Ministere de L'Enseignement Superieur, de La Recherche Et de L'Innovation Direction de L'Enseignement Superieur Instittut de Management
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THEME :
Contribution du contrôle interne à la gestion des risques opérationnels
d’une banque : cas de la Banque Islamique du Sénégal
IMAN – Institut de Management – Université Cheikh Anta DIOP- Bâtiment rouge en face ENDSS
Tel : 33 852 24 85/ 33 825 57 14 Email:formationiman91@gmail.com
Site web: www.iman.sn
Contribution du contrôle interne à la gestion des risques opérationnels d’une banque: Cas de la BIS
A l’Eternel Tout-Puissant qui nous a donné la force et le courage nécessaires pour être là où
nous en sommes
Qu’ils trouvent dans ce mémoire, l’expression de mes remerciements les plus sincères et
dévoués.
Qu’il nous soit permis avant toute chose d’exprimer notre reconnaissance envers toutes les
personnes qui nous ont encadré et qui ont contribué au bon déroulement et à l’élaboration de
ce mémoire.
A ma mère, qui m’a donné une excellente éducation pour accéder au niveau où je suis
actuellement ;
A mon père, pour tous les efforts fournis pour me mettre dans de très bonne condition
Merci également à vous de m’avoir guidée dans la voie de l’ISLAM, de m’avoir élevée dans
la religion et de m’avoir mise dans le sillage de CHEIKH AHMED TIDJANI (RTA)
Merci également à :
Mes frères : Mouhamadou SARR, Pape Malick SARR pour les efforts consentis
durant toutes ces années d’études, Abdoulaye SARR , PAPE NDIOGOU SARR et
Mouhamed DIOP (mention spéciale à lui)…
Mes sœurs : Ndéye Marieme SARR, Daba SARR, Aminata SARR, Mame Fary
SARR, Sokhna Couna SARR, Sokhna SARR,…
Mes belles : Astou Kane MBAYE, Fatima NDIAYE, Maimouna DIOP, Ndeye
Khady SARR,
Bintou DIONGUE
Astou FALL
Ouleye TOP
Khardiata DIA
Ramata SOW
Mouhamed DIOP
Merci au corps professoral d’IMAN: transmettre un savoir n’est pas du ressort de n’importe
qui, mais vous l’avez faite avec tant de dévouement, de détermination, de créativité et de
sacrifice que je vous en remercie.
Grand merci à tous mes promotionnaire pour toutes ces belles années et ces beaux moments
inoubliables passés ensemble. Je citerai notre responsable Momo (mention spéciale à lui),
Ndéye Maguette NIANG, Babacar KEBE, Ibrahima Sorry KONTE, Alpha Omar BA,
Véronique Héléne Codou MBAYE, Idy SAGNA…
Du fond du cœur merci à tous ceux qui ont, de prés où de loin, contribués à la rédaction de ce
mémoire.
Que tous ceux qui m’ont aidée, conseillée et soutenue trouvent ici l’expression de ma
profonde gratitude !!!
Ndéye Maïmouna SARR Master en Audit et Contrôle de Gestion, IMAN Page iii
Contribution du contrôle interne à la gestion des risques opérationnels d’une banque: Cas de la BIS
AP : Administration Provisoire
CG : Contrôle Général
Ndéye Maïmouna SARR Master en Audit et Contrôle de Gestion, IMAN Page vii
Contribution du contrôle interne à la gestion des risques opérationnels d’une banque: Cas de la BIS
Ndéye Maïmouna SARR Master en Audit et Contrôle de Gestion, IMAN Page viii
Contribution du contrôle interne à la gestion des risques opérationnels d’une banque: Cas de la BIS
INTRODUCTION
L'émergence des premiers signes de la concurrence des années 1974 au sein du système
bancaire, avec l'entrée dans ce secteur des banques privées et le renforcement patrimonial des
banques publiques, constituent un fort potentiel d'amélioration de l'intermédiation bancaire
dans l’économie mondiale.
Les évolutions technologiques et économiques ont influés sur la pratique de l'audit interne qui
doit évaluer l'efficacité des dispositifs du management du risque. La priorité des entreprises
aujourd'hui est, d'améliorer le contrôle interne sous une surveillance permanente, pour
maîtriser les risques liés à l'activité. Si un problème échappe au contrôle, alors l'entreprise
devient l'ennemi de ses clients et des citoyens. Par conséquent, elle risque la faillite. Malgré la
mise en place de ces stratégies, plus de la moitié des banques ont disparu ces vingt dernières
années dans le monde. Ces faits montrent clairement l’importance des risques que subissent
les établissements de crédit au quotidien.
De nos jours, une nouvelle variable s'est introduite dans la prise de décision : il s'agit du
risque qui, désormais, reste la préoccupation majeure des dirigeants. Vu mon orientation
professionnelle, mon choix porte sur l'étude d'un thème d'audit traitant la gestion du risque
opérationnel par la contribution du contrôle interne au sein du secteur bancaire. Car tout
simplement le contrôle interne est l'outil le mieux indiqué puisqu'elle représente un moyen
d'évaluation et de maîtrise des risques.
Le risque bancaire est l'une des causes majeures de la volatilité des résultats de l'établissement
de crédit qui sont exposés à des multitudes dysfonctionnements qui peuvent entraîner leur
défaillance et leur position sur le marché. Ainsi le référentiel comptable international dit
COSO définit un risque comme un événement pouvant affecter la bonne marche des
entreprises.
Au sein du milieu bancaire cette notion de risque est omniprésente et a toujours existé. En
cela il y'a une multitude de dangers pouvant nuire à l'activité d'une banque et certains
analystes distinguent huit classes de risque comme suit :
Ces derniers peuvent se regrouper en deux grands types de risques tels que les risques
financiers et ceux non financiers dit « Risques opérationnels ». Le premier regroupe trois
aspects tels que les risques de liquidité, de marché (taux de change, perte de valeur sur les
instruments financiers), et de crédit (incapacité des clients ou autres acteurs de la banque à
respecter leurs engagements sur les sommes empruntées).
Le second lui, inclut les risques de pertes ou de sanctions du fait de fraudes, de défaillances de
procédures, de faiblesse dans le système d'information, d'évènement externe à l'entreprise ou
encore à de mauvaises exécutions d'opérations.
Les risques étant multiples et variés, nous limiterons notre analyse au risque opérationnel.
Celui-ci est à l'origine de lourdes pertes estimées à des centaines de milliards de dollars sur les
dix dernières années. A cet effet, et pour faire face aux exigences règlementaires, les autorités
prudentielles imposent à tous les établissements bancaires depuis 1997 (CRBF) 1(*) de mettre
en place un service de contrôle interne.
Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités qui contribuent à la maîtrise de l’organisation.
Il vise à assurer les activités effectuées par les opérationnels sont exécutées conformément
aux procédures établies. Pour plus d’efficacité, le contrôle interne doit être plus préventif que
répressif. Le contrôle interne est un moyen et non un but.
Les banques voient leurs tailles s’accroitre, leur structure s’alourdir et la direction risque
d’avoir de plus en plus de peine à assurer le bon suivi des politiques et à la sauvegarde et
l’accroissement du patrimoine de la banque. Ce qui constitue, sans aucun doute, autant de
raisons valables pour justifier l’existence du contrôle au sein d’une banque dans la mesure où
ce dernier permet la maitrise des risques et le bon fonctionnement de la politique fixée par les
orientations. Donc, l’objectif ultime du contrôle interne est bien la maitrise des risques
inhérents à la conduite de ses opérations, dans l’optique de les rendre efficientes et sécurisées.
1(*)
Comité de la Règlementation Bancaire et Financière est une institution fixant des prescriptions au secteur
bancaire en suivant les orientations définies par le gouvernement. Ce comité fixe notamment les normes en
matière de prudence, ou encore organise le marché interbancaire .
Malgré tout, le contrôle interne est très souvent contredit du fait de ces quelques défaillances.
Pour un grand nombre de cas, ces derniers sont relatifs aux risques opérationnels qui peuvent
être un handicap à la réalisation efficace de ses activités et compromettre de ce fait l’atteinte
de ses objectifs de croissance remettant ainsi en cause l'efficacité de ce dispositif.
La gestion des risques opérationnels par la BIS nécessite la mise en place et l’optimisation
d’un dispositif de contrôle interne et de gestion des risques opérationnels.
