Cours Réseau MASTER 2
Cours Réseau MASTER 2
Cours Réseau MASTER 2
Université de Lubumbashi
Septembre 2021
UNILU/ESI Cours des Réseaux de Distribution Master 2 Génie Electrique
Pr. Dr. Ir. Tungadio Diambomba Hyacinthe-St
Avant-Propos
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Ce cours de Réseaux de Distribution est conforme au programme de Master 2 de l’Ecole
Supérieure des Ingénieurs Industriels de l’Université de Lubumbashi. Il s’adresse aussi à tous
ceux qui étudient l’électrotechnique quelques soit leur degré de spécialisation : étudiants de
licence, Master et doctorat. A cet égard, les lecteurs curieux et autres ingénieurs de l’industrie
trouveront ce manuel très utile dans leur travail quotidien.
Les textes présentés dans ce cours ont été inspirés de certains guides, livres, cours et catalogues
techniques. Tout commentaires ou proposition ou critique constructive permettant
l’amélioration des textes ainsi élaborés sera recueillies avec grand intérêt. La deuxième version
de celui-ci contiendra la section bibliographie qui donnera tous les détails sur les ouvrages et
autres documents utilisés.
Email : tutudiambomba@yahoo.fr
2. Concepts de Base.
4. Réseau de Neutre.
8. Architectures de Réseau.
Dans la plupart des pays, les installations électriques doivent répondre à un ensemble de
réglementations nationales ou établies par des organismes privés agréés. Il est essentiel de
prendre en considération ces contraintes locales avant de démarrer la conception de
l’installation. Les niveaux de tension sont définis par les deux Tableaux ci-dessus :
La tension nominale des réseaux existants à 220/380 V doit évoluer vers la valeur
recommandée 230/400 V.
Tableau I. 2. La Norme CEI (Commission Électrotechnique Internationale)
et le coût d'investissement. Le choix de l'architecture sera donc fait pour chaque application sur
le critère de l'optimum technico-économique. On distingue essentiellement les types suivants :
En boucle fermée :
Le même schéma en boucle ouverte sauf que Q11 [NF].
• Les jeux de barre peuvent être alimentés par l'une ou l'autre des sources ;
• Tous les appareils de coupure de la boucle sont des disjoncteurs ;
• En fonctionnement normal, la boucle est ouverte au point déterminé par l’exploitation ;
• En état d’incident, suite défaut sur un câble ou la perte d'une source une autre
configuration de boucle pour alimente tous les postes.
En cas de perte de la source d'alimentation d'un tableau, celui-ci est hors service jusqu'à
l'opération de réparation
Exemple de gamme des tensions utilisées par certains gestionnaires des systèmes électriques.
Elle donne les niveaux de tension alternative.
Symboles TBT BTA BTB HTA HTB
U Très Basse Tension Basse Tension A Basse Tension B Haute Tension A Haute Tension B
I (CA) 𝑈 ≤ 50 𝑉 50 < 𝑈 ≤ 500 𝑉 500 < 𝑈 ≤ 1000 𝑉 1000 < 𝑈 ≤ 50 𝑘𝑉 𝑈 > 50 𝑘𝑉
I (CC) 𝑈 ≤ 120 𝑉 120 < 𝑈 ≤ 750 𝑉 750 < 𝑈 ≤ 750 𝑉 1500 < 𝑈 ≤ 75 𝑘𝑉 𝑈 > 75 𝑘𝑉
Sécurité du Aucun danger 𝐷 ≥ 30 𝑐𝑚 𝐷 ≥ 30 𝑐𝑚 𝐷 ≥ 2 𝑚𝑒𝑡𝑟𝑒𝑠 𝐷 ≥ 3 𝑚𝑒𝑡𝑟𝑒𝑠
voisinage
Dans cet exemple, les lignes sont normalement chargées (couleur verte à jaune).
❖ Un incident s’est produit sur le réseau : une ligne a déclenché ; elle est hors service. Du
fait de la structure maillée, l’énergie s’est repartie sur les lignes restantes en fonction
de leur impédance, tout en assurant la continuité de service. Par contre une ligne est en
surcharge : il faut donc agir rapidement pour ramener son intensité à une valeur
normale.
topologie d’un poste pour y passer à deux nœuds électriques : cela permet de répartir
de manière différente l’énergie, et donc de mieux équilibrer l’intensité sur les lignes.
On revient donc à une situation pérenne.
(Entre les 2 postes rouges, la structure est bouclée. Les réseaux de répartition ont souvent cette structure
dans les régions à faible densité)
Ils ont une structure à la fois maillée et bouclée suivant les régions considérées. Contrairement
aux réseaux de transport qui sont toujours bouclés, afin de pouvoir assurer un secours immédiat
en (𝑁 − 1), les réseaux de répartition peuvent être exploités bouclés ou débouclés selon les
transits sur le réseau (débouclé signifie qu’un disjoncteur est ouvert sur l’artère, limitant ainsi
les capacités de secours en (𝑁 − 1). Les problèmes de rapport de charge se posent également
sur le réseau de répartition, sa conduite est donc assurée en coordination avec celle du réseau
de transport et nécessite également des moyens de simulation en temps réel.
I.5.3. Réseau de Distribution
Les réseaux de distribution ont pour but d’alimenter l’ensemble des consommateurs. Il existe
deux sous niveaux de tension :
Les réseaux à moyenne tension (de 3 à 33 kV) ;
Les réseaux à basse tension (de 110 à 600 V, sur lesquels sont raccordés les utilisateurs
domestiques.
Contrairement aux réseaux de transport et répartition, les réseaux de distribution présentent une
grande diversité de solutions techniques à la fois selon les pays concernés, ainsi que selon la
densité de population.
(Les réseaux de distribution sont généralement basés sur une structure arborescente de réseau : à partir
d’un poste source (rouge), l’énergie parcourt l’artère ainsi que ses dérivations avant d’arriver aux postes
de transformation MT/BT)
Les réseaux moyenne tension (MT) ont de façon très majoritaire une structure arborescente,
qui autorise des protections simples et peu couteuses : à partir d’un poste source (lui-même
alimenté par le réseau de répartition), l’électricité parcourt une artère (ou ossature) sur laquelle
sont reliées directement des branches de dérivation au bout desquelles se trouvent les postes
MT/BT de distribution publique, qui alimentent les réseaux basse tension (BT) sur lesquels
sont raccordés les plus petits consommateurs. La structure arborescente de ces réseaux
implique qu’un défaut sur la ligne électrique MT entrainera forcement la coupure des clients
alimentés par cette ligne, même si des possibilités de secours plus au moins rapide existent.
Les ossatures des réseaux à moyenne tension (MT) Européens ne sont constituées que des trois
phases, alors qu’en Amérique du Nord le fil de neutre est également distribué (trois phases + un
Neutre). Les dérivations MT quant à elles peuvent être constitués d’un fil (cas de l’Australie
où le retour de courant s’effectue par la terre) à quatre fils (cas des Etats-Unis), ou encore
systématiquement trois fils (les trois phases) comme le réseau Français.
Les réseaux MT aériens sont majoritaires en zone rurale, où la structure arborescente
prédomine largement. Par contre en zone urbaine les contraintes d’encombrement, d’esthétique
et de sécurité conduisent à une utilisation massive des câbles souterrains. Les réseaux
souterrains étant potentiellement à des longues indisponibilités en cas d’avarie (plusieurs
dizaines d’heures), il est fait appel à des structures en double dérivation ou à des structures
radiales débouclés munies d’appareils automatiques de réalimentation, permettant une
meilleure sécurité d’alimentation.
Les réseaux BT résultent de la structure des réseaux MT : en Amérique du Nord les réseaux
monophasés sont courants (un neutre + Une phase), tandis qu’en Europe la distribution
triphasée avec fil de neutre est très majoritaire (un neutre + Trois phases). La structure
arborescente est là aussi de loin la plus répandue, car elle est à la fois simple, bon marché, et
permet une exploitation facile.
La puissance nominale d’un moteur (Pn ) correspond à la puissance mécanique disponible sur
son arbre. La puissance électrique (S ) est celle qui circule dans la ligne, fonction du rendement
( ) et du facteur de puissance du moteur (cos ).
𝑃𝑛
𝑆= (2.1)
𝜂 cos 𝜑
𝑃𝑛
𝐼= 𝑒𝑛 𝑡𝑟𝑖𝑝ℎ𝑎𝑠é (2.3)
√3𝑉𝜂 cos 𝜑
, avec 𝑈 𝑒𝑡 𝑉 sont respectivement les tensions entre phases et entre phase et neutre
II.2.2. Eclairage
II.2.2.1. Lampes à Incandescence
La puissance absorbée par une lampe à incandescence se calcule de la même manière que pour
un appareil de chauffage et est égale à la puissance nominale donnée par le fabricant. Les
courants absorbés sont :
𝑃
En monophasé : 𝐼 = 𝑈 (2.4)
𝑃𝑛
En triphasé : 𝐼 = (2.5)
√3×𝑈
Les lampes fluorescentes compactes ont les mêmes caractéristiques ont les mêmes
caractéristiques d’économie et de longévité que les tubulaires. Les valeurs de facteur de
puissance sont :
• 0.5 pour les lampes globes à ballast selfique incorporé ;
• 0.95 pour les lampes électroniques ;
• 0.35 les lampes à starter incorporé seules sans ballast, type simple en U ;
• 0.45 les lampes à starter incorporé seules sans ballast, type double en U
Le régime de fonctionnement normal d’un récepteur peut être tel que sa puissance utilisée soit
inférieure à sa puissance nominale installée, d’où la notion du facteur d’utilisation. Il varie
généralement entre 0.3 et 1 et s’applique individuellement à chaque récepteur. Ceci se vérifie
pour les récepteurs à moteur susceptibles de fonctionner en dessous de leur pleine charge.
Dans une installation industrielle, ce facteur peut être estimé en moyenne à 0.75 pour les
moteurs. Pour l’éclairage et le chauffage, il sera toujours égal à 1. Pour les prises de courant,
tout dépend de leur destination. Le tableau suivant donne des valeurs indicatives pour ce
facteur.
Tous les récepteurs installés ne fonctionnent pas simultanément. C’est pourquoi, il est permis
d’appliquer aux différents ensembles de récepteurs (ou de circuits) des facteurs ou coefficients
de simultanéité.
Le facteur de simultanéité s’applique à chaque groupement de récepteurs (exemple, au niveau
d’un tableau terminal, d’un Tableau divisionnaire, d’une armoire…).
La détermination des facteurs de simultanéité implique la connaissance détaillée de
l’installation et de ses conditions d’exploitation. On ne peut donc pas donner des valeurs
précises applicables à tous les cas.
Les normes NF C 14-100, NF C 63-410 et le guide UTE C 15-105 donnent cependant des
indications sur ces valeurs.
La norme NF C 14-100 indique les facteurs de simultanéité repris dans le Tableau 1.3 ci-
dessous, applicables aux abonnés domestiques alimentés en triphasé 4 fils 230/400 V. Dans le
cas d’abonnés utilisant le chauffage électrique par accumulation, le facteur conseillé est de 0.8
quel que soit le nombre d’abonnés.
Nombre De 2 5 10 15 20 25 30 35 40 50
d’abonnés
à 4 9 14 19 24 29 34 39 49 Au-
groupés
dessus
Coefficient de 1 0.78 0.63 0.53 0.49 0.46 0.44 0.42 0.41 0.4
simultanéité
Le guide UTE C 15-105 propose des facteurs de simultanéité pour les applications fréquentes.
Les plus courants sont indiqués dans le Tableau 1.5 ci-dessous.
Tableau 5. Coefficient de simultanéité en fonction de l’utilisation
Pour les charges dont on ne dispose d’aucune indication pour les puissances, les statistiques
ont permis d’établir, selon le type d’installation, un ordre de grandeur de la puissance à installer.
Exemple d’application
Soit une petite usine composée de deux ateliers dont les charges et leurs puissances sont
données ci-dessous :
Atelier A
Charges Puissance [kW]
Deux tours 5.5
Un tour 7.5
Deux fraiseuses 4
Une scie mécanique 2.2
Trois ventilateurs 2.2
Un étau-limeur 4
Un pont roulant (3 moteurs) 5.5 – 5.5 – 7.5
Six prises 2×10 A 4.4
Eclairage : 30 tubes 0.04
Atelier B
Charges Puissance [kW]
Un tour 10
Deux compresseurs 11
Deux ventilateurs 2.2
Un portail 15
Cinq prises 10 A 2.2
Eclairage : 20 tubes 0.04
Eclairage extérieur 4 projecteurs en 0.4
Ballon fluorescent
Calculons la puissance de cette installation sachant que les charges sont regroupées par
catégorie.
Pour résoudre cette question, nous allons d’abord regrouper les charges
La puissance de l’installation étant connue, il faut choisir maintenant comment elle sera
alimentée. Il s’agit ici du niveau de tension.
En pratique, l’alimentation se fait en moyenne tension dans les cas ci-après :
• l’abonné moyenne tension n’est pas gêné pas les autres abonnés, ce qui peut être le cas
en basse tension ;
• la liberté de choisir le régime de neutre ;
• tarification plus économique ;
• possibilité de faire face à une très grande augmentation de puissance.
Les puissances apparentes normalisées des transformateurs MT/BT sont (en kVA) : 25, 50,
100, 160, 250, 315, 400, 500, 630, 800, 1000, 1250, 1600, 2000, 2500, 3150.
II.4. Amélioration du facteur de puissance (compensation d’une installation)
II.4.1. Pourquoi compenser ?
Un bon facteur de puissance permet aussi une diminution des pertes en ligne à puissance active
constante. Les pertes wattées (dues à la résistance des conducteurs) sont, en effet, intégrées
dans la consommation enregistrée par les compteurs (kWh) et sont proportionnelles au carré
du courant transporté.
Les facteurs de puissance des appareils les plus courants sont donnés dans le Tableau ci-
dessous.
Tableau 8. Valeurs de 𝒄𝒐𝒔 𝝋 et 𝒕𝒂𝒏 𝝋 pour les appareils courants
Les règles pratiques pour le choix entre ces deux modes de compensation sont les suivantes :
• Si la puissance des condensateurs est inférieure à 15 % de la puissance d’un
transformateur, choisir les condensateurs fixes ;
• Si la puissance des condensateurs est supérieure à 15 % de la puissance du
transformateur, choisir une batterie de condensateurs à régulation automatique.
Lorsque la puissance à installer est supérieure à 800 kvar avec une charge stable et continue, il
peut être plus économique de choisir des batteries de condensateur haute tension à installer sur
le réseau.
II.4.3.3. Où compenser ?
La localisation des condensateurs basse tension sur un réseau électrique constitue ce que l’on
appelle mode de compensation qui peut être réalisée de différentes façons. La compensation
peut être globale, partielle (par secteur), ou locale (individuelle). En principe, la compensation
idéale est celle qui permet de produire l’énergie réactive à l’endroit même où elle est
consommée et en quantité ajustée à la demande. Des critères technico-économiques en
déterminent le choix.
a) Compensation globale
La compensation globale est employée lorsque la charge est stable et continue. La batterie est
raccordée à la tête de l’installation reste en service de façon permanente pendant la marche
normale de l’installation.
Avantages :
Inconvénients :
• Le courant réactif est présent dans l’installation à tous les niveaux jusqu’aux
récepteurs
• Les pertes par effet Joule (kWh) da
b) Compensation partielle
La compensation partielle est employée lorsque l’installation est étendue et comporte des
ateliers dont les régimes de charge sont différents. La batterie est raccordée au tableau de
distribution et fournit l’énergie réactive par atelier à un groupe de récepteurs. Une grande partie
de l’installation est soulagée, en particulier les câbles d’alimentation de chaque atelier.
Avantages :
Ce type de compensation :
Inconvénient :
c) Compensation individuelle
Avantages :
Ce type de compensation :
• Supprime les pénalités pour consommation excessive d’énergie réactive ;
• Soulage le poste de transformation (puissance disponible en kW) ;
• Diminue le dimensionnement des câbles et réduit les pertes par effet Joule (kWh) ;
• Le courant réactif n’est plus présent dans les câbles de l’installation.
Ainsi, pour les câbles ACRS de 54 brins d’aluminium enroulés autour de 7 brins d’acier, tous
les brins ayant chacun un diamètre de 3.18 mm, on utilise la désignation suivante : ACRS
54/7/3.18. Sa section d’aluminium vaut :
(3.18)2 (3.18)2
54 × 𝜋 × = 428.9 𝑚𝑚2 et sa section d’acier vaut : 7 × 𝜋 × = 55.6 𝑚𝑚2
4 4
Ce conducteur est désigné comme ayant une section minimale de 400 𝑚𝑚2. En France, on
donne la section totale du conducteur, c’est-à-dire ici 428.9 + 55.6 = 485 𝑚𝑚2. En
Allemagne, on donne les sections respectives de l’aluminium et de l’acier, soit ici
429/56 𝑚𝑚2. Au Canada et aux USA, la section est donnée en circular miles avec 1000
circular miles = 0.5067𝑚𝑚2 .
Les caractéristiques physiques des matériaux utilisés dans les conducteurs des lignes aériennes
sont reprises dans le Tableau 3.2.
Les Tableaux 3.3, 3.4 et 3.5 donnent les caractéristiques des conducteurs AAC, AAAC et
ACRS.
Le prix du kilogramme d’aluminium est en général inférieur à celui du cuivre. Les conducteurs
en cuivre sont donc pour les lignes non isolés, à pertes égales, plus que deux fois plus chers.
L’aluminium est ainsi préféré pour les lignes aériennes et les barres. Pour les conducteurs isolés
par contre, la grande section d’aluminium (de facteur 1.61 par rapport au cuivre) est un
inconvénient. Dans le cas de câbles à haute tension, l’avantage du prix d’aluminium est plus
que compensé par le volume plus grand de l’isolation et l’on emploie exclusivement le cuivre.
Pour les câbles en moyenne et basse tension par contre, on utilise les deux matériaux avec
tendance à préférer l’aluminium.
Tableau 3.2. Caractéristiques physiques des matériaux des conducteurs des lignes aériennes
III.2.1. Introduction
Le choix de la section du conducteur d’une ligne électrique est basé sur le respect des critères
suivants :
1. Section optimale du point de vue économique ;
2. Intensité maximale admissible en régime permanent ;
3. Intensité maximale admissible en court-circuit ;
4. Chute de tension maximale admissible sur la ligne électrique ;
5. Tenue mécanique du conducteur ;
6. Réduction de l’effet de couronne (spécialement en HT)
𝑊𝐽 + 𝑊𝑆 = 𝑊𝑅 + 𝑊𝐶 (3.2)
𝑊𝑆 = 𝛼𝑆 × 𝑆 × 𝑑 [𝑊/𝑘𝑚] (3.4)
Pour les études, on prend souvent une vitesse du vent égale à 0.5 m/s ou 0.6 m/s avec une
moyenne de 0.55 m/s. Les valeurs élevées de la vitesse du vent conduiraient à des valeurs
élevées de l’intensité maximale admissible.
