Activite Cardiaque Et Pression Arterielle - Ts Sunudaara
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Introduction
La pression artérielle peut être définie comme étant la force exercée par le flux sanguin sur la paroi des
artères.
Elle dépend donc de l'activité de la pompe cardiaque et de la résistance des vaisseaux sanguins.
Cette force peut néanmoins subir des variations sous l'effet de facteurs qui peuvent être physiologiques
ou physiques.
Quels que soient les cas, l'organisme dispose des moyens de ramener cette fore à sa valeur initiale : d'où
une régulation.
Après avoir étudié la structure du tissu cardiaque, nous aborderons l'étude de la manifestation de
l'activité cardiaque enfin nous parlerons de la pression artérielle.
Au microscope électronique la fibre musculaire apparait avec ses myofibrilles constituées d'actine et de
myosine, un cytoplasme contenant les éléments caractéristiques d'une cellule animale et du glycogène
comme source d'énergie
II.1 Observations
− En posant la main sous le sein gauche, on perçoit des battements rythmiques : ce sont les
pulsations cardiaques.
− Si on comprime légèrement avec l'extrémité des doigts une artère sur le plan résistant osseux, on
perçoit des chocs réguliers : c'est le pouls dont la fréquence est la même que celle de la fréquence
cardiaque.
II.2.1 Le cardiographe
On peut enregistrer l'activité d'un cœur isolé de grenouille avec un appareil appelé cardiographe et
l'enregistrement obtenu est le cardiogramme.
Remarque :
√ La phase durant laquelle les oreillettes ne travaillent pas est appelée diastole auriculaire (BE).
√ La phase durant laquelle les ventricules ne travaillent pas est appelée diastole ventriculaire (D F ′ ′
).
√ L'ensemble de ces trois phases S A + S V + D G (diastole auriculaire +diastole ventriculaire)
constitue un cycle cardiaque ou révolution cardiaque
− Si on porte une stimulation pendant la phase systolique, on ne constate aucun effet sur le rythme
cardiaque : c'est la période d'inexcitabilité ou période réfractaire du cœur.
− Lorsque l'excitation est portée sur le ventricule pendant la phase diastolique, on obtient une extra
systole non décalant, c'est-à-dire que le myocarde en cours de relâchement amorce une nouvelle
contraction tout en restant dans le rythme initial.
Cette extra systole est suivie d'une diastole plus longue que la normale : c'est le repos compensateur
(Doc. 6).
− Si l'excitation est portée sur le nœud sinusal, on obtient une extra systole qui n'est pas suivi d'un
repos compensateur.
Cette extrasystole est décalant car elle décale la révolution suivante qui ne se produit pas au moment où
elle devait se produire. (Doc. 7)
− Lorsque le cœur est stimulé avec une fréquence élevée, il s'arrête pendant un moment puis continue
à battre malgré la persistance des stimulations : c'est le phénomène d'échappement.
Remarque :
− Une onde P de faible amplitude responsable de la systole auriculaire.
− Un complexe QRS d'amplitude plus élevée à l'origine de la systole ventriculaire.
− Une onde T correspondant à la fin de la systole ventriculaire.
√ Tant que l'électrocardiogramme est en cours, on ne pourra pas modifier le rythme cardiaque par une
stimulation (période réfractaire).
III.1.1 Observation :
Une artère sectionnée laisse sortir le sang par jets saccadés ; cela prouve que dans les artères, le sang
possède une pression supérieure à celle atmosphérique.
III.1.2 Interprétation :
Le sang circule dans un système clos (l'appareil circulatoire) muni d'une pompe : le cœur.
Il en résulte, à l'intérieur des vaisseaux sanguins, l'existence de deux forces antagonistes :
− La poussée d'origine cardiaque.
− La résistance des vaisseaux sanguins à l'écoulement du sang.
La résultante de ces deux forces détermine la tension ou pression artérielle.
La pression artérielle peut être mesurée de deux façons : mesure directe et mesure indirectes.
Elle se fait à l'aide d'un tensiomètre accompagné d'un stéthoscope.
Le tensiomètre est muni d'un brassard que l'on place autour du bras et qui est relié à une pompe qui le
gonfle jusqu'à une pression supérieure à la pression artérielle maximale et on écoute à l'aide du
stéthoscope les bruits liés à la circulation du sang.
