Capture D'écran . 2023-01-09 À 18.44.17
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superieur et de la
recherche d’abidjan
SCIENTIFIQUE
Sscientifique
COURS D’INGENIERIE
FINANCIERE 1
claudinekanon19@gmail.com
Institut
Universitaire
d'Abidjan
01BP 12159 Abidjan 01, Tél. 22 42 22 65/ 22 42 27 24 / 22 52 55 67 /07 23 18 62 / 05 23 52 35
Année universitaire : 2022-2023
SYLLABUS DU COURS
Ce cours vise à donner aux étudiants les arguments et outils nécessaires leur permettant d’évaluer avec
précision les forces et faiblesses de l’entreprise sur la base de ses états financiers.
Acquérir les connaissances et habiletés nécessaires à l'établissement d'un diagnostic financier
classique et complet d'une entreprise.
En somme, l’objectif de ce module est de mettre à la disposition des auditeurs une méthodologie claire
et efficace pour mener à bien une analyse financière en vue de porter un diagnostic financier sur la
situation financière d’une entreprise.
Les pré-requis
- La comptabilité financière;
- La comptabilité de gestion
- L’analyse financière et la gestion financière ;
- La politique et stratégie financière de l’entreprise ;
Le contenu
Introduction Générale
Chapitre 1- les documents comptables de base
Section 1-Les cycles financiers
Section 2-Les états financiers de synthèse
1-Le bilan
2-Le compte de résultat
3-Le Tableau des flux
4-L’Etat annexé
Modalités d’évaluation
INTRODUCTION GENERALE
Une entreprise est d’abord un projet économique dont le déroulement dans le temps est exposé à un
risque multiforme. Ce projet implique la mise en œuvre de ressources dont l’ensemble constitue le
capital économique de la firme. Les conditions de mise en œuvre du capital économique viennent
compliquer les choses car elles font référence à un montage juridico-économique souvent complexe
entre diverses parties prenantes.
La théorie financière moderne présente l’organisation économique comme un nœud de contrats entre
ayants droit. Ces contrats ont pour objet le contrôle des ressources mises en œuvre et surtout la
répartition de la richesse créée. Les parties prenantes, au premier rang desquels figurent les
actionnaires et les prêteurs, ont par contrat des droits reconnus sur cette richesse. L’analyse financière
de l’entreprise est donc l’analyse financière que ces parties prenantes font de la richesse de l’entreprise
à la lumière de leurs objectifs et de leurs droits contractuels.
L'analyse financière vise à porter un jugement sur les entreprises à partir d'un diagnostic établi grâce
aux comptes de synthèse (Bilan, Compte de Résultat, Annexes).
Ou encore, l'analyse financière consiste à étudier l'information comptable et financière relative à une
entreprise, afin d'émettre un diagnostic. L'analyse doit aboutir à un diagnostic, donc conclure quant à
la performance de l'entreprise étudiée et permettre d'en comprendre les déterminants; en particulier, si
cette performance apparaît médiocre. Une telle démarche suppose l'existence de normes et une
définition préalable de la notion d'équilibre financier, qui peut être la suivante: l'équilibre financier est
réalisé si les apporteurs de capitaux, actionnaires et créanciers financiers, sont rémunérés à
concurrence du risque qu'ils encourent. On en conclut que les deux dimensions fondamentales du
diagnostic financier sont la rentabilité et le risque.
Le diagnostic, au sens large, consiste en la formulation d’un jugement sur l’état de santé d’une
personne à partir d’une analyse cohérente. En finance, le diagnostic consiste en l’évaluation des forces
et des faiblesses de l’entreprise à partir de ses états financiers (son carnet de santé). Il porte
généralement sur les questions suivantes :
• L’activité : comment a évolué le chiffre d’affaires ? quelle est la croissance de l’entreprise ?
Quelle est la situation concurrentielle de l’entreprise et son évolution ?
• La rentabilité : quelle est la rentabilité économique des capitaux investis ? quel est le poids de la
dette financière sur l’EBE ? La rentabilité financière est-elle satisfaisante ?
• L’investissement : quel est le volume d’investissement productif ? quelle est la nature des
investissements ? la structure financière est-elle satisfaisante ?
• La trésorerie : d’où vient la trésorerie ? est-elle satisfaisante ? comment est-elle utilisée ?
Le diagnostic situe l’entreprise dans le temps et dans l’espace. La situation dans le temps est réalisée à
l’aide de tableaux de flux rétrospectifs (TAFIRE) et prospectifs (Plan de Financement). La situation
dans l’espace consiste à appréhender l’entreprise dans son secteur grâce aux informations provenant
de la centrale des bilans. Le diagnostic financier s’intègre dans un diagnostic d’ensemble, c’est
pourquoi il est indispensable, avant toute analyse, de situer l’entreprise dans son milieu économique,
social et juridique dont il faut tenir compte sur l’ensemble de la démarche.
L’analyste doit connaître les éléments suivants :
• La nature des marchandises, des produits ou des services vendus ;
• La nature des opérations réalisées : activités industrielles et/ou commerciales, exécution totale
ou partielle du processus de fabrication, modalités d’exécution (sous-traitance…)
• Les conditions d’achat : nature des approvisionnements, nature et nombre des fournisseurs,
contrats juridiques avec les fournisseurs (licence, concession,….)
• Condition de vente : circuit de distribution, classification et nombre des clients, importance des
marchés à l’exportation, liens juridiques avec les clients….
• Moyens d’exploitation : implantations industrielles, conditions juridiques de leur détention
(propriété, crédit-bail, location simple,….)
• Caractéristiques sociales : effectif salarié, répartition fonctionnelle et hiérarchique, grille des
rémunérations, rotation du personnel, climat social,…
• Relations juridiques avec d’autres entreprises : filiale, société mère (dans ce cas tenir compte des
données consolidées), prise de participation,
• Stratégie du groupe : diversification, intégration, spécialisation abandon de pan d’activités, …
• Des prêteurs pour leur permettre de se prononcer sur l’opportunité, les conditions et les limites
des concours financiers qu’ils envisagent consentir à l’entreprise ;
• Des investisseurs pour guider leurs opérations d’achat et de vente des titres ;
• Le personnel pour son information sur le marché de l’entreprise et l’exercice de ses droits en
matière d’intéressement au bénéfice ;
• L’Etat dans le cadre de son rôle économique et de ses actions de contrôle fiscal.
L’utilisation finale d'une analyse financière peut varier; ainsi, selon que cette analyse est faite à la
demande d'un banquier, d'un gérant de portefeuille, du dirigeant de l'entreprise étudiée ou de celui
d'une entreprise concurrente, les éléments-clés du diagnostic peuvent revêtir une intensité différente et
l'analyse peut être plus ou moins approfondie. Cependant, tout diagnostic financier s'articulera
finalement autour des deux dimensions précédemment énoncées: la rentabilité et le risque.
1. Le cycle d'exploitation
Le cycle d’exploitation regroupe les opérations liées aux activités courantes, donc récurrentes,
de l’entreprise : approvisionnement, production, vente. Ce cycle est connu sous le nom de cycle achat
- production - vente. L’entreprise a de la monnaie ; l’échange contre des matières premières, ensuite
elle transforme ces matières, puis elle commercialise les matières transformées et enfin elle retrouve
aussi de la monnaie. Le schéma ci-dessous reproduit le cycle d’exploitation d’une entreprise
industrielle. Le cycle d'exploitation est le fondement de la richesse de l'entreprise il est constitué par
les activités ordinaires (à court terme) de l’entreprise. Sa durée correspond au temps qui s‘écoule entre
l’approvisionnement et le règlement des clients.
Cette durée peut être plus ou moins longue en fonction de l'activité de l’entreprise.
2. Le cycle d'investissement
Ce cycle désigne toutes les opérations relatives à la création ou à l'acquisition des moyens de
production incorporels, corporels ou financiers. On peut le présenter comme suit : monnaie -
investissement - cash-flows - monnaie.
Pour chaque investissement, une succession d'opérations se produit dans un ordre déterminé. C'est
pour cela que l'expression cycle d'investissement est utilisée. Généralement, ces opérations se
déroulent sur plusieurs années.
Le cycle d'investissement est donc un cycle long.
L'investissement permet d'obtenir des encaissements dans le futur ou de baisser les coûts.
3. Le cycle de financement
1. Le Bilan
1.1 – Définition
Le bilan fait partie des quatre états financiers obligatoires que doit fournir toute comptabilité à la fin
de chaque exercice. Il présente à un moment donné les biens (emplois) et les dettes (ressources) de
l’entreprise.
Du point de vue financier, le bilan décrit à date donnée, l’ensemble des ressources financières (passif)
que l’entreprise s’est procurée et l’utilisation des ressources (actif) dont elle dispose.
Photographie de l’entreprise à un moment donné, le bilan permet d’apprécier le patrimoine de
l’entreprise.
1.2 – Structure du bilan
Le bilan comptable est un tableau à deux parties :
▪ La partie gauche appelée Actif, regroupe l’ensemble des biens que possède l’entreprise à un
moment donné ou l’ensemble des emplois.
▪ La partie droite appelée Passif, regroupe l’ensemble des dettes de l’entreprise à un moment
donné ou les ressources de financement.
▪ Les immobilisations financières : titres de participation, prêts et créances à plus d’un an, ….
▪ les stocks
▪ titres de placement
▪ Capital social
▪ Réserves et RAN
▪ Résultat net,
▪ Subventions d’investissement,
▪ Provisions réglementées
• Les Dettes Financières et Ressources assimilées : il s’agit des emprunts et autres dettes à plus
d’un an :
▪ Emprunts
▪ Fournisseurs,
▪ Autres dettes….
• La Trésorerie-Passif : elle comprend l’ensemble des concours bancaires à très court terme :
▪ crédit d’escompte ;
▪ crédit de trésorerie ;
▪ découvert, …..
➢ Au Passif, les postes sont classés suivant le critère d’exigibilité croissante c'est-à-dire des
moins exigibles aux plus exigibles.
2 - Le Compte de Résultat
2.1 – Définition
Le compte de résultat fait partie avec le bilan et l’état annexé des documents comptables obligatoires
de fin d’exercice. Le compte de résultat permet au dirigeant d’analyser et de comprendre le résultat
réalisé par son entreprise. C’est l’élément central de l’analyse de la performance réalisée par une
entreprise sur une période donnée. Il récapitule pour un exercice donné l’ensemble des charges et
des produits de l’entreprise en vue de déterminer le résultat de la période. Les charges et les produits
sont classés dans le compte de résultat par nature et par fonction.
2. 2 – Présentation du Compte de Résultat
Le Compte de Résultat est un tableau à deux parties :
▪ la partie de gauche regroupe l’ensemble des charges supportées par l’entreprise au titre de
l’exercice écoulé ;
▪ la partie de droite regroupe l’ensemble des produits dégagés par l’exploitation de l’entreprise au
titre de l’exercice écoulé.
Les charges d’exploitation et les charges financières constituent les charges de l’activité ordinaire de
l’entreprise.
• Les charges exceptionnelles : elles sont liées à l’activité non ordinaire de l’entreprise (HAO)
Les produits d’exploitation et les produits financiers constituent les produits de l’activité ordinaire.
• Les produits exceptionnels : ils liés à l’activité non ordinaire (HAO)
L’état annexé fait partie des comptes annuels et forme un tout indissociable avec le compte de résultat
et le bilan.²
Il fournit des informations complémentaires d’ordre :
▪ Tableau de Répartition du résultat et autres éléments caractéristiques des cinq (05) dernières
années.
Points à retenir
1-Le diagnostic financier consiste en la formulation d’un jugement sur la santé financière d’une
entreprise à partir d’une analyse cohérente.
