Guerre en Est

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i

EPIGRAPHE

« Il est plus facile de déplacer un fleuve que de changer son caractère »

Proverbe Chinois.
ii

DEDICACE

A mes très chers parents TUZZA ALONDA Victor et SYANGO MULULI pour votre soutien
moral et financier.

A mes chers frères et sœurs: MUKANUNA TUZZA Alain, MYRA SABINA Masoka,
SABINA TUZZA Yedidia, MULULI TUZZA Patrick, M’TONGA TUZZA Matthias pour
vos conseils et soutiens financiers.
iii

REMERCIEMENTS

Nous rendons grâce à l’Eternel notre Dieu Tout Puissant pour son amour immense, sa
protection et l’intelligence qu’il nous a accordés.

Au terme de ce long parcourt académique à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), dans


la Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives, nous avons l’obligation
d’exprimer notre sincère et profonde gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à notre formation.

Notre gratitude s’adresse à toutes les autorités académiques, administratives et


scientifiques de l’UNIKIN pour leur formation à notre égard.

D’une manière particulière, nous remercions le Professeur COSMA WILUNGULA


BALONGELWA qui, malgré ses multiples occupations, a accepté de nous diriger dans
l’élaboration et rédaction dudit travail.

Nos sentiments de vive reconnaissance s’adressent à notre rapporteur Josué Abedi


Madua qui, malgré ses multiples occupations, a accepté de nous encadrer dans l’élaboration et
rédaction dudit travail.

Nous remercions nos frères et sœurs, cousins et tantes : MULULI MWESSI


KAYONGA Fortuna, VUMILIA KILOSHO Ephrasie, KABI MULULI David,
KYALEMANINWA MATENDE Willy, ALONDA EMANGA Alex, SYANGO
MSONGELA Germaine, EA Henriette AKYOMBO, Seth PELO AKYOMBO, REHEMA
NGYUKU Esperance.

Enfin, nous ne pouvons terminer nos remerciements sans penser à nos amis:
BAHIZIRE MUZUSANGABO Toussaint, KABUMA NOEL Bruce, SELEMANI
GUILLAUME Landry, MBULA KWAMEH Xavier, KADIMA MANDUNGU Josué,
KAPAY SHIYU Damien, MUGULA MULIMENTUGA Erick, SIMBA Victor, tous pour
leur franche collaboration.
iv

LISTE DES ABREVIATIONS

ABAKIR : L’Autorité du bassin du lac Kivu et de la rivière


Ruzizi
ALT : L’Autorité du bassin du lac Tanganyika
AMCOW : Conseil des Ministres Africains Charges de l’Eau
AMESD : Programme de Surveillance de l’Environnement en
Afrique pour un Développent Durable
CICOS  : Commission Internationale du Bassin Congo-
Oubangui-Shangha
 CBLT : Commission du bassin du lac Tchad
COP 21 : 21e conférence des parties de la convention cadre
des nations Unis sur le changement climatique
GETRACO Projet Gestion Transfrontalière de l’eau dans le
bassin du Congo
GIZ : Deutsche Gesellschaft fur International
Zusammenarbet
GIRE : Gestion intégrée des Ressources en Eau
PNUE : Programme des nations Unies pour
l’environnement
PNEC : Programme National d’Environnement Côtier
SNEL : Société nationale d’Electricité
UNESCO : Organisation des Nations unies pour l’éducation, la
science et la culture.
v

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1: Les principaux bassins versants africains ………………………………………26

Figure 2: Les grands sous-bassin du Bassin versant du Congo……………………………27

Figure 3: Les principales eaux de surface du bassin du Congo……………………………29


Figure 4: Le pays Tchad……………………………………………………………………32

Tableau 5: Le lac Tchad……………………………………………………………………34

Figure 6: Sous bassin du Fleuve Congo ……………………………………………………43

Tableau 1: L’évolution de CICOS…………………………………………………………35

Tableau 2: Organigramme CICOS…………………………………………………………..37


1

I. INTRODUCTION
I.1. OBJET D’ETUDE ET ETAT DE LA QUESTION

I.1.1. OBJET D’ETUDE

Depuis bientôt quelques décennies, le monde entier s’alarme du changement


climatique et ses impacts sur le développement socio-politique. Ce changement implique les
modifications liées à l’évolution du climat global, engendre par l’émission des gaz à effets de
serre.
A cet effet, la gestion des bassins versant apparait comme une mesure appropriée
dans la lutte contre les impacts du changement climatique. Le bassin du fleuve Congo, un de
plus important dans le monde de par sa superficie et le volume d’eau génère à son exutoire,
est un moteur de développement socio-politique, économique et aussi un instrument important
de la lutte contre les effets néfastes du changement climatique, tant sur le plan régional, nation
qu’international.
Le bassin du fleuve Congo s’entend sur 3.700.000 km2 et est partage par 10 pays
riverains, à savoir : Angola, la République du Congo, le Cameroun, la République Centre
Afrique, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, le Gabon, la Zambie et la République
démocratique du Congo (RDC). Le sous bassin principaux qui constituent le bassin du Congo
comprennent la Sangha (Nord-Ouest), l’Oubangi (Nord-Est), le Kasai (Sud-Ouest), le Lualaba
(Sud-Est) et le Congo central domine par la dépression appelée cuvette centrale.
Ces écoulements génèrent par les principaux sous bassin au niveau de l’exutoire, environ
40.000m3/s, offrent une large possibilité de développement socio-politique et économique
incluant l’hydroélectricité, le transport par navigation, irrigation à grande échelle et
développement industriel.
Cependant, la connaissance de la dynamique de ces écoulements reste à ce jour très
disparate, ce qui constitue une grande barrière à la gestion et planification durable de
ressources en eau du bassin. Il est lors important d’approfondir nos connaissances de la
dynamique des ressources en eau du bassin du Congo afin de contribuer à la mise en place de
la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) du bassin et dans le cadre de cette étude
l’Object consiste à savoir comment transférer l’eau de la rivière Oubangui vers le lac Tchad
au regard des risques environnementaux qui peuvent en découler.
2

I.1.2. ETAT DE LA QUESTION

Il est recommandé de vérifier les résultats de la recherche antérieure ainsi que tous
les documents sur la théorie qui pourraient se rapporter au thème sous examen(1).
C’est dans cette optique que le sujet qui fait l’objet de notre réflexion stipule ce qui
suit : ‘‘Le Transfèrement des eaux de la rivière Oubangui au lac Tchad, à l’épreuve de théorie
des risques environnementaux’’.
Nul n’ignore que l’eau est la deuxième ressource (après l’oxygène) sans laquelle
toute vie est impossible sur la planète terre. C’est pourquoi cette dernière fait l’objet de besoin
primordial au XXIe siècle que chaque pays voulant s’approvisionner pour alimenter ses
firmes. Dans certains pays désertiques, ou l’eau est minime, il cherche à s’alimenter de tout
moyen possible dans le but de trouve cette dernière même par de diplomatie. Tel que le pays
Tchad, un pays désertique ou son lac est en court de sèchement, cherche le voie et moyens
avec la RDC pour renforcer et même alimenter le lac Tchad afin de succomber à la crise par le
voie de coopération et diplomatie
Ce faisant certains chercheurs ont menés des investigations pour voir la possibilité qu’en le
fleuve Congo pour alimenter le lac Tchad.
L’article du Prof MUSHIBONO EYU’ANKI portant sur les Ressources en Eau de
la RDC, une opportunité pour son développement2 ; et dans cet article l’auteur nous précise en
premier lieu la catégorisation des Pays arroses par les eaux ou nous avons observés les Pays
(arroses) ayant un potentiel hydrique par habitant d’au moins 2000m 3 (cas de la France, RD
Congo, Congo-Brazzaville,…), les Pays en difficulté d’eau dont le potentiel hydrique par
habitant est inférieur à 2000m3 et supérieur à 1000m3 (cas de la Belgique, Ethiopie, Tanzanie
etc.), les Pays en pénurie d’eau avec un potentiel inferieur à 1000m 3 (cas du Rwanda, Israël,
Egypte etc.), en second lieu il nous renseigne qu’il existe trois grands bassins
hydrographiques tropicaux importants actuellement dont l’Amazonie, le Sud-Est asiatique et
le bassin du Congo et enfin il insiste sur l’importance et l’impact des ressources en eau sur le
développement de la RDC c’est-à-dire elle intéressent la biodiversité, s’appréhendent comme
sources d’énergie, moyens de transport et d’écotourisme nautique, etc.3

1
SHOMBA KINYAMBA S, Méthodologie de la Recherche Scientifique, Edition MES, Kinshasa-RDC,
2006. 
2
MUSIBONDO EYUL’ANKI D., « Ressources en Eau de la RD Congo, une opportunité pour
son développement » in Revue d’information et de Recherche du CISRI, Bruxelles, Juillet
2009.
3
MUSIBONDO EYUL’ANKI D., art cit.
3

Pour plus de précision, l’auteur conclus son article en nous rappelant qu’il est
prématuré d’exporter de l’eau brute quand on ignore ses besoins (comparativement aux USA
ou une personne a besoin de 600 à 700 litres d’eau, en RDC nous sommes à 10 à 20 litres par
personnes) et cela serait très irresponsable de la part de la RDC. Commençons par satisfaire
tous nos besoins de développement agricole, industriel, écologique, énergétique et domestique
avant de penser à exporter de l’eau brute sans valeur ajoutée : une pratique de cueillette qui
n’apportera jamais le développement durable tant recherche.4
Depuis l’époque de la crise de suez l’importance et le rôle accru des ressources
hydrique dans la vie des Etats n’est plus à démontrer comme le soutient le MOVA
SAKANYI H., dans son article relatif à la Praxis Internationale pour une Gestion Stratégique
de l’Eau.5 En effet, le professeur confirme de toute façons que l’eau demeure une sources de
vie et de multiples tensions entre Etats, entre catégories sociales c’est-à-dire on observe que
les fleuves ont joué un rôle en Afrique dans la détermination des frontières et la dénomination
des pays d’un cote et de l’autre cote il Ya existence des conflits et tensions entre les riches, les
pauvres , les hommes et les femmes.
Quant à ce qui concerne la RDC il précise que, ce pays au centre de l’Afrique, a
tous les atouts hydriques pour être une puissance africaine. Elle est le berceau du plus grand
bassin fluvial qui a donné naissance au plus grand foret après l’Amazonie. Sur le plan
hydraulique justement, en RDC, « les plan d’eau occupent environ 3,5% de la superficie du
territoire national. Le fleuve Congo mesure 4374 Km (5 e rang mondial) et possède un débit
moyen de 39000m3/s (2e mondial). Le territoire Congolais dispose en plus des nappes
phréatiques facilement exploitables que l’on trouve dans les alluvions et les formations
gréseuses et calcaires, ainsi que de 42 Km de littoral sur l’Océan Atlantique »6.

Ainsi quand on se rappel de la mission administrative de l’Etat congolais selon laquelle, la


RDC a un rôle important à jouer dans la gestion de l’eau et le contrôle sur l’inventaire, on
peut penser que l’action humaines et surtout la volonté politique pourraient ouvrir des
perspectives heureuses mais il faut agir, et le plus tôt sera mieux. Bref, il faudrait soutenir une
bonne gouvernance de la question hydrique nécessitant une législation rigoureuse qui aide à

4
Idem
5
MOVA SAKANYI H., « Praxis Internationale pour une Gestion Stratégique de l’Eau » IN
DOUNIA, Bruxelles, Juillet 2009.
6
MOVA S.H., L’ordre de Yalta à l’épreuve de la perestroïka et de la mondialisation, Thèse,
FSSAP/UNIKIN, Aout 2009.
4

consolider la maitrise du partage des eaux et en outre, que les pouvoir publics assument des
décisions politiques (nationales et internationales) dans les priorités d’investissement pour
améliorer la desserte et l’accès aux eaux.
MPOTO BOMBAKA H.(7), dans son travail intitulé : « La Commission
Internationale du bassin Congo- Oubangui- Sangha. Création, mandat et bilan. », a soulevé les
questions suivantes : quelles sont les raisons ayant poussés les Etats du bassin du fleuve
Congo à instituer un régime fluvial uniforme ?; Quel est le champs d’action de la Commission
Internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha en sigle « CICOS » ?; Quel est l’apport de
cette Commission au développement des pays contractants, particulièrement la République
Démocratique du Congo ? A cet effet l’auteur a émis les hypothèses selon lesquelles, le droit
fluvial international n’a cessé d’accroitre son évolution. Depuis déjà plusieurs années, à
travers plusieurs instruments internationaux précités, ses principes généraux (du droit fluvial)
ont été affirmés. Devant la nécessite de substituer aux anciennes règles régissant la
navigation, des nouvelles règles plus positives et adaptées ; les Etats du bassin du fleuve
Congo se sont décidés d’instituer à cette fin un régime fluvial uniforme du Bassin Congo-
Oubangui-Sangha ce qui porte notamment création d’une commission internationale pour
exercer les mission qui lui sont dévolues par l’accord de Brazzaville ; le présent accord
s’applique sur l’ensemble des parties du Bassin hydrographique du fleuve situées sur les
territoires des Etats contractants mais cet aspect sera approfondi dans le corps du travail ; cet
accord a apporté énormément d’avantages à la législation des Etats membres et
particulièrement la RDC qui renferme la majeure partie du bassin du fleuve Congo 62% de la
superficie et usage raisonnable de son eau, un tel instrument s’avère nécessaire.
En conclusion, l’auteur interpelle les dirigeant Africains, c’est à eux seuls de se
mettre d’accord pour avoir une communauté adapte et apte de bien gérer les eaux pour leurs
avantages dont la RDC en bénéficie la quasi-totalité, parce que l’eau est plus importante en
Afrique pour approvisionner certaines firmes.
IMBOTO ADJEMA A(8), dans son travail intitulé : « l’apport des organisations
sous régionales des gestions des eaux transfrontalières au développement des Etats membres.
Cas de la CICOS en RDC », a pour sa part s’interroger sur les questions suivantes : quelles
sont les réalisations de la Commission Internationale du bassin du Congo-Oubangui-Sangha
7
MPOTO BOMBAKA H, La Commission Internationale de bassin du Congo-Oubangui-Shari,
Mémoire. Inédit, Licence en Droit international Public, UPC/Kinshasa, 2012.
8
IMBOYO ADJEMA A, l’apport des organisations sous régionales de gestion des eaux
transfrontalières au développement des Etats-membres. Cas de la CICOS en RDC, Mémoire
inédit, Licence en Droit international Public, ULK/Kinshasa, 2008.
5

en sigle « CICOS » en matière de promotion de la gestion intégrée des ressources en eau, de


la prévention contre les dommages à l’environnement et sur le plan de la sécurité de la
navigation ?; qu’est-ce que la CICOS a réalisé en faveur des communautés du bassin ?; enfin,
comment juridiquement la CICOS a-t-elle unifié les différents régimes juridiques étatiques
pour produire celui applicable aux Etats membres ?. Pour ce faire L’auteur a émis les
hypothèses, il selon lesquelles, il existe un principe cher en relation internationales selon
lequel les Etats cherchent avant tout à promouvoir leurs propres intérêts rationnels et
légitimes, la coopération n’est valable que si les avantages prévisibles sont supérieurs au cout
de la non coopération. Un intérêt personnel éclairé peut permettre aux Etats d’identifier et
d’élargir l’éventail des avantages potentiels que cette coopération offre aux Etats membres
d’une organisation internationale. Ainsi un cadre de réflexion sur la gouvernance des eaux
transfrontalières, en l’occurrence celle soulevé dans cette étude, va permettre de répondre
provisoirement aux questions cis-hauts soulevées dans la problématique en identifiant
plusieurs niveaux d’avantages potentiels découlant de la coopération sur les eaux partagées,
dont les principes sont avancés (des avantages pour le fleuve ; les avantages issus du fleuve ;
les avantages au-delà du fleuve).
Dans sa conclusion, l’auteur énumère les avantages de l’accord que certains pays
membres et signataires de la CICOS jouissent, dont la RDC est le premier bénéficiaire parce
que c’est elle qui contient 62% du réseau du bassin du fleuve Congo, très loin il interpelle la
RDC de procéder d’une façon économique pour le partage de cette eau dans l’accord, à
l’instar de certains pays qui visent leurs intérêts propres et non l’intérêt général. 
A la lumière de ce qui précède, notre dissertation se démarque de celles de nos
prédécesseurs dans la mesure où nous nous employons à analyser le transfèrement des eaux de
la rivière Oubangui au lac Tchad a l’épreuve de la théorie de risques environnementaux.
1. PROBLEMATIQUE

La problématique désigne un ensemble d’idées qui spécifient la position du problème


suscite par le sujet d’étude, toute bonne problématique part d’un état de la question et
débouche sur des hypothèses.(9)
La problématique est l’approche ou la perspective qu’on adopte pour traiter le
problème posé par la question de départ.(10)

9
SHOMBA KINYAMBA S, Méthodologie de la Recherche Scientifique, Edition MES, Kinshasa-RDC,
2006, p43. 
10
MWAKA BWENGE A, cours d’initiation à la recherche scientifique, G1 SPA, FSSAP,
UNIKIN, 2011-2012, p.13.
6

La problématique est l’écart entre les réalisations, les faits tel qu’ils sont perçus, et les
aspirations ou les faits tels qu’ils devraient être aux yeux de ceux qui perçoivent la situation.
(11)

L’eau est la deuxième ressources (après l’oxygène) sans laquelle toute vie est
impossible sur la terre.12quoiqu’elle constitue la ressources la plus abondante de la planète à
laquelle elle donne sa couleur, le bleu, 98% de ce volume ne peut être ni consommée, ni
utilisée pour l’agriculture, l’élevage encore moins utilise dans l’industrie en raison de sa
teneur trop élevée en sel.
La question du transfèrement (exportation) des eaux du fleuve Congo vers le lac
Tchad ne cesse d’alimenter la chronique. Après la manifestation d’intentions sur une possible
exportation de l’or bleu du Congo à partir de l’embouchure, telle qu’annoncé par le Chef de
l’Etat congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, lors de son passage à Kigali, les
violons ne s’accordent nullement pas entre scientifiques et experts. Une vue de la ville de
Kinshasa, prise depuis Brazzaville si pour les uns, donner de l’eau du fleuve Congo au lac
Tchad aura certes des impacts, mais minimisables, pour les autres, cette décision serait plus
catastrophique au regard de la complexité des écosystèmes de la RDC.

