Cours Épidémio ISPITS S2 2023
Cours Épidémio ISPITS S2 2023
Cours Épidémio ISPITS S2 2023
EPIDEMIOLOGIE (30 h) :
➢ Cours : 20 h
➢ TD : 8 h
Plan du cours :
I- Introduction
II- Concept, domaine et but de l’épidémiologie
III- Classification de l’épidémiologie
IV- Place de l’épidémiologie dans la santé publique
V- La chaine de transmission des maladies
VI- Prévention
VII- Surveillance épidémiologique
VIII- Déclaration obligatoire des maladies et bases juridique
IX- Indicateurs de santé
X- Les différents types d’études épidémiologiques
XI- Réalisation d’une étude épidémiologique
XII- CONCLUSION
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Objectifs
d’intervention
observationnelle
et les limites
et les limites
simple
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I- INTRODUCTION
L’épidémiologie est la science fondamentale sur laquelle repose la santé publique. Elle étudie
l’influence de divers facteurs sur des populations.
C’est l’étude des maladies dans les populations, visant notamment à connaître :
• Combien de personnes sont touchées par ces maladies ?
• Le risque est-il en augmentation ou en diminution ?
• Quelle est la pertinence du problème ?
• Quelle prévention peut être mise en œuvre ?
Deux des concepts fondamentaux de l’épidémiologie sont l’incidence et la prévalence.
▪ Distribution :
▪ Problèmes de santé :
▪ Déterminants:
▪ Populations humaines :
▪ Prévention :
Endémie : c’est la présence habituelle d’une maladie contagieuse dans une région géographique
donnée. (Exp 1 : prendre un traitement préventif contre le paludisme dans les zones tropicales)
(Exp 2 : Présence du goitre dans le moyen Atlas.)
Pandémie : c’est la propagation d’une maladie d’une région à une autre ou d’un pays à un autre.
(Exemple : le SIDA).
Cas sporadiques : c’est l’apparition d’un nombre de cas d’une même maladie de temps à autre.
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Fig. 1 : différentes voies
d’évolution d’une maladie
2- BUT DE L’EPIDEMIOLOGIE
C- Notion de fréquence
Une maladie devient fréquente quand elle dépasse ce qui devait être habituelle
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– Enquêtes exposés-non exposés, cas -témoins
• Ex : facteurs de risque de cancer
C. A visée évaluative
– Apprécier l’efficacité d’interventions d’origine humaine sur les maladies
– Transversales/ cohorte/ cas-témoins
• Ex: effet préventif des vaccinations
3. Selon le temps:
A. Transversale :
– Étude portant sur les sujets présents au moment de l’enquête
Ex: prévalence des hépatites C au 6/3/2015
B. Rétrospective :
– Commence après le diagnostic de la maladie: recherche des expositions dans le passé
Ex: cas-témoins
C. Prospective (longitudinale) :
– Suivi d’une cohorte=ensemble de sujets choisis selon des critères définis et suivis dans
une enquête longitudinale (suivi au cours du temps)
Ex: suivi pendant 10 ans d’une cohorte d’enfants nés en 2010 pour évaluer leur
croissance
D. Permanente :
– Observation d’un phénomène pendant une durée « infinie »
Ex : registre des cancers
• Un problème de santé publique (ou problème collectif de santé) se définit, pour un groupe
de personnes ou une population, comme la différence critique entre l'état de santé réel,
mesuré par des indicateurs et l'état de santé recommandé par des normes.
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2. Approche épidémiologique
L’épidémiologiste s’intéresse à l’ensemble de la population en tant que phénomène de masse
selon les actions suivantes (Fig. 2):
- l’observation et la description
- la recherche étiologique
- formulation d’hypothèses
- mise en œuvre des mesures préventives
Globalement, l'épidémiologie intervient dans les étapes décisives de toute action de santé publique,
de sa planification jusqu'à son évaluation :
L'identification des problèmes et des besoins.
L'établissement des priorités.
L'évaluation du déroulement et plus spécifiquement de l'efficacité des programmes de santé.
Ainsi, on peut dire que le raisonnement épidémiologique est un processus qui se compose de
plusieurs phases :
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V- LA CHAINE DE TRANSMISSION
1. Les agents de transmission des germes
Toute chaîne épidémiologique comprend un élément qui circule sur la chaîne : c’est l’agent
pathogène.
Un élément qui permet la conservation de cet agent : c’est le réservoir du pathogène.
Un agent de transmission qui permet le passage de l’agent pathogène du réservoir de virus à un
sujet sain : c’est le vecteur ou hôte intermédiaire.
Un sujet sain susceptible de contracter la maladie : c’est l’hôte réceptif.
A- Agents causaux
Ce sont des microorganismes capables de produire une infection ou maladie infectieuse
C- Porteur de germe
C’est l’individu qui héberge l’agent infectieux spécifique d’une maladie, et on distingue :
- le porteur de germe en période d’incubation
- le porteur de germe en période de maladie
- le porteur de germe en période de convalescence
- le porteur sain de germe
D- le vecteur
L’eau, les animaux, les produits biologiques ou toute substance ou tout objet qui sert d’intermédiaire
d’infection d’un agent infectieux à partir d’un réservoir et son introduction dans un hôte réceptif par
injection, inoculation ou par dépôt sur la peau ou sur la muqueuse.