Ainsi le problème qui se dégage de notre étude concerne l’efficacité du dispositif mis en place
pour assurer la maîtrise des risques opérationnels. Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine
des défaillances du dispositif de contrôle interne dont :
Au vu de ces solutions possibles énumérées, nous retiendront celles qui s’avèrent pertinentes
à savoir :
- Quel est l’état du dispositif actuel de gestion des risques opérationnels, en termes de
forces et de faiblesses?
- Quels sont les outils mis en œuvre pour faire face?
Telles sont les questions auxquelles nous essayerons d’apporter des réponses à travers l’étude
du thème : «contribution du contrôle interne à la gestion des risques opérationnels d’une
banque». Ce mémoire tente d’analyser l’apport du contrôle interne à la BIS à la gestion de ses
risques opérationnels.
L’objectif général de l’étude consiste à faire face aux contraintes qui peuvent affecter le bon
fonctionnement de la BIS ainsi que l’atteinte de ses objectifs à travers les dispositifs qu’elle
met en œuvre pour les gérer. Pour ce faire nous nous sommes intéressés à l’apport du contrôle
interne à la gestion des risques opérationnels.
- l’évaluation du dispositif de contrôle interne mis en place pour assurer leur maîtrise;
- l’efficacité du dispositif de gestion des risques opérationnels.
Ce présent mémoire sera focalisé sur la contribution de contrôle interne à la gestion des
risques opérationnels.
L'intérêt de notre thème se justifie concomitamment par le fait que d'une part, le contrôle
interne fait l'objet d'unanimité comme dernier rempart contre les risques bancaires en général
et les risques opérationnels en particulier et, d'autre part, l'importance des risques
opérationnels présentés par les autorités de régulation bancaire (Bale II)2(*) comme deuxième
source de difficultés entre le risque de crédit en première position et le risque de marché en
troisième.
2(*)
Les normes Bâle II (le second accord de Bâle) constituent un dispositif prudentiel destiné à mieux
appréhender les risques bancaires
Un intérêt personnel
Elle sera une aubaine pour confronter nos acquis intellectuels et théoriques appris à IMAN et
les adapter aux réalités du monde professionnel et par conséquent de développer les
connaissances acquises et d’expérimenter le fonctionnement quotidien d’une entreprise
notamment de son service de contrôle interne.
L’objet de ce travail est d’étudier les mécanismes du contrôle interne et leurs contributions
dans la prévention et dans la gestion des risques opérationnels de la BIS.
Pour mener à bien cette étude, le modèle d’analyse sera centré sur le processus d’évaluation
du dispositif de contrôle interne. Dans la même veine, le système de collecte des données a
été basé sur les outils suivants :
- La revue documentaire;
- Le questionnaire de contrôle interne ;
- Les interviews ;
- L’observation ;
- Les tests de permanence ou d’existence du dispositif de contrôle interne;
- La grille d’analyse des tâches.
Notre travail s’articule autour de deux grandes parties comprenant chacune deux chapitres.
Dans une première partie intitulée Cadre théorique du Contrôle interne, nous y aborderons
deux chapitres à savoir :
Chapitre 1 : Généralités sur les concepts de contrôle interne et de risques opérationnels dans le
secteur bancaire ;
Dans une deuxième partie intitulée Cadre Pratique du Contrôle interne dans le secteur
bancaire, nous étudierons deux chapitres :
Selon MOREAU (2002: 1-2), le risque est au cœur de l’entreprise car celle-ci évolue dans un
environnement de risques, le plus souvent complexe, dynamique et hostile. L’efficacité de
l’entreprise à gérer ses risques n’est pas de les nier ou de les transférer à d’autres, mais
«d’apprivoiser» ses risques en les reconnaissant et en choisissant à la fois une approche
stratégique et une organisation adaptée à leur existence. Nombreux sont les types de risques
qui peuvent être rencontrés dans les entreprises notamment ceux liés à la multitude des
opérations. Les risques opérationnels comportent des enjeux pour les entreprises notamment
dans la mise en œuvre du dispositif de leur maîtrise. Le risque opérationnel devient alors une
préoccupation majeure mais ne constitue pas un nouveau risque.
3(*)
Le 14e principe (gouvernance d'entreprise) de contrôle bancaire fait partie des principes fondamentaux pour
un contrôle interne efficace établit par le comité de bale sur le contrôle bancaire lequel est un forum ou sont
traités de manière régulière (quatre fois par an) les sujets relatifs à la supervision bancaire.
La gestion des risques opérationnels a été longtemps traitée marginalement voire ignorée par
la plupart des dirigeants du fait d’un éventail d’outils et d’options limités. Le risque étant
inhérent à l’activité humaine, toute la question est de savoir comment le découvrir,
l’appréhender, l’anticiper, le quantifier, et prendre les décisions correspondantes afin, non pas
de l’éliminer mais d’en assurer sa maîtrise.
La maîtrise des risques est une aspiration fondamentale, constitutive de l’organisation de nos
sociétés. Les dirigeants doivent être en mesure d’apporter des réponses relatives à la manière
de gérer les risques. Pour ce faire il est essentiel de bien connaître les différents concepts,
outils et méthodes disponibles pour les identifier, analyser et traiter.
Dans cette première partie, consacrée essentiellement à la revue de littérature nous aborderons
les concepts de contrôle interne et de gestion des risques opérationnels dans le secteur
bancaire, et ensuite élaborer le modèle d’analyse qui montrera comment nous allons procéder
pour apprécier le rôle du contrôle interne dans la gestion des risques opérationnels à la BIS
1.1. Définitions
La définition du contrôle interne est intimement liée à sa genèse et aux adaptations qu'il a du
connaître pour prendre en compte l'évolution des organisations. Un référentiel en la matière a
vu le jour, du quel partent d'autres définitions plus spécifiques. Il s'agit du référentiel COSO.
Celui-ci est au contrôle interne ce que le référentiel IAS est à la comptabilité.
Selon le COSO 1: « Le contrôle interne est un processus intégré mis en œuvre par l’organe de
direction (c'est-à-dire le conseil d'administration), les dirigeants et le personnel d'une
organisation, destinés à traiter les risques et à fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation des objectifs suivants :
4(*)
En France, l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) , dans sa publication Le dispositif
de Contrôle Interne : Cadre de référence, le définit de la manière suivante : « Le contrôle
interne est l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise. Il a pour but d'un
côté d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information, de
l'autre, l'application des instructions de la Direction et de favoriser l'amélioration des
performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et les procédures de chacune
des activités de l'entreprise, pour maintenir la pérennité de celle-ci »
Les définitions citées ci-dessus posent les bases de la fonction du contrôle interne au sein
d'une entité financière. On y retrouve ainsi les grands rôles que joue le contrôle interne dans la
gestion du risque opérationnel. Deux aspects essentiels sont à souligner dans ces définitions.
Tout d'abord le contrôle interne intervient en tant que processus mobilisant tous les acteurs de
la banque : « Le contrôle interne n'est pas un ensemble statique» (Jacques Renard,
2013). Celui-ci se limite à un ensemble de procédures et à une accumulation de vérifications
ou d'actions de contrôle.
Ce processus permanent fait donc partie intégrante de l'ensemble des activités bancaires.
Celui-ci ne remet pas en cause le dispositif existant mais s'attache à l'améliorer en mieux
structurant l'organisation et en déterminant ses composantes à partir des risques et des enjeux.
Ainsi pour être efficace le contrôle interne doit faire l'objet d'une implication de toutes les
équipes de directions afin d'impulser la dynamique, promouvoir, accompagner et coordonner
ses actions au sein de l'établissement.
Cependant, il est important de souligner que le processus de contrôle interne doit être accepté
par l'ensemble des collaborateurs pour ensuite être mis en œuvre plus facilement.
En effet, comme le montre le schéma de Jacques Renard, le contrôle interne agit à trois
niveaux de l'organisation:
4(*)
L'Autorité des Marchés Financiers (AMF) est une autorité publique française indépendante créée en 2003,
dotée de la personnalité morale et disposant d'une autonomie financière, qui a pour missions de veiller à la
protection de l'épargne investie dans les instruments financiers, à l'information des investisseurs, au bon
fonctionnement des marchés d'instruments financiers.
Il concerne les contrôles effectués par les unités opérationnelles et destinés à garantir en
permanence la bonne gestion et la bonne maîtrise des risques. Concrètement, il peut s'agir
d'un autocontrôle par le collaborateur lui-même ou bien d'un contrôle du respect des
procédures par le niveau hiérarchique supérieur. (Exemple : manager de l'unité).