C’est dans cette optique que le Conseil économique et social a convoqué sa deuxième séance
académique, le jeudi 09 mai dernier. Au cours de cette séance purement scientifique, à
laquelle ont pris part, Roger Mpananu, ancien député national, le Professeur Kabasele Yenga
Yenga, le professeur Raphael Tshimanga (Hydrologue), la Conseillère spéciale du Chef de
l’Etat en matière de coopération et intégration régionale, Bestine Kazadi, des délégués du
PNUD et des délégués de la Société civile, les scientifiques se sont exercés à donner leurs avis
sur la problématique, les avantages et les conséquences qui résulteraient de l’exportation de
l’eau du fleuve vers un autre bassin.

Depuis une année, nous travaillons sur un avis. Cette question a beaucoup d’enjeux
géophysiques, et géostratégiques. Sans entrer dans le secret de la vie, il est difficile que nous
puissions recommander ce projet car, il aura des impacts énormes sur tous les plans. Les
experts nous ont donnés des informations sur tous les risques que le pays court en donnant de

11
MBWEBWA KALALA J.P, cours d’Analyse des Politiques Publique, L1 SPA, FSSAP, UNIKIN,
2018-2019 ; p.8.
12
BISA KIBUL M, Cours de Géographie Politique, L1 SPA, FSSAP, UNIKIN, Kinshasa, RDC
2018-2019 ; p.145.
7

l’eau même à partir de l’embouchure, a indiqué René Ngongo, président de la Commission


Environnement et Ressources naturelles.
Outre de lourdes conséquences qui pourraient advenir en cas d’une mauvaise gestion de ce
projet gigantesque, les scientifiques voient en ce transfèrement, l’impact sur la santé et
l’interchangeabilité des maladies entre les deux bassins. En somme, les experts évoquent la
nécessité de mettre en place un task force qui regrouperait tout le monde et mener des études
d’impacts environnementaux et socioéconomiques.

Nous avons vu par contre, avec les différentes présentations, la nécessité de mieux gérer ce
secteur capital mais qui manque un ministère de tutelle. L’une des recommandations serait
d’avoir un ministère en charge de la gestion de l’eau et des ressources halieutiques. Très
important pour un pays qui a autant de potentialités, a précisé Monsieur Ngongo. Deux
commissions permanentes travaillent sur l’avis. Il s’agit de la commission Environnement et
ressources naturelles, et Agriculture et Développement durable. En tant qu’organe consultatif,
le Conseil économique et social devra émettre son avis sur cette question et clore le dossier.
Toutefois, la question de l’eau relève de la souveraineté nationale, ce qui exige un referendum
avant toute action, informent les experts.

Notons que le Conseil National a pour mandant d’émettre des avis sur des questions
qui ont un impact sur le social, l’économie et l’environnement. Ces avis sont émis en direction
des institutions notamment, la présidence de la république, le parlement, le gouvernement et
même les provinces.

Au début du XIXe siècle la terre subit le réchauffement climatique, ainsi que l’Afrique
ou certains pays désertique fait face à ces problèmes, donc il y a eu de conférence tel que
COP21 pour résolver les problèmes. Le pays du sahele donc le Tchad fait partie, la
désertification progresse en grande échelle suit au réchauffement climatique, le lac Tchad
subit la sècheresse inimaginable, dont ce pays il cherche à s’approvisionne en RDC pour
transfèrent le l’eau du fleuve Congo vers son lac. C’est pourquoi le bassin du Congo couvre la
plus grande partie de l’Afrique Centrale dont les eaux de ruissellement sont drainées par un
réseau hydrographique de forte densité. Ces eaux sont déjà devenue un problème, un enjeu
économique, social, sécuritaire et politique.13Transfèrement des eaux du fleuve Congo vers le

13
Lire à ce sujet, Calflis, L., « La convention du 21 mai 1997 sur l’utilisation des cours d’eau à
des fins autres que la navigation », in AFDI, volume 43, 1997, p.751. Et BISA Kibul Michel
8

Tchad, bientôt l’avis du conseil économique et social. C’est dans cette optique que les
questions ci-après sont proposées pour oriente notre réflexion, à savoir :

 Comment est-ce que la RDC procèderait -elle au transfert de la rivière Oubangui


au lac Tchad entant que pays national et souverain ?
 Quels sont les défis (avantages et conséquences) auxquels ce transfert ferait face
sans risque environnemental ?
 Quels sont les mécanismes que la RDC prendrait pour résoudre les problèmes ?

2. HYPOTHESE DU TRAVAIL

Les questions auxquelles les hypothèses tentent de donner une réponse sont
extrêmement variables. Celles-ci peuvent naitre des observations courantes portant sur les
faits découverts au cours d’une recherche. Ces hypothèses peuvent aussi être le résultat d’une
élaboration purement théorique à partir d’un ensemble des conséquences(14).
Les hypothèses, ou les conséquences de nos postulats, théoriques, sont ces
affirmations que d’habitude nous soumettons effectivement à un test(15).
L’hypothèse est une série de réponses qui permettent de prédire les vérités
scientifiques, vraisemblablement au regard des questions soulevées par la problématique et
dont la recherche vérifie le bien-fondé ou le mal-fondé(16).
Pour nous, un travail scientifique doit avoir une hypothèse qui est considérée
comme pivot du travail.
Par rapport aux questions fondamentales formulées ci-dessus, nous pensons que (qu’) :

 Toutefois, la question de l’eau relève de la souveraineté nationale, ce qui exige un


referendum avant toute action qui incombe au parlement précisément l’assemblée
nationale de vote une loi autorisant le projet du transfert des eaux du fleuve Congo ;
En revanche, la République démocratique du Congo ne s'est pas encore prononcée
officiellement en termes d'accord ou de désaccord vis-à-vis du projet puisque aucune

qui prédit que « la guerre de demain au Congo-Kinshasa, sera la guerre de l’eau », du
pluralisme institutionnel à la vampirisation de l’Etat, Harmattan, Paris,2019.
14
PINTO, R., et GRAWITZ, M., Méthodes des Sciences Sociales, 4e édition. Dalloz, Paris, 1996, p86.
15
C. Selltiz, L.S. Wright man, S.W. Cook, Les Méthodes de recherché en Science Sociales, Paris, 1977,
p17.
16
SHOMBA KINYAMBA S, op. cit, p53. 
9

demande officielle ne lui a été formulée concernant le transfert des eaux de


l'Oubangui vers le lac Tchad ; elle n'a adhéré au projet qu'en tant qu'observateur
en 1994 et en 2007, précisément la rivière Oubangui, informent les experts;

 Parmi elles, il y aura la diminution du volume d’eau sur le fleuve Congo parce que
l’Oubangui est l’un des plus grands contributeurs des eaux du fleuve (c’est une rivière
équatoriale), la fermeture du barrage d’Inga avec la baisse du débit du fleuve et enfin
la perturbation des écosystèmes , la rivière Oubangui reculerais de quelque km, sa
superficie pourrait être diviser par deux et pourrais perdre quelque pourcent % de sa
surface (mètres, profondeur et volume) augmentation de sa salinité et tué quasiment
toute forme de vie (le nombre d’espèces de poissons). Cet assèchement pourrait être
considéré comme l’une des plus importantes catastrophes environnementales du XXI e
siècle. Concernant le transfèrement de notre eau vers le Tchad, ce projet devrait
d’abord analyser tous les contours sur la question, notamment : la capacité qu’à notre
fleuve de transférer de l’eau tout le long de l’année. Un problème sur la navigabilité et
éventuellement l’apparition des maladies de diverses sortes; des conséquences sur le
plan agricole des champs qui se trouvent aux abords du fleuve; sur la qualité même de
l’eau à consommer; les conséquences sur les différents barrages, notamment INGA
qui est menacé déjà par les sables, des conséquences à l’endroit des États voisin, dont
l’Angola qui en bénéficie, qui soulève une question subsidiaire de notre pluviométrie,
surtout avec les effets du changement climatique ; la capacité des rivières qui
alimentent le fleuve Congo pour subir un tel coût ; la conséquence sur le plan
écologique sur la diminution accrue de niveau de l’eau du fleuve qui est du reste
visible ;

 Pour contourner cette catastrophe environnementale, les autorités congolaises, certains


experts optimistes à l’encontre des pessimistes proposeraient de lancer ce projet de
captage après le barrage d’Inga. À titre de rappel, la variante A du projet Transaqua
projette de prendre de l’eau à la rivière Oubangui. Parmi les conséquences l’on note :
un problème sur la navigabilité et éventuellement l’apparition des maladies de diverses
sortes; des conséquences sur le plan agricole des champs qui se trouvent aux abords du
fleuve; sur la qualité même de l’eau à consommer; les conséquences sur les différents
barrages, notamment INGA qui est menacé déjà par les sables, et en fin des
10

conséquences à l’endroit des États voisins, dont l’Angola qui en bénéficie. Enfin,
soumettre la question à l’appréciation des congolais tout en ayant des études de
scénarios (impacts socioéconomiques et environnementaux).

L’hypothèse demande à être confirmée, à être infirmée ou nuance par la confrontation des
faits.

3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix du sujet se présente comme premier acte que l’on pose dans le
processus de toute recherche scientifique, il n’existe pas à ce propos un procédé unique
présidant à la détermination d’un thème d’investigation (17). A cet effet, le choix du sujet
dépend généralement des préoccupations qui hantent le chercheur dans son environnement
immédiat et de son orientation. Le choix de ladite dissertation n’est pas épargné à cette règle.
C’est pourquoi entant que chercheur et ressortissant de ce terrain, il nous a été opportun de
choisir ce sujet qui a un caractère vital relatif à la conservation de la biodiversité et qui
préoccupe plus d’un chercheur averti. Ensuite, nous l’avons choisi en fonction de notre
formation en sciences politiques plus précisément dans le cadre du cours de prospective
politique en vue de proposer les risques environnementaux qui peuvent découler au cas où on
faisait ce dit transfert.
Par ailleurs, ce mémoire poursuit un double (2) intérêt à la fois personnel et scientifique :
 Intérêt personnel : à travers ce sujet, nous voudrions comprendre et connaitre que le
transfert (exportation) des eaux du fleuve Congo vers le lac Tchad serait possible et
n’aura pas des impacts minimisables plus catastrophique au regard de la complexité
des écosystèmes de la RDC et savoir si ce transfert sera pour le bénéfice de
l’économie de la RDC, en générale et pour le bien du peuple congolais en particulier
ou si notre pays prendrai des mesures adéquates pour surmonter les problèmes qui
pourrait surgir lors du transfert afin de lie la théorie à la pratique ;
 Intérêt scientifique ou théorique : nous voulons apporter notre petite contribution à
la littérature existante en matière de transfert des eaux de la rivière Oubangui ver le lac
Tchat. A même temps proposer une approche prospective qui pourra faciliter ou aider
les décideurs à prendre des décisions souhaitables des risques environnementaux.

17
SHOMBA KINYAMBA S, op. cit, p38.
11

4. METHODES ET TECHNIQUES

Nous n’aurons pas un débat sur les méthodes de recherche scientifique. A ce


stade de la dissertation, nous cherchons à donner quelques indications sur le choix à opérer
pour chaque étude sur la gamme des méthodes et technique de recherche en sciences sociales.

Pour vérifier les hypothèses à la base de notre recherche, nous avons utilisé la
méthode d’analyse systémique et la technique d’observation directe, interview libre,
source documentaire, webographie pour lui donne une portée scientifique.

4.1. METHODE

D’après M.GRAWITZ et R.PINTO, la méthode est définie comme étant « un


ensemble des opération intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu’elle poursuit, les démontres et les vérifies ».(18)
Pour ce faire dans le cadre de cette étude, nous avons recouru à la méthode
d’analyse systémique. Celle-ci est définie par G. ROCHER comme « toute recherche
théorique et empirique qui, partant du postulat que la réalité sociale présente le caractères
d’un système qui interprète et explique les faits sociaux par les liens d’interdépendance qui les
relient entre eux et qui forment une totalité et analyse aussi l’apport a aidé d’un fait social
dans une société».19
Notons que tous ces éléments concourent à la survie du système. Aussi, il existe plusieurs
théoriciens en matière de système, donc chacun a son approche d’analyse. Mais dans le cadre
de cette étude, nous nous sommes inspires de l’approche de DAVID EASTON.
Selon cette auteur, tout système vit dans deux (2) environnement intrant
sociétal et extra sociétal. L’environnement intra-sociétal étudie tout ce qui se trouve à
l’intérieur du système tandis que l’environnement extra-sociétal étudie tout ce qui se trouve en
dehors du système mais qui a de l’influence sur le système.
Le fonctionnement du système selon David Easton dans le cadre de cette
étude se présente comme suit :
 En Amont : nous avons les inputs qui sont des demandes du pays Tchad en rapport
avec l’eau de la rivière Oubangui pour lutter contre la désertification de lac Tchad
avec conséquences la disparition de sa biodiversité ;

18
GRAWITZ, M et PINTO.R, Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris, p331-333.
19
ROCHER.G, Introduction à la sociologie générale, TZ, HMH, Paris, 1968, p200.
12

 En Aval : nous avons les outputs qui sont les extras ou des réponses prises par la
RDC propriétaire du territoire où se situe la rivière Oubangui en défaveur ou en faveur
du demandeur. Mais pour ce cas d’espèce la réponse jusqu’aujourd’hui de la RDC vis-
à-vis de ladite demande est négative ;
 La Boite Noire : nous avons la Boite Noire elle est composée de style, de mécanismes
et de stratégies prise par les autorités pour n’est pas transfère l’eau de dite rivière au
lac Tchad quel que soit l’accord de l’Union Africaine(UA) qui prône la paix entre les
pays membres, la solidarité africaine
 Le Feed Back : Enfin, nous avons le feed back est le lien qu’il faut établir entre la
résultante et la satisfaction du peuple Tchadien en rapport avec le transfert d’eau. A ce
niveau, il n’Ya aucune satisfaction de la part de la république du Tchad parce qu’elle
n’a encore bénéficie le transfert de l’eau de la rivière Oubangui vers le lac Tchad.
Pour clore le système est la RDC qui est en interaction directe avec le Tchad.
Les sous-systèmes sont les gouvernements de deux (2) pays, les Ministres des ressources
Hydrauliques, des ressources naturelles, les experts en la matière etc.
5.2 . TECHNIQUES
Le plus souvent, on envisage sous ce terme, les méthodes de collecte des
données, qui sont au fond les « techniques » au moyen desquelles on récolte les
informations sur les faits pertinents.20

Les technique21 sont définies comme l’ensemble de procèdes exploites par le


chercheur dans la phase de collecte des données qui intéresse sont étude. De cette façon, les
techniques de recherche sont mis à la disposition de la méthode pour aider le chercheur à
récolter les données nécessaires et suffisantes pour l’élaboration de son travail.