2- Tous les partenaires de l’entreprise sont intéressés aux informations fournies par le diagnostic
financier : propriétaires, dirigeants, clients, fournisseurs, salariés, prêteurs, investisseurs, Etat,
Organismes sociaux…
3-Toutes les opérations réalisées par une entreprise peuvent être regroupées en trois principaux
cycles : le cycle de financement, le cycle d’investissement et le cycle de financement.
4-Le diagnostic financier s’articule autour de deux dimensions : la rentabilité et le risque
5-Les états financiers fondamentaux que sont le bilan, le compte de résultat, le tableau des flux
ainsi que l’état annexé sont nécessaires pour apprécier la santé financière d’une entreprise.
6- Photographie de l’entreprise à un moment donné, le bilan permet d’apprécier le patrimoine
de l’entreprise. Le bilan décrit à une date donnée, l’ensemble des ressources financières (passif)
que l’entreprise s’est procurée et l’utilisation des ressources (actif) dont elle dispose.
7- Le compte de résultat permet au dirigeant d’analyser et de comprendre le résultat réalisé par
son entreprise. C’est l’élément central pour analyser la performance
TEST DE CONNAISSANCES
ETUDES DE CAS
CAS N°1
Dettes fournisseurs……………………………………………………………
10 500 000
Résultat de l’exercice……………………………………………………… ?
TAF :
Degos Jean-Guy (2010), le diagnostic financier des sociétés, Edition e-thèque, collection Comptabilité
Audit
Denis Morissette (1995), Analyse financière et gestion du fonds de roulement, Collection Finance, les
éditions SMG
ème
Jacqueline Delahaye et Florence Delahaye-Duprat (2016) DCG 6 Finance d’entreprise, 6 édition,
Edition Dunod.
CHAPITRE 2-DIAGNOSTIC DE LA RENTABILITE : ANALYSE DE L’ACTIVITE ET DE
LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE
Le résultat peut être défini comme la différence entre le montant des charges et les divers produits de
l’entreprise.
Du point de vue de l’analyse financière, le résultat est ce qui va permettre de porter un jugement sur
l’efficacité de la gestion conduite par les dirigeants de l’entreprise ; autrement dit, il permet
d’apprécier la rentabilité de l’entreprise. Cette voie d’appréciation de la rentabilité passe par la
détermination des soldes significatifs de gestion, des surplus monétaires (ou soldes financiers : CAFG,
AF) et des ratios de performance.
Le SYSCOA généralise cette méthode en définissant, en plus des résultats partiels, d’autres
différences (ou soldes) entre des produits et des charges appelées soldes significatifs de gestion
(S.S.G.). Ces soldes fournissent aux utilisateurs des états financiers des informations de synthèse
capitales pour l’étude de la structure
La mare brute sur marchandises représente la différence entre les ventes de marchandises et le coût
d’achat des marchandises vendues dans l’exercice.
Elle ne concerne que l’achat et la revente des marchandises en l’état.
Pour ce faire, elle représente le revenu économique de base de l’entreprise commerciale et la branche
de négoce des entreprises industrielles.
Le calcul de la marge brute sur marchandises peut se faire soit à partir de la balance, soit à partir du
compte de résultat.
➢ A partir de la balance
Charges Produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés Montant
compte compte
601 Achats de marchandises 701 Vente de marchandises
6031 Variations de stocks de 6019 Rabais, remises et ristournes
marchandises obtenus (non ventilés)
Total (1) Total (2)
Marge brute sur marchandises = (2) – (1)
La marge brute, élément fondamental du tableau de bord de l’entreprise commerciale, est
généralement exprimée en pourcentage du chiffre d’affaires.
En tant qu’indicateur, la valeur ajoutée permet de mesurer la création de valeur apportée par
l’entreprise et l’efficacité des facteurs de production qui d’après la conception nouvelle du SYSCOA,
doit comprendre :
• Le personnel (travail)
• Le capital (emprunts, capital technique ou investissement, capitaux propres),
• L’Etat (services publics et institutionnels)
C’est un critère important de mesure de la dimension d’une entreprise et son degré d’intégration.
La valeur ajoutée de gestion du SYSCOA peut être exprimée selon deux approches
Dans cette même approche, la valeur ajoutée (V.A.) apparaît comme la différence entre la production
au sens économique et les consommations de biens et services.
V.A. = Production de biens et services – Consommations de biens et services
Remarque 1 :
• les subventions d’exploitation sont considérées dans l’optique gestion comme des compléments
correctifs des ventes, donc faisant partie intégrante de la production
• Par simplification les autres produits sont inclus dans la « production gestion »
Remarque 2 : Dans l’entreprise commerciale, comme dans la branche négoce des entreprises
industrielles (revente en l’état), le SYSCOA considère que la production est égale à la marge brute sur
marchandises.
• Dans l’entreprise commerciale, il s’agit des consommations de biens et services autres que les
achats consommés de marchandises (fournitures administratives, énergies, services extérieurs,
…)
• Dans l’entreprise industrielle, cette consommation est formée des achats de matières et
approvisionnements réellement consommés, donc corrigés des variations de stocks ; des
divers achats de services extérieurs marchands y compris les services bancaires (frais sur
titres, commissions, locations de coffres forts, …) ; des impôts et taxes (services publics et
institutionnels non marchands) et des autres charges de gestion (redevances)
Remarque :
• Le poste « Autres charges » dont le contenu est défini par le SYSCOA est à l’image du poste de
produits « Autres produits », ajouté à la « consommation » pour simplification et pour
parallélisme de forme. Ces deux postes sont inclus dans la « production de gestion » et
considérés comme des charges décaissables et des produits encaissables de court terme.
• Le personnel extérieur est exclu de la valeur ajoutée.
• Production de l’exercice
Eléments Montant
Vente de produits finis
Produits accessoires
+ Variations de stocks de produits finis
Services vendus
+ Variations de stocks de services en-cours
Travaux facturés
Subventions d’exploitation reçues
Production immobilisée
Autres produits
Production de biens et services de l’exercice
• Consommations de l’exercice
Eléments Montant
Achats de matières premières
Rabais, remises, ristournes obtenus
+ Variations de stocks de matières premières
Achats d’autres approvisionnements
+ Variations de stocks d’autres approvisionnements
Autres achats
Transports
Services extérieures
Impôts et taxes
Autres charges de gestion courante
Consommation de biens et services de l’exercice
D’après cette approche, la valeur ajoutée déterminée dans la premières approche permet de rémunérer
les facteurs de production ayant contribué à son processus productif :
- Le personnel : salaires, charges sociales, participation
- L’Etat : services publics et institutionnels, rémunérés globalement par les impôts et taxes ;
- Les apporteurs de capitaux
• Le capital étranger (prêteurs divers) ;
• Les capitaux propres (associés, exploitants) : bénéfice ou pertes ;
- L’entreprise elle-même : le capital technique (investissement) par le biais des amortissements.
Elle est donc égale à la somme des coûts des différents facteurs.
Résultat de l’exercice
Charges de personnel
Charges financières
Dotations aux
Amortissements et
Provisions
Participation
Charges HAO
Valeur Ajoutée
Produits financiers
Produits HAO
Reprises de provisions et
d’amortissements
Transferts de charges
La valeur ajoutée mesure la contribution que l’entreprise et son personnel apportent à l’économie du
pays.
Elle représente ainsi un bon indicateur de poids économique de l’entreprise :
• Elle permet de classer les entreprises selon un critère de taille ;
• De mesurer l’importance relative des diverses activités exercées dans l’entreprise ;
• D’apprécier le développement ou la régression de l’activité de l’entreprise
On calcule pour ce faire, les proportions des montants de ces facteurs en prenant pour base la
valeur ajoutée.
Facteurs de production
Le personnel Charges de personnel/V.A.
L’Etat Impôts sur les résultats/V.A. (*)
Les associés Dividendes/V.A. (**)
Les prêteurs Intérêts des dettes/V.A.
L’entreprise elle-même Autofinancement/V.A. ((***
(*)
L’Etat est à la fois prestataire de service public et facteur de production. Donc la partie des
impôts et taxes au compte 64 est exclue du partage
(**)
Il s’agit des dividendes distribués en cours d’exercice N (ceux en général de N-1)
(***)
Se détermine par différence.
L’EBE est obtenu après soustraction des « charges de personnel » de la valeur ajoutée.
Comme on le constate l’EBE (ou IBE) est le résultat avant amortissements, provisions, charges
financières, impôts sur le bénéfice.
Il représente ce qui revient à l’entreprise et aux apporteurs de capitaux dans le partage de la valeur
ajoutée.
Il est certainement l’un des concepts les plus importants de l’analyse du résultat car il est engendré par
les seules opérations cycliques d’exploitation et à ce titre il est indépendant de :
• La politique de financement de l’entreprise (charges financières),
• La politique d’amortissement (charges d’amortissement) et de dotations aux provisions (69) et
charges provisionnées (679),
• La politique fiscale (impôt sur les sociétés),
• Des évènements extraordinaires (charges HAO)
Remarque :
L’EBE intègre les charges provisionnées d’exploitation (dotations courtes) et les valeurs comptables
nettes des cessions courantes (comme des charges décaissables) d’une part, les reprises de charges
approvisionnées d’exploitation (reprises courtes) et les produits de cessions courantes (comme des
produits encaissables), d’autre part.
- En cas de retraitement du loyer du crédit-bail en amortissement et charge d’intérêt, les
redevances virées au compte 672 sont exclues du calcul de l’EBE.
1.2.4 Les résultats par niveau d’activité et le résultat net après impôt et participation
Les quatre derniers soldes résultent du découpage en quatre niveaux des charges et des produits :
• Niveau d’exploitation : résultat d’exploitation,
• Niveau financier : résultat financier,
• Niveau hors activités ordinaires : résultat hors activités ordinaires,
• Niveau global : résultat net.
Charges Produits
N° de Intitulés M N° de Intitulés M
compte compte
681 Dotations aux amortissements 134 Excédent brut d’exploitation
d’exploitation 791 Reprises de provisions d’exploitation
691 Dotations aux provisions Reprises d’amortissements
d’exploitation 798 d’exploitation
Transferts de charges d’exploitation
781
Total (1) Total (2)
Résultat d’exploitation = (2) – (1)
Remarque : Pour être considéré comme représentatif du résultat économique, le R.E. doit incorporer
les produits financiers qui proviennent des actifs financiers (composant de l’actif économique)
C’est la différence entre les produits financiers et les charges financières. Il est calculé à partir de la
balance de la façon suivante
Charges Produits
N° de Intitulés M N° de Intitulés M
compte compte
67 Frais financiers (sauf 676) 77 Revenus financiers (sauf 776)
676 Pertes de change 776 Gains de change
687 Dotations aux amortissements à 787 Transferts de charges financières
caractère financier 797 Reprises de provisions
697 Dotations aux provisions à caractère financières
financier
Total (1) Total (2)
Résultat financier = (2) – (1)
Le résultat des activités ordinaires comprend le résultat d’exploitation et le résultat financier, c’est-à-
dire les charges et les produits correspondants à une activité permanente. Il est considéré comme le
résultat récurrent normal de l’entreprise. Ce résultat met en évidence l’influence de la politique
financière sur le résultat de l’entreprise.
R.A.O = R.E + R.F
Ce résultat regroupe :
• Les charges et les produits ne correspondant pas à l’activité courante de l’entreprise en raison de
leur caractère inhabituel,
• Les charges et les produits générés par des évènements extraordinaires (incendie du magasin de
stockage, expropriation d’actif, etc…)
Charges Produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés Montant
compte compte
1379 Perte A.O 1371 Bénéfice A.O
1389 Perte H.A.O 1381 Bénéfice H.A.O
87 Participation des travailleurs
89 Impôts sur le résultat
Total (1) Total (2)
Total (2) – (1)
Chiffre d’affaires =
Chiffre d’affaires =
Ce sont des ratios liés à l’activité et aux résultats de l’entreprise. Ils traduisent la capacité de
l’entreprise à obtenir le meilleur rendement de son exploitation ainsi qu’à utiliser ses actifs de la
manière la plus rationnelle et partant, la plus efficace.