𝑊𝐽 + 𝑊𝑆 = 𝑊𝑅 + 𝑊𝐶 𝑜𝑢 𝑊𝐽 = 𝑊𝑅 + 𝑊𝐶 + 𝑊𝑆 (3.7)
En remplaçant les Equations 1.3, 1.4, 1.5 et 1.6 dans 1.7, nous obtenons la relation suivante :
𝑅20 [1 + 𝛼(𝑡𝑐 − 20)]𝐼 2
= 387(𝑉𝑑)0.448 (𝑡𝑐 − 𝑡𝑎 ) + 𝜋𝐸𝐶 𝜎𝑑[(𝑡𝑐 − 273)4 − (𝑡𝑎 + 273)4 ] − 𝛼𝑠 𝑆𝑑
(3.8)
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En changeant les unités, on peut écrire l’Equation d’équilibre thermique sous la forme suivante
𝑅20 [1 + 𝛼(𝑡𝑐 − 20)]𝐼 2 = 1.38 × 10−4 (𝑉𝑑)0.448 𝜃 + 𝜋𝐸𝐶 𝜎𝑑(𝑇𝑐4 − 𝑇𝑎4 ) − 𝛼𝑠 𝑆𝑑 × 10−4 (3.9)
, en (𝑊/𝑐𝑚].
R20 : résistance en [Ω/cm]
ta : température du milieu ambiant en [°C]
d : diamètre extérieur du conducteur en [cm]
V : la vitesse du vent normale au conducteur en [cm/s]
𝜃 : élévation de la température du conducteur en [°C], avec 𝜃 = tc - ta
tc : température maximale du conducteur en [°C]
EC : pouvoir émissif (émissivité du conducteur)
𝜎 : constante de Stephan-Boltzman, égale à 5.7×10-12 W/cm2
Tc : température maximale du conducteur en [K] avec 𝑇𝐶 = 𝑡𝐶 + 273.
Ta : température maximale du conducteur en [K]
S : flux du rayonnement solaire en [W/m2]
Sur les dérivations où les charges peuvent être très faibles, l’application de l’optimum des
investissements, pertes pourrait conduire à des sections très faibles dont la tenue mécanique
serait insuffisante, notamment dans les zones sujettes aux vents et surtout aux givres.
Lors de montage des lignes, on tend le conducteur de manière à ne pas dépasser les efforts
maximums définis par les normes.
Les normes définissent pour les conditions bien déterminées de vent et de température, la
tension à ne pas dépasser dans les conducteurs de lignes aériennes. Cette tension limite est une
fraction de la tension de rupture du conducteur. La tension de rupture du conducteur dépend de
sa section.
Lorsqu’une tension alternative est appliquée entre deux conducteurs parallèles dont
l’écartement est grand par rapport au diamètre, l’air qui entoure ce conducteur n’est le siège
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d’aucun phénomène apparent tant que la tension est suffisamment basse. Si la tension est
progressivement élevée, elle peut atteindre une valeur à laquelle l’air dans le voisinage
immédiat des conducteurs émet une faible lueur violette. Au même instant, on peut entendre
un sifflement et l’odeur caractéristique de l’ozone peut être perçue.
Si l’on continue à augmenter la tension, ces phénomènes sont de plus en plus marqués, la région
lumineuse s’accroissant en dimension et en brillance. Si les conducteurs sont rugueux ou sales,
les zones les plus brillantes sont voisines de rugosités et de souillures. L’expression « effet de
couronne » est employée pour désigner le phénomène lumineux que nous venons de décrire et
par extension les autres manifestations qui l’accompagnent. L’effet couronne est accompagné
d’une partie d’énergie et un wattmètre raccordé à un circuit où se manifeste cet effet indique
qu’une certaine puissance y est absorbée.
La cause de l’effet couronne réside dans la rupture diélectrique partielle de l’air sous l’influence
d’une valeur élevée du champ électrique existant au voisinage des conducteurs sous haute
tension.
𝑉𝑎𝑆
𝐸𝑚𝑎𝑥 = (3.11)
2ℎ
𝑟1 ln 𝑟
1
𝑉𝑎𝑠 est la tension du conducteur par rapport au sol.
Le champ critique provoquant la rupture diélectrique de l’air aux conditions normales vaut :
𝑝 𝑚 273+20 𝑛
Il vaut 𝑘𝑝 = (760) ( 273+𝑡 ) (3.12)
p : pression en mm de Hg
t : température en [°C]
m et n sont des exposants donnés sur la Figure 1.3.
𝑘𝑝 0.3
𝐸𝐶 = 𝐸𝑑𝑂 . 1+ 𝑚𝑔 . 𝑚𝑝 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑟1 𝑒𝑛 [𝑐𝑚] (3.13)
𝑘ℎ
√(𝑘𝑝 /𝑘ℎ )𝑟1
( )
En posant m = n = 1, certains auteurs définissent la densité relative de l’air par la relation
𝑘𝑝 𝑝 273 + 25 0.392𝑝
𝛿= = . = (3.14)
𝑘ℎ 760 273 + 𝑡 273 + 𝑡
𝑉𝑎𝑏 𝑘𝑝 0.3
< 𝐸𝑑𝑂 . 1+ 𝑚𝑔 . 𝑚𝑝 (3.16)
𝐷 𝑘ℎ
2𝑟1 ln 𝑟 √(𝑘𝑝 /𝑘ℎ )𝑟1
1 ( )
On en déduit alors que :
𝑘𝑝 0.3 𝐷
𝑉𝑎𝑏 < 𝐸𝑑𝑂 . 1+ 𝑚𝑔 . 𝑚𝑝 . 2𝑟1 ln = 𝑉𝐶 (3.17)
𝑘ℎ 𝑟1
√(𝑘𝑝 /𝑘ℎ )𝑟1
( )
𝑉𝑎𝑏
< 𝐸𝑑𝑂 . 𝑚𝑔 . 𝑚𝑝 . 𝛿 2/3 (3.18)
𝐷
2𝑟1 ln 𝑟
1
𝐷
𝑉𝑎𝑏 < 𝐸𝑑𝑂 . 𝑚𝑔 . 𝑚𝑝 . 𝛿 2/3 . 2𝑟1 ln = 𝑉𝐶 (3.19)
𝑟1
𝑉𝑠
𝐸𝑚𝑎𝑥 = (3.20)
𝐷
𝑟1 ln 𝑟
1
𝐷 = 3√𝐷𝑎𝑏 × 𝐷𝑏𝑐 × 𝐷𝑐𝑎 est l’espacement équivalent des conducteurs de la ligne triphasée.
La valeur efficace 𝑉𝑆𝑒 de la tension critique, l’apparition de l’effet de couronne peut être
déterminée de la manière suivante :
𝑉𝑆 𝑘𝑝 0.3
< 𝐸𝑑𝑂 . 1+ 𝑚𝑔 . 𝑚𝑝 (3.21)
𝐷 𝑘ℎ
2𝑟1 ln 𝑟 √(𝑘𝑝 /𝑘ℎ )𝑟1
1 ( )
𝑘𝑝 0.3 𝐷
𝑉𝑆 < 𝐸𝑑𝑂 . 1+ 𝑚𝑔 . 𝑚𝑝 . 2𝑟1 ln = 𝑉𝑏𝑐 (3.22)
𝑘ℎ 𝑟1
√(𝑘𝑝 /𝑘ℎ )𝑟1
( )
𝐷
𝑉𝑠 < 𝐸𝑑𝑂 . 𝑚𝑔 . 𝑚𝑝 . 𝛿 2/3 . 2𝑟1 ln = 𝑉𝑏𝑐 (3.23)
𝑟1
La valeur de la tension d’apparition de l’effet de couronne d’une ligne peut être augmentée et
les pertes par effet de couronne diminuées en ayant recours à l’emploi de conducteurs de plus
grand diamètre. C’est ainsi qu’à ce point de vue, des câbles en aluminium, acier sont préférables
au conducteur en cuivre, leur diamètre extérieur étant plus grand à l’égalité de résistance
électrique.
L’emploi de faisceau constitué pour chaque phase par deux, trois ou quatre conducteurs
connectés entre eux est économiquement préférable. De tels faisceaux présentent à égalité de
tension et de section totale une moindre valeur du champ électrique maximum.
Une diminution de la résistance de ligne résulte également de l’adoption du faisceau, ce qui est
favorable au maintien de la stabilité du transport d’énergie.
D’autre part, il est plus aisé de manier le conducteur de section réduite lors des opérations de
déroulement et d’installation du conducteur sur les pylônes.
Soit une phase en faisceau d’une ligne. Le champ électrique en un point P est donné par :
(𝑛 − 1). 𝑟1
𝐸𝛼 = 𝐸𝑚𝑜𝑦 [1 − . cos 𝛼] (3.24)
𝑅
Le rayon équivalent couronne de l’ensemble des conducteurs du faisceau est défini comme le
rayon d’un conducteur unique qui, placé dans les mêmes conditions que le faisceau, aurait la
même capacité par rapport au sol et aux autres conducteurs.
𝑛
𝑟𝑒 = √𝑛𝑟1 𝑅 𝑛−1 (3.26)
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La distance équivalente d’un faisceau par rapport au sol est calculée de façon à ce que la
capacité apparente de la phase considérée soit conservée. Dans le cas d’une ligne monophasée,
De = 2h. En dérivant la relation 3.24 par rapport à et en égalant à zéro, on obtient que la
condition pour le champ maximum est : 𝜋, 3𝜋, …. Il vient alors que :
(𝑛 − 1). 𝑟1
𝐸𝛼𝑚𝑎𝑥 = 𝐸𝑚𝑜𝑦 [1 − ] (3.27)
𝑅
En accord avec les règles de bonne pratique, on limitera le gradient électrique maximum à la
surface des conducteurs à environ 18 kV/cm. Ce gradient électrique étant calculé pour la
tension assignée correspondante.
La hauteur des conducteurs des lignes aériennes n’est en réalité pas constante par suite de la
flèche f qu’ils présentent et des accidents de terrain. Dans le calcul pratique (des coefficients
des lignes), on prend pour hauteur des conducteurs au-dessus du sol, les hauteurs moyennes
définies par
2
ℎ𝑚𝑜𝑦 = ℎ𝑎𝑐𝑐𝑟 − 𝑓 (3.30)
3
ℎ𝑎𝑐𝑐𝑟 : hauteur d’accrochage.
Il est bien connu des constructeurs des lignes et des exploitants que les conducteurs des lignes
et les câbles de garde sont soumis à des vibrations, en pleine portée, c’est-à-dire dès qu’on
s’éloigne des appuis de quelques mètres, ces vibrations ne présentent aucun danger pour les
câbles. A proximité et surtout à l’intérieur des pinces porte-conducteurs, on constate qu’elles
donnent lieu à des ruptures de brins d’aluminium par fatigue. Ces ruptures de brins se
manifestent surtout sur les lignes de forte section (aluminium-acier). Elles sont moins
fréquentes sur une ligne almelec-acier. Elles étaient plus rares sur les lignes en cuivre.
Le problème se pose de façon suivante : comme il est bien difficile d’empêcher les câbles de
vibrer, tout au moins peut-on chercher à atténuer ou même à supprimer les effets dangereux de
leurs vibrations. Les dispositions prises dans la conception des pinces de suspension pour
limiter l’importance des flexions locales de brins d’aluminium pouvaient jouer un rôle
favorable. Par contre, la présence sur le câble développe des fixations rigides et lourds quelque
soient leurs utilisations joue un rôle défavorable, qu’il s’agisse de blocs de fixation
d’amortisseurs (bretelle ou stock-bridge) ou de contrepoids éventuels montés directement sur
le câble comme cela a été déjà réalisé.
En France, on préfère les bretelles qui sont constituées par un tronçon de câble de ligne fixé
par un bloc bifilaire (Figure 3.8) à une distance donnée de part et d’autre de la pince.
𝜙
𝐶= √𝑃𝑔 (3.31)
2
Au cas où on désire protéger la ligne contre l’effet de vibrations dans les régions que l’on juge
très exposées (il s’agit alors de se prémunir contre l’effet de vibrations de longueur d’onde très
différentes) on peut multiplier les festons, de part et d’autre de la pince, en utilisant autant de
blocs bifilaires qu’on désire de festons supplémentaires. Le plus grand feston est constitué par
la bretelle simple de base, chacun de festons supplémentaires présentant une longueur
différente de plus en plus petite (Figure 3.9).
Pour des sections < 240 mm2, la résistance est supérieure à l'inductance, et pour des sections
> 240 mm2, la réactance est supérieure à la résistance. Pour des sections courantes les câbles
électriques sont surtout résistifs. La capacité des câbles peut être négligée, et les résistances
d'isolation sont complètement négligeables. Le Tableau 3.1 donne l'évolution des
caractéristiques en fonction de la section. Les différences de résistances et de réactance entre
les câbles unipolaires et les câbles bipolaire et tripolaire proviennent de l'effet de proximité
inverse dû à l'effet de peau.
III.5.6. Définitions
Les câbles et conducteurs assurent les liaisons électriques entre les différents organes d'un
circuit. Un câble électrique comprend toujours une partie active métallique (âme conductrice)
dont le rôle est de conduire le courant électrique et une ou plusieurs couches concentriques de
matériaux isolants et protecteurs.
L'âme conductrice
a) Caractéristiques électriques
C'est la partie métallique parcourue par le courant. Elle est en cuivre, en aluminium ou en
alliage d'aluminium. Elle peut être massive, rigide, souple ou même extrasouple (câble de
soudure). L'âme conductrice doit présenter une résistivité très faible ; pour éviter les pertes
par effet joules, on emploie :
• Cuivre : 𝜌=17.241×10−3 Ω×𝑚𝑚2×𝑚−1 (valeur de résistivité à 20 °C.)
• Aluminium : 𝜌=28.264×10−3 Ω×𝑚𝑚2×𝑚−1
• Almélec : 𝜌=32.6.×10−3 Ω×𝑚𝑚2×𝑚−1
• Acier : 𝜌=150×10−3 Ω×𝑚𝑚2×𝑚−1
b) Caractéristiques mécaniques
L'âme des conducteurs doit être assez souple, pour suivre les tracés compliqués des
canalisations. L'âme est massive lorsqu'elle est constituée d'un conducteur unique. On dit
qu'elle est câblée lorsqu'elle est formée de plusieurs brins assemblés en torons. Les brins des
âmes câblées sont répartis en couches successives.
• une couche = 1 + 6 = 7 brins
• deux couches = 1 + 6 + 12 = 19 brins
c) Classe de souplesse
La souplesse d'un câble dépend du nombre de brins pour une même section conductrice. La
souplesse des câbles est définie en 6 classes : les âmes les plus rigides étant en classe 1, les plus
souples en classe 6.
L'enveloppe isolante
Son rôle est électrique. Le matériau d'isolation doit avoir des caractéristiques électriques
appropriées avec l'utilisation du câble. Les isolations sont extrudées (PVC polychlorure de
vinyle, PRC polyéthylène réticulé, etc.). On réalise également des enveloppes-gaines (matériel
roulant de chemin de fer). Pour cela on utilise des matériaux ayant, en plus des caractéristiques
électriques, des caractéristiques mécaniques élevées.
L'enveloppe isolante est la matière entourant l'âme, elle est destinée à assurer son isolation.
Elle doit posséder des propriétés bien précises :
a) Propriétés électriques
• Très forte résistivité ;
• Pertes diélectriques faibles ;
• Rigidité diélectrique élevée.
c) Propriétés mécaniques
Des essais de résistance à la traction, à la torsion, à la flexion permettent de contrôler les
qualités mécaniques
d) Matériaux employés
Actuellement, les matières synthétiques ont remplacé les produits tels que les papiers
imprégnés ou les caoutchoucs naturels, voire les tissus :
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Les conducteurs
L'âme conductrice peut être ronde massive pour des sections inférieures à 4 mm2. Pour toutes
les sections l'âme conductrice peut être ronde câblée.
Figure 3.12 : La contrainte thermique maximale pour les câbles isolés : a) PVC, b) PRC
La contrainte thermique correspond à l'énergie dissipée par unité de résistance du circuit, que
l'on pourrait aussi exprimer en 𝐽/Ω (joule/ohm). La contrainte thermique maximale admissible
est fonction de la section et de la nature du conducteur.
L'assemblage
C'est le cas des câbles à plusieurs conducteurs. Les conducteurs sont groupés de façon
géométrique. Quand le câble a plus de 5 conducteurs, on assemble les conducteurs en plusieurs
couches. Une couche comporte toujours 6 conducteurs de plus que la couche précédente si les
conducteurs ont le même diamètre.
Exemple
Les assemblages de 2 à 5 conducteurs laissent un vide important entre les conducteurs. Ce vide
est comblé par un bourrage. Ce dernier sert également à donner aux câbles une section
circulaire. Le bourrage peut être extrudé ou posé en même temps que l'on assemble les
conducteurs.
Le bourrage
Le bourrage a pour but de remplir les interstices entre les conducteurs afin de donner au câble
une forme cylindrique.
Le câble
C'est un ensemble comportant plusieurs conducteurs électriquement distincts et
mécaniquement solidaires.
Canalisations classiques
Les conducteurs de couleur vert et jaune doivent être réservés exclusivement au circuit de
protection assurant les fonctions de sécurité.
Types de canalisations Attribution des couleurs
REMARQUE 1.- Le conducteur PEN dans le cas d'un régime de neutre TN-C et pour des
sections 210 mm2 assure à la fois les fonctions de conducteur de protection et de conducteur
de neutre est repéré en France par la double coloration vert et jaune. Il est considéré que sa
fonction principale concerne la sécurité, et que sa fonction secondaire concerne le transport du
courant.
350 mm2 + 35 mm2 ; 370 mm2 + 35 mm2 ; 370 mm2 + 50 mm2 ; 395 mm2 + 50 mm2 ;
3120 mm2 + 70 mm2 ; 3150 mm2 + 70 mm2 ; 3185 mm2 + 70 mm2 ; 3240 mm2 + 95 mm2
Ce type de repérage est habituellement réservé aux câbles de plus de 7 conducteurs. Chaque
couche de conducteurs comporte un conducteur coloré dit conducteur pilote, un conducteur
d'une autre couleur dit conducteur directionnel, et les autres conducteurs de la couche d'une
autre couleur.
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Ainsi pour effectuer des câblages de télécommande ou de signalisation, il existe des câbles en
nl.5 mm2, n2.5 mm2 et n4 mm2, et dont le nombre n de conducteurs est 6, 7, 8, 10, 12, 14,
19, 24, 27, 30, 36, 37, 48 et 60.
La gaine
C'est la protection la plus simple. Elle est extrudée (PVC, Polychloroprène, Hypalon). Elle peut
également faire bourrage. La gaine peut être composée de deux couches entre lesquelles est
insérée une tresse ou un guipage très clair, de fils textiles, destinés à la renforcer
longitudinalement. Cette technologie est réservée aux câbles souples.
Les armures
C'est la protection contre les chocs. Les câbles B.T. 1 000 V qui possèdent une armure peuvent
être enterrés sans autre protection. Les armures sont toujours métalliques ; elles peuvent être
réalisées de différentes façons :
• les armures en feuillard d'acier. Le feuillard est une bande de 0.2 mm, 0.5 mm ou 0.8
mm d'épaisseur suivant le diamètre du câble, et de largeur comprise entre 20 et 50 mm.