Niveau 2 : Il s'agit de la fonction à proprement parler du contrôle interne:
Des contrôles sont réalisés par des équipes encadrant le contrôle permanent et destinés à
garantir une bonne gestion et maîtrise de l'ensemble des risques des entités opérationnelles.
Autrement dit il permet de s'assurer que les contrôles de niveau 1 soient conforme.
Les contrôles qui lui sont destinés ont pour but d'évaluer périodiquement l'adéquation et le
bon fonctionnement des contrôles permanents (premier et deuxième niveau). A ce titre on
parle aussi de contrôle périodique, puisque l'audit n'intervient pas de manière continue à la
différence du contrôle permanent.
Le contrôle interne doit respecter des procédures bien spécifiques afin d'atteindre les objectifs
fixés. Il s'agit notamment de la comparaison des données internes avec des sources externes
d'information (le relevé de facture et les comptes d'un des fournisseurs), de la tenue respectant
les règles juridiques et comptables, de l'établissement et l'approbation des états de
rapprochement bancaire, le contrôle des pièces comptables justificatives, l'inventaire physique
des immobilisations et des stocks...etc.
Le contrôle interne est un document écrit, et informatisé qui est transmis à la direction. Il est
mis à disposition de toute personne qui exprime le besoin de le consulter et qui en justifie de
ce besoin. Le vocabulaire utilisé dans le rapport sur le contrôle interne doit être simple, claire
et accessible à toute personne.
Le contrôle interne doit faire l'objet régulièrement d'une mise à jour si l'entreprise évolue
constamment.
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l'entreprise possède
certaines caractéristiques ; l'organisation doit être :
- adapté et adaptable
- vérifiable,
- Formalisée.
Notons par la suite qu'elle doit comporter une séparation convenable des fonctions.
L'organisation doit être établie sous la responsabilité du chef de l'entreprise. Cette
responsabilité consiste à fixer les objectifs, définir les responsabilités des opérationnelles
(organigramme), déterminer le choix et l'étendue des moyens à mettre en œuvre. La règle de
séparation des tâches a pour objectif d'éviter que dans l'exercice d'une activité de l'entreprise,
un même agent cumule :
Il est clair qu'un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur
dissimulation.
Les objectifs du contrôle interne doivent être atteints indépendamment des méthodes,
procédés et moyens de l'entreprise
Ce principe signifie que le contrôle interne s'applique à toutes les personnes dans l'entreprise
en tout temps et en tout lieu. Autrement dit personne n'est exclu du contrôle par quelle
considérations que ce soient : il n'y a ni privilège ni domaines réservés, ni établissement mis
en dehors du contrôle interne
Ce principe stipule que les procédures mises en place doivent permettre le fonctionnement
d'un système d'autocontrôle mis en œuvre par des recoupements, des contrôles réciproques ou
des moyens techniques appropriés.
Cet objectif est souvent privilégié car il met l'accent sur l'organisation des fonctions
comptables et financières et sur la capacité de l'entreprise à enregistrer fidèlement ses
opérations et les restituer sous forme d'états de synthèse.
Cette focalisation sur l'information financière peut s'expliquer au vu des multiples scandales
qui ont agité les marchés financiers au cours des dernières années. Ces dysfonctionnements
ont conduit le législateur à imposer aux entreprises la mise en œuvre de dispositif permettant
de produire une information financière de qualité.
Le contrôle interne est considéré comme une véritable opportunité pour l'entreprise car il
permet de faire progresser la maîtrise de son risque et de son activité grâce à l'optimisation et
l'accélération des flux au sein de l'entreprise et au décloisonnement via une meilleure
communication et compréhension entre services.
De même pour les salariés, le contrôle interne leur procure un environnement professionnel
sécurisé par des procédures, des descriptions de poste... L'harmonie de tous ces éléments
permet d'exercer des responsabilités en parfaite connaissance de leur rôle et de leur
positionnement dans l'enchaînement des activités de l'entreprise.
5(*)
www .wikipedia.org (consulté le 04/ 12/ 2019)
La majorité des objectifs du contrôle interne convergent vers la maîtrise des activités de
l'entreprise et le pilotage efficace de l'organisation. Ainsi, le contrôle interne institue dans
l'entreprise une culture d'autocontrôle à savoir la vérification par chaque collaborateur de la
qualité et de la conformité de son travail.
COSO 1 donne en plus de la définition une description du contrôle interne qui constituer un
référentiel auquel les entités, quelle que soit leur taille et leur activité publique ou non, à bute
lucratif ou non, peuvent se référer pour évaluer les contrôles quelles ont mise on place. Il
existe un lien entre les composants de contrôle interne et les objectifs de l’entité.
L’environnement de contrôle étant à la base de contrôle interne, un bon environnement est
nécessaire pour chaque objectif. La direction doit donc s’assurer que pour chaque objectif des
risques sont évalués et que les activités de contrôle, l’information et la communication sont
mis en œuvre ;
- L’environnement de contrôle ;
- La procédure d’évaluation des risques de l’entité ;
- Le système d’information et les processus connexes concernant les enregistrements
comptables et la communication ;
- Les activités de contrôle ;
- La surveillance du contrôle (pilotage).
Cet environnement se traduit par l’organisation de l’entreprise et par la manière selon laquelle
l’autorité et les responsabilités sont définies. Un environnement de contrôle favorable facilite
la maitrise des objectifs de l’entreprise et la surveillance de ses activités : c’est un élément
nécessaire et indispensable pour prévenir le risque de fraude.
Entreprendre, c’est prendre des risques, en particulier dans les métiers bancaires, ces risques
doivent être correctement évalués. Ils ont trois origines :
Les risques externes, comme les évolutions des paramètres du marché par exemple ;
Nous ne pouvons pas empêcher ces risque de se matérialiser ; nous devons donc les identifier,
les mesures, les surveiller et si possible les maîtriser ;
l’établissement ; une bonne politique minimise ces risques, une mauvaise politique peut faire
prendre des risques inconsidérés ;
Les risques internes ou opérationnels. On travaille plus ou moins bien ; l’erreur est
bien évidemment possible (erreur est humaine); un bon contrôle interne minimise ces
risques de manière significative.
Il s’agit des dispositifs mis en place permettant à chacun de gérer ces activités, de surveiller
ces risques, de prévenir les erreurs (les fraudes), en résumée, ils permettent d’atteindre ses
objectifs.
Pour qu’il y ait un bon système de contrôle interne dans l’entreprise, il faut au moins cinq
composantes. Le COSO est représenté sous forme de pyramide que l’on retrouvera ci-
dessous.
1.4.2. COSO 2
1.4.2.1. Environnement interne
- Intégrité et éthique
- Compétences (connaissance et aptitudes nécessaires à l’accomplissement des tâches)
- Conseil d’administration et Comité d’audit
- Philosophie et style de management des dirigeants
- Structure de l’entreprise
- Délégation de pouvoirs et domaines de responsabilité
- Politique en matière de ressources humaines
- Les différences et leurs conséquences
• Identification des « objectifs secondaires » qui découlent des objectifs stratégiques, et qui
permettent de fixer les objectifs au niveau des entités ou business units.
• Atteinte des objectifs: Capacité de l’entreprise pour atteindre ses objectifs par rapport aux
facteurs externes.
•Attitude de prise de risques (risk appetite): Définition du niveau de risque acceptable pour la
direction et conseil d’administration afin d’atteindre les objectifs de l’entreprise.
• Objectifs sélectionnés: mise en place d’un processus alignant les objectifs stratégiques de
l’entreprise et ses missions afin d’assurer leur cohérence avec le risk appetite.
• Distinction entre risques et opportunités: un évènement peut avoir un impact négatif, positif
ou les deux sur l’activité de l’entreprise.
• Risques inhérents et risques résiduels : le risque résiduel est celui qui subsiste après la mise
en place de l’activité de contrôle diminuant l’impact ou la probabilité de survenance du risque
inhérent.
• Relation entre les évènements : les évènements liés l’un à l’autre doivent être évalués
groupés. Sinon, ils doivent être évalués individuellement.
• Sélectionner les plans d’action sur la base de l’évaluation du portefeuille global de risques et
de l’évaluation des différents plans d’actions possibles.
• Contrôles informatisés :
- Information interne/externe
- Information financière/non financière
- Communication interne
- Communication externe
1.4.2.8. Pilotage
• Pilotage en permanence au travers des activités au quotidien:
• Revue indépendante:
La probabilité d'atteindre ces objectifs ne relève pas de la seule volonté de la société. Il existe
en effet des limites inhérentes à tout système de Contrôle interne. Ces limites résultent de
nombreux facteurs, notamment des incertitudes du monde extérieur, de l'exercice de la faculté
de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en raison d'une défaillance humaine
ou d'une simple erreur.