2.1 Analyse de l’activité à partir des ratios d’activité
Le taux de croissance exprime l’évolution de l’activité de l’entreprise par rapport à l’année précédente.
Il peut être mesuré par :
La part de marché (PM) d’une entreprise compare l’activité de l‘entreprise à l’activité des entreprises
concurrentes. Elle se mesure par le rapport suivant :
Les ratios de profitabilité mettent en relation une marge ou un profit avec le niveau d’activité mesuré
par le chiffre d’affaires. Ils permettent d’apprécier le rendement à différents stades de la formation du
résultat.
Utilité: Il mesure la capacité d’une entreprise à générer du bénéfice à partir du chiffre d’affaires
On préfère généralement l’EBE pour mesurer la profitabilité car il est indépendant de la politique de
financement et de la réglementation fiscale. Il mesure bien les performances industrielles et
commerciales de l’entreprise, notamment sa capacité bénéficiaire.
Utilité : Une amélioration de ce ratio traduit une augmentation de la productivité s’il n’est pas simple
conséquence de l’augmentation de la marge brute.
Une baisse de ce ratio face à un taux de marge stable, témoigne d’un alourdissement relatif des coûts
de facteurs.
Pour les entreprises dont l’activité est essentiellement commerciale, on préfère calculer le ratio de
marge brute.
Au contraire, un ratio de marge en baisse accompagné d’une forte croissance du chiffre d’affaires
signifie probablement que l’entreprise a choisi une baisse du prix de vente pour augmenter ses parts de
marché. Le cas où l’augmentation du taux de marge est accompagnée d’augmentation du chiffre
d’affaires, signifie probablement que l’entreprise a mis en vente des produits plus performants ou
qu’elle a acquis une position concurrentielle forte.
La rentabilité économique exprime la rentabilité moyenne de l’ensemble des capitaux investis dans
l’entreprise (capitaux propres et capitaux empruntés).
La rentabilité économique se mesure à partir du ratio suivant :
La rentabilité économique peut être mesurée par les ratios généraux suivants :
Utilité : Ce ratio mesure les performances de l’entreprise après prise en compte des amortissements et
des provisions d’exploitation. Cependant, ce ratio est influencé par les charges calculées (dotations
aux amortissements et aux provisions) dont le montant répond souvent à des considérations fiscales
qu’économiques.
Aussi, préfère-t-on actuellement mesurer la rentabilité économique au moyen de l’EBE (ou rentabilité
brute).
Remarque : Ces deux ratios sont calculés en particulier, quand il s’agit de suivre dans le temps de
l’évolution de l’efficacité économique de l’entreprise ou de comparer rentabilité économique et coût
des dettes.
C’est un indicateur de création de valeur par l’entreprise. Il rapporte le résultat d’exploitation net
d’impôt à l’ensemble des capitaux engagés à savoir les capitaux propres et les dettes financières.
En général, la rentabilité financière exprime le rendement des capitaux investis par les bailleurs de
fonds de l’entreprise (actionnaires, prêteurs).
Les ratios de rentabilité financière les plus fréquemment utilisés sont les suivants :
• Le taux de rendement des capitaux propres mesure la rentabilité du point de vue des associés. En
effet, le bénéfice représente le profit que les associées (ou l’exploitant) obtiennent de
l’entreprise. Ils sont donc intéressés par le ratio de rentabilité financière :
(*)
Le résultat est exclu du montant des capitaux propres (ou ressources propres)
Si le ratio de rentabilité financière est élevé et, notamment, s’il est supérieur au taux d’intérêt pratiqué
sur le marché financier, l’entreprise n’aura pas si nécessaire, à augmenter ses capitaux propres et
inversement.
• Cependant ce taux risque d’être biaisé par les résultats hors activités ordinaires (exemple : une
plus-value de cession qui ne se reproduira pas à l’avenir).
Aussi peut-on préférer mesurer la rentabilité financière à partir du résultat des activités
ordinaires.
Une entreprise industrielle met en œuvre des moyens physiques (machines, personnel) pour assurer la
production. La productivité d’un matériel ou d’un personnel est le rapport existant entre la production
et la quantité de matériels ou de personnels nécessaires pour obtenir cette production.
Parfois la productivité du travail est mesurée d’un point de vue financier car la mesure du facteur de
travail est loin d’être simple.
Utilité : C’est un indicateur du rendement apparent de la main-d’œuvre.
Ce dernier ratio est susceptible d’évoluer sous l’effet d’une amélioration de la performance de
l’équipement.
L’analyse du résultat conduit à une première approche de l’étude de la rentabilité de l’entreprise par la
détermination de l’EBE qui ne prend en compte que les flux de trésorerie (encaissables et
décaissables) générés par l’exploitation ; mais dans l’étude de la rentabilité globale on s’intéresse aux
surplus de liquidités considérés comme étant générés par la non-rémunération immédiate de deux
facteurs de production :
• L’immobilisation dont les amortissements dans les coûts se retrouvent dans le prix de vente, puis
dans le surplus de liquidité ;
• Les capitaux investis qui, à priori laissent le bénéfice dans l’entreprise
Ce surplus de liquidité qui résulte du déroulement de toute l’activité ; si toutes les opérations
(exploitation, financière et hors activités ordinaires) en suspens étaient réglées (y compris l’impôt sur
les sociétés), l’entreprise disposerait d’un surplus de liquidité potentielle appelé Capacité
d’autofinancement globale (CAFG).
La CAFG peut être définie comme l’excédent des produits encaissables, générateurs de recettes et les
charges décaissables entraînant les dépenses.
La CAFG correspond donc à un concept de flux de trésorerie qui exprime (en dehors de tout décalage
de temps) le solde des produits encaissés et des charges impliquant une sortie de trésorerie.
En conséquence, la CAFG est une source permanente de financement que l’entreprise sécrète elle-
même, par son activité propre, sans avoir à faire appel aux associés ou aux capitaux empruntés.
Puisque l’EBE est entièrement constitué de produits encaissables et de charges décaissables, le calcul
de la CAFG peut prendre l’EBE comme point de départ.
▪ Formule générale
EBE
+ Produits encaissables restants
-Charges décaissables restantes (après EBE)
=CAFG
▪ CAFG
En effet, les valeurs comptables nettes des cessions courantes d’immobilisations sont considérées
comme des charges décaissables qui intègrent déjà le calcul de l’EBE. Par contre, il épouse la position
du PCG 82 qui est d’exclure en même temps que les produits des cessions HAO qui font l’objet
d’encaissement, les valeurs comptables nettes des cessions HAO qui ne font pas l’objet de
décaissement.
EBE
+Produits encaissables restants (après EBE)
-Charges décaissables restantes (après EBE)
= CAFG
Charges Produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés Montant
compte compte
67 Frais financiers (sauf 676 134 EBE
(2)
676 ) 781 Transferts de charges
83 Pertes de change d’exploitation (1)
87 Charges HAO 77 Revenus financiers (sauf 776) (3)
89 Participation 776 Gains de change
Impôts sur les résultats 787 Transferts de charges financières
84 Produits HAO (sauf 848)
848 Transferts de charges HAO
Total (1) Total (2)
CAFG SYSCOA = (2) – (1)
(1) Il est assimilé à un flux de produits (son rôle est d’annuler les flux de charges)
(2) A inclure les « charges provisionnées financières » (compte 679)
(3) A inclure les « reprises de charges provisionnées financières » (compte 779)
Les comptes 679 et 779 constituent les dotations et reprises courtes considérées comme des charges
décaissables et des réductions de décaissement dans un proche avenir.
Calcul de la CAFG :
Charges Produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés Montant
compte compte
(1)
67 Frais financiers 2 137 200 134 EBE SYSCOA 13 493 700
676 Pertes de change 300 300 781 Transferts de charges 1 500
83 Charges HAO 153 600 d’exploitation
87 Participation 429 600 77 Revenus financiers (sauf 776) (2)1 192 500
89 Impôts sur les 4 102 000 776 Gains de change 4 500
résultats 787 Transferts de charges 75 000
84 financières 169 800
848 Produits HAO (sauf 848) 105 000
Transferts de charges HAO
Total (1) 7 302 700 Total (2) 15 042 000
CAFG = 7 739 300
(1) 2 244 900 + 72 000 = 2 317 200
(2) 1 132 500 + 60 000 = 1 192 500
Le calcul de la CAFG à partir de l’EBE révèle sa nature profonde. L’approche additive par le résultat
constitue un élément de vérification du calcul proposé par l’approche soustractive.
Eléments Montant
Résultat net X
+ Dotations aux amortissements et provisions (68, 69, 85) X
- Reprises d’amortissements et de provisions (798, 86 sauf 865) X
- Produits des cessions HAO d’éléments d’actif (82) X
+ Valeurs comptables des cessions HAO (81) X
-Reprises de subventions d’investissement (865) X
X
CAFG x
Eléments Montant
Résultat net 6 434 600
+ Dotations aux amortissements et provisions (b)+ 2 391 600
- Reprises d’amortissements et de provisions (a)
-41 700
- Produits des cessions HAO d’éléments d’actif -4 658 100
+ Valeurs comptables des cessions HAO + 3 642 900
-Reprises de subventions d’investissement - 30 000
CAFG 7 739 300
(a) (71 700 – 30 000) = 41 700
(b) 1 810 500 + 581 000 = 2 391 600
4 La destination de la CAFG
La CAFG ainsi calculée correspond à un « surplus monétaire » potentiellement dégagé par l’activité
de l’entreprise, qui a permis ou permettra de financer plusieurs besoins possibles :
• Rémunérer les actionnaires ou associés ;
• Financer de nouveaux investissements ;
• Rembourser les emprunts en cours.
3.2-L’autofinancement global
3.2.1-Définition
L’autofinancement est le reliquat de la CAFG disponible après distribution des dividendes aux
associés (ou retrait de bénéfices par l’exploitant).
C’est par l’autofinancement que l’entreprise peut s’assurer une croissance dans l’indépendance.
En fait, lorsque la société décide de verser des dividendes aux associés, ceux-ci sont prélevés sur
la CAFG.
(*)
AFG = CAFG – Dividendes (*)
Il s’agit des dividendes mis en paiement au cours
de l’exercice, donc intéressant le plus souvent le
résultat de l’exercice précédent et le cas échéant les
acomptes sur dividendes de l’exercice.
L’autofinancement global comprend deux parties répondant à des buts différents. Il s’agit de :
▪ L’autofinancement de maintien
C’est la partie de l’autofinancement global utilisée pour maintenir le patrimoine de l’entreprise au
niveau déjà acquis. En d’autres termes, il permet de renouveler l’outil de production.
Peuvent être considérées comme autofinancement de maintien :
• Les dotations aux amortissements ;
• Les dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations financières ;
• Les dotations aux provisions pour risques et charges (litiges, garanties données aux clients, etc.)
à long terme.
Points à retenir
EXERCICE
Mesurer la performance
des activités
d’exploitation et
financières
Mesurer le résultat des
opérations non courantes
Mesurer la performance
industrielle et
commerciale
Analyser l’activité
Mesurer la richesse
créée par l’entreprise
Mesurer le bénéfice
ou la perte de l’exercice
Mesurer la rentabilité
économique
La balance après inventaire de la société FLORAL se présente comme suit au 31/12/N (en
milliers de francs).
Travail à faire :
1-Présenter le bilan comptable de la société FLORAL.
2- Analyser le processus de formation du résultat de ladite société en mettant en évidence les
soldes intermédiaires de gestion
3-Analyser la performance de la société FLORAL au travers des ratios suivants :
-Ratio de profitabilité
-Ratio de rentabilité des capitaux investis
-Ratio de rentabilité financière. Commenter les résultats obtenus.