La pression artérielle est ensuite recueillie par le tensiomètre.
III.3.1 La volémie
III.3.2 La vasomotricité :
Elle peut être définie comme étant le nombre de révolutions cardiaques par unité de temps.
Elle est contrôlée par le système orthosympathique (qui l'augmente) et par le système parasympathique
(qui la freine).
Une augmentation de la fréquence cardiaque (tachycardie) est hypertensive alors qu'une baisse de la
fréquence cardiaque (bradycardie) est hypotensive.
Les récepteurs sensoriels liés à la régulation de l'activité cardiaque sont :
Les mécanorécepteurs et/ou barorécepteurs (récepteurs sensibles à la variation de la pression
artérielle) situés au niveau du sinus carotidien, de la crosse aortique, des oreillettes et des ventricules.
Les chémorécepteurs (récepteurs sensibles à la variation de la composition chimique du sang) situés au
niveau du sinus carotidien et au niveau de la crosse aortique.
Les nerfs sensitifs sont au nombre de quatre :
Les fibres sensitives du X qui sont en relation avec les mécanorécepteurs ou barorécepteurs auriculo-
ventriculaires
Les nerfs de Hering qui sont liés aux barorécepteurs et chémorécepteurs situés dans le sinus carotidien.
Les nerfs de Cyon qui sont liés aux barorécepteurs et chémorécepteurs de la crosse aortique
Ces fibres et nerfs parviennent tous au niveau du noyau sensitif du X situé dans le bulbe rachidien.
Divers autres fibres sensitives issues des différents territoires du corps (muscles, œil, ...), transitant par
la moelle épinière avant de parvenir au noyau sensitif du X par l'intermédiaire d'un neurone
d'association.
Remarque :
√ Les nerfs de Héring et ceux de Cyon sont appelés nerfs sino-aortiques en rapport avec le sinus
carotidien et la crosse aortique d'où ils partent.
√ Le nerf X est aussi appelé nerf vague ou nerf parasympathique ou encore pneumogastrique.
Ces centres nerveux réflexes ont été mis en évidence à partir d’une série d'expériences comme suit :
Zones Stimulation é
L sion Conclusions
plancher du 4
∘
- Vasodilatation - Augmentation de freinent le cœur : les centres cardio-
ventricule - Baisse de la P.A la P.A modérateurs.
é
Bulbe lat ral - Tachycardie - Bradycardie Il existe des zones bulbo-médullaires
é
zone lat rale du 4
∘
- Vasoconstriction - Baisse de la P.A excitatrices, cardiovasculaires.
é
l'interm diaire des zones
Moelle épinière é éé
m dullaires cardio-acc l ratrices.
On les divise en deux groupes : les nerfs parasympathiques et les nerfs orthosympathiques.
Les premiers sont représentés par les fibres motrices du X qui ont leur soma dans le noyau moteur
bulbaire du X et qui véhiculent l'influx nerveux centrifuge jusque dans le myocarde, précisément au
nœud sinusal et au nœud septal par l'intermédiaire de neurones d'association.
Les seconds sont représentés par les fibres orthosympathiques qui ont leur soma dans la moelle
épinière avec un relais dans la chaîne ganglionnaire orthosympathique (parallèle à la moelle épinière) et
qui transportent des influx nerveux centrifuges directement dans le nœud sinusal, le nœud septal et
ensuite dans l'endocarde ventriculaire.
Les expériences ci-dessous ont permis de mettre en évidence le rôle du parasympathique et celui de
l'orthosympathique.
é
Exp riences é
R sultats
- Baisse de la P.A
- Augmentation de la P.A
- Augmentation de la P.A
- Baisse de la P.A
Conclusion :
Les nerfs parasympathiques ont pour effet de baisser le rythme cardiaque et la pression artérielle
contrairement aux nerfs orthosympathiques.
Remarque :
Un cœur isolé, déconnecté de l'influence du système nerveux, a un rythme de 100 à 120 battements par
minute alors qu'un sujet normal au repos a 70 à 80 battements par minute.
Cela prouve que l'action du parasympathique prédomine celle de l'orthosympathique.
Le nerf parasympathique est à la fois sensitif et moteur : c'est donc un nerf mixte.