En outre, lors de la mise en place des contrôles, il est nécessaire de tenir compte du rapport
coût / bénéfice et de ne pas développer des systèmes de Contrôle Interne inutilement coûteux
quitte à accepter un certain niveau de risque.
1.5.1. Jugement
L'efficacité des contrôles sera limitée par le risque d'erreur humaine lors de la prise de
décision ayant un impact sur les opérations de la société. Les personnes prenantes de telles
décisions devront exercer, dans le laps de temps qui leur est impartis, leur jugement en se
basant sur les informations mise à leur disposition.
Toute en faisant face aux pressions liées à la conduite des affaires. Ces décisions peuvent
produire des résultats décevant et doivent, dans l'avenir, être modifiées.
1.5.2. Dysfonctionnements
Les membres du personnel peuvent mal interpréter les instructions et leur jugement peut être
défaillant, ceci va conduire à un dysfonctionnement du système de Contrôle Interne. Ils
peuvent commettre des erreurs par manque d'attention ou à cause de la routine. Un
responsable des services comptables chargé d'enquêter sur les anomalies peut oublier de le
faire ou ne pas poursuivre son investigation suffisamment en profondeur pour prendre les
mesures adéquates, il peut être remplacé par un personnel intérimaire n'ayant pas les
compétences requises afin de s'acquitter convenablement de ses tâches. Des changements
dans les systèmes peuvent être introduits avant que le personnel n'ait reçu la formation
nécessaire pour réagir correctement aux premiers signes d'un dysfonctionnement.
Le système de Contrôle interne ne pouvant être plus efficace que les personnes responsables
de son fonctionnement, ceux-ci peuvent l'outrepasser dans le but soit d'en tirer profit
personnellement soit d'améliorer la présentation de la situation financière de l'entreprise ou de
dissimuler la non-conformité aux obligations légales. Ces agissements incorrects englobent le
fait d'accroître fictivement le chiffre d'affaire, rehausser la valeur de la société en prévision de
sa cession ou d'une émission publique d'actions, sous-estimer les prévision de chiffre d'affaire
ou de résultats dans le but d'augmenter une prime liée aux performances...
Ceci dit, les infractions au système de Contrôle Interne ne doivent pas être confondues avec
les interventions du management visant à annuler ou déroger, pour des raisons légitimes, à des
normes et procédures prescrites. Dans le cas de transactions ou d'évènements inhabituels, de
telles interventions sont généralement nécessaires et faites ouvertement en étant étayées par
des documents ou bien les membres du personnel concernés en sont avertis.
1.5.4. Collusion
La collusion entre deux ou plusieurs personnes peut déjouer le système de Contrôle Interne.
Des individus agissant collectivement pour perpétrer et dissimuler une action, peuvent altérer
les informations financières ou de gestion d'une manière qui ne puisse être détectée par le
système.
L'organisation doit comparer les coûts et avantages relatifs aux contrôles avant de les mettre
en place. Lorsqu'on cherche à apprécier l'opportunité d'un nouveau contrôle, il est nécessaire
d'étudier non seulement le risque d'une défaillance et l'impact possible sur l'organisation, mais
également les coûts associés à la mise en place de ce contrôle.
La gestion des risques est définie comme un « processus régulier, continu, coordonné et
intégré à l’ensemble d’une organisation, qui permet l’identification, l’analyse, le contrôle et
l’évaluation des risques et des situations à risque qui ont causé ou auraient pu causer des
dommages à une personne ou à des biens ». (ISO 9000, version 2000 in POULLAIN ;
LESPY, 2002 :41).
Coopers & Lybrand (2000 :49), ajoute que toute entreprise est confrontée à un ensemble de
risques externes et internes qui doivent être évalués. Avant de procéder à une telle évaluation,
il est nécessaire de définir les objectifs compatibles et répondant à des règles de cohérence
interne. Leur évaluation consiste en l’identification et l’analyse des facteurs susceptibles
d’affecter la réalisation des objectifs ; il s’agit d’un processus qui permet de déterminer
comment ils devraient être gérés.
Les risques opérationnels sont des risques auxquels toutes les sociétés sont confrontées. En
général, ils proviennent de l’exécution des objectifs de l’entreprise. Ils recouvrent un certain
nombre de risques, parmi lesquels la fraude, le risque juridique, physique ou environnemental.
Bâle II le défini comme « le risque de pertes résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance
imputable à des procédures, personnels et systèmes internes, ou à des événements extérieurs,
y compris ceux de faible probabilité d’occurrence, mais à risque de perte élevée. Le risque
opérationnel, ainsi défini, inclut le risque juridique mais exclut les risques stratégiques et de
réputation ». CAMARA (2006: 130) ajoute que le risque opérationnel est la probabilité des
pertes subséquentes à une défaillance des procédures administratives, machines et outils de
travail.
Il peut être ainsi défini comme le risque de perte ou d’incident résultant de processus,
d’individus ou de systèmes insuffisants ou défaillants, ou d’événements externes. Les risques
opérationnels sont difficiles à identifier car présents à tous les niveaux avec une imbrication
des événements et des conséquences, à mesurer due à la conjugaison des pertes directes et
indirectes et à gérer car s’appliquant transversalement sur l’ensemble des métiers, avec des
causes (internes et externes) et des conséquences (financières) diverses.
Le risque opérationnel fait l’objet d’une exigence de fonds propres dans le nouveau ratio de
solvabilité du comité de Bâle.
Le comité de Bâle II adopte une classification assez précise des différents types de risques
opérationnels et des lignes d’activités qui peuvent le générer. Ces événements constituent la
catégorisation centrale des causes de pertes opérationnelles. Les sept (07) catégories
principales d’événement sont les suivants:
Ndéye Maïmouna SARR Master en Audit et Contrôle de Gestion, IMAN Page 25
Contribution du contrôle interne à la gestion des risques opérationnels d’une banque: Cas de la BIS
la fraude interne : pertes dues à des actes visant à frauder, détourner des biens ou des
règlements, la législation ou la politiques de l'entreprise impliquant au moins une
partie interne à l’entreprise ;
la fraude externe : pertes dues à des actes visant à frauder, détourner des biens ou des
règlements, la législation de la part d'un tiers.
Exemple : Questions liées aux rémunérations, avantages liés à la résiliation d'un contrat,
activités syndicales, rémunération du personnel…
les clients, produits et pratiques commerciales : qui entrainent des pertes dues à un
manquement délibéré ou non, à une obligation professionnelle envers un client, à la
nature ou aux caractéristiques d’un produit ;
les dommages aux actifs physiques : sont causées par l’endommagement des actifs
physiques résultant d’une catastrophe naturelle ou d’autres événements ;
Pour une meilleure gestion des risques opérationnels il est nécessaire d’élaborer une
cartographie des risques.
Selon JIMENEZ & al (2008: 116), la cartographie des risques opérationnels a pour objectif
d’identifier, d’évaluer, de classer, de comparer et de hiérarchiser les risques susceptibles
d’impacter une ligne de métier.
En outre pour AHOUANGANSI (2010 : 40-41), c’est un véritable inventaire des risques de
l’organisation. Cette cartographie permet d’atteindre trois objectifs :
2.3.2.1. Définition
La cartographie des risques est une démarche permettant de recenser les principaux risques
d’une organisation et de les présenter synthétiquement sous une forme hiérarchisée pour
assurer une démarche globale d’évaluation des risques. Elle n’est toutefois qu’une
photographie des risques à un instant donné. Selon la typologie des risques, les informations
disponibles pour collaborer l’évaluation, aideront les analyses, en particulier en matière de
fréquence et d’impact.
Pour les risques « rares », la cartographie sera basée le plus souvent sur une identification et
une évaluation qualitative des risques par les opérationnels de l’entreprise au travers des
questionnaires ou d’atelier de travail.
IDENTIFIER
HIERARCHISER
AGIR
EVALUER
2.3.2.2.1. L’identification
Le dispositif de gestion des risques opérationnels consiste à agir sur les différents éléments
identifiés et quantifiés afin de modifier le profil de risques de la société ou tout du moins sa
sensibilité en cas de survenance d’événements non souhaités.
D’après JIMENEZ & al (2008: 55), le périmètre à analyser comprend l’ensemble des activités
de l’établissement. Cela nécessite toutefois de comprendre et de modéliser les activités pour
permettre une identification de l’ensemble des risques opérationnels associés. Celle-ci
consiste à découper les activités de l’entreprise en métiers et processus auxquels seront
rattachés les événements à risques.