On pose toujours 2 feuillards à déjoint, le deuxième recouvrant l'espace laissé libre par
le premier (généralement un tiers de la largeur). Les feuillards peuvent être galvanisés
ou nus ;
L'extrusion
L'isolation des conducteurs est faite au moyen d'une extrudeuse ; cette machine comporte une
vis sans fin qui, en tournant, refoule la matière isolante dans la tête d'extrusion ; cette dernière
comporte un orifice annulaire entre un poinçon et une filière par lequel sort le conducteur
entouré de matière isolante. Les extrudeuses (Figure 3.14) sont munies d'un dispositif de
chauffage et de centrage.
A la sortie de l'extrudeuse, le conducteur à isoler est tiré par un cabestan, et est refroidi
progressivement en traversant en général des bacs à eau à température décroissante. Les
vitesses d'extrusion sont très variables : elles vont jusqu'à 1000 m/min pour un conducteur de
1.5 mm2 isolé au PVC, et sont de l'ordre de 10 m/min pour un câble 20 kV isolé au PR, et
seulement d'une trentaine de centimètre par minute pour un câble 225 kV isolé au polyéthylène.
La réticulation
La réticulation consiste, après extrusion, à ponter les chaînes de molécules par des liaisons
radiales. Le cas le plus courant est celui du polyéthylène. L'amélioration porte notamment sur :
• La température maximale admissible par le matériau,
• La tenue mécanique,
• La résistance aux intempéries, car le polymère obtenu se prête mieux à l'incorporation
d'éléments protecteurs.
La canalisation doit :
• Véhiculer le courant maximal d'emploi et ses pointes transitoires normales
• Ne pas générer des chutes de tension supérieures aux valeurs admissibles.
Le principe de la méthode de détermination de la section du câble peut être décrite par les
étapes suivantes :
1ère étape :
• Détermine le courant maximal d'emploi 𝐼𝐵⟹ déduit le courant assigné 𝐼𝑛 du dispositif
de protection ;
• Calcule le courant de court-circuit maximal 𝐼𝑐𝑐 du dispositif de protection.
2ème étape :
• Détermine le facteur global de correction « 𝐾 ».
• On choisit la section adéquate du conducteur.
3ème étape :
• Vérification de la chute de tension maximale.
• Vérification de la tenue des conducteurs à la contrainte thermique en cas de court-
circuit ;
Le courant maximal d'emploi (𝐼𝐵) est défini selon la nature de l'installation alimentée par la
canalisation. Il correspondant à la plus grande puissance transportée en service, en tenant
compte des facteurs d'utilisation et de simultanéité de l'installation.
En courant continu : le courant d’emploi égal à la puissance active (𝑊) sur la tension (𝑉)
𝑃
𝐼𝐵 = (3. 𝑘)
𝑈
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En courant alternatif :
1. En monophasé : le courant d’emploi égal à la puissance apparente absorbée (𝑉𝐴) sur la
tension entre deux conducteurs (𝑉).
𝑆
𝐼𝐵 = (3. 𝑙)
𝑈
𝑆
𝐼𝐵 = (3. 𝑝)
√3𝑈
Lorsque des courants harmoniques de valeur importante circulent dans le conducteur, il faut en
tenir compte. Pour le choix de la section, on prendra donc :
𝐼𝑒𝑓𝑓 = √∑ 𝐼𝑝2
𝑝=1
1
𝑎= ,
𝜂×cos 𝜑
c) Facteur de simultanéité « c »
Dans une installation industrielle, les récepteurs (d'un atelier par exemple) alimentés
par une même canalisation, ne fonctionnent pas simultanément dans tous les cas.
Bâtiment administratif
Utilisation c
Eclairage 1
Chauffage et conditionnement d'air 1
Prises de courant 0.1 à 0.2
𝐼𝐵 < 𝐼𝑛 ou 𝐼𝑟 < 𝐼𝑎
𝐼𝑛 > 25 𝐴 𝐼𝑎 = 1.1 × 𝐼𝑛
Tableau 3.7 : Le courant de la canalisation dans les conditions standards
b) Influence de la température « K2 »
𝜃𝑝 − 𝜃0
𝐾2 = √
𝜃𝑝 − 𝜃1
70−10
Exemple : 𝐾2 = √70−20 = 1.09 ≅ 1.10
𝐾4 = 𝐾41 × 𝐾42
e) Conducteur Neutre chargé « 𝐾𝑛 »
Tableau 3.11 : Facteur de correction Kn (conducteur Neutre chargé)
f) Facteur de tolérance « 𝐾𝑇 »
Le tableau donne les valeurs des sections des conducteurs de protection (𝑒𝑛 𝑚𝑚²) en fonction
de la puissance nominale du transformateur HTA/BT et du temps de fonctionnement t (en
seconde) de la protection HTA. Lorsque la protection est assurée par un fusible, la section à
prendre en compte correspond à t = 0,2 s
Tableau 3.16 : Section des conducteurs de protection entre transformateur HTA/BT et Tableau principal
BT
Lorsque la chute de tension est supérieure aux valeurs du tableau ci‐dessus il est nécessaire
d’augmenter la section de certains circuits afin de revenir dans les domaines de tolérance.
Tableau 3.20 : Chute de tension selon le type de circuit
Remarque : Pour les circuits alimentant des moteurs : La chute de tension est calculée en
remplaçant le courant d'emploi IB par le courant de démarrage du moteur.
Exemple
Un réseau triphasé220/380 𝑉, en câble cuivre multiconducteurs dans un conduit enterré à
30°C, isolé en PVC de longue 300 𝑚 alimente une usine BT de puissance 300 𝑘𝑊~𝜂=98%
(Nous notons un coefficient de simultanéité 𝐾𝑢=0.4).
Schéma de liaison de terre TN-S, la protection réseau est assuré par disjoncteur.
• Déterminer la section :
o Du câble BT destiné à équiper le départ, si on admet une chute de tension
autorisée est de 6 % et facteur de puissance F. P=0.9.
o Des conducteurs neutres et protection.
• Si la chute de tension est limitée à 5% quel sera la section du câble.
SOLUTION
𝐼𝑓 = 𝐼𝐶 + 𝐼𝑁 (4.1)
𝐶 = 𝐶1 = 𝐶2 = 𝐶3
𝐼𝐶2 = 𝑗𝜔𝐶𝑣2
𝐼𝐶3 = 𝑗𝜔𝐶𝑣3 ⇒ 𝐼𝑓 = 3𝑗𝜔𝐶𝑉
1
|𝐼𝑓 | = |𝑉|√9𝜔 2 𝐶 2 +
𝑅𝑁2
B). Inconvénients
Continuité de service
• La continuité de service est dégradée, il y une coupure de réseau dès le premier défaut.
• La résistance mise à la terre est onéreuse car la dissipation thermique de celle-ci est
importante d’où un cout d’achat élevé.
C). Type de Protection
La détection d'un courant de défaut 𝐼𝑘 faible nécessite des protections différentes de celles de
surintensité phases. Ces protections "de terre" détectent le courant de défaut :
1) Soit directement dans la liaison du neutre à la terre,
2) Soit 3 capteurs(3TC) de courant de phase alimentant les protections,
3) Soit un capteur tore pour les mesures plus précises.
𝑉
𝐼𝑓 = 𝐼𝐶 + 𝐼𝑁 = 3𝑗𝜔𝐶𝑉 +
𝐿𝑁
1
|𝐼𝑓 | = |𝑉|√9𝜔 2 𝐶 2 +
𝐿2𝑁
A). Avantages
Energie du défaut
• Ce type de régime limite l'amplitude des courants de défaut ; il est simple à protéger
même si le courant de limitation est très supérieur au courant capacitif du réseau.
• La réactance est peu onéreuse car la dissipation thermique est réduite {faible
résistance}.
B). Inconvénients
Continuité de service, Surtensions
• La continuité de service est dégradée, il y une coupure de réseau dès le premier
défaut ;
• Des surtensions sont possibles lors de la coupure.
D). Application
D). Application
Réseaux MT de distribution publique avec un courant capacitif élevé (réseau de ville utilisant
des câbles enterrés).
Pour les réseaux BT, les normes définissent trois types de schémas de liaison à la terre,
communément appelés régimes de neutre caractérisés par deux lettres :
Note : Ce régime se rencontre dans les cas suivants : domestique, petit tertiaire, petits ateliers,
établissements scolaires avec salle de travaux pratiques, etc.
• En TN, ce schéma est obligatoire pour des sections inférieures à 10 𝑚𝑚² cuivre ou 16
𝑚𝑚² aluminium, ainsi que pour les canalisations mobiles.
5.1.1. Introduction :
Les dispositifs de protection surveillent en permanence l’état électrique des éléments d’un
réseau et provoquent leur mise hors tension (par exemple l’ouverture d’un disjoncteur), lorsque
ces éléments sont le siège d’une perturbation indésirable : court-circuit, défaut d’isolement,
surtension, …etc. Le choix d’un dispositif de protection n’est pas le fruit d’une réflexion isolée,
mais une des étapes les plus importantes de la conception d’un réseau électrique.
L’étude des protections d’un réseau se décompose en 2 étapes distinctes :
• La définition du système de protection, encore appelée plan de protection,
• La détermination des réglages de chaque unité de protection, encore appelée
coordination des protections ou sélectivité.
5.1.2.1. Définition :
Le plan de protection définit les dispositifs de protection contre les principaux défauts affectant
les réseaux et les machines :
• Les courts-circuits, entre phases et phase-terre,
• Les surcharges,
• Les défauts propres aux machines tournantes.
Pour établir un plan de protection, les paramètres suivants sont à prendre en compte :
• L’architecture et la taille du réseau et ses différents modes d’exploitation,
• Les schémas de liaison à la terre,
• Les caractéristiques des sources de courant et leurs contributions en cas de défaut,
• Les types de charges,
• Le besoin de continuité de service.
Les fonctions de protection sont réalisées par des relais ou des appareils multifonctions. A
l’origine, les relais de protection étaient de type analogique et effectuaient généralement une
seule fonction. Actuellement, la technologie numérique est la plus employée. Elle permet de
concevoir des fonctions de plus en plus évoluées et un même appareil réalise généralement
plusieurs fonctions. C’est pourquoi, on parle plutôt d’appareils multifonctions (voir définition)
5.1.3. Courts-Circuits
5.1.3.1. Origines
Un court-circuit est une liaison accidentelle entre conducteurs à impédance nulle (court-circuit
franc) ou non (court-circuit impédant). Il peut être interne s’il est localisé au niveau d’un
équipement, ou externe s’il se produit dans les liaisons, sa durée est variable.
Les différents composants des réseaux sont conçus, construits et entretenus de façon à réaliser
le meilleur compromis entre coût et risque de défaillance. Ce risque n’est donc pas nul et des
incidents ou défauts viennent perturber le fonctionnement des installations électriques. Les
lignes aériennes sont soumises aux perturbations atmosphériques (foudre, tempêtes, etc.), les
régions montagneuses par exemple sont beaucoup plus exposées que d’autre à la foudre. Les
câbles souterrains sont exposés aux agressions extérieures (d’engins mécaniques de
terrassement par exemple) qui entraînent systématiquement des courts-circuits permanents.
Les matériels de réseaux et des postes électriques : comportent des isolants (solides, liquides
ou gaz) constitués d’assemblages plus ou moins complexes placés entre parties sous tension et
masse.
Les isolants subissent des dégradations conduisant à des défauts d’isolements.
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Note : vue l’importance de cette notion, elle développée comme chapitre à part.
5.1.3.2. Caractéristiques :
Les courts-circuits sont caractérisés par leur forme, leur durée et l’intensité du courant. Les
ingénieurs en réseaux électriques utilisent souvent le terme « défaut ». Pa rapport à la durée
nous distinguons :
• Court- circuits fugitifs : Les courts-circuits fugitifs nécessitent une coupure très brève
du réseau d’alimentation (de l’ordre de quelques dixièmes de seconde).
• Courts-circuits permanents : Ces courts-circuits provoquent un déclenchement
définitif qui nécessite l’intervention du personnel d’exploitation pour la localisation du
défaut et remise en service de la partie saine.
• Courts-circuits auto-extincteurs : c’est ceux qui disparaissent spontanément en des
temps très courts sans provoquer de discontinuités dans la fourniture d’énergie
électrique.
• Court -circuit semi permanents : Ces courts-circuits exigent pour disparaître une ou
plusieurs coupures relativement longues du réseau d’alimentation (de l’ordre de
quelques dizaines de secondes) sans nécessité d’intervention du personnel
d’exploitation.
• Court-circuit biphasé isolé : il correspond à un défaut entre deux phases sous tension
composée. Le courant résultant est plus faible que dans le cas du défaut triphasé, sauf
lorsqu’il se situe à proximité immédiate d’un générateur.
Le courant de court-circuit en un point d’un réseau s’exprime par la valeur efficace Ik (en kA)
de sa composante alternative (Figure 5.3). La valeur instantanée maximale que peut atteindre
le courant de court-circuit est la valeur de crête Ip de la première demi-alternance. Cette valeur
de crête peut être beaucoup plus élevée que √2 × 𝐼𝑘 en raison de la composante continue IDC
amortie qui peut se superposer à la composante alternative. Cette composante continue dépend
de la valeur instantanée de la tension à l’instant initial du court-circuit, et des caractéristiques
du réseau. Ce dernier est défini par la puissance de court-circuit, selon l’expression : :
𝑆𝐶𝐶 = √3 × 𝑈𝑛 × 𝐼𝑘 (en MVA)
Cette valeur fictive n’a aucune réalité physique ; c’est une grandeur conventionnelle pratique
assimilable à une puissance apparente.
Les courts-circuits dans les réseaux électriques ont des effets néfastes :
Les effets néfastes des courts-circuits sont surtout à redouter sur les réseaux électriques THT
sur lesquels débitent des groupes générateurs de forte puissance.
Les courts-circuits, surtout polyphasés et proches des centrales de production, entraînent une
diminution du couple résistant (Cr) des machines et donc une rupture de l’équilibre entre celui-
ci et le couple moteur (Cm), s’ils ne sont pas éliminés rapidement, ils peuvent conduire à la
perte de stabilité de groupes générateurs et à des fonctionnements hors synchronisme
préjudiciables aux matériels.
Des temps d’élimination des courts-circuits de l’ordre de 100 à 150 ms sont généralement
considérés comme des valeurs à ne pas dépasser sur les réseaux électriques THT.
B. Tenue de matériels :
Les courts-circuits provoquent des surintensités, dans le cas d’un court-circuit triphasé le
courant de courts-circuits peut dépasser 20 à 30 fois le courant nominal (In). Ces surintensités
amènent deux types de contraintes :
• Contraintes thermiques : dues aux dégagements de chaleur par effet Joule dans les
conducteurs électriques.
• Contraintes mécaniques : dues aux efforts électrodynamiques, ceux-ci entraînent
notamment le balancement des conducteurs aériens et le déplacement des bobinages
des transformateurs, ces efforts, s’ils dépassent les limites admises lors de la
construction, sont souvent à l’origine d’avaries graves.
De plus l’arc électrique, consécutif à un court-circuit, met en jeu un important dégagement
local d’énergie pouvant provoquer d’importants dégâts au matériel et être dangereux pour le
personnel travaillant à proximité.
5.1.4.1. Rapidité
Les courts-circuits sont donc des incidents qu’il faut éliminer le plus vite possible, c’est le rôle
des protections dont la rapidité de fonctionnement et des performances prioritaires.
Le temps d’élimination des courts-circuits comprend deux composantes principales :
• Le temps de fonctionnement des protections (quelques dizaines de millisecondes).
• Le temps d’ouverture des disjoncteurs, avec les disjoncteurs modernes (SF6 ou à vide),
ces derniers sont compris entre 1 et 3 périodes.
5.1.4.2 Sélectivité
La sélectivité est une capacité d’un ensemble de protections à faire la distinction entre les
conditions pour lesquelles une protection doit fonctionner de celles où elle ne doit pas
fonctionner.
Les différents moyens qui peuvent être mis en œuvre pour assurer une bonne sélectivité dans
la protection d’un réseau électrique, les plus important sont les trois types suivants :
• Sélectivité ampèremétrique par les courants,
• Sélectivité chronométrique par le temps,
• Sélectivité par échange d’informations, dite sélectivité logique.
• Sélectivité par utilisation de protections directionnelles,
• Sélectivité par utilisation de protections différentielles,
• Sélectivités combinées afin d’assurer une meilleure performance globale (technique et
économique), ou un niveau de secours (back-up).
Il est basé sur le fait que dans un réseau, le courant de défaut est d’autant plus faible que le
défaut est plus éloigné de la source. Une protection ampèremétrique (Figure 5.4) est disposée
au départ de chaque tronçon : son seuil est réglé à une valeur inférieure à la valeur de défaut
minimal provoqué par un court-circuit sur la section surveillée, et supérieure à la valeur
maximale du courant provoqué par un court-circuit situé en aval (au-delà de la zone surveillée).
Avantages : Ainsi réglée, chaque protection ne fonctionne que pour les courts-circuits situés
immédiatement en aval de sa position, à l’intérieur de la zone surveillée, elle est insensible aux
courts-circuits apparaissant au-delà. Pour des tronçons de lignes séparés par un transformateur,
ce système est avantageusement utilisé car simple, de coût réduit et rapide (déclenchement sans
retard).
Inconvénients : Par contre, lorsque le nombre de relais en cascade est grand, du fait que la
protection située le plus en amont a la temporisation la plus longue, on aboutit à un temps
d’élimination de défaut prohibitif et incompatible avec la tenue des matériels au courant de
court-circuit, ou avec les impératifs extérieurs d’exploitation, (raccordement au réseau
électrique d’un distributeur par exemple)
disjoncteurs situés les plus près de la source. En effet, dans un réseau en antenne, les protections
situées en amont du point de défaut sont sollicitées, celles en aval ne le sont pas ; cela permet
de localiser sans ambiguïté le point de défaut et le disjoncteur à commander. Chaque protection
sollicitée par un défaut envoie :
• Un ordre d’attente logique à l’étage amont (ordre d’augmentation de la temporisation
propre du relais amont),
• Un ordre de déclenchement au disjoncteur associé sauf s’il a lui-même reçu
• Un ordre d’attente logique de l’étage aval.
Un déclenchement temporisé est prévu en secours.
Inconvénients : Ce dispositif nécessite la transmission des signaux logiques entre les différents
étages de protection, donc l’installation de filerie supplémentaire ; cette contrainte est forte
lorsque les protections sont éloignées, par exemple dans le cas de liaisons longues (plusieurs
centaines de mètres). Aussi peut-on tourner la difficulté en faisant de la combinaison de
Dans un réseau bouclé, où un défaut est alimenté par les deux extrémités, il faut utiliser une
protection sensible au sens d’écoulement du courant de défaut pour pouvoir le localiser et
l’éliminer de façon sélective : c’est le rôle des protections directionnelles à maximum de
courant.
Les actions de la protection seront différentes selon le sens du courant, c’est-à-dire suivant le
déphasage du courant par rapport à une référence donnée par le vecteur de tension ; le relais
doit donc disposer à la fois des informations de courant et de tension.
Les conditions de fonctionnement, à savoir le positionnement des zones de déclenchement et
de non déclenchement sont à adapter au réseau à protéger (Figure 5.7).