L’hôte chez lequel le parasite atteint sa maturité ou passe par son stade sexué est l’hôte primaire ou
définitif. Celui qui héberge le parasite à l’état larvaire ou asexué est dit l’hôte secondaire ou asexué.
Fig. 3 :
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F- l’hôte réceptif
Tout homme ou animal présumé dépourvu de résistance à l’égard d’un agent pathogène particulier
est prédisposé pour cette raison à contracter une maladie s’il est exposé à l’agent infectieux
correspondant
(Fig. 4)
3. Modes de transmission
On considère 2 cas :
- si l’agent pathogène passe dans le milieu extérieur pour aller du réservoir au sujet
réceptif, la chaîne de transmission est dite ouverte.
- si l’agent pathogène ne passe pas dans le milieu extérieur, la chaîne de transmission
est dite fermée.
Le réservoir de germe élimine le germe dans le milieu extérieur par l’une des voies suivantes :
Rhino pharyngée, conjonctivale, intestinale, gynéco-urinaire, cutanée, muqueuse.
La transmission peut s’effectuer selon 2 modes essentiels mode directe ou mode indirecte :
➢ Mode directe : Le contact étroit avec le réservoir est nécessaire. Les voies de transmission sont :
- la voie aérienne : L’agent pathogène est transporté par l’air, les germes étant fixés sur les
poussières, les microgouttelettes: grippe rougeole, tuberculose.
- la voie cutanée -muqueuse. L’agent pathogène entre par la peau ou les muqueuses.
➢ Mode indirecte : Le contacte avec le réservoir de germe n’est pas nécessaire, deux cas peuvent
se présenter :
- Ce sont les véhicules de germes, c’est à dire les objets, les aliments, l’eau contaminée par le
réservoir de virus qui transporte l’agent pathogène et devient ainsi source de contamination
exemple : le choléra.
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- Les mouches peuvent également jouer ce rôle en constituant un pont aérien qui dissémine
l’agent pathogène (ex. le trachome).
L’agent pathogène dans le milieu extérieur envahit un animal chez lequel il accomplit une partie
de son cycle biologique. Cet animal hôte intermédiaire va être à l’origine de la contamination de
l’homme selon deux modalités possibles :
- l’agent pathogène reste fixé sur les tissus de l’animal et l’homme contracte la
maladie en mangeant la viande de cet animal, « les téniasis ».
- l’agent pathogène parvenu a un certain stade de l’évolution quitte l’hôte
intermédiaire et par dans le milieu extérieur, l’homme contracte alors la maladie par
contacte directe avec l’agent pathogène « bilharziose ».
Avec ces deux modes de transmission directe et indirecte, la pénétration de l’agent pathogène dans
l’hôte réceptif peut emprunter diverses voies : orale, transcutanée, conjonctivale …
Toute maladie suit un cours naturel depuis le temps 0 où l’individu paraît normal jusqu’au temps
final où la maladie est à son comble (mort ou (séquelle) où est résolue (guérissant) entre le temps 0
et le temps final. On distingue trois stades : « -près –pré et poste » maladie.
Dans le stade près à partir du stade 0 le problème de santé se met en marche, on distinguera la
phase de prédisposition et d’incubation.
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Le stade poste, se présente comme la phase ultime de stabilité de l’histoire naturelle, avec comme
issus la guérissant, le décès ou l’handicape
L’incubation : période de durée variable qui se situe avant l’apparition des premiers signes cliniques
pathologiques d’une maladie infectieuse.
Elle représente le temps qui s’écoule entre le moment où il commence à exercer son effet
pathogène. Cette attente est nécessaire à la multiplication suffisante de ses toxines.
La durée d’incubation varie beaucoup suivant les maladies infectieuses.
Période d’état : expression qui désigne la phase d’une maladie cyclique qui succède la phase initiale
et se caractérise par une stabilisation relative des symptômes dans leur ensemble.
Cette période correspond à une sorte de défense de l’organisme, sa durée varie selon l’efficacité, la
réaction et du traitement.
VI- PREVENTION
La prévention des épidémies passe, dans un premier temps, par l’application des règles élémentaires
d’hygiène.
Une médication adaptée comprend deux aspects : le premier, curatif, consiste à soigner rapidement
la maladie quand elle se manifeste ; le second, préventif, met en œuvre une vaccination obligatoire
dans les zones endémiques, une information sur la maladie et une amélioration des conditions de
vie, en impliquant les intéressés dans cette action.
Un exemple en est l’expérience « phare » de lutte contre le paludisme qui a été menée dans des
régions endémiques, en Éthiopie, au Viêt Nam et à Madagascar et qui a débouché sur des résultats
intéressants.
Depuis les années soixante-dix, on assiste à l’émergence de nouvelles maladies, une trentaine
environ. Le sida, les fièvres hémorragiques, l’hépatite C ont pu être identifiés, mais d’autres maladies
restent inconnues et font l’objet d’études. Les résistances des germes aux molécules, jusqu’alors
actives, est un problème sérieux.