5.2.1. L’Observation directe : quant à elle, nous a permis d’observe de nos propre
yeux le refus, les tentatives et le pré soulèvement de la population au cas où on arrivait au
transfert des eaux de la rivière Oubangui au lac Tchad.

20
ABANGAPAKWA NZEKE H, cours de Méthode et Epistémologie en Science Politique, L1 SPA,
FSSAP, UNIKIN, inédit, 2018-2019, p.57 ;
21
KUYUNSA, Bidium et SHOMBA, Kiyamba, Initiation aux méthodes d’un travail scientifique
en sciences sociales, éd. PUZ, Kinshasa, 1995, p.58.
13

5.2.2. Interview-libre : cette technique nous a aidé à récolter les informations brèves
en organisant des entretiens exploratoires avec les hauts cadres de la (CICOS, ALT,
ABAKIR), quelques agentes publiques du gouvernement provincial en matière de ressources
hydraulique, certains experts en transfert des eaux et en politique provinciale de gestion
hydraulique de l’Etat et la population riveraine de la rivière Oubangui. Tous ceux-ci, nous ont
fournis des informations relatives à notre objet d’étude.

5.2.3. Sources documentaire : celle-ci, nous a permis de récolter dans une certaine
mesure et traiter les informations stockées dans des ouvrages, des articles de revue, des
archives et autres documents relatif à notre sujet.

Techniques documentaires, il s’agit des documents dont on peut tirer l’information


grâce à la lecture du texte.22 L’entendue de la diffusion et les condition d’accessibilité fondent
la distinction permis les documents écrit. Ainsi, on distingue à ce niveau les documents
officiels et les documents privés, les documents publiés(édités) et les documents non publiés
ou non édités(inédits).

Cette technique sont ainsi désignées parce qu’elles mettent en présence le chercheur d’une
part et de l’autre des documents supposes contenir des informations recherchées 23. Cette
technique va nous permettre de consultés les documents qui contient les informations
recherchées en rapport avec le transfert de la rivière Oubangui au lac Tchad. Approche
focalise sur la théorie de risque environnemental.

6. DELIMITATION SPATIALE ET TEMPORELLE DU TRAVAIL


Un sujet bien délimité permet à l’auteur de mener sa recherche avec suffisamment
d’efficacité et de lucidité24.
Nous ne pouvons mener à bon port nos investigations sans les circonscrire dans
le temps et dans l’espace. C’est pourquoi traiter globalement la question sous-examen, nous
ferions fausse route. Voilà pourquoi une délimitation du sujet s’impose. Notre présente
dissertation est délimitée de la manière suivante :
 Dans le temps, notre travail portera sur la période allant de 2020-2025. Cette période
correspond au recommencement de l’objet du débat qui a été soulevée depuis 1994 par

22
MWAKA BWENGE A, cours d’initiation à la recherche scientifique, G1 SPA, FSSAP,
UNIKIN, 2011-2012, inédit, p24-25.
23
SHOMBA KINYAMBA S, op. cit, p63. 
24
SHOMBA KINYAMBA S, op. cit, p40.
14

les autorités congolaises et experts qui ont émis des avis conditionnels sur le transfert
des eaux du fleuve Congo, au lac Tchad plus précisément la rivière Oubangui  ;
 Dans l’espace, notre travail porte seulement dans les limites où regorge les réseaux du
bassin du fleuve Congo qui sont gèrent par certaines institutions.

7. DIFFICULTES RENCONREES
La réalisation de tout travail scientifique se bute toujours à des difficultés qui
se présentent d’une manière ou d’une autre. .
Ainsi, pour que ce mémoire arrive à sa fin, nous nous sommes heurté à des difficultés
d’ordre divers pendant la récolte des données, parmi lesquelles nous pouvons évoquer :
manque d’ouvrages récents cadrant avec notre domaine, nous n’avons pu avoir accès à
certains documents et certains renseignements relatifs à notre sujet à cause du secret d’Etat
« les documents qui contiennent la confidentialité d’informations sensible constitutif » ; nous
citons les discrétions des membres et les agent de CICOS, Ministère de l’Environnement et
développement durable, ABAKIR et ALT. Toutefois, nous avons surmonté ces difficultés en
faisant des recherches sur l’internet, en fréquentant les bibliothèques des Universités, en plus
nous nous sommes servis de nos relations privées avec certains agents et staffs de la place.

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
La subdivision consiste à la répartition du travail scientifique en chapitre. Ainsi
notre réflexion se présente de la manière suivante : ce travail s’articule autour de trois
chapitres, hormis l’introduction et la conclusion à savoir :

 Le premier porte sur le cadre conceptuel et théorique : Celui-ci il s’agira


d’éclaircir les concepts de base et connexes ; les mots clés ainsi que d’avoir une vue
globale sur le bassin du fleuve Congo et la théorie du risque environnementale comme
cadre théorique.

 Le deuxième porte sur la présentation du cadre d’étude : dans cette chapitre nous
allons démontrés et déterminés le champ de notre étude, le terrain et l’emplacement du
sujet de recherche ;

 Le troisième porte sur conséquences du transfèrement des eaux de la rivière


Oubangui vers le lac Tchad : dans cette dernier chapitre de notre travail nous allons
démontrés et déterminés les conséquences et désavantages du dite transfèrement et
15

comment est-ce que le transfert occasionnera la diminution de l’eau dans la conduite


du fleuve Congo précisément la rivière Oubangui ; les critiques et les perspectives face
à ce transfèrement.

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

La préoccupation qui fonde cette partie répond, à juste titre, à l’idée d’Emile
DURKHEIM25, qui postule qu’avant l’entrer dans le vif d’une analyse scientifique, le savant
est censé d’abord définir les choses qu’il compte traiter afin que l’on sache plus clairement de

25
E. DURKHEIM, règle de la méthodologie Sociologique, Paris, Ed. Plon, 1986, p.36.
16

quoi il sera question. DURKHEIM pense à cet effet qu’il n’est pas possible pour un chercheur
de produire des résultats scientifiquement valables sans avoir défini les éléments qui
interviennent dans la construction des hypothèses, sans avoir spécifie le sens des variables et
sans avoir défini les faits qu’elles désignent.

Nous renchérissons avec l’expression française qui dit que les mots sont
polysémiques, c’est-à-dire qu’ils sont revêtus de plusieurs significations.

En effet, aborder un sujet aussi complexe que celui relatif au transfèrement de l’eau de
la rivière Oubangi vers le lac Tchad, exige la clarification de plusieurs concepts et des
théories référentielles, d’explication. Il importe donc de définir les différents concepts
concernes par cette étude, de façons à harmoniser la compréhension aussi sectorielle que
globale du travail sans oublier les théories utilisées. Car en français les mots sont
polysémiques, c’est-à-dire ils comprennent plusieurs sens.

En clair, les lignes suivantes s’attèleront à éclairer les concepts et théories utilisées
dans cette étude tout en mettant en exergue quelques éléments structurels de base et d’autres
composantes nécessaires.

SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL

1.1. ECLAIRAGE CONCEPTUEL

1.1.1. RIVIERE

Cours d’eau de faible ou moyenne importance qui se jette dans un autre cours d’eau.
(Pour la pêche on distingue les rivières de première catégorie, ou dominent truite, ombre,
saumon, etc., et les rivières de deuxième catégorie, ou dominent des poissons blancs).26

En ce qui concerne la rivière, est un cours d’eau se définit étant toute masse d’eau qui
s’écoule dans un canal avec un débit régulier ou intermittent, y compris ceux qui ont été créés
ou modifies par une intervention humaines.27

26
Pierre Larousse, Isabelle Jeuge Maynart, LELAROUSSE, dictionnaires, pratique, jeunesse,
essais, Hachette Live, Paris, France, depuis juillet 2004, p.302.
27
MICHAUD, C., notion de cours d’eau : développement durable, environnement et parcs.
Note technique, Québec, 2010, p.46.
17

1.1.2. RESSOURCES HYDRAULIQUES28


La ressource hydrique, ou ressource en eau, comprend, au sens large, toutes
les eaux accessibles comme ressources, c'est-à-dire utiles et disponibles pour l'être humain, les
végétaux qu'il cultive, le bétail qu'il élève et les écosystèmes, à différents points du cycle de
l'eau, ça englobe aussi l’ensemble des eaux disponibles en vue d’être utilisée par Lhomme ou
les écosystème. Celle-ci est nécessaire à la vie et aux activités de l’homme mais limitée.

Cette ressource est limitée en quantité et en qualité (surtout en zone sèche). Elle est
indispensable à la vie et à la plupart des activités humaines, telles que l'agriculture,
l'industrie et aux usages domestiques (alimentation en eau potable). Elle est vitale pour le
fonctionnement des écosystèmes terrestres. Elle est localement menacée ou très dégradée par
la pollution et l'eutrophisation. Il existe dans un nombre croissant de régions
une surexploitation de la ressource ; les détournements ou prélèvements d'eau par pompage et
pour l'irrigation sont tels qu'ils dépassent les seuils autorisant le renouvellement et
l'autoépuration des masses d'eau superficielles ou des nappes phréatiques.

1.1.3. LA BIODIVERSITE
La biodiversité est une diversité des espèces vivantes (micro-organismes, végétaux,
animaux) présentes dans un milieu. La biodiversité désigne la variété des formes de vie sur
la Terre.29

Mais aussi la biodiversité peut être définis comme ensemble englobant l’atmosphère,
la biosphère et la géosphère, ainsi que leur interaction. 30 Ce terme composé du préfixe bio (du
grec βίος « vie ») et du mot « diversité ». Elle s'apprécie en considérant la diversité
des écosystèmes, des espèces et des gènes dans l'espace et dans le temps, ainsi que
les interactions au sein de ces niveaux d'organisation et entre eux. Lorsque la science cherche
à évaluer la biodiversité, d'un lieu particulier, les différents éléments des listes d'espèces,
écosystèmes ou gènes sont pondérés en fonction de leur rareté.

1.1.4. LES SERVICES ECOSYSTEMES


les services écosystémiques sont généralement considérés comme les contributions
directes et indirectes des écosystèmes à la survie humaine ainsi qu’à sa qualité de vie, système
forme par un environnement (biotope) et par l’ensemble des espèces (biocénose) qui y vivent,
s’y nourrissent et s’y reproduisent.31
28
MICHAUD, C., op cit, p.85.
29
IDEM
30
DECONINCK, J.F. ; paléoclimats, ONU, Etats-Unis, 2006, p64.
31
DECONINCK, J.F.; op cit, p.100.
18

L’Ecosystème : Unité écologique de base formée par le milieu (biotope) et les organismes
animaux, végétaux et bactériens (biocénose) qui y vivent. La forêt, la montagne, le désert sont
des écosystèmes.32

Le Biotope : milieu biologique offrant à une biocénose des conditions de vie relativement
stables. (Biotope terrestre et marin).33

La Biocénose : Ensemble des êtres vivants d’un biotope ou d’une station donnée. La
biocénose et le biotope constituent un écosystème.34

Ecologie : étude des milieux où vivent les êtres vivants ainsi que des rapports de ces êtres
entre eux et avec le milieu. Mouvement visant à un meilleur équilibre entre l’homme et son
environnement naturel ainsi qu’à la protection de celui-ci. Courant politique défendant ce
mouvement.35

1.1.5. ENVIRONNEMENT
Environnement : ensemble des condition naturelles (physiques, chimiques,
biologiques) et culturelles (sociologiques) dans lesquelles les organismes vivant ( en
particulier l’homme) se développent.36

1.1.5. EAU DOUCE.


L’eau douce est une eau dont la salinité faible permet la consommation. C’est l’eau
des rivières, des lacs, de pluie, des glaciers, des tourbières, etc. 37 par opposition à l’eau de la
mer. C’est un critère de potabilité essentiel car l’eau est très difficilement débarrassée du sel
en solution. Une eau douce contient généralement moins d’un gramme de matière solides
dissoutes (comme les sel, métaux et élément nutritifs) par litre. A titre de comparaison, l’eau
de mer en contient plus de trente et le sérum physiologique en contient 9g/litre (0,9%).

32
TSHIBWABWA KUDITSHINI, J., Cours d’aménagement du territoire, L2 SSPA/P, UNIKIN,
KINSHASA, RDC, P.67.
33
TSHIBWABWA KUDITSHINI, J., op cit, p.67.
34
IDEM
35
IBIDEM
36
TSHIBWABWA KUDITSHINI, J., op cit, p.67.
37
Anonyme, fr.m.wikipedia.org/wik/Eau Douce, le 02/09/2020, 12h13’.
19

L’eau douce est une eau exempte de sel.38 Pour trouver de l’eau douce, il faut se rendre
près d’un lac ou d’un cours d’eau comme les ruisseaux, rivières et fleuves qui contiennent
cette eau.

SECTION 2 : RISQUES ENVIRONNEMENTAUX

2.1. Note introductive

Pour analyser plus en détails les rapports qui s’établissent entre risque
environnemental et action collective, nous proposons de revenir tout d’abord sur deux des
enjeux récurrents lorsque l’on traite des risques environnementaux : la question de
l’évaluation des risques et les formes de l’action collectives. Nous proposons alors une
méthodologie d’étude de l’action collectives qui permet d’interroger plus particulièrement le
rôle des politiques publiques dans les mécanismes de prévention et de gestion des risques
environnementaux. Enfin, en nous focalisant sur le risque de transfert de la rivière Oubangui
au lac Tchad, nous présentons une analyse de l’action publique menée ces dernière années
pour faire face à ce risque.
2.2. Les risques environnementaux : un dépassement de la distinction entre risque et
incertitude ?

Depuis les travaux de Knight et Keynes, remontant au début des années 1920, le risque
se distingue de l’incertitude par son caractère probabilisable. Pourtant, la distinction
habituellement opérée semble plus délicate a appliqué aux problématique environnementales.

En effet, les catégories de risque et d’incertitude semblent perméable, comme certains


travaux l’indiquent. En s’appuyant sur la typologie établie par Funtowics et Ravetz qui
distingue trois (3) catégories d’incertitude (technique, méthodologique et épistémologique),
indiquent que « pour la plupart des risques environnementaux de nature à avoir des impacts
sur le long terme, ces trois catégories d’incertitude interviennent ». Va même plus loin dans
l’ambiguïté lorsqu’il pose qu’une situation de faible incertitude peut être qualifiée de « risque
environnemental ». Selon lui, il est nécessaire de distinguer les situations de risque
environnemental (probabilisable) des situation d’ignorance environnementale (les dommages
causés à l’environnement ne sont pas probabilisable, car inconnus). Un exemple de situation
d’ignorance environnementale concerne les impacts sur la couche d’ozone. En effet, avant de
38
Pierre Larousse, Isabelle Jeuge Maynart, LELAROUSSE, dictionnaires, pratique, jeunesse,
essais, Hachette Live, Paris, France, depuis juillet 2004, p.294.
20

connaitre les causes de la dégradation de la couche d’ozone, la société était dans une situation
d’ignorance. Cependant, la découverte des effets de causalité aurait conduit à une situation de
risque environnemental. Difficilement classables, les risques environnementaux figurent
parmi les « nouveau risque » identifiés.

