Droit Coutumier Africain
Droit Coutumier Africain
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Il s’agit par
mise en valeur des colonies a justifié une mainmise absolue sur les
Dans une telle situation, il s’est opéré une table rase pour justifier la
C’est donc pour des raisons qui leur sont propres que les
puissances occidentales ont théorisé le principe de la négation
juridique de l’Afrique.
droit du développement.
africain repose sur des coutumes dont un droit non écrit, un droit
un droit importé. L’exemple est sans nul doute la mise en place des
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L’Afrique noire à partir du 7e siècle au moins a été en contact
KIYAS.
islamiques et coloniaux.
le droit indigène.
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africaine, il est possible cependant de dégager quelques principes
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La mise en perspective d’un droit Africain ne doit pas oublier la
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traditionnel Africain une communauté juridique négro-africain. Cet
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est l’expression d’un groupe ».
Cela signifie que l’individu se trouve assujettir à un groupe qui
production.
familles.
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Le mariage est conclu entre autorités familiales des autres
du lien matrimonial.
du mariage.
couple.
prématurément, il lui était substitué par son jeune frère dans les
fonctions d’époux.
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En droit traditionnel africain, deux idées essentielles reviennent :
« bien » elle n’est pas un bien ordinaire. Cela s’explique aussi bien
par son statut culturel que par son statut social. Ce sont ces raisons
qu’on appelle des « lamane » chef les wolofs au Sénégal ont acquis
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.
Dans les sociétés negro africaines les morts sont des sujets de
statut de son Age, de ses relations avec les anciens dont il est le
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en matière judiciaire, il joue le rôle du conseiller du roi. A l’intérieur
cosmique son pouvoir sacré. Par exemple chez les Soninké, chez
africaines.
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sanctionnée mais la sanction suppose l’existence d’éléments de
preuve. Cette justice n’est pas expéditive, elle n’est pas sommaire.
n’est pas irréfragable. Elle est simple lorsque les fondements des
dans les sociétés en question comme étant des droits sacrés, des
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la société de continuer sa vie normale. Le suspect doit démontrer
l’organe incriminé.
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rouge, la noyade après immersion dans un cours d’eau sont
similitudes de forme.
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En Afrique noire, il y a une civilisation de l’oralité. Le savoir se
européenne.
à un contrôle de pertinence.
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collectivité. Effectivement les anciens ont mis en place des
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épreuve du temps écarte les innovations accidentelles ou
appellent « thiossane ».
celle de la dote.
qu’il s’agit d’un héritage partant de génération en entière qui ont fait
comprendre par la que c’est le chef du lignage qui sait les jours
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Il s’agit d’ouvrir les portes du champ juridique aux effets indus du
permettre une vie sociale paisible une société réconciliée avec elle-
loi prend en compte son contexte, elle n’est pas rigide, elle n’est
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pas immuable. L’oralité de la loi confère a celle-ci une grande
le droit.
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L’Afrique noire a été considérée par la doctrine française au moins
jusqu’à la fin du 19e siècle comme une table rase. Parmi les grands
Sénégal.
raison pour laquelle, ils ont pensé et fait du principe du respect des
exceptions.
La création de tribunaux musulmans notamment le tribunal musulman de Saint Louis remonte aux
différents requetés adressés par les saints louisiens à l’autorité coloniale entre 1832 1987. Ce tribunal a à sa
tête un CADI avec un suppléant et un greffier. Le Cadi est nommé par le gouverneur Faidherbe. Le premier
Cadi s’appelle Hamat Ndiaye Alle. De nombreuses pétitions entre 1832 et 1837 furent adressées à
l’administration coloniale en vue de la création de cette juridiction. Dans cette voie l’arrivée du gouverneur
Faidherbe ainsi que la création de tribunaux musulmans en Algérie représentent les étapes importantes. La
combinaison de ces deux facteurs et parmi tant d’autres a permis la création de cette juridiction par un
décret du 20 mai 1857. Ce texte enlevé à l’empire du Code Civil et aux juges français toutes les questions
relatives au statut personnel. Dans cette même logique des tribunaux ont été créés à Dakar et à Rufisque à
partir de 1905.
En plus des tribunaux musulmans, il a été créé des tribunaux indigènes (décret du 20 novembre 1903).
