Audit Si S9
Audit Si S9
Audit Si S9
La notion de mesure est très importante en gestion. Sans mesure, la boucle du pilotage ne peut être
réalisée. La mesure peut être relative mais reste indispensable à toute action de pilotage, car elle
constitue une évaluation qui permet de voir les évolutions et d’établir les écarts par rapport à un
objectif et/ou d’autres repères dans une logique de comparaison. La mesure est une manière
d’objectiver la réalité pour procéder ensuite à un diagnostic de celle-ci et engager des actions
nécessitant des ressources.
Une fonction support d’entreprise est un ensemble de ressources réalisant différentes prestations
pour les autres services, dans le but de favoriser l’activité de ces derniers. Une fonction support est
constituée d’individus dotés de compétences, de matériel et d’une organisation ; cet ensemble a un
coût et sa performance s’analyse en rapportant ce coût à la quantité et à la qualité des prestations
réalisées. Et pour le cas de la fonction SI la DSI est la direction responsable de l’ensemble des éléments
qui constituent le Système d'Information d'une entreprise. Le travail d’une DSI se trouve aux confins
des technologies (pour faire fonctionner le SI) mais doit aussi s'envisager sous l’aspect du service rendu
aux utilisateurs du SI. Par ailleurs, l’action d’une DSI possède une connotation temporelle, certaines de
ses actions se déroulant dans le temps court mais d’autres s'inscrivent plutôt dans le temps long.
Mais le problème qui se pose dans ce cas c’est comment évaluer la performance de la fonction SI ?
La notion d’évaluation peut être définie comme l’élément déclencheur de la boucle du pilotage.
L’évaluation consiste en la réalisation de mesures qui permettent de dire si un fonctionnement est
performant ou pas et quelles sont les actions de correction et d’amélioration à mener.
Pour la mesure de la performance d’un système d’information, David Autissier nous propose un
modèle qui décompose le système d’information en cinq grands métiers complémentaires.
Pour chacune de ces cinq catégories, nous définissons les pratiques et les activités qu’une fonction
système d’information peut effectuer comme suite :
Pour établir le référentiel, on doit structurer chacune des cinq rubriques métiers en quatre pratiques
métiers. Chaque pratique est ensuite détaillée en quatre activités. L’ensemble de ces activités
constitue le référentiel d’activités de la fonction système d’information. Celui-ci contient quatre-vingts
activités.
Cette liste se veut exhaustive, dans la limite du possible. Ce qui doit être fait dépend des entreprises,
de leur secteur d’activité, du nombre de personnes composant la DSI et également du positionnement
de cette fonction dans l’entreprise. Cette liste est donc un référentiel d’activités à moduler en fonction
des entreprises.
2. Etablir le Référentiel
Exemple : (Pilotage)
Dans une logique gestionnaire, toute fonction doit être pilotée, c’est-à-dire disposer d’une
organisation, d’une stratégie, de modes de contrôle et de management. La rubrique pilotage est
garante de la cohérence des actions internes ainsi que des liens avec l’externe (autres services de
l’entreprise), de la performance actuelle et future de l’organisation, et du bon fonctionnement interne.
Le pilotage regroupe l’ensemble des activités amont (veille, audit, stratégie), de management
(économique, RH) et de pilotage des prestations opérationnelles (gestion du portefeuille de projets,
urbanisme). Sa valeur ajoutée se mesure dans :
Alors on peut transformer ce référentiel en questionnaire et l’adresser aux utilisateurs afin de mesurer
le niveau de réalisation des activités.