Les organismes responsables de la santé dans le monde cherchent à faire face et à répondre
rapidement aux attentes des populations
Prévention primaire :
Ce sont les mesures visant à protéger les sujets susceptibles. Elle vise à diminuer le nombre de
nouveaux cas, c'est à dire l’incidence des maladies. Elle s’adresse aux sujets sains, pour promouvoir
ou maintenir leur santé.
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Prévention secondaire :
Ce sont les mesures de dépistage précoce des cas cliniques ou infra cliniques, afin de les prendre en
charge le plus tôt possible. Elle permet de réduire la durée de la maladie et d'éviter l'installation des
complications ou des séquelles. Elle est basée principalement sur les mesures thérapeutiques.
Prévention tertiaire :
Ce sont les moyens qui visent à réduire ou éliminer les séquelles, les incapacités ou les souffrances et
leurs conséquences sur la qualité de vie des personnes atteintes. Elle est basée principalement sur
les moyens de réhabilitation.
Fig. 5 :
• Déclaration :
C’est le fait d’aviser les autorités compétentes (ministère de la santé publique gouverneur de la
province l OMS de l’apparition d’une épidémie dont l’incidence ou la gravité font un problème de
santé publique
Il existe à ce sujet une législation spéciale, pour chaque pays certains malades font l’objet de
déclaration internationale auprès de l’OMS.au Maroc il existe des maladies à déclaration mensuelles,
hebdomadaires ou quotidien.
• Eviction scolaire :
C’est une mesure qui consiste à interdire à un élève ou un personnel des établissements scolaires
publics ou privés la fréquentation de cet établissement durant toute la période de contagiosité. Cette
mesure est destinée à envoyer la propagation de la maladie dans cet établissement.
• L’isolement :
C’est la séparation des personnes infectées des autres personnes durant la période de contagiosité,
il peut être fait à domicile ou à l’hôpital.
L’isolement de malade sera fait à l’hôpital car les locaux sont conçus pour set usage (box d’isolement
le personnel soignant est informé du danger de la contamination hospitalière (port de masque et de
blouse).
L’isolement des porteurs des maladies : théoriquement ,tout malade quia été isolé et traité ne doit
quitter la formation qu’après avoir subit des examens de laboratoire attestant que le sujet n’est
plus porteur de germe ,mais en pratique cette procédure est bien délicate, car l’élimination des
germe est intermittente.
La majorité des porteurs échappent au diagnostic. L’isolement est parfois complété par l’éviction
scolaire des élèves jusqu'à guérison clinique et bactériologique.
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• Prophylaxie :
Mesures à prendre pour prévenir une maladie.
Une prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l'apparition ou la
propagation d'une maladie. Le terme fait aussi bien référence à des procédés médicamenteux qu'à
des campagnes de prévention ou à des « bonnes pratiques » adaptées.
La prophylaxie peut être l'initiative d'une personne qui s'est exposée à un risque. Il ne s'agit pas d'un
traitement médical : une prophylaxie peut amener à suivre un tel traitement, mais il s'agit avant tout
d'un processus liant la prise de conscience d'un risque constaté ou pressenti à une réponse médicale
ou santé publique.
Types de prophylaxie :
– la prophylaxie primaire doit empêcher l'apparition d'une maladie chez une personne ;
– la prophylaxie secondaire doit empêcher une rechute chez une personne.
La prophylaxie concerne aussi bien les maladies infectieuses que les accidents du travail, les
parasitoses ou le développement psychomoteur.
Infection nosocomiale :
C'est une infection qui apparaît chez un patient dans un hôpital ou autre formation sanitaire et qui
n'était pas présente ou en incubation au moment de l'admission. Sont aussi comprises les infections
acquises à l'hôpital mais qui apparaissent après la sortie du patient et les infections survenant chez le
personnel des formations sanitaires.
Pathogénicité :
Propriété d'un agent infectieux qui détermine jusqu'à quel niveau une maladie déclarée est produite
dans une population infectée, ou l'aptitude d'un agent à provoquer une maladie.
Virulence :
C'est le degré de pathogénicité d'un agent exprimé par le nombre de cas graves ou de décès par
rapport à l'ensemble des cas.
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Zoonose :
C'est une infection transmise sous des conditions naturelles des animaux vertébrés aux humains. Elle
peut être enzootique ou épizootique.
Contrôle :
C'est la réduction de l'incidence et/ou la prévalence d'une maladie par un programme ou des
activités permanentes.
Elimination :
C'est la disparition de la maladie d'une partie d'un pays, d'une région ou d'un continent; mais
l'infection peut être réintroduite tant qu'elle continue à exister dans d'autres parties du monde.
Eradication :
C'est l'état ou plus aucun cas de l'infection ne peut plus survenir car la transmission de l'agent causal
a cessé de façon irréversible grâce à son extermination, l'infection a disparu de tous les pays du
monde.