Les risques sont alors analysés à un niveau de détail moindre et rattachés à un processus
générique qui sera complété par des informations spécifiques et pertinentes pour
l’identification des risques (déroulement d’activité particulier, risque spécifique ou au
contexte, etc.).
Pour JIMENEZ & al (2008: 61-62), les événements à risques vont être associés à chaque
processus opérationnel identifié dans la nomenclature des processus. On cherche dans cette
étape à identifier tous les événements à risques qui peuvent se produire lors d’un processus et
qui pourraient avoir des conséquences sur son déroulement. Certains événements types, par
ailleurs, peuvent se retrouver comme événement à risque dans un grand nombre de processus,
par exemple l’erreur humaine ou l’interruption du système d’information.
Bâle II (in Jimenez& al, 2008:61-63) préconise la démarche d’identification des événements à
risques comme suite :
l’établissement d’une liste type d’événements de risques: qui consiste à énumérer les
divers risques génériques (interruption des systèmes d’information, erreur humaine,
fraude). Cette liste va permettre d’éviter de refaire un travail complet d’analyse des
risques avec les opérationnels métiers pour se concentrer sur les risques spécifiques à
leur activité;
Selon Coopers & Lybrand (2000:58-61), l’identification des risques est un processus itératif
qui est souvent intégré à celui de la planification. Il est par ailleurs utile d’étudier les risques
d’un « œil neuf », plutôt que d’examiner leur évolution depuis une précédente étude. Les
risques à l’échelle de l’entreprise peuvent être la conséquence de facteurs externes ou
internes. L’identification de ces risques est essentielle pour procéder à leur évaluation.
Gérer les risques au niveau des activités permet d’axer l’évaluation sur les principales
divisions ou fonctions. Parvenir à les évaluer par activité contribue également à leur maintien
à un niveau acceptable. L’analyse des risques et leur gestion sont intrinsèquement liées. Selon
l’IFACI, l’analyse comprend les éléments suivants :
Selon le COCO (in Bertin, 2007: 75), pour évaluer les risques il convient d’estimer leurs
probabilités de survenance ainsi que l’importance de l’impact afin que des processus
appropriés puissent être mis au point pour les contrôler.
Par ailleurs, pour Coopers & Lybrand (2000: 61- 62) il est nécessaire de procéder à une
analyse des risques une fois que ceux-ci ont été identifiés au niveau de l’entreprise et de
chaque activité. Il existe de ce fait différentes manières de procéder à cette analyse, dans la
mesure où ils sont difficiles à quantifier. Néanmoins, le processus plus ou moins formel se
décompose généralement comme suit :
Généralement, un risque qui n’a pas d’impact significatif et dont la probabilité de survenance
est faible, ne nécessite pas une analyse approfondie. En revanche, un risque majeur qui selon
toute vraisemblance se concrétisera doit être sérieusement analysé. Entre ces deux extrêmes,
l’analyse du risque s’avère difficile et elle doit être faite avec rationalité et minutie. Une fois
évaluées l’importance et la probabilité de survenance du risque, le manager doit étudier la
façon dont il doit être géré et mettre en place des dispositifs de surveillance de ces risques.
Actions de
maitrise des
risques et
Criticité Criticité Gestion
N°/Date Facteur de Gravité d’identificati résiduelle
initial du risque
risque Ou Conséquences initiale on de
résiduel
situation à l’autorité de
risque décision et
leur
application
Pour SARDI (2002: 186), en fonction du résultat de l’analyse des risques, certaines mesures
peuvent être prises notamment le renforcement du contrôle interne, la mise en œuvre de
nouvelles procédures de contrôle.
« La surveillance des risques est une fonction permanente qui s’imbrique dans les procédures
formalisées mises en place par l’établissement. Elle implique l’ensemble des acteurs du
contrôle interne : comité d’audit, auditeurs internes, comités des risques et cellules de
management des risques, contrôleurs de premier et deuxième niveau » (SARDI, 2002 :63)
SARDI (2002: 187) ajoute que le risque opérationnel est difficilement attribuable à une unité
spécifique dans la mesure où il est présent partout.
Selon SARDI (2002: 187), le suivi des risques est une composante essentielle du management
des risques. Les politiques et les limites fixées doivent être surveillés sur une base constante
pour s’assurer de leur respect. Cette surveillance est dévolue aux contrôles dits « de premier et
deuxième niveaux » et le troisième niveau concerne l’audit interne qui doit éviter d’être
impliqué dans la surveillance permanente car son rôle est de s’assurer de l’efficacité du
dispositif.
Outils
Phase Etapes
Connaissance
Dispositif de Contrôle interne
fonctionnelle du contrôle
interne - Entretiens
- Observations
- Tableau
Dispositif de gestion des risques d’identification des
opérationnels risques
- Grille de séparation
des taches
Source : Nous-mêmes
- l’organigramme ;
- le manuel des procédures de gestion des risques opérationnels ;
- les rapports d’activité ;
- les dispositifs de gestion des risques opérationnels.
L’analyse de ces documents permettra d’avoir un aperçu sur le fonctionnement de la BIS, des
risques opérationnels qu’elle rencontre ainsi que des dispositifs mis en œuvres pour les gérer
et assurer leur maîtrise.
2.3. L’interview
L’interview consistera à effectuer des entretiens avec les personnes ressources (opérationnels
et les contrôleurs internes) pour recueillir leurs opinions et assurer ainsi la qualité des
informations recueillies. Il permettra une meilleure description du processus de gestion des
L’observation se fera de deux (02) manières, celle directe qui nous permettra de comprendre
et de valider les informations recueillies lors de l’interview sur le processus de gestion des
risques opérationnels et les dispositifs mis en œuvre ; et celle indirecte se focalisera sur le
dispositif de maîtrise des risques opérationnels afin d’avoir une idée sur la contribution du
contrôle interne dans le processus de gestion de ceux-ci.
Il permet de découper l’activité en différentes tâches élémentaires afin d’identifier les risques
opérationnels rattachés à chacune d’entre elles et de déterminer les forces des dispositifs de
gestion des risques.
Le TFFA permettra d’identifier les risques opérationnels au niveau de chaque tâche et d’avoir
une vue sur les dispositifs mis en place pour les réduire. Devant chaque tâche il y’a l’objectif
fixé, le risque encouru et les pratiques communément admises.
Ces tests seront utiles pour s’assurer d’une part que les dispositifs de contrôle interne ont été
appliqués, pour assurer la remontée à la source en passant par toutes les phases intermédiaires,
et d’autre part de s’assurer que les opérations sont toujours traitées conformément à ce qui a
été décrites lors des entretiens.
Au cours notre recherche nous avons rencontrés sans doute des problèmes qui nous
empêchent d’être au cœur de notre objectif. Il s’agit notamment de:
Il faut dire que la recherche d'informations pertinentes (Etats financiers, etc.) fut un écueil.
Conscient que l'œuvre humaine n'est jamais parfaite, nous nous en remettons aux membres du
jury pour leurs observations, remarques et contributions en vue d'améliorer ce document.
Cet chapitre portant sur la méthodologie de l’étude nous a permis de mieux définir le cadre de
conduite de notre étude, d’identifier les outils adéquats et de déterminer à quel moment ils
devront être utilisés. Nous disposons de ce fait d’un cadre méthodologique référentiel pour
aborder la partie pratique de notre étude. Cette partie nous permettra de mettre en œuvre les
différents outils et techniques étudiés dans la revue de littérature.
L'analyse ainsi faite nous permettra dans la suite de mettre en parallèle le dispositif de
contrôle interne afin de relever les manquements
Le contrôle interne est à l’intérieur d’une banque une activité qui consiste à vérifier
l'ensemble des opérations et des procédures sous l'angle de l'efficacité, de la fiabilité et de la
conformité aux lois et aux règlements. Il a une mission de surveillance permanente de tout ce
qui se passe dans l’organisation. Dans ce stade, il doit prendre la forme d'un contrôle
permanent et d'un contrôle périodique afin de permettre la gestion des processus.
6(*)
www.bis-bank.com
Actionnaires %
Etat du Sénégal 6
Source : www.bis-bank.com
Pour aborder la présentation de la BIS, nous allons dans un premier temps donner l’historique
et cadre juridique, ensuite nous aborderons les missions et les objectifs et enfin nous
terminons sur ses structures organisationnelles.