(a) (b)
Figure 5.7. (a) Principe de la protection directionnelle : Détection du sens de courant ; (b) Protection
directionnelle : Exemple de deux arrivées en parallèle.
5.1.4.3 Sensibilité
La protection doit fonctionner dans un domaine très étendu de courants de courts-circuits entre
:
• Le courant maximal qui est fixé par le dimensionnement des installations et est donc
parfaitement connu,
• Un courant minimal dont la valeur est très difficile à apprécier et qui correspond à un
court-circuit se produisant dans des conditions souvent exceptionnelles.
La notion de sensibilité d’une protection est fréquemment utilisée en référence au courant de
court-circuit le plus faible pour lequel la protection est capable de fonctionner.
Ces protections comparent les courants aux deux extrémités du tronçon de réseau surveillé
(Figure 5.8).
Toute différence d’amplitude et de phase entre ces courants signale la présence d’un défaut :
la protection ne réagit qu’aux défauts internes à la zone couverte et est insensible à tout défaut
externe. Elle est donc sélective par nature.
• La protection différentielle à haute impédance ; le relais est connecté en série avec une
résistance de stabilisation Rs dans le circuit différentiel (Figure 5.9),
(a) (b)
Figure 5.9. Schéma de protection différentielle à haute impédance ; (b) Stabilité par résistance
(a) (b)
Figure 5.10. Schéma de protection différentielle à pourcentage ; (b) Stabilité par retenue
Avantages :
• Protection sensible à des valeurs de courants de défaut inférieures au courant nominal
de l’élément protégé.
• Protection de zone qui peut déclencher instantanément.
Inconvénients :
• Le coût de l’installation est important.
• La mise en œuvre du dispositif est délicate.
• Il faut prévoir une fonction de secours à maximum de courant.
F. Sélectivités Combinées
Une sélectivité mixte est une combinaison de fonctions élémentaires de sélectivité procurant
des avantages complémentaires aux sélectivités simples :
• Sélectivité totale,
• redondance ou secours.
5.1.4.4 Fiabilité
Les définitions et les termes proposés ici, sont dans la pratique, largement utilisés au plan
international.
• Une protection a un fonctionnement correct lorsqu’elle émet une réponse à un court-
circuit sur le réseau en tout point conforme à ce qui est attendu.
• A l’inverse, pour un fonctionnement incorrect, elle comporte deux aspects :
• Le défaut de fonctionnement ou non-fonctionnement lorsqu’une protection, qui aurait
dû fonctionner, n’a pas fonctionné.
• Le fonctionnement intempestif, qui est un fonctionnement non justifié, soit en l’absence
de défaut, soit en présence d’un défaut pour laquelle la protection n’aurait pas dû
fonctionner.
• La fiabilité d’une protection, qui est la probabilité de ne pas avoir de fonctionnement
incorrect (éviter les déclenchements intempestifs), est la combinaison de :
o La sûreté : qui est la probabilité de ne pas avoir de défaut de fonctionnement.
o La sécurité : qui est la probabilité de ne pas avoir de fonctionnement intempestif
5.1.5.1.1 Définition :
Selon la définition de la commission électrotechnique internationale (C.E.I), un transformateur
de courant est un transformateur de mesure dans lequel le courant secondaire est, dans les
conditions normales d'emploi, pratiquement proportionnel au courant primaire et déphasé par
rapport à celui-ci d'un angle approximativement nul pour un sens approprié des connexions.
La notion de transformateur de courant est un abus de langage, mais elle a été popularisée dans
l'industrie. L'expression « transformateur d'intensité » est sans doute plus exacte. On utilise
fréquemment les abréviations TC ou TI.
Les transformateurs de courant ont deux fonctions essentielles :
• Adapter la valeur du courant MT du primaire aux caractéristiques des appareils de
mesure ou de protection en fournissant un courant secondaire d’intensité
proportionnelle réduite,
• Isoler les circuits de puissance du circuit de mesure et/ou de protection.
La fonction d’un transformateur de courant phase est de fournir à son secondaire (Is) un courant
proportionnel au courant primaire (Ip) mesuré. L’utilisation concerne autant la mesure
(comptage) que la protection.
5.1.5.2.2 Fonction
La fonction d’un transformateur de tension est de fournir à son secondaire une tension image
de celle qui lui est appliquée au primaire. L’utilisation concerne autant la mesure que la
protection.
Les transformateurs de tension (TT ou TP) sont constitués de deux enroulements, primaire et
secondaire, couplés par un circuit magnétique, les raccordements peuvent se faire entre phases
ou entre phase et terre (Figure ci-dessous).
Avec, m= V2/V1 : rapport de transformation de TT.
5.1.5.3.1 Définition
Les relais de protection sont des appareils qui reçoivent un ou plusieurs informations (signaux)
à caractère analogique (courant, tension, puissance, fréquence, température, …etc.) et le
transmettent à un ordre binaire (fermeture ou ouverture d’un circuit de commande) lorsque ces
informations reçues atteignent les valeurs supérieures ou inférieures à certaines limites qui sont
fixées à l’avance, Donc le rôle des relais de protection est de détecter tout phénomène anormal
pouvant se produire sur un réseau électrique tel que le court-circuit, variation de tension. …etc.
Un relais de protection détecte l’existence de conditions anormales par la surveillance continue,
détermine quels disjoncteurs ouvrir et alimente les circuits de déclenchement.
5.1.5.3.2 Types
A. Relais Electromécaniques :
Ce relais est basé sur le principe d'un disque d'induction actionné par des bobines alimentées
par des variables électriques du réseau via des transformateurs de courant et de tension. Un
ressort de rappel réglable détermine la limite de l'action du disque sur un déclencheur (points
de réglage).
B. Relais Statique :
• Chaque unité opère comme une fonction unitaire et plusieurs fonctions sont nécessaires
pour réaliser une fonction de protection complète.
Les inconvénients de ces dispositifs demeurent :
• Le risque d'être hors d'état de fonctionner entre deux périodes de tests,
• La grande puissance consommée en veille,
• La faible sécurité de fonctionnement (pas de fonction d'autocontrôle).
La technologie numérique a fait son apparition au début des années 1980. Avec le
développement des microprocesseurs et des mémoires, les puces numériques ont été intégrées
aux équipements de protection.
Les protections numériques, sont basées sur le principe de la transformation de variables
électriques du réseau, fournies par des transformateurs de mesure, en signaux numériques de
faible voltage. L'utilisation de techniques numériques de traitement du signal permet de
décomposer le signal en vecteurs, ce qui autorise un traitement de données via des algorithmes
de protection en fonction de la protection désirée. En outre, ils sont équipés d'un écran
d'affichage à cristaux liquides sur la face avant pour le fonctionnement local.
Ces dispositifs nécessitant une source auxiliaire, offrent un excellent niveau de précision et un
haut niveau de sensibilité. Ils procurent de nouvelles possibilités, comme :
• Intégration de plusieurs fonctions pour réaliser une fonction de protection complète
dans une même unité,
• Le traitement et le stockage de données,
• L'enregistrement des perturbations du réseau (perturbographe),
• Le diagnostic des dispositifs connectés (disjoncteurs, …).
Définition et Rôle
Les fusibles moyenne tension offrent une protection des dispositifs de distribution moyenne
tension (de 3 à 36 kV) contre des effets dynamiques et thermiques causés par les courts-circuits
plus élevés que le courant minimal de coupure du fusible. Etant donné leur faible coût
d’acquisition et ne nécessitant aucune maintenance, les fusibles moyenne tension sont une
excellente solution pour la protection de différents types de dispositifs de distribution :
• Des récepteurs moyenne tension (transformateurs, moteurs, condensateurs... etc.),
• Des réseaux de distribution électrique publique et industrielle.
Ils offrent une protection sûre contre des défauts importants qui peuvent survenir d’une part
sur les circuits moyenne tension, d’autre part sur les circuits basse tension. Cette protection
peut être accrue en combinant les fusibles avec des systèmes de protection basse tension ou un
relais de surintensité.
5.2.1 Introduction
C’est une protection contre les surcharges du transformateur et constitue, dans les limites de
son réglage, une réserve aux protections maximum de courant côté HTA, un seuil d'intervention
à temps constant, et devra être réglée comme suit :
C’est une protection contre les surcharges du transformateur et constitue, dans les limites de
son réglage, une réserve aux protections de ligne MT.
Elle sera à un seuil d'intervention à temps constant, et devra être réglée comme suit :
Le choix du temps d'intervention est déterminé aussi bien par l'impératif d'assurer la sélectivité
avec la protection de la ligne MT que par la nécessité de permettre la surcharge du
transformateur durant de courts laps de temps, suffisants à l'accomplissement des transferts de
charge.
La protection différentielle est obtenue par la comparaison de la somme des courants primaires
à la somme des courants secondaires. L'écart de ces courants ne doit pas dépasser une valeur i0
pendant un temps supérieur à t0, au-delà il y a déclenchement.
La protection différentielle transformateur est une protection principale aussi importante que
les protections internes transformateur. Cette protection à une sélectivité absolue, il lui est
demandé, en plus, d'être très stable vis-à-vis des défauts extérieurs.
Le principe de fonctionnement de la protection est basé sur la comparaison des courants
rentrants et des courants sortants du transformateur.
Cette protection s’utilise :
• Pour détecter des courants de défaut inférieurs au courant nominal,
• Pour déclencher instantanément puisque la sélectivité est basée sur la détection et non
sur la temporisation.
La stabilité de la protection différentielle est sa capacité à rester insensible s'il n'y a pas de
défaut interne à la zone protégée même si un courant différentiel est détecté :
• Courant magnétisant de transformateur,
• Courant capacitif de ligne,
• Courant d'erreur dû à la saturation des capteurs de courant.
A. Protection différentielle à haute impédance :
La protection différentielle à haute impédance est connectée en série avec une résistance (Rs)
de stabilisation dans le circuit différentiel (Figure ci-dessous).
D'une façon générale, plusieurs paramètres sont à l'origine de l'existence d'un courant
différentiel circulant dans le relais en régime de fonctionnement à vide ou en charge d'un
transformateur :
• Les rapports de transformation,
• Le couplage des enroulements,
• Le courant à vide,
• Les erreurs des transformateurs de courant.
Avec tous ces paramètres, il est impossible d'obtenir un courant différentiel nul, c'est la raison
pour laquelle on adopte des protections différentielles à pourcentage sur les transformateurs.
Le courant différentiel limite de fonctionnement peut être réglé entre 20 % et 50 % du courant
nominal de la protection (Figure ci-dessous).
D. Exemple de réglage :
Par suite du couplage étoile-étoile avec mise à la terre des neutres, les courants primaire et
secondaire du transformateur sont en phase. Un couplage étoile-triangle aurait nécessité un
couplage triangle à l'entrée des transformateurs TCA1 pour rattraper le déphasage entre les
courants primaires et secondaires.
Le reste des réglages consiste à définir les rapports des TCA1 et TCA2 qui permettent d'avoir
l'égalité des courants i11 et i22 à l'entrée du relais quel que soit la charge transitant par le
transformateur (pour notre exemple, la charge et de 400 A « vue » sous 220 kV).
• Côté 220 kV :
• Côte 60 kV :
n2 et n22 sont respectivement les nombres de spires primaires et secondaires des TCA.
Le rôle des parafoudres et des éclateurs de protection est de protéger le transformateur contre
les surtensions excessives dont l’origine peut être :
Les parafoudres doivent être choisis, ou l’écartement des éclateurs réglé, de façon telle que la
tension maximale qui atteint le transformateur soit, au plus, égale à 80% de la tension d’essai
correspondante.
Leur efficacité n’est garantie que s’ils sont placés à proximité immédiate du transformateur à
protéger : les éclateurs sont généralement disposés sur les traversées elles-mêmes du
transformateur, les parafoudres sont parfois accrochés à la cuve du transformateur. Dans le cas
contraire, en effet, des réflexions d’ondes sur les lignes avec formation de nœuds et ventres
peuvent réduire très sensiblement leur efficacité. Les éclateurs de protection sont moins fidèles
que les parafoudres, en ce sens que la dispersion des tensions d’amorçage en fonction des
conditions atmosphériques, ou de la forme de l’onde, est bien supérieure à celle des
parafoudres. En outre, un arc amorcé entre les électrodes d’un éclateur ne s’éteint pas toujours
de lui-même lorsque la tension appliquée redevient normale. Les éclateurs doivent donc être
utilisés conjointement avec un dispositif de protection contre les défauts la terre extérieurs à la
cuve du transformateur.
Les arcs qui prennent naissance à l’intérieur de la cuve d’un transformateur décomposent
certaine quantité d’huile et provoquent un dégagement gazeux. Les gaz produits montent vers
la partie supérieure de la cuve de transformateur et de là vers le conservateur à travers un relais
mécanique appelé relais BUCHHOLZ (Figure ci-dessous). Ce relais est sensible à tout
mouvement de gaz ou d'huile. Si ce mouvement est faible, il ferme un contact de signalisation
(alarme BUCHHOLZ). Par ailleurs, un ordre de déclenchement est émis au moyen d'un autre
contact qui se ferme en cas de mouvement important. Les gaz restent enfermés à la partie
supérieure du relais, d’où ils peuvent être prélevés, et leur examen permet dans une certaine
mesure de faire des hypothèses sur la nature de défauts :
• Si les gaz ne sont pas inflammables on peut dire que c’est l’air qui provient soit d’une
poche d’air ou de fuite d’huile.
• Si les gaz s’enflamment, il y a eu destruction des matières isolantes donc le
transformateur doit être mis hors service.
Relais BUCHHOLZ.
Ce seuil protège la ligne contre les surcharges inadmissibles (Première seuil : Iph >) et les
courts-circuits entre phases (Deuxième seuil : Iph >>). Son réglage tient compte du courant de
surcharge maximal (défini par le courant admissible des conducteurs ou par le courant de
surcharge maximal des transformateurs de courant de la ligne) et du courant de défaut minimal
en bout de la ligne (défaut biphasé). Le temps d'action de cette protection ne dépasse en aucun
cas 1 seconde.
Son rôle est de protège le départ contre les défauts à la terre. Le courant résiduel qui caractérise
le courant de défaut à la terre est égale à la somme vectorielle des 3 courants de phase. Le
courant résiduel est égal à 3 fois le courant homopolaire Io.
Cette protection est destinée à protéger les lignes moyenne contre le court-circuit à la terre avec
résistance très résistant d’ordre 11 k en 10 kV et 35 k en 30 kV, c’est une protection
centralisée et non sélective.
Iréglage = 5A Temps = 5sec
La plupart des défauts dans les réseaux de distribution MT aérien sont du type défaut fugitif,
afin de limiter la durée de la coupure électrique des clients au minimum, les différents
automates de reprise de service sont installés sur les départs. Sur les départs aériens du réseau
de distribution MT issue d’un poste source, on peut trouver un disjoncteur commandé par un
dispositif de réenclenchement triphasé avec les cycles rapide et lent (Figure ci-dessous).
L’instruction d’action de réenclencher est automatiquement effectuée selon les étapes
consécutives ci-dessous :
Cycle rapide : c’est le cycle de déclenchement réenclenchement triphasé rapide. Après 150
ms du moment de l’apparition du défaut, le disjoncteur est ouvert pour coupure de
l’alimentation du réseau en défaut. La durée de mise hors tension est d’environ 300 ms pour
permettre la désionisation de l’arc électrique. Si le défaut est éliminé après un cycle rapide, il
est de type défauts fugitifs.
Cycles lents : si le défaut réapparaît après la fermeture du disjoncteur à la fin du cycle rapide,
on effectue automatiquement un cycle de déclenchement-réenclenchement triphasé lent. Un
deuxième déclenchement aura lieu 500 ms après la réapparition du défaut. La durée de coupure
est de 15 à 30 secondes. Ce cycle peut être suivi d’un deuxième cycle analogue ; c’est le cas
général lorsqu’il est fait usage d’interrupteurs aériens à ouverture dans le creux de tension
(IACT). Si le défaut est éliminé après les cycles lents, il est de type défauts semi permanents.
Avec,
A : Apparition d’un courant de défaut sur le départ,
D : Déclenchement définitif,
F : Fermeture du disjoncteur,
O : Ouverture du disjoncteur,
RL : Réenclenchement lent (lent 1 et lent 2),
RR : Réenclenchement lent,
VR : Verrouillage réenclenchement rapide pendant 10 à 15 sec,
V. L1 : Verrouillage réenclenchement lent 1 pendant 3 sec,
V. L2 : Verrouillage réenclenchement lent 2 pendant 3 sec.
Complément Chapitre 5
Calcul des Court-Circuit par la Méthode des Composantes Symétriques
--------------------------------------------------------------------------------------------
5.1. Introduction
Un système triphasé non équilibré peut être décomposé en trois systèmes équilibrés dans l’état
stable sinusoïdal. Proposé par C.L. Fortescue, cette méthode de décomposition d’un système
déséquilibré en trois systèmes équilibrés s’appelle « Composantes Symétriques ». Elle est aussi
appelée la résolution par les composantes symétriques des phaseurs d’origine ou simplement
composantes symétriques. Dans ce chapitre, nous allons discuter de la transformation des
composants symétriques et ensuite présenterons comment les composant non équilibrés tels
que les charges connectées en étoile ou en triangle, transformateurs, générateurs et les lignes
de transmission de puissance peuvent être résolues en composants systématiques. Nous
pouvons alors combiner tous ces composants ensemble pour former ce qu’on appelle des
réseaux de séquence.
Un système de trois phaseurs non équilibrés peut être résolu (décomposé) suivants les trois
composantes ci-après :
• Séquence positive : un système triphasé équilibré avec la même séquence de phases que
la séquence d’origine.
• Séquence négative : un système triphasé équilibré avec une séquence de phases opposée
comme la séquence d’origine.
• Séquence homopolaire : trois phaseurs d’égales magnitude et de phase.
Ceci décrit un ensemble de trois phaseurs non équilibrés qui sont résolus dans les trois
composants de séquences mentionnés ci-dessus. Dans cet ensemble, l’ensemble initial de trois
phaseurs est designer par Va, Vb, et Vc, tandis que leurs composantes positive, négative et à
séquence nulle sont désignés par les indices 1, 2 et 0 respectivement notées Va1, Va2 et Va0.
Notez que, tout comme les phaseurs de tension donnée dans la Figure 7.1, nous pouvons
également résoudre trois phaseurs de courant non équilibrés en trois composants symétriques.
