes actuellement et sont pourtant les
produits les plus adaptés à notre profession aujourdʼhui. Dans le choix de cet équipement, la qualité de
protecteur contre les agressions sonores extérieures semble primordiale.

2.6. Harnais et accessoires

76
Les harnais de protection contre les chutes de hauteur avaient, en France, leur norme, la NF S 71-020
(décret du 21/2/80). Celle-ci a été abrogée depuis lʼapparition du décret 93-41 du 11/1/93 qui est une
transposition en droit français dʼune directive européenne.

Cette directive (89-686 du 21/12/89) sʼappuie sur une série de normes harmonisées qui définissent les
modes de construction, les capacités de chaque partie de lʼéquipement de protection individuelle.

Un décret reste toute fois en vigueur, il sʼagit du décret 65-48 du 8 janvier 1965 qui définit dans quelle
situation la protection collective peut être remplacée par une protection individuelle (voir annexes).
Normes européennes harmonisées E.P.I. contre les chutes de hauteur :

NF EN 353-1 Anti-chutes mobiles sur support dʼassurage rigide.


NF EN 353-2 Anti-chutes mobiles sur support dʼassurage flexible.
NF EN 354 Longes.
NF EN 355 Absorbeurs.
NF EN 360 Anti-chutes à rappel automatique.
NF EN 361 Harnais dʼAnti-chutes.
NF EN 362 Connecteurs.
NF EN 363 Systèmes dʼarrêt des chutes.
NF EN 364 Méthodes dʼessai.
NF EN 365 Mode dʼemploi et marquage.
NF EN 795 Ancrages.

Harnais dʼanti-chute NF EN 361

Définition
Le harnais est un dispositif de préhension du corps destiné à arrêter les chutes. Il peut être constitué
de sangles, boucles ou autres éléments disposés et ajustés de manière appropriée pour retenir
lʼutilisateur pendant une chute et après celle-ci.

Conception
Il est composé de sangles principales supportant le corps, et de sangles secondaires le maintenant. Le
harnais doit comporter des moyens de réglages pour être adapté à la morphologie de lʼutilisateur. Il
peut être incorporé à un vêtement. Sa conception doit permettre facilement un examen visuel pour
vérifier son bon état. Les sangles principales doivent avoir une largeur dʼau moins 40m/m, les sangles
secondaires dʼau moins 20m/m.

Résistance
Le harnais est éprouvé à 15 KN en essai statique. Il est testé avec une masse de 100 kg en essais
dynamiques.
Anti-chutes mobiles sur support dʼassurage rigide NF EN 353-1

Définition
Le support dʼassurage rigide peut être un câble dʼacier maintenu tendu ou un rail métallique. Lʼanti-
chute mobile est un système de blocage automatique en cas de chute. Il se déplace en temps normal,
le long du câble ou du rail sans aucune intervention manuelle. Une longe relie lʼanti-chute au harnais ;
elle ne doit pas mesurer plus dʼun mètre, absorbeur dʼénergie compris.

Conception
Le support dʼassurage est fixé à la structure (échelle par exemple) pour éviter les mouvements
latéraux.

77
Résistance
En essai statique, le support, lʼanti-chute et la longe doivent résister à 15 KN. En essai dynamique,
avec une masse de 100 kg, la distance dʼarrêt ne doit pas être supérieure à 1 mètre. Enfin, avec une
masse de 5 kg, lʼanti-chute doit se bloquer.

Anti-chutes mobiles sur support dʼassurage flexible NF EN 353-2

Définition
Le support dʼassurage flexible peut être un câble dʼacier ou une corde en fibres synthétiques.

Conception
Identique à la NF EN 353-1.

Résistance
Identique sauf en ce qui concerne la résistance des cordes qui doivent résister à un essai statique de
22 KN au minimum.

Longes NF EN 354

Définition
Une longe peut être en sangle, en chaîne, en câble métallique ou en cordage en fibres synthétiques.
Elle ne peut pas être utilisée sans absorbeur dʼénergie.

Conception
Une longe ne doit pas dépasser 2 mètres, y compris ses connecteurs et absorbeurs dʼénergie.

Résistance
Les longes métalliques doivent résister en essai statique à 15 KN, les longes textiles ou en fibres
synthétiques doivent résister à 22 KN minimum.

Absorbeur dʼénergie NF EN 355

Définition
Un absorbeur dʼénergie est un composant qui va freiner la chute de lʼutilisateur progressivement afin
dʼéviter une rupture quelconque de lʼéquipement de protection individuelle et un choc trop brutal pour
lʼindividu.

Conception
Les systèmes actuellement commercialisés sont soit à sangles cousues déchirables, soit à sangle en
enrouleur.

Résistance
En statique, lʼallongement permanent ne doit pas être constaté au dessus de 2 KN. Lʼabsorbeur doit
résister à une force de 15 KN. En dynamique, avec une masse de 100 kg, la distance dʼarrêt ne peut
pas être supérieure à 5,75 mètres.

Anti-chutes à rappel automatique NF EN 360

Définition
Ce système est conçu pour ramener lʼindividu à son point de départ après une chute.

Conception

78
Les systèmes actuellement commercialisés sont des enrouleurs à câbles, à cordes en fibre synthétique
ou à sangles.

Résistance
Elles sont identiques aux précédentes.

Connecteurs NF EN 362

Définition
Un connecteur est un élément de liaison : mousqueton ou crochet.

Conception
Ils peuvent être à fermeture automatique ou manuelle mais ne doivent pouvoir être décrochés que par
deux actions délibérées et consécutives, ce qui implique la présence dʼun verrouillage.

Résistance
En statique, ils doivent supporter un essai à 15 KN sans déformation. Ils doivent être protégés contre la
corrosion.

2.2. B Les ancrages - EN 795

Définitions
- point dʼancrage : élément auquel un équipement de protection individuelle peut être attaché.
- ancre structurelle : élément fixé définitivement sur une structure auquel un équipement de protection
individuelle peut être attaché.
- structure dʼancrage : tout ou partie dʼun ouvrage dʼune installation ou dʼun équipement fixe ou mobile
qui en raison de sa stabilité de son caractère indéformable peut constituer un support approprié au
raccordement dʼun ou plusieurs équipements de protection individuelle.

Conception
La norme détermine plusieurs classes dʼencrages :
- Classe A : Ancrages permanents, résistance minimum 10 KN.
- Classe B : Ancrages provisoires transportables, résistance minimum 10 KN (Trépied, poutre
transversale, clavette dʼencrage, sangle).
- Classe C : Ancrages équipés de supports dʼassurage flexibles horizontaux. La pente doit être
inférieure à 15%. Ils doivent comporter des absorbeurs dʼénergie. Le tirant dʼair doit être pris en compte
et la résistance minimum est de 12 KN.
- Classe D : Ancrages réalisés sur rails horizontaux. La résistance statique doit être au minimum de 10
KN.
- Classe E : Corps morts (lests).

La norme étudie également les problèmes liés à la durée, à la fréquence, au nombre de personnes sur
le même encrage, les possibilités de déplacements horizontaux ou verticaux, lʼaire de travail et prend
en compte le travail à effectuer et lʼenvironnement dans lequel il est accompli.

Résistances
Les ancrages étant la base même du système de protection constitué par le harnais anti-chutes, le
projet de norme NF EN 795 comprend de nombreuses recommandations en matière de solidité. Le
recours à un ingénieur qualifié en matière de résistance des structures est indispensable. La tendance
actuelle, pour les lignes de vie en câble acier, est de préconiser un diamètre de 8 m/m minimum
(Travail et Sécurité n°547).

79
Decret
Du 1er septembre
2004
En france,un decret est un acte éxécutoire a portée générale
ou individuelle pris par le Président de la République ou par
Le premier ministre qui exerce le pouvoir règlementaire.

La plupart des lois adoptées par le législateur,


Promulguées par le Président de la République et publiées
Au journal officiel,comportent des dispositions renvoyant
A des décrets qui en précisent les modalités d'application.

80
MODIFICATION DU DECRET DU 8 JANVIER 1965
PAR LE DECRET DU 1 SEPTEMBRE 2004.

Ce décret modifie le Code du travail en matière de travail en hauteur, travail à l’échelle, travaux sur
cordes et montages d’échafaudages. Il est issu des analyses d’accidents du travail dans de
nombreuses professions, dont la nôtre.
1. Travail en hauteur : les gardes corps.

La prise en compte de lʼaugmentation de la grandeur des travailleurs modifie les cotes des gardes
corps. La hauteur de la lisse sera désormais « comprise entre 1 m et 1,10 m ».La sous lisse sera
installée « à mi-hauteur » et « la plinthe de butée mesurera de 10 à 15 cm ». (Art. R 4323-58 et
suivants du Code du travail).

2. Travail en hauteur : les équipements de protection collective démontables.

« « Toutes mesures doivent être prises pour éviter que lʼexécution dʼun travail particulier conduise à
lʼenlèvement temporaire de dispositifs de protection collective pour éviter les chutes. Toutefois, si
un tel enlèvement sʼavère nécessaire, des mesures de sécurité compensatoires efficaces doivent
être prises. Le travail ne peut être entrepris sans lʼadoption préalable de telles mesures. » (Art. R
4323-65 et suivants du Code du travail). Deux remarques importantes découlent de cet article.
Cʼest la première fois que le Code du travail utilise la notion de mesures compensatoires : ces
mesures doivent amener à un niveau de sécurité équivalent pour lʼindividu. Ce principe est issu du
Code de la Construction et de lʼhabitation et du Règlement des établissements recevant du public.
Deuxième remarque, lors de lʼinstallation de passerelles à caillebotis démontables, la fourniture et
lʼéquipement de garde corps provisoires pour protéger le « trou » à une distance suffisante de
celui-ci devient obligatoire.

3. Travail en hauteur : les équipements de protection individuelle.

« Lorsque les dispositifs de protection collective ne peuvent être mis en œuvre, la protection des
travailleurs doit être assurée au moyen dʼun système dʼarrêt de chute approprié, ne permettant pas
une chute libre de plus dʼun mètre ou limitant dans les mêmes conditions les effets dʼune chute de
plus grande hauteur. Lorsquʼil est fait usage dʼun tel équipement de protection individuelle, un
travailleur ne doit jamais rester seul afin de pouvoir être secouru dans un temps compatible avec la
préservation de sa santé ». A ce sujet, il semble utile de rappeler que le temps de survie dʼun
individu inconscient suspendu par son harnais et sa longe est compris généralement entre 6 et 8
minutes. « En outre lʼemployeur doit préciser dans une notice les points dʼancrage, les dispositifs
dʼamarrages prévus pour la mise en œuvre de lʼéquipement de protection individuelle ainsi que les
modalités de son utilisation. (Art. R 233-13-20 du Code du travail). « La priorité doit être donnée
aux équipements permettant dʼassurer la protection collective des travailleurs. » (Art. R 4323-62 et
suivants du Code du travail).

4. Travail en hauteur : lʼaccessibilité.

« Les postes de travail pour la réalisation de travaux en hauteur doivent être accessibles en toute
sécurité. Le moyen dʼaccès le plus approprié à ces postes doit être choisi en fonction de la
fréquence de circulation, de la hauteur à atteindre et de la fréquence dʼutilisation. Ce moyen doit

81
garantir lʼaccès dans des conditions adaptées du point de vue ergonomique et permettre de porter
rapidement secours à toute personne en difficulté et dʼassurer lʼévacuation en cas de danger
Imminent. » (Art. R 4323-67 du Code du travail). On tient compte ici des malaises éventuels et des
risques dʼincendie pour les salariés travaillant en hauteur.