4-Calculer la CAFG (méthode soustractive et méthode additive). En déduire l’autofinancement
global sachant que les dividendes s’élèvent à 20.000.000 FCFA
5-Etudier le partage de la valeur ajoutée.
L’examen du résultat et des marges est insuffisant pour apprécier véritablement l’efficacité de
l’entreprise. Elle doit procéder à l’étude de sa rentabilité, et en particulier, de sa rentabilité
économique. L’activité de l’entreprise étant risquée, l’étude de la rentabilité doit être complétée par
celle du risque. La notion de risque est inséparable de celle de rentabilité et de flexibilité. Le résultat
de l’entreprise est soumis aux aléas qui accompagnent son action dans tous les domaines de l’activité
de production et de distribution et qui sont susceptibles de l’influencer.
D’une manière générale, on appelle risque la possibilité que survienne un fait préjudiciable. Pour une
entreprise, le risque se traduit par la variabilité de son résultat qui affecte la rentabilité de l’actif et
incidemment celle des capitaux propres. Cette variabilité est d’autant mieux maîtrisée que l’entreprise
garde un certain degré de flexibilité. Le risque lié à l’activité n’est en définitive que l’incapacité de
l’entreprise de s’adapter à temps et au moindre coût, à une variation de l’environnement. Autrement
dit, il y a risque s'il y a possibilité d'écart entre la valeur anticipée d'une grandeur et sa valeur réalisée.
Ainsi, un actif est dit risqué si la rentabilité qu'il permet d'obtenir peut être différente de la rentabilité
anticipée par son détenteur. Le plus souvent, le caractère risqué d'un actif est évalué en mesurant les
fluctuations de son taux de rentabilité au moyen d'un indicateur statistique telle que la variance ou
l'écart-type; on mesure en fait sa variabilité. On évalue ainsi la possibilité d'être déficitaire ou d'être
dans l'impossibilité de faire face par exemple, à des remboursements d'emprunts. Cette dernière vision
du risque privilégie la prise en compte des cas défavorables, alors qu'une mesure de la variabilité tient
également compte des cas favorables et des cas défavorables.
Ces deux acceptions du risque se retrouvent dans les méthodes de diagnostic financier. Ainsi, sous
l'influence des résultats de la recherche financière, l'étude du risque peut se faire selon la typologie
suivante: risque d'exploitation, risque financier et risque de faillite (ou d'illiquidité). Le risque
d'exploitation peut s'appréhender en évaluant la variabilité du résultat économique (ou du taux de
rentabilité économique), ou la possibilité qu'il soit négatif. Le risque financier s'analyse en étudiant la
variabilité du résultat net (ou du taux de rentabilité des capitaux propres) ou la possibilité qu'il soit
négatif. Enfin, l'étude du risque de faillite consiste en l'analyse de la capacité de remboursement des
dettes financières.
Le fondement de cette typologie réside dans la décomposition qui peut être faite des attentes d'un
apporteur de fonds propres en matière de rentabilité. On constate sur les marchés financiers que le
risque est rémunéré; plus l'investissement est risqué, plus il rapporte en moyenne. La valeur des fonds
propres d'un actionnaire varie en fonction des trois types de risque précédemment identifiés En
conséquence, le taux de rentabilité requis par un actionnaire peut être présenté de la façon suivante:
Taux de rentabilité des capitaux propres = Taux de rentabilité sans risque + Prime de risque
d'exploitation + Prime de risque financier + Prime de risque de faillite
Un créancier financier considèrera quant à lui, le risque de faillite, c'est à dire la possibilité de ne pas
être remboursé et en tiendra compte pour établir le taux de son prêt.
Par conséquent, pour anticiper le risque, l’entreprise doit analyser :
-le risque économique (ou opérationnel) qui exprime la sensibilité de la rentabilité à un changement du
niveau d’activité ;
-le risque financier qui dépend du poids de l’endettement financier.
-le risque de faillite
Une bonne connaissance de ces risques permet à l’entreprise de connaître sa vulnérabilité en cas de
modification du niveau d’activité et de mieux réagir en conséquence. Elle permet aussi éventuellement
d’étudier et d’entreprendre des actions nécessaires à la réduction de cette vulnérabilité.
C’est ainsi, nous étudierons le risque économique et le risque financier. L’analyse statique du risque
de faillite ainsi que son analyse dynamique feront l’objet des deux prochains thèmes.
SECTION1-ETUDE DE LA RENTABILITE
1.1-La rentabilité financière (rf)
La rentabilité financière mesure les résultats dégagés par les capitaux propres engagés pour assurer
l’exploitation de l’entreprise. On utilise généralement le ratio de rentabilité financière:
➢ Rentabilité nette des capitaux propres = Résultat net / Capitaux Propres
Il mesure la rentabilité globale des capitaux propres. L’importance du ratio sera appréciée par
référence au taux moyen de rendement des placements à revenu fixe. Il est admis généralement que
l’investissement dans une activité commerciale ou industrielle doit être rémunéré sur une base égale
au simple loyer de l’argent, à laquelle s’ajoute une prime de risque qui dépend de l’investissement.
La rentabilité financière dépend de la rentabilité économique, de l’incidence de l’endettement sur le
résultat et du poids du passif total par rapport aux capitaux propres (levier financier).
Résultat net RE Résultat net Total Passif
Capitaux propres = Total Actif ٭ RE ٭ Capitaux Propres
Impact de l’endettement
Cette décomposition révèle que, dans certaines conditions, l’endettement permet d’améliorer la
rentabilité des capitaux propres.
Une autre décomposition de la rentabilité financière permet de mieux appréhender l’impact de
l’endettement :
Rf= (1-θ) [Re + (Re – i) D / K]
Rf: rentabilité financière; Re: rentabilité économique; i : le coût moyen des dettes financières ; θ : le
taux de l’impôt BIC ; D : dettes financières ; K : capitaux propres
Si Re › i, Rf est d’autant plus élevé que D/K est grand ; l’effet de levier joue favorablement
Si RE < i, Rf est d’autant plus faible que D/K est grand ; l’effet de levier joue défavorablement.
(1-θ) (Re – i) D / K mesure l’effet de levier, c’est à dire la contribution positive ou négative de
l’endettement à la rentabilité financière. D/K : levier financier
Un fort levier financier (beaucoup de dettes) exagère dans les deux sens l'effet des périodes grasses
ou maigres.
Ainsi, les affaires très endettées :
- en période de forte expansion et de taux intérêts faibles, se développent vite, grâce
au crédit. Elles payent des clopinettes à leurs créanciers par rapport aux gros
bénéfices bien joufflus qu'elles amassent. Elles peuvent en oublier de surveiller les
coûts, tentation classique quand la vie est trop facile. Enfants gâtés, …
Par contre, c'est dans ces périodes maigres que les entreprises qui ont de l'argent dans leurs poches
plutôt que des dettes sont les reines du marché, ou du moins survivent quand les autres tombent.
Elles ont trois atouts :
• Pas de dettes à rémunérer et à rembourser,
• Les intérêts perçus sur leurs placements, qui aident à maintenir un minimum de bénéfices,
• La capacité financière de saisir les opportunités au nez et à la barbe des concurrents aux poches
vides (achats d'actifs à bas prix, investissements dans des domaines prometteurs).
La rentabilité financière intéresse surtout les associés. Si elle est élevée et notamment supérieure au
taux d’intérêt pratiqué sur le marché financier, l’entreprise n’aura pas à augmenter si nécessaire, ses
capitaux propres… et inversement.
1.2-La Rentabilité économique (Re)
Elle permet d’apprécier le résultat obtenu par rapport aux moyens déployés pour assurer l’activité
(actif économique ou capitaux investis).
1.2.1-Définition
Il s’agit d’un taux qui exprime la performance commerciale et industrielle de l’entreprise
indépendamment de son financement et qui doit permettre des comparaisons dans le temps et dans
l’espace. En général, la rentabilité économique est calculée après impôt.
1.2.2 Principe général du calcul
On fait le rapport entre un résultat pris avant frais financiers et après impôt sur les sociétés (résultat
économique net d’impôt) et les capitaux qu’il a fallu engager pour obtenir ce résultat. D’une façon
générale, on a donc :
Re= Résultat économique net d’IS / Capital engagé (ou actif économique ou capital économique)
Le résultat couramment retenu est le résultat d’exploitation net d’IS. Le capital engagé (ou actif
économique) est déterminé en totalisant les immobilisations nettes d’exploitation et le BFR. On admet
généralement qu’il peut également être obtenu en additionnant les capitaux propres et les dettes
financières (ou l’endettement financier net).
Capital engagé (ou actif économique) = Immobilisations nettes d’exploitation + BFR
= Capitaux propres + Dettes financières
NB : L’endettement financier se distingue des dettes financières qui ne tiennent pas comptent des
concours bancaires courants. Il regroupe l’ensemble des dettes à court, moyen et long terme auprès des
associés et des établissements de crédit.
➢ Endettement financier = Dettes financières + Concours bancaires courants (CBC)
Ou encore :
➢ Endettement financier = Emprunts à moyen et long termes + CBC
Et :
➢ Endettement financier net=Endettement financier - (VMP+ Disponibilités)
= Endettement financier – Trésorerie Actif
1.2.3-Calcul
Sous réserve de respecter le principe énoncé plus haut, il existe plusieurs façons d’apprécier la
rentabilité économique en fonction des choix faits au niveau du numérateur (Résultat d’exploitation
net d’impôt ou Résultat net + intérêts après impôt) et du dénominateur.
➢ Calcul courant
▪ La Dispersion du Résultat
Exemple :
Soit une entreprise ayant réalisé un chiffre d’affaires de 18.000 KF CFA pour l’exercice N. Ses frais
fixes s’élèvent à 6000 KF CFA et ses charges variables à 5000 KF CFA.
TAF : Calculer le seuil de rentabilité et commenter le résultat obtenu.
3.1.3 Représentation graphique du seuil de rentabilité
Plusieurs représentations graphiques basées sur les relations suivantes permettent de visualiser
le seuil de rentabilité :
- MSCV = CF
- CA = CV + CF
- Résultat = 0
Un seuil de rentabilité trop élevé est synonyme de risque pour l’entreprise qui ne réalise pas
facilement un résultat positif.
2.1.4 Seuil de rentabilité et structure des charges
Pour un même montant de chiffre d’affaires et de charges, le seuil de rentabilité, donc le risque
opérationnel est d’autant plus élevé que la proportion des charges fixes est grande.
Exemple :
Reprenons l’exemple précédent en considérant que les charges fixes sont de 5000KFCFA et les
charges variables de 7000 KF CFA.
TAF : Calculer le seuil de rentabilité et le représenter graphiquement.
2.1.5 Seuil de rentabilité financier et seuil de rentabilité d’exploitation
Le point mort calculé en incluant les charges financières dans les charges fixes est appelé seuil de
rentabilité financier (ou point mort financier). Si l’on exclut les charges financières des charges
fixes, le point mort trouvé est qualifié de seuil de rentabilité d’exploitation.
2.1.6 Utilité de la notion de seuil de rentabilité
Cette notion complète le diagnostic financier en permettant de mieux évaluer la capacité bénéficiaire
de l’entreprise (qui est d’autant plus grande que son chiffre d’affaires est éloigné du seuil de
rentabilité). En outre, elle permet de comprendre et d’évaluer l’impact d’un changement de la structure
des charges sur le résultat.
2.2 Le levier opérationnel (ou levier d’exploitation)
Une autre mesure du risque opérationnel complète l’analyse précédente. Il s’agit du levier
d’exploitation.