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✓ La différence entre surveillance et information sanitaire :
o Surveillance :
▪ Recueil de l’information
▪ Détecter des changements de distribution ou de tendance des maladies
dans le temps et dans l’espace
▪ Entreprendre les investigations et les mesures de contrôle nécessaires
• alerte et intervention
o Information sanitaire:
▪ Recueil de l’information utile à la gestion du système de santé
• Sans notion d’action immédiate
✓ Les objectifs de la surveillance :
➢ A court terme :
1. Apprécier l’ampleur et les caractéristiques d’un problème de santé et ses tendances
évolutives : Décrire
• Décrire un problème de santé pour mieux le comprendre.
• Définir des priorités d’action débouchant sur des programmes de prévention.
2. Détecter les épidémies : Alerter
• Dépassement d’un seuil épidémique (indicateur).
• Un seul cas d’une pathologie rare et grave.
• Un cas d’une nouvelle pathologie.
3. Évaluer l’impact des mesures de contrôle : Évaluer
• Mesurer l’impact des programmes de santé publique.
➢ A long terme :
1. Emettre des hypothèses, aider à la recherche
2. Détecter des phénomènes nouveaux.
3. Détecter des changements de pratique.
4. Guider la planification.
Personnes
Temps
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Fig. 7 : Dynamique de la surveillance
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« Déclaration des cas de maladies doivent être faites exclusivement à l’autorité sanitaire
provinciale ou préfectorale qui doit les acheminer au Ministère de la Santé ».
3. Types de déclarations :
– Déclaration des décès:
• La loi exige la déclaration de chaque cas de décès et sa cause.
• Les données proviennent des données de l’état civil.
• Peu de décès sont certifiés par un corps médical
• Erreurs de diagnostic.
– Déclaration des maladies:
• Liste des maladies à déclaration obligatoire.
• Textes législatifs:
- Décret Royal
- Arrêté ministériel
- Circulaires ministérielles
- Généralement, le système passif
- Téléphone, fax, rapports écrits
- Certaine réticence à la déclaration
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– La leptospirose,
– Le typhus exanthématique et La fièvre récurrente,
– La conjonctivite gonococcique du nouveau-né.
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6. Types de surveillance :
• Surveillance passive
• Surveillance active
• Surveillance sentinelle
• Surveillance sentinelle par réseau
• Surveillance sentinelle par site
Définition :
• Le réseau Sentinelles est un réseau de recherche et de veille sanitaire en soins de premiers
recours. C’est généralement un groupe de services de cliniques, de cabinets médicaux ou de
laboratoires qui déclarent, à des intervalles de temps réguliers, le nombre de cas enregistré
d’une maladie particulière, et ce dans le cadre d’un engagement volontaire.
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• la mise en place d’études cliniques et épidémiologiques.
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• le service des maladies épidémiques.
– le service de la surveillance épidémiologique ;
– l'Institut national d'hygiène ;
– le Centre national de radioprotection ;
– le service administratif.
Définition :
Un indicateur de santé est un outil de mesure qui caractérise des groupes de personnes d’une
population en fonction de leur état de santé.
La mesure de l’état de santé de la population repose sur les indicateurs de santé généralement
exprimés sous forme de rapports (proportion, taux, indice, ratio…). Ceux-ci permettent de quantifier
et rendre comparable les informations.
Trois acteurs principaux interviennent :
• Clinicien: Nb. de Cas Numérateurs
• Epidémiologiste: Rapport =
• Démographe: Population Dénominateurs
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• Risque Relatif
• Odds Ratio
➢ Les mesures d’impact (d’un FDR dans une population)
• Fraction étiologique
• Risque attribuable
❖ Proportion : c’est le rapport d’un nombre de personnes atteintes d’un problème de santé à
l’effectif de la population correspondante. Elle est statique et sans unité. C’est en général un
pourcentage.
Exemple: Parmi 8000 enfants, 5600 sont vaccinés.
Quelle est la part de vaccinés parmi cette population d’enfants?
La couverture vaccinale dans cette population est de : 5600/8000 = 0.7 = 70 %
❖ Ratio (rapport) : c’est le rapport d’un numérateur et d’un dénominateur de nature différente. Il
est statique et n’a pas d’unité : exemple sex-ratio (homme/femme).
Exemple : Dans un groupe de 131 accidentés, on observe 86 hommes et 45 femmes.
– P (hommes) = 86/131= 66%
– P (femmes) = 45/131= 34%
✓ Ratio hommes/femmes = 86/45 = 1.91.
✓ Ratio femmes/ hommes = 45/86 = 0.52
❖ Taux : c’est le rapport du nombre de nouveaux cas d’un problème de santé apparu pendant une
période à la population moyenne pendant cette période. Il permet de comparer les populations
de taille différente. C’est une mesure des évolutions,
• Numérateur: nombre de cas survenus
– Dans une période donnée
– Dans un espace circonscrit
– Dans une population définie
• Dénominateur: ensemble de la population soumis au risque de la maladie
– Pendant la même période
– Dans le même espace
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– Dans le même groupe de population
❖ La Cote : C’est le rapport entre la probabilité d’observer un événement et celle d’observer
l’évènement contraire. La cote c’est un ratio.