D’une manière brève, les risques environnementaux sont notables dégâts qui
dégénéraient au cas où il y aurait destruction de l’environnement, en reprenant l’analyse
proposée par ces auteurs, et notamment la distinction opérée entre univers stabilisé et univers
controversé, il est possible d’esquisser certaines des caractéristiques des risques
environnementaux.39

Rappelons que la distinction entre univers stabilisé et univers controversé porte quatre (4)
aspects :

 Le mode de perception des problèmes par les personnes ayant à décider ;


 La nature des intérêts concernés ;
 Le degré de réversibilité présumée des phénomènes ;
 Le degré de stabilisation de la connaissance scientifique.

En univers controversé, le mode de perception des problèmes est médiatisé et non direct,
toutes les parties concernées ne sont pas présentes (générations futures par exemple), les
phénomènes sont présumés irréversibles, ce qui en accentue la gravité ; et pour finir, les
connaissances scientifiques sont incomplètes, partielles, et de nombreux débats et
controverses scientifiques persistent. Toutefois, cette analyse révèle combien l’usage de
l’expression « risques environnementaux » est abusive. En effet, les auteurs indiquent que
« dans ce genre de situations, les conditions requises pour pratiquer le calcul des probabilités
objectives ne sont pas réunies et, s’agissant de l’utilisation éventuelle des probabilités
subjectives, aucune distribution unique ne peut être réduite d’une situation dans laquelle
plusieurs théories scientifiques sont en concurrence ».40

Ainsi, nous avons vu que si la référence aux risques environnementaux traversera notre pays
dans le cas où le transfert de la rivière Oubangui au lac Tchad aura lieu, bon nombre de
sphères de la société (du politique au scientifique, sans même parle des médias), il n’existe

39
Godard et al, Traité des nouveau risque, Québec, presses de l’Université du Québec,
Canada, collection folio-actuel,2002, p.58.
40
Godard et al, op cit, p.58.
21

pas, à strictement parler, de définition rigoureuse de cette notion. Une analyse attentive des
travaux scientifiques consacrés aux risques environnementaux, ou se référant à cette notion,
montre cependant que si une définition fait encore défaut, le recours à cette notion engage des
réflexions sur les questions d’évaluation des risques et d’action collective. En effet, en univers
controverse, la résolution des problèmes posés par les risques environnementaux ne peut être
le fruit des seuls pouvoirs publics, ni l’apanage des seuls experts.

Les controverses scientifiques débordent alors le champ des seuls experts et touchent toutes
les catégories de la population, conduisant à remettre en cause les modalités traditionnelles
d’évaluation, basées en particulier sur le calcul économique. Des lors, la recherche d’une
solution négociée avec l’ensemble des acteurs, c’est-à-dire la recherche de nouveaux modes
de gouvernance, s’avère primordiale. L’étude des formes d’action collectives constitue alors
un champ qui peut se révéler fécond pour l’analyse et le traitement des risques
environnementaux.
2.3. L’évaluation des risques environnementaux

Les travaux portant sur l’évaluation des risques environnementaux revoient à deux
manières d’appréhender la notion d’évaluation, selon qu’il s ’agit d’évaluation ou
d’assessment. Dans le premier cas, l’évaluation porte en règle générale sur la dimension
monétaire des dommages avérés ou susceptibles de produire. La seconde perspective se réfère
plutôt à un processus institutionnel visant par exemple à identifier et prévenir les impacts des
risques environnementaux sur la société comme sur l’environnement.

La nécessité d’évaluation ex-ante, préférable aux évaluations ex-post : « contrairement


aux évaluations d'impact ex post, l'objectif de l'évaluation ex ante des risques écologiques est
d'identifier la nature du risque écologique, d'estimer sa portée et son échelle, et le temps
nécessaire pour parler des actions pour éviter un impact écologique significatif ».41

Les risques environnementaux et leur gestion peuvent aussi être par l’entrée de la
vulnérabilité, qui permet de déterminer l’exposition aux risque et les dispositions d’un site à
développer une gestion adéquate. Dans l’approche pluridisciplinaire « vulnérabilité côtière »
initialement développée en 2003 et 2004, dans le cadre du PNEC (Programme National
d’Environnement Côtier), une grille d’analyse a été élaborée intégrant quatre composantes,
interdépendantes, qui permettent d’évaluer un niveau de vulnérabilité global :
41
Cantlon, J.E., Koenig, H.E., sustainable ecological economies, Ecological Economics, MI,
Michigan State University, USA vol. 31, p118
22

 Les aléas (ici considères comme éléments constitutifs de la vulnérabilité, car ils
déterminent notamment l’exposition du site) ;
 Les enjeux ;
 La gestion du site (fondée sur l’étude des politiques d’aménagement) ;
 La perception du risque et de l’aléa par les gestion et usagers.

L’étude de la perception des risques, l’une des quatre (4) composantes de la vulnérabilité telle
que définie ici, est probablement la plus novatrice en géographie ; elle permet d’une part, de
renseigner sur la capacité de préparation et de réaction d’une société face à un alea. D’autre
part, elle apparait actuellement très sollicitée par les praticiens en charge de la gestion du
risque. Elle intègre aussi la question du financement des dégâts occasionnes par alea :
certaines compagnies d’assurance n’hésitent pas à investir dans des manifestations intégrant la
présentation d’outils méthodologiques relatifs à la gestion et à la perception du risque.

Les deux perspectives ne sont toutefois pas incompatibles, car certains travaux s’appuient sur
des évaluations monétaires pour mener en parallèle une réflexion plus générale intégrant
d’autres modalités d’évaluation.42, en formalisant les caractéristiques des risques
environnementaux, vont en ce sens lorsqu’il font d’hypothèse que les dommages
environnementaux encours sont inversement proportionnels au niveau de prévention adopte.
Ainsi, suivant ces auteurs, plus le niveau de prévention est élevé, plus les dommages
environnementaux sont faibles. Cette position va dans le sens d’une évaluation monétaire des
risques environnementaux et considère implicitement que les environnementaux sont
assimilables à des extrémités. A ce sujet, deux positions s’affrontent régulièrement en
économie selon que l’on juge cette évaluation monétaire possible (on recourt alors à un
certain nombre de techniques plus ou moins subtiles pour évaluer les dommages
environnementaux, en créant par exemples des quasi-marches) ou selon que l’on considère les
actifs environnementaux comme incommensurables.

Lorsque la monétarisation est assumée comme un moyen d’évaluer les dommages


environnementaux et humains, plusieurs techniques sont mobilisées pour effectuer cette
évaluation monétaire. Il peut s’agir de la méthode d’évaluation contingente (technique
reposant sur un questionnaire adresse à des acteurs et tenant d’évaluer le contentement à payer
ou le consentement à recevoir global des individus face à une situation donne. L’outils ne
42
Dione, G., Spaeter, S., Environmental risks and extended liability: The case of green
technologies, Journal of Public Economics, USA, 2003 vol.87, pp.1025-1060.
23

préjuge cependant pas de l’usage final qui pourra être fait de ces évaluation. En effet,
l’évaluation monétaire des risques environnementaux peut servir d’input a une analyse couts-
bénéfices visant à juger de l’opportunité d’une décision ayant des impacts sanitaires ou
environnementaux plus ou moins importants (projet d’infrastructure par exemple).

43
Dans une autre perspective, on peut soutenir, à l’instar que l’évaluation économique
de l’environnement (et notamment la méthode d’évaluation contingente) peut être le moyen
de construire des préférences.

Il convient alors d’utiliser ces méthodes en sociologiques, etc.) sans leur accorder un rôle
prépondérant. Cette posture ouvre la voie à une approche plus intégrée de l’évaluation qui
engage à une réflexion sur les formes d’action collective dans le processus d’évaluation et de
gestion des risques environnementaux.
2.4. Risques environnementaux et action collectives : des univers d’action pluriels

Nous avons vu que la notion de risque environnemental, plus large que celle de risque
naturel, amenait la plupart des analystes à interroger la pertinence des modalités de
l’évaluation des risques et à renouveler la réflexion sur les formes de l’action collectives les
plus apte à prendre en charge ces risques. L’action collectives, en tant que notion structurante,
peut être mobilisée de diverses manières, suivant le point de vue adopte et la perspective
épistémologique dans laquelle elle s’inscrit.

On peut ainsi opposer une approche individualiste a une approche holiste de l’action
collective. L’approche individualiste amené à s’intéresser aux condition d’émergence de
l’action, du point de vue de l’individu. Dans cette optique, l’objectif de l’action collective est
d’atteindre l’efficacité dans l’allocation des ressources, les individus étant supposés agir
rationnellement. L’action collectives est alors pensée comme l’addition des actions
individuelles, sans que le cadre institutionnel dans lequel elle s’inscrit ne soit modifié ou
interroge. Celui-ci est perçu comme une contrainte sur l’action des individus.

En contraste, on peut proposer une vision holiste de l’action collective, qui mène à interroger
le processus de changement institutionnel, dans une perspective globale. Le cadre
institutionnel est préexistant, mais il ouvre l’éventail des choix et des actions qui permettent

43
Willinger, M., la méthode d’évaluation contingente : de l’observation à la construction des
valeurs de préservation, natures sciences sociétés, vol.4, no1, université Louis Pasteur, 38,
France, 1996, pp.2-6.
24

de le modifier. Le lien entre action individuelle et action collective est alors envisage comme
relevant d’effet de rétroaction, puisque l’une et l’autre s’influence mutuellement.

L’objectif d’efficience n’est plus prioritaire, il est pondéré par des considération
touchant à l’équité. Cette perspective s’inspire notamment de l’approche institutionnaliste de
Commons, qui conçoit les institutions comme «  l’action collective, en contrôle, libération et
expansion de l’action individuelle ».44

Compte-tenu de nos hypothèses, notre démarche repose sur un essaie de catégorisation


de l’action qui s’appuie sur une déclinaison des formes de l’intérêt, de manière à identifier des
référentiel d’action pouvant servir de description d’univers d’action collective, en référence,
notamment, au caractéristique des risques propose et qui ont été présentes dans la section
précédente. Nous pouvons, dans le prolongement de travaux antérieurs de différencier trois
(3) univers d’action collectives :

 L’action collective d’inter prive (ou action collective incitative) ;


 L’action collective d’intérêt communautaire (ou action collective participative) ;
l’action collective d’intérêt public (ou action collective hiérarchique).
2.5. Théorie de risque environnementales en Afrique

Les processus de développement durable des infrastructures sont un moteur important


pour la croissance économique de la région. Malgré l’urgence, les infrastructures hydrauliques
doivent être conçues en tenant compte de leur impact sur l’environnement et leur effet
potentiels dans d’autre Etats membres. Bien que le bassin du Congo n’englobe pas l’intégrité
du bassin forestier homonyme (un bloc de 2 millions de Km 2 qui s’entend des côtes du golfe
de Guinée à l’Ouest aux montagnes du rift Albertin à l’est), il en embrasse plus des trois (3)
quarts.

Les Foret du bassin du Congo contiennent, après celle d de l’Amazonie, le deuxième


plus grand massif de foret tropicales denses et humides (souvent nomme « deuxième poumon
de la planète »). Elles abritent la plus importante biodiversité d’Afrique (60%), comprenant
par exemple 14.000 espèces de plantes, ou cote animal, des espèces remarquables comme
l’Okapi, le bongo, le bonobo et le gorille. 80% des foret d’Afrique central s’étalent entre 300
et 1.000 m d’altitude. Au centre de la cuvette congolaise s’entendent 220.000Km 2 de foret

44
IDEM, p.651.
25

marécageuses ou inondables avec une diversité réduite par rapport à la basse guinée ou l’Est
de la RDC (du moins si l’on s’en tient à l’état actuel des connaissances), mais avec un taux
d’endémisme botanique assez important.

Les franges nord et du sud du bloc forestier sont constituées de foret semi-décidues qui
finalement laissent la place à une mosaïque de savanes et de galeries forestières, moins riche
sur le plan botanique mais supportant d’importantes population de grand mammifères. Les
deux cartes suivantes montrent l’ensemble des zones protégées qui témoignent de
l’exceptionnel patrimoine naturel du bassin.

SECTION 3 : LA THEORIE UTILISE DANS LE TRAVAIL

La théorie de risque environnemental suit au transfèrement des eaux d’une rivière.


Nous avons vu que la notion de risque environnemental, plus large que celle de risque naturel,
amenait la plupart des analystes à interroger la pertinence des modalités de l’évaluation des
risques et à renouveler la réflexion sur les formes de l’action collective les plus aptes à
prendre en charge ces risques. L’action collective, en tant que notion structurante, peut être
mobilisée de diverses manières, suivant le point de vue adopté et la perspective
épistémologique dans laquelle elle s’inscrit. On peut ainsi opposer une approche
individualiste à une approche holiste de l’action collective. L’approche individualiste amène à
s’intéresser aux conditions d’émergence de l’action, du point de vue de l’individu. Dans cette
optique, l’objectif de l’action collective est d’atteindre l’efficacité dans l’allocation des
ressources, les individus étant supposés agir rationnellement. L’action collective est alors
pensée comme l’addition des actions individuelles, sans que le cadre institutionnel dans lequel
elle s’inscrit ne soit modifié ou interrogé. Celui-ci est perçu comme une contrainte sur l’action
des individus.

En contraste, on peut proposer une vision holiste de l’action collective, qui amène à interroger
le processus de changement institutionnel, dans une perspective globale. Le cadre
institutionnel est préexistant, mais il ouvre l’éventail des choix et des actions qui permettent
de le modifier. Le lien entre action individuelle et action collective est alors envisagé comme
relevant d’effets de rétroaction, puisque l’une et l’autre s’influencent mutuellement. L’objectif
d’efficience n’est plus prioritaire, il est pondéré par des considérations touchant à l’équité.

Compte-tenu de nos hypothèses, notre démarche repose sur un essai de catégorisation


de l’action qui s’appuie sur une déclinaison des formes de l’intérêt, de manière à identifier des
26

référentiels d’action pouvant servir de descripteurs d’univers d’action collective, en référence,


notamment, aux caractéristiques des risques proposés), et qui ont été présentés dans la section
précédente. Nous proposons, dans le prolongement de travaux antérieurs de différencier trois
univers d’action collective :

  L’action collective d’intérêt privé (ou action collective incitative),


  L’action collective d’intérêt communautaire (ou action collective participative)
  L’action collective d’intérêt public (ou action collective hiérarchique).

CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE

SECTION 1 : LE FLEUVE CONGO ET LE BASSIN DU VERSANT DU CONGO.

Vue globale sur le fleuve Congo, situe en plein cœur de l’Afrique, le bassin du Fleuve
Congo s’étend à travers dix pays, sur un territoire sept fois plus grand que l’Allemagne. C’est
le deuxième (2) plus grand bassin du monde après celui de L’Amazone. Le bassin du Congo
occupe la deuxième place mondiale en termes de superficie des bassins versant (environ 3,7
millions de Km2), derrière le bassin amazonien.45

Figure I: Les principaux bassins versants africains.

45
http://www.cicos.int/2014/03, lundi 10/08/2020, 13h56’.
27

Source  : données recueillies sur internet : https://www.cicos.int/2014/03/

Le fleuve Congo en constitue l’épine dorsale. Les navigateurs portugais en rendirent la


première fois en Europe sous un double nom Congo, du nom des populations riveraines du
bas fleuve et du royaume établi sur ces contrées ; et Zaïre, déformation de nzadi qui
signifie « eau » en Kikongo.

2.1. CARACTERISTIQUE DU RESEAU

Le Fleuve Congo est l’une des principales voies de communication en Afrique Central,
utilisée tant pour le transport des passagers que le transport des marchandises. On estime à
plus de 25.000Km l’étendue du réseau des voies navigables en amont à Kinshasa-Brazzaville.
Bien que ses quelque 4.700Km le relèguent à la huitième place mondiale, derrière l’amazone
mais aussi le Mississipi-Missouri, les grands fleuves sibériens, ou même son voisin le Nil, le
Congo exhibe un débit plus remarquable : 40.000m3/s au niveau de Kinshasa (200.000m3/s
28

pour l’Amazone), soit quinze fois plus puissant que le Nil. Il est de plus considérée comme
l’un des fleuves les plus profonds au monde (220m de profondeur par endroit).46

Figure 2: Les grands sous-bassins du Bassin versant du Congo.