5. Travail en hauteur et conditions météorologiques.

« Les travaux temporaires en hauteur ne doivent pas être réalisés lorsque les conditions
météorologiques ou liées à lʼenvironnement du poste de travail sont susceptibles de compromettre
la sécurité et la santé des travailleurs. » (Art. R 4323-68 du Code du travail). Il ne sera plus
possible de monter ou démonter des structures, scènes couvertes, tribunes ou chapiteaux lors de
chutes de pluie ou de vents violents. On rejoint là les limites dʼutilisation des grues par exemple.

6. Les échelles, escabeaux et marche pieds.

« Les échelles, escabeaux et marche pieds ne doivent pas être utilisés comme postes de travail.
Toutefois, ces équipements peuvent être utilisés en cas dʼimpossibilité technique de recourir à un
équipement assurant la protection collective des travailleurs ou lorsque lʼévaluation du risque a
établi que ce risque est faible et quʼil sʼagit de travaux de courte durée ne présentant pas un
caractère répétitif. » (Art. R 4323-63 et R 4323-81 et suivants du Code du travail). Il est clair, avec
ce texte, que dorénavant un lieu de spectacles nʼayant quʼune échelle pour équiper et régler les
éclairages se trouve hors la loi.

7. Les travaux sur cordes.

Les débats à propos des travaux sur cordes ont été nombreux, dans nos professions comme dans
dʼautres. Le Décret précise donc les cas où le recours à ces techniques est possible et les
conditions de travail qui en découlent. « Les techniques dʼaccès et de positionnement au moyen de
cordes ne doivent pas être utilisés pour constituer un poste de travail ». Ceci permettra de
responsabiliser, maître dʼœuvre, maître dʼouvrage, programmiste et architecte en cas dʼaccidents
du travail des laveurs de carreaux ou des riggers, lorsque les seules techniques dʼaccès possibles
seront les cordes, ce qui est une aberration en matière de prévention. Ensuite, les conditions
dʼutilisation des cordes sont précisées. On ne doit travailler quʼavec une corde de travail et une
corde de sécurité ; elles sont ancrées séparément et les points dʼancrage ont fait lʼobjet dʼune note
de calculs. Le harnais conforme aux normes du travail est relié aux deux cordes.
Les outils et équipements doivent être attachés. Les moyens de secours doivent être prévus. La
formation du personnel est obligatoire et à renouveler. (Art. R 4323-64 du Code du travail).

8. Le montage des échafaudages.

« Les échafaudages ne peuvent être montés, démontés ou sensiblement modifiés que sous la
direction dʼune personne compétente et par des travailleurs qui ont reçu une formation adéquate et
spécifique aux opérations envisagées. » Cette formation est renouvelable. Le décret institue donc
une formation de technicien compétent en échafaudage. Elle ne pourra quʼêtre spécifique dans le
domaine du spectacle et de lʼévénement. Dʼautre part le technicien compétent devra disposer des
documents suivants, conservés sur site : notice du fabricant, plan de montage et de démontage,
calcul de résistance et de stabilité pour les configurations sortant de la note de calcul du fabricant.
Pour finir, « aucun travailleur ne doit demeurer sur un échafaudage roulant lors de son
déplacement. » (Art. R 4323-69 à 80 du Code du travail).

82
NOS APPAREILS DE LEVAGE
SONT-ILS CONFORMES ?

Dans l’événement comme dans le spectacle, à la télévision comme au cinéma, nous


n’arrêtons pas de lever des charges. Depuis plusieurs années, nous répétons que le levage du
spectacle est du levage « à risques », puisque nous avons en permanence des individus sous la
charge, qu’ils soient artistes, techniciens ou spectateurs. Ce levage à risque nécessite des
précautions particulières, mais ces appareils de levage, machinerie théâtrale et grils modulaires
démontables, respectent-ils les textes applicables à tous les appareils de levage ?

Introduction :

On ne peut utiliser un accessoire ou un appareil de levage que sʼil est estampillé.

Il porte lʼindication de la CMU: « charge maximum utile », par exemple CMU 1T.

Cette indication peut être en plusieurs langues: Ces trois indications sont équivalentes :
CMU: charge maximum utile
SWL: safe working load
WLL: weight limit load

Certains matériels sont utilisés en tension ou pour des accessoires de harnais et en levage : les
tendeurs à lanterne ou les mousquetons par exemple.

Pour ces matériels on indiquera la rupture: Ces trois indications sont équivalentes:
Rupture:8 Tonnes
Rupt: 8 Tonnes
8 Tonnes

DANS CE CAS ON DEVRA CHERCHER LA CMU POUR REALISER UNE OPERATION DE LEVAGE
ce qui donne : CMU = rupture divisée par le coefficient de sécurité.

Dans les métiers du spectacle, nous faisons du levage à risques et à ce titre, toutes les CMU doivent
être divisées par deux dans nos professions. Ceci signifie que le marquage de la CMU doit rester
conforme aux textes, avec les coefficients de sécurité habituels (4, 5 et 7), mais lʼutilisateur peut lever
une charge qui sera équivalente à la moitié de cette CMU.

1. Les directives européennes et le droit français.

- Quelles sont les directives européennes applicables ?


Les directives européennes concernant les machines et le levage sont transposées en droit français.
Elles prévoient, lʼobligation de certification des machines, des composants de sécurité et équipements
de protection individuelle (donc de lʼensemble des équipements et appareils de levage).
La certification CE de type est la procédure par laquelle un organisme de contrôle habilité (ou
notifié) constate et atteste au vu du dossier technique (fourni par le fabricant ou lʼimportateur),
et les résultats des essais et des contrôles réalisés par l'organisme que le modèle satisfait aux
exigences essentielles de sécurité des directives européennes (ou règles techniques en droit
français) qui lui sont applicables.

83
Directive n° 89/392/CEE du 14 juin 1989 (JOCE n° L183 du 29 juin 1989) ; modifiée par les directives
91/368/CEE (JOCE n° L198 du 22 juillet 1991) ; 93/44/CEE (JOCE n° L175 du 19 juillet 1993) et
93/68/CEE (JOCE n° L220 du 30 août 1993).
Directive 98/37/CE du 22 juin 1998 (JOCE n° L207 du 23 juillet 1998).

- Que dit Le Code du Travail ?


Les équipements et appareils de levage y compris la machinerie théâtrale sont classés dans les
rubriques : « équipement de travail » et « machine » (voir R 4322-1 et suivants).

- Que disent les règles techniques ?


Décret du 23 août 47 :
Art 19 : Les crochets de levage sont à linguets.
Art 25 : Ne pas stationner sous la charge en fait dans le texte cʼest : « Il est interdit de transporter
habituellement des charges au dessus des personnes » or on est toujours dans ce cas ; cʼest pour
cette raison que nous sommes classés dans le levage à risques.
Art 32 : Seul du personnel formé peut utiliser les appareils de levage.
Art 33 : Le chef dʼétablissement mettra en place les consignes de sécurité nécessaires.
Art 34 : La CMU dans les différents cas dʼutilisation devra être inscrite sur lʼappareil ainsi que sur les
accessoires (chaînes, cordages, câbles, élingues, palonniers, crochets…). Les indications seront
directement marquées sur les accessoires ou sur une plaque ou un anneau solidement fixé à lʼobjet.

Décret du 6 janvier 65 :
Art 32 : le Ø des tambours doit être égal au moins à 20 fois le Ø du câble
Art 32 : le Ø des poulies doit être égal au moins à 22 fois le Ø du câble
Art 56 à 62 : tout effort anormal, toute blessure ou déformation dʼun accessoire ou dʼune chaîne ou
dʼun câble entraîne sa destruction et sa mise au rebut.

Arrêté du 18 décembre 1992 les coefficients de sécurité à appliquer sont soit fixés par des normes
européennes, soit spécifiés par le fabricant soit à défaut les suivants :
- pour les chaînes et les accessoires de levage : 4
- pour les câbles métalliques et leurs terminaisons : 5
- pour les câbles et sangles textiles : 7
Arrêté du 9 juin 93
Les vérifications périodiques des appareils et accessoires sont réglementés : voir chapitre 5.

Décret du 2 décembre 98 :
Si vous faites du « levage à risques », autrement dit, si vous avez des personnes « sous la charge »,
lʼemployeur doit délivrer au personnel qui « conduit » l ʻappareil de levage une autorisation de conduite
correspondant au matériel utilisé après une formation correspondante.

- Que disent les règles de lʼart ?


Essentiellement, que nous faisons du levage à risques et quʼà ce titre, toutes les CMU doivent être
divisée par deux dans nos professions. Ceci signifie que les marquages de CMU doivent rester
conformes aux textes, avec les coefficients de sécurité habituellement utilisés (4, 5 et 7), mais que
lʼutilisateur ne peut utiliser que la moitié de cette CMU.

Les règles de lʼart sont disponibles, en ce qui concerne le levage dans le spectacle dans au moins
trois ouvrages de référence. Tout dʼabord, le « Mémento de la sécurité dans le spectacle vivant » édité
par le Ministère de la Culture et la CRAMIF (téléchargeable sur le site cfpts.com). En second, le
« Mémento de lʼélingueur » édité par lʼINRS (téléchargeable sur le site inrs.fr). Et enfin « Le levage et
ses moyens » édité par lʼAsdec (distribué par la librairie AS).

84
2. Le commentaire spécifique aux appareils de machinerie théâtrale.

En 1993, la Commission avait publié une première version de ce document intitulé :


« La réglementation communautaire pour les machines. Commentaires sur les directives 89/392/CEE
et 91/368/CEE1». Le présent document en est une nouvelle version tenant compte de lʼapplication
pratique de la directive et des enseignements qui ont pu en être retirés.

Ces commentaires faits par des fonctionnaires, […] sont destinés aux utilisateurs de la directive et ont
été rédigés en ayant à lʼesprit les questions que peuvent se poser les fabricants, leurs mandataires ou
les utilisateurs de machines.

Le projet de ce document a été soumis aux différentes parties concernées, y compris les experts
représentant les Etats membres dans le Comité créé par la directive. Leurs remarques ont été, dans
toute la mesure du possible, intégrées au texte. Signalons à lʼattention du lecteur que le présent
document a uniquement pour but de faciliter lʼapplication de la directive « Machines » et que seul le
texte de la directive elle-même est juridiquement contraignant.
Le présent document ne constitue pas une interprétation juridiquement contraignante de la directive,
mais un document de référence, visant à permettre lʼapplication uniforme par toutes les parties
intéressées.
Dans ce document page 29 :
g) « les élévateurs de machinerie théâtrale » sont définis par une déclaration au procès-verbal du
Conseil « Marché intérieur » du 20 juin 1991 comme :

« Les dispositifs de levage de personnes, installés de façon permanente ou provisoire dans les salles
de spectacles, qui permettent le passage des personnes, quʼelles soient acteurs ou machinistes,
depuis la scène vers les lieux annexes de la scène (cave, combles, coulisses, fosse dʼorchestre,
décors) et vice versa ».

On peut donc en conclure, quʼil sʼagit des trappes dʼapparitions, des éléments de scènes élévatrices
motorisées ou non et absolument pas de lʼensemble de la machinerie théâtrale susceptible de lever les
décors, les matériels de son et dʼéclairage.

3. Les obligations du fabricant, de lʼinstallateur ou de lʼimportateur en machinerie.


Les directives européennes prévoient que le fabricant, lʼimportateur et lʼinstallateur doivent fournir à
lʼutilisateur les tableaux de charges de lʼappareil de levage, dans toutes ses configurations
dʼutilisations.
En ce qui concerne la machinerie théâtrale, cela signifie que pour les différents types de perches du
théâtre, on doit connaître :
- la CMU ponctuelle au droit dʼun câble.
- la CMU ponctuelle aux axes de lʼespace entre deux câbles.
- la CMU ponctuelle au bout du porte à faux de la porteuse.
- la CMU totale de la porteuse.
- la CMU totale entre deux câbles.
- la CMU totale sur la même dimension, à lʼaxe entre deux câbles.
- La (ou les) CMU ponctuelle(s), en fonction de la trame de la structure du gril.
- La CMU totale du gril.
- Le marquage devra être affiché au plateau, en passerelles, et au gril, au minimum par deux
tableaux à chaque niveau.