Activités pilotage
Activités Réalisation
Activité réalisée
1. Définir la stratégie SI et les objectifs à atteindre
Activité non réalisée
Activité réalisée
2. Décliner la stratégie de l’entreprise dans la DSI
Activité non réalisée
Activité réalisée
3. Gérer les projets informatiques
Activité non réalisée
Activité réalisée
4. Assurer le pilotage stratégique
Activité non réalisée
Activité réalisée
5. Établir un cahier des charges pour un appel d’offres
Activité non réalisée
Activité réalisée
6. Contractualiser avec un sous-traitant
Activité non réalisée
Activité réalisée
7. Organiser le suivi de la prestation
Activité non réalisée
Activité réalisée
8. Gérer une situation difficile avec un sous-traitant
Activité non réalisée
Activité réalisée
9. Gérer la performance
Activité non réalisée
Activité réalisée
10.Gérer les ressources humaines
Activité non réalisée
Activité réalisée
11.Gérer les coûts
Activité non réalisée
Activité réalisée
12.Gérer les risques
Activité non réalisée
Activité réalisée
13.Choisir des référentiels qualité pour le SI
Activité non réalisée
Activité réalisée
14.Mettre en place un audit régulier des SI
Activité non réalisée
15.Déployer un système de veille informationnelle sur le secteur de Activité réalisée
l’informatique et des télécoms Activité non réalisée
Activité réalisée
16.Mettre en œuvre une démarche de benchmarking I & T
Activité non réalisée
Les différentes activités définies dans le paragraphe précédent sont ensuite évaluées au regard des
pratiques réelles dans les entreprises pour déterminer, par rubrique et globalement, un taux d’activité.
Il s’agit de déterminer, sur les quatre-vingts activités types recensées, le pourcentage de celles
réalisées dans l’entreprise.
Supposant que dans ces 16 activités nous avons trouvé 10 activités qui sont réalisées alors le taux
d’activité pour cette rubrique sera : 10/16 = 62,5%
Le taux d’activité :
Pilotage 62
Développement applicatif 55
Maintenance applicative 80
Gestion infrastructure 60
Relations utilisateurs 30
Taux d’activité 57
Le taux d’activité permet de positionner la fonction système d’information sur une échelle de 0 à 100
avec quatre configurations types comme suite : Baromètre du taux d’activité
La configuration exhaustive : présente une situation où la fonction
système d’information réalise entre 75 et 100 % du référentiel 100
d’activités. La fonction est qualifiée d’innovante et tend à diffuser Système d’information exhaustif
une culture d’innovation technologique et organisationnelle sur le 75
rôle des SI dans l’entreprise. Elle est force de proposition auprès des
autres services, disponible et ouverte envers les utilisateurs Système d’information développé
50
La configuration développée représente des services système
Système d’information restreint
d’information qui réalisent toutes les activités de pilotage,
développement applicatif et maintenance applicative, et qui
25
recouvrent également toute la partie infrastructure. Il convient de Système d’information minimaliste
s’interroger sur les activités non réalisées (gestion de la relation avec 0
les utilisateurs) afin de savoir si elles ne sont pas adaptées ou si elles
ne le sont pas par incapacité de l’entité système d’information. Cette
configuration a un taux d’activité compris entre 50 et 75 %.
La configuration restreinte illustre un fonctionnement orienté La configuration minimaliste correspond à une fonction système
essentiellement sur le pilotage avec quelques activités traitant d’information qui se focalise sur quelques activités. Cela peut
du développement applicatif. Les activités de maintenance sont s’expliquer par la mission de la fonction, par ses ressources, par
très peu réalisées par manque de ressources ou par choix le recours à des prestataires externes ou par la mise en place de
stratégique (recours à l’externe). Le taux d’activité est compris progiciels nécessitant moins de développement et de
entre 25 et 50 %. maintenance d’applications. Il faut néanmoins s’interroger sur
les besoins de gestion et le positionnement de la fonction
système d’information avec un taux d’activité inférieur à 25 %.
AXE 2 : Schéma directeur SI
Schéma directeur SI :
Un schéma directeur des systèmes d’information SDSI est un consensus entre la DG, la DSI et les
autres directions de l’entreprise, qui formalise les objectifs à moyen terme, leur planification, ainsi que
les ressources nécessaires à la conduite des projets d’évolution des SI de l’entreprise. Il constitue une
méthode pour préparer l’avenir en identifiant les opportunités métiers et technologiques tout en
tenant compte des contraintes existantes, c’est comme un référentiel pour les budgets opérationnel
et d’investissement ainsi que pour l’ensemble des activités de la fonction informatique, dans le but de
planifier la mission, la stratégie, les processus, les informations, les applications et enfin les
infrastructures en adéquation avec la stratégie globale de l’entreprise.
Commentaire de la figure :
L’élaboration d’un schéma directeur concerne toutes les directions de l’entreprise.