Figure 5.1. Représentation de (a) un réseau déséquilibré, (b) Séquence positive, (c)
Séquence négative et (d) Séquence Zéro
0 1 √3
𝑎 = 𝑒 𝑗120 = − + 𝑗 (5.1)
2 2
Notez que pour cet operateur les relations suivantes sont correctes ou valides :
0 1 √3
𝑎2 = 𝑒 𝑗120 = − − 𝑗
2 2
= 𝑎∗ (5.2)
0
𝑎3 = 𝑒 𝑗360 = 1
0 0 0
𝑎4 = 𝑒 𝑗480 = 𝑒 𝑗360 𝑒 𝑗120 = 𝑎
0 0 0
𝑎5 = 𝑒 𝑗600 = 𝑒 𝑗360 𝑒 𝑗240 = 𝑎2 , ainsi de suite
1 √3 1 √3
1 + 𝑎 + 𝑎2 = 1 − +𝑗 − −𝑗 =0 (5.3)
2 2 2 2
En utilisant l’operateur 𝑎, nous pouvons écrire à partir de la Figure VI.1(b)
𝑉𝑎𝑜 1 1 1 1 𝑉𝑎
[𝑉𝑎1 ] = [1 𝑎 𝑎] [𝑉𝑏 ] (5.7)
3
𝑉𝑎2 1 𝑎2 𝑎 𝑉𝑐
𝑉𝑎0 𝑉𝑎
𝑉𝑎012 = [𝑉𝑎1 ] , 𝑉𝑎𝑏𝑐 = [𝑉𝑏 ]
𝑉𝑎2 𝑉𝑐
1 1 1 1
𝐶 = [1 𝑎 𝑎] (5.9)
3
1 𝑎2 𝑎
𝑉𝑎 1 1 1 1 𝑉𝑎0 𝑉𝑎0
−1
[𝑉𝑏 ] = [1 𝑎 𝑎] [𝑉𝑎1 ] = 𝐶 [𝑉𝑎1 ] (5.11)
3
𝑉𝑐 1 𝑎2 𝑎 𝑉𝑎2 𝑉𝑎2
Enfin, si nous définissons un ensemble de phaseurs de courant non équilibrés comme 𝐼𝑎𝑏𝑐 et
leurs composants symétriques comme 𝐼𝑎012 , nous pouvons alors écrire que :
𝐼𝑎012 = 𝐶𝐼𝑎𝑏𝑐
{ (5.15)
𝐼𝑎𝑏𝑐 = 𝐶 −1 𝐼𝑎012
EXEMPLES :
EX.5.1) Considérons un ensemble de tensions équilibrées données per unit de :
De (5.11) on obtient:
1 0 0
𝐶 −𝑇 𝐶 −1∗ = 3 [0 1 0]
0 0 1
Donc, à partir de (5.17) on obtient :
∗ ∗ ∗
𝑃𝑎𝑏𝑐 + 𝑄𝑎𝑏𝑐 = (𝑉𝑎0 𝐼𝑎0 + 𝑉𝑎1 𝐼𝑎1 + 𝑉𝑎2 𝐼𝑎2 ) (5.18)
Nous trouvons alors que la puissance complexe est trois fois la somme de la puissance
complexe des séquences en trois phases.
Exemple 5.3. Considérons les tensions données dans l’exemple 5.2. Supposons en outre que
ces tensions sont des tensions ligne à neutre et qu’elles fournissent une charge symétrique
connectées à Y, dont l’impédance par phase est 𝑍𝑌 = 0.2 + 𝑗0.8 per unit. Calculer la
puissances active et réactive de ce système ?
5.4. Transformation Orthogonale
Au lieu de la matrice de transformation donnée dans (5.9), utilisons la matrice de
transformation :
1 1 1 1
𝐶= [1 𝑎 𝑎2 ] (5.19)
√3 1 𝑎2 𝑎
Nous avons alors :
−1
1 1 1 1
𝐶 = [1 𝑎2 𝑎] (5.20)
√3 1 𝑎 𝑎2
Notez dans (5.19) et (5.20) que 𝐶 −1 = (𝐶 𝑇 ). Nous pouvons donc indiquer que 𝐶(𝐶 𝑇 )∗ = 𝐼3 ,
où 𝐼3 est la matrice d’identité (3 × 3). Par conséquent, les matrices de transformations données
en (5.19) et (7.20) sont orthogonales. Maintenant comme :
1 0 0
−𝑇 −1∗ 𝑇 ∗
𝐶 𝐶 = (𝐶 ) 𝐶 = [0 1 0]
0 0 1
∗ ∗ ∗
𝑃𝑎𝑏𝑐 + 𝑗𝑄𝑎𝑏𝑐 = 𝑉𝑎0 𝐼𝑎0 + 𝑉𝑎1 𝐼𝑎1 + 𝑉𝑎2 𝐼𝑎2 (5.21)
Nous allons maintenant discuter de la façon dont différents éléments d’un système électrique
sont représentés en termes de composants de séquence. En fait, nous montrerons que chaque
élément est représenté par trois circuits équivalents, un pour chaque séquence de composants
symétriques.
Considérez la charge en Y équilibrée illustrée à la Figure 5.4. Le point neutre (n) des
enroulements est mis à la terre par une impédance 𝑍𝑛 . La charge dans chaque phase est notée
𝑍𝑌 . Considérons la phase a de la charge. La tension entre la ligne et la masse est notée 𝑉𝑎 , la
tension ligne à neutre 𝑉𝑎𝑛 et la tension entre le neutre et la masse est notée 𝑉𝑛 . Le courant dans
le conducteur neutre est donné par:
𝐼𝑛 = 𝐼𝑎 + 𝐼𝑏 + 𝐼𝑐 = 3𝐼𝑎0 + (𝐼𝑎1 + 𝐼𝑏1 + 𝐼𝑐1 ) + (𝐼𝑎2 + 𝐼𝑏2 + 𝐼𝑐2 ) = 3𝐼𝑎0 (5.22)
Nous pouvons écrire une expression similaire pour les deux autres phases. On peut donc écrire :
𝑉𝑎 𝑉𝑎𝑛 𝑉𝑛 𝐼𝑎 1
𝑉 𝑉 𝑉 𝐼
[ 𝑏 ] = [ 𝑏𝑛 ] + [ 𝑛 ] = 𝑍𝑌 [ 𝑏 ] + 3𝑍𝑛 𝐼𝑎0 [1] (5.25)
𝑉𝑐 𝑉𝑐𝑛 𝑉𝑛 𝐼𝑐 1
Puis multipliant les deux côtés de l’équation ci-dessus par la matrice C et en utilisant (5.8) nous
obtenons :
1
𝑉𝑎012 = 𝑍𝑌 𝐼𝑎012 + 3𝑍𝑛 𝐼𝑎0 𝐶 [1] (5.26)
1
1 1
Comme : 𝐶 [1] = [0],
1 0
Nous trouvons ensuite que les tensions de séquence homopolaire, positives et négatives de
dépendent que de leurs courants de composants de séquence respectifs. Les circuits équivalents
aux composants de séquence sont illustrés à la Figure 5.3. Alors que les impédances de
séquence positive et négative sont toutes deux égales à 𝑍𝑌 , l’impédance de séquence
homopolaire est égale à :
𝑍0 = 𝑍𝑌 + 3𝑍𝑛 (5.28)
Si le neutre est mis à la terre directement (c’est-à-dire, 𝑍𝑛 = 0), alors 𝑍0 = 𝑍𝑌 . D’autre part,
si le neutre est maintenant flottant (c’est-à-dire, 𝑍𝑛 = ∞), aucun courant homopolaire ne
circulera dans le circuit.
Figure 5.5. Circuit de séquence de charge connectée en Etoile : (a) Positif, (b) Négatif et (c) Homopolaire
Considérons la charge connectée Δ équilibrée illustrée à la Figure 5.6, dans laquelle la charge
de chaque phase est désignée par 𝑍Δ . Les tensions entre lignes sont données par les relations
suivantes :
𝑉𝑎𝑏 = 𝑍Δ 𝐼𝑎𝑏
{ 𝑉𝑏𝑐 = 𝑍Δ 𝐼𝑏𝑐 (5.29)
𝑉𝑐𝑎 = ZΔ 𝐼𝑐𝑎
En ajoutant ces trois tensions nous trouvons :
En notant 𝑉𝑎𝑏0, composant 𝑉𝑎𝑏 , 𝑉𝑏𝑐 et 𝑉𝑐𝑎 de séquence homopolaire, et 𝐼𝑎𝑏0 dans celui de
𝐼𝑎𝑏 , 𝐼𝑏𝑐 et 𝐼𝑐𝑎 , nous pouvons réécrire (5.30).
Nous trouvons dans (5.31) 𝑉𝑎𝑏0 = 𝐼𝑎𝑏0 = 0. Par conséquent, une charge connectée sans
couplage mutuel n’a pas de courant de séquence homopolaire circulant. Notez que les
impédances de séquence positive et négative pour cette charge seront égales à 𝑍Δ .
Le schéma de principe d’une ligne de transmission est présenté à la Figure 5.8. Dans ce
diagramme, l’auto-impédance des trois phases est désignée par 𝑍𝑎𝑎 , 𝑍𝑏𝑏 et 𝑍𝑐𝑐 , tandis que celle
du fil neutre est destinée par 𝑍𝑛𝑛 . Supposons que les auto-impédances des conducteurs soient
les mêmes, c’est-à-dire :
𝑍𝑎𝑎 = 𝑍𝑏𝑏 = 𝑍𝑐𝑐
Puisque la ligne de transmission est supposée être symétrique, nous supposons en outre que les
inductances mutuelles entre les conducteurs sont les mêmes et les inductances mutuelles entre
les conducteurs et le neutre, c’est-à-dire :
Les directions des courants traversant les lignes sont indiquées à la Figure 5.8 et les tensions
entre les différents conducteurs sont telles qu’indiquées.
Encore :
𝑉𝑎𝑛 − 𝑉𝑎′ 𝑛′ = (𝑍𝑎𝑎 − 𝑍𝑎𝑛 )𝐼𝑎 + (𝑍𝑎𝑏 − 𝑍𝑎𝑛 )(𝐼𝑏 + 𝐼𝑐 ) + (𝑍𝑎𝑛 − 𝑍𝑛𝑛 )𝐼𝑛 (5.44)
Puisque le neutre fournit un chemin de retour pour les courants 𝐼𝑎 , 𝐼𝑏 et 𝐼𝑐 , nous pouvons écrire :
𝐼𝑛 = −(𝐼𝑎 + 𝐼𝑏 + 𝐼𝑐 ) (5.45)
Donc en substituant (5.45) en (5.44) on obtient l’équation suivante pour la phase 𝑎 du circuit :
𝑉𝑎𝑛 − 𝑉𝑎′ 𝑛′ = (𝑍𝑎𝑎 + 𝑍𝑛𝑛 − 2𝑍𝑎𝑛 )𝐼𝑎 + (𝑍𝑎𝑏 + 𝑍𝑛𝑛 − 2𝑍𝑎𝑛 )(𝐼𝑏 + 𝐼𝑐 ) (5.46)
PROF DR. IR. TUNGADIO DIAMBOMBA HYACINTHE 119
UNILU/ESI Cours des Réseaux de Distribution Master 2 Génie Electrique
Pr. Dr. Ir. Tungadio Diambomba Hyacinthe-St
Puisque (5.47) n’inclut pas explicitement le conducteur neutre, nous pouvons définir la chute
de tension sur le conducteur phase 𝑎 de la manière suivante : 𝑉𝑎𝑎′ = 𝑉𝑎𝑛 − 𝑉𝑎′ 𝑛′ (5.48)
Une expression similaire peut également être écrite pour les deux autres phases. Nous obtenons
donc :
𝑉𝑎𝑎′ 𝑍𝑠 𝑍𝑚 𝑍𝑚 𝐼𝑎
[𝑉𝑏𝑏′ ] = [𝑍𝑚 𝑍𝑠 𝑍𝑚 ] [𝐼𝑏 ] (5.50)
𝑉𝑐𝑐 ′ 𝑍𝑚 𝑍𝑚 𝑍𝑠 𝐼𝑐
En multipliant les deux côtés de (5.50) par la matrice de transformation C nous obtenons :
𝑍𝑠 𝑍𝑚 𝑍𝑚
𝑉𝑎𝑎′ 012 = 𝐶 [𝑍𝑚 𝑍𝑠 𝑍𝑚 ] 𝐶 −1 𝐼𝑎012 (5.51)
𝑍𝑚 𝑍𝑚 𝑍𝑠
(5.52)
Les circuits équivalents positif, négatif et homopolaire de la ligne de transmission sont illustrés
à la Figure 5.8 où les impédances de séquence sont :
Figure 5.8. Circuits de séquence de ligne de transmission symétrique : (a) Positif, (b)
Négatif et (c) homopolaire
Nous allons examiner le comportement d’un réseau triphasé linéaire et symétrique, c’est-à-dire
composé d’impédances constantes et identiques pour les 3 phases (c’est le cas en pratique) ne
comportant que des forces électromotrices équilibrées mais dont les courants et tensions
peuvent se trouver déséquilibrés du fait de la connexion à une zone dissymétrique D. Les forces
électromotrices (f.é.m.) constituent par nature des systèmes directs, les f.é.m. des systèmes
inverses et homopolaires étant nulles.
Le fonctionnement du réseau est interprété en considérant la superposition de trois régimes
correspondants chacun à l’un des systèmes direct, inverse et homopolaire. En effet dans ce
réseau linéaire et symétrique, les courants de chaque système sont liés uniquement aux tensions
du même système, et réciproquement, par l’intermédiaire des impédances du système
considéré. Notons que ces impédances 𝑍𝑑 , 𝑍𝑖 et 𝑍0 sont fonction des impédances réelles,
notamment des inductances mutuelles.
Pour un réseau comportant une seule f.é.m., les composantes symétriques de tension et de
courant étant respectivement 𝑉𝑑 , 𝑉𝑖 , 𝑉0 , 𝐼𝑑 , 𝐼𝑖 , 𝐼0 , à l’endroit D de la dissymétrie, les relations
définissant les 3 régimes sont :
𝐸 = 𝑉𝑑 + 𝑍𝑑 + 𝐼𝑑
0 = 𝑉𝑖 + 𝑍𝑖 + 𝐼𝑖
0 = 𝑉0 + 𝑍0 + 𝐼0
Elles sont schématisées par la Figure 5.9. Pour les réseaux comportant plusieurs sources, ces
équations restent valables à condition de considérer 𝐸 𝑒𝑡 𝑍𝑑 , 𝑍𝑖 , 𝑍0 respectivement comme la
f.é.m. et comme les impédances internes du générateur équivalent de Thevenin.
La méthode résumée ci-dessous est développée en détail dans l’exemple du paragraphe suivant
(Défaut monophasé terre) :
La résolution mathématique des équations permet de calculer les valeurs des composantes
réelles des courants et tensions des zones D et S.
𝐼2 = 𝐼3 = 0 𝑒𝑡 𝑉1 = 𝑍 × 𝐼1
Ces équations décrivent le cas examiné. Ces sont les seules qui soient propres à ce cas de
Figure.
𝐼1 = 𝐼𝑑 + 𝐼𝑖 + 𝐼0
𝐼2 = 𝑎2𝐼𝑑 + 𝑎𝐼𝑖 + 𝐼0
𝐼3 = 𝑎𝐼𝑑 + 𝑎2𝐼𝑖 + 𝐼0
𝑉1 = 𝑉𝑑 + 𝑉𝑖 + 𝑉0
𝑉2 = 𝑎2 𝑉𝑑 + 𝑎𝑉𝑖 + 𝑉0
𝑉3 = 𝑎𝑉𝑑 + 𝑎𝑉𝑖 + 𝑉0
Ces équations lient respectivement les courant réels et les tensions réelles à leurs composantes
symétriques. On les retrouvera à l’identique dans tous les calculs de régime déséquilibrés.
❖ Continuité à la Frontière D – S
En combinant entre elles les équations des composantes réelles dans (D) et les équations
des composantes symétriques dans (S) on obtient :
𝐼2 = 𝑎2𝐼𝑑 + 𝑎𝐼𝑖 + 𝐼0 = 0 𝐼1
𝐼𝑑 = 𝐼𝑖 = 𝐼0 =
{ 𝐼3 = 𝑎𝐼𝑑 + 𝑎2𝐼𝑖 + 𝐼0 = 0 ⟹{ 3
𝑉1 = 𝑉𝑑 + 𝑉𝑖 + 𝑉0 = 𝑍 × 𝐼1 𝑉𝑑 + 𝑉𝑖 + 𝑉0 = 3𝑍 × 𝐼0
❖ Equations de Fonctionnement de S
Ces trois équations se retrouveront systématiquement dans tous les calculs de régimes
déséquilibrés ne comportant qu’une seule source de tension
𝐸 = 𝑉𝑑 + 𝑍𝑑 × 𝐼𝑑
0 = 𝑉𝑖 + 𝑍𝑖 × 𝐼𝑖
0 = 𝑉0 + 𝑍0 × 𝐼0
❖ Cas Particuliers
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UNILU/ESI Cours des Réseaux de Distribution Master 2 Génie Electrique
Pr. Dr. Ir. Tungadio Diambomba Hyacinthe-St
Exercices
Tout d’abord, la norme IEEE 242 fournit un guide et une méthode pour faire la sélection,
l’application et la coordination des équipements de protection pour les réseaux industriels et
commerciaux. Cette norme de l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers)
procure notamment les définitions des termes associés aux études de coordination de protection
et les étapes à suivre pour la réalisation d’une étude de coordination de protection. Pour un
employeur désirant une implantation adéquate des mesures de coordination de protection, il est
essentiel de suivre les différentes recommandations stipulées dans cette norme.
Ce type de sélectivité est extrêmement simple et rapide et ne fait pas intervenir de délai de
fonctionnement, car chaque protection est indépendante des autres. Mais il est pratiquement
inutilisé en HT vu l’impédance faible des liaisons et l’absence de protection de secours imposée
par la norme NF C 13-200.
Pour cela, les seuils d’intervention sont définis avec des temps de fonctionnement croissants
de l’aval vers l’amont. Ainsi, en amont d’un défaut plusieurs dispositifs sont sensibilisés, et
lors d’un défaut seule la protection située immédiatement en amont de celui-ci déclenche.
Ce système de sélectivité a l’avantage d’être simple et d’assurer son propre secours.
La temporisation du relais se présente sous deux formes :
o Temps indépendant : Temporisation pratiquement de 300 ms entre chaque niveau avec
un rapport seuil courant de 1.3 entre l’amont et l’aval pour éviter toute erreur
d’empiétement. Utilisé fortement en France.
• Ampérométrique + chronométrique,
• Logique + chronométrique,
• Chronométrique + directionnelle,
• Logique + directionnelle,
• Différentielle + chronométrique.
Exemple de sélectivité combinée différentielle et chronométrique :
Remarque : dans le cas de circuits monophasés (protégés par des disjoncteurs 1P + N ou 2P)
dans un réseau 400/415 V, alimentés en amont par un circuit triphasé, il convient d’utiliser les
tableaux d’association sous 230 V.
Une filiation à trois niveaux peut être réalisée si l’une des conditions suivantes est satisfaite.
La filiation s’applique également lorsque les appareils sont installés dans des tableaux
différents. Il est donc généralement possible de bénéficier des avantages de la filiation entre
des appareils dont l’un est situé dans le tableau général et l’autre dans un tableau divisionnaire
par exemple.
L’appareil amont doit toujours avoir le pouvoir de coupure nécessaire en son point
d’installation. Il est également possible de bénéficier de la filiation au niveau du tableau 2 entre
l’appareil B et les appareils divisionnaires c. dans cet exemple, la filiation 𝐷𝑋 3 + 𝐷𝑁 3 possède
un pouvoir de coupure renforcé de 25 kA.
o Schéma simplifié :
Le raisonnement est facilité avec un schéma simplifié. Cela passe par la suppression
des liaisons à faible impédance, rassembler les éléments semblables en un élément
équivalent et ne pas considérer les représentations conventionnelles de repérage et de
verrouillage.