Source : Encyclopaedia Universails 2014 et Oberg, 2008

De sa source située dans le sud du Plateau Katanga près du village de Musofi (à


kipushi) jusqu’à Kisangani, le cours supérieur du fleuve Congo (haut Congo) porte le nom de
Lualaba.47 Avant sa rencontre avec la Rivière Lomami, près des chutes de boyoma, il se brise
en plusieurs rapides, tels les légendaires « Portes de l’enfer ». Changement d’identité en aval
de Kisangani : le Lualaba devient le Congo (ou Moyen Congo), lequel court à travers la forêt
équatoriale jusqu’au Pool Malebo, où se situe Kinshasa. Dépourvus de cascade, les 1.734
Kilomètre (Km) du Moyen Congo font l’affaire des navigateurs.48

46
Encyclopaedia Britannica, Encyclopaedia Universails, Etats-Unis, 2014, p.500.

47
BISA KIBUL M, Cours de Géographie Politique, L1 SPA, FSSAP, UNIKIN, Kinshasa, RDC
2018-2019 ; p.148.
48
http://www.cicos.int/2014/03, lundi 10/08/2020, 14h51’ 
29

Certes, le bassin s’étend et s’enchevêtre dans plusieurs pays, au moins 10 plus


importants (Angola, Burundi, Cameroun, Gabon, République Centrafrique, République du
Congo, R.D. Congo, Rwanda, Tanzanie et la Zambie).49

A l’intérieur de la R.D. Congo (plus ou moins 67% des eaux de ce bassin), le bassin
constitue une merveilleuse et précieuse réserve en eaux douces et en biodiversité pour l’avenir
de la planète qui couvre plus de 20 affluent majeurs comprenant 4 sous-bassin :

 Le Lualaba-Tanganyika ;
 Le Kwa-Kasai ;
 L’Oubangi et,
 Le Congo principal.

Figure 3: Les principales eaux de surface du bassin du Congo.

49
BISA KIBUL M, Cours de Géographie Politique, L1 SPA, FSSAP, UNIKIN, Kinshasa, RDC
2018-2019 ; p.146.
30

Source  : données recueillies sur internet : https://www.cicos.int/2014/03/

Gonflé successivement par l’Oubangui, la Sangha et le Kwa-Kasai, son plus gros


affluent (10.000 m3/s en moyenne), le Congo se resserre ensuite en un corridor de moins de
deux kilomètre de largeur, profond et puissant. C’est avec le Bas-Congo que s’achève le
périple. Traversant les Mont de Cristal entre la ville de Kinshasa et Matadi, il creuse une
gorge profonde, déroulant une série de cascade et de rapide permis les plus longues du monde
et offrant un potentiel hydroélectrique parmi les plus remarquable. Près de Boma, le Fleuve
s’entend et forme un estuaire long de 80Km, et s’élargissant sur 10-15 Km à son embouchure
atlantique (port de Banana). 50

Les freins et obstacles à la libre circulation des biens et des personnes par voies
fluviales limitent de manière drastique la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs
de croissance économique à court et moyen terme. Tel est le postulat de base. En effet, fort de
ses 13 450 km de voies navigables, le fleuve Congo et ses affluents assurent naturellement et
historiquement la desserte de toutes les provinces de la République.

Cette desserte se présente de la façon suivante :


50
Anonyme, Rapport technique du PNUE, Problématique de l’eau en RDC, 2011, p.28.
31

 Matadi/Kinshasa/Lubumbashi
 Lubumbashi/Kindu/Kisangani
 Kisangani/Kinshasa/Matadi

Elle s’articule autour du réseau routier, ferroviaire, aéroportuaire, maritime et fluviale.


Cependant cet interface vital, colonne vertébrale d’une économie ralentie, n’est plus assurée,
son financement et son entretien reposant presque intégralement sur l’Etat et entreprises
publiques.

Ces axes principaux assurent tant bien que mal le trafic des échanges nationaux et
internationaux compte tenu de l’état de déliquescence des voies de communication. Cet état se
traduit non seulement par un temps d’acheminement des produits nationaux prohibitifs, en
défaveur des échanges internationaux, mais aussi par l’enclavement économique des
provinces du pays dont les conséquences tant politiques et sécuritaires que sociales sont
significatives.

Les infrastructures sont telles qu’elles ne permettent plus le transport intensif des biens
destinés au marché intérieur ou à l’export, pourvoyeur des devises nécessaires à la stabilité
économique et financière du pays. La conjoncture que subit le Congo actuellement le prouve
suffisamment.

SECTION 2 : LA RIVIERE OUBANGUI.51

L’Oubangui, principal affluent de rive droite du fleuve Congo, draine un bassin


versant de 644 000 km2, situé en grande partie en République Centrafricaine. Le module de
l’Oubangui est de 3770 m³/s. Son régime hydrologique uni modal reflète directement celui
des précipitations puisque la montée des eaux correspond à la saison de pluies, avec un léger
décalage dans le temps du au ruissellement sur un bassin assez vaste constitué de sols
généralement peu perméables et sous végétation de savane arborée. L’étiage se situe au mois
de mars. Le déficit hydrologique observé sur l’Oubangui est responsable de la dégradation des
conditions de navigation observées depuis 1975. Cette baisse des débits, matérialisée par

51
PANDIA A. et al, Impact de la variabilité des écoulements sur la navigabilité de l’Oubangui,
un affluent du fleuve Congo, Département de géographie, université Marian NGOUABI,
Brazzaville, commission Internationale du bassin Congo Oubangui Sangha (CICOS),
Kinshasa, RDC, Annales de l’Université Marian NGOUABI, 2009 ; 10 (1) 75-81, Centre IRD
de Fort de France, Martinique, pp.1-8.
32

l’apparition d’importants bancs de sables affecte le nombre de jours de navigation sur


l’Oubangui.
II.1. PRESENTATION DU BASSIN DE L’OUBANGUI
L’Oubangui, qui mesure 2500 km depuis la source de l’Uélé, draine un bassin d’une
superficie de 488.500 km2 à Bangui. Le bassin présente une forme allongée d’est à l’ouest,
dont la partie aval s’incurve vers le sud, un peu en amont de Bangui. La longueur du bassin
est d’environ 1800 km, pour une largeur moyenne de 500 km. Il s’étend de la latitude 00°30’S
à 09°16N et de la longitude 15°35’E à 30°57’E. Son relief est une vaste pénéplaine modelée
par les phénomènes d’érosion météorique qui se sont succédés au cours des temps
phanérozoïques. Les hauts reliefs qui dépassent rarement 1100 mètres ne représentent que 50
% de la superficie du bassin. Le point culminant est à 1796 mètres dans les Monts Bleus, en
RDC à l’interfluve Congo-Nil et à l’extrémité orientale du bassin. Les plateaux qui s ‘étalent
de 500 à 900 mètres d’altitude constituent 70 % de la superficie et la plaine oubanguienne
forment les 25 % de la superficie restante.

Le bassin versant centrafricain de l’Oubangui est principalement constitué par le socle


précambrien, à l’exception des deux formations gréseuses mésozoïques situées au nord et à
l’ouest du bassin. Ces formations gréseuses couvrent 10 % de la superficie du bassin. Les
roches plutoniques et métamorphiques acides (du type granite, gneiss, micaschiste, et schiste)
de loin majoritaires, représentent 60 % de la superficie du bassin.

On y trouve ensuite en proportions sensiblement égales des roches volcaniques et


métamorphiques basiques, des roches détritiques argileuses et des roches carbonatées. Notons
aussi l’existence des roches salines qui, malgré leur faible répartition sur l’ensemble du bassin
(de l’ordre de 1% de la surface totale), peuvent toutefois avoir une importance non
négligeable sur la qualité des exportations de matières par le fleuve du fait de leur fort indice
d’érosion. Les sols sont des sols ferralitiques plus ou moins indurés. Le couvert végétal est
dense et relativement uniforme sur l’ensemble du bassin, à l’exception de la zone soudano
sahélienne dominée par la savane arbustive ou arborée.

II.2. HYDROCLIMATOLOGIE
Le climat du bassin de l’Oubangui est caractérisé par une saison sèche qui
commence en octobre au nord-est et qui se généralise sur l’ensemble du bassin dès le mois de
janvier ; une intersaison avant la saison des pluies qui débute dans le sud du pays en mars
pour atteindre le nord en avril-mai et enfin, une saison pluvieuse qui affecte l’ensemble du
33

bassin de juin à septembre et qui dure du sud au nord de 9 à 4 mois. La pluviosité varie de
1700 mm/an au sud à moins de 100 mm/an au nord, ce qui correspond respectivement au
passage de la zone guinéenne forestière à la zone soudano-guinéenne. Depuis le début des
années 1970, cette dernière zone géographique a subi un fort déficit pluviométrique qui s’est
accentué en 1983. La lame d’eau précipitée sur l’ensemble du bassin versant de l’Oubangui
est passée de 1500 mm/an en 1950 à 1400 mm/an en 1980.

Ceci se traduit par une perte d’écoulement de l’Oubangui à l’échelle du siècle. En effet,
l’Oubangui est entrée dans une phase sèche depuis 1971, qui s’est accentuée depuis 1983.
Avant cette date, les seules années hydrologiques ayant eu un module annuel inférieur à 3000
m3/s sont les années hydrologique 1971/1972, avec respectivement 2890 et 2750 m 3/s. Le
cycle hydrologique de 1990/1991 est déficitaire avec seulement 2170 m3/s.

SECTION 3 : LE TCHAD.

3.1. Le Pays Tchad

Le Tchad , est un pays d'Afrique centrale sans accès à la mer, frontalier de la Libye au


nord, du Niger à l'ouest, du Nigeria à l'ouest-sud, du Cameroun au sud-ouest, de
la République centrafricaine au sud et du Soudan à l'est. Sa capitale est N'Djaména.
Géographiquement et culturellement, le Tchad constitue un point de passage entre l'Afrique
du Nord et l'Afrique subsaharienne. D'une superficie de 1 284 000 km2, c'est le cinquième
pays le plus vaste d'Afrique.

Figure 4: Le pays Tchad.

Source  : données recueillies sur internet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tchad52

52
Anonyme, https://fr.wikipedia.org/wiki/Tchad, vendredi le 21/08/2020, 19h20.
34

3.2. LE LAC TCHAD

Le lac Tchad est un grand lac peu profond d'Afrique dont les eaux sont douces, ce qui
est rare pour un lac endoréique, c'est-à-dire dont les eaux ne rejoignent pas l'océan. Son rôle
économique est très important, car il doit fournir l'eau à plus de 40 millions de personnes des
quatre pays limitrophes : le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria.

Le bassin hydrographique du lac est théoriquement de 2 380 000 km2 – couvrant 7,8 % du


continent – mais le bassin actif se limite à 967 000 km2. Le principal apport en eau provient à
90 % du fleuve Chari et de son affluent Logone, tous deux issus des montagnes de
la République centrafricaine. Le Komadougou Yobé, issu du Nigeria, est affaibli par la
présence de deux barrages qui ont fait chuter son débit de 7 km3 à 0,45 km3 par an. Bien qu'il
ne participe que pour 10 % aux eaux du lac, c'est la séparation provoquée en deux bassins,
nord et sud, qui rendit précaire l'alimentation du nord. La perte hydrique en aval des barrages
a de plus été accentuée par un captage accru des puits3.

Jadis l'un des plus grands lacs du monde, le lac s'est réduit considérablement pendant les
quatre dernières décennies. Dans les années 1960, il couvrait un secteur de plus de
26 000 km2. En 2000, il était tombé à moins de 1 500 km2. Le déficit de pluviosité combiné à
une plus grande utilisation des eaux du lac et des rivières pour l'irrigation – la population du
bassin a doublé dans l'intervalle, et l'irrigation a quadruplé entre 1983 et 1994 – expliquent ce
recul. Sa faible profondeur, qui est au maximum de 7 mètres, le rend fragile et très dépendant
des fluctuations saisonnières. La navigation y est désormais impossible.

À la suite du recul du lac dans les années 1970-80, les nouvelles terres émergées, encore
humides, ont permis d'entreprendre des cultures très productives surtout au sud du lac, côté
tchadien. Les terres irriguées représentent 135 000 hectares, dont 100 000 ha au Nigeria.
Même s'il demeure encore l'un des plus grands lac d'Afrique, le lac Tchad est dix fois plus
petit qu'il y a cinquante ans : 25 000 km2 en 1964 contre 2 500 km2 en 2004. Un projet de
grande envergure, dénommé Transaqua, regroupant le Cameroun, le Nigeria, le Niger,
le Tchad, la République centrafricaine et la Libye, doit opérer un transfert des eaux de
l'Oubangui, qui prend sa source en République démocratique du Congo, vers le lac, via les
fleuves Chari et son affluent Logone.

L'opération nécessiterait le creusement d'un canal de 1 350 kilomètres en République


centrafricaine. L'opération est loin de faire l'unanimité. Certains craignent ses impacts négatifs
sur la biodiversité de l'Oubangui et du bassin du Congo. Par ailleurs, le mauvais état de
35

l'Oubangui dont les eaux baissent dangereusement, plaide en faveur des opposants à
Transaqua.

La NASA a financé une étude sur le lac Tchad dans le cadre de son système
d'observation de la Terre. Les variations sont suivies par satellite artificiel, afin de prévenir les
riverains des modifications attendues. L'agence américaine, qui a mené une étude de
simulation climatique sur la région, prédit la disparition du lac à plus ou moins brève
échéance.

Figure 5: Le lac Tchad.

Source  : données recueillies sur internet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tchad53

SECTION 4 : LES INSTITUTIONS QUI GERENT LE RESEAU DU BASSIN DU


FLEUVE CONGO.

Sur le plan institutionnel ce bassin est gouverne par un pluralisme normatif. Les règles
se chevauchent et les institutions se concurrencent la gestion du même bassin émiette en sous-
bassin. Sur le plan administratif, trois institution :
4.1. CICOS (Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha).

Commission Internationale du Bassin du Congo-Oubangi-Sangha (CICOS). 54 Par la


suit, ils ont approuvé la proposition de la CEA de mettre en place un organisme digestion de
bassin, charge de la mise en application dudit code, à l’instar des autres organismes de gestion
de bassin tel que le Rhin, le Mékong, le Niger, …pour concrétiser ce projet, les chef d’Etats
des quatre pays riverains (République du Cameroun, République du Congo, République

53
Anonyme, https://fr.wikipedia.org/wiki/Tchad, vendredi le 21/08/2020, 19h20.
54
Dont le siège du Secrétariat General est à l’Immeuble Kilou, 3emeetage, Kinshasa-Gombe en RDC. E-mail.
Cicos_inst@yahoo.fr.
36

Centrafricaine et République Démocratique du Congo) ont signé le 6 Novembre 1999


l’Accord instituant un Régime Fluvial Uniforme et créant la Commission Internationale
du Bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) 55. L’avènement de la CICOS comme organe
intergouvernementale apporte ainsi une solution durable aux limites des mécanismes de
coopération inities par le passe.

Tableau 1: L’évolution de CICOS.

Voici quelques date clés de l’évolution de la CICOS :


21 Novembre 2003 Signature de l’Accord instituant un Régime Fluvial Uniforme et créant la
Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha avec comme
mandat la promotion de la navigation intérieur ;

27 Novembre 2003 Nomination de 1erSecretaire General de la CICOS, Monsieur Benjamin


NDALA ;

1er mars 2004 Démarrage effectif des activités de la CICOS à Kinshasa, ville du siège ;

24 septembre 2005 Signature de l’Accord de siège entre RDC et la CICOS

22 février 2007 Signature de l’Additif à l’Accord instituant un Régime Fluvial Uniforme et


créant la CICOS par l’élargissement de ses missions à la Gestion intégrée des
Ressources en EAU (GIRE)

13 décembre 2007 Angola obtient le statut d’observation de la CICOS ;

2 avril 2010 Nomination du 2eme Secrétaire General de la CICOS, Monsieur Simon


SAKIBEDE

Mars 2010 Adhésion de la République Gabonaise en tant que cinquième Etat membre de
la CICOS.

Source  : Problématique de l’eau en RDC, rapport technique du PNUE, 2011  ;


Encyclopaedia Universails 2014).