Les premiers employés sont recrutés par le cabinet Mayoro Wade (devenu Pricewaterhouse
Coopers) et suivent une formation en finance islamique assurée par la Dar Al Maal Al Islami.
Assane Diop, qui dirigera par la suite la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, est
le premier directeur général de la BIS. À son lancement, la banque se dénomme Massraf
Fayçal Al Islami Sénégal.
Dès sa création, la BIS sert de véhicule bancaire pour l'importation des matières premières
originaires du Moyen-Orient. Une bonne partie de son activité est consacrée à l'importation de
brut que la BIS revend à la SAR ou à la Sénélec.
Après 3 ans d'activités, 15 000 clients sénégalais ont ouvert un compte avec la BIS.
En 1989, dans le chaos de la vague de privatisations dans le pays, l'agrément de la BIS est
temporairement suspendu, et la moitié du personnel est remercié. En 1990, la banque change
de dénomination et devient la Banque Islamique du Sénégal. En 1992, un plan de
recapitalisation échoue.
En 2004, les rênes de la BIS sont confiées à l'un de ses premiers employés, Babacar Ndoye,
qui va redresser l'activité de l'entreprise et mener à sa nomination au poste de directeur
général en 2009. La BID rachète les parts de Dar Al Maal Al Islami (DMI) et devient
actionnaire majoritaire avec 77 % des parts. La société Tamweel Africa holding est créée pour
gérer son réseau de banques islamiques.
En 2006, la BIS réduit l'importance du brut dans sa stratégie commerciale pour la réorienter
vers le crédit pour PME/PMI. Cette année-là, la BIS prête un total de 15 milliards FCFA à ses
clients, et enregistre un bénéfice net de 94 millions FCFA.
En août 2010, suite aux mesures de sécurisation des banques engagées par la BCEAO, la BIS
porte son capital social à 10 milliards FCFA. En 2015, la banque annonce son intention
d'implémenter le Waqf et de créer une institution de micro-finance islamique.
La Finance islamique s’inscrit dans un cadre plus large que celui de la finance : celui de la
théorie économique et sociale. Le régime économique dans la société islamique est régi par
les normes juridiques, organisationnelles, éthiques, propres à l’Islam.
Ce qui distingue fondamentalement les régimes islamiques des autres régimes (régimes
individualistes ou collectivistes) est que l’islam pénètre profondément dans la vie individuelle
et sociale, détermine l’ensemble des codes du comportement et des valeurs de la société
musulmane.
Les lois commerciales, bancaires et des sociétés dans la plupart des pays islamiques sont
définies selon le modèle occidental. Ces lois ont souvent pour effet la limitation des activités
bancaires islamiques par rapport aux banques conventionnelles. Selon la réglementation
bancaire de l’ UEMOA les banques islamiques sont en infraction, concernant leurs activités
qui englobent les domaines commerciaux, industriels et agricoles, parce qu’il est tout
simplement interdit aux banques d’exercer ces activités. Pour résoudre ce problème, les pays
ont adopté diverses approches, l’une de ces démarches consistait à soumettre les banques
islamiques à un régime de réglementation et de contrôle par la banque centrale qui est
différent de celui appliqué aux autres banques. La seconde reconnaît le caractère particulier
des activités bancaires islamiques, mais consiste à les placer sous le même régime de contrôle
et de réglementation par la banque centrale que pour les banques classiques tout en les
accordant à ces banques islamiques des dérogations spéciales.
Cette dérogation permet ainsi la BIS d’effectuer en plus des transactions financières, des
opérations commerciales et immobilières.
7(*)
: <Sont considérées comme établissements de crédit, les personnes morales qui effectuent, à titre de
profession habituelle, des opérations de banque. Constituent des opérations de banque, au sens de la présente loi,
la réception de fonds du public, les opérations de crédit, ainsi que la mise à disposition de la clientèle et la
gestion de moyens de paiement>.
Ndéye Maïmouna SARR Master en Audit et Contrôle de Gestion, IMAN Page 44
Contribution du contrôle interne à la gestion des risques opérationnels d’une banque: Cas de la BIS
1.2.1. Missions
Mener des activités de collecte d’épargne et de distribution de crédits sur la base des
principes édictés par l’Islam.
Offrir aux entreprises, opérateurs économiques et autres particuliers des services
bancaires modernes et compétitifs en conformité avec les prescriptions islamiques.
L’ultime objectif de la banque est de se classer parmi celles qui sont résolument engagées au
service de l’économie nationale et capable de faire face aux attentes du marché en termes de
financements islamiques. De cet objectif général, elle s’engage également à :
En ce qui concerne la gestion de la banque, la BIS dispose d’un Conseil d’Administration, une
Direction Générale et un Comité de Gestion composé de 06 départements que sont :
- Département Informatique
- Département Financement et Trading
- Département Personnel et Administration
- Département contrôle interne
- Département Juridique et Contentieux
- Département marketing
Cependant elle n’a pas encore instauré un département de Risk manager. Mais le conseil
d’administration et le comité de gestion peut assurer le rôle s’il y’a un personnel qualifié qui
assure la qualité et la fiabilité du système de contrôle interne, capable de veiller sur la
conformité et la régularité des règles, la sécurisation des données de la banque.
1.3.1.2. Fonctionnement
1.3.1.2.1. Le conseil d’administration
Le conseil d'administration
La BIS est administré par un conseil d'administration, élu par l'assemblée générale, et qui
délègue une partie de ses pouvoirs au directeur général placé sous son contrôle. Le conseil
d'administration est composé d'administrateurs nommés à temps, révocables, salariés ou
gratuits, nommés par l'assemblée générale des actionnaires. Le Conseil détermine les
orientations de l’activité de la banque et veille à leur mise en œuvre. Il veille également à la
maîtrise des principaux risques encourus par la banque et s’assure de la qualité et de la
fiabilité du système de contrôle interne conformément à la règlementation.
Le directeur générale
Délégué une partie de ses pouvoirs du conseil d’administration, le directeur général de la BIS
exerce ses pouvoirs sous le contrôle du conseil d'administration, devant lequel il est
responsable de ses actes. Il assure au quotidien le management de la banque et traduit en acte
concret la vision du conseil d’administration. Il est secondé par le directeur général adjoint qui
assure son entérine en cas d’absence.
Le directeur adjoint
Sous l'autorité du directeur général, le directeur général adjoint de la BIS participe au sein
d'un comité de gestion, au processus de décision, et à la définition d'une ligne stratégique de la
collectivité (au service des politiques publiques).Il dirige les services dans son périmètre et
par délégation, met en œuvre, régule, contrôle et évalue les plans d'actions. Dans son espace
de délégation, le directeur général adjoint contribue à la définition des politiques publiques
sectorielles.
Cette direction prend en charge tout ce qui est en aspect juridique entre la banque et les tiers.
Il fait aussi du recouvrement à l’amiable et par voie contentieux.
Il est rattaché au directeur général et dispose d’une grande autonome dans la conduite de ses
missions.
Il élabore et propose les grandes lignes de la stratégie commerciale de la BIS et gère les
actions de communications internes et externes dans le but de promouvoir les produits et
valoriser l'image de la banque. Le directeur marketing et de l’administration optimise aussi
les actions commerciales, propose et met en œuvre des opérations de promotion.
Il veille à la sécurisation d’engagement de la BIS et donne un avis sur tout dossier important
avant accord. Cet avis portera aussi bien sur la faisabilité du dossier et sur les garanties à
recueillir.
Directeur de l’Exploitation
Il supervise l’ensemble des écritures comptable de la BIS ; tous les lots comptables saisis par
les différents services sont centralisés à son niveau. Le directeur comptable suit le
dénouement des écritures qui transitent par les comptes. Il est en mesure de rendre des
comptes à la direction sur le suivi des opérations et sur la santé financière de l’entreprise. Il
exerce aussi un travail de veille permanent quant à l’actualité financière et informatique pour
être à la pointe en matière de logiciels de gestion. Il procède à l’arrêté comptable de fin
d’année.
Directeur de l’Informatique
Il a sous sa responsabilité tous les services de production de la BIS et vérifie le respect des
délais de traitement des opérations. Il est en relation avec les Commerciaux pour gérer la
relation client, avec le Marketing pour de nouveaux produits, la Direction Administrative et
Financière pour le prix de revient et les projets d’investissement. Il est aussi amené à gérer des
projets très variés.