Ces dispositions permettent à lʼutilisateur de faire tous les calculs nécessaires à lʼexploitation.

85
Dʼautre part, les appareils de levage étant classés par le Code du Travail comme des équipements de
travail, une notice dʼutilisation, rédigée en français doit être remise à lʼutilisateur.
Le règlement des Etablissements recevant du public prévoit de plus, dans son article ERP L 65 pour
les espaces scéniques isolables (avec rideau de fer) que « lʼossature des grils, les supports de
planchers, la machinerie et en général toutes les installations stables ou les équipements fixes
aménagés dans la cage de scène doivent être réalisés en matériaux incombustibles. Toutefois cette
disposition ne sʼapplique pas aux poulies et aux cordages des décors. » Ceci exclut donc lʼutilisation
dʼélingues textiles sans qualité de résistance au feu.

4. Les obligations du fabricant, de lʼinstallateur ou de lʼimportateur en structures.


Les directives européennes prévoient que le fabricant, lʼimportateur et lʼinstallateur doivent fournir à
lʼutilisateur les tableaux de charges de lʼappareil de levage, dans toutes ses configurations
dʼutilisations.

Pour les tours de levage, composées dʼune embase, dʼune trottinette, et dʼéléments de poutres
aluminium ou acier et dʼun palan électrique :

- la CMU de la tour à chaque longueur de poutre supplémentaire.


- La hauteur maximum autorisée en fonction du nombre dʼéléments de poutres installés.
- La conformité CE devra être réalisée et marquée sur une plaque signalétique affichée au moins
sur lʼembase et la trottinette.
- Le marquage devra être porté au moins sur les deux éléments indispensables, lʼembase et la
trottinette.

Ces dispositions permettent à lʼutilisateur de faire tous les calculs nécessaires à lʼexploitation.
Dʼautre part, les appareils de levage étant classés par le Code du Travail comme des équipements de
travail, une notice dʼutilisation, rédigée en français doit être remise à lʼutilisateur.
Le règlement des Etablissements recevant du public prévoit de plus, dans son article ERP L 78 pour
les espaces scéniques intégrés (sans rideau de fer) que « les plafonds techniques (passerelles,
nacelles fixes ou mobiles et grils réservés au personnel technique et destinés à supporter le matériel et
les décors) doivent être réalisés en matériaux incombustibles. (…) Tous les équipements techniques
doivent être fixés de manière à ne jamais constituer un risque pour le public» Ceci exclut donc
lʼutilisation dʼélingues textiles sans qualité de résistance au feu. Enfin, le même article précise : « Les
équipements mobiles, autres que les décors (…) doivent être fixés par deux systèmes distincts et de
conception différente. »

5. Les obligations de lʼexploitant du lieu de spectacles, de lʼemployeur et des salariés.

Les exploitants des établissements de spectacle sont tenus de respecter le règlement ERP et en
particulier lʼarticle L 78§3 qui prévoit : «Les équipements mobiles autres que les décors (…) doivent
être fixés par deux systèmes distincts et de conception différente. »
Dʼautre part, le Code du travail prévoit que tous les appareils de levage qui sont utilisés dans le
spectacle, comme ailleurs, doivent être réceptionnés à la livraison et vérifiés par un organisme agréé
tous les ans (cette disposition concerne aussi le rideau de fer). Sauf en ce qui concerne les appareils
de levage qui quittent lʼétablissement et les élévateurs de personnes qui doivent être vérifiés tous les 6
mois. Enfin, lʼensemble de ces appareils doit disposer de leurs contrats et carnets dʼentretien.

Le salarié installateur, doit lui, réaliser le contrôle visuel des accessoires et de lʼappareil de levage
avant chaque installation et effectuer lʼexamen dʼadéquation.
Enfin, lʼemployeur ne peut confier un appareil de levage à un personnel non formé (décret du
23/08/47) et depuis le 1 er janvier 2000, une autorisation de conduite doit être délivrée après formation
par lʼemployeur à son (ou ses) salarié(s), (décret du 02/12/98).

86
6. Dernières nouvelles.

A ce jour, la situation a peu évoluée chez les importateurs, installateurs et fabricants de tours de
levage. Elle sʼest même plutôt détériorée pour certains.

Lors du salon du SIEL 2004, un exposant proposait des ponts et tours de levage, fabriqués en Asie,
sans aucunes indications de charges et même sans documents indiquant les capacités du matériel
proposé.
Actuellement, on trouve, à la vente dʼoccasion, sur le marché français des manilles en provenance
dʼAngleterre sans numéros de série !
Pour dʼautres, la traçabilité est en route. Ils se mettent en conformité avec les obligations
réglementaires. Quelques fabricants de structures aluminium ont décidés, de marquer
systématiquement tous les éléments de structures avec le mois et lʼannée de fabrication. Ce système
permettra enfin de réaliser les vérifications annuelles des appareils de levage avec une traçabilité des
contrôles.

7. Lʼaccident de Tours.

Le concert du violoniste André Rieu devait avoir lieu à Tours le 1 er avril 2004. A la suite dʼun accident
pendant le montage, il a été annulé. La structure de ponts aluminium, avec lʼensemble du matériel son
et éclairage installé sʼest effondrée. Quelques tonnes de matériel qui tombent sur le plateau et vers
lʼespace dévolue au public. On dira quʼon a eu de la chance, lʼaccident sʼest déroulé vers 12 heures 30.
A ce moment là, on installait sur scène, les chaises, les pupitres et les instruments. A la suite dʼun bruit
violent et bref, quelquʼun a eu le réflexe de crier à tout le monde dʼévacuer le plateau. Cʼest un miracle
quʼil nʼy ait pas eu de victimes. Seuls trois techniciens ont été blessés. En présence du public, que se
serait-il passé ?

Nous sommes donc très loin d’être en conformité avec les textes. Des accidents récents, , en
France comme à l’étranger, en machinerie traditionnelle ou motorisée et informatisée, comme
en structures nous font penser qu’il est temps de remettre nos pratiques en question. Enfin le
vieillissement des matériaux et installations, poutres aluminiums et câbles et poulies
provoquent de plus en plus d’accidents. La question des entretiens et vérifications est donc à
nouveau à l’ordre du jour.

Article R4534-98
Créé par Décret n°2008-244 du 7 mars 2008 - art. (V)

Les plates-formes de travail, nacelles et dispositifs similaires utilisés pour le transport ou le


travail en élévation des travailleurs employés à des travaux mentionnés à la présente section,
ainsi que les appareils de levage auxquels ces plates-formes, nacelles ou dispositifs similaires
sont suspendus, obéissent aux dispositions relatives au levage des personnes prévues par les
articles R. 4323-31 et R. 4323-32.

87
Article R4323-31
Créé par Décret n°2008-244 du 7 mars 2008 - art. (V)
Le levage des personnes n'est permis qu'avec un équipement de travail et les accessoires
prévus à cette fin.
Article R4323-32
Créé par Décret n°2008-244 du 7 mars 2008 - art. (V)
Par dérogation à l'article R. 4323-31, un équipement de travail non prévu pour le levage de
personnes peut être utilisé :

1° Soit pour accéder à un poste de travail ou pour exécuter un travail lorsque l'utilisation d'un
équipement spécialement conçu pour le levage des personnes est techniquement impossible
ou expose celles-ci à un risque plus important lié à l'environnement de travail. Un arrêté
conjoint des ministres chargés du travail et de l'agriculture précise les spécifications relatives
aux équipements, leurs conditions d'utilisation, ainsi que celles de charges, de visibilité, de
déplacement, d'aménagement, de fixation de l'habitacle et d'accès à celui-ci ;

2° Soit, en cas d'urgence, lorsque l'évacuation des personnes le nécessite.

Etablissement recevant du public (ERP) Arrêté du 25 juin 1980 modifié Art. L 57


Vérifications techniques et précautions d'exploitation

§ 1. Vérifications techniques
a) En application de l'article GE 7, § 1, 2e tiret, les vérifications techniques imposées par
le règlement doivent être effectuées tous les 3 ans par des personnes ou des
organismes agréés dans tous les établissements du 1er groupe.
b) Une vérification technique annuelle des déversoirs ponctuels et des rideaux d'eau doit être
réalisée en application de l'article GE 8 et en complément du MS 73.
c) Les vérifications des dispositifs des équipements de levage seront réalisées
annuellement par des personnes ou organismes agréés.
§ 2. Il est interdit de fumer dans les espaces scéniques, sauf si la nécessité du jeu l'impose ;
dans ce cas, toutes les précautions doivent être prises par l'exploitant.
§ 3. Un dépoussiérage annuel doit être effectué dans les cintres, les grils, les dessous, les
fosses techniques, les planchers techniques, les dépôts, etc.
§ 4. Au-dessus des personnes, tout élément suspendu mobile ou démontable propre au
spectacle ou à la série de représentations en cours est admis si l'ensemble des
dispositions suivantes est respecté :
- Ils doivent être fixés de manière à ne jamais constituer un risque ;
- Ils doivent être suspendus par deux systèmes distincts et de conception différente ;
- Une ronde doit être effectuée avant le jeu par le personnel de l'établissement afin de
s'assurer qu'aucun matériel ne soit susceptible de tomber ;
- Leurs mouvements ne compromettent pas la sécurité et l'évacuation du public ;

88
- Les systèmes particuliers de fixation non répétitifs doivent faire l'objet d'une
vérification par un organisme agréé.
§ 5. Le public est admis sur les planchers techniques sous réserve du respect des
dispositions de l'article AM 17, § 4 et 5, notamment sur ceux recouvrant les fosses
techniques.
Les planchers techniques situés au-dessus des personnes doivent être réalisés en
matériaux de catégorie M1 ou classés B-s2, d0.
§ 6. Les dégagements doivent être prévus en fonction de l'effectif maximal admissible.
Les aménagements scéniques ne doivent pas diminuer le nombre et la largeur des
dégagements mis à la disposition du public, ou gêner la circulation.
§ 7. En aggravation, les dispositions de l'article EL 18, § 2 sont applicables aux dispositions
pour les établissements de 3e catégorie.

Mise en œuvre de la démarche de prévention (INRS)

La mise en œuvre dʼune démarche de prévention au sein dʼune entreprise relevant du


domaine du spectacle vivant et enregistré obéit à la même logique que celle mise en place
dans dʼautres secteurs dʼactivités : évaluation des risques, analyse de lʼactivité, élaboration du
document unique. Les actions de prévention qui en découlent doivent porter prioritairement
sur la prise en compte des risques lors de ʼorganisation et la gestion des productions :
en adaptant lʼorganisation du travail, lʼaménagement des situations de travail,
en assurant la formation et lʼinformation des différents intervenants.

Approche générale
Les employeurs doivent tout dʼabord procéder à une analyse et à une évaluation des risques
professionnels. Ils doivent élaborer le document unique, retranscrivant les résultats de cette
évaluation a priori des risques.
Néanmoins, la production, la réalisation ou la diffusion dʼun spectacle génèrent très souvent
des risques liés à la Co-activité des entreprises intervenantes (montage dʼun décor, mise en
place dʼune scène, sonorisation…) : un ou des plans de prévention, ou une coordination de
santé et sécurité seront alors mis en place. Ces obligations concernent les différents
employeurs pouvant être impliqués dans la mise en œuvre dʼune production artistique.