• Variable binaire: cote des exposés sur les non-exposés (fumeur/non fumeur)
Exemple
• Lors d’une épidémie de TIAC, on a colligé 75 cas (malades)
• Parmi les 75 cas: 50, ont consommé la viande de volaille et 25, ne l’ont pas consommé.
• La cote d’exposition chez les cas ?
Est de = 50/25 soit 2 c.à.d 2 cas exposés à la viande de volaille pour 1 cas non-exposé
La distinction importante entre un taux et un rapport, c’est que, pour le taux, le numérateur est
compris dans la population définie par le dénominateur (p. ex. le nombre de nouveaux cas d’une
maladie divisé par la population totale). Ce n’est pas nécessairement le cas pour un rapport (ratio).
Dans un rapport, le numérateur et le dénominateur sont habituellement des quantités séparées et
distinctes, et ni l’un ni l’autre n’est compris dans l’autre (p. ex. taux de mortalité en milieu rural par
rapport au milieu urbain).
❖ Indice : permet de comparer les quantités qui ne sont pas de même nature.
Numérateur de nature différente du dénominateur.
Exemples:
- Dans un hôpital on compte 850 lits de malades pour 11 médecins:
Indice = 850/11= 77.3 lits pour 1 médecin.
- Dans un village on compte 1200 personnes répartis dans 250 foyers:
Indice = 4.8 personnes / foyer.
Sont construits à partir des données de l’état civil (naissances, décès, mariages…).
2.1. Pyramide des âges :
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C’est la représentation graphique de la distribution des effectifs de populations selon l’âge et le sexe
(Masculin/Féminin). Cette pyramide indique la proportion d’hommes et de femmes dans chaque
tranche d’âge. La somme de toutes les tranches égale à 100%.
Figure 10 : Pyramide récente des âges avec le recensement des mâles et femelles.
Les principaux facteurs qui agissent sur la forme d’une pyramide des âges sont :
- La natalité
- La mortalité
- La migration
L’utilisation de la comparaison par âge de la population permet de déterminer le degré de
vieillissement de celle-ci et de calculer le rapport de dépendance entre productifs et non productifs.
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2.6. Taux de létalité :
C’est le nombre de décès dus à une maladie rapporté à l’ensemble des sujets atteints de cette
maladie.
TL = nombre de décès par une maladie x / nombre de cas de cette maladie x 1000.
La morbidité : ensemble des maladies qui affectent un groupe ou une population et peut être :
- Objective : résultats d’une enquête recherchant des problèmes de santé,
- Ressentie : perception par l’individu,
- Exprimée : recours aux soins pour un problème de santé,
- Diagnostiquée : conclusions des professionnels de santé.
3.2 La prévalence :
Dans une population de 10 000 personnes, 500 sont touchées par une certaine maladie. Quelle est la
prévalence de cette maladie dans cette population ?
La formule de calcul mathématique serait :
Cette formule nous fournit les informations en pourcentage. En divisant 500 par 10 000 et en
multipliant le résultat par 100 (pour le convertir en pourcentage), on trouve que 5 % de la population
est touchée. La prévalence de la maladie dans notre population est donc de 5 %.
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En épidémiologie, il y a en fait trois façons de calculer la prévalence :
• Prévalence instantanée : nombre de cas d'une maladie à un temps donné. Exemple, dans un
questionnaire, on vous demanderait si vous êtes actuellement fumeur.
• Prévalence sur une période donnée : nombre de cas d'une maladie sur toute une période,
souvent 12 mois. Par exemple, dans un questionnaire, on vous demanderait si vous avez
fumé au cours des 12 derniers mois.
• Prévalence vie-entière : nombre de cas de la maladie au cours de la vie. Par exemple, dans
un questionnaire, on vous demanderait si vous avez déjà fumé.
Exemples :
• Guadeloupe en 1979 ; Population moyenne = 349 100.
– Cas de bilharziose = 96 200.
Prévalence = 27.6 %
• Séroprévalence :
– 15130 femmes enceintes ont accouché pendant le mois d’octobre 2009
5555 d’entre elles possédaient des anticorps résiduels contre la toxoplasmose
La séroprévalence de la toxoplasmose chez les femmes enceintes, en France, en octobre
2009 était de 36.7 %.
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• Ce diagramme illustre le cas d’une maladie (8 cas) au sein d’une population (200 personnes).
Donc la prévalence est un indicateur statique sur la situation de la maladie dans un instant donnée
sans référence au passé et sans suivis dans le futur.
TAUX D’INCIDENCE.
Le VIH est devenu une maladie que l'on peut traiter, avec une espérance de vie normale. En d'autres
termes, avec un nombre stable de nouveaux cas, la prévalence va augmenter.
L'étude des nouveaux cas (incidence) permet de mieux comprendre ce qui se passe :
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Exemples :
❖ Dans une population de 1 000 personnes non malades, 28 ont été infectées par le VIH pendant
deux années d'observation. La proportion de l'incidence est de 28 cas pour 1 000 personnes, soit
2,8 % sur une période de deux ans. Ou bien 14 cas pour 1 000 personnes-années (taux
d'incidence), c'est-à-dire 1.4 %, car la proportion de l'incidence (28 pour 1 000) est divisée par le
nombre d'années (2).