Les CICOS compte 3 organes :

55
Anonyme, Rapport technique du PNUE, Problématique de l’eau en RDC, 2011, p.2
37

1. Le Comité des Ministre (Organe décisionnel) : il définit la politique d’aménagement et


d’exploitation des cours d’eau du bassin. Il est composé des Ministres en charge de la
navigation intérieure et des Ministres en charge de la gestion des ressources en eau.

2. Le Comité de Direction (Organe d’avis) : il est chargé de préparer les délibérations du


Comité des Ministres. Il comprend trois membres par pays, dont deux issus du Ministre en
charge de la navigation intérieure, représentant respectivement l’Administration des transports
fluviaux et les exploitants fluviaux, le troisième membre représente le Ministre en charge des
ressources en eau (un expert).

3. Le Secrétariat General (Organe d’exécution) : Dirige par un secrétaire General, le


secrétariat général est l’organe exécutif de la CICOS qui a la charge de mettre en œuvre les
prescriptions du comité des Ministres suivant les missions fixées par les Etats membres. Il est
composé de quatre directions, de six services rattaches et de plusieurs experts en navigation
fluviale, en gestion transfrontalière des ressources en eau et en environnement.

En outre, le secrétariat général a mis en place des comités nationaux de suivi. Ceux-ci sont
des structures localisées dans le Etats membres en vue d’assure le suivi des activités de la
CICOS ainsi que la mise en application des décisions dans les Etats. Chaque comite comporte
un coordonnateur (membre du Comité de Direction de la CICOS relevant du Ministère de
tutelle technique du pays). Afin de renforcer l’intégration régionale dans le bassin du Congo
et de promouvoir une coopération solide entre les Etats en matière de navigation fluviale, les
experts de la communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et ceux
de la République Démocratique du Congo, avec l’appui technique et financier de la CEA, ont
élaboré et fait adopter en 1999, par l’ensemble des Etats concernes, le « code de Navigation
intérieur CEMAC/RDC ».
38

Tableau 2: Organigramme CICOS

COMITE DES MINISTRES

Ministre des transports et de l’Eau

Cameroun, République Centrafrique, Congo, R.D. Congo + Angola (Observation)

COMITE DE DIRECTION

Expert des Transport et de l’Eau

Cameroun, République Centrafrique, Congo, R.D. Congo + Angola (Observation)

SECRETAIRE GENERAL

Secrétariat particulier Service Informatique

Service Comptable (S-COMP) Service de la Planification de la


Prospective et de la Coopération (S-PPC)

Service de Contrôle de Gestion (S-COGE)

Service Administratif, Financier et Service Information, Communication et


Ressources Humaines (S-AFRHI) Education (S-ICE)

Direction de l’Exploitation, Direction de Direction des Direction Juridique et


des Infrastructures et des l’Environnement et Ressources en Eau de la Règlementation
voies Navigables (D-BVN) de la Prévention (D-RE) (D-JR)
des Pollution et des

Service des Infrastructures Service prévention


et des Ecosystèmes
Service et de la Suivi-Evaluation
Service Service Mobilisation
des et de la Règlementation
Service du Contentieux (S-
Service Exploitation (S-EXP) Service
voies Navigables pollution et ses Risques
ressources (S-
Ressources en EauValorisation
(E-SER) de la CON)
(S-REG)
PPR) Ressources (S-MVR)
39

4.2. L’Autorité du bassin du lac Tanganyika (ALT) ;56


4.3. L’Autorité du bassin du lac Kivu et de la rivière Ruzizi (ABAKIR).57

SECTION 5 : DIFFERENTS PROJET ADOPTE DE TRANSFERT D’EAU DEPUIS LE


BASSIN DU CONGO.

Pour sauver le lac Tchad, un ancien projet a été réactualisé au début du XXIe siècle,
celui du Transaqua. Il s'agit d'un projet de transfert d'eau interbassins, au départ de certains
affluents du fleuve Congo vers le lac Tchad, et ce par un gigantesque canal qui utiliserait la
vallée du fleuve Chari58.

5.1. Projet des années 1930

Face au risque d'assèchement du lac dès l'entre-deux-guerres, les autorités coloniales


avaient commencé à échafauder un projet de raccordement depuis le Congo, projet baptisé à
l'époque « Atlantropa ». Ce projet a finalement été abandonné après la seconde guerre
mondiale et les décolonisations.
5.2. Projet des années 1980
Au début des années 1980, c'est une société italienne (Bonifica) qui propose un projet
de transfert des eaux des fleuves Congo et Oubangui, par un canal de 2 400 km : le projet est
baptisé « Transaqua ». Le projet, titanesque et peu fédérateur, ne verra finalement jamais le
jour.

5.3. Projet des années 1990

Le projet a été formalisé au début des années 1990 prévoyait de barrer les cours de


plusieurs rivières importantes du nord-est de la République démocratique du Congo au moyen
de barrages de régulation, et de soustraire une partie de leurs débits pour les amener vers un
lac artificiel construit sur l'Oubangui en amont de Bangui. De là un canal conduirait ces eaux
vers la ligne de partage des eaux entre bassins du Congo et bassin du Chari, à environ
600 mètres d'altitude. Une fois franchi ce seuil, les débits seraient acheminés, toujours par
canal, dans le lit du Chari, et finiraient par alimenter le lac Tchad et toute sa région. La
longueur totale du canal aurait été d'environ 2 400 kilomètres dont à peu près la moitié dans le
bassin du Chari. L'ensemble constituerait en outre une voie navigable internationale
56
BISA KIBUL M, Cours de Géographie Politique, L1 SPA, FSSAP, UNIKIN, Kinshasa, RDC
2018-2019, p.147.
57
IDEM.
58
a b c d et E Laurence Caramel et Joan Tilouine, « Le projet de remplir le lac Tchad refait
surface » [archive], sur Le Monde, 24 février 2018,p.12.
40

importante. Le volume de prélèvement prévu dans ce premier projet était de l'ordre de 100
milliards de mètres cubes d'eau annuellement, c'est-à-dire environ 3 150 m3 par seconde.

Les travaux prévoyaient de barrer les tributaires de l'Oubangui, de l'Aruwimi, du Lindi et


du Lowa, tous affluents de droite du Congo dans le quart nord-est du Congo-Kinshasa et le
Sud de la Centrafrique.

5.4. Lancement du PROJET MESA (Surveillance de l’Environnement pour la Sécurité


en Afrique)

MESA a été donne à Yaoundé en République du Cameroun. C’était au cours d’un


atelier régional qui a regroupe les 15 et 15 juillet 2014, tous les pays de la CEMAC et la
République Démocratique du Congo. Ce forum régional a été suivi d’un atelier national le 18
juillet 2014, qui a permis d’organiser la coordination et le suivi des activités du Projet au
niveau du Cameroun. Durant deux jours les représentants des Etats et les experts de la CICOS
ont planche sur les enjeux du projet MESA en Afrique centrale dont la thématique porte sur la
« Gestion des Ressources en Eau » et de son apport dans l’amélioration des connaissances et
des systèmes de préventions relatifs à l’utilisation des ressources en eau.

Ils ont défini les contours des mécanismes de coordination et de suivi du projet. Au cours des
séances en groupe de travail, ils ont peaufine la liste des acteurs concernés et identifie les
canaux de communication les plus appropriés pour inciter à la prise de décision. Il a été ainsi
mis sur pied un Comité régional de coordination compose des Ministres en charge de l’eau
des Etats de la CEMAC et de la RDC et dont le Secrétariat est assuré par la CICOS et la
Commission de la CEMAC. Un comité technique régional a également été créé avec comme
parties prenantes les directeurs des ressources en eau de tous les pays concernent avec mission
desservir de passerelle entre les comités nationaux de coordination et le comité national de
coordination qui sera pilote par le Ministère de l’eau et de l’énergie. Avant de se séparer, les
participants ont adopté un calendrier de travail avec comme premières activités la mise en
place de comités nationaux de coordination dans tous les autres pays.

Le projet MESA qui a succède au projet AMESD (Programme de Surveillance de


l’Environnement en Afrique pour un Développent Durable), a pour vocation de s’appuyer sur
les acquis de ce dernier, afin d’aide les gouvernements des pays membres de la CEMAC et à
la RDC ainsi que les institutions régionales en charge de la gestion de l’environnement, à
mieux prendre en compte les données satellitaires dans la définition et la mise en œuvre de
leurs politiques de gestion des ressources environnementales.
41

La création du programme MESA a été proposée dans la déclaration de Ouagadougou,


signée en Septembre 2010 par la commission de l’Union africaine, le Secrétariat des Etats
ACP et les communautés économiques régionale africaines, finance par le 10e FED de l’union
Européenne (37M), le programme MESA est mené par la commission de l’Union Africaine.
Ce projet vise à renforcer les capacités de gestion de l’information, de prise de décision et de
planification des institutions africaines chargées de l’environnement, du climat, de la sécurité
civile et des questions connexes, appartenant à la RDC et aux pays membres de la CEMAC.
MESA met particulièrement l’accent sur les applications climatiques et environnementales, en
assurant la maintenance et la mise à niveau des stations de réception EUMETcast (données
satellitaires). L’action thématique (THEMA) « Gestion des ressources en eau « proposée par
la CICOS pour l’Afrique Central, se penche autant sur le suivi de l’évolution des hauteurs des
sous-bassin que celui du bilan hydrologique, afin d’évaluer l’impact du changement sur les
ressources en eau et l’environnement.

Les services opérationnels de MESA portant essentiellement sur :

 L’amélioration et la consommation du système d’alerte des hauteurs d’eau sur la


rivière Oubangui, et l’extension de ce système sur les rivières Kasaï et Sangha
(permettant aux navigants d’anticiper les difficultés de passage dans certaines zones à
faibles tirants d’eau, comme les seuls rocheux de Zinga sur l’Oubangui ou Kandolo
sur le Kasai) ;
 Le suivi du cycle hydrologique dans les principaux sous-bassin de la région
(Oubangui, Kasai et Sangha), afin de connaitre l’évolution des ressources en eau du
bassin dans le contexte des changements climatique.

Ces services seront couplés à des bulletins d’alertes et d’information, ainsi que des cartes.
5.5. GIZ (Projet Gestion Transfrontalière de l’eau dans le bassin du Congo)

Depuis 2006, le gouvernement de la République d’Allemagne collabore avec la


CICOS dans le cadre du projet GETRACO sur la gestion transfrontalière de l’eau dans le
bassin du Congo. Le projet mis en œuvre par la Deutsche Gesellschaft fur International
Zusammenarbet (GIZ) vise à favoriser le renforcement des capacités de la CICOS dans les
domaines de la navigation intérieur et de la gestion de l’eau, venant épauler quatre secteur
d’innervation :
42

a. Navigation intérieur ;
b. Centre de formation ;
c. Gestion de l’eau ;
d. Développement organisationnel.
5.6. Etat actuel du Projet
Deux projets différents sont actuellement discutés, tous deux prévoyant le transfert
d'une partie des eaux de l'Oubangui par un canal de 1 350 kilomètres. Ces projets nécessitent
en préalable l'accord de la République démocratique du Congo et le Tchad; le cours d'eau à
détourner (l'Oubangui) prenant sa source en République démocratique du Congo puis formant
frontière avec la Centrafrique, puis avec la République du Congo. La République du
Congo donne son accord en 2005. En revanche, la République démocratique du Congo ne
s'est pas encore prononcée officiellement en termes d'accord ou de désaccord vis-à-vis du
projet puisque aucune demande officielle ne lui a été formulée concernant le transfert des
eaux de l'Oubangui vers le lac Tchad ; elle n'a adhéré au projet qu'en tant qu'observateur
en 1994 et en 2007.

En mars 2008, le Nigeria, le Niger et le Tchad ont engagé le financement des études pour


transférer une partie des eaux de l'Oubangui. L'étude de faisabilité, débutée en 2009, nécessite
des moyens importants et le Nigeria, puissance pétrolière donc financière de la région, est prêt
à y affecter cinq millions de dollars. Les quatre autres pays membre de la Commission du
bassin du lac Tchad (CBLT), à savoir : Cameroun, la République centrafricaine, le Niger et
le Tchad, contribueront ensemble à hauteur d'un million supplémentaire.

En 2010, un cabinet canadien est commandité par la Commission du bassin du lac Tchad pour
réaliser une étude (jamais publiée) sur un scénario moins ambitieux d’un transfert de
6 km3 d’eau par an (contre 100 km3/an pour Transaqua). Le coût évalué demeure exorbitant :
11 milliards d’euros, pour des bénéfices incertains.

En 2014, Romano Prodi, envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies pour le Sahel
en 2012 et 2013, appelle les membres CBLT à ne plus attendre de nouvelles études. Les 4 et 5
avril 2014 à la conférence de Bologne pour le financement du sauvetage du lac Tchad, les
acteurs se sont engagés à la création d'un comité de suivi et d'un comité de scientifique
mondial.59

59
Romano Prodi, « Sauvetage du lac Tchad, un espoir de paix : Une ressource dont
dépendent trente millions de personnes », Le Monde diplomatique, juillet 2014, p.34.
43

Entretemps, des voix se sont élevées contre ce projet qui pourrait comporter des risques
environnementaux et surtout sociaux, une population importante vivant désormais dans le lit
de l'ancien lac.
44

CHAPITRE III : CONSEQUENCES DU TRANSFEREMENT DES EAUX DE LA


RIVIERE OUBANGUI VERS LE LAC TCHAD.

SECTION 1 : CONSEQUENCES DE LA DEGRADATION SUR


L’ENVIRONNEMENT

Depuis 1960, il y a eu une diminution générale du débit du fleuve ce qui coïncide avec
la diminution des précipitations signalée par les stations météorologiques principales. Le débit
annuel du fleuve, remarquable est assez stable avec 41.000m 3/s à Kinshasa/Brazzaville, du
fait de l’homogénéité relative du climat équatorial, caractérise par l’absence d’une réelle
saison sèche et du rôle de tampons des grands marécages de la forêt tropicale de la cuvette
centrale basse altitude.60le débit du Congo est influence par une série complexe de facteur,
mais dans l’ensemble, le Congo est plus constant que bien d’autres fleuves africains car de
grandes sections de son bassin se situent au-dessus et en dessous de l’équateur, dans la
trajectoire de la Zone de convergence intertropicale.

Toutefois, il y a une certaine variabilité annuelle, décembre étant le moins ou le débit est
maximal et juillet-Aout les mois ou le débit est plus faible. Les affluent provenant du Sud,
comme la rivière Kasai, comportent deux périodes de basses eaux et deux de hautes eaux par
an. Par contre, les affluent provenant du Nord, comme l’Oubangui, ne comporte qu’une seule
période de hautes eaux, ce qui implique que le régime du fleuve principal varie d’un endroit a
un autre.

Figure 6: Sous bassin du Fleuve Congo.

Source : Encyclopaedia Universails 2014 et Oberg, 2008


60
Wasseig c., et al, rapport de foret du bassin du Congo, Office des publications de l’Union
Européenne, Bruxelles, Belgique,2009, p.426.
45

1.1. CONSEQUENCE SUR LE RIVERAINS (POPULATION LOCALE)

Le transfèrement des eaux de la rivière Oubangui vers le lac Tchad aura plusieurs
conséquences sur l’environnement. S’agissant de la population, il Ya lieu de souligner les
probables grands déplacements de la population et des profonds bouleversements socio-
économique. A ces risques s’ajoute les conséquences ci-après :

 La diminution de l’eau avec un impact nuisible sur la pêche dont vit les riverains.

A cet effet, les riverains connaitront le ralentissement de leur production et des difficultés de
se nourrir ; de grands déplacements de la population et de profonds bouleversements socio-
économiques, altère l’environnement et coûte très cher. Il y aura la diminution de l’eau, les
poissons ne vont plus se multiplier suite à la diminution de l’eau et le ralentissent la
production de ce dernier. D’où les riverains auront les difficultés pendant la pèche et
connaitront des difficultés de se nourrir ; ainsi que la diminution de l’eau qui occasionnera
beaucoup des difficultés et lacunes de navigation. On n’ose pas imaginer les paysans qui ont
semé une ligne de berbéré à quelques centimètres du bord du Chari découvrir le lendemain
que le fleuve a monté de plusieurs mètres, recouvrant le champ qu’ils faisaient patiemment,
jour après jour, depuis que le fleuve baissait. Enfin, il ne faudrait pas oublier que l’aval de
l’opération concerne aussi les riverains de l’Oubangui et du fleuve Congo. Certes, cette région
équatoriale ne manque pas d’eau, mais les modes de mise en valeur des rives ne manqueront
pas d’être perturbés par cette modification assez sensible du volume d’eau et du calendrier des
crues.