2.2.1 Définition
Le levier opérationnel (LO) est un coefficient qui mesure la sensibilité du résultat d’exploitation par
rapport aux variations du chiffre d’affaires. Il permet, alors, de mesurer la volatilité du résultat par
rapport à l’activité. Plus le levier d’exploitation est élevé, plus le risque supporté est grand. Un levier
élevé signifie qu’une variation donnée du chiffre d’affaires exprimée en valeur relative induit une
variation plus forte du résultat d’exploitation (également exprimée en valeur relative).
Exemple :
Soit un levier opérationnel égal à 4. Si le chiffre d’affaires varie de 10%, le résultat d’exploitation
variera de : 10%40 = 4٭% (à la hausse ou à la baisse).
3.2.2 Calcul du levier opérationnel
a-A partir des variations relatives du résultat d’exploitation (ΔRE) et des variations du CAHT
(ΔCAHT)
Appelé encore coefficient de volatilité, le LO désigne l’élasticité du résultat par rapport au CA.
LO = [∆RE / RE] / [∆CAHT / CAHT]
LO=MCV/RE (2)
Plus les charges fixes sont élevées, plus le résultat d’exploitation est sensible à une variation du
CAHT, donc plus le risque économique est élevé.
Il en est de même pour le seuil de rentabilité qui dépend de la structure des coûts. On sait que le seuil
de rentabilité d’exploitation (hors frais financiers) s’obtient en divisant le montant des charges fixes
d’exploitation par le taux de marge sur coûts variables α :
SRe=CFe/ α et RE= α CAHT – CFe (marge/cv-charges fixes d’exploitation).
La relation (2) peut être transformée comme suit :
-1 -1
LE=MCV/RE= α CAHT/ α CAHT – CFe= α CAHT/ α (CAHT – α CFe) or α CFe= CFe/ α=SR
Alors :
LE= CAHT/ (CAHT-SRe)
On en déduit que :
Le risque d’exploitation est d’autant plus grand que le CAHT est voisin du seuil de rentabilité.
2.2.4 Relation avec l’Indice de sécurité
L’indice de sécurité calculé à partir du SR ou du résultat permet de mesurer la vulnérabilité de
l’entreprise. IS = [(CAHT – SR) / CAHT] x 100.
Plus l’indice de sécurité est élevé, moins l’entreprise est vulnérable.
1/ IS = Tmscv. [CAHT / RE] = MSCV / RE =LE
LE= 1/IS
Plus le levier opérationnel est élevé, plus le résultat est volatile c'est-à-dire trop sensible à la variation
du CA. Dans ces conditions, une conjoncture défavorable peut entraîner une chute drastique du
résultat.
Exemple :
Soient deux entreprises A et B telles que :
▪ A présente un taux de marge sur coût variable de 80% et des charges fixes de
1 000 avec un CA annuel de 6 000
▪ B présente un taux de marge sur coût variable de 40% et des charges fixes de
2 000 avec un CA annuel de 6 000.
ISA = [6000 – 1250] / 6 000 = 79,17% ; ISB = [6000 – 5000] / 6000 = 16,67%
Au regard du SR, on constate que l’exploitation de B est plus risqué que celle de A puisqu’elle atteint
difficilement le point d’équilibre.
L’IS indique que B est plus vulnérable que A car une chute relativement faible du CA entraîne un
résultat négatif, ce qui n’est pas le cas chez A.
Le résultat de B est très volatil puisqu’une variation de 1% du CA entraînera une variation de 6% du
résultat.
On peut conclure que l’élasticité du résultat par rapport au CA est d’autant plus forte que :
▪ les charges fixes sont élevées
soit α : le Tmscv
RE : résultat d’exploitation ;
CF : charges fixes
RE = αX – CF
E(R) = αE(X) – CF
2
V(R) = α V(X)
σR = α σX ; si X suit la normale alors R suit la loi normale et dans ces conditions on peut construire un
intervalle de confiance permettant de situer R : pour un niveau d’erreur de α % ; il y a (100 - α %)
chances sur 100 que R se retrouve dans l’intervalle :
IC = [E(R)- t(1- α/2). σR ; E(R) + t(1- α/2). σR] (intervalle de confiance).
On peut ainsi évaluer le risque d’exploitation en calculant la probabilité de ruine et/ou la probabilité
d’obtention du Seuil de Rentabilité.
Probabilité de ruine : P(R< 0) = P [ (R-E(R)) / σR) < (0 - E(R)) / σR]
Entreprise A Entreprise B
D/K 0 1 1,5
e
2 cas : ∆re = 10%,
D/K 0 1 1,5
∆RF Totale
Cette relation montre que l’endettement de l’entreprise accroît la dispersion de la rentabilité des
capitaux propres. Elle se décompose comme suit : σRF = (1 – θ) σre + (1 – θ)(D/K)σre
Remarque : le risque supporté par les associés croît avec l’endettement de l’entreprise
Exemple : Calculer la dispersion totale de la RF en reprenant les données
de l’exemple suivant avec σre = 5% et σre = 10%
er
1 cas : σre = 10%
D/K 0 1 1,5
e
2 cas : σre = 5%
D/K 0 1 1,5
σrf Totale
2-3 – Le risque financier à partir du MEDAF
Le risque financier d’une entreprise cotée peut être mesuré par le modèle d’équilibre des actifs
financiers (MEDAF).
Soient RT : la rentabilité du titre ; RM : rentabilité du marché ; β : le risque du titre par rapport au
marché ;
β = Cov(RT ;RM ) / Var(RM). Ce coefficient mesure la sensibilité du titre de l’entreprise par rapport au
marché.
Si β > 1 ; le titre est plus volatile que le marché, c'est-à-dire que l’activité de l’entreprise est risquée.
β < 1 ; le titre est moins risqué que le marché, c'est-à-dire que l’activité de l’entreprise est risquée.
Pour un investisseur, le risque lié au titre peut être maîtrisé en constituant un portefeuille composé de
plusieurs titres.
Points à retenir
1- Le diagnostic de la rentabilité est insuffisant pour apprécier véritablement l’efficacité de
l’entreprise. En raison du risque inhérent à l’activité de l’entreprise, l’étude de la rentabilité doit
être complétée par celle du risque.
2-Pour assurer sa rentabilité et sa flexibilité, l’entreprise doit maîtriser le risque inhérent à son
activité.
3-Pour une entreprise, le risque se traduit par la variabilité de son résultat qui affecte la
rentabilité de l’actif et incidemment celle des capitaux propres.
4- Pour anticiper le risque, l’entreprise doit analyser :
-le risque économique (ou opérationnel) qui exprime la sensibilité du résultat d’exploitation suite
aux variations aléatoires du chiffre d’affaires.
-le risque financier qui traduit la baisse de la rentabilité financière provoquée par l’endettement
financier ;
-le risque de faillite qui analyse la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes.
5-Les outils d’évaluation du risque d’exploitation :
-le Seuil de rentabilité
-le levier opérationnel
-l’indice de sécurité
-la probabilité de ruine
-la probabilité d’obtention du seuil de rentabilité.
6-les outils de mesure du risque financier :
-la variation relative de la rentabilité financière
-la dispersion de la rentabilité financière
-le Bêta du MEDAF
TEST DE CONNAISSANCES
EXERCICES
PARTIE I-TEST
ENONCE 1
On dispose des renseignements suivants :
-CAHT=10.000.000 (10000 unités à 1000FCFA),
-Charges variables unitaires : 300FCFA
-Charges fixes : 3500.000 FCFA
T.A.F : Calculer le seuil de rentabilité (en valeur et en quantité).
ENONCE 2
Le CAHT d’une entreprise suit une loi normale :
E(CA)=20 000 KFCA ; бCA= 4500 KFCFA ; taux de marge sur CV= 65% ; charges fixes=9000 KFCA.
TAF : Déterminer : E(RE) ; бRE ; E(RN) ; бRN.
ENONCE 3
On sait que : re=12% ; i=8% ; Ѳ=25%.
T.A.F :
a-Calculer rf et évaluer l’effet de levier pour les niveaux suivants de D/K :0 ;0,4 ;0,8 ;1,2.
b-Même question avec re=4,5%.
c-Commenter les résultats.
ENONCE 4
On dispose des informations suivantes :
Capitaux propres : 6000000FCFA Taux moyen des dettes : 8%
Dettes : 3000000FCFA Résultat net : 420000FCFA
T.A.F :
a-Evaluer le résultat économique à partir du résultat net. En déduire si l’effet de levier est positif ou
non.
b-Calculer le taux de rentabilité financière de deux façons différentes.
ENONCE 5
On sait que le résultat est une variable aléatoire dont les caractéristiques sont les suivantes :
E(Rnet)=40000000FCFA et бRN=28000000FCFA.
T.A.F : Calculer la probabilité que le résultat net soit négatif.
ENONCE 6
Une étude relative au CAHT prévisionnel de la société PREVI a permis de rassembler les informations
suivantes :
ETUDES DE CAS
Travail à faire :
1-Calculer l’espérance mathématique et l’écart-type du résultat net.
2-Trouver le seuil de rentabilité (en quantité et en valeur).
3-Le CAHT suit une loi normale ; calculer la probabilité :
a-que le seuil de rentabilité ne soit pas atteint,
b-que le CAHT soit supérieur à 10.000.000.000 FCFA,
c- que le résultat net soit négatif.
4- Préciser l’intervalle de confiance correspondant à une probabilité de 95%.
Les études commerciales réalisées conduisent à penser que la quantité Q de produits VECTRON
fabriqués et vendus annuellement suivrait une loi normale d'espérance mathématique égale à4000
unités. Il ressort également de ces études qu'il y aurait une chance sur trois pour que la quantité varie
de plus ou moins 800 unités autour de l'espérance mathématique.
Données d'exploitation prévisionnelles:
Des études techniques et commerciales ont permis d'obtenir les prévisions d'exploitation suivantes
pour le produit VECTRON, sur la base de cet investissement initial:
-prix de vente unitaire H.T.: 1200F.
Charges de production
Matières 200
Fournitures diverses 70
Charges de distribution
Charges variables 90
TRAVAIL A FAIRE :
La société PONZ fabrique et commercialise des machines à crêpes pour les professionnels.
Au début de l’exercice « N », la société a mis sur le marché un modèle destiné aux particuliers muni
d’une plaque maxi-crêpes 34 cm et d’une plaque quatre crêpes (11cm chacune) avec revêtement
antiadhésif (référence du produit : 174H).
Travail à faire :
1-Présenter pour l’exercice « N » le compte de résultat différentiel de ce produit.
2-Calculer le seuil de rentabilité en valeur et en quantité.
3-Indiquer le point mort, sachant que l’activité est régulière sur douze mois.
4-Effectuer une étude identique pour les prévisions de l’exercice « N + 1 ».
5-Commenter brièvement les indicateurs obtenus.
6-Calculer le nombre de modèles que l’entreprise devrait vendre pour réaliser un résultat global de
22 000 000 FCFA, dans les conditions d’exploitation identiques aux prévisions de l’exercice « N + 1
».
BIBLIOGRAPHIE
L'étude du risque de faillite, donc de la capacité d'une entreprise à rembourser ses dettes financières a
donné lieu à l'élaboration de multiples méthodes et est à l'origine même du diagnostic financier. On
peut séparer un peu arbitrairement deux grands types de méthodes, les méthodes fondées sur l'étude du
bilan qu'on peut qualifier de statiques et les méthodes qui s'appuient sur les tableaux de flux,
fréquemment dénommées, méthodes dynamiques. Cette analyse permet de porter un jugement sur les
équilibres financiers fondamentaux. Quoique l'évolution récente de l'analyse financière ait eu tendance
à privilégier les méthodes dynamiques fondées sur les flux, il s'avère en fait que ces deux grandes
catégories de méthodes sont complémentaires et que l'importance accordée actuellement aux méthodes
fondées sur les flux est excessive.