La propagation d’une maladie au sein d’une population est estimée par le débit du mouvement de la
maladie : débit rapide : incidence élevée.
• Taux d’incidence (TI) représente la vitesse d’apparition de nouveaux cas (vitesse moyenne) :
t0 tf
➢ Cohorte fermée présuppose
x
que tous les individus
à risque sont suivis
x
pendant toute la
période (t0 à tf).
IC = 3 / 12 = 25 % x
• Taux d’incidence (TI) : Tient compte du fait que les périodes de suivi peuvent varier d’un
individu à l’autre :
➢ Cohorte ouverte :
27
TI = nombre de nouveaux cas pendant une période donnée
temps d’observation total (en personnes-temps)
Jan Fev Mar Avr Mai Jui Juil Auo Sep Oct Nov Dec Jan P-M
12
M 9
PV 10
PV 8
12
M 6
12
PV 8
12
PV 6
La propagation d’une maladie au sein d’une population est estimée par le débit du mouvement de la
maladie : débit rapide : incidence élevée.
• Taux d’incidence (TI) représente la vitesse d’apparition de nouveaux cas (vitesse moyenne) :
𝑃𝑇 est la somme des temps d’exposition de chaque sujet pendant la période de suivi.
Ex: 20 sujets suivis pendant 2 ans correspondent à 40 personnes-année.
Unité du taux d’incidence : nombre de nouveaux cas par "𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠−𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠".
Sujet à risque : sujet non malade susceptible de devenir malade.
"𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠−𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠" d’un sujet à risque.
Temps d’exposition = durée pendant laquelle un sujet peut être enregistré comme cas s’il développe
la maladie étudiée.
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Le nombre de "𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠−𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠" est spécifique à chaque individu et dépend de :
• la date de début du suivi : 𝑡0𝑖
• la date de fin du suivi : 𝑡𝑓𝑖 : 𝑃𝑇𝑖 = Δ𝑡𝑖 = 𝑡0𝑖 − 𝑡𝑓𝑖
La date de fin de suivi peut être due à :
• La survenue de la maladie M
• La censure à droite
• Exclu-vivant : fin de l’étude et du suivi
• Perdu de vue (déménagement, décès, arrêt volontaire du suivi, …)
Ex. Soit 7 personnes à risque suivi pendant 20 ans (cohorte ouverte).
•𝑃𝑇 = 13 + 10 + 20 + 14 + 10 + 15 + 7 = 89 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠−𝑎𝑛𝑛é𝑒.
•2 malades pendant la période de l’étude (1990 - 2010).
•Taux d’incidence entre 1990 et 2010 : 𝑇𝐼 = 2 / 89 = 0.0224 𝑐𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 1 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒−𝑎𝑛𝑛é𝑒.
• 𝑃𝑇 = 89 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠−𝑎𝑛𝑛é𝑒
= 89 𝑠𝑢𝑗𝑒𝑡𝑠 𝑠𝑢𝑖𝑣𝑖 𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 1 𝑎𝑛𝑛é𝑒
= 1068 𝑠𝑢𝑗𝑒𝑡 𝑠𝑢𝑖𝑣𝑖 𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 1 𝑚𝑜𝑖𝑠
= 1 𝑠𝑢𝑗𝑒𝑡 𝑠𝑢𝑖𝑣𝑖 𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 89 𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠
= 0.89 𝑠𝑢𝑗𝑒𝑡 𝑠𝑢𝑖𝑣𝑖 𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 1 𝑠𝑖è𝑐𝑙𝑒
•𝑇𝐼 = 2 / 89 = 0.0224 𝑐𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 1 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒−𝑎𝑛𝑛é𝑒 = 0,0224 𝑐𝑎𝑠/𝑃𝐴
= 22,4 𝑐𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 1000 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠−𝑎𝑛𝑛é𝑒
•𝑇𝐼 = 2 / 1068 = 0.0019 𝑐𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 1 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒−𝑚𝑜𝑖𝑠 = 0,0019 𝑐𝑎𝑠/𝑃𝑀
= 1.9 𝑐𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 1000 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠−𝑚𝑜𝑖𝑠
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Prévalence est égale à l’incidence x durée moyenne de la maladie.
Taux d’attaque :
La survenue d’une épidémie de maladie à développement rapide nous impose la durée de la période
de l’étude (p. ex toxi-infection alimentaire collective), car nous ne maitrisons pas la durée de
l’épidémie. Lorsqu’on veut en faire le bilan en termes d’incidence, la période de temps de calcul de
l’incidence cumulée c’est la durée de l’épidémie. Ce calcul c’est le taux d’attaque.
Incidence cumulée et taux d’attaque se calcul de la même façon et diffèrent seulement par la
période de l’étude (choisie, imposée par les circonstances) :
Nb de nouveaux cas pendant la période Δt / Pop. Exposée au risque pendant période Δt
4- Mesures d’association
A- Contexte:
Rechercher FDR: incidence plus élevée (ou moins élevée) du Pb de santé chez les exposés que chez
les non exposés
– Association: entre exposition maladie
– Epidémiologie analytique
– Comparer 2 groupes (au moins)
Exemple: mortalité Kc BP est de 227/100000 personnes années chez les fumeurs?