1.2. CONSEQUENCES SUR LA RIVIERE ELLE-MEME.

Au niveau de la rivière, les probables risques environnementaux sont :

 L’ensablement de la rivière ;
 La diminution du débit de fleuve voire de la rivière pendant la saison sèche ;
 La sècheresse de la rivière en cas de transfèrement d’une grande quantité d’eau.
1.3. CONSEQUENCES SUR LES RICHESSES ECO-SYSTEMIQUES DE LA
RIVIERE

Les probabilités de la disparition des espèces Ecosystémiques pourrait être à 80%, car
la quasi-totalité des espèces vivant au dépend de l’eau et au bord de la rivière. C’est cas des
poissons, reptiles, les oiseaux, les arbres, insectes, animaux qui devront mourir après le
46

transfèrement. De même les végétaux pourront disparaitre suite à la diminution de l’eau. Bref,
certaines richesses écosystémiques connaitront l’extension suite à la diminution de l’eau.

L’autre conséquences ou risque est que le fleuve en général et ses 2 affluents


connaitront un sérieux problème s’ensablement. A ces jours, les endroits du fleuve le plus
profonds mesurent 30 mètres à peine. Dans la rivière Oubangui la profondeur ne dépasse plus
3 à 7m. A cet effet, une fois le captage d’eau s’effectue, moins qu’elle aura d’eau.

En outre, les grandes rivières et le fleuve risquent de connaître une autre menace en
provenance de l’Angola. L’Angola est aux prises avec un phénomène de sécheresse dû à
l’avancée du désert de Kalahari. Tôt ou tard, ce pays sera contraint d’irriguer ses rivières pour
augmenter la production agricole et nourrir sa population en forte croissance démographique.
Or, les grandes rivières de la rive gauche du fleuve Congo, qui l’alimentent en eaux prennent
leurs sources en Angola. C’est le cas des rivières Kasaï, Kwilu, Kwango… qui drainent les
ex-provinces de Bandundu et du Kasaï. Il suffit que l’Angola lance une opération d’envergure
sur ces rivières pour que les deux provinces congolaises précitées connaissent un problème
d’eau. Sans oublier le fleuve qui verra son débit diminuer de façon drastique. C’est le sens
même de l’offensive diplomatique que mène depuis plusieurs décennies, Égypte contre des
projets d’ouvrage de captage d’eau ou de construction de barrages sur le Nil par l’Éthiopie et
le Soudan. Le Caire déploie également ses émissaires dans les Grands Lacs (à Bujumbura,
Kampala, Kigali et Kinshasa) pour que ces capitales ne perturbent pas la source du fleuve qui
prend naissance dans les eaux de l’Est.
1.4. DISFONCTIONNEMENT D’INGA.

A ce niveau, il Ya lieu de note que le fleuve Congo garde son débit grâce à ces 2
principaux affluents (Kasai et Oubangui).

Par voie les conséquences, si l’un de ses affluents ne lui déverse pas de l’eau, son débit va
baisser avec comme conséquence, le disfonctionnement du barrage INGA qui a besoin d’une
grande quantité suffisante d’eau pour fonctionner ses turbines et produire l’électricité.

Notons que le barrage d’Inga est déjà menacé par le sable, c’est qui entraine la coupure du
courant par la SNEL.

Un autre risque est celui des problèmes sur la navigabilité et éventuellement


l’apparition des maladies de diverses sortes; des conséquences sur le plan agricole des champs
47

qui se trouvent aux abords du fleuve et de la rivière sur la qualité même de l’eau à
consommer.

SECTION 2 : LES POSSIBILITES DE TRANSFEREMENT DE LA RIVIERE


OUBANGUI SANS IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT.

C’est le cas de Dieudonné MUSIBONDO EYUl’ANKI 61pour qui, si la RD Congo tient


à exporter l’eau, il faudra qu’elle commence par :

 Evaluer ses besoins en eau pour 100 ans à venir en tenant compte de son
développement ;
 Etudier les impacts d’une telle opération sur l’intégrité des habitats fragiles et sur la
biodiversité u inféodée ;
 Analyser les fluctuations des débits de peur de bloquer Inga ;
 Analyser les risque d’intrusion des eaux marines dans le fleuve, et enfin ;
 Etudier l’impact des prélèvements sur la navigation, l’irrigation, etc.

Il est donc pragmatique, conclut-il, d’exporter de l’eau quand on ignore ses propres
besoins. Aujourd’hui nous sommes à 10-20 litres d’eau par personne par jours, pendant
qu’ailleurs c’est le triple voire plus par jours, pouvons-nous nous permettre de bander la
ressource hydrique ? cela serait indispensable de la part de la RD Congo. Commençons par
satisfaire tous nos besoins de développement agricole, industriel, écologique, énergétique et
domestique avant de penser à exporter l’eau brute sans valeur ajoute : une pratique de
cueillette qui n’apportera jamais le développement durable tant cherché.

André TAKOY LOMENA62, exprimant sa crainte, prévient, di des grandes quantités


d’eau venaient à être prélevées et amenées ailleurs, ceci perturberaient le bon fonctionnement
de diffèrent écosystèmes. Ce qui se traduirait par :

 La perturbation du diffèrent cycles biochimiques (cycle carbone, de l’oxygène, de


l’Azote, de phosphate, de souffre, …) ;
 Le déséquilibre des liens entre différentes communautés d’êtres vivants ;
 La perturbation du climat ;

61
MUSIBONDO EYU’ANKI, D., op cit, p.150.
62
TAKOY LOMENA, A. « Les ressources hydriques de la RDC » in actes du 1er colloque
international sur la problématique d’eau en RDC, PUK, Kinshasa, du 08 au 11 mai 2007,
P56.
48

 Le handicap de la capacité de production des centrales hydroélectriques que la RDC


dispose sur son majestueux fleuve.
Pour apaiser les craintes de ses compatriotes, Modeste MUTINGA fait la
démonstration suivante « rien que par le jeu des saisons, le fleuve Congo perd annuellement
de lui-même 25.000 m3 par seconde ; cette perte naturelle d’eau a lieu entre décembre et aout
de l’année. Si elle ne pose pas de problème pourquoi il Ya des gens qui pensent qu’un
prélèvement pour transfèrement d’eau de 3.000 m3, soit 8 fois moins que la perte naturelle,
causerait des problèmes insolubles »63 et de poursuivre : la méfiance de l’opinion publique
qu’on observe envers cette question de transfert d’eau, est surtout exacerbée par certaines
personnes de l’élite qui effraient la population en évoquant des conséquences fort négatives
pour le pays, alors que le problème se pose non en termes absolus de suffisance d’eau dans le
bassins du fleuve Congo en terme de lieu de la prise, de la période de l’année, ou affecter le
prélèvement et de la quantité à transférer. Des endroits existent, selon les saisons de l’année
ou la quantité demande est insignifiante mais aussi ceux où elle est excessivement grande.

Les autres pessimistes citent ci-haut du transfèrement, quel que soit les études, le
transfèrement de l’eau du fleuve Congo ou de la rivière Oubangui causerait des conséquences
environnementales graves. A cause de la solidarité Africaine, les dits pessimistes proposent le
captage d’eau à partir du fleuve Shiloango.

L’optimiste KASONGO NUMBI soutient la privatisation de l’eau pour des raisons de


rentabilité au grand investissement dans le domaine de l’eau. Il pense en temps que le
transfert de l’eau des zones d’abondance vers les zones a carence serait un facteur de paix.
Pour éviter la guerre, il sied donc selon lui, de partage équitablement cette denrée qui raréfie.
Il ajoute le refus de transférer l’eau du bassin du Congo vers le lac Tchad ou vers un autre en
besoin, conduire très probablement à une guerre.64

Possibilité de transférer l’eau du fleuve Congo a quelque mètre de l’embouchure et


récupérer 30 milliards chaque année après des études ou connaissances préalables. Pour
contourner cette catastrophe environnementale, les autorités congolaise et experts
proposeraient de lancer ce projet de captage après le barrage d’Inga. À titre de rappel, la

63
Modeste MUTINGA, « la guerre de l’eau à la porte de la RDC » in journal le potentiel, nº62,
du 9 septembre 2014, p.4.

64
KASONGO NUMBI, Eaux et foret de la RD Congo : un défi géostratégique, harmattan,
Paris, 2005, pp. 99-100.
49

variante A du projet Transaqua projette de prendre de l’eau à la rivière Oubangui. Mais les
conséquences environnementales seront considérables ; C’est pour toutes ces raisons que
l’autre variante propose de prendre l’eau après le barrage. Son coût est estimé au double, voire
au triple de la première évaluée entre 4 et 6 milliards de dollars. Enfin, soumettre la question à
l’appréciation des congolais tout en ayant des études de scénarios (impacts socioéconomiques
et environnementaux).

De ce qui précède la RDC aura réunir ces experts en la matière pour


harmoniser leurs avis afin de surmonter cette guerre d’eau qui s’annonce.
2.1. LE DEVELOPPEMENT D’UNE BASE DE CONNAISSANCE DE LA RIVIERE
OUBANGUI
Cette une phase qui consistera à identifier avec le groupe de travail les facteurs
déterminants pour le devenir du fleuve Congo et les enjeux associés, et à les analysé d’un
point de vue rétrospectif et prospectif. Cette phase sera basée sur des recherches
bibliographiques, des auditions d’experts, et des études spécifiques, et aboutir à la
construction d’une base de connaissance sur les facteurs moteurs, leurs évolutions passées,
leur état et leurs évolutions possibles.
2.2. Perspective sur le lac Tchad
La salinité du bassin nord pourrait augmenter si l'apport hydrique vers ce dernier reste
faible, ce qui pourrait causer la disparition de nombreuses espèces végétales et animales,
augmentant l'érosion par la suite. La pêche, qui est déjà passée de 243 000 tonnes depuis
1977 à quelques tonnes à nos jours, pourrait encore diminuer, privant les riverains d'un revenu
substantiel alors que les États du nord du Cameroun est compté déjà parmi les plus pauvres de
leurs pays limitrophes. La raréfaction de l'eau potable pourrait enfin augmenter les cas
de diarrhée, de choléra et de fièvre typhoïde. Toutefois, la perspective d'un classement du lac
Tchad au Patrimoine mondial pourrait permettre la mise en œuvre d'une politique de
préservation par l'ensemble des pays riverains. Le lac Tchad est reconnu au titre de site
Ramsar en 2001 dans ses parties nigérienne et tchadienne, et en 2008 dans ses parties
nigériane et camerounaise.

2.3. Perspectives pour une Charte Africaine de l’eau

Cette idée, partie de la conférence Euro-africaine de l’eau, à l’UNESCO, avec la


participation de madame MUTAGAMBA, ministre d’Etat charge de l’eau de l’Ouganda,
50

Président de conseil des Ministres africain charges de l’Eau en sigle AMACOW et à laquelle
on assiste trente-deux pays d’Afrique, vaut la chandelle.

De ce qui précède, il y a lieu de noter que ladite charte sera outil innovant de
protection de l’environnement aquatique. Elle sera une référence et un guide d’intérêt
commun pour tous les pays africains dont beaucoup sont tributaires des mêmes ressources en
eau, superficielles ou souterraines, partagées entre plusieurs d’entre eux. Elle serait, pour
chacun d’eux, un précieux outils opérationnel pour concrétiser de manière satisfaisante des
diverses initiatives en cours, mais ainsi un moyen d’assurer à la ressources en eau douce un
avenir, dans le but d’éviter aux générations futures de désastres et prévenir ainsi le stress
hydrique.65

65
MULINIER, C., « L’équité et la solidarité doivent être au cœur de la politique de l’eau », in
Géo-économie, nº60, 2012, pp.89-90.
51

CONCLUSION
Alors que l’introduction doit annoncer clairement ce dont il est question dans le
travail, la conclusion, elle souligne, ce qui a été fait, comme on y est arrivé. 66Elle ne donne
pas lieu à un nouveau développement des idées, mais plutôt, a une synthèse critique qui met
en évidence, l’apport ou la contribution de la recherche menée.

Nous voici au terme de notre recherche qui a porté sur ‘‘ Le Transfèrement des eaux
de la rivière Oubangui au lac Tchad, à l’épreuve de la théorie de risque environnementaux’’.

Dès le départ nous nous sommes posé les questions de savoir :

 Comment est-ce que la RDC procèderait au transfèrement des eaux de la


rivière Oubangui au lac Tchad entant que pays national et souverain ?

 Quels sont les défis (avantages et conséquences) auxquels ce transfert ferait


face sans risques environnemental ?

 Quels sont les mécanismes que la RDC prendrait pour résoudre les
problèmes ?

A ces questions nous avion émis les hypothèses suivantes :

 Toutefois, la question de l’eau relève de la souveraineté nationale, ce qui exige un


referendum avant toute action qui incombe au parlement précisément l’assemblée
nationale de vote une loi autorisant le projet du transfert des eaux du fleuve Congo ;
En revanche, la République démocratique du Congo ne s'est pas encore prononcée
officiellement en termes d'accord ou de désaccord vis-à-vis du projet puisque aucune
demande officielle ne lui a été formulée concernant le transfert des eaux de
l'Oubangui vers le lac Tchad ; elle n'a adhéré au projet qu'en tant qu'observateur
en 1994 et en 2007, précisément la rivière Oubangui, informent les experts ;

 Parmi elles, il y aura la diminution du volume d’eau sur le fleuve Congo parce que
l’Oubangui est l’un des plus grands contributeurs des eaux du fleuve (c’est une rivière
équatoriale), la fermeture du barrage d’Inga avec la baisse du débit du fleuve et enfin
la perturbation des écosystèmes , la rivière Oubangui reculerais de quelque km, sa
66
SHOMBA KINYAMBA S, op. cit, p152. 
52

superficie pourrait être diviser par deux et pourrais perdre quelque pourcent % de sa
surface (mètres, profondeur et volume) augmentation de sa salinité et tué quasiment
toute forme de vie (le nombre d’espèces de poissons). Cet assèchement pourrait être
considéré comme l’une des plus importantes catastrophes environnementales du
XXIème siècle. Concernant le transfèrement de notre eau vers le Tchad, ce projet
devrait d’abord analyser tous les contours sur la question, notamment : la capacité
qu’à notre fleuve de transférer de l’eau tout le long de l’année, qui soulève une
question subsidiaire de notre pluviométrie, surtout avec les effets du changement
climatique ; la capacité des rivières qui alimentent le fleuve Congo pour subir un tel
coût ; la conséquence sur le plan écologique sur la diminution accrue de niveau de
l’eau du fleuve qui est du reste visible ;

 Pour contourner cette catastrophe environnementale, les autorités congolaises, certains


experts optimistes à l’encontre des pessimistes proposeraient de lancer ce projet de
captage après le barrage d’Inga. À titre de rappel, la variante A du projet Transaqua
projette de prendre de l’eau à la rivière Oubangui. Parmi les conséquences l’on note :
un problème sur la navigabilité et éventuellement l’apparition des maladies de diverses
sortes; des conséquences sur le plan agricole des champs qui se trouvent aux abords du
fleuve; sur la qualité même de l’eau à consommer; les conséquences sur les différents
barrages, notamment INGA qui est menacé déjà par les sables, et en fin des
conséquences à l’endroit des États voisins, dont l’Angola qui en bénéficie. Enfin,
soumettre la question à l’appréciation des congolais tout en ayant des études de
scénarios (impacts socioéconomiques et environnementaux).