Evaluation des risques : le document unique


Le document unique est élaboré par chaque employeur pour son personnel (administratif,
technique ou artistique) : il recense les risques professionnels susceptibles de survenir
avant, pendant et après une production. Pour un spectacle en tournée, il peut être réalisé
en tenant compte des étapes suivantes :
chargement du matériel, des décors au départ de la tournée,
transport des personnes, du matériels, des décors,
déchargement dans le lieu de spectacle,
installation de la scène,
risques lors des répétitions et des représentations,
démontage et chargement du matériel et des décors à la fin du spectacle.

89
En réponse aux professionnels du secteur, le ministère chargé du Travail précise quʼun
document unique est nécessaire à chaque représentation dans un lieu différent, car les
conditions de travail sʼen trouvent obligatoirement modifiées.

Gestion de la Co-activité
Pour la réalisation dʼune production, différentes entreprises interviennent sur un même
lieu de travail et concourent à la même opération. Lorsque des risques résultent des
interférences entre leurs activités, les installations et les matériels, les employeurs
doivent, avec lʼentreprise dʼaccueil et avant le début des travaux, établir conjointement un
plan de prévention définissant les mesures de prévention pour y remédier.

La procédure de coordination de chantier est réservée à certains travaux assimilables à


des chantiers clos et indépendants : montage de scènes et chapiteaux pour un festival,
montage de grands décors, aménagements importants de lieux. Cela implique la
désignation dʼun coordonnateur et lʼélaboration dʼun plan général de coordination.

Rôle des Comités dʼhygiène, de sécurité et des conditions de travail


Le domaine du spectacle étant constitué essentiellement de microstructures (sociétés ou
associations), rares sont celles dans lesquelles un comité dʼhygiène, de sécurité et des
conditions de travail (CHSCT) a été créé.
Dans la production cinématographique et audiovisuelle, les partenaires sociaux ont mis en
place pour pallier ces difficultés de représentation un comité central dʼhygiène de sécurité
et des conditions de travail (CCHSCT).
Ainsi, lʼaccord national professionnel relatif à la production cinématographique confie au
CCHSCT un rôle de prévention, dʼinformation et de conseil auprès des entreprises et des
salariés (voir Cadre réglementaire). Cette instance paritaire, financée par une contribution
prélevée sur les salaires des personnels concernés, engage par contrat de travail un ou
des délégués à lʼhygiène et à la sécurité. Ces délégués sont chargés dʼassurer les actions
de prévention de sécurité et dʼinformation des employeurs et des salariés sur les lieux de
travail.

Surveillance médicale des salariés


Les organisations dʼemployeurs des arts du spectacle ont confié au Centre médical de la
Bourse (CMB, créé en 1958) le soin dʼorganiser la médecine du travail des intermittents
sur le plan national. Ce centre dispose de plusieurs antennes en région parisienne et a
passé des accords avec plusieurs services de médecine du travail en province.
En application dʼune décision de la commission de contrôle du CMB, les intermittents du
spectacle font lʼobjet dʼune surveillance médicale renforcée (cʼest-à-dire dʼun maintien de
la visite médicale annuelle).

Compte tenu des caractéristiques des contrats à durée déterminée dʼusage, une
continuité du suivi médical est difficile à mettre en œuvre.

Formation des employeurs et des salariés


Les candidats à lʼobtention de la licence dʼentrepreneur de spectacle vivant (licence de
1re catégorie/exploitation des lieux de spectacle aménagés pour les représentations

90
publiques) doivent suivre une formation spécifique à la sécurité des spectacles.

Cette formation intègre un module relatif aux règles du droit du travail en matière de santé
et sécurité au travail portant notamment sur :
les obligations de lʼemployeur et du salarié en matière de santé et sécurité au travail,
les principes généraux de prévention et leurs applications : analyse, évaluation des
risques et mise en œuvre des mesures de prévention, élaboration du document
unique et des plans de prévention, formation à la sécurité…
(arrêté du 5 mai 2008, annexe I du Journal officiel du 6 juin 2008)
Rappelons enfin que tout employeur a lʼobligation de former lʼensemble de ses salariés
(permanents et intermittents) à la santé et à la sécurité du travail.
Une approche de branche
Le Conseil national des professions du spectacle (CNPS) a créé la Commission nationale
de la sécurité dans le spectacle vivant et enregistré. Elle est chargée notamment de
développer et promouvoir la prévention des risques professionnels pour le secteur :
recueillir des données, examiner et débattre des questions de santé et sécurité, analyser
les causes dʼaccidents du travail, participer à des journées dʼinformation…

DEFINITION DU DROIT DE RETRAIT Code du travail article L.231-8-1


La loi nʼimpose aucun formalisme pour lʼexercice du droit de retrait (Code du travail, article
L 231-8-1).
• Aucune sanction disciplinaire ou retenue de salaire ne peut être prise lorsque lʼexercice
du droit de retrait est justifié (Code du travail, article L 231-8-1).
LES CONDITIONS DʼEXERCICE DU DROIT DE RETRAIT
• Le droit de retrait permet à un salarié de se retirer dʼune situation de travail dont il avait
motif de penser quʼelle présentait un danger grave et imminent (Code du travail, article
L 231-8-1).

• Comme la loi nʼexige pas que le caractère de gravité du danger et son imminence
soient réels et effectifs, le salarié dispose dʼune latitude dʼappréciation. Le retrait
subordonné à un danger effectif dans un règlement intérieur est interdit (CE, 09/10/87).

• Aucune sanction ne peut être prise à lʼencontre dʼun salarié exerçant son droit de retrait
(Code du travail, article L 231-8-1).

• Lʼemployeur ne peut pas sanctionner un salarié qui a exercé son droit de retrait, dès
lors quʼil avait un motif raisonnable de penser quʼune situation pouvait présenter un
danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé (Cassa. Soc., 09/05/00).

• Un retrait injustifié peut être une cause réelle et sérieuse de licenciement (Cassa. Soc.,
20/01/93).En cas de retrait injustifié, lʼemployeur peut opérer une retenue sur salaire car
cela correspond à un non exécution des obligations contractuelles (Cassa. Soc.,
20/01/93).Le retrait dʼun salarié de son poste nʼest pas constitutif dʼune faute grave sʼil
est justifié par des raisons de sécurité. Les juges doivent rechercher si le salarié avait
un motif raisonnable de penser quʼil existait un danger grave et imminent (Cassa. Soc.,
09/05/00).

91
Principe
de
protection

92
III. Principes de protection
La priorité doit toujours être portée sur les protections collectives.

III.1. Réglementation
Voir également le chapitre « Lois & Normes »
III.1.1. Directive 2001/45/CE
Directive 2001/45/CE concernant les prescriptions minimales de sécurité et de santé pour l'utilisation par les
travailleurs au travail d'équipements de travail.
Extraits :
(9) Tout employeur qui a l'intention de réaliser des travaux temporaires en hauteur doit choisir un équipement
offrant une protection adéquate contre les risques de chute de hauteur.
(10) En général les mesures de protection collective visant à prévenir les chutes offrent une meilleure protection
que les mesures de protection personnelle. Le choix et l'utilisation de l'équipement adapté à chaque endroit
spécifique en vue de prévenir et d'éliminer des risques devraient, le cas échéant, s'accompagner d'une
formation spécifique et d'études complémentaires.
(11) […] Une formation spécifique et appropriée des travailleurs est par conséquent nécessaire.

ANNEXE : Dispositions concernant l'utilisation des équipements de travail mis à disposition pour
des travaux temporaires en hauteur : Dispositions générales :
4.1.1. […] La priorité doit être donnée aux mesures de protection collective sur les mesures de protection
individuelle.
4.1.3. Les techniques d'accès et de positionnement au moyen de cordes ne peuvent être utilisées que dans des
circonstances où, selon l'évaluation du risque, le travail en question peut être exécuté de manière sûre et où
l'utilisation d'un autre équipement de travail plus sûr n'est pas justifiée. Compte tenu de l'évaluation du risque et
notamment en fonction de la durée des travaux et des contraintes de nature ergonomique, un siège muni des
accessoires appropriés doit être prévu.
4.4. Dispositions spécifiques concernant l'utilisation des techniques d'accès et de positionnement au moyen de
cordes. L'utilisation des techniques d'accès et de positionnement au moyen de cordes doit respecter les
conditions suivantes:
a) le système doit comporter au moins deux cordes ancrées séparément, l'une constituant un moyen d'accès,
de descente et de soutien (corde de travail) et l'autre un moyen de secours (corde de sécurité) ;
b) les travailleurs doivent être munis d'un harnais approprié, l'utiliser et être reliés par ce harnais à la corde de
sécurité ;
c) la corde de travail doit être équipée d'un mécanisme de descente et de remontée sûr et comporter un
système autobloquant qui empêche la chute de l'utilisateur au cas où celui-ci perdrait le contrôle de ses
mouvements. La corde de sécurité doit être équipée d'un dispositif antichute mobile qui accompagne les
déplacements du travailleur ;
d) les outils et autres accessoires à utiliser par un travailleur doivent être reliés au harnais ou au siège du
travailleur ou attachés par un autre moyen approprié ;
e) le travail doit être correctement programmé et supervisé, de sorte qu'un secours puisse être immédiatement
porté au travailleur en cas d'urgence ;
f) les travailleurs concernés doivent, conformément à l'article 7, recevoir une formation adéquate et spécifique
aux opérations envisagées, notamment sur les procédures de sauvetage.
Voir également le chapitre « Lois et Normes »
III.1.2. Code du Travail français
III.1.2.1. Art. R.233-13-20.
« Les travaux temporaires en hauteur doivent être réalisés à partir d'un plan de travail
conçu, installé ou équipé de manière à garantir la sécurité des travailleurs et à préserver leur
santé. Le poste de travail doit permettre l'exécution des travaux dans des conditions
ergonomiques.
La prévention des chutes de hauteur est assurée par des garde-corps, [...]
Lorsque les dispositions de l'alinéa précédent ne peuvent être mises en oeuvre, des dispositifs de
recueil souples doivent être installés [...] (filets)
Lorsque des dispositifs de protection collective ne peuvent être mis en oeuvre, la protection des
travailleurs doit être assurée au moyen d'un système d'arrêt de chute approprié [...] (Harnais et
EPI) »

93
III.1.2.2. Art. R.233-13-23.
« Les techniques d'accès et de positionnement au moyen de cordes ne doivent pas être utilisées
pour constituer un poste de travail. [...] »

Les critères techniques entrent ligne de compte, les critères


financiers ou de faible durée de l'intervention n'entrent pas en
ligne de compte.