Mortalité chez les non fumeurs ?
B- Tableau de contingence :
Tableau: Répartition des sujets de la population selon le statut malades/non malades, exposés/non
exposés :
5. Mesures d’impact
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• Evaluer la contribution d’un facteur de risque à la fréquence d’une maladie pp: donc estimer son
importance en termes de santé publique: mesures d’impact
• Deux groupes: exposé/ non exposé
• Quel est le risque supplémentaire lié au facteur de risque ? (différence de risque)
– Risque attribuable au facteur de risque:
Chez les sujets exposés: DR= R1- R0
• Dans la population : Rp –R0
Avec Rp: risque dans la population
Estimé par le risque de l’ensemble des sujets suivis: Rp= M1/T
quelle est la part du risque supplémentaire lié au facteur de risque dans le risque total observé?
(proportion de cas que l’on peut attribuer au FR): Fraction (de risque) attribuable chez les Exposés:
Chez exposés: FEE= R1- R0/R1= DR/R1= RR-1/RR
Dans la population: FEp= Rp – R0/Rp= PE(RR-1)/PE(RR-1)+ 1 ; avec PE: prévalence de l’exposition
(facteur de risque) dans la population: PE= E1/T
On parle de nombre de cas attribuables, il est égal à: FEp x M1
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Schéma récapitulatif du circuit traitant les données des surveillances
Les enquêtes descriptives décrivent la distribution des états de santé et des facteurs de risque dans
les populations (par exemple : prévalence du SIDA, incidence de l’infarctus du myocarde en
population générale, mortalité par cancer du sein, prévalence du tabagisme chez les 15-24 ans…).
Elles se répartissent en :
Ce sont des enquêtes transversales qui estiment le nombre de cas présents dans une population à
un instant donné. (Exemple : enquête de prévalence « un jour donné » des infections nosocomiales
en établissements de santé).
Le taux de prévalence est le rapport du nombre de cas recensés sur l’effectif de la population à un
instant donné : P = M/N (compris entre 0 et 1)
M = nombre de cas (malades)
N = nombre total de sujets (malades + non-malades)
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Ce sont des enquêtes longitudinales qui estiment le nombre de nouveaux cas de maladie dans une
population, pendant une période donnée. (Exemple : registres des cancers présents dans certains
départements).
Le taux d’incidence est le rapport du nombre de nouveaux cas recensés au nombre de personnes
susceptibles d’être atteintes dans la population, pendant une période donnée.
TI = M/PT
M = nombre de nouveaux cas (malades) pendant la période d’étude
PT = nombre de personnes-temps (personnes-années, le plus souvent)
Par exemple, un taux d’incidence annuel de 10 cas pour 100 000 personnes-années.
Les enquêtes étiologiques analysent les relations entre l’exposition à un facteur de risque et un état
de santé. Les enquêtes étiologiques sont toujours comparatives (elles comparent deux groupes
différant soit sur la présence de la maladie, soit sur la présence du facteur de risque).
Un facteur de risque est une caractéristique associée à une probabilité plus élevée de maladie. C’est
une définition statistique qui ne permet pas d’affirmer le rôle causal.
Les enquêtes exposé / non-exposé (cohorte) consistent à comparer la proportion de malades (ou de
décès) observée entre un groupe de sujets exposés à un facteur de risque (p. ex. radiation) et un
groupe de sujets non exposés à ce facteur de risque, initialement indemnes de la maladie (p. ex.
cancer). L’enquête exposé / non-exposé peut être prospective (les groupes sont constitués au début
de l’étude et on organise le suivi des sujets au cours des années qui suivent leur inclusion) ou
rétrospective (l’inclusion des sujets se fait à partir d’une date du passé suffisamment lointaine pour
que la maladie ait eu le temps de se développer et que la période de suivi soit écourtée. Ex. date
d’embauche des employés d’une usine). L’enquête exposé / non-exposé s’adresse de préférence aux
facteurs d’exposition rares. L’enquête exposé / non-exposé permet d’estimer le risque relatif de la
maladie (RR).
L’interprétation du risque relatif se fait de la façon suivante :
33
Représentation des étapes d’une étude de cohorte
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Représentation des étapes d’une étude cas-témoins rétrospective
2. Notion de biais :
Le biais désigne une erreur systématique dans l’estimation d’un paramètre (prévalence, odds ratio,
risque relatif…). Il doit être distingué des fluctuations aléatoires d’échantillonnage qui représentent
seulement un défaut de précision de l’estimation.
3. Notion de causalité :
La question de la causalité d’une relation entre un facteur et une pathologie intervient après
l’objectivation d’une association statistiquement significative. Il s’agit de savoir si l’association mise
en évidence correspond à une relation de cause à effet. Une enquête d’observation ne permet pas
de conclure à une relation causale (contrairement à un essai randomisé bien conduit).
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Schéma récapitulatif des différents types d’enquête épidémiologiques
- Phase de réalisation
Plusieurs étapes peuvent être distinguées à l’intérieur de chacune de ces 3 phases, elles se succèdent
dans un ordre défini qu’il faut respecter.