Nous nous sommes fixé également comme objectif  de savoir le transfèrement et de


détournement des eaux sont techniquement réalisables et faisable quant à la demande du pays
Tchad ; relever les défis (les avantages et les conséquences) qui résulteraient de l’exportation
de l’eau du fleuve ; énumérer les mécanismes adéquates que la RDC prendra pour surmonter
le problème qui pourrait surgir lors du transfert talques: résolution pacifique des conflits,
renforcement des capacités des relations avec les pays voisins (partenaires), acquisition des
fournitures, la guerre de l’eau.
Pour atteindre cet objectif nous avons recouru à l’Analyse systémique de David Easton
comme méthode et techniques suivantes : la technique d’observation direct, interview-libre et
sources documentaires pour mener à bout cette recherche.
53

A la fin de la recherche les hypothèses ont été confirmées partiellement, parce que il
est impérieux de rappeler que, la RDC comme un acteur des Relations Internationales est
appelée à s’ouvrir à ses semblables pour son développement. Seulement une bonne gestion de
ses propres ressources naturelles serait de la part des autorités congolaises, un des indicateurs
du développement, par conséquent la question d’exporter les eaux du fleuve Congo vers
d’autres bassins, dire oui à cette question qui théoriquement est encore un projet puisque sur
le plan pratique rien ne nous rassure à cent pour cent que cette exportation ne s’exécutera pas.
Les experts ont démontré les conséquences néfastes liées à cet effet sans ignorer plusieurs
études déjà faites et certaines en cours, nous soulignons avec force que la solution à cette
question serait diplomatique et tenir compte de la qualité de la demande faite par des autorités
tchadiennes de ce transfèrement. Il appartient aux acteurs de la politique étrangère de notre
pays pour bien gérer ce transfert. Les projets de transfèrement et de détournement des eaux
sont techniquement réalisables. Nous avons cependant des exemples à travers le monde qui
ont démontré que les projets de ce genre ont occasionné des catastrophes environnementales
presque irréparables. C’est le cas de la mer d’Aral dans l’ex-Union soviétique. Dans les
années 1960, les eaux des fleuves Amou Daria et Syr-Daria, qui alimentaient la mer d’Aral,
une mer intérieure de 66 458 km2, ont été détournées dans le cadre d’un gigantesque projet
pour irriguer d’immenses champs de coton et de riz. En moins de cinquante ans de cette
exploitation frénétique, la côte d’Aral a reculé de 100 km. En 2000, sa superficie a été divisée
par deux. Depuis 1960, elle a ainsi perdu 75 % de sa surface, 14 mètres de profondeur et 90 %
de son volume, ce qui a augmenté sa salinité et tué quasiment toute forme de vie. Le nombre
d’espèces de poissons est passé de 32 à 6. Cet assèchement est considéré comme l’une des
plus importantes catastrophes environnementales du XXème siècle.

Nous sommes d’avis que dans le cadre de la coopération internationale, la RDC est appelée de
s’ouvrir avec d’autres États pour sa sécurité et son développement, notamment les voisins.
Cette ouverture est cependant assortie d’une réflexion minutieuse pour sa survie interne.
Concernant le transfèrement de notre eau vers le Tchad, ce projet devrait d’abord analyser
tous les contours sur la question, notamment : la capacité qu’à notre fleuve de transférer de
l’eau tout le long de l’année, qui soulève une question subsidiaire de notre pluviométrie,
surtout avec les effets du changement climatique ; la capacité des rivières qui alimentent le
fleuve Congo pour subir un tel coût ; la conséquence sur le plan écologique sur la diminution
54

accrue du niveau de l’eau du fleuve qui est du reste visible, sous peine de causer un problème
sur la navigabilité et éventuellement l’apparition des maladies de diverses sortes; des
conséquences sur le plan agricole des champs qui se trouvent aux abords du fleuve; sur la
qualité même de l’eau à consommer; les conséquences sur les différents barrages, notamment
INGA qui est menacé déjà par les sables, et en fin des conséquences à l’endroit des États
voici, dont l’Angola qui en bénéficie. Enfin, soumettre la question à l’appréciation des
congolais tout en ayant des études de scénarios (impacts socio-économiques et
environnementaux).

Après avoir confronté le fait et descendre sur terrain, nous suggérons aux
autorités compétentes (Président, Ministres d’Etat, Ministres, Gouverneur, …) et aux
institutions (CICOS, ALT, ABAKIR) Qui gèrent le Bassins du fleuves Congo ce qui suit :

 L’une des recommandations serait d’avoir un ministère en charge de la gestion


de l’eau et des ressources halieutiques. Très important pour un pays qui a
autant de potentialités ;
 Les actions diplomatiques efficaces par des autorités de notre pays au niveau
national par les acteurs de la politique étrangère pour bien gérer cette situation.
 Que les autorités puissent régir ou mettre en place une institution qui pourrais
gérer ces transfert ou projet afin de ne pas rendre opaque ce transfert des eaux
quant à ceux.
55

BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
1. C. Selltiz, L.S. Wright man, S.W. Cook, Les Méthodes de recherché en Science
Sociales, Paris, 1977 ;
2. Calflis, L., « La convention du 21 mai 1997 sur l’utilisation des cours d’eau à
des fins autres que la navigation », in AFDI, volume 43, 1997 ;
3. Cantlon, J.E., Koenig, H.E., sustainable ecological economies, Ecological Economics,
vol. 31, Michigan state university, East Lansting, MI, USA. 1999 ;

4. DECONINCK, J.F. ; paléoclimats, ONU, Etats-Unis, 2006 ;


5. Dione, G., Spaeter, S., Environmental risks and extended liability : The case of green
technologies, Journal of Public Economics, USA, 2003;
6. E. DURKHEIM, règle de la méthodologie Sociologique, Paris, Ed. Plon, 1986 ;

7. Javeau, C, cité par Muluma M.A,  Le guide du chercheur en sciences sociales et


humaines, SOGEDES, Kinshasa, 2003 ;
8. Olivier Mora, Méthode de la prospective, 2 Edition, Paris ;
9. PINTO, R., et GRAWITZ, M., Méthodes des Sciences Sociales, 4e édition. Dalloz,
Paris, 1996 ;

10. Romano Prodi, « Sauvetage du lac Tchad, un espoir de paix : Une ressource dont
dépendent trente millions de personnes », Le Monde diplomatique, juillet 2014 ;
11. SHOMBA KINYAMBA S, Méthodologie de la Recherche Scientifique, Edition MES,
Kinshasa-RDC, 2006 ;
12. Wasseig c., Devers D., de Marcken P., Eba’a Atyi R., Nasi R. et Mayaux, rapport de
foret du bassin du Congo, Office des publications de l’Union Européenne, Bruxelles,
Belgique,2009 ;

13. Willinger, M., la méthode d’évaluation contingente : de l’observation à la


construction des valeurs de préservation, natures sciences sociétés, vol.4, no1,
université Louis Pasteur, 38, France, 1996.
2. DOCUMENTS OFFICIELS
1. Encyclopaedia Britannica, Encyclopaedia Universails, Etats-Unis, 2014 ;
2. Pierre Larousse, Isabelle Jeuge Maynart, LELAROUSSE, dictionnaires, pratique,
jeunesse, essais, Hachette Live, Paris, France, depuis juillet 2004.
56

3. ARTICLES ET REVUES

1. A B C D et E Laurence Caramel et Joan Tilouine, « Le projet de remplir le lac Tchad


refait surface » [archive], sur Le Monde, 24 février 2018 ;
2. KASONGO NUMBI, Eaux et foret de la RD Congo : un défi géostratégique,
harmattan, Paris, 2005 ;
3. Modeste MUTINGA, « la guerre de l’eau à la porte de la RDC » in journal le
potentiel, nº62, du 9 septembre 2014 ;
4. MOVA S.H., L’ordre de Yalta à l’épreuve de la perestroïka et de la mondialisation,
Thèse, FSSAP/UNIKIN, Aout 2009 ;
5. MOVA SAKANYI H., « Praxis Internationale pour une Gestion Stratégique de
l’Eau » IN DOUNIA, Bruxelles, Juillet 2009 ;
6. MULINIER, C., « L’équité et la solidarité doivent être au cœur de la politique de
l’eau », in Géo-économie, nº60, 2012 ;
7. MUSIBONDO EYU’ANKI, D., « Ressources en Eau de la RD Congo, une
opportunité pour son développement » in Revue d’information et de Recherche du
CISRI, Bruxelles, Juillet 2009 ;
8. Olivier Godard, Claude Henry, Patrick Lagadec, Erwann Michel-Kerjan, Traité des
nouveau risque, Québec, presses de l’Université du Québec, Canada édition
Gallimard, collection folio-actuel,2002 ;
9. PANDIA A. et al, Impact de la variabilité des écoulements sur la navigabilité de
l’Oubangui, un affluent du fleuve Congo, Département de géographie, université
Marian NGOUABI, Brazzaville, commission Internationale du bassin Congo
Oubangui Sangha (CICOS), Kinshasa, RDC, Annales de l’Université Marian
NGOUABI, 2009 ; 10 (1) 75-81, Centre IRD de Fort de France, Martinique ;
10. TAKOY LOMENA, A. « Les ressources hydriques de la RDC » in actes du 1er
colloque international sur la problématique d’eau en RDC, PUK, Kinshasa, du 08 au
11 mai 2007.

4. COURS INEDITS

1. ABANGAPAKWA NZEKE H, cours de Méthode et Epistémologie en Science


Politique, L1 SPA, FSSAP, UNIKIN, 2018-2019 ;
57

2. BISA KIBUL M, Cours de Géographie Politique, L1 SPA, FSSAP, UNIKIN,


Kinshasa, RDC 2018-2019 ;
3. MBWEBWA KALALA J.P, cours d’Analyse des Politiques Publique, L1 SPA,
FSSAP, UNIKIN, 2018-2019 ;
4. MICHAUD, C., notion de cours d’eau : développement durable, environnement et
parcs. Note technique, Québec, 2010 ;
5. MWAKA BWENGE A, cours d’initiation à la recherche scientifique, G1 SPA,
FSSAP, UNIKIN, 2011-2012 ;
6. TSHIBWABWA KUDITSHINI, J., Cours d’aménagement du territoire politiques et
administratives, L2 SSPA, UNIKIN, KINSHASA, RDC.
5. MEMOIRES ET TFS INEDITS

1. IMBOYO ADJEMA A, De l’apport des organisations sous régionales de gestion des


eaux transfrontalières au développement des Etats-membres. Cas de la CICOS en
RDC, Mémoire, inédit, Licence en Droit international Public, ULK/Kinshasa, 2008 ;
2. MPOTO BOMBAKA Harvey, La Commission Internationale de bassin du Congo-
Oubangui-Shari, Mémoire, inédit, Licence en Droit international Public,
UPC/Kinshasa, 2012.
6. WEBOGRAPHIES
1. Anonyme, Rapport technique du PNUE, Problématique de l’eau en RDC, 2011 ;
2. Dont le siège du Secrétariat General est à l’Immeuble Kilou, 3 emeetage, Kinshasa-
Gombe en RDC. E-mail. Cicos_inst@yahoo.fr;
3. Anonyme, https://fr.wikipedia.org/wiki/Tchad, vendredi le 21/08/2020, 19h20
4. Anonym, http://www.cicos.int/2014/03, lundi 10/08/2020, 13h56’ ;
5. Anonyme, fr.m.wikipedia.org/wik/Eau Douce, le 02/09/2020, 12h13’.
58

TABLE DES MATIERES


EPIGRAPHE.........................................................................................................................................i
DEDICACE...........................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS...........................................................................................................................iii
LISTE DES ABREVIATIONS...........................................................................................................iv
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX............................................................................................v
I. INTRODUCTION............................................................................................................................1
I.1. OBJET D’ETUDE ET ETAT DE LA QUESTION....................................................................1
I.1.1. OBJET D’ETUDE......................................................................................................................1
I.1.2. ETAT DE LA QUESTION.........................................................................................................2
2. PROBLEMATIQUE....................................................................................................................5
3. HYPOTHESE DU TRAVAIL.....................................................................................................8
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET...........................................................................................10
5. METHODES ET TECHNIQUES.............................................................................................11
6. DELIMITATION SPATIALE ET TEMPORELLE DU TRAVAIL..........................................13
7. DIFFICULTES RENCONREES...................................................................................................14
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL......................................................................................................14
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE.........................................................16
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL...........................................................................................16
1.1. ECLAIRAGE CONCEPTUEL...........................................................................................................16
1.1.1. RIVIERE...................................................................................................................................16
1.1.2. RESSOURCES HYDRAULIQUES................................................................................17
1.1.3. LA BIODIVERSITE........................................................................................................17
1.1.4. LES SERVICES ECOSYSTEMES.................................................................................18
1.1.5. ENVIRONNEMENT........................................................................................................18
1.1.5. EAU DOUCE....................................................................................................................19
SECTION 2 : RISQUES ENVIRONNEMENTAUX...................................................................................19
2.1. Note introductive......................................................................................................................19
2.2. Les risques environnementaux : un dépassement de la distinction entre risque et
incertitude ?................................................................................................................................19
2.3. L’évaluation des risques environnementaux.....................................................................21
2.4. Risques environnementaux et action collectives : des univers d’action pluriels.............23
2.5. Théorie de risque environnementales en Afrique..............................................................25
SECTION 3 : LA THEORIE UTILISE DANS LE TRAVAIL..........................................................................25
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE..........................................................27
59

SECTION 1 : LE FLEUVE CONGO ET LE BASSIN DU VERSANT DU CONGO..........................................27


2.1. CARACTERISTIQUE DU RESEAU.................................................................................................28
SECTION 2 : LA RIVIERE OUBANGUI..................................................................................................31
II.1. PRESENTATION DU BASSIN DE L’OUBANGUI........................................................32
II.2. HYDROCLIMATOLOGIE..............................................................................................32
SECTION 3 : LE TCHAD......................................................................................................................33
3.1. Le Pays Tchad......................................................................................................................33
3.2. LE LAC TCHAD.................................................................................................................34
SECTION 4 : LES INSTITUTIONS QUI GERENT LE RESEAU DU BASSIN DU FLEUVE CONGO................35
4.1. CICOS (Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha)....................35
4.2. L’Autorité du bassin du lac Tanganyika (ALT) ;...................................................................39
4.3. L’Autorité du bassin du lac Kivu et de la rivière Ruzizi (ABAKIR).....................................39
SECTION 5 : DIFFERENTS PROJET ADOPTE DE TRANSFERT D’EAU DEPUIS LE BASSIN DU CONGO....39
5.1. Projet des années 1930.........................................................................................................39
5.2. Projet des années 1980.........................................................................................................39
5.3. Projet des années 1990.........................................................................................................39
5.4. Lancement du PROJET MESA (Surveillance de l’Environnement pour la Sécurité en
Afrique).......................................................................................................................................40
5.5. GIZ (Projet Gestion Transfrontalière de l’eau dans le bassin du Congo).......................41
5.6. Etat actuel du Projet............................................................................................................42
CHAPITRE III : CONSEQUENCES DU TRANSFEREMENT DES EAUX DE LA RIVIERE
OUBANGUI VERS LE LAC TCHAD..............................................................................................44
SECTION 1 : CONSEQUENCES DE LA DEGRADATION SUR L’ENVIRONNEMENT.................................44
1.1. CONSEQUENCE SUR LE RIVERAINS (POPULATION LOCALE).......................................................45
1.2. CONSEQUENCES SUR LA RIVIERE ELLE-MEME...........................................................................45
1.3. CONSEQUENCES SUR LES RICHESSES ECO-SYSTEMIQUES DE LA RIVIERE 45
1.4. DISFONCTIONNEMENT D’INGA..................................................................................46
SECTION 2 : LES POSSIBILITES DE TRANSFEREMENT DE LA RIVIERE OUBANGUI SANS IMPACT SUR
L’ENVIRONNEMENT..........................................................................................................................47
2.1. LE DEVELOPPEMENT D’UNE BASE DE CONNAISSANCE DE LA RIVIERE
OUBANGUI................................................................................................................................49
2.2. Perspective sur le lac Tchad................................................................................................49
2.3. Perspectives pour une Charte Africaine de l’eau.................................................................49
CONCLUSION...................................................................................................................................51
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................................................55
60
a

ANNEXES
Q.1. Quelles sont les conséquences du transfèrement de la rivière Oubangui (des eaux) vers le
lac Tchad :
a) Sur les riverains (population locale) ?
b) Sur la rivière elle-même ?
c) Sur des richesses Eco-systemique de la rivière ?
d) Sur le fleuve-Congo du point de vue débit ?
e) Sur le fonctionnement de INGA ?
Q.2. Que faire en transférant l’eau que la RDC n’ait pas de dégâts environnementaux ?

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