Dans ce chapitre, nous aborderons les méthodes statiques du risque de faillite. Ces méthodes sont
fondées sur l’analyse de la structure financière qui repose sur deux critères essentiels :
• le critère fonctionnel (classification fonctionnelle des postes du bilan),
• le critère de liquidité (classification suivant les délais de séjour du poste.
En fonction de ces deux critères, nous distinguons deux approches qui permettent de faire le
diagnostic du risque de faillite de façon statique. Il s’agit de :
-l’analyse fonctionnelle ou économique de la structure financière
-l’approche patrimoniale ou financière de la structure financière
Il existe également deux autres méthodes que sont la méthode des scores et la notation financière pour
apprécier le risque de faillite.
Les flux de ressource proviennent concrètement des ventes et autres produits encaissables, des apports
en capital, des subventions d’investissement, des emprunts ou encore des dettes fournisseur, fiscales et
sociales. Elles ont pour effet d’augmenter la trésorerie disponible. C’est en prélevant sur cette
trésorerie de l’entreprise qu’elle finance les emplois. Parmi les emplois, nous trouvons par exemple les
charges décaissables, les acquisitions d’immobilisation, les remboursements d’emprunt, les stocks ou
les créances client. Le bilan fonctionnel présente le cumul de ces flux de ressources et d’emplois
échangés depuis la création de l’entreprise. Pour rendre compte de ces échanges, le premier principe
qui préside à la construction du bilan fonctionnel est l’évaluation à la valeur d’origine des flux de
ressources et d’emplois.
1.1.2 Classement en cycles
Le bilan fonctionnel est un bilan obtenu en classant les postes par fonction c’est en rattachant chaque
poste à la fonction à laquelle il correspond. D’une manière générale, les fonctions dont il est question
sont :
- La fonction financement : elle regroupe les postes de capitaux propres, les dettes
financières (quelles que soient leurs échéances) ainsi que les amortissements et les
provisions des éléments d’actif.
- La fonction investissement : elle concerne les immobilisations, incorporelles,
corporelles et financières (quelles que soient leurs durées de vie), ainsi les charges
à repartir.
- La fonction d’exploitation : elle regroupe les emplois et ressources circulants, les
disponibilités et concours bancaires concourants.
a. Les actifs circulants d’exploitation (il correspond au montant brut des stocks,
créances.
3. Les ressources stables .Ils résultent de la décision de financement (capitaux propres, les
amortissements et provisions pour dépréciation, les dettes financières. Les amortissements
et provisions pour dépréciation sont assimilés à des ressources de financement car ils
rendent compte d’une dépréciation de l’actif permettant d’en assurer le renouvellement.
c. La trésorerie passive.
De manière générale tant que ces sommes n’ont pas été libérées, elles ne représentent pas une
ressource pour financer un emploi. Ce poste vient en soustraction des capitaux. Le plan comptable
SYSCOHADA présente une vue générale des comptes et de façon détaillée.
Le poste de capital souscrit non appelé est :
➢ Eliminé de l’actif du bilan
2. Les primes de remboursement des obligations ; elles sont considérées comme des non
valeurs .Elles sont donc :
➢ Retirées de l’actif
L’écart de conversion-actif est le constat de la perte de change latente (dépréciation d’une créance ou
appréciation d’une dette). Un écart de conversion passif est le constat d’un gain de change latent
(appréciation d’une créance d’une dépréciation d’une dette). Pour rendre pertinente au plan
économique l’analyse des emplois et ressources en respectant le principe de la valeur d’origine les
écarts de conversions sont donc éliminés et réintégrés dans les postes correspondants (dettes
fournisseurs ou créance client).
Ainsi les écarts de conversion actifs :
➢ Sont éliminés au bas du bilan
L’entreprise peut accepter des effets de commerce qu’elle peut escompter auprès de sa banque pour
avoir de la liquidité Juridiquement, l’entreprise reste responsable du paiement des effets escomptés
non échus en cas de défaillance du débiteur. L’OHADA les inclut dans le bilan en les rattachant à
l’actif aux créances client, la contrepartie est rattachée au passif dans les concours bancaires.
Ils sont :
➢ Ajoutés à l’actif circulant d’exploitation aux créances
➢ Ajouté en contrepartie aux dettes circulantes dans les soldes créditeurs de banque.
Elles constituent des charges normalement enregistrées en comptabilité et qui sont immobilisées pour
être réparties sur plusieurs exercices. Elles sont donc
➢ reclassées dans les emplois stables pour leur montant brut reconstitués ; car le
SYSCOHADA les met dans le bilan pour leur valeur nette.
Ils sont
➢ Retranchés des dettes financières
➢ Ajoutés aux dettes hors exploitation pour les intérêts courus sur emprunt
9. TVA déductibles sur les immobilisations sont rangées dans l’actif circulant hors
exploitation
➢ Assimilés à des dettes hors exploitation si les fonds constituent des dépôts
temporaires.
Dans le respect du principe de prudence, le SYSCOHADA les considère comme ayant un caractère
irréversible donc des charges décaissables :
➢ Le bilan fonctionnel considère les éléments de l’actif circulant pour leur valeur
nette
➢ Une autre approche conforme au PCG est le caractère non irréversible qui permet
d’intégrer les provisions dans les capitaux propres et les postes correspondants
sont inscrits à l’actif pour leur montant brut.
13. Les provisions pour risques et charges à long terme considérées comme des dettes
probables figurent en dettes financières.
Selon leur nature, elles sont considérées comme des éléments de l’actif hors exploitation (en cas de
risques de perte des actions, ou si elles sont peu liquides). Considérées comme un élément de la
trésorerie active (si elles sont liquide et sans risque de perte).
15. Le crédit-bail
Le syscohada pose la règle de présomption de « location financement » pour tous contrats de crédit-
bail. Ainsi les biens financés par crédit-bail peuvent être considérés comme immobilisation acquise
par l’entreprise et financée par emprunt. La valeur d’origine du bien est ajoutée aux immobilisations.
L ‘équivalent du montant des biens figure au passif en dettes financières.
1.2.3 –Présentation détaillée du bilan fonctionnel
Les entrées de fonds garantissent les règlements des emplois à échéance ; la solvabilité à court terme
de l’entreprise semble assurée. La situation de l’entreprise n’est ni alarmante ni préoccupante,
cependant des actions doivent être menées pour corriger l’asymétrie de risque.
• FRNG < 0 ; dans ce cas RS < AI ou (AC +TA) < (PC + TP) ;
• FRNG > 0 ; dans ce cas RS > AI ou (AC +TA) > (PC +TP) ; on parle d’équilibre stable. Dans ce
cas on peut dire que l’entreprise respecte le principe d’équilibre financier minimum. La
solvabilité de l’entreprise semble assurée.
Remarque : quel que soit le type d’équilibre de l’entreprise, l’information donnée par le fonds de
roulement doit être complétée par une information sur la maturité des encours de court terme à l’actif
et au passif et cela afin d’avoir une appréciation plus correcte de la situation de solvabilité de cette
entreprise.
1.3.1.4 - L’amélioration du fonds de roulement Net Global
Le fonds ne peut être amélioré que lorsque les postes retenus pour son calcul le sont. Les actions à
mener à partir du haut du bilan :
❖ Au niveau des ressources stables :
Exemple : une opération d’achat à crédit de 4 mois est réalisée le 01/01/2006, la durée moyenne de
stockage de la marchandise est de 1 mois. La marchandise est vendue le 01/02/2006 à crédit de 4
mois.
Le 30/04/2006, au moment il est décidé de rembourser le fournisseur l’entreprise ne dispose pas de
liquidité puis le produit de la vente ne sera encaissé que le 31/05/2006. Il lui faut trouver des
ressources additionnelles pour dénouer cette opération à la date prévue. C’est ce besoin qui est né du
fait du décalage entre les encaissements et les décaissements qu’on appelle besoin de financement de
l’exploitation.
Si le délai fournisseur était plus long que la somme des délais de stockage et clients, l’entreprise aurait
une ressource de financement de l’exploitation.
• un FRNG > BFR est synonyme de liquidité de l’entreprise, c'est-à-dire qu’elle est
capable d’honorer tous ses engagements de court terme. On dit que l’entreprise
dégage une trésorerie nette positive
BFR
600 000 FRNG 1 000
000
TN
400 000
TN = FRNG – BFR = 1 000 000 – 600 000 = 400 000 > 0 (liquidité assurée)
Le BFR est entièrement financé par des ressources permanentes dont l’importance permet de dégager
des disponibilités.
• un FRNG < BFR traduit le fait que l’entreprise n’est pas liquide, elle a donc une
trésorerie nette négative.
er
1 cas : FR > 0
TN
- 400 000
TN = FRNG – BFR = 600 000 – 1 000 000 = - 400 000 (liquidité non assurée).
Le BFR set financé en partie par des ressources permanentes en partie par des concours bancaires
courants. Il faut apprécier l’importance du risque bancaire.
eme
2 cas : FRNG < 0
FRNG
-600 000 TN
- 1 000 000
BFR
400 000
TN = FRNG –BFR = - 600 000 – 400 000 = - 1000 000 (liquidité non assurée)
Les concours bancaires courants couvrent la totalité du FRNG, du BFR et les disponibilités. C’est une
situation mauvaise qui doit être corrigée très rapidement.
❖ Si le BFR < O, alors l’entreprise dégage des ressources. Dans ce cas il n’y a pas de besoin à
financer.
TN
1000000
BFR
- 400 000
FRNG
-600 000 BFR
- 1 000 000
TN
400 000
BFR
FRNG - 600 000
-1000000
TN
- 400 000
❖ Négocier des avances avec les clients notamment lorsque les coûts engagés sont importants
❖ Relancer les mauvais payeurs à l’aide d’une balance âgée
❖ Réduire les délais administratifs : le circuit des documents doit être le plus rapide possible à
l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise.
❖ Confier ses créances à une société d’affacturage : l’entreprise peut céder son poste client à un
factor qui en échange et moyennant une rémunération lui fournit immédiatement la liquidité.
Elle peut utiliser cette liquidité pour négocier des règlements anticipés auprès des fournisseurs
en vue de bénéficier d’escompte.
❖ Faire intervenir une société de financement auprès de ses clients leur permettant d’obtenir un
financement extérieur pour leurs opérations auprès de notre entreprise.
❖ Limiter les stocks, on pourrait transférer les stocks chez le fournisseur en prenant en compte le
risque sur la chaîne de production.
Diagnostic : Les BFR constatés sont entièrement financés par les ressources permanentes dont
l’importance permet de dégager des disponibilités .Cette situation est apparemment la plus favorable.
Préconisation : il convient de s’interroger sur la rentabilité des excédents de trésorerie qui peuvent
être trop importants ou mal placés.
• Situation 2
Diagnostic : Les BFR sont financés, en partie par des ressources permanentes, en partie par des
excédents des concours bancaires courants sur les disponibilités. Cette situation est courante au sein
des entreprises.
Préconisation : Il convient d’apprécier l’importance des risques bancaires. Pour réduire le niveau des
concours bancaires, l’entreprise peut augmenter son FR en accroissant les ressources propres ou les
dettes financières. Par ailleurs, elle peut réduire le BFR par une diminution des stocks, une réduction
des créances client ou une augmentation des dettes fournisseurs.
• Situation 3
Diagnostic : Les concours bancaires courants couvrent une partie des actifs fixes, les BFR et les
disponibilités. Cette situation est mauvaise.
Préconisation : l’entreprise doit restructurer son FR en augmentant les financements long et en
améliorant sont autofinancement .Elle peut également diminuer son BFR.
• Situation 4
Diagnostic : les ressources induites par le cycle d’exploitation s’ajoutent à un excèdent de ressources
permanentes pour dégager un excédent de liquidité important. Cette situation est exceptionnelle
(entreprise de distribution).