Le contrôle interne est défini, comme l’ensemble des dispositifs visant la maîtrise des
activités et des risques de toute nature et permettant la régularité, la sécurité et l’efficacité des
opérations, conformément aux procédures internes. Il comporte toutefois des limites
inhérentes à tout dispositif de contrôle interne, du fait notamment d'insuffisances de
procédures ou de système d'information, de défaillances techniques ou humaines d’où son
évaluation périodique.
2.1. L'inspection
La fonction inspection de la BIS date de la création de la banque. On la dénomme encore le
Contrôle Général.
Le Contrôle Général (CG) est chargé des missions d'audit et de contrôle interne auprès des
entités de la banque. Il réalise l'examen périodique des unités opérationnelles au siège et dans
les agences sous tous les aspects (comptabilité, gestion, organisation, administration). Il
rédige des rapports pour recenser les constats et émet des recommandations.
Concrètement, le CG est investi des prérogatives qui lui permettent d'intervenir dans
n'importe quelle entité de la banque. Son activité s'organise en deux temps :
Sur les sites à inspecter, sa mission consiste à vérifier la régularité et l'efficacité des
pratiques en matière d'action commerciale, d'engagements et d'administration. Il
analyse l'ensemble des risques pris et s'assure du respect des règles de reporting.
Il n'y a pas de séparation claire entre le contrôle interne et l'audit interne et le personnel est
affecté selon la mission du moment qui peut naturellement être une mission de contrôle
opérationnel ou d'audit. La fonction d'audit depuis cette cohabitation a pris le pas sur le
contrôle interne de sorte que celui-ci est devenu tout à fait résiduel par carence de visibilité.
On peut relever :
Elle est exercée au plus haut niveau par la direction Générale et par l'Administration
provisoire (AP).
La pratique de la délégation.
Elle se matérialise surtout entre les services qui sont à l'origine des opérations et les services
d'exécution qui les mettent en œuvre.
Celui-ci est lié à l'absence ou l'inapplication des procédures, à la sécurité des valeurs, des
personnes, des actifs; à la qualité de traitement des opérations, à des transactions non
autorisées
C'est le risque lié à la défaillance du système d'information de la banque qui peut se traduire
par des pertes d'informations.
Chaque entité est tenue de transmettre au département du contrôle les informations relatives à
ses activités. Ceci se fait suivant une période constante prédéfinie et publiée.
Les informations reçues des entités sont traitées suivant les objectifs du contrôle sur des
fichiers préparés à l'avance.
2.3.2.3. La communication
Les résultats issus du traitement des informations sont communiqués aussi bien aux entités
concernées qu'à la direction générale pour appréciation et réorientation des activités.
2.3.2.3. Le pilotage
Une révision du contrôle interne peut s'avérer indispensable pour traiter de manière
appropriée tout risque nouveau ou précédemment incontrôlé. C'est pour cette raison qu'il est
nécessaire pour toute entreprise, quelque soit le domaine d'activité dans lequel elle se déploie,
d'avoir des systèmes de contrôle interne efficaces. L'efficacité des systèmes de contrôle
interne devient donc un facteur important dans l'amélioration de la performance de
l'entreprise. Ce chapitre nous permettra de connaître l’état du dispositif de contrôle interne de
la BIS en tant que filtre des risques opérationnels.
- Processus administratif ;
- Processus comptable ;
- Processus informatique.
Source : Nous-mêmes
Source : Nous-mêmes
Source : Nous-mêmes
Le dispositif de contrôle interne à la BIS ne prévoit pas une définition claire des
responsabilités des opérationnels et de ce fait ne s’appuie pas sur des procédures formelles
matérialisées par un manuel de procédures. Néanmoins, cette situation n’est pas un handicap
réel dans la réalisation des opérations car les contrôles inopinés réalisés permettent de mettre
les choses au point et d’exercer les responsabilités à travers la diffusion en interne des
informations. En outre, l’entité devant faire face à certaines exigences dues à sa forme
juridique et à son environnement dans lequel elle évolue, a su se doter des outils et des
pratiques appropriés à son organisation. L’absence d’un système visant à recenser et analyser
les principaux risques identifiables au regard des objectifs de la société et des activités de
contrôle proportionnées aux enjeux propres à chaque processus.
Cette analyse met en évidence les dysfonctionnements et les risques qui pourraient en
résulter. Cela est dû à l’absence de formalisation du manuel des procédures et à une politique
de gestion des risques insuffisante. Les différents contrôles des activités qui s’effectuent
permettent son amélioration.
Les critères d’appréciation du dispositif de contrôle interne tiennent compte d’une part des
tests d’audits dont la synthèse des résultats est présentée dans le tableau ci-dessus et d’autre
part prennent en compte la grille de séparation des tâches jointe en annexe. Les critères
d’appréciation du dispositif de contrôle interne actuel de la BIS sont présentés dans le tableau
ci-après.
Source : Nous-mêmes
Au regard des mutations économiques tout n’est que risque. Cependant, les risques inhérents
aux activités doivent être mesurés et ceci n’est possible qu’à travers une analyse des mesures
prises afin d’assurer leur maîtrise.
Pour suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne, on s’appuie sur l’existence des
procédures en vue d’analyser leur adéquation avec la réalité à travers la grille d’analyse des
tâches, et le questionnaire de contrôle interne. L’étendue des travaux de contrôle sont définis
au regard des risques préalablement déterminés. Leur finalité est la réalisation de rapports qui
seront mis à la connaissance des opérationnels concernés afin d’assurer un meilleur suivi des
recommandations formulées à leur égard pour couvrir les faiblesses constatées.
La BIS, offre divers types de services et produits à savoir les comptes d’épargnes
(YAXANAL), les transferts d’argent, placement, E-banking, SMS banking, financements,
moyen de paiement etc.et est soumise à un volume de transactions élevé. Comme mesure de
contrôle contre la fraude d'épargne, les clients doivent obligatoirement fournir à l’ouverture
une copie conforme la carte nationale d’identité et la carte d’étranger pour les étrangers, deux
photos et un certificat de résidence ou facture au nom du client, ils reçoivent un état
d'épargne (livrets de dépôt) qu'ils doivent garder précieusement, la signature sur le bordereau
de décaissement/dépôt doit être pareille dans son livret d'épargne ainsi que l'état de
comptabilité de la banque. Une révision minutieuse des décaissements importants est
effectuée.
La BIS met en place un ensemble de procédures à savoir des contrôles à priori à travers, la
sécurisation des accès afin de faire face à ses différents risques. La mise en œuvre d’une
politique de gestion des risques traduit la volonté de la direction générale de connaître les
risques importants de l’entreprise, de les mettre sous contrôle et d’être informée de la qualité
de leur maîtrise. Celle-ci s’avère ainsi un enjeu majeur de survie et de développement, qui
permet aux entreprises d’assurer l’atteinte de leurs objectifs et d’améliorer leur performance.
L’audit interne en est un acteur capital car il a pour vocation de contribuer à l’identification et
à l’évaluation des risques auxquels la banque est exposée et de l’accompagner dans la mise en
place d’un dispositif global de gestion des risques. Aussi, il évalue l’efficacité et la pertinence
de ce dispositif, notamment du contrôle interne. Il s’agit entre autres de :
Source : Nous-mêmes
Les critères d’appréciation du dispositif de contrôle interne tiennent compte des tests d’audits
dont la synthèse des résultats est présentée dans le tableau ci-dessus ; la grille de séparation
des tâches jointe en annexe est également prise en compte dans l’appréciation du contrôle
interne.
Insuffisance de la
Cumul de fonction 1 Inexistence
séparation des fonctions
Source : Nous-mêmes
L’appréciation de la qualité du dispositif de gestion des risques permet de connaître l’étendue
de la gestion des risques et de savoir si celui-ci couvre ou pas les risques identifiés.
A la BIS, il y’a l’absence d’une direction des risques proprement dite qui doit assurer
l’identification, l’évaluation et le traitement des risques afin d’en assurer leur maîtrise. Les
différentes instances de contrôle se contentent d’effectuer les contrôles et de sanctionner au
besoin, comme c’est le cas de l’inspection générale des services.
L’application de la règle selon laquelle les caissiers ne doivent pas disposer d’un fond de
caisse supérieur à un seuil fixé par les organes dirigeants pour éviter les risques de perte n’est
pas respectée par tous. Pour savoir le degré d’implication de la direction dans la gestion des
risques opérationnels un questionnaire a été élaboré comme nous indique le tableau suivant.