▪ Etude de la sélectivité :
o Protections concernées
Les protections concernées par la sélectivité dans les réseaux industriels sont
généralement la protection à maximum de courant de phase, courant de terre,
respectivement en code ANSI : 50/51, 50/51N.
Dans des cas moins courants, la protection maximum de courant et courant terre
directionnelle : 67 et 67N et le maximum de courant de phase à retenue de tension 51V.
Les protections de machines : L’image thermique 49 RMS, le démarrage long 48,
Le blocage rotor 51 LR.
La protection en tension : Minimum de tension 27, maximum de tension résiduelle 59
N.
• Calculer les courants de court-circuit Icc min et max fournis par les alternateurs
• Vérifier l’ensemble des calculs ;
• Saisir le système de protection ;
• Utiliser la base de données dans les relais de protection ;
• Editer les données, résultats de calcul, les courbes et les réglages.
Exemple :
Commentaire : le défaut est vu par le fusible de protection du moteur et son relais. Le back up
est assuré par le relais de protection de jeu de barres. La protection est assurée.
Le défaut est éliminé en moins de 0.01s par le fusible du moteur. L’intervalle de déclenchement
proposé entre les différentes protections (300 ms) permet d’assurer la sélectivité
Le réglage de la protection transformateur est insensible au courant de démarrage comme
visualisé dans la courbe ci-dessus.
Chaque pays aspire à fournir une électricité fiable, abordable et durable à ses citoyens. Pourtant,
alors que certains ont fait des progrès énormes ces 25 dernières années, d’autres n’ont guère
évolué. Qu’est-ce qui explique cette différence ?
Depuis 1990, de nombreux pays se sont embarqués dans des réformes du secteur de l’électricité
axées sur le marché, qui allaient de la création d’entités de régulation indépendantes et la
privatisation de certains segments du secteur à la restructuration des compagnies d’électricité
et l’ouverture du secteur à la concurrence. Chacune de ces réformes à sa propre histoire.
7.1. Définition
La continuité de service ou d’alimentation en énergie électrique est le fruit de plusieurs
éléments, la limitation des interruptions d'alimentation, la possibilité d'intervenir sous tension
si besoin et le raccourcissement des temps d'intervention.
La continuité d’alimentation est suivie à partir de l’enregistrement des incidents, leur durée et
la reprise de service, pour déterminer le nombre d’utilisateurs touchés et la durée de
l’interruption subie. Les indicateurs traditionnellement suivis sont le nombre ou la fréquence
de coupures brèves et longues perçues par les clients et la durée de coupure longue cumulée.
Ils peuvent être suivis :
1. En moyenne, surtout pour appréhender l’évolution en tendance de la continuité
d’alimentation ;
2. En seuils acceptables, pour un suivi ciblé de la qualité des zones difficiles ou au
contraire vis-à-vis d’utilisateurs ayant des exigences élevées de qualité.
Ces indicateurs sont très sensibles aux aléas météorologiques (orages, coup de vent,
foudroiement, neige et givre...). C’est pourquoi ils font souvent l’objet d’analyses permettant
de distinguer la partie exceptionnelle de la partie courante
Il est impossible d’avoir une influence sur la qualité électrique dans le réseau. La qualité du
réseau électrique est garantie par les gestionnaires de transport et de distribution
d’électricité, dans le cadre de leurs missions de service public. Cependant, la qualité de
l’électricité étant fondamentale pour le confort des usagers, nous vous indiquons les critères de
qualité du réseau électrique :
La Stratégie énergétique 2050 acceptée par les gouvernements des pays donne une large place
à l’électricité. Dans les grandes lignes, cette loi révisée sur l’énergie promeut l’efficacité
énergétique, limite le recours aux énergies fossiles et souhaite multiplier la quantité d’énergies
renouvelables disponibles, notamment grâce au développement du photovoltaïque. Tout cela
va peser lourdement sur les infrastructures électriques actuelles, il s’agira donc de construire
un approvisionnement énergétique durable.
Dans ce contexte de transition et tenant compte des nouveaux usages (mobilité électrique
notamment), la gestion de l’électricité jouera donc un rôle capital. D’autant plus que
l’électricité a une particularité qui impose aux énergéticiens des contraintes fortes, nécessitant
de s’adapter en temps réel aux consommations des clients. En effet, comme elle ne peut être
stockée pour l’instant à large échelle, la quantité d’électricité produite doit être à chaque
instant égale à la quantité d’électricité consommée. Un déséquilibre peut provoquer des
coupures d’électricité, voire même un blackout pendant plusieurs heures, comme observé à
New York le 13 juillet 2019.
Nous le constatons tous, l’électricité est aujourd’hui indispensable du fait de l’évolution des
usages et des modes de vie – faire chauffer son café, travailler sur un ordinateur, téléphoner,
conserver des aliments au frais, éclairer nos maisons, nos villes et villages, etc. L’électricité est
présente tout au long de nos journées du matin au soir. Il est donc indispensable de pouvoir
compter sur une source d’alimentation sûre et fiable. Garantir l’approvisionnement électrique
signifie alors mettre de l’électricité à la disposition de tous et à tout moment. Donc la sécurité
d’approvisionnement c’est aussi garantir l’équilibre entre production et consommation
Pour que la lumière puisse rester allumée et que les appareils électriques et les machines
puissent fonctionner de manière fiable, plusieurs éléments doivent être disponibles
simultanément et en continu : une quantité d’électricité suffisante, une capacité de puissance
électrique adaptée, et un réseau de transport et de distribution efficace. Tous les acteurs de
l’énergie sont alors sollicités, du producteur au distributeur, côté offre, ainsi que le
consommateur, côté demande.
Comme montré à la Figure ci-dessus, l’équilibre entre l’offre et la demande de l’électricité est
fragile et nécessite des adaptations à chaque seconde.
La sécurité d’approvisionnement repose donc sur ce fragile équilibre entre l’offre et la demande
d’électricité. Des changements importants doivent intervenir des deux côtés de la balance. Du
côté de l’offre, les énergies renouvelables sont appelées à augmenter, des investissements dans
les capacités de stockage et d’adaptation du réseau sont nécessaires en parallèle du
développement de ces énergies intermittentes.
Concernant la demande, des gains d’efficacité énergétique doivent être faits afin de réduire la
consommation d’électricité. Les gestionnaires des réseaux publics d’électricité doivent
continuer à travailler activement par rapport à ce défi en proposant notamment des audits
énergétiques à leurs différents consommateurs pour les aider à réduire leur consommation en
ciblant des investissements dans des équipements ou machines plus sobres.
Ils doivent aussi répondre aux nombreux défis de la transition énergétique tout en garantissant
une sécurité d’approvisionnement afin de permettre à tous et à tout moment d’avoir à
disposition une électricité sûre, particulièrement respectueuse de l’environnement et peu
coûteuse. Une bonne gestion se base sur l’entretien et la modernisation du réseau, de lignes
électriques, postes, etc., afin de garantir un réseau fiable et de qualité pour acheminer
l’électricité chez les consommateurs.
Sans solution de stockage, l’électricité produite doit immédiatement être consommée. Ainsi le
réseau électrique doit être constamment en équilibre entre la production d’électricité (injection)
et sa consommation (soutirage). Cet équilibre peut être rompu par une hausse ou une basse
imprévisible de la consommation ou de la production.
L’augmentation des énergies intermittentes (énergies dont la production dépend d’un aléa
météorologique) dans le mix énergétique, impact fortement l’équilibre des réseaux de transport
d’électricité. La production ne pouvant plus être totalement prédite, l’équilibre entre la
production et la consommation du réseau devient un challenge de toutes les secondes pour les
gestionnaires de réseau de transport.
Actuellement, afin d’assurer cet équilibre en temps réel, le gestionnaire du réseau de transport
s’appuie sur plusieurs mécanismes et réserves de puissance à plus ou moins long terme :
Dans cet article nous vous proposons de comprendre dans un premier temps le fonctionnement
des services système et mécanismes d’ajustement, et dans un second temps d’analyser les
avantages de l’utilisation de solutions de stockage d’électricité dans la régulation du réseau. Il
s’agit du 1er volet d’une série de deux articles, avec le deuxième qui se focalisera davantage
sur les technologies de stockage utilisées.
auprès des producteurs. Ces services système se caractérisent par des réserves de puissance
mobilisables soit par le biais d’automatisme (réglage primaire et secondaire) soit par l’action
d’opérateurs (réglage tertiaire).
a) Réserve Primaire
b) Réserve secondaire :
Le réglage secondaire sert à maintenir les échanges d’énergie entre les zones de réglage et
l’ensemble de la zone UCTE en ramenant la fréquence à 50 Hz. Si la cause de la perturbation
subsiste toujours après 15 minutes, le réglage secondaire laisse la place au réglage tertiaire.
Au bout de 15 minutes, la réserve tertiaire permet de régler des écarts de plus long terme
(dizaine de minutes à plusieurs heures), pour se substituer à la réserve secondaire si celle-ci est
épuisée ou n’est pas suffisante pour faire face au déséquilibre. Ce réglage, appelé également
mécanisme d’ajustement est activé « manuellement » par le dispatcher du GRT au moyen
de messages d’appel spécifiques transmis aux fournisseurs ou aux consommateurs (mécanisme
d’effacement). Il existe plusieurs outils proposés sur ce mécanisme:
L’utilisation de systèmes de stockage pourrait avoir plusieurs avantages pour les gestionnaires
de réseaux :
Energie fournie par un moyen rapide de régulation de la Energie fournie par un moyen lent de régulation de la
fréquence type batterie fréquence type thermique
Un tel mécanisme d’incitation pourrait-il exister dans les pays Africains ? au DR Congo ? La
diminution de la part du nucléaire, ou du charbon et l’augmentation des énergie renouvelables
dans le mix énergétique pourrait bien contraindre les gestionnaires du réseau à investir dans les
technologies de stockage.
8.1. Définition :
La nouvelle norme en vigueur en France UTE C 18-510 définit les niveaux de tension
alternative comme suit :
• HTB : pour une tension composée supérieure à 50 kV ;
• HTA : pour une tension composée comprise entre 1 kV et 50 kV ;
• BTB : pour une tension composée comprise entre 500 V et 1 kV ;
• BTA : pour une tension composée comprise entre 50 V et 500 V ;
• TBT : pour une tension composée inférieure ou égale à 50 V
Dans le cas général avec une alimentation en HTB, un réseau privé de distribution comporte
(Figure 8.1) :
• Un poste de livraison HTB alimenté par une ou plusieurs sources, il est composé d'un
ou plusieurs jeux de barres et de disjoncteurs de protection ;
• Une source de production interne ;
• Un ou plusieurs transformateurs HTB / HTA ;
• Un tableau principal HTA composé d'un ou plusieurs jeux de barres ;
• Un réseau de distribution interne en HTA alimentant des tableaux secondaires ou des
postes HTA / BT ;
• Des récepteurs HTA ;
• Des transformateurs HTA / BT ;
• Des tableaux et des réseaux basse tension ;
• Des récepteurs basse tension
La tension de la source d'alimentation est liée à la puissance de livraison. Le tableau 1-1 indique
les niveaux de tensions d'alimentation usuellement choisis en fonction de la puissance
souscrite.
Remarque : les puissances associées aux différentes tensions résultent d'études technico-
économiques globales qui prennent en compte l'intérêt du client et du distributeur. Les
caractéristiques locales du réseau de distribution ou les particularités de l'installation électrique
du client peuvent entraîner des modifications à ces choix de niveau de tension.
Mode d'exploitation :
• Normal : Les deux disjoncteurs d'arrivée des sources sont fermés, ainsi que le
sectionneur de couplage.
Les transformateurs sont donc alimentés par les 2 sources simultanément.
• Perturbé : En cas de perte d'une source, l'autre source assure la totalité de
l'alimentation.
Avantages :
Inconvénients :
Note : les sectionneurs d'isolement associés aux disjoncteurs HTB ne sont pas représentés.
Figure 8.4. Alimentation double antenne - double jeu de barres d'un poste de livraison HTB
Mode d'Exploitation :
• Normal : La source 1 alimente, par exemple, le jeu de barres JDB1 et les départs Dep1
et Dep2. La source 2 alimente, par exemple, le jeu de barres JDB2 et les départs Dep3
et Dep4. Le disjoncteur de couplage peut être maintenu fermé ou ouvert.
Avantages :
Inconvénient :
Note : les sectionneurs d'isolement associés aux disjoncteurs HTB ne sont pas représentés.
Ils concernent généralement les puissances comprises entre 250 kVA et 10 MVA. Deux types
de postes de livraison HTA existent selon que le comptage est effectué en BT ou en HTA.
Régis par la norme NF C 13-100, ils ne comportent qu'un seul transformateur dont le courant
secondaire est inférieur ou égal à 2000 A, soit une puissance inférieure ou égale à 1250 kVA
pour une tension composée de 400 V.
La cellule protection générale P doit être un disjoncteur si le courant nominal est supérieur ou
égal à 45 A (voir NF C 13-100 § 433.1).
Ce type de poste est utilisé en général pour la distribution publique HTA en lignes aériennes,
il comporte une seule source d'alimentation possible par le distributeur.
Figure 8.5. Alimentation en simple dérivation d'un poste de livraison HTA à comptage BT
Figure 8.6. Alimentation en coupure d'artère d'un poste de livraison HTA à comptage BT
La cellule protection générale P doit être un disjoncteur si le courant nominal est supérieur ou
égal à 45 A (voir NF C 13-100 § 433.1).
Ce type de poste est utilisé pour la distribution publique HTA urbaine en réseaux souterrains,
il permet à l'utilisateur de bénéficier d'une source d'alimentation fiable à partir de deux postes
sources ou 2 départs HTA, ce qui limite les interruptions pour travaux ou en cas de panne.
Limite d’exploitation
Figure 8.7. Alimentation en double dérivation d'un poste de livraison HTA à comptage BT
La cellule protection générale P doit être un disjoncteur si le courant nominal est supérieur ou
égal à 45 A (voir NF C 13-100 § 433.1).
Lorsque le réseau public HTA comporte deux câbles souterrains distincts en parallèle, le poste
peut être alimenté par l'une ou l'autre de ces deux dérivations.
La permutation d'une alimentation sur l'autre s'effectue lors de la disparition de la tension sur
le câble alimentant le poste. Elle est réalisée soit automatiquement, soit manuellement.
Ce schéma, très coûteux pour le distributeur, est utilisé lorsque les exigences de disponibilité
sont importantes (le surcoût est généralement payé par l'utilisateur).
Ils comportent plusieurs transformateurs ou un seul si son courant secondaire est supérieur à 2
000 A (puissance supérieure à 1250 kVA pour une tension composée de 400 V) et peuvent
comporter des départs HTA.
La partie de l'installation allant du point de raccordement au réseau HTA jusqu'au sectionneur
d'isolement situé en aval du disjoncteur général est régie par la norme NF C 13-100 ; les jeux
de barres, le réseau HTA et les transformateurs sont régis par la norme NF C 13-200. De façon
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identique aux postes de livraison à comptage BT, l'alimentation par le distributeur peut être en
simple dérivation, coupure d'artère ou double dérivation.
Les réseaux HTA sont composés de tableaux et de liaisons alimentant ces tableaux. Nous allons
d'abord étudier les différents modes d'alimentation des tableaux, puis les différentes structures
des réseaux permettant d'alimenter ces tableaux.
Nota : les sectionneurs d'isolement et les systèmes de débrochage permettant d'effectuer la
maintenance de l'installation ne sont pas représentés sur les schémas.
Nous allons identifier les principales solutions d'alimentation d'un tableau HTA,
indépendamment de son emplacement dans le réseau.
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Fonctionnement : en cas de perte de la source d'alimentation, le jeu de barres est hors service
jusqu'à l'opération de réparation.
Fonctionnement : le disjoncteur de couplage peut être maintenu fermé ou ouvert. S'il est
ouvert, chaque source alimente un demi - jeu de barres. En cas de perte d'une source, le
disjoncteur de couplage est fermé et l'autre source alimente les 2 demi jeux de barres.
En cas de défaut sur un demi jeu de barres (ou maintenance de celui-ci), une partie seulement
des départs n'est plus alimentée.
En cas de défaut sur une section de barres (ou maintenance de celle-ci), une partie seulement
des départs n'est plus alimentée.
Fonctionnement :
Le même principe est mis en place pour les départs. Ainsi, à chaque départ sont associées deux
cellules débrochables et un seul disjoncteur. Chaque départ peut être alimenté par l'un ou l'autre
des jeux de barres suivant l'emplacement du disjoncteur. Par exemple, la source 1 alimente le
jeu de barres JDB1 et les départs Dep1 et Dep2. La source 2 alimente le jeu de barres JDB2 et
les départs Dep3 et Dep4.
En cas de perte d'une source, le disjoncteur de couplage est fermé, l'autre source assure la
totalité de l'alimentation.
En cas de défaut sur un jeu de barres (ou maintenance de celui-ci), le disjoncteur de couplage
est ouvert et chaque disjoncteur est placé sur le jeu de barres en service, afin que tous les départs
soient alimentés.
L'inconvénient du système "duplex" est qu'il ne permet pas les permutations automatiques. En
cas de défaut, chaque permutation à effectuer dure plusieurs minutes et nécessite la mise hors
tension des jeux de barres.
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Figure 8.15. Deux jeux de barres, 2 attaches par départ, 2 sources d'alimentation
Fonctionnement
Le disjoncteur de couplage est maintenu ouvert en fonctionnement normal.
Chaque départ peut être alimenté par l'un ou l'autre des jeux de barres suivant l'état des
sectionneurs qui lui sont associés, un seul sectionneur par départ doit être fermé.
Par exemple, la source 1 alimente le jeu de barres JDB1 et les départs Dep1 et Dep2.
La source 2 alimente le jeu de barres JDB2 et les départs Dep3 et Dep4.
En cas de perte d'une source, le disjoncteur de couplage est fermé, l'autre source assure la
totalité de l'alimentation.
En cas de défaut sur un jeu de barres (ou maintenance de celui-ci), le disjoncteur de couplage
est ouvert et l'autre jeu de barres alimente la totalité des départs.
Fonctionnement
Il est presque identique au schéma précédent (2 jeux de barres, 2 attaches par départ, 2 sources
d'alimentation). La décomposition du double jeu de barres en 2 tableaux avec couplage (par
D1 et D2) permet une plus grande souplesse d'exploitation. Chaque jeu de barres alimente un
nombre de départs moins important en fonctionnement
normal.
Nous allons identifier les principales structures de réseaux HTA permettant d'alimenter les
tableaux secondaires et les transformateurs HTA / BT. La complexité de la structure diffère
suivant le niveau de sûreté de fonctionnement désiré.
Les schémas électriques des réseaux HTA les plus souvent rencontrés sont les suivants :
• Les tableaux 1 et 2 et les transformateurs sont alimentés par une seule source, il n'y a
pas de solution de dépannage ;
• Cette structure est préconisée lorsque les exigences de disponibilité sont faibles, elle est
souvent retenue pour les réseaux de cimenterie.