Préconisation : l’entreprise se doit de surveiller les modalités de gestion de sa trésorerie (existe-t-il un
sous emplois des capitaux).
• Situation 5
• Situation 6
Diagnostic : Les ressources permanentes ne couvrent qu’une partie de l’actif immobilisé et leur
insuffisance est compensée par les fournisseurs, les avances clientèle et les concours bancaires
courant.
Préconisation : de manière générale il s’agit d’une situation précaire pour l’entreprise .Elles est
dépendante de ses fournisseurs et de ses banques .Le risque est cependant important dans le cas d’une
entreprise industrielle.
➢ Croissance de l’entreprise et risque de déséquilibre
Les productions de biens et services de l’entreprise rencontrent un réel succès. Voulant répondre à la
forte demande qui lui est adressée les dirigeants voient leur chiffre d’affaire augmenté de façon
considérée. Ainsi les besoins en fond de roulement augmentent très rapidement au rythme que le
chiffre d’affaires si aucune action n’est faite sur les délais client et fournisseurs. Si les ressources
stables n’augmentent pas l’équilibre FR/ BFR se détériore et l’entreprise connait des problèmes de
trésorerie.
• Risques n° 2 : Croissance insuffisante
Pour développer ses ventes et accroitre son volume d’activité, l’entreprise accepte de prolonger les
délais accordés aux clients pour régler leurs factures. Le BFR augmente rapidement et l’entreprise
connait également des problèmes de trésorerie.
• Risque n° 3 : Retard d’investissement
L’entreprise n’a pas procédé aux investissements qui auraient été nécessaires durant les dernières
années .Confrontés à une diminution de productivité et à une mévente des produits pour cause de
moindre qualité ou devant faire face à une sous capacité de production, les dirigeants décident de
rattraper leur retard technologique en investissant massivement dans l’outil de production. Si
l’investissement est autofinancé, les ressources stables n’augmentent pas alors que les emplois stables
progressent. Le fond roulement net global diminue et entraine des problèmes de trésorerie.
• Risques n° 4 : Pertes accumulées
L’accumulation des pertes durant plusieurs années consécutives vient diminuer les ressources stables
.Le fond de roulement se dégrade et entraine de problème de trésorerie.
• Risque n° 5 : Paradoxe du déclin
Pour différentes raisons possibles, l’entreprise voit ses ventes diminuer de manière sensible. Les
composantes du BFR diminuent également mais les créances client diminuent plus rapidement que les
dettes fournisseur. Le BFR diminue, entrainant une amélioration de la trésorerie. Cette amélioration
est illusoire et temporaire dans la mesure où la baisse des résultats va entrainer une diminution des
ressources stables, donc du FRNG et de la trésorerie.
Le bilan financier informe les actionnaires et les tiers sur la solvabilité et la liquidité de l’entreprise.
Actif net = actif réel – dettes. C’est le patrimoine de l’entreprise.
= capitaux propres – actif fictif
De ce fait, le bilan financier est construit selon deux principes fondamentaux :
➢ L’évaluation à la valeur d’usage
Le bilan financier a pour objectif de déterminer la valeur du patrimoine de l’entreprise dans une
optique de prudence patrimoniale. Les postes sont donc évalués à leur valeur réelle ou d’usage. La
valeur d’usage est la valeur à laquelle un bien est susceptible d’être vendu dans les conditions
normales de marché.
Dans les faits, cela signifie que l’analyste peut être amené à diminuer la valeur nette des stocks par
exemple s’il dispose d’informations lui permettant de juger de l’insuffisance des montants des
montants provisionnés par l’entreprise pour ces stocks.
2. Classement en termes de liquidité et d’exigibilité
Dans une optique liquidative le prêteur cherche à s’assurer qu’en cas d’arrêt d’activité l’ensemble des
dettes de l’entreprise peuvent être remboursé par la réalisation de l’ensemble des actifs.
Le deuxième principe de réalisation du bilan financier est le classement de postes de l’actif en termes
de liquidité et des postes du passif en termes de d’exigibilité. En effet, la liquidité d’un bien se définit
comme l’aptitude d’un bien à être transformé en moyen de paiement sans perte de valeur. L’exigibilité
est le délai courant jusqu’à l’échéance de remboursement d’une dette.
En pratique, il s’agit de classer les différents postes du bilan à plus ou moins un an
3 – Les objectifs du Bilan Financier
Le bilan financier est construit d’un point de vue du prêteur. La préoccupation du prêteur est double :
- Evaluer la solvabilité de l'entreprise : L'entreprise à qui j'ai prêté de l'argent ou à qui j'ai livré des
biens est-elle solvable ? La solvabilité est la capacité d'une entreprise à rembourser la totalité des
dettes d'un coup en vendant tous les actifs (hypothèse de liquidation).
- Evaluer la liquidité de l'entreprise : L'entreprise à qui j'ai prêté de l'argent ou à qui j'ai livré des
biens ou des services est-elle liquide ? La liquidité est la capacité de payer les sommes dues aux
échéances prévues.
4 - Les principes de valorisation des postes du bilan
Le bilan est reconstruit pour qu'il donne des informations sur la solvabilité et la liquidité de
l'entreprise. En conséquence :
- Les postes sont évalués à la valeur la plus proche possible de leur valeur de remboursement, de
revente ou de liquidation,
- Les postes de l'actif sont classés par ordre de liquidité croissante et les postes du passif sont classés
par ordre d'exigibilité croissante de telle sorte qu'on pourra facilement comparer les masses d'actif et
de passif d'échéance identique.
II. STRUCTURE DU BILAN FINANCIER
Les retraitements sont des ajustements préalables qui ont pour objet de corriger les insuffisances des
documents comptables de façon à assurer l’homogénéité de l’analyse financière. Le but étant de
vérifier le contenu des postes du bilan comptable, de les évaluer et de les reclasser suivant les critères
de liquidité et d’exigibilité.
Cette analyse vise à obtenir un bilan faisant apparaître des relations significatives entre les grandes
masses en vue du diagnostic financier.
1-Les retraitements de l’Actif
o Les Charges Immobilisées :
Frais d'établissement, Charges à répartir, primes de remboursement des obligations
Poste à traiter Classement Valeur retenue
• Titres de participation
• Prêts
• Les stocks
Poste à traiter Classement Valeur retenue
Actif Circulant
Sauf la partie permanente du
Valeur comptable nette ou Valeur
Stocks stock appelée "stock-outil" qui
Réelle
est reclassée en Actif
Immobilisé
Actif Circulant
Créances clients Sauf la partie de la créance
Valeur comptable nette
Autres Créances doit être récupérée au-delà de 1
an reclassée en Actif Immobilisé
Actif Circulant
Sauf la partie effets
Effets à recevoir Valeur comptable nette
escomptable à tout moment est
reclassée en Trésorerie - Actif
Selon l'échéance
Charges constatées d'avance Valeur comptable nette
en actif à LT ou en CT
Quelle est l'origine de ce poste?
Les charges constatées d'avance correspondent à la partie des charges qui ont fait l'objet d'une
facturation au cours de l'exercice et qui seront consommées au cours de l'année suivante.
Ex: une quittance d'assurance annuelle payée d'avance
Quel est le degré de liquidité ?
En général, on considère que ces charges constatées d'avance sont des créances à court terme car ce
sont des charges qui sont consommées au cours de l'exercice suivant.
Remarque: certains analystes estiment qu’en cas de liquidation de l'entreprise, il est illusoire de
penser pouvoir récupérer le montant des charges non consommées. Aussi, les considèrent-ils comme
des actifs sans valeur.
o La Trésorerie – Actif
• Titres de Placement
2 - Le Retraitement du Passif
o Les Capitaux Propres
• Résultat Net
Ce sont les subventions dont bénéficient l'entreprise en vue d'acquérir ou de créer des valeurs
immobilisées (subventions d'équipement) ou de financer des activités à long terme.
Quel est son degré d'exigibilité ?
L'entreprise doit échelonner sur plusieurs exercices la constatation de l'enrichissement que constitue la
subvention d'investissement; le montant de la subvention est viré dans le compte de résultat par
tranche annuelle "quote part de subvention d'investissement viré au compte de résultat". Il en résulte
qu'à chaque virement, le résultat fiscal augmente et donc l'impôt sur le bénéfice.
En définitive, le montant de la subvention d'investissement doit être partagé:
- La part correspondant à l'impôt latent constitue une dette (à CT ou LT selon l'échéance de l'impôt
latent)
- La subvention d'investissement nette d'impôt latent reste dans les capitaux propres.
• Les provisions réglementées
Tous les commentaires faits sur ces indicateurs dans le fonctionnel sont valables pour le bilan
financier.
1 – Le Fonds de roulement financier
Le fonds de roulement financier (FRF) est issu de la comparaison de «blocs» homogènes au regard de
la liquidité des actifs à plus d’1an et de l’exigibilité des ressources à plus d’1an et de l’exigibilité des
ressources à plus d’1 an et les endettements à moins d’un an. Il est calculé à la fois par le haut et par
le bas du bilan :
• Par le haut du bilan : FR financier = Capitaux permanents – Actif à plus d’un an
➢ Les ratios d’activité (ils mettent en rapport les postes du bilan et du compte de
résultat pour analyser l’évolution de l’activité de l’entreprise).
➢ les ratios de rentabilité (ils mettent en rapport les résultats, le chiffre d’affaire, les
capitaux propres afin de mesurer les rentabilités économique et financière de
l’entreprise.
Le diagnostic à partir du bilan porte sur l’analyse des ressources stables et de l’endettement global de
l’entreprise.
1 – Analyse de la structure de l’Actif
La composition du capital de l’entreprise est étroitement liée à sa nature d’activité et au secteur auquel
elle appartient. La part relative des principales catégories de biens détenus constitue une première série
de ratios appelés ratios de préférence technique ou ratios de structure.
• Ratio des actifs immobilisés = [Total AI / Total Actif] x 100
Il représente le taux des éléments patrimoniaux qui servent à l’entreprise d’une manière permanente. Il
indique l’importance des emplois à long terme par rapport aux emplois à court terme.
• Ratio des immobilisations corporelles = [Immob. Corpo./Total AI ] x100
L’importance de ce ratio est fonction de la nature de l’activité. Il donne une idée de l’option
stratégique de l’entreprise.
• Ratio des immobilisations financières = [ Immob. Fin / Total AI] x 100
Il exprime l’intensité des liaisons financières avec d’autres entreprises, principalement dans le cas
d’une croissance externe. La valeur peut être fonction de la taille de l’entreprise
• Ratio des actifs circulants = [Actif Circulant / Total Actif] x 100
En raison des variations journalières de la disponibilité, ce ratio n’est pas trop fiable. Toutefois,
lorsqu’il est élevé, il traduit une situation favorable en termes d’équilibre financier, mais également, le
signe de la détention des ressources insuffisamment utilisées.
Ratio = Ressources Durables / emplois stables. Il indique la nature des ressources destinées au
financement des immobilisations. S’il est supérieur à 1, cela signifie que l’entreprise finance ses
emplois stables par des ressources stables (FR › 0) ; dans le cas contraire, l’entreprise se trouverait en
évidente fragilité, sauf si le BFR est négatif (une ressource) et supérieur en valeur absolue au FR.
Cependant, le fait que ce ratio soit supérieur à 1 ne met pas l’entreprise à l’abri d’éventuels problèmes
de trésorerie.
• Il existe une cohérence entre le niveau du fonds du roulement et celui du BFR.
La cohérence entre le FR et le BFR est appréciée par le biais du ratio de couverture des capitaux
investis. Ratio = Ressources Durables / capitaux investis
(Capitaux investis = emplois stables + BFR).
Si ce ratio est supérieur à 1, cela signifie que l’entreprise dégage un fonds de roulement positif qui
couvre l’ensemble du besoin d’exploitation et lui permet d’avoir une trésorerie nette positive. Dans le
cas contraire, l’entreprise est obligée de recourir aux CBC pour pouvoir financer l’excédent du BFR
non financé par les ressources stables.