Voir également le chapitre « Lois & Normes »

III.2. Fourniture des Équipements de Travail et de Protection


III.2.1. Travailleurs permanents
III.2.1.1. Art. R.233-1
[…] En outre, le chef d'établissement doit mettre, en tant que de besoin, les équipements de
protection individuelle appropriés. […]
III.2.1.2. Code du Travail Art. R.233-42
[…] les équipements de protection individuelle et les vêtements de travail visés à l'article R. 233-1
doivent être fournis gratuitement par le chef d'établissement qui assure leur bon
fonctionnement et leur état hygiénique satisfaisant par les entretiens, réparations et
remplacements nécessaires.
Les équipements de protection individuelle sont réservés à un usage personnel dans le cadre
des activités professionnelles de leur attributaire. […]
III.2.1.3. Art. R.233-42-2
[…] équipement de protection individuelle pour lesquels le chef d'établissement ou le travailleur
indépendant doit procéder ou faire procéder à des vérifications générales périodiques afin
que soit décelé en temps utile toute défectuosité susceptible d'être à l'origine de situations
dangereuses. […]
Les vérifications sont effectuées par des personnes qualifiées, appartenant ou non à
l'établissement, dont la liste est tenue à la disposition de l'inspecteur du travail ou du contrôleur
du travail. Ces personnes doivent avoir la compétence nécessaire pour exercer leur mission en
ce qui concerne les équipements de protection individuelle. […] Le résultat des vérifications
générales périodiques est consigné sur le registre de sécurité. […] Lorsque les vérifications
périodiques sont réalisées par des personnes n'appartenant pas à l'établissement, les rapports
doivent être annexés au registre de sécurité.
III.2.2. Travailleurs temporaires ou intérimaires
III.2.2.1. Art. L.1251-23 (ancienne réf. L.124-4-6)
Les équipements de protection individuelle sont fournis par l'entreprise utilisatrice.
Toutefois, certains équipements de protection individuelle personnalisés, définis par convention
ou accord collectif de travail, peuvent être fournis par l'entreprise de travail temporaire. [ndr :
casques, chaussures de sécurité, harnais antichute...] [Dans ce cas cela est noté dans le contrat
de mise à disposition.]
Les salariés temporaires ne doivent pas supporter la charge financière des équipements de
protection individuelle.
[ndr : L’entreprise utilisatrice doit veiller à l’utilisation effective de ces équipements de protection
individuelle.]

Voir également le chapitre « Lois & Normes »

94
III.3. Protections collectives
III.3.1. Garde-corps
Toute plate-forme ou passerelle de travail doit être munie de garde-corps comportant une lisse,
une sous-lisse et une plinthe. La hauteur de la lisse est de :
 1,10 mpour les plates-formes mobiles,
 1m pour les plates-formes fixes,
La lisse doit être conçue pour résister aux charges concentrées suivantes :
 30 daN sans déplacement supérieur à 35 mm,
 125 daN sans rupture ni déplacement supérieur à 200 mm.
Le garde-corps ne doit pas servir d’ancrage aux EPI.
La plinthe (150 mm) est destinée à éviter la chute d’objets ou d’outils.
La sous-lisse est située à mi-hauteur.

95
III.4. Les moyens d'accès
III.4.1. Les échelles

Une échelle n'est pas un poste de travail mais un moyen d'accès !

III.4.1.1. Art. R.233-13-22.


« Les échelles, escabeaux et marchepieds ne doivent pas être utilisés comme postes de travail.
Toutefois, ces équipements peuvent être utilisés en cas d'impossibilité technique de recourir à un
équipement assurant la protection collective des travailleurs ou lorsque l'évaluation du risque a
établi que ce risque est faible et qu'il s'agit de travaux de courte durée ne présentant pas un
caractère répétitif. »
III.4.1.2. Autres critères
Les échelles doivent présenter un rythme de 25 à 30 cm entre échelons.
Les échelles fixes de plus de 2,50 m doivent être munies d’une crinoline et être recoupées tous
les 6 m par un palier de repos. Attention toutefois que les crinolines ne garantissent pas un
maintien total en cas de chute. Un dispositif d’antichute mobile sur rail est généralement plus
efficace.

96
III.5. Les postes de travail en hauteur

III.5.1. Les plates-formes individuelles roulantes


Les plates-formes individuelles roulantes
sont des éléments très pratiques pour
atteindre le niveau de sécurité exigé par la
loi. Elles doivent être conformes aux normes
en vigueur (EN 93-352) et marquées CE.

III.5.2. Les tours d’échafaudages


Voir également le chapitre « Lois & Normes »
III.5.2.1. Art. R.233-13-31.
« Les échafaudages ne peuvent être montés, démontés ou sensiblement modifiés que sous la
direction d'une personne compétente et par des travailleurs qui ont reçu une formation adéquate
et spécifique aux opérations envisagées, dont le contenu est précisé aux articles R. 231-36 et R.
231-37 et comporte notamment :
a) La compréhension du plan de montage, démontage ou de transformation de l'échafaudage ;
b) La sécurité lors du montage, du démontage ou de la transformation de l'échafaudage ;
c) Les mesures de prévention des risques de chute de personnes ou d'objets ;
d) Les mesures de sécurité en cas de changement des conditions météorologiques qui pourrait
être préjudiciable aux personnes en affectant la sécurité de l'échafaudage ;
e) Les conditions en matière d'efforts de structure admissibles ;
f) Tout autre risque que les opérations de montage, de démontage et de transformation précitées
peuvent comporter.
Cette formation est renouvelée dans les conditions prévues à l'article R. 233-3. »
III.5.2.2. Art. R.233-13-32.
« La personne qui dirige le montage, le démontage ou la modification d'un échafaudage et les
travailleurs qui y participent doivent disposer de la notice du fabricant ou du plan de montage et
de démontage, notamment de toutes les instructions qu'ils peuvent comporter.
Lorsque le montage de l'échafaudage correspond à celui prévu par la notice du fabricant, il doit
être effectué conformément à la note de calcul à laquelle renvoie cette notice.
Lorsque cette note de calcul n'est pas disponible ou que les configurations structurelles
envisagées ne sont pas prévues par celle-ci, un calcul de résistance et de stabilité doit être
réalisé par une personne compétente.
Lorsque la configuration envisagée de l'échafaudage ne correspond pas à un montage prévu par
la notice, un plan de montage, d'utilisation et de démontage doit être établi par une personne
compétente.
Ces documents doivent être conservés sur le lieu de travail.
Une protection appropriée contre le risque de chute de hauteur et le risque de chute d'objet doit
être assurée avant l'accès à tout niveau d'un échafaudage lors de son montage, de son
démontage ou de sa transformation. »
[NDR : voir également la recommandation R408 de la CNAM]
III.5.2.3. Art. R.233-13-33.
« Les matériaux constitutifs des éléments d'un échafaudage doivent être d'une solidité et d'une
résistance appropriée à leur emploi. [...]
Ces éléments doivent faire l'objet d'une vérification de leur bon état de conservation avant toute
opération de montage d'un échafaudage. »
III.5.2.4. Art. R.233-13-34.
« La stabilité de l'échafaudage doit être assurée. Tout échafaudage doit être construit et installé
de manière à empêcher, en cours d'utilisation, le déplacement d'une quelconque de ses parties
constituantes par rapport à l'ensemble.

97
Les échafaudages fixes doivent être construits et installés de manière à supporter les efforts
auxquels ils sont soumis et à résister aux contraintes résultant des conditions atmosphériques, et
notamment des effets du vent. [...]
La surface portante doit avoir une résistance suffisante pour s'opposer à tout affaissement
d'appui.
Le déplacement ou le basculement inopiné des échafaudages roulants lors du montage, du
démontage et de l'utilisation doit être empêché par des dispositifs appropriés.

Aucun travailleur ne doit demeurer sur un échafaudage roulant lors


de son déplacement.

La charge admissible d'un échafaudage doit être visiblement indiquée sur l'échafaudage ainsi
que sur chacun de ses planchers. »
III.5.2.5. Art. R.233-13-35.
Les échafaudages doivent être munis sur les côtés extérieurs de dispositifs de protection
collective tels que prévus à l'alinéa 2 de l'article R. 233-13-20. [...]
Des moyens d'accès sûrs et en nombre suffisant doivent être aménagés entre les différents
planchers de l'échafaudage.
III.5.2.6. Art. R.233-13-36.
Lorsque certaines parties d'un échafaudage ne sont pas prêtes à l'emploi [...] doivent être
équipées de dispositifs évitant que les personnes non autorisées puissent y pénétrer. [...]

III.5.2.7. Autres critères


Les tours doivent être conformes aux normes en vigueur et marquées CE :
 NF EN 12810 : Échafaudages de façade à composants préfabriqués - Partie 1 :
spécifications de produits - Partie 2 : méthodes particulières de calcul des structures.
 NF EN 12811-1 : Équipements temporaires de chantiers - Partie 1 : échafaudages -
Exigences de performance et étude, en général.
 NF EN 1298 : Échafaudages roulants de service - Règles et grandes lignes pour la
préparation d'un manuel d'opération.
 NF HD 1004 : Échafaudages roulants de service en éléments préfabriqués - Matériaux,
dimensions, charges de calcul et exigences de sécurité.
 NF P93-520 : Équipement de chantier - Échafaudages roulants préfabriqués de faible
hauteur.
L'accès à une tour se fait :
 Soit par les paliers et échelles si celle-ci en est munie,
 Soit par l'escalade de la structure depuis l'intérieur au moyen de protections individuelles.

Les freins et les stabilisateurs sont des organes de sécurité


essentiels. Toujours lire et respecter les consignes du fabricant.

Un rapport maximal Hauteur/Largeur de 3/1 ne doit pas être


dépassé.

Ne jamais déplacer une tour lorsqu'elle est chargée ou que des


personnes se trouvent dessus !

98
Cette gestion estobligatoire lorsquʼon met à disposition un Équipement de Protection
Individuelle à usage collectif et elle doit être mise en place par une personne qualifiée
ou expérimentée qui contrôlera et entretiendra régulièrement le matériel mis à
disposition.

Vous venez dʼacheter des cordes pour les mettre à disposition des employés de votre
Entrepris.e
Sachez que chacun de ces produits possède un numéro d'identification individuel
appelé IdN garantissant un engagement en ce qui concerne :

Le respect de lʼengagement ISO 9001 de traçabilité interne


Le respect des normes CE quant à lʼobligation de traçabilité externe
La maîtrise de son processus de fabrication
La connaissance de la date de fabrication de votre EPI
Lʼidentification des différents postes de fabrication
Lʼidentification de la provenance exacte des matières
Lʼidentification des types de bains et traitements
Les 3 ans de garantie contre tout défaut
Les 10 ans dʼutilisation maximum
Les 15 ans de stockage et dʼutilisation maximum

Il esttrès important de conserver ce N° individuel sur chacun des produits pendant


toute sa durée de vie car en tant qu'entreprise vous êtes soumis aux dispositions du
code du travail, notamment vous devez respecter le Décret n°19-41 du 11/01/93 ,
lʼArrêté du 19 mars 1993 qui transpose en droit français la directive 89-656CEE et la
norme EN365 qui obligent à identifier, contrôler et gérer les Equipements de Protection
Individuels mis à la disposition de vos employés lors de vos activités professionnelles
(un contrôleur devra être nommé).

99
100
III.5.3.Les nacelles
Les plates-formes élévatrices mobiles de personnel (PEMP) sont souvent appelées « nacelles ».
Les plates-formes élévatrices doivent être conformes à la procédure de certification CE par un
organisme européen notifié (procédure « CE de type ») et marquées CE.
Elles sont classées en six catégories :
III.5.3.1. En fonction du mode de translation
 Type 1 : la translation n'est admise qu'avec la plate-forme de travail en position de
transport (position repliée)
 Type 2 : la translation avec la plate-forme de travail en position haute ne peut être
commandée que par un organe situé sur le châssis
 Type 3 : la translation avec la plate-forme de travail en position haute peut être
commandée par un organe situé sur la plate-forme de travail.
III.5.3.2. En fonction du mode d’élévation
 groupe A : élévation verticale
 groupe B : élévation multidirectionnelle

III.5.4. Remarque générale :

L’usage de tous ces équipements est préalablement soumis à une


formation obligatoire et à une évaluation des risques.

101
Facteur de chute
IV.1. Trois principes
IV.1.1. Le principe de « Retenue »
Le dispositif de protection individuelle empêche le travailleur d’atteindre la zone dangereuse.
Dans ce cas, les EPI doivent au moins être conformes aux normes « Maintien au travail ».

Pas d’effet
dynamique

IV.1.2. Le principe de « Maintien au Travail »


Le dispositif de protection individuelle est tendu et maintient en permanence le travailleur à son
poste de travail. Aucun mou n'est toléré de manière à éviter tout effet dynamique.
Dans ce cas, les EPI doivent au moins être conformes aux normes « Maintien au travail ».