1. Phrase préliminaire :
Celle-ci doit comporter une recherche bibliographique pour connaître l’état des recherches réalisées,
savoir si l’approche est explicative ou pragmatique, recenser les différentes difficultés potentielles.
Cette phase doit également rechercher toutes les informations sur le cadre de l’étude.
Elle se termine par la définition des objectifs et du type de l’enquête. Les objectifs doivent être clairs,
précis (définition de la maladie, des facteurs de risque...).
La phase préliminaire soulève les questions suivant : sur quoi enquêter ? et pourquoi réalise-t-on
cette enquête ?
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La ou les questions doivent être explicitement formulées au départ. Exemple : Quelle est la
fréquence des infections nosocomiales dans un centre hospitalier ?
La recherche d’une documentation sur le sujet est une priorité pour l’investigateur de l’enquête.
En règle générale, si le sujet a fait l’objet d’exploration, il convient de consulter les bases de données
médicales informatisées comme « Medline », « Pubmed » à la recherche d’articles référencés.
Les informations apportées par cette documentation sont très utiles pour affiner les questions
posées et aborder avec plus de confiance les étapes relatives à la planification de l’étude.
La recherche documentaire doit être permanente (au delà de la rédaction du rapport final de
l’enquête).
2. Phase de préparation :
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Tout ce travail d’anticipation a pour but d’apprécier comment les données recueillies permettront
d’atteindre les objectifs.
3. Phase de réalisation
3.1. Pré-enquête
Avant de passer à la phase de réalisation proprement dite, il est recommandé de tester une partie ou
l’ensemble des éléments planifiés.
- Une pré-enquête peut se résumer en une simple à une simple consultation de dossiers
médicaux pour vérifier, par exemple, si le diagnostic de sortie est bien mentionné.
- Une pré-enquête peut prendre les dimensions d’une « étude pilote », véritable répétition
générale de l’étude.
- Les objectifs de la pré-enquête sont : l’expression de toutes critiques et suggestions et apport
de toute correction appropriée avant la phase de réalisation.
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– -la constance et la reproductibilité : les mêmes résultats doivent être retrouvés dans
différentes populations et dans différentes conditions,
– la force de l’association : plus elle est importante, moins elle sera sensible à un facteur de
confusion,
– la relation dose-effet (le risque augmente avec l’exposition),
– l’effet de l’intervention : la suppression du facteur doit diminuer la maladie,
– la cohérence avec les connaissances biologiques et scientifiques.
Les informations sont collectées suivant le plan établi à la phase de planification (Cahier
d’observation).
Les fiches d’enquête doivent être vérifiées une à une à la recherche d’erreurs ou d’omissions par les
investigateurs.
Les opérations de codage et de saisie constituent les premières étapes de l’exploitation des données.
Le codage consiste à transformer en données numériques la réponse à la variable considérée.
Une fois codée, la fiche d’enquête est saisie, la qualité du codage et de saisie doit dans tous les cas
être contrôlée.
Des logiciels disponibles aident énormément à cette tache grâce aux programmes de contrôle à la
saisie qu’ils proposent.
Le plan d’analyse doit être réalisé tôt, au moment de la conception du protocole. Il doit comporter :
– la sélection des indicateurs mesurant l’évènement étudié,
– la sélection des facteurs de risque testés,
– la prise en compte d’éventuels facteurs modificateurs d’effet ou l’appariement,
– le choix des statistiques.
Le principe repose sur la recherche éventuelle d’une association et d’une relation facteur étudié-
maladie. La stabilité de cette association doit faire l’objet de statistiques appropriées comme le test
du chi2 de Mantel-Haenszel. Le risque doit toujours être exposé avec son intervalle de confiance. Il
sera significatif si cet intervalle de confiance n’englobe pas 1.
L’édition systématique des tableaux est recommandée comme première étape.
C’est l’étape ultime de l’exploitation des données. Un rapport doit être bien présenté avec une
structure bien définie :
– Titre
– Résumé
– Introduction
– Matériels et méthodes
– Résultats
– Discussion
– Références
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Une fois la rédaction du rapport est réalisée, celui-ci doit être diffusé, de préférence publié dans une
revue indexée afin que les connaissances et les expériences soient le plus largement partagées (voir
tableau ci-dessous).
Surveillance Recherche
XII. CONCLUSION
✓ La raison pour collecter, analyser et diffuser des informations à propos d’une maladie est la
lutte contre cette maladie.
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✓ La collecte et l’analyse ne doivent pas être autorisées à consommer des ressources si l’action
ne les suit pas.
✓ Le choix des indicateurs épidémiologique se fait selon les objectifs fixés :
– Evaluer l’état de santé de la population,
– Mesurer le poids d’une maladie,
– Estimer des besoins de prise en charge,
o prévalence
o létalité
– Mesurer un risque :
o Incidence cumulative
o taux d’attaque
o morbidité
– Mesurer une vitesse de survenue de la maladie ;
– Prévoir l’évolution d’une maladie ;
– Comparer des risques ;
– Modéliser ;
o Densité d’incidence ou taux d’incidence ;
o taux de mortalité.
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