Les tribunaux indignes ont été créés par un décret du 10 novembre 1903. Il s’agit des tribunaux de village,
de provinces, de cercles le tout coiffés par la COUR d’APPEL de l’AOF. Il s’agissait à travers cette démarche
d’assoir une justice économique même s’il fallait tenir dans une étroite confusion les fonctions judiciaires et
exécutives. Le prétexte d’une telle confusion était que les indigènes n’avaient aucune notion de la
séparation des pouvoirs. Selon l’article 46 du décret du 10 Novembre 1903 « dans les territoires non
compris dans les ressorts des tribunaux de premier instance de la justice de paix de Kayes la justice
indigène est administré à l’égard des individus non justiciables des tribunaux français par des tribunaux de
village des tribunaux de provinces et des tribunaux de cercles ». Pour mieux comprendre le principe du
respect des coutumes indigènes, il faut combiner ce texte à l’article 75 du décret. Cet article dispos que « la
justice indigène appliquera en toute matière les coutumes locale en tout ce qu’elles n’ont pas de contraire
au principe de la civilisation française. Et dans les cas où les châtiments corporels seraient prévus, il leur
sera substitué de l’emprisonnement.» Les administrateurs coloniaux ont pensé d’avoir supprimer les
tribunaux musulmans en confiant leurs attributions aux tribunaux indigènes. Mais en 1905 ces tribunaux
musulmans furent rétablis. Et au début du 20e siècle, il y avait une dualité judicaire une justice dual c’est-à-
dire une justice pour les français et une justice pour les indigènes. Ces deux types de justice étaient
accompagnés de façon exceptionnelle d’une justice musulmane.
Le principe du respect des coutumes indigènes a également mobilisé la doctrine française de l’époque.
La doctrine coloniale française s’est donné à cœur joie dans le principe du respect des coutumes
indigènes forgé par les administrateurs coloniaux. Il a fallu mettre à contribution la communauté
scientifique française. Cette garantie est venue des professeurs de droit qui se sont engagés dans la
défense du principe notamment avec l’adoption de la loi Blaise Diagne de 1916. Conformément à cette
loi, les natifs des trois communes de pleine exercice et leurs descendants sont et demeurent des
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citoyens français soumis aux obligations militaires. L’application du Code Civil, des indigènes avait créé
une situation difficile aux pouvoirs publics coloniaux. Elle consistait à la fin de la réquisition des vins, la
fin des corvées, la fin du travail obligatoire, la fin du travail obligatoire, la fin du portage. Une telle
situation devait conduire à la fin de la colonisation. Henry Solis a soutenu que le principe du respect
des coutumes indigènes est de bonne politique donc il fallait promouvoir les tribunaux indigènes et
songer à rédiger les coutumes et envisager l’assimilation à long terme. Le professeur Solis a exposé les
raisons du principe, les exceptions et en a conclu que la domination était légitime. Il en a relevé des
raisons d’ordre psychologique religieux politique et social.
Le principe du respect des coutumes indigènes a permis de neutraliser l’ingérence intempestive des
technocrates parisiens dans les questions indigènes présentées comme une affaire de spécialité.
Ainsi on était créé non seulement des lois assimilatrices mais aussi les constitutions françaises des 3 et
4 républiques ont décrété la pluralité des statuts. Voyons en présent le principe du respect des
coutumes indigènes dans l’ordre international
Au plan européen, il a été créé à Bruxelles en 1893 l’institut colonial international composé des Etats
coloniaux en vue d’une harmonisation des politiques. Ainsi en 1913 à Londres il a beaucoup été question
des décisions à prendre pour obtenir la collaboration des chefs indigènes. A la session de Bruxelles de 1920
le même thème a été débattu sous la conduite de l’Angleterre conformément à sa politique
d’administration indirecte. A Paris en 1921 il s’est agi en politique coloniale par rapport aux USA et aux
coutumes indigènes. Le professeur Maurice DE la Fosse pour le compte de la France pensait qu’il fallait
respecter les coutumes à l’exception des coutumes barbares. Il en outre que la France devait rester la tête
penchant et les indigènes les ouvriers de la postérité coloniales. La conférence de Paris a fait 4
recommandations respecter les coutumes indigènes, ne pas les codifier mais les rédiger, abroger les
coutumes barbares et enfin promouvoir l’évolution de la pratique judicaire indigène.
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