En effet le principe de triangulation est présent dans ce cas, on peut inverser les côtés du triangle sans
pour autant impacter le projet d’élaboration du schéma directeur vu l’existence des interactions entre
les différents acteurs.
La question qui se pose : par quelle direction on doit commencer ?
Généralement, le schéma directeur est dynamique, il peut évoluer dans le temps, c’est un document
non statique qui peut subir des modifications en fonction des difficultés et des événements. Et son
élaboration peut prendre des années.
Lors de son élaboration, chaque direction doit donner son point de vue pour que la direction générale
puisse le valider.
L’entreprise traitée dans cette étude de cas est une PME travaillant dans le secteur informatique,
ayant 40 salariés en total, elle se consacre à la production éditoriale publicitaire (PAO, brochure,
maquette, catalogue, spot, …).
Parc informatique :
Elle dispose de 30 PC, (micro-ordinateur), 5 PC portables utilisés, généralement, par les cadres
commerciaux dans leurs missions externes. La PME possède un réseau local avec plusieurs serveurs.
Ainsi qu’un lien ADSL permet à tous les postes d’accéder à l’internet à travers le routeur qui dispose
d’un pare-feu.
Objectif de la mission :
Notre mission consiste à identifier l’ensemble des risques relatifs à la sécurité du système
d’informations de cette PME, ainsi de donner de recommandation pour améliorer son système
d’information à travers la mise en place d’un plan d’action qui regroupes l’ensemble des mesures.
Après avoir réussi des sessions de sensibilisation et de formations de sécurisation des informations et
d’utilisation de leur outil informatique en faveur des salariés de la PME, il convient de proposer au
dirigeant de l’entreprise le projet d’intervention suivant :
Nécessité d’avoir un administrateur pour gérer le parc informatique soit par la formation d’un
membre de personnel ou par le recrutement d’un technicien.
Les serveurs doivent être protégés par un accès physique
Définition des droits d’accès à chaque pc en fonction des besoins d’utilisation en créant des
identifiants et des mots de passe pour chaque salarié.
Les logiciels et les applications doivent être installés sur le serveur.
Le transfert des données internes doit se faire via l’intranet au lieu des clés USB.
Nécessité d’avoir un serveur backup (au cas ou le serveur principale tombe en panne).
Avoir des pc isolés qui sont connecté à l’internet pour les échanges externes.
Réserver des pc pour les stagiaires avec des droits d’accès limités.
2. Le référentiel COBIT :
La gouvernance des Technologies de l’Information (TI) regroupe l’ensemble du système de
management (processus, procédures, organisation) permettant de piloter les TI. Cette préoccupation
est une déclinaison de la volonté d’assurer une gouvernance d’entreprise (corporate gouvernance).
COBIT est un cadre de référence et de contrôle fourni avec de nombreux outils (indicateurs, guides…).
Pour les SI visant à déterminer « si les technologies de l’information sont en cohérence avec les
objectifs et la stratégie de l’entreprise. »
Le COBIT peut être analysé comme une succession des étapes formant un cycle itératif et incrémental,
ces derniers sont :
La sécurité des systèmes d’information (SSI) est l’ensemble des moyens techniques, organisationnels,
juridiques et humains nécessaire et mis en place pour conserver, rétablir, et garantir la sécurité du
système d'information.
Donc , la sécurité de l’information peut être définit comme l’ensemble des mesures adoptées pour
empêcher l’utilisation non autorisée, le mauvais usage, la modification ou le refus d’utilisation d’un
ensemble de connaissances, de faits, de données ou de moyens.
La sécurité se traduit par ses trois attributs principaux à savoir : la disponibilité, l'intégrité, et la
confidentialité.
La confidentialité: Selon ISO « le fait de s'assurer que l'information n'est seulement accessible qu'à
ceux dont l'accès est autorisé ». La confidentialité de l’information consiste à protéger l’information
contre la divulgation non autorisée à des tiers.
Pour exprimer auprès de ses partenaires clients et fournisseurs la conformité de son SMSI aux
exigences de la spécification, il est tout à fait possible de procéder à une démarche de certification.
Celle-ci sera délivrée par un organisme habilité après une série d'audits successifs.