Pas d’effet
dynamique

IV.1.3. Le principe de l’ « Antichute »


Le dispositif de protection individuelle ne maintient pas en permanence le travailleur à son poste
de travail. Il est conçu et utilisé de manière à stopper une éventuelle chute en toute sécurité.
Dans ce cas, les EPI subissent des efforts dynamiques importants et doivent au moins être
conformes aux normes « Protection contre les chutes de hauteur » ou « Antichute ».

Effets
dynamiques
importants

103
Règles de sécurité
LE FACTEUR DE CHUTE, LA FORCE CHOC,
Règles de sécurité pour les travaux en hauteur :
Le facteur de chute mesure l'intensité d'une chute. Plus il est élevé plus le choc sera rude. Il
se calcule en rapportant la hauteur de la chute sur la longueur du support (Longe, corde,
antichute...) Le facteur de chute minimum est donc de 0. Et si le point d'ancrage est fixe, le
facteur de chute maximum sera de 2.
La force choc est la force qui sera restituée au moment du choc et transmise à la personne qui
a chuté. Plus la longe (la corde, l'antichute) utilisée est élastique, plus elle absorbe de
l'énergie, moins le choc sera violent.

Danger si vous êtes au dessus de l'ancrage !

104
Danger si vous êtes au même niveau que l'ancrage !
Vous pouvez être en danger (en suivant les indications réglementaires) car le choc ne
dépend pas de la hauteur de chute, mais du facteur de chute et de la force choc.
Pourquoi est-ce dangereux ?
1- C'est dangereux parce que le choc peut être rude si on n’a pas un absorbeur.
(Dans ce cas le choc dépend du facteur de chute et de la force choc de la longe.
Le choc peut aller de 900 à 2200 daN quelque soit la longueur de la longe. Voir
le graphique à côté
2- 2- C'est dangereux avec un absorbeur d'énergie en raison de la nécessité d'un
grand espace libre en dessous de l'ancrage. (De 4 m à 6 mètres suivant la longe
utilisée)
3) C'est dangereux car il faut pouvoir décrocher rapidement la personne suspendue.

Ce graphique représente l'enregistrement de la


réception d'une chute d'un poids de 100 kg sur une longe (EN 354) en facteur de chute 1 !
Le facteur de chute mesure l'intensité d'une chute. Plus il est élevé plus le choc sera rude. Il
se calcule en rapportant la hauteur de la chute sur la longueur du support (Longe, corde,

105
antichute...) Le facteur de chute minimum est donc de 0. Et si le point d'ancrage est fixe, le
facteur de chute maximum sera de 2.
La force choc est la force qui sera restituée au moment du choc et transmise à la personne qui
a chuté. Plus la longe (la corde, l'antichute) utilisée est élastique, plus elle absorbe de
l'énergie, moins le choc sera violent.
Voir facteur de chute 0, Facteur de chute 2
On peut faire une chute de 1 mètre avec une longe de 1 mètre si on est au même niveau
que l'ancrage et recevoir un choc voisin 2000 daN (sur une sangle par exemple) et 12 kN
sur une corde toronnée.
Voir le calculateur de choc.
* Le seuil d'occurrence des lésions lors d'une chute dans un harnais est voisin de 600
daN. C'est la valeur prise en compte par les normes européennes.
* Le tirant d'air est l'espace qui doit être libre d'obstacle au dessous du point d'ancrage.
Suivant les longes (et les absorbeurs) il peut varier de 4 m à 6 m.
L'ambigüité de la législation : Art R 4323-58 : La protection des travailleurs doit être
assurée au moyen d'un système d'arrêt de chute approprié ne permettant pas une chute libre
de plus d'un mètre ou limitant dans les mêmes conditions les effets d'une chute de plus
grande hauteur. C'est physiquement faux !!!

Au dessous du niveau de l'ancrage


Le facteur de chute, détermine l'intensité du choc lors d'une chute réceptionnée dans un
harnais.
Il faut tenir compte du facteur de chute, c'est à dire du rapport entre la hauteur de la chute et la
longueur de la corde (ou de la longe) sur laquelle le choc va se produire,
H de C / L de corde.
Ce rapport détermine l'intensité du choc.
Ce rapport ne doit pas dépasser "0,3" (un tiers) sur une corde EN 1891 type A.
(Exemple: 1 mètre sur 3 mètres de corde, 3 mètres sur 10, sinon le choc serait trop important.)

106
Hauteur de chute / Longueur de corde = <0,3
La force choc : De plus, le facteur de chute va s'appliquer sur des supports qui ont des
capacités d'absorber plus ou moins les chocs, ce qui se caractérise par la force choc. (La
force choc est l'énergie restituée lors d'un choc selon un facteur de chute donné. par ex, force
choc en facteur 1, en facteur 2 et en facteur 0,3
Attention : Si certaines cordes absorbent mieux les chocs (cordes d'escalade EN 892, ou
cordages toronnés de petit diamètre), elles provoquent des rebondissements de l'antichute.
D'autres augmentent le choc (par exemple des cordes en polypropylène, ou en kevlar, ou
encore des sangles ou des câbles)
Même en cas de chute importante, par exemple de 2 mètres sur une longe (corde) de 10
mètres, le choc ne dépassera pas 450 daN (pour une masse de 100kg) si on utilise une corde
conforme à la norme EN 1891 type A.
...Même avec un faible facteur de chute, on ne doit pas pour autant s'autoriser des chutes de
grande hauteur !
* Le seuil d'occurrence des lésions lors d'une chute dans un harnais est voisin de 600 daN,
c'est en tout cas la valeur prise en compte par les normes européennes.

Au dessus de l'ancrage, un absorbeur d'énergie est indispensable

107
IV.2. Paramètres des chutes de hauteur
Sur le plan de la science physique, une chute de hauteur est caractérisée par :
 La masse de la personne ;
 La hauteur de chute ;
 La hauteur d’absorption ;
 Le tirant d’air.

L'énergie due à la chute est d’autant plus grande que :


 La masse de la personne est grande ;
 La hauteur de chute est grande ;

La hauteur de chute est d’autant plus grande que :


 La longe est longue ;
 La longe est ancrée plus bas ;

L’amortissement de la chute est d’autant plus simple que :


 L'énergie due à la chute est faible ;
 La hauteur d’absorption est grande ;

Pour limiter les conséquences d’une chute il faut donc utiliser des
longes courtes munies d’un absorbeur d’énergie et les fixer le plus
haut possible.

108
Pour stopper une chute en toute sécurité, il faut limiter au maximum les efforts dynamiques subis
par la personne et le matériel. Un amortissement doux nécessite automatiquement une certaine
distance d’absorption, c’est pourquoi les absorbeurs d’énergie se détendent sur une certaine
longueur de façon à freiner la chute de la personne tout en limitant l’effort dynamique à 600 daN
au maximum.

L’amortissement d’une chute nécessite toujours un certain


allongement du dispositif et, par conséquent, une certaine hauteur
libre sous la personne. Cette hauteur libre s’appelle le « Tirant d’air
minimum ».

Pour amortir une chute en toute sécurité il faut que :

On considère généralement que les dispositifs d’antichute ne sont efficaces qu’à partir d’une
hauteur de 3 m. Entre 1 m et 3 m, il est préférable d’utiliser un dispositif de maintien au travail.

109
IV.3. Chocs et absorption d'énergie
Lors d'une chute importante (chute facteur 2), la hauteur de la chute est grande et l'élément
absorbant (la longe) est généralement deux fois plus court. Dans cette situation, l'intensité du
choc est énorme et peut conduire à la rupture d'un équipement.
Il est donc primordial de toujours utiliser un absorbeur d'énergie afin de :
 prévenir les traumatismes ostéo-articulaires lors de la chute,
 prévenir la rupture d'un équipement par surcharge.

Dans le principe, l'absorbeur d'énergie agit comme un limiteur de


l’effort maximal subi par le travailleur et ses équipements.

A partir d’une charge approximative de 200 daN, les coutures internes sont conçues pour se
déchirer progressivement et freiner la charge en limitant l’effort à 600 daN sur toute la longueur
utile de déchirement. En fin de déchirement, seules les coutures des replis de la sangle sont
cassées, la sangle elle-même et ses extrémités sont restées intactes.
Après une chute, l'absorbeur doit être mis au rebut et remplacé.

IV.3.1. Absorbeur par glissement ou par déchirement

110
Sport ou travail
V.Différences Sport > < Travail
V.1. Différents équipements
Quelles différences y a-t-il entre les équipements de SPORT et les équipements de TRAVAIL ?

Les équipements de sports répondent à des critères de résistance


insuffisants pour accepter les contraintes engendrées par une
chute de hauteur !

Les équipements de sports sont conçus en fonction de critères


dynamiques moins exigeants.

112
V.3. Différentes méthodes
Bien que les techniques mises en oeuvres soient globalement proches et fassent appel à certains
équipements communs, les méthodes relatives à ces deux secteurs divergent sur certains points
majeurs.

V.3.1. Méthodes d'escalade et de spéléologie


 Évolution verticale sur une seule corde
 Baudriers sans bretelles
 Création de points d'ancrages sur site
 Pour l'escalade : utilisation de cordages dynamiques (fort allongement en cas de choc)
 Pas d'utilisation d'absorbeurs d'énergie
 Utilisation occasionnelle de doubles longes
 Peu de législation technique : Règles des fédérations de sport
 Encadrement dans le cadre d'un club fédéré

V.3.2. Méthodes de travaux en hauteur


 Évolution verticale toujours sur au moins deux cordes
 Harnais d'antichute complets avec bretelles
 Points d'ancrages généralement pré-installés et vérifiés
 Pas d'utilisation de cordage dynamique
 Utilisation systématique d'absorbeurs d'énergie
 Utilisation systématique de doubles longes
 Forte législation technique : Directives, lois et normes
 Formation qualifiante rendue obligatoire par la réglementation

113
V.2. Différentes normes
V.2.1. Harnais d’escalade :
V.2.1.1. Norme
NF EN 12277 : Équipement d’alpinisme et d’escalade : Harnais de type C
V.2.1.2. Comité Technique
«Équipements de sports, d'aires de jeux et autres équipements de loisirs» CEN/TC 136
V.2.1.3. Caractéristiques techniques
 Harnais composé d'une ceinture et d'éléments sous-pelviens entourant les cuisses
 Ce type de harnais ne peut pas maintenir en position «tête en haut», une personne
inconsciente.
 Essai statique à 1500 daN en position droite,
 Pas d’essai en position renversée,
 Pas d’essai dynamique

V.2.2. Ceinture de maintien au travail :


V.2.2.1. Norme
NF EN 358 : EPI de maintien au travail et de prévention des chutes de hauteur : Ceintures de
maintien au travail.
V.2.2.2. Comité Technique
«Protection contre les chutes de hauteur y compris les ceintures de travail» CEN/TC 160
V.2.2.3. Caractéristiques techniques
 Dispositif de préhension du corps entourant le corps à la taille
 Ce type de harnais ne peut pas maintenir en position «tête en haut», une personne
inconsciente.
 Essai statique d’arrachement des accroches à 1500 daN,
 Pas d’essai en position renversée,
 Essai dynamique avec un mannequin de 100 kg chutant de 1 m et retenu par une corde
dynamique de 1 m (type EN 892 11mm : force choc = 1).