10 Crise majeur
9 Extrêmement grave
8 Fortement grave
7 Très grave
6 Grave
5 Moyennement grave
4 Peu grave
3 Très peu grave
2 Extrêmement peu grave
1 Inoffensif
Source : Nous-mêmes
10 Quasiment certain
9 Extrêmement probable
8 Fortement probable
7 Très probable
6 Probable
5 Moyennement probable
4 Peu probable
3 Très peu probable
2 Extrêmement peu probable
1 Quasiment impossible
Source : Nous-mêmes
La rationalisation des dispositifs de contrôle interne et de gestion des risques sont des enjeux
essentiels pour la BIS et cette démarche permet d’apprécier leur efficacité et d’optimiser les
différents contrôles.
SECTION 2 : Recommandations
La BIS est une entité qui offre divers produits et services. Afin de mener à bien cette mission
dans un environnement en pleine évolution, elle se doit de mettre en œuvre une politique
efficace de gestion des risques opérationnels auxquels elle est ou peut être confrontée. Pour
assurer l’effectivité de celle-ci, des dispositifs de contrôle interne et de maîtrise des risques
efficaces doivent être une réalité et ceci passe nécessairement par des conditions. Aussi,
avons-nous jugé utile de faire quelques recommandations sur les bonnes pratiques allant dans
le sens d’une bonne gestion de ses risques opérationnels.
La diffusion du manuel des procédures de la BIS à tous le personnel afin de pallier les
disfonctionnements dans la réalisation des opérations à travers la formalisation des tâches et
permettra à l’audit interne de suivre les réalisations et d’assurer ainsi l’efficacité du contrôle
interne.
Recommandation 2
Afin d’assurer un meilleur dispositif de gestion de ses risques opérationnels, la BIS doit
s’assurer de l’élaboration d’une cartographie de ceux-ci pour lui permettre d’avoir une vue
d’ensemble des risques auxquels elle pourrait être confrontée.
Recommandation 3
Vu le nombre croissant des transferts d’argent et de paiement, qui peuvent être l’objet de
convoitise ; des contrôles réguliers et inopinés doivent être effectués afin de réduire les
risques de perte et de fraude y résultants.
Au regard des risques que la BIS peut rencontrer et qui impactent son bon fonctionnement, il
s’avère judicieux de mettre en place un service de risk management qui aura la responsabilité
d’identifier les différents risques, de les analyser et d’assurer leurs traitements afin de réduire
leur gravité. Ce service assurera en plus la surveillance des risques et du dispositif visant leur
Ndéye Maïmouna SARR Master en Audit et Contrôle de Gestion, IMAN Page 66
Contribution du contrôle interne à la gestion des risques opérationnels d’une banque: Cas de la BIS
gestion. En outre la gestion des risques opérationnels pourrait être améliorée par une gestion
efficace des acteurs du dispositif car le personnel est un des facteurs clés pour assurer la
maîtrise des risques opérationnels.
Recommandation 5 :
Recommandation 6 :
Compte tenu de l’importance des produits financiers qu’offre la BIS dans la réalisation de sa
mission, en plus des contrôles externes, prévoir des contrôles inopinés pouvant être réalisés
par les contrôleurs internes de la BIS.
Recommandation 7
En vue de faire face au risque potentiel de vol, de perte, fraudes…, situations qui peuvent
altérer la confiance des clients vis-à vis d’elle, la BIS gagnerait à mettre en œuvre des
dispositifs de suivi des risques.
Recommandation 8
Nous avons constaté que certaines missions n’entrent pas dans les diligences de l’audit interne
mais de l’inspection générale des services.
Or, il est également de son ressort d’effectuer des missions inopinées afin de s’assurer de
l’exécution des procédures et cela peut être une entrave à assurer la maîtrise des activités de la
BIS. Aussi, ne s’avère-t-il pas judicieux que l’inspection des services utilise les résultats de
l’audit pour initier des contrôles inopinés ?
Ce chapitre portant sur l’analyse et la présentation des résultats de recherche a été réalisé
suivant la méthodologie décrite, mais pas de façon conforme due à l’absence de certains outils
dont le tableau d’identification des risques opérationnels. De ce fait nous avons pu mettre à
jour l’état du dispositif de gestion des risques opérationnels à travers son analyse et
l’évaluation du contrôle interne. Tout cela a contribué à formuler des recommandations afin
d’améliorer le dispositif de gestion des risques opérationnels afin de réduire ces derniers pour
une meilleure gestion.
CONCLUSION GENERALE
Le contrôle interne joue un rôle essentiel dans le processus itératif de gestion des risques, dans
lequel l'information générée est renvoyée au conseil d'administration et à la direction. Les
mécanismes de contrôle interne contribuent à améliorer la prise de décision car ils font en
sorte que l'information soit précise, exhaustive et disponible en temps voulu.
Les dispositifs de gestion des risques et de contrôle interne aussi bien conçus et aussi bien
appliqués soient-ils, ne peuvent fournir une garantie absolue quant à la réalisation des
objectifs de la société. La probabilité d’atteindre ces objectifs ne relève pas de la seule volonté
de l’organisation. Il existe en effet des limites inhérentes à tout système et processus. Ces
limites résultent de nombreux facteurs, notamment des incertitudes du monde extérieur, de
l’exercice de la faculté de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en raison de
défaillances techniques ou humaines ou de simples erreurs.
Le choix de traitement d’un risque s’effectue notamment en arbitrant entre les opportunités à
saisir et le coût des mesures de traitement du risque, prenant en compte leurs effets possibles
sur l’occurrence et/ou les conséquences du risque, ceci afin de ne pas entre prendre des
actions inutilement coûteuses.
Notre démarche nous a permis d’atteindre nos objectifs, préalablement fixés et a montré les
insuffisances et les forces et les faiblesses du dispositif de gestion des risques opérationnels et
comment le contrôle interne contribue à son amélioration. Par cette analyse, il en ressort que
le contrôle interne est d’une importance capitale pour assurer la maitrise des risques à travers
leurs évaluations et les correctifs à apporter.
Enfin, un défi est lancé au contrôle interne face à la menace que constituent la
cybercriminalité et le piratage informatique.
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
1. BARRY Mamadou (2009), Audit et contrôle interne, Editions achevé d’imprimer sous les
presses de la Sénégalaise de l’imprimerie, 361 pages
3. CAMARA Lucien (2006), « la gestion des risques en micro finance : comment gérer avec
efficacité les risques d’une institution de micro finance ? »
11. MOREAU Franck (2002), comprendre et gérer les risques, Editions d’organisation, 219
pages
12. Mourad, A. (2011), « Analyse et impact du risque opérationnel dans le secteur bancaire
(2009) »
13. NGUYEN HONG THAI (1999), « le contrôle interne : mettre hors risques l’entreprise »,
Editions l’Harmattan, 325 pages
14. NICOLET Marie-Agnès & MAIGNAN Michel (2005), contrôle interne des risques
opérationnels, Revue Banque, (668 : 51-52)
16. PIGE Benoît (2003), Audit et contrôle interne, Editions management & société, 2ème
édition, 210 pages
17. POULLAIN Isabelle ; LESPY Frédéric (2002), « gestion des risques et de la qualité :
guide pratique à l’usage des cadres de santé », Editions Lamarre, 137 pages
18. RENARD Jacques (2006), Théorie et pratique de l’audit interne, Editions d’organisation,
6ème édition, 455 pages
19. RENARD Jacques (2009), Théorie et pratique de l’audit interne, Editions d’organisation
Eyrolles, 7ème édition, 463 pages
20. SARDI Antoine (2002), Audit et contrôle interne bancaire, Editions AFGES, Paris1065
pages
Articles
21. BAPST Alexandre & VAURS Louis «le dispositif de contrôle interne : cadre de
référence à l’aune de la définition du contrôle interne » revue française de l’audit interne,
n°180, p : 18-22
22. Dan Chelly & Stéphane Sébéloué« Les métiers du risque et du contrôle dans la banque»,
mars 2014
24. ROUFF Jean-Loup« Actualités du contrôle interne : COSO et COCO, des définitions et
des méthodes différentes pour des visées identiques », revue française de l’audit interne,
2000, n°150, p : 5-6
DEDICACES .................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
INTRODUTION GENERALE………………………………………………….1
Chapitre I : Généralités sur les concepts de contrôle interne et de risques opérationnels dans
le secteur bancaire ...................................................................................................................... 9
1.5.1. Jugement............................................................................................................. 23
1.3.1.2. Fonctionnement................................................................................................... 46
2.1. L'inspection................................................................................................................ 49
ANNEXES ............................................................................................................................... 69
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 87