• Les tableaux 1 et 2 sont alimentés par 2 sources sans couplage, l'une en secours de
l'autre ;
• La disponibilité est bonne ;
• L’absence de couplage des sources pour les tableaux 1 et 2 entraîne une exploitation
moins souple.
• En boucle
Cette solution est bien adaptée aux réseaux étendus avec des extensions futures importantes.
Il existe deux possibilités suivant que la boucle est ouverte ou fermée en fonctionnement
normal.
Cette solution est plus performante que le cas de la boucle ouverte car elle évite les coupures
d'alimentation. Par contre, elle est plus onéreuse car elle nécessite des disjoncteurs dans chaque
tableau et un système de protection plus élaboré.
• En double Dérivation
• Les tableaux 1, 2 et 3 peuvent être dépannés et être alimentés par l'une ou l'autre des
sources indépendamment
• Cette structure est bien adaptée aux réseaux étendus avec des extensions futures
limitées et nécessitant une très bonne disponibilité.
Nous allons identifier les principales solutions d'alimentation d'un Tableau BT,
indépendamment de son emplacement dans le réseau. Le nombre de sources d'alimentation
Figure 8.22. Alimentation des tableaux BT avec une seule source d'alimentation
Les Tableaux T1, T2, T3 bénéficient d'une seule source d'alimentation. Le réseau est dit de
type radial arborescent.
En cas de perte de la source d'alimentation d'un tableau, celui-ci est hors service jusqu'à
l'opération de réparation.
b). Alimentation des tableaux BT par une double alimentation sans couplage
Figure 8.23. Alimentation des tableaux BT par une double alimentation sans couplage
Figure 8.24. Alimentation des tableaux BT par une double alimentation avec couplage
Le Tableau T1 bénéficie d'une triple alimentation sans couplage par 2 transformateurs HTA/BT
et par un départ issu d'un autre tableau BT.
En fonctionnement normal, le tableau est alimenté par les 2 transformateurs en parallèle. En
cas de défaillance d'un ou des deux transformateurs, le Tableau T1 est alimenté par le départ
issu d'un autre Tableau.
Figure 8.25. Alimentation des tableaux BT par une triple alimentation sans couplage
• Alimentation des tableaux BT par une triple alimentation avec couplage (Figure
26)
Figure 8.26. Alimentation des tableaux BT par une triple alimentation avec couplage
En fonctionnement normal, D1 est fermé et D2 est ouvert. Le tableau T2 est alimenté par le
transformateur. En cas de perte de la source normale, on réalise les étapes suivantes :
1. Fonctionnement du dispositif normal/secours, ouverture de D1.
2. Délestage éventuel d'une partie des récepteurs des circuits prioritaires, afin de limiter
l'impact de charge subi par l'alternateur.
3. Démarrage de l'alternateur.
4. Fermeture de D2 lorsque la fréquence et la tension de l'alternateur sont à l'intérieur des
plages requises.
5. Relestage des récepteurs éventuellement délestés à l'étape 2.
Lorsque la source normale est de nouveau en état de marche, le dispositif normal/secours
bascule l'alimentation de T2 sur cette source et l'alternateur est arrêté.
Les alternateurs ne sont mis en marche qu'après la perte des 2 sources principales d'alimentation
ou du jeu de barres de T2.
Le déroulement des étapes de sauvegarde de l'alimentation des circuits prioritaires est identique
au premier exemple.
Les appellations réseau 1 et réseau 2 désignent deux arrivées indépendantes du même réseau :
• Réseau 1 (ou normal) désigne l'arrivée alimentant normalement le redresseur-chargeur,
• Réseau 2 (ou secours) est une arrivée dite de secours.
Le choix d'un type d'architecture d'alimentation sans interruption dépend de la qualité des
réseaux 1 et 2, de l'utilisation et de la disponibilité requise. Le constructeur doit donner des
éléments suffisants au concepteur pour qu'il puisse choisir l'architecture la mieux adaptée. Les
exemples ci-après explicitent les architectures les plus courantes.
Tableau 1-2 : Fonctions des différents éléments d'une alimentation sans interruption
Premier Exemple : Tableau BT secouru par un onduleur, avec un alternateur pour pallier
l'autonomie limitée de la batterie (généralement de l'ordre de 15 mn)
Le filtre permet de diminuer les courants harmoniques remontant dans le réseau d'alimentation.
Deuxième Exemple : Tableau BT secouru par 2 onduleurs en parallèle sans redondance
Figure 8.32. Tableau BT secouru par 3 onduleurs, dont l'un est activement redondant
Soit P la charge nominale maximale du circuit prioritaire. Chaque onduleur a une puissance
nominale de P/2, ce qui signifie que lorsqu'un onduleur tombe en panne, les deux autres
onduleurs fournissent l'alimentation totale de la charge. C'est ce qu'on appelle une connexion
en parallèle unité avec 1/3 de redondance active.
Figure 8.33. Tableau BT secouru par 3 onduleurs, dont l'un est en redondance en veille
• Les principaux tableaux basse tension MLVS1, MLVS2 et MLVS3 sont indépendant
et chacun a un départ vers une alimentation sans coupure alimenter un circuit
prioritaire ;
• Le réseau basse tension est de type radial arborescent, et les centres de contrôle
moteur et les boîtes à bornes sont alimentés par une seule source.
Figure 8.37. Exemple 3 exemple 3 Tableau double alimentation avec transfert type 2/3
• Poste consommateur MT ;
• Le tableau principal MT peut être secouru par un groupe électrogène. Il alimente deux
Transformateurs MT/BT dans un réseau monophasé, quatre secondaires MT tableaux
en boucle et un tableau MT secondaire en une seule ligne Système d’alimentation ;
• Le réseau basse tension est de type radial arborescent.
• Le tableau secondaire MV2 est alimenté par deux sources avec coupleur et est
composé de deux sections de bus. Il alimente deux moteurs 6 kV et deux moteurs 6
kV/BT transformateurs dans un système simple d'alimentation ;
• Les tableaux secondaires MV1 et MV3 sont alimentés par une seule source. Chaque
alimente un transformateur 6 kV/BT et un moteur 6 kV ;
• Le tableau principal basse tension MLVS1 peut être secouru par un générateur ;
• Le tableau principal basse tension MLVS2 est alimenté par deux sources avec
coupleur ;
• Le tableau principal basse tension MLVS3 est alimenté par une seule source ;
• Les centres 1 et 3 de commande des moteurs sont alimentés par une seule source ;
• La centrale 2 de commande moteur est alimentée par 2 sources sans coupleur.
Le réseau de distribution doit évoluer vers un réseau flexible et intelligent qui intègre au mieux
les énergies locales et/ou renouvelables. L'ouverture du marché de l'énergie électrique et les
préoccupations environnementales grandissantes, liées au changement climatique planétaire
amènent des changements importants en particulier sur les réseaux de distribution avec l'arrivée
massive de productions décentralisées. Cette évolution peut être envisagée en développant des
systèmes intelligents, capables de minimiser les impacts engendrés par l’insertion de
productions décentralisées et/ou par la recherche de nouvelles architectures. Ces deux solutions
devraient permettre l’augmentation du taux de production distribuée ou décentralisée dans le
réseau de distribution dans les meilleures conditions économiques et de sécurité.
Le réseau de distribution n’a pas été conçu, à l’origine, pour accueillir des unités de production
mais pour acheminer, de manière unidirectionnelle, l’électricité qui provient du réseau de
répartition jusqu’aux consommateurs moyenne et basse tension. L’utilisation de systèmes
intelligents répartis, seuls, ne suffira pas à enrayer tous les problèmes auxquels le réseau de
distribution sera confronté en cas de pénétration importante de productions décentralisées.
9.2. Définition
La production décentralisée ou dispersée se définit par opposition à la production classique,
par unités de grosses puissances raccordées au réseau HT, dont la localisation et la puissance
ont fait l’objet d’une planification, et qui sont commandées de manière centralisée pour
participer au contrôle de la fréquence et de la tension, et assurer un fonctionnement fiable et
économique de l'ensemble du réseau. Ces unités centralisées sont dites « dispatchables ».
Par rapport aux unités classiques, les unités décentralisées sont caractérisées par des puissances
ne dépassant pas 50 à 100 MW, ne sont pas planifiées de manière centralisée, ni actuellement
coordonnées, elles sont généralement raccordées au réseau de distribution (<15 MW) et ne sont
pas non plus actuellement destinées à assurer des services systèmes.
Cette production décentralisée se développe dans tous les pays, sur base d’unités de
cogénération, d’énergies renouvelables ou de production traditionnelle, installées par des
producteurs indépendants.
De nombreuses raisons, techniques et économiques, justifient le développement de ce type de
production, parmi lesquelles nous relevons les suivantes :
• La technologie disponible actuellement offre les garanties de fiabilité pour des unités
de 100 kW à 150 MW ;
• Les sites pour une production de puissance réduite sont plus faciles à trouver ;
• La production est réalisée à proximité de son utilisation, de manière à réduire les frais
de transport ;
• Le gaz naturel, vecteur énergétique souvent utilisé en production décentralisée, est
supposé être facilement disponible dans la plupart des centres de consommation et
conserver un prix stable ;
• Les systèmes basés sur le gaz sont construits en beaucoup moins de temps et
représentent des investissements nettement moins importants en comparaison avec les
grosses centrales classiques utilisant un autre vecteur d'énergie primaire ;
• Les rendements énergétiques supérieurs des systèmes de cogénération ou à cycle
combiné (gaz et vapeur) permettent une réduction des frais de fonctionnement ;
• Les politiques des états pour promouvoir des technologies propres afin de réduire les
émissions de CO2, et promouvoir les énergies renouvelables par des subsides et des
interventions dans les tarifs, qui conduisent à des conditions économiques intéressantes.
La production décentralisée a donc inévitablement un impact plus ou moins important sur les
réseaux aux plans suivants : topologie ou conception, dimensionnement, gestion
prévisionnelle, exploitation en temps réel.
Tout générateur destiné à être raccordé au réseau triphasé à courant alternatif 50/60 Hz doit
constituer une source de trois forces électromotrices triphasées symétriques, de même ordre de
succession que les tensions du réseau.
De nombreux types de GED existent qui utilisent des technologies matures ou en phase de
développement. Les énergies primaires utilisées sont également très variées, d'origine
renouvelable ou fossile. Un panel des principales technologies mises en œuvre est proposé ci-
dessous.
un bon indicateur permettant de mesurer les écarts de développent entre les différentes régions
du monde.
Il existe plusieurs technologies de productions d’énergies électriques raccordées au réseau de
distribution. Celles-ci diffèrent cependant de par leur puissance ou encore de par le type de
carburant qu’elles utilisent comme le gaz naturel, l’hydrogène, le diesel ou encore des énergies
dites renouvelables comme le soleil ou le vent. Ces technologies de productions se différencient
également par leur méthode de raccordement au réseau. D’une part, il y a les PDE utilisant un
alternateur synchrone ou asynchrone directement connecté au réseau, d’autre part celles
utilisant un interfaçage d’électronique de puissance, comme dans le cas des piles à
combustibles ou des panneaux solaires. On distingue ainsi les types suivants :
9.3.1.1. La Cogénération
La cogénération électricité – chaleur est une technique permettant de récupérer la chaleur
produite par toute microcentrale électrique proche de bâtiments et fonctionnant à haute
température, qu'il s'agisse de centrales thermiques classiques ou de certains types de piles à
combustible. Le rendement énergétique global d'une telle installation peut atteindre 90% et
l'utilisation locale de la chaleur produite permet d'éviter une consommation supplémentaire
d'énergie pour le chauffage des bâtiments.
A) Energie Solaire
L'énergie solaire photovoltaïque désigne l'électricité produite par transformation d'une partie
du rayonnement solaire avec une cellule photovoltaïque. Plusieurs cellules sont reliées entre
elles et forment un panneau solaire (ou module) photovoltaïque. Plusieurs modules qui sont
regroupés dans une centrale solaire photovoltaïque sont appelés champ photovoltaïque. Le
terme photovoltaïque peut désigner soit le phénomène physique l'effet photovoltaïque ou la
technologie associée.
silicium pur va être enrichi en éléments dopants (P, As, Sb ou B) lors de l'étape de dopage, afin
de pouvoir le transformer en semi-conducteur de type P ou N. La diffusion d’éléments dopants
(bore, phosphore) modifie l’équilibre électronique de ces plaquettes (wafers), ce qui les
transforme en cellules sensibles à la lumière.
La production des cellules photovoltaïques nécessite de l'énergie, et on estime qu'une cellule
photovoltaïque doit fonctionner pendant plus de deux ans pour produire l'énergie qui a été
nécessaire à sa fabrication.
Principe de fonctionnement des cellules solaire
tendance à être " arrachés / décrochés " : si l’électron revient à son état initial, l’agitation de
l’électron se traduit par un échauffement du matériau. L’énergie cinétique du photon est
transformée en énergie thermique.
B) Energie Eolienne
Une éolienne est une machine permettant de convertir l’énergie cinétique du vent en énergie
mécanique de type éolienne. Cette énergie mécanique éolienne a été utilisée au cours des âges
pour pomper l’eau ou moudre le grain.
Les machines actuelles sont utilisées pour produire de l’électricité de type éolienne qui est
consommée localement (sites isolés), ou injectée sur le réseau électrique (éoliennes connectées
au réseau).
C) Energie Biomasse
Une centrale électrique à biomasse produit de l'électricité et de la chaleur par combustion de la
biomasse dans une chaudière. Les types les plus communs de chaudières sont des chaudières à
eau chaude et des chaudières à vapeur.
La biomasse permet en général de réduire les émissions de CO2 de plus de 80 %. La production,
le traitement et le transport de la biomasse génèrent des émissions de CO2 dans la chaîne
d'approvisionnement. La production d'électricité par la biomasse produit des gaz de combustion
qui doivent être nettoyés avant d'être émis dans l'atmosphère. Ceci est fait en utilisant des
techniques bien établies telles que le lavage des gaz de combustion et les filtres à particules.
Il existe trois familles pour la biomasse :
• La biomasse lignocellulosique, (ou lignine) comprenant principalement le bois, les
résidus verts, ainsi que la paille. Leur utilisation est faite à partir d'une combustion, ou
conversions thermochimiques.
• La biomasse à glucide, utilisant la canne à sucre, les céréales et les betteraves sucrières.
On favorise ces constituants par une méthanisation (C'est un processus naturel
biologique de dégradation de la matière organique en l'absence d'oxygène), ou encore
par distillation, conversions biologiques.
• La biomasse oléagineuse, qui est riche en lipide. Ses composants sont le colza, ainsi
que le palmier à huile. Cette catégorie de biomasse est appelée "Biocarburants". Ces
carburants sont récoltés suite à de nouvelles transformations chimiques, et en ressort
sous deux formes : Les esters d'huile végétale, et sous la forme de l'éthanol.
D) Energie Géothermique
Le principe de la géothermie consiste à puiser dans une nappe phréatique ou le plus souvent à
prélever l’énergie gratuite contenue dans le sol pour chauffer une habitation, cette énergie est
constamment renouvelée par la nature, le soleil, le vent, la pluie. C'est donc une énergie
renouvelable. Ce transfert d’énergie de l’extérieur vers l’intérieur est assuré par deux
échangeurs (1,2) et un générateur (3) :
1) L’évaporateur est un échangeur de chaleur qui prélève l’énergie dans le sol celui-ci est
soit constitué de tuyaux en PEHD (tuyauterie souple) ou circule un fluide caloporteur
(eau glycolée) formant une nappe horizontale soit par un forage intégrant un échangeur
vertical ou encore en prélevant la chaleur de l’eau directement dans une nappe
phréatique.
Le milieu où l’on prélève l’énergie est appelée la source froide.
2) Le condenseur restitue cette énergie souvent par un chauffage au sol c’est-à-dire des
tuyaux intégrés dans une Chappe avant carrelage ou de ventilo-convecteurs (air pulsé),
ou encore des radiateurs basse température. Le milieu où l’on restitue l’énergie est
appelée la source chaude.
3) Ce transfert d’énergie est possible grâce à un générateur de type pompe à chaleur.
La température d’évaporation du fluide frigorifique étant toujours plus basse que la température
du sol ou d’une nappe d’eau souterraine celui-ci absorbe les calories pour les restituer ensuite
PROF DR. IR. TUNGADIO DIAMBOMBA HYACINTHE 206
UNILU/ESI Cours des Réseaux de Distribution Master 2 Génie Electrique
Pr. Dr. Ir. Tungadio Diambomba Hyacinthe-St
dans la phase de condensation. Ce transfert est possible grâce à un compresseur qui aspire,
comprime et porte à haute température un fluide, ce compresseur permettra la circulation du
gaz dans le circuit frigorifique.
De l’eau glycolée circule à travers la sonde en circuit fermé dans des tubes de polyéthylène
de 25 à 40 mm de diamètre. S’il y a plusieurs capteurs verticaux sur un même terrain, ils
doivent être séparés par 10 mètres de distance.
Si ce dispositif occupe moins de place, il est plus onéreux qu’un captage horizontal et de plus
il est soumis à autorisation (DRIRE). L’aide d’un géologue est fortement conseillé, il dispose
du savoir et de certains logiciels pour optimiser la pose des capteurs.
E) Energie Hydraulique
Les centrales hydrauliques fonctionnent grâce à l’énergie potentielle de pesanteur de l’eau des
rivières, des lacs ou des fleuves. La puissance produite dépend de la chute et du débit d’eau.
Pour la production décentralisée, des microcentrales hydrauliques sont employées avec un
ordre de grandeur de puissance de 5MW. Ce type de production présente comme avantages la
gratuité de l’énergie primaire et la production électrique. Les inconvénients principaux sont le
prix élevé de l’investissement initial.
La PAFC (Phosphoric Acid Fuel Cell) est la technologie mature (la seule à être au stade
commercial). Elle semble néanmoins avoir trop d'inconvénients pour s'imposer (pureté du
combustible, corrosion). La SOFC (Solid Oxide Fuel Cell) n'est pas encore au point mais fait
l'objet de recherches intensives, notamment aux Etats-Unis. La MCFC (Molten Carbonate Fuel
Cell) comporte de nombreux écueils techniques (corrosion) mais fait l'objet d'un
développement soutenu au Japon (public et privé) car en matière de rendement, c'est la plus
performante.
L es GED fournissent de l'énergie près des points de consommation, diminuant ainsi les transits
de puissance active et donc les pertes en ligne sur le réseau de transport, mais sont pénalisantes
du point de vue de l'exploitation des réseaux de distribution pour les raisons citées plus haut
ajoutées aux risques d'oscillations de puissance active et leur corollaire qui est une stabilité
dégradée.
Une partie de ces GED à, de plus, des sources d’énergie primaire intermittente (éolienne,
solaire) qui ne permettent pas de prévoir aisément la production disponible à court terme. Elles
ne peuvent donc pas garantir une puissance de sortie et proposer toute la puissance disponible
sur le marché. D'autre part, ces nombreuses sources sont trop petites pour être observables et
dispatchables par les gestionnaires de réseaux de distribution et ne participent donc pas,
aujourd'hui, aux services système. Cela peut poser des problèmes en cas de fort taux de
pénétration si les moyens de réglage classiques de la distribution deviennent inaptes à assurer
la tenue en tension. Cela peut contraindre par exemple les gestionnaires de réseaux à engager
des investissements non prévus initialement.