V.2.3. Harnais de travail sans bretelles :


V.2.3.1. Norme
NF EN 813 : EPI pour le prévention des chutes de hauteur : Ceintures à cuissardes
V.2.3.2. Comité Technique
«Protection contre les chutes de hauteur y compris les ceintures de travail» CEN/TC 160
V.2.3.3. Caractéristiques techniques
 Harnais composé d'une ceinture et d'éléments sous-pelviens entourant les cuisses
 Ce type de harnais ne peut pas maintenir en position «tête en haut», une personne
inconsciente.
 Essai statique à 1500 daN en position droite,
 Pas d’essai en position renversée,
 Essai dynamique avec un mannequin de 100 kg chutant de 2 m et retenu par une corde
dynamique de 1 m (type EN 892 : force choc = 2)

114
V.2.4. Harnais d’antichute complet :
V.2.4.1. Norme
NF EN 361 : EPI contre les chutes de hauteur : Harnais d’antichute
V.2.4.2. Comité Technique
«Protection contre les chutes de hauteur y compris les ceintures de travail» CEN/TC 160
V.2.4.3. Caractéristiques techniques
 Dispositif de préhension du corps destiné à arrêter les chutes […] et ajustés de manière
appropriée sur le corps d'un individu pour le retenir pendant une chute et après l'arrêt de
celle-ci.
 Ce type de harnais peut maintenir en position «tête en haut», une personne inconsciente.
 Essai statique à 1500 daN en position droite,
 Essai statique à 1000 daN en position renversée,
 2 Essais dynamiques consécutifs avec un mannequin de 100 kg chutant de 4 m et retenu
par une corde dynamique de 2 m (type EN 892 11mm : force choc = 2) (Le cordage doit
provoquer un impact d’au moins 900 daN lors du premier essai). Le premier mannequin
tête en haut, le second mannequin tête en bas.
 Au final, le mannequin doit être positionné de manière à avoir la tête vers le haut et l'angle
formé par l'axe longitudinal du plan dorsal du mannequin torse et le vertical doit être au
plus de 50°.

V.2.5. Tableau des différentes normes

115
116
LA SUSPENSION DANS LE HARNAIS
ART R4323-61 du code du travail (version 2008):

"Lorsqu'il est fait usage d'un tel équipement de protection individuelle, un


travailleur ne doit jamais rester seul afin de pouvoir être secouru dans un
temps compatible avec la préservation de sa santé."
Aussi sophistiqué , aussi confortable qu'il soit, la suspension dans un harnais n'est pas physiologique.
En conséquence, comme le prouve les études citées en note, une personne suspendue
accidentellement dans son harnais doit être "dé-suspendue" le plus rapidement possible.

Il faut 6 à 20 minutes de suspension inerte pour qu'un sujet bien portant perde connaissance.
Cette perte de connaissance conduit à la mort sans une intervention rapide.

Que le point d'accrochage soit ventral, sternal ou dorsal ne change pas grand chose. Une des études
conclue qu'il est illusoire d'imaginer un harnais évitant ce problème.

Cela nous conduit aux réflexions suivantes:


1) Même si la suspension n'est pas inerte, les troubles se produisent.
C'est pourquoi le travail en suspension dans le harnais doit être proscrit à partir du moment où sa
durée dépasse 30 mn, (d'autant plus si ce travail est statique).Lʼusage dʼune sellette est impératif
au delà de cette durée. On trouve bien vite que le confort du harnais est relatif.

Le travail en appuis tendus ne produit pas les mêmes effets si la plus grande partie du poids est porté
par les jambes. Pour s'équilibrer et se déplacer on utilise Les jambes. Les contractions musculaires
nécessaires jouent un rôle important d'aide à la circulation sanguine.

2) Si persiste inévitablement un risque de suspension du à une chute ou à une fatigue quelconque, on


peut être conduit pour la réalisation de certains travaux à envisager, et à mettre en place, d'une
manière préventive, un système de décrochage rapide. Cela d'autant plus que le chantier se trouve
éloigné d'un poste de secouristes professionnels (pompiers, services d'intervention en milieux périlleux,
grimpé etc.)

117
VIII. Circulation en Hauteur

VIII.1. Alternance des connexions avec la double longe

Bien entendu, le principe de la


double longe est de maintenir en
permanence un dispositif de
sécurité en place lorsque le
second est déplacé.
L'alternance des connecteurs se
déroule alors selon le schéma
suivant : A – B – A – B – A – B...
Attention !
Cette séquence de gestes
répétitifs peut être à la source
d'entremêlement au niveau des
longes. Il faut donc veiller à
détorsader les longes à chaque
mouvement.

118
VIII.2. Choix des points d'accroches

VIII.2.1. Limiter les mouvements


Le choix du point d'accroche, par rapport à la
position de travail, doit permettre de limiter au
maximum les mouvements en cas de chute.

Toute liberté de mouvement


implique une accélération et
donc de la vitesse en cas de
contact avec le premier obstacle.

Il est donc important de :


 Choisir un point d'accroche situé le plus
haut possible ;
 Choisir un point d'accroche proche
latéralement ;
 Choisir un point d'accroche situé dans
l'axe de la chute.
 Choisir un point d'accroche qui ne se
déplacera pas en cas de chute

VIII.2.2. Choisir un point solide


Selon la norme EN 795 (voir ci-dessus) les points
d'accroches utilisés pour la protection contre les
chutes doivent résister à une charge statique de
1000 daN et à une charge dynamique donnée.
Cela s'applique également aux points d'accroche
provisoires réalisés par le travailleur. (classe B)

Or il est clair que cette capacité


d'appréciation de la résistance
mécanique du point d'accroche est
délicate à mettre en oeuvre en
situation réelle.

Ce constat implique plusieurs remarques :


 Les personnes qui sont en charge de la
structure concernée (gril technique, tour
d'échafaudages, nacelle élévatrice, passerelle
technique, etc.) ont une obligation d'identifier
clairement les points d'accroches qui peuvent
être utilisés contre les chutes ;
 Le travailleur doit faire preuve de bon sens et
sélectionner des points forts sur la structure,
même si cela lui complique un peu la tâche ;
 Il est généralement possible de multiplier les
ancrages ;
 Il sera toujours préférable d'être sécurisé sur
un point inconnu que de ne pas être sécurisé
du tout.

119
VIII.2.3. Choisir une bonne position du connecteur
En cas de chute, le connecteur et la longe vont se
positionner dans l'axe de l'effort mécanique qu'ils
auront à reprendre.
Pour la longe, ceci implique les risques suivants :
 Risque de frottement latéral sur une surface
ou une arrête blessante ;
 Risque de pincement ou de cisaillement dans
un angle de la structure ;
 Risque de contact avec un élément coupant
(bavure de soudure ou de galvanisation).

Pour le connecteur, ceci implique les risques


suivants :
 Risque de faux-appui sur la structure et de
travail latéral du connecteur ;
 Risque d'ouverture par contact avec un appui ;
 Risque de mise en travers du connecteur et de
travail dans son axe faible ;
 Risque de grand mouvement du connecteur et
de choc violent avec un obstacle.

120
IX.Risques associés
Le tirant d'air n'est pas le seul facteur de sécurité à
prendre en compte pour éviter les sur-accidents lors de
la chute.

IX.1. Risque de choc à la tête lors de la chute


Le risque de choc avec les obstacles situés en-dessous
de la personne, notamment les chocs à la tête, font
partie des paramètres importants.
Afin de prévenir le risque il convient de :
 Limiter tant que possible les obstacles sous la
zone de travail,
 Ancrer les longes le plus haut possible afin de
limiter la hauteur de chute
 Porter un casque adapté (Normes EN 397 et EN
12492) afin de réduire les conséquences d'un
éventuel choc à la tête

IX.2. Ballant pendulaire lors de la chute


Il est important de bien choisir son point d’ancrage afin
de limiter les risques de ballant et les risques de collision
avec un obstacle.

IX.3. Risques dus à la Suspension dans le harnais


Aussi sophistiqué, aussi confortable qu'il soit, la suspension dans un harnais n'est une posture
ergonomiquement et physiologiquement adaptée.
IX.3.1. Personne consciente
Les efforts physiques nécessaires à ces techniques, le stress de la hauteur, l'impossibilité de
petites phases de véritable repos contribuent entre autres à favoriser l'augmentation du risque
cardiaque et le taux de pénibilité de la tâche.
IX.3.2. Personne inconsciente
Plusieurs incident remarquables parce qu'innexpliqués ont conduits les médecins de la fédération
française de spéléologie, très en pointe sur ces sujets, à s'intéresser de plus près à la
problématique des personnes suspendues inconscientes. Ces études, relayées depuis par de
nombreuses sources internationales, ont montré l'importance du phénomène de blocage de la
circulation sanguine au niveau des jambes, en particulier au droit de l'artère fémorale. Ce blocage
est dû à l'incapacité de la personne inconsciente à maintenir sa posture et son tonus musculaire
et entraine rapidement une accélération du rythme cardiaque suivie d'un arrêt cardiaque.
En conséquence, comme le prouve les études citées en référence, une personne suspendue
accidentellement dans son harnais doit être "dé-suspendue" le plus rapidement possible.

121
On considère généralement qu'il faut de 6 à 20 minutes de suspension inerte pour qu'un sujet
bien portant perde connaissance ou pour qu'un sujet inconscient soit victime d'un arrêt cardiaque.

Il est donc primordial de rappeler que ces techniques ne se pratiquent jamais seul et que les
coéquipiers présents doivent être en contact les uns avec les autres, équipés, formés aux
techniques de sauvetage et prêt à intervenir dans les meilleurs délais.
IX.3.3. Choix du point d'accroche sur le harnais = Position de la victime
Seuls deux points d’ancrages permettent de maintenir correctement une personne inconsciente
suspendue à son harnais :
1 Le point d’ancrage pectoral ;
2 Le point d’ancrage dorsal.
L’usage du point d’ancrage ventral ou l’usage d’un harnais de sport exposent l’utilisateur au
risque d’être suspendu tête en bas et d’être soumis à un afflux de sang vers la tête ainsi qu’à des
difficultés cardiaques et respiratoires sévères.
IX.3.4. Références des études :
 Commission médicale de la Fédération Française de Spéléologie : Rapport d'étude +
cassette vidéo 1986. SPELUNCA n°55.
 Commission médicale de la Fédération Française de Spéléologie, Feuille de liaison n° 38 –
Avril 2005.
 Annales de l'ITBTP n° 401 ( Amphoux; Noël; Archer).
 TEMPO MÉDICAL supplément n° 115 (Amphoux)
 Fundamentals of fall protection. Toronto1991 (Noël, Ardouin, Archer, Amphoux, Sevin)
IX.3.5. Obligation de la formation de secours en hauteur
La formation au sauvetage et le prépositionnement des secours est une obligation légale :
IX.3.5.1. Art. R.233-13-20
« [...] un travailleur ne doit jamais rester seul afin de pouvoir être secouru dans un temps
compatible avec la préservation de sa santé.. »
IX.3.5.2. Art. R.233-13-24
« [...] garantir l'accès dans des conditions adaptées du point de vue ergonomique et permettre de
porter rapidement secours à toute personne en difficulté et d'assurer l'évacuation en cas de
danger imminent. »
IX.3.5.3. Art. R.233-13-37
« L'utilisation des techniques d'accès et de positionnement au moyen de cordes doit respecter les
conditions suivantes :
a) Le système doit comporter au moins une corde de travail, constituant un moyen d'accès, de
descente et de soutien, et une corde de sécurité, équipée d'un système d'arrêt des chutes. Ces
deux dispositifs sont ancrés séparément et les deux points d'ancrage doivent faire l'objet d'une
note de calcul élaborée par le chef d'établissement ou une personne compétente ; [...]
e) Le travail doit être programmé et supervisé de telle sorte qu'un secours puisse être
immédiatement porté au travailleur en cas d'urgence ;
f) Les travailleurs doivent recevoir une formation adéquate et spécifique aux opérations

122
envisagées et aux procédures de sauvetage, dont le contenu est précisé aux articles R. 231-36
et R. 231-37 et qui est renouvelée dans les conditions prévues à l'article R. 233-3. »
IX.3.6. Obligation d'utilisation d’une sellette
Les problèmes mis en évidence lors de la suspension inerte sont produits par des causes qui
existent également lors d'une suspension "normale". C'est pourquoi le travail en suspension dans
le harnais doit être proscrit à partir du moment où sa durée dépasse 30 min, (d'autant plus si ce
travail est statique). L’usage d’une sellette est impératif au-delà de cette durée.
IX.3.6.1. Art. R.233-13-23
« Après évaluation du risque, compte tenu de la durée de certains travaux et de la nécessité de
les exécuter dans des conditions adaptées du point de vue ergonomique, un siège muni des
accessoires appropriés doit être prévu. »

X.Pré-positionnement des moyens de protection


L’usage des EPI (Equipements de Protection Individuelle) doit
être limité au maximum.
Les techniques de protection collective (EPC) doivent toujours
être préférées. Elles doivent être mises en œuvre dès que les
moyens techniques et l’analyse des risques le permettent.
Néanmoins, si l’usage des EPI est requis,

il est obligatoire d’anticiper la mise en


place des supports d’assurage afin de
s’adapter à la succession des
différentes phases de travail.