− Les effecteurs :
NB :
L'acétylcholine est le médiateur des fibres parasympathiques alors que la noradrénaline est le
neuromédiateur des fibres orthosympathiques
En présence d'une quantité importante de Ca
2+
(hypercalcémie), la fréquence cardiaque augmente et
une très forte hypercalcémie provoque un arrêt du cœur en systole : c'est l'effet systolisant.
Ces ions calcium ont pour effet d'augmenter l'amplitude des contractions du cœur.
En présence d'ions Na
+
et/ou d'ions K
+
, la fréquence cardiaque diminue et une très forte
concentration des ions K +
provoque un arrêt du cœur en diastole : c'est l'effet diastolisant.
Par contre une diminution des ions potassium provoque une diminution de l'amplitude des contractions
du cœur.
NB :
Lors d'un effort physique, la production de CO2 augmente, le taux d'oxygène de même que le pH
baisse.
Les chémorécepteurs sont alertés et accélèrent par voie réflexe la fréquence cardiaque en inhibant le
parasympathique et en excitant l'orthosympathique.
Cela se traduit également par une hyperventilation car centre respiratoire et centre cardiaque sont liés
au niveau bulbaire.
Au début d'un exercice musculaire, le sang revient au cœur avec une pression plus élevée.
Ce retour veineux distend la paroi auriculaire droite stimulant les mécanorécepteurs auriculaires.
Le nerf sensitif X excité, provoque une chute de l'activité du parasympathique moteur et une
augmentation de celle de l'orthosympathique.
Ce qui se traduit par une tachycardie.
Sur les corticosurrénales où elle stimule la sécrétion d'aldostérone qui à son tour active la réabsorption
rénale de N a entraînant une augmentation de la volémie d'où l'augmentation de la pression artérielle.
+
(Point de départ : baisse de la P.A due à une baisse de la volémie)
Sur les reins : L'effet vasoconstricteur abaisse la filtration glomérulaire entraînant une augmentation de
la volémie à l'origine d'une hypertension.
− L'ADH (Anti-Diuretic Hormon ou vasopressine) : La chute de la volémie (de même qu'une
hypotension) stimule les volorécepteurs de l'hypothalamus.
Ce dernier par voie nerveuse (neuro-hormone) déclenche la production (par la posthypophyse ou neuro
hypophyse), d'une hormone appelée ADH .
Celle-ci active la réabsorption rénale de l'eau provoquant une augmentation de la volémie à l'origine
d'une augmentation de la pression artérielle.
− Les catécholamines (adrénaline et noradrénaline) : l'influx nerveux provenant du système
sympathique, empruntant le nerf splanchnique, stimule les médullosurrénales qui sécrètent les
catécholamines qui ont un effet vasoconstricteur sur les vaisseaux sanguins et accélérateur sur le rythme
cardiaque
L'athérosclérose est due à un dépôt de lipides (cholestérol) et la prolifération de tissus fibreux formant
des plaques d'athéromes dans la paroi interne des artères.
L'épaississement et le durcissement qui s'en suit, provoquent l'altération de ces parois
V.1 Causes
Les causes exactes ne sont pas connues, on ne parle que de facteurs de risque qui sont : l'hypertension
artérielle, le taux élevé de cholestérol dans le sang, la consommation de tabac, le diabète, la sédentarité
excessive, l'hérédité, l'âge (l'athérosclérose est absente jusqu'à 20 ans), le sexe (les hommes ont 10 à 15
V.2 Conséquences
L'athérosclérose en se développant dans les artères de gros et moyen calibres (artères aortiques, artères
céphaliques et artères coronaires irrigant le cœur), peut produire diverses complications : l'infarctus du
myocarde, l'angine de poitrine, l'anévrisme...
NB :
Un infarctus cérébral entraine une perte des fonctions sensitive ou motrice selon le territoire détruit.
Elle est due dans la plupart des cas à une obturation d'une des artères coronaires.
V.2.3 Anévrisme
C'est une dilatation anormale de la paroi d'une artère créant une cavité ou une hernie remplie de sang.
Ce qui peut entrainer une destruction de la paroi suivie d'une hémorragie interne.
V.3 Prévention
∙ Avoir une alimentation saine (éviter de manger trop gras et trop salé)
∙ bannir les excitants (alcool, tabac, cola, thé, café)
∙ rechercher la tranquillité physique et morale.
Conclusion