V– LES RATIOS DE GESTION
L’évolution du BFR entraîne des conséquences souvent fâcheuses sur la trésorerie de l’entreprise. Le
BFR évoluant avec le niveau d’activité, il est indispensable de gérer au mieux les délais des différents
postes retenus pour son calcul.
Liquidité générale Actif à moins d’un /passif à moins d’un an Il mesure la capacité de
l’entreprise à payer des dettes à
court termes par ses actifs à
court terme
Durée moyenne (Créance client et compte rattachés encours Il mesure la durée moyenne en
de crédit client de production)/CTT ht x360 jour du crédit consenti par
l’entreprise à ses clients
Taux de rentabilité financière Résultat net /capitaux propres Il mesure l’aptitude de l’entreprise
à rentabiliser les fonds apportés
par les associés
L’utilisation de la fonction conduit à identifier trois zones où l’on pourrait situer l’entreprise par
rapport au risque de défaillance :
• Zone défavorable : Z < - 0,25 ; les entreprises qui se situent dans cette zone présente un risque
de défaillance élevé.
• Zone d’incertitude : - 0,25 ≤ Z ≤ 0,125 ; la situation de l’entreprise n’est pas parfaitement lisible
• Zone favorable : Z > 0,125 ; l’entreprise se trouve dans une situation normale.
La méthode de score n’est pas un moyen de gestion ; elle offre simplement une indication sur le degré
de vulnérabilité de l’entreprise. Toutefois, cette méthode présente des limites en ce sens qu’elle
sélectionne les ratios à utiliser ; elle ne rend donc pas compte de la totalité des phénomènes. Elle doit
toujours être appuyée par un diagnostic d’exploitation, financier,…Le diagnostic des ratios fournit des
informations statiques calculées à une date donnée. L’étude des flux financiers apportera un éclairage
plus dynamique et plus évolutif du diagnostic.
POINTS A RETENIR
1-Intérêt du bilan fonctionnel
-l’établissement du bilan fonctionnel
TD N° 4- ANALYSE FONCTIONNELLE DE LA STRUCTURE FINANCIERE
Mission :
1-Etablir le bilan fonctionnel
2- Etablir le bilan fonctionnel condensé
3-Calculer le Fonds de Roulement Net Global, le Besoin en Fonds de roulement Global et la
Trésorerie Nette ; exprimez la relation existant entre les indicateurs calculés précédemment.
4-Calculer les ratios de couverture des immobilisations et d’indépendance financière de
l’entreprise.
5-Commenter la situation financière de l’entreprise SUCCES et proposer des solutions.
Actif (en milliers de francs FCFA) Montant brut Amortissements Montant net
& provisions
Charges immobilisées
-frais d’établissement 20.000 - 20.000
-charges à répartir 175.000 - 175.000
-prime de remboursement d’obligations 100.000 - 100.000
Immobilisations incorporelles
-frais de recherche et développement 4.000 2.000 2.000
-brevets 15.000 12.500 2.500
-fonds commercial 60.000 - 60.000
Immobilisations corporelles
-terrains 1.300.000 - 1.300.000
-bâtiments 4.500.000 3.750.000 750.000
-installations et agencements
-matériel 5.400.000 1.450.000 3.950.000
-immobilisations en cours 1.100.000 225.000 875.000
Immobilisations financières 150.000 - 150.000
-titres de participations
-prêts 520.250 25.000 495.250
30.000 - 30.000
Capitaux propres
-capital social 5.000.000
-capital souscrit non appelé -750.000
-prime d’émission 600.000
-réserve légale 150.000
-autres réserves 2.000.000
-RAN créditeur 7.500
-Résultat de l’exercice 1.230.000
-subvention d’exploitation 210.000
-provisions réglementées 65.000
Dettes financières
-emprunts obligataires 2.250.000
-emprunts SGBCI 1.150.000
-provisions pour risques et charges 145.000
Trésorerie-passif
-Banques, crédit d’escompte -
-Banques, crédit de trésorerie -
-Banques, découverts -
Éléments N–2N–1N
Bilans fonctionnels
• Trésorerie-Actif
Totaux
Totaux
12 120 144
11 12 12
4 5 6
Mission :
1-Évaluer le fonds de roulement net global, le besoin en fonds de roulement d’exploitation, le
besoin en fonds de roulement hors exploitation et la trésorerie nette, puis commenter leur
évolution.
2-Calculer et interpréter les ratios suivants :
– couverture des capitaux investis ;
– financement des emplois stables ;
– capacité de remboursement ;
– poids du besoin en fonds de roulement d’exploitation en jours de chiffre d’affaires
hors taxes.
La société SARL VITRAIL-CI fabrique et commercialise des fenêtres et des baies vitrées en
aluminium pour des particuliers et des professionnels. L’exercice comptable coïncide avec
l’année civile. La gérante de la société, Madame KOUA souhaite connaître la situation financière
de l’entreprise VITRAIL-CI. En consultant les annexes 1 et 2, elle vous demande d’analyser
cette situation à partir du bilan fonctionnel de l’entreprise.
Travail à faire
1) Présenter le bilan financier
2) Etablir le bilan financier condensé en valeurs.
3) Calculer les fonds de roulement Financier et Etranger
4) Analyser la situation financière de l’entreprise en calculant les ratios suivants :
Vous êtes conseiller (e) d’entreprise à la banque IVOIRBANK. Un de vos clients, la société
DECOR, distributeur de peinture et revêtements murs et sols, a constitué un dossier de demande
de prêt d’un montant de 100.000KFCFA pour l’implantation d’un nouveau magasin.
Le dossier comprend les trois derniers bilans financiers.
Actif à plus d’un an 588 400 488 475 Passif à plus d’un an
(1)
000 200
Créances à moins 70 000 73 600 71 360 Passif à moins d’un 119 85 280 76 800
d’un an an 200
Informations complémentaires
- La Valeur Ajoutée de l’exercice N-1 est de 130 000FCFA.
-TVA = 18%
QUESTIONS :
1-Analyser l’évolution des bilans financiers ainsi que celle du fonds de roulement financier.
2-Calculer et interpréter les ratios de solvabilité, d’autonomie financière et de liquidité.
3-Prenez la décision d’accepter ou de rejeter la demande de prêt.
4-Analyser le risque de faillite de la société DECOR par la méthode des scores en se servant du
bilan et du compte de résultat de l’exercice N :
a-Ecrire la fonction score de la banque de France.
b-Calculer les ratios significatifs de la fonction score de la banque de France.
c-Calculer Z et préciser la zone de risque de défaillance de la société DECOR.
d-Déterminer la probabilité d’être en difficulté de cette société. Commenter.
CHAPITRE 5-ANALYSE DYNAMIQUE DU RISQUE DE FAILLITE : LE TABLEAU DES
FLUX DE TRESORERIE
L’ETE est un indicateur pertinent pour contrôler la capacité de l’entreprise à générer des liquidités
grâce à son activité d’exploitation au cours d’une période. Il permet à l’entreprise de juger sa capacité
à financer sa politique de croissance et à faire face à ses obligations (remboursement des emprunts,
paiements des dividendes, de l’impôt sur les sociétés…). Il représente le flux de trésorerie secrété par
le cycle d’exploitation. L’étude de son évolution permet de prévenir un risque de défaillance.
NB :
▪ L’ETE indique l’impact de l’activité d’exploitation sur la trésorerie de l’entreprise. En tant
qu’indicateur du risque de faillite, la variation de l’ETE renseigne les responsables
d’entreprise sur les difficultés éventuelles qui seraient dues à une croissance du BFE
supérieure à l’EBE.
▪ Un ETE négatif (ou faiblement positif) traduit une situation dangereuse ; sur plusieurs exercices
des ETE négatifs ne peuvent conduire qu’à la cessation des paiements, voire à la faillite.
▪ Un ETE important et croissant indique l’entreprise est bien gérée et organisée.
▪ L’effet de ciseaux
L’ETE rend compte des limites d’une politique de croissance par l’effet de ciseaux. En effet,
l’augmentation du chiffre d’affaires ne conduit pas toujours à un accroissement de l’ETE. Certes, la
croissance du chiffre d’affaires fait croître l’EBE mais elle induit aussi une augmentation du BFE.
Dans le cas où le BFE augmente davantage que l’EBE, il existe un seuil au-delà duquel la croissance
du chiffre d’affaires tend à réduire la trésorerie. Ce phénomène est connu sous le nom d’effet de
ciseaux.
II – Elaboration du TAFIRE
L’élaboration du TAFIRE repose sur deux critères :
▪ un critère de stabilité appliqué pour identifier les emplois et les ressources
concourants à la détermination de la variation du fonds de roulement net global.
▪ Un critère de rattachement aux cycles fondamentaux de l’activité de l’entreprise :
investissement ; financement et exploitation.
L’application de ces critères gouverne l’établissement du bilan différentiel (qui constitue la première
étape de l’élaboration du TAFIRE) et la détermination des emplois et ressources complémentaires
nécessaires à la construction du TAFIRE.
1 – Le Bilan différentiel
Le TAFIRE est construit sur la base de deux Bilans consécutifs pour lesquels ont fait les différences
poste à poste de manière à dégager les flux correspondant. On obtient ainsi le bilan différentiel.
Eléments N-1 N VARIATIONS
- +
Eléments d’Actif
Emplois stables
- immob. incorpo
- immob. corpo.
- immob. Fin.
Emplois cycliques
- stocks
- créances
- disponibilités
Total Actif
Eléments du Passif
Ressources stables
- capital social
- réserves
- subventions
- dettes financières
Ressources cycliques
- fournisseurs
- Etat
- trésorerie - passif
Total Passif
Emplois Ressources
Emplois Stables Ressources Stables
Actif Immobilisé Ressources Stables
Le TER construit à partir d’évaluation poste à poste de 2 bilans consécutifs ne permet pas de
reconstituer tous les flux financiers de la période. Il apparaît nécessaire de compléter ces variations par
les informations contenues dans les états annexés et de calculer certaines fois des ressources et des
emplois en vue de l’établissement du TAFIRE.
Les Ressources Stables à déterminer sont :
• La CAFG
• Les cessions : elles figurent au TAFIRE pour leur prix de cession.
• Les augmentations de capital : seules les augmentations de capital en numéraires apportent des
ressources nouvelles à l’entreprise ; c’est donc deux modalités qui sont inscrites dans le
TAFIRE. La prime d’émission, lorsqu’elle existe est ajoutée au montant du capital appelé.
Au niveau des autres augmentations de capitaux propres, seules les nouvelles subventions
d’investissement obtenues au cours de l’exercice sont prises en compte.
• Les augmentations de dettes financières : sont pris en compte, les emprunts nouveaux à
LMT contractés au cours de l’exercice. Lorsqu’il s’agit d’emprunts obligataires, la somme
retenue est celle versée par les obligataires c'est-à-dire nombre d’obligations x prix
d’émission.
La détermination des différents emplois et ressources se fait par le biais des tableaux
suivants :
ère
1 – La 1 Partie du TAFIRE –Détermination des soldes financiers de l’exercice
Cette partie prépare la présentation du tableau lui-même
CAS PRATIQUE
En milliers de francs
➢ Autofinancement
C’est la CAFG diminuée des dividendes distribués au cours de l’exercice.
ème
2 – La 2 Partie
Voir imprimés
IV – TAFIRE et Diagnostic
Le TAFIRE permet d’analyser la politique d’investissement et de financement de l’entreprise et de
vérifier à travers la variation du fond de roulement si les grands principes de l’équilibre financier sont
respectés. Aussi, son importance n’a de sens que si les variations obtenues à partir du bilan différentiel
présentent une signification économique et financière claire.