X.1.1.1. Art. R.233-13-20


« [...] l'employeur doit préciser dans une notice les points
d'ancrage, les dispositifs d'amarrage prévus pour la mise en
oeuvre de l'équipement de protection individuelle ainsi que les
modalités de son utilisation. »

XI.Adaptation aux conditions climatiques


XI.1.1.1. Art. R.233-13-26.
« Les travaux temporaires en hauteur ne doivent pas être
réalisés lorsque les conditions météorologiques ou liées à
l'environnement du poste de travail sont susceptibles de
compromettre la sécurité et la santé des travailleurs. »

123
cordages
125
Cordages en fibres
naturelles
127
Cordage en fibres
synthetiques

129
Propriétés des fibres synthétiques

131
Normalisation des cordages synthétiques

132
Quelle corde choisir ?

Les normes des CORDES SEMI-STATIQUE

Le référentiel technique = norme EN 1891


Résistance statique :
Il sʼagit de la force sous laquelle la corde se rompt lorsquʼelle est soumise à une traction
lente.les cordes de type Adoivent résister au moins à 22KN, au B
celles de type
moins à 18kN
Résistance statique avec nœud en huit :
La corde étant terminée avec un nœud en huit, elle doit résister pendant 3 minutes à une
charge de 15kN sʼil sʼagit dʼune corde de type A, et de 12kN pour une corde de type B.
Nombre de chutes :
Cʼest le nombre de chutes (facteur 1) minimum quʼest capable dʼencaisser une corde
avant de casser. Le nombre de chutes est déterminé à lʼaide dʼun dispositif qui reproduit
une chute de facteur 1, les terminaisons de la corde étant des nœuds en huit. La corde
subit des chocs à intervalle de 3 minutes et doit résister à 5 chutes successives avec une
masse de 100kg pour les cordes de type A, et de 80kg pour les cordes de type B.
N.B. : Le facteur de chute est le rapport entre la hauteur de chute dʼune personne et la
longueur de corde utilisée.
Force de choc :
Il sʼagit de la force qui se transmet à une personne, au mousqueton et au point
dʼamarrage lors dʼune chute. La force de choc communiquée dans le tableau des
performances est celle obtenue lors dʼune chute de facteur 0,3 avec une masse de 100kg
pour les cordes de type A et de 80kg pour les cordes de type B.
Allongement statique :
Il sʼagit de lʼallongement que subit la corde entre une charge de 50kg et une charge de
150kg. Il ne doit pas dépasser 5% pour une corde semi-statique.
Retrait à lʼeau :
Il sʼagit du pourcentage de retrait que subit une corde lorsquʼelle est plongée dans lʼeau
pendant 24h avant sa première utilisation.
Rétraction de la corde
Avant toute utilisation dʼune corde semi-statique (en poupée ou en bobine), il est
nécessaire de rétracter la corde pour obtenir sa longueur exacte :
Pour cela, il est nécessaire de tremper la corde dans lʼeau tiède, puis de la faire sécher.
(il est préférable de tremper et de sécher les cordes directement sur la bobine, lorsque
cela est possible).

133
Rappel de la norme EN 1891

Type A B
Diamètre 9 to 16 mm
Résistance statique 2200 kg minimum 1800 kg minimum
Résistance statique avec nœud en 81500 kg 3 minutes 1200 kg 3 minutes
Nombre de chutes 5 chutes facteur 1 (100 kg) 5 chutes facteur 1 (80 kg)
Force de choc (Facteur 0,3) < 600 daN
Allongement entre 50 et 150 kg <-5% <-5%
Glissement de la gaine 20 – 50 mm maxi 15 mm maxi (0.66%)
Retrait à l’eau Pas de limite

Unité de mesure de la force de choc : Le Kilo Newton :KN = 1 KN = 100 Kg force

Les types de cordes


Il y a deux types de cordes.

Type A :Corde à utiliser en secours ou comme ligne de sécurité dans les travaux en hauteur.
Dans ce dernier cas, elle est utilisée pour l'accès au lieu de travail, en combinaison avec
d'autres appareils, ou pour effectuer des travaux en tension ou en suspension sur la corde.
Type B :Corde de diamètre et de résistance plus faibles que celle de type A, requérant
davantage de précautions et d'attention pendant l'utilisation.

Les normes des CORDES DYNAMIQUES

Le référentiel technique = norme EN 892


Nombre de chutes :
Pour satisfaire aux normes, la corde dynamique doit résister au moins à 5 chutes
successives de facteur 1,77. Le nombre de chutes avant rupture diminue à lʼusage, et
celui indiqué sur la notice ne doit pas être supérieur au moins bon résultat trouvé après 3
essais au laboratoire.
Une corde à nombre de chute élevé assurera donc votre sécurité plus longtemps.
Force de choc :
Pour une corde à simple, la norme EN-892 impose une valeur maximale de 12kN lors de
la première chute facteur 1,77 avec une masse de 80kg, comme pour la corde jumelée
(12kN également pour 80kg) mais sur 2 brins.
Pour une corde à double, la force de choc doit impérativement être inférieure à 8kn en
facteur 1,77 avec une masse de 55kg.
La force de choc donnée sur la notice ne doit pas être inférieure au moins bon résultat
trouvé par le laboratoire à lʼissue des 3 essais standards.
À noter que la force de choc de la corde augmente au fur et à mesure des chutes.
Allongement dynamique :
Cʼest la mesure de lʼallongement de la corde (40%) lors de la première chute (avec 80kg

134
135
Durée de vie et stockage
137
Exemple de cordage

138
La durée de vie (stockage avant utilisation + durée dʼutilisation) est
limitée à 15 ans.

La corde doit être mise au rebut au plus vite :


- si elle a subi une chute conséquente, de facteur proche de 2.
- si à lʼinspection lʼâme apparaît endommagée.
- si la gaine apparaît très abîmée.
- si elle a été au contact de produits chimiques dangereux.
- sʼil y a un doute sur sa sécurité.
DURÉE DE VIE
DES CORDES SEMI-STATIQUES
• Durée de vie = durée de stockage avant première utilisation + durée dʼutilisation.

- La durée de vie est limitée à 15 ans.voir notice du fabricant.


- La durée de vie dépend de la fréquence et du mode dʼutilisation.
- Les sollicitations mécaniques, les frottements, les U.V. et lʼhumidité dégradent peu à peu les
propriétés de la corde.
- Noter quʼà lʼusage, une corde t perd jusquʼà 10% de sa longueur.
Durée de stockage :
Dans de bonnes conditions de stockage,
ce produit peut être entreposé pendant 5 ans avant
premiers utilisation sans affecter sa future durée dʼutilisation.
Durées dʼutilisations:
La Durée dʼutilisation potentielle de ce produit est de 10 ans.

Attention: Cʼest une durée dʼutilisation potentielle.


Une corde peut être détruite à sa première utilisation.
Cʼest le contrôle qui détermine si le produit doit être mis au rebut plus vite.
Entre les utilisations, un stockage approprié est essentiel.
La durée de vie (stockage avant utilisation + durée dʼutilisation) est limitée à 15 ans.

La corde doit être mise au rebut au plus vite :


- si elle a subi une chute conséquente, de facteur proche de 2.
- si à lʼinspection lʼâme apparaît endommagée.
- si la gaine apparaît très abîmée.
- si elle a été au contact de produits chimiques dangereux.
- sʼil y a un doute sur sa sécurité.

139
Les normes CORDELETTE EN 564

Le référentiel technique = norme EN 565

Définition cordelette (selon lʼEN 564):

supporter des efforts, mais non destinée à absorber de lʼénergie.

DURÉE DE VIE
DES CORDES DYNAMIQUES ET CORDELETTES

• Durée de vie = durée de stockage avant première


utilisation + durée dʼutilisation.

- La durée de vie est limitée à 15 ans. Voir notice fabricant


- La durée de vie dépend de la fréquence et du mode
dʼutilisation.
- Les sollicitations mécaniques, les frottements, les U.V. et
lʼhumidité dégradent peu à peu les propriétés de la corde.
- Noter quʼà lʼusage, une corde perd jusquʼà
10%de sa longueur.
Durée de stockage :
Dans de bonnes conditions de stockage, ce produit
peut être entreposé pendant 5 ans avant premiers
utilisation sans affecter sa future durée dʼutilisation.
Durées dʼutilisations:
La Durée dʼutilisation potentielle de ce produit est de 10 ans.
Attention: Cʼest une durée dʼutilisation potentielle.
Une corde peut être détruite à sa première utilisation.
Cʼest le contrôle qui détermine si le produit doit être mis au
rebut plus vite.
Entre les utilisations, un stockage approprié est essentiel.

140
Marquage et entretien des cordages

141
142
143
Débiter un cordage
• En fibres naturelles : au préalable, poser un ruban adhésif de type barnier de quelques
centimètres dans le sens du toron, à lʼemplacement de la coupe. Procéder à la coupe
au milieu du scotch avec un cutter ou un couteau.
Plus sophistiqué, on peut réaliser la coupe du cordage au centre dʼun manchon thermo-
rétractable.

• En fibres synthétiques : procéder directement à la coupe avec ces mêmes outils (ou
avec une pane de coupe guinde, outil semblable à un fer à souder), puis brûler à lʼaide
dʼun briquet les extrémités du cordage.
Faire attention aux coulures de matière en fusion.
Plier un cordage
Comme pour un câble électrique, le lovage d'un cordage s'effectue en suivant le sens du toron
et en faisant tourner les brins au moment de la formation de chaque spire. Ceci afin dʼéviter la
formation de boucles fortement gênantes au cours du déroulage.

Une guinde ne se plie jamais autour du bras, afin dʼéviter la formation de boucles lors du
déroulage.

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XV.Sources, Liens et Références
France
www.petzl.com
www.bealplanet.com
www.cordescourant.com
www.sperianprotection.com
www.antec.fr
www.deltaplus.fr
www.antichute.net
www.matieres.fr
www.tractel.com
www.anti-chute.fr
www.cousin-trestec.com

Belgique
www.lecomteflagey.be
www.vandeputtesafety.com

Italie
www.kong.it
www.carabelli-italy.it

Espagne
www.rocaropes.com

Tchéquie
www.singingrock.com

Angleterre
www.iscwales.com

Canada
www.securitelandry.com
www.barry.ca

Usa
www.millerfallprotection.com
www.nationalladder.com
www.yatesgear.com
www.capitalsafety.com
www.cmi-gear.com
www.cmcrescue.com

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