On cherche tout d’abord l’engagement de la direction à mettre en place toutes les ressources
(financières, humaines et techniques) pour le système de management de la sécurité d’information, à
travers la mise en place d’une politique de SMSI qui doit être documentée par une charte et des
procedure pédagogiques ainsi que par des PV et des comptes rendus.
Ensuite on doit définir le périmètre ou le domaine de définition du SMSI qui doit être claire et bien
définie (une seule filiale, un seul service…)
On passe après à l’inventaire des actifs informationnel en identifiant l’ensemble des (logiciels,
matériels, serveurs et autres actifs informationnels) en établissant une base de données à l’aide des
application (par Excel ou Access) ou par des logiciels spécialisés, ensuite on procède à une classification
et évaluation des risques liés à chaque actif informationnel.
A l’aide de ces bases de données on peut établir des rapports des risques qui vont servir à préparer les
SOA (Statements of applicability) en revenant à la norme et voir si les exigences sont appliquées (soit
partiellement soit totalement). Ce qui va nous servir à définir les point d’amélioration et ensuite
préparer le plan de travail.
Ce plan de travail est un ensemble des projets qui doivent êtres documentés à travers des procédures
pédagogiques pour faire face aux risques définies et ils construisent le projet d’implémentation du
SMSI.
Ce projet d’implémentation du SMSI va faire l’objet de suivi à travers l’audit interne pour définir les
actions correctives.
Et après l’implémentation du SMSI on va passer à l’étape d’audit à blanc qui peut être réalisée à l’aide
de plusieurs outils tel que ( l’autodiagnostique et les questionnaires d’autoévaluation)
Enfin si les résultats d’audit à blanc sont proches de 90% de conformité l’entreprise peut passer à la
certification.
La stratégie de SI se base sur l'alignement stratégique, une mission claire et une bonne gouvernance. On peut
définir donc l'alignement stratégique comme une démarche de fond consistant à redessiner la stratégie générale
de l’ese et la stratégie de développement technologique afin qu’elle soit en parfait accord. Cet alignement peut
bénéficier en amont d’une réflexion sur les modè les de gouvernance. Cette derniè re peut ê tre définie comme un
rassemblement de l’ensemble du SM permettant de piloter le SI afin de contribuer aux objectifs de création de
valeur, accroître la performance de processus, maîtriser les aspects du SI et anticiper ses besoins. En aval,
l'alignement stratégique peut déboucher sur une politique d’urbanisation, qui est une démarche de conception
du SI, d’organisation de la cohabitation des applications et d’anticipation de leur évolution et qui mise à disposer
d’une vision globale du SI, définir les modes et les principes de traitement des flux d'échanges et standardiser les
format d’echanges inter-application.
L’urbanisation
urbanisation du Système d'Information de l'entreprise est une série de concepts calqués sur ceux de
l'urbanisation de l'habitat humain (organisation des villes, du territoire), concepts qui ont été réutilisés
en informatique pour formaliser ou modéliser la réingénierie du Système d'Information (SI).
L'urbanisme définit des règles ainsi qu'un cadre cohérent, stable et modulaire, auquel les différentes
parties prenantes se réfèrent pour toute décision d'investissement relative au management du
Système d'Information.
Principe de l'urbanisation du Système d'Information
L'urbanisation répond à deux règles de bases :
Une application doit appartenir -en cible- à un et un seul bloc.
Les dépendances doivent respecter les notions de Cohérence Forte / Couplage Faible
Quelles sont les lignes directrices de votre proposition de projet shema direct pour
atteindre les attentes de direction/Schéma David (SI)
Pour la mesure de la performance d’un systè me d’information, David Autissier nous propose un
modè le qui décompose le systè me d’information en cinq grands mé tiers complé mentaires.
Pour chacune de ces cinq caté gories, nous définissons les pratiques et les activités qu’une
fonction systè me d’information peut effectuer comme suite :
*Le pilotage du dé partement systè me d’information pour définir la stratégie, la veille, les
schémas directeurs et tableaux de bord de la fonction.
*La gestion de la relation avec les utilisateurs qui s’intéresse à toutes les prestations à réaliser
pour assurer un niveau de service maximum à l’utilisateur.
*Le dé veloppement applicatif pour tout ce qui concerne les projets d’informatisation.
*La maintenance applicative pour traiter de toutes les actions de suivi et de contrô le du parc
informatique existant.