Une partie de ces GED produisant par construction du courant continu (pile à combustible,
panneau solaire) doit être raccordée au réseau par l'intermédiaire d'interfaces d'électronique de
puissance, injectant ainsi des harmoniques nuisibles à la qualité de la tension délivrée. Enfin,
la présence de GED en aval d'un poste source dont le transformateur est équipé d'un régleur en
charge régulé par compoundage perturbe son fonctionnement base sur la mesure du courant
absorbé. En effet, la production de puissance par les GED réduit le courant traversant le
transformateur, provoquant une action du régleur en charge et diminuant ainsi la tension au
niveau du poste source.
Les générateurs d’énergie modifient aussi le plan de tension des réseaux électriques. En fait, le
dimensionnement du réseau est réalisé de manière à avoir une chute de tension admissible sur
toute la longueur des départs. Ainsi, en l'absence de production d'énergie, la tension décroît
progressivement avec la distance du post e source vers le dernier consommateur en fonction de
l'impédance des câbles et des charges. L'ajout d'un ou plusieurs producteurs d'énergie peut créer
localement une ou plusieurs élévations de tension. Ces élévations peuvent se transformer en
surtensions et dépasser les limites admissibles par le code électrique, notamment en cas de
faible charge sur le réseau. Le phénomène est illustré à la Figure 14 représentant l'évolution de
la tension le long d'un départ.
Les transformateurs régleurs en charge des postes sources HT mesurent en effet la tension à
leurs bornes. Par contre, si les producteurs d'énergie se trouvent suffisamment loin, les
transformateurs régleurs en charge ne détecteront pas les élévations de tension et, en cherchant
Figure 9.12. Influence de la production décentralisée sur la sélectivité de la protection des réseaux de
distribution
En effet, tout défaut survenant sur un départ MT doit être éliminé par ouverture du disjoncteur
de départ. Dans cet exemple extrêmement simple le disjoncteur de la ligne 1 peut débrancher
intempestivement cette ligne en cas de défaut sur la ligne 2, car le courant du générateur lors
de ce défaut peut être supérieur au seuil de protection. Ceci pour autant que la puissance des
unités de production décentralisée soit importante et arrivera d’autant plus que le défaut soit
proche du poste. La sélectivité de la protection est ainsi mise en défaut. Les seuils de protection
doivent donc être revus pour que seule la ligne en défaut soit déconnectée.
Pour toute implantation d’une unité de production décentralisée dans le réseau de distribution,
il faut impérativement vérifier la sélectivité des protections et le cas échéant les ajuster. Ou
bien requérir la mise en œuvre d’une protection de courant directionnelle, qui doit détecter
si le défaut est en amont et non pas déclencher intempestivement.
Ces règles, actuellement en vigueur, sont prévues pour garantir le bon fonctionnement du
réseau de distribution tel qu’il est actuellement. Si les réseaux de distribution évoluent vers
d’autres architectures et d’autres modes d’exploitation, ces règles sont susceptibles d’être
modifiées.
Le concept actuel des réseaux de distribution n’étant pas adapté à la production décentralisée,
l’augmentation, dans l’avenir, de ce type de production laisse penser que des modifications de
l’architecture de la distribution pourraient être avantageuses dans la mesure où une structure
plus adaptée pourrait permettre une meilleure exploitation de ces unités de production pour le
fonctionnement du réseau :
• Une topologie comportant des boucles fermées.
Le raccordement d’un utilisateur doit être étudié de façon à identifier une solution répondant
strictement au besoin de raccordement du demandeur tout en garantissant que ce raccordement
n’aura pas de conséquence sur le fonctionnement du réseau et sur la qualité de l’énergie fournie
aux autres utilisateurs déjà raccordés. L’instruction des demandes de raccordement suppose la
collecte de différentes caractéristiques de l’installation permettant de conduire les études
techniques de raccordement. Ces fiches de collecte, et la procédure d’instruction des demandes
de raccordement sont publiées.
La solution de raccordement s’inscrit dans la structure de réseau existante ou décidée pour la
zone concernée et utilise les ouvrages de distribution existants ou à créer présentant la capacité
d’accueil suffisante.
Les smart grids sont une technologie qui permettrait d’affronter les changements actuels dans
le paysage énergétique comme l’intégration des énergies renouvelables au réseau, la gestion de
l’augmentation de la consommation ou encore le développement des voitures électriques. En
effet ce réseau de distribution intelligent basé sur des technologies informatiques augmenterait
l’efficacité de la gestion entre l’offre et la demande d’électricité. Ce nouvel équilibre
engendrerait une optimisation du réseau de distribution mais aussi de la production. Les smart
grids minimiseraient les pertes en ligne (comme produire inutilement de l’électricité lorsque
l’offre est supérieure à la demande) ainsi que les problèmes causés par les énergies
intermittentes (comme le solaire et l’éolien) sachant que l’énergie électrique est difficilement
stockable. Elles seraient également l’alternative au remplacement et la construction de
nouvelles lignes électriques.
La notion de Smart grids combine deux idées : d’une part, rendre plus intelligents les réseaux
électriques et, d’autre part, créer des mini-réseaux autonomes et dans lesquels on pourra
associer aisément différentes sources d’énergie.
Le réseau intelligent possédera donc des caractéristiques différentes de celles du réseau
électrique actuel qui nécessiteront des installations plus ou moins importantes. Son réseau ne
sera pas linéaire mais bidirectionnel (l’ensemble des acteurs sera en interaction). Il se
concentrera principalement sur le réseau de distribution car celui-ci n’est que faiblement doté
L'un des éléments principaux du dispositif des smart grids est le compteur intelligent. Il doit
permettre de collecter et transmettre les données relatives à la consommation d'électricité du
consommateur, mais également de recevoir des ordres à distance de la part du gestionnaire de
réseau et, dans certains cas, de la production décentralisée d'électricité par le consommateur.
Les conséquences de l'installation de tels compteurs sont doubles : d'une part, évidemment,
mieux gérer à l'échelle nationale le rapport production/demande en temps réel, mais également
d'un point de vue financier pour le consommateur, il permettra baisser la facture (grille tarifaire
mieux adaptée au mode de consommation réel du client, messages d'alerte aux heures de pointe,
...).
Les smart-grids consistent à communiquer tout au long du réseau, jusqu'à l'intérieur des
bâtiments. Le but est de réduire la consommation globale, mais aussi de l'adapter à la
production. On commence donc à parler de « maisons intelligentes », qui pourraient gérer leur
consommation d’énergie elles-mêmes. L’idée d’une maison intelligente est notamment de
réduire les pics de consommation : La maison pourra directement gérer l’utilisation du
chauffage, des appareils électroménagers, etc. afin de réduire la consommation à toute heure,
et spécialement aux heures de pointe. Du point de vue des énergies renouvelables, cela peut
aussi permettre d’utiliser les appareils quand l’énergie est disponible (la maison devra donc
être connectée au réseau pour suivre la production d’énergie en temps réel). Les appareils
électroménagers pourraient par exemple se mettre en marche le midi, lorsque la production des
panneaux solaires est la plus forte, et ainsi créer des pics de consommation correspondant aux
pics de production, évitant le stockage.
La maison intelligente va même plus loin en s’intégrant directement au réseau : les voitures
électriques, une fois branchées sur leur prise, ne resteraient pas inertes. Après avoir
emmagasiné de l'énergie, elles pourraient la restituer lors des pics de consommation, en
alimentant le réseau ou la maison, directement. Elles serviraient ainsi à soutenir le réseau et à
aplatir les pics de consommation, se rechargeant lorsque l’énergie est disponible puis la rendant
ensuite.
En plus de la gestion de la consommation, les maisons intelligentes peuvent aussi gérer leur
propre production d’énergie. Cette production peut venir d’énergie renouvelables (solaire,
éolien) mais aussi de la cogénération : il s’agit de produire avec le même appareil du chauffage
et de l’électricité. La décentralisation de la production d’énergie sera gérable à grande échelle
grâce aux compteurs communicants.
La maison intelligente s’appuiera donc sur un réseau domestique intelligent, reliant ensemble
toutes les fonctions (chauffage, appareils électriques, éclairage, systèmes de sécurité,
production d’énergie, voitures électriques, …). Ce réseau devra être géré par un ordinateur, que
l’on pourra paramétrer soi-même (température et heure d’allumage du chauffage, ouverture des
volets, …). Elle peut aussi posséder différents procédés ou gadgets connectés permettant de
réduire la consommation d’énergie. On peut notamment citer la poignée intelligente : réglée
grâce à une simple molette, elle éteint les lumières lorsque l’utilisateur sort, et rallume quand
il rentre.
Note : l’intensité de court-circuit correspond à l’intensité du courant lorsque les deux bornes
de la cellule photovoltaïque sont reliées par un fil conducteur.
Rendement ρ = (puissance fournie par le module /puissance reçue par le module) .100.
Une centrale photovoltaïque est constituée de panneaux solaires, d’un régulateur de puissance
maximale (MPT), d’un hacheur élévateur/abaisseur, d’un onduleur triphasé et d’un
transformateur triphasé connecté en étoile-triangle (Y-Δ) à une charge de puissance :
Pout-transformateur = 5MW.
Note : 5 MW peuvent fournir de l’électricité a 1800 résidences.
Chapitre 11
Logiciels d'Analyse des Réseaux de Distribution
Ecoulement de Puissance Déséquilibré
Régime Perturbé
------------------------------------------------------------------------------------------------
11.0 Logiciels d'Analyse des Réseaux de Distribution
Faire l’analyse du réseau en utilisant un logiciel (voir le document en annexe)
11.1 Représentation et Analyse des Réseaux Electriques
L’analyse des réseaux électriques peut être effectuée à l’aide des modèles de circuits.
Cependant, ces modèles sont complexes, car les réseaux électriques sont en général
multiphasés et contiennent un nombre élevé de composants. Un autre facteur qui complique
davantage l’analyse est la présentation des transformateurs qui séparent le réseau en plusieurs
secteurs de tension différente. Pour faciliter l’analyse des réseaux électriques, on a développé
plusieurs outils, principalement le diagramme unifilaire, l’analyse par phase (en utilisant le
circuit monophasé équivalent), et le système d’unité relative (p.u.).
La complexité des réseaux électriques rend leur représentation par les schémas classiques
impraticables. Pour représenter de façon efficace un réseau électrique, on utilise un schéma
unifilaire dans lequel les interconnexions des différents équipements sont indiquées par une
seule ligne
Les connexions électriques réelles n’y sont pas représentées. Le schéma unifilaire sert
seulement à indiquer tous les détails du réseau. L’analyse du réseau est faite à l’aide du circuit
monophasé équivalent. À la fin, les valeurs triphasées réelles sont déduites à partir des valeurs
monophasées par les relations du système triphasé équilibré.
L’analyse d’un système triphasé équilibré peut être effectuée de façon simple en le
transformant en un système Y et en considérant seulement le circuit monophasé équivalent qui
représente la phase A uniquement.
Les tensions et les courants des autres phases sont déduits à partir des tensions et courants de
la phase A en ajoutant les déphasages.
Les calculs en électrotechnique peuvent être simplifiés en utilisant le système d’unité relative
(système per-unit p.u.). Dans ce système, les quantités (tension, courant, impédance, puissance)
sont exprimées ne fonction des valeurs de base choisies.
Pour utiliser le système d’unité relative, on commence par choisir des valeurs de bases pour
deux quantités. Dans la plupart des cas, on choisit une tension 𝑆𝑏𝑎𝑠𝑒𝐿𝑁 et une puissance
apparente de base 𝑆𝑏𝑎𝑠𝑒1𝜃 et les autres valeurs de base sont déduites à partir de ces deux valeurs
:
𝑆𝑏𝑎𝑠𝑒1𝜃
𝐶𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒 𝐼𝑏𝑎𝑠𝑒 = (11.1)
𝑉𝑏𝑎𝑠𝑒𝐿𝑁
𝑉𝑏𝑎𝑠𝑒𝐿𝑁 (𝑉𝑏𝑎𝑠𝑒𝐿𝑁 )2
𝐼𝑚𝑝é𝑑𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑍𝑏𝑎𝑠𝑒 = 𝑅𝑏𝑎𝑠𝑒 = 𝑋𝑏𝑎𝑠𝑒 = =
𝐼𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑆𝑏𝑎𝑠𝑒1𝜃
Les variables dans le système électrique considéré seront exprimées comme des fractions sans
𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒
unité des valeurs de bases : 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑒𝑛 𝑝. 𝑢. = 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒 .
Ainsi, les calculs peuvent être effectués en (p.u.). Les valeurs réelles sont obtenues en
multipliant les valeurs en (p.u.) par les valeurs de base.
Les principaux avantages du système (p.u.) sont :
• Les chiffres sont plus petits (autour de 1.0) ;
• La comparaison des caractéristiques des systèmes de puissance différentes est plus
facile.
Par exemple si on veut trouver le point (x, y) afin d’optimiser la fonction f (x, y) avec une
contrainte g (x, y).
On a au point optimal le gradient de f ∇𝑓 est dans la même direction que le gradient de 𝑔 ∇𝑔,
donc il existe une valeur 𝜆 tel que ∇𝑓+𝜆∇𝑔, avec 𝜆 constante de proportionnalité
(Multiplicateur de Lagrange).
Donc
𝜕𝑓 𝜕𝑔
= −𝜆
𝜕𝑥 𝜕𝑥
(11.2)
𝜕𝑓 𝜕𝑔
= −𝜆
𝜕𝑦 𝜕𝑦
Méthodologie :
𝜕𝐹
= −𝑔(𝑥, 𝑦) = 0
𝜕𝑥
𝑥
2. Soit 𝑋 = [𝑦] on doit trouver le minimum (ou le maximum) 𝐹(𝑋)
𝜆
𝜕𝐹
Soit 𝐽 = 𝜕𝑥 donc soit à trouve ∆𝑋 tel que 𝐽(𝑋 + ∆𝑋) = 0
𝜕𝐽
𝐽(𝑋) + 𝜕𝑥 ∆𝑋 = 0
On aura : {
𝐽 + 𝐻∆𝑋 = 0
𝜕𝐽 𝜕2 𝑓
Donc la solution est : ∆𝑋 = −𝐻\𝐽 avec 𝐻 = 𝜕𝑥 = 𝜕2 𝑋
∇f ≠ 0
Et au point optimal on doit avoir : {
∇g ≠ 0
De façon pratique, on retrouve des charges déséquilibrées plus souvent que des sources
déséquilibrées. On conçoit les sources pour qu’elles soient le plus équilibrées possible.
On peut utiliser l’une de deux méthodes d’étude pour résoudre ces circuits :
1) Utilisation des lois relatives aux circuits électriques (mailles, nœuds, etc., ...)
2) Méthodes des composantes symétriques.
En pratique, on connait les tensions Va, Vb, et Vc ainsi que les impédances Za, Zb, et Zc. On veut
calculer les courants Ia, Ib et Ic. Il faut trois équations pour trouver ces trois inconnues.
−𝑉𝑎 + 𝑍𝑎 𝐼𝑎 − 𝑍𝑏 𝐼𝑏 + 𝑉𝑏 = 0
𝑍𝑎 𝐼𝑎 − 𝑍𝑏 𝐼𝑏 = 𝑉𝑎 − 𝑉𝑏
Puis on applique la LKV dans la maille inferieure :
−𝑉𝑏 + 𝑍𝑏 𝐼𝑏 − 𝑍𝑐 𝐼𝑐 + 𝑉𝑏 = 0
𝑍𝑏 𝐼𝑏 − 𝑍𝑐 𝐼𝑐 = 𝑉𝑏 − 𝑉𝑏
On applique ensuite la LKC au nœud N : 𝐼𝑎 + 𝐼𝑏 + 𝐼𝑐 = 0, puis on résout le système
d’équations pour obtenir :
(𝑉𝑎 − 𝑉𝑏 )𝑍𝑐 + (𝑉𝑎 − 𝑉𝑐 )𝑍𝑏
𝐼𝑎 =
𝑍𝑎 𝑍𝑏 + 𝑍𝑏 𝑍𝑐 + 𝑍𝑐 𝑧𝑎
𝐼𝑐 = −(𝐼𝑎 + 𝐼𝑏 )
Il est donc possible de trouver les courants à l’aide des méthodes classiques.
On reprend les calculs, mais cette fois dans un circuit triphasé avec le neutre (Figure 11.3).
𝑉𝑎 − 𝑉𝑛𝑁
𝐼𝑎 =
𝑍𝑎
𝑉𝑏 −𝑉𝑛𝑁 𝑉𝑐 −𝑉𝑛𝑁
De même : 𝐼𝑏 = ; 𝐼𝑐 = ; 𝐼𝑁 = 𝐼𝑎 + 𝐼𝑏 + 𝐼𝑐
𝑍𝑏 𝑍𝑐
1 1 𝑎 𝑎2 𝑉𝑑 𝑉𝑎
−1 𝑉 [𝑀 −1 ] 𝑉
𝑀 = [1 𝑎 2 𝑎 ] ⇒ [ 𝑖 ] = [ 𝑏]
3 𝑉0 𝑉𝑐
1 1 1
11.2.4 Composantes Symétriques de Courant
𝐼𝑎
Soit un système de triphasé déséquilibré, [𝐼𝑏 ] on peut écrire par rapport à ce système :
𝐼𝑐
𝐼𝑎 𝐼𝑑 𝐼𝑑 𝐼𝑎
−1
[𝐼𝑏 ] = [𝑀] [ 𝐼𝑖 ] ; [ 𝐼𝑖 ] = [𝑀 ] [𝐼𝑏 ]
𝐼𝑐 𝐼0 𝐼0 𝐼𝑐
Remarque : Le courant homopolaire est :
1
𝐼0 = (𝐼𝑎 + 𝐼𝑏 + 𝐼𝑐 )
3
• Dans une charge triphasée quelconque sans neutre, le courant homopolaire 𝐼0 = 0.
• Dans une charge triphasée équilibrée avec neutre, 𝐼0 = 0.
11.2.5 Composantes Symétriques et Impédances
𝑍𝑎
Soit un système de triphasé déséquilibré avec des impédances, [𝑍𝑏 ].
𝑍𝑐
On peut écrire les relations suivantes :
𝑍𝑎 𝑍𝑑 𝑍𝑑 𝑍𝑎
−1
[𝑍𝑏 ] = [𝑀] [ 𝑍𝑖 ] ; [ 𝑍𝑖 ] = [𝑀 ] [𝑍𝑏 ]
𝑍𝑐 𝑍0 𝑍0 𝑍𝑐
Remarque : Dans une charge triphasée équilibrée, 𝑍𝑎 = 𝑍𝑏 = 𝑍𝑐 = 𝑍 et alors
1
𝑍𝑑 = (1 + 𝑎 + 𝑎2 )𝑍 = 0
3
1
𝑍𝑖 = (1 + 𝑎2 + 𝑎)𝑍 = 0
3
1
𝑍0 = (1 + 1 + 1)𝑍 = 𝑍
3
11.2.6 Composantes Symétriques et Tensions Ligne-Ligne
Pour la composante du système direct :
Composante de phase : 𝑉𝑑𝑎 = 𝑉𝑑 < 0
Composante